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Andrea CATELLANI1
Université catholique de Louvain
Lasco
L’étude que nous présentons ici se fonde sur le constat que la prière est présente
aujourd’hui sur le web. Nous avons observé cette réalité dans le cas du site catho-
lique français Notre Dame du Web. Une des sections de ce dernier propose en effet
à l’internaute de prier à partir d’images artistiques : nous avons donc fait quelques
considérations sur ces instructions. L’autre dimension explorée est celle des prières
postées par les internautes dans la section « prière continue », qui constituent un
corpus de grande richesse pour comprendre comment la prière prend forme dans
un environnement numérique. L’interrogation tourne donc autour de deux différentes
modalités discursives, celle de la parole « pastorale » (le guide de la prière) et celle
de la parole « personnelle » sur internet. L’article propose les résultats de l’analyse
de quelques dispositifs du site et d’un petit échantillon de prières des internautes.
This paper is based on the idea that prayer is present on the web today. The French
catholic website Notre Dame du Web is a clear example of this reality. One section of
this website proposes to the visitor to pray using artistic images as a support: I have
made some observations on these instructions. The other dimension of the website I
explored is the one of prayers posted by web surfers in the section called “continuous
prayer”. These prayers are a very rich corpus, useful to understand how prayer deve-
lops in an electronic environment. My research is focused on these two discursive
forms: “pastoral” speech (the guide of prayer) and “personal” speech on the Internet.
This paper proposes the results of the analysis of some parts of the website and of a
small sample of prayers by the web surfers.
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L’approche méthodologique
Cette recherche exploratoire est effectuée selon une perspective sémiotique
(Floch, 1990). Si une approche « vétéro-structuraliste » de la sémiotique pré-
tend déterminer « le » sens du texte, nous préférons esquisser les potentialités de
sens inscrites en certaines configurations textuelles, et donc à voir quels types de
contraintes sont posés par le texte à la production de sens par les acteurs sociaux.
Dans les pages qui suivent, la sémiotique sera mobilisée surtout pour observer
des formes d’énonciation (la proposition d’une relation entre les acteurs sociaux
« inscrits » dans le texte ; voir Bertrand, 2000), des dispositifs verbo-visuels
de « guidage » de la lecture, des types d’« actes » linguistiques dominants, des
formes de traitement du temps. L’approche sera qualitative, sans prétention à
porter des conclusions généralisables, mais avec l’objectif de proposer des voies
d’exploration et d’interprétation. Notre interrogation prend donc la forme d’une
étude de cas : d’autres sites qui proposent des méditations en ligne de différents
types existent (comme par exemple le portail des frères dominicains de Lille Re
2 « Il veut être un lieu qui aide les internautes à chercher et trouver Dieu en toutes choses. Ce site est
animé par des religieuses, des religieux et des laïcs de l’Église catholique de France. Tous sont de spiri
tualité ignatienne, c’est-à-dire qu’ils s’inspirent de la manière de faire inaugurée par Ignace de Loyola,
fondateur des Jésuites ». http://www.ndweb.org/?page_id=3930, consulté le 2 aout 2013.
3 Nous rappelons que la prière ne se limite pas, dans le monde chrétien, à la demande, mais inclut
d’autres actes linguistiques comme la louange (voir Catellani, 2009).
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traite dans la ville4, ou le site d’évangélisation en ligne Je veux voir Dieu). Une étape
ultérieure à celle pratiquée dans ce texte serait donc la comparaison de dispositifs
différents. Un dernier principe épistémologique de base de notre recherche est
celui du « théisme méthodologique », revendiqué par Piette (2003), qui permet
de considérer le croyant comme un acteur social doué de ressources cognitives,
et pas comme (d’abord et toujours) un « ‘idiot’ manipulé, halluciné, illusionné
par des forces chimériques » (Piette, 2003 : 37).
Fig. 1 : capture d’écran d’une page de la piste de méditation à partir de La lutte
de l’ange et de Jacob de Paul Gauguin (1888).
4 http://www.retraitedanslaville.org/, consulté le 2 aout 2013. Pour une analyse du site, voir Jonveaux
(2007). Voir aussi Douyère (2011) sur le thème de la prière assistée par ordinateur.
5 http://www.ndweb.org/art/jacob/index.html, consulté le 2 aout 2013. Notre recherche a impliqué
aussi l’analyse d’autres pistes de méditation à partir d’œuvres d’art et de vidéos proposées sur le site.
D’autres observations sur les dimensions « pastorale » et « personnelle » du site NDWeb se trouvent
dans Catellani 2013 et à paraître.
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Le dispositif numérique créé dans ce cas par le site est composé de six pages.
