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L’Ordre des Experts Comptables et les

enjeux de la digitalisation

L’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT) a annoncé l’organisation les 27 et


28 février à la Cité de la Culture à Tunis de son 33e congrès international qui sera
placé sous le thème «La révolution digitale : défis et apport pour l’économie
tunisienne».

Slaheddine Zahaf, président de l’Ordre, a déclaré à cette occasion que «l’OECT est
conscient des problèmes soulevés dans le monde des affaires et de la finance par la
révolution digitale qui constitue un enjeu incontournable pour tous les acteurs
économiques dont notamment les entreprises, l’administration et la profession
comptable mais que la plupart d’entre-elles n’ont pas encore initié leur mutation pour
bénéficier du numérique comme levier de croissance et de compétitivité». D’où le
choix de cette thématique d’une actualité brûlante.

«Nous accusons en Tunisie un retard de 15 à 20 ans dans les technologies, le monde


nous a dépassé» a-t-il regretté, indiquant que «de l’Indépendance jusqu’aux années
2000, l’Etat a misé sur l’intellectuel en l’absence de richesses naturelles mais qu’au
cours de la dernière période, l’on s’est plus préoccupé de politique». M. Zahaf a
souligné également qu’il n’était pas possible d’échapper aux avancées technologiques,
affirmant que certaines études ont révélé que le retard enregistré en la matière dans
le public et le privé coûtait jusqu’à 2 points de croissance.

De son côté, Jamel Sassi, Président du Comité d’Organisation du congrès, a annoncé


la participation de 50 experts et 100 participants internationaux et un nombre de
total de 1000 participants dont, bien évidemment, les experts comptables et
comptables (y compris les stagiaires), mais aussi plusieurs ministres, députés, mais
aussi hauts cadres des ministères, juristes, avocats et magistrats, financiers et
banquiers, chefs d’entreprises, hauts cadres des administrations et entreprises
publiques, universitaires, organisations professionnelles, organismes professionnels
étrangers et autres opérateurs économiques

Pour sa part, Maher Gaida, vice-président de l’OECT et consultant en intelligence


artificielle, a prévenu que «tous les métiers du savoir sont menacés du fait qu’ils ont
été transférés à la machine». L’OECT prenant une dimension proactive, il a indiqué
que lors de ce 33ème congrès, il sera tenté de «démystifier certains concepts barbares
comme : révolution digitale, GAFAM, Intelligence Artificielle, Strong AI et Soft AI, Big
Data, Ordinateur Quantique, IOT, LOT, RPA, Machine learning, deep Learning,
Humain augmenté – h+, Cyber Criminalité, Nano Technologie, Biotechnologie, Fin-
Tech, Block Chain, Crypto monnaie, Smart Cities, éthique numérique, Lois d’Azimof,
NEOM, transhumanisme, etc.».

«Nous veillerons également durant cette rencontre à porter un intérêt aux


transformations que doivent aborder les professionnels experts comptables dans leur
métier et dans leur cabinet. L’objectif étant d’atteindre le ‘’Zéro papier’’, d’améliorer la
connaissance des risques rattachés à l’espace cybernétique des clients, d’identifier et
d’évaluer les risques qui leur sont rattachés, de parfaire leurs outils comptables et
d’audit et enfin de lutter contre la fraude et le blanchiment d’argent. In fine,
d’améliorer la capacité d’assistance de leur client dans leur gestion des changements
structurels qui s’annoncent» a encore ajouté M. Gaida.

L’OECT souhaite que les chefs d’entreprise tunisiens prennent conscience que la
transformation numérique constitue une véritable opportunité, qu’ils comprennent les
mécanismes et les enjeux de la transformation digitale devenue nécessaire pour
toutes les entreprises qui souhaitent développer leurs activités.
La révolution numérique sera donc au cœur des échanges de ce congrès qui s’étendra
sur deux journées pour permettre à la profession de cerner les pistes d’adaptation
nécessaires et sortir renforcée.

