Sunteți pe pagina 1din 10

Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr.

Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

CHAPITRE 1 : LA SOCIETE RURALE


Dans ce chapitre, nous aborderons le concept de communauté villageoise. C’est en effet le
village qui constitue la base de l’habitat en milieu rural. C’est à partir de l’organisation des
populations dans les villages que l’on peut appréhender le type d’échange qu’elles
entretiennent entre elles. Nous pourrons ainsi expliquer la philosophie ou la conception que
les ruraux ont de leur vie et de leurs relations avec ceux qui vivent en dehors de leur milieu,
le rural. Nous aborderons également la structure sociale et les institutions du milieu rural. Il
s’agit surtout de comprendre comment les institutions comme la famille, le mariage, la
religion etc. influencent le comportement dans le milieu rural. Enfin, nous aborderons la
mutation sociale qui permet de comprendre comment le dynamisme s’invite en milieu rural et
comment la vie et l’organisation des ruraux se construisent au fur et à mesure qu’il y a des
changements volontaires ou non.

I. La communauté villageoise
Nous commencerons par définir ce qu’est une communauté villageoise avant d’évoquer ses
caractéristiques.

1.1 Définition et caractéristiques d’une communauté villageoise


Le concept de « village » renvoie à une installation permanente d’une population dans une
agglomération. Cette dernière regroupe une certaine population qui s’y installe de façon
permanente d’où elle organise son économie, sa politique sociale, judiciaire etc. Les habitants
du village pratiquent dans leur majorité l’agriculture d’abord pour leur propre nourriture et
ensuite pour des échanges éventuels avec les autres membres de la communauté ou avec
l’extérieur.

La permanence dans l’installation est une des caractéristiques du village. Cela signifie que les
habitants s’y installent et y mènent leur vie toute entière. Ils héritent du village, des terres et
des coutumes de leurs ancêtres qui peuvent avoir fondé ce lieu depuis des siècles. Les vivants
actuels comptent léguer leur patrimoine à leurs enfants qui, ils espèrent en feront de même
pour les générations futures. Dans un village, on y vit et on y meurt. On n’envisage pas une
vie permanente ailleurs en dehors de cette aire géographique où l’on a vu le jour. Cela ne
signifie pas que les habitants du village ne voyagent pas. Bien au contraire, ils se déplacent

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

mais quel que soit le temps qu’ils mettent en dehors de leur territoire, ils y reviennent
toujours. L’attachement à cette terre fait que même mort, on y convoie parfois et dans la
mesure du possible ses restes mortels.

1.2 Caractéristiques d’une société rurale


Les caractéristiques fondamentales d'une société rurale sont dérivées de sa vie qui se déroule
à proximité de la nature et de la relation qui la lie à la terre sur laquelle vivent la plupart de
ses membres. La nature des régimes alimentaires, les méthodes de travail, le mode de vie du
groupement social, le modèle de culture, le processus de pensée et le comportement sont
largement déterminés par cette relation. Par conséquent, les populations sont largement
influencées par l'environnement naturel.

D’un point de vue général, une société rurale se caractérise par l'isolement. Par conséquent,
les caractéristiques économiques de la société rurale se développent autour de son
autosuffisance régionale.

L'unité de production qui est la famille essaie de produire une grande partie de ses propres
biens. Ce qu'elle ne peut produire est fait par des artisans résidant dans les mêmes
communautés ou à proximité. Il existe un degré moindre de concurrence sur les biens, le
pouvoir et le statut social. L'agriculture et l'industrie sont étroitement liées et se caractérisent
principalement par l'environnement local. La culture, de même, tend à être régionale et se
développe à partir de l'environnement local.

La société rurale développe certains traits sélectifs, c’est-à-dire la simplicité de la vie et les
rituels sociaux, les langages codés, les normes morales rigides, le folklore coutumier,
l'adaptation et la philosophie du travail non-lucratif etc. L'art rural est exprimé dans la
construction de maisons, les articles domestiques, les images religieuses et les festivités,
comme les danses, les chansons et les jeux. Tout ceci fait la distinction entre la société rurale
et la société urbaine.