Chacune d’entre elles présente un schéma fixe : le tableau est positionné en
haut à droite, et une série de paratextes en bas, à gauche ou directement inté-
grés dans l’image. Cette dernière est chaque fois manipulée, pour mettre en
évidence des détails et des parties : par exemple, dans la deuxième page, seules
les figures des bretonnes orantes et du peintre (à gauche dans le tableau) sont
visibles, parce que l’objectif de l’étape méditative est de se concentrer sur sa
propre présence devant Dieu, en connexion avec celle des personnages orants de
la scène peinte6 . Les paratextes incluent des textes proposés par les auteurs du
site, mais aussi des passages bibliques et des textes de Gauguin, en particulier
sur la première page : le contexte et l’intention de l’auteur sont donc considérés
et inclus dans le parcours. Les couleurs des textes et des pages qui entourent
le tableau reprennent celles de ce dernier ; le vert, l’orange et le noir très vifs et
saturés de Gauguin se retrouvent donc au delà des limites de l’œuvre, et créent
une cohérence qui supporte l’effort d’immersion dans le monde du tableau
demandé au lecteur.
6 En reprenant les catégories de Stoichita (2005), il s’agit ici de personnages « filtres », qui montrent
l’attitude à tenir devant le divin, et communiquent donc des instructions relatives à la prière (voir aussi
Catellani, 2009).
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OBSERVATIONS SÉMIOTIQUES SUR LE SITE NOTRE DAME DU WEB
Cette parole pastorale est donc aussi une parole de prière : lecteur et énonciateur
prient ensemble, ils sont positionnés au même endroit devant Dieu, comme
7 Dans d’autres pistes de méditation, le dispositif force le lecteur à parcourir l’ensemble des pages dans un
sens bien précis, comme dans le cas de la méditation sur L’adoration des mages d’Andrea Mantegna.
8 Le site du musée du Louvre offre des dispositifs de « découpage » et d’agrandissement des détails des
images semblables à ceux qu’on observe sur NDWeb. La variante analytique de la lecture en ligne (la
définition d’un « œil » qui se fait proche et découpe des « portions » d’une image) est donc supportée par
le texte numérique, dans le cas du musée et dans celui de la méditation en ligne, dans le cadre de deux
pratiques différentes (la « dégustation » de l’art et la construction d’un parcours de prière).
9 Fabre (1992) a réfléchi sur ces phénomènes d’« intermittence » énonciative dans la littérature spi
rituelle.
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les bretonnes et le peintre, dans une grande chaîne collective de fidèles qui
traverse les textualités et le temps. L’effet sémantique de base du dispositif est
donc celui de la continuité, qui surgit paradoxalement de la discontinuité ana-
lytique observée sur le plan de l’expression (articulation en plusieurs étapes,
distinction des aspects à observer). Les positions des textes, les couleurs et la
typographie concourent à la distinction des différentes formes discursives et
donc des différentes actions à accomplir10 . Dans la troisième page, par exemple,
la parole biblique est en rouge et portée en italique, le commentaire en jaune
et la prière en vert.
L’effet de « collage » intertextuel des pages du site les rend très proches d’une
partie de la tradition littéraire spirituelle chrétienne. Dans d’autres textes (par ex.
Catellani, 2009), nous avons indiqué les contours de cette tradition, qui combine
les textes verbaux et l’image pour nourrir la prière et la méditation. Nous n’entre-
rons pas ici dans cette comparaison entre différentes époques (voir Catellani,
2013) ; nous nous limiterons à suggérer que le travail intertextuel et paratextuel
du site NDWeb est seulement le tout dernier exemple d’une longue tradition, qui
remonte aux xvie et xviie siècles, mais aussi, en partie, jusqu’au Moyen Âge.
10 Cette utilisation des couleurs n’est pas présente dans d’autres pistes de méditation analysées, comme
celles à partir de L’adoration des mages déjà citées. Il s’agit de l’« exploitation » d’un aspect important
d’une « poétique » spécifique, celle de Gauguin.
11 http://www.ndweb.org/?page_id=409, consulté le 2 aout 2013.
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Cette dernière section est constituée d’une masse grandissante de prières (5 200
le 24 octobre 2012, plus de 12 000 en fin février 2013) postées par des internautes.
