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net/publication/336591634
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Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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V
VI
SOMMAIRE
Page
AVANT-PROPOS IV
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
VII
PARTIE IV : ESSAI DE PÉNÉTRATION STANDARD SPT
CONCLUSIONS 299
VIII
AVANT-PROPOS
Alger, le 07/06/2010
Ali BOUAFIA
X
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Dans tout projet de construction, la reconnaissance géotechnique
doit être réalisée avec soin afin de fournir les éléments nécessaires
à la conception et calcul des ouvrages. Le laboratoire ou
l’organisme chargé de la reconnaissance effectue des sondages, en
des points précis sur le terrain, avec extraction des échantillons du
sol. Ces derniers sont soit remaniés et servent ainsi aux essais
d’identification tels que l’analyse granulométrique, les limites
d’Atterberg…etc, soit intacts et servent aux essais mécaniques de
compressibilité ou de résistance tels que l’essai oedométrique, le
cisaillement simple, la compression triaxiale…etc.
Il faut noter que la destruction aussi minimale soit-elle de la
structure naturelle des échantillons extraits est inévitable. Le
problème d’obtention d’échantillons intacts est l’un les plus
délicats en géotechnique. Des techniques récentes ont été mises au
point tels que la congélation des échantillons au cours du carottage,
mais ces dernières sont trop sophistiquées pour un projet
géotechnique courant. Ainsi, il est quasi-impossible d’extraire des
échantillons de matériaux sableux ou graveleux sans modifier leur
état physique et mécanique. De même, un soin particulier doit être
porté aux sols fins et particulièrement l’argile molle afin que leurs
échantillons reflètent l’état naturel du terrain étudié. Cette difficulté
a été jugée par les ingénieurs comme étant un des inconvénients
majeurs des essais de laboratoires.
En outre, le coût élevé des sondages et des essais mécaniques au
laboratoire limite la possibilité d’étudier aisément les
caractéristiques mécaniques du terrain, et l’implantation d’un
sondage est faite pour tirer le maximum d’informations sur le sol.
Quelquefois, on procède par une étude géologique et/ou des
essais géophysiques au cours d'une reconnaissance préliminaire
afin d’avoir une idée sur la succession des couches du sol, et de
fixer par la suite judicieusement les points de sondages carottés.
Cependant, l’hétérogénéité prononcée du sol fait qu’une telle
procédure est délicate et comporte des risques. Les résultats
1
d’essais de laboratoire ne peuvent donc prétendre être représentatifs
de tout le terrain et une analyse statistique ne peut se faire que sur
une population suffisante d’échantillons du sol. Le souci de sécurité
de l’ouvrage pousse donc à adopter des valeurs minimales aux
caractéristiques mécaniques requises pour le calcul des fondations.
Un autre fait marquant les essais de laboratoire est leur lenteur
relativement aux essais in-situ. Ces derniers ont l’avantage d’être
rapides et peuvent être refaits au cours des travaux de chantier
(ouverture des fouilles de fondations, compactage des remblais….).
Les essais de laboratoire reposent sur une théorie rationnelle
élaborée au cours de la renaissance de cette discipline au début du
20e siècle. L’essai de cisaillement, par exemple, se propose de
déterminer la cohésion et l’angle de frottement du sol supposé obéir
à la loi de rupture de Mohr-Coulomb. L’essai oedométrique se
propose de déterminer les paramètres de consolidation d’un sol fin
saturé, à la base de la théorie de consolidation de Terzaghi. Bien
qu’il ne s’agisse pas ici de présenter une étude critique de ces
théories, il faut quand même signaler qu’elles reposent, en général,
sur une modélisation simpliste du comportement du sol et que
l’expérience a montré leur insuffisance pour prédire la réponse
réelle du sol.
Enfin, l’application de l’approche probabiliste pour
l’interprétation des résultats d’essais ou pour le dimensionnement
des ouvrages a connu ces dernières décades un essor mondial
considérable. Les caractéristiques géotechniques et les paramètres
de calcul sont considérés comme des variables aléatoires et non pas
déterministes comme le considère la théorie classique. La
possibilité de faire un bon nombre d’essais in-situ permet aisément
une caractérisation statistique dans un projet géotechnique
traditionnel, chose difficile avec les résultats d’essais de laboratoire
où le facteur coût limite leur taille.
Il faut par contre signaler que les essais in-situ présentent eux
aussi leurs limites et inconvénients. En fait, ce qui rend la
mécanique des sols une science et un art en même temps est le fait
qu’il n’y a pas d’essai parfait ni de théorie parfaite et qu’il incombe
2
à l’ingénieur, par son jugement, de décider des essais adéquats et
de l’approche de l’analyse convenant à son sujet.
Les essais in-situ sont limités dans leur champ d’application. En
effet, chaque essai est recommandé pour une catégorie donnée de
sols. En outre, ces essais apprécient en général mal le
comportement à long terme du sol. Enfin, les résultats de ces essais
sont en général utilisés dans des méthodes empiriques ou semi-
empiriques de calcul des ouvrages géotechniques. Ce qui implique
une diversité des méthodes souvent contradictoires et qui pousse,
parfois, pour des raisons de sécurité, à recouper leurs résultats par
ceux issus d’autres essais.
Les essais in-situ et ceux en laboratoire forment un tout qu’il
importe à l’ingénieur de maîtriser. Et combien des fois, la
complémentarité de ces essais s’est avérée fructueuse.
Les essais in-situ représentent un thème de recherche
d'actualité et un sujet de débat scientifique riche entre les
mécaniciens du sol. Comme preuve de cela, la multitude des
congrès scientifiques et symposiums traitant de ce thème.
L'histoire de l’équipement d’essais est marquée par une
évolution rapide durant ces deux dernières décades. De nouveaux
horizons se sont ouverts suite au développement de la métrologie,
de l'électronique et de l'informatique. On assiste actuellement à
l'utilisation des essais in-situ dans les projets de plateformes off-
shore pour le forage pétrolier, dans les études du géo-
environnement, dans la lutte contre la contamination des sols, dans
la détection des déchets nucléaires ainsi que dans la prévention du
potentiel de liquéfaction des couches sableuses meubles.
