Sunteți pe pagina 1din 114

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université de Batna
Faculté de Technologie
Département d’Electrotechnique

MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de :
MAGISTER EN ELECTROTECHNIQUE
Option : Machines Electriques Et Commande Des Systèmes
Présenté par
Noureddine BEN SEDIRA
(Ingénieur en Electrotechnique de l’Université de Batna)

Thème
CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DU COUPLAGE
ELECTROMAGNETIQUE-THERMIQUE DANS UNE CHARGE À
SYMETRIE AXIALE (Étude + Simulation)

Devant le jury composé de :

Fatima-Zohra KAKID Prof Université de Batna Président


Mohammed-Salah AGGOUNE M.C Université de Batna Rapporteur
Abdelhamid BENAKCHA M.C Université de Biskra Examinateur
Ilhem HOUARA M.C Université de Batna Examinateur
Soufiane TAIBI Prof Université de Batna Examinateur

________ Année universitaire 2012-1013 ________


REMERCIEMENT

Je tiens tout d’abord à remercier « Dieu » le tout puissant.

Je remercie vivement mon encadreur: Dr. Mohammed-Salah AGGOUNE qui a


un rôle important dans le déroulement de cette étude. Pour son aide, ainsi que pour
la confiance qu’il m’a prodiguée durant la réalisation de ce travail.

J'aimerais ensuite remercier Prof . Fatima-Zohra KAKID qui a contribué à ce


travail par ses multiples conseils et qui a accepté de présider le jury.

Mes plus vifs remerciements s’adressent également aux membres de jury qui
m’ont honoré en acceptant d’évaluer ce travail :

1- Dr . Abdelhamid BENAKCHA
2- Dr . Ilhem HOUARA
3- Prof . Soufiane TAIBI

Que tous les enseignants qui ont contribué à ma formation reçoivent ma


gratitude et en particulier ceux du département d’électrotechnique de l’université de
Batna.
J'aimerais à présent remercier mes proches et en premier lieu mes parents de
m'avoir soutenu et d'avoir cru en moi. Je remercie aussi mes frères, mes sœurs.

Sans oublier d’exprimer mes remerciements à tous mes amis et à tous ceux qui
m’ont aidé de prés ou de loin.

Noureddine BEN SEDIRA


DEDICACE

Je dédie ce modeste travail

à Mes parents

à Mes frères et à Mes sœurs

à Toute la famille universitaire

Noureddine BEN SEDIRA


SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………………………………1

CHAPITRE I: Electromagnétisme

Introduction …………………………………… ……………………...……………….………..…….3


I-1-Présentation de l’électromagnétisme…………… ………………………………………..……4
I-1-1- Histoire de l’électromagnétisme...…...……… …………………………………….....….4
I-1-2- Éléments d’analyse vectoriel..…………………… ………………………………………5
I-1-3- Théorèmes et lois fondamentaux ….…………… ………………………………………7
I-1-4- Equations de Maxwell ………………………… ……………….…………………..…10
I-2-Propriétés et comportement électromagnétique des matériaux ………….……….....……..12
I-2-1- Milieux électriques …………………………………………………..…………...….12
I-2-2- Classification magnétique des matériaux……………… ………………………...…...12
I-2-3- Lois de comportement des matériaux……………...………………..…………....….….13
I-3- Conditions de passage entre deux milieux ………………………………… …………..……14
I-3-1- Continuité entre deux milieux différents………………………… …...………..…….14
I-3-2- Conditions magnétiques d’interface…………………………………………..……….17
I-4- Energie électromagnétique ………………………………… ………………………………..18
I-4-1- Expression locale d’un bilan énergétique………… …………….……………..…….18
I-4-2- Energie du champ électromagnétique…………… ………………………….....…….20
I-4-3- Vecteur de Poynting……………………………… …………………………….……22
Conclusion…………………………………………………….. ………………………………..…….23

CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

Introduction………………………………………… ………………………………………..…….24
II-1 Présentation générale des procédés de chauffage par induction………………………..…….25
II-1-1- Présentation de l'électrothermie………………… ……………………………..…….25
II-1-2- Principe du chauffage par induction…………… ……………………………...…….26
II-1-3- Applications industrielles………………………… …………………………..….….27
II-1-4- Intérêt et limitation du chauffage par induction…… …..…………………….…..…….30
II-2- Installation de chauffage par induction………………………….………...………….....…….30
II-2-1- Equipement de chauffage par induction……… ………………...…………..…….30
II-2-2- Paramètres de réglage………………………… …………...……………..………...….31
II-2-3- Ordres de grandeur des paramètres caractérisant les chauffages par induction ……….32
II-2-4-Convertisseurs de fréquence…………………… ………………………...........…….33
II-3- Caractéristiques électriques du chauffage par induction… …………………..........….…….34
II-3-1- Type d'inducteur ……………………… ……………………………………....…….34
II-3-2- Pénétration électrique…………..……… ……………………………………..…….35
II-3-3- Pénétration thermique………………… …………….………………………...…….36
II-3-4- Puissance dissipée dans la pièce……… ……………………...………………..…….37
II-3-5- Rendement (inducteur - charge) ……… ……………………………………..……...37
II-3-6- Facteur de puissance ……………………… ………………….………………..….…38
II-3-7- Résistivité électrique ……………………… ……………………………...…..…….38
II-3-8- Nature magnétique du matériau…………………………………………….....…….38
II-4- Transmission de la chaleur et échauffement des corps…… …..……………………..…….39
II-4-1- Loi de Fourier………………………… ……………………………..………..…….39
II-4-2- Conduction ………………………… …………………………….…………..…….39
II-4-3- Rayonnement…………………………………………………………………..…..…..40
II-4-4- Convection…………………………… ……………………………………….…….40
II-4-5- Capacité calorifique…………………… ……………………………………...…….41
Conclusion…………………………………………… ………..…………………………………..….42

CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Introduction…………………...…………… ……………………..………………………………….43
III-1- Equations mathématiques……………… ……………………...…………..…………..….….44
III-1-1- Hypothèses et équations à résoudre……… …………..…………………………….…44
II-1-2- Equations de maxwell…………….………….……….……………………..…..…..….45
III-1-3- Relations constitutives du milieu…….…….…………………………………...…….45
II-1-4- Conditions de continuité………………………………………………………..…..…..46
III-1-5- Formulation électromagnétique……………...……………….. ……...............…..….46
III-1-6- Equation de la conduction thermique…………… …………..………..…………...….49
III-2 - Modèles mathématiques…………………………………….………………...…….…..…….51
III-2-1- Modèles magnétique ……………………………….. …………………………..…….49
III-2 -2- Modèles thermique…………………...……… …………………………….…..…….50
III-2 -3- Cas des structures axisymétriques………………… ……………………….…..…….51
III-3-Méthodes de résolution des équations aux dérivées partielles… ……………………………56
III-3-1- Méthode des différences finies……………………………..………………………….56
III-3-2- Méthode des volumes finis……………………… ………………...…………...…….57
III-3-3- Méthode des éléments finis………………………… ………………………..…...….58
III-3-4- Analyse du couplage magnéto-thermique par les éléments finis…………….....……..60
III-4-Modes de couplage existants…………………… …………………………………....…...65
III-4-1-Mode de couplage alterné…………………… ………………………………..…...…..66
III-4-2-Mode de couplage direct ……………………… ……………………………...…….67
III-4-3-Mode de couplage paramétré………….…………… ……………………….....…….68
Conclusion ………………………………...……………………………….………………………….70

CHAPITRE IV:Simulation du couplage magnéto-thermique


dans une charge à symétrie axiale

Introduction …..………………………………………… ……………………………………...….71


IV-1-Présentation de COMSOL Multiphysics …………… ……………………………....……….72
IV-1-1- Méthodes numériques et l’outil informatique …….. ……………………..…....…….72
IV-1-2- Logiciels utilisant éléments finis …..……………… ……………………………..….72
IV-1-3- COMSOL Multiphysics…..……………………… ……………………….………….73
IV-2-Présentation du problème…………………………… …………………………………..…….73
IV-2-1- Définition du système…………………………… …………………………….…….73
IV-2-2- Hypothèses et données d’étude………………… ………………………….…….74
IV-2-3- Domaine d’étude et conditions aux limites …………… ………………...…..…….75
IV-2-4- Construction de système sur COMSOL Multiphysics…….…… …………………….77
IV-3- Représentation et exploitation des résultats…..……………… …………….……………….79
IV-3-1- Influence du couplage sur la température transmise…………… …………….…...…79
IV-3-2- Influence de l’épaisseur du creuset sur la température transmise…… ……....…….81
IV-3-3-Vérification de l’homogénéité de la fusion…..………………………… …………..83
IV-3-4-Influence de la position verticale d’inducteur sur la température transmise…… …….85
IV-3-5-Influence de la fréquence sur la température transmise……………………...… …….87
IV-3-6-Influence de la densité de courant d'alimentation sur la température transmise…....….89
Conclusion…..………………………………………………………………………… ………..…….90

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………… 92
ANNEXES……………………………………………………………………………………………..94
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………………………… 101
NOMENCLATURE

ρ
A T.m Potentiel vecteur magnétique
ρ∗
A T.m Potentiel vecteur magnétique modifié
ρ
E V /m Champ électrique
ρ
H A/ m Champ magnétique
ρ
B T Induction magnétique
ρ
Br T Induction rémanente
Φ Wb Flux magnétique
ρ
M A/ m Densité volumique de moment magnétique
ρ
D C / m2 Induction électrique
ρ
P C/m Vecteur de polarisation
ρ
vD m/s Vitesse de déplacement des charges
V V Potentiel scalaire électrique
U V Source de tension électrique
ρ
Jt A / m2 Densité de courant total
ρ
Jc A / m2 Densité de courant de conduction
ρ
JD A / m2 Densité de courant de déplacement
ρ
JP A / m2 Densité de courant de polarisation
ρ
JM A / m2 Densité de courant d’aimantation
ρ
Je A / m2 Densité de courant d’excitation
ρ
Ji A / m2 Densité de courant induit
ρ
Js A/ m Densité de courant de surface

ρs C / m2 Densité surfacique de charge


f Hz Fréquence
ϖ rd / s Pulsation
ε F /m Permittivité électrique
ε0 F /m Permittivité électrique du vide

εr Permittivité relative
µ H /m Perméabilité magnétique

µ0 H /m Perméabilité magnétique du vide

µr Perméabilité relative

χm Susceptibilité magnétique

ν H −1 .m Reluctivité magnétique
σ S /m Conductivité électrique
ρ Ω.m Résistivité électrique
δ m Pénétration électrique
ο
T K Température
ο
Ta K Température ambiante

k W / m /ο K Conductivité thermique
q W / m2 Flux de chaleur
qe W / m2 Flux de chaleur généré
qs W / m2 Flux de chaleur stocké
qr W / m2 Flux de chaleur sortant
Q W / m3 Densité de source thermique
ρ Kg / m 3 Masse volumique
Cp
J / kg / ο K Chaleur massique

ρCp J / m3 / ο K Capacité calorifique

h W / m2 / ο K Coefficient d’échange convectif


εσ b W / m2 /ο K 4 Coefficient d’échange radiatif

ε Emissivité
σb 5.67 × 10 −8 W / m 2 / ο K 4 Constante de Boltzmann

∆ m Pénétration thermique
Ω Domaine d’étude
Γ Surface de séparation
Σ Section méridienne
αi Fonction polynomiale d’interpolation

Wi Fonction de projection
MDF Méthode des différences finies
MVF Méthode des volumes finis
MEF Méthode des éléments finis
MCA Mode de couplage alterné
MCD Mode de couplage direct
MCP Mode de couplage paramétré
. Produit scalaire
× Produit vectoriel
A La valeur complexe conjuguée de A
INTRODUCTION GENERALE

L’induction électromagnétique est une technique de chauffage pour les matériaux conducteurs
d’électricité (métaux), fréquemment utilisée pour de nombreux procédés thermiques tels que la fusion
ou la chauffe des métaux [01].

La fusion des métaux par induction électromagnétique s’effectue généralement en chauffant le


métal dans un creuset fabriqué à partir d’un matériau réfractaire non conducteur. La masse de métal
placée dans le creuset est fondue jusqu’à atteindre sa forme liquide [02].

Ce procédé est couramment employé pour produire des aciers et alliages non ferreux de haute
qualité destinés à des opérations de moulage. Le métal liquéfié est déversé dans une cavité ayant la
forme souhaitée. Le métal se solidifie avec un minimum de retrait, après quoi le moule est retiré,
révélant un produit fini et usinable [02].

Notre contribution dans ce mémoire est de développer un modèle magnéto-thermique en


tridimensionnelle d’un système de chauffage par induction utilisé pour fuser l’or. Ce modèle sera
élaboré sous logiciel Comsol Multiphysics utilisant la méthode des éléments finis pour résoudre les
équations aux dérivées partielles. Le thème abordé, inspiré par un brevet d’invention (WIPO Patent
Application WO/2012/127 152) présenté par Roland ERNEST du CNRS est d’actualité et s’intéresse
à l’étude et à la simulation d’un creuset chaud utilisé pour un chauffage par induction.

Dans le premier chapitre, on aura mis le point sur l’électromagnétisme : Théorème et lois
fondamentaux ainsi que les équations de Maxwell, puis les propriétés et les comportements
électromagnétiques des matériaux. Finalement les conditions de passage d’un milieu vers un autre et
l’énergie électromagnétique ont été abordées.

Le second chapitre sera consacré aux procédés du chauffage par induction : Ses applications et ses
avantages, installation et paramètres fondamentaux, ainsi que les paramètres électromagnétiques et
thermiques dans les systèmes de chauffages par induction.

Dans le troisième chapitre, on présentera les modèles numériques et en particulier les structures
axisymétriques, ainsi que les méthodes de résolution des équations aux dérivées partielles; on
s’intéressera aux différentes méthodes de discrétisation ainsi que les modes de couplage magnéto-
thermique existants.

-1-
Dans le quatrième chapitre, on présentera le logiciel Comsol Multiphysics comme outil de
simulation puis on traitera le problème de chauffage par induction; pour le couplage, on développera
un modèle magnéto-thermique en tridimensionnelle. L’étude portera sur l’influence de certains
paramètres sur la performance du système en particulier le couplage inducteur-charge et l’épaisseur du
creuset ainsi la position verticale d’inducteur. L’homogénéité de la fusion dans la charge est en suite
traitée et en terminera ce travail par une étude de l’influence de la densité de courant d’alimentation et
de sa fréquence sur la température transmise dans la charge.

On finira ce travail par une conclusion générale qui résume l’ensemble des résultats obtenus et par
des recommandations sur les travaux futurs dans ce domaine de recherche.

-2-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

Introduction

Le champ magnétique forme avec le champ électrique le domaine d’étude décrit par
l'électromagnétisme. Des ondes de champs électrique et magnétique mêlées peuvent se propager
librement dans l'espace, et dans la plupart des matériaux [03,04].

Les lois constitutives du matériau, qui sont caractéristiques de chaque milieu doivent être
ajoutées aux équations de Maxwell pour traiter un problème électromagnétique [05]. Les équations de
Maxwell permettent d’obtenir l’expression de l’énergie électromagnétique traversant une surface sous
la forme d’une intégrale de surface d’un vecteur formé à partir des composantes du champ
électromagnétique [03,04].

-3-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

I-1-Présentation de l’électromagnétisme

I-1-1-Histoire de l’électromagnétisme [06] :

Jusqu'au début des années 1820, on ne connaissait que le magnétisme des aimants naturels à
base de magnétite. Hans Christian Ørsted montra en 1821 qu'un courant électrique parcourant un fil
influence l'aiguille d'une boussole située à proximité. Il fut cependant incapable d'expliquer ce
phénomène à la lumière des connaissances de l'époque. La même année, Michael Faraday énonce la loi
de Faraday, qui trace un premier lien entre électricité et magnétisme.
En 1822, le premier moteur électrique est inventé : la roue de Barlow.
André-Marie Ampère proposa peu après une loi phénoménologique, aujourd'hui démontrée
dans le cadre général de l'électromagnétisme, appelé théorème d'Ampère, qui relie le champ
magnétique aux courants. Peu après, en 1825, l'électricien William Sturgeon crée le premier
électroaimant.
En 1873, James Clerk Maxwell unifie le champ magnétique et le champ électrique, au sein de
la théorie de l'électromagnétisme. Ce faisant, il découvre une incompatibilité entre les lois de la
mécanique classique et les lois de l'électromagnétisme. Ces dernières prédisent que la vitesse de la
lumière est indépendante de la vitesse d'un observateur par rapport à la source qui émet la lumière,
hypothèse incompatible avec les lois de la mécanique classique.
En 1873, l'ingénieur belge Zénobe Gramme découvre le premier moteur électrique à courant
continu, utilisable à grande échelle.
En 1887, les Américains Albert A. Michelson et Edward Morley vérifient expérimentalement
les prédictions de Maxwell.
En 1887, le physicien allemand Heinrich Rudolf Hertz réalise un oscillateur qui mit en
évidence les ondes électromagnétiques prédites par James Clerk Maxwell dans la décennie précédente.
Sa découverte permit de confirmer la théorie de l'électromagnétisme de Maxwell (Équations de
Maxwell publiées en 1873).
En 1905, Albert Einstein résout le paradoxe découvert par Maxwell en montrant que les lois de
la mécanique classique doivent en réalité être remplacées par d'autres lois, celles de la relativité
restreinte.
En 1933, Walther Meissner et Robert Ochsenfeld découvrent qu'un échantillon supraconducteur
plongé dans un champ magnétique a tendance à expulser celui-ci de son intérieur (effet Meissner).
En 1944, Lars Onsager propose le premier modèle (dit modèle d'Ising) décrivant le phénomène
de ferromagnétisme.
En 1966, le docteur Karl Strnat découvre les premiers aimants samarium-cobalt, d'une énergie

-4-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

phénoménale (18 à 30 MGOe). (voir annexe -01- ).


En 1968 sont découverts les pulsars, cadavres d'étoiles extraordinairement denses, siège des
champs magnétiques les plus intenses existant aujourd'hui dans la nature (4× 10 8 teslas pour le pulsar
du Crabe, par exemple).
En 1983, une équipe internationale crée des aimants néodyme-fer-bore, les plus puissants
aimants permanents connus à ce jour (35 MGOe soit environ 1,25 tesla).
En 1998, une équipe russe crée un champ magnétique pulsé par une explosion qui atteint
2 800 T.
Le 12 décembre 1999, une équipe américaine crée un champ magnétique continu d'une
intensité de 45 T.
En 2006, des champs magnétiques pulsés ont atteint 100 T sans destruction.

Toutes ces découvertes ont orienté les chercheurs vers des applications de plus en plus
miniaturisées (moteurs, téléphones portables, micro-ordinateur……) les outils d’analyse de tels
phénomène ont introduits de nouveaux concepts tel que prédit par Maxwell qui fut le premier à utiliser
la notion vectorielle pour représenter les champs et les flux.

I-1-2-Éléments d’analyse vectoriel [03,04] :


ρ
1- L’opérateur nabla : A trois dimension l’opérateur nabla ∇ est défini par :

ρ ∂ ρ ∂ ρ ∂ ρ
∇ = i + j+ k
∂x ∂y ∂z

2- Le gradient : Considérons une quantité scalaire qui est une fonction continue et différentielle des
ρ
coordonnées, et qui prend la valeur f .On abrége habituellement le gradient en « gra d », et
l’opération sur la fonction scalaire f qui donne le gradient de f est représentée par l’opérateur nabla.
ρ ρ ∂f ρ ∂f ρ ∂f ρ
D’où : gradf = ∇f = i+ j+ k
∂x ∂y ∂z

Le gradient est un vecteur qui indique le sens d’accroissement maximal d’un champ scalaire f .

ρ
3- La divergence : La divergence d’un vecteur A qui défini par trois dimensions est :

ϖ ∂AX ∂Ay ∂Az ρρ


div A = + + = ∇. A
∂x ∂y ∂z

-5-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

La divergence est une quantité scalaire représente la densité volumique de flux d’un champ
ϖ ρ
vectoriel. Si div A = 0 , le flux de A est conservatif.