L’événement se déroulera sous forme de travaux en séances plénières, panel et


workshops.
En sessions plénières, quatre thèmes principaux seront abordés :
1- Sessions plénières :

• Enjeux de la révolution digitale et ses impacts


• Stratégie de transformation digitale réussie, une réalité à méditer
• Menaces du digital, Dark web, espace cybernétique, souveraineté cybernétique.
• La transformation à l’ère du digital : rôle de l’expert-comptable

2- Panel d’experts :

Identification des facteurs-clés de succès dans un projet de transformation numérique

3- Workshops :

• Atelier 1 : Fin-Tech et Reg-Tech un impératif stratégique pour le secteur financier :


Quelles opportunités ?
• Atelier 2: Transformation de la fonction finance et nouvelles technologies, focus sur
la RPA et l’automatisation intelligente
• Atelier 3: Smart City comme levier de développement de nouveaux services
performants
• Atelier 4 : Stratégie du gouvernement en matière de transition numérique et
digitalisation de l’administration publique
• Atelier 5 : La transition numérique : opportunités pour la profession et gestion
dématérialisée du cabinet
• Atelier 6 : Convergence digitale du monde financier
• Atelier 7 : Les incubateurs de performances digitales
• Atelier 8 : Industrie 4.0 : quels enjeux pour la Tunisie.
Pourquoi digitaliser sa comptabilité ?
 
De fait, toutes les entités des entreprises sont désormais concernées et
doivent digitaliser leur comptabilité, pour à la fois, adapter leurs processus
manuels (pour plus d’agilité, de fluidité, d’efficacité, de simplicité…),
améliorer la relation avec les clients (c’est en enjeu de chiffre d’affaires et
de marges), dématérialiser (pour gagner en performance et en
productivité), et reconcevoir la gestion des ressources humaines (pour
développer les compétences numériques).
 
80 % des DAF anticipent déjà des difficultés qu’ils auront, à attirer et à
fidéliser des équipes de collaborateurs compétents, surtout avec des profils
digitaux, selon une étude du cabinet de chasseur de têtes Robert Half sur
la finance en 2020.
 
Cette exigence de performance, dans un environnement complexe et
incertain, est notamment récurrente pour les directions financières : selon la
dernière enquête PWC sur les priorités 2020 des directeurs financiers, elle
arrive en tête, depuis 2018, et le restera au cours des trois prochaines
années.
 
Il s’agit, selon l’étude, "de mettre à disposition des données pertinentes, de
qualité et qui ont du sens pour mieux anticiper et faciliter la prise de
décision. Les entreprises ont besoin de systèmes ouverts, permettant
d’accueillir des données extra-financières, voire externes. "
 

D'après le cabinet Robert Half, la performance est en tête des priorités


2020 pour 89 % des DAF. Elle dépendra essentiellement de la capacité à
recruter des profils digitaux. 
La digitalisation des experts comptables
 
 
Dans un monde de plus en plus dominé par les données, qu’il faut acquérir
le plus vite possible et dont il faut garantir la qualité pour prendre de
meilleures décisions, les décideurs financiers et les experts-comptables
sont en première ligne, car ils sont au cœur de la maîtrise des données.
 
 
 
Lors des universités d'été 2018 de l'Ordre des experts-comptables de
Paris-Île-de-France, Hervé Gbego, expert-comptable et commissaire aux
comptes, avait justement rappelé "en tant qu'expert-comptable, on a ce
qu'il faut pour appréhender la donnée, et en tirer profit."Et lors de l’édition,
qui s’est déroulée début septembre 2019, la maîtrise de la donnée a été
considérée comme l’avenir de la profession comptable.
 
 
 
Les intervenants à la table-ronde sur ce sujet ont d’ailleurs insisté sur le fait
que l’expert-comptable reste "le seul acteur économique qui détient autant
de données statistiques et stratégiques sur une entreprise et son dirigeant.
Nous parlons de données financières, mais aussi de données
patrimoniales, économiques, sociologiques, technologiques et
géographiques". 
 
 
 
La digitalisation des cabinets d'expertise comptable et son cortège de
nouvelles technologies constituent donc une opportunité majeure. C’est le
cas, en priorité de la dématérialisation, mais également du Big Data, de
l’analytique, de la RPA (Robotic Process Automation), sans oublier
l’intelligence artificielle et les assistants virtuels. Toutes ces technologies
ont un objectif transversal et universel : valoriser les données.
La digitalisation de la profession comptable : quels enjeux ?
 
