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Raphaëlle Ritchot 25-02-2017 Culture 1,109 Visionnements

L’exposition Spectres, qui est présentement à l’affiche à la Fondation Guido Molinari, en est une qui n’est

pas banale. Expliquer par écrit les œuvres de Jean-Pierre Gauthier, Pascal Audet et Emmanuel Lagrange

Paquet est une tâche ardue. Les trois artistes en art médiatique ont uni leurs forces pour monter cette
exposition où son, web, robot et caméra côtoient l’œuvre de Molinari.

L’exposition, présentée depuis le 19 janvier jusqu’au 19 mars, abrite le


travail de l’artiste multidisciplinaire Jean-Pierre Gauthier, qui poursuit

une démarche hybride intégrant arts visuels et exploration sonore.

Aussitôt que l’on entre à la Fondation l’exposition commence et les


sons entendus sont créés en direct, grâce à de nouveaux systèmes
mécaniques. La première chose que l’on voit est l’un des deux robots

que Gauthier a créés, et qui travaillent en direct. Ils se déplacent et reproduisent sur les murs de ce
qu’était l’atelier de Molinari des esquisses inspirées de ses œuvres.

Robot

Un peu plus loin, impossible de manquer la structure rectangulaire sur laquelle se déplacent deux

caméras. En face de cette machine, des toiles de Molinari sont accrochées au mur. Les caméras sur la
structure se déplacent de façon à capter les couleurs des peintures en face d’elles, en temps réel.

« On a poussé dans la programmation, on en a profité pour utiliser l’ordinateur pour envoyer un signal

internet de ces captures de couleurs-là, de ces captures proviennent les couleurs que l’on voit sur les
écrans en face », explique Jean-Pierre Gauthier.

À côté de ces deux écrans, au mur où les couleurs changent constamment, des

écouteurs. « Ce qu’on peut entendre c’est une composition audio générée à
partir des couleurs, c’est-à-dire que la couleur en informatique représente trois
chiffres, j’ai pris cette information de couleur et on l’a traduite en une valeur de 0
à 127 qui équivaut à un son et qui joue de façon aléatoire », explique Emmanuel
Lagrange Paquet.

Œuvres interactives

À l’étage, on peut voir le travail de Pascal Audet qui a opté pour quelque chose de
très interactif. Ainsi, les spectateurs peuvent en quelque sorte produire en direct leur propre Molinari.
Grâce à une charte de couleurs qui siège sur une caméra que les visiteurs peuvent déplacer, ils peuvent

choisir les couleurs qui sont projetées sur le mur en face d’eux. Il y a aussi un bouton pour changer les
motifs, lignes verticales ou diagonales, par exemple. Parmi les autres œuvres, certaines sont exposées sur
le web et peuvent être admirées grâce à l’ordinateur situé sur le même étage.

Bref, une exposition d’art complètement différente, qui propose des perspectives inédites sur le travail de
Molinari. Une expérience unique qui vaut le détour.

Le 12 mars aura lieu un concert-performance des trois artistes de Spectres dans l’espace de leur
exposition.

Crédit photo : Guy L’Heureux


Jean-Pierre Gauthier parmi les fantômes | Le Devoir https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/493113/jean-pierre-ga...

Jean-Pierre Gauthier parmi les fantômes

Photo: Ellephant Jean-Pierre Gauthier, «Marqueurs d’incertitude: Décapode», 2017. Sculpture cinétique.

Jérôme Delgado
Collaborateur

4 mars 2017
Arts visuels

Faire revivre Guido Molinari, c’est la tâche à laquelle se consacre la fondation qui porte le nom du
peintre décédé en 2004. Cette renaissance n’aura jamais été aussi évidente qu’avec l’actuelle
exposition menée tambour battant (ou robots actifs) par Jean-Pierre Gauthier, l’artiste à « l’ouïe
fine et [aux] grandes oreilles », comme l’a déjà qualifié le musicien Michel F. Côté.

