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par
Jean BOUGIS
1993
Les ondes périodiques simples 01 - Introduction
Sommaire
1. Introduction 01-05
2. Les modèles de houle 02-01
2.1. Différents modèles de houle 02-01
2.2. Paramètres de description de la houle 02-02
2.3. Classification des modèles de houle 02-03
3. Houle infinitésimale d'Airy 03-01
3.1. Hypothèses et définitions 03-01
3.2. Construction de la fonction potentiel des vitesses 03-01
3.3. Equation de la surface libre 03-04
3.4. Champ de pression 03-05
3.5. Cinématique de la houle 03-06
3.5.1. Expression des vitesses 03-06
3.5.2. Expression des accélérations 03-07
3.5.3. Lignes de courant 03-08
3.5.4. Trajectoires 03-09
3.6. Energie de la houle 03-11
3.6.1. Energie potentielle de la houle 03-12
3.6.2. Energie cinétique de la houle 03-12
3.6.3. Energie totale de la houle 03-13
3.6.4. Répartition verticale de l'énergie de la houle 03-13
3.6.5. Transmission de l'énergie par la houle 03-15
3.6.6. Vitesse de propagation de l'énergie 03-17
3.6.7. Conservation du flux d'énergie 03-17
3.6.8. Signification de la vitesse de groupe 03-18
3.6.9. Domaine de validité de la houle d'Airy 03-19
4. Houle d'amplitude finie 04-01
4.1. Hypothèses et définitions 04-01
4.2. Construction de la fonction potentiel des vitesses 04-02
4.3. Equation de la surface libre 04-05
4.4. Champ de pression 04-07
4.5. Cinématique de la houle 04-07
4.5.1. Expression des vitesses 04-07
4.5.2. Expression des accélérations 04-09
4.6. Autres caractéristiques de la houle 04-10
4.7. Houles du troisième ordre 04-11
4.8. Houles de Miche 04-12
4.9. Domaine de validité 04-12
5. Houle de Gerstner 05-01
5.1. Equation de continuité 05-01
5.2. Champ de pression 05-02
5.3. Equation de la surface libre 05-04
5.3.1. Surfaces isobares 05-04
5.3.2. Surface libre 05-04
5.3.3. Profil limite de la surface libre 05-06
5.4. Cinématique de la houle 05-06
5.4.1. Expression de la vitesse 05-06
5.4.2. Expression de l'accélération 05-06
Etant donné la grande diversité d'origine des vagues, il est certain qu'elles
ne peuvent toutes être décrites par un même modèle mathématique,
l'aspect de la mer étant fort différent de celui des houles sinusoïdales
créées par un batteur dans un canal.
Les houles simples sinusoïdales dont les études ont été réalisées
successivement par F.J. Gerstner /1802/, S.D. Poisson /1816/, G. Green
/1839/, G.B. Airy /1845/, G.G. Stokes /1847/, W.J.M. Rankine /1863/, Lord
Rayleigh /1876/, T. Levi-Civita /1925/, A.I. Nekrasov /1921/, D.J. Struik
/1926/, Dubreuil-Jacotin /1934/, L. Skjelbreia et J.A. Hendrinkson /1961/.
Tous les modèles de houle sont définis à partir des mêmes paramètres
explicités ci-après.
La houle incidente, se propage en ligne droite dans la direction définie
par l'angle β que font avec l'axe Ox les plans directeurs de l'écoulement
(β=0 correspond à une houle se propageant suivant l'axe Ox). Les
équations seront écrites dans le plan directeur O;r,z où r=xcosβ+ysinβ.
La longueur d'onde λ de la houle est, par définition, la distance qui
sépare deux crêtes ou deux creux consécutifs.
La houle est périodique en temps et en espace, c'est à dire que pour
un observateur immobile, le phénomène se reproduit à l'identique avec
une période T ; ω désigne la pulsation du phénomène. T est l'intervalle
de temps qui sépare le passage au même endroit de deux crêtes
consécutives.
la hauteur crête à creux H de la houle est la différence de niveau entre
les crêtes et les creux de la houle. Elle est égale à deux fois l'amplitude
a dans le cas d'une onde sinusoïdale.
La vitesse de propagation, ou célérité, de l'onde est la vitesse à
laquelle le mouvement périodique se propage sans altération de forme.
la profondeur du fluide h qui sépare le fond de la position de la surface
libre au repos.
Dans l'étude des vagues, il est souvent plus fructueux d'utiliser des
paramètres sans dimension définis ci-après.
La cambrure εc de la houle est le rapport H/λ entre sa hauteur crête à
creux H et sa longueur d'onde λ.
La hauteur relative εH de la houle est le rapport H/h entre sa hauteur
crête à creux H et la profondeur h.
La longueur d'onde relative de la houle ελ est le rapport λ/h entre sa
longueur d'onde λ et la profondeur h.
Le paramètre d'Ursell εU =εc.ελ3 est défini par Hλ2/h3.
A l'origine des temps (t=0), la houle incidente possède une crête située à
l'origine des abscisses dans le repère de l'étude. La figure 2.1 matérialise
ces différents paramètres.
Modèle Houle Linéarité Rotationalité Profondeur Pression Transport εH=H/h εU=Hλ2/h3 ελ=λ/h εc=H/λ
Hydrostatique de masse
Airy faible hauteur oui non grande non non εH << 1 εU << 1 ελ <2 εc<<1 - 1er ordre
Airy faible hauteur oui non finie non non εH << 1 εU << 1 2< ελ <20 εc<<1 - 1er ordre
Airy onde longue oui non faible oui non εH << 1 εU << 1 20< ελ εc<<1 - 1er ordre
Stokes faible hauteur non non finie non faible εH << 1 εU < 10 2< ελ <20 εc<<1 - nème ordre
Miche faible hauteur non oui finie non non εH << 1 εU < 10 2< ελ <20 εc<<1 - nème ordre
Dubreuil-Jacotin faible hauteur non oui finie non non εH << 1 εU < 10 2< ελ <20 εc<<1 - nème ordre
Gertsner trochoïdale non oui grande non non εH << 1 εU < 10 ελ <2 εc<1/π=0.318
Korteweg - De Vries cnoïdale non non faible oui faible εH < 1 - nème ordre εU ~1 10< ελ -
Scott - Russel onde solitaire non non faible oui oui εH < 1 - nème ordre εU ~1 10< ελ -
Boussinesq onde solitaire non oui faible non oui εH < 1 - 1er ordre εU ~1 10< ελ -
Dean fonction non non finie oui faible - - - numérique 2D
courant
Airy onde longue non non très faible oui oui - 1 << εU 20< ελ numérique 2D
Riemann-Massau- onde longue non non très faible oui oui - 1 << εU 20< ελ caractéristiques
Stocker 1D
Tableau 2.1 : Caractéristiques des principaux modèles de houles.
