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Université d’Alger 2

Faculté des Langues Etrangères

Département de français/ Section 2019-2020

Documents pédagogiques
Module Initiation à la linguistique
Titre du document :

Introduction aux concepts clés du fonctionnalisme (André Martinet)


Analyse (découpage) monématique

Niveau : 1ère année licence LMD Groupe : (tous les groupes 1 à 20)
Semestre 2

Enseignant : Pr. Asselah-Rahal Safia


Ce qu’il faut savoir et retenir avant d’entreprendre une analyse monématique
(découpage en monèmes ou unités significatives) lorsque l’on part d’un énoncé
(phrase). Cette analyse doit se faire en tenant compte de trois (3) étapes :

1- Transcrire Ecrire en alphabet phonétique


2- Commuter Substituer ou remplacer un monème par un A/ Genre
autre monème, mais en tenant compte des : (féminin/masculin)
B/ Nombre
(singulier/pluriel)
C/ Modalités verbales
D/ Temps
(simple/composé)
3- Identifier Donner le signifié

A / Le genre (masculin/féminin) :

Sachant que l’on n’a pas le CHOIX concernant le genre par exemple :
« tableau » c’est inévitablement « le » donc masculin et « table » c’est « la » donc le
féminin, par conséquent, on ne peut pas opérer une commutation (substitution),
par rapport au genre, c’est-à-dire remplacer « le » [lə] par « la » [la]. En revanche
on peut remplacer [lə] « le » par [sə] « ce », par [œ̃] « un ».

B/ Le nombre (singulier par opposition au pluriel) :

Lors de l’analyse monématique, il ne faut pas oublier la marque du singulier


qui est représentée par le signifiant zéro [ø] par opposition au pluriel logiquement
transcrit [e]. Il est à faire remarquer que le singulier n’étant pas marqué formellement
(signifiant) il a été décidé par les fonctionnalistes, entre autres, André Martinet, de le
« symboliser » par [ø]. Dans ce cas, on a le choix entre le singulier et le pluriel; par
exemple, on peut dire :

[lə/ø/gaʁsɔ̃] « le garçon » (3 monèmes)

ou

[l/e/gaʁsɔ̃] «les garçons » (3 monèmes)

Sur l’axe paradigmatique, on a donc remplacé le singulier par le pluriel. On obtient


alors: [ø] « singulier » et [e] « pluriel ».

 Il faut savoir que la marque du pluriel peut varier : de [e] on bascule à [ez]
lorsque par exemple, on a [l/ez/ɑ̃fɑ̃]. Cette variation est due à un
conditionnement phonique : le nom commence par une voyelle donc liaison.
On peut avoir comme autres réalisations : « les oiseaux » [l/ez/wazo] ; « les
étudiants » [l/ez/etydjɑ̃]. Retenir que la marque du pluriel est dans ce cas [ez].
Le pluriel peut donc varier de : [e] et passer à [ez].

 Attention: Lorsque l’énoncé est au singulier, on peut dégager le signifiant


zéro [ø] du singulier en le substituant au pluriel, et vice versa (inversement),
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lorsque l’énoncé est au pluriel, on peut dégager le signifiant [e] ou [ez] du
pluriel en le substituant au singulier. Exemples :

1- [la/ø/fij/mɑ̃ʒ/ø/] « la fille mange» (5 monèmes)

[l/e/fij/mɑ̃ʒ/ø/] «les filles mangent » (5 monèmes)

2- [l/ez/ɑ̃fɑ̃/paʁl/ø/] « les enfants parlent» (5 monèmes)

[l/ø/ɑ̃fɑ̃/paʁl/ø/] «l’enfant parle» (5 monèmes)

C / Les modalités verbales :

Pour dégager les modalités verbales du français, il faut retenir ceci :

Si on se réfère à l’ouvrage de Morteza Mahmoudian pour enseigner le


français, présentation fonctionnelle de la langue, Paris, PUF, 1976, on peut opérer la
distinction entre les verbes à « thème unique » et les verbes à « thèmes multiples ».
Que recouvre cette distinction ?

Les verbes à thème unique sont ceux qui ne subissent pas de variation au
niveau de la racine (appelée aussi la base ou le radical). Par exemple, si on prend le
verbe [ʃɑ̃te] « chanter » et qu’on le conjugue à tous les temps « présent »,
« futur », « imparfait » on obtient : [ʒə/ʃɑ̃t/ø] « je chante » au présent; [ʒə/ʃɑ̃t/e] « je
chantais » à l’imparfait; [ʒə/ʃɑ̃t/ʁe] « je chanterai(s) » au futur et/ou au conditionnel.
On constate, alors, que la racine ne subit pas de variation (elle ne change pas). Ce qui
permet, donc, de repérer formellement sur l’axe paradigmatique les modalités
verbales suivantes :

[ʒə/ʃɑ̃t/ø] « je chante » [ø] au présent;

[ʒə/ʃɑ̃t/e] « je chantais » [e] à l’imparfait;

[ʒə/ʃɑ̃t/ʁe] « je chanterai(s) » [ʁe] au futur et/ou au conditionnel.