ρ
4- Le rotationnel : Le rotationnel est défini par le produit vectoriel de l’opérateur nabla ∇ et le
ρ ρρ ρ ρ
vecteur A rot A = ∇ ∧ A

ρ ρ ρ
i j k
ρρ ∂ ∂ ∂
rot A =
∂x ∂y ∂z
Ax Ay Az

ρ ∂A ∂Ay ρ ∂A ∂A ρ ∂Ay ∂Ax


=i( z − ) − j( z − x ) + k ( − )
∂y ∂z ∂x ∂z ∂x ∂y

Le rotationnel est un opérateur qui transforme un champ de vecteur en un autre champ de vecteurs.
Le rotationnel d'un champ de vecteur en un point représente la circulation locale du champ autour de
ce point.

5- Le Laplacien: La divergence du gradient a une grande importance dans la théorie de


l’électromagnétisme. On a :

ρ ∂2 f ∂2 f ∂2 f
div(gra df ) = ∆f = ∇ 2 f = 2 + 2 + 2
∂x ∂y ∂z

6- Propriétés :
ρ ρ ρ
a- grad ( f + g ) = gradf + gradg
ρ ρ ρ ρ
b- div ( f . A) = f .divA + A.gradf
ρ ρ ρ ρρ ρ ρ ρ
c- div ( A ∧ B ) = B.rot A − A.ro tB

ρ ρ ρ ρ ρρ
d- ro t ( f . A) = gradf ∧ A + f .rot A

ρ ρ ρ
e- rot gradf = 0

ρρ
f- div.rot A = 0
ρ ρ ρ ρ ρρ
g- ∆A = grad ( divA) − rot rot A

-6-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

I-1-3- Théorème et lois fondamentaux [03, 04,07]:

1- Théorème de Stockes: Il relie une intégrale curviligne le long d’une courbe fermée à une intégrale
de surface sur n’importe quelle surface s’appuyant sur la courbe.

ρ ρ ρ ρ
∫ A .d l = ∫ t A .ds
s
r o (I.1)

ρ
2- Théorème de Gauss: Le théorème de Gauss relie le flux de vecteur de champ électrique E à travers
une surface fermée à la charge totale contenue à l’intérieur de cette surface :

ρ ρ ∑Q
∫ .ds =
int
E (I.2)
s
ε0

3- Loi de Coulomb: La loi de Coulomb nous donne l’intensité de la force d’attraction électrostatique
s’exerçant entre deux charges q et q’, placées à une distance r l’une de l’autre :
ρ 1 q.q ′ ρ
F= . r ( F en Newton, q et q’ en Coulomb) (I.3)
4πε 0 r3

Cela permet d’introduire une première notion importante : la permittivité ε où ε 0 représente

la permittivité de l’air ou du vide, avec : ε 0 = 8,85.10 -12 F.m -1


On utilise généralement la permittivité relative, qui, pour un milieu donné, est :

ε
εr = (I.4)
ε0

4- Champ et déplacement électriques : Considérons à nouveau deux charges q et q’. La charge q’


ρ
perturbe l’espace environnant ; cette perturbation est un champ électrique, désigné par E . Ce champ
soumet la charge q à la force d’attraction déjà définie, qu’on peut écrire ainsi :
ρ ρ
F = q.E ( E en V .m −1 ) (I.5)

ρ ρ
On associe au champ E un champ D appelé vecteur déplacement électrique et, qui est indépendant
du milieu :

ρ ρ
D = ε .E ( D en A.s.m −2 ) (I.6)

-7-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

5- Champ et induction magnétiques :

ρ
Si maintenant la charge électrique q ′ est en mouvement avec une vitesse v D , elle va créer un
ρ
champ magnétique H , auquel correspond une induction magnétique :
ρ ρ
B = µ .H ( H en A.m −1 , B en Tesla) (I.7)
µ : est une autre caractéristique du milieu : sa perméabilité magnétique. Pour le vide, et, en pratique,
pour l’air : µ 0 = 4π .10 −7 H .m −1
ρ
Si la charge q arrive dans ce champ magnétique avec une vitesse v D , elle se trouve soumise à une force
ρ ρ
dirigée perpendiculairement à v D et à B suivant la règle dite des trois doigts ou du bonhomme
d’Ampère :
ρ ρ ρ
F = q.v D ∧ B (I.8)
Cette loi porte le nom de force de lorenz.

6- Loi de Faraday-Lenz :

Tout circuit soumis à une variation de flux, voit apparaître une force électromotrice (tension)
e telle que :

e=− (I.9)
dt
Où Φ : est le flux total du champ magnétique à travers le circuit.
Le sens du courant induit est tel que le champ magnétique qu'il crée tend à s'opposer à la
variation du flux qui lui a donné naissance.

7- Les Courants de Foucault :


Si nous avons un courant alternatif I (t ) parcourant un solénoïde de longueur l comportant N
spires, ce courant donne naissance à une induction magnétique en son centre:

I (t )
N (I.10)
B0 = µ 0
l

Si on place un cylindre métallique de perméabilité magnétique µ r et de résistance R suivant


l’axe du solénoïde, on a :

I (t )
N
B = µr µ0 (I.11)
l

-8-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

FigureI-1-Champ magnétique crée par un courant

Cette magnétique variable provoque une variation du flux :

Φ = NBS (I.12)


La loi de Lenz dit qu’une fem apparaît où e = − qui entraîne le passage de courants induits I i (t )
dt

d’intensité :

I i (t ) =
e
(I.13)
R

Ces courants sont appelés courants de Foucault. Ils créent un champ magnétique qui s’oppose
au champ magnétique inducteur. D’où a un instant donné :
ρ ρ
Binduit Binducteur

Ces courants sont concentrés sur la surface et provoquent un chauffage superficiel de la pièce :
c’est le principe de chauffage par induction.

-9-
CHAPITRE I: Electromagnétisme

I-1-4- Equations de Maxwell [03,05,08] :

1- système d’équations :
L’interaction entre l’électricité et le magnétisme a permis à Maxwell d’énoncer ses quatre
équations fondamentales :
ρ ρ ρ
1 - ro t H = J t Equation de Maxwell-Ampère (I.14)
ρ
ρ ρ
2- r o t E = − ∂ B Equation de Maxwell-Faraday (phénomène d'induction) (I.15)
∂t
ρ ρ ρ ρ
3- div B = 0 Equation de conservation du flux de B : ∫∫ B.dS = 0
S
(I.16)

ρ ρ ρ
4- div D = ρ Equation de Maxwell-Gauss : ∫∫ .dS = ∫∫∫ ρ.dτ
D (I.17)
S τ

Les deux premières équations expriment le couplage et l'évolution des grandeurs électriques et
magnétiques alors que la troisième équation assure la conservation du flux magnétique.
En utilisant la première et la quatrième, nous obtenons la loi de conservation de la charge électrique :

ρ ∂ρ
divJ t + =0 (I.18)
∂t
2-Sources de courant :
ρ
Dans la première équation la densité de courant J t s’exprime par :
ρ ρ ρ ρ ρ
Jt = Jc + J D + J P + J M (I.19)

3- Approximations standard :

-Etats des milieux conducteurs:


L'approximation des milieux conducteurs non ferromagnétiques s'appuie sur l'approximation suivante:
ρ ρ ρ ρ ρ ρ
JP = JM = 0 Donc : Jt = Jc + J D
Et l’équation de Maxwell –Ampère est écrite comme suit :
ρ
ρ ρ ρ ρ ρ ∂D
(
r o tH = σ E + v D ∧ B +)∂t
(I.24)

-Etats quasi stationnaires :


ρ
∂D ρ
L'approximation des états quasi stationnaires s'appuie sur l'approximation suivant: ≈ 0 , le courant
∂t
de déplacement est négligeable devant les autres courants et en particulier le courant de conduction.

- 10 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

Et l’équation de Maxwell –Ampère pour un milieu conducteur non ferromagnétiques est écrite
comme suit :

ρ ρ ρ ρ ρ
(
r o tH = σ E + v D ∧ B ) (I.25)

ρ
Le terme v D dans la relation (I.25) existe seulement pour les systèmes électromagnétiques en
mouvement, donc pour les systèmes sans mouvement :

ρ ρ ρ
ro tH = σ E (I.26)

-Equations en régime harmonique :

Dans le cas où les sources électriques sont parfaitement sinusoïdales, on peut utiliser la notation
complexe pour les représenter :
U = U 0 cos (ϖ t + ϕ ) = ℜ (U 0 e j (ϖ t + ϕ )
) (I.27)

Où ϖ = 2πf est la pulsation et f la fréquence. Dans ce cas, la dérivation d'une grandeur par
rapport au temps revient à une multiplication par jϖ .

Si, de plus, les matériaux ont des relations constitutives linéaires alors les grandeurs
électromagnétiques ont des variations dans le temps parfaitement sinusoïdales. Les équations de
Maxwell se réécrivent alors sous la forme :

ρ ρ ρ ρ
1- rotH = J c + jϖD (I.28)

ρ ρ ρ
2- r o t E = − j ϖ B (I.29)
ρ
3- div B = 0 (I.30)
ρ
4- div D = ρ (I.31)

Si les propriétés sont non-linéaires, les grandeurs électromagnétiques ne sont plus


nécessairement sinusoïdales dans le temps. C'est le cas en particulier des matériaux magnétiques
saturables.

- 11 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

I-2-Propriétés et comportement électromagnétique des matériaux

I-2-1-Milieux électriques [09, 10,11]:

A l’exception du vide, nous distinguons essentiellement trois types de milieux :les conducteurs,
les diélectriques et les plasmas.
1-Milieux conducteurs :
Un matériau conducteur est caractérisé par l'existence de charges libres dont les porteurs
(électron dans les métaux, ions dans l'électrolyse par exemple) sont susceptibles de se mouvoir dans
tout l'espace intérieur au matériau.
2-Milieux diélectriques :
Dans les matériaux diélectriques, les porteurs de charges ne peuvent se déplacer librement sous
l'effet d'un champ : ils restent attachés à des groupements atomiques moléculaires ou cristallins. Les
milieux diélectriques sont susceptibles d'interagir avec un champ électrique et améliorer les propriétés
électriques.
3-Milieux plasmas :
Le plasma est un gaz totalement ionisé, globalement neutre, constitué de cations et d’électrons.
Le passage d’une onde électromagnétique dans ce milieu va engendrer le mouvement des électrons et
des cations, créant ainsi des courants qui vont eux-mêmes modifier le champ électromagnétique
incident.
La propagation d’une onde électromagnétique dans tels milieux est complexe et le mouvement
des charges devient régi par la théorie d’un ou deux fluides.

I-2-2- Classification magnétique des matériaux [12]:


Les matériaux magnétiques sont classés d’une manière générale, en trois catégories :
1- Matériaux ferromagnétiques : Ils peuvent être fortement magnétisés, leur aimantation persiste
plus ou moins lorsque le champ magnétisant est supprimé (Fer, Nickel, Acier, Cobalt…). Ils sont
capables de s'aimanter de manière beaucoup plus forte ; leur aimantation est de même sens que le
champ inducteur, mais elle n'est pas proportionnelle. Elle croît avec le champ inducteur et tend vers
une limite ou saturation.
2- Matériaux paramagnétiques : Ils s'aimantent faiblement dans le sens du champ magnétisant. Leur
aimantation cesse dès que le champ magnétisant est supprimé (Aluminium, Platine, Manganèse…).
Ces matériaux présentent une aimantation proportionnelle au champ dans lequel ils sont placés, et de
même sens ; le rapport entre la valeur de l'aimantation du corps et celle du champ qui le produit est
faible.

- 12 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

3- Matériaux diamagnétiques : Ils s'aimantent faiblement dans le sens opposé au champ magnétisant,
leur aimantation cesse dès que le champ magnétisant est supprimé (Cuivre, Zinc, Or, Argent…). Ces
matériaux s'aimantent proportionnellement au champ dans lequel ils sont placés, mais en sens inverse ;
le rapport entre la valeur de l'aimantation du corps et celle du champ qui le produit est également
faible.

I-2-3- Lois de comportement des matériaux [05,13] :


Les lois constitutives du matériau, qui sont caractéristiques de chaque milieu doivent être
ρ ρ
ajoutées aux équations de Maxwell pour traiter un problème électromagnétique. Elles relient B à H ,
ρ ρ ρ ρ
D à E et J c à E . Ainsi, l’évolution des champs électromagnétiques présents dans un milieu donné
peut être prédite.

1-Loi d’aimantation :
Sous sa forme générale, la loi d’aimantation s’écrit :
ϖ ρ ρ ρ
B = µ 0 H + µ 0 M + Br (I.32)
Pour les matériaux non ferromagnétiques (matériaux diamagnétiques ou paramagnétiques), le
ρ
moment M est nul et la loi d’aimantation est linéaire. Pour les matériaux ferromagnétiques, le moment
n’est pas nul car il résulte de la polarisation de la matière et il est proportionnel au champ appliqué. Il
s’écrit:
ρ ρ
M = χmH (I.33)

χ m : Un nombre sans dimension appelé susceptibilité magnétique.


En combinant les équations (1.32) et (1.33) la loi d’aimantation B(H) s’écrit sous la forme suivante :
ρ ρ ρ
B = µ 0 (1 + χ m )H + Br
ρ ρ
= µ 0 µ r H + Br
ρ ρ (I.34)
= µH + Br
ρ ρ ρ
Br : Induction rémanente (peut être considérée comme nulle ( Br = 0 ) dans le cas ou il n’y a pas
d’aimants) :
ρ ρ
B = µH (I.35)
ρ ρ
Dans les cas des matériaux isotropes et linéaires: B = µH et µ est un constante indépendante
ρ
de H et de la direction.

- 13 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

ρ
D’autre coté, µ peut être un tenseur pour les matériaux anisotropes et µ dépend de H dans les
cas non linéaires (matériaux ferromagnétiques). Ce paramètre dépend fortement de la température.

2-Loi de polarisation diélectrique :


La forme générale de la loi de polarisation diélectrique est :

ϖ ϖ ϖ
D = εE + P (I.36)
ρ ρ
Dans les cas des matériaux isotropes et linéaires : D = εE et ε est un constante indépendante
ρ
de E et de la direction. Comme pour les matériaux magnétiques, ε devient un tenseur pour les corps
ρ
anisotropes, peut dépendre de E dans les cas non linéaires et évaluer en fonction de la température.

3-Loi d’Ohm :
La loi d’Ohm s’écrit :
ρ ρ ρ ρ
(
Jc = σ E + v ∧ B ) (I.37)
Pour les systèmes électromagnétiques sans mouvement :

ρ ρ
J c = σ .E (I.38)
Cette loi porte le nom de « Loi d’Ohm locale» et interprété la relation entre la densité de
courant en un point et le champ électrique en ce point. Dans la plupart des matériaux, σ est considérée
constante ou dépendant de la température.

I-3- Conditions électriques de passage entre deux milieux

I-3-1- Continuité entre deux milieux différents :

1-Potentiel :
Au passage entre deux milieux différents, le potentiel V doit être continu, car s’il y avait une

discontinuité, il y aurait un champ électrique infiniment grand, ce qui est physiquement impossible.

Si les distributions de charge sont contenues dans un volume fini et au repos, le potentiel doit
être nul à l’infini, et constant à l’intérieur de ce conducteur. [03]

- 14 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

2-Composante normale du déplacement électrique :

Considérons un cylindre de Gauss plan situé prés d’une surface de séparation entre deux
milieux comme le montre la figure(I-2-), les surfaces fermant le cylindre sont parallèles à la surface de
séparation, et aussi proches d’elle que l’on veut. La surface de séparation porte une densité
ρ
superficielle de charge ρ s . Si la surface S est petite, D et ρ s ne varient pas de façon appréciable et,
ρ
d’après le théorème de Gauss, le flux de D à travers le cylindre aplati est égale à la charge intérieure :
( D n 1 − D n 2 ). S = ρ s . S

ρ
La seule contribution au flux de D est celle des composantes normales et en prenant la surface
latérale aussi petite que l’on veut, on déduit :
Dn1 − Dn 2 = ρ s (1.39)
A la surface de séparation entre deux milieux diélectriques, la densité de charge libre, est en
général nulle, et Dn est donc continu au passage d’un milieu à l’autre. D’autre part, au passage entre

un conducteur et un diélectrique, en régime statique, D = 0 à l’intérieur du conducteur, et Dn = ρ s

dans le diélectrique, ρ s étant la densité de charge libre à la surface du conducteur [03].

Dn1 ρ
D1
θ1
S

ρ θ2 Dn 2
D2 1
2

Figure I-2-Cylindre de Gauss à l’interface entre deux milieux différents 1 et 2.

- 15 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

3- Composante tangentielle du champ électrique :

Considérons le chemin indiqué sur la figure (1-3-), dont deux cotés de longueur L sont
parallèles à la surface de séparation et aussi proches d’elle que l’on veut. Les deux autres cotés sont
infinitésimales.

Si le circuit est assez petit, E t ne varie pas de façon importante d’un point à l’autre, et la
ρ
circulation de E vaut E t1 .L − E t 2 .L . Or, d’après le théorème de Stokes, cette circulation est égale au
ρρ
flux du ro tE à travers la surface s’appuyant sur la courbe. Cette surface est considérée nulle d’après sa
ρρ
définition. Ainsi, même si ro tE n’est pas nul, son flux est nul et
Et1.L − Et 2 .L = 0 Où E t1 = E t 2 (1.40)

ρ
La composante tangentielle de E est donc continue au passage d’un milieu à l’autre.
Quand il s’agit de la séparation entre un diélectrique et un conducteur, E t est nul dans les deux
ρ ρ
milieux puisque E est nul à l’intérieur du conducteur. Pour les champs statiques, E est donc normal à
la surface du conducteur [03].

ρ
E1

Et 2
1
ρ E t1
E2 2

FigureI-3-Circuit fermé traversant l’interface entre deux milieux différentes 1 et 2.

- 16 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

I-3-2- Conditions magnétiques d’interface :


ρ ρ
Examinons les conditions de continuité auxquelles doivent satisfaire B et H à l’interface entre
deux milieux.

1-Composante normale d’induction magnétique :

Nous procédons comme dans la section précédente, la figure (I-4-) représente un volume
cylindrique plat dont les faces supérieure et inférieure sont parallèles et infiniment proches de
l’interface et soumises à un champ magnétique.
Puisqu’il y a un flux à travers la surface cylindrique, le flux à travers la face supérieure doit être
ρ
égal à celui à travers la face inférieure, et B n1 = B n 2 . La composante normale de B est donc continue
à la traversée de l’interface [03].

Bn1 ρ
B1
θ1
S

ρ θ2 Bn 2
B2 1
2

FigureI-4- Surface de Gauss à l’interface entre deux milieux.

2-Composante tangentielle du champ magnétique :

Considérant maintenant la figure (I-5-). Le circuit fermé a deux cotés parallèles à l’interface et
ρ ρ
proches de celle-ci. D’après le théorème d’Ampère : ∫ H . d l = I .Où I est le courant de

conduction entouré par le circuit fermé.

- 17 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

Si les deux cotés parallèles à l’interface sont infiniment proches de celle-ci, I est égal à zéro
puisqu’il n’y a pas vrais courants de surface, sauf dans les supraconducteurs. Donc :
H t1 = H t 2 (1.41)
ρ
Et la composante tangentielle de H est continue à la traversée de l’interface [03].

ρ
H1

H t2
1
ρ H t1
H2 2

FigureI-5- Circuit fermé traversant l’interface.

I-4- Energie électromagnétique [03,04]

I-4-1- Expression locale d’un bilan énergétique :


Considérons un volume fini arbitraire τ de l’espace limité par une surface fermée S et
supposons que l’on puisse définir en chaque point une densité d’énergie u liée au champ
électromagnétique.

