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C-0 mme d'autres que nous avons réalisées dans le courant de l'annê-e2002
et 2003, e'l e résultait d'un travail ,que nous menions e,n collaborntion sur
les enjeux de la redl1erd1e créat ion et sur ta possilbilité d'élaborer des
outi s mêt hodologiques appropriés â ce type de rncherdhe. !Notre coUabo-
ration reposait !>Ur deux post ures, celle de Monik Bmneau, professeurn de
méth odologie à La maîtr ise en danse et au doctorat en études et pratiques
des a1rts, et la m' enne, en ta nt qu'étudiante au doctorat en études et p1rn-
ti ques des arts à !l'Universit é du Québec â Mont réal. Notre base commune
était ceUe d'avoir eu, ou d'avoir encoire, une prnt ique artist ique, la danse
pour e~le et Iles art.s plast iques. pour moi. Ensemble, nous réalisions le
manque de clarté de ce doctorat , de ses en1eux, de ses règles et de ses
objectifs, devant faire face rune et l'autr e quotidiennement, elle aux ques-
tions de ces étudiants da111sses cours de méthodologie, et moi aux pro-
blèmes quoti diens de ma irecherche création en ta nt qu'étudiante.
J e dirais aujourd'hui avec le recul que, pour préparer nos int erven-
tion s, nous nous reposfon s essentie Ule ment sur Les ant ériorit és de l'étu-
diant à la recherche créati on, l'expérience qu'avait eue celui-ci de sa
prati que a1rt is.tique, des processus et de ses façons de faire et d'agir. Pour
Monik Bruneau et moi, l'expéri ence de la créat ion et le vécu de la pra-
tiq ue artistique de L'étu diant, anté rieur à sa recherche à l'universit é,
pouvaient être comparés à une graine que nous. devions nous ,empresser
de ptant er pour faire germer une cohérence dans la recherche au docto-
rat, pour qu'à t erme, de ces deux postures., celle de chercheur et celle
d'artist e, puisse naitr e ce'lle de rart ist e-dlrnrcheur.
La propos.it ion avancée durant cette inte rvention prolongeait notr e
ligne de conduite; eUe induisa't que, si l'ét udiant prenait con science
des récit s prés.ent s dans sa pratiq ue art isti que anté rieure à La recherdhe
au doct orat , ou à la maitrise, il pourrait esquisseir pllus facHement un e
méthode, une approche, un paradigme, voire une écriture approprié,e à
sa re,cherche en cours. Cette idée éta it dans le prolongement d'un tr avail[
de recherche auto réfiexif et rétrospe ct if. Nous souhaitions que Les étu-
diant s développent des out ills à partir de lem s expériences et du vécu de
leur pratique art istique. Le processus. qu,e nous souhaitions mettre au
j our, pour l'étudiant, éta it celui d'une prise de consde nce de la nécessit é
de revenir sur les. enjeux de la reche1rc,he en art et de son incidence sur
le développement des connaissances.
Pourquoi avions-nous choisi le récit comme moyen d'aborder Iles
quest ions méthodologiques. et de recherche en thèse création pour cett e
i nte rventi on ? lai premiere réiPonse à c--ettequest ion vient d'un premier
constat qu,e nous avions fait , selon Lequel Iles arttst es avaient bien sou-
vent une approche d'écrit ure anté1deure â leur recherdhe doctora le
constitu ée de notes, de carnets de rout e, de j ournaux de bord, voire
Tableau8.1
L!ES DEUX ÉTAPESIDEli.A Ill ECt-ERC!HECRÉATION
:r TEMPS
TravaU autoréfl ,exllf et rétr osp,ect lif Tra,vai I d' ext ~i o-li ·sat.1,on
et de mh ,e en pla ,ce de 1 -e ns
• Prise de conscience et élitboratioa
di! con,Ris.sanœ5
• Ut;ili,satiotl des acq uis.de lla pratiq,ue -
1
üe ,n à t rou'o'E!