En revanche, lorsqu’on prend un verbe à « thèmes multiples » comme le


verbe « aller » [ale] et qu’on le conjugue on a : [ʒə/ve/ø] « je vais » au présent;
[ʒ/al/e] « j’allais » à l’imparfait; [ʒ/i/ ʁe] « j’irai(s) » au future ou au conditionnel. On
remarque effectivement que la racine du verbe « aller » varie (change) puisqu’on
obtient : [ve] pour le présent; [al] pour l’imparfait; [i] pour le futur et/ou conditionnel.
Force est de constater que les modalités verbales ([ø] au présent; [e] à l’imparfait et
[ʁe] au futur et/ou au conditionnel) ont été dégagées en partant d’un verbe à
« thème unique ».

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 Attention: pour le syntagme verbal, on peut dégager le signifiant zéro [ø] du
présent en le commutant par le signifiant [e] de l’imparfait. Exemple:

- [l//ø/ɑ̃fɑ̃/paʁl/ø/] « l’enfant parle» (5 monèmes)

[l//ø/ɑ̃fɑ̃/ parʁl/e/] « l’enfant parlait» (5 monèmes)

D/ Temps (temps simples et temps composés):

Lorsque l’on fait une analyse monématique on doit également prendre en


compte cette différenciation entre temps simples et temps composés. Pourquoi ?

Car, si on se penche sur le signifiant des modalités verbales des temps simples
qui sont : le présent, le futur, l’imparfait, le passé simple (temps du récit), on relèvera
le fait que ce signifiant est continu, c’est-à-dire qu’il se manifeste sur un seul point du
segment, par exemple, [ʒə/ ʃɑ̃t/ø] « présent » ; [ʒə/ ʃɑ̃t/e] « imparfait » ; [ʒə/ ʃɑ̃t/ʁe]
« futur ». En revanche, avec les temps composés (passé composé, plus que parfait,
passé antérieur..) on s’aperçoit que le signifiant des modalités verbales est discontinu,
c’est-à-dire, qu’il se répartit en deux points du segment. Par exemple :

- [ʒ/e/ ʃɑ̃t/e] « j’ai chanté »

l’auxiliaire « avoir » au présent terminaison du participe passé du verbe « chanter »

(1er segment) (2ème segment)

On a donc [e…..e] au « passé composé »

- [ʒ/ave/ ʃɑ̃t/e] « j’avais chanté »

l’auxiliaire « avoir » à l’imparfait terminaison du participe passé

(1er segment) (2ème segment)

On a donc [ave…..e] au « plus que parfait »

 Attention: Il faut préciser que cette discontinuité du signifiant peut être


indiquée par une flèche [ ]. En outre, il faut retenir que même si le
signifiant est discontinu on a affaire à un seul monème. [ave….e] a pour
signifié le « plus que parfait ».

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Activité:
Exemple: à partir de l’énoncé suivant vous dégagerez le nombre de monèmes. Vous
devrez tenir compte des trois (3) étapes signalées précédemment.

Enoncé : « L’enfant mange une pomme rouge »

Etapes Analyse (découpage)


d’analyse
1erétape : [l /ø/ ɑ̃fɑ̃/ mɑ̃ʒ/ø/ yn/ø/ pɔm/ ʁuʒ]
transcrire

2èmeétape : [œ̃/e/gaʁsɔ̃/ kʁɔk/e/la/e/oʁɑ̃ʒ/ ʒon]


commuter

3èmeétape : [l] [ø] « enfant » « manger» [ø] « art. « sing » « pomme» « rouge »
identifier « art. déf » « sing » « présent» indéf»

 L’opération de commutation permet donc de dégager : (9 monèmes) ou (9


unités significatives)

Important:

 Ce qu’il faut retenir : une fois la commutation opérée sur le monème, on doit
revenir à l’énoncé initial. L’aspect sémantique n’est pas à prendre en compte.
Le plus important c’est de remplacer des unités significatives qui
appartiennent à la même classe (verbe remplacé par un verbe, nom remplacé
par un nom, adjectif remplacé par un adjectif…)

 Il ne faut pas perdre de vue que le signifiant /ø/ peut avoir comme signifié la
marque du singulier mais également la marque de la modalité verbale du
présent; Autrement dit, lors de l’analyse on découvre qu’au signifiant /ø/ peut
correspondre le singulier ou le présent.

Consigne: En tenant compte des 3 étapes de l’analyse monématique, dégagez le


nombre de monèmes de l’énoncé suivant :

« La voiture blanche roulait vite »

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