Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Résumé
Résumé : Y-a-t-il une éthique dans l'exercice de la fonction de justice ? Bien que la question ne soit généralement pas
explicitement abordée, le constat de l'existence de deux grands modèles de justice conduit à penser que l'éthique des juges est
déterminée par des conceptions différentes du rapport au droit, en fonction d'une certaine place accordée au social et au
politique et en fonction de facteurs internes à l'institution judiciaire. A l'avenir, les transformations de la régulation juridique, en
bouleversant le modèle dominant de rapport au droit, devraient faire de cette question de l'éthique du juge une question centrale
pour la Justice.
Abstract
JACQUES СОММА1ШЕ Is there an ethic for the exercise of justice ? Although this question is seldom treated explicitly, to
recognize two major models for justice suggests that the judge's ethic is determined by different conceptions of his relationship
to the law, depending both on how he takes the social and political spheres into account and on internal institutional factors.
Changes in legal regulation which upset the prevailing model of relationship to the law should bring this question to the fore in
future debates on justice.
Commaille Jacques. Éthique et droit dans l'exercice de la fonction de justice. In: Sociétés contemporaines N°7, Septembre
1991. Ethique professionnelle. pp. 87-101;
doi : https://doi.org/10.3406/socco.1991.1011
https://www.persee.fr/doc/socco_1150-1944_1991_num_7_1_1011
politique
RÉSUMÉ
ne
modèles
différentes
transformations
droit,
soitdevraient
généralement
de
: etY-a-t-il
justice
duenrapport
faire
de
fonction
conduit
une
laderégulation
pas
éthique
au àdroit,
cette
explicitement
depenser
question
facteurs
dans
juridique,
enque
fonction
l'exercice
de l'éthique
l'éthique
internes
abordée,
end'une
bouleversant
de des
du
laà lejuge
fonction
certaine
Vjuges
constat
institution
une
est
lede
place
question
déterminée
modèle
dejustice
judiciaire.
l'existence
accordée
dominant
centrale
? Bien
par de
des
A
au
que
pour
de
l'avenir,
deux
social
conceptions
larapport
laquestion
Justice.
grands
et les
au
87
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
traversant les pratiques de justice. Nous définirons ensuite ces conceptions, pour
enfin justifier l'annonce d'une renaissance de la question d'éthique dans l'exercice
de la fonction de justice.
Toutefois, avant de tenter cette démonstration, il convient de préciser que lorsque
nous parlerons d'éthique, c'est principalement de l'éthique des magistrats dont il
s'agira (sauf exception, que nous mentionnerons, quand nous parlerons des avocats
ou des justiciables).
Nous n'entendrons pas éthique au sens étroit de déontologie d'un corps
professionnel mais comme expression par les magistrats dans leur pratique, au-delà
de la référence nécessaire à un droit porteur lui-même de jugements moraux, de
valeurs morales iduites de leur rapport au monde social, au monde politique ou de
leur adhésion à l'un ou l'autre corps de principes généraux existant au sein de la
Justice concernant la fonction socio-politique de l'institution judiciaire.
Le rôle du juge est défini formellement dans les prescriptions du droit lui-même.
Mais c'est précisément dans ces façons différentes de prendre en compte ces
prescriptions, de les interpréter, de les mettre en oeuvre que le juge construit une
pratique "judiciaire" (ce qui relève spécifiquement de l'exercice de la fonction de
justice au sein de l'institution judiciaire) qui a pour référence le "juridique" (ce qui
relève directement du droit et de ses modes de production) mais ne saurait être
confondue avec lui. L'éthique du juge serait ainsi à définir dans ce qui est à la fois
autonomie par rapport au juridique et rapport obligé à celui-ci. Mais le traitement
social explicite de cette éthique supposerait que cette place spécifique du judiciaire
soit mieux assumée et mieux maîtrisée.
