Sunteți pe pagina 1din 4

Le mardi 8 septembre 2020 par courriel : minister.edu@ontario.

ca

À: L’Honorable Stephen Lecce


Ministre de l’Éducation
Ministère de l’Éducation
5ème étage
438, ave. University
Toronto (Ontario) M7A 2A5

Monsieur le Ministre :

Objet : Coalition PESQ – Besoin urgent de confirmer l’usage exclusif du terrain sportif au parc
Felstead comme cour d’école pour le Conseil scolaire Viamonde

Nous représentons la Coalition des Parents pour une école secondaire de quartier dans l’Est de Toronto
(la « Coalition PESQ »). La Coalition PESQ est présentement une requérante dans un litige contre votre
gouvernement pour obtenir une école secondaire francophone publique (7e à 12e années) dans les
quartiers municipaux 14 ou 19 (la « collectivité Est de Toronto ») qui serait équivalente aux écoles
secondaires de langue anglaise de la collectivité. Le manque d’école secondaire équivalente dans la
collectivité Est porte atteinte aux droits des titulaires du droit sous l’article 23 de la Charte canadienne des
droits et libertés et contraint certains d’entre eux à renoncer à ces droits.

Après plusieurs années d’efforts, le 28 février 2020, le Conseil scolaire Viamonde a fait l’acquisition de
l’ancienne école Greenwood (TDSB) à Toronto. Le Conseil scolaire Viamonde détient également 16,4M$
pour effectuer la réfection du bâtiment, visant transformer l’école Greenwood en nouvelle école
secondaire publique francophone de 500 places-élèves dans la collectivité Est.

Grâce à la persévérance du Conseil scolaire Viamonde, une école secondaire nouvellement rénovée et à
proximité est sur le point de voir le jour pour les élèves de notre zone. Toutefois, ces démarches seules ne
résolvent pas l’enfreinte à l’article 23 de la Charte. Tel que nous l’avons exprimé dans nos lettres de
décembre 2017 et de mars et de décembre 2018 (en annexes), il est essentiel que Viamonde obtienne un
usage exclusif du terrain sportif au parc Felstead. Il est nécessaire et urgent pour la Province de prendre
les démarches nécessaires pour que l’entente qui sera conclue entre Viamonde et la ville de Toronto
permette à la communauté scolaire francophone qui fréquentera l’école Greenwood d’utiliser ce terrain
comme leur propre cour d’école, sans limites temporelles ou financières. Il est également nécessaire que
ce terrain ait un accès et des installations sportives équivalentes à celles des écoles anglophones
avoisinantes.
L’école Greenwood est située sur un terrain de 0,9 acres et n’a pas de cour de récréation et presque pas
d’espace vert. En comparaison, les écoles anglophones dans la collectivité Est de Toronto sont situées sur
des terrains de plusieurs acres avec de grands espaces verts et des installations de sports. Lorsque le TDSB
avait déclaré l’école Greenwood excédentaire à ses besoins en juin 2017, il avait affirmé : « The
Greenwood site is not an ideal property for an operating school as it does not have its own sports field.
Students must cross a street to access a field in a city park. »

Il faut se souvenir que les écoles secondaires Viamonde accueillent non seulement des élèves de la 9e à la
12e année, mais des jeunes de la 7e et 8e année pour qui le jeu et l’activité physique sont importants.
Contrairement aux étudiants aînés qui peuvent quitter les lieux scolaires pour s’aérer et se défouler, ces
enfants de 12 et 13 ans n’ont pas le droit de quitter les lieux scolaires pendant la journée. Le manque d’un
terrain sportif et d’une cour de récréation sur la propriété de l’école Greenwood est particulièrement
inquiétant pour le bien-être physique et mental de ces jeunes personnes.

Sans l’usage comme cour d’école du terrain sportif au parc Felstead et la possibilité d’y apporter des
rénovations, par exemple pour y ajouter une piste de course, des gradins ou d’autres installations, les
parents francophones seront forcés de continuer leurs démarches juridiques, appuyés par le plus récent
jugement de la Cour suprême du Canada en la matière.

Le 12 juin 2020, la Cour suprême du Canada a rendu son jugement dans l’affaire Conseil scolaire
francophone de la Colombie-Britannique c Colombie-Britannique, 2020 CSC 13. Le jugement de la Cour
suprême confirme que la province doit fournir aux élèves francophones qui fréquenteront l’école
Greenwood le plein droit à un usage exclusif d’un terrain sportif extérieur équivalent aux terrains sportifs
des écoles anglophones voisines. Plus particulièrement, dans son jugement, la Cour suprême :

(i) réaffirme le principe de l’équivalence réelle, c’est-à-dire que là où les nombres sont
suffisants, la Province doit fournir aux francophones en situation minoritaire des écoles et
installations équivalentes à celles de la majorité (par. 36);

(ii) ajoute qu’« [i]l est également très difficile d’imaginer comment une école qui n’a pas …
d’espace pour permettre aux élèves de jouer à l’extérieur … peut offrir une expérience
éducative réellement équivalente. Ces éléments constituent selon moi des normes
minimales en deçà desquelles une expérience éducative ne peut être qualifiée de
réellement équivalente » (par. 115);

