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« DIPREST »
CENTRE NATIONAL D’ASSISTANCE TECHNIQUE (CNAT)
Direction de la Formation et du Perfectionnement
CHAPITRE II : ACTIONS ET
SOLLICITATIONS – COMPBINAISON
D’ACTIONS
DOCUMENT DE LECTURE
Présenté par :
M. REMKI Mustapha
Novembre 2010
CNAT /DFP 27, Rue Mohamed Merbouche Hussein Dey (Alger)
Tél : (021) 49 65 15, (021) 77 26 94 FAX : (021) 77 26 94
CHAPITRE II : ACTIONS ET SOLLICITATIONS
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I. Les actions
Les actions sont des forces et/ou couples appliqués à une construction :
- soit directement :
o Charges permanentes,
o Charges d’exploitations,
o Charges climatiques, etc,
- soit indirectement (résultant des déformations imposées à la construction)
o Effets thermo-hygrométriques (retrait, fluage, variation de température),
o Déplacements (tassements) d’appuis, etc.,
Les combinaisons d’actions sont les ensembles constitués par les charges à considérer
simultanément
Les sollicitations sont les efforts (M, N, V, T) développés dans une section par une
combinaison d’action donnée.
L’une des plus importantes étapes dans le processus de conception est la détermination
des charges pouvant agir sur une structure. Pour un bâtiment, les charges typiques qui
doivent être considérées par le projeteur sont :
Les actions permanentes G, dont l’intensité est constante ou très peu variable dans le
temps ou varie toujours dans le même sens en tendant vers une limite (comme les actions
différées du béton : retrait, fluage) comprennent :
- le poids propre G0 des éléments de la structure ;
- le poids des équipements fixes de toute nature (dans le bâtiment par exemple,
revêtement des sols et plafonds, cloisons, etc.,)
- les efforts (poids, poussées et pressions) exercés par des terres, par des solides ou par
des liquides dont les niveaux varient peu ;
- les déplacements différentiels des appuis ;
- les forces dues aux déformations (retrait, fluage) imposées en permanence à la
structure.
Les actions (charges) variables Qi, dont l’intensité varie fréquemment et de façon
importante dans le temps. Ces actions comprennent :
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- les charges d’exploitations (poids des équipements mobiles, des meubles, des
occupants),
- les charges non permanentes appliquées en cours d’exécution (équipements de
chantier, engins, dépôt de matériaux, etc.,)
- les actions naturelles : neige, vent, température climatique ou d’exploitation.
Ces charges sont données par des codes selon l’utilisation du bâtiment (usage d’habitation,
de bureau…etc.).
Les actions (charges) accidentelles Fa provenant de phénomènes rares et ont une faible
durée d’application comprennent :
- les séismes ;
- les cyclones tropicaux ;
- les explosions ;
- les chocs de véhicules ou bateaux
Vouloir construire des ouvrages capables de résister à toutes les actions possibles,
quelque soit la probabilité de leur apparition, ne serait pas économique. Pour la
vérification d’un état limite quelconque, la question se pose de savoir quelle combinaisons
d’actions il y a lieu de prendre en compte. Il s’agit donc de trouver la combinaison la plus
agressive qu’il convient de retenir relativement à telle ou telle inégalité d’état limite.
Etant donné le grand choix de combinaison d’actions complexes et variées auxquelles
peut être soumise une construction, on est nécessairement amené à faire un choix en
cherchant à couvrir avec une forte probabilité les circonstances les plus défavorables
susceptible de se présenter au cours de la vie de la construction.
Il est donc admis de n’étudier qu’un nombre limité de combinaisons en considérant
que celles qui apparaissent comme les plus dangereuses, et qui doivent être physiquement
possible et avoir une probabilité d’occurrence non négligeable.
Un cas de charge se définit par la disposition des charges sur la structure. On cherche,
pour chaque combinaison, le cas de charge le plus défavorable vis-à-vis de l’état limite
étudié et de la sollicitation étudiée, soit pour l’ensemble de l’élément soit pour la section
considérée.
Remarque : Les « cas de charge » ne doivent pas être confondus avec les
« combinaisons d’actions ».
En résumé, avant d’entamer le calcul d’une structure quelconque, on doit :
1. établir, dans différentes situations, les différentes combinaisons d’actions à
considérer dans le calcul ;
2. pour chaque combinaison, rechercher le cas de charge le plus défavorable (ce qui
conduit au tracé des courbes enveloppes de M et V).
V. Calcul de sollicitations
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linéaire, l’analyse plastique pour les dalles et enfin l’analyse basée sur un modèle formé
de bielles et de tirants).
En pratique, on se contente le plus souvent d’une analyse linéaire en utilisant pour la
structure un modèle élastique et linéaire et en appliquant les procédés de la RDM
classique, dans la mesure où la forme des pièces le permet. Lorsque la forme des pièces ne
permet pas une application directe de la RDM classique, on peut :
- soit adopter des schémas se rapprochant de structures connues ;
- soit avoir recours à des modèles de calcul plus élaborés (méthodes des éléments finis).
- Soit procéder à une expérimentation d’un modèle réduit ou vrai.