∆φ ( M ; t ) = 0 ∀M ∈ D ( h ≤ z ≤ 0)
∂
(3.1) φ (M ; t ) = 0 ∀M ∈ F ( z = −h )
∂z
∂ 2
∂
φ (M ; t ) + g φ (M ; t ) = 0 ∀M ∈ SL ( z = 0 )
∂t2
∂z
(3.2) φ ( M , t ) = R(r ) Z ( z ) F (t )
∆φ ( M ; t ) 1 d 2R 1 d 2Z
(3.3) = + =0
R(r ) Z ( z ) F (t ) R dr 2 Z dz 2
Cette relation étant valable pour tout point M du domaine fluide, elle
impose :
1 d 2R 1 d 2Z
(3.4) = +K et = −K
R dr 2 Z dz 2
ch k ( z + h)
(3.6) φ (M , t ) = A sin(kr + ψ r ) F (t )
ch kh
(3.7) F (t ) + ( gk th kh) F (t ) = 0
(3.8) F (t ) = D sin(ωt + ψ t )
(3.9) ω = gkth kh
2
A ch k ( z + h)
(3.10 φ ( M , t ) = [cos(kr − ωt + ψ r - ψ t ) − cos(kr + ωt + ψ r + ψ t )]
2 ch kh
A ch k ( z + h)
(3.11) φ (M , t ) = cos(kr − ωt + ψ r - ψ t )
2 ch kh
Période de la houle
2π 2πλ h
T= = ≥ M∞
ω g λ
2π 2πλ h h
(3.12) T= = coth 2π ∀
ω g λ λ
2π λ 2π 2 h
2 4
h h
T= = 1+ +O ≤ M0
ω gh 3 λ λ λ
2π 2πg g 2 h
λ= = 2 = T ≥ M∞
k∞ ω 2π λ
2π 2πg h g 2 h h
(3.13) λ= = 2 th 2π = T th 2π ∀
k ω λ 2π λ λ
3 5
2π h 4π 2
h h h
λ= = gT 2 − +O ≤ M0
k λ 3 λ λ λ
Célérité de la houle
λ ω g gλ h
C= = = = ≥ M∞
T k∞ ω 2π λ
λ ω g h gλ h h
(3.14) C= = = th 2π = th 2π ∀
T k ω λ 2π λ λ
2 4
λ ω 2π 2
h h h
C= = = gh 1 − +O ≤ M0
T k 3 λ λ λ
ω2
(3.15) k∞ =
g
1∂ Aω
(3.17) η( M ; t ) = − φ( M; t) = − sin( kr − ωt + ψ r − ψ t )
g ∂t z =0
2g
Le potentiel des vitesses n'est défini qu'à une fonction temporelle près.
Pour rester compatible avec le problème aux limites (3.1), celui-ci ne peut
être que de la forme Bt. Comme la dénivelée moyenne de la surface libre
sur une longueur d'onde est égale à -Bλ/g, B doit être nulle.
Hg ch k ( z + h)
(3.18) φ( M;t) = cos( kr − ωt + ψ r − ψ t )
2ω ch kh
Comme, par ailleurs, il a été convenu qu'à l'origine des temps la dénivelée
de la houle est à son maximum, la phase Ψr - Ψt est égale à -π/2 ; d'où
l'expression finale de la fonction potentiel des vitesses :
Hg ch k ( z + h)
(3.19) φ( M;t) = sin( kr − ωt )
2ω ch kh
Hλ ch k ( z + h)
(3.20.1) φ( M;t) = sin( kr − ωt )
2T sh kh
Cλ kH 2
(3.20.2) φ( M;t) = ch k ( z + h) sin( kr − ωt )
2π 4 sh kh
(3.21) {~
φ ( M ; t ) = ℜ φ ( M ) exp( −iωt ) }
avec :
~ Hg h
φ ( M ) = −i exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r ) ≥ M∞
2ω λ
~ Hg ch k ( z + h) h
(3.22) φ ( M ) = −i exp(ikr ) ∀
2ω ch kh λ
2 4
~ Hg h z 2 + 2 zh h h
φ ( M ) = −i 1 + 2π 2 +O exp(ikr ) ≤ M0
2ω λ h 2
λ λ
Le problème est donc résolu dès qu'on connaît la hauteur crête à creux H
(ou l'amplitude a=H/2) et, soit la longueur d'onde λ, soit la période T.
H
(3.23) η( M ; t ) = cos( kr − ωt )
2
soit, en posant :
H h
η~( M ) = exp(ikr ) ≥ M∞
2 λ
H h
(3.25) η~( M ) = exp(ikr ) ∀
2 λ
H h
η~( M ) = exp(ikr ) ≤ M0
2 λ
∂
(3.26) p( M ; t ) = − ρgz − ρ φ( M; t)
∂t
D'où :
~ ρgH h
p( M ) = exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r ) ≥ M∞
2 λ
ρgH ch k ( z + h) h
(3.28) p~( M ) = exp(ikr ) ∀
2 ch kh λ
2 4
~ ρgH h z 2 + 2 zh h h
p( M ) = 1 + 2π 2 +O exp(ikr ) ≤ M0
2 λ h 2
λ λ
Dans ces conditions, une surface isobare, définie par une pression
p(M;t)=-ρgz0 =Cte, a pour équation :
H h
z − z0 = exp( k ∞ z ) cos( k ∞ r − ωt ) ≥ M∞
2 λ
H ch k ( z + h) h
(3.29) z − z0 = cos( kr − ωt ) ∀
2 ch kh λ
2 4
H h z 2 + 2 zh h h
z − z0 = 1 + 2π 2 +O cos( kr − ωt ) ≤ M0
2 λ h 2
λ λ
H h
z − z0 = exp( k ∞ z 0 ) cos( k ∞ r − ωt ) ≥ M∞
2 λ
H ch k ( z 0 + h) h
(3.30) z − z0 = cos( kr − ωt ) ∀
2 ch kh λ
2 4
H h z 02 + 2 z 0 h h h
z − z0 = 1 + 2π 2 +O cos( kr − ωt ) ≤ M0
2 λ h 2
λ λ
(3.32) V ( M ; t ) = ∇φ ( M ; t )
D'où en posant :
(3.33) {
~
V ( M ; t ) = ℜ V ( M ) exp( −iωt ) }
h
il vient, en grande profondeur relative ≥ M∞ :
λ
~ H
Vr ( M ) = + ω exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r )
(3.34.1) 2
~ H
Vz ( M ) = −i ω exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r )
2
