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MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de :
MAGISTER EN ELECTROTECHNIQUE
Option : Machines Electriques Et Commande Des Systèmes
Présenté par
Noureddine BEN SEDIRA
(Ingénieur en Electrotechnique de l’Université de Batna)
Thème
CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DU COUPLAGE
ELECTROMAGNETIQUE-THERMIQUE DANS UNE CHARGE À
SYMETRIE AXIALE (Étude + Simulation)
Mes plus vifs remerciements s’adressent également aux membres de jury qui
m’ont honoré en acceptant d’évaluer ce travail :
1- Dr . Abdelhamid BENAKCHA
2- Dr . Ilhem HOUARA
3- Prof . Soufiane TAIBI
Sans oublier d’exprimer mes remerciements à tous mes amis et à tous ceux qui
m’ont aidé de prés ou de loin.
à Mes parents
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Introduction………………………………………… ………………………………………..…….24
II-1 Présentation générale des procédés de chauffage par induction………………………..…….25
II-1-1- Présentation de l'électrothermie………………… ……………………………..…….25
II-1-2- Principe du chauffage par induction…………… ……………………………...…….26
II-1-3- Applications industrielles………………………… …………………………..….….27
II-1-4- Intérêt et limitation du chauffage par induction…… …..…………………….…..…….30
II-2- Installation de chauffage par induction………………………….………...………….....…….30
II-2-1- Equipement de chauffage par induction……… ………………...…………..…….30
II-2-2- Paramètres de réglage………………………… …………...……………..………...….31
II-2-3- Ordres de grandeur des paramètres caractérisant les chauffages par induction ……….32
II-2-4-Convertisseurs de fréquence…………………… ………………………...........…….33
II-3- Caractéristiques électriques du chauffage par induction… …………………..........….…….34
II-3-1- Type d'inducteur ……………………… ……………………………………....…….34
II-3-2- Pénétration électrique…………..……… ……………………………………..…….35
II-3-3- Pénétration thermique………………… …………….………………………...…….36
II-3-4- Puissance dissipée dans la pièce……… ……………………...………………..…….37
II-3-5- Rendement (inducteur - charge) ……… ……………………………………..……...37
II-3-6- Facteur de puissance ……………………… ………………….………………..….…38
II-3-7- Résistivité électrique ……………………… ……………………………...…..…….38
II-3-8- Nature magnétique du matériau…………………………………………….....…….38
II-4- Transmission de la chaleur et échauffement des corps…… …..……………………..…….39
II-4-1- Loi de Fourier………………………… ……………………………..………..…….39
II-4-2- Conduction ………………………… …………………………….…………..…….39
II-4-3- Rayonnement…………………………………………………………………..…..…..40
II-4-4- Convection…………………………… ……………………………………….…….40
II-4-5- Capacité calorifique…………………… ……………………………………...…….41
Conclusion…………………………………………… ………..…………………………………..….42
Introduction…………………...…………… ……………………..………………………………….43
III-1- Equations mathématiques……………… ……………………...…………..…………..….….44
III-1-1- Hypothèses et équations à résoudre……… …………..…………………………….…44
II-1-2- Equations de maxwell…………….………….……….……………………..…..…..….45
III-1-3- Relations constitutives du milieu…….…….…………………………………...…….45
II-1-4- Conditions de continuité………………………………………………………..…..…..46
III-1-5- Formulation électromagnétique……………...……………….. ……...............…..….46
III-1-6- Equation de la conduction thermique…………… …………..………..…………...….49
III-2 - Modèles mathématiques…………………………………….………………...…….…..…….51
III-2-1- Modèles magnétique ……………………………….. …………………………..…….49
III-2 -2- Modèles thermique…………………...……… …………………………….…..…….50
III-2 -3- Cas des structures axisymétriques………………… ……………………….…..…….51
III-3-Méthodes de résolution des équations aux dérivées partielles… ……………………………56
III-3-1- Méthode des différences finies……………………………..………………………….56
III-3-2- Méthode des volumes finis……………………… ………………...…………...…….57
III-3-3- Méthode des éléments finis………………………… ………………………..…...….58
III-3-4- Analyse du couplage magnéto-thermique par les éléments finis…………….....……..60
III-4-Modes de couplage existants…………………… …………………………………....…...65
III-4-1-Mode de couplage alterné…………………… ………………………………..…...…..66
III-4-2-Mode de couplage direct ……………………… ……………………………...…….67
III-4-3-Mode de couplage paramétré………….…………… ……………………….....…….68
Conclusion ………………………………...……………………………….………………………….70
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………… 92
ANNEXES……………………………………………………………………………………………..94
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………………………… 101
NOMENCLATURE
ρ
A T.m Potentiel vecteur magnétique
ρ∗
A T.m Potentiel vecteur magnétique modifié
ρ
E V /m Champ électrique
ρ
H A/ m Champ magnétique
ρ
B T Induction magnétique
ρ
Br T Induction rémanente
Φ Wb Flux magnétique
ρ
M A/ m Densité volumique de moment magnétique
ρ
D C / m2 Induction électrique
ρ
P C/m Vecteur de polarisation
ρ
vD m/s Vitesse de déplacement des charges
V V Potentiel scalaire électrique
U V Source de tension électrique
ρ
Jt A / m2 Densité de courant total
ρ
Jc A / m2 Densité de courant de conduction
ρ
JD A / m2 Densité de courant de déplacement
ρ
JP A / m2 Densité de courant de polarisation
ρ
JM A / m2 Densité de courant d’aimantation
ρ
Je A / m2 Densité de courant d’excitation
ρ
Ji A / m2 Densité de courant induit
ρ
Js A/ m Densité de courant de surface
εr Permittivité relative
µ H /m Perméabilité magnétique
µr Perméabilité relative
χm Susceptibilité magnétique
ν H −1 .m Reluctivité magnétique
σ S /m Conductivité électrique
ρ Ω.m Résistivité électrique
δ m Pénétration électrique
ο
T K Température
ο
Ta K Température ambiante
k W / m /ο K Conductivité thermique
q W / m2 Flux de chaleur
qe W / m2 Flux de chaleur généré
qs W / m2 Flux de chaleur stocké
qr W / m2 Flux de chaleur sortant
Q W / m3 Densité de source thermique
ρ Kg / m 3 Masse volumique
Cp
J / kg / ο K Chaleur massique
ε Emissivité
σb 5.67 × 10 −8 W / m 2 / ο K 4 Constante de Boltzmann
∆ m Pénétration thermique
Ω Domaine d’étude
Γ Surface de séparation
Σ Section méridienne
αi Fonction polynomiale d’interpolation
Wi Fonction de projection
MDF Méthode des différences finies
MVF Méthode des volumes finis
MEF Méthode des éléments finis
MCA Mode de couplage alterné
MCD Mode de couplage direct
MCP Mode de couplage paramétré
. Produit scalaire
× Produit vectoriel
A La valeur complexe conjuguée de A
INTRODUCTION GENERALE
L’induction électromagnétique est une technique de chauffage pour les matériaux conducteurs
d’électricité (métaux), fréquemment utilisée pour de nombreux procédés thermiques tels que la fusion
ou la chauffe des métaux [01].
Ce procédé est couramment employé pour produire des aciers et alliages non ferreux de haute
qualité destinés à des opérations de moulage. Le métal liquéfié est déversé dans une cavité ayant la
forme souhaitée. Le métal se solidifie avec un minimum de retrait, après quoi le moule est retiré,
révélant un produit fini et usinable [02].
Dans le premier chapitre, on aura mis le point sur l’électromagnétisme : Théorème et lois
fondamentaux ainsi que les équations de Maxwell, puis les propriétés et les comportements
électromagnétiques des matériaux. Finalement les conditions de passage d’un milieu vers un autre et
l’énergie électromagnétique ont été abordées.
Le second chapitre sera consacré aux procédés du chauffage par induction : Ses applications et ses
avantages, installation et paramètres fondamentaux, ainsi que les paramètres électromagnétiques et
thermiques dans les systèmes de chauffages par induction.
Dans le troisième chapitre, on présentera les modèles numériques et en particulier les structures
axisymétriques, ainsi que les méthodes de résolution des équations aux dérivées partielles; on
s’intéressera aux différentes méthodes de discrétisation ainsi que les modes de couplage magnéto-
thermique existants.
-1-
Dans le quatrième chapitre, on présentera le logiciel Comsol Multiphysics comme outil de
simulation puis on traitera le problème de chauffage par induction; pour le couplage, on développera
un modèle magnéto-thermique en tridimensionnelle. L’étude portera sur l’influence de certains
paramètres sur la performance du système en particulier le couplage inducteur-charge et l’épaisseur du
creuset ainsi la position verticale d’inducteur. L’homogénéité de la fusion dans la charge est en suite
traitée et en terminera ce travail par une étude de l’influence de la densité de courant d’alimentation et
de sa fréquence sur la température transmise dans la charge.
On finira ce travail par une conclusion générale qui résume l’ensemble des résultats obtenus et par
des recommandations sur les travaux futurs dans ce domaine de recherche.
-2-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Introduction
Le champ magnétique forme avec le champ électrique le domaine d’étude décrit par
l'électromagnétisme. Des ondes de champs électrique et magnétique mêlées peuvent se propager
librement dans l'espace, et dans la plupart des matériaux [03,04].
Les lois constitutives du matériau, qui sont caractéristiques de chaque milieu doivent être
ajoutées aux équations de Maxwell pour traiter un problème électromagnétique [05]. Les équations de
Maxwell permettent d’obtenir l’expression de l’énergie électromagnétique traversant une surface sous
la forme d’une intégrale de surface d’un vecteur formé à partir des composantes du champ
électromagnétique [03,04].
-3-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
I-1-Présentation de l’électromagnétisme
Jusqu'au début des années 1820, on ne connaissait que le magnétisme des aimants naturels à
base de magnétite. Hans Christian Ørsted montra en 1821 qu'un courant électrique parcourant un fil
influence l'aiguille d'une boussole située à proximité. Il fut cependant incapable d'expliquer ce
phénomène à la lumière des connaissances de l'époque. La même année, Michael Faraday énonce la loi
de Faraday, qui trace un premier lien entre électricité et magnétisme.
En 1822, le premier moteur électrique est inventé : la roue de Barlow.
André-Marie Ampère proposa peu après une loi phénoménologique, aujourd'hui démontrée
dans le cadre général de l'électromagnétisme, appelé théorème d'Ampère, qui relie le champ
magnétique aux courants. Peu après, en 1825, l'électricien William Sturgeon crée le premier
électroaimant.
En 1873, James Clerk Maxwell unifie le champ magnétique et le champ électrique, au sein de
la théorie de l'électromagnétisme. Ce faisant, il découvre une incompatibilité entre les lois de la
mécanique classique et les lois de l'électromagnétisme. Ces dernières prédisent que la vitesse de la
lumière est indépendante de la vitesse d'un observateur par rapport à la source qui émet la lumière,
hypothèse incompatible avec les lois de la mécanique classique.
En 1873, l'ingénieur belge Zénobe Gramme découvre le premier moteur électrique à courant
continu, utilisable à grande échelle.
En 1887, les Américains Albert A. Michelson et Edward Morley vérifient expérimentalement
les prédictions de Maxwell.
En 1887, le physicien allemand Heinrich Rudolf Hertz réalise un oscillateur qui mit en
évidence les ondes électromagnétiques prédites par James Clerk Maxwell dans la décennie précédente.
Sa découverte permit de confirmer la théorie de l'électromagnétisme de Maxwell (Équations de
Maxwell publiées en 1873).
En 1905, Albert Einstein résout le paradoxe découvert par Maxwell en montrant que les lois de
la mécanique classique doivent en réalité être remplacées par d'autres lois, celles de la relativité
restreinte.
En 1933, Walther Meissner et Robert Ochsenfeld découvrent qu'un échantillon supraconducteur
plongé dans un champ magnétique a tendance à expulser celui-ci de son intérieur (effet Meissner).
En 1944, Lars Onsager propose le premier modèle (dit modèle d'Ising) décrivant le phénomène
de ferromagnétisme.
En 1966, le docteur Karl Strnat découvre les premiers aimants samarium-cobalt, d'une énergie
-4-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Toutes ces découvertes ont orienté les chercheurs vers des applications de plus en plus
miniaturisées (moteurs, téléphones portables, micro-ordinateur……) les outils d’analyse de tels
phénomène ont introduits de nouveaux concepts tel que prédit par Maxwell qui fut le premier à utiliser
la notion vectorielle pour représenter les champs et les flux.
ρ ∂ ρ ∂ ρ ∂ ρ
∇ = i + j+ k
∂x ∂y ∂z
2- Le gradient : Considérons une quantité scalaire qui est une fonction continue et différentielle des
ρ
coordonnées, et qui prend la valeur f .On abrége habituellement le gradient en « gra d », et
l’opération sur la fonction scalaire f qui donne le gradient de f est représentée par l’opérateur nabla.