Dabs le cas d’ouvrages exécutés en plusieurs phases, il en est tenu compte dans
l’évaluation des sollicitations et des résistances, aussi bien en cours d’exécution qu’en service.
On note :
Gmax : l’ensemble des actions permanentes défavorables (par rapport à l’action de base) ;
Gmin : l’ensemble des actions favorables (par rapport à l’action de base) ;
Q1 : action variable de base ;
Qi (i>1): action variable « d’accompagnement ».
Gmax et Gmin désignent des actions d’origine et de nature différentes, ce qui exclut de
partager une même action permanente entre ces deux parties. C’est donc seulement
lorsqu’il existe des actions permanentes, les unes favorables, les autres défavorables,
qu’on introduit à la fois Gmax et Gmin.
Pour les ELU, on distingue deux combinaisons à savoir, les combinaisons fondamentales
et les combinaisons accidentelles.
Gmax + Gmin + FA +ψ 11 Q1 + ∑ψ
i >1
2i Qi
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Gmax + Gmin + Q1 + ∑ψ
i >1
0i Qi
VI.3. Combinaisons d’actions à considérer dans les cas courants pour la vérification
des ELUR et des ELS
Il est rappelé que toutes les combinaisons mentionnées ne sont pas à considérer
simultanément. Pour un ouvrage donné, seules sont à étudier celles qui apparaissent
comme les plus agressives ; en particulier l’indication « ou » dans les tableaux qui suivent
marque la nécessité d’effectuer un choix dans ce sens.
La température ne figure pas dans ce tableau, car elle n’est pas généralement à prendre en
compte dans les états limites ultimes. Cependant, lorsqu’il y a lieu de la considérer en tant
qu’action, il est rappelé qu’elle doit être introduite avec le coefficient 1.35.
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Actions variables
Actions permanentes
D’accompagnement D’accompagnement
1.35 Gmax + Gmin de base γQ1 Q1
1.3 ψ02.Q2 1.3 ψ03.Q3
0 ou W ou Sn ou
1.5 QB 0 ou 0.8 T
W+Sn
1.5 W 0 ou 1.3 ψ0 QB ou Sn
1.35 G ou G 0 ou 0.8 T
ou 1.3 ψ0 QB + Sn
NB :
ü pour les charges d’exploitation, les valeurs de ψ0 sont définies dans l’annexe à la
norme NFP 06-001 ; la valeur de ψ0 est égale à 0.77 pour tous les locaux à l’exception
des archives et des parcs de stationnement pour lesquels sa valeur est de 0.9.
ü les effets de la température ne sont en général pas pris en compte. S’ils doivent
intervenir en tant qu’action de base, ils sont introduits avec le coefficient 1.35.
ü lorsque l’action de base est la neige, pour une altitude supérieure à 500 m, cette valeur
est à majorer de 10 %.
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Sn 0 ou ψ0 QB
Lorsqu’il y a lieu d’introduire la température en tant qu’action de base, elle intervient avec sa
valeur nominale.
NB :
ü pour les charges d’exploitation, les valeurs de ψ0 sont définies dans l’annexe à la
norme NFP 06-001 ; la valeur de ψ0 est égale à 0.77 pour tous les locaux à
l’exception des archives et des parcs de stationnement pour lesquels sa valeur est
de 0.9.
ü les effets de la température ne sont en général pas pris en compte. S’ils doivent
intervenir en tant qu’action de base, ils sont introduits avec le coefficient 1.35.
ü lorsque l’action de base est la neige, pour une altitude supérieure à 500 m, cette
valeur est à majorer de 10 %.
Il est rappelé que les combinaisons à considérer dépendent de la définition des ELS. En
général les actions de base sont seules à intervenir, par exemple pour les ELS de déformation.
VII. Récapitulation
L’une des plus importantes étapes dans le processus de conception est la détermination
des charges pouvant agir sur une structure. Pour un bâtiment, les charges typiques qui
doivent être considérées par le projeteur sont :
Charges permanentes G
Elles constituent le poids de la structure, le poids du plancher, les cloisons, les murs
extérieurs et des équipements installés de façon permanente.
Surcharges d’exploitation Q
Elles incluent le poids des équipements mobiles, des meubles, des occupants. Ces
surcharges sont données par des codes selon l’utilisation du bâtiment. Elles incluent
également les charges dues à la neige, à la pluie et à la pression hydrostatique.
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Charges du vent V
Ces charges sont données par des codes de bâtiment. Pour la plupart des structures, les
charges du vent peuvent être considérées comme charge statique. Pour des bâtiments de
grande hauteur, une approche dynamique peut être considérée avec l’aide des méthodes
expérimentales.
Charges sismiques E
Elles sont également données par des codes de bâtiment. Les procédures conventionnelles
de calcul sismique remplacent les charges dynamiques dues aux séismes par des charges
statiques équivalentes
Effet de la température
Combinaisons de charges
Le projeteur doit considérer une combinaison des différentes charges qui peuvent solliciter
simultanément une structure.
Quand le nombre de charges dans la combinaison augmente, on introduit un coefficient de
pondération à chaque charge.
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