Si, dans les entreprises, les données se valorisent, c’est également le statut
des professionnels de la finance, en particulier celui des experts-
comptables, qui se trouve d’ores et déjà valorisé. De quoi relativiser les
prévisions les plus pessimistes sur l’avenir de ce métier, par exemple celle
de l’Institut Sapiens, qui pronostique l’extinction du métier de comptable
entre 2041 et 2056 en France, victime de l’intelligence artificielle et de la
robotisation. Les experts-comptables vont, au contraire, bénéficier d’au
moins trois avantages : d’abord, des gains de temps considérables, avec la
dématérialisation.
 
Une étude d’ISG a calculé que l’automatisation des processus diminue le
volume de travail de 43 % en moyenne pour les processus order-to-
cash (facturation, encaissement, crédit, recouvrement et tarification), de 41
% pour la comptabilité et de 34 % pour les processus de procure-to-pay.
 
De même, le gain de temps s’observe également pour les clôtures
comptables : selon l’Institute of Management Accountants, la moitié des
comptables estiment que consacrer moins de temps sur la clôture des
comptes pourrait leur permettre de se concentrer sur des tâches plus
stratégiques pour leur entreprise. Ensuite, les experts-comptables peuvent
se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, de conseil et
d’accompagnement vis-à-vis de leurs clients internes ou externes.

Le saviez-vous ?

 la gestion d’appel fournisseurs représente 41 % du temps d’un


comptable,
 la gestion des retards de paiement consomme 31 % du temps d’un
comptable,
 les coûts de traitement unitaires des factures oscillent entre 9,4 € et
20,8 €,
 le temps de traitement moyen d’une facture varie de 45 jours pour les
"novices" à 5 jours pour les "innovators" (entreprises digitales).
Enfin, avec la transformation digitale, les professionnels de la finance font
évoluer leur positionnement dans les organisations, dans la mesure où ils
sont moins perçus comme des fonctions de Back Office et davantage
comme des accompagnateurs des métiers. Réussir cette évolution est
crucial, dans un monde où la croissance des données reste vertigineuse :
selon IDC, la taille globale de la « Data Sphère » mondiale (il s’agit de
toutes les données qui sont créées, collectées ou dupliquées à travers le
monde) représente 33 zettabytes en 2018, contre moins de 10 en 2012.
Elle atteindra 175 Zettabytes en 2025.
La digitalisation de la fonction finance
 
 
Les données financières n’échappent pas à cette surproduction de
données, notamment parce que les obligations réglementaires incitent à
conserver de plus en plus d’informations de plus en plus longtemps, parce
que l’ergonomie des outils de Business Intelligence et de visualisation
incitent à multiplier les tableaux de bord et parce que la transformation
digitale accélère la dématérialisation et les volumes de données
numériques. La donnée reste au cœur des processus : la facture dans la
dématérialisation, les données structurées pour les modèles prédictifs, les
libellés pour la classification de lignes comptables, les références produits
dans les ERP…
 
 
 
D’ores et déjà, selon PWC, dans les directions financières les plus
performantes, 75 % du temps est consacré à l'analyse des données. Selon
une étude de Dresner Advisory Services, parue fin 2019, 40 % des
directions financières vont s’équiper en solutions de Big Data en 2020, en
particulier pour disposer d’informations en temps réel, s’aligner sur les
besoins de pilotage et fiabiliser les données.
 
 
Le DAF 4.0 passe d'une fonction de finance pure à une fonction de gestionnaire
d'un écosystème interne et externe.
François Lacas
Directeur des opérations adjoint, Yooz
Comment digitaliser la fonction finance ?
 
Les entreprises et les directions financières vont donc continuer à investir
massivement dans le digital, poussées par les directions générales. Selon
IDC, les entreprises européennes vont consacrer, en 2020, 271 milliards de
dollars à leur transformation digitale. D’autant que le niveau de maturité des
entreprises dans ce domaine, s’il progresse, conserve d’énormes marges
de progression : une entreprise sur deux reste au stade de la réflexion ou
de l’ambition, selon Gartner. De plus, les Boards des entreprises placent, à
67 %, le digital et la disruption en tête de leurs challenges, devant
l’acquisition de compétences, les problèmes réglementaires, la croissance
et la profitabilité.
 