ρ ρ ∂f ρ ∂f ρ ∂f ρ
D’où : gradf = ∇f = i+ j+ k
∂x ∂y ∂z
Le gradient est un vecteur qui indique le sens d’accroissement maximal d’un champ scalaire f .
ρ
3- La divergence : La divergence d’un vecteur A qui défini par trois dimensions est :
-5-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
La divergence est une quantité scalaire représente la densité volumique de flux d’un champ
ϖ ρ
vectoriel. Si div A = 0 , le flux de A est conservatif.
ρ
4- Le rotationnel : Le rotationnel est défini par le produit vectoriel de l’opérateur nabla ∇ et le
ρ ρρ ρ ρ
vecteur A rot A = ∇ ∧ A
ρ ρ ρ
i j k
ρρ ∂ ∂ ∂
rot A =
∂x ∂y ∂z
Ax Ay Az
Le rotationnel est un opérateur qui transforme un champ de vecteur en un autre champ de vecteurs.
Le rotationnel d'un champ de vecteur en un point représente la circulation locale du champ autour de
ce point.
ρ ∂2 f ∂2 f ∂2 f
div(gra df ) = ∆f = ∇ 2 f = 2 + 2 + 2
∂x ∂y ∂z
6- Propriétés :
ρ ρ ρ
a- grad ( f + g ) = gradf + gradg
ρ ρ ρ ρ
b- div ( f . A) = f .divA + A.gradf
ρ ρ ρ ρρ ρ ρ ρ
c- div ( A ∧ B ) = B.rot A − A.ro tB
ρ ρ ρ ρ ρρ
d- ro t ( f . A) = gradf ∧ A + f .rot A
ρ ρ ρ
e- rot gradf = 0
ρρ
f- div.rot A = 0
ρ ρ ρ ρ ρρ
g- ∆A = grad ( divA) − rot rot A
-6-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
1- Théorème de Stockes: Il relie une intégrale curviligne le long d’une courbe fermée à une intégrale
de surface sur n’importe quelle surface s’appuyant sur la courbe.
ρ ρ ρ ρ
∫ A .d l = ∫ t A .ds
s
r o (I.1)
ρ
2- Théorème de Gauss: Le théorème de Gauss relie le flux de vecteur de champ électrique E à travers
une surface fermée à la charge totale contenue à l’intérieur de cette surface :
ρ ρ ∑Q
∫ .ds =
int
E (I.2)
s
ε0
3- Loi de Coulomb: La loi de Coulomb nous donne l’intensité de la force d’attraction électrostatique
s’exerçant entre deux charges q et q’, placées à une distance r l’une de l’autre :
ρ 1 q.q ′ ρ
F= . r ( F en Newton, q et q’ en Coulomb) (I.3)
4πε 0 r3
ε
εr = (I.4)
ε0
ρ ρ
On associe au champ E un champ D appelé vecteur déplacement électrique et, qui est indépendant
du milieu :
ρ ρ
D = ε .E ( D en A.s.m −2 ) (I.6)
-7-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
ρ
Si maintenant la charge électrique q ′ est en mouvement avec une vitesse v D , elle va créer un
ρ
champ magnétique H , auquel correspond une induction magnétique :
ρ ρ
B = µ .H ( H en A.m −1 , B en Tesla) (I.7)
µ : est une autre caractéristique du milieu : sa perméabilité magnétique. Pour le vide, et, en pratique,
pour l’air : µ 0 = 4π .10 −7 H .m −1
ρ
Si la charge q arrive dans ce champ magnétique avec une vitesse v D , elle se trouve soumise à une force
ρ ρ
dirigée perpendiculairement à v D et à B suivant la règle dite des trois doigts ou du bonhomme
d’Ampère :
ρ ρ ρ
F = q.v D ∧ B (I.8)
Cette loi porte le nom de force de lorenz.
6- Loi de Faraday-Lenz :
Tout circuit soumis à une variation de flux, voit apparaître une force électromotrice (tension)
e telle que :
dΦ
e=− (I.9)
dt
Où Φ : est le flux total du champ magnétique à travers le circuit.
Le sens du courant induit est tel que le champ magnétique qu'il crée tend à s'opposer à la
variation du flux qui lui a donné naissance.
I (t )
N (I.10)
B0 = µ 0
l
I (t )
N
B = µr µ0 (I.11)
l
-8-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Φ = NBS (I.12)
dΦ
La loi de Lenz dit qu’une fem apparaît où e = − qui entraîne le passage de courants induits I i (t )
dt
d’intensité :
I i (t ) =
e
(I.13)
R
Ces courants sont appelés courants de Foucault. Ils créent un champ magnétique qui s’oppose
au champ magnétique inducteur. D’où a un instant donné :
ρ ρ
Binduit Binducteur
Ces courants sont concentrés sur la surface et provoquent un chauffage superficiel de la pièce :
c’est le principe de chauffage par induction.
-9-
CHAPITRE I: Electromagnétisme
1- système d’équations :
L’interaction entre l’électricité et le magnétisme a permis à Maxwell d’énoncer ses quatre
équations fondamentales :
ρ ρ ρ
1 - ro t H = J t Equation de Maxwell-Ampère (I.14)
ρ
ρ ρ
2- r o t E = − ∂ B Equation de Maxwell-Faraday (phénomène d'induction) (I.15)
∂t
ρ ρ ρ ρ
3- div B = 0 Equation de conservation du flux de B : ∫∫ B.dS = 0
S
(I.16)
ρ ρ ρ
4- div D = ρ Equation de Maxwell-Gauss : ∫∫ .dS = ∫∫∫ ρ.dτ
D (I.17)
S τ
Les deux premières équations expriment le couplage et l'évolution des grandeurs électriques et
magnétiques alors que la troisième équation assure la conservation du flux magnétique.
En utilisant la première et la quatrième, nous obtenons la loi de conservation de la charge électrique :
ρ ∂ρ
divJ t + =0 (I.18)
∂t
2-Sources de courant :
ρ
Dans la première équation la densité de courant J t s’exprime par :
ρ ρ ρ ρ ρ
Jt = Jc + J D + J P + J M (I.19)
3- Approximations standard :
- 10 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Et l’équation de Maxwell –Ampère pour un milieu conducteur non ferromagnétiques est écrite
comme suit :
ρ ρ ρ ρ ρ
(
r o tH = σ E + v D ∧ B ) (I.25)
ρ
Le terme v D dans la relation (I.25) existe seulement pour les systèmes électromagnétiques en
mouvement, donc pour les systèmes sans mouvement :
ρ ρ ρ
ro tH = σ E (I.26)
Dans le cas où les sources électriques sont parfaitement sinusoïdales, on peut utiliser la notation
complexe pour les représenter :
U = U 0 cos (ϖ t + ϕ ) = ℜ (U 0 e j (ϖ t + ϕ )
) (I.27)
Où ϖ = 2πf est la pulsation et f la fréquence. Dans ce cas, la dérivation d'une grandeur par
rapport au temps revient à une multiplication par jϖ .
Si, de plus, les matériaux ont des relations constitutives linéaires alors les grandeurs
électromagnétiques ont des variations dans le temps parfaitement sinusoïdales. Les équations de
Maxwell se réécrivent alors sous la forme :
ρ ρ ρ ρ
1- rotH = J c + jϖD (I.28)
ρ ρ ρ
2- r o t E = − j ϖ B (I.29)
ρ
3- div B = 0 (I.30)
ρ
4- div D = ρ (I.31)
- 11 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
A l’exception du vide, nous distinguons essentiellement trois types de milieux :les conducteurs,
les diélectriques et les plasmas.
1-Milieux conducteurs :
Un matériau conducteur est caractérisé par l'existence de charges libres dont les porteurs
(électron dans les métaux, ions dans l'électrolyse par exemple) sont susceptibles de se mouvoir dans
tout l'espace intérieur au matériau.
2-Milieux diélectriques :
Dans les matériaux diélectriques, les porteurs de charges ne peuvent se déplacer librement sous
l'effet d'un champ : ils restent attachés à des groupements atomiques moléculaires ou cristallins. Les
milieux diélectriques sont susceptibles d'interagir avec un champ électrique et améliorer les propriétés
électriques.
3-Milieux plasmas :
Le plasma est un gaz totalement ionisé, globalement neutre, constitué de cations et d’électrons.
Le passage d’une onde électromagnétique dans ce milieu va engendrer le mouvement des électrons et
des cations, créant ainsi des courants qui vont eux-mêmes modifier le champ électromagnétique
incident.
La propagation d’une onde électromagnétique dans tels milieux est complexe et le mouvement
des charges devient régi par la théorie d’un ou deux fluides.
- 12 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
3- Matériaux diamagnétiques : Ils s'aimantent faiblement dans le sens opposé au champ magnétisant,
leur aimantation cesse dès que le champ magnétisant est supprimé (Cuivre, Zinc, Or, Argent…). Ces
matériaux s'aimantent proportionnellement au champ dans lequel ils sont placés, mais en sens inverse ;
le rapport entre la valeur de l'aimantation du corps et celle du champ qui le produit est également
faible.
1-Loi d’aimantation :
Sous sa forme générale, la loi d’aimantation s’écrit :
ϖ ρ ρ ρ
B = µ 0 H + µ 0 M + Br (I.32)
Pour les matériaux non ferromagnétiques (matériaux diamagnétiques ou paramagnétiques), le
ρ
moment M est nul et la loi d’aimantation est linéaire. Pour les matériaux ferromagnétiques, le moment
n’est pas nul car il résulte de la polarisation de la matière et il est proportionnel au champ appliqué. Il
s’écrit:
ρ ρ
M = χmH (I.33)
- 13 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
ρ
D’autre coté, µ peut être un tenseur pour les matériaux anisotropes et µ dépend de H dans les
cas non linéaires (matériaux ferromagnétiques). Ce paramètre dépend fortement de la température.
ϖ ϖ ϖ
D = εE + P (I.36)
ρ ρ
Dans les cas des matériaux isotropes et linéaires : D = εE et ε est un constante indépendante
ρ
de E et de la direction. Comme pour les matériaux magnétiques, ε devient un tenseur pour les corps
ρ
anisotropes, peut dépendre de E dans les cas non linéaires et évaluer en fonction de la température.
3-Loi d’Ohm :
La loi d’Ohm s’écrit :
ρ ρ ρ ρ
(
Jc = σ E + v ∧ B ) (I.37)
Pour les systèmes électromagnétiques sans mouvement :
ρ ρ
J c = σ .E (I.38)
Cette loi porte le nom de « Loi d’Ohm locale» et interprété la relation entre la densité de
courant en un point et le champ électrique en ce point. Dans la plupart des matériaux, σ est considérée
constante ou dépendant de la température.
1-Potentiel :
Au passage entre deux milieux différents, le potentiel V doit être continu, car s’il y avait une
discontinuité, il y aurait un champ électrique infiniment grand, ce qui est physiquement impossible.
Si les distributions de charge sont contenues dans un volume fini et au repos, le potentiel doit
être nul à l’infini, et constant à l’intérieur de ce conducteur. [03]
- 14 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Considérons un cylindre de Gauss plan situé prés d’une surface de séparation entre deux
milieux comme le montre la figure(I-2-), les surfaces fermant le cylindre sont parallèles à la surface de
séparation, et aussi proches d’elle que l’on veut. La surface de séparation porte une densité
ρ
superficielle de charge ρ s . Si la surface S est petite, D et ρ s ne varient pas de façon appréciable et,
ρ
d’après le théorème de Gauss, le flux de D à travers le cylindre aplati est égale à la charge intérieure :
( D n 1 − D n 2 ). S = ρ s . S
ρ
La seule contribution au flux de D est celle des composantes normales et en prenant la surface
latérale aussi petite que l’on veut, on déduit :
Dn1 − Dn 2 = ρ s (1.39)
A la surface de séparation entre deux milieux diélectriques, la densité de charge libre, est en
général nulle, et Dn est donc continu au passage d’un milieu à l’autre. D’autre part, au passage entre
Dn1 ρ
D1
θ1
S
ρ θ2 Dn 2
D2 1
2
- 15 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Considérons le chemin indiqué sur la figure (1-3-), dont deux cotés de longueur L sont
parallèles à la surface de séparation et aussi proches d’elle que l’on veut. Les deux autres cotés sont
infinitésimales.
Si le circuit est assez petit, E t ne varie pas de façon importante d’un point à l’autre, et la
ρ
circulation de E vaut E t1 .L − E t 2 .L . Or, d’après le théorème de Stokes, cette circulation est égale au
ρρ
flux du ro tE à travers la surface s’appuyant sur la courbe. Cette surface est considérée nulle d’après sa
ρρ
définition. Ainsi, même si ro tE n’est pas nul, son flux est nul et
Et1.L − Et 2 .L = 0 Où E t1 = E t 2 (1.40)
ρ
La composante tangentielle de E est donc continue au passage d’un milieu à l’autre.