r avec les ty pi!s d'ilppro::hes,
con nait re les en,je u~ d'e sa pratiq•ue artistiq.e de- métitodes et de fur■atsde ~
• Outi l: analyse des. œcirts.de 1 a pratiq~e
• PQ·llique arti5tiq1ue = ~t de sa peni!lée
&.1.4. L'es1
pace pa"liimpseste de l'artiste.,t he:n::
,lleu r
Dam le cas des recherches création j'aimerais pouvofr considérer La t hèse
création à venir, c'est-à~dire l 'œuvre et Le text e comme une forme et une
chose en soi et, dans le prolongement des méta phores emplloyées dans
ma propre th èse, comme un pallimpseste pour parler de !l'espace de trav.aill
du cherc'heur en thèse crèati on. Thèse création qui, dans sa définit' on
première, est un « pardhemin manuscirit dont on a eff acé la premièrn
écriture pour pouvoir êcirfre un 110 1v1ea u t exte >,.Ne pouirraU-on pas
considérer que le chercheur est e.nt rain d'essayer de réécrire autrement
une question et une réponse à sa dérna1rdhe arti stique ? L'arti ste qui choi-
sit d'êt:re Là ne sernit-H pas en t rain de rnvenir sur ce qu'iIl est ou ce qu'' L
ét ait pour énfre un notNeau rédt de la oréatl on?
Imaginons un instant que respace enti er de !l'artist e e.nt hèse créa-
tion soit commeune immense feuiUe de papier sur laquelle il cherche.rait
à êcirire à partir de ce qu'il y a en dessous, c'est-à-dire à partir de sa
démarche et de sa pratique arti stique et donc de ses résidus, c'est-à-dire
de ses œuvres., de s,es carnet s, de ses not es, de ses croquis, de ses anno-
ta tfons dans les livres qui ont accompagné sa oréatfon, de ses j ournaux
intimes et de ses jo urnaux de travail...Imaginons un inst ant que cet
espace qu'il a devant lui, au seuil de sa rncherche, n'est pas vierge, mais
recouvert de signes et d'i111
dices du projet à venir. Reve.nir en arrière sup-
pos,erait que nous prenions conscience de ce qui nous a amenés jusqu'à
ce moment où nous avons décidé d'emprunter u1ra nouveau s,entier pour
aborder Lacréati on.. Envisager que ce qui est déjà prése nt à cet espace de
la création n'est j amais t out a fait eff acé, mais plutôt riche de l'amal-
game et du mélange que produira la nouvelle éciriture.
À ce point- ci de not1re collaboration, MonilkBrun eau et moi-même,
consc·entes de ce qui nous constitu ait et de ce qui nous amenait â êtr e
sur cette exploration des récits de l'arti ste, débordions de questions.
Nous nous demandions comment faire pour que ces rédts émergeant de
l',espace de t ravail[ de ll'arti ste servent à sa recherche doctorale.. Comment
lem donner du sem? Comment faire bénéficier L'ét udiant de son e.xfPé-
rience d'art iste? Comment faire fr uctifi er cette expérience et comment
tr ansformer ses récits présent s à sa création en matériaux pour une
recherche doctoralle. Cette inte rvent ion ét ait encore une fois 1,e moyen
de t rouver cert aines des 1r~1l0 nses par L'élaborat ion de pl usieurs out ills
d'analyse qui pourra' ,ent reconnaître les récits présents à la prat ique de
l'art iste. C'est ce que nous allons développer dans La deuxième partie
de cette int ervention .
Nous en étion s ,encore, par cette inte rvention, à souhaiter une
révolution de la part de l['art iste- chercheiur, révolution dans Lesens d'un
mouvement sur lui-même. Qu'il part e de sa prati que d'arti ste pour ent a-
mer une recherche création et qu'il revienne après cette recherche siursa
posture infü ale d'artist e, mais qu'il aura t rnnsformée.
comme mat ér' ail dans Les sciences humaines et social,es, en sociol[ogie,
en psychanalyse, en éducat ion, en a nt:hrnpofogie et en et molog·e. Les
récit s prend ront la forme d'erntr eti ens et d'11rit erviews avec Les habitant s
d'un e ville dans le cas d'une étu de sod ollogique, de récits personn els de
patients dans l[e cadre de la psychanalyse, et:c. Ces récit s apprnfondissent
notre compréhension et notire connaissance du monde. Ils éclafrent des
aspect s. et des objets de ce monde...