88
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DROIT ET ÉTHIQUE
1. Lesextraits suivants d'entretien avec de hauts magistrats recueillis par Alain Bancaud (Bancaud, 1987),
constituent la parfaite illustration de ce rapport à la loi chez le juge : "Le comportement "loyal"
étymologiquement respectueux de la loi, a toujours été pour le magistrat le devoir fondamental que la
fidélité au serment de sa vie impose... La loi est peut-être dure à certains, mais sans elle l'anarchie
déchaînerait la confusion dans la Société, le juste et l'injuste seraient pris l'un pour l'autre, le fort, le
malin, le riche auraient tout loisir de se jouer du faible, du simple et du pauvre au motif que des
considérations particulières peuvent primer sur des considérations d'intérêt public". "Or, nous juristes,
dont la vie intellectuelle est une soumission totale et constante à la loi, ne devrions-nous pas, plus
facilement que d'autres, accepter la vie telle qu'elle nous est imposée ? La vie, simple antichambre de
la mort, et la mort elle-même, ne devrions-nous pas les accepter avec sérénité, puisque la Mort est la
loi, la grande loi devant laquelle toutes les lois humaines tombent en poussière ? N'y a-t-il pas, dans
cette idée de loi, une explication ou, plutôt, une dispense d'explication, un fatalisme dur, qui peuvent
apporter en eux une certaine paix ?"
89
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
90
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DROIT ET ÉTHIQUE
MODÈLE DE TERRITORIALISATION
RAISONS À L'OEUVRE
Modèle de concentration Modèle de justice de proximité
Raison politique La fonction de justice participe des La fonction de justice participe de
missions de souveraineté de l'Etat l'idée "d'esprit public"
Raison sociale Attente de justice symbolique Attente d'une justice de proximité
Raison technique Conception "juridiste" forte Finalité sociale du droit
Raison économique Rationalisation bureaucratique Efficacité par "capillarité" sociale
Raison institutionnelle Intérêt lié à une gestion Intérêt lié à un fonctionnement
hiérarchisée du corps des Juges et à une coopératif de la justice et à une
reconnaissance sociale par la reconnaissance par la proximité, la
distance familiarité
91
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
y compris, nous l'avons vu, dans la place qui leur est assignée dans l'espace
architectural des "Palais de justice" (Commaille, 1987).
Derrière le débat général par rapport aux finalités de la Justice, c'est l'intérêt du
corps professionnel des juges qui est considéré, mais la détermination de modèles
d'exercice de la fonction de justice n'est pas le fait de causes exclusivement internes.
Celles-ci se combinent effectivement avec d'autres éléments parmi lesquelles nous
retiendrons ce que nous appellerons les exigences sociales de justice, les attentes
sociales de justice. Or ces dernières peuvent être contradictoires. D'un côté, l'attente
de l'exercice d'une fonction symbolique par l'institution judiciaire, c'est-à-dire
l'attente d'une Justice comme l'incarnation institutionnelle d'une méta-raison,
comme la gardienne des référentiels universels. Dans ce cas, le recours à la Justice,
c'est le recours à une justice hors du social, qui le transcende en quelque sorte pour
mieux assurer sa fonction d'arbitre suprême par l'imposition attendue de ce que serait
à la fois une morale supérieure de l'ensemble social et un corps de normes assurant
le bon fonctionnement de l'ordre social. De l'autre côté, l'attente d'une justice
proche, accessible qui fait plus du juge un sage parmi la communauté, et qui
correspond à cette conviction selon laquelle "il est bon d'offrir aux justiciables un
juge facilement accessible qui s'efforcera de les concilier et qui, s'il n'y parvient pas
trouvera la solution de bon sens qui apaisera les passions" (Perrot, 1989). Dans ce
cas, le recours à la Justice, c'est une demande d'aide pour contribuer à retrouver une
harmonie sociale menacée, pour non plus imposer une morale supérieure mais
participer à la gestion collective d'une morale partagée de la paix sociale.
93
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
famille est la parfaite illustration de cette conception si bien affirmée par Augustin
Charles Guichard, auteur d'un Traité du Tribunal de famille publié en 1791 : "rendez
justice à l'espèce humaine, et détruisez cette inégalité contre nature, que personne
ne soit étranger à la chose publique, et que chacun, dans son poste, s'aperçoive qu'il
contribue à la manoeuvre du vaisseau" (Guichard, 1791). En manifestant leur
méfiance à l'égard des professionnels du droit soupçonnés d'être intéressés pour des
raisons financières ou corporatistes et de dessaisir les justiciables de leurs problèmes
en les rendant étrangers à l'oeuvre de justice par un excès de technique, en instituant
les familles comme juges des conflits entre certains de leurs membres hors d'une
institution spécialisée comme le tribunal, ce n'est pas simplement des modalités plus
simples de règlement du contentieux familial (des "modes informels de règlement
des conflits", dirions-nous aujourd'hui) que les Révolutionnaires mettent en place.
