Le mag’ de l’alimentation vivante et de l’abondance

Beaux et belles avec

l’alimentation vivante
Recettes gourmandes
Cure de jus de 30 jours
Bien respirer pour bien vivre
La diversification menée par l’enfant

Numéro 7 - Février • Mars • Avril - 2014

lechoubrave.fr
4€
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et superposés
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Hey, dis-t’O
2014, festival d'initiatives…
Vous l’avez peut-être remarqué ? Il flotte approprié serait décisive. N’hésitez pas à nous
comme un vent… de regain d’intérêt et/ou contacter si vous avez des pistes en ce sens.
d’envie de découverte autour de l’alimentation Quoi qu’il en soit, c’est avec une énergie
vivante, pour ne pas dire de folie  ! renouvelée que Le Chou Brave aborde cette année
Pour preuve, les nombreuses personnes qui naissante car, qui plus est, de nouvelles recrues
se mettent à manger cru, notamment après rejoignent notre équipe : Nelly, Diane et Jérôme.
avoir visionné notre reportage vidéo avec Irène Et parmi les rédacteurs, citons Irène Grosjean
Grosjean.
Irène Grosjean.
50 000Plus
vuesdesur
87notre
000 vues
chaîne
surYoutube
notre qui prend sa plume pour partager ses
au 3 décembre
chaîne YouTube dernier
au 22 janvier
! Et de nombreux
dernier ! Et de réflexions et son expérience avec vous. 
témoignages
nombreux témoignages
de prises dedeconscience
prises de conscience
et d’adoption
et
de réformesdealimentaires
d’adoption réformes alimentaires
drastiques. drastiques. Nous espérons également que vous ne serez pas
en reste ! C’est aussi à vous qu’il appartient
A Reims, en novembre dernier, au congrès de lancer toutes sortes d’initiatives pour
Quantique Planète, les gens étaient nombreux que l’alimentation vivante s’invite au grand
à venir littéralement s’arracher nos jus et jour, de manière plus abordable à tout un
nos smoothies, à tel point que nous étions chacun. En outre, ces initiatives alimenteront
parfois littéralement en panne de jus ! nos articles et reportages vidéos…
Forts de ces constats, nous avons de nombreux Merci à vous. Nous vous souhaitons
projets pour 2014 afin que cet élan continue un joyeux cru 2014 !
à prendre de l’ampleur, et notamment celui
d’organiser un festival de l’alimentation vivante. Toute l’équipe du Chou Brave.
Pour cela, l’opportunité de trouver un lieu
Sommaire
Astuce : pour faire bonne impression ! 2
Mises
Mises
Hey,en enbouche
bouche
dis-t’O 2014, festival d'initiatives… Cru'activité
Cru'activité 3
Sommaire4
Astucepp
Astuce
Grizzly5 our
ourfaire fairebonne bonneimpression
impression!! 22 RSavioles alade orangée
de chou-rave au sésame
aux figues
sur lit de roquette 5456
Hey,
Hey,dis-t’O
2013 - dis-t’O
2014 la Q
2  uelques
014, festival
TRANSITION graines d'initiatives…
 d'éveil 33 S Soupe aladededetomates chou-rave auxet billes
algues
de melon 5557 6
Grizzly
Sommaire
Beaux et belles avec l’alimentation vivante ! 54 S ucettes
 rownies
B glacéesépicésbicolores« hot & guilt-free » 5658 8
Instant'anné
Grizzly
Les cosmétiques maison 65  Th
C hilie incredible
cru et végétalien choconut  brownie bars 57 12
Prendre
LeInstant'anné
rasage, soinquelle de 2 013
soi
barbe ! - 2014 la transition  86  Cyrtilles
M rêpe à la santé
banane avec sa gelée de myrtilles 5860 14
BD
Prendre soin de ses cheveux au naturel 10 S Smoothie
alade deBelle kale saison
à l’orange 5862 16
Ca
Le se
goûtmange…
de la beauté, ou pasavec les huiles essentielles S R moothie
isotto fumé monàchou la crème Tigre 5863 20
Manger cru encréatrices..
Des pensées famille T
V erdures
ruffes de endattesfêtes au cacao et figues coco 5864 22
C'estdedujus
Cure tout de cru B
30 jours :Beauxeauxtémoignage
et belles avec d’une expérience S T moothie
apenaderouge de spiruline 5865 24
On
Les s'y met P
enzymes  ourquoi l’alimentation
les enfants crudivoresvivante ! 8 L C a rème
tarte auxde bourrache
myrtilles et de salicornes 5966 28
rêvent-ils d’ouvrirun
Et si l’on s’offrait Les
une grand cosmétiques
pizzeria ? frais
bol d’air maison? 12 T
12  apioca de chia aux fraises 60 32
jours pour N
Crunaissance
31 ourrir
changer Le rasage,sonsilhouette
de tout-petit
quelle barbe !
 1614 Cultivons
 aspacho
G la de brugnons aux groseilles
diversité 61 34
Temoignages
Le glucose s’impose Témoignages Prendre soin de mamans
de ses cheveux au 19 S oupe dragon 62 36
Interview «  Mon fils
La santé, qu’est-ce naturel16
que a guéric’est ?de ses maladies chro- SC'est
oupede plaisir
saison pastèque
Porcelle enracinée 6268 40
niques
« Il y aen à peu chose
quelque près Le 11 goût
demois. » de la beauté,
l’ordre avec les 22 à manger
de l’émerveillement Jardinagecru »vivant Marie-Sophie Le jardin L.vivant
 de l’Oasis 70 42
Rencontre
Bien respirer atypique pour huiles D
 avid
bien essentielles
et Solange, une ren- 20 Cultivons
vivre la diversitéPartie III L'énergie
Eco-construction 73 44
contre
On s'yatypique
Drainer met Des
D
 eset
profondément pensées unesa petite
créatrices..
lymphe filleavec
« crue ». 2622
le cupping ! Le fruitier du mois S  apote blanc  76 48
Le corps en chantant Cure de jus de 30 jours : témoignage C'est de saison Le pissenlit 64 52
CaSalade
se mange…orangée d’uneouau pas expérience
sésame sur lit de roquette 24 UnJardinage monde en vivant Introduction aux grands
germination 56
Met dit-on
Brownies épicés L
 es «enzymes hot & guilt-free » 28 principes de la permaculture 66 57
Met
Saladedit-on
Produits  Lt’abondance
E
de chou-rave si l’on s’et offrait desun
algues acides
grand aminés 29 Un monde cru
Témoignage La Permaculture
Expérience deetjeûne moi à l’eau 7078 58
La
Thecruisine bol
incredible santé d’air defrais
choconut ?
Sheryl-Anne
brownie bars  32 Le Lafruit
pêche du C omment
mois P
 istachier Pistacia
éloigner vera,   7382 59
les maladies
Comment organiser
Lectures-nourritures
Crêpe à la banane avec des
3 sa
1 stations
jours
gelée pour
de crues une
myrtilles Le Pousser
fruit du sur mois L
 es extraits
de bonnes basesvégétaux
 : 60
dans
Saladevotrede kalecuisine à l’orange, nouvelle silhouette et balsamique 
sauce ail-chocolat 3235 Au Lajardin
diversification
les légumes menéeaussiparont
l’enfant
droit à l’Alimen-86 62
Risotto«  fumé
Santé Les fruits à la crème me rendent Tigre malade….  » 36 tation VivanteUne
Témoignages ! maman raconte 7489 63
La
La vie
chronique
Truffes autrement
de dattes de Charles
au cacao et figues coco Les romans photos de Nohan et Shani   90 64
Suite
Tapenade de lade chroniquespirulineZen 40 Un Spiritualité
monde en germination Traverser le désert 65
La
Paleo saga
CrèmeFood de Au plaisir
la
de bourrache vie le glucose
 etde denos s’impose
gènes, le régime 36
salicornes de nos illusions 92 66
paléo 42
Un autre
Porcelle regard L
enracinée  a santé, qu’est-ce que c’est ? 40 Interview Nelly Reinle-Carayon, 68
Hygiènisme
LeInterview
jardin vivant M
L ’alimentation
arie-Sophie
de l’OasisL.selon  le Docteur Dou-42 Vivre pionnière du cru en Allemagne
l'abondance 78 70
glas GrahamB
Hygiénisme
Eco-construction :  ien respirer Maisons pour biende
en bottes vivre
paille 48 44 La pêche L  e sommeil 82 73
Témoignage
Pratique
Sapote deEsanté
blanc  duardo, Drainerpromoteur
profondémentd’une alimenta-
sa Initiative SReaw
 brosserFruit pour Festival
faire2013
peau neuve 8596 76
tion frugaledeetjeune
Expérience cruelymphe au Brésil 
à l’eau avec le cupping ! 50 48 Pousser Interview sur C delaudine
bonnesRichard 
bases  98 78
Simplicité
Se découvrir
 Comment Q uand
éloigner Le corps
les fruits en chantant
radicalement me tombent
les maladiesdes de son
52 horizon ?
Comment Science et mon consciencefils apprit  lire... 87 82
mains... Se recentrer
La diversification menée et écouter
par l’enfantson corps 52 L’éLa cristallisation
ducation bienveillante, sensible
c’est physiologique ! 100
89 86
Traverser le désert de nos illusions Consommer autrement  92
Raw Fruit Festival 2013 Vivre Vacances
l'abondance crues à l’hôtel 104 96
Claudine Richard : « L’alimentation vivante est créatrice d’une Témoignages Manger cru avec
force d’auto-guérison » 98
La cristallisation sensible Solidarité l es petits peu defruits moyens,
solidaires
c’est possible
 ! 108
92 100
Vacances crues à l’hôtel : interview avec Matthias Birkhölzer D
 énicher l’abondance mise 104
Manger cru avec peu de moyens, c’est possible ! en partage grâce au PlantCatching ! 93 108
Economie u  ne crise en trompe l’œil 94
Abondance l es constellations d’abondance 97