h
dans le cas général ∀ :
λ
~ H ch k ( z + h)
Vr ( M ) = + ω exp(ikr )
2 sh kh
(3.34.2)
~ H sh k ( z + h)
Vz ( M ) = −i ω exp(ikr )
2 sh kh
h
et en faible profondeur relative ≤ M0 :
λ
−1 2 4
~ H 1 h h z 2 + 2 zh 2 h
Vr ( M ) = + ω 1 + 2π 2
+ +O exp(ikr )
2 2π λ λ h 2
3 λ
(3.34.3)
2 4
~ H z+h 2 h z 2 + 2 zh h
Vz ( M ) = −i ω 1+ π 2 +O exp(ikr )
2 h 3 λ h 2
λ
∂
(3.35) γ ( M; t) =
d
dt
( )
V ( M ; t ) = V ( M ; t ) + V ( M ; t ). ∇ V ( M ; t )
∂t
(3.36) {
γ ( M ; t ) = ℜ γ~( M ) exp( −iωt ) }
h
il vient, au premier ordre, en grande profondeur relative ≥ M∞ :
λ
H 2
γ~r ( M ) = −i ω exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r )
(3.37.1) 2
H
γ~z ( M ) = − ω 2 exp( k ∞ z) exp(ik ∞ r )
2
h
dans le cas général ∀ :
λ
H 2 ch k ( z + h)
γ~r ( M ) = −i ω exp(ikr )
2 sh kh
(3.37.2)
H sh k ( z + h)
γ~z ( M ) = − ω 2 exp(ikr )
2 sh kh
h
et en faible profondeur relative ≤ M0 :
λ
−1 2 4
H 2 1 h h z 2 + 2 zh 2 h
γ~r ( M ) = −i ω 1 + 2π 2 + +O exp(ikr )
2 2π λ λ h 2
3 λ
(3.37.3)
2 4
H 2 z+h 2 h z 2 + 2 zh h
γ~z ( M ) = − ω 1+ π 2 +O exp(ikr )
2 h 3 λ h 2
λ
Hg 1 Hg 1 ξ t
(3.38) χ( M ; t) = sin[( kr − ωt ) + ik ( z + h)] = sin 2π −
2π ch kh 2π ch kh λ T
(3.39) ξ = r + i ( z + h)
Hg sh k ( z + h)
(3.40) ψ ( M;t) = cos( kr − ωt )
2ω ch kh
3.5.4. Trajectoires
dr H ch k ( z + h )
= u ( r , z; t ) = + ω cos( kr − ωt )
dt 2 sh kh
(3.42)
dz H sh k ( z + h )
= v ( r , z; t ) = + ω sin( kr − ωt )
dt 2 sh kh
Durant une période, les termes kr=2π r/λ et kz=2π z/λ varient ainsi comme
le rapport πH/λ lequel est faible par hypothèse. Il est donc possible
d'écrire :
dr H ch k ( z 0 + h)
≈ u(r0 , z 0 ; t ) = + ω cos( kr0 − ωt )
dt 2 sh kh
(3.43)
dz H sh k ( z 0 + h)
≈ v (r0 , z 0 ; t ) = + ω sin( kr0 − ωt )
dt 2 sh kh
H ch k ( z 0 + h)
r≈− sin( kr0 − ωt ) + Cr
2 sh kh
(3.44)
H sh k ( z 0 + h)
z≈+ cos( kr0 − ωt ) + Cz
2 sh kh
Ce qui montre que les trajectoires sont des ellipses centrées au point
M0(Cr,Cz), dont les axes sont parallèles à Or et Oz. Les constantes
d'intégration s'identifient à r0 et z0 d'où les équations des trajectoires :
H ch k ( z 0 + h)
r ≈ r0 − sin( kr0 − ωt )
2 sh kh
(3.45)
H sh k ( z 0 + h)
z ≈ z0 + cos( kr0 − ωt )
2 sh kh
Le grand axe est horizontal, tandis que le petit axe est vertical. Les
longueurs de ces demis axes ont respectivement pour valeurs :
H ch k ( z0 + h)
α =+
2 sh kh
(3.46)
H sh k ( z0 + h)
β=+
2 sh kh
H
(3.47) 2e = 2 α 2 − β 2 =
sh kh
Ces ellipses tendent vers des cercles lorsque la profondeur tend vers
l'infini.
(3.48) E p = ρg zdrdz
S
Il vient donc :
r +λ η ( M ;t ) 1 r +λ H2
(3.49) E p = ρg zdzdr = ρg cos 2 ( kr − ωt ) − h 2 dr
r −h 2 r 4
1 1
(3.50) Ep = ρgH 2 λ − ρgh 2 λ
16 2
1
(3.51) E ph = ρgH 2 λ
16
1
(3.52) E ch = ρ V 2 ( M ; t ) drdz
2 S
1 r+λ η ( M ;t ) ω 2 ch 2 k ( z + h ) − sin 2 ( kr − ωt )
(3.53) E ch = ρgH 2 dzdr
8 r −h g sh 2 kh
1 r+λ 1 sh k (η + h) ch k (η + h)
Ech = ρgH 2
8 r 2 sh kh ch kh
(3.54)
1 η+h
+k − sin 2 ( kr − ωt ) dr
2 sh kh ch kh
1
(3.55) E ch = ρgH 2 λ
16
1
(3.56) E h = E ph + E ch = ρgH 2 λ
8
1
(3.57) eh = ρgH 2
8
1
[η ]
r ( M0 ) +λ η ( M 0 ;t ) r ( M0 )+λ
(3.58) E p ( z 0 ) = ρg zdzdr = ρg 2
− z 2 dr
r ( M0 ) z( M0 ) 2 r ( M0 )
2
1 r0 + λ H2 H sh k ( z0 + h)
(3.59) E p ( z0 ) = ρg cos2 ( kr0 − ωt ) − z0 + cos( kr0 − ωt ) dr0
2 r0 4 2 sh kh
1 sh 2 k ( z 0 + h) 1
(3.60) E p (z0 ) = ρgH 2 λ 1 − 2
− ρgz 02 λ
16 sh kh 2
1 sh 2 k ( z 0 + h)
(3.61) E ph ( z 0 ) = ρgH 2 λ 1 −
16 sh 2 kh
Il est évident que lorsque z0 est égal à -h, ce résultat s’identifie à celui
obtenu au paragraphe 3.6.1. A noter que la définition du domaine était
alors moins pointilleuse dans la mesure où le fond plan et horizontal,
comme la surface libre, reste une surface fluide à chaque instant de
l’écoulement.