Les ouvrages traitant d’une manière spécialisée tel ou tel essai
in-situ sont nombreux et ce livre n’a pas l’ambition de le faire, ni
de présenter une étude exhaustive vue la cadence rapide
d’évolution technologique et scientifique de ces essais. L’objectif
visé par ce livre est de faire une synthèse pratique de l’apport de
ces essais aux projets de fondations. Ainsi, l’étude présentée vise
d’une part à présenter d’une manière générale l’équipement de base
des essais in-situ et d’autre part à mettre à la disposition des
3
ingénieurs un ensemble de recommandations sur les méthodes de
calcul des fondations d’ouvrages de génie civil. L’ouvrage
comporte en outre, des applications pratiques sous forme de
problèmes dont les solutions sont regroupées en fin de chapitre.
Les programmes SETPIL (SETtlement of PILes) et SPULL
(Single Piles Under Lateral Loads), développés au département de
génie civil de l’université de Blida, ont été utilisés pour l’analyse
du comportement d’un pieu isolé sous des charges axiales et
latérales respectivement, dans certains problèmes résolus.
Des copies de ces programmes peuvent être obtenues sur simple
demande adressée à l’auteur à l’adresse ci-dessous:
Ali Bouafia
Université de Blida
Faculté des Sciences de l'Ingénieur
Département de Génie Civil
B.P : 270 R. P. 09000 Blida, Algérie
E-mail: geoblida@gmail.com
4
« Un essai mal fait est plus perfide qu’un
mauvais raisonnement ! »
J. I. IDRIAC
5
Figure 1: Dispositif d’essai d’expansion pressiométrique
comprenant la sonde tri-cellulaire (à gauche en bas), le contrôleur
Pression-Volume CPV (au milieu), la source de gaz comprimé (à
droite en bas). L’appareil est muni d’une centrale d’acquisition a
droite en haut) et interprétation des mesures avec possibilité de
stockage des données pour un traitement ultérieur.
(source: APAGEO SEGELM, S. A France)
6
PPA
ARRT
TIIE L’’E
E II :: L ESSSSA
AII PPR
REESSSSIIO
OMMÉ
ÉTTR
RIIQ
QUUE
E
------------------------------------C
CHHA
APPIIT
TRRE
E II..11--------------------------------------------
R
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ALLIISSA
AT TIIO
ONNDDE
EL L’’E
ESSSSA
AII
PPR
RE ESSSSIIO
OMMÉÉT
TRRIIQ
QU UEE
1.1. INTRODUCTION
8
1.3. EXECUTION DE L'ESSAI
P= Pm+ w(z+a)-Pi
V= Vm - Vi
11
On obtient enfin une courbe nette appelée courbe
pressiométrique V=f(P), V étant le volume de la cavité cylindrique
après 1 minute d'application du palier de pression, et P est la
pression radiale nette appliquée sur les parois. Cette courbe a
l'allure typique représentée à la figure 5. Elle est composée en
général, lorsque l'essai est correctement fait, de trois parties:
- partie initiale curviligne correspondant à la mise en pression de
la sonde et le début du contact de la sonde de mesure avec les
parois du forage,
- partie pratiquement linéaire dans laquelle le volume du forage est
proportionnel à la pression appliquée, et qui marque la phase
pseudo-élastique du sol, où la relation contrainte-déformation est
linéaire. A partir de la pente de cette droite, on calcule le module
pressiométrique (ou module de Ménard), noté Em, comme suit:
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES:
16
------------------------------------C
CHHA
APPIIT
TRRE
E II..22--------------------------------------------
IIN
NTTE
ERRPPRRÉÉTTA AT
TIIO
ONNDDEELL’’E
ESSSSA
AII
PPR
REESSSSIIO
OMMÉÉTTR
RIIQ
QUUEE
2.1. INTRODUCTION
V f − V0
b=
( Pf − P0 )V f .V0
Pf .V f − P0 .V0
a=
( Pf .− P0 ).V0 .V f
18
Les auteurs ont introduit la notion de la pression limite élastique
Ple qui est la pression correspondant à un volume infini du forage si
le comportement linéaire persiste au-delà de la pression de fluage.
Géométriquement parlant, c’est le point D intersection du
prolongement de la droite AB avec l’axe des pressions (1/V=0). La
pression limite élastique est égale à Ple=a/b, ce qui permet de
réécrire l’équation de cette droite comme suit :
K. dP
Em =
dV
avec K=2.(1+).(Vs +V). La dérivation de l’équation de la droite
donne:
K ( Ple − P)
Em =
V
Concernant la deuxième droite caractérisant la zone du fluage vers
la rupture, elle peut être écrite comme suit:
1/V= a’-b’.P
V3 − V f
b' =
( P3 − Pf )V f .V3
P3 .V3 − Pf .V f
a' =
( P3 .− Pf ).V3 .V f
19
Cette méthode est plus souple que la première en permettant une
extrapolation fiable de la courbe pressiométrique en cas d’essais
non achevés.
20
suit:
v= + + k . P + vi
Pl − P Pi − P
d r
r −t + r =0
dr
L'intégration de cette équation se fait en tenant en compte des
conditions aux limites suivantes:
• A l'infini (r = ) règnent les pressions horizontales des terres
au repos P0, c’est à dire r = t =P0 =K0.v0, K0 étant le
coefficient de pression des terres au repos et v0 est la
contrainte verticale due au poids des terres à la profondeur du
forage considéré.