(iii) indique qu’une école francophone qui exige aux élèves de se déplacer pour parvenir à une
installation sportive louée ou qui ne peut utiliser une installation sportive qu’à temps
partiel (par exemple uniquement à la fin de la semaine) n’est pas équivalente à une école
anglophone qui dispose d’installations sportives sur sa propriété (par. 127-128);

(iv) énonce qu’il revient au conseil scolaire francophone (et non à la majorité anglophone) de
contrôler tous les aspects de l’établissement (tel le terrain sportif) (par. 122);

(v) confirme que la Province ne pourra que difficilement justifier une enfreinte à l'article 23 de
la Charte et, de plus, ne pourra pas le faire en prétendant que réparer cette enfreinte
coûterait trop cher (par. 143-163).
Il est déplorable et contraire aux prescriptions de la Cour suprême que Greenwood n’ait pas de terrain
sportif sur sa propriété. Cependant, nous proposons la solution suivante pour résoudre la violation à
l’article 23 de la Charte :

• premièrement, que le Conseil scolaire Viamonde et la ville de Toronto signent une entente
prévoyant pour le Conseil scolaire Viamonde un bail de 999 ans pour l’usage prioritaire et sans
contraintes du terrain sportif au parc Felstead. Le TDSB a auparavant négocié une entente
semblable avec la ville de Toronto pour l’usage du parc Pantry (voir document en annexe). Pour
remplir son obligation constitutionnelle de fournir une école équivalente aux parents
francophones dans l’est de Toronto, il est nécessaire que la Province appuie fortement le Conseil
scolaire dans ses démarches auprès de la ville de Toronto, sans quoi il lui serait nécessaire de
trouver une école alternative, sans aucun délai, qui possède déjà un terrain sportif.
Alternativement, la Province pourrait faire en sorte que le Conseil scolaire Viamonde devienne
propriétaire du terrain sportif au parc Felstead.

• deuxièmement, que le Conseil scolaire Viamonde présente une demande de construction,


financée par la Province, qui ajouterait au parc Felstead des installations comparables à celles dont
disposent les écoles anglophones sur leur propriété, tel une piste de course entourant le terrain
sportif, des banquettes, des gradins et tout autres installations qui feraient de ce terrain une vraie
cour d’école équivalente à celles de la majorité avoisinante.

La Province doit faire le nécessaire pour mettre en œuvre cette solution, qui est nécessaire pour résoudre
la violation à l’article 23 de la Charte.

Les solutions partielles suivantes sont inacceptables et perpétueraient la violation de l’article 23 de la


Charte :

1. Une entente qui ne permettrait l’usage du terrain sportif que pendant quelques heures de la
journée ou quelques jours par semaine;

2. Une entente qui ne permettrait l’usage du terrain sportif que quelques mois par année;

3. Une entente qui ne permettrait pas de plein droit la tenue de pratiques ou de compétitions
sportives par le Conseil scolaire Viamonde ou encore de rencontres francophones
communautaires pendant ou après les heures de classe, notamment pendant les weekends;

4. Une entente qui ne permettrait pas au Conseil scolaire Viamonde d’utiliser le terrain sportif
comme cour d’école;

5. Une entente qui exigerait que le Conseil scolaire Viamonde renégocie continuellement l’usage du
terrain sportif avec la ville de Toronto;

6. Une entente qui exigerait que le Conseil scolaire Viamonde paie des frais supplémentaires pour
l’usage du parc Felstead pour des activités scolaires;

7. Une entente qui ne permettrait pas au Conseil scolaire Viamonde de gérer tout permis pour
l’utilisation du terrain sportif;
8. Le refus de permettre au Conseil scolaire Viamonde d’aménager une piste de course et/ou autres
installations dans le parc Felstead pour la tenue de sports de course et d’activités scolaires,
aujourd’hui ou à l’avenir;

9. Le refus d’aménager un passage piéton sécuritaire assurant la sécurité des élèves qui traverseront
une rue pour accéder à leur terrain sportif;

La provision d’une école équivalente dans la collectivité Est ne peut plus se faire attendre. Les parents
francophones exigent une résolution finale à cette violation à leurs droits immédiatement. Pour chaque
année scolaire qui s’écoule sans établissements équivalents, la Cour suprême du Canada note dans
l’affaire Association des parents de l’école Rose-des-vents c Colombie-Britannique (Éducation), 2015 CSC
21 que « le risque d’assimilation et d’érosion culturelle augmente » (au para 28). C’est ce qui se déroule
présentement dans la collectivité Est. Il est « essentiel » pour le gouvernement « de veiller à mettre en
œuvre avec vigilance les droits reconnus par l’article 23 de la Charte et de remédier à temps aux
violations » (au par. 28).

Dans l’espoir d’une réponse favorable à notre demande, nous vous prions d’agréer, monsieur le Ministre,
nos salutations distinguées.

Heidi Pospisil
Melody Johnson
Lianne Doucet

c.c.
M. Martin Bertrand, Directeur de l’éducation CS Viamonde
Les conseillers et conseillères scolaires du CS Viamonde

S-ar putea să vă placă și