FigureI-6-Bilan local d’énergie

- 18 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

Dans ces conditions, l’énergie U contenue dans τ est : U = ∫∫∫ ud τ .Cette énergie peut
(v )

varier dans le temps pour deux raisons :

1-soit parce que le champ électromagnétique fournit un certain travail ∂W1 sur des charges se
trouvant à l’intérieur de S ;
2- soit parce qu’il existe un certain débit d’énergie ∂W2 à travers la surface S .
Par analogie avec l’électrocinétique, nous allons supposer que ce débit en énergie peut se mettre sous
la forme :
∂W 2 ρ ρ ρ
dt
= ∫∫ S
R .d S = ∫∫∫ τ div R d τ (I.42)

ρ ρ ρ
Où R est un vecteur que nous devrons pouvoir exprimer à l’aide des champs E et B .
La surface S étant fixe,
dU  ∂u 
dt
= ∫∫∫  ∂ t  d τ
v
(I.43)

Le bilan d’énergie pour le volume τ s’écrit donc :


 ∂u  ∂W1 ρ
∫∫∫v ∂t 
  d τ = − − ∫∫∫τ .dτ
divR (I.44)
dt
Le « mécanisme » par lequel le champ électromagnétique cède de l’énergie à des charges est bien
connu : cet échange d’énergie se fait par l’intermédiaire de la force de Lorenz :
ρ ρ ρ ρ
F = q.( E + v D ∧ B )
La force de Lorenz s’exerçant sur un élément de volume dτ est :
ρ ρ ρ ρ
dF = ( ρE + J t ∧ B ).dτ (I.45)
Comme nous cherchons à exprimer le travail de cette force, il suffit de considérer les charges
en mouvement : par conséquent. ρ est ici la densité volumique relative aux porteurs de charges. Liée
ρ ρ ρ ρ
a J t par J t = ρ .v D . Pendant le laps de temps dt le travail de dF est :
ρρ ρ ρ ρ ρ ρ ρ
δ 2W1 = dF .v D .dt = ρ ( E + v D ∧ B).v D .dt.dτ = ρ .v D .Edtdτ
Soit :
ρ ρ
δ 2W1 = J t .E..dt.dτ
Pour tout le volume τ nous écrivons :

- 19 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

∂W1 ρ ρ
= ∫∫∫ J t . E .d τ
dt v
(I.46)
En reportant dans l’expression du bilan d’énergie, nous obtenons :
 ∂u ρ ρ ρ
∫∫∫τ  ∂t t
 + J . E + divR  dτ = 0
 (I.47)
Cette expression étant nulle quel que soit le volume τ , l’intégrant est identiquement nul :
∂u ρ ρ ρ
+ J t .E + divR = 0
∂t (I.48)

Cette relation représente donc le bilan local en énergie [04].

I-4-2- Energie du champ électromagnétique

Nous pouvons éliminer ρ entre l’équation de Maxwell-Gauss (I-17) et l’équation de la


continuité (I-18) :

ρ
Equation de Maxwell-Gauss : div D = ρ

ρ ∂ρ
Equation de la continuité : divJ t + =0
∂t
Pour obtenir l’équation :
ρ
ρ ∂E 
div J t + ε =0 (I.49)
 ∂t 

ρ ρ
ρ ∂E ∂E
Jt + ε : est un champ de rotationnel ; afin d’obtenir dans le cas statique (ou = 0 ) un
∂t ∂t
résultat conforme au théorème d’Ampère, nous poserons :
ρ
ρρ ρ ∂E 
ro tB = µ  J t + ε 
 (I.50)
 ∂t 
Cette équation porte le nom d’équation de Maxwell-Ampère.

Une voie se présente tout de suite à l’esprit pour relier l’expression obtenue précédemment.
Ecrivons cote à cote les équations de Maxwell-Ampère et de Maxwell Faraday qui représentent une
certaine analogie formelle :

- 20 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

ρ
ρρ ρ ∂E
ro tB = µJ t + εµ
∂t
ρ
ρρ ∂B
ro t E = −
∂t
ρ
E
En calculant les produits scalaires de ces champs avec, la première par et la seconde par
µ
ρ
B
et retranchons membre à membre les expressions obtenues ; nous obtenons :
µ

 εE 2 B 2 
ρ ρρ ρ ρ ∂ + 
(
E.ro tB − B.roE ) ρ ρ  2
= J t .E +
2 µ 
(I.51)
µ ∂t
Or, de façon générale:
ρ ρ ρ ρρ ρ ρ
div ( A ∧ B ) = B.rot A − A.rotB

Nous écrivons donc :

 εE 2 B 2 
∂ +  ρ ρ
 2 2 µ  E∧B
+ J t .E + div =0 (I.52)
∂t µ

Par identification nous obtenons les expressions de la densité volumique d’énergie


ρ
électromagnétique u et de vecteur R , dont le flux représente le débit en énergie, appelé vecteur de
Poynting:

εE 2
B2
u= + (I.53)
2 2µ
ρ ρ
ρ E∧B
R=
( ) (I.54)
µ

La densité volumique d’énergie u se présente sous forme de la somme de deux termes: si dans
chacun de ces termes nous reconnaissons les densités d’énergie introduites en électrostatique et en
magnétostatique, dans le cas générale, cette somme est indissociable.

Cette expression de u est fondamentale car elle montre que l’énergie électromagnétique est
localisée dans les régions de l’espace où règne un champ. Ceci justifie les choix que nous avons faits
en électrostatique et en magnétostatique pour les expressions des densités d’énergie [03,04].
- 21 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

I-4-3- Vecteur de Poynting :

ρ ρ
ρ E∧B
Le vecteur R = est, par définition, le vecteur de Poynting et son flux à travers une
µ
surface fermée représente le débit en énergie du champ électromagnétique à travers cette surface; cette
relation est connue sous le nom de théorème de Poynting et se traduit par la relation :

ρ ρ
∂W2 ρ ρ E∧B ρ
= ∫∫ R.dS = ∫∫  .dS
 (I.55)
dt S S
 µ 

Nous devons remarquer ici que le vecteur de Poynting n’est pas défini de façon unique par le calcul
ρ
que nous venons d’effectuer ; nous aurons pu, en effet , y ajouter un champ ( formé à partir de E et
ρ
B ) à divergence identiquement nulle sans modifier l’expression du bilan local d’énergie.
ρ
L’expression de R que nous avons adoptée est la plus simple.

Signalons enfin que le théorème de Poynting est valable dans tous les domaines de
l’électromagnétisme et non pas seulement dans le domaine des ondes électromagnétiques [03,04].

- 22 -
CHAPITRE I: Electromagnétisme

Conclusion

Dans ce chapitre, on a présenté les éléments de base qui sont destinés à décrire le phénomène
étudié dans ce travail. Les lois fondamentales de l’électromagnétisme, ainsi que le comportement des
matériaux électriques et magnétiques ont été étudiés. La connaissance de ces données nous a permis le
développement de l’expression de l’énergie électromagnétique qui est la cause du chauffage par
induction présenté dans ce mémoire.

- 23 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

Introduction

Le phénomène de chauffage par induction fut découvert par le physicien anglais Mickael
Faraday en 1831. C’est dans les années 1900 que l’on commence à utiliser l’induction comme procédé
de chauffage de pièces en métal, mais il est très limité à cause des faibles puissances disponibles.

En 1922, l’avènement des générateurs dynamiques le rend plus efficace et des études
scientifiques sur le chauffage par induction montrent que l’on peut chauffer différentes parties d’une
pièce sans chauffer les autres en jouant sur la fréquence, la puissance ainsi que les paramètres
matériaux tels que la résistivité électrique et la perméabilité magnétique relative.

L'induction électromagnétique a pour particularité de générer la chaleur directement à


l'intérieur du matériau à chauffer. Cette particularité présente de nombreux atouts par rapport aux
méthodes de chauffe plus standard, notamment la réduction des temps de chauffe et des rendements
élevés, ou encore la possibilité de chauffer de façon très locale.

Les hautes densités de puissance mises en jeu permettent d'obtenir des vitesses de chauffe très
rapides :
- Il permet des transferts de chaleur à grande puissance et cela à l'intérieur même des pièces à
chauffer ;
- L'effet thermique peut être concentré à l'endroit voulu sans chauffer les autres parties de la
pièce traitée ;
- Le temps de chauffage est très court par rapport aux autres procèdes de chauffage.

- 24 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-1 Présentation générale des procédés de chauffage par induction

II-1-1- Présentation de l'électrothermie [14]

L'électrothermie consiste à utiliser l'énergie électrique pour produire la chaleur, il existe


plusieurs techniques utilisant l'électricité pour produire la chaleur, On distingue :

1-Des techniques basées sur l'effet Joule (par conduction, par induction, par arc électrique…) :
le chauffage par conduction de la pièce peut se produire par conduction directe ou indirecte; dans un
chauffage par induction, une pièce conductrice est soumise à un champ électromagnétique variable
avec le temps. Cette pièce est le siège de courants induits qui chauffent celle-ci par effet Joule.
Le chauffage par arc électrique trouve son origine dans le passage du courant entre deux électrodes
plongées dans un milieu ionisé. Lorsque ce milieu ionisé est un gaz autre que l'air celui-ci est nommé
plasma. On distingue les fours à arc direct et les fours à arc indirect.
2- Des techniques basées sur le rayonnement : une source (Laser) émet un rayonnement
électromagnétique. Le faisceau émis présente deux propriétés importantes : une très faible ouverture et
un rayonnement presque monochromatique; ces deux propriétés lui confèrent une densité de puissance
très importante.
3-Des Techniques liées aux frottements : sous l'effet d'un champ électrique, les molécules d'un
matériau sont polarisées et se déforment. Les changements de direction du champ électrique mettent en
mouvement les molécules, qui en se frottant les unes contre les autres, s'échauffent.
La figure II-1 présenté les différentes techniques utilisant l'électricité pour produire la chaleur

Chauffage par induction

Chauffage par rayonnement

FigureII-1-Techniques de production de la chaleur par l’électricité

- 25 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-1-2- Le principe du chauffage par induction

Le chauffage par induction est une application directe de deux lois physiques, la loi de Lenz et
l'effet Joule. Tout matériau conducteur de l'électricité plongé dans un champ magnétique variable (créé
par une bobine inductrice ou inducteur) est le siège de courants électriques induits ou courant de
Foucault. Ces courants dissipent de la chaleur par effet Joule dans le matériau où ils ont pris naissance.
En effet, un milieu conducteur, en l’occurrence un inducteur, parcouru par un courant variable
dans le temps, génère un champ électromagnétique dans l’espace environnant. Ce champ
électromagnétique pénètre dans la pièce à partir de la surface sur une profondeur plus ou moins
importante suivant la fréquence du champ électromagnétique et les propriétés du matériau considéré.
Si maintenant un courant alternatif alimente notre inducteur, le champ électromagnétique va
osciller exactement ou sensiblement à la même fréquence que le courant imposé suivant que le
matériau constitutif de la pièce est magnétique, amagnétique ou diamagnétique. Ces oscillations
rapides du champ électromagnétique induisent des courants de Foucault dans la pièce.
La direction et le sens de déplacement des courants obéissent à la loi de Lenz qui stipule que
«les courants induits s’opposent à la cause qui leur a donné naissance». Ainsi les courants induits dans
la pièce vont circuler dans la même direction mais dans le sens opposé au courant imposé dans
l’inducteur. La région parcourue par les courants est une zone de dissipation de chaleur par effet Joule.
Enfin la chaleur se propage vers le centre de la pièce par diffusion thermique, (voire figure II-2) [15].

Figure II-2-Principe du chauffage par induction

- 26 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

La zone de production de la chaleur est concentrée dans une fine couche sous la surface de la
pièce. En effet, la densité des courants induits décroît de manière exponentielle vers le centre de la
pièce avec la distance à la surface : c’est l’effet de peau.
On distingue deux types de chauffage par induction l’une direct lorsque les courant de Foucault
se développent directement dans la pièce à chauffer, en provoquant son échauffement par effet joule, et
l’autre indirect où les courants sont induits dans un élément en contact thermique avec la charge [15].

II-1-3-Les applications industrielles


Le procédé de chauffage par induction est de plus en plus utilisé et ceci de manière croissante
dans les milieux industriels pour la préchauffe de pièces avant mise en forme à chaud (forgeage,
matriçage, laminage, brasage), pour les traitements thermiques (trempe) ou encore pour des opérations
de soudure entre pièces métalliques. Les traitements de surface recouvrent des opérations très diverses:
- dégraissage, décapage, séchage,
- galvanisation et étamage,
- cuisson de vernis et peintures, plastification.
Dans le cas de l'utilisation du chauffage par induction, le transfert thermique du revêtement
s'opère du support vers l'extérieur, ce qui est favorable aux opérations de séchage et de cuisson
(évacuation des solvants et vapeurs). Ce mode de chauffage permet donc d'obtenir :
- une meilleure adhérence,
- un meilleur aspect de surface,
- une bonne reproductibilité, critère important pour le séchage des peintures colorées,
- une grande souplesse d'utilisation par le choix des températures de traitement,
- enfin, une ligne de production plus compacte et susceptible de fonctionner de façon
discontinue, en l'absence de toute inertie thermique.
Les applications dans ce domaine sont très vastes. Par exemple, on peut citer :
- la polymérisation de vernis intérieur sur tubes aérosols,
- la cuisson de joints d'étanchéité,
- la polymérisation de vernis sur fils et méplats de cuivre,
- le revêtement,
- la ligne de galvanisation,
- le recuit.
Un autre type d’application qui tend à se développer récemment au sein des industries
verrières, chimiques, céramiques, environnementales et chez les réfractoristes est la fusion de verre et
d’oxydes par induction en autocreuset. En effet, la résistivité électrique des oxydes (1 à 10 Ω.cm à
1500 ο C ) due à une conduction ionique est compatible avec la fusion par induction. Leur faible

- 27 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

conduction thermique aux basses températures et une résistivité décroissante avec la température
permet d’utiliser la technique de l’induction directe en autocreuset avec une profondeur de peau égale
au rayon de la charge. Cet autocreuset, constitué du même matériau solide que l’on cherche à fondre,
se forme grâce au refroidissement optimal de l’inducteur (mono-spire) et permet d’atteindre des
températures supérieures à 2500 ο C sans contact du bain avec l’inducteur (pas de pollution du
produit). Les applications sont les suivantes :
- Fusion de cristal,
- Fusion de verres spéciaux ou techniques,
- Fusion d’oxydes réfractaires,
- Elaboration de phosphates,
- Vitrification de déchets [15].

En ce qui concerne la fusion, on distingue généralement deux types de fours de fusion par
induction : les fours à creuset et les fours à canal.
Dans le cas d'un four à creuset la surface intérieure du creuset est constituée d’un revêtement
réfractaire (brasque), qui contient le matériau à porter à la fusion et est entouré par la bobine inductrice
(figure II-3-).

bague de béton séperieur

axe de rotation
bobine d’induction

tôles

creuset

Bague de béton inférieur

Figure II-3- Four à creuset

- 28 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

Les fours à creuset sont utilisés dans des applications à 50Hz mais aussi à moyennes
fréquences. Les gammes de puissance, jusqu’à 10MW pour des applications standards, et jusqu’à
1200kW/ton pour des applications spécifiques, sont très élevées, et permettent de réduire
considérablement les temps de fusion.
Les fours à creuset basse fréquence (50Hz) sont dédiés aux applications de taille importante (en
termes de puissance et de capacité). Les applications à fréquences moyennes sont de taille plus
modeste, mais offrent de plus grandes flexibilités de production et sont plus compactes.
Dans le cas d'un four à canal, le réservoir est en communication avec un canal dont les deux
extrémités débouchent dans le réservoir. La bobine d'induction est entourée par le canal de
communication. Du point de vue électrique, ceci est équivalent à un transformateur avec circuit
magnétique fermé, dont le canal constituerait le secondaire (figure II-4-).

inducteur

réfractaire

canal

Figure II-4- Four à canal

Le métal s'échauffe dans le canal par effet Joule, sous l'action des courants induits. La
circulation du métal dans le canal s'effectue par effet de thermosiphon et par effet électromagnétique.
Cette migration du métal entre le canal et le creuset crée un léger brassage (beaucoup plus faible que
dans le cas des fours à creuset). Pour mettre en fonctionnement le four à canal, on doit d'abord remplir
le four avec du métal puis mettre les inducteurs sous tension [01, 14,16].

- 29 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-1-4- Intérêt et limitation du chauffage par induction


Quelle que soit la nature des applications industrielles, le chauffage par induction présente un
certain nombre d'avantages intrinsèques qui expliquent son développement croissant :
- rapidité de chauffage liée à la possibilité d'obtenir des densités de puissance très élevées,
- localisation précise de l'effet thermique grâce à une conception d'inducteur et une fréquence
de fonctionnement adaptée à la pièce à chauffer,
- possibilité de chauffer à des températures très élevées avec un rendement pratiquement
indépendant de la température.
Ce procédé répondant parfaitement aux exigences industrielles de la moyenne et grande série :
- facilité d'automatisation des équipements,
- absence d'inertie thermique (démarrage rapide),
- bonne reproductibilité des opérations effectuées,
- rendement de chauffage souvent très élevé,
- absence de pollution par la source de chaleur (source froide),
- bonnes conditions de travail [16].

II-2- Installation de chauffage par induction

II-2-1- Equipement de chauffage par induction

Une unité de chauffage par induction peut être représenté par le schéma ci-dessous :

Réseau Charge
Inducteur

Transformateur Convertisseur
d’adaptation statique si f 〉50Hz
Condensateur de
compensation

Figure II-5- Installation de chauffage par induction

Un équipement de chauffage par induction comprend généralement:

- 30 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

- un ou plusieurs inducteurs de chauffage,


- une source à basse ou moyenne fréquence associant un convertisseur de fréquence (générateur
ou onduleur) à un coffret d'adaptation d'impédance et de compensation par batterie de condensateurs,
- un système de refroidissement par eau de la source de puissance, du coffret d'adaptation et
éventuellement de l'inducteur,
- un système de présentation ou de manutention des pièces à chauffer,
- un ensemble de commande-contrôle de l'installation. [11,17].

II-2-2- Les paramètres de réglage [16,17]

Selon l’application voulue, on dispose dans le procédé de chauffage par induction certains
paramètres accessibles à l’utilisateur et qu’on appelle paramètres de réglage.

1-La fréquence :
La fréquence joue un rôle primordial d’autant plus que c’est un paramètre à la disposition de
l’utilisateur. En effet, grâce à cette fréquence, on pourra agir sur l’épaisseur de peau qui dépend
essentiellement du traitement que doit subir la pièce.

On peut ainsi, en choisissant bien la valeur de la fréquence entre 50Hz et 10MHz, faire varier la
profondeur de pénétration, pour un matériau et une application données.
On comprend donc que le choix de la fréquence est essentiel avant toute opération de chauffage
inductif.

2-Amplitudes des courants inducteurs:


Comme la puissance transmise dépend de la fréquence, elle dépend aussi du carré du champ
magnétique c'est-à-dire du carré de l’intensité créant ce champ. Donc, suivant l’application thermique
voulue on choisit l’intensité des courant inducteurs.

3- Temps d’exposition:
Le temps d’échauffement est un facteur très essentiel dans le chauffage par induction, on peut l’évaluer
selon le type d’application, comme il peut dépendre du matériau considéré et de la fréquence utilisée.

- 31 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-2-3-Ordres de grandeur des paramètres caractérisant les chauffages par induction


[16,17]

1-Ordres de fréquence :
Il est habituel de distinguer les plages de fréquences suivantes :
Basse fréquence : de 50Hz à 1000Hz
Moyenne fréquence : de 1000Hz à 35000Hz
Haute fréquence : de 35000Hz à 10MHz

2-Ordres de puissance :
Les puissances mises en jeu dépendent de types d’applications et de fréquences utilisées. On les
caractérise par la puissance injectée dans la pièce à chauffer. Elles peuvent aller de 10² KW/m² à
105 KW/m².

3- Classification des applications :


On peut résumer ces valeurs selon la classification suivante:

-Chauffage pénétrant:
Fréquence : de 1 à 50KHz pour les métaux, et de 0.1 à 4 MHz pour les semi-conducteur.
Puissance : 10²<Ps< 10 3 KW/m².
Exemple d’application : forgeage fusion.

-Chauffage superficiel :
Fréquence : de 10 à 50KHz pour les métaux.
Puissance : 10 3 <Ps<5. 105 KW/m².
Exemple d’application : trempe superficielle, brasage.

-Chauffage pelliculaire :
Fréquence : de 10 à 100KHz pour les métaux.
Puissance : Ps< 10 6 KW/m².
Exemple d’application : soudages de tubes thermoscellage.

- 32 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-2-4-Convertisseurs de fréquence [01] :

L'alimentation électrique peut être de différente nature selon la fréquence d'alimentation de


l'installation.

1-Pour les installations à 50Hz:

La charge est directement connectée au transformateur. Le transformateur peut être réglé pour
ajuster le courant à l'impédance de la charge.