1 r ( M0 )+λ η ( M 0 ;t ) ω 2 ch 2 k ( z + h) − sin 2 ( kr − ωt )
(3.62) E ch ( z 0 ) = ρgH 2 dzdr
8 r ( M0 ) z g sh 2 kh
1 r0 + λ sh k (η + h) ch k (η + h) − sh k ( z 0 + h) ch k ( z 0 + h)
E ch ( z 0 ) = ρgH 2
8 r0 2 sh kh ch kh
(3.63)
1 (η + h) − ( z 0 + h)
+k − sin 2 ( kr0 − ωt ) dr0
2 sh kh ch kh
1 sh 2 k ( z 0 + h)
(3.64) E ch ( z 0 ) = ρgH 2 λ 1 −
16 sh 2 kh
1 sh 2 k ( z + h) sh 2 k ( z + h)
eh ( z ) = ρgH 2 1 − −
8 2 sh 2 kh 2 sh 2 kh
(3.65)
1 sh k ( z + h) sh k ( z + 2h)
= ρgH 2 1 −
8 sh kh sh 2 kh
100%
90%
80%
Pourcentage d'énergie au dessus de Z
70%
60% 5,0
4,5
50% 4,0
3,5
40%
3,0
2,5
30%
2,0
20% 1,5
1,0
10% 0,5
0%
-1,0 -0,9 -0,8 -0,7 -0,6 -0,5 -0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0,0
Profondeur réduite Z=z/h
η ( M ;t ) η ( M ;t )
(3.66) dT = dt V ( M ; t ).( p( M ; t )n )dz = dt p( M ; t )u( M ; t )dz
−h −h
1 ω H cos( kr − ωt )
(3.67) dT = dt ρgH cos( kr − ωt ) I 1 + I2
2 sh kh 2 ch kh
avec :
η (M;t) η (M;t)
(3.68) I1 = − ch k ( z + h ) zdz et I2 = + ch2 k ( z + h)dz
−h −h
1 ω kh
dT = + dt ρgH 2 th cos( kr − ωt )
2 k 2
(3.69)
1 ω 2 kh
+ dt ρgH 2 1+ cos 2 ( kr − ωt )
8 k sh 2 kh
Le flux d'énergie moyen transmis par la houle, par unité de temps et par
unité de largeur, a donc pour expression :
1 h
P= ρgH 2 C ≥ M∞
16 λ
1 2 kh h
(3.70) P = ρgH 2 1 + C ∀
16 sh 2 kh λ
2 4
1 8 h h h
P = ρgH 2 2 − π 2 +O C ≤ M0
16 3 λ λ λ
Dans la nature, l'énergie est fournie, à l'amont, par le vent, et l'énergie est
dissipée, à l'aval, au voisinage des côtes.
1
(3.71) P= ρgH 2 Cg = eh C g
8
dω 1 h
Cg = = C ≥ M∞
dk 2 λ
dω 1 2kh h
(3.72) Cg = = 1+ C ∀
dk 2 sh 2 kh λ
2 4
dω 4 h h h
Cg = = 1− π 2 +O C ≤ M0
dk 3 λ λ λ
dT 1 ω kh
(3.73) E ( x, t ) = = ρgH 2 th cos( kr − ωt ) + 2ehCg cos2 ( kr − ωt )
dt 2 k 2
∂ T T T
(3.74) eh dtdx + E ( x + dx , t )dt − E ( x , t )dt = 0
∂t 0 0 0
d'où :
∂ ∂
(3.75)
∂t
( ehT ) + ( )
eCT =0
∂x h g
∂ eh ∂ eh
(3.76) + C =0
∂t ω ∂x ω g
∂ eh e
(3.77) + ∇. h Cg = 0
∂t ω ω
k + ∆k H ( k )
(3.78) η~ (r; t ) =
k − ∆k 2
[
exp i ( kr − ω ( k )t + ψ ( k )) dk ]
expression dans laquelle ψ(k) désigne la phase des composantes du train
d'onde à l'origine des temps et de l'espace.
∂ω
(3.79) ω ( k ) ≈ ω0 + ( k − k 0 ) = ω 0 + Cg 0 ( k − k0 )
∂k k0
[ ( )]
k + ∆k H ( k )
(3.80) η~ (r ; t ) = exp[i ( k 0r − ω 0t + ψ 0 )] exp i ( k − k 0 ) r − Cg 0t + ψ '
0 dk
k − ∆k 2
d'où :
H 2ε h 2ε h
(3.82) ≤ th 2π ≤ th 2π
λ [
π 1 + th kh2
] λ π λ
H h
(3.83) ≤ 0.0637 th 2π
λ λ
La valeur de 0.0625 proposée par A.M. Muir Wood /1969/ est donc tout à
fait justifiée. Elle correspond à ε = 0.0982.
H
(3.84) ≤ 4ε
h
4π 2 h
(3.85)
3 λ
Il s'en déduit que l'adoption d'une limite pour h/λ égale à 0.05 conduit à
une erreur maximale de l'ordre de 3%, tandis qu'une limite de 0.025
permet d'obtenir une précision de 1%.
C'est G.G. Stokes /1880/ qui le premier présenta une théorie de houle
d'amplitude finie de deuxième approximation en profondeur finie.
Des travaux sur les extensions de la méthode ont été réalisés par
L.E. Borgman et J.E. Chappelear /1958/, L. Skjelbreia /1959/ (troisième
ordre), L. Skjelbreia et J.A. Hendrinkson /1961/ (cinquième ordre).
F. Ursell /1953/, S.C. De /1955/ puis L. Skjelbreia /1959/ ont précisé le
domaine de validité de ces formulations.