• Au niveau de la paroi du forage (r = r0) r = P, P étant la
pression transmise par la sonde pressiométrique.
r = (P –P0).(r0 /r)2 + P0
t = -(P –P0).(r0 /r)2 + P0
z = v0 =P0 (1-K0 )/K0 + P0
22
Figure 7 : Schéma de sollicitation pressiométrique
r = (P –P0).(r0 /r)2
t = -(P –P0).(r0 /r)2
z = v0 =P0 (1-K0 )/K0
23
puisque la contrainte moyenne est m=P00. Néanmoins,
l’augmentation de la contrainte moyenne, par rapport à l’état initial,
est dans le cas général nulle. Ainsi, tout incrément de pression
pressiométrique correspond à un cisaillement pur. En supposant
que le comportement d’une section du forage est en déformations
planes, et si u est le déplacement radial du forage, la déformation
correspondante est :
ce qui donne:
r02 1
u = (1 + )( P − P0 )
r E
Pour un incrément de pression dP, le rayon du forage est :
r0 +(u+du) avec :
du=(1+).dP.(r0+u)/E. Si L est la longueur de la sonde
pressiométrique, le volume du forage est v=.(r0+u)2.L et
l’augmentation du volume sera dv = 2.L.(r0+u)du, ce qui permet
de déduire le module de déformation comme suit :
dP
E = 2(1 + ) V
dV
Pour un matériau élastique idéal, le module d’élasticité est le
module pressiométrique. On retrouve ainsi une justification de
l’expression du module de Ménard d’ailleurs définie dans la phase
pseudo-élastique et qui correspond en principe à un comportement
linéaire du matériau sol. On voit qu’il suffit de connaître la pente
dP/dv et un point quelconque de cette phase pour déterminer le
module de déformation pressiométrique. On procède simplement
en calculant la pente de la portion linéaire de la courbe
pressiométrique, en prenant les deux points extrêmes, soit :
(P1-P0)/(v1 – v0 ) et un point médian pour le calcul du volume, soit
(vs + (v1 + v0)/2).
Il est à noter que le module pressiométrique, comme le module
de déformation triaxiale ou le module oedométrique, n’est pas une
24
caractéristique intrinsèque du fait qu’il décrit une sollicitation
particulière du sol. Le comportement du matériau sol a la
particularité de dépendre sensiblement du chemin de contraintes
suivi. En outre, il a été montré que le module pressiométrique
dépend du nombre d’incréments de pressions appliquées et de leur
durée [4].
Ainsi il ne faut voir en ce module qu’une grandeur
conventionnelle décrivant le comportement linéaire du sol sous la
sollicitation pressiométrique. D’ailleurs Ménard a défini un
coefficient inférieur à 1 qu’il a adopté "coefficient de structure du
sol", et qui représente le rapport du module de Ménard Em à celui
de l’élasticité idéale, soit E. Ce coefficient dépend de l’histoire de
contraintes du matériau et sa consolidation ainsi que de sa
compacité. Ce coefficient sera vu ultérieurement dans le calcul des
tassements.
Pf = P0 (1 + sin ) + C.cos
Cu = P f - P 0
sin
E
Pl = (1 + sin ) P0 [ ] 1+ sin
2(1 + )( P0 sin )
Pl E
= f ( )[ ]sin
P0 Pl
La fonction f() varie peu et peut être approchée par 1.580, soit
/2. Cette relation montre que la pression limite dépend de la
pression initiale des terres au repos, donc de la contrainte de
confinement du sol et de son histoire de contraintes.
26
En outre, la pression limite est fonction du rapport E/Pl qui est un
indice de la raideur du sol. Ainsi, la résistance du sol à l’expansion
cylindrique dépend de sa compressibilité. Ménard s’est basé sur le
rapport E/Pl pour la classification des sols selon leur raideur.
En cas d’un sol purement cohérent, on trouve :
E
Pl = P0 + Cu [1 + Ln ]
2(1 + )Cu
5
=Cu/(Pl-Po)
0
5 15 25 35 45 55 65 75 85 95
E/(Pl-Po)
30
SOLUTIONS
Il est à noter que la valeur trop faible pour une argile saturée située en
profondeur.
32
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
34
------------------------------------C
CHHA
APPIIT
TRRE
E II..33--------------------------------------------
C
CAAPPA
ACCIIT
TÉÉ PPOOR
RTTAAN
NT TEEDDEESS FFO
ONND
DAAT
TIIO
ONNSS
SSU
UPPE
ERRFFIIC
CIIE
ELLL
LEESS
3.1. INTRODUCTION
ql –q0 = Kp.(Pl-P0)
37
Kp est appelé facteur de portance pressiométrique, fonction de la
nature du sol, de la géométrie de la fondation et de sa fiche dans le
sol.
41
Figure 13 : Digramme de plasticité de Casagrande pour les sols fins
on aura :
43
La fiche équivalente De, généralement inférieure à D, est la
hauteur à partir de la surface du sol, le long de laquelle les
pressions limites peuvent être remplacées par une moyenne
analytique égale à Ple*. Autrement dit :
1 D *
P = Pl ( z).dz
*
le
De 0
En pratique, on utilise la formule approchée de sommation des n
mesures nettes Pl* sur la tranche [0,D], en considérant un pas Zi
entre deux mesures consécutives :
1 i= N *
De = * Pli .zi
Ple i =1
ql = kp.Ple* + q0
1,6
1,4
Kp
1,2
1,0
0,8
0,6
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5
D/B
Figure 15. Valeurs de kp selon le DTU 13-12
K p =(1− B ).K p0 + K p1 B
L L
46
Tableau 8 : Valeurs du coefficient Kp selon le fascicule 62
47
Tableau 9: Caractéristiques du sol et des fondations
s
q=
1 s
+
ql
s est le tassement final sous la pression verticale q. est la pente
initiale de la courbe de chargement. L'avantage d'une telle fonction
est qu'elle décrit la réponse de la fondation à tous les niveaux de
déformation. En effet, pour des tassements infinis, cette expression
tend vers ql et pour des faibles tassements, cette expression tend
vers q = s., ce qui est couramment admis lorsque le sol est soumis
à des faibles pressions. Le tableau 10 regroupe les valeurs des
pressions ql ainsi ajustées et comparées à celles calculées d'une
48
part par la méthode pressiométrique et d'autre part par la
méthode de superposition de Terzaghi (à partir de C et ).
La figure 16 illustre la comparaison entre les capacités portantes
mesurée et prédite. On constate en fait que la méthode
pressiométrique permet une prévision très satisfaisante de la charge
limite, dans une marge entre 67% et 150 %de ql, ce qui est suffisant
comme degré de précision dans les projets courants de génie
civil. Cependant, il faut se montrer prudent envers toute conclusion
généralisatrice tendant à simplifier les choses. Les essais présentés
ici sont limités aux fondations carrés ancrées dans un sol
homogène. Le test des performances de cette méthode vis à vis
d'autres géométries de fondation et dans des sols hétérogènes
permet de tirer une conclusion plus sûre.