2-Convertisseur de fréquence à thyristors :

-Rendement : 90-97%
- Plage de fréquence : 100Hz-10kHz
- Plage de puissance : jusqu'à 10MW

3-Convertisseur de fréquence à transistors :

- Rendement : 75-90%
- Plage de fréquence : jusqu'à 500kHz
- Plage de puissance : jusqu'à 500kW

4-Convertisseur de fréquence à lampe à vide :

- Rendement : 55-70%
- Plage de fréquence : jusqu'à 3000kHz
- Plage de puissance : jusqu'à 1200kW

- 33 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-3- Caractéristiques électriques du chauffage par induction

Pour les applications industrielles, deux grandeurs caractérisent l'efficacité thermique et


énergétique de l'induction:
- l'effet de peau, qui caractérise la répartition des courants induits dans la pièce.
- la puissance dissipée dans la pièce qui caractérise le phénomène électrique.
De nombreux paramètres interviennent:
- la fréquence du courant et le champ inducteur;
- la nature magnétique et thermique du matériau;
- le couplage entre l'inducteur et la pièce à chauffer (entrefer, longueurs respectives…);
- le type d'inducteur et les caractéristiques géométriques ainsi que nature des conducteurs [20].

II-3-1- Type d'inducteur:


Pour la plupart des applications, l'inducteur est un tube en cuivre creux se présentant comme un
enroulement venant couvrir l'objet à chauffer. Toutefois, l'inducteur peut être placé de différentes
façons selon l'application. L'inducteur est le plus souvent en cuivre, afin de limiter les pertes
électriques, il est refroidi par eau, dans la plupart des cas [21].
Les géométries d’inducteurs peuvent être très variées, allant de la simple spire à des inducteurs
multi-spires de formes complexes (voir figure II-6-) [15]

Figure II-6- chauffages par induction avec des inducteurs de formes différentes [21].

- 34 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-3-2- Pénétration électrique :

C'est la notion fondamentale qui régit le phénomène de l'induction. Plus la fréquence


d'alimentation f augmente, plus les courants induits se concentrent en surface.
On parle de l'effet de peau. La répartition exacte de la densité de courant dans la pièce dépend
des caractéristiques physiques du matériau à chauffer, de sa forme, de la forme et de la position de
l'inducteur, de l’amplitude et de la fréquence du courant dans l'inducteur. On montre facilement sur un
exemple très simple (un cylindre de rayon infini) que cette densité de courant dans la pièce décroît
exponentiellement comme il est montré dans la figure (II-7-). La profondeur de pénétration δ est
1
définie par le point où la densité de courant J i a atteint 37 % (soit ) de sa valeur maximale J 0 [07].
e

Densité de courant Ji

x

0.37.J 0 J (x) = J0e δ

Surface 0 δ vers le centre de la pièce


Figure II-7- Répartition de la densité de courant induit dans la pièce

Dans cet exemple, la répartition de la densité de courant est donnée par:

x
− 
J i (x ) = J 0 e δ 
(II-1)

J0
J i (δ ) = J 0 e −1 = = 0.37 J 0 (II-2)
e
1
δ=
πµ 0 µ rσf
(II-3)

- 35 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

Avec :
J 0 : Valeur maximale de la densité de courant,

x : Distance de la surface,
σ : Conductivité électrique,
δ : Profondeur de pénétration,
µ 0 : Perméabilité magnétique du vide,
µ r : Perméabilité magnétique relative,
f : Fréquence du courant d'excitation.

II-3-3- Pénétration thermique:


La puissance électromagnétique introduite dans le matériau diffuse dans le corps par
conduction thermique. La diffusion est définie à partir de la diffusivité thermique :
k
a= (II-4)
ρC P
a est exprimé en m²/s. ρ , k et C P sont respectivement la masse volumique,la conductivité thermique
et la chaleur massique spécifique du matériau à chauffer.
Pour les métaux habituellement utilisés en chauffage par induction cette diffusivité est de
l’ordre de 10 −5 m 2 / s .
La distance affectée thermiquement ∆ peut être estimée par la formule suivante :
∆ = K . a.t (II-5)


Avec : B
 1 
K =  est généralement compris entre 3 et 4,
 F 
 0 δ
∆ : Profondeur de pénétration thermique (m),
F0 : Le nombre de Fourier,
a : Diffusivité thermique (m²/s),
Sources thermiques
t : Le temps d’échauffement.
Figure II-8- la pénétration thermique

L’augmentation du temps, induit l’augmentation de la profondeur de pénétration thermique


ainsi que le volume à chauffer [17].

- 36 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-3-4- Puissance dissipée dans la pièce:


En parallèle à la profondeur de pénétration, il est bon de s’intéresser à la puissance injectée
dans la pièce.
En utilisant la loi d’Ohm
ρ ρ
J i = σ .E (II-6)
Cette dissipation volumique par courant de Foucault s’écrit :
ρ ρ J 2i
P = J i .E = (II-7)
σ
Avec :
1
ρ= : est la résistivité électrique,
σ
J i : Densité des courants induits.
Ces formules montrent que la puissance augmente avec l’augmentation de la résistivité. Elle
dépend du carré du courant induit, donc de l’intensité créant ce courant [11,17,20].

II-3-5- Rendement (inducteur - charge) :

Le rendement électrique est défini comme suit:


Pc
ηe = (II-8)
Pc + Pi

Pc : Puissance transmise à la charge.

Pi : Puissance dissipée dans l’inducteur.


Le rendement dépend fortement du ratio diamètre/profondeur de pénétration (dans le cas de
charge cylindrique) et de la conception de l’inducteur.
Les règles de base à respecter pour un meilleur rendement sont :
- Pour l’inducteur, utiliser un matériau de faible résistance, en règle général du cuivre
électrolytique.
- Minimiser la distance entre les enroulements.
- Etablir une bonne connexion entre l’inducteur et la charge (limitation de l’entrefer, et la taille
de l’inducteur suffisamment longue) [01].

- 37 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-3-6-Facteur de puissance :

L’ensemble constitué de l’inducteur et de la charge est assimilable à une charge globalement inductive
gourmande en énergie réactive. Ce caractère inductif est dû, d’une part à l’entrefer (entre l’inducteur et
la charge) et d’autre part, au comportement inductif de la charge elle-même (dans le cas d’un cylindre).
Le facteur de puissance de l’inducteur et de la charge se situe entre 0,05 et 0,6. Dans tous les cas, un
relèvement du facteur de puissance par condensateurs est requis [01].

II-3-7- Résistivité électrique :

La profondeur de pénétration est proportionnelle à la racine carrée de la résistivité de l'induit.


Celle-ci, pour les métaux, croît généralement avec la température [20].
La figure II-9- représente l’évolution de la résistivité en fonction de la température pour l’or [57]:

Figure II-9- Evolution de la résistivité en fonction de la température pour l’or

II-3-8- Nature magnétique du matériau :

La profondeur de pénétration est inversement proportionnelle à la racine carrée de la


perméabilité magnétique relative µ r . Pour les matériaux magnétiques ( µ r > l), la profondeur de
pénétration est réduite. Pour un matériau donné, ce sont les grandeurs qui varient avec la température
et avec le champ magnétique [20].

- 38 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

II-4- Transmission de la chaleur et échauffement des corps

II-4-1- Loi de Fourier :

Le champ thermique, généré dans le corps à chauffer, est déterminé par les sources thermiques
crées par des courants de Foucault et la diffusion de la chaleur. Cette diffusion dépend de la
transmission de la chaleur et des processus de stockage.

ρ ρ
gradT n
ds
ρ
dτ q

Figure II-10- Volume élémentaire de Fourier

La loi de Fourier traduit les phénomènes thermiques, en chaque point d'un corps, entre le flux
de chaleur et le gradient de température:
ρ ρ
q ( x , t ) = − k ( x , t ) × gra d T ( x , t ) (II-9)

La direction de l'écoulement de la chaleur coïncide avec celle du gradient de température.


Le flux de chaleur par unité de surface est proportionnel à ce gradient de température. Le signe
(-) caractérise le fait que l'écoulement de chaleur s'effectue dans le sens des températures
décroissantes, donc dans le sens opposé au gradient, c'est-à-dire du plus chaud vers le plus froid.
L'application de la loi de Fourier à un élément de matière d’élément de volume dτ détermine les
qualités de chaleur transmises par conduction à travers les corps [16,17].

Il existe trois modes de transfert de la chaleur: la conduction, le rayonnement; et la convection.

II-4-2- Conduction:
La conduction thermique est la propagation de la chaleur de molécule à molécule, dans un
corps solide, sans intervention d'un mouvement. La conductivité thermique dépend non seulement du
matériau, mais aussi de la température. Sa valeur est déterminée souvent par les mesures [16,17].
On présente sur la figure II-11- l'évolution de la conductivité thermique en fonction de la
température pour le cuivre [56]:

- 39 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

Figure II-11- Conductivité thermique pour le cuivre

II-4-3- Rayonnement:

Le rayonnement correspond à une absorption ou à une émission de radiations


électromagnétiques.

Dans la transmission de la chaleur par rayonnement, le transfert thermique de l’énergie


s’effectue par des vibrations électromagnétiques qui se propagent sans support de matière [16, 17,20].

II-4-4- Convection :

La convection thermique caractérise la propagation de la chaleur dans un fluide, donc gaz ou


liquide, dont les molécules sont en mouvement. On distingue généralement deux types de convection:
convection naturelle et convection forcée.

La convection naturelle apparaît spontanément dans un fluide. Les particules de fluide en


contact avec un corps chaud deviennent plus légères et montent en cédant leur place à d’autres
particules qui ne sont pas encore chaudes ou qui se sont refroidies. Ces dernières à leur tour
s'échauffent, montent et ainsi de suite.

- 40 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

La convection forcée est crée par circulation forcée du milieu réfrigérant, par exemple par le
soufflage d'air d'un ventilateur sur la surface à refroidir. Ainsi une pièce qui est traitée
superficiellement et qui se déplace est touchée par un courant d'air à cause de sa vitesse de
déplacement [16, 17,20].

II-4-5- Capacité calorifique :

La chaleur massique C p est déterminée par la quantité d'énergie à apporter par échange

thermique pour élever d'un kelvin la température de l'unité de masse d'une substance. L'index p indique
que la pression reste constante pendant cet échauffement. La capacité calorifique est le produit entre la
chaleur massique C p et la masse volumique ρ . La masse volumique dépend aussi de la température

[20].

On présente dans la figure ci-dessous l'évolution de la chaleur massique en fonction de la


température pour le cuivre [56]:

Figure II-12- Chaleur massique pour le cuivre

- 41 -
CHAPITRE II : Procédés de chauffage par induction

Conclusion

Dans ce deuxième chapitre, nous sommes concentrés sur le principe fondamental du chauffage
par induction puis fait le point sur le chauffage par induction avec ses diverses applications
industrielles, les propriétés ainsi que leurs caractéristiques électriques, la transmission de la chaleur et
l’échauffement des corps avec les trois modes de transfert.

Les modèles mathématique régissant les phénomènes physiques concernant le fonctionnement


du procède de chauffage par induction seront présentés dans le chapitre suivant.

- 42 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Introduction

Les équations aux dérivées partielles qui décrivent de tels phénomènes (électromagnétique,
thermique,…) s’obtiennent à partir d’équations fondamentales de la physique et des propriétés des
matériaux qui composent les systèmes étudiés.
Dans le cas de l’électromagnétisme, ce sont les équations de Maxwell, les relations du milieu
considéré et les caractéristiques électrique et magnétique des matériaux.
Dans le cas de la thermique, ce sont les lois de la thermodynamique et les propriétés thermiques
des matériaux.
Pour la résolution des problèmes électromagnétiques et thermiques, il existe plusieurs
méthodes: la méthode des élément finis, la méthode des différences finies, la méthode des volumes
finis…
La modélisation numérique des procédés de chauffage par induction nécessite au minimum un
couplage multi-physique entre un solveur électromagnétique et thermique en adoptant l’un des trois
principaux modes de résolution des problèmes couplés: le couplage alterné, le couplage direct et le
couplage paramétré.

- 43 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-1- Equations mathématiques

III-1-1- Hypothèses et équations à résoudre [11, 17]:

Les équations de Maxwell décrivent globalement tous les phénomènes électromagnétiques et


leurs résolutions ne sont possibles que dans le cas de dispositifs simples.

Dans les dispositifs que l’on étudie, certains phénomènes deviennent négligeables, les
équations se découplent, en donnant naissance à des modèles plus simples.

La plupart des travaux accomplis dans le domaine de calcul des champs et des courants induits
dans les systèmes électromagnétiques sont fondés sur les hypothèses suivantes :

1-Ces travaux sont limités à l’approximation des régimes lentement variables et en


conséquence le courant de déplacement est négligeable :

ρ
∂D ρ
=0 (III.1)
∂t

2- La densité volumique de charge est considérée comme nulle :

ρ =0 (III.2)

Ce qui est le cas dans presque tous les dispositifs à induction.

3- Les courants d’alimentations sont souvent supposés produits par un générateur de courant
parfait et sa valeur doit être connue, comme l’indique l’équation suivante :

ρ ρ ρ ρ ρ
( )
J t = σ E + vD ∧ B + J e (III.3)

En outre, dans cette étude nous nous intéressons, en particulier aux systèmes
électromagnétiques sans mouvement:

vD = 0 (III.4)

Donc :

ρ

σ vD ∧ B = 0 ) (III.5)

- 44 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

4- Dans le cas où il n’y a pas d’aimant permanant l’induction magnétique rémanente, peut être
considérée comme nulle :

Br = 0 (III.6)

Avec ces hypothèses, les équations de Maxwell et les relations constitutives du milieu ainsi les
conditions de continuité seront résumées comme suit :

III-1-2-Equations de Maxwell [11, 17]


ρ ρ ρ
1- r o t H = J t (III.7)
ρ
ρ ρ ∂B
2- r o t E = − (III.8)
∂t
ρ
3- div B = 0 (III.9)
ρ
4- div D = 0 (III.10)

Dans le cadre de notre étude, le phénomène électromagnétique s’applique à un problème


harmonique (excitation sinusoïdale) d’amplitude constante. Dons le cas du régime harmonique
l’équation (III.7) sera :

ρ ρ ρ
r o tE = − jϖ B (III.11)

III-1-3-Relations constitutives du milieu [11, 17]


ρ ϖ
1- D = εE (III.12)
ρ ϖ
2- B = µH (III.13)
ρ ρ ρ
3- J t = σE + J e (III.14)

De plus l’équation (III.7) permet d’écrire :


ρ
divJ t = 0 (III.15)

- 45 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-1-4- conditions de continuité [11, 17]

Lors du passage d'un milieu repéré 1 vers un milieu repéré 2, les grandeurs électromagnétiques
subissent des discontinuités et ne sont donc plus mathématiquement différentiables. Les équations qui
les relient s'écrivent alors:

ρ ρ
(D − D ).nρ = ρ
1 2 s (III.16)
ρ ρ
(B − B ).nρ = 0
1 2 (III.17)
ρ ρ
(E − E )× nρ = 0
1 2 (III.18)
ρ ρ
(H − H )× nρ = J
1 2 s (III.19)
Avec :
ρ s : La densité surfacique de charge
J s : La densité surfacique de courant
ρ
n : Le vecteur unitaire normal dirigé vers l'extérieur du milieu 1.

L’équation (III.14) implique la condition de continuité de la composante normale de la densité


du courant de conduction aux interfaces entre deux milieux de conductivités électriques différentes :

ρ ρ ρ
(J 1 )
− J 2 .n = 0 (III.20)

III-1-5-Formulation électromagnétique [11, 17,18]:

La formulation des équations de Maxwell en équations simples est nécessaire dans le but de
réduire le nombre d’inconnues et de simplifier la résolution.

Il existe un grand nombre de formulations des équations de Maxwell et, nous nous proposons
de présenter simplement les plus fréquemment utilisées pour l’étude des dispositifs de chauffage par
induction qu’on peut classer en deux groupes.

1- Celles qui utilisent des variables (inconnues) de type potentiel.


2- Celles qui utilisent des variables de type champ.

- 46 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

1- Formulation A-V :

ρ ρ
La relation (III.9) implique que B dérive d’un potentiel vecteur A tel que :
ρ ρρ
B = ro t A (III.21)

En tenant compte de (III.8) et (III.21), le champ électrique peut être exprimé par :
ρ
ρ ∂A ρ
E=− − gra dV (III.22)
∂t
Où :
V : représente le potentiel scalaire électrique.

D’après l’équation (III.7) et les relations (III.12); (III.13); (III.21); (III.22), on obtient
l’équation :

ρ
ρ ρρ ρ  ρ
( )  ∂A
ro t vro tA + σ  + gradV  = J e (III.23)
 ∂t 

En terme de A et V, l’équation (III.15) s’écrit :


ρ
 ∂A ρ 
divσ  − − gradV  = 0 (III.24)
 ∂t 
Le système d’équations :
ρ
ρ ρρ ρ  ρ
( )  ∂A
ro t vro tA + σ  + gradV  = J e (III.25)
 ∂t 
ρ
 ∂A ρ 
divσ  − − gradV  = 0 (III.26)
 ∂t 

Associé aux conditions aux limites, admet une infinité de solutions. En effet, si le couple
ρ ρ
( A ,V) est solution, il existe une fonction scalaire quelconque f , tel que le couple ( A ’,V’) défini par :
ρ ρ ρ
A′ = A + gra df (III.27)
∂f
V′ =V − (III.28)
∂t
est aussi solution pour ce système.

- 47 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Pour assurer l’unicité de la solution il est suffisant d’assurer celle du potentiel vecteur
ρ
magnétique A .
ρ
Pour assurer l’unicité de A , il faut imposer une condition supplémentaire, appelée condition de
jauge

-Jauge de Coulomb :
ρ
divA = 0 (III.29)
-Jauge de Lorenz :
ρ
divA = − µσV (III.30)

La condition la plus utilisée dans les applications statiques ou quasi-statiques est la jauge de
Coulomb, par contre celle de Lorenz est utilisée dans les applications dépendant du temps.
L’équation (III.26) devient :

ρ
divσ ( gradV ) = 0 (III.31)

ρ
2- Formulation A∗ :

ρ
Une transformation du couple ( A ,V) en une nouvelle variable appelée potentiel vecteur
modifié permet de réduire le nombre d’inconnues tout en assurant l’unicité de la solution :

ρ ρ ρ
A ∗ = A + ∫ gra dVdt (III.32)

A partir de cette équation, l’équation (III.25) devient :


ρ
ρ ρ ρ∗ ∂A∗ ρe
( )
ro t vro tA + σ
∂t
=J (III.33)
ρ
Cette équation est utilisée par les logiciels de simulation pour prédire le comportement de A∗ ,
ρ ρ
puis de A et de B .

- 48 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-1-6- Equation de la conduction thermique:

Considérant un matériau de masse volumique ρ , de volume τ limité par un surface S et de

chaleur massique C p , comportant un source interne de chaleur qui libère une puissance Q par unité de

volume[16].

dτ S
qe qs qr

ρ
nr

FigureIII-1-Schéma d’un corps comportant une source interne


de chaleur et schéma équivalent du bilan thermique

Le flux q e émis par la source de chaleur est égal au flux q s stocké par le matériau, augmenté de
ρ
flux sortant qr , exprimé en orientant la normale n r vers l'extérieur. Le flux généré par la source est
donné par l’intégrale:

q e = ∫∫∫ Qdτ (III.34)


v

Le flux dq s , emmagasiné par un volume élémentaire dτ , de masse dm égal à ρdτ de capacité

C p dm = ρC p dτ s’écrit :

∂T
dq s = ρC p dτ (III.35)
∂t

Ainsi, le flux total stocké dans le volume τ est :

∂T
q s = ∫∫∫ ρC p dτ (III.36)
∂t

Les pertes correspondent à :

ρρ
q r = ∫∫ q.n r ds (III.37)
s

- 49 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Le système peut être représenté par le schéma équivalent en surimpression sur la figure III-1- et
le bilan thermique, q r = qe − q s , peut être formulé de la façon suivante :

ρρ ∂T
∫∫ q.n ds = ∫∫∫Qdτ − ∫∫∫ ρC
s
r
v
p
∂t
dτ ⇒ La formule de Green

ρρ ∂T
∫∫ q.n ds = ∫∫∫ divq.dτ = ∫∫∫Q.dτ − ∫∫∫ ρC
s
r
v v
P
∂t
dτ ⇒ Il en résulte que :

ρ ∂T
divq = Q − ρC p (III.38)
∂t

D’après la formule (II.9) , on déduit [16,20] :

∂T
div(− k (T ).gradT ) = Q − ρC p ⇒
∂t

∂T
div(− k (T ).gradT ) + ρC p −Q = 0 (III.39)
∂t
z
Qdvdt ρ
ρC p
dT
dvdt div(kgradT )dvdt
dt

x FigureIII-2-Bilan énergétique pour le volume


Avec : dτ en un point M du corps [20].