(4.1) φ ( M ; t ) = Hφ (1) ( M ; t ) + H 2φ ( 2 ) ( M ; t ) + H 3φ ( 3) ( M ; t ) + H 4φ ( 4 ) ( M ; t ) +
Lorsque qu'un terme doit être évalué sur la surface libre de cote z(M;t),
son développement en série de Taylor est supposé être licite. Le
potentiel des vitesses pourra donc s'écrire :
∂φ
(4.2) φ ( x , y , z; t ) = φ ( x , y ,0; t ) + z ( x , y; t ) ( x , y ,0; t ) + O( z 2 )
∂z
Etant données les hypothèses faites, les différentes fonctions sont écrites
sous la forme suivante :
φ ( M ; t ) = Hφ (1) ( M ; t ) + H 2φ ( 2 ) ( M ; t ) + O ( H 3 )
(4.3) V ( M : t ) = HV (1) ( M ; t ) + H 2V ( 2 ) ( M ; t ) + O ( H 3 )
z( M ; t ) = Hz (1) ( M ; t ) + H 2 z ( 2 ) ( M ; t ) + O( H 3 )
C = C0 + HC1 + O( H 2 )
étant rappelé qu'au premier ordre, le problème aux limites (4.4) est
toujours vérifié :
∆φ (1) = 0 ∀ M ∈D ( h ≤ z ≤ 0)
∂φ (1)
(4.4) =0 ∀ M ∈F ( z = −h )
∂z
∂ 2φ (1) ∂φ (1)
+g =0 ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t 2
∂z
∂φ (1)
gz (1) + =0 ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t
∆φ = 0 ∀ M ∈D ( h ≤ z ≤ 0)
∂
(4.5) φ=0 ∀ M ∈F ( z = −h )
∂z
∂ 2φ ∂φ ∂ V 2 1
+ g + + V . ∇V 2 = 0 ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t 2 ∂z ∂t 2
∂φ 1 2
gz + + V =0 ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t 2
∆φ ( 2 ) = 0 ∀ M ∈D ( h ≤ z ≤ 0)
∂ (2)
(4.6) φ =0 ∀ M ∈F ( z = −h )
∂z
2
∂ 2φ ( 2 ) ∂φ ( 2 ) ∂ V (1) (1) ∂ φ
2 (1)
(1) ∂ φ
2 (1)
+ g = − − z − gz ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t 2 ∂z ∂t ∂z∂t 2 ∂z 2
∂φ ( 2 ) ∂ 2φ (1) 1 (1) 2
gz ( 2 ) + = − z (1) − V =0 ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t ∂z∂t 2
Une fois exprimés les deuxièmes membres des équations en fonction des
résultats connus concernant le premier ordre, il s'agit de résoudre le
problème aux limites suivant :
∆φ ( 2 ) = 0 ∀ M ∈D ( h ≤ z ≤ 0 )
∂ (2)
(4.7) φ =0 ∀ M ∈F ( z = −h )
∂z
∂ 2φ ( 2 ) ∂φ ( 2 ) 3 H 2 gkω
+ g = − sin 2( kr − ωt ) ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t 2 ∂z 4 sh 2 kh
∂φ ( 2 ) ∂ 2φ (1) 1 (1) 2
gz ( 2 ) + = − z (1) − V =0 ∀ M ∈ SL ( z = 0 )
∂t ∂z∂t 2
A ch 2 k ( z + h)
(4.8) φ (2) ( M ; t ) = sin 2( kr − ωt )
2 ch 2 kh
3πH 2 ch 2 k ( z + h)
(4.9) φ (2) ( M ; t ) = sin 2( kr − ωt )
16T sh 4 kh
Période de la houle
2π 2πλ h
T= = ≥ M∞
ω g λ
2π 2πλ h h
(4.10) T= = coth 2π ∀
ω g λ λ
2 4
2π λ 2π 2 h h h
T= = 1+ +O ≤ M0
ω gh 3 λ λ λ
2π 2πg g 2 h
λ= = 2 = T ≥ M∞
k∞ ω 2π λ
2π 2πg h g 2 h h
(4.11) λ= = 2 th 2π = T th 2π ∀
k ω λ 2π λ λ
3 5
2π h 4π 2
h h h
λ= = gT 2 − +O ≤ M0
k λ 3 λ λ λ
Célérité de la houle
λ ω g gλ h
C= = = = ≥ M∞
T k∞ ω 2π λ
λ ω g h gλ h h
(3.12) C= = = th 2π = th 2π ∀
T k ω λ 2π λ λ
2 4
λ ω 2π 2 h h h
C= = = gh 1 − +O ≤ M0
T k 3 λ λ λ
(4.13) k th kh = k ∞
ω2
(4.14) k∞ =
g
h
k = k∞ ≥ M∞
λ
h
(4.15) k th kh = k ∞ ∀
λ
2 4
k∞ 2π 2 h h h
k= 1+ +O ≤ M0
h 3 λ λ λ
Le potentiel des vitesses n'est défini qu'à une fonction temporelle près.
Pour rester compatible avec les problèmes aux limites (4.4) et (4.6), celle-
ci ne peut être que de la forme Bt.
H πH 2 3 − th 2 kh πH 2 1 B
(4.16) η( M ; t ) = cos( kr − ωt ) + cos 2 ( kr − ωt ) − −
2 8λ th 3 kh 4λ sh 2 kh g
(4.17)
Hλ ch k ( z + h) 3πH 2 ch 2 k ( z + h) πgH 2 t
φ( M;t) = + sin( kr − ωt ) + sin 2 ( kr − ωt ) −
2T sh kh 16T sh 4 kh 4λ sh 2 kh
πgH 2 t
(4.18) { ~
} { ~
}
φ ( M ; t ) = ℜ φ (1) ( M ) exp( −iωt ) + ℜ φ ( 2 ) ( M ) exp( −2iωt ) −
4λ sh 2 kh
~ Hλ
φ (1) ( M ) = −i exp( k ∞ z) exp(ik ∞ r ) h
(4.19.1) 2T ≥ M∞
~ (2) λ
φ ( M) = 0
~ Hλ ch k ( z + h)
φ (1) ( M ) = −i exp(ikr )
2T sh kh h
(4.19.2) ∀
~ 3πH ch 2 k ( z + h)
2
λ
φ ( 2 ) ( M ) = −i exp(2ikr )
16T sh 4 kh
et en faible profondeur :
(4.19.3)
2 4
~ (1) Hg h z 2 + 2 zh h
φ ( M ) = −i 1 + 2π 2 +O exp(ikr )
2ω λ h 2
λ h
≤ M0
~ 3πH 2
1 h
2 2
z + 2 zh 1 h
4 λ
φ ( 2 ) ( M ) = −i 1 + 8π 2 + +O exp(ikr )
16T ( k ∞ h) 2 λ h 2
3 λ
3 3
3 1 H λ 3 H λ
(4.20) =
8 (2π ) 3 λ h 64π 2 λ h
Le problème peut donc être résolu dès qu'on connaît la hauteur crête à
creux H et soit la longueur d'onde λ, soit la période T.