Il se dégage de la figure 17 regroupant les charges limites
calculées, que les prévisions de la méthode pressiométrique sont
d'autant moins bonnes que le paramètre de raideur du sol
Em/Pl est élevé, ce qui correspond donc à des sols compacts ou
surconsolidés. Autrement dit, il semble que la qualité de prévision
de cette méthode diminue avec la compacité des sols. Enfin, il y' a
lieu de signaler que la méthode basée sur C et paraît insuffisante
devant la méthode pressiométrique. En fait, plusieurs critiques sont
soulevées aux méthodes basées sur C et , notamment l'usage du
principe de superposition alors qu'il est rigoureusement non
applicable dans le domaine de rupture.
49
Néanmoins, cette approche, comme le montre la figure 17,
prévoit une charge limite plus petite que la charge limite déduite
de l'essai sur fondation, et est par conséquent sécuritaire.
50
Figure 17 : Variation de qlpressio/qlmes en fonction de Em/Pl
51
Application 1: Un hangar est fondé sur des semelles carrées de
1.50 m de coté, ancrées à 1.0 m de profondeur et transmettant un
effort vertical centré de 110 kN. Le sol est formé d'une couche de
limon épaisse de 3.0 m par rapport à la surface, caractérisé par
k0=0.6 et h= 20 kN/m3 et surmontant un horizon sableux propre
épais de 3.0 m et caractérisé par k0=0.47 et h= 22 kN/m3. Le tout
repose sur un couche marneuse plastique ayant k0=0.8 et h= 21
kN/m3. Le tableau 11 résume les caractéristiques pressiométriques
du site. On demande de vérifier la capacité portante des fondations
avec un coefficient de sécurité de 3, à la base du fascicule-62. La
profondeur Z est comptée à partir de la surface.
52
SOLUTIONS
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Nuens, J (1973)"Capacité portante et tassement des fondations
à partir d'essais in-situ", éditions Presses Universelles de
Bruxelles, Bruxelles, 2e édition, 140 pages.
2. Djoneidi, Dj et Frank, R (1983) "Contribution à l’étude
théorique en grandes déformations du poinçonnement dans les
sols", Rapport de laboratoire, série géotechnique GT-2, LCPC,
Nov.1983.
3. Amar, S, Baguelin, F, Canepa, Y(1987)"Comportement des
fondations superficielles sous différents cas de chargement",
Comptes rendus du colloque Interaction Sol-Structure, Paris,
5-7 Mai 1987, pp 15-22.
4. Kenneth, E, Funegard, E et Warden, P (1995)" Predicted/
Measured Bearnig Capacity of Shallow Footings on Sand",
Comptes rendus du Symposium international CPT'95, 4-5
octobre 1995, volume 2, pp 589-594.
5. Cassan, M (1978)"Essais in-situ en Mécanique des Sols",
Tome 2: Applications et méthodes de calcul, Editions Eyrolles.
6. Ministère de l'équipement, du logement et des transports
(1993)"Règles techniques de conception et de calcul des
fondations des ouvrages de génie civil", C.C.T.G, fascicule 62-
titre V, 182 pages.
7. Jézéquel, J-F ( )"Le pressiomètre et la détermination de
l'angle de frottement et la cohésion du sol", communication
interne, LRPC Saint-Brieuc, 20 pages.
8. Groupe DTU(1988)" DTU 13-12 : Règles pour le calcul des
fondations superficielles", groupe de coordination des textes
techniques, cahier 2225, éditions CSTB, 12 pages.
54
------------------------------------C
CHHA
APPIIT
TRRE
E II..44--------------------------------------------
4.1. INTRODUCTION
s = s i + sc + s f
55
à cette méthode tout en mettant l'accent sur son caractère semi-
empirique.
1 +
s= q.B
6.E
56
Or, comme le montrait Ménard, l'expérience ne confirme pas
le fait que le tassement soit proportionnel au diamètre de la
fondation, comme l'indique l'expression ci-dessus. Ce qui l’amenait
à corriger cette expression par un coefficient , appelé coefficient
de structure de sol, tel que:
ds dB
=
s B
On obtient alors:
1 + B
s= q.B0 [ d ]
6.E B0
57
B0 = 60 cm est le diamètre d'une fondation circulaire de référence,
objet des essais de chargement menés par Ménard [5].
d est un facteur empirique de forme qui permet de généraliser
cette méthode à d'autres géométries de fondation.
Des valeurs empiriques de ont été proposées par Ménard, suite à
des essais spéciaux menés sur un appareil appelé pressiomètre
inversé, en fonction de la nature du sol et du rapport Em/Pl .Le
tableau 14 donne les valeurs de ce coefficient. est le coefficient
de Poisson, pris en général égal à 1/3.
Le tassement dû au domaine sphérique est, d'après Ménard, égal
au raccourcissement élastique d'un hémisphère déformable, tel que:
1 − 2
s= q.B
2.E
4 B
s= (q − v 0 ).B0 [ d ] + (q − v 0 ). s .B
18.E m B0 9.E m
58
tassement déviatorique le module d’élasticité, correspondant
d’ailleurs à une sollicitation déviatorique, par le module
presiométrique. Ce massif correspond en fait au domaine de
tassement instantané.
On a montré au chapitre I.2 que l’état de contraintes autour d’une
sonde cylindrique, dans un milieu élastique, vérifie que la
contrainte radiale r est égale, au signe près, à la contrainte
tangentielle t.
Autrement dit, la sollicitation pressiométrique se traduit
simultanément par une compression radiale et une traction
tangentielle. Le module pressiométrique doit donc dépendre du
modules de compression, soit E+, et celui de la traction E-. Il est
égal, d’après Ménard, à leur moyenne géométrique :
E m = E + .E −
E+ = Em /
59
Tableau 14 : Valeurs du coefficient selon Ménard
Tourbe Argile Limon Sable Grave
Type Em/Pl Em/Pl Em/Pl Em/Pl Em/Pl
Surconsolidé --- --- > 16 1 >14 2/3 >12 1/2 >10 1/3
ou très serré
Normalement
consolidé ou --- 1.0 9-16 2/3 8-14 1/2 7-12 1/3 6-10 1/4
normalement
serré
Sous-
consolidé
altéré et --- --- 7-9 1/2 5-8 1/2 5-7 1/3 --- ---
Remanié ou
lâche
Rocher
Type
Très peu 2/3
fracturé
Normal 1/2
Très 1/3
fracturé
Très altéré 2/3
'
s = h( − ).q *
Em E m'
4 B
s= (q − v 0 ).B0 [ d ] + (q − v 0 ). s .B
18.E md B0 9.E ms
61
Figure 20 : Décomposition du terrain pour le calcul des modules
équivalents
4 1 1 1 1 1
= + + + +
E md E1 0.85 xE2 E3−5 2.5 xE6−8 2.5 xE9−16
62
Ei-j est la moyenne harmonique des modules mesurés dans les
tranches i à j.