Quand il s’agit de la séparation entre un diélectrique et un conducteur, E t est nul dans les deux
ρ ρ
milieux puisque E est nul à l’intérieur du conducteur. Pour les champs statiques, E est donc normal à
la surface du conducteur [03].
ρ
E1
Et 2
1
ρ E t1
E2 2
- 16 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Nous procédons comme dans la section précédente, la figure (I-4-) représente un volume
cylindrique plat dont les faces supérieure et inférieure sont parallèles et infiniment proches de
l’interface et soumises à un champ magnétique.
Puisqu’il y a un flux à travers la surface cylindrique, le flux à travers la face supérieure doit être
ρ
égal à celui à travers la face inférieure, et B n1 = B n 2 . La composante normale de B est donc continue
à la traversée de l’interface [03].
Bn1 ρ
B1
θ1
S
ρ θ2 Bn 2
B2 1
2
Considérant maintenant la figure (I-5-). Le circuit fermé a deux cotés parallèles à l’interface et
ρ ρ
proches de celle-ci. D’après le théorème d’Ampère : ∫ H . d l = I .Où I est le courant de
- 17 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Si les deux cotés parallèles à l’interface sont infiniment proches de celle-ci, I est égal à zéro
puisqu’il n’y a pas vrais courants de surface, sauf dans les supraconducteurs. Donc :
H t1 = H t 2 (1.41)
ρ
Et la composante tangentielle de H est continue à la traversée de l’interface [03].
ρ
H1
H t2
1
ρ H t1
H2 2
dτ
- 18 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Dans ces conditions, l’énergie U contenue dans τ est : U = ∫∫∫ ud τ .Cette énergie peut
(v )
1-soit parce que le champ électromagnétique fournit un certain travail ∂W1 sur des charges se
trouvant à l’intérieur de S ;
2- soit parce qu’il existe un certain débit d’énergie ∂W2 à travers la surface S .
Par analogie avec l’électrocinétique, nous allons supposer que ce débit en énergie peut se mettre sous
la forme :
∂W 2 ρ ρ ρ
dt
= ∫∫ S
R .d S = ∫∫∫ τ div R d τ (I.42)
ρ ρ ρ
Où R est un vecteur que nous devrons pouvoir exprimer à l’aide des champs E et B .
La surface S étant fixe,
dU ∂u
dt
= ∫∫∫ ∂ t d τ
v
(I.43)
- 19 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
∂W1 ρ ρ
= ∫∫∫ J t . E .d τ
dt v
(I.46)
En reportant dans l’expression du bilan d’énergie, nous obtenons :
∂u ρ ρ ρ
∫∫∫τ ∂t t
+ J . E + divR dτ = 0
(I.47)
Cette expression étant nulle quel que soit le volume τ , l’intégrant est identiquement nul :
∂u ρ ρ ρ
+ J t .E + divR = 0
∂t (I.48)
ρ
Equation de Maxwell-Gauss : div D = ρ
ρ ∂ρ
Equation de la continuité : divJ t + =0
∂t
Pour obtenir l’équation :
ρ
ρ ∂E
div J t + ε =0 (I.49)
∂t
ρ ρ
ρ ∂E ∂E
Jt + ε : est un champ de rotationnel ; afin d’obtenir dans le cas statique (ou = 0 ) un
∂t ∂t
résultat conforme au théorème d’Ampère, nous poserons :
ρ
ρρ ρ ∂E
ro tB = µ J t + ε
(I.50)
∂t
Cette équation porte le nom d’équation de Maxwell-Ampère.
Une voie se présente tout de suite à l’esprit pour relier l’expression obtenue précédemment.
Ecrivons cote à cote les équations de Maxwell-Ampère et de Maxwell Faraday qui représentent une
certaine analogie formelle :
- 20 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
ρ
ρρ ρ ∂E
ro tB = µJ t + εµ
∂t
ρ
ρρ ∂B
ro t E = −
∂t
ρ
E
En calculant les produits scalaires de ces champs avec, la première par et la seconde par
µ
ρ
B
et retranchons membre à membre les expressions obtenues ; nous obtenons :
µ
εE 2 B 2
ρ ρρ ρ ρ ∂ +
(
E.ro tB − B.roE ) ρ ρ 2
= J t .E +
2 µ
(I.51)
µ ∂t
Or, de façon générale:
ρ ρ ρ ρρ ρ ρ
div ( A ∧ B ) = B.rot A − A.rotB
εE 2 B 2
∂ + ρ ρ
2 2 µ E∧B
+ J t .E + div =0 (I.52)
∂t µ
εE 2
B2
u= + (I.53)
2 2µ
ρ ρ
ρ E∧B
R=
( ) (I.54)
µ
La densité volumique d’énergie u se présente sous forme de la somme de deux termes: si dans
chacun de ces termes nous reconnaissons les densités d’énergie introduites en électrostatique et en
magnétostatique, dans le cas générale, cette somme est indissociable.
Cette expression de u est fondamentale car elle montre que l’énergie électromagnétique est
localisée dans les régions de l’espace où règne un champ. Ceci justifie les choix que nous avons faits
en électrostatique et en magnétostatique pour les expressions des densités d’énergie [03,04].
- 21 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
ρ ρ
ρ E∧B
Le vecteur R = est, par définition, le vecteur de Poynting et son flux à travers une
µ
surface fermée représente le débit en énergie du champ électromagnétique à travers cette surface; cette
relation est connue sous le nom de théorème de Poynting et se traduit par la relation :
ρ ρ
∂W2 ρ ρ E∧B ρ
= ∫∫ R.dS = ∫∫ .dS
(I.55)
dt S S
µ
Nous devons remarquer ici que le vecteur de Poynting n’est pas défini de façon unique par le calcul
ρ
que nous venons d’effectuer ; nous aurons pu, en effet , y ajouter un champ ( formé à partir de E et
ρ
B ) à divergence identiquement nulle sans modifier l’expression du bilan local d’énergie.
ρ
L’expression de R que nous avons adoptée est la plus simple.
Signalons enfin que le théorème de Poynting est valable dans tous les domaines de
l’électromagnétisme et non pas seulement dans le domaine des ondes électromagnétiques [03,04].
- 22 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme
Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté les éléments de base qui sont destinés à décrire le phénomène
étudié dans ce travail. Les lois fondamentales de l’électromagnétisme, ainsi que le comportement des
matériaux électriques et magnétiques ont été étudiés. La connaissance de ces données nous a permis le
développement de l’expression de l’énergie électromagnétique qui est la cause du chauffage par
induction présenté dans ce mémoire.
- 23 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Introduction
Le phénomène de chauffage par induction fut découvert par le physicien anglais Mickael
Faraday en 1831. C’est dans les années 1900 que l’on commence à utiliser l’induction comme procédé
de chauffage de pièces en métal, mais il est très limité à cause des faibles puissances disponibles.
En 1922, l’avènement des générateurs dynamiques le rend plus efficace et des études
scientifiques sur le chauffage par induction montrent que l’on peut chauffer différentes parties d’une
pièce sans chauffer les autres en jouant sur la fréquence, la puissance ainsi que les paramètres
matériaux tels que la résistivité électrique et la perméabilité magnétique relative.
Les hautes densités de puissance mises en jeu permettent d'obtenir des vitesses de chauffe très
rapides :
- Il permet des transferts de chaleur à grande puissance et cela à l'intérieur même des pièces à
chauffer ;
- L'effet thermique peut être concentré à l'endroit voulu sans chauffer les autres parties de la
pièce traitée ;
- Le temps de chauffage est très court par rapport aux autres procèdes de chauffage.
- 24 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
1-Des techniques basées sur l'effet Joule (par conduction, par induction, par arc électrique…) :
le chauffage par conduction de la pièce peut se produire par conduction directe ou indirecte; dans un
chauffage par induction, une pièce conductrice est soumise à un champ électromagnétique variable
avec le temps. Cette pièce est le siège de courants induits qui chauffent celle-ci par effet Joule.
Le chauffage par arc électrique trouve son origine dans le passage du courant entre deux électrodes
plongées dans un milieu ionisé. Lorsque ce milieu ionisé est un gaz autre que l'air celui-ci est nommé
plasma. On distingue les fours à arc direct et les fours à arc indirect.
2- Des techniques basées sur le rayonnement : une source (Laser) émet un rayonnement
électromagnétique. Le faisceau émis présente deux propriétés importantes : une très faible ouverture et
un rayonnement presque monochromatique; ces deux propriétés lui confèrent une densité de puissance
très importante.
3-Des Techniques liées aux frottements : sous l'effet d'un champ électrique, les molécules d'un
matériau sont polarisées et se déforment. Les changements de direction du champ électrique mettent en
mouvement les molécules, qui en se frottant les unes contre les autres, s'échauffent.
La figure II-1 présenté les différentes techniques utilisant l'électricité pour produire la chaleur
- 25 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Le chauffage par induction est une application directe de deux lois physiques, la loi de Lenz et
l'effet Joule. Tout matériau conducteur de l'électricité plongé dans un champ magnétique variable (créé
par une bobine inductrice ou inducteur) est le siège de courants électriques induits ou courant de
Foucault. Ces courants dissipent de la chaleur par effet Joule dans le matériau où ils ont pris naissance.
En effet, un milieu conducteur, en l’occurrence un inducteur, parcouru par un courant variable
dans le temps, génère un champ électromagnétique dans l’espace environnant. Ce champ
électromagnétique pénètre dans la pièce à partir de la surface sur une profondeur plus ou moins
importante suivant la fréquence du champ électromagnétique et les propriétés du matériau considéré.
Si maintenant un courant alternatif alimente notre inducteur, le champ électromagnétique va
osciller exactement ou sensiblement à la même fréquence que le courant imposé suivant que le
matériau constitutif de la pièce est magnétique, amagnétique ou diamagnétique. Ces oscillations
rapides du champ électromagnétique induisent des courants de Foucault dans la pièce.
La direction et le sens de déplacement des courants obéissent à la loi de Lenz qui stipule que
«les courants induits s’opposent à la cause qui leur a donné naissance». Ainsi les courants induits dans
la pièce vont circuler dans la même direction mais dans le sens opposé au courant imposé dans
l’inducteur. La région parcourue par les courants est une zone de dissipation de chaleur par effet Joule.
Enfin la chaleur se propage vers le centre de la pièce par diffusion thermique, (voire figure II-2) [15].
- 26 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
La zone de production de la chaleur est concentrée dans une fine couche sous la surface de la
pièce. En effet, la densité des courants induits décroît de manière exponentielle vers le centre de la
pièce avec la distance à la surface : c’est l’effet de peau.
On distingue deux types de chauffage par induction l’une direct lorsque les courant de Foucault
se développent directement dans la pièce à chauffer, en provoquant son échauffement par effet joule, et
l’autre indirect où les courants sont induits dans un élément en contact thermique avec la charge [15].
- 27 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
conduction thermique aux basses températures et une résistivité décroissante avec la température
permet d’utiliser la technique de l’induction directe en autocreuset avec une profondeur de peau égale
au rayon de la charge. Cet autocreuset, constitué du même matériau solide que l’on cherche à fondre,
se forme grâce au refroidissement optimal de l’inducteur (mono-spire) et permet d’atteindre des
températures supérieures à 2500 ο C sans contact du bain avec l’inducteur (pas de pollution du
produit). Les applications sont les suivantes :
- Fusion de cristal,
- Fusion de verres spéciaux ou techniques,
- Fusion d’oxydes réfractaires,
- Elaboration de phosphates,
- Vitrification de déchets [15].
En ce qui concerne la fusion, on distingue généralement deux types de fours de fusion par
induction : les fours à creuset et les fours à canal.
Dans le cas d'un four à creuset la surface intérieure du creuset est constituée d’un revêtement
réfractaire (brasque), qui contient le matériau à porter à la fusion et est entouré par la bobine inductrice
(figure II-3-).
axe de rotation
bobine d’induction
tôles
creuset
- 28 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Les fours à creuset sont utilisés dans des applications à 50Hz mais aussi à moyennes
fréquences. Les gammes de puissance, jusqu’à 10MW pour des applications standards, et jusqu’à
1200kW/ton pour des applications spécifiques, sont très élevées, et permettent de réduire
considérablement les temps de fusion.
Les fours à creuset basse fréquence (50Hz) sont dédiés aux applications de taille importante (en
termes de puissance et de capacité). Les applications à fréquences moyennes sont de taille plus
modeste, mais offrent de plus grandes flexibilités de production et sont plus compactes.
Dans le cas d'un four à canal, le réservoir est en communication avec un canal dont les deux
extrémités débouchent dans le réservoir. La bobine d'induction est entourée par le canal de
communication. Du point de vue électrique, ceci est équivalent à un transformateur avec circuit
magnétique fermé, dont le canal constituerait le secondaire (figure II-4-).
inducteur
réfractaire
canal
Le métal s'échauffe dans le canal par effet Joule, sous l'action des courants induits. La
circulation du métal dans le canal s'effectue par effet de thermosiphon et par effet électromagnétique.
