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Pour ce faire, une entreprise fait appel, mobilise et consomme des ressources
(matérielles, humaines, financières, immatérielles et informationnelles) ce qui la
conduit à devoir coordonner des fonctions (fonction d'achat, fonction commerciale,
fonction informatique). Elle exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis
auquel elle doit s'adapter : un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière
technico-économique caractérisée par un état de l'art, un cadre socio-culturel et
réglementaire spécifique. Elle peut se donner comme objectif de dégager un certain
niveau de rentabilité, plus ou moins élevé.
Aucune entreprise ne peut s'exempter de l'équilibre entre le niveau de ses revenus et
de ses charges. En cas d'écart déficitaire, celui-ci doit être réduit ou comblé par un
apport extérieur (par exemple une subvention d'équilibre) sous peine de non-viabilité
et de disparition de l'entreprise à plus ou moins brève échéance.
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On a évoqué précédemment les procédures à mettre en place pour que les programmes,
leurs objectifs et leurs réalisations reflètent fidèlement les politiques mises en œuvre dans les
Mais il serait dommage que cet effort serve uniquement à rendre des comptes. Le suivi de la
performance doit être utilisé avant tout pour améliorer les prestations de l’administration
Le suivi de la performance est le fruit d’un travail collectif, qui doit être approprié par tous
dispositif : celles des agents d’exécution, des chefs de service à tous les niveaux, des directeurs
centraux ou de services déconcentrés, des unités statistiques, des inspections générales, des
services d’étude, d’analyse et de stratégie, des services budgétaires et financiers, des Ministres,
croisement des points de vues qui progressivement affineront la capacité du suivi à retracer le
Le suivi de la performance doit servir à enrichir le dialogue entre les différents acteurs :
organisme recevant des pouvoirs et des moyens - respectivement, un ministère, une direction
régionale. Encore faut-il que ce dialogue ait lieu, que la négociation se déroule. Chaque partie
doit se sentir liée, à travers un engagement réciproque, l’une à conférer des moyens et une
certaine autonomie à la seconde, la seconde à réaliser les objectifs convenus en commun. Les
rapports de suivi de la performance ne sont pas unilatéraux, ce n’est pas une contrainte
supplémentaire que l’un fait peser sur l’autre, sans contrepartie. C’est un échange équilibré
auquel chacun contribue. En particulier, lorsque le Compte Rendu régional ou le RAP font
apparaître des écarts entre prévisions et réalisations, chaque partie prenante doit faire connaître
ses conclusions et sa position pour la suite. De même, le COM et le PAP avancent des objectifs
de service public et décrit des modalités d’action pour l’année à venir qui sont retenus,
parties prenantes dans la négociation budgétaire. Pour les ministères présentant leurs requêtes,
l’existence de stratégies appuyées par des indicateurs et des résultats de performance permet
d’étayer et de justifier les demandes. Pour les décideurs budgétaires, il est avantageux de mieux
comprendre ce que fait l’unité considérée et quelle est sa performance. Il est donc
indispensable que les documents de suivi de la performance (notamment RAP, PAP) soient, avec les
documents budgétaires proprement dits, partie intégrante de la discussion budgétaire,
dans les propositions initiales des ministères, dans les conférences budgétaires et, bien entendu
Le suivi de la performance va jouer un rôle central dans les relations entre les
de la loi de finances et la négociation des contrats annuels. Les agents des services concernés
auront la possibilité de s’informer grâce aux documents produits ou même de contribuer à leur
élaboration. Plus largement, un vaste public pourra y avoir accès : usagers, associations, presse,
… Peu de ces personnes seront des spécialistes des finances publiques, connaisseurs du monde
administratif et de son langage. Aussi, faut-il que le système de suivi de la performance soit
peu complexe, le plus neutre et le plus objectif possible. Cela signifie que les informations qu’il
sincérité. En effet, parfois, lors des négociations budgétaires portant sur la performance, des
polémiques peuvent se dérouler sur les indicateurs et, plus précisément, sur leur sincérité. De
s’obtient pas d’elle-même. Elle se construit, s’affirme et s’améliore, grâce au travail quotidien
budgétaires, partenaires, …) amenés à prendre en compte les éléments suivis, mais aussi par le
Performance vise à éviter les polémiques stériles. Elle se déroule chaque année. Elle se traduit
performance contenues dans le rapport et reprise dans le PAP. Le RAP consolidé du ministère
Annuelle, la certification a une ambition forte et très utile, mais nécessairement limitée :
elle garantit seulement la sincérité des chiffres inclus dans le PAP. Elle ne porte que sur les
indicateurs et sur la mesure des ressources utilisées. Elle n’a pas à se pencher sur l’expression
de la stratégie ni sur le choix des objectifs. Elle confirme ou infirme le caractère significatif des
écarts observés sur les données chiffrées. Il ne lui est pas demandé de donner un avis sur les
causes de ces écarts, ni sur l’interprétation à en donner et encore moins sur les décisions à
ponctuelles sur la chaîne de production des données, visant à rechercher et signaler les
éventuelles inexactitudes.
La certification du RAP de l’année N-1 devra intervenir dans un délai serré, durant l’année
N, de sorte que le RAP puisse servir pour l’élaboration du PAP N+1, dès le début des
des données N-1, une fois cette année révolue, et le début des conférences, les personnes
chargées de la certification auront peu de temps pour procéder à la certification. Elles devront
Il est envisagé que l’Inspection Générale (IG) de chaque ministère se charge d’effectuer ce
travail de certification. Pour ce faire, l’IG sera naturellement amenée à se pencher sur les
Comptes Rendus fournis par les directions régionales. Dans cette mission, l’IG agira en liaison
avec les services producteurs des informations. Ces derniers tiendront à sa disposition les
documents détaillés organisant la collecte et la synthèse des informations de base. L’IG aura la
possibilité de tester les dispositifs d’information. Elle sollicitera les commentaires des services