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'1.867
LA VOIX
L'OREILLE ET LA MUSIQUE
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
EU PRÉPARATION
L'OREILLE ET LA MUSIQUE
PAR
AUGUSTE LAUGEL
PARIS
C.ËRMHR BAILLIÈRE, UBRAtRE-ËDITEUR
R
Rne()et'Éeo)e-()e-Mêdecine,n
7
Londres 1 New-York
!pp.Baf)!!Ëre.2i9,Rfgeats[reet.
1867
A. L.
1
L'ANALYSE M SON
ANALYSE DU SON
LA VO!~ HUMAINE
diaires.
autre chose que des combinaisons intermé-
(1) Ce n'est pas tout les harmoniques ne sont pas les seules
notes qui se superposent à celles que le musicien a en vue. Dès
1740, un organisteallemand, Sorge, découvrit que, si deux notes
vibrent ensemble, il en naît spontanément une troisième, dite
note de combinaison, plus grave et plus faible. II faut tenir les
deux notes avec force et longuement pour entendre comme en
sourdine la note de combinaison dite différentielle, parce que le
nombre de ses vibrations est égal à la différence des nombres de
vibrations des deux notes jouées sur l'instrument. Sorge n'a
connu que cette dernière, aussi bien que le violoniste Tartini.
Quelle foule de notes jaillit de l'accord de
deux sons, très-riches en parasites! De toutes
parts elles s'élancent et sortent les unes des au-
tres. Dans quel cas ce concert est-il agréable à
l'oreille? Dans quel cas en blesse-t-il la délicate
sensibilité? Voilà ce qu'il faut avant tout établir
avec précision.
Pour faire cette analyse, l'acoustique dispose
d'un moyen assez simple. Quand deux notes
très-voisines, sans être à l'unisson, vibrent
ensemble, on entend comme un petit mur-
mure ou roulement régulier, provenant des
alternatives périodiques de force et de faiblesse
du son.
Ces alternances nommées ~a~f?~<?/ four-
nissent le moyen de mesurer en quelque sorte
la pureté d'un intervalle. Sur le clavier vivant
de l'oreille, chaque fibre est habituée à ne subir
qu'une vibration à la fois, et j'ai fait voir que
le son le plus complexe porte ses vibrations
Hetmbottz, à l'aide de ses resonnateurs délicats, a découvert une
note de combinaison additionnelle plus aiguë, puisque le nombre
de ses vibrations est la somme des nombres des vibrations des
deux notes premières.
simples à autant de cordes différentes. Il n'en
est pas moins vrai qu'une fibre auditive ne peut
être ébranlée fortement sans que ses voisines
les plus rapprochées en soient un peu émues
deux notes fort rapprochées peuvent donc em-
brasser la même fibre dans leur zone d'ébran-
lement. Alors le même filet nerveux sera soumis
au même instant à deux vibrations qui ne se-
ront pas en complète harmonie. Les deux mou-
vements, en se superposant, condamneront le
nerf à une sensation qui, au lieu d'être con-
tinue, aura des intermittences périodiques, des
alternatives de violence et de faiblesse; ces
alternances se produisent chaque fois qu'un
son double a de& battements, c'est-à-dire des
enflements et des affaiblissements successifs.
Mais, on le sait, toute intermittence irrite, fa-
tigue les nerfs; c'est pour cette raison que
l'œil est gêné par le passage subit de l'obscu-
rité à la pleine lumière, ou du soleil à la nuit.
Une lumière vacillante met le nerf optique à
la torture (1).
(1) Le nombre des battements ou intermittences du son double
Puisque le secret du déplaisir, du laid mu-
sical gît dans les battements, l'art du musicien
doit consister à les éviter (il doit surtout re-
douter les combinaisons de sons qui font naître
de trente à quarante battements par seconde).
Ce qu'on nomme la dissonance résulte sim-
plement de ce phénomène. Les dissonances
blessent l'oreille, elles font sortir les cordes du
clavier auditif de leur rôle, en ce qu'elles ne
leur permettent plus d'analyser nettement les
sons et de ne ~?~?r qu'une note à la fois. Les
consonnances, au contraire, ne donnent a
l'oreille que des impressions simples et conti-
DE LA MUSIQUE MÉLODIQUE
VII
DE LA MUSIQUE HARMONIQUE
VIII
DE LA MUSIQUE HARMONIQUE
~e.
marbre de Carrare sans veines et sans taches;
elle doit composer sa gamme d'accords harmo-
niques, avec autant de soin que le peintre com-
pose sa gamme de couleurs. Le reste est, pour
elle comme pour les autres arts, l'affaire du
TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE. V
1. L'analyse
musique.
du son
voixhumaine.
II. Les instruments de
3
33
III. La
tangage.
musical.
IV. L'oreille, l'origine du
V. Des caractères de l'art
M
65
83
VI. Formationdesgammes. 95
Vn.Lamusiquemétodique.
VIII. La musique harmonique. 105
131