Cette migration du métal entre le canal et le creuset crée un léger brassage (beaucoup plus faible que
dans le cas des fours à creuset). Pour mettre en fonctionnement le four à canal, on doit d'abord remplir
le four avec du métal puis mettre les inducteurs sous tension [01, 14,16].
- 29 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Une unité de chauffage par induction peut être représenté par le schéma ci-dessous :
Réseau Charge
Inducteur
Transformateur Convertisseur
d’adaptation statique si f 〉50Hz
Condensateur de
compensation
- 30 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Selon l’application voulue, on dispose dans le procédé de chauffage par induction certains
paramètres accessibles à l’utilisateur et qu’on appelle paramètres de réglage.
1-La fréquence :
La fréquence joue un rôle primordial d’autant plus que c’est un paramètre à la disposition de
l’utilisateur. En effet, grâce à cette fréquence, on pourra agir sur l’épaisseur de peau qui dépend
essentiellement du traitement que doit subir la pièce.
On peut ainsi, en choisissant bien la valeur de la fréquence entre 50Hz et 10MHz, faire varier la
profondeur de pénétration, pour un matériau et une application données.
On comprend donc que le choix de la fréquence est essentiel avant toute opération de chauffage
inductif.
3- Temps d’exposition:
Le temps d’échauffement est un facteur très essentiel dans le chauffage par induction, on peut l’évaluer
selon le type d’application, comme il peut dépendre du matériau considéré et de la fréquence utilisée.
- 31 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
1-Ordres de fréquence :
Il est habituel de distinguer les plages de fréquences suivantes :
Basse fréquence : de 50Hz à 1000Hz
Moyenne fréquence : de 1000Hz à 35000Hz
Haute fréquence : de 35000Hz à 10MHz
2-Ordres de puissance :
Les puissances mises en jeu dépendent de types d’applications et de fréquences utilisées. On les
caractérise par la puissance injectée dans la pièce à chauffer. Elles peuvent aller de 10² KW/m² à
105 KW/m².
-Chauffage pénétrant:
Fréquence : de 1 à 50KHz pour les métaux, et de 0.1 à 4 MHz pour les semi-conducteur.
Puissance : 10²<Ps< 10 3 KW/m².
Exemple d’application : forgeage fusion.
-Chauffage superficiel :
Fréquence : de 10 à 50KHz pour les métaux.
Puissance : 10 3 <Ps<5. 105 KW/m².
Exemple d’application : trempe superficielle, brasage.
-Chauffage pelliculaire :
Fréquence : de 10 à 100KHz pour les métaux.
Puissance : Ps< 10 6 KW/m².
Exemple d’application : soudages de tubes thermoscellage.
- 32 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
La charge est directement connectée au transformateur. Le transformateur peut être réglé pour
ajuster le courant à l'impédance de la charge.
-Rendement : 90-97%
- Plage de fréquence : 100Hz-10kHz
- Plage de puissance : jusqu'à 10MW
- Rendement : 75-90%
- Plage de fréquence : jusqu'à 500kHz
- Plage de puissance : jusqu'à 500kW
- Rendement : 55-70%
- Plage de fréquence : jusqu'à 3000kHz
- Plage de puissance : jusqu'à 1200kW
- 33 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Figure II-6- chauffages par induction avec des inducteurs de formes différentes [21].
- 34 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Densité de courant Ji
x
−
0.37.J 0 J (x) = J0e δ
x
−
J i (x ) = J 0 e δ
(II-1)
J0
J i (δ ) = J 0 e −1 = = 0.37 J 0 (II-2)
e
1
δ=
πµ 0 µ rσf
(II-3)
- 35 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Avec :
J 0 : Valeur maximale de la densité de courant,
x : Distance de la surface,
σ : Conductivité électrique,
δ : Profondeur de pénétration,
µ 0 : Perméabilité magnétique du vide,
µ r : Perméabilité magnétique relative,
f : Fréquence du courant d'excitation.
∆
Avec : B
1
K = est généralement compris entre 3 et 4,
F
0 δ
∆ : Profondeur de pénétration thermique (m),
F0 : Le nombre de Fourier,
a : Diffusivité thermique (m²/s),
Sources thermiques
t : Le temps d’échauffement.
Figure II-8- la pénétration thermique
- 36 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
- 37 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
II-3-6-Facteur de puissance :
L’ensemble constitué de l’inducteur et de la charge est assimilable à une charge globalement inductive
gourmande en énergie réactive. Ce caractère inductif est dû, d’une part à l’entrefer (entre l’inducteur et
la charge) et d’autre part, au comportement inductif de la charge elle-même (dans le cas d’un cylindre).
Le facteur de puissance de l’inducteur et de la charge se situe entre 0,05 et 0,6. Dans tous les cas, un
relèvement du facteur de puissance par condensateurs est requis [01].
- 38 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Le champ thermique, généré dans le corps à chauffer, est déterminé par les sources thermiques
crées par des courants de Foucault et la diffusion de la chaleur. Cette diffusion dépend de la
transmission de la chaleur et des processus de stockage.
ρ ρ
gradT n
ds
ρ
dτ q
La loi de Fourier traduit les phénomènes thermiques, en chaque point d'un corps, entre le flux
de chaleur et le gradient de température:
ρ ρ
q ( x , t ) = − k ( x , t ) × gra d T ( x , t ) (II-9)
II-4-2- Conduction:
La conduction thermique est la propagation de la chaleur de molécule à molécule, dans un
corps solide, sans intervention d'un mouvement. La conductivité thermique dépend non seulement du
matériau, mais aussi de la température. Sa valeur est déterminée souvent par les mesures [16,17].
On présente sur la figure II-11- l'évolution de la conductivité thermique en fonction de la
température pour le cuivre [56]:
- 39 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
II-4-3- Rayonnement:
II-4-4- Convection :
- 40 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
La convection forcée est crée par circulation forcée du milieu réfrigérant, par exemple par le
soufflage d'air d'un ventilateur sur la surface à refroidir. Ainsi une pièce qui est traitée
superficiellement et qui se déplace est touchée par un courant d'air à cause de sa vitesse de
déplacement [16, 17,20].
La chaleur massique C p est déterminée par la quantité d'énergie à apporter par échange
thermique pour élever d'un kelvin la température de l'unité de masse d'une substance. L'index p indique
que la pression reste constante pendant cet échauffement. La capacité calorifique est le produit entre la
chaleur massique C p et la masse volumique ρ . La masse volumique dépend aussi de la température
[20].
- 41 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction
Conclusion
Dans ce deuxième chapitre, nous sommes concentrés sur le principe fondamental du chauffage
par induction puis fait le point sur le chauffage par induction avec ses diverses applications
industrielles, les propriétés ainsi que leurs caractéristiques électriques, la transmission de la chaleur et
l’échauffement des corps avec les trois modes de transfert.
- 42 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Introduction
Les équations aux dérivées partielles qui décrivent de tels phénomènes (électromagnétique,
thermique,…) s’obtiennent à partir d’équations fondamentales de la physique et des propriétés des
matériaux qui composent les systèmes étudiés.
Dans le cas de l’électromagnétisme, ce sont les équations de Maxwell, les relations du milieu
considéré et les caractéristiques électrique et magnétique des matériaux.
Dans le cas de la thermique, ce sont les lois de la thermodynamique et les propriétés thermiques
des matériaux.
Pour la résolution des problèmes électromagnétiques et thermiques, il existe plusieurs
méthodes: la méthode des élément finis, la méthode des différences finies, la méthode des volumes
finis…
La modélisation numérique des procédés de chauffage par induction nécessite au minimum un
couplage multi-physique entre un solveur électromagnétique et thermique en adoptant l’un des trois
principaux modes de résolution des problèmes couplés: le couplage alterné, le couplage direct et le
couplage paramétré.
- 43 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Dans les dispositifs que l’on étudie, certains phénomènes deviennent négligeables, les
équations se découplent, en donnant naissance à des modèles plus simples.
La plupart des travaux accomplis dans le domaine de calcul des champs et des courants induits
dans les systèmes électromagnétiques sont fondés sur les hypothèses suivantes :
ρ
∂D ρ
=0 (III.1)
∂t
ρ =0 (III.2)
3- Les courants d’alimentations sont souvent supposés produits par un générateur de courant
parfait et sa valeur doit être connue, comme l’indique l’équation suivante :
ρ ρ ρ ρ ρ
( )
J t = σ E + vD ∧ B + J e (III.3)
En outre, dans cette étude nous nous intéressons, en particulier aux systèmes
électromagnétiques sans mouvement:
vD = 0 (III.4)
Donc :
ρ
(ρ
σ vD ∧ B = 0 ) (III.5)
- 44 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
4- Dans le cas où il n’y a pas d’aimant permanant l’induction magnétique rémanente, peut être
considérée comme nulle :
Br = 0 (III.6)
Avec ces hypothèses, les équations de Maxwell et les relations constitutives du milieu ainsi les
conditions de continuité seront résumées comme suit :
ρ ρ ρ
r o tE = − jϖ B (III.11)
- 45 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Lors du passage d'un milieu repéré 1 vers un milieu repéré 2, les grandeurs électromagnétiques
subissent des discontinuités et ne sont donc plus mathématiquement différentiables. Les équations qui
les relient s'écrivent alors:
ρ ρ
(D − D ).nρ = ρ
1 2 s (III.16)
ρ ρ
(B − B ).nρ = 0
1 2 (III.17)
ρ ρ
(E − E )× nρ = 0
1 2 (III.18)
ρ ρ
(H − H )× nρ = J
1 2 s (III.19)
Avec :
ρ s : La densité surfacique de charge
J s : La densité surfacique de courant
ρ
n : Le vecteur unitaire normal dirigé vers l'extérieur du milieu 1.
ρ ρ ρ
(J 1 )
− J 2 .n = 0 (III.20)
La formulation des équations de Maxwell en équations simples est nécessaire dans le but de
réduire le nombre d’inconnues et de simplifier la résolution.
Il existe un grand nombre de formulations des équations de Maxwell et, nous nous proposons
de présenter simplement les plus fréquemment utilisées pour l’étude des dispositifs de chauffage par
induction qu’on peut classer en deux groupes.
- 46 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
1- Formulation A-V :
ρ ρ
La relation (III.9) implique que B dérive d’un potentiel vecteur A tel que :
ρ ρρ
B = ro t A (III.21)
En tenant compte de (III.8) et (III.21), le champ électrique peut être exprimé par :
ρ
ρ ∂A ρ
E=− − gra dV (III.22)
∂t
Où :
V : représente le potentiel scalaire électrique.
D’après l’équation (III.7) et les relations (III.12); (III.13); (III.21); (III.22), on obtient
l’équation :
ρ
ρ ρρ ρ ρ
( ) ∂A
ro t vro tA + σ + gradV = J e (III.23)
∂t
Associé aux conditions aux limites, admet une infinité de solutions. En effet, si le couple
ρ ρ
( A ,V) est solution, il existe une fonction scalaire quelconque f , tel que le couple ( A ’,V’) défini par :
ρ ρ ρ
A′ = A + gra df (III.27)
∂f
V′ =V − (III.28)
∂t
est aussi solution pour ce système.
- 47 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Pour assurer l’unicité de la solution il est suffisant d’assurer celle du potentiel vecteur
ρ
magnétique A .
ρ
Pour assurer l’unicité de A , il faut imposer une condition supplémentaire, appelée condition de
jauge
-Jauge de Coulomb :
ρ
divA = 0 (III.29)
-Jauge de Lorenz :
ρ
divA = − µσV (III.30)
La condition la plus utilisée dans les applications statiques ou quasi-statiques est la jauge de
Coulomb, par contre celle de Lorenz est utilisée dans les applications dépendant du temps.
L’équation (III.26) devient :
ρ
divσ ( gradV ) = 0 (III.31)
ρ
2- Formulation A∗ :
ρ
Une transformation du couple ( A ,V) en une nouvelle variable appelée potentiel vecteur
modifié permet de réduire le nombre d’inconnues tout en assurant l’unicité de la solution :
ρ ρ ρ
A ∗ = A + ∫ gra dVdt (III.32)
- 48 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
chaleur massique C p , comportant un source interne de chaleur qui libère une puissance Q par unité de
volume[16].
dτ S
qe qs qr
ρ
nr
Le flux q e émis par la source de chaleur est égal au flux q s stocké par le matériau, augmenté de
ρ
flux sortant qr , exprimé en orientant la normale n r vers l'extérieur. Le flux généré par la source est
donné par l’intégrale:
C p dm = ρC p dτ s’écrit :
∂T
dq s = ρC p dτ (III.35)
∂t
∂T
q s = ∫∫∫ ρC p dτ (III.36)
∂t
ρρ
q r = ∫∫ q.n r ds (III.37)
s
- 49 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Le système peut être représenté par le schéma équivalent en surimpression sur la figure III-1- et
le bilan thermique, q r = qe − q s , peut être formulé de la façon suivante :
ρρ ∂T
∫∫ q.n ds = ∫∫∫Qdτ − ∫∫∫ ρC
s
r
v
p
∂t
dτ ⇒ La formule de Green
ρρ ∂T
∫∫ q.n ds = ∫∫∫ divq.dτ = ∫∫∫Q.dτ − ∫∫∫ ρC
s
r
v v
P
∂t
dτ ⇒ Il en résulte que :
ρ ∂T
divq = Q − ρC p (III.38)
∂t
∂T
div(− k (T ).gradT ) = Q − ρC p ⇒
∂t
∂T
div(− k (T ).gradT ) + ρC p −Q = 0 (III.39)
∂t
z
Qdvdt ρ
ρC p
dT
dvdt div(kgradT )dvdt
dt
ρ : Masse volumique
C p : La chaleur massique
k : Conductivité thermique
- 50 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Le principe de fonctionnement du chauffage par induction est basé sur le couplage entre les
phénomènes électromagnétiques et thermiques. Il s’agit de déterminer le champ magnétique crée par
l’inducteur dans l’espace environnant, d’en déduire les courants d’induits et la puissance locale
dissipé par effet Joule dans la pièce à chauffer. Le calcul de température est réalisé en utilisant comme
source thermique la puissance dissipée.
