Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
1- DESCRIPTION DE L’INSTALLATION
On appelle installation, un circuit de pompage dans lequel un liquide est véhiculé par
l’intermédiaire d’une pompe centrifuge d’une capacité (située à l’aspiration) à une autre capacité
(positionnée au refoulement). Les pressions de marche des deux réservoirs sont généralement
différentes et le circuit peut comporter également des appareillages d’échange thermique.
On se place toutefois ici dans le cas simple d’un écoulement isotherme dans lequel le liquide est
transféré selon le schéma ci-après.
P2
Réservoir
Réservoir P1 aval
amont
∆H
1
Vanne
H2 P automatique
Fluide PA R
pompé
H1 FR
de
densité
D T 298 G
A Plan de
d4t
R référence
Pompe
centrifuge Débitmètre
Les conditions de transfert sont bien entendu déterminées par la géométrie et les conditions
opératoires de l’installation. Pour un débit donné elles exigent la connaissance de l’énergie
possédée par le fluide en amont et en aval de la pompe et bien entendu des pertes de charge
correspondant à ce débit.
02331_A_F
2- RÉSISTANCE DU CIRCUIT
L’énergie à fournir par la pompe doit compenser la résistance à l'écoulement présentée par le
circuit.
Cette dernière correspond à la différence de charge entre les conditions ➀ initiales et les conditions ②
finales à laquelle s’ajoutent les pertes de charge correspondant au débit véhiculé.
g (h 2 – h1)
P2 – P1
ρ
P1 P2
Énergie de pression
ρ ρ La différence de pression entre
les capacités est un facteur
évident de résistance à
l’écoulement si P 2 est
supérieure à P 1.
Aux deux termes précédents qui sont indépendants du débit, s’ajoutent les pertes de charge ∆Pf qui
devront également être compensées par la pompe et dont la valeur dépend du débit véhiculé.
Présentée de cette manière en pratique, la formule précédente est peu utilisée dans la mesure où la
résistance du circuit détermine la charge de la pompe, cette dernière étant exprimée habituellement en
hauteur de liquide. Les pompes centrifuges sont en effet caractérisées par leur hauteur totale
d’élévation. Les différents termes de la formule précédente doivent donc subir un changement d’unité
destiné à transformer des énergies en hauteur de liquide.
02331_A_F
W
L’énergie massique est donnée par la relation : = g . h.
m
En conséquence, le passage en hauteur de liquide correspond à une division par g, de cette quantité
d'énergie massique :
• Différence de pression
P2 – P1
En terme d’énergie, l'énergie de pression s’exprime par
ρ
De la même manière la division par g de cette quantité d'énergie permet d'exprimer ce poste en
hauteur de liquide soit :
P2 – P1 P1, P2 en Pa
ρ en kg/m3
ρg
g = 9,81 m/s2
Pratiquement, la différence de pression est exprimée en bar et la densité est employée de préférence
à la masse volumique :
Ces deux premiers termes, indépendant du débit définissent la résistance statique du circuit :
02331_A_F
Application
Déterminer la résistance statique d’un circuit répondant aux conditions de fonctionnement suivantes :
h1 = 0,5 m P1 = 10 bars
h2 = 30 m P2 = 12 bars
Résistance
statique = m de liquide
du circuit
• Pertes de charge
Les pertes de charge correspondent à une perte d’énergie liée aux frottements qui accompagnent les
écoulements de liquide.
hf en m
Perte de charge en ∆Pf . 10,2
hauteur de liquide hf = ∆Pf en bar
d
d densité
02331_A_F
La connaissance des trois termes permet d’exprimer la résistance totale du circuit H en hauteur de
liquide pour un débit volumique provoquant la perte de charge hf.
Application
Pour un débit de 30 m3/h la perte de charge précédent est de 3 bars. Déterminer la résistance totale
du circuit.
02331_A_F
1- CAS GÉNÉRAL
La courbe caractéristique d’un circuit exprime graphiquement la variation de la résistance totale
du circuit en fonction du débit.
Si l’on considère les conditions de hauteur et de pression constantes en amont et en aval, on voit que
la résistance du circuit va varier en fonction des pertes de charge, c’est-à-dire en fonction du débit.
Les applications précédentes permettent de situer cette variation numériquement en supposant que
les pertes de charge varient comme le carré du débit.
Débit 0 m3 30 m 3 /h
∆h
∆P . 10,2
d
hf
Résistance
totale
En reportant ces valeurs sur un graphique, on obtient une courbe d’allure parabolique appelée courbe
caractéristique du circuit.
Hcircuit
Résistance (m de liquide)
totale
du circuit
hfz = 4 hf1
hf
hf1
Hcircuit
∆P. 10,2
+∆h
d
D T 3014 A
02331_A_F
Cette courbe caractéristique du circuit peut être modifiée si l’on fait varier les pertes de charge ce qui
est possible par exemple en modifiant l’ouverture de la vanne automatique située sur le circuit.
Vanne
hf
partiellement
fermée
hf : Vanne
∆P. 10,2 grande
+ ∆h ouverte
d
0 A ne varie pas
D T 3015 A
avec fermeture
vanne auto
0 Qv Débit volume
02331_A_F
2- CAS PARTICULIERS
Parallèlement, la résistance statique du circuit peut varier en fonction des différences d’altitude et de
pression des capacités amont et aval. Il se peut par exemple, que la pression et la hauteur du réservoir
amont soient plus élevées que celles du réservoir aval. Dans ce cas la résistance statique du circuit
est négative ce qui signifie que l’écoulement peut se produire en l’absence de pompe.
Dans le cas de transferts de bac à bac on se trouve face à des niveaux de liquide qui évoluent au
cours du pompage et qui changent donc en conséquence la résistance statique du circuit.
Hcircuit
Même pression
D T 3016 A
0
Qv
Résistance nulle
- le second est l’illustration d’une résistance négative. L’écoulement sans pompe est
possible si le débit qui provoque une résistance égale à la charge statique négative est
disponible
Hcircuit
P1 P1 inférieur ou
égale à P2
Exemple :
B
P2
0
0A négatif Qv
D T 3016 B
Résistance négative
(écoulement possible sans pompe)
02331_A_F