Dans un magazine figure toujours un « ours », espace dédié aux mentions légales et dans lequel figure
l’ensemble des personnes ayant participé au numéro. Voici donc notre « grizzly », sauvage et vivant, grrrr !
(et qui montre une belle parité masculin-féminin, c’est-y pas beau ?)
Rédaction : Raffa, Jérémy
Fourestier, Carine Phung, Nelly
Goepfert, Ariane Louis-Seize, Yves
Ehrenbogen, Phillipp Dufrasne,
Irène Grosjean, Elan Sarro,
Emmanuelle Thomas-Hervaud,
Véronique Bianco Pellé, Murielle
Lekien, Stéphane Conti, Anne-
Marie Bouhelier, Renate Heßler.
Recettes : Ariane Louis-Seize,
MariÈve Savaria, Angélique
Ponsonnet, Murielle Lekien,
Guillaume Marais, Hélène,
Spiruline sans fronière, Antigone.
Photographies : Yann Deva,
Catherine Forest.
Photo de couverture : Yann Deva
http://yanndeva.fr
Mise en page : Sophie Jouxtel
http://www.formationpao.fr
Relecture : Nelly Goepfert,
Denise Etcheverry, Carine Phung.
Traduction : Mélanie Sylla,
Christophe Fender.
Directeur de publication :
Christophe Fender
Rédactrice en chef :
Carine Phung
Grizzly
Retrouvez la présentation de Numéro 7 : Numéro de février/
l’équipe de Le chou brave à cette mars/avril 2014. 
adresse web : http://lechoubrave.fr/ Vendu au prix de 4 €.
qui-sommes-nous Petits budgets : nous contacter !
Abonnement (4 numéros) au prix
Diffusion par voie numérique, via de 15 €.
l’association Le Chou brave. Abonnement + ebook de recettes
crues : 23 €
Association Le chou brave : http://lechoubrave.fr/vente-du-numero-en-
14 rue Charles Beylier  cours
38400 St Martin-d’Hères 
FRANCE  Le magazine est indépendant
et non subventionné. Bien qu’il
Pour tout envoi de chèque : tende à promouvoir l’alimentation
Le chou brave vivante, il n’est rattaché à aucune
Service abonnenment et commandes idéologie et aucun dogme.
4 rue des Prunelles 
67520 Nordheim  Les dons de soutien à l’association
FRANCE  sont possibles par Paypal, via
Tél. : +33 (0)388 876 463  notre site internet, ou encore par
Fax : +33 (0)955 152 433 chèque ou virement.
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(sauf les articles de Sheryl-Anne
Surprenant). La licence Creative
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Un Twitter :
https://twitter.com/lechoubrave 
2013 - 2014 la TRANSITION
2013 fut une belle année pour
l’alimentation vivante. Un bon
cru ! Mais sur cette lancée, 2014
ne sera pas en reste, c’est une
évidence !
2013, c’était quantique !
En novembre 2013, l’équipe du Chou Brave était pré-
sente au Congrès Quantique Planète qui avait lieu à
Reims. Et ce, pour tenir un « bar vivant ». Au menu
: des jus de fruits et légumes frais, des smoothies di-
vers, des laits végétaux – dont un savoureux lait de
chanvre –, des assiettes crues, des chips de chou kale,
des gourmandises crues, etc. Parmi les 1 200 partici-
pants au Congrès, nombreux se sont rués vers le bar,
se trouvant parfois désarmés en cas de liquidation de
jus devant la forte demande ! Néanmoins, cela fut une
réussite et nous avons eu de très nombreux retours
positifs.
L’expérience était intense, car au-delà de la quantité
à produire, l’aspect humain d’échanges et de ren-
contres était très riche. Nous avons même pu assister
à quelques conférences passionnantes.
Nous espérons renouveler cette expérience et, c’est
promis, nous aurons davantage d’extracteurs et plus
de jus d’avance !
En attendant, profitez des belles photos prises par
Yann Deva !
2014, un souffle nouveau
Pour 2014, l’équipe du chou Brave couve de nom-
breux projets à mûrir.
Tout d’abord, nous rêvons d’organiser un festival de
l’alimentation vivante, en partenariat avec les diffé-
rents acteurs déjà existants du monde du cru, dont
notamment l’association Régénère !
Mais pourquoi pas y associer également les In-
croyables Comestibles, ce mouvement de gratuité et
de partage qui nous tient tant à cœur ?
Quoi qu’il en soit, nous recherchons pour cela un lieu
susceptible d’accueillir un tel événement.
Par ailleurs, nous partons, très certainement en mars,
en tournée de collecte de témoignages avec Thierry,
pour un projet de film-documentaire de témoignages
de régénération grâce à  l’alimentation vivante.
Intéressé(e) à témoigner ? Ecrivez-nous à
docuregenere@lechoubrave.fr
Nous aimerions également davantage partir à la ren-
contre du public au travers d’une tournée de tables
rondes, voire conférences, et/ou ateliers d’alimenta-
tion vivante, organisation de bars à jus temporaires,
etc. Que les personnes intéressées par notre démarche
nous envoient un message à contact@lechoubrave.fr
Soyez-en remerciés !
Carine Phung
Photo : Sylvie Barbe
 C’est du tout cru !

Beaux et belles avec

l’alimentation vivante !
par l’acidité interne du corps (ceci

T
ous ceux qui ont expérimenté l’alimentation vivante bien entendu si les conditions
le diront : passé une phase où l’on peut avoir une d’exposition restent raisonnables).
peau terne et boutonneuse, la peau devient lisse, Bye bye la crème solaire pleine
belle et rayonnante ! Alors, l’alimentation vivante, un atout de produits chimiques et/ou de
beauté ? nanotechnologies qui créent une
barrière isolante nous coupant des
bienfaits de l’exposition solaire.
Oui, l’alimentation vivante est indéniablement un atout beauté.
Mais il serait à vrai dire dommage d’adopter uniquement cette Ainsi, la beauté extérieure est bel
alimentation pour cela. Cela dit, pourquoi pas puisque de et bien le reflet d’un état intérieur.
toute manière cette beauté n’est en réalité que l’image d’un état Il est probable que les personnes
intérieur… spontanément belles bien qu’ayant
une nourriture encrassante sont des
Les dessous de la beauté personnes dotées d’une constitution
solide et dont l’organisme élimine
Ca se mange ou pas ?

Car en réalité, que se passe-t-il lorsque nous changeons bien…

d’alimentation ?
Lorsque nous adoptons une alimentation qui est vivante, qui est
telle que la nature l’a prévue pour nous, nous cessons d’entraver
notre corps et ses processus de nettoyage et d’élimination.
Dès lors nous pouvons entrer en phase d’élimination (ce qui
explique les éventuelles apparitions de boutons et problèmes
de peau), puis de régénération.
Ainsi, que ce soit de manière spontanée ou à l’aide de quelques
subterfuges que peuvent notamment être les lavements du
côlon, nos intestins vont pouvoir se délester de tout leur
superflu, notre sang avoir plus facilement un pH équilibré,
notre lymphe jouer vraiment son rôle de nettoyage, et nos
cellules être mieux oxygénées et nourries.
C’est donc tout notre corps qui va pouvoir être « propre » et
dans son état optimal de fonctionnement !
Nous aurons dès lors, un corps non vieilli prématurément
par l’alimentation ou par le stress ; une peau non agressée
de l’intérieur, sans surcroit de travail dû au mauvais
fonctionnement des reins et des intestins, et qui plus est
« baignée » par le soleil ; une lymphe circulant de manière
optimale via un minimum d’exercice physique... Tous ces
ingrédients vont nécessairement concourir à une peau
regagnant progressivement éclat et vitalité.
Les rides vont même pouvoir s’estomper, voire les cheveux
blancs retrouver de la couleur !
Le soleil sera mieux toléré, et adieu les coups de soleil générés

8
 Recette de baume
Un peu de beurre de
cacao, un peu de beurre de
coco, faire fondre très très
doucement au bain-marie,
ajouter une petite cuillère
à soupe d’hydrolat qui sent
bon, mettre dans un petit
récipient, et voilà une crème
sympa pour embaumer sa
peau !
Routines beauté
Ce processus de régénération de
l’intérieur comme de l’extérieur
prend néanmoins du temps. Ce laps
de temps peut soit être très court,
soit être très long, cela dépend
des constitutions et de l’état de
l’organisme.
Alors, comment faire pour
accélérer le processus ?
- Tout d’abord, prendre soin de l’état
de ses intestins. Ceux-ci sont notre
second cerveau et un des deux
principaux émonctoires, avec les
reins. Si ces derniers sont engorgés,
ce seront la peau et/ou les poumons
qui prendront le relais. Il est donc
important de prendre soin de ses
reins également.
Pour cela, comment procéder ?
Par des lavements du côlon, voire
une hydrothérapie du côlon, par la
consommation de jus de légumes,
par la consommation d’aloe vera
sous forme de gel ou de jus. Les jus
ou légumes lactofermentés peuvent
également aider.
Pour les reins, le mélange ABC de
la nature peut être un allié, ainsi
que les jus contenant du persil et/ou
céleri, par exemple.
L’usage de cataplasmes d’huile de
ricin peut également être indiqué,
d’ailleurs ils auront un bel effet sur la peau…
- S’occuper de sa lymphe. Drainer sa lymphe est une des autres clés. Pour
cela, il est intéressant d’adopter le brossage de la lymphe (cf. notre article
paru dans le numéro 4 de Mai-Juin-Juillet 2013). Se faire masser est
également une activité utile en même temps que plaisante, et le massage
« cupping » (cf. ce numéro) vous permettra encore d’aller plus loin ainsi que
de gommer les rides et ridules du visage. Enfin, il est essentiel de faire un
minimum d’exercice physique dans la journée, la circulation de la lymphe
ne s’opérant que par le mouvement.
- Diverses choses telles que tout ce qui touche à l’hydrothérapie peuvent
aider : bains chauds et/ou douches écossaises, bains dérivatifs, hammams,
sauna. 
Mes routines personnelles
 Un petit temps cocoon le matin : ne pas se faire violence, prendre un petit
temps de méditation avant le lever.
Brossage de la lymphe.
Le matin, toujours : une douche écossaise, pour stimuler la circulation
sanguine (eau chaude puis eau froide). Je me lave la peau et/ou les cheveux
uniquement avec de l’eau (cf. plus loin).
Parce que ça sent bon, un peu d’hydrolat de bleuet sur le visage, quand j’y
pense.
Séance de trampoline, qui mobilise bien la lymphe et est aussi très amusant
et agréable.
Suivie d’une séance d’étirement et/ou de Qi Gong.
Le soir, bain de pieds. Cela aide notamment au drainage des toxines et est
également très agréable ! L’endormissement en est facilité.
Parfois, cataplasme d’huile de ricin avec bouillotte.
Quand c’est possible, massage ! Ou auto-massage…
 Que mettre sur sa peau ?
Il semble logique de ne mettre sur sa peau que des substances pouvant
pénétrer le milieu intérieur, c’est-à-dire pouvant être mangées ! En effet,
la peau se nourrit elle aussi de ce qu’elle peut tirer du milieu extérieur et
ces substances passent dans le sang et peuvent parvenir aux cellules, de la
même manière que les aliments que nous ingérons.
Alors qu’utiliser ? Eh bien, tout ce qui est fruits, légumes, oléagineux, huiles
bio première pression à froid, hydrolats, éventuellement huiles essentielles
(en respectant les précautions d’usage), argile, terres… L’intérieur de la
peau d’un avocat permet de faire du recyclage utile, par exemple !
On peut également utiliser du savon, tout en sachant que le savon n’est pas
très bon à ingérer ni très digeste, et qu’à part les savons très surgras, les
savons assèchent la peau. A vrai dire, au fil des mois, le crudivore averti
s’apercevra qu’il n’en a pas besoin, que sa transpiration sent de moins en
9

C’est du tout cru !
moins, jusqu’à ne plus sentir que de
bonnes choses !
De même pour le shampooing  :
il est possible de prendre soin de
ses cheveux uniquement en se les
brossant et/ou en les lavant à l’eau.  nature fait pousser sur leurs jambes, sous leurs aisselles, au niveau
On peut néanmoins également
opter pour l’argile et/ou le ghassoul
pour la peau comme pour les
cheveux, ou encore le shikakai (une
poudre indienne fort efficace) pour
les cheveux.
Ainsi, se laver ou pas est une
affaire de choix personnel pour
un crudivore bien installé dans sa
pratique de l’alimentation vivante.
Il en est de même pour le parfum :
si l’on ne sent pas mauvais, quel
intérêt ? On peut néanmoins tout
de même vouloir en utiliser, pour
le plaisir. Dans ce cas, l’idéal est de
choisir un parfum sans alcool et à
base d’huiles essentielles ou, mieux,
de faire le sien soi-même.
De même, si la peau est sèche et
déshydratée ou bien encore pour le
« fun », on pourra soit opter pour
des huiles, soit pour des beurres
végétaux (par exemple beurre de
karité, beurre de cacao, beurre de
coco), dans lesquels on pourra
ajouter des huiles essentielles,
hydrolats ou autres produits de la
nature.
z
Cacher ses poils ?
De plus en plus de crudivores et même d’amatrices du naturel sous
toutes ses formes choisissent de se décomplexer des poils que la
du pubis, sachant notamment que les poils ont leur utilité et qu’ils
ont également un aspect aphrodisiaque ! Les poils des jambes sont
aussi par exemple comme de petites antennes, la sensation de l’air
est différente selon que l’on est rasé ou non. 
La question étant non seulement de savoir si l’on est en mesure
de supporter le regard d’autrui, mais aussi si l’on veut cautionner
l’image d’une femme lolita impubère, l’image d’une femme-enfant
en somme…
Des sites émergent pour mettre en avant la beauté de la femme
avec ses poils intacts, notamment la page Facebook Les femmes
qui assument leurs poils.
Quant aux hommes, qu’ils se réfèrent à l’article sur le rasage, ci-
après.
 