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L’expo, qui présente dix oeuvres inédites, s’intitule Spectres. Et de fantômes, il est effectivement
question. Plongée dans une inhabituelle ambiance sonore, cette ancienne banque d’Hochelaga
semble habitée par des ondes d’une autre dimension.

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Photo: Ellephant
Jean-Pierre Gauthier

Spectres découle d’une résidence de création, la troisième opérée par la Fondation Molinari
depuis 2011. Comme il s’agit de rapprocher des pratiques pour le moins éloignées de Molinari,
Jean-Pierre Gauthier, insatiable créateur de sculptures cinétiques et sonores, était l’artiste tout
désigné.

« Molinari ne rejoint pas de prime abord mes sensibilités. Je n’aurai jamais pensé à m’y associer.
L’invitation, je l’ai vue comme un défi », dit celui qui a voulu partager le mois de résidence avec
deux acolytes, Pascal Audet et Emmanuel Lagrange-Paquet.

Les trois sont férus de machines, de microprocesseurs et de programmations aléatoires. Chacun


a proposé son interprétation de l’oeuvre du maître, Audet avec des sculptures interactives et un
site Web, Lagrange-Paquet avec une vidéo musicale, et Gauthier avec ses objets mouvants.

Photo: Guy L'Heureux


Vue d’ensemble de «Spectres» avec les oeuvres de Jean-Pierre Gauthier et Emmanuel Lagrange Paquet

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Au même moment, la petite et jeune galerie Ellephant du centre-ville a rassemblé d’autres


récentes oeuvres de Jean-Pierre Gauthier. Ça donne la preuve que l’homme n’est pas seulement
un prolifique fabricant de machines, et qu’il n’y a pas que Molinari pour l’inspirer.

Au-delà des évidences

Traces invisibles, son inouïs, faits alternatifs, appelez-les comme vous voudrez : tout ce qui n’est
pas une grande évidence, Jean-Pierre Gauthier s’en abreuve depuis 20 ans. Quitte à en inventer
de toutes pièces. Dans l’antre de Molinari, il en a puisé dans les sources les plus inattendues,
comme les taches de couleurs dans l’atelier de l’artiste ou ses rares oeuvres figuratives.

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Photo: Guy L'Heureux


Pascal Audet, «Molinari-O-matic», 2017, installation interactive

« J’aime montrer ce qui n’est pas montré, affirme le sculpteur. Avec Molinari, j’ai voulu travailler
avec ce qu’on ne connaît pas de lui et avec les sons cachés de la Fondation. »

Si le rez-de-chaussée baigne dans une étrange sonorité, c’est en raison de l’oeuvre


Robot_Moli_3_tableau_fait_dans_le_noir, placée dans le coffre-fort de l’ancienne banque. La
spatialisation sonore est la traduction d’un ensemble de collectes, notamment par la lecture
lumineuse d’un des tableaux faits dans le noir en 1951 par Molinari. Jean-Pierre Gauthier s’est
aussi préoccupé des bruits in situ : la ventilation, la plomberie et même le téléphone.

« Six sources sonores sont manipulées en temps réel, précise l’artiste. Quand Molinari a fait ses
tableaux dans le noir, c’était comme une boutade envers les automatistes. Je me suis dit que ce
serait intéressant de faire la même chose avec le mixage sonore. C’est fait de manière aléatoire. »

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Photo: Guy L'Heureux


Pascal Audet, «Boîte Molinari», 2017, boîte en merisier russe, microprocesseur, LED

« Des choses imprévues surgissent, poursuit-il. Si tu appelles, ton numéro de téléphone se


retrouve dans l’espace, mais transformé. On ne le reconnaît pas. La plomberie, elle, a des
sursauts, des sons d’éclatement. La ventilation est difficile à reconnaître, c’est comme un souffle.
C’est complexe, imprévisible. Des fois c’est intense, des fois moins. Moi, je perds le contrôle. »

Avec deux autres robots aux bras longs et aux yeux-caméras, Jean-Pierre Gauthier propose des
lectures visuelles de ce que les machines scrutent. L’oeuvre Robot_Moli_2_1947_1955 s’active
devant une mosaïque de tableaux de jeunesse, loin des célèbres bandes colorées de Molinari.