Dans to us les cas, un récit se constr uit:. Et pour IFulford (2001, IP· 30),
le oonstmire revient à {<com[Poser avec le caractère t er1r1blement fortuit
de ll'exist ence, dam l'espofr de le contenir au rnoins en [Partie >1. En
con struisant un récit , on donne ainsi du sens à nos expêriences. Ces
expériences. sont raconté,es et rnsseml:Jlées dans un cert ain ordre et dans
une cert aine forme. Cela donne un cert ain ty[Pe de récit selon ce qui est
raconté. Car le récit est finalement le reHet d'une cert aine réalit é que l'on
a choisi de dé!limite r en t ant que cherch eur, indovidu et arti ste, [Puis de
raconte r... Le récit raconte cett e réalit:é et déorit robj et de cette réalité,
qui reüe nt notr e atte ntion. Le récit, au-delà de ce qu'il est dans sa forme
et dans son contenu, refü~te raut:eur. Le récit, c'est l'expérience d'un indi-
vidu. Dans ce récit t rans,paraissent ll'opinion, 1a posture ~pistémologique
et l a sit:uat:ion sociale et cutturellle d'un individu [Parrnp[Portà un événe-
ment ou à un objet donné.. Le récit définira le chercheur par les choix qu'' L
a fa its dans le suj et qu'il[ a ret e.nu, dans Lamanière dont H va raconter
l'événement ,et par ce qu'il va faire de ce récit.
des microrécits trn uve son prnllongement dans les écrit s de HouLe (2000)
sur te rédt de pratique. t e récit de prati que, comme Le microrécit, est le
récit de l'individu, mais cette fois-ci il désigne aussi ce!lui qui est fait par
le chercheur dans un contex te univers:itaire et de recherche et celui du
pratici en dans un context e artist ique par exempLe.l ,es récits de pratiq ue
pe:uvent aussi prendre Laforme d'interviews et de données recueHLiespar
un chBrcheur e111 anthropologie, par exemple, qui souhaite faire l'étude
d'une communauté donnée.
C'est avec ces deux, voire aes trois 111oti onis en tê te , que j' élabore
deux formes de récits de l'art (t ableau 8..2).. le premier, que je nomme
réât de pratique (Hloule, :t999) ou microrécit,serait L'histoire de vie de
l'artiste ou !l'histoire du trnvaH artistique. Ce récit n'est pas nécessaire-
ment écirntpar l'artiste, il peut êt re raconté par Ile criti qu,e., l 'histori e111
de
l'art ou le pub k. Mais ces tie rs trouve nt et fabriquer1t leurs récits, même
s'Hs sont extéri eurs, à partir des œuvres et de l'artiste qui Iles a conçues.
l..acarnctêiristique de ce récit est qu'il est ogique; ill suit une nairrativit é
liée à la vie même de L'artiste (une forme de bio,giraphie) et la conti111ui té
formelle ou de conte u des œuvres. Ce récit n'aborde pas de question
historique de li1ens entre la vie de l'artist e et son époque, par exemple,
ou entre deux art istes. Si c'est l'art iste qui écrit ces récits de prati que ou
ces m' crorécits., fü prennent Laforme Le plus souvent de j oumaux et de
carnet s et sont rédigés pendant le processus de création en aval ou en
amont parrois. Ces microrécits sont présents à l'inté rieu1r du t ravail de
création de L'a1rl:iste, qui Les fabriq ue lui-même. Ces récits sont en fait
composés d'un e multitu de d'écrit s qui vier1nent nourrir ta formation et
l'élaborat ion de l'œuvre. Ces réd t s rejoignent la deuxième définitio111 du
Petit Robert,dans ta mesure ou ils sont comme Ile cumul des rnêimoires de
l'artiste et de son œuvre.. Ils contie111nen t la t rac,e de ses gestes., de ses
visions, de ses préoccupat' ons, de s,es intérêts , de ses rejets .. . C'est une
visiolflintérieure de la prati que artist i que. l'artis te peul: écrire suir son
propre t ravail[, sur une exposition ou sur sa vie personn eUe. Que ce soit
l'artiste ou un tie rs qui écrit ces récits , ils ont la particularité de rendre
compte de l'individu, de L'artiste, du faire, de l'intime et des processus à
même Lacréat ·on ..
Le deuxième type de récit est le récit .structurantou .englobant.