ρ : Masse volumique

C p : La chaleur massique

k : Conductivité thermique

Q : Densité volumique de puissance électrique d’échauffement

- 50 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-2 - Modèles mathématiques

Le principe de fonctionnement du chauffage par induction est basé sur le couplage entre les
phénomènes électromagnétiques et thermiques. Il s’agit de déterminer le champ magnétique crée par
l’inducteur dans l’espace environnant, d’en déduire les courants d’induits et la puissance locale
dissipé par effet Joule dans la pièce à chauffer. Le calcul de température est réalisé en utilisant comme
source thermique la puissance dissipée.
La modélisation de la physique du chauffage par induction nécessite une bonne connaissance
des phénomènes électromagnétiques et thermiques, ainsi que, le traitement d’un tel problème fait appel
à ces deux types d’environnement [11, 16,17].

III-2 -1- Modèle magnétique :

1- Modèle magnétodynamique :
Le modèle magnétodynamique (modèle non linéaire exprimé en terme de potentiel vecteur)
s’applique aux dispositifs électromagnétiques dans lesquels les sources de courants ou de tension
varient en fonction du temps.
Rappelons que pour représenter l’état électromagnétique en un point, en tenant compte des
hypothèses simplificatrices, le modèle se réduit alors à [16,17]:

ρ
 ∂A∗ ρ  1  ρ ρ  ρ
σ + ro t   ro tA∗  = J e
 ∂t  µ   (III.40)
 ρ
divA = 0
Pour résoudre ce système, il est impératif de considérer les conditions aux limites ainsi que les
conditions initiales.
2- Conditions aux limites magnétiques:
La définition complète du problème magnétodynamique doit prendre en compte les conditions
aux limites du type [11, 16,17] :

DIRICHLET (Champ électromagnétique imposé nul sur les frontières) :


Le potentiel vecteur est nul à l’infini simulé par (une boite d’air) autour du domaine d’étude :
A=0 (III.41)

- 51 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

NEUMANN (Dérivé du champ imposée nulle sur les frontières) :


La condition de Neumann s’écrit donc :
∂A
=0 (III.42)
∂n
On observera que le modèle magnétodynamique, définissant une équation locale, devra être
systématiquement adapté à la région à laquelle il s’applique.

III-2 -2- Modèle thermique :

III-2 -2-1- Équation de diffusion de la chaleur :

En thermique, le modèle mathématique est régi par la loi de Fourier donnée précédemment.
Le champ de la température T doit vérifier le modèle classique de diffusion de la chaleur suivant
l’équation [11, 16,17]:
ρ ∂T
div(kgra dT ) + Q = ρC p (III.43)
∂t

III-2 -2-2- Conditions aux limites thermiques :

Les conditions aux limites spatio-temporelles qui sont associées à l’équation de conduction qui
décrit le phénomène thermique sont comme suit [16,17] :
- Si le corps est thermiquement isolé, le flux est nul en tout point de la surface (surface
adiabatique) :
q=0 (III.44)
- S’il y a un transfert de chaleur avec un milieu ambiant, on distingue les trois types suivants:

1- transfert par convection :


q = − h(T − Ta ) (III.45)
2- transfert par rayonnement :
(
q = −εσ b T 4 − Ta
4
) (III.46)
3- transfert par convection et rayonnement :
(
q = −h(T − Ta ) − εσ b T 4 − Ta
4
) (III.47)

- 52 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Avec:
h : Coefficient d’échange convectif,
ε : Emissivité,
σ b : Constante de Boltzmann,
εσ b : Coefficient d’échange radiatif;
Ta : Température ambiante.

III-2 -3- Cas des structures axisymétriques

1-Modele géométrique [16,22,23]:


Les systèmes axisymétriques sont les systèmes pourvus d’une symétrie de révolution. Dans ces
systèmes, le problème à résoudre vérifie les conditions suivantes:

1- La forme des matériaux et leurs propriétés physiques présentent une symétrie de révolution
autour d'un axe.
2- La répartition des courants "source" J e est invariante par une rotation autour de cet axe.
3-Le domaine d'étude Ω choisi et les conditions aux limites sur la frontière de ce domaine
respectent l'axisymétrique des matériaux et des sources.

Le système de coordonnées utilisé dans de telles applications est le système de coordonnées


cylindriques (r, θ , z) et les conditions précédentes impliquent que toutes les grandeurs intervenant
dans le problème sont indépendantes de θ ; il suffira donc de résoudre le problème sur une partie de Ω ,
une section méridienne Σ , pour connaitre la solution complète dans Ω par rotation autour de l'axe de
symétrie.

Remarquons que les conditions proposées impliquent que, sur l'axe de symétrie, le potentiel
ρ ρ
vecteur A est colinéaire à cet axe et de même sens que la densité de courant J e . C’est le cas des
courant longitudinaux.

La configuration axisymétrique typique est celle du cylindre circulaire de longueur infinie suivant
l’axe oz (voir figure III-3- ).

- 53 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Inducteur

Charge

FigureIII-3-Configuration axisymétrique cylindrique

2-Cas des courants orthogonaux [17,22,23]:

Supposons de plus :
ρ ρ
J e = J e (r , z , t )eθ (III.48)

C'est par exemple le cas d'un inducteur solénoïde, bobiné en hélice dont le pas est négligeable par
rapport au diamètre de l'inducteur.

Dans la figure (III-4), les courants n’ont de composante que la direction orthoradiale ( θ ) et le

potentiel vecteur magnétique ( Aθ ) a la même direction que le courant. Le champ magnétique possède
alors deux composantes, l’une suivant le rayon r, l’autre suivant la hauteur z.

Ainsi, les dispositifs de chauffage par induction comportent généralement une symétrie de
révolution qui préconise l’utilisation des coordonnées cylindriques.

Le dispositif électromagnétique de notre étude (chapitre -VI-) étant pourvu d’une symétrie de
révolution, l’étude a pu être conduite dans un plan de coupe longitudinale r-z.

- 54 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Charge

Inducteur
θ

FigureIII-4- Système à symétrie de révolution

Les équations aux dérivées partielles qui décrivent les phénomènes électromagnétiques et
thermiques des systèmes présentés précédemment sont données par les expressions suivantes :

- Problème magnétique:

ρ ρ ρ
∂A∗ ∂   v  ∂rA∗  ∂   v  ∂rA∗  ρe
σ −     −   =J (III.49)
∂t ∂r   r  ∂r  ∂z   r  ∂z 

Avec :
ρ ρ
A = A(r , z , t )

- Problème thermique:

∂  ∂T   1  ∂  ∂T  ∂T
k  +    kr  + Q = ρC p (III.50)
∂z  ∂z   r  ∂r  ∂r  ∂t

Avec :
T = T (r , z , t )

- 55 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-3-Méthodes de résolution des équations aux dérivées partielles

Les principales méthodes de résolution des EDP dans les milieux non linéaires les plus
généralement utilisées sont la méthode des différences finies (MDF), la méthode des éléments finis
(MEF), la méthode des volumes finis (MVF), la méthode analytique (MA) et la méthode intégrale au
frontière (MI) dans les régions linéaires (inducteur,…).

La détermination de la solution de l’équation thermique qui décrit le champ de température


dans un milieu non linéaire (pièce à chauffer) nécessite l’emploi de l’une de ces méthodes.

C’est la MEF qui est la plus généralement utilisée car elle s’adapte bien à la représentation des
géométries complexes et au traitement du comportement non linéaire des matériaux.

L’utilisation des méthodes numériques de discrétisation consiste à ramener la résolution du


système d’équations différentielles dans le domaine d’étude, compte tenu des conditions aux limites, à
celle d’un système d’équations algébriques dont les solutions conduit à la détermination des champs
électromagnétiques et de température [16, 17,18].

III-3-1- Méthode des différences finies :

La méthode des différences finies (MDF), est basée sur la discrétisation du domaine d’étude et
sur la transformation de l’opérateur différentiel en un opérateur aux différences, en utilisant un
développement en série de Taylor. Ainsi, l’équation différentielle est transformée en équation
algébrique en chacun des nœuds.

L’écriture de cette transformation pour tous les nœuds du maillage conduit à un système
algébrique dont la solution permet d’obtenir la distribution de l’inconnu dans le domaine d’étude.

Cette méthode donne une formulation directe et relativement simple à mettre en œuvre, elle
s’adapte mal aux objets de géométrie complexe à cause de la rigidité du maillage.

- 56 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

D’autre part, la prise en compte des conditions de symétrie, de passage d’un milieu physique à
un autre, et des non linéarités (saturation…), nécessite un traitement spécifique, aussi, cette méthode
ne permet pas de percevoir la signification physique des différents termes. Cette difficulté peut être
surmontée par l’utilisation de la méthode des volumes finis [16, 17,18].

III-3-2- Méthode des volumes finis :

La méthode des volumes finis se déduit de la méthode des différences finies pour le fait que le
domaine d’étude ou de calcul est subdivisé en nombre d’éléments finis. Chaque élément contient
quatre nœuds.

L’équation différentielle est projetée sur une fonction de projection bien déterminée et ensuite
intégrée dans chacun des volumes élémentaires. Pour calculer l’intégrale dans le volume élémentaire,
la fonction inconnue est représentée à l’aide d’une fonction d’approximation (linéaire, parabolique,
puissance, exponentielle,…etc.) entre deux nœuds consécutifs. Ensuite, la forme intégrale est
discrétisée dans le domaine d’étude.

L’équation discrétisée de cette façon exprime le principe de conservation pour l’inconnu dans
l’élément de volume et la solution obtenue est constituée uniquement par les valeurs nodales.

Cette méthode est utilisée, en particulier en mécanique des fluides (l’équation d’écoulement.),
où elle est apparue depuis une trentaine d’années; sa procédure donne une solution plus précise que
celle fournie par la méthode des différences finies [16, 17,18].

- 57 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-3-3- Méthode des éléments finis :

La méthode des éléments finis a pris un essor considérable avec le développement des moyens
informatiques des années 60. Elle est devenue, par sa souplesse d'emploi et sa très grande
généralité [24,25], la méthode la plus fréquemment utilisée.

1- Principe [16, 17,18]:


La méthode des éléments finis consiste à ramener la résolution de l’équation aux dérivées
partielles (compte tenu des conditions aux limites) au calcul de la fonction inconnue en un ensemble de
points considérés dans le domaine d’étude.

La méthode des éléments finis est basée sur une subdivision du domaine d’étude en parties
élémentaires adjacentes Ω e appelées éléments finis, comme le montre la figure ci-dessous, et à
approximer l’inconnue sur chaque élément par les fonctions d’interpolation simples en fonction des
valeurs de l’inconnue en chacun des sommets de cet élément.

Ces dernières sont généralement des polynômes de Lagrange de degré un ou deux.

A1

A2

A4
A3

FigureIII-5-Elément de calcul

2- Discrétisation du domaine (maillage):

Le domaine de résolution est discrétisé en sous domaine. Ces éléments dans l'analyse en
éléments finis sont les briques élémentaires dont le maillage va représenter le système géométrique à
simuler. Les éléments sont des représentations géométriques composant plusieurs noeuds, la figure
III-6- représente des exemples classiques à 1D, 2D, et 3D qu'on rencontre généralement dans le
maillage éléments finis [24,25].

- 58 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Elément à une dimension Elément rectangulaire Elément triangulaire


deux dimensions deux dimensions

Elément tétraédrique Prisme rectangulaire


trois dimensions trois dimensions

FigureIII-6-Exemples d'éléments d'un maillage éléments finis

3- L'approximation nodale:
Dans chacun des éléments, l'inconnue est généralement approchée par une interpolation
polynomiale en fonction des variables nodales de l'inconnue en chacun des noeuds de l’élément.
Chaque élément est repéré par les coordonnées de ses sommets [24,25].

4- La transformation vers une équation matricielle:


La transformation en fonction intégrale suivie de discrétisation nous conduit à trouver un
ensemble de valeurs. La manière d'obtenir un système d'équations dépend de la méthode de retenue
pour se ramener à une intégrale [24,25].

5- Résolution du système matricielle


Suite à la transformation intégrale et la discrétisation, on obtient un système matriciel. La
résolution du système d'équations est la dernière étape dans la méthode des éléments finis.
Si le problème est linéaire, autrement dit si la matrice ne dépend pas de la solution, les
méthodes de résolution de système peuvent être classées en deux catégories:
- Les méthodes directes (GAUSS,CHOLESKY).
- Les méthodes itératives (JACOBI).
Si le problème est non linéaire, on doit mettre en place un processus interactif qui recalcule la
matrice pour chaque nouvelle valeur de la solution (NEWTON-RAPHSON) [24,25].

- 59 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-3-4-Analyse du couplage magnéto-thermique par les éléments finis

Un dispositif de chauffage par induction peut être schématiquement représenté par un ensemble
de trois principales régions (inducteur – Charge - Espace environnant).

L’inducteur
La charge Ω 1
Ω2
Γ2
Γ1
L’espace environnant Ω 0
Γ0

FigureIII-6-Régions constitutives d’un dispositif de chauffage par induction

L’étude d’un tel système nécessite l’utilisation d’un modèle de représentation ou modélisation
(analytique, numérique); cette dernière constitue l’ensemble de base pour la conception et
l’optimisation du dispositif avant sa réalisation ou son amélioration après la simulation par le calcul de
la distribution des champs magnétique et thermique.
Pour ramener la résolution de l’équation aux dérivées partielles (compte tenu des conditions
aux limites) au calcul de la fonction inconnue en un ensemble de points considérés dans le domaine
d’étude, on utilise l’une des deux approches suivantes :
- La méthode variationnelle.
- La méthode des résidus pondérés ou méthode projective.
L’inconnue devra vérifie globalement les conditions de continuité à l’interface et au passage
d’un milieu physique à un autre [11,17].
L’inconnue I est exprimée par :

I ( x, y, z ) = ∑ j α j (x, y, z ).I j
Nn
(III.51)

Nn : Le nombre de noeuds du domaine subdivisé.


α i : Fonctions polynomiales d’interpolation ( i = 1,...Nn )
I j : Valeur de l’inconnue au nœud j

Si (x j , y j , z j ) sont les coordonnées du nœud sur lequel l’inconnue I prend la valeur I j , les

fonctions α i vérifient les relations :

- 60 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

1 si i= j
αj = (III.52)
0 si i≠ j

[08,11,20]
On dispose alors d’un système d’équations aux dérivées partielles de la forme :

 ∂I ∂I 
∫∫∫W F  I , ∂x ,..., ∂t ,...dΩ = 0
i (III.53)

Avec :
 ∂I ∂I 
F  I , ,..., ,...  = 0 : est l’équation à résoudre
 ∂x ∂t 
Ω : Domaine d’étude.
Wi : Fonction de projection pouvant être scalaire ou vectorielle [11,17].

Dans le cas particulier òu les fonctions de pondération Wi sont identiques aux fonctions

d’interpolation de l’inconnue α j , cette méthode est appelée méthode de Galerkine [11]. C’est cette

méthode qui sera employée pour le traitement des équations étudiées.

- Formulation du modèle magnétique

ρ
ρ ρρ ρ
σ
∂A ∗
∂t
( )
+ ro t vro tA∗ = J e (III.54)

Par l’application de la méthode de Galerkine on obtient :


ρ
ρ  ρ ρ ρ∗ ρ ρe
∫∫∫Ω 
Wi . ro t (
vro t A + σ)∂A∗ 

∂t 
dΩ = ∫∫∫Ω i .J dΩ
W (III.55)

Si en utilisant l’identité vectorielle :


ρ ρ ρ ρ ρ ρ ρ ρ
( )
div U × V = V .ro tU − U .ro tV (III.56)

L’équation (III.55) devient:


ρ
 ρ ρ ρ ϖ∗ ρ ∂A∗  ρ ρ ρ∗ ρρ
∫∫∫Ω  i
ro tW .(vro tA )
+ Wi .σ 
∂t 
dΩ − ∫∫∫Ω
div Wi × (
vro ( Ω
))
tA dΩ = ∫∫∫W .J e .dΩ (III.57)

D’après le théorème de la divergence, on peut écrire :


ρ
 ρ ρ ρ ρ∗ ρ ∂A ∗  ρ ρ ρ∗ ρ ρ ϖ
∫∫∫Ω 
 r o t W i(. vr o t)A + W i .σ 
∂t 
d Ω − ∫Γ W(i × vr o( ))
tA .n dΓ = ∫∫∫

Wi .J ex dΩ (III.58)

- 61 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

ρ
On peut exprimer l’inconnue A∗ par :
ρ Nn ρ
A∗ = ∑ α j . A∗ j (III.59)
j =1
ρ
En remplaçant A par son expression, l’équation conduit à un système matriciel de la forme :
[M ][. A] = [F ]
ρ
La résolution de ce système permet la détermination du potentiel vecteur A et des grandeurs
ρ ρ
physiques qui en dépendent ( B, J ).

- Formulation du modèle thermique

∂T ρ
ρC p + div (− kgra dT ) = Q (III.60)
∂t
On applique la méthode projective de Galerkine sur l’équation du modèle thermique on obtient:

 ∂T  ρ
∫∫∫ α ρC  dΩ + ∫∫∫Ω α i div(− kgra dT )dΩ − ∫∫∫Ω α i QdΩ = 0 (III.61)
 ∂t
i p

D’autre part, le terme :


ρ
∫∫∫ α div(− kgradT )dΩ

i peut être intégré par partie et conduit à deux termes :

ρ ρ
∫∫∫ kgradα .(gradT )dΩ

i (III.62)

Et
ρ
− ∫∫∫ div(α i kgradT )dΩ (III.63)

Ce dernier terme, par le théorème d’Ostrogradsky, conduit au terme :

 ∂T 
− ∫∫ α i k  dS (III.64)
S
 ∂n 

Qui fait intervenir l’expression de la quantité de la chaleur échangée avec l’extérieur au travers
de la limite S du domaine d’étude. On aura donc:
 ∂T  ρ ρ  ∂T 
∫∫∫ α ρC  dΩ + ∫∫∫Ω (kgra dα i .gradT )dΩ − ∫∫S α i k  dS − ∫∫∫Ω α i QdΩ = 0 (III.65)
 ∂t   ∂n 
i P

- 62 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Dans le cas d’échanges convectifs et radiatifs :


 ∂T 
− ∫∫ α i k  ( 4 4
)
dS = ∫∫S α i h(T − Ta )dS + ∫∫S α i εσ b T − T a dS (III.66)
S
 ∂n 

En remplaçant l’expression (III.66) dans (III.65), nous obtenons :

∫∫∫ α ρC
 ∂T

 ρ ρ
( )
dΩ + ∫∫∫Ω (kgradα i .gra dT )dΩ + ∫∫S α i h(T − Ta )dS + ∫∫S α i εσ b T − Ta dS − ∫∫∫Ω α i QdΩ = 0
4 4

 ∂t
i p


(III.67)

On obtient un système d’équations différentielles qui dépend du temps.


∂T
La discrétisation de peut être traitée par une méthode de différences finies :
∂t
 ∂T  (T − Tn−1 )
  = n (III.68)
 ∂n  n ∆t
Dans laquelle n est l’indice du pas de temps ou l’on calcule l’inconnue T .
Posons:
Nn
T = ∑α jT j (III.69)
j =1

En remplaçant T par son expression, on obtient un système de la forme :


[M ′][. T ] = [F ′] (III.70)

 ∂T 
En remplaçant le terme   par la valeur approchée donnée dans l’équation (III.68), on
 ∂t 
obtient alors un système d’équations algébriques non linéaire à résoudre.
La forte non linéarité, due au terme en T 4 et à la dépendance de toute les propriétés en fonction
de la température, nécessite une méthode numérique qui converge rapidement, la méthode de Newton-
Raphson sera appropriée dans ce cas (voir Annexe -03-).
Le principe de cette méthode consiste à développer en série la fonction vectorielle dont on
cherche la solution.
L’équation (III.67) peut être écrite sous forme :
F (τ ) = 0 (III.70)
Où τ est le vecteur constitué par l’ensemble des températures aux nœuds du découpage en
élément finis.

- 63 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Si τ 0 est la solution cherchée, on peut donc écrire :

 ∂F (τ 0 ) 
F (τ ) = F (τ 0 ) +   ∆τ 0 + ... (III.71)
 ∂T 
Soit τ k un estimé proche de la solution, en négligeant les termes de degré supérieur à deux et

en limitant ce développement en série aux premiers termes, on obtient l’algorithme vectoriel suivant :
τ k +1 = τ k + ∆τ k (III.72)

Avec:
 ∂F (τ k ) 
 ∂T  ∆τ k = − F (τ k ) (III.73)
 

 ∂F (τ k ) 
 ∂T  : La matrice Jacobienne.
 
k : Le nombre d’itérations.