Les deux-tiers des DAF estiment que le succès futur de leur organisation
dépend d’un bon alignement avec les technologies. De même, dans son
étude sur la finance en 2020, le cabinet de chasseurs de têtes Robert Half
révèle que la priorité n° 1 des DAF est de suivre les avancées
technologiques, devant le suivi de la réglementation. En 2017, ces priorités
étaient inversées : « L’automatisation des processus, la digitalisation des
services de l’entreprise, le besoin de limiter les risques et les coûts de
gestion, sont des sujets de préoccupation pour tous les professionnels de
la finance. »
 
Pour adresser tous ces enjeux, les décideurs financiers doivent avoir quatre
postures; la posture du sprinter, car la transformation digitale exige d’aller
toujours plus vite ; celle du marathonien, car il faut tenir le rythme face aux
flux de données et aux multiples chantiers ouverts par la transformation
digitale, la posture du coach, vis-à-vis des métiers et celle de l’arbitre, pour
sécuriser les prises de décision.
 
Digitaliser la fonction finance n’est en rien une mission impossible. Les
technologies sont là pour faciliter et accélérer la transition vers les DAF
4.0 . Par rapport au positionnement historique du décideur financier, il
passe d’un statut de fonction support à créateur de valeur et d’une
expertise essentiellement technique pour optimiser à un leadership plus
affirmé au centre de la chaîne de valeur. Selon l’étude PWC, 25 % des
directeurs financiers se muent en leader de transformation digitale grâce à
leur position au confluent de toutes les fonctions de l’entreprise. 
Quelles nouvelles technologies privilégier pour digitaliser sa comptabilité ?

 
Outre les quatre postures du décideur financier, celui-ci a cinq autres
principales : il pilote de la performance, il innove, reste connecté,
communique et crée de la valeur. A chacune de ces missions correspond
une panoplie de technologies pour digitaliser la comptabilité.
 
Le pilotage de la performance des process et de l’organisation s’appuie sur
les applications cloud, de plus en plus nombreuses, et, bien sûr, la
dématérialisation. Côté innovation, l’intelligence artificielle gagne d’ores et
déjà du terrain dans les fonctions finance. Elle est aujourd’hui largement
démystifiée : d’après l’Ordre des experts-comptables de Paris Île-de-
France, 24 % des cabinets d’expertise comptable utilisent l’intelligence
artificielle.
 
Les exigences collaboratives et de communication passe par des
investissements en solutions de Business Intelligence et de Data
Vizualisation. Quant à la création de valeur, elle découle d’un agencement
intelligent de technologies qui irriguent toute l’organisation.
 
2019 a déjà été une année intense pour les directions financières. Selon le
cabinet de conseil Protiviti, 58 % d’entre elles ont augmenté leurs budgets
d’acquisition de solutions de Data Vizualisation, une proportion similaire a
accru le recours aux applications financières dans le cloud, 56 % ont
davantage investi dans des solutions analytiques et un DAF sur deux dans
la RPA. Des investissements d’avenir qui montreront leurs bénéfices dès
2020.
L’expert-comptable au coeur de la
digitalisation des entreprises
29 janvier 2020 • 6 min.

Aujourd’hui, la plupart des entreprises se sont mises au diapason de la digitalisation pour


répondre à leurs enjeux de business. Quels que soient leur domaine d’activité et leur taille,
elles doivent être en phase avec cette révolution et mettre en place de nouveaux outils.
Le métier d’expert-comptable n’échappe pas à la règle, la profession a évolué pour gagner en
compétences et performance. Dans une logique d’excellence, les experts-comptables ont revu
leurs méthodes de travail traditionnelles. Ils sont aujourd’hui en mesure de satisfaire
efficacement les attentes de leurs clients grâce à une comptabilité digitalisée. Un deal 100%
gagnant pour chacune des parties !  
Explications.