Ce qu'ils visent à instituer, c'est une nouvelle conception de la démocratie (la
démocratie politique ne découle-t-elle pas d'ailleurs dans leur esprit de la démocratie
familiale ?) où les citoyens sont invités à participer directement à l'oeuvre de justice.
C'est bien pourquoi le déclin puis la disparition des tribunaux de famille, marqués
par le retour des professionnels du droit et la nouvelle consécration de compétence
des tribunaux, pourront être associés à la perte des idéaux révolutionnaires, à la fin
de la Révolution française.
Que leur genèse soit plus dans l'esprit de l'Ancien Régime, n'enlève rien au fait
que des formes de justice comme les Prud'hommes participent de cette même
aspiration à une justice des pairs, paritaire (employeurs, salariés), plus soucieuse
"à' équité" que d'application du droit, de conciliation que de jugement. C'est ce qui
explique probablement l'attachement du mouvement ouvrier à cette institution
comme élément précurseur d'une société idéale où "le règne de la vraie justice"
pourrait rendre inutile "l'existence d'un ensemble fonctionnel appelé "Justice"
(Olszak, 1987), ceci dans le cadre de l'avènement d'une "vraie démocratie" ("II ne
faut pas oublier que les Conseils de prud'hommes sont les seuls tribunaux se
rapprochant de la démocratie", cité par Olszak, 1987) 2. Dans cette forme de justice,
"reconnus comme citoyens à part entière de l'entreprise, les salariés sont (...)
reconnus capables de rendre justice (Bonafé-Schmitt, 1987).
Plus près de nous encore dans le temps, quand il s'incarne dans des expériences
de "Justice de quartiers" (Délégation Interministérielle à la Ville, 1989) ou qu'il
incite à Г autorégulation par les citoyens eux-mêmes, le modèle d'exercice de la
fonction de justice comme opérateur du social est certainement inspiré de ces
principes politiques fondés sur une conception absolue de la démocratie. Celle-ci
peut en l'occurrence aller jusqu'à la négation d'une Justice comme institution ou de
juges comme professionnels, au nom de l'idée que "tout programme, rêve ou espoir
d'émancipation humaine passe par la conception d'un monde où les conflits, les
discordes, les procès disparaîtraient ou se régleraient sans l'intervention de juristes
2. Il est certainement significatif ici que comme pour le tribunal de famille, on observe dans l'évolution
des Prud'hommes une tendance à la judiciarisation (à une plus grande intégration dans l'appareil
judiciaire) et à une "présence plus grande que par le passé des professionnels du droit" (Bonafé-Schmitt,
1987). On trouvera d'ailleurs confirmation que les termes du débat sont toujours les mêmes dans cette
observation suivant laquelle pour beaucoup de magistrats "les prud'hommes présentent un certain
danger pour le justiciable car en se basant plus sur les faits que sur la règle juridique, qui selon les juges
est identique pour tout, les conseillers risquent de faire de la justice un instrument ponctuel et arbitraire"
(Cam, 1981, cité par Bonafé-Schmitt, 1987).
94
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DROIT ET ÉTHIQUE
3. Manifestation d'un des modèles d'exercice de la fonction de justice, les jurys populaires des Cours
d'Assises peuvent être ainsi saisis comme expression particulière des valeurs "populaires" par rapport
aux valeurs "bourgeoises" . Mais il convient ici de noter, que du point de vue général de la relation entre
éthique et droit, ils peuvent être également analysés comme porteurs exemplaires de valeurs morales
qu'ils défendent à partir de la légitimité sociale dont ils sont dotés. Les jurys d'Assises exercent une
95
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
justice "profane" ou "laïque" se distinguant de l'exercice de la justice des "clercs" par le fait qu'ils
feraient prévaloir sur les règles de droit, "les normes de la droiture", qu'ils développeraient hors de la
sphère du droit, une "autre façon déjuger" touchant "à l'essentiel des liens entre l'homme et la société,
à la conception même de ce qu'est, socialement, un "homme". "Face aux experts en gestion de l'homme
par l'homme, aux instances juridico-politiques et médico-psychologiques, les jurés se [poseraient] (...)
en garants du lein social et d'une certaine image de l'homme" (Grael, 1991).