-Terme de couplage :

Le terme de couplage des deux phénomènes physiques, représentant comme la densité de


puissance moyenne dissipée sur une période, s’écrit comme suit :

Q (T ) = σ (T )ϖ 2 A. A
1
(III.70)
2
Il est claire que le terme source thermique dépend de façon indirecte de la température par le
biais de la conductivité électrique.
Dans le couplage magnéto-thermique, ce terme est désigné par la densité de puissance Q(T )
qui représente un apport d’énergie en thermique du aux courants induits.
Les sources de chaleurs peuvent avoir été calculées au préalable (du problème magnétique). Ces
valeurs sont calculées en chaque noeud du découpage et sont approchées par une formule
d’interpolation polynomiale de la forme:

Q = ∑ j =1α j .q j
Nn
(III.71)

Grâce à cette possibilité, on peut tenir compte du couplage magnétothermique qui caractérisé
les problèmes de chauffage par induction.

- 64 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-4-Les modes de couplage existants :

Dans un chauffage par induction la bobine génère un champ magnétique dans l’espace. Ce
champ agit sur la charge. Il se crée dans le métal un courant électrique induit dont l’effet tend à
s’opposer au champ magnétique qui lui a donné naissance. Ce courant induit, par la loi d’Ohm, crée
une dissipation thermique. Celle-ci est responsable de l’élévation de température de la pièce.

Les propriétés physiques des matériaux dépendent de l’état thermique de celui-ci. Par
conséquent, cette variation de température entraîne une modification du champ magnétique. Le
processus de chauffage par induction se caractérise donc par une interaction entre le champ
magnétique et la température [22].

Champ magnétique généré


par l’inducteur Action des propriétés physiques
sur le champ magnétique initial

Action du champ
magnétique sur les
propriétés physiques Propriétés physiques modifiées
du corps

Corps à chauffer par effet


Joule par l’inducteur
Action de la température
sur le corps chauffé

Figure III-7- Schéma d’interaction

Les trois principaux modes de résolution des problèmes couplés sont :

1- couplage alterné (MCA) qui est réalisé par le transfert des données d’un problème à l’autre.
2- couplage direct (MCD) qui est consiste à résoudre les deux problèmes simultanément.
3- couplage paramétré (MCP) qui est consiste à paramétrer le terme de couplage Q par la
méthode des élément finis pour une gamme de température et pour un courant d’excitation donné, pour
servir de source au problème thermique [16,17]

- 65 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

III-4-1-Mode de couplage alterné:

Dans les dispositifs de chauffage par induction, la modélisation des phénomènes magnéto-
thermiques par le mode de couplage alterné (MCA) permet de résoudre les équations
électromagnétiques et thermiques séparément et couplées par le terme source Q . Les propriétés σ et v
qui varient en fonction de la température sont prises en considération dans la détermination du
ρ
champ A . Le couplage se fait alors par le transfert des données de l’un des deux problèmes vers
l’autre. Donc, on a besoin d’une procédure itérative pour calculer les densités de puissance et la
température [13,16,17].

Les variations lentes des grandeurs thermiques par rapport aux variations des grandeurs
électromagnétiques, permettent alors de considérer, à chaque instant du calcul thermique, un régime
permanent du champ électromagnétique. Ainsi, les sources d’échauffement peuvent être représentées
par la moyenne des puissances Joule déterminée sur une période de variation des phénomènes
électromagnétiques.

L’avantage de cette méthode c’est qu’elle nous permet d’utiliser plusieurs maillages adaptés à
chaque domaine physique. Dans l’exemple de l’étude magnéto-thermique, le maillage thermique doit
être assez affiné pour représenter la variation importante du gradient de température, par contre le
maillage magnétique ne nécessite pas d’affinage et donc, peu d’éléments sont nécessaires lors de la
résolution du problème magnétique. Cet avantage nous permet de réduire la taille des systèmes
d’équations à résoudre.

L’inconvénient de cette méthode est lié au transfert des informations de couplage qui engendre
des erreurs d’interpolation. Donc, au voisinage de la température de Curie, où la variation des
propriétés physiques est rapide, le pas de temps de discrétisation doit être relativement petit. D’un
autre coté, le MCA ne tient pas compte du couplage réel qui existe entre les deux phénomènes
physiques [17].

- 66 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Initialisation

Résolution de l’équation électromagnétique

Réactualisation
des propriétés Calcule de la densité de puissance
µ (T ) et σ (T )

Résolution de l’équation thermique

Non
t final

Oui

Fin

Figure III-7-Mode de couplage alterné MCA [17]

III-4-2-Mode de couplage direct:

Dans ce mode de couplage, l’ensemble des équations régissant le problème magnéto-thermique


est résolu dans un même et unique système d’équations, où les propriétés physiques et les inconnus
sont calculés au même instant (à chaque itération et à chaque pas du temps). Donc, la précision de la
solution est améliorée dans ce cas [13,17].

Le MCD peut être avantageusement utilisé dans le cas de problème fortement couplés,
cependant, le nombre d’itérations est plus important que dans le cas d’utilisation du MCA.

D’autre part, la matrice de couplage électromagnétique et thermique du système algébrique


obtenue par la formulation éléments finis présente une taille relativement importante et n’est pas bien
conditionnée. Son inversion nécessite l’utilisation d’une méthode directe comme la méthode de Gauss,
alors que cette dernière est coûteuse en temps de calcul. Pour cette raison, que la résolution du système

- 67 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

par MCD exige un temps de calcul très long et une occupation mémoire importante; ces facteurs se
présentent comme inconvénients majeurs de cette méthode.
Cette méthode est basée sur un maillage unique, représentant l’ensemble du problème, réalisé
pour que toutes les particularités physiques, comme celles de fort gradient, soient considérées.
L’utilisation d’un maillage unique global conduit à un système de taille importante [17].

Initialisation

Evaluation des propriétés physiques non-


linéaires

ρ
Calcule de A et T par la méthode des éléments
finis

Non
t final

Oui

Fin

Figure III-8-Mode de couplage direct MCD [17]

III-4-3-Mode de couplage paramétré :

L’objectif de ce mode de couplage est de considérer, en terme source de l’équation thermique


( )
la fonction q T , J e décrivant les variations de la densité de puissance dissipée par effet Joule en
fonction de la température et la densité du courant d’excitation.

Ce mode de couplage permet d’éviter l’alternance des résolutions des équations couplées
(électromagnétique-thermique) et de supprimer le transfert des données d’un problème à l’autre.

- 68 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Ce mode de couplage est basé sur la détermination d’une densité moyenne de puissance ( dp m )

localisée dans une épaisseur de peau de la pièce. Cette fonction est calculée à partir de la résolution de
l’équation électromagnétique par la méthode des éléments finis pour une gamme de température
donnée et correspondant à une alimentation électrique fixée (courant ou tension). Ensuite, la fonction
dp m servira de terme source pour l’équation thermique.

Le couplage paramétré permet d’utiliser des maillages différents, du domaine représentant la


charge, pour les problèmes électromagnétique et thermique.

On fixe une valeur de densité de courant d’excitation au préalable J e = J 0e , la résolution de

l’équation électromagnétique, est effectuée pour une température donnée Ti . De ce premier résultat est
alors déduite la puissance totale évaluée sur toute la pièce à chauffer à partir de laquelle est estimée
une densité volumique de puissance moyenne Qi , qui est utilisé comme terme source dans le problème

thermique. On applique la même démarche pour différentes valeurs de la température Ti .

Cette méthode de couplage permet ainsi de découper entièrement les deux phénomènes
physiques et de ne s’intéresser plus qu’au problème thermique après l’exploitation du problème
magnétodynamique en terme de densité de puissance qui est une fonction de la température. Ainsi, une
modélisation des propriétés thermiques (capacité calorifique, conductivité thermique,…) ne concerne
que le problème et ne nécessite pas un nouveau calcul électromagnétique [16,17].
Initialisation

Résolution de l’équation électromagnétique


pour une gamme de température

Calcul de la fonction ( dp m )

Résolution de l’équation thermique

Fin

Figure III-9-Mode de couplage paramétré MCP [17]

- 69 -
CHAPITRE III: Modèles numériques et modes de couplage magnéto-thermique

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons présenté les modèles mathématiques régissant les phénomènes
physiques concernant le fonctionnement du procédé de chauffage par induction et en particulier le cas
des structures axisymétriques.
Les principales méthodes numériques de résolution des équations aux dérivées partielles sont
ensuite passées en revue et nous avons mis l’accent sur le guide méthodologique pour la formulation
magnétothermique par la méthode des éléments finis.
Finalement nous avons cité le principe de chaque mode de couplage parmi les trois modes
existants (couplage alterné, le couplage direct et le couplage paramétré) avec leur algorithme ainsi que
les avantages et les inconvénients de chaque type de couplage.

- 70 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

Introduction

Le chauffage par induction est une méthode couramment employée pour fuser les métaux
grâce à ses nombreux avantages. Ce chapitre sera consacré à la simulation d’un système de chauffage
par induction utilisé pour fuser l’or où on utilise le logiciel "Comsol Multiphysics" comme outil de
simulation.

La première partie de la simulation sera consacrée à l’influence des paramètres physiques du


modèle tels que le couplage inducteur-charge et l’effet de l’épaisseur du creuset puis la position
verticale de l’inducteur. En suite on vérifie l’homogénéité de la fusion, puis on voit l’influence de la
densité de courant d’alimentation et sa fréquence sur la chaleur produite au sein de la charge.
Finalement ce chapitre se termine par une fiche d'observations les plus importantes et une conclusion.

- 71 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-1-Présentation de COMSOL Multiphysics

IV-1-1- Méthodes numériques et l’outil informatique :

Le développement des méthodes numériques (différences finies, volumes finis, éléments finis,
intégrales de frontière, etc.) est heureusement accompagné par les avancées du matériel informatique.
Des programmes qui nécessitaient autrefois des calculateurs complexes et onéreux tournent à présent
sur les PC d’un coût modeste. Cela a contribué à faciliter la mise au point de logiciels [26].

Nous avons présenté dans la section précédente les différentes formulations des équations de
Maxwell et élaborons dans ce chapitre la présentation du logiciel utilisé dans ce travail.

IV-1-2- Logiciels utilisant les éléments finis [26]:

Parmi les Logiciels utilisant éléments finis on peut citer :

1- ABAQUS

2- ANSYS

3- CAST3M

4- ASTER

5- COMSOL MULTIPHYSICS

6- CosmosWorks

7- Dytran

8- EuroPlexus

9- Flux2D/ 3D.

Tous ces logiciels sont performants et adaptables aux différents problèmes rencontrés en physique.
Pour le chauffage par induction, on a choisi "Comsol Multiphysics" à cause de sa souplesse et sa
rapidité d’exécution.

- 72 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-1-3- COMSOL Multiphysics [27]:

COMSOL Multiphysics, anciennement appelé FEMLab, est un logiciel de simulation qui


permet de résoudre des systèmes d'équations différentielles partielles en utilisant la méthode des
éléments finis en une, deux et trois dimensions. Il peut relever les défis du domaine de
l'électromagnétisme, l'élasticité dynamique des fluides et la dynamique des gaz. Femlab permet
également de résoudre le problème comme une formulation mathématique (sous la forme d'équations)
et physiques (le choix des modèles physiques, tels que les processus de diffusion). Dans le mode dit
physique, on peut aussi utiliser les équations pré-définies pour la majorité des phénomènes qui ont lieu
dans les sciences et la technologie, tels que le transfert de chaleur et d'électricité, la théorie de
l'élasticité, la propagation des ondes de diffusion, l'écoulement du fluide…
Dans notre travail nous utilisons La version 3.5. Elle se distingue, entre autres, par le support
généralisé pour les fichiers de géométrie au format Parasolid, une nouvelle interface bidirectionnelle et
des moteurs de calcul plus rapides par rapport aux versions précédentes. L'exécution des modèles
d'écoulement de grande taille dans Multiphysics 3.5 est par exemple trois fois plus rapide que dans la
version 3.4 et les simulations temporelles sont jusqu'à quatre fois plus rapides avec le nouveau solveur
temporel. On trouve également désormais un mailleur plus avancé. De front qui assure la création de
maillages 2D et 3D de qualité….

IV-2-Présentation du problème

IV-2-1- Définition du système :


On propose un système de chauffage par induction pour fuser l’or (bon conducteur), qui
s’effectue en chauffant ce dernier dans un creuset fabriqué à partir de l’alumine (matériau réfractaire
non conducteur : voir Annexes -01-). La masse de l’or placée dans le creuset est fondue jusqu’à
ο
atteindre sa forme liquide (Température de fusion T f = 1337 K ) [28 ,29]; l’inducteur utilisé est

formé d’une seule spire de section rectangulaire.

L’application proposée consiste à utiliser un creuset contenant une quantité d’or de diamètre
intérieur 0.1m et de hauteur 0.1m et un inducteur de hauteur 0.05m et d’épaisseur 0.01m; ces
dimensions restent constantes durant le déroulement du travail (voir la figure IV-01-).

- 73 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

0.01m

0. 1m
0.05m
JS

0.1m

Figue IV-01- Présentation du système

IV-2-2- Hypothèses et données d’étude :

1- Surfaces d’inducteur adiabatiques : Afin de limiter les pertes électriques dans l’inducteur,
on considère qu’il possède un système de refroidissement assure sa stabilité thermique (le flux est nul
en tout point des ses surfaces).

2- Vecteur de polarisation du creuset nul : Nous avons noté déjà que la forme générale de la
ϖ ϖ ϖ
loi de polarisation : D = εE + P , où on néglige le vecteur de polarisation électrique de
ϖ ρ
l’alumine: P=0 (IV.1)

3- On néglige également le phénomène hydrodynamique qui apparaît dans le domaine liquide


du matériau élaboré ( les vitesses des particules formant la charge sont considérées nulles )

4- Propriétés électromagnétiques et thermiques :

- la résistivité électrique de l’or répond à la loi de variation de la température qui suit [28,29]:

ρ (T ) = ρ 0 [1 + α (T − Ta )] (IV.2)
Avec :

- La résistivité de l’or à la température de l’ambiante Ta : ρ 0 = 22 . 14 . 10 − 9 Ω .m


- Coefficient de température de l’or : α = 0 . 003

- Toutes les autres propriétés électromagnétiques et thermiques sont constantes et prennent


leurs valeurs à la température ambiante Ta = 293 ο k (voir Annexe 01).

- 74 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

5- Coefficients d’échanges convectif et radiatifs :

- Convectif : h = 10W / m 2 / ο k [30,31].

- Radiatif :

Or-Air : ε 1σ b = 0.02 × 5.67 × 10 −8 W / m 2 / ο k 4 soit une émissivité ε 1 = 0.02

Alumine-Air : ε 2σ b = 0.8 × 5.67 × 10 −8 W / m 2 / ο k 4 soit une émissivité ε 2 = 0.8 [32, 33,34].

Nous avons noté précédemment que le terme de couplage entre les deux phénomènes
électromagnétique et thermique s’écrit comme suite :

Q(T ) = σ (T )ϖ 2 A. A
1
(IV.3)
2

IV-2-3- Domaine d’étude et conditions aux limites :

1- domaine d’étude : La prise en compte du plan de symétrie représenté sur la figure IV-02- et
de l’axe de révolution permet de réduire le domaine d’étude sur la moitié du système. L’espace
environnant est représenté par une boite d’air (voir les figures IV-03 et IV-04).

Air

Or
Cuivre

Or
Alumine
r

Figue IV-02-Présentation du plan de symétrie Figue IV-03-Domaine d’étude en 2D

- 75 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

Figue IV-04 -Domaine d’étude en 3D

2- Conditions aux limites :

Rappelons que pour représenter l’état électromagnétique en un point, en tenant compte des
hypothèses simplificatrices le modèle se réduit alors à :

ρ
ρ ρρ ρ
σ
∂A ∗
∂t
( )
+ ro t vro tA∗ = J e (IV.4)

La figure (IV-05-) représente les conditions de passage et aux limites du système


électromagnétique se réduit en 2D (voir annexe -2- ) [35, 36,37]

Isolation magnétique
ρ ρ ρ
n× A= 0
Continuité
ρ ρ
ρ
(
n × H1 − H 2 = 0 )
Courant de surface
ρ ρ
ρ
( )
n × H1 − H 2 = Js
r

Figure IV-05- Conditions aux limites du système électromagnétique

- 76 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

En thermique, le modèle mathématique est régi par la loi de Fourier donnée précédemment. Le
champ de la température T doit vérifier le modèle classique de diffusion de la chaleur suivant
ρ ∂T
l’équation : div(kgra dT ) + Q = ρC p (IV.5)
∂t
La figure (IV-06-) représente les conditions de passage et aux limites du système thermique.
En tenant compte les trois modes de transfert de chaleur (conduction convection et rayonnement) (voir
annexe -2- ).

Source de chaleur
ρ ρ ρ ρ z
− n1 .( − k 1 ∇ T1 ) − n 2 .( − k 2 ∇ T 2 ) = − h (T − T a ) − ε 1σ b (T − Ta )
4 4

Isolation thermique
ρ
ρ
(
− n. − k∇ T = 0 )
ρ
ρ
(
− n. − k∇ T = 0
Continuité
ρ
) ρ
ρ
( )
ρ
− n 1 . − k 1 ∇ T1 − n 1 .( − k 1 ∇ T1 ) = 0

Température
T = T0 r
Source de chaleur
ρ ρ ρ ρ
− n1 .( −k1∇T1 ) − n 2 .(− k 2 ∇T2 ) = −h(T − Ta ) − ε 2σ b (T 4 − Ta )
4

Figure IV-06 - Conditions aux limites du système thermique

IV-2-4- Construction de système sur COMSOL Multiphysics [37, 38]

1-Choix de la dimension: 3D,2D,1D (nous faisons notre étude dans un système de coordonnées3D)
2- Choix des modules physique : (dans notre cas : électromagnétique et Transfert de chaleur).
3- Choix du type d’étude: Stationnaire, Temporelle, Fréquentielle (nous faisons notre travail sur le
régime Temporelle).
4- Construction de la géométrie et choix des matériaux : (nous avons quatre sous domaine) :
a- L’air ;
b- L’inducteur en cuivre ;
c- Le creuset en alumine ;
d- La charge en or.
5- Paramétrage des modules physiques (propriétés électromagnétiques et thermiques ainsi que les
conditions aux limites) (voir Annexes -1- et -2-)

- 77 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

6- Choix du maillage : une des spécificités de la modélisation à éléments finis est que plus le
nombre d'éléments croit plus les résultats obtenus s'approchent d'une solution réel. Cependant le temps
de calcul nécessaire augmente considérablement avec le nombre d'éléments; en ce qui concerne notre
travail ces éléments sont choisis comme des tétraédriques. Le Comsol Multiphysics propose neuf types
de maillage de l’extrêmement fin à l’extrêmement grossier; dans ce travail il suffit d’utiliser le
maillage normal (voir la figure IV-07-) car il possède le nombre d'éléments minimum mais permettant
une précision suffisante. Ce maillage est le moins raffiné, mais encore suffisant pour obtenir un
résultat acceptable.

Figure IV-07 – Présentation du maillage

7- Choix du solveur: le logiciel Comsol propose un ensemble de solveurs pouvant simuler les
aspects électromagnétiques et thermiques et leur couplage; dans notre travail la résolution numérique
des systèmes matriciels résultants des calculs électromagnétiques et thermiques est effectuée par un
solveur direct : SPOOLES ( SParse Object Oriented Linear Equations Solver ).

8- Résultat de la simulation:

Figure IV-08 - Distribution de la température dans le domaine d’étude

- 78 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-3-Représentation et exploitation des résultats

On a besoin d’abord de voir l’influence du couplage inducteur-charge et d’épaisseur du creuset


puis la position verticale d’inducteur sur la température transmise vers la charge, pour voir ça on prend
le point [P03 (0 0 0.05)] comme un point de référence choisi pour faire la comparaison entre les
différents modèles étudiés, Cela nous amène à choisir le modèle optimal parmi ceux étudiés. Plus tard
être notre objectif de se concentrer uniquement sur ce modèle choisi.