Maquillage nature
 
Le plus naturel est évidemment de ne pas se maquiller ni recourir
aux moindres artifices. Mais pour certaines occasions ou encore
pour masquer un teint déminéralisé, pourquoi ne pas utiliser
certains outils que la nature nous donne ?
Mon amie Claudie utilise un morceau de betterave comme rouge
à lèvres et aussi comme rose pour les joues et cela lui réussit très
bien !
On peut également utiliser de la poudre de spiruline pour s’ombrer
les paupières. Attention, la spiruline colore énormément…
Et pour avoir un joli teint, quoi de mieux que de faire ami-ami
avec le soleil et pouvoir ainsi rayonner de mille feux !
Au fond, la beauté, c’est tout naturel !
Carine Phung
10
z
Fais de la beauté ton constant idéal
La beauté de l’âme
La beauté des sentiments
La beauté des pensées
La beauté de l’action
La beauté du travail
Que rien ne sorte de tes mains qui ne soit
une expression de beauté pure et harmonieuse.
Et l’aide divine sera toujours avec toi.
 
 
Mirra Alfassa

11
 C’est du tout cru !

Les cosmétiques maison

D
es recettes simplissimes
pour prendre soin de soi au naturel

Les peaux sensibles le savent bien, plus on
en fait pour notre beauté, moins elle nous le
rend. A trop laver et soigner, nous agressons,
nous perturbons, nous abîmons ce capital si
précieux et si fragile, conçu pour se construire,
se protéger et se régénérer seul.
Des ingrédients de base simples
peut-être déjà dans sa cuisine
ou son armoire à pharmacie
naturelle. Dans une démarche
de simplicité, et d’économie, il
est parfaitement possible de
se concocter des cosmétiques
maison, dont on contrôle la
composition de A à Z.

Quelques recettes
À cela s’ajoute la composition des produits
de beauté du commerce, qui se résume, bien
souvent, à de l’eau additionnée de quelques Tout comme pour mes
composants chimiques, au mieux inertes, produits d’entretien, j’ai
Ca se mange ou pas ?

au pire très agressifs. Les ingrédients des remplacé la majeure partie

cosmétiques naturels certifiés de qualité se de mes cosmétiques par des
rapprochent plutôt de ceux que l’on a, de tout techniques maison :
temps, utilisés : des produits naturels et simples
que sont les huiles végétales de première ma lotion pour le visage
pression, les beurres végétaux, les cires se compose d’un mélange
naturelles, les hydrolats, les huiles essentielles, d’hydrolats à parts égales
les extraits de plantes, l’argile, le lait, l’amidon choisis pour leurs propriétés
etc. régulatrices et purifiantes
des peaux grasse et mixte  :
Des ingrédients que l’on trouve finalement hamamélis, romarin et rose ;
assez facilement en magasin bio et que l’on a
mon « démaquillant » est
simplissime : un peu d’huile
de noisette bio sur un coton ;

ma crème hydratante est faite

directement au moment de
l’utilisation 
: une pointe de
couteau de gel d’Aloe vera
frais, mélangée, dans le creux
de la main, avec 2 ou 3 gouttes
d’huile de noisette. Le tout
appliqué directement sur peau
humide ;

12
mon baume à lèvres est composé de cire d’abeille, de miel, d’huile de coco et
d’olive ;

mon shampooing est un mélange de poudre de 2 plantes indiennes très efficaces

(shikakai et sapindus) et/ou, simplement, un jaune d’œuf. Le tout suivi d’un
rinçage au vinaigre de cidre coupé d’eau.

Mise en garde

Les deux problèmes principaux des cosmétiques sont la conservation du

produit et la stabilité de sa texture. Pour ces deux raisons, il vaut mieux
fabriquer de petites quantités qui s’utiliseront rapidement. Il faut également
perdre certaines habitudes et certitudes non fondées. Une simple huile végétale
peut être un excellent soin des peaux grasses ; un dentifrice ou un déodorant,
être en poudre ; un produit de soin, être d’une grande efficacité pour une
texture peu agréable... D’autre part, un produit maison est souvent beaucoup
plus concentré en principes actifs, ce que certaines peaux supporteront
difficilement. Les huiles essentielles, en particulier, doivent être utilisées avec
parcimonie et à bon escient. Surtout ne pas croire que plus on en met, mieux
c’est !

Raffa
En savoir plus :
http://raffa.grandmenage.info

Yann Deva

13
 C’est du tout cru !

Le rasage, quelle barbe !

V ivre dans le respect passe par d’innombrables petits avait mon père, et rasai le poil
actes. Se respecter c’est simplement prendre soin de qui ornait mon visage.
soi, de son esprit, de son corps. Par l’alimentation, Chaque matin c’était la même
l’activité physique, l’hygiène... et, pour les hommes, le corvée : direction la salle de
rasage. bain pour le rasage. Je détestais
ça, le bruit, la vibration. Je
Je me souviens parfaitement de la première fois où je me suis gardais toujours une sensation
rasé : quelque temps auparavant on m’avait fait remarquer désagréable sur les joues.
que « ça poussait ». Pas besoin d’en dire plus pour que je
comprenne, tout le monde se rasait, j’allais bientôt être étiqueté Je me suis affranchi de
non conforme, pas propre... Je pris un rasoir électrique, comme l’électricité en passant au
rasoir à main. Mais si la
sensation désagréable avait
disparu, se raser était toujours
une corvée. Et cela m’agaçait
terriblement de changer les
Ca se mange ou pas ?

lames, si bien que je gardais

la même plusieurs semaines
... avec tous les désagréments
que l’on peut imaginer.

Outils
Et puis j’ai commencé à
réfléchir aux choses. Au
monde, à moi. Au bonheur,
à l’alimentation. Et puis
au rasage. C’est une chose
qui n’a l’air de rien, mais
c’est un de ces riens qui ne
m’apportait aucune joie, alors
je décidai de le changer. On
ne devrait jamais faire les
choses machinalement, ou par
obligation, mais uniquement
parce qu’elles nous apportent
du plaisir.

J’achète un coupe-chou, une

pierre à affûter, huile un cuir
de récup pour l’affilage (et
pour ceux qui s’interrogent :
Yann Deva ça marche très bien sans pâte

14
abrasive toxique) ; j’achète un blaireau, un savon à barbe – saponifié à froid s’il
vous plaît – et je commence à me raser à l’ancienne.
Ce que c’est agréable ! On ne devrait pas utiliser le même mot tellement ça n’a
rien à voir... même si ça prend plus de temps. Mais ce temps me plaît, alors que
le précédent m’était désagréable. Et comme un coupe-chou rase de plus près, je
peux ne pas le faire tous les jours.

Quand le rasage nous barbe...

Mais ce retour aux outils d’origine s’est accompagné d’une réflexion sur le poil.
Farouchement libre, je trouve insupportable toute contrainte arbitraire, toute
uniformité conditionnée ; or ce comportement que j’ai adopté, l’ai-je vraiment
choisi ? Cela fait des années que je m’élève contre l’épilation systématique des
femmes, il est temps que j’élargisse la question au rasage, et à moi-même. C’est
décidé, je laisse pousser. Et je trouve que se tailler la barbe aux ciseaux est aussi
très agréable.

Bien que la barbe soit symbole de sagesse et de virilité, son port a de tout
temps été une affaire de mode - à chaque époque sa préférence. Durant l’empire
romain elle a été tour à tour discréditée, canon esthétique, puis moquée. Au
XVième siècle en Europe, des édits l’interdisent, le roi d’Angleterre et plus tard
le tsar russe instituèrent même un impôt pour qui la portait ! Aujourd’hui, elle
est vue comme malpropre ainsi que tout poil un peu long… mais j’apprends
à l’instant via plusieurs articles « people » que depuis cet été elle reviendrait
triomphante. Allons bon, moi à la mode ? Je suppose qu’il va falloir que je m’y
fasse...
Jérémy Fourestier 
 http://vitalitepaleo.com

15
 C’est du tout cru !
Prendre soin de ses
cheveux au naturel
C
heveux ternes, secs, gras, cassants,
fourchus ? Fini les cosmétiques
inutiles et agressifs ! Une bonne
hygiène de vie, des produits doux et des
pratiques adaptées permettent d’entretenir
sa chevelure sans l’agresser et même de
l’embellir durablement.
Notre chevelure reflète notre état de santé
physique, physiologique, psychologique et
influence l’image que l’on a de soi ou que les
autres ont de nous. Et comme de juste, toujours
insatisfaits, nous avons du mal à nous contenter
Ca se mange ou pas ?
de ce que la nature nous a donné. Médias et
publicités nous y encouragent en nous vendant
du rêve et en nous incitant à contrarier et
abîmer la nature de nos cheveux. 
Ainsi, sans cesse agressés par les shampoings
trop fréquents, les colorations, les défrisages,
les lissages, brûlés par le sèche-cheveux,
tiraillés par des coiffures trop serrées, arrachés
par des coups de brosse trop brusques, faisant
les frais de notre mauvaise alimentation, de
nos problèmes de santé et de nos stress… nos
cheveux ne sont bien souvent que l’ombre de ce
qu’ils pourraient être.  cocamidopropyl bétaine. Évitez les shampoings
Un lavage tout en douceur
La chevelure peut être comparée à une étoffe
particulièrement fragile, telle la soie. Comme
elle, elle doit bénéficier d’un entretien régulier,
mais très délicat. Ainsi, les produits capillaires
agressifs et les shampoings trop répétés sont
la première cause des problèmes capillaires.
Ils éliminent en effet le sébum, qui protège
le cheveu, et peuvent abîmer la cuticule. À
la longue, ils rendent les longueurs ternes,
sèches, poreuses, cassantes, fourchues et
les font s’emmêler facilement. De même,
ils stimulent les glandes sébacées, ce qui
16
provoque l’apparition plus rapide des racines
grasses. Dès lors, plus on les lave, plus ils sont
sales rapidement ; plus on les lave, plus on fait
empirer leur état...
Pour retrouver de beaux cheveux et les
entretenir, il faut donc sortir de ce cercle vicieux
et limiter le plus possible les shampoings
détergents. Cela semble évident, mais l’idéal
est de se les laver uniquement quand ils sont
sales, donc quand les racines sont grasses,
avec un shampoing doux. Une à deux fois par
semaine pour les cheveux normaux à secs et
les enfants et, au maximum, un jour sur deux
pour les cheveux gras. 
Le choix du shampoing est particulière-
ment important :
Les shampoings bio labellisés (Ecogarantie,
Cosmebio, Nature et Progrès, BDIH) sont a
priori garantis sans matières premières toxiques
et composés de tensioactifs doux végétaux,
par exemple du lauryl glucoside ou de la
à base de sodium laureth sulfate ou de sodium
lauryl sulfate (les fameux SLS), trop détergents.
Ils représentent malheureusement une grande
partie des shampoings du commerce. 
On trouve également en magasins bio ou
spécialisés des bases de savon bio liquide sans
principes actifs. Il suffit de les personnaliser en
y ajoutant quelques gouttes d’huile essentielle
(10 gouttes pour 200ml) ou d’autres actifs. 
Le simple savon d’Alep ou de Marseille peut
se révéler, pour certains types de cheveux, un
excellent shampoing, à condition de ne pas
avoir une eau trop calcaire.