4. (correspondance entre des positions équivalentes dans des champs différents. Par exemple, l'opposition
gauche-droite dans le champ politique est homologue à l'opposition dominés -dominants dans le champ
des classes sociales, cf. Bourdieu, 1986).
96
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DROIT ET ÉTHIQUE
97
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
5. D est d'ailleurs intéressant de noter que cette crise de la légitimité apparaît de plus en plus au centre
des préoccupations des juges eux-mêmes dans leur quête d'identité sociale. La question de la crise de
la légitimité se substitue ainsi à la question de l'autonomie, de l'indépendance du pouvoir judiciaire
par rapport au pouvoir politique qui a longtemps fait les beaux jours des débats sur la Justice.
6. On entend généralement par ' contractualisation du droit de l'Etat", le fait que l'élaboration de la norme
légale et son application ne résultent pas d'une procédure strictement imposée en l'occurrence par
l'Etat mais d'un processus de négociation avec les partenaires sociaux dans le cadre d'une relation
devenant ainsi effectivement contractuelle. Par exemple, le traitement des affaires de pollution
industrielle font de plus en plus l'objet non plus d'une stricte application de la loi répressive mais d'une
négociation au cas par cas (Lascoumes, 1990).
7. On entend généralement par "flexibilité juridique", le fait que le droit laisse de plus en plus la possibilité
d'un pluralisme dans son interprétation, ceci en fonction de la diversité des situations... et de l'état des
rapports de force. C'est ainsi que la notion de "flexible droit" (Jean Carbonnier) appliquée au droit de
la famille et à son application a été utilisée ensuite dans le domaine du droit du travail (Chouraqui,
1989).
98
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DROIT ET ÉTHIQUE
99
JACQUES COMMAILLE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
bancaud, A. Considérations sur une "pieuse hypocrisie" : la forme des arrêts de la Cour
de cassation. Droit et Société, 1987, 7, p. 373-387.
в ancaud, a. La crise de la magistrature : entre sélection aristocratique et rationalisation
bureaucratique. Vaucresson, CRiv, 1991. Multigr.
belley, J.-G. Georges Gurvitch et les professionnels de la pensée juridique. Droit et
Société, 1986, 4, p. 353-371.
BOLTANSKI, L. L'amour et la justice comme compétences. Paris, Métailié, 1990.
bonafé-SCHMITT, J.-P. Les prud'hommes : du conseil de discipline à la juridiction de
droit commun du travail. Le Mouvement social, octobre-décembre 1987, 141,
p. 121-148.
BOURDIEU, P. La force du droit. Eléments pour une sociologie du champ juridique.
Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 1986, 64, p. 3-19.
САМ, Р. Les pruď hommes : juges ou arbitres. Les fonctions sociales de la justice du
travail. Paris, FNSP, 1981.
CHAZEL, F., COMMAILLE, J. Normes juridiques et régulation sociale. Paris, LGDJ, 199 1 .
CHOURAQUI, A. Normes sociales et règles juridiques : quelques observations sur des
règles désarticulées. Droit et Société, 1989, 13, p. 417-435.
CLAVERIE, E. De la difficulté de faire un citoyen : les acquittements scandaleux du jury
dans la France provinciale du début du XIXe siècle. Etudes rurales, juillet décembre
1984, n° 95-96, p. 143-166.
COMMAILLE, J. Formes de justices. Enjeux professionnels et rapports entre ordre
public et ordre privé. Annales de Vaucresson, 1987, 27, p. 97-122.
COMMAILLE, J. Les formes de justice comme mode de régulation de la famille, question
sociologiques posées par les tribunaux de famille sous la Révolution française. In
La famille, la loi, l'Etat ; de la Révolution au Code civil. Textes réunis et présentés
par I. Théry et C. Biet. Paris, Imprimerie Nationale. Centre Georges Pompidou,
p. 274-289.