J 'Bnte ds par à un récit qui eogitobe et qui st ruct UJrele rédt même de
l'artiste. Les artistes et Les indi1vidus ressentent Ile besoin d'inscrire Leur
propre récit dans un récit !PlusLarge, un e forme de grand récit, qui êmane
d'artiste s, d'histo riens, d'écrivains auxquels ils font référence. Ce récit
est le résultat d'un e collectivit é, qui peut allors se transform er en mani-
feste Lorsqu'il est décidé par Les artist es eux-mêmes (manifeste srnrréa-
liste, manifeste dada).Ce peu être aussi le récit engLobanl: d'un cirntique
d'art , ml les œuvres sont liées à une façon de faire et à une ceirl:aine
Tableau8.2
LES DEUX FORMES DE RÉCITS DE L'AIi T
A IIJJl:e
urs • Artisœ!;. éc rirai ,ns, criti q1
ues • Plii,~ lh is.torie ■s,
d'art, ID9Bncieis, •ïsto riell5 9:X:ÎOioglll!S,.
QIIOUIJ!E5
de l 'art, p■ bli c drartiste5
Partk u Latit é du r,éd t • Biograph,iq ue.,JX)é tiq,ue. ■ lli ,stnriq1ue, politiqi ue.
soiwen,il!!;. m2ITDile!;, réflexions, manifeste koaomiqu e,
com lTilE!
1ta1 iRS,. 1notes 9:X:iologi(j ue
Tableau8.3
LES lROIS TIIPES !D'ÉCRITS
Type s d' éui b Écli it:s tlil éorh és Écrl b die tra ,vaU Éctits - -œuv res
A IIJJl:
eurs Artld es Arti ste~ A rtl lstes
formes lles;,.l!'!l5i3
• Allllic is • Carnet de lio rol ■ I..N,resdraitiste
• Carnets i,ntillll!S • ] ,ns.tallations
• Carnets de voyag,es ■ Textes las par des
artisœs pe1rfi>rme,u,rs
l'l:Jsljoa.e ment ■ ll'Bgard exté rie ■ r • Regard de uis ■ P.egaRI extérie ur
Ile l'artiste : SU lia rati q ■e l'i,ntérie •ur su1r sur rapratiq ue
tyi;e de Œ!J:a rd la pratiqiue ow œgardl d'e uis
sur lil pratiq 1ue lrï~térie ur sur
rapratiq1ue
8.2.3.3. L'~crit-œuvr e
Le tromsiême type est .assimilé à un e -œuvre; ee serait l'écrit-œuvre. Ile
plus simplle serait de penser à ta poésie, mais cert ains artiste s en art
visuel peuvent décider de fafre d'un écrit thé orisé ou même d'un éorit de
travail[, une œuvre. L'arti ste française Soph'e Calle nous donne un aperçu
de ce genre d'écrit dans tout es les œuvres qu'elle compos.e apartiirde ses
textes et de ses photographies. Dans Le cas des Suites vénitiennes, elle
met en conte xte son action artistiqu e qui consiste a suivre â Venise
l'écrivain Jean Baudrillard.. Ile texte de ses péirégrinations. devient une
œuvre â part entière, les photos n'existant pas sans l'écrit .
Ces deux classifications que L'on t rouve dans les t ableaux 8.J et 8...2
permettent au chercheur en th èse création de revoir ses écrits sous t rois
formes distincte s et de prendre conscience des diHé.rences qui existe nt
entre Iles deux enje ux du rédt . Les 1notions de récit et d'êcrit sont
proches et coexistent .. La différence e.ntr e les deux ta bleaux réside dans
le fait que, pour Iles rêcits, j'ai ind us des personnes ext érieures, comme
les oritiques ou Les historiens. Dans le t ableau suir Iles écrits, j'insiste sur
la notion d'artiste comme seul auteur. Cependant, les écoritsth éorisés
peuvent rej oindre Lanotion de grand récit dam Lamesure où ll'objedif de
l'artiste est de rendre cohêrent s une pensée ou un travail, parfois en fai-
sant un Ilien avec une période donnée de l'histoi re. Ile recul[ que cela
demande peut faire penser au recul que re,quiert la conscience de
participer â un grand récit . Les écrit s de tr avail[ sont assimilables aux
lableau 8.4
IDENTilFilCAlilON
IDES Nl1
VEAUX DE RÉCIT DANS LA PiRAlilQUE
Q,uertloRs
ii se poser
. (luel.leest la
~i fici té dieS3
. (lue lies Sll9t !es . (lue raco ntent 1111!'5
1référenœs" é.crils'
pralliq ■e a1rtilSl:iq
Se préocrnpe- t-<111
1ue? . À quellJe périooe
lhi storiq ue est-ce q,ue
1
. (luel.le est ,me
pro;pen5ion nat wrelle
!ile-q1uestioti famelle'.5
j e-rais œféreace ? lklliSIJ
1ue je raconte
(espace; corps;
forme; coulewr) . À q1uel Lieu ~~ra phiq,ue
.