Les principales caractéristiques d’une société rurale sont les suivantes :

 Une prédominance de l’agriculture comparativement aux activités non agricoles


 Une population qui dépend étroitement de la nature et de son environnement
 Une relation organique de la communauté fondée sur la coopération et l’entraide
 Une vie simple et gaie avec moins de stress

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

 La petitesse de ses agrégats économiques et une population relativement peu éparse


par rapport à une énorme agglomération concentrée dans une zone compacte
entraînant une forte densité de la population
 Un regroupement social primaire conduisant à une plus grande homogénéité sociale, à
une moins grande stratification interne et à une différenciation par rapport à trop de
groupes humains secondaires diversifiés, socialement et économiquement stratifiés
 Une langue commune parlée par l’ensemble des habitants
 Les classes politico-sociales qui détiennent les terres par opposition à un système
largement lié à des biens personnels et mobiliers
 Une moindre mobilité de la population
 Le conservatisme et peu d’initiative pour l’innovation et l'inventivité
 Une vie plus proche des espoirs et des intérêts de l'homme
 Un respect des règles établies et un contrôle de la moralité socialement admise

1.3 Le travail dans la société rurale


Le travail est une activité de production et de transformation de la nature. A ce titre, le travail
de la terre prend une place importante dans la vie de l’homme et de la femme en milieu rural.
Le travail sert à nourrir la famille, le clan et le village, mais il sert aussi à occuper les
membres de la communauté. Ces derniers travaillent non pour satisfaire seulement leurs
besoins vitaux mais ils travaillent parce que le travail constitue aussi une distraction, une
occupation qui éloigne de l’oisiveté. C’est pourquoi ils ne comptabilisent pas les heures de
travail. Pour eux, il est en effet naturel de s’occuper de cette façon.
Par comparaison, le citadin, pour la société rurale, n'est pas un travailleur qui fait de son
activité professionnelle son centre d'intérêt, son labeur est une simple activité économique
dont le but est de « gagner » de l'argent, et n'a pas d'autres fonctions. Au village, même si le
travail ne rapporte pas, tout le monde est obligé de travailler et tout le monde s’y plaît.

1.4 Le travail particulier de la femme


Pour la femme en milieu rural, le travail qu’il soit ménager ou agricole reste le même. La
société rurale valorise bien le travail de la femme à tel point que ce travail constitue parfois
un critère pour la prendre en mariage. L'image que la société lui renvoie d'elle-même, pour la
critiquer ou l'admirer, exprime sa dextérité, son endurance, son sens du travail.

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

De même, un homme ne donne sa fille en mariage qu’à quelqu’un qui est reconnu pour son
travail dans les champs. Parfois, la dot même est payée en heures de travail dans le champ du
futur beau père en présence de la fiancée et de la belle-mère.
La femme vit sa vie quotidienne non pas selon le modèle de « la femme au foyer », mais
selon les normes traditionnelles de « la femme de maison », la maison étant à la fois l'unité de
famille et d'exploitation. Elle s'identifie à cette « maison » où son rôle est primordial, pendant
ce temps l'homme se réserve les relations avec l'extérieur et les responsabilités sociales.
Aucune femme ne participe aux conseils municipaux ; les réunions politiques ou techniques,
les discussions de groupe ne sont pas de son ressort. Seules deux activités externes lui sont
propres parce qu'elles prolongent l'existence familiale : les réunions cultuelles et les marchés.

1.5 L’individu et la société


L’individu dans une communauté rurale constitue la base de l’organisation sociale. Il est
l’ambassadeur et à ce titre tous ont le devoir de veiller à son éducation. De ce point de vue,
les enfants n’appartiennent pas seulement à leurs parents, mais ils sont d’abord les enfants de
la communauté. Tous ont un droit de regard sur eux et ils doivent obéir aux plus âgés. C’est
la qualité des individus qui déterminent la qualité de la communauté rurale. L’individu pour
se réaliser a droit au soutien de la communauté. C’est elle qui lui met à disposition les
ressources pour produire et donc pour vivre et pour s’affirmer dans le milieu. En retour, il
doit participer à la vie de la communauté, les cérémonies diverses comme les mariages, les
baptêmes, les funérailles, les fêtes générationnelles, les fêtes communautaires etc. Le fait que
la communauté s’occupe de l’individu en lui inculquant une manière de vivre conduit celui-ci
à adopter un modèle de production et donc un modèle économique qui doit obéir aux us et
coutumes communautaires. L’individu cultive ce qu’il a vu cultiver, il mange ce qu’il a appris
à manger dans la communauté et comme par mimétisme, il se comporte comme les membres
accomplis de cette communauté. Ainsi, la communauté rurale organise sa propre vie
économique et sa vie sociale.