COMMAILLE, J. Territoire judiciaire, territoire social. Pour une théorie sociologique de
la justice. O nati Proceedings, 1990, 2, p. 91-100.
DÉLÉGATION INTERMINISTÉRIELLE À LA VILLE. Justice et quartiers. Paris, DIV,
Ministère de la Justice, 1989.
DURKHEIM, E. De la division du travail social. Paris, PUF, 1967.
garapon, A. Séminaire sur la déontologie du juge (note d'orientation). Paris, Institut
des Hautes Etudes sur la Justice, 1991. Multigr.
greenhouse, C.-J. Courting Difference, Issues of Interpretation and Comparison in
the Story of Legal Ideologies. Law and Society, 22, 4, 1988, p. 687-707.
GRUEL, L. Pardons et châtiments. Paris, Nathan, 1991.
GUICHARD, C.-A. Traité du Tribunal de famille. Paris, Imprimerie de P. Fr. Didot le
jeune, juin 1791.
HABERMAS, J. Morale et communication. Paris, Edition du Cerf, 1987.
iKNLG.-R.Laloidu lOjuin 1793 et la sentence arbitrale: une procédure d'expropriation
révolutionnaire. In La Révolution et l'ordre juridique privé, Rationalité ou
scandale ? Paris, PUF, 1988, p. 417-427.
ISAMBERT, F.-A. Durkheim et la sociologie des normes. In CHAZEL, F. et commaille, j.
Normes juridiques et régulation sociale. Paris, LGDJ, 1991.
KARPIK, L. Lawyers and politics in France, 1984-1950 : The State, the Market, and the
Public. Law and Social Inquiry, 13, 4, 1988, p. 707-736.
LASCOUMES, P. Normes juridiques et mise en oeuvre des politiques publiques. L'Année
Sociologique, 1990, 40, p. 42-71.
LEFORT, С L'invention démocratique : les limites de la domination. Paris, Fayard,
1981.
îoo
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DROIT ET ÉTHIQUE
LEGENDRE, P. V amour du censeur. Essai sur l'ordre dogmatique. Paris, Le Seuil, 1974.
LENOBLE, J. (sous la direction). La crise du juge. Paris, Bruxelles, Story Scientia. LGDJ,
1990.
luban, D. Lawyers and Justice : an Ethical Study. Princeton, New Jersey, Princeton
University Press, 1988.
olszak.n. Les Conseils de prud'hommes : un archétype judiciaire pour le mouvement
ouvrier ? Le Mouvement social, octobre-décembre 1987, 141, p. 101-119.
OZOUF.M. Esprit public. In FURET.F.etOZOUF.M.D/ci/onna/re critique de laRévolution
Française. Paris, Flammarion, 1988, p. 71 1-719.
perrot.r. Institutions judiciaires. Paris, Montchrestien, 1989.
POURCHER, Y. Les maîtres de granit, les notables de Lozère du XVIIIe siècle à nos jours.
Paris, Olivier Orban, 1987.
reynaud, J.-D. Du contrat social à la négociation permanente. In MENDRAS, H. (sous la
direction). La sagesse et le désordre. France 1980. Paris, Gallimard, 1980, p.
389-416.
REYNAUD, J.-D. Les règles du jeu, l'Action collective et la régulation sociale. Paris,
Armand Colin, 1989.
rosanvallon, P. L'Etat en France de 1789 à nos jours. Paris, Le Seuil, 1990.
ROUSSELET, H. Histoire de la magistrature française : des origines à nos jours. Paris,
Pion, 2 vol., 1957.
schnapper, в. Le jury criminel, un mythe démocratique. Histoire de la justice, 1988,
1, p. 9-17.
soulier, G. Les institutions judiciaires et répressives. In grawttz, M. et leca, j. (sous
la direction). Traité de Science Politique. Paris, PUF, 1989, vol. 2, p. 510-552.
SOUSA-SANTOS, de B. Droit : une carte de la lecture déformée Pour une conception
post-moderne du droit. Droit et Société, 1988, 10, p. 363-388.
TERRENOIRE, J.-P. Approche théorique du champ éthique. L'Année Sociologique,
1979-1980, 30, p. 57-75.
WEBER, M. Sociologie du droit. Paris, PUF, 1986.
loi