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1. Généralités
1.1 Définition
1.2 Applications
2. Différents types
2.1 Moteur à aimant
2.2 Moteurs à réluctance variable
2.3 Moteur hybride
3. Modélisation
3.1 Moteur à réluctance variable
3.2 Moteur à aimant
4. Comportement mécanique
4.1 Position d’équilibre
4.2 Déplacement d’un pas
4.3 Réduction des oscillations
1
2
1. Généralités
1.1 Définition
Un moteur pas à pas est une machine tournante dont le rotor se déplace d’un
angle élémentaire p appelé pas. Toutefois, une succession rapprochée de
commutations permet d’obtenir une rotation continue. Pour avoir une bonne
résolution dans le positionnement, la machine doit avoir un pas assez faible. On
peut également caractériser cette résolution par le nombre de pas par tour :
Np = 2 / p
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1.2 Applications
Les moteurs pas à pas est utilisé de longue date en horlogerie (montre et
pendules).
2. Différents types
Tous les moteurs pas à pas comprennent un stator portant des bobines dans
lesquelles le courant est commuté par l’électronique de commande. Par
contre, des différences apparaissent au niveau du stator.
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2.1 Moteur à aimant
2.1.1 Prince
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On peut alimenter les quatre enroulements de diverses manières. La plus simple
est d’imposer un courant, toujours de même sens, dans une seule bobine à la
fois. On a ainsi un moteur à quatre phases à alimentation unidirectionnelle.
Considérons par exemple que le sens de bobinage et l’alimentation sont tels
qu’un pôle sud soit créé par une phase alimentée. Celui-ci attire alors le pôle
nord du rotor. Les positions d’équilibre stable correspondent donc à l’axe
magnétique du rotor en face de l’axe des bobines. Il y a ainsi quatre positions
d’équilibre, tableau 1.
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Pour obtenir une rotation d’un tour, il faut effectuer quatre commutations, figure
2. On arrive ainsi à un pas de 90°, soit quatre pas par tour. Le sens de rotation
dépend de l’ordre dans lequel on effectue les commutations : de 1 à 4 pour le
sens trigonométrique et de 4 à 1 pour le sens horaire.
Figure 2: rotation d’un tour pour un moteur à aimant à quatre phases à alimentation unidirectionnelle 7
Dans ce mode de fonctionnement, la machine est mal utilisée car seul un
quart du cuivre est parcouru par un courant à un instant donné. Pour mieux
utiliser le cuivre, on préfère employer deux bobines par phase, figure 3
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Pour obtenir un tour complet, il faut maintenant pouvoir inverser le courant dans
les enroulements : l’alimentation doit être bidirectionnelle, tableau 2. Il faut
quatre commutations pour obtenir une rotation d’un tour complet, figure 4.
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Le nombre de pas par tour est inchangé, mais le couple moteur est plus
important. En effet, en considérant que le système est linéaire, les champs
magnétiques créés par chacune des phases s’ajoutent vectoriellement. Le
champ résultant à une norme fois plus grande que celle du champ d’une
bobine seul.
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2.1.2 Amélioration de la résolution
Il est possible de se servir des deux types de positions d’équilibre, celle dans l’axe
des plots et celles sur les bissectrices, en alimentant alternativement une phase
puis deux : on parle alors de fonctionnement en demi pas, figure 6. Le tableau 4
12
Figure 6 : fonctionnement en demi pas
L’angle élémentaire est cette fois de 45°, soit la moitié du pas du moteur.
Cependant, le fonctionnement n’est pas idéale car le couple n’est pas le même
dans toutes les positions puisque le champ magnétique est alternativement B et
2 B pour les commutations successives. On peut éliminer ce problème en faisant
appel à deux niveaux de courants I et 2 I comme le montre le tableau 5.
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2.1.3 Fonctionnement à pas réduit
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2.1.4 Fonctionnement en micro pas
Avec
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Le rotor se place suivant la direction définie par l’angle tel que :
i2
tan( ) tan g (k ) k
i1 2N 2N
L’angle de rotation élémentaire est ainsi constante et vaut :
2N
Br B12 B22 B 2 cos2 (k ) B 2 sin 2 (k )B
2N 2N
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2.1.5 Réalisations industrielles
La structure classique est à pôles saillants. La stator est formé de tôles pour
limiter les pertes par courant de Foucault. Le rotor peut être lui aussi un circuit
magnétique feuilleté sur lequel on colle des aimants ou simplement un aimant
massif cylindrique. Pour disposer d’un nombre de pas par tour plus élevé, on
augmente le nombre de plots bobinés au stator et on utilise un aimant
multipolaires au rotor.