L’expert-comptable digitalisé : bienvenue


dans une ère nouvelle !
Comme pour de nombreuses professions, celle de l’expert-comptable s’est adaptée à la
nouvelle donne numérique. La digitalisation s’est imposée comme une réelle
opportunité : l’automatisation des process numériques a transformé leur mode de
fonctionnement. 
Pour être plus agiles et réactifs, les experts-comptables s’appuient sur l'intelligence en temps
réel afin de rationaliser et optimiser leur façon de travailler. Interlocuteurs privilégiés des
dirigeants de TPE et PME, aujourd’hui en quête d’instantanéité, ils s’engagent dans la
transformation digitale pour préserver ce capital confiance.
Pour répondre à cette nouvelle exigence, intimement liée à la digitalisation des entreprises, les
experts-comptables adoptent des solutions logicielles de comptabilité. Ils sont ainsi en mesure
de fluidifier les échanges tout en optimisant la gestion des obligations comptables et légales
de leurs clients.
Parfois complexes et particulièrement minutieuses, les missions de l’expert-comptable sont
ainsi simplifiées via l’acquisition de nouveaux outils digitaux performants :
 Automatisation des tâches fastidieuses et répétitives
 Suppression de la saisie manuelle des écritures comptables
 Gestion et intégration des données facilitées
 Échange de documents via des portails collaboratifs en ligne
 Meilleure vision de la santé financière globale de l’entreprise pour laquelle il
opère
 Réactivité accrue pour une satisfaction client idéale
 Gain de temps pour mieux se consacrer à la relation client
 Etc.
La digitalisation permet ainsi à l’expert-comptable de repositionner son offre et de maintenir
sa compétitivité sur un marché concurrentiel où il doit se démarquer. De plus,
l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée lui dégage un temps précieux pour
préserver sa relation de proximité et de confiance avec son client.

L’automatisation de la comptabilité : une


évolution bien réelle
La puissance de la comptabilité intelligente offre à l’expert-comptable de nouvelles
perspectives. Grâce à l’automatisation des tâches, les processus manuels (et, par conséquent,
les risques d’erreurs de saisie et d’imputation) sont supprimés. Via des solutions logicielles
ergonomiques et intuitives entièrement sécurisées, les tâches répétitives sont automatisées.
L’automatisation va notamment concerner :
 La saisie comptable (factures, écritures comptables, relevés bancaires, etc.)
 La dématérialisation des factures
 La gestion de la paie
 La réalisation des comptes annuels (bilan, comptes de résultat et annexes)
 La gestion des déclarations fiscales et de TVA
Ne nécessitant pas de compétences particulières, la plupart des outils en ligne aujourd’hui
disponibles sur le marché se prennent en main de façon quasi-immédiate. Libéré des tâches
chronophages, l’expert-comptable est ainsi plus disponible pour se recentrer sur l’une de ses
principales missions de manière plus qualitative : l’accompagnement dans la gestion
d’entreprise.

Une comptabilité digitalisée au service des


entreprises
Mais si la digitalisation améliore et simplifie considérablement le travail de l’expert-
comptable, elle est tout autant bénéfique pour l’entreprise. En effet, en faisant appel  à ce
professionnel assermenté tourné vers le numérique, elle s’assure un service d’un haut niveau
de qualité. 
Copilote indispensable du dirigeant, l’expert-comptable est à même de partager avec lui son
savoir pour tisser un lien plus intime. Il établit un fil numérique continu avec l’entrepreneur,
devenu un nomade digital, afin de lui proposer à tout moment des solutions comptables,
juridiques, fiscales ou sociales adaptées à ses besoins. Moins sollicité pour répondre à des
problématiques de saisie, il replace ainsi le client au centre de sa mission de conseil.
Si l’essor du numérique bouscule les besoins et habitudes des entreprises, il est aussi une
réelle opportunité pour pérenniser leur business. Projets stratégiques ou décisions tactiques à
prendre, le tsunami digital réinvente le métier d’expert-comptable. Plus que jamais sollicité
par les dirigeants d’entreprise, il est aujourd’hui un acteur de proximité indispensable dans
toutes les phases clés de leur activité.
Dans un autre article, nous vous indiquons pourquoi faire appel à un expert-comptable peut
s'avérer nécessaire tant sur un plan financier et fiscal que juridique.
La digitalisation des entreprises : quels
impacts pour les cabinets d’expertise
comptable ?
Brigitte Billerot

Diplômée de HEC, Brigitte Billerot a forgé sa carrière dans le développement de logiciels de


gestion dédiés aux experts-comptables et à leurs clients. Elle rejoint Sage France en 2014
après avoir occupé le poste de Chargée de Mission à l’Innovation Managériale et
Technologique au Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables.

mai 6, 20193 min de lecture

Poussée par les pouvoirs publics, la digitalisation s’est déjà imposée dans
presque toutes les entreprises et bouleverse considérablement les habitudes
de travail de leurs collaborateurs, mais aussi des experts-comptables. Quels
sont les changements à attendre et à atteindre dans les cabinets pour faire
face à cette révolution ?