H πH 2 3 − th 2 kh
(4.21) η( M ; t ) = cos( kr − ωt ) + cos 2( kr − ωt )
2 8λ th 3 kh
soit, en posant :
(4.22) { } {
η( M ; t ) = ℜ η~ (1) ( M ) exp( −iωt ) + ℜ η~ ( 2 ) ( M ) exp( −2iωt ) }
H h
η~ (1) ( M ) = exp(ik ∞ r ) ≥ M∞
2 λ
H h
(4.23.1) η~ (1) ( M ) = exp(ikr ) ∀
2 λ
H h
η~ (1) ( M ) = exp(ikr ) ≤ M0
2 λ
πH 2 h
η~ ( 2 ) ( M ) = exp(2ik ∞ r ) ≥ M∞
4λ λ
πH 2 3 − th 2 kh h
(4.23.2) η~ ( 2 ) ( M ) = exp(2ikr ) ∀
8λ th 3 kh λ
3 2 4
H 1 H λ h h h
η~ ( 2 ) ( M ) = 3 − 16π 2 +O exp(2ikr ) ≤ M0
16 (2π ) 2 λ h λ λ λ
1 πH 1
p( M ; t ) = − ρgz −
4
ρgH
λ sh 2 kh
[ch 2 k ( z + h) − 1]
(4.24)
+ℜ ~{ } {
p (1) ( M ) exp( −iωt ) + ℜ ~p ( 2 ) ( M ) exp( −2iωt ) }
avec, pour la pression dynamique complexe :
~ 1 ch k ( z + h)
p (1) ( M ) = ρgH exp(ikr )
2 ch kh
(4.25)
~ 3 πH 1 ch 2 k ( z + h) 1
p ( 2 ) ( M ) = ρgH − exp(2ikr )
4 λ sh 2 kh sh 2 kh 3
(4.26) V ( M ; t ) = ∇φ ( M ; t )
D'où en posant :
(4.27) {~ ~
} {
V ( M ; t ) = ℜ V (1) ( M ) exp( −iωt ) + ℜ V ( 2 ) ( M ) exp( −2iωt ) }
il vient :
h
il vient, en grande profondeur relative ≥ M∞ :
λ
~ H
Vr(1) ( M ) = + ω exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r )
2
~ (2)
Vr ( M ) = 0
(4.28.1)
~ H
Vz(1) ( M ) = −i ω exp( k ∞ z ) exp(ik ∞ r )
2
~ (2)
Vz ( M ) = 0
h
dans le cas général ∀ :
λ
~ H ch k ( z + h)
Vr(1) ( M ) = + ω exp(ikr )
2 sh kh
~ H 3πH ch 2 k ( z + h)
Vr( 2 ) ( M ) = + ω exp(2ikr )
2 4λ sh 4 kh
(4.28.2)
~ H sh k ( z + h)
Vz(1) ( M ) = −i ω exp(ikr )
2 sh kh
~ H 3πH sh 2 k ( z + h)
Vz( 2 ) ( M ) = −i ω exp(2ikr )
2 4λ sh 4 kh
h
et en faible profondeur relative ≤ M0 :
λ
(4.28.3)
−1 2 4
~ H 1 h h z 2 + 2 zh 2 h
Vr(1) ( M ) = + ω 1 + 2π 2 + +O exp(ikr )
2 2π λ λ h 2
3 λ
−4 2 4
~ H 3H h h z 2 + 2 zh 2 h
Vr( 2 ) ( M ) = + ω 1 + 8π 2 + +O exp(2ikr )
2 64π 3λ λ λ h2 3 λ
2 4
~ H z+h 2 h z 2 + 2 zh h
Vz(1) ( M ) = −i ω 1+ π 2 +O exp(ikr )
2 h 3 λ h 2
λ
−3 2 4
~ H 3H z + h h 8 h z 2 + 2 zh h
Vz( 2 ) ( M ) = −i ω 1+ π 2 +O exp(2ikr )
2 16π 2 λ h λ 3 λ h 2
λ
∂
(4.29) γ ( M; t) =
d
dt
( )
V ( M ; t ) = V ( M ; t ) + V ( M ; t ). ∇ V ( M ; t )
∂t
(4.30) { } {
γ ( M ; t ) = ℜ γ~ (1) ( M ) exp( −iωt ) + ℜ γ~ ( 2) ( M ) exp( −2iωt )}
h
il vient, en grande profondeur relative ≥ M∞ :
λ
H 2
γ~r(1) ( M ) ≈ −i ω exp( k ∞ z) exp(ik ∞ r )
2
γ~r( 2) ( M ) ≈ 0
(4.31.1)
H 2
γ~z(1) ( M ) ≈ −i ω exp( k ∞ z) exp(ik ∞ r )
2
γ~z( 2) ( M ) ≈ 0
h
dans le cas général ∀ :
λ
H 2 ch k ( z + h)
γ~r(1) ( M ) ≈ −i ω exp(ikr )
2 sh kh
H 2 3πH ch 2 k ( z + h)
γ~r( 2 ) ( M ) ≈ −i ω exp(2ikr )
2 4λ sh 4 kh
(4.31.2)
H 2 sh k ( z + h)
γ~r(1) ( M ) ≈ − ω exp(ikr )
2 sh kh
H 2 3πH sh 2 k ( z + h)
γ~r( 2 ) ( M ) ≈ − ω exp(2ikr )
2 4λ sh 4 kh
h
et en faible profondeur relative ≤ M0 :
λ
(4.31.3)
−1 2 4
H 2 1 h h z 2 + 2 zh 2 h
γ~r(1) ( M ) ≈ −i ω 1 + 2π 2 + +O exp(ikr )
2 2π λ λ h2 3 λ
−4 2 4
H 2 3H h h z 2 + 2 zh 2 h
γ~r( 2 ) ( M ) ≈ −i ω 1 + 8π 2 + +O exp(2ikr )
2 64π λ λ
3
λ h 2
3 λ
2 4
H 2 z+h 2 h z 2 + 2 zh h
γ~z(1) ( M ) ≈ − ω 1+ π 2 +O exp(ikr )
2 h 3 λ h 2
λ
−3 2 4
H 3H z + h h 8 h z 2 + 2 zh h
γ~z( 2 ) ( M ) ≈ − ω 2 1+ π 2 +O exp(2ikr )
2 16π 2 λ h λ 3 λ h 2
λ
Energie de la houle
2
1 π 2 H 2 3 − th 2 kh
(4.32) E = ρgH 2 1 +
8 16λ2 th 3 kh
1 2 kh
(4.33) P=E 1+ C
2 sh 2 kh
1 2 kh
(4.34) Cg = 1+ C
2 sh 2 kh
Trajectoires de la houle
H πH ck 2 k ( z + h)
(4.35) Vt = ω
2 2λ sh 2 kh
H'
η( M ; t ) = cos( kr − ωt )
2
H ' kH ' ch kh(2 + ch 2 kh)
(4.35) + cos 2( kr − ωt )
2 4 2 sh 3 kh
+
H ' kH '
2
(
3 1 + 8 ch 6 kh ) cos 3( kr − ωt )
6
2 4 16 sh kh
avec :
(4.36) H = H' 1+
kH '
2
(
3 1 + 8ch 6 kh )
6
4 16 sh kh
Relation de dispersion
7 + 2ch 2 2 kh ω2
k th kh 1 + ( kH ')
2
(4.37) = k ∞ =
8 sh 4 kh g
Période de la houle
2
2πλ h 2πH ' 7 + 2ch 2 2 kh
(4.38) T= coth 2π 1 +
g λ λ 16 sh 4 kh
2
gT 2 h H' 7 + 2ch 2 2 kh
(4.39) λ= th 2π 1 + 2π
2π λ λ 8 sh 4 kh
Célérité de la houle
2
gλ h πH ' 9 − 8ch 2 kh + 8ch 4 kh
(4.40) C= th 2π 1 +
2π λ λ 16 sh 4 kh
3
Cλ fn
(4.41.1) φ( M; t ) = f0 + ch nk ( z + h) sin n( kr − ωt )
2π n =1 n
avec :
f0 = 0
f1 =
kH ' 2
−
kH '
2
(
ch 2 kh 1 + 5 ch 2 kh )
5
4 sh kh 4 2 sh kh
(4.41.2) kH '
2
3
f2 =
4 sh 4 kh
kH '
3
3(11 − 2 ch 2 kh)
f3 =
4 8 sh 7 kh
L'étude des houles due à R. Miche /1944/ est fondée sur la même
méthode que l'étude des houles de Stokes. Elle en diffère par l'emploi des
coordonnées de Lagrange au lieu des coordonnées d'Euler. Ceci permet
d'exprimer plus facilement que la pression est identiquement nulle sur la
surface libre.