Néanmoins, on est vite limité par l’encombrement des pôles et il n’est pas guère
possible de dépasser 48 pas par tour (soit un pas angulaire de 7,5 °).
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Plusieurs solutions sont utilisées pour augmenter le nombre de pas par tour.
Une des solutions qui permet de diminuer considérablement le pas est
employée dans les moteurs Escap : elle fait appel à un rotor en forme de
disque, figure 10. Le rotor disque est placé entre deux moitiés du stator
portant deux phases bobinées. Il est possible d’utiliser un grand nombre de
pôles et on arrive ainsi à des pas de 1,80 (soit 200 pas par tour).
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2.2 Moteurs à réluctance variable
2.2.1 Moteurs à circuit magnétique simple
Le rotor ne comporte aucun aimant, mais est simplement formé d’une structure
dentée. Le stator est toujours muni de plots bobinés, mais il faut un minimum de
trois phases, figure 11.
A chaque commutation, ce sont les dents les plus proches des plots alimentés
qui se placent en face deux, figure 11. Le tableau 8 donne la séquence
nécessaire. On constate que le pas est de 30°, ce qui correspond à 12 pas par
tour
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De manière générale, si les dents du rotor sont séparées par un angle r et les plots du stator d’un angle s, le pas moteur est : p = |s -r|
On peut également exprimer le nombre de pas par tour Np en fonction du nombre de dents Zr du rotor et du nombre de plots Zs du stator :
ZsZr
Np
Zr Zs
Quand le pas est fixé, il existe en générale plusieurs combinaisons possibles pour le choix de Z r et Zs.
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Pour une phase, il y a Zr position d’équilibre stable par tour. Pour un moteur m phases, il y
a donc m.Zr positions d’équilibre stable par tour, ce qui correspond au nombre de pas par
tour :
Np = m.Zr
Par ailleurs, le nombre de plots statoriques Zs doit être multiple du nombre de phases m, de
Zs
façon qu’il y ait le même nombre de plots statoriques par phase.
m
Les relations précédentes imposent des conditions pour la structure d’un moteur
ayant un pas donné. Plusieurs configurations sont possibles pour un même
nombre de pas par tour. Les structures usuelles sont précisées dans le tableau 9.
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23
2.2.2 Réalisations industrielles
On rencontre des machines dont les plots statoriques sont dentés avec un pas
identique à celui de la denture du rotor, mais avec un décalage permettant la
rotation.
2.2.3 Performances
Les moteurs pas à pas à réluctance variable possèdent une bonne résolution
(jusqu’à 400 pas par tour), mais le couple moteur est assez faible. Le coût de
cette machine est assez modeste grâce à la simplicité de fabrication du rotor
et à l’absence d’aimants (qui représentent une part non négligeable du prix
des moteurs qui en possèdent). Toutefois les performances obtenues sont
souvent insuffisantes et on fera alors appel à un troisième types : le moteur
hybride.
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2.3 Moteur hybride
2.3.1 Principe
Avec :
m : nombre de phases
Zr : nombre de dents d’un demi rotor
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Figure 12 : principe d’un moteur hybride Figure 13 : moteur hybride, vue axiale
2.3.2 Réalisations industrielles
Le rotor est formé de tôles magnétiques. L’aimant est en ferrites ou en terres rares.
Les demis rotors dentés sont en matériau ferromagnétique feuilleté. Pour obtenir
un nombre de pas par tour élevé, les plots du stator sont dentés avec le même pas
que pour le rotor.
2.3.3 Performances
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3. Modélisation
Il s’agit d’obtenir les expressions des couples et des forces contre électromotrices
pour chaque type de moteur.
L = Lo + Lf cos (2) + Lh2 cos (4) + Lh3 cos (6) +…….. Lhn cos (2.n.)
L Lo + Lf cos (2)
On repère la position du rotor par l’angle que fait une dent avec l’axe de la
phase 1, figure 17. Pour un rotor comportant Zr dents, la perméance est
une fonction périodique de période 2 / Zr. Il en est donc de même de
l’inductance de chacune des phases.