I1a,création >
IEsHe que je décris
ou est- une est-ce que fâ:Ji\partien5 !
p ralliq ■e conœphle lle . À q1uellle straœ sociale !
,mesexpêriences de
(conœ.n,u et !e ■s ) >
. À q1ueI1Jedisci pij ■e est-
ce q ■e fappartie ns et
I1a,création se ■ len!n1t
o u est- que je décris
aUBS i1mes expêriences
q ■elle est sa spl!cirficitiP i ■ti 1mes?'
. À quel[ oo■ lil nt
phillasop~iq1ue.
. Co1111D! n,t est- qIue
je- les d~cris >
ps,fC holk:giq ■e.
lhi storiqm~.. sociologiqIue
. (lw'est-c.e qwi rait
l a, pall:ic Ularité
,me pratiq1ue rai,t -el!E
lie mes 1réci1s?
1référenœ?
. !Est-ce que je cnitiqu.e ou
est-ce que je décris?
une grande place dans mon œuvre visuellle et dans mes êcr1t s, j e pourrai
légitimement me dire que je suis peut-être da11sune logique de t ,ravaH
qui int erroge l'autobiographie en peintu re et plus lairgement dam l'airt. À
nouveau les concept s véhkulês seront issus de ce cadre autobiographique.
Ce tr avail cfanallysed'écrit s permet de prendre conscience des
a5peds les plus vh füles de notre pratique artist ique et forme le récit de
l'œ uvre. Celui-d nous échappe bien souvent, car nous poursuivons inotire
d'affiner sur un te n a1n ll'IOuveau )>(p. 66), qui dans le cas qui nous préoc-
cupe est celui de a recherdlrn en thêse ou en maîtrise. Les écrit s pré-
sents à l a prati que art ist ique vont être lus puis. analysés en fonctio n de
l'axe herméneutique (tableaux 8...5a et 8.5b), ce qui équivaudrait pouir
Anne Cauquelin (1999} à comprendre comme1nt on comprend. L'. œuvre est
appréhendée avec la certitu de que nos sens se «trnuv ,ent cachés au-
dedans et qu'il faut ailller Les y cherche;r» (p. 66). l'œuvre ouvre un monde.
Le premi,er enj eu d'une te lle approche est « le souci de comprendre» Iles
inte nti ons et les réalisations d'un auteur. Pour ce type de chercheur dans
l'axe herméneutique, Le sens est « la saisie d'une unlf:é entre int ention et
résult at» (1999, p. 67) et ill est construit par le chercheur, lequel ten t e
d'éta blir un contenu qui n'est pas donné du premier coup. L'.a xe lherrné-
neuti que comprend !l'interp rétat ion herméneut ique, l'int erprét at ion phé-
noménologique, !l'interprétatio n poiéti que et, enfin, les inte rprétations
analyti que et histo rique (psyc,hanalyse et hist oire de 'art).
Le ta blleau 8.5a comprend Les t roi s approches phénoménollogique,
poïeti que et herméneutique et le second, 8.5b, les approches. psychanally-
t ique et historique. Chaque ta blleau va nous renvoyer aux objectifs, à
l'obj et d'ét ude et à la question prindpal e de t elle ou te lle approche, mais
surto ut va nom indiquer ce qui peut être présent aux récits de la prat ique
artistique pour nous guider vers t elle ou tell e approche. Si nous prenons
la colonne portant sm l'approche phénoménologique, les premières choses
â nous demander sur nos écirits sont: est-c e que j'ai ten dance à décriire
l'expérience vêcue de ma pratique dans mes journaux de bord? ai-j1e
l'impression de me poser continuellement la question du pou1rquoi face à
mes peintures ou mes sculptures? dans une approche phénoménollog1que,
le chercheur diallogue avec l'œuvre ju squ'à lui donner une existence
propre. L'interp rétation phénoménologique devirot parolle et entente avec
l'œuvre. Le chercheur te nte d'<caller aux choses mêmes» par Le langage
es-sentie Lement. ILa phénoménologie accompagne un mouvement de pen-
sée à prnpos.de L'art ptutôt qu'elle ne prend en charge Iles œuvres concrètes.