Nous avons analysé un corpus limité constitué des prières postées le 30 avril
2012 et des réactions d’autres internautes à ces prières (64 textes), pour propo-
ser des hypothèses d’interprétation. Une simple application du logiciel d’analyse
lexicale et sémantique Tropes au même corpus (sans modifier les règles et les
scénarios prédéfinis, dans une visée purement exploratoire) montre certaines
caractéristiques assez prévisibles : notamment la prise en charge du texte par
l’énonciateur, à l’aide entre autres d’une présence très importante du « je » et de
la première personne12 . Nous avons ensuite procédé à une observation qualita-
tive directe des prières. Parmi les textes postés, nous avons identifié différentes
typologies d’oraison. Une première, la plus représentée, est celle de l’invocation
adressée à Dieu 13 , la demande (15 occurrences de prières où la demande est la
forme énonciative dominante). Un exemple : « ta paix tendre Seigneur, ta paix
pour commencer une nouvelle semaine ». Dans certains cas (au moins deux),
la prière devient louange, remerciement adressé à Dieu, dans des formulations
courtes (« RV avec la vie… merci ») ou plus longues. Souvent l’invocation s’unit
dans la même prière à la louange des bienfaits de Dieu, ou à l’énonciation de
réf lexions sur Dieu, sur l’histoire du salut, sur la relation entre le divin et les
hommes : des textes de « contemplation » donc (trois cas). Dans un cas, nous
pouvons parler d’une exhortation adressée aux autres internautes (parfois à tra-
vers des textes préexistants : « c’est le mois de Marie / c’est le mois le plus beau /
à la Vierge chérie / disons un chant nouveau »). Dans un autre, il s’agit plutôt de
présenter sa douleur et son impuissance sous forme d’un texte adressé à « mon
amour » : « ton mal être, mon amour, tu ne l’as pas choisi, / mais je n’ai pas,
hélas, la force ni le pouvoir / de te l’ôter de l’âme ni même de l’apaiser… je laisse
alors à Dieu, ce que je ne peux faire ».
Dans certains cas, les orants citent des prières de saints (comme le bienheureux car-
dinal Newman) ; dans un cas, l’orant reproduit simplement l’évangile et le psaume
de la liturgie du jour. Très abondantes sont les « réponses » de différents types aux
prières des autres (37 cas). Il s’agit très souvent de prières qui reprennent la prière
d’un autre (une forme d’intercession). Dans ce cas, le texte est adressé directement
à Dieu (« Merci Seigneur d’exaucer la prière de Clarisse exprimée avec tellement de
confiance ») ou à l’autre orante (« nul doute Naik que Dieu vous garde contre son
12 Les champs lexicaux dominants sont celui des sentiments et celui de la religion. Les substantifs plus
présents sont « Dieu » et « Seigneur ». Les mêmes résultats émergent en appliquant l’analyse de base du
logiciel à une autre série de prières, postées en hiver 2013 : à nouveau, le scénario est celui d’un discours
de type argumentatif, avec prise en charge évidente par la première personne et le « je », avec les mêmes
champs en évidence. Nous avançons l’hypothèse que ces caractéristiques de base se retrouvent de façon
globale dans l’entièreté des milliers de prières postées.
13 Il y a aussi plusieurs invocations de la Vierge Marie et parfois des demandes d’intercession aux
saints (sainte Rita en particulier, deux fois).
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cœur, ainsi que votre mari. Que le Seigneur vous bénisse »). La réponse aux prières
des autres peut être aussi simplement un « écho », une reprise de l’invocation ou de
la louange. Dans un cas, l’orant remercie directement les autres orants pour leurs
prières (« c’est beau de pouvoir lire vos belles lignes / c’est doux de pouvoir retrou-
ver sa famille ici à tous les moments de la journée… »). Ce thème de la « famille »
(champ lexical très présent aussi selon le logiciel Tropes) ou des « amis » en ligne est
présent aussi dans un autre texte et témoigne de la forme communautaire assumée
aux yeux des orants mêmes par le partage de la prière sur le site – forme commu-
nautaire qui s’inscrit dans le cadre de l’idée chrétienne d’Église.
L’intertextualité est abondante : les prières fourmillent de la prière des autres, des
parties de la Bible, des textes de saints et d’auteurs spirituels. La parole religieuse
personnelle est souvent reprise, paraphrase et adaptation. C’est un moyen pour
intensifier son dire, pour créer une continuité et s’intégrer dans un ensemble qui
s’élargit aux saints et aux chrétiens célèbres (en ligne avec la foi en la « communion
des saints », un des principes de la doctrine chrétienne).
Parfois l’observation identifie les traits d’un style spécifique, celui de l’énonciation
passionnée (Bertrand, 2000), en ligne avec les résultats de l’analyse menée avec
Tropes, qui indique le domaine des sentiments comme une catégorie sémantique
très présente, et la prise en charge évidente par la première personne. Parfois les
auteurs utilisent le point d’exclamation, ou parlent de leurs émotions (« que j’aime
cette vision de la nuit… ! »). Dans d’autres cas, le discours multiplie les images, les
invocations et apostrophes (« Que je me souvienne de Toi. Que je te comprenne.