La modélisation de la physique du chauffage par induction nécessite une bonne connaissance
des phénomènes électromagnétiques et thermiques, ainsi que, le traitement d’un tel problème fait appel
à ces deux types d’environnement [11, 16,17].
1- Modèle magnétodynamique :
Le modèle magnétodynamique (modèle non linéaire exprimé en terme de potentiel vecteur)
s’applique aux dispositifs électromagnétiques dans lesquels les sources de courants ou de tension
varient en fonction du temps.
Rappelons que pour représenter l’état électromagnétique en un point, en tenant compte des
hypothèses simplificatrices, le modèle se réduit alors à [16,17]:
ρ
∂A∗ ρ 1 ρ ρ ρ
σ + ro t ro tA∗ = J e
∂t µ (III.40)
ρ
divA = 0
Pour résoudre ce système, il est impératif de considérer les conditions aux limites ainsi que les
conditions initiales.
2- Conditions aux limites magnétiques:
La définition complète du problème magnétodynamique doit prendre en compte les conditions
aux limites du type [11, 16,17] :
- 51 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
En thermique, le modèle mathématique est régi par la loi de Fourier donnée précédemment.
Le champ de la température T doit vérifier le modèle classique de diffusion de la chaleur suivant
l’équation [11, 16,17]:
ρ ∂T
div(kgra dT ) + Q = ρC p (III.43)
∂t
Les conditions aux limites spatio-temporelles qui sont associées à l’équation de conduction qui
décrit le phénomène thermique sont comme suit [16,17] :
- Si le corps est thermiquement isolé, le flux est nul en tout point de la surface (surface
adiabatique) :
q=0 (III.44)
- S’il y a un transfert de chaleur avec un milieu ambiant, on distingue les trois types suivants:
- 52 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Avec:
h : Coefficient d’échange convectif,
ε : Emissivité,
σ b : Constante de Boltzmann,
εσ b : Coefficient d’échange radiatif;
Ta : Température ambiante.
1- La forme des matériaux et leurs propriétés physiques présentent une symétrie de révolution
autour d'un axe.
2- La répartition des courants "source" J e est invariante par une rotation autour de cet axe.
3-Le domaine d'étude Ω choisi et les conditions aux limites sur la frontière de ce domaine
respectent l'axisymétrique des matériaux et des sources.
Remarquons que les conditions proposées impliquent que, sur l'axe de symétrie, le potentiel
ρ ρ
vecteur A est colinéaire à cet axe et de même sens que la densité de courant J e . C’est le cas des
courant longitudinaux.
La configuration axisymétrique typique est celle du cylindre circulaire de longueur infinie suivant
l’axe oz (voir figure III-3- ).
- 53 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Inducteur
Charge
Supposons de plus :
ρ ρ
J e = J e (r , z , t )eθ (III.48)
C'est par exemple le cas d'un inducteur solénoïde, bobiné en hélice dont le pas est négligeable par
rapport au diamètre de l'inducteur.
Dans la figure (III-4), les courants n’ont de composante que la direction orthoradiale ( θ ) et le
potentiel vecteur magnétique ( Aθ ) a la même direction que le courant. Le champ magnétique possède
alors deux composantes, l’une suivant le rayon r, l’autre suivant la hauteur z.
Ainsi, les dispositifs de chauffage par induction comportent généralement une symétrie de
révolution qui préconise l’utilisation des coordonnées cylindriques.
Le dispositif électromagnétique de notre étude (chapitre -VI-) étant pourvu d’une symétrie de
révolution, l’étude a pu être conduite dans un plan de coupe longitudinale r-z.
- 54 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Charge
Inducteur
θ
Les équations aux dérivées partielles qui décrivent les phénomènes électromagnétiques et
thermiques des systèmes présentés précédemment sont données par les expressions suivantes :
- Problème magnétique:
ρ ρ ρ
∂A∗ ∂ v ∂rA∗ ∂ v ∂rA∗ ρe
σ − − =J (III.49)
∂t ∂r r ∂r ∂z r ∂z
Avec :
ρ ρ
A = A(r , z , t )
- Problème thermique:
∂ ∂T 1 ∂ ∂T ∂T
k + kr + Q = ρC p (III.50)
∂z ∂z r ∂r ∂r ∂t
Avec :
T = T (r , z , t )
- 55 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Les principales méthodes de résolution des EDP dans les milieux non linéaires les plus
généralement utilisées sont la méthode des différences finies (MDF), la méthode des éléments finis
(MEF), la méthode des volumes finis (MVF), la méthode analytique (MA) et la méthode intégrale au
frontière (MI) dans les régions linéaires (inducteur,…).
C’est la MEF qui est la plus généralement utilisée car elle s’adapte bien à la représentation des
géométries complexes et au traitement du comportement non linéaire des matériaux.
La méthode des différences finies (MDF), est basée sur la discrétisation du domaine d’étude et
sur la transformation de l’opérateur différentiel en un opérateur aux différences, en utilisant un
développement en série de Taylor. Ainsi, l’équation différentielle est transformée en équation
algébrique en chacun des nœuds.
L’écriture de cette transformation pour tous les nœuds du maillage conduit à un système
algébrique dont la solution permet d’obtenir la distribution de l’inconnu dans le domaine d’étude.
Cette méthode donne une formulation directe et relativement simple à mettre en œuvre, elle
s’adapte mal aux objets de géométrie complexe à cause de la rigidité du maillage.
- 56 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
D’autre part, la prise en compte des conditions de symétrie, de passage d’un milieu physique à
un autre, et des non linéarités (saturation…), nécessite un traitement spécifique, aussi, cette méthode
ne permet pas de percevoir la signification physique des différents termes. Cette difficulté peut être
surmontée par l’utilisation de la méthode des volumes finis [16, 17,18].
La méthode des volumes finis se déduit de la méthode des différences finies pour le fait que le
domaine d’étude ou de calcul est subdivisé en nombre d’éléments finis. Chaque élément contient
quatre nœuds.
L’équation différentielle est projetée sur une fonction de projection bien déterminée et ensuite
intégrée dans chacun des volumes élémentaires. Pour calculer l’intégrale dans le volume élémentaire,
la fonction inconnue est représentée à l’aide d’une fonction d’approximation (linéaire, parabolique,
puissance, exponentielle,…etc.) entre deux nœuds consécutifs. Ensuite, la forme intégrale est
discrétisée dans le domaine d’étude.
L’équation discrétisée de cette façon exprime le principe de conservation pour l’inconnu dans
l’élément de volume et la solution obtenue est constituée uniquement par les valeurs nodales.
Cette méthode est utilisée, en particulier en mécanique des fluides (l’équation d’écoulement.),
où elle est apparue depuis une trentaine d’années; sa procédure donne une solution plus précise que
celle fournie par la méthode des différences finies [16, 17,18].
- 57 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
La méthode des éléments finis a pris un essor considérable avec le développement des moyens
informatiques des années 60. Elle est devenue, par sa souplesse d'emploi et sa très grande
généralité [24,25], la méthode la plus fréquemment utilisée.
La méthode des éléments finis est basée sur une subdivision du domaine d’étude en parties
élémentaires adjacentes Ω e appelées éléments finis, comme le montre la figure ci-dessous, et à
approximer l’inconnue sur chaque élément par les fonctions d’interpolation simples en fonction des
valeurs de l’inconnue en chacun des sommets de cet élément.
A1
A2
A4
A3
FigureIII-5-Elément de calcul
Le domaine de résolution est discrétisé en sous domaine. Ces éléments dans l'analyse en
éléments finis sont les briques élémentaires dont le maillage va représenter le système géométrique à
simuler. Les éléments sont des représentations géométriques composant plusieurs noeuds, la figure
III-6- représente des exemples classiques à 1D, 2D, et 3D qu'on rencontre généralement dans le
maillage éléments finis [24,25].
- 58 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
3- L'approximation nodale:
Dans chacun des éléments, l'inconnue est généralement approchée par une interpolation
polynomiale en fonction des variables nodales de l'inconnue en chacun des noeuds de l’élément.
Chaque élément est repéré par les coordonnées de ses sommets [24,25].
- 59 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Un dispositif de chauffage par induction peut être schématiquement représenté par un ensemble
de trois principales régions (inducteur – Charge - Espace environnant).
L’inducteur
La charge Ω 1
Ω2
Γ2
Γ1
L’espace environnant Ω 0
Γ0
L’étude d’un tel système nécessite l’utilisation d’un modèle de représentation ou modélisation
(analytique, numérique); cette dernière constitue l’ensemble de base pour la conception et
l’optimisation du dispositif avant sa réalisation ou son amélioration après la simulation par le calcul de
la distribution des champs magnétique et thermique.
Pour ramener la résolution de l’équation aux dérivées partielles (compte tenu des conditions
aux limites) au calcul de la fonction inconnue en un ensemble de points considérés dans le domaine
d’étude, on utilise l’une des deux approches suivantes :
- La méthode variationnelle.
- La méthode des résidus pondérés ou méthode projective.
L’inconnue devra vérifie globalement les conditions de continuité à l’interface et au passage
d’un milieu physique à un autre [11,17].
L’inconnue I est exprimée par :
I ( x, y, z ) = ∑ j α j (x, y, z ).I j
Nn
(III.51)
Si (x j , y j , z j ) sont les coordonnées du nœud sur lequel l’inconnue I prend la valeur I j , les
- 60 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
1 si i= j
αj = (III.52)
0 si i≠ j
[08,11,20]
On dispose alors d’un système d’équations aux dérivées partielles de la forme :
∂I ∂I
∫∫∫W F I , ∂x ,..., ∂t ,...dΩ = 0
i (III.53)
Avec :
∂I ∂I
F I , ,..., ,... = 0 : est l’équation à résoudre
∂x ∂t
Ω : Domaine d’étude.
Wi : Fonction de projection pouvant être scalaire ou vectorielle [11,17].
Dans le cas particulier òu les fonctions de pondération Wi sont identiques aux fonctions
d’interpolation de l’inconnue α j , cette méthode est appelée méthode de Galerkine [11]. C’est cette
ρ
ρ ρρ ρ
σ
∂A ∗
∂t
( )
+ ro t vro tA∗ = J e (III.54)
- 61 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
ρ
On peut exprimer l’inconnue A∗ par :
ρ Nn ρ
A∗ = ∑ α j . A∗ j (III.59)
j =1
ρ
En remplaçant A par son expression, l’équation conduit à un système matriciel de la forme :
[M ][. A] = [F ]
ρ
La résolution de ce système permet la détermination du potentiel vecteur A et des grandeurs
ρ ρ
physiques qui en dépendent ( B, J ).
∂T ρ
ρC p + div (− kgra dT ) = Q (III.60)
∂t
On applique la méthode projective de Galerkine sur l’équation du modèle thermique on obtient:
∂T ρ
∫∫∫ α ρC dΩ + ∫∫∫Ω α i div(− kgra dT )dΩ − ∫∫∫Ω α i QdΩ = 0 (III.61)
∂t
i p
Ω
ρ ρ
∫∫∫ kgradα .(gradT )dΩ
Ω
i (III.62)
Et
ρ
− ∫∫∫ div(α i kgradT )dΩ (III.63)
Ω
∂T
− ∫∫ α i k dS (III.64)
S
∂n
Qui fait intervenir l’expression de la quantité de la chaleur échangée avec l’extérieur au travers
de la limite S du domaine d’étude. On aura donc:
∂T ρ ρ ∂T
∫∫∫ α ρC dΩ + ∫∫∫Ω (kgra dα i .gradT )dΩ − ∫∫S α i k dS − ∫∫∫Ω α i QdΩ = 0 (III.65)
∂t ∂n
i P
Ω
- 62 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
∫∫∫ α ρC
∂T
ρ ρ
( )
dΩ + ∫∫∫Ω (kgradα i .gra dT )dΩ + ∫∫S α i h(T − Ta )dS + ∫∫S α i εσ b T − Ta dS − ∫∫∫Ω α i QdΩ = 0
4 4
∂t
i p
Ω
(III.67)
∂T
En remplaçant le terme par la valeur approchée donnée dans l’équation (III.68), on
∂t
obtient alors un système d’équations algébriques non linéaire à résoudre.