Si les valeurs de E9 à E16 ne sont pas connues, mais considérées
supérieures aux valeurs sus-jacentes, Emd se calcule par [8] :
3.6 1 1 1 1
= + + +
E md E1 0.85 xE2 E3−5 2.5 xE6−8
3.2 1 1 1
= + +
E md E1 0.85 xE2 E3−5
63
Dans les 7 premiers cas regroupés au tableau 16, le tassement
mesuré est interpolé de la courbe expérimentale de chargement q-s
pour une pression fixée à 10 % de ql et un calcul pressiométrique
est mené pour cette pression. Dans le reste des cas, les sources
d'information ne précisent pas les courbes de chargement ni la
pression de calcul. Les valeurs des tassements mesuré et calculé
selon les auteurs ont été relevées telles qu'elles sont et reproduites
sur le graphique de la figure 21. Il se dégage de cette figure une
concordance satisfaisante entre le tassement prévu par la théorie
pressiométrique et celui mesuré sous la fondation. L'ensemble des
19 points fluctue autour de la première bissectrice, lieu
géométrique de la concordance idéale. La valeur moyenne du
rapport tassement calculé sur tassement mesuré est de 1.02 avec un
coefficient de variation de 37%, ce qui marque une excellente
prévision du tassement des semelles sur des sols homogènes, par
la théorie pressiométrique, malgré son caractère approximatif et
semi-empirique.
Il est à remarquer que 15 sur 19 cas, soit 79% des cas,
correspondent à une estimation du tassement par défaut.
En deuxième phase, le test de validation a porté sur les
prévisions de cette méthode, comparées aux mesures de tassement
des fondations des ouvrages réels en service. L'enquête a permis de
regrouper 49 cas couvrant une large variété des sols, d'ouvrages
et de fondations en l’occurrence 7 bâtiments, 11 ponts, 7 réservoirs
et 5 remblais. La majorité des sols étudiés étaient hétérogènes et les
fondations sont soit des semelles ou des radiers. Les tassements
sont mesurés par nivellement topographique avec une précision de
1/10e de mm, par tassomètre avec une précision de 2 mm, ou par un
appareil aux vases communicantes avec une précision de 1 mm.
Il est clair que l'étude d'une telle base de données présente une
richesse pour le problème du tassement des fondations. En outre, ce
deuxième type de test est beaucoup plus intéressant car il tient
compte des conditions réelles du comportement d'une fondation au
sein d'un ouvrage. Selon Baguelin et al (1973), parmi les difficultés
d’un tel type d’études comparatives, on note la méconnaissance des
charges réellement appliquées (programme de construction,
64
Tableau 16 : Tassement des fondations superficielles à partir des
essais de chargement
65
Figure 21 : Comparaison des tassements mesurés et calculés des
semelles sur sols homogènes
66
Figure 22 : Comparaison des tassements calculé et mesuré sur
semelles
q.B
s=
2.G.(1+)
st '.(1 + u )
=
si u .(1 + ' )
70
Figure 26 : Variation du tassement d’une semelle circulaire rigide
en fonction de H/B
72
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Fondation
Ouvrage et ( : diamètre) Sol de scalc smes
localisation Type B L D fondation (mm) (mm)
74
Tableau 17(suite) : Comparaison des tassements mesurés et
calculés des ouvrages réels
Type B L D
Type B L D
76
Tableau 17 (suite) : Comparaison des tassements mesurés et
calculés des ouvrages réels
localisation Type B L D
77
Tableau 17 (suite): Comparaison des tassements mesurés et
calculés des ouvrages réels
Type B L D
78
------------------------------------C
CHHA
APPIIT
TRRE
E II..55--------------------------------------------
C
CAAPPA
ACCIIT
TÉÉ PPO
ORRTTAAN
NTTE
EDDEESS FFO
ONND
DAAT
TIIO
ONNSS
PPR
ROOFFO
ONND
DEESS
5.1. INTRODUCTION
79
présente la méthode pressiométrique, formulée par le nouveau code
Français CCTG-Fascicule 62-Titre V, appelé couramment le
Fascicule 62,et les résultats de sa validation par rapport aux essais
de chargement statique des pieux.
Il faut noter que la recherche essentiellement expérimentale
menée par plusieurs pays développés depuis les années soixante a
permis d'élucider les mécanismes de comportement des pieux et de
proposer des approches de calcul de dimensionnement d'ailleurs
normalisées dans les codes réglementaires de ces pays tels que le
CFEM au Canada, les DTU et CCTG en France et les DIN en
Allemagne.
Or, ces approches selon la littérature scientifique mondiale, sont
empiriques et dépendent par conséquent du contexte géotechnique
et géologique local des sols à partir desquels ces méthodes ont été
recommandées. Tout le monde reconnaît que ces méthodes,
d'ailleurs divergentes les unes par rapport aux autres, donnent des
prédictions excellentes du comportement du pieu, que ce soit pour
la capacité portante ou le tassement, pour des sols similaires à ceux
étudiés par les chercheurs auteurs de ces méthodes. Ces mêmes
méthodes sont décevantes pour d'autres sols. Ainsi, on ne peut
ambitionner de voir un jour une méthode "universelle" de calcul
des pieux applicable pour tous les sols vu la multitude des
paramètres physiques entrant en jeu. On conçoit actuellement qu'il
est nécessaire pour chaque pays ou région de développer une
approche locale à la base d'une analyse à rebours des essais de
chargement statique qui sont d'ailleurs souvent menés dans les
projets importants. C'est d'ailleurs cette démarche qui a été
entreprise partout pour la mise au point de ces méthodes modernes
de calcul des pieux.