Elle se préoccupe du vêcu danscet aller...,retourentr e !l'artiste et son œuvire
ou le chercheuiret ce qu'il observe. Si le chercheur prend consd ence dans
ses récits de ce genre d'approche, il peut être irenvoyé à des auteurs
comme Merleau-Ponty, Husserl et Chantal Deschampspar exemple; il peut
aussi trnuve r des descriptions de type phénoménolo,gique dans le roman
de Sartre intitu lé ln nausée. Si le cherd1eur se rend compte que ses écrits
le renvoient essentie!llernent à des questions de l'ordre du «fa ire», il peut
se demander s.i ce in'est pas vers une approche poïétique que sa recherche
devirase to um er. Les questions sont de l'ordre du pourquoi mais, cette
fois-ci, elles ne sont pas to urnées vers le vécu de !l'artiste , mais vers Les
gest es et Les actions qui amênent l'œuvre à son existe nce. Les mat ériaux,
la bleau 8.Sa
L'AXE HERUÊtEUT11QU
IE COMMEPOSSIBL!EAPPROCHEDE RECHE!RCHE
(PHÈNOMÈNOLOGIQUE,IIHEII
MÊ.NEUTIQIJE, POÏÉTIQUE)
Qu e lle -Mt ·vohe ■ lend'a ■c eà décri œ • Te ■da.nce à ■ Te1ndanœ
prope n si 011 n at ur elle irexpéliienœ •técue œ,gardet à dkri re à i ■te , rp réte , r
dans VO·S éc rl b die, b a,...aH de-sa pcatique et à obseNer sa ptallique
sa pratiq ue
t.r-ou vés dans le-s
avec •u1ne voloa té
Jo-111ma ux die bord ? de to ut ranli! ■e r
a••d ai,œ~
les g,estes mais aussi l[a présentation de rœuvre, son exposit ion seront
objets de l'êtude de la recherche créat ion. Des aute urs comme Pass,eron
et Anzieu pourront être consu tés pour saisir une te'lle démarche.
[)ans rapproche hermén euti que, c'est une inte rprétation i111
finie qui
est en jeu. Est--ceque j'ai t endance à int erpréter mon trnvail loirsque
j' écris dans mes journaux de bord~ Es.t-ce que je sUJiscons.tamment en
t ra111de faire êmerge1r mes intentio ns et ceUes de mes réalisations arti s-
ti ques. Une approche herméneutique peut se résumer à « comprendire,
comment on compren d)>(Cauqu,elin, 1999, p. 68) ... Comme la phénoméno-
lo,gie, l'herméneutiqu,e accompagneun mouvement de pens,ée à propos de
l'art pLutôt qu'elle ne pre111d en c,harge les œuvres c-oncrèt es. C'est une
rech erche infinie, ta nt Les questions et les réponses p,euvent to urner sur
eUes-mêmes. l'œuvre est sacral.is,ée, elle es.t le foye1r virtuel d'une vérit é
qu,i se dèrobe. « Le se111
s est au-d,elà de rœuvre dans une sphè;reSU[Pèrieuire
Tableau8.5b
L'AXE HERUÊJEUTDJ IE ·COMUE POSSIBL!EAPPiROC:
HE DE RECHBICHE
jlPSYCHAN:AIUTICill
E, HISTORIQUE)
Q u e ll.e ,e :s.t votr e • i endaace à décrire ■ Tellda.nce à h,istorici !ll!r
p rn pe n si on nat ur ell e• ses éta ts IJS)'Clho'logiq ues sa pratÏ(lue et à ta
da ns les mi cr oré db mans sa plirtÎlj ue alfti~tiq •ue c:on,text uafü;er par r.a,~port
à des évh ements ~ri e.. s
trn uvés dan~ le•s
j 0-1,rna
11 ux d e bo rd !