La forte non linéarité, due au terme en T 4 et à la dépendance de toute les propriétés en fonction
de la température, nécessite une méthode numérique qui converge rapidement, la méthode de Newton-
Raphson sera appropriée dans ce cas (voir Annexe -03-).
Le principe de cette méthode consiste à développer en série la fonction vectorielle dont on
cherche la solution.
L’équation (III.67) peut être écrite sous forme :
F (τ ) = 0 (III.70)
Où τ est le vecteur constitué par l’ensemble des températures aux nœuds du découpage en
élément finis.
- 63 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
∂F (τ 0 )
F (τ ) = F (τ 0 ) + ∆τ 0 + ... (III.71)
∂T
Soit τ k un estimé proche de la solution, en négligeant les termes de degré supérieur à deux et
en limitant ce développement en série aux premiers termes, on obtient l’algorithme vectoriel suivant :
τ k +1 = τ k + ∆τ k (III.72)
Avec:
∂F (τ k )
∂T ∆τ k = − F (τ k ) (III.73)
∂F (τ k )
∂T : La matrice Jacobienne.
k : Le nombre d’itérations.
-Terme de couplage :
Q (T ) = σ (T )ϖ 2 A. A
1
(III.70)
2
Il est claire que le terme source thermique dépend de façon indirecte de la température par le
biais de la conductivité électrique.
Dans le couplage magnéto-thermique, ce terme est désigné par la densité de puissance Q(T )
qui représente un apport d’énergie en thermique du aux courants induits.
Les sources de chaleurs peuvent avoir été calculées au préalable (du problème magnétique). Ces
valeurs sont calculées en chaque noeud du découpage et sont approchées par une formule
d’interpolation polynomiale de la forme:
Q = ∑ j =1α j .q j
Nn
(III.71)
Grâce à cette possibilité, on peut tenir compte du couplage magnétothermique qui caractérisé
les problèmes de chauffage par induction.
- 64 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Dans un chauffage par induction la bobine génère un champ magnétique dans l’espace. Ce
champ agit sur la charge. Il se crée dans le métal un courant électrique induit dont l’effet tend à
s’opposer au champ magnétique qui lui a donné naissance. Ce courant induit, par la loi d’Ohm, crée
une dissipation thermique. Celle-ci est responsable de l’élévation de température de la pièce.
Les propriétés physiques des matériaux dépendent de l’état thermique de celui-ci. Par
conséquent, cette variation de température entraîne une modification du champ magnétique. Le
processus de chauffage par induction se caractérise donc par une interaction entre le champ
magnétique et la température [22].
Action du champ
magnétique sur les
propriétés physiques Propriétés physiques modifiées
du corps
1- couplage alterné (MCA) qui est réalisé par le transfert des données d’un problème à l’autre.
2- couplage direct (MCD) qui est consiste à résoudre les deux problèmes simultanément.
3- couplage paramétré (MCP) qui est consiste à paramétrer le terme de couplage Q par la
méthode des élément finis pour une gamme de température et pour un courant d’excitation donné, pour
servir de source au problème thermique [16,17]
- 65 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Dans les dispositifs de chauffage par induction, la modélisation des phénomènes magnéto-
thermiques par le mode de couplage alterné (MCA) permet de résoudre les équations
électromagnétiques et thermiques séparément et couplées par le terme source Q . Les propriétés σ et v
qui varient en fonction de la température sont prises en considération dans la détermination du
ρ
champ A . Le couplage se fait alors par le transfert des données de l’un des deux problèmes vers
l’autre. Donc, on a besoin d’une procédure itérative pour calculer les densités de puissance et la
température [13,16,17].
Les variations lentes des grandeurs thermiques par rapport aux variations des grandeurs
électromagnétiques, permettent alors de considérer, à chaque instant du calcul thermique, un régime
permanent du champ électromagnétique. Ainsi, les sources d’échauffement peuvent être représentées
par la moyenne des puissances Joule déterminée sur une période de variation des phénomènes
électromagnétiques.
L’avantage de cette méthode c’est qu’elle nous permet d’utiliser plusieurs maillages adaptés à
chaque domaine physique. Dans l’exemple de l’étude magnéto-thermique, le maillage thermique doit
être assez affiné pour représenter la variation importante du gradient de température, par contre le
maillage magnétique ne nécessite pas d’affinage et donc, peu d’éléments sont nécessaires lors de la
résolution du problème magnétique. Cet avantage nous permet de réduire la taille des systèmes
d’équations à résoudre.
L’inconvénient de cette méthode est lié au transfert des informations de couplage qui engendre
des erreurs d’interpolation. Donc, au voisinage de la température de Curie, où la variation des
propriétés physiques est rapide, le pas de temps de discrétisation doit être relativement petit. D’un
autre coté, le MCA ne tient pas compte du couplage réel qui existe entre les deux phénomènes
physiques [17].
- 66 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Initialisation
Réactualisation
des propriétés Calcule de la densité de puissance
µ (T ) et σ (T )
Non
t final
Oui
Fin
Le MCD peut être avantageusement utilisé dans le cas de problème fortement couplés,
cependant, le nombre d’itérations est plus important que dans le cas d’utilisation du MCA.
- 67 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
par MCD exige un temps de calcul très long et une occupation mémoire importante; ces facteurs se
présentent comme inconvénients majeurs de cette méthode.
Cette méthode est basée sur un maillage unique, représentant l’ensemble du problème, réalisé
pour que toutes les particularités physiques, comme celles de fort gradient, soient considérées.
L’utilisation d’un maillage unique global conduit à un système de taille importante [17].
Initialisation
ρ
Calcule de A et T par la méthode des éléments
finis
Non
t final
Oui
Fin
Ce mode de couplage permet d’éviter l’alternance des résolutions des équations couplées
(électromagnétique-thermique) et de supprimer le transfert des données d’un problème à l’autre.
- 68 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Ce mode de couplage est basé sur la détermination d’une densité moyenne de puissance ( dp m )
localisée dans une épaisseur de peau de la pièce. Cette fonction est calculée à partir de la résolution de
l’équation électromagnétique par la méthode des éléments finis pour une gamme de température
donnée et correspondant à une alimentation électrique fixée (courant ou tension). Ensuite, la fonction
dp m servira de terme source pour l’équation thermique.
l’équation électromagnétique, est effectuée pour une température donnée Ti . De ce premier résultat est
alors déduite la puissance totale évaluée sur toute la pièce à chauffer à partir de laquelle est estimée
une densité volumique de puissance moyenne Qi , qui est utilisé comme terme source dans le problème
Cette méthode de couplage permet ainsi de découper entièrement les deux phénomènes
physiques et de ne s’intéresser plus qu’au problème thermique après l’exploitation du problème
magnétodynamique en terme de densité de puissance qui est une fonction de la température. Ainsi, une
modélisation des propriétés thermiques (capacité calorifique, conductivité thermique,…) ne concerne
que le problème et ne nécessite pas un nouveau calcul électromagnétique [16,17].
Initialisation
Calcul de la fonction ( dp m )
Fin
- 69 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté les modèles mathématiques régissant les phénomènes
physiques concernant le fonctionnement du procédé de chauffage par induction et en particulier le cas
des structures axisymétriques.
Les principales méthodes numériques de résolution des équations aux dérivées partielles sont
ensuite passées en revue et nous avons mis l’accent sur le guide méthodologique pour la formulation
magnétothermique par la méthode des éléments finis.
Finalement nous avons cité le principe de chaque mode de couplage parmi les trois modes
existants (couplage alterné, le couplage direct et le couplage paramétré) avec leur algorithme ainsi que
les avantages et les inconvénients de chaque type de couplage.
- 70 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Introduction
Le chauffage par induction est une méthode couramment employée pour fuser les métaux
grâce à ses nombreux avantages. Ce chapitre sera consacré à la simulation d’un système de chauffage
par induction utilisé pour fuser l’or où on utilise le logiciel "Comsol Multiphysics" comme outil de
simulation.
- 71 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Le développement des méthodes numériques (différences finies, volumes finis, éléments finis,
intégrales de frontière, etc.) est heureusement accompagné par les avancées du matériel informatique.
Des programmes qui nécessitaient autrefois des calculateurs complexes et onéreux tournent à présent
sur les PC d’un coût modeste. Cela a contribué à faciliter la mise au point de logiciels [26].
Nous avons présenté dans la section précédente les différentes formulations des équations de
Maxwell et élaborons dans ce chapitre la présentation du logiciel utilisé dans ce travail.
1- ABAQUS
2- ANSYS
3- CAST3M
4- ASTER
5- COMSOL MULTIPHYSICS
6- CosmosWorks
7- Dytran
8- EuroPlexus
9- Flux2D/ 3D.
Tous ces logiciels sont performants et adaptables aux différents problèmes rencontrés en physique.
Pour le chauffage par induction, on a choisi "Comsol Multiphysics" à cause de sa souplesse et sa
rapidité d’exécution.
- 72 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
IV-2-Présentation du problème
L’application proposée consiste à utiliser un creuset contenant une quantité d’or de diamètre
intérieur 0.1m et de hauteur 0.1m et un inducteur de hauteur 0.05m et d’épaisseur 0.01m; ces
dimensions restent constantes durant le déroulement du travail (voir la figure IV-01-).
- 73 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
0.01m
0. 1m
0.05m
JS
0.1m
1- Surfaces d’inducteur adiabatiques : Afin de limiter les pertes électriques dans l’inducteur,
on considère qu’il possède un système de refroidissement assure sa stabilité thermique (le flux est nul
en tout point des ses surfaces).
2- Vecteur de polarisation du creuset nul : Nous avons noté déjà que la forme générale de la
ϖ ϖ ϖ
loi de polarisation : D = εE + P , où on néglige le vecteur de polarisation électrique de
ϖ ρ
l’alumine: P=0 (IV.1)
- la résistivité électrique de l’or répond à la loi de variation de la température qui suit [28,29]:
ρ (T ) = ρ 0 [1 + α (T − Ta )] (IV.2)
Avec :
- 74 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
- Radiatif :
Nous avons noté précédemment que le terme de couplage entre les deux phénomènes
électromagnétique et thermique s’écrit comme suite :
Q(T ) = σ (T )ϖ 2 A. A
1
(IV.3)
2
1- domaine d’étude : La prise en compte du plan de symétrie représenté sur la figure IV-02- et
de l’axe de révolution permet de réduire le domaine d’étude sur la moitié du système. L’espace
environnant est représenté par une boite d’air (voir les figures IV-03 et IV-04).
Air
Or
Cuivre
Or
Alumine
r
- 75 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Rappelons que pour représenter l’état électromagnétique en un point, en tenant compte des
hypothèses simplificatrices le modèle se réduit alors à :
ρ
ρ ρρ ρ
σ
∂A ∗
∂t
( )
+ ro t vro tA∗ = J e (IV.4)
Isolation magnétique
ρ ρ ρ
n× A= 0
Continuité
ρ ρ
ρ
(
n × H1 − H 2 = 0 )
Courant de surface
ρ ρ
ρ
( )
n × H1 − H 2 = Js
r
- 76 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
En thermique, le modèle mathématique est régi par la loi de Fourier donnée précédemment. Le
champ de la température T doit vérifier le modèle classique de diffusion de la chaleur suivant
ρ ∂T
l’équation : div(kgra dT ) + Q = ρC p (IV.5)
∂t
La figure (IV-06-) représente les conditions de passage et aux limites du système thermique.
En tenant compte les trois modes de transfert de chaleur (conduction convection et rayonnement) (voir
annexe -2- ).
Source de chaleur
ρ ρ ρ ρ z
− n1 .( − k 1 ∇ T1 ) − n 2 .( − k 2 ∇ T 2 ) = − h (T − T a ) − ε 1σ b (T − Ta )
4 4
Isolation thermique
ρ
ρ
(
− n. − k∇ T = 0 )
ρ
ρ
(
− n. − k∇ T = 0
Continuité
ρ
) ρ
ρ
( )
ρ
− n 1 . − k 1 ∇ T1 − n 1 .( − k 1 ∇ T1 ) = 0
Température
T = T0 r
Source de chaleur
ρ ρ ρ ρ
− n1 .( −k1∇T1 ) − n 2 .(− k 2 ∇T2 ) = −h(T − Ta ) − ε 2σ b (T 4 − Ta )
4
1-Choix de la dimension: 3D,2D,1D (nous faisons notre étude dans un système de coordonnées3D)
2- Choix des modules physique : (dans notre cas : électromagnétique et Transfert de chaleur).