J.N. Hunt /1953/ a fait remarqué que la cambrure des houles de Stokes
en eau profonde doit être inférieure à H/λ=0.005, mais que dans certaines
conditions cette limite pouvait être repoussée jusqu'à H/λ=0.01. En eau
peu profonde, la limite est plus sévère car les séries convergent plus
lentement.
Il est par ailleurs intéressant de noter que les tables donnant les valeurs
des coefficients de la houle de cinquième approximation s'arrêtent pour
2
h/T2=0.06 m/s . Dans ces conditions, la relation H/h < 95(h/λ)1.8 semble
assez bien vérifiée.
A noter que la limite donnée par P.D. Komar est H/h < 32π2/3(h/λ)2.
Quant aux houles de Miche, leur domaine de validité et d'intérêt est limité,
d'après J. Larras, par h/λ > 0.217 et H/λ > 0.0384.
5. Houle de Gerstner
F.J. Gerstner /1802/ puis, plus tard mais indépendamment, W.J.M.
Rankine /1863/ ont proposé un modèle exact de la houle en profondeur
infinie, sans l'aide de développement en série.
H
r = r0 − exp( k ∞ z0 ) sin( k ∞ r0 − ωt )
(5.1) 2
H
z = z0 + exp( k ∞ z0 ) cos( k ∞ r0 − ωt )
2
peuvent encore être utilisées dans le cas d'une houle d'amplitude finie.
∂ (r , z )
(5.2) drdz = J (r , z, r0 , z0 ) dr0dz0 = dr0dz0
∂ (r0 , z0 )
2
H
(5.3) J (r , z , r0 , z0 ) = 1 − k ∞ exp( k ∞ z0 )
2
La pression à laquelle est soumise une particule fluide définie par les
paramètres r0 et z0 est donnée par les équations générales du mouvement
des fluides parfaits dans le mode de représentation de Lagrange.
1 ∂p ∂ 2r ∂r ∂ 2z ∂z
+ − R + −Z =0
ρ ∂r0 ∂t 2
∂r0 ∂t 2
∂r0
(5.5)
1 ∂p ∂ 2r ∂r ∂ 2z ∂z
+ − R + −Z =0
ρ ∂z0 ∂t 2
∂z0 ∂t 2
∂z0
1 ∂p ∂ 2 r ∂r ∂ 2z ∂z
+ 2 + +g =0
ρ ∂r0 ∂t ∂r0 ∂t 2 ∂r0
(5.6)
1 ∂p ∂ 2 r ∂r ∂ 2z ∂z
+ 2 + +g =0
ρ ∂z0 ∂t ∂z0 ∂t 2 ∂z0
∂ p H ω2
+z =− exp( k ∞ z0 ) sin( k ∞ r0 − ωt )
∂r0 ρg 2 g
(5.7) 2
∂ p H ω2 H ω2
+z =+ exp( k ∞ z0 ) cos( k ∞ r0 − ωt ) + k∞ exp(2 k ∞ z0 )
∂z0 ρg 2 g 2 g
2
p H ω2 H ω2
(5.8) +z=+ exp( k ∞ z0 ) cos( k ∞ r0 − ωt ) + exp(2 k ∞ z0 ) + F (t )
ρg 2 gk ∞ 2 2g
2
p H ω2 H ω2
(5.9) + z = − z0 + − 1 exp( k ∞ z0 ) cos( k ∞ r0 − ωt ) + exp(2 k ∞ z0 ) + F (t )
ρg 2 gk ∞ 2 2g
ω2
k∞ =
(5.10) g
F (t ) = Cte
2
H π
(5.11) p = ρg exp( 2 k ∞ z0 ) − z0 + Cte
2 λ
Par ailleurs, les surfaces fluides définies par les équations paramétriques
(5.1) dans lesquelles z0 est pris constant, sont d'après (5.11) des
isobares ; l'une quelconque d'entre elles peut donc représenter la surface
libre. En choisissant celle correspondant à z0=0, la constante est nulle, et
la pression s'exprime sous la forme finale suivante :
2
H π
(5.12) p = ρg exp(2 k ∞ z0 ) − z0
2 λ
Période de la houle
2π 2πλ
(5.13) T=
ω g
2π 2πg gT 2
(5.14) λ= = =
k∞ ω 2 2π
Célérité de la houle
λ ω g gλ
(5.15) C= = = =
T k∞ ω 2π
ω2
(5.16) k∞ =
g
H
r = r0 − exp( k ∞ z0( p ) ) sin( k ∞ r0 − ωt )
(5.17) 2
H
z = z0( p ) + exp( k ∞ z0( p ) ) cos( k ∞ r0 − ωt )
2
λ H
r − Ct = θ − exp( k ∞ z0( p) ) sin θ
(5.18) 2π 2
H
z − z0( p ) = exp( k ∞ z0( p ) ) cosθ
2
La surface libre est la surface isobare pour laquelle z0( p ) est nul. Ses
équations paramétriques sont donc :
λ H
r − Ct = θ − sin θ
(5.19) 2π 2
H
z= cosθ
2
r t 1 H
− = θ− sin θ
(5.20) λ T 2π 2λ
z H
= cosθ
λ 2λ
Les crêtes et les creux ont respectivement pour cote +H/2 et -H/2, mais la
surface libre n'est pas symétrique par rapport au plan z=0. Les crêtes sont
plus étroites et les creux plus larges, comme les houles de Stokes
d'amplitude finie.