L1 Lo L f cos(Z r )
2
L2 Lo L f cos(Z r )
3
4
L3 Lo L f cos(Z r )
3
4 di3 4 d
e3' ( Là L f cos(Z r )) L f Z r i3 sin(Z r )
3 dt 3 dt
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Les courbes représentent les couples en fonction de la position, figure 18, ont une allure
sinusoïdale (car on n’a pas tenu compte des harmoniques). Elles sont décalées entre elles
de 2 / mZr et leur amplitude est proportionnelle au carré du courant dans les enroulements.
Le moteur à aimant doit être considéré comme un système à excitation multiple : les sources
de forces magnétomotrices sont à la fois les aimants et les bobines. Le couple qui résulte de
l’interaction d’une bobine et d’un aimant s’écrit :
1 d aa 2 d bb 2 d
( a b 2. ab 2a b2 )
2 d d d
Avec :
a : force magnétomotrice de l’aimant
b : force magnétomotrice de la bobine
aa : perméance propre de l’aimant
bb : perméance propre de la bobine
bb : perméance mutuelle entre l’aimant et la bobine
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L’aimant étant formé d’un matériau de perméabilité voisin celle de l’air, la
perméance bb est indépendante de la position et le deuxième terme du couple
est donc nul.
Dans une machine à pôle lisse la perméance aa ne dépend pas non plus de la
position et le premier terme du couple est également nul.
Par contre, dans les machines à pôles saillants, la perméance aa dépend de
sa position et il existe un couple en l’absence de courant : c’est le couple de
détente D.
1 d aa 2 d bb 2 d
( a b 2. ab 2a b2 )
2 d d d
Le dernier terme du couple apparaît dès que la bobine est alimentée : c’est lui qui agit
principalement en fonctionnement normal. On peut l’écrire :
d ab 2 2 d
ab a b i
d d
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d ab 2 2 d
ab a b i
d d
= o cos () + Lo.i
Avec :
o : flux totale envoyé par l’aimant dans la bobine lorsqu’il est placé dans son axe
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3.2.2 Cas du moteur
d12
1 2 = 0
d
d11 2
1 =0
d
d 22 2
2 0
d
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En absence de courant, les forces magnétomotrice 1 et 2 des deux phases sont
nulles et l’expression du couple se réduit au couple de détente :
1 d aa 2
D a
2 d
Par ailleurs les flux totaux dans les deux phases sont :
Pour les forces contre électromotrices induites dans les deux phases, on a :
di1 d
e1' Lo o sin( )
dt dt
di2 d
e2' Lo o cos( )
dt dt
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4. comportement mécanique
4.1 Position d’équilibre
Pour tous les types de moteurs pas à pas, les courbes des couples en fonction de
la position ont une allure sinusoïdale. Lorsqu’un moteur est soumis à un couple
résistant r, les positions d’équilibres se situent aux intersections de ces courbes
avec le niveau r , figure 21. Les positions d’équilibres peuvent être stables (S1, S2,
S3,..) ou instables (I1, I2, I3, …). Deux positions d’équilibre stable voisines sont
séparées par un pas p.
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4.2 Déplacement d’un pas
d 2 d
j 2 k M Z r r
dt dt
r
Aet cos(t )
M Z r
Avec :
k
: Le coefficient d’amortissement
2J
M Z r k
( )2 : La pseudo-pulsation
J 2J
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4.3 Réduction des oscillations
Les oscillations peuvent être gênantes car elles allongent le temps de réponse du
moteur si elles sont peu amorties. On dispose de divers moyens pour amortir les
oscillations.
Il est possible d’augmenter volontairement les frottements, Agir sur les frottements
secs n’est pas très intéressant car cela correspond à une augmentation de la
charge qui conduit à une surdimensionnement du moteur et à un accroissement
des pertes. De plus, l’usure du frein entraîne une contrainte inacceptable.
L’amortissement par frottement visqueux ne présente pas cet inconvénient. Il est
intéressant lorsque la machine ne fonctionne qu’en positionnement ou en rotation
lente. Par contre, cette solution ne peut pas être employée pour un moteur
pouvant tourner rapidement car les pertes deviendraient prohibitives.
43
Figure 24: Principe de la commande bang-bang
44
4.3.4 Enchaînement des commutations
Figure 26: variation de la position dans un mouvement Figure 27:: variation de la position dans un mouvement
quasi dynamique dynamique établi
45
Avec une fréquence de commutation plus élevée, le rotor ne s’arrête plus
Entre chaque pas. La position croît plus régulièrement, figure 28.
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