3- Choix du type d’étude: Stationnaire, Temporelle, Fréquentielle (nous faisons notre travail sur le
régime Temporelle).
4- Construction de la géométrie et choix des matériaux : (nous avons quatre sous domaine) :
a- L’air ;
b- L’inducteur en cuivre ;
c- Le creuset en alumine ;
d- La charge en or.
5- Paramétrage des modules physiques (propriétés électromagnétiques et thermiques ainsi que les
conditions aux limites) (voir Annexes -1- et -2-)
- 77 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
6- Choix du maillage : une des spécificités de la modélisation à éléments finis est que plus le
nombre d'éléments croit plus les résultats obtenus s'approchent d'une solution réel. Cependant le temps
de calcul nécessaire augmente considérablement avec le nombre d'éléments; en ce qui concerne notre
travail ces éléments sont choisis comme des tétraédriques. Le Comsol Multiphysics propose neuf types
de maillage de l’extrêmement fin à l’extrêmement grossier; dans ce travail il suffit d’utiliser le
maillage normal (voir la figure IV-07-) car il possède le nombre d'éléments minimum mais permettant
une précision suffisante. Ce maillage est le moins raffiné, mais encore suffisant pour obtenir un
résultat acceptable.
7- Choix du solveur: le logiciel Comsol propose un ensemble de solveurs pouvant simuler les
aspects électromagnétiques et thermiques et leur couplage; dans notre travail la résolution numérique
des systèmes matriciels résultants des calculs électromagnétiques et thermiques est effectuée par un
solveur direct : SPOOLES ( SParse Object Oriented Linear Equations Solver ).
8- Résultat de la simulation:
- 78 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
d01
0.05m d02
0.05m
On visualise l’évolution de la température transmise dans le point P03 pour chaque modèle on
trouve les résultats suivants :
Figure IV-10-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [d01=0.015m et e=0.01m]
- 79 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
d01=0.01m
Figure IV-11-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [d01=0.01m et e=0.01m]
Figure IV-12-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [d01=0.005m et e=0.01m]
Tableau IV-1- Le temps de fusion dans le point P03 pour les modèles [d01-d02-d03].
Grâce aux résultats présentés dans le tableau ci-dessus, c’est évidemment d'adopter le modèle
[d03], parce qu'il est le plus rapide de fuser l’or devant les deux autre [d01- d02]. Cette remarque montre
clairement que pour un couplage de valeur plus élevée (lâche: distance de séparation élevée) nous
avons une température transmise dans la charge moins élevée. Finalement nous pouvons noter qu’un
couplage plus petit (série) permet une meilleure température transmise vers la charge [39,40].
- 80 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Pour étudier l’influence de l’épaisseur du creuset, il est possible de faire deux variations
simultanément de même valeur et de même sens, la première sur son diamètre extérieur et la deuxième
sur la position d’inducteur (voir la figure IV-13-).
e1 d e2 d e3 d
Tableau IV-2- Le temps de fusion dans le point P03 pour les modèles [e01-e02-e03].
Les résultats obtenus et présentés dans le tableau montrent que le modèle [e03] est préférable
aux deux autres [e01-e02], car il a la capacité de la fusion la plus rapide. Cette remarque montre
clairement que pour une épaisseur du creuset de valeur plus élevée nous avons une température
transmise dans la charge moins élevée. Pour cela on peut dire qu’une épaisseur du creuset plus petit
permet une meilleure température transmise vers la charge [39,40].
- 81 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Figure IV-14-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [e01=0.01m et d01=0.005m]
Figure IV-15-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [e02=0.009m et d01=0.005m]
e3=0.008m
Figure IV-16-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [e03=0.008m etd01=0.005m]
- 82 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
La vérification de l’homogénéité de la fusion entre les différents points constituant la charge est
nécessaire pour vérifier la disponibilité du modèle. Si le degré de l’homogénéité est moins faible le
système est non disponible car l’avancement de fusion dans les points de fusion plus rapide signifie
que le creuset est non protégé contre les claquages thermiques ( T 〉 2072 ο K ) [41, 42,43] (voir
annexe-01-) qui on veut de les éviter.
Avec le modèle e03 sélectionné dans la section précédente on fait la simulation sur quatre
points appartiennent à l’axe z ont les coordonnées cités dans le tableau IV-3-, ceci nous permet de
définir le plan de fusion plus rapide et l’autre de fusion plus lente.
0.008 m
P04
P03
0.005 m
P02
P01
- Fréquence d’alimentation
f = 10 3 Hz
- 83 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
ο ο
Comportement thermique / fusion plus / fusion 27.7s [ 2390 k 〉 2073 k : origine
Concernant notre modèle [e03] ; parmi les quatre points appartiennent à l’axe z on remarque
que le point de fusion plus rapide est P02 et le point de fusion plus lente est P04. Cette remarque
montre que la fusion est plus rapide dans le plan horizontal qui contient P02, contrairement elle est plus
lente dans le plan horizontal qui contient P04.
C’est bien évidemment que la fusion est plus rapide dans les points qui sont plus proches de la
frontière interne du creuset car l’effet de peau, en revanche la fusion est plus lente dans les points qui
sont appartiennent à le plan de fusion plus lente et qui sont plus éloignés de la frontière interne du
creuset (voir la figure IV-19-).
- 84 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Si nous revenons à notre système étudié précédemment, la position verticale d’inducteur en bas
soumis à le raisonnement qui dit on veut un système fixe capable de fuser toute masse d’or égale ou
inférieur de celle qui remplit le creuset (Masse M1 : voir la figure IV-20-). Bien qu'il soit possible
d'adopter un autre raisonnement qui a dit qu’on peut choisir la position verticale d’inducteur suivant la
masse d’or qu’on veut la fuser (voir la figure IV -20-).
On faire la simulation sur trois modèles, chaque fois on change la position verticale d’inducteur
(voir la figure IV-21- ). On garde la densité de courant d'alimentation ( J s = 10 7 A / m ) et la fréquence
(f = 10 3 Hz ).
0.1m
0.05m
- 85 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
0.1m
0.05m
0.025m
0.1m
0.05m
0.015m
Plan de fusion plus lente z=0.1 (pôle supérieur) z=0 (pôle inférieur) z=0.1 (pôle supérieur)
- 86 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Sur les figures (IV-18-22-23-) sont reportées les évolutions de la température transmise pour
chaque modèle. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau (IV-4-). Des notes importantes sont
observables :
En ce qui concerne le plan de fusion plus rapide il est situé toujours où niveau du plan méridien
d’inducteur [z=0.025 pour H01 (H=0m) et z=0.05 pour H02 (H03=0.025m) et z=0.04 pour H03 (H03=0.015m)], en
revanche le plan de fusion plus lente est situé toujours où niveau des pôles de la charge: dans le
modèle H02 (H=0.025m) on remarque que le plan de fusion plus lente est situé où niveau du pôle
inférieur [z=0], néanmoins dans les deux autres [H01 (H=0m), H03 (H03=0.015m)] il est situé où niveau du
pôle supérieur [z=0.1].
L’avantage de la réduction du temps de fusion totale est accompagné par le comportement
positif du creuset. Il est très intéressant de noter que le modèle H02 est le modèle admissible car
l’homogénéité de la fusion est réalisable [ T max = 2030 ο k ] que signifie que notre creuset est protégé
contre les claquages thermiques, ainsi que le temps de fusion totale est réduit où bout de (21.6s).
La fréquence a une capacité significative pour lui permettre de contribuer plus d’amélioration
sur l’application désirée. Il a un double lien, le premier qu’il est proportion directe avec la densité de
source de chaleur et le second qu’il est proportion inverse avec la zone de chauffage (voir la figure IV-
24-). C'est pourquoi nous pouvons dire que l’ordre de fréquence optimale [40] attente doit être résolu,
celui qui si on rassemble sa zone de chauffage avec sa densité de source de chaleur donnent des
meilleures résultats.
Max
Min
- 87 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
On veut étudier l'influence de la fréquence sur la température transmise dans l'or, on faire une
simulation sur le modèle H03 a porté sur trois fréquences différentes d’ordre kHz. D'après la
visualisation (figure IV-25-) on trouve les résultats présentés dans le tableau (IV-5-):
f 2=2000 Hz f 3=10000 Hz
- 88 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
J s1 = 5 × 10 6
A/m J s 3 = 1 . 2 × 10 7 A/m
Tableau IV-6- Tableau IV-5- Le temps de fusion total pour les densités de courant [ J s 1 - J s 2 - J s 3 ].
Grâce aux résultats présentés dans le tableau ci-dessus, c’est évidemment d'adopter la densité
de courant d'alimentation J s 2 parce qu'il est le plus rapide de fuser l’or devant J s 1 et protégé contre
les claquages thermiques opposé de J s 3 qui est la capacité de fusion très rapide (16s) mais le creuset
- 89 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
1- Pour des couplages lâches on a des températures transmises dans la charge moins élevées. On peut
noter que les couplages séries permettent les meilleures températures transmises dans la charge.
2- On peut noter qu’une épaisseur du creuset plus petite permet une meilleure température transmise
dans la charge. Dans ce travail le comportement mécanique qui traduit l’action du creuset contre les
contraintes mécaniques n’étant pas considéré, Alors que cette problématique sera demandée des
travaux complémentaires concentrés qui mettront l’accent sur les propriétés et le comportement
mécaniques de l’alumine.
3- La valeur maximale de la température dans la charge est toujours située dans le plan méridien de
l’inducteur. Quand l’épaisseur de peau diminue, la position radiale de cette maximale se rapproche de
la surface externe de la charge. La valeur minimale de la température est toujours localisée aux pôles
de la charge.
4- On peut fuser l’or par des densités de courant de l’ordre de 10 7 A/m et des fréquences de l’ordre du
KHz. Lorsque l'épaisseur de peau diminue grâce à l’augmentation de la fréquence on remarque due
l’inhomogénéité dans la fusion augmente rapidement. L'augmentation de la densité de courant
introduit une inhomogénéité remarquable à cause de l’augmentation rapide de la température dans la
zone de chauffage localisée par l'épaisseur de peau.
- 90 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons parlé brièvement sur les méthodes numériques et ses
développement avec l’outil informatique, en suite on cite quelque logiciels utilisant la méthode des
éléments finis en particulier le Comsol Multiphysics.
On propose un système de chauffage par induction pour fuser l’or, qui s’effectue en chauffant
ce dernier dans un creuset fabriqué à partir de l’alumine. La masse de l’or placée dans le creuset est
fondue jusqu’à atteindre sa forme liquide.
On a élaboré un modèle tridimensionnel sous Comsol Multiphysics. D’après la simulation on
remarque que cette technique permet de réduire le temps de fusion d’or par rapport aux méthodes de
chauffe plus standard.
On a besoin d’adopté des couplages séries et des épaisseurs du creuset faibles pour obtenir une
température transmise dans la charge maximale, puis de choisir une position verticale d’inducteur
d’une façon permettant de répartir les courants induits vers les deux pôles de la charge par des valeurs
comparables.
L’inhomogénéité est un des plus grands dilemmes que doit relever dans les systèmes de chauffage
par induction ; il est commandé par la densité de courant d’alimentation ainsi la fréquence. En ce qui
concerne la fusion de l’or, on a pu la réaliser par des densités de courant de l’ordre 10 7 A/m et des
fréquences de l’ordre du KHz.
- 91 -
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Les lois constitutives du matériau, qui sont caractéristiques de chaque milieu doivent être ajoutées
aux équations de Maxwell pour traiter le problème électromagnétique. Ainsi les propriétés thermiques
des matériaux doivent être ajoutées aux lois de la thermodynamique pour traiter le problème thermique.
Nous avons au cours de ce travail élaboré un modèle tridimensionnel sous Comsol Multiphysics.
La visualisation de l’évolution de la température dans la charge où la réduction du temps de fusion à
été considéré comme l’objectif principal permettant de déterminer les conditions optimales de
performance du système.
D’après la simulation on peut noter que cette technique permet de réduire le temps de fusion d’or
par rapport aux méthodes de chauffe plus standards (réduction du temps de fusion jusqu’à quelque
secondes). Le choix de la zone de chauffage, la position, la forme d'inducteur et la fréquence ainsi que
la forme et les dimensions du creuset sont des paramètres qui permettent d'adapter la source de chaleur
à l'application désirée.
On a besoin d’adopter des couplages séries (couplages plus petits) et des épaisseurs du creuset
faibles pour obtenir une température transmise vers la charge maximale, puis de choisir une position
verticale d’inducteur d’une façon permettant de répartir les courants induits vers les deux pôles de la
charge par des valeurs comparables. L’inhomogénéité est un des plus grands dilemmes qu’on doit
relever dans les systèmes de chauffage par induction ; elle est influencée par la densité de courant
d’alimentation ainsi que sa fréquence. En ce qui concerne la fusion de l’or, on a pu la réaliser par des
densités de courant de l’ordre de 10 7 A/ m et des fréquences de l’ordre du KHz.