2
1 λ 1 2π H λ H π H
(5.21) zr = zdr = cosθ − cosθ dθ = −
λ 0 λ 0 2 2π 2 λ 2
r t 1 H
− = θ− sin θ
λ T 2π 2λ
(5.22) 2
z H H
= cosθ + π
λ 2λ 2λ
Les crêtes et les creux ont alors pour cotes dans ce système de
référence :
H H
ηmax = + 1+ π
2λ 2λ
(5.23)
H H
ηmin = − 1− π
2λ 2λ
Pour que la surface libre soit continue (en un seul tenant), le point P doit
être à l'intérieur du cercle, ce qui implique :
H λ
(5.24) ≤
2 2π
Les trajectoires des particules fluides sont des cercles dont le rayon
décroît exponentiellement avec la profondeur. La houle de Gerstner ayant
des orbites fermées, n'engendre pas de transport de masse.
∂r H
Vr = = + ω exp( k ∞ z0 ) cos( k ∞ r0 − ωt )
(5.25) ∂t 2
∂z H
Vz = = + ω exp( k ∞ z0 ) sin( k ∞ r0 − ωt )
∂t 2
∂Vr H
γr = = + ω 2 exp( k ∞ z0 ) sin( k ∞ r0 − ωt )
(5.26) ∂t 2
∂V H
γ z = z = − ω 2 exp( k ∞ z0 ) cos( k ∞ r0 − ωt )
∂t 2
∂Vr ∂Vz
(5.27) T ( M;t) = ∇ ∧V ( M;t) = − s
∂z ∂r
2
H
8π ω 2
exp( 2 k ∞ z0 )
2λ
(5.28) T( M;t) = − 2
s
H
1 − 4π ω
2
exp( 2 k ∞ z0 )
2λ
(5.29) E hp = ρg zdrdz
S
Il vient donc :
2
1 r +λ η ( M ;t ) 1 r+λ H2 π H2
(5.30) Ehp = ρg dz dr = ρg
2
cos2 ( kr − ωt ) − dr
2 r zr 2 r 4 λ 4
1 π 2H2
(5.31) Ehp = ρgH 2 λ 1 −
16 2 λ2
c'est l'énergie qu'il aurait fallu fournir au fluide τ initialement au repos, pour
donner à la surface libre sa forme ondulée, le fluide étant supposé encore
immobile dans l'état final.
(5.32) Ehc =
1
2
ρ
S
V 2 ( M ; t ) drdz =
1
2
ρ
S
(V
r
2
)
+ Vz2 J ( r , z , r0 , z0 ) dr0 dz0
1 r +λ 0 ω2 H 2 k ∞2
(5.33) Ehc = ρgH 2 exp(2 k ∞ z0 ) 1 − exp(2 k ∞ z0 ) dr0dz0
8 r −∞ g 4
1 π 2H2
(5.34) Ehc = ρgH 2 λ 1 −
16 2λ2
1 π 2H2
(5.35) Eh = Ehp + Ehc = ρgH 2 λ 1 −
8 2λ2
1 π 2H2
(5.36) eh = ρgH 2 1 −
8 2λ2
Ces modèles de houle ont reçu le nom de "houles cnoïdales" car ils
s'expriment à partir des fonctions de trigonométrie elliptique cn, sn et dn.
Les vitesses verticales étant petites par rapport aux vitesses horizontales,
les développements sont réalisés à partir des variables adimensionnelles
suivantes :
r u η
r' = u' = η' =
λ gh h gh
(6.1) t' = t
z h w p λ
z' = w' = p' =
h λ gh ρg
r t
(6.2) η ( M ; t ) = H cn 2 2 K( χ ) − ,χ
λ T
16 λ2 H
[ χK( χ )] = 3
2
(6.3)
3 h
Les caractères de l'onde solitaire ont été décrits par J.S. Russell /1844/,
puis les premières considérations théoriques ont été avancées par
J. Boussinesq /1872/. L. Rayleigh /1876/ et J.M.A. Cowan /1891/ ont
développé des approximations d'ordres plus élevés. Ces développements
sont très complexes, mais fort heureusement, en dehors de la vitesse
orbitale des particules fluides, les résultats obtenus avec les travaux de
J. Boussinesq sont suffisamment précis par rapport à l'expérience.
Toutefois, pour le calcul des vitesses orbitales les développements de
J.M.A. Cowan doivent être utilisés.
3H r
(6.4) η( M ) = Hsech 2
4h h
La célérité C de l'onde a été donnée par E.V. Laitone /1959/ sous la forme
d'ordre élevé suivante :
2
1H 3 H
(6.5) C = gh 1 + − +
2 h 20 h
La célérité de l'onde solitaire est donc plus élevée que celle de la houle
d'Airy en faible profondeur. Le modèle de l'onde solitaire prend en compte
le caractère fini de l'amplitude de l'onde.
H
(6.6) C = gh 1 + = g (h + H )
h
Dans la pratique, les différences entre les résultats obtenus par (6.5) et
(6.6) restent non significatives pour les rapports de H/h inférieurs à 0.4. Au
fur et à mesure que l'onde progresse vers des fonds plus faibles, sa
hauteur de crête augmente jusqu'à l'instabilité qui entraîne le déferlement.
L'instabilité est également atteinte lorsque la vitesse des particules fluides
de la crête est égale à la célérité de l'onde. L'angle d'ouverture de la crête
est alors égal à 120 degrés.
H
(6.7) ≤ 0.78
h
(6.8) Eh = ρgh 3
3 3 h
+∞ 1H
(6.9) Q= η ( r ) dr = 4h 2
−∞ 3 h
En fait, le volume de fluide est essentiellement situé dans une zone très
proche de la crête. Pour une valeur H/h de 0.4, 90% du volume se situe
dans l'intervalle [-2.7 h,+2.7 h] autour de la crête, tandis que 90% de
l'énergie se situe dans l'intervalle [-1.7 h,+1.7 h].
2π 2π h
(6.10) λeff = et Teff =
M M g
− 52 5
H g h h 4
∂φ 1 2
(7.1) [ 1
]
+ u + w 2 + gη + p = Cte
∂t 2 ρ
∂η w
(7.2) =
∂r u − C
∆φ = 0
(7.3)
∆ψ = 0
M
λ sh mk ( z + h)
(7.4) ψ (r , z) = z+ R ( m) cos m( kr − ωt )
T m=1 sh mkh
Il convient de noter que, d'une part le profil est une ligne de courant, et
que, d'autre part, le niveau moyen ne sera conservé que si la condition
suivante est vérifiée :
λ
(7.5) ηdr = 0
0
8. Références bibliographiques
[2] BONNEFILLE R.
"Cours d'hydraulique maritime"
E.N.S.T.A. Editions Masson, Paris /1976/
[5] KINSMAN B.
"Wind waves"
Prentice-hall, Inc. Englewood Cliffs, New Jersey /1965/
[7] LARRAS J.
"Physique de la houle et des lames"
Editions Eyrolles. Paris /1979/