V-3- 1- Influence du couplage sur la température transmise:


Le couplage est la distance entre le diamètre intérieur d’inducteur et la charge (l’or), pour
pouvoir d’étudier son influence sur la température transmise, il est donc possible de faire varier les
diamètres d’inducteur (voir la figure IV-09-), on fait la simulation sur trois modèles, chaque fois on
change la distance entre l’inducteur et le creuset.

d01
0.05m d02

P03 (0 0 0.05) d03

0.05m

Figure IV-09- Schéma explicatif de la variation du


couplage en modifiant les diamètres d’inducteur
On prend l’épaisseur du creuset e=0.01m.

On visualise l’évolution de la température transmise dans le point P03 pour chaque modèle on
trouve les résultats suivants :

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz
d01=0.015m

Figure IV-10-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [d01=0.015m et e=0.01m]

- 79 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz

d01=0.01m

Figure IV-11-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [d01=0.01m et e=0.01m]

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz
d01=0.005m

Figure IV-12-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [d01=0.005m et e=0.01m]

Référence Modèle d01 Modèle d02 Modèle d03

Couplage (m) 0.015 0.01 0.005

Temps de fusion (s) 70 46 27

Tableau IV-1- Le temps de fusion dans le point P03 pour les modèles [d01-d02-d03].

Grâce aux résultats présentés dans le tableau ci-dessus, c’est évidemment d'adopter le modèle
[d03], parce qu'il est le plus rapide de fuser l’or devant les deux autre [d01- d02]. Cette remarque montre
clairement que pour un couplage de valeur plus élevée (lâche: distance de séparation élevée) nous
avons une température transmise dans la charge moins élevée. Finalement nous pouvons noter qu’un
couplage plus petit (série) permet une meilleure température transmise vers la charge [39,40].

- 80 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-3-2- Influence de l’épaisseur du creuset sur la température transmise

Pour étudier l’influence de l’épaisseur du creuset, il est possible de faire deux variations
simultanément de même valeur et de même sens, la première sur son diamètre extérieur et la deuxième
sur la position d’inducteur (voir la figure IV-13-).

e1 d e2 d e3 d

Figure IV-13- Schéma explicatif de la variation d’épaisseur du creuset

La simulation des modèles sélectionnés dans le paragraphe précédent permet de choisir le


couplage d03 comme un couplage optimal, avec lui même on fait la simulation sur trois modèles,
chaque fois on change l’épaisseur du creuset, (voir les figure : IV-14-15-16-).

Référence Modèle e01 Modèle e02 Modèle e03

Epaisseur (m) 0.01 0.009 0.008

Temps de fusion (s) 27 25 21.2

Tableau IV-2- Le temps de fusion dans le point P03 pour les modèles [e01-e02-e03].

Les résultats obtenus et présentés dans le tableau montrent que le modèle [e03] est préférable
aux deux autres [e01-e02], car il a la capacité de la fusion la plus rapide. Cette remarque montre
clairement que pour une épaisseur du creuset de valeur plus élevée nous avons une température
transmise dans la charge moins élevée. Pour cela on peut dire qu’une épaisseur du creuset plus petit
permet une meilleure température transmise vers la charge [39,40].

- 81 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz
e1 =0.01m

Figure IV-14-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [e01=0.01m et d01=0.005m]

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz
e2=0.009m

Figure IV-15-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [e02=0.009m et d01=0.005m]

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz

e3=0.008m

Figure IV-16-L’évolution de la température transmise dans le point P03 pour [e03=0.008m etd01=0.005m]

- 82 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-3-3-Vérification de l’homogénéité de la fusion

La vérification de l’homogénéité de la fusion entre les différents points constituant la charge est
nécessaire pour vérifier la disponibilité du modèle. Si le degré de l’homogénéité est moins faible le
système est non disponible car l’avancement de fusion dans les points de fusion plus rapide signifie
que le creuset est non protégé contre les claquages thermiques ( T 〉 2072 ο K ) [41, 42,43] (voir
annexe-01-) qui on veut de les éviter.

Avec le modèle e03 sélectionné dans la section précédente on fait la simulation sur quatre
points appartiennent à l’axe z ont les coordonnées cités dans le tableau IV-3-, ceci nous permet de
définir le plan de fusion plus rapide et l’autre de fusion plus lente.

0.008 m
P04

P03
0.005 m

P02

P01

Figure IV-17- Schéma explicatif indiquant


les coordonnées des points

- Densité de courant de surface:


J s = 10 7 A / m

- Fréquence d’alimentation
f = 10 3 Hz

Figure IV-18- Comparaison du chauffage en différents points de la charge

- 83 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

Points appartiennent à l’axe z


Référence Point P05
PointP01 PointP02 PointP03 PointP04

Coordonnées (0 0 0) (0 0 0.025) (0 0 0.05) (0 0 0.1) (0 0.05 0.025)

Temps de fusion (s) 18.9 18.6 21.2 27.7 11.9

Plan de Temps de température atteinte à l’instant

ο ο
Comportement thermique / fusion plus / fusion 27.7s [ 2390 k 〉 2073 k : origine

rapide totale de claquage thermique]

Tableau IV-3- Le temps de fusion en différents points de la charge

Concernant notre modèle [e03] ; parmi les quatre points appartiennent à l’axe z on remarque
que le point de fusion plus rapide est P02 et le point de fusion plus lente est P04. Cette remarque
montre que la fusion est plus rapide dans le plan horizontal qui contient P02, contrairement elle est plus
lente dans le plan horizontal qui contient P04.

C’est bien évidemment que la fusion est plus rapide dans les points qui sont plus proches de la
frontière interne du creuset car l’effet de peau, en revanche la fusion est plus lente dans les points qui
sont appartiennent à le plan de fusion plus lente et qui sont plus éloignés de la frontière interne du
creuset (voir la figure IV-19-).

Plan de fusion plus lente


(Pôle supérieur) e
P04

Plan de fusion plus rapide


d
P02
P05
Figure IV-19- Schéma explicatif indiquant le plan de
fusion plus rapide et le plan de fusion plus lente

D’après la visualisation de l’évolution de la température transmise en fonction du temps dans le


point [P05 (0.05 0 0.025)] qui appartient à le plan de fusion plus rapide et situé sur la frontière
ο
interne du creuset nous voyons que la température atteint à la valeur [ 2390 k ] à l’instant de fusion
totale [27.7s]. Cette remarque signifie que le creuset est non protégé contre les claquages thermiques.

- 84 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-3-4-Influence de la position verticale d’inducteur sur la température transmise

Si nous revenons à notre système étudié précédemment, la position verticale d’inducteur en bas
soumis à le raisonnement qui dit on veut un système fixe capable de fuser toute masse d’or égale ou
inférieur de celle qui remplit le creuset (Masse M1 : voir la figure IV-20-). Bien qu'il soit possible
d'adopter un autre raisonnement qui a dit qu’on peut choisir la position verticale d’inducteur suivant la
masse d’or qu’on veut la fuser (voir la figure IV -20-).

Masse M1 Masse M2 Masse M3

Figure IV-20- Schéma explicatif de la variation de la position verticale l’inducteur

On faire la simulation sur trois modèles, chaque fois on change la position verticale d’inducteur
(voir la figure IV-21- ). On garde la densité de courant d'alimentation ( J s = 10 7 A / m ) et la fréquence

(f = 10 3 Hz ).

0.1m
0.05m

Figure IV-21- Schéma explicatif de la modification


de la position verticale d'inducteur.

- 85 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz

0.1m
0.05m

0.025m

IV-22- L’évolution de la température transmise vers la charge pour H=0.025m

- Densité de courant de surface: J s = 10 7 A / m


- Fréquence d’alimentation : f = 10 3 Hz

0.1m
0.05m

0.015m

IV-23- L’évolution de la température transmise vers la charge pour H=0.015m

Référence Modèle H01 Modèle H02 Modèle H03

Distance H (m) 0 0.025 0.015

Temps de fusion totale (s) 27.7 22 21.6

Plan de fusion plus rapide z=0.025 m z=0.05 m z=0.04 m

Plan de fusion plus lente z=0.1 (pôle supérieur) z=0 (pôle inférieur) z=0.1 (pôle supérieur)

Claquage thermique du Claquage thermique du


Comportement thermique Normal
creuset creuset

Tableau IV-4- Le temps de fusion totale pour les modèles [H01-H02-H03].

- 86 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

Sur les figures (IV-18-22-23-) sont reportées les évolutions de la température transmise pour
chaque modèle. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau (IV-4-). Des notes importantes sont
observables :
En ce qui concerne le plan de fusion plus rapide il est situé toujours où niveau du plan méridien
d’inducteur [z=0.025 pour H01 (H=0m) et z=0.05 pour H02 (H03=0.025m) et z=0.04 pour H03 (H03=0.015m)], en
revanche le plan de fusion plus lente est situé toujours où niveau des pôles de la charge: dans le
modèle H02 (H=0.025m) on remarque que le plan de fusion plus lente est situé où niveau du pôle
inférieur [z=0], néanmoins dans les deux autres [H01 (H=0m), H03 (H03=0.015m)] il est situé où niveau du
pôle supérieur [z=0.1].
L’avantage de la réduction du temps de fusion totale est accompagné par le comportement
positif du creuset. Il est très intéressant de noter que le modèle H02 est le modèle admissible car
l’homogénéité de la fusion est réalisable [ T max = 2030 ο k ] que signifie que notre creuset est protégé
contre les claquages thermiques, ainsi que le temps de fusion totale est réduit où bout de (21.6s).

IV-3-5-Influence de la fréquence sur la température transmise

La fréquence a une capacité significative pour lui permettre de contribuer plus d’amélioration
sur l’application désirée. Il a un double lien, le premier qu’il est proportion directe avec la densité de
source de chaleur et le second qu’il est proportion inverse avec la zone de chauffage (voir la figure IV-
24-). C'est pourquoi nous pouvons dire que l’ordre de fréquence optimale [40] attente doit être résolu,
celui qui si on rassemble sa zone de chauffage avec sa densité de source de chaleur donnent des
meilleures résultats.

Max

Min

Densité de chaleur générée


Vers les valeurs élevées de la fréquence

Figure IV-24- Schéma explicatif de l’influence de la fréquence


sur la chaleur générée dans la charge

- 87 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

On veut étudier l'influence de la fréquence sur la température transmise dans l'or, on faire une
simulation sur le modèle H03 a porté sur trois fréquences différentes d’ordre kHz. D'après la
visualisation (figure IV-25-) on trouve les résultats présentés dans le tableau (IV-5-):

f 2=2000 Hz f 3=10000 Hz

Figure IV-25-L’évolution de la température transmise vers la charge avec J s = 10 7


A/m

Référence Fréquence f1 Fréquence f2 Fréquence f3

Fréquence d'alimentation (Hz) 1000 2000 10000

Temps de fusion total (s) 21.6 33 360

Comportement thermique Normal Normal Normal

Tableau IV-5- Le temps de fusion total pour les fréquences [f1-f2-f3].

Les résultats obtenus et présentés dans le tableau montrent que la fréquence f1 = 10 3 Hz


(Modèle F01) est le plus préférable aux deux autres, car il a la capacité de la fusion la plus rapide
(21.6s), l'augmentation de la fréquence est accompagnée par la diminution de la profondeur de
pénétration des courants induits dans la charge [44,45]. Cet effet explique l'effet de peau, donc le
chauffage à coeur de la charge (la fusion de l’or) on peut le réaliser par des fréquences d’ordre 10 3 plus
faible.

- 88 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

IV-3-6-Influence de la densité de courant d'alimentation sur la température transmise

Maintenant on veut étudie l'influence de la densité de courant d'alimentation sur la température


transmise dans l'or. On garde le modèle H03 avec une fréquence (f= f1) et on change la densité de
courant. Et d'après la visualisation on trouve les résultats suivants:

J s1 = 5 × 10 6
A/m J s 3 = 1 . 2 × 10 7 A/m

IV-26-L’évolution de la température transmise vers la charge avec f= 10 3 Hz

Référence Densité de courant J s1 Densité de courant J s 2 Densité de courant J s3

Densité de courant d'alimentation


(A/m) 5 × 10 6
10 7
1 . 2 × 10 7

Temps de fusion (s) 81 21.6 16

Comportement thermique Normal Normal Claquage thermique

Tableau IV-6- Tableau IV-5- Le temps de fusion total pour les densités de courant [ J s 1 - J s 2 - J s 3 ].

Grâce aux résultats présentés dans le tableau ci-dessus, c’est évidemment d'adopter la densité
de courant d'alimentation J s 2 parce qu'il est le plus rapide de fuser l’or devant J s 1 et protégé contre

les claquages thermiques opposé de J s 3 qui est la capacité de fusion très rapide (16s) mais le creuset

est non protégé contre les claquages thermiques ( T max = 2334 ο K ).

- 89 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

L'augmentation de la densité de courant d'alimentation introduit une augmentation dans les


densités des sources de chaleur. Ces dernières sont localisées dans l'épaisseur de peau, la température
augmente rapidement dans cette zone, ce qui explique l'importance croissante du gradient de la
température entre l'axe de révolution et la surface de la charge [44,45]. Finalement on peut dire que la
densité de courant dicte la nature de traitement ; pour fuser l’or (chauffage à cœur) on utilise des
densités de courant de l’ordre de 10 7 A/m.

D’après cette simulation nous observons les points suivants :

1- Pour des couplages lâches on a des températures transmises dans la charge moins élevées. On peut
noter que les couplages séries permettent les meilleures températures transmises dans la charge.

2- On peut noter qu’une épaisseur du creuset plus petite permet une meilleure température transmise
dans la charge. Dans ce travail le comportement mécanique qui traduit l’action du creuset contre les
contraintes mécaniques n’étant pas considéré, Alors que cette problématique sera demandée des
travaux complémentaires concentrés qui mettront l’accent sur les propriétés et le comportement
mécaniques de l’alumine.

3- La valeur maximale de la température dans la charge est toujours située dans le plan méridien de
l’inducteur. Quand l’épaisseur de peau diminue, la position radiale de cette maximale se rapproche de
la surface externe de la charge. La valeur minimale de la température est toujours localisée aux pôles
de la charge.

4- On peut fuser l’or par des densités de courant de l’ordre de 10 7 A/m et des fréquences de l’ordre du
KHz. Lorsque l'épaisseur de peau diminue grâce à l’augmentation de la fréquence on remarque due
l’inhomogénéité dans la fusion augmente rapidement. L'augmentation de la densité de courant
introduit une inhomogénéité remarquable à cause de l’augmentation rapide de la température dans la
zone de chauffage localisée par l'épaisseur de peau.

- 90 -
CHAPITRE IV: Simulation du couplage magnéto-thermique dans une charge à symétrie axiale

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons parlé brièvement sur les méthodes numériques et ses
développement avec l’outil informatique, en suite on cite quelque logiciels utilisant la méthode des
éléments finis en particulier le Comsol Multiphysics.
On propose un système de chauffage par induction pour fuser l’or, qui s’effectue en chauffant
ce dernier dans un creuset fabriqué à partir de l’alumine. La masse de l’or placée dans le creuset est
fondue jusqu’à atteindre sa forme liquide.
On a élaboré un modèle tridimensionnel sous Comsol Multiphysics. D’après la simulation on
remarque que cette technique permet de réduire le temps de fusion d’or par rapport aux méthodes de
chauffe plus standard.
On a besoin d’adopté des couplages séries et des épaisseurs du creuset faibles pour obtenir une
température transmise dans la charge maximale, puis de choisir une position verticale d’inducteur
d’une façon permettant de répartir les courants induits vers les deux pôles de la charge par des valeurs
comparables.
L’inhomogénéité est un des plus grands dilemmes que doit relever dans les systèmes de chauffage
par induction ; il est commandé par la densité de courant d’alimentation ainsi la fréquence. En ce qui
concerne la fusion de l’or, on a pu la réaliser par des densités de courant de l’ordre 10 7 A/m et des
fréquences de l’ordre du KHz.

- 91 -
CONCLUSION ET PERSPECTIVES

L'induction électromagnétique a pour particularité de générer la chaleur directement à l'intérieur du


matériau à chauffer. Cette particularité présente de nombreux atouts par rapport aux méthodes de
chauffe plus standard, notamment la réduction des temps de chauffe et des rendements élevés, ou
encore la possibilité de chauffer de façon très sélective.

Les lois constitutives du matériau, qui sont caractéristiques de chaque milieu doivent être ajoutées
aux équations de Maxwell pour traiter le problème électromagnétique. Ainsi les propriétés thermiques
des matériaux doivent être ajoutées aux lois de la thermodynamique pour traiter le problème thermique.

Pour la résolution des problèmes électromagnétiques et thermiques, il existe plusieurs méthodes.


Parmi ces méthodes, on cite la méthode des éléments finis, la méthode des différences finies, la
méthode des volumes finis... La modélisation numérique traitée dans ce travail sera axée sur la
méthode des éléments finis.

Nous avons au cours de ce travail élaboré un modèle tridimensionnel sous Comsol Multiphysics.
La visualisation de l’évolution de la température dans la charge où la réduction du temps de fusion à
été considéré comme l’objectif principal permettant de déterminer les conditions optimales de
performance du système.

D’après la simulation on peut noter que cette technique permet de réduire le temps de fusion d’or
par rapport aux méthodes de chauffe plus standards (réduction du temps de fusion jusqu’à quelque
secondes). Le choix de la zone de chauffage, la position, la forme d'inducteur et la fréquence ainsi que
la forme et les dimensions du creuset sont des paramètres qui permettent d'adapter la source de chaleur
à l'application désirée.

On a besoin d’adopter des couplages séries (couplages plus petits) et des épaisseurs du creuset
faibles pour obtenir une température transmise vers la charge maximale, puis de choisir une position
verticale d’inducteur d’une façon permettant de répartir les courants induits vers les deux pôles de la
charge par des valeurs comparables. L’inhomogénéité est un des plus grands dilemmes qu’on doit
relever dans les systèmes de chauffage par induction ; elle est influencée par la densité de courant
d’alimentation ainsi que sa fréquence. En ce qui concerne la fusion de l’or, on a pu la réaliser par des
densités de courant de l’ordre de 10 7 A/ m et des fréquences de l’ordre du KHz.

- 92 -
Dans cette étude, on adopte certaines hypothèses simplificatrices et par conséquent on considère
que la résistivité électrique de l’or répond uniquement à une variation linéaire de la température et
toutes les autres propriétés électromagnétiques et thermiques sont constantes prenant leurs valeurs à la
température ambiante. On néglige également le phénomène de polarisation de l’alumine, ainsi que le
phénomène hydrodynamique qui apparaît dans le domaine liquide du matériau élaboré. Dans les
travaux futurs, la prise en compte de la variation de ces paramètres rendra les résultats de simulation
très proches des résultats expérimentaux.

Les chocs thermiques résultant de l’inhomogénéité de la fusion de l’or nous invite à envisager de
remplacer l’alumine par un matériau composite réfractaire dont la capacité est suffisante pour résister à
des températures qui peuvent dépasser le point d'ébullition de l'or. Cette démarche permet d’ignorer la
problématique de réfraction du creuset et de la remplacer par la problématique de l'évaporation de l'or.

Les effets de la variation des autres paramètres tels que la disposition de l’inducteur, la forme du
creuset, la fréquence et l’intensité du signal ont été également étudiés et optimisés.

A l’issue de ce travail, nous recommandons que les travaux futures soient orientés vers :

- L’utilisation de bobines solénoïdes dont le nombre de spires peut jouer un rôle favorable dans
le chauffage par induction.
- L’utilisation de creusets froids.
- L’introduction du modèle hydrodynamique (Navier-Stokes) en plus des modèles étudiés
(électromagnétique et thermique).

- 93 -
ANNEXE 01
I- NOTIONS ET PROPRIETES

1- Œrsted (unité)
L’œrsted (symbole Oe) est l'unité CGS (Centimètre Gramme Seconde) « électromagnétique » à
trois dimensions d'excitation magnétique ou de champ magnétique.
L'œrsted est définit dans le système SI par :
1000
1Oe = Ampére / métre
4π [46].
2- Milieu linéaire
Un milieu est dit linéaire si la « réponse » est proportionnelle à la «perturbation», on connaît
l’exemple du ressort harmonique, le déplacement de son extrémité est proportionnel à la force que l’on
applique.
3- Milieu homogène
On dit qu’un milieu est homogène si ses propriétés sont les mêmes en tout point.
4- Milieu isotrope
Si ses propriétés sont les mêmes dans toutes les directions en point donné. [09].
5- Les réfractaires
Un matériau réfractaire est un produit qui conserve ses caractéristiques physico-chimiques
jusqu’à des valeurs élevées de température, la fusion du matériau n’apparaissant qu’au-delà des
conditions d’emploi. La norme ISO 1927 de 1984 stipule que «les matériaux réfractaires sont des
matières et produits autres que les métaux et alliages (sans que soient exclus ceux contenant un
constituant métallique), dont la résistance pyroscopique est équivalente à 1500 ο c au minimum
[47, 48,49].
6 – L’alumine

L'oxyde d'aluminium (Al2O3), couramment appelé alumine, est couramment utilisé en


céramique industrielle en raison de ses hautes performances et de son bas coût. En général, l'alumine
est proposée avec une pureté comprise entre 88 % et 99,99 % avec des propriétés qui varient en
conséquence. L'alumine renforcée par zircone est une qualité d'alumine modifiée plus résistante.
Les composants en alumine peuvent être fabriqués selon différentes méthodes telles que le
pressage, l'extrusion, le coulage en barbotine et le moulage par injection. Le procédé de fabrication
dépend généralement de la taille et de la quantité de composants demandés [50].