Comme il s’agit tout de même de détergents,
pour éviter l’effet re-graissant sur le cuir chevelu
et asséchant sur les longueurs, ces shampoings
moussants doivent être dilués au moins de
moitié et être utilisés préférentiellement sur le
cuir chevelu et les premiers cm de cheveux. La
mousse éliminée au rinçage lavera ensuite en
douceur les longueurs. Ces produits peuvent
être utilisés pour les jeunes enfants à condition
d’être dilués et de ne pas en abuser.
Néanmoins les produits cités ci-dessus ont
l’inconvénient de ne pas pouvoir être ingérés
et d’agresser tout de même un minimum les
cheveux et la peau...
Des soins naturels
La nature nous offre également des trésors
capables de prendre soin des cheveux tout
en douceur. Ils sont idéaux pour espacer les
shampoings détergents, voire s’en passer.
L’absence de mousse est un peu perturbante,
mais on s’y fait très vite. 
17
Conseils
pour un
shampoing
tout en douceur
L’eau trop chaude ou trop froide agressant
les cheveux et le cuir chevelu, la température
doit idéalement être de 35°C. 
Pour ne pas étouffer et abîmer les cheveux,
tout résidu de shampoing doit être éliminé
lors d’un rinçage soigné à l’eau tiède. 
En cas de pointes sèches, appliquer après
chaque shampoing une ou deux gouttes
d’huile de jojoba (dont la composition se
rapproche de celle du sébum) sur les pointes
encore humides.
Humides, les cheveux sont plus élastiques et
cassants. Il faut donc les démêler en douceur,
avec un peigne à dents écartées, en partant
des pointes et en remontant progressivement.
La brosse doit être réservée aux cheveux secs.
Éviter les ustensiles en matériau trop dur
pour la kératine, comme le plastique ou le
métal. Préférez les peignes et brosses en
bois, en corne et en poils de sanglier. Pour
les vegans, il existe désormais des brosses en
poils végétaux.
Yann Deva
 C’est du tout cru !

Le jaune d’œuf contient un produit pendant au minimum une demi-

lavant et est nourrissant. Comptez heure avant le shampoing.
un ou deux jaunes selon la longueur Le
de la chevelure, ajoutez-y un peu cheveu Un dernier bref rinçage à l’eau
de bière pour les cheveux gras et Seul le fraîche additionnée, selon le type
allongez le tout d’un peu d’eau en bulbe pileux, de cheveux, de bière, de vinaigre
émulsionnant. Imbibez bien vos situé dans le de cidre ou de jus de citron permet
cheveux avec le mélange, massez cuir chevelu, est un meilleur démêlage, un plus
doucement le crâne et laissez poser vivant. Il produit beau volume, de beaux reflets et
cinq à dix minutes avant de rincer du cheveu jour après des cheveux brillants. Pratiqué
soigneusement à l’eau tiède. jour selon un cycle régulièrement, ce rinçage permet
de plusieurs années. progressivement de se passer
Le rhassoul est une argile La tige du cheveu, formée de d’après-shampoing.
qui absorbe le sébum et les kératine, en est le résultat. Chaque Si vos cheveux ont l’habitude
impuretés. Il convient souvent follicule pileux est associé à une glande des produits cosmétiques
aux cheveux gras. Pour sébacée qui secrète le sébum protégeant classiques, ils peuvent
l’utiliser, faites une pâte souple le cuir chevelu et les cheveux des agressions passer par une période
en mélangeant intimement extérieures et leur donne souplesse et brillance. ou leur état va empirer
rhassoul et eau, recouvrez vos Chez certaines personnes ou celles qui portent les avant de se régulariser.
cheveux de cette préparation, cheveux très longs, cette production est insuffisante Si, malgré tout, au
laissez poser et rincez.  et leurs longueurs sont sèches, donc fragiles. Chez bout de plusieurs
d’autres, elle est trop importante. Les premiers mois, les cheveux
Enfin, certaines plantes ont centimètres des cheveux, voire les longueurs, n’ont pas retrouvé
des propriétés lavantes : regraissent alors rapidement. Les glandes sébacées une allure vigoureuse
sont sous dépendance hormonale, il est donc et saine, des carences
• les plantes ayurvédiques normal de voir l’apparition des cheveux alimentaires ou un
vendues en poudre dans gras à l’adolescence et de suspecter un dérèglement hormonal
les magasins indiens ou sur dérèglement hormonal lorsque les peuvent être mis en
internet comme le shikakai qui a cheveux sont anormalement gras à cause. En effet, la vigueur
d’excellentes propriétés pour tous l’âge adulte. et la beauté des cheveux
les types de cheveux, ou la poudre sont conditionnées avant tout
par l’apport régulier des éléments
• de noix de lavage (aritha) qui lave nutritifs qui les constituent, les
très bien mais est à éviter pour les hormones, l’élimination des
cheveux secs. Il suffit de mélanger Régulièrement, pour nourrir et toxines et la sécrétion de sébum.
ces poudres à de l’eau et de les hydrater la chevelure, on peut y Tous ces facteurs sont par ailleurs
utiliser comme un shampoing. ajouter des produits hydratants interdépendants. La plupart des
(une noisette d’Aloe vera, une problèmes capillaires persistants
• la saponaire, le bois de Panama, ou deux cuillères de yaourt, une sont liés à un défaut de l’une ou l’autre
le lierre ou les noix de lavage en petite cuillère de miel ou quelques de ces fonctions. Une visite chez un
décoction puis filtrés, donnent gouttes de glycérine), des actifs nutritionniste, un endocrinologue
une solution de saponines peu traitants (huiles essentielles, ou un dermatologue permettra de
détergente idéale pour les cheveux hydrolats, infusions de plantes), mieux cerner le problème.
fragiles. ou nourrissants (huile végétale
en petite quantité, à éviter en
Raffa
Ces produits ne se contentent shampoing pour les cheveux gras).
pas de laver, ce sont de véritables Tous ces produits sont également
soins embellisseurs et peuvent être excellents en masque, qu’on laisse
combinés entre eux.  poser sous une serviette chaude

18
 Gourmie's
Gourmie's Gourmie's Gourmie's
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 C’est du tout cru !

Le goût de la beauté, avec

les huiles essentielles
P Huile précieuse pour le visage
our Nelly Grosjean,
aromathérapeute depuis
des années et crudivore, • 10 ml d’huile de germe de blé
l’aromathérapie est sans égale, • 20 ml d’huile de millepertuis
convoquant les invisibles forces • 30 ml d’huile de sésame ou de noisette
vives de la nature que sont les • 15 ml d’HE de bois de rosat ou de géranium
huiles essentielles, véritables rosat
bombes d’énergie régénératrice et • 1 ml d’HE de rose
vibratoire.
C’est une huile régénératrice que l’on peut
L’aromathérapie est avant tout une appliquer également sur le corps et les cheveux.
méthode de soin, une thérapie
par les arômes, qui décline ses
bienfaits dans tous les domaines,
Ca se mange ou pas ?

qu’ils soient culinaires, esthétiques

ou autre, jusqu’à fortifier le mental
et illuminer le spirituel. La beauté,
notion toute relative, n’est que le
signe de la santé.

Les produits de beauté, que nous

devrions plutôt appeler produits de
vie, devraient pouvoir être mangés
sans problème, puisque notre peau
respire et absorbe ce que nous lui
mettons dessus. Alors donnons-lui
des choses que nous aurions plaisir
à savourer !
Pour cela, nous pouvons utiliser
les huiles essentielles, lesquelles
peuvent être ingérées (en respectant
les précautions d’usage, et encore
plus particulièrement pour les
femmes enceintes et les enfants !).

Voici quelques recettes pour allier

aromathérapie, beauté et santé.

Yann Deva

20
Masque au miel Sérum après-rasage
Les masques au miel permettent d’assainir et • 20 ml d’huile de germe de blé
de lisser la peau du visage. Dans trois cuillères • 30 ml d’huile de noisette ou de macadamia
à soupe de miel, ajouter une à cinq gouttes • 20 ml d’huile de millepertuis
d’huiles essentielles choisies en fonction de • 20 ml d’HE de romarin
l’effet désiré (par exemple citron pour les peaux • ½ ml d’HE de rose
grasses, bois de rose ou géranium pour adoucir • 10 ml d’HE de lavande fine
et lisser, romarin pour revitaliser). Poser sur • ½ ml d’HE de verveine
le visage, le cou et le buste. Conserver sept à • quelques gouttes d’HE de menthe douce ou
quinze minutes environ, rincer à l’eau tiède poivrée
puis fraîche. Facultatif : une ou deux gouttes de vétiver ou
de coriandre.
Pour finir, ne jamais oublier que c’est ce que
nous mangeons (dans tous les sens du terme),
qui nous rend beaux. Si la beauté se mange,
croquons la vie !

Carine Phung

Pour aller plus loin :

L’aromathérapie beauté, Nelly Grosjean,
Editions 5 ml, 2007.
Masque
revitalisant
Ingrédients :
1 c. à s. d’huile d’olive
2 c. à s. d’argile blanche ou verte
1 c. à s. de spiruline¹
1 c. à s. de chlorella² (facultatif)
3 c. à s. d’eau minérale
Mélanger le tout et laisser reposer 30 minutes
pour que l’argile gonfle.
Déposer cette petite mixture fraîche et délicieusement
odorante sur votre visage et laisser agir entre 20 et 35
minutes.
Rincer à l’eau froide en tapotant délicatement
sur votre douce peau.
Votre peau sera toute neuve, hydratée et dynamisée…

Jennifer Chevallier
http://echovivant.com
1 - La spiruline est notamment très riche en oligoéléments
et béta carotène.
2 - La chlorelle, aux mille vertus, participe à la régénération des cellules.
3 - Savez-vous que les Japonaises tapotent leur visage avec de l’eau froide
entre 100 et 150 fois par jour car cela est très bon pour la circulation du
sang et l’élasticité de la peau ?

21
 On s’y met 

Des pensées créatrices..

Peut-être… sûrement… avez-vous un rêve ? déchets. Nos pensées sont un amalgame de
Un rêve qui vous suit depuis votre enfance, qui notre vie passée, de ce que nous ont enseigné
ne vous a jamais quitté ? Quel que soit ce rêve nos parents, nos émotions enfuies. Nous avons
aujourd’hui, dites-vous que tout le potentiel eu du ressentiment étant petit ? Cela peut se
nécessaire est en chacun pour le réaliser. traduire aujourd’hui par de la dépression, par
Les seules limites sont celles que nous nous une perte d’énergie, par différents symptômes.
donnons à nous-mêmes, que nous donnons à Un petit ménage dans ce flux incessant
nos pensées.  d’émotions ne serait pas superflu  ! Nous
sommes chacun responsables de nous-mêmes,
Peut-être avez-vous, comme probablement de nos propres pensées, et nous devons accepter
chacun d’entre nous, le rêve d’être, de rester en d’en prendre la responsabilité. 
bonne santé, heureux, épanoui, plein d’énergie,
et de transmettre cette énergie autour de vous, Libérer l’esprit
d’aider, de vous mettre au service d’autrui ? Pour
ce faire, nous adoptons une bonne hygiène de Hormis nous-mêmes, personne ne peut
vie, nous mangeons cru, nous désintoxiquons contrôler nos pensées. Nos pensées peuvent
notre corps, nous nettoyons notre côlon. Mais être sans limite et les actions qui en découleront
Ca se mange ou pas ?

ne faudrait-il pas prendre parfois le temps de seront sans limite. 

nettoyer nos pensées ?
Prenons 15 secondes, fermons les yeux,
Notre vie n’est que le reflet de nos pensées. imaginons-nous dans ce rêve et donnons-lui de
Nous répétons sans cesse les mêmes pensées ? l’énergie. Que voulez-vous faire de votre vie ?
Alors nous allons refaire sans cesse les mêmes Que faites-vous aujourd’hui ? Vivez la vie que
choses, voire les mêmes erreurs dans notre vie. vous voulez, mais commencez aujourd’hui. Ne
Et cela se répète, se répète... cédons pas à la procrastination. N’attendons
pas un futur hypothétique, car le futur n’est que
Tout est une question de circulation d’énergie l’énergie que nous lui donnons dans le présent. 