Des évolutions dans les entreprises

Ces dernières années, le numérique a bouleversé les modèles d’organisation


traditionnels, en apportant de nouveaux outils dans l’entreprise et en
permettant la mise en place de nouvelles méthodes de travail. Les salariés et
collaborateurs de l’entreprise sont désormais connectés et mobiles.

Selon les chiffres du numérique, dernière édition 2017 de la direction


générale des entreprises, 61 % des salariés travaillent désormais sur
ordinateur et 57 % utilisent quotidiennement internet dans leur
fonction. Cette généralisation des outils numériques abat ainsi les
barrières spatiales et temporelles. Les schémas traditionnels sont également
bousculés par l’arrivée de jeunes générations aux pratiques et aux attentes
différentes, qui se tournent plus volontiers vers le «nomadisme digital» et le
freelance… impactant les habitudes managériales. Selon une enquête
réalisée en 2016 pour la société Randstad, 64 % des salariés sont ainsi
favorables au télétravail.

Parallèlement, l’internet des objets se développe et le big data explose,


motivant une réflexion sur les conditions d’une gestion réfléchie des
données. Selon Opinionway, plus d’un français sur deux possède au
moins un objet connecté, que ce soit dans le domaine de la santé, de la
sécurité ou de la domotique.

Enfin, autre impact de la digitalisation sur le quotidien de l’entreprise :


la dématérialisation des échanges. Déclarations sociales, paiement des
impôts et taxes, réponses aux marchés publics, facturations. La
dématérialisation se développe à grands pas. Facilité et immédiateté
deviennent les standards attendus des échanges administratifs.

Pour suivre ce mouvement de fond et en profiter pleinement plutôt que de


le subir, les entreprises doivent donc se réinventer en profondeur :
équipement, organisation, recrutement, mais aussi relation avec leur
écosystème, tout doit être réinventé.

Les conséquences de la digitalisation pour les experts-comptables

Les experts-comptables, premiers partenaires de l’entreprise, voient eux


aussi leur monde évoluer et doivent s’adapter pour répondre aux demandes
et aux nouvelles problématiques de leurs clients. Le besoin de rapidité et
d’instantanéité, nouveaux critères des échanges professionnels, impose aux
cabinets de fluidifier leurs échanges, de simplifier les tâches pour gagner en
efficacité. Cela passe notamment par l’acquisition de nouveaux outils
digitaux, comme les suites logicielles de comptabilité, qui permettent
d’automatiser certaines fonctions fastidieuses, d’éviter les
ressaisies, d’échanger des documents facilement via des portails
collaboratifs, ou de proposer des indicateurs pertinents sur l’activité
d’un client en temps réel, grâce à des tableaux de bord générés
systématiquement.

Cela passe aussi par le suivi de formations adéquates pour utiliser ces


outils de manière optimale, ou encore par le recrutement de
collaborateurs aux profils plus connectés.

Les experts-comptables doivent également se consacrer à la fiabilisation


des échanges de données : la cybercriminalité s’amplifie et peut avoir
des conséquences dramatiques pour les entreprises, autant du côté des
cabinets que du côté de leurs clients.

Aller plus loin pour prendre le train de la digitalisation en marche

Se contenter d’une simple adaptation, suivre le mouvement au risque d’être


exposé et dépassé ne suffit pas : les cabinets doivent endosser le rôle de
chef de file, pour comprendre et maîtriser pleinement ces nouveaux
enjeux. Ces transformations offrent de nouvelles opportunités de services à
proposer aux clients, notamment dans le domaine du conseil, voire du
coaching. L’expert-comptable est en effet la personne de confiance vers qui
le dirigeant peut se tourner pour l’aider à prendre les bonnes décisions,
et éviter des erreurs dans le développement ou l’organisation de
son entreprise. Il a besoin de se délester de la charge
administrative des réglementations, pour se concentrer sur son cœur de
métier.