- 94 -
L’alumine est composé très dur : seul le diamant est quelque produit de synthèse ont une
dureté supérieure. A température ambiante, elle est inattaquée par les composés chimiques courants.
Elle fond à plus de 2000 οc . L’alumine très pure peut être utilisée jusqu’à1700 ο c . Elle est étanche aux
gaz jusqu’à 1700 ο c . La combinaison d’un coefficient thermique élevé, d’une faible dilatation
thermique et d’une résistance élevée à la compression permet une bonne tenue aux chocs thermique.
On l’utilise donc comme matériau réfractaire, par exemple pour le revêtement de fours ou comme
creuset, tubes de gains de thermocouples soumis à des chocs thermiques. L’alumine offre également
une bonne isolation électrique à température élevée et une bonne résistance à l’usure, ce qui permet de
l’utiliser comme matériau d’outillage [51].

7- Propriétés des creusets d'alumine [51,52] :

1- grande pureté : Al2O3> 99%, bonne résistance à la corrosion chimique.


2- bonne résistance de la température, utilisation à long terme 1600 ο c et 1800 ο c à court terme.
3- bonne résistance rapide de choc thermique, non facile à éclater.
4- coulée en barbotine avec une densité.

II- LES PROPRIETES PHYSIQUES DU PROBLEME TRAITE [28, 29, 37,38]

L’inducteur Le creuset
L’air La charge (or)
(cuivre) (alumine)

Perméabilité magnétique [ H .m −1 ] 4.π .10 −7 4.π .10 −7 4.π .10 −7 4.π .10 −7

45 . 6 × 10 6
conductivité électrique [ S .m −1 ] 62.5 × 10 6 10 −12
[1 + α (T − T 0 )]
0

Conductivité thermique [ W / m / ο K ] 0.026 384 35 317

Chaleur massique [ J / kg / ο K ] 1010 340 730 129

Permittivité électrique [ F .m −1 ] 8.854 × 10 −12 8.854 × 10 −12 44.27 × 10 −12 8.854 × 10 −12

- 95 -
SYSTEME THERMIQUE

ANNEXE 02
SYSTEME ELECTROMAGNETIQUE
FRONTIERES EXTERNES
La composante tangentielle du potentiel ρ ρ
Isolation magnétique n× A = 0
magnétique est nulle.
La composante tangentielle du champ
Isolation électrique /
magnétique est nulle.
Spécification de la composante tangentielle du
Champ magnétique /
champ magnétique.
Spécification de la composante tangentielle du
Potentiel magnétique /
potentiel magnétique.
Courant de surface Spécification de la densité de courant de surface /
Spécification du champ électrique en
Condition aux limites
fonction de l'impédance de surface, valable pour les /
d'impédance
faibles épaisseurs de peau.
Le potentiel magnétique dans une frontière
Condition périodique est spécifie en fonction du potentiel magnétique d'une /
source.
FRONTIERES INTERNES
La composante tangentielle du potentiel
Isolation magnétique /
magnétique est nulle.
Spécification de la composante tangentielle du
Potentiel magnétique /
potentiel magnétique
ρ ρ ρ
Courant de surface Spécification de la densité de courant de surface. ( )
n × H1 − H 2 = J S
Égalité des composantes tangentielles des
ρ ρ ρ
Continuité champs magnétiques entrant et sortant dans une ( )
n × H1 − H 2 = 0
surface.
Spécification du champ magnétique de
Couche mince de faible
surface pour une épaisseur mince en fonction de la /
perméabilité
perméabilité magnétique.
Spécification du champ électrique en
Condition aux limites
fonction de l'impédance de surface, valable pour les /
de transition
faibles épaisseurs de peau.
Les conditions aux limites proposées par Comsol Multiphysics [37,38]

- 96 -
FRONTIERES EXTERNES

Spécification de la température de
Température /
surface.
Cette condition est utilisé si la frontière
ρ
Isolation / symétrie est calorifugée ou quand il y à des
ρ
(
− n. − k∇T = 0 )
symétries qui imposent un flux nul.
Spécification du flux de chaleur
Flux de chaleur /
traversant une frontière.
Spécification du flux convectif
Flux convectif /
traversant une frontière.

FRONTIERES INTERNES

ρ ρ
Spécification du flux généré (source: signe +) ρ
( ρ
) (
− n1 . − k1∇ T1 − n 2 . − k 2 ∇ T2 = )
( )
Source / puis de par une frontière ou dissipé (puis: signe -) par
q 0 − h.(T − Ta ) − εσ b T 4 − Ta
4
chaleur
une frontière.
Cette condition est utilisé si deux frontières
ρ ρ
Continuité
(contact parfait)
sont en contact parait: Il y à égalité des
ρ
( ρ
) (
− n1. − k1∇T1 − n2 . − k2∇T2 = 0 )
températures et des flux.

Température Spécification de la température de surface. T = T0

ANNEXE 03

- 97 -
Méthode de NEWTON-RAPHSON [17, 53]
1- Principe
Le procédé le plus utilisé est celui de Newton-Raphson.
Si f ( x ) est une fonction continue st continûment dérivable dans le voisinage de x ∗ , alors le

développement en série de Taylor autour d’un estimé x (n ) s’écrit :

( ) ( ) ( )( ) ((
f x ∗ = f x ( n ) + f ′ x (n ) x ∗ − x ( n ) + x ∗ − x ( n ) )
2
) ( )
/ 2! . f ′ x (n ) + ... (A3-01)

Si x (n ) est un estimé proche de la solution x ∗ de f ( x ) = 0 .

( )
Alors le carré de l’erreur ε (n ) où ε (n ) = x ∗ − x (n ) est les termes de degré supérieur sont négligeables.

( )
Sachant que f x ∗ = 0 , on obtient la relation approximative:

( ) ( )(
f x (n ) + f ′ x (n ) x ∗ − x ( n ) = 0 ) (A3-02)
est une approximation de l’erreur est donc :
ε (n )
( )
= f x (n ) / f ′ x (n ) ( ) (A3-03)

On peut don considérer qu’un meilleur estimé de x ∗ sera :


(n +1 )
X = x ( n ) + ε (n ) (A3-04)
De (A3-03) et (A3-04) on obtient l’algorithme de Newton-Raphson :
( ) ( ) (n = 0 ,1, 2 ,....... n )
x (n +1) = x (n ) − f x (n ) / f ′ x (n ) max

2- Convergence de la méthode
D’une manière générale, la dérivée seconde joue un rôle important dans la convergence de la
méthode de Newton-Raphson. On pourrait montrer sans trop de difficulté le théorème suivant :

Soit [a, b] un intervalle tel que : (a ). f (b )〈 0


f
∀ x ∈ [a , b ] f ′ ( x ) ≠ 0
∀ x ∈ [a , b ] f ′ ′( x ) ≠ 0

Alors, f ( x ) = 0 possède une seule racine dans [a , b ] et ∀ x (0 ) ∈ [a , b ] la suite :

( ) ( ) (n = 0,1,2,......n ) converge quadratiquement.


x (n +1) = x (n ) − f x (n ) / f ′ x (n ) max

Le choix du point de départ est crucial. Pour assurer la convergence on choisira un x (0 ) telle
que la condition de FOURIER soit vérifiée à savoir :
( ) (
f ′ x (0 ) . f x (0 ) 〉 0 )

ANNEXE 04

- 98 -
I- Comparaison entre le chauffage par gaz et le chauffage par induction [01,17,54]:

chauffage par gaz chauffage par induction

- Investissements modérés;
Appareillage Installations coûteuses.
- Grande souplesse.
- Aucune flamme et aucun contact entre
Transmission - Chauffage à la flamme;
la pièce et l’inducteur;
d’énergie vers la - Transferts de chaleur à des puissances
- Transferts de chaleur à grande
charge limitées.
puissance.

Temps de chauffage Lent. Rapide.

Zone de chauffage Non localisé. Bien localisé.

Pollution d’environnement à cause du Perturbation d’environnement à cause


Environnement
gaz brûlé. du champ électromagnétique.

II- Principe de compensation de chauffage par induction [19,55]

La nature inductive de la charge dans un chauffage par induction impose que l'on compense la
puissance réactive de cette dernière à l'aide d'un condensateur, place soit en parallèle soit en série.

1- La compensation série :

Figure -A4-01- Schéma de principe de compensation série

La charge est constituée par une inductance, une résistance et une capacité en série (voir la
figure -A4-01-), formant un circuit oscillant. Un tel circuit résonne à la fréquence :
1
fr = (A4-01)
2π Lch C ch

Pour laquelle l’impédance

- 99 -
2
 1 
Z = +  L chϖ − 
2
R ch (A4-02)
 C chϖ 

Se réduit à Rch .

Vs
Le courant ich est en phase avec la tension du générateur Vs est égal à .
Rch

Lchϖ 0
La tension aux bornes de l’inducteur est égale à QVs ( Q = étant le facteur de qualité) (donc très
Rch

supérieur à Vs ). Un tel montage s'applique naturellement aux cas de faibles puissances et en haute

fréquence, car l'impédance de l'inducteur est alors élevée ( Lchϖ ), ce qui nécessite une forte tension.

2- La compensation parallèle :

L'inducteur (inductance et une résistance en série) est ici en parallèle avec le condensateur
(voir la figure -A4-02-). Dans ce cas l'impédance complexe de l'ensemble inducteur-capacité est :

Z =
2
(
Rch + Lchϖ 2 ) (A4-03)
(1 − Lchϖ ) 2
+ (Rch C chϖ )
2

A la résonance, Z est maximale en module.


Un cas simple (fréquent en chauffage par induction) est celui ou la résistance ( Rch ) de l’inducteur est

faible devant sa réactance ( Lchϖ ). Dans ces conditions, on peut dire que si la condition de résonance

( Lch C chϖ 2 = 1 ) est vérifie, on a :

Lch
Z = = Re (A4-04)
Rch C ch

L’impédance du circuit est alors réelle ( Re ).Le courant fournit par le générateur ( ich ) est minimal, en
Vs
phase avec la tension et égal à . Le courant dans l'inducteur i a pour valeur QI s . Il est très important
Re
par rapport au courant du générateur.
i

Figure -A4-01- Schéma de principe de compensation parallèle

- 100 -
BIBLIOGRAPHIE
[01] JEANT CALLBAUT, « Guide Power Quality Section 7: Efficacité Energétique »,
www.leonardo-energy.org/France Edition Août 2007.
[02] « Fusion par chauffage par induction », http://fr.ambrell.com/ov_melting.html.
[03] P.LORRAIN et D.R.CORSON, « Champs et ondes électromagnétiques », Armand colin, Paris,
1979.
[04] MARC JOUGEUT, « Ondes électromagnétiques 2- propagation guidée », Dunod technique Paris,
1973.
[05] « Les ondes électromagnétiques »,
http://www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/blanquet/synophys/33onelm/33one 21/12/2008.
[06] « Champ magnétique», http://fr.wikipedia.org/wiki/Champ_magn%C3%A9tique
[07] http://www.joel-houzet.fr/cours/chauffageparinduction.pdf
[08] ERIC CHAUVEAU, « Contribution au calcul électromagnétique et thermique des machines
électrique : Application à l’étude de l’influence des harmoniques sur l’échauffement des moteurs
asynchrones », thèse de doctorat de l'université de Nantes, 2001.
[09] « Propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux matériels Interfaces et anisotropie »,
http://www.edu.upmc.fr/physique/joffrin_04001/chap7.pdf.
[10] AGGOUNE MOHAMED-SALAH,«Contribution à l’étude des phénomènes électromagnétiques
dans les plasmas », thèse de doctorat de l’université de Batna, 2010.
[11] FATIMA ZOHRA LOUAI, « Modèles magnétodynamiques d’éléments finis pour structures
tridimensionnelles de chauffage par induction », thèse de doctorat de l’université de Nantes, 1995.
[12] « Matériaux magnétiques», http://www.epsic.ch/cours/electrotechnique/theorie/matmag/210.html.
[13] ROMAIN PASCAL, « Modélisation du traitement thermique superficiel par induction », thèse
de doctorat de l’école centrale de Lyon, 2003.
[14] « Cours d électrothermie », http://gte.univ-littoral.fr/workspaces/documents-m-perrot/cours-d-
electrothermie/downloadFile/file/Cours_d_electrothermie?nocache=1302247792.56.
[15] VALERIE LABBE, « Modélisation numérique du chauffage par induction : Approche éléments
finis et calcul parallèle » thèse de doctorat de l’Ecole des Mines de Paris, 2002.
[16] AZZAOUI SEDDIK, « Modélisation des phénomènes électromagnétiques et thermiques couplés
dans les dispositifs de chauffage induction par couplage : Méthode des volumes finis (CVM)-
Algorithme alterné » thèse de magister université de Batna 2002.
[17] CHATRI KHAMSSA, « Etude des phénomènes magnétothermiques dans les dispositifs de
chauffage par induction par la méthode des éléments finis », thèse de magister de l’université de Batna,
2003.

- 101 -
[18] SOUAD SOUALHI, « Modélisation 3D des phénomènes électromagnétiques par la méthode des
différences finies : application au chauffage par induction », thèse de magister de l’université de Batna,
2000.
[19] BOUBEKEUR ADNANI, « Modélisation et contrôle des convertisseurs à résonance :
Application au Chauffage par Induction », mémoire de magister de l’université de Batna, 2010.
[20] M. SVEN WANSER, « Simulation des phénomènes de chauffage par induction : Application à la
trempe superficielle » thèse de doctorat de 1'Ecole Doctorale de Lyon, 1995.
[21] http://www.ceia-power.com/applications.aspx?lan=fra&gclid=CKCVy7CDtbQCFc6V3god9AQAcw.
[22] STEPHANE CLAIN, « Analyse mathématique et numérique d’un modèle de chauffage par
induction », thèse de doctorat de l’école polytechnique fédérale de Lausanne, 1994.
[23] M.CHRISTOPHE MARCHAND, « Les effets d’extrémité en chauffage par induction », thèse
de doctorat de l’école centrale de Lyon 1984.
[24] MICHEL KERN, « Introduction à la méthode des éléments finis », École nationale supérieur des
mines de Paris, 2004-2005.
[25] TAHANOUT CHERIFA, « Etude, simulation électrothermique d'un micro capteur de gaz à base
d'oxyde semi-conducteur», mémoire de magister M'hamed Bougara - Boumerdes, 2010.
[26]http://cfao30.ulb.ac.be/beams/teaching/meca-h-501/Notes/tp01-introduction-Comsol.pdf.
[27]http://www.agrosupdijon.fr/fileadmin/user_upload/pdf/Recherche/GMN_3A/Utilisation_de_Coms
ol_Multiphysics.pdf.
[28] MICHEL STOLIDI, « Matériaux électrotechniques », IUFM AIX-MARSEILLE, CAPET et
PLP2 Electrotechnique.
[29] http://www.lomag-man.org/physique/masvolumq_electr_cylgradue.pdf
[30] « Transfert de chaleur », http://physique-eea.ujf-
grenoble.fr/intra/Organisation/CESIRE/TTE/DocsTTE/L3P/transfert_chaleur.pdf
[31] FREDRIC DOUMUNC, « Elément de thermodynamique et thermique », document université
Pierre et Marie Curie Année 2009/2010.
[32] J.BRAU, « Rayonnement », INSA de layon ; 2006.
[33] « Emissivité », http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89missivit%C3%A9
[34] « Emissivité », http://docinsa.insa-lyon.fr/polycop/download.php?id=160504&id2=2
[35] Roland ERNST, «3D electromagnetic modelling of a cold crucible for induction electro-
processing of materials»,EPM-MADYLAM laboratory, CNRS, Saint Martin d’Hères, France, 2005.
[36] R. Ernst, C. Garnier, P. Petitpas, C. Trassy, «Numerical Modeling of a Levitated Liquid in a
Cold Crucible», SIMAP-EPM Laboratory (CNRS) – France, 2007.
[37] « COMSOL muliphysics : AC/DC module », Version 3.5, 2008.
[38] « COMSOL muliphysics : Heat Transfer module », Version 3.5, 2008.

- 102 -
[39] GREGORY BLUT, « Effet de la géométrie sur les paramètres du générateur et le profil de
dureté lors d’une chauffe par induction ; expérience et simulation », mémoire présenté comme
exigence partielle à l’obtention de la maîtrise en génie mécanique à l’école de technologie supérieure
université du Québec, 2010.
[40] HANNACHI MOHAMED TAHAR, « Etude du Comportement Mécanique des Joints Soudés
lors du Soudage des tubes par Induction à Haute Fréquence (HF) », thèse de doctorat de l’université
de Batna, 2011.
[41] « Les Céramiques Industrielles : Applications industrielles et développements potentiels dans les
Alpes-Maritimes », centre d’animation régional en matériaux avancés, octobre 1999.
[42] http://french.alibaba.com/product-gs/refractory-high-purity-alumina-crucible-578161643.html
[43] JACQUES POIRIER, « Les céramiques réfractaires de l’élaboration aux propriétés d’emploi »,
Verres Céramiques & Composites, Vol. 1, N°2 (2011) 28-42
[44] MEBARKI SAID, BARKA RABAH, « Etude théorique et simulation du chauffage par
induction », mémoire d’ingéniorat de l’université de Batna, 2011.
[45] OUAGUENI ABDELMADJID, « Etude et simulation du chauffage par induction dans une
charge cylindrique », mémoire d’ingéniorat de l’université de Batna, 2011.
[46] « Œrsted (unité) », http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92rsted_%28unit%C3%A9%29.
[47] FREDRIC THUMMEN, « Propriétés mécaniques et durée de vie de bétons réfractaires », thèse
de doctorat de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, 2004.
[48] Pierre PIALY, « Étude de quelques matériaux argileux du site de Lembo (Cameroun):
minéralogie, comportement au frittage et analyse des propriétés d’élasticité », thèse de doctorat de
l’université de Limoges, 2009.
[49] HELLAL RADIA, « Etude et caractérisation d'un réfractaire à base de K.T. (KAOLIN DE
TAMAZERT) », mémoire de magistère de l’université de Mentouri-Constantine, 2006.
[50] http://www.goodfellow-
ceramics.com/fr/produits/ceramiques/alumine/?gclid=CMuJ7YfL3rYCFdHLtAod1GUA8A.
[51] KOURAT DJEDJIGA, « Modélisation de la rupture diélectrique dans les céramiques à haute
teneur en alumine soumises à des contraintes électriques », mémoire de magistère de l’université de
Tizi-ouzou, 2012.
[52] http://french.alibaba.com/product-gs/alumina-cupel-alumina-rectangular-boat-547492556.html.
[53] CHRISTOPHE GUERIN, « Détermination des pertes par courant de Foucault dans les cuves
des transformateurs : modélisation de régions minces et prise en compte de la saturation des matériaux
magnétiques en régime harmonique», thèse de doctorat, Grenoble, France, 1994.

- 103 -
[54] SASKA ZANCHETTI, «Caractérisation de différents types de brûleurs à jet supersonique pour
la fragmentation thermique de rocs», mémoire présenté comme exigence partielle à l’obtention de la
maîtrise en génie mécanique à l’école de technologie supérieure université du Québec, 2009.
[55] G. DEVELY, «Chauffage par induction électromagnétique: principes», Technique de l'ingénieur,
traité Génie électrique, D 5 935, pp. 1-22.
[56] http://www.cuivre.org/contenu/docs/doc/pdf/metallurgie/10_proprietes.pdf
[57] http://hypertextbook.com/facts/2004/JennelleBaptiste.shtml

- 104 -

S-ar putea să vă placă și