Il est à noter qu’en Algérie, il est de coutume d'avoir recours aux
méthodes Françaises fondées essentiellement sur la corrélation des
essais in-situ et ceux du chargement des pieux. Il est nécessaire
que la même démarche soit entreprise afin d’aboutir à une approche
locale fiable de calcul des pieux dans un contexte géotechnique
Algérien [9].
80
5.2. CAPACITE PORTANTE VERTICALE D'UN PIEU
ISOLÉ
D
Ql = Q p + Qs = S .ql + P. q s ( z ).dz
0
D
6.2 + 7.5
ql = Cu . B
D
1 + 0.75
B
ql = q0 + kp.(Pl – P0)
1 D+3.a *
b + 3.a D−b
Ple* = Pl ( z).dz
85
à 1.0 m. La zone d’influence de la résistance en pointe sera, dans ce
cas, épaisse de 1.5 fois B sous la pointe.
L’expression précédente peut se simplifier en utilisant une
sommation:
D + 3.a
(b+3.a) D−b l
Ple* 1 P*.z
i=N
De = 1* Pli*.zi
Ple i =1
ql = kp.Ple*
87
Le frottement latéral limite qs augmente linéairement avec la
pression limite nette, à la même profondeur. Il dépend en fait de la
nature du sol entourant le pieu et du mode d’installation du pieu. Le
choix de la courbe qs=f (Pl*) est fait à partir du tableau 19 et la
détermination de qs se fait à partir de la figure 30 [3].
La charge verticale limite se calcule comme suit :
D
Ql = Q p + Qs = S .ql + P. q s ( z ).dz
0
88
Qc = Q p / 2 + 0.7 xQs
et pour les pieux refoulant le sol (pieux foncés, battus,….) par :
91
est le plus adapté pour le calcul de l’effort horizontal ultime. A ce
titre, on se limite à exposer cette approche. Telle que montrée à la
figure 33, la réaction ultime dans un sol homogène caractérisé par
une pression limite Pl, est égale à Pl.B. En deça d’une certaine
profondeur critique Dc relative au chargement horizontal, les
92
Figure 32 : Schéma de profil de réaction latérale limite du sol
= (1+Z/Dc)/2
1 D *
D 0
Ple* = Pl ( z ).dz
En supposant que la pointe est libre et en négligeant la zone
neutre, l'équilibre statique se traduit par les expressions suivantes
des efforts limites selon les conditions de chargement:
93
• Pieu chargé par un effort seul (M =0) :
Hl = 1.Ple*.B.D
Zr/D = [(Dc/D)2/12 + 1/2]1/2
1 = -1- Dc/4D+ 2.Zr/D
94
En cas où H et M agissent simultanément, on doit s'assurer que
le point représentatif ( M ,H ) dans le diagramme de la figure 34
est à l'intérieur du triangle limité par les axes et la droite joignant
les points (Ma, 0) et (0, Ha). La stabilité vis-à-vis du chargement
horizontal du sol est, selon Ménard, assurée si :
95
Tableau 22: Caractéristiques pressiométriques du site
_____________________________________________
Z (m) 0.3 1.3 2.3 3.3 4.3 5.3 6.3
Pl* (kPa) 774 805 936 767 778 679 860
Em (MPa) 8 7 12 11.7 16 17 16
____________________________________________
SOLUTIONS
3x0.6 20
Ple =
*
Pl* ( z ).dz
1 20
De =
*
*
Pl ( z ).dz
0
Ple
En remplaçant l’intégrale par la somme des trapèzes, on obtient :
96
La contrainte limite qs du frottement latéral est décrite, d'après le
tableau 19, par la courbe Q1 de la figure 30. Les valeurs de qs sont
regroupées au tableau 21. La valeur de qs en surface a été extrapolée
linéairement.
L’effort limite mobilisé par le frottement latéral sol/pieu se calcule par :
20
Qs =.B qs(z)dz
0
Le calcul de l'intégrale est remplacé par celui de la somme des aires des
trapèzes du profil qs(z)le long du pieu.
97
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
98
------------------------------------C
CHHA
APPIIT
TRRE
E II..66--------------------------------------------
D
DÉÉFFO
ORRM
MAAT
TIIO
ONNDDE
ESS FFO
ON ND
DAAT
TIIO
ONNSS
PPR
ROOFFO
ONND
DE ESS
6.1. INTRODUCTION
100
sont basées sur la solution fondamentale de Mindlin (1936) du
problème d'une force verticale enterrée dans un massif élastique
semi-infini. Le tassement en tête du pieu est donné en général par
[1]:
Q.I v
v0 =
E ( D).B
8 D tanh( . D)
1+
.. .(1 − ) B1 . D
I v = 4.( + ).
4 4 . D tanh( . D)
+
(1 − ) B1 . D
où :
E ( D)
=
Eb
pour une couche sur substratum (Eb est le module du substratum),
et =1 pour un massif semi-infini.
E ( D / 2)
=
E ( D)
=Ln[(0.25+(2.5x(1−)−0.25).).2. D ]
B
101
Ep
= 2.(1 + )
E ( D)
D
2 2
B1
. D =
.
Les valeurs de Iv sont résumées pour les cas d’un sol homogène
et celui de Gibson respectivement dans les tableaux 23 et 24.
Il faut noter que le tassement à court terme est prépondérant,
celui dû à la consolidation étant négligeable et localisé seulement
à la base du pieu. En effet, le tassement d'un pieu se traduit par
une mobilisation d'une part des contraintes de cisaillement le long
du pieu et reprises instantanément par le sol, et d'autre part des
contraintes normales à la base et qui causent une consolidation
locale [1].
En cas d'un sol multicouche ou non homogène, Poulos (1980) a
recommandé de calculer un module équivalent Eeq égal à la
moyenne arithmétique pondérée des différentes valeurs de E(Z) le
long du pieu:
1
Eeq =
D
Ei .(Z i − Z i−1 )
Ei est le module d'Young du sol à la profondeur Zi.
102
Tableau 24 : Valeurs de Iv dans un sol de Gibson E =a.Z =1/3
103
6.2.3. Méthode des éléments finis :
L'interaction sol/pieu est modélisée par un maillage axi-
symétrique formé des éléments plans. Le problème peut être étudié
à l'aide de tout programme général de calcul par éléments finis.