1.6 L’héritage
La plupart des familles vivent dans le même village depuis la création du village. Les
générations qui sont présentes ont hérité de leurs parents et ancêtres des terres et des
coutumes qu’ils vont léguer à d’autres générations. L’héritage du patrimoine s’accompagne
de celui de la culture, de l’économie, de l’éducation etc.

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

Beaucoup parmi eux sont des agriculteurs dont certains ont un droit foncier permanent. Leurs
ancêtres ont été les chefs de terre et ils ont hérité de ces droits qui restent permanents.

II. Structure sociale et institutions rurales


Ici, nous évoquerons le clan et les castes. Le clan est un groupement fondé sur des liens de
parenté et qui se considère issu d’un ancêtre commun tandis que la caste est une catégorie
sociale qui possède des privilèges exclusifs au détriment des autres catégories sociales. C’est
dans le milieu rural que cette catégorisation sociale est prononcée et respectée. Cependant,
d’un milieu à un autre, les compositions peuvent changer et la hiérarchisation plus ou moins
établie en fonction du degré de fermeture ou d’ouverture de la communauté au monde
extérieur et principalement à l’urbain.

La population se compose généralement de plusieurs castes ou clans disposés dans une


hiérarchie sociale dans laquelle le statut économique et les valeurs sociales se retrouvent
habituellement. La plupart des gens sont des agriculteurs, certains possèdent des droits
permanents sur la terre comme les chefs de terre. Ces droits sont héréditaires et reconnus par
l’ensemble de la communauté villageoise. Ces chefs sont les garants de la propriété foncière.
Ce sont eux et les chefs de clans ou des grandes familles qui octroient la terre à ceux qui en
ont besoin et qui ne sont pas membre de la communauté villageoise.

Dans certaines communautés, les familles cultivent toutes les terres qu'elles possèdent. Celles
qui possèdent des parcelles plus grandes peuvent en prêter à d’autres avec un cahier charges
précis. Au plus bas niveau économique et social sont les ouvriers agricoles appartenant
surtout à des castes faibles. Certains d'entre eux ont acquis de petits terrains soit en
permanence, soit en location, et rarement ont le droit de propriété. Mais la plupart d'entre eux
ne sont que des travailleurs agricoles occasionnels. Entre les propriétaires fonciers et les
ouvriers de l'échelle économique, il y a les artisans qui occupent une place plus ou moins
importante. Par exemple, les forgerons fournissent l’outil de travail aux agriculteurs. Ces
derniers en général, pratiquent l'agriculture comme une profession à temps partiel. La
stratification sociale et économique est plutôt rigide et le choix de l'occupation, la nature et la
portée de l'activité économique et le comportement social, etc., sont principalement
déterminés par la tradition et la coutume.

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

2.1 Principales institutions sociales en milieu rural


Les institutions dont il s’agit ici sont la famille, le mariage et la religion.

2.1.1 La Famille
La famille qui est un groupe de personnes apparentée ou unis par alliance est une institution
forte en milieu rural. C’est à partir de la famille que s’organise la vie sociale et économique
des membres. Le chef de famille qui est différent de la notion de chef de ménage, assure une
veille stratégique sur les ressources qu’il distribue aux membres. Ces derniers ont une
obligation morale de lui rendre compte. En milieu rural, ce sont des groupes de familles qui
constituent le village d’où s’organise la vie communautaire. Dans l’exploitation des champs,
ce sont les membres de la famille qui constitue la main d’œuvre. Le travail individuel n’est
pas quantifié et n’est pas facilement intégrable dans le calcul des coûts de production. La
survie et la valorisation d’une famille dépend donc de son travail collectif et non individuel.
L’individu qui naît s’insère de facto dans une famille dans laquelle il évolue et épouse ses
valeurs. Les enfants de forgeron seront des forgerons dans le village et ceux des cultivateurs
seront aussi cultivateurs etc. Les activités économiques sont, on peut le dire, distribuées à
priori à partir de la famille.