yp e de r ec he rc he • I\PfllDClhe h,istoi;iqae
pos si bl e• dans le ,c-adre
d' u 1111
e- ma,i trl se • ou
d' un do-ctorat
S1111r
qu el te mps ■ E■ iJ\'al de l'œwvre
de l'œ uvre p•orte
la, rec herche ?
dornt t'entrêe n'est pas donnée sans peine [.. .] seuil l'he,rméne:ute en
dét,ieint es clefs» (Cauquelin, 19'99, p. 66). Les auteuirs auxquels nous
pouvons renrvoyer le chercheur en herméneutique sont Hans Georg Gad.amer
et PaulRko eUJrentre autr es.
Toujours sur e même axe herméneut.iqu,e se t rouvent encor,e deux
approches possibles, l'apprnche psychanalytique et l'approche hist o-
rique. Si, dans ses récit s, Le chercheur dèd ile une t endance à déeirire ses
êtat s psychologiques et à inte rprét er des ,gestes, des paroles, des s.ymp-
tô mes d'ordre psychologique, il pourra peut-êtrn se t:oumer vers Ullle
approche de ce t ype. k i l'obj et d'ét ude porte sur Le sujet , l'indiv'du
auteur des œuvres, et sur les œuvres comme étant révêLatrk es du suj et
qui les a réalisées. Le chercheur rvaaller aux sources des.a prnduction et
comprendre l'acte qut a mis l'œuvre au monde. C'est le prnces.sus. de créa-
ti on e1n soi qui intéresse ll'anallyst e, qui cherche en aval de La producti on
de 'œuvre dans ce qui s'est peut-être passé avant . Comment cett e œuvre
est-elle venue au monde? Qu'est-ce qui s',est passê pour que Le sujet ait
besoin de sortir de lui une te ille image ? La recherche est sout erraine.
L'auteur de l'œuvre devient le premier sujet d'anallyse, et Ile t ravail artis -
tiq ue est regardé à trave rs le co1nscient et l'inconscient de son auteur. Le
chercheur utrnsera Iles codes de la psychanalyse pour donner sens à ses
gestes qui se concrét isent dans l'œuvre (consdents ou inconscients;
visiblles ou invi1sibles}. Les auteurs de référence sont nombreux: Freud,
Lacan, Anzieu...
Oans le deuxième cas de figure, Ile cherdheur observera que Iles
récit s présents. à sa création ont t endance à historiciser, à contextualiser
et à situer dans Le t emps des œuvres et des moments. de a créati on. H
sentir a qu'il a eu te ndance à tisser des li enisave,cd'autres époques, qu'H
a fait des analogies. et des comparaisons ave,c son trava'l ou sa posture
avec d'autres personnages de l'Histoi1re ou d'autres œuvres. La part· cula-
rit é de ce typ e de recherche est que Ile t ravail se fait en aval de l'.œuv1re;
il v a un effort de eontextua~sati on et la mise en place d'une iconologie
(dérive de figures ayant un th ème commun). t'lf-Hsto ire dessine une
généalogie qui permet d,e comprendre l'œ uvre dans sa complexité en
dessinant une généalogie. L'œuvireest re-sit uée dans des déterminatio ns
extrn-artistiq ues et il existe un ti ssage de connexions entr e des œuvres.
Dansune ire.cherche de typ e historique, Le dh,ercheu,r enveloppe les œuvres
d'un savoiiret L'art est le fruit d'un ensemble de paramèt res soda ux po~-
tiq ues et rullture ls. .es. auteurs vers Lesquels le ,chercheu,r peut se to urner
sont , entre autres, Élie Faure, Erwin Panofsky et Hans Betting.