Il s’agit d’un outil de recherche sur les pieux. Néanmoins, cette
méthode de calcul peut être utilisée dans un projet de pieux en cas
d’une étude poussée pour une meilleure prise en compte de certains
aspects particuliers de l'interaction sol/pieu.
(Z) = B0(Z).v(Z)
qp = R0.v(D)/B
d 2v
2
− a 2 .v = 0
dZ
4.B0
a=
E p .B
105
Dans le cas d'un sol multicouche ou d'un sol monocouche non
homogène, où le profil B0(Z) est quelconque, le sol est décomposé
en un ensemble de tranches suffisamment minces telles qu'on
peut supposer que B0(Z) est pratiquement constant dans un
segment donné du pieu et l'équation précédente peut être intégrée
soit par la méthode des différences finies, soit en exploitant la
solution analytique en imposant la continuité aux interfaces des
tranches. Cette dernière procédure a été la base de plusieurs
programmes sur ordinateur tels que PIVER [6], et SETPIL [5].
Certains auteurs ont recommandé des corrélations entre les
paramètres B0 et R0 et le module d'élasticité du sol. On cite à titre
d'exemple, Cassan (1978) qui s'est basé sur le modèle d'une sphère
infiniment rigide pour la pointe du pieu pour aboutir à:
R0/E = 6/(1+)
R0 32.(1 − )
=
E .(1 + )(3 − 4. )
B0= 0.45xE
B0 et E sont exprimés en kPa.
Frank et Zhao (1982) ont recommandé de construire les
courbes de mobilisation du frottement latéral -v et celle de la
106
pression en pointe qp-v(D)/B telles que schématisées à la figure 36
avec:
B0 = 2.Em /B et R0 = 11.Em pour les sols fins,
B0 = 0.8xEm /B et R0 = 4.8xEm pour les sols granulaires.
107
estime le module d’Young du pieu à 32000 MPa. Un essai de
chargement statique a permis de mesurer les tassements en
fonction de l’effort vertical appliqué. La courbe de chargement
obtenue, soit Q-v0 a une pente initiale =1580.1 kN/mm.
Appliquer les différentes méthodes de calcul du facteur de
tassement Iv en considérant le sol comme un matériau homogène
ayant un module d’élasticité équivalent. Considérer la corrélation
E =4.Em à une profondeur donnée, E est la moyenne arithmétique
pondérée.
Comparer les différents résultats obtenus avec celui de l’essai de
chargement du pieu sur le site.
Z(m) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Em 16.7 9.9 7.65 5.40 14.9 21.4 12.1 2.90 2.45 2.00
Pl* 782 364 496 627 1209 1291 873 455 337 219
Z(m) 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Em 2.70 2.1 4.60 3.00 2.50 3.70 3.70 5.50 5.10 4.70
Pl* 201 182 114 346 328 310 292 174 155 237
Z(m) 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Em 2.60 2.60 4.50 4.50 3.60 4.10 2.60 5.10 3.80 4.40
Pl* 319 201 183 354 362 369 376 389 403 440
Z(m) 31 32 33 34 35 36 37 38 39
Em 5.50 5.00 4.50 3.50 4.00 4.50 5.00 5.50 6.10
Pl* 477 480 483 501 519 515 505 521 515
108
2. Déterminer la résistance en pointe ql et le frottement limite
qs selon le règlement CCTG-93 fascicule-62.
3. Calculer le tassement v0 en tête du pieu pour les charges
verticales suivantes: 622, 1244, 1866, 2488, 3110, 3732,
4354 et 4976 kN.
4. Etudier l’évolution des contraintes de frottement latéral
en fonction du tassement à une profondeur de 6 m.
5. Etudier la variation de la pression en pointe qp en fonction
du tassement correspondant.
6. Tracer le profil de frottement latéral (z) mobilisé pour une
charge appliquée de 3732 kN, ainsi que le profil limite qs(z)
et les interpréter.
7. Qu’elle est la charge correspondant à un tassement de 10%
du diamètre du pieu ?. Conclusions.
P(Z)= Es(Z).Y(Z).
109
L'équilibre d'une tranche d'épaisseur infinitésimale d'un pieu
flexible se traduit par l'équation différentielle suivante :
d 4Y
E p .I p + Es (Z ) = 0
dZ 4
H M
Y0 = 2 +2
E s .L0 E s .L20
H M
Y0 ' = 2 2
+4
E s .L0 E s .L30
4 .E p .I p
L0 = 4
Es
110
Figure 37 : Schéma du sol discrétisé en des ressorts lors d’un
chargement latéral
111
surconsolidée et n=1 à celui du sol de Gibson, tel qu’un sol sableux
homogène ou une argile normalement consolidée.
Un pieu est considéré comme infiniment rigide si D< L0/2. Mp et
Tp sont respectivement le moment fléchissant et l’effort tranchant
en pointe. On considère en général ce type de pieux comme libre en
pointe.
La courbe P-Y décrit le comportement de l'interface sol/pieu. Sa
détermination permet de faire une analyse complète du
comportement du pieu vis à vis d'un chargement en flexion.
Plusieurs formulations, tant d'origine empirique que théorique, ont
été proposées pour décrire la courbe P-Y, notamment :
- la méthode de l'institut américain du pétrole API, basée sur les
caractéristiques C et .
- la méthode de l'institut japonais des recherches portuaires PHRI,
basées sur l'essai de pénétration standard SPT
- la méthode pressiométrique du LCPC, basée sur l'essai
pressiométrique et adopté dans le CCTG-93. Dans cette méthode,
la courbe P-Y est bilinéaire (voir figure 38). La première droite a
une pente Es, calculée à l'aide de la formule du tassement
pressiométrique d'une fondation superficielle selon la théorie
pressiométrique. En effet, le pieu est assimilé à une semelle de
largeur B et de longueur infinie dont le déplacement horizontal Y
(Z) est en quelque sorte un tassement "horizontal" de cette semelle.
Ainsi, pour un pieu de petit diamètre (B < B0 = 0.60 m ):
18.E m
Es =
4.(2.65) + 3.