Qu’est-ce que la maladie ? La maladie est tout
simplement un blocage énergétique du corps.
L’énergie ne circule plus ou difficilement à
l’endroit de la maladie. On a mal à la tête :
l’énergie est bloquée au niveau de l’encéphale.
Une maladie de type cardio-vasculaire  ?
L’énergie est bloquée au niveau des artères.
Et ainsi de suite. La médecine donne un nom
à chaque obstruction du corps suivant la
localisation, mais il s’agit toujours ni plus ni
moins d’une obstruction.  bien penser !
La connaissance et l’apprentissage sont une
excellente nutrition pour notre esprit : se
former, aller à des séminaires. Mais il ne
suffit pas d’aller à un séminaire pour aller
à un séminaire, il faut à chaque fois en
retirer quelque chose, et ce quelque chose
doit devenir une pratique journalière  :
comment bien manger, comment bien
dormir, comment bien bouger, comment
 

De même nos pensées sont énergie Nos pensées source de stress ? Le stress
est principalement causé par nous-mêmes !
Tout comme la cellule, les pensées ont besoin Oui, nous créons notre propre stress ! Par nos
d’une bonne nutrition et doivent rejeter leurs réactions, par nos pensées. Nous recherchons

22
alors des techniques de réduction de stress.
Réduction de stress ? Le stress n’est vraiment
pas nécessaire, la vie est simple, facile. Encore
une fois ce sont nos pensées qui créent ce climat
de stress. Cessons de courir d’un point A, vers
un point B, vers un point C, vers un point D...
Prenons un peu de recul et le temps de penser.
La culture occidentale n’est orientée que vers le
matérialisme. Il nous faut devenir quelqu’un,
ce n’est jamais assez bien, il nous faut toujours
plus, toujours plus d’habits, de chaussures,
une belle maison, une grande voiture, et nous
sommes constamment en train de courir sans
jamais finalement nous arrêter car nous n’en
avons jamais assez. Une fois que nous semblons
tout avoir, nous continuons à nous stresser, à
nous faire du souci. Il faut alors  réaliser.
« placer » notre argent, nous occuper de tout ce
que nous avons accumulé, faire attention à ne
pas nous le faire voler. Tout cela n›est encore
que des sources de blocage. 
La société orientale est tout autre  : se
débarrasser, simplifier, se libérer de son ego.
N’est-ce pas là la vraie richesse de la vie ? La
vie est facile : respirer, manger, dormir, bouger,
éliminer...
Un obstacle se dessine sur notre route ? Chic !
Nous allons pouvoir apprendre de cet obstacle.
Lancez-moi un défi ! Sans quoi je m’ennuierais !
Les défis sont d’extraordinaires instructeurs,
que ce soit au niveau de l’amour, de la santé,
des relations aux autres.
Cesser d’alimenter la peur
La peur est un formidable outil pour ne rien
faire ! La peur nous paralyse, nous prive de
cette joie de progression vers l’inconnu, bloque
toutes nos nouvelles énergies positives.
Tant que cette peur sera présente, une partie de
nos rêves nous semblera toujours impossible à
Cessons d’avoir peur  ! Transformons notre
peur en amour par le pouvoir de notre pensée
et ouvrons-nous à l’énergie vitale de la Vie.
  « Plus de peur, rien que l’amour ! ». Ne
serait-ce pas là la nouvelle voie de l’homme
pour son plein épanouissement ?
Nelly Goepfert

La vie ne semble qu’une source de problèmes,

d’obstacles ? Trouvons des solutions ! Nous ne
devrions jamais donner la moindre énergie au
problème mais diriger toute notre énergie à
trouver une solution. Il n’y a pas de solution ?
S’il n’y avait pas de solution, on ne serait déjà
même plus en train de respirer !

Yann Deva
23
 On s’y met 
Cure de jus de 30 jours :
témoignage d’une
expérience
M
a très bonne amie et collègue
naturopathe Lucie a complété
une cure de jus de 30 jours l’été
dernier, ce qui fut pour elle une expérience
extraordinaire et, à mes yeux impression-
nés, tout un exploit. J’ai donc décidé de la
faire parler pour qu’elle partage avec nous
son expérience, ses trucs etc., afin d’inspirer
d’autres personnes à se lancer dans la dé-
toxination et la voie de la régénération avec
les jus !
Ca se mange ou pas ?
Lucie, quel a été le moteur ou l’élément
déclencheur qui a fait que tu t’es lancée
dans une cure de jus?
Je dois dire en partant que cela faisait un
bon moment déjà que l’idée de faire une
cure de jus me trottait dans la tête. J’en
avais envie et j’avais même hâte, surtout
24
après avoir entendu tant d’éloges concer-
nant leurs bienfaits sur le corps en terme de
repos digestif et d’énergie disponible pour
le nettoyage et la régénération. Ce qui me
manquait, c’était le courage de commencer.
Comme bien des gens face à une nouvelle
situation ou expérience, on ressasse parfois
une idée longtemps dans notre tête avant
de passer à l’action. Pour tout te dire, ce qui
m’a donné le courage de me lancer est ce
fameux matin où je me suis réveillée avec
le nez complètement bouché ! Bouché au
point où je ne sentais presque plus le goût
des aliments que je portais à ma bouche.
Alors la pensée m’est venue que c’était peut-
être un signe de mon corps, une invitation
à ne plus manger le temps que la situation
se régularise d’elle-même. Me basant sur
le principe que lorsqu’on est « malade », le
corps a besoin de peu ou pas de nourriture
afin de rediriger son énergie non pas vers
la digestion mais bien vers des tâches plus
urgentes comme l’élimination et la guéri-
son, j’ai donc commencé à boire des jus ! Je
me suis dit que j’allais continuer jusqu’à ce
que je ne sois plus malade et congestionnée
(ce qui a quand même duré une bonne se-
maine). Ce ne fut pas très difficile car les
4 premiers jours je n’avais pas une grosse
faim. Ensuite l’envie de manger s’est tout
simplement volatilisée, alors j’ai continué
en suivant mon ressenti.
 
As-tu vécu des crises d’élimination ou des
moments plus difficiles ?  vous dire que ça a fait le travail ! Un vrai
Je dois dire que je n’ai pas vécu de crises
aiguës au niveau de la détoxination. Les
moments les moins agréables ont eu lieu
pendant les deux premières semaines seu-
lement. Il m’arrivait parfois d’avoir quelques
baisses d’énergie ponctuelles et des étour-
dissements, surtout en matinée. Les deux
dernières semaines ont été les plus belles,
je me sentais complètement normale, libé-
rée de plusieurs obstructions, avec un ré-
servoir plein d’énergie à revendre. Aucun
symptôme désagréable. Le plus « difficile »,
et je mets bien le mot entre guillemets, était
le fait que la préparation des jus monopo-
lisait un temps tout de même considérable
chaque matin, en plus du fait que le mon-
tant pour l’épicerie a un peu fait éclater le
budget pour le mois !  de boire un jus est de consommer, à la petite cuil-
 
Quels ont été les aspects bénéfiques que
tu as pu constater ?
Je me suis rapidement sentie beaucoup
plus légère, particulièrement au niveau
de mon ventre, qui est redevenu
totalement plat. Tout au long des 30
jours, je me suis aussi sentie pleine
d’énergie. Fonctionner uniquement sur
les jus m’a permis de vaquer à toutes mes
occupations, grâce à mon énergie mais
aussi au fait que je n’avais pas à penser
aux repas ni à ce que j’allais manger. La
nourriture est complètement sortie de ma
25
tête, je n’avais plus à me poser la question
de ce que j’allais manger comme souper,
c’était déjà réglé. Si les détails croustillants
vous intéressent (avis aux cœurs sensibles),
j’ai aussi énormément éliminé pendant ces
quatre semaines. Même en étant sur les jus,
j’allais à la selle tous les jours. Je prenais des
plantes médicinales et des enveloppes de
graines de psyllium pour aider et soutenir
le nettoyage des intestins, et laissez-moi
grand ménage ! Jamais je n’avais vu sortir
de mon corps des selles aussi noires (noires,
noires !) et avec une texture qui rappelle
celle du caoutchouc (eh oui, j’ai testé tout ça,
au nom de la science !). Je crois bien avoir
expérimenté l’élimination concrète de ce
que l’on appelle la plaque mucoïde (pour de
belles photos, voir le livre Dr. Jensen’s guide
to better bowel care). J’étais très contente de
voir cela sortir de mon corps ! J’aime mieux
ça à l’extérieur de moi qu’à l’intérieur,
me disais-je. Outre ces épisodes fort
Anecdote :
connaissez-vous la MOUSSE de jus?
Une chose qui rend Lucie aussi heureuse que
lère, la mousse qui se crée sur le dessus du récipient qui
recueille le jus à mesure que ce dernier est extrait. Mousse
de pommes, mousse d’ananas, mousse de kale, tout y passe.
Elle vous invite donc à partager ce petit plaisir de la vie
et, la prochaine fois que vous ferez un jus, à récolter la
jolie petite mousse qui se fait gentiment désirer,
à la transférer dans un bol et à la déguster
avec joie et gratitude. Un pur
bonheur !
 d
On s’y met 

sympathiques d’élimination, commence à manger vers 12h-13h. souvent la question  : si j’avais

mon sommeil était d’une qualité
exceptionnelle et un grand calme
m’habitait au quotidien. Pour
une fille ayant toujours été un
peu nerveuse de nature et ayant
fait des crises d’anxiété étant
jeune, ce fut un réel soulagement
de ressentir cet apaisement. Je ne
vivais plus ce stress permanent
qui était toujours présent à un
certain degré. Je réagissais avec
beaucoup plus de calme aux
événements et de façon plus
posée aussi, comme si rien ne
pouvait m’atteindre. J’en suis
aussi venue à réellement aimer le
fait de boire.  restants de mon réfrigérateur pour
Avant de connaître les jus, je ne
buvais presque pas de liquide, eau
ou autre. Maintenant je peux dire
que j’aime ça ! Les jus m’ont gran-
dement aidée à consommer plus
de liquide dans ma vie, et c’est
maintenant devenu un plaisir.
Boire des jus, ça remplit sans être
rempli. Ça nourrit sans se sen-
tir plein. C’est fantastique ! Avec
tous ces points positifs, c’était de-
venu très motivant de poursuivre
la cure de jus.
As-tu conservé tous ces bien-
faits et ces états agréables même
après la cure?
Oui, je me sens plus stable, plus
forte émotivement et psychologi-
quement. J’ai pris conscience des
réels besoins de mon corps et j’ai
aussi réalisé qu’au niveau alimen-
taire il n’avait pas de si grands be-
soins que ce que je croyais ou que
ce qu’on veut nous faire croire.
Depuis, je continue à boire des jus
en avant-midi, et normalement je
J’ai trouvé et conservé un rythme des jus préparés pour moi tous
qui me convient parfaitement.  les jours, deviendrais-je liqui-
Quelles sortes de jus consom-
mais-tu et en quelle quantité ?
Je buvais principalement des jus de
pastèque, mes préférés. C’était la
saison, en plus, alors j’en ai profité !
Je commençais la journée avec un
bon litre de limonade fraîchement
pressée (2 citrons, 4 oranges et une
pincée de cayenne, le tout dilué dans
l’eau). Pour les avant-midis et les dé-
buts d’après-midi, je sautais sur le jus
de pastèque ou de tout autre fruit.
En soirée, je m’amusais à utiliser les
créer des recettes assez originales.
La plupart du temps c’était à base de
légumes ou de feuillus verts. Sucré
le matin et salé le soir, c’est une for-
mule qui fonctionne très bien pour
moi. Je consommais en moyenne de
3 à 4 litres de jus par jour.
Comment as-tu fait pour savoir
que c’était le bon moment d’ar-
rêter la cure ?
J’ai dû prendre la décision ration-
nelle d’arrêter un moment don-
né, en me disant « Il faudrait bien
que j’arrête un jour » ! En bout
de ligne, je pourrais dire que le
moment le plus difficile dans
cette cure de jus a été celui d’ar-
rêter. Je n’en avais aucune envie !
J’étais tellement bien et j’aimais
tellement le fait de m’alimenter
seulement avec des liquides que
j’aurais continué encore pour une
durée indéterminée. Je ne m’étais
jamais sentie aussi bien à tous les
niveaux. J’avoue que je me pose
tarienne ?! C’est donc pour des
raisons familiales, sociales et mo-
nétaires que j’ai pris la décision
de diminuer ma quantité de jus
pour réintroduire graduellement
les aliments solides. 
 