L’expert-comptable a tout intérêt à proposer soit des prestations


ponctuelles (par exemple en cas de réorganisation de l’entreprise ou de
hausse d’activité) ou, mieux, des missions globales de suivi et
d’accompagnement (tel qu’un état des lieux complet de l’entreprise –
économique, juridique, social, fiscal, informatique, managérial-, avec la
prescription d’actions ou de correctifs à mettre en place pour atteindre les
objectifs fixés).

Non seulement, ils répondront à une demande de la part de leurs clients,


mais l’image même de leur cabinet, plus moderne et plus réactif, bénéficiera
sans aucun doute de cette mutation !
Dans un monde en constante mutation marqué par l’émergence des nouvelles
technologies, plusieurs secteurs d’activité ont surfé sur la vague du numérique en
s’adaptant et en adoptant la transformation digitale.  Ce changement est devenu plus
féroce depuis l’éclatement de la pandémie du nouveau coronavirus, Covid-19,
notamment en Tunisie où plusieurs secteurs, en particulier les services, se sont lancé
dans une course à la digitalisation afin d’assurer la continuité de leurs activités durant
le confinement. D’autres sont, cependant, encore dans les bras de Morphée.

Pour en parler, nous avons invité pour ce 107e épisode de Startup Story, le vice-
président de l’Ordre des Experts comptables en Tunisie (OECT), Maher Gaida. (Cet
épisode a été enregistré avant l’entrée en vigueur du confinement sanitaire).
Rappelant que la résistance au changement reste d’actualité en Tunisie en dépit des
avantages avérés et la forte valeur ajoutée que la transformation digitale a apportés
dans certains secteurs, notamment les services comptables, Maher Gaïda a souligné la
nécessité de s’opposer à cette tendance à rester dans sa zone de confort pour aller
dans le sens du courant du numérique.

« Les positions de rente et de confort n’existent plus. Experts comptables, architectes,


banquiers, assureurs, tous, vont être complètement envahis et ensevelis par cette
vague. On ne peut donc plus se permettre de (rester immobiles) et observer », a-t-il
affirmé.

« Avec la technologie que j’ai vu en Europe, 80% de nos collaborateurs risquent de se


retrouver au chômage. Les jeunes qui ne peuvent plus accéder aux cabinets
d’expertise doivent explorer les nouvelles dimensions qui s’offrent à eux et qui sont
d’ailleurs très intéressantes », a-t-il lancé.

Maher Gaïda est également revenu sur le 33econgrès international de l’Ordre des
Experts comptables de Tunisie (OECT) organisé en février sous le thème « la
révolution digitale : défis et apport pour l’économie tunisienne ». Il a indiqué que cet
événement visait, essentiellement, à soulever les problématiques inhérentes aux
retards qu’accuse le monde de la finance à initier sa transformation digitale alors que
le numérique est aujourd’hui considéré comme un levier de croissance
incontournable.
« Notre rôle est de secouer, de conscientiser par le positif et de former », a-t-il ajouté.
Le vice-président de l’Ordre des Experts comptables de Tunisie a rappelé, dans ce
sens que l’OCET a lancé, en janvier, une structure de formation baptisée l’Académie
internationale des métiers du Contrôle et de la Finance (AIMCF).

« L’Ordre vient compléter le programme scientifique élaboré par l’Etat avec un outil
pratique. Nous avons 18 chapitres de formation : systèmes d’information, intelligence
artificielle, révolution digitale…  D’ailleurs on s’est couplé à IBM qui nous offre neuf
modules dont huit sont certifiant à l’international », a indiqué Maher Gaïda en
précisant que cette académie était ouverte non seulement aux experts comptables
mais également aux cadres et contrôleurs de l’Etat, les banquiers, les assureurs, les
chefs d’entreprises, les étudiants et les stagiaires des cabinets d’expertise…

En plus de la formation comme une étape dans la digitalisation du métier des experts
comptables, Maher Gaïda a fait savoir que l’OCET avait conclu un partenariat avec
l’Agence tunisienne de l’Internet (ATI) afin de numériser les processus.

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