2.1.2. Le Mariage
Le mariage consacre l’union primaire entre une femme et un homme. Mais le mariage en
milieu rural est loin d’être une banale rencontre entre les deux conjoints. C’est une affaire qui
préoccupe au haut degré les membres de la famille. Car c’est par le mariage que se perpétue
la famille et la communauté. C’est par le mariage aussi que se forme la main-d’œuvre à
travers les enfants qui y naitront. C’est la raison pour laquelle, le mariage requiert le regard
du chef de famille, qui dans bien des cas demande la main d’une jeune fille pour son fils alors
que les deux sont encore mineurs. Ce sont, dit-on, deux familles qui se marient. En
témoignent d’ailleurs les cérémonies qui rassemblent alors toute la communauté villageoise.
Des valeurs recherchées chez l’homme et aussi chez la femme dans le mariage sont entre
autres le courage et l’amour du travail. En effet, c’est à partir du travail que va se construire
les activités socioéconomiques du groupe pour défendre l’honneur de la famille.

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

2.1.3. La Religion
Dans la communauté rurale, l’individu adopte d’abord la religion de ses ancêtres. Ce lien qui
unie l’individu et la communauté à un être suprême joue un rôle dans leur organisation
sociale et dans l’organisation des ressources productives. Ceux qui adoptent les religions
traditionnelles croient par exemple que les ancêtres même morts ont un contrôle sur la vie et
la structure sociale familiale. Cette forme de croyance est souvent à la base d’un statu quo
dans la manière de cultiver et dans les spéculations pratiquées. On pratique ce que les parents
et les ancêtres ont pratiqué. Cela justifie par exemple des cérémonies comme la fête des
ignames pratiquées à l’Est et au Nord Est de la Côte d’Ivoire où la nouvelle igname doit être
offerte d’abord aux ancêtres pour demander leur « bénédiction » ou leur permission. Mais
d’une façon plus générale, la religion guide la production et règle le mode de consommation
de ses adeptes. Puisque l’aire où se déroule la vie quotidienne est réduite, le contrôle des
interdits devient alors communautaire et l’individu se voit contraint de respecter les coutumes
ou les prescriptions religieuses de la famille ou de la communauté.

III. La mutation sociale et économique


La mutation sociale désigne une transformation d’une société au fur et à mesure qu’elle
évolue dans le temps. Les causes de la mutation sociale peuvent être multiples comme les
révolutions, les guerres. Mais nous allons nous appesantir sur la mutation sociale qui s’opère
dans le milieu rural lorsque celui-ci intensifie ses relatons avec le milieu urbain.

3.1 L’influence de l’urbain sur le rural


Plus une société rurale est isolée, plus ses caractéristiques sont marquées. Cependant, lorsque
la société rurale est proche d’un milieu urbain, elle commence à perdre de ses caractéristiques
propres par l’entremise des échanges. En effet, une société rurale plus proche des villes et des
grandes agglomérations tend à perdre sa personnalité pour épouser le mode de vie urbain.

La division de la main-d'œuvre augmente, la commercialisation et la spécialisation dans la


production commencent à apparaître, le crédit commence à jouer un rôle plus important dans
la production plutôt que de rester confiné uniquement à la consommation. Les biens
commencent à s'accumuler entre les mains de non-agriculteurs. De plus, la vitalité de la vie
sociale de la communauté rurale commence à diminuer et l'antagonisme et le conflit entre les
différentes classes économiques et sociales augmentent. La vie qui était simple devient plus
compliquée, plus formalisée dans les relations sociales, plus mécanisée dans les aspects

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

matériels, plus artificielle dans le cadre de l'environnement; et les organisations sociales


deviennent plus systématiques et moins spontanées.

Les villages sont en contact avec les villes et le monde extérieur aussi. La spécialisation et la
commercialisation des produits agricoles accroissent les superficies et déterminent le type de
spéculation à produire, cultures vivrières ou cultures de rente. Les valeurs sociales changent
également. Les castes dites inférieures évoluent par leur situation économique et parfois aussi
dans l'échelle sociale. Il y a aussi une certaine conscience politique. Les nouvelles forces
économiques, sociales et politiques sont au travail. Ils rompent l'organisation existante. Mais
puisque toutes les communautés agricoles sont très conservatrices, ces changements ne
peuvent avoir lieu que très lentement.