Comment as-tu procédé pour la
réintroduction alimentaire?
Au cours de la première semaine,
j’ai continué à boire des jus en
avant-midi tout en réintrodui-
sant quelques fruits en après-mi-
di. J’ai commencé avec mon fruit
préféré, le raisin, fruit juteux et
facile à digérer. Ils étaient bons…
mais pas autant que les jus ! Je me
suis rendu compte à quel point
le plaisir de croquer ne m’a pas
manqué du tout. C’est à la deu-
xième semaine que j’ai réintroduit
les salades, légumes et autres ali-
ments crus. Il faut quand même
dire que depuis cette expérience,
les jus occupent une grande place
dans mon alimentation et je saute
toujours sur les occasions pour
faire une nouvelle cure !
Quels seraient tes conseils pour
les gens qui aimeraient se lancer
et tenter l’expérience d’une cure
de jus, même si c’est pour une
plus courte période de temps ?
Mon premier conseil serait d’y
aller au jour le jour, et idéale-
ment de ne pas se fixer une du-
rée à l’avance, ne pas trop pré-
voir, et surtout écouter son corps
afin de savoir quand est venu le
bon moment pour arrêter, ou

26
d
quels jus sont les plus bénéfiques
pour nous à ce moment précis.
Faire des jus qui nous plaisent
et nous donnent envie, trouver
des combinaisons simples que
l’on aime et boire autant que l’on
veut sans se restreindre est aussi
bien important. Faire cette ex-
périence en même temps qu’un
proche peut également être plus
motivant. Je crois que ce qui m’a
beaucoup aidée est le fait que je
n’ai pas planifié la durée de ma
cure à l’avance. Si je m’étais dit
en partant que j’allais essayer de
la faire durer 30 jours, je n’au-
rais sûrement pas réussi, j’en suis
convaincue ! J’ai simplement lais-
sé venir. J’ai accepté la vie comme
elle se présentait et ça me rend
fière et heureuse. On apprend à
dépasser nos limites et à mieux
se connaître. C’est un sentiment
très agréable et gratifiant. C’est
important à garder en tête tout au
long de l’expérience. On fait cela
pour se faire du bien, pour che-
On s’y met 
miner avec soi un peu plus loin. Les recettes de jus
Les transformations et les prises préférées de Lucie :
de conscience expérimentées
peuvent être très importantes et  
influencer le reste de notre vie. Pastèque ++
Rester ouverts et accueillir, tout Mélange intuitif de :
simplement. Voilà qui résume - Pastèque avec la peau
assez bien. C’est d’ailleurs dans - Pommes
le but de rendre cette expérience - Citron vert sans la peau
plus accessible que je me suis - Gingembre
lancée dans un projet stimulant
de confection et de livraison de
jus frais ici au Québec. Que les  
jus soient préparés pour nous à Le minéralisant :
l’avance peut être quelque chose 2 pommes
qui aide à intégrer l’expérience à 250 g de betterave
notre mode de vie. C’est une joie 2 feuilles de chou vert frisé
pour moi d’être au service dans (kale)
un projet qui me touche autant et ¼ à ½ branche de céleri
qui favorise l’ouverture du cœur ½ petit citron
et des consciences.
(rendement d’environ 473 ml) 
Propos recueillis par Stéphane Conti
 
 
27
 Mets-dit-on 

Les enzymes Une enzyme, c’est quoi ?

O
n dit tout et son contraire au sujet
des enzymes... Comment y voir plus
clair sur ce sujet complexe ?
Mon éthique
J’ai huit ans (2 ans, pause, puis 6 ans) de pra-
tique du crudivorisme instinctif. Je le pratique
strictement et sans écart car c’est la méthode
la plus facile pour moi. Je ne crusine pas, car
je ne veux pas modifier le caractère naturel de
l’aliment. J’ai supprimé le miel et tous les ali-
ments séchés (et donc notamment les oléagi-
neux hors saison) pour des raisons analogues à
celles qui font que l’on supprime couramment le
lait de l’alimentation crudivore : l’indisponibi-
lité naturelle. Mais je le fais aussi pour d’autres
Ca se mange ou pas ?
Il convient tout d’abord de définir ce qu’est une
enzyme (oui, « enzyme », c’est féminin). 
Une réaction chimique est la transformation de
molécules appelées substrats en d’autres molé-
cules appelées résultats, l’ensemble des atomes
des substrats étant rigoureusement identique à
celui des résultats, mais évidemment, disposés
autrement dans les molécules résultats. Il existe
cependant des molécules qui ont la capacité
d’influencer une réaction, sans toutefois être
modifiées par elle. Ce sont elles les fameuses
enzymes. Voilà, vous savez tout maintenant sur
les enzymes. Non, je plaisante. Encore quelques
précisions :
L’influence de l’enzyme sur la réaction peut être
de tous ordres : l’autoriser, la faciliter, l’accélé-
rer, la modifier, et le plus souvent il s’agit d’une

raisons, que je ne vais pas développer ici. Vous combinaison de ces actions.
l’aurez bien compris : on ne me surprendra ja-
mais à dénigrer le crudivorisme. Mais je ne suis Une enzyme est spécifique à un certain type de
pas pour autant prêt à raconter n’importe quoi réaction : elle n’agira pas sur les autres types de
pour défendre cette cause, car je ne respecte- réactions.
rais alors ni mes interlocuteurs ni moi-même.
N’oublions pas que le pire ennemi d’une vérité, Les enzymes sont des protéines.
c’est celui qui la défend avec des mensonges.  Certaines enzymes peuvent être activées/dé-
sactivées.
L’alimentation vivante Le terme « enzyme » est propre à la chimie
Mais une nébuleuse apparut dans le ciel (pour- organique, car le phénomène y est fréquent et
tant déjà bien tourmenté !) du crudivorisme : particulièrement essentiel. Pour ce qui est de
l’alimentation vivante. Je ne sais pas d’où vient la chimie minérale, le phénomène existe aussi
ce terme ni où il va, et pire encore, je ne sais (il ne s’agit alors pas de protéines), mais il est
toujours pas ce qu’il signifie. Et ce n’est pas faute peu fréquent : on parlera alors de « catalyseur ».
d’avoir cherché. Je lance donc un appel vibrant Donc d’un point de vue strictement fonction-
à toute personne pouvant fournir à cet ignare nel, « enzyme » et « catalyseur » c’est la même
que je suis une définition enfin claire de cette chose.
nouvelle mouvance tellement tendance, telle-
ment chic. Je ne vois d’ailleurs pas du tout en Les enzymes et leur environnement
quoi un aliment peut être vivant, car même Dans la cellule, les réactions chimiques sont
s’il était vivant avant l’ingestion, la mastication liées les unes aux autres. Les résultats de cer-
va se charger de le tuer. Qu’entend-on donc taines réactions sont aussi substrats d’autres
par « vivant » dans l’oxymore « alimentation réactions et ainsi de suite. Une chaîne de ré-
vivante » ?¹ Mais de nombreux acteurs de l’ali- actions ainsi à la queue-leu-leu l’une de l’autre
mentation racontent à peu près la même chose s’appelle une « voie métabolique ». Une voie
sur l’alimentation vivante et notamment sur les métabolique peut aussi revenir sur elle-même,
enzymes.  c’est-à-dire avoir à un certain stade comme ré-

28
sultat un des substrats se situant bien en amont
d’elle-même dans la voie métabolique : on parle
alors de « cycle métabolique ». Les cycles sont
très nombreux et le plus connu d’entre eux est le
cycle de Krebs, car c’est lui qui réalise chimique-
ment la respiration (dans les mitochondries).
Finalement, les voies métaboliques sont enche-
vêtrées les unes dans les autres dans ce que j’ap-
pellerais volontiers un « réseau métabolique »
d’une redoutable complexité. Tout ce méca-
nisme hautement sophistiqué et perfectionné
doit être piloté avec un soin tout particulier.
Et comme la presque totalité des réactions en
son sein sont enzymatiques, celui qui maîtrise
les enzymes (à la fois en qualité et en quanti-
té) maîtrise tout le système. Or, comme je l’ai
déjà précisé, les enzymes sont des protéines.
Et chaque cellule (sauf les hématies) de chaque
être vivant sur Terre a la maîtrise totale et abso-
lue de la fabrication et
du démontage de toutes
les protéines dont elle a
besoin, autant en qua-
lité qu’en quantité, et
ce, avec une rapidité
foudroyante. Toutes
les protéines utilisées
par l’organisme sont fa-
briquées par lui. Il n’y
a aucune exception à
cette règle. Si ce n’était
pas le cas, l’organisme
perdrait très rapide-
ment le contrôle du
métabolisme, ce qui se-
rait tout simplement lé-
tal. Le dosage des enzymes dans une cellule est
d’une précision inouïe, autant en qualité qu’en
quantité. J’utiliserais volontiers à ce sujet le
terme de « posologie enzymatique ». Ainsi, la
gestion des enzymes est et doit obligatoirement
et constamment rester un monopole strict et
absolu de l’organisme : personne d’autre que lui
ne doit venir se mêler de cette affaire. Même si
les enzymes ressemblent structurellement à
des substances, puisqu’elles ont une existence
matérielle sous forme de molécules, fonction-
nellement elles ne jouent pas le rôle de subs-
tances, car elles ne sont jamais stockées. Petite
29
précision encore : les métabolismes de tous les
êtres vivants (sans aucune exception !) sont
gérés par des enzymes. Par ailleurs, fonction-
nellement, dans l’organisme on peut distinguer
deux sortes d’enzymes :
Les enzymes métaboliques : elles agissent à
l’intérieur de l’organisme et ont pour mission
de piloter le métabolisme.
Les enzymes digestives : elles agissent à l’ex-
térieur de l’organisme (oui car le contenu du
tube digestif, c’est l’extérieur de l’organisme !) et
ont pour mission de piloter la digestion. À part
pour le cas très spécial des plantes carnivores,
elles n’existent que chez les animaux.
Voyons donc maintenant ce qu’en disent... 
… des gens très sérieux « ? »
Une page² du site de Passeport
Santé donne une définition de l’ali-
mentation vivante. Et dans la page
« Qui sommes-nous ? » de ce site,
on peut lire : « Le site de Passeport-
Santé.net offre […] de l’informa-
tion […] fiable, objective […] avec
la collaboration d’experts renom-
més, nous assurons un rigoureux
contrôle de la qualité afin d’offrir
un contenu digne de confiance. »
Voyons donc ce que ces gens très
sérieux nous disent sur les en-
zymes.
La cuisson détruit les enzymes
« L’élément clé de ce régime [donc l’alimentation
vivante] est la conservation des enzymes, natu-
rellement présentes dans les fruits, les légumes et
les germinations, qui sont détruites par la cuis-
son lorsque la température excède les 47,8 °C
(118 °F). »
Étant crudivore, vous vous doutez bien que je
suis d’accord avec le fait que la cuisson détruit
les aliments (pas seulement les enzymes d’ail-
leurs). Mais j’émets toutefois quand même une
petite réserve qui a son importance. Les ali-
ments ne sont pas détruits, ils sont démontés
(on dit catalysés). La chaleur augmente en effet