Pour Les deux approches, la psychanalyse et l'lhistofre, l'a rt est un
domaine commeun autre; pour Anne Cauquelin (1:999), ill v a une volonté
d'exploration eontextu elle ({dest inée à percer l'e nveloppe d'êvé,nements
tan t individue s que publics qui entourent les œuvres de l'art comme un
monde )>(p.. 74).
co:N:C~USIIO'N
I
L'aventu re dans Laquelle m'a entrainée MonikBruneau, celte de faire de la
recllerd1e en mêth odoLogie pour les t hèses création, a été déterminante
dans mon parcours de chercheus,e et d'artiste. Cest enta tives de mettre sur
papier et en ta blleau des ,réflexions et des expériences personneUes de la
recherdhe n'ont pu qu'enrichir et approfondir ma propre recherche docto-
rale et ma démarche d'a1rt 'ste. Cetravail méthodo ogique est indispensable
à La thèse création, commeil l'est pour n'importe queue autre disdpline en
science humaine. Par aiUeurs, la reche;rche création est une disdpline
récent,e et a besoin de cet apport pour prngress,er.. Les nouveaux cher-
cheurs en t hèse créat'o n sont Iles mieux pllacès pour apporter et façonner
les outils en méth odologie, puisqu'ils les ont eux-mÊrnes expérimentés.
Ce que j'énonce dans cette inte rvention est ju ste ment né de mes
propres impasses en redrnrche création .. Le fait de revenir en arrière en
était une, l'a ngoisse que suscite le doctorat ne pouvant que re111voyer au
confort de sa prntique, et c'est un mieux finalement . Cependant, j'ai
aussi passê beaucoup de temps durant la premiere année du doctorat ii
me nourrir d,e ce qui émanait de mes débats intêrieu1rs th éoriques, pen-
sant y trnuver des réponses. ii mes maux. Malheureusement , cella 1ù fait
que me décaler encore pLusau re·gard de ma pratiq ue, et ma recherche
s'éloignait de plus en plus de mes propres préoccupat ions, j usqu'au jour
où un de mes professs.eurs au doctorat m'a cons,eiUé de revenir sur ma
prati que pour t rouver Les questions et les ré[Ponses que j e cherchais. À
partir de là, j e n'ai pas cessê de faire des liens ent re les deux, à t ell point
que pratique et recherche ont formé un même corps et que ma tlhèse a
êté un moyen d'éd aircir mon parcours ,et m,es. objectifs d'artiste en art
visuel. Ma question de th èse et de redherche s.uirta notion de grand récit
êtait si fondamentale ii ma personne et à ma pratique qu'en y apportant
des rêponses je suis sort ie d'une impasse qui, je crois, n'aurait pu se
résoudre autrement. J'aimerais parfois pouvoir comparer la recherche
création à une forme de th êrapie pour artist es en manque de sens. Pour
moi, elle fut cela.
L'un des aspects les pllus frappant s de mon parcours en recherche
création a été de constat,er ii quel point ce ret our sur mon parcours artis-
tiq ue m'a permis de définir l'ensemble des object'fs de ma th èse et de
donner du serns ii t ous les gestes de la reche1rdhe dans le prolongement
de ma prati que. Revenir en arriè1re m'a permis d'embrasser l'ensemblle de
ma créat ion et d'ernfaire émerger Ile récit de l'œ uvre, le rècit structurant
et le récit de pratiq ue qui erndécoulait (voir le ta bleau 8.4}. J'ai men-
ti onné Ile récit st ructu rant auquel j'ai étê renvoyée, la post modernit é
reconstrnct'vist e ; pour Le récit de l 'œuvre, j'ai étê renvoyée aux œuvres
de t ype autobiographique en art visuel, qui faisaient écho à ma démarche
artisti que intrnspective et à mon goût pour les carnets photographiques
ou Iles re[Présentat' ons en peint ure de mes propres. état s du corps. Pour
ce qui est du rédt de pratique, j'ai pris conscience, ,grâce à La Lecture de
mes écrit s, de ma propemi on natureUe ii décrire Les état s du créateur et,
en l'ocmrrence, des miens.
Grâce à l'ide11t1ification de ces trois récits qui émergeaient de mes
écrits de t rnvail, j'ai pu concilier mon récit struct urant, et donc mon
cadre th éorique, avec cet int érêt pour Iles œuvres de t ype autobiogra-
phique, Ile récit de mo1r1œuvre, et cons.t ruiire un projet de création qui
soit d'écrire moi-même un grand récit. Une immersion personnelle dans
ma recherche, qui s'articulait merveiUeusemernt bien avec Lanoti on parti-
cipatoire de Gablik pour la pos.t modernit é reconstrnctiviste.
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