« Je voulais des tableaux de la période préplasticienne. Certains n’ont jamais été vus. On
présente même un tableau censuré », commente Gauthier, au sujet du portrait de la grand-mère
de l’artiste, devenu le verso d’une autre oeuvre non reniée et, elle, jadis exposée.

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Photo: Guy L'Heureux


Jean-Pierre Gauthier, «Robot_Moli_2_1947_1955», 2017 (détail)

Remarquable incertitude

Et les chefs-d’oeuvre ? Jean-Pierre Gauthier ne les a pas rejetés. Leur présence est toutefois…
fantomatique. C’est leur esprit que deux machines murales font renaître, plutôt que leur
apparence finale. Nouveaux avatars d’une série en cours depuis 2005, deux Marqueurs
d’incertitude dessinent, avec leurs mines au bout de leurs pattes, par-dessus des lignes tracées
par Gauthier.

« J’ai mis un Molinari sur un mur, j’ai pris les mesures et avec du masking tape, comme lui, j’ai
reproduit exactement les mêmes gestes. Mais blanc sur blanc, dit-il. La machine révèle des traces
fantômes de ces lignes. »

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Photo: Guy L'Heureux


Jean-Pierre Gauthier, «Robot_Moli_3_tableau_fait_dans_le_noir», 2017

Ce sont d’ailleurs quatre Marqueurs d’incertitude qui sont à l’honneur, parmi d’autres oeuvres, à
Ellephant — la première galerie privée au Québec, sauf erreur, à défendre l’artiste. Leur
fabrication repose sur le même alliage d’objets usinés et recyclés (une raquette, par exemple),
leur mouvement reproduit de semblables danses aléatoires, le résultat aboutit encore à des
surfaces grises. Similaires, jamais identiques. Toujours ce potentiel d’inconnu qui les anime. Et
toujours un mur comme planche à dessin.

« Ce qui m’intéresse, c’est l’histoire du mur, les traces, les intersections, comment elles révèlent
les aspérités. Chaque lieu est différent, dans le détail. Un papier, c’est un peu trop neutre, un peu
trop propre, trop une référence au dessin classique. Peut-être que ce serait plus pratique pour les
collectionneurs, mais ça prendrait un méchant grand papier. »

Jean-Pierre Gauthier a trouvé d’autres chemins vers les collectionneurs, comme celui d’envoyer
un Marqueur d’incertitude dessiner pendant un mois chez qui le voudra. Car des fantômes, il y en
a partout. Pas seulement chez Molinari.

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Entrevue avec Jean-Pierre Gauthier

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CULTURE / 19 OCT 2018 / 0 COMMENTAIRES (/CULTURE/ORANGE-2018-UN-SUCCES-ANNONCE#COMMENTS)

L' É V É N E M E NT D 'A RT A CT U E L D E S A I NT- HYA C I NT H E


ORANGE 2018 :UN SUCCÈS ANNONCÉ
Par PAUL-HENRI FRENIÈRE (/USERS/PAUL-HENRI-FRENIERE) " #

S i l 'o n s e f i e a u v e r n i s s a g e q u i a e u l i e u p a r u n e b e l l e j o u r n é e d 'é t é , l 'é d i t i o n 2 0 1 8 d e O R A N G E ,


l 'é v é n e m e n t d ' a r t a c t u e l d e S a i n t - H y a c i n t h e , s e r a u n v é r i t a b l e s u c c è s . E n v i r o n 2 0 0 p e r s o n n e s
é t a i e n t a u r e n d e z - v o u s e t l 'e x p o s i t i o n s e p o u r s u i t j u s q u ' a u 2 8 o c t o b r e .

Beaucoup de Maskoutains, bien sûr, mais aussi des gens venus de l'extérieur. On avait même nolisé
un autobus partant de Montréal. C'est que depuis sa première édition, en 2003, la réputation de
l'événement triennal a largement dépassé les frontières maskoutaines.

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Au centre de la photo, la codirectrice Véronique Grenier et à sa droite, les commissaires Isabelle et Marie-Ève Charron. Autour d'elles, les
artistes et les partenaires du milieu agroalimentaire.