Mets-dit-on 
l’énergie des atomes, qui ont alors
envie de se libérer, pour certains, de
l’étreinte moléculaire. Les liaisons
chimiques se rompent alors en com-
mençant évidemment par celles qui
sont les plus faibles.
L’estomac : barrage à enzymes
« En l’absence de ces enzymes [ali-
mentaires], selon l’hypothèse, les
organes du système digestif et le
pancréas auraient à suppléer en pro-
duisant les enzymes nécessaires à la
digestion des aliments. Ceci exige-
rait un surcroît de travail de l’orga-
nisme. »
On appelle enzymes alimentaires
celles qui sont contenues dans les
aliments. Vous connaissez main-
tenant les trois types d’enzymes :
alimentaires, digestives et métabo-
liques. Il n’y en a pas d’autres. Les
enzymes alimentaires proviennent
de l’être vivant (plante ou animal)
duquel provient l’aliment. Elles lui
servaient, alors qu’il était encore
vivant, à gérer son propre métabo-
lisme. Excepté pour les fruits cli-
mactériques (terme qui définit les
fruits qui continuent de mûrir après
cueillette et qui sont donc un cas
tout à fait particulier), ces enzymes
n’ont plus d’utilité : elles subsistent
tout simplement. Elles ne peuvent
en aucun cas suppléer nos enzymes
digestives, pour deux raisons cha-
cune suffisante.
Pour qu’elles soient des enzymes
digestives, il faudrait qu’elles pro-
viennent du contenu du tube diges-
tif d’un animal. Or aucun humain
ne mange ce genre d’aliment. Les
enzymes alimentaires sont donc for-
cément toutes métaboliques : elles
ne peuvent donc en aucun cas aider
ou suppléer des enzymes digestives
puisqu’elles ne sont elles-mêmes pas
digestives.
Quant à l’estomac, dans sa partie
z
supérieure (le corps) son contenu (que j’appellerais volontiers « po-
est volontairement très acide. Le sologie protéique ») pilote avec mi-
but est simple : neutraliser toutes nutie le métabolisme cellulaire. Une
les enzymes alimentaires en les dé- toute petite variation d’une seule
montant sommairement. Puis dans sorte de protéine modifie le cap des
la partie médiane (l’antre) l’acidité réactions métaboliques. Un stoc-
retombe pour devenir de nouveau kage mettrait donc tout le métabo-
supportable dans sa partie inférieure lisme sens dessus dessous. C’est un
(le pylore). Le chyme alimentaire est peu comme lorsque vous conduisez
ensuite progressivement déversé de une voiture : vous n’allez pas non
l’estomac dans le duodénum (pre- plus stocker tous les virages à droite
mière partie des intestins) où les en- et tous les virages à gauche avant de
zymes digestives (notamment pro- partir pour être sûr d’en avoir assez
venant du pancréas) y sont instillées pour le trajet.
dans un milieu non agressif pour
elles et dépourvu de toute enzyme La cellule est capable de fabriquer
alimentaire (puisqu’elles ont été dé- (les durées se mesurent en microse-
molies dans le corps de l’estomac). condes) et de démonter très rapide-
ment toute protéine sur commande
La question se pose à présent. Si les (c’est d’ailleurs ce qu’on appelle le
enzymes alimentaires étaient telle- « turnover protéique »). Là aussi,
ment utiles à la digestion, pourquoi c’est comme lorsque vous conduisez
alors l’organisme, qui est l’organisa- votre voiture : quand il faut tourner
tion de loin la plus intelligemment à droite ou à gauche vous le faites
conçue de l’Univers, les neutralise- immédiatement, sans puiser dans
rait-t-il avec tant d’empressement ? un stock quelconque de virages que
vous auriez emmenés avec vous.
Un nombre limité d’enzymes ?
« Ce concept repose sur les études Le système immunitaire
du Dr Edward Howell qui affirmait « De plus, toujours selon les promo-
que chaque être vivant possède un teurs de ce régime, l’alimentation
nombre limité d’enzymes. » vivante permettrait d’éviter un phé-
« Stocker » signifie « conserver dans nomène appelé « leucocytose diges-
un lieu à part en attendant d’utili- tive » où l’organisme réagirait aux
ser ». Or, parce que leur présence ou aliments cuits qu’il considérerait
absence dans une cellule pilote son comme «  étrangers 
». Le système
métabolisme, les protéines ont une immunitaire enverrait donc ses glo-
posologie cellulaire rigoureusement bules blancs (leucocytes) combattre
et finement contrôlée. De ce fait, les ces aliments, détournant ainsi son
protéines ne sont jamais stockées et attention des véritables envahisseurs
sont toujours très facilement et ra- (bactéries, virus) et prédisposant l’or-
pidement construites puis démon- ganisme aux infections. »
tées. Soit elles sont utilisées, soit Le système immunitaire est parfai-
elles sont démantelées. Et comme tement à sa place lorsqu’il contrôle
les enzymes sont des protéines, elles (et non pas combat) le contenu
suivent cette règle. L’organisme ne du tube digestif. En effet, 80 %
stocke jamais les protéines, et ce, des leucocytes de l’organisme sont
pour deux raisons : continuellement massés autour du
Leur dosage précis dans la cellule tube digestif (même hors des diges-
30
z
Mets-dit-on 

tions !). La surface de la peau d’un
humain n’atteint pas 2 m² (sauf très
forte obésité) alors que celle du tube
digestif atteint 250 m². De plus, la
surface du tube digestif a pour mis-
sion essentielle de laisser passer des
nutriments, ce qui n’est pas le rôle
premier de la peau. Le tube digestif
est donc, et de très loin, le premier
front de l’organisme avec l’extérieur
(l’intérieur du tube digestif, c’est
l’extérieur pour l’organisme). L’ac-
cueil des molécules étrangères que
sont par définition les aliments est
sa mission de loin la plus impor-
tante. Il est donc tout à fait normal
que le système immunitaire se mêle
de cette affaire avec un intérêt tout à
fait particulier : il gère ainsi ce qu’on
appelle la « tolérance orale ». Les
« véritables envahisseurs » se situent
donc beaucoup plus dans le tube di-
gestif que sur la peau.
La digestion
« En fait, les aliments crus contiennent
certaines enzymes qui permettent
que la digestion des glucides, des pro-
téines et des lipides s’amorce dans l’es-
tomac. »
Absolument pas, puisque les en-
ritaire : elle ne fait que traverser
l’estomac pour en ressortir tout de
suite (un peu comme un véhicule
prioritaire). Les glucides sont aussi
prioritaires par rapport aux autres
aliments.
Il instille avec douceur et continuité
le chyme alimentaire dans le duodé-
num en harmonie avec le pancréas,
qui lui, instille des enzymes diges-
tives dans ce même duodénum. L’es-
tomac joue donc là le rôle d’un stoc-
kage tampon du chyme alimentaire.
«  Cependant, lorsque l’acidité de
l’estomac devient trop importante,
elles sont détruites, mais elles auront
néanmoins réduit les besoins enzy-
matiques de l’organisme puisqu’elles
auront déjà fait une partie du travail
de digestion. »
Dès l’entrée dans l’estomac, l’acidité
est importante. Les enzymes qui y
pénètrent n’ont pas le temps de dire
«ouf», si je peux m’exprimer ainsi.
D’ailleurs, démontrer expérimenta-
lement une telle prétendue action
brève des enzymes (qui de toute fa-
çon ne sont pas digestives !) relève
de l’utopie.
Comme nous l’avons déjà vu à plu-
sieurs reprises, cette affirmation est
exactement contraire à la vérité. On
mélange allègrement enzymes di-
gestives et enzymes métaboliques.
Si les aliments contenaient des en-
zymes digestives, cela signifierait
que les êtres vivants dont ils pro-
viennent en contiendraient aussi
de leur vivant. Et donc que les or-
ganismes des êtres vivants s’auto-di-
géreraient continuellement de leur
vivant. 
Je vous conseille vivement de véri-
fier sur internet un à un tous les ren-
seignements que je vous ai fournis
car la connaissance est un préalable
à la liberté de pensée.
Yves Ehrenbogen
yepilum-choubrave@yahoo.fr
1 - Note de la rédaction : Au sein du magazine,
quand nous parlons d’alimentation vivante, nous
entendons, à l’instar de Gabriel Cousens, une
alimentation qui cultive la vie, autrement dit une
alimentation riche en vitalité et qui nous rend
plus vivants, même si ces explications ne sont pas
et ne se veulent pas scientifiques...
2 - http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/
Regimes/Fiche.aspx?doc=alimentation_vivante_
regime

zymes alimentaires sont toutes mé- « La question à savoir si l’organisme

taboliques et non pas digestives. À
noter aussi que le rôle de l’estomac
n’est pas de digérer les aliments (sur-
tout pas les glucides et les lipides !),
même si son action ressemble à un
début de digestion des protéines.
Il effectue juste un premier démon-
tage très sommaire des protéines (et
donc des enzymes alimentaires) afin
de les neutraliser, car il est indispen-
sable que l’organisme seul gère la di-
gestion.
Il est aussi un peu comme une gare
de triage qui détermine l’ordre de
sortie qui diffère souvent de l’ordre
d’entrée. L’eau est par exemple prio-
peut se passer des enzymes conte-
nues dans les aliments crus demeure
sans réponse officielle. […] L’épargne
de nos enzymes métaboliques est un
argument intéressant, mais la litté-
rature scientifique étant insuffisante
à ce sujet, on ne peut pas y voir un
avantage, pour le moment. »
Il est sûr que les scientifiques ne vont
pas produire de littérature affirmant
le contraire de leurs convictions. Et
le Dr Edward Howell ne représente
pas à lui seul le monde scientifique.
« Il n’est pas vrai, par contre, que
les aliments crus contiennent toutes
les enzymes nécessaires à leur diges-
tion. »

