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Jean-Luc Rossignol
Résumé
Abstract
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norme (la création d’un cadre conceptuel fiscal serait, sans conteste, d’une utilité
certaine).
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s’apprécier dans le temps, dans l’espace mais aussi par rapport à la performance
globale de l’entreprise.
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Une telle évolution est significative en tout cas de la place que souhaite occuper
l’administration fiscale dans cette gouvernance, alors que la notion d’éthique
dans le comportement fiscal est complexe et difficilement mesurable en dehors
d’extrêmes plus commodément identifiables ; si elle repose sur une réalité bien
comprise reliée à la notion de régularité fiscale, elle est à la fois ambiguë et
relative, car dépourvue d’une réelle autonomie. Si l’opportunisme fiscal fait
partie de l’éthique fiscale (il établit simplement un intervalle d’égalité entre les
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59. Par deux décisions récentes du 7 septembre 2009, la Haute Juridiction exclut de condamner les schémas d’optimisation fiscale qui
ne vont pas à l’encontre des objectifs poursuivis par l’auteur des dispositifs fiscaux (CE, 7 septembre 2009, n° 305596 et n° 305586).
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Ainsi, alors que la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 soumet
aux cotisations sociales, dès le premier euro, les indemnités de départ dont le
montant est supérieur à trente fois le plafond annuel de la sécurité sociale, la
loi de finances pour 2009 prévoit qu’à compter de l’imposition du résultat de
2008, pour les SA cotées, ces rémunérations dues à raison de la cessation
ou d’un changement de fonctions ne sont désormais déductibles des résultats
imposables qu’à hauteur de six fois ce même plafond (205 848 euros pour 2009) ;
sont là notamment visées les parachutes dorés, les indemnités de clauses de
non-concurrence et les indemnités de retraite versées après le départ, dont les
montants parfois astronomiques ont suscité polémiques et critiques. Une telle
mesure a été retenue par le législateur « pour limiter réellement, en s’attaquant
aux règles fiscales, les dérives constatées en la matière », et cela alors que le
gouvernement souhaitait se reposer davantage, dans un premier temps, sur le
code de bonne conduite mis en place par le MEDEF. Une démarche similaire avait
été tentée l’année précédente, sans le même succès, alors que la limite prévue
était d’un million d’euros. Le rapport d’information du député Philippe Houillon60
sur les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux et des opérateurs de
marché fait d’ailleurs de nouveau état de cette dernière limite qui lui apparaît
« constituer un compromis raisonnable, notamment en ce qu’il ne changerait rien
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Mais, est-ce bien son rôle ? On peut en douter ; l’administration n’a pas à
s’immiscer dans la gestion des entreprises et en devenir un contrôleur. Pourquoi
ne plus vouloir se reposer sur la décision des conseils d’administration ou de
surveillance, qui, dans la plupart des cas, s’appuient sur l’avis de comités des
rémunérations (non encore institutionnalisés) composés de membres que l’on
espère pleinement compétents et responsables ? Et cela, d’autant que :
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Conclusion
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Corporate Governance and Tax Risk Management (p. 5). Il pourrait en résulter, en
particulier, la création d’un véritable contrat fiscal dans le cadre d’une régulation
fiscale renouvelée.
Bibliographie
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