L’influence de l’urbain peut aller jusqu’à transformer le village en ville. En Côte d’Ivoire par
exemple, la population urbaine est supérieure à la population rurale depuis 2009. Avant, les
ruraux ont toujours été les plus nombreux.

Figure 1 Evolution des populations rurale et urbaine en Côte d'Ivoire de 1960 à 2016

Evolution des populations rurale et urbaine en Côte d'Ivoire


de 1960 à 2016
14000000
Effectif population

12000000
10000000
8000000
6000000 Population urbaine
4000000 Population rurale
2000000
0
1960

1984

2008
1963
1966
1969
1972
1975
1978
1981

1987
1990
1993
1996
1999
2002
2005

2011
2014

Source : l’auteur à partir de « Indicateurs du développement dans le monde ». Banque Mondiale

3.2 La transition économique


L'expression « transition économique » implique ordinairement un changement d'une étape
économique à l'autre. Le processus de l'évolution est un voyage incessant, et l'histoire
économique est une marche continue. Le changement étant une caractéristique permanente,
toute période de temps peut être considérée comme transitoire. Le changement est normal, la
forme n'est pas violente, les conséquences ne sont pas spectaculaires. Une étape unique se

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

confond dans une autre imperceptiblement. Par conséquent, les différences caractéristiques
entre les deux étapes ne sont pas distinguées. Mais, pendant de longues périodes, même les
changements lents s'accumulent dans une mesure où les conditions économiques,
l'organisation et les institutions deviennent fondamentalement différentes, et les deux
périodes semblent être beaucoup, sinon absolument, différentes de l'un pour l'autre de
manière à être qualifié de différentes étapes économiques. La transition économique du
milieu rural suit également ce processus.

Dans son évolution économique, le monde aurait traversé cinq étapes: la chasse, le
pastoralisme, l'agriculture, l'artisanat et l'industrie. Mais en économie, le terme «transition
économique» est généralement utilisé dans un contexte spécifique pour désigner le passage
de l'ancien système économique médiéval au système économique nouveau ou moderne qui a
vu le jour après la révolution industrielle. La révolution industrielle a commencé en
Angleterre au milieu du dix-huitième siècle, puis se répand à d'autres pays. Elle a transformé
l'ensemble de l'organisation économique, les systèmes de production, d'échange et de
distribution, la mesure des valeurs, l'échelle des préférences, les idées et les idéaux, le mode
de vie et toutes les relations économiques.

Au total, la société rurale a un pouvoir et une influence sur l’individu qui naît et évolue dans
une communauté. C’est à partir de cet environnement que se construit aussi l’organisation
sociale et économique du groupe. Les caractéristiques étudiées ne sont pas statiques. Elles
évoluent et certaines sociétés traditionnelles ont fini par perdre leurs valeurs pour épouser
celles des villes.

Bibliographie de base

D, S, Chauhan, M. A.(1953), Agricultural economics, Printed at The Modern Press, Agra.


L’individu dans l’organisation, les dimensions oubliées sous la direction de Jean-François
Chanlat, Les presses de l’Université Laval, edition ESKA, Huitième tirage 2007.

Rambaud Placide. Le travail agraire et l'évolution de la société rurale. In: Études rurales,
n°22-24, 1966. pp. 135-173; doi : 10.3406/rural.1966.1287 en ligne
http://www.persee.fr/doc/rural_0014-2182_1966_num_22_1_1287
Canévet Corentin. Les mutations de l'espace rural. In: Norois, n°105, Janvier-Mars 1980.
pp. 5-18;

Chapitre 1. La société rurale


Cours d’Introduction à l’Economie Rurale du Dr. Yaya Ouattara- Licence 3 Economie-UJLOG Daloa

doi : 10.3406/noroi.1980.3867 en ligne http://www.persee.fr/doc/noroi_0029-


182x_1980_num_105_1_3867

Chapitre 1. La société rurale

S-ar putea să vă placă și