Il faut dire que le choix des commissaires, les jumelles Marie-Ève et Isabelle Charron, a sûrement
contribué a son rayonnement cette année. Marie-Éve a de nombreux contacts dans le milieu des arts
contemporains, étant critique au journal Le Devoir, tandis que Isabelle fait carrière dans le secteur
agroalimentaire. Un tandem parfait pour enrichir ORANGE dont la vocation réunit ces deux mondes.

La petite équipe de direction a également trimer dur pour organiser l'événement, et ce, depuis des
mois. D'ailleurs, le président du conseil d'administration, Jean-Marie Pelletier, ne tarissait pas
d'éloges pour vanter leur travail devant la foule amassée au Centre Expression. La codirectrice,
Véronique Grenier, était toute rayonnante voyant cette popularité.

L'o e u v re l a p l u s s p e c t a c u l a i re

En début d'après-midi, la cohorte d'amateurs d'art s'est rendue au Cégep de Saint-Hyacinthe, la


première station du parcours. Symboliquement, c'est là qu'est né Expression en 1985. On y a
découvert l'installation de l'artiste Michel Boulanger dans la toute nouvelle verrière. « C'est peut-être
l'oeuvre la plus spectaculaire de l'exposition » a fait remarqué un observateur qui a vu toutes les
éditions précédentes.

On est plongé dans une étable du 21e siècle avec un « robot de traite » dans un environnement éclaté

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ORANGE 2018 :un succès annoncé | Journal mobiles, Saint-Hyacinthe http://journalmobiles.com/culture/orange-2018-un-succes-annonce...

où la technologie et l'art se marient. « L'expérience proposée place les personnes dans une situation
où l'inconnu rejoint le familier, la haute technologie et le plancher des vaches » décrit-on.

C'est l'une des 13 œuvres disséminées tout au long du parcours proposé. Entre le cégep et le Centre
Expression, deux autres sites accueillent les artistes : le Jardin Daniel A. Séguin et la Chapelle des
sœurs de Saint-Joseph.

D e s a b e i l l e s e t d e s p o rc s

Il est impossible ici de décrire toutes les œuvres en présentation. Mais soyons chauvins!

L'apiculteur bien connu des Maskoutains, Yves Gauvin, (Les Ruchers Gauvin) a collaboré avec l'artiste
Kevin Michael Murphy pour installer une ruche d'abeilles bien spéciale au Jardin Daniel A. Séguin.

Conscient des dangers que courent ces petites bêtes, l'artiste a aménagé sa ruche avec un design
peu conventionnel tout en étant fonctionnel. L'oeuvre intitulée « New Xanadu » se retrouve dans
l'environnement floral du jardin; un écrin parfait pour sécuriser leurs activités.

Par ailleurs, l'artiste maskoutain Pascal Audet s'est associé à la vétérinaire Marie-Ève Lambert qui
travaille dans le domaine de la recherche épidémiologique. Celle-ci tente de traquer un virus qui
affecte les troupeaux de porcs. Ce virus peut retarder la croissance et même augmenter la mortalité
des bêtes.

C'est pour ses qualités d'analyste-programmeur que Pascal Audet forme un duo avec la chercheuse.
Son installation est située au Centre Expression et elle invite le public à faire l'expérience de
différents tableaux graphiques en manipulant des jetons de couleurs et une console de jeu. Un
exemple parfait démontrant que l'art et la science peuvent faire bon ménage.

Bref, l'édition 2018 de ORANGE offre beaucoup à se mettre sous la dent et à alimenter la curiosité. Et
c'est gratuit. Pour se retrouver dans cette proposition foisonnante, on suggère de se procurer le
programme complet de l'événement disponible sur les quatre sites. Cette brochure de 60 pages
donne des informations sur les artistes, leurs œuvres avec photos, et les lieux où elles sont
exposées. De plus, il s'agira d'un précieux souvenir pour souligner cet événement mémorable dans
l'histoire culturel de Saint-Hyacinthe.

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