- 92 -
Dans cette étude, on adopte certaines hypothèses simplificatrices et par conséquent on considère
que la résistivité électrique de l’or répond uniquement à une variation linéaire de la température et
toutes les autres propriétés électromagnétiques et thermiques sont constantes prenant leurs valeurs à la
température ambiante. On néglige également le phénomène de polarisation de l’alumine, ainsi que le
phénomène hydrodynamique qui apparaît dans le domaine liquide du matériau élaboré. Dans les
travaux futurs, la prise en compte de la variation de ces paramètres rendra les résultats de simulation
très proches des résultats expérimentaux.
Les chocs thermiques résultant de l’inhomogénéité de la fusion de l’or nous invite à envisager de
remplacer l’alumine par un matériau composite réfractaire dont la capacité est suffisante pour résister à
des températures qui peuvent dépasser le point d'ébullition de l'or. Cette démarche permet d’ignorer la
problématique de réfraction du creuset et de la remplacer par la problématique de l'évaporation de l'or.
Les effets de la variation des autres paramètres tels que la disposition de l’inducteur, la forme du
creuset, la fréquence et l’intensité du signal ont été également étudiés et optimisés.
A l’issue de ce travail, nous recommandons que les travaux futures soient orientés vers :
- L’utilisation de bobines solénoïdes dont le nombre de spires peut jouer un rôle favorable dans
le chauffage par induction.
- L’utilisation de creusets froids.
- L’introduction du modèle hydrodynamique (Navier-Stokes) en plus des modèles étudiés
(électromagnétique et thermique).
- 93 -
ANNEXE 01
I- NOTIONS ET PROPRIETES
1- Œrsted (unité)
L’œrsted (symbole Oe) est l'unité CGS (Centimètre Gramme Seconde) « électromagnétique » à
trois dimensions d'excitation magnétique ou de champ magnétique.
L'œrsted est définit dans le système SI par :
1000
1Oe = Ampére / métre
4π [46].
2- Milieu linéaire
Un milieu est dit linéaire si la « réponse » est proportionnelle à la «perturbation», on connaît
l’exemple du ressort harmonique, le déplacement de son extrémité est proportionnel à la force que l’on
applique.
3- Milieu homogène
On dit qu’un milieu est homogène si ses propriétés sont les mêmes en tout point.
4- Milieu isotrope
Si ses propriétés sont les mêmes dans toutes les directions en point donné. [09].
5- Les réfractaires
Un matériau réfractaire est un produit qui conserve ses caractéristiques physico-chimiques
jusqu’à des valeurs élevées de température, la fusion du matériau n’apparaissant qu’au-delà des
conditions d’emploi. La norme ISO 1927 de 1984 stipule que «les matériaux réfractaires sont des
matières et produits autres que les métaux et alliages (sans que soient exclus ceux contenant un
constituant métallique), dont la résistance pyroscopique est équivalente à 1500 ο c au minimum
[47, 48,49].
6 – L’alumine
- 94 -
L’alumine est composé très dur : seul le diamant est quelque produit de synthèse ont une
dureté supérieure. A température ambiante, elle est inattaquée par les composés chimiques courants.
Elle fond à plus de 2000 οc . L’alumine très pure peut être utilisée jusqu’à1700 ο c . Elle est étanche aux
gaz jusqu’à 1700 ο c . La combinaison d’un coefficient thermique élevé, d’une faible dilatation
thermique et d’une résistance élevée à la compression permet une bonne tenue aux chocs thermique.
On l’utilise donc comme matériau réfractaire, par exemple pour le revêtement de fours ou comme
creuset, tubes de gains de thermocouples soumis à des chocs thermiques. L’alumine offre également
une bonne isolation électrique à température élevée et une bonne résistance à l’usure, ce qui permet de
l’utiliser comme matériau d’outillage [51].
L’inducteur Le creuset
L’air La charge (or)
(cuivre) (alumine)
Perméabilité magnétique [ H .m −1 ] 4.π .10 −7 4.π .10 −7 4.π .10 −7 4.π .10 −7
45 . 6 × 10 6
conductivité électrique [ S .m −1 ] 62.5 × 10 6 10 −12
[1 + α (T − T 0 )]
0
Permittivité électrique [ F .m −1 ] 8.854 × 10 −12 8.854 × 10 −12 44.27 × 10 −12 8.854 × 10 −12
- 95 -
SYSTEME THERMIQUE
ANNEXE 02
SYSTEME ELECTROMAGNETIQUE
FRONTIERES EXTERNES
La composante tangentielle du potentiel ρ ρ
Isolation magnétique n× A = 0
magnétique est nulle.
La composante tangentielle du champ
Isolation électrique /
magnétique est nulle.
Spécification de la composante tangentielle du
Champ magnétique /
champ magnétique.
Spécification de la composante tangentielle du
Potentiel magnétique /
potentiel magnétique.
Courant de surface Spécification de la densité de courant de surface /
Spécification du champ électrique en
Condition aux limites
fonction de l'impédance de surface, valable pour les /
d'impédance
faibles épaisseurs de peau.
Le potentiel magnétique dans une frontière
Condition périodique est spécifie en fonction du potentiel magnétique d'une /
source.
FRONTIERES INTERNES
La composante tangentielle du potentiel
Isolation magnétique /
magnétique est nulle.
Spécification de la composante tangentielle du
Potentiel magnétique /
potentiel magnétique
ρ ρ ρ
Courant de surface Spécification de la densité de courant de surface. ( )
n × H1 − H 2 = J S
Égalité des composantes tangentielles des
ρ ρ ρ
Continuité champs magnétiques entrant et sortant dans une ( )
n × H1 − H 2 = 0
surface.
Spécification du champ magnétique de
Couche mince de faible
surface pour une épaisseur mince en fonction de la /
perméabilité
perméabilité magnétique.
Spécification du champ électrique en
Condition aux limites
fonction de l'impédance de surface, valable pour les /
de transition
faibles épaisseurs de peau.
Les conditions aux limites proposées par Comsol Multiphysics [37,38]
- 96 -
FRONTIERES EXTERNES
Spécification de la température de
Température /
surface.
Cette condition est utilisé si la frontière
ρ
Isolation / symétrie est calorifugée ou quand il y à des
ρ
(
− n. − k∇T = 0 )
symétries qui imposent un flux nul.
Spécification du flux de chaleur
Flux de chaleur /
traversant une frontière.
Spécification du flux convectif
Flux convectif /
traversant une frontière.
FRONTIERES INTERNES
ρ ρ
Spécification du flux généré (source: signe +) ρ
( ρ
) (
− n1 . − k1∇ T1 − n 2 . − k 2 ∇ T2 = )
( )
Source / puis de par une frontière ou dissipé (puis: signe -) par
q 0 − h.(T − Ta ) − εσ b T 4 − Ta
4
chaleur
une frontière.
Cette condition est utilisé si deux frontières
ρ ρ
Continuité
(contact parfait)
sont en contact parait: Il y à égalité des
ρ
( ρ
) (
− n1. − k1∇T1 − n2 . − k2∇T2 = 0 )
températures et des flux.
ANNEXE 03
- 97 -
Méthode de NEWTON-RAPHSON [17, 53]
1- Principe
Le procédé le plus utilisé est celui de Newton-Raphson.
Si f ( x ) est une fonction continue st continûment dérivable dans le voisinage de x ∗ , alors le
( ) ( ) ( )( ) ((
f x ∗ = f x ( n ) + f ′ x (n ) x ∗ − x ( n ) + x ∗ − x ( n ) )
2
) ( )
/ 2! . f ′ x (n ) + ... (A3-01)
( )
Alors le carré de l’erreur ε (n ) où ε (n ) = x ∗ − x (n ) est les termes de degré supérieur sont négligeables.
( )
Sachant que f x ∗ = 0 , on obtient la relation approximative:
( ) ( )(
f x (n ) + f ′ x (n ) x ∗ − x ( n ) = 0 ) (A3-02)
est une approximation de l’erreur est donc :
ε (n )
( )
= f x (n ) / f ′ x (n ) ( ) (A3-03)
2- Convergence de la méthode
D’une manière générale, la dérivée seconde joue un rôle important dans la convergence de la
méthode de Newton-Raphson. On pourrait montrer sans trop de difficulté le théorème suivant :
Le choix du point de départ est crucial. Pour assurer la convergence on choisira un x (0 ) telle
que la condition de FOURIER soit vérifiée à savoir :
( ) (
f ′ x (0 ) . f x (0 ) 〉 0 )
ANNEXE 04
- 98 -
I- Comparaison entre le chauffage par gaz et le chauffage par induction [01,17,54]:
- Investissements modérés;
Appareillage Installations coûteuses.
- Grande souplesse.
- Aucune flamme et aucun contact entre
Transmission - Chauffage à la flamme;
la pièce et l’inducteur;
d’énergie vers la - Transferts de chaleur à des puissances
- Transferts de chaleur à grande
charge limitées.
puissance.
La nature inductive de la charge dans un chauffage par induction impose que l'on compense la
puissance réactive de cette dernière à l'aide d'un condensateur, place soit en parallèle soit en série.
1- La compensation série :
La charge est constituée par une inductance, une résistance et une capacité en série (voir la
figure -A4-01-), formant un circuit oscillant. Un tel circuit résonne à la fréquence :
1
fr = (A4-01)
2π Lch C ch
- 99 -
2
1
Z = + L chϖ −
2
R ch (A4-02)
C chϖ
Se réduit à Rch .
Vs
Le courant ich est en phase avec la tension du générateur Vs est égal à .
Rch
Lchϖ 0
La tension aux bornes de l’inducteur est égale à QVs ( Q = étant le facteur de qualité) (donc très
Rch
supérieur à Vs ). Un tel montage s'applique naturellement aux cas de faibles puissances et en haute
fréquence, car l'impédance de l'inducteur est alors élevée ( Lchϖ ), ce qui nécessite une forte tension.
2- La compensation parallèle :
L'inducteur (inductance et une résistance en série) est ici en parallèle avec le condensateur
(voir la figure -A4-02-). Dans ce cas l'impédance complexe de l'ensemble inducteur-capacité est :
Z =
2
(
Rch + Lchϖ 2 ) (A4-03)
(1 − Lchϖ ) 2
+ (Rch C chϖ )
2
faible devant sa réactance ( Lchϖ ). Dans ces conditions, on peut dire que si la condition de résonance
Lch
Z = = Re (A4-04)
Rch C ch
L’impédance du circuit est alors réelle ( Re ).Le courant fournit par le générateur ( ich ) est minimal, en
Vs
phase avec la tension et égal à . Le courant dans l'inducteur i a pour valeur QI s . Il est très important
Re
par rapport au courant du générateur.
i
- 100 -
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[45] OUAGUENI ABDELMADJID, « Etude et simulation du chauffage par induction dans une
charge cylindrique », mémoire d’ingéniorat de l’université de Batna, 2011.
[46] « Œrsted (unité) », http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92rsted_%28unit%C3%A9%29.
[47] FREDRIC THUMMEN, « Propriétés mécaniques et durée de vie de bétons réfractaires », thèse
de doctorat de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, 2004.
[48] Pierre PIALY, « Étude de quelques matériaux argileux du site de Lembo (Cameroun):
minéralogie, comportement au frittage et analyse des propriétés d’élasticité », thèse de doctorat de
l’université de Limoges, 2009.
[49] HELLAL RADIA, « Etude et caractérisation d'un réfractaire à base de K.T. (KAOLIN DE
TAMAZERT) », mémoire de magistère de l’université de Mentouri-Constantine, 2006.
[50] http://www.goodfellow-
ceramics.com/fr/produits/ceramiques/alumine/?gclid=CMuJ7YfL3rYCFdHLtAod1GUA8A.
[51] KOURAT DJEDJIGA, « Modélisation de la rupture diélectrique dans les céramiques à haute
teneur en alumine soumises à des contraintes électriques », mémoire de magistère de l’université de
Tizi-ouzou, 2012.
[52] http://french.alibaba.com/product-gs/alumina-cupel-alumina-rectangular-boat-547492556.html.
[53] CHRISTOPHE GUERIN, « Détermination des pertes par courant de Foucault dans les cuves
des transformateurs : modélisation de régions minces et prise en compte de la saturation des matériaux
magnétiques en régime harmonique», thèse de doctorat, Grenoble, France, 1994.
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[54] SASKA ZANCHETTI, «Caractérisation de différents types de brûleurs à jet supersonique pour
la fragmentation thermique de rocs», mémoire présenté comme exigence partielle à l’obtention de la
maîtrise en génie mécanique à l’école de technologie supérieure université du Québec, 2009.
[55] G. DEVELY, «Chauffage par induction électromagnétique: principes», Technique de l'ingénieur,
traité Génie électrique, D 5 935, pp. 1-22.
[56] http://www.cuivre.org/contenu/docs/doc/pdf/metallurgie/10_proprietes.pdf
[57] http://hypertextbook.com/facts/2004/JennelleBaptiste.shtml
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