Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Ils sont interfacés au monde réel et sont utilisés dans des applications complexes
pour lesquelles les spécifications sont nombreuses et exigeantes.
Trois thèmes principaux sont reliés aux aspects fondamentaux et techniques de ces
systèmes intelligents en interaction avec un environnement dynamique: les
architectures et le traitement parallèles, le traitement en temps réel, et la fiabilité et
la tolérance aux fautes.
Dans les SPTR, ces trois thèmes sont intimement interreliés autant au niveau du
matériel que du logiciel.
Par exemple, les SPTR ont typiquement de nombreuses contraintes de temps réel
sévères et doivent donc s’exécuter sur du matériel performant et fiable.
Voyons d’abord les grandes étapes ayant conduit à l’étude et au développement des
SPTR et qui sont illustrées à la figure suivante, que l’on doit examiner en allant du
haut vers le bas.
Historique des SPTR
Les premiers ordinateurs utilisés à grande échelle étaient basés sur un modèle de
traitement Séquentiel avec un processeur unique. Ce modèle, toujours le plus
commun, s’est ensuite affiné avec l’introduction de logiciels d’exploitation plus
évolués, particulièrement pour permettre le traitement simultané de plusieurs
applications en partageant le temps de calcul disponible.
Cette nouvelle évolution des systèmes informatiques a été rendue possible, entre
autres, par l’augmentation régulière de la performance des microprocesseurs, par la
baisse de leurs ratio prix/puissance, dimensions, poids et consommation d’énergie.
Allié aux besoins plus grands en flexibilité et fiabilité des systèmes en temps réels
qui s’attaquaient à des applications de plus en plus exigeantes et complexes et à
l’importance de plus en plus grande prises par les réseaux informatiques, ce
nouveau domaine s’est aussi développé rapidement.
D’un point de vue général, les SPTR peuvent être vus comme des systèmes
numériques complexes de commande et de contrôle.
La figure ci-dessous donne un vue schématique d’un modèle général des SPTR,
que nous appellerons simplement le modèle SPTR.
Modèle SPTR
Remarquons d’abord que ces systèmes sont intimement couplés à l’environnement.
En ce sens, ce sont donc des systèmes embarqués. Cependant, cet environnement
n’est pas limité à des mécanismes ou à des procédés. Il peut aussi inclure un
environnement ouvert, aux limites physiques non définies, incluant d’autres
systèmes et personnes avec lesquels le système peut interagir.
C’est le cas, par exemple pour un véhicule robotisé autonome qui utilise la vision
numérique pour se déplacer dans des environnements complexes, à l’intérieur ou à
l’extérieur, et qui peut rencontrer d’autres véhicules ou des personnes.
On voit donc que ces actions peuvent avoir une influence autant sur le système lui-
même que sur l’environnement dans lequel il évolue. C’est pourquoi on remarque
dans le diagramme un module de rétroaction interne au système et un deuxième
couplage de la sortie sur l’entrée par l’intermédiaire de l’environnement.
Dans ces systèmes, le traitement est souvent varié et complexe et peut donc
nécessiter des architectures matérielles avancées, par exemple des ordinateurs
parallèles. Comme on l’a dit, une partie de ce traitement peut être structurée. En
fait, le modèle SPTR peut même s’appliquer directement, dans son ensemble, aux
SPTR structurés. Dans ce cas, l’environnement représente la source et la
destination des données traitées.
Aussi, même si un seul bloc est utilisé pour représenter chacun des modules de
perception, de traitement et d’action et que ces blocs sont dans une boucle unique,
la réalisation d’un SPTR implique généralement du matériel distribué, reproduit en
plusieurs exemplaires, parfois hétérogène, ainsi que du traitement parallèle avec
des contraintes temporelles variées. Par ailleurs, autant le système que
l’environnement ont des composantes dynamiques.
Dans l’exemple donné plus haut, le véhicule autonome se déplace, ses caméras
peuvent changer d’orientation et des objets (autres véhicules, personnes) peuvent
être mobiles (ou déplacés) dans l’environnement.
Les modules de perception, de traitement et d’action ont donc souvent à faire face à
des contraintes temporelles, ce qui fait que ces systèmes doivent fonctionner en
temps réel.
On a dit plus haut qu’un SPTR était un système embarqué, au sens large, avec des
propriétés particulières résultant de la complexité des domaines d’application,
comme par exemple le traitement en temps réel, le parallélisme et la tolérance aux
fautes.
Il est aussi à noter que dans les SPTR, l’utilisateur est considéré partie intégrante de
l’environnement.
II.4.2 Exemples de SPTR
Le modèle général présenté ci-dessus s’applique presque sans distinction à tous les
domaines d’application avancés en ingénierie.
On voit donc qu’un SPTR, e.g. celui d’un réseau routier intelligent, peut être une
structure hiérarchique où chaque élément, e.g. les systèmes informatisés des
véhicules automobiles, est aussi un SPTR. Une partie du contrôle est globale (pour
optimiser l’ensemble du réseau routier) et une partie est locale (pour optimiser
chaque véhicule).