Que je t’aime »). L’intensité intérieure des affects s’affiche (se met en scène) à
travers la répétition. Le « cœur » apparaît comme instance projetée de l’identité
personnelle, lieu de l’interaction avec le divin, lieu de l’échange et de la rencontre :
« je vous confie mon cœur avec tout ce qu’il contient de joie et de souffrance, de pro-
jets et de craintes. Habitez mon cœur pour qu’il soit de plus en plus semblable au
vôtre… ». Parfois, le style de la prière devient carrément poétique et lyrique (rimes,
construction par courtes phrases, répétitions de formules, richesse des images).
Sur le plan de l’énonciation, les textes s’adressent explicitement à deux types de des-
tinataire : Dieu et les saints, d’un côté, les autres orants, de l’autre. Dans le premier
cas, le discours adressé à Dieu est aussi implicitement adressé aux autres orants.
Dans les « règles du genre » de la prière en ligne nous trouvons en effet cet appel
implicite à lire la prière de l’autre. Cette condition justifie l’abondance des reprises
et des réactions, qui honorent ce « contrat » implicite. Les responsables du site sug-
gèrent en effet de « se demander aussi si mon message va aider les autres à prier ».
Qui parle, sur le site ? Nous avons compté 26 « identités » déclarées implicite-
ment comme différentes pour les 64 prières postées les 30 avril 2011. Certains
participants semblaient plus actifs que d’autres : Éphémère, Claude, Jean-Luc, Vio-
lette, Naik – des pseudos qu’on retrouve aussi, plusieurs mois après, fin octobre
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La continuité (avec le divin et avec les autres orants) apparaît décidément comme
un effet de sens dominant. Cette continuité se manifeste évidemment aussi sur
le plan temporel : le temps est rempli de sens par les orants à travers l’activation
d’un réseau de références liturgiques (comme dans le cas de mai, le « mois de
Marie »). Le passé des saints et de l’histoire du salut, mais aussi de la vie per-
sonnelle de chacun en tant qu’histoire de relation avec Dieu, émergent comme
structures de sens qui se conjuguent entre elles. La temporalité de la prière sur
NDWeb est celui d’une sorte de « kairos » continuel, c’est-à-dire une succession
de moments favorables, un temps rempli de sens (opposé au « chronos », imper-
sonnel et anonyme). Tout moment (le matin, le soir, la nuit) est bon pour prier,
pour trouver le sens spirituel des situations, pour accéder à la plénitude de l’être
et de la communion des saints, en continuité avec le passé de l’histoire du salut
et le futur du Royaume à venir. Le particulier se lie ainsi à l’universel.
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Sur le site, l’utilisation des pistes de méditation à partir d’œuvres d’art conduit
surtout à chercher une continuité avec Dieu et la dimension divine en mobilisa-
tion des objets culturels « valorisés » et attrayants. Sur le mur de prière sponta-
née, on cultive plus directement la dimension « horizontale », interhumaine de la
continuité, tout en en gardant la dimension « verticale » : on prend part à la com-
munication entre orants, mais aussi à l’échange plus large entre les humains et le
divin, qui inclut toute l’épaisseur anthropo-cosmo-théologique de la réalité, dans
la perspective du croyant. De ce point de vue, la métaphore de la communication
comme un orchestre (auquel on prend part, en jouant une partition « écrite nulle
part », Winkin 2000) est particulièrement appropriée pour identifier le modèle
communicationnel à l’œuvre dans cette communauté orante en ligne, mais aussi
(et c’est ici la différence) dans son auto-compréhension (les orants ressentent, re-
cherchent et affirment cette communion). Du point de vue théologique chrétien,
évidemment, c’est l’Esprit Saint 15 , le « souff le » divin qui habite les cœurs et la
parole, qui est l’élément central de l’auto-compréhension de cette communication
spirituelle orchestrale, élargie à Dieu et aux habitants de l’invisible.
Ces conclusions, fondées sur l’analyse de quelques parties d’un seul site, pro-
posent des hypothèses de lecture d’une « forme de vie » spécifique. Ces hypo-
thèses seront donc à mettre à l’épreuve d’un corpus plus large, composé de diffé-
rents dispositifs de méditation en ligne (à enrichir aussi avec d’autres méthodes
de récolte de données, comme des interviews des orants), pour chercher à identi-
fier des traits plus généraux de cette nouvelle incarnation numérique de la prière.
Une autre direction de recherche très prometteuse est évidemment celle d’explo-
rer la « généalogie » des dispositifs étudiés, pour reconstruire la série historique
des supports conçus pour la vie spirituelle dans notre culture.
15 Une des « personnes » qui composent le mystère de la Trinité, dans la théologie chrétienne.
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RÉFÉRENCES
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Seuil. nesseaux trad.). Disponible à http://livres-mys-
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Belting, H. (1990). Bild und Kult. Eine Geschichte exercices.html (1e éd. latine : Exercitia spiritua-
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C. H. Beck.
Winkin, Y. (2000). Anthropologie de la communi-
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raire. Paris : Nathan.
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