18.Em .B
Es =
4.B0 .(2.65.B / B0 ) + 3.B.
113
est relativement souple, on suppposera dans les calculs que le pieu
est encastré en sa pointe( déplacement et rotation nuls).
SOLUTIONS
Dans le cas d'un sol homogène, ce qui est rare, et en absence d'un
logiciel de calcul du transfert des charges, le calcul précédent est
valable, surtout en phase d'avant-projet sommaire. Il permet au moins
d'obtenir un ordre de grandeur du tassement, mais il est entaché d'erreur
de corrélation entre le module de déformation E et les caractéristiques
mécaniques du sol.
114
Dans le cas d'un sol hétérogène, la définition d'un module équivalent
reste un sujet délicat. La théorie pressiométrique appliquée au tassement
des fondations superficielles définit plutôt le module équivalent comme
étant la moyenne harmonique des valeurs mesurées le long du pieu.
L'analyse statistique est une alternative intéressante. La construction de
l'histogramme des modules pressiométriques permet de distinguer les
valeurs statistiquement représentatives du site.
115
6000
4000
3500
Q (kN)
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
v0 (mm)
* ********************************************* *
* *
* NON LINEAR ANALYSIS OF AN AXIALLY LOADED *
* SINGLE PILE *
* *
* VERSION 1.4 April 2003 *
* *
* DEVELOPED BY : ALI BOUAFIA *
* *
* DEPARTMENT OF CIVIL ENGINEERING, *
* UNIVERSITY OF BLIDA *
* P.0.BOX : 270 R.P, 09000 BLIDA Algeria *
* e-mail: bouafia1@yahoo.fr *
*************************************************
116
PILE PROPERTIES :
___________________________________________________
PILE DIAMETER B = 1.200000
EMBEDDED LENGTH OF PILE D = 36.000000
YOUNG"S MODULUS OF PILE Ep= 3.200000E+07
NUMBER OF SEGMENTS NTT= 36
___________________________________________________
LOADING :
___________________________________________________
NUMBER OF LOAD INCREMENTS Ninc= 8
AXIAL LOADS APPLIED ON THE PILE TOP:
622.000000 1244.000000 1866.000000
2488.000000 3110.000000 3732.000000
4354.000000 4976.000000
___________________________________________________
OUTPUT OF RESULTS:
LOAD INCREMENT Nø= 1
AXIAL FORCE Q= 622.000000
118
..... ......... ..... .......
30.00000 2.877040E-03 3.518817 147.628100
31.00000 2.872652E-03 4.266770 133.284200
32.00000 2.868694E-03 3.949539 120.016000
33.00000 2.865134E-03 3.620305 107.862200
34.00000 2.861960E-03 3.763507 95.227820
35.00000 2.859206E-03 4.217407 81.062040
36.00000 2.856916E-03 4.626604 65.511090
50
35
30
(kPa)
25
Site: Gué de Constantine
20 Pieu B=1,2 m D=36 m
15
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
v (mm)
Figure 40. Courbe de mobilisation frottement latéral à 6 m
119
800
500
qp (kPa)
400
Site: Gué de Constantine
300 Pieu B=1,2 m D=36 m
200
100
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
vp (mm)
121
****************************************************
* ******* ******* * * * * *
* * * * * * * * *
* ******* ******* * * * * *
* * * * * * * *
* ******* * ******* ****** ****** *
* *
* Single Piles Under Lateral Loading *
* *
* P-y curves - based program for the non-linear *
* analysis of pile response under lateral loading *
* *
* French VERSION 1.01 *
* (October 2002) *
* *
* written by: BOUAFIA Ali *
* *
****************************************************
Caractéristiques du pieu:
=====================================================
Diamètre B= 4.300000E-01
Fiche du pieu D= 4.650000
Elancement D/B= 10.813950
Rigidité à la flexion Ep.Ip= 15999.900000
Nombre des tranches= 10
=====================================================
Chargement Nø 1
=====================================================
EFFORTS EN TETE
=====================================================
Effort latéral H= 25.000000
Moment de flexion Mo= 28.750000
=====================================================
CONDITIONS EN POINTE
=====================================================
translation et rotation imposés
Yp= 0.000000E+00Rotp= 0.000000E+00
=====================================================
DEFORMATIONS DU PIEU:
=====================================================
COTE TRANSLATION ROTATION
=====================================================
.00 .50197E-02 -.46570E-02
.47 .30692E-02 -.36982E-02
.93 .15950E-02 -.26433E-02
1.39 .59851E-03 -.16671E-02
1.86 .14891E-04 -.87965E-03
2.33 -.25482E-03 -.31788E-03
2.79 -.31367E-03 .32145E-04
3.26 -.25221E-03 .20621E-03
3.72 -.14316E-03 .24279E-03
4.18 -.43245E-04 .17013E-03
4.65 -.40129E-08 -.55458E-08
======================================================
123
=====================================================
EFFORTS INTERNES DANS LE PIEU :
=====================================================
COTE REACTION EFFORT MOMENT
LATERALE TRANCH. FLECH.
=====================================================
0.000000 43.846150 25.000000 28.750000
0.465000 29.752840 6.937094 35.834413
0.930000 19.143630 -5.849946 35.768340
1.395000 10.368710 -14.379750 30.754236
1.860000 0.306000 -17.018610 23.238680
2.325000 -4.675063 -15.809610 15.517437
2.790000 -6.240526 -13.054760 8.785910
3.255000 -5.476767 -10.129990 3.419971
3.720000 -3.397938 -7.932537 -0.7323456
4.185000 -0.794878 -7.160173 -4.2081151
4.650000 -0.000079 -7.022394 -7.4901562
=====================================================
140
Site: Bagnolet(Romainville, France)
120
Pieu A B=0,43 m D=4,65 m
2
EpIp=16 MNm
100
H (kN)
80
Y0'(mRad )
60
Y0 (mm)
40
20
0
0 10 20 30
125
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. H.G. Poulos & E.H. Davies (1980) "Pile Foundation Analysis
and Design", Series in Geotechnical Engineering, Editions
John Wiley & Sons.
126
9. R. Frank (1999) "Calcul des fondations superficielles et
profondes", éditions Techniques de l’ingénieur et presses de
l’ENPC, 139 pages.
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