31

Produits
Et si l’on s’offrait
un grand bol d’air
frais ?
R
espirer et donc s’oxygéner
est sans doute la chose la
plus importante au monde,
avant même l’alimentation,
l’hydratation, le sommeil et
l’exercice physique. Mais prenons-
nous réellement le temps de
respirer comme il se doit ?
Ingénieur-chimiste, René Jacquier
a mis au point le concept d’oxygé-
nation biocatalytique, lequel don-
na naissance au Bol d’air® Jacquier,
dont le but est de stimuler les pro-
cessus de régulation et d’auto-guéri-
son qui existent en nous, par le biais
de l’oxygénation cellulaire.
En effet, nous manquons tous plus
ou moins d’oxygène, alors même
que l’air que nous respirons en
contient suffisamment pour ré-
z
pandues au monde. Ces terpènes
sont transformés dans le Bol d’air®
par le mécanisme de la biocatalyse,
et deviennent ainsi des transpor-
teurs d’oxygène qui s’associent à
l’hémoglobine du sang.
L’effet d’une séance dure ainsi sur
plusieurs heures.
L’organisme est alors mieux oxygé-
pondre à nos besoins. Comment
né. Il dispose ainsi de plus d’éner-
cela est-il possible ? Les cellules de
gie et son système immunitaire s’en
notre corps se retrouvent en fait en
trouve naturellement renforcé.
état d’hypoxie, c’est-à-dire que l’oxy-
gène n’est pas transporté jusqu’à
elles ! Ceci vient du fait que notre Le Bol d’air® en pratique
organisme dysfonctionne, que le
sang et la lymphe peuvent se trouver L’idéal serait, au moins durant un
engorgés (or c’est l’hémoglobine qui premier temps de 21 jours, de faire
libère l’oxygène afin qu’il pénètre une cure intensive. Les premiers
dans les cellules), ou encore que jours, la séance dure 3 minutes.
les polluants, en tapissant les voies Puis, cette séance se fait matin et
respiratoires, freinent les échanges soir. Au fil des jours, la durée évo-
gazeux. S’ajoutent encore l’impact lue, pouvant aller jusque 15 minutes
du mode de vie actuel où stress et matin et soir.
chocs émotionnels engendrent des
Ensuite, si l’on continue, on peut es-
chutes de la tension artérielle, donc
pacer les séances et/ou les réduire
de l’oxygénation.
en durée.
Lorsque l’hypoxie perdure, c’est la
majorité des fonctions corporelles
Pour les enfants, on les laisse déter-
qui s’en trouve perturbée…
miner le temps de la séance, sachant
qu’ils sont généralement davantage
Pour autant la solution n’est pas connectés aux besoins de leur corps
dans l’hyper-oxygénation, laquelle que nous. Une séance peut très bien
a également des effets délétères sur ne durer pour eux que 15 à 30 se-
la santé, de même qu’une brève in- condes !
halation quantitative occasionnelle
ne peut procurer qu’une sensation
agréable et euphorisante, sans effets Une chose qui peut décider certains
profonds. enfants, réticents devant le fait de
respirer devant une machine qui
fait du bruit et dégage une odeur
Avec le Bol d’air® Jacquier, nous non familière, peut être de leur dire
n’utilisons pas plus d’oxygène, que cela va avoir de l’effet sur leur
mais nous l’utilisons mieux car les capacité physique : pour courir plus
cellules peuvent mieux récupérer vite et sauter plus haut, par exemple.
l’oxygène circulant dans le sang. Et, En effet, le corps étant plus oxygé-
ce grâce à l’essence de résine de pin, né et apprenant également à aug-
particulièrement riche en terpènes, menter sa capacité pulmonaire, il
molécules aromatiques les plus ré-
32
z
Produits

est par conséquent plus efficace et

performant ! C’est pourquoi il est
également recommandé à tous les
sportifs, pour un dopage naturel et
légal !

Le Bol d’air® Jacquier constitue un

investissement conséquent. Vendu
au prix de 1 500 € la machine, il est
loin d’être à la portée de toutes les
bourses. Néanmoins il est possible
de louer une machine au mois, no-
tamment par le biais des boutiques
Holiste (autour de 180 - 200 € le
mois), sachant qu’une cure d’un
mois permet d’obtenir de très bons
résultats. Il est également possible
de faire des séances dans les quatre
boutiques Holiste de la métropole,
ou encore dans des cabinets de thé-
rapeutes, voire auprès de certaines
associations.

Pour notre part, au sein de l’as-

sociation, nous avons testé le Bol
d’air® pendant un mois et consta-
té de nombreux résultats positifs,
ainsi que des effets de détoxination
du corps. C’est une expérience que
nous voudrions renouveler chaque
année, ou deux fois par an…
Carine Phung
Idées de cadeaux
Bientôt la Saint Valentin ou même encore juste
l’envie de vous offrir à vous-même un cadeau
pour célébrer votre féminité ou masculinité ?
Pour ce faire, les coffrets de carte de déve-
loppement personnel Féminitude et Les cartes
de l’homme nouveau peuvent constituer une
idée de cadeau intéressante.
Richement illustrées, elles vont généralement
vous permettre de mettre en lumière un
aspect de votre féminité ou masculinité qui est
à célébrer, à restaurer peut-être, ou encore
davantage à cultiver.
Elles sont éditées par Le Souffle d’Or.

33
31 jours pour une nouvelle silhouette,
ebook, vendu sur Amazon et sur le site
du Chou Brave (lechoubrave.fr). Autour de 5 €.

34 z
z
31 jours pour une
nouvelle silhouette
Depuis l’âge de 7 ou 8 ans, je ramas-
sais des plantes que je trouvais lors
de mes promenades en forêt que
nous faisions lorsque nous étions
enfants. À cette époque je récoltais
ces plantes car je pensais qu’elles
avaient un réel pouvoir sur les hu-
mains ; je m’imaginais pouvoir gué-
rir ma grand-mère ou un membre
de ma famille si l’un d’eux tombait
malade : une tisane, un onguent
ou encore un crème faite maison et
tout rentrerait dans l’ordre. Dès le
retour à la maison, je m’empressais
de les faire sécher et de les ranger
bien précieusement dans des bo-
caux ou des sachets en papier que
j’avais prévus à cet effet.
Même si toutes ces sorties étaient
bien davantage que des découvertes
en pleine nature, je sais aujourd’hui
que les plantes, fruits et légumes
sont bien plus que de simples végé-
taux.  d’internautes cherchent des infor-
Durant mon adolescence, je me suis
rapidement retrouvé avec plusieurs
kilos en trop, pris sur les conseils
de mes entraîneurs en musculation.
Depuis ce temps, j’ai essayé toutes
les méthodes connues ou moins
connues, je connaissais par cœur
toutes les méthodes à la mode qui
fleurissent à chaque printemps, je
parvenais à perdre du poids mais
je le reprenais encore plus vite avec
des kilos supplémentaires.
Certes, la perte de poids est parfois
conséquente suivant chaque indi-
vidu, mais le problème majeur que
procure ce genre de régime est tou-
jours le même : comment stabiliser
son poids et ne pas reprendre tous
ces kilos durement perdus ?  
Pourquoi je vous parle de régimes,
Lectures-nourritures
qui comme tout le monde le sait
ne font pas maigrir ? Tout simple-
Nouveau : aromathérapie,
hydrolats
ment parce que j’ai personnelle-
ment trouvé, testé et approuvé le C’est avec plaisir que Le Chou
seul qui fonctionne, car justement il Brave s’associe également
ne traite pas de régime, mais plutôt
avec Nelly Grosjean pour
d’une façon naturelle de s’alimenter. 
distribuer ses livres autour de
Qui n’a jamais essayé au moins une
l’aromathérapie et des hydrolats.
fois dans sa vie de maigrir, de se dé-
Chaque ouvrage traite non
barrasser de ses kilos en trop, mais
combien ont réussi à s’en débarras- seulement d’aromathérapie,
ser pour toujours ? que ce soit dans le domaine de
Passionné comme il se doit de nu-
la santé, de la beauté, etc., mais
également de l’alimentation, du
trition et de diététique, je me suis
mode de vie, etc.
rendu compte qu’en réalité l’être hu-
Car Nelly ne conçoit la vie et
main a des besoins différents de ce
la santé que sous un aspect
que lui apportent les aliments qu’il
a l’habitude  de consommer. purement holistique, ainsi que
nous devrions tous le faire !
Grâce à l’alimentation crue, je n’ai L’alimentation vivante est donc
jamais repris de poids car je garde mise en avant, et offrir un de ses
mon poids de forme depuis toutes ouvrages peut aussi constituer
ces années.   une manière d’aborder
Si vous faites des recherches sur In- l’alimentation avec votre
ternet ou sur les forums, vous vous entourage…
rendrez vite compte que beaucoup Pour tout achat d’un lot de deux
livres sur notre site, le petit
mations, et des moyens faciles et ouvrage Mailgrir vous sera offert,
rapides pour obtenir un physique au sujet de la perte de poids
plus agréable. Qui n’a jamais rêvé notamment par l’alimentation et
d’un corps en pleine santé et dé-
les jus, mais également au moyen
pourvu de bourrelets disgracieux ?
J’ai donc rédigé pour vous, dans ce
des huiles essentielles.
guide, des informations aussi utiles
Carine Phung
que pratiques.
Ce livre contient la marche à suivre
pour aborder certaines notions
comme la façon de préparer ses me-
nus, la vérité sur les gras, les combi-
naisons alimentaires, des exemples
de menus pour une perte de poids
optimale, ainsi qu’une semaine en-
tière de menus.
Phillipp Dufrasne
35
 La saga de la vie

Le glucose
s’impose
L
ors de mon précédent article, nous
avons vu par quels mécanismes sub-
tils l’Univers a préparé la vie. Nous
sommes un peu avant -3,8 Ga et pour l’ins-
tant sur la Terre, seuls les océans ont le feu
vert (d’autant plus que c’est leur couleur de
l’époque) pour accueillir la vie. Le cosmos
a terminé son travail et a maintenant passé
le relais à la vie. Nous allons maintenant la vie par exemple, on sort de la démarche
voir comment elle prend les choses en main. scientifique : on entre dans la spiritualité.
L’évolution des espèces peut commencer ... Or il n’y a aucune finalité dans la nature. 

La vie : dès le départ, une impasse

L’évolution est la clé
Theodosius Dobzhansky (ça s’écrit comme
ça s’éternue), biologiste et généticien
ukrainien, inventeur principal de la théo-
rie synthétique de l’évolution et du néo-
darwinisme, disait :  plus performants, les métabolismes des
« Rien en biologie n’a de sens, si ce n’est à la
lumière de l’évolution ».
Il exprime avec excellence ma façon de
concevoir la biologie. Je vous propose donc
de nous placer dans cette optique pour
comprendre les problèmes biochimiques,
biologiques, techniques  et stratégiques
auxquels a été confrontée l’évolution des es-
pèces. L’évolution n’est pas une personne, ni
même un mécanisme, elle n’a aucun but, elle
n’existe pas en tant qu’entité. Elle est simple-
ment une expression décrivant le bon sens
de la nature. Et si je l’anthropomorphise (gr.
antrôpos : humain | gr. morphê : forme), c’est
uniquement par style et par jeu. Je suis très
mitigé concernant l’hypothèse Gaïa (déesse
grecque personnifiant la Terre) créée par
l’écologue anglais Jame Lovelok en 1970.
Je suis tout à fait d’accord de considérer la
Terre comme un vaste organisme, mais dès
que l’on considère que la Terre a un but,
une intention, un dessein, celui de protéger
Le rayonnement solaire envoie de l’énergie
sur Terre de façon intermittente (unique-
ment en journée) et fluctuante (activité so-
laire, météo, …). Du fait de ces irrégulari-
tés, mais aussi tout simplement afin d’être
êtres vivants doivent obligatoirement savoir
stocker de l’énergie, faute de quoi ils sont
éliminés par la sélection naturelle. Ainsi,
tous les êtres vivants sans exception sont
pourvus de cette compétence. Ce stockage
est chimique. Les êtres vivants sont consti-
tués de molécules plus ou moins agitées qui
vont donc se rencontrer et réagir les unes
avec les autres. D’un point de vue énergé-
tique, on distingue deux sortes de réactions
chimiques :
Les réactions qui globalement consomment
de l’énergie : elles sont dites endergoniques
(gr. endon : vers l’intérieur | gr. ergon : éner-
gie, travail) (on dit aussi endoénergétiques).
Les réactions qui globalement produisent
de l’énergie : elles sont dites exergoniques
(gr. exô : vers l’extérieur) (on dit aussi exoé-
nergétiques).
À part celles qui puisent directement leur
énergie du soleil (photosynthèse), les ré-
actions ont donc d’un point de vue éner-

36

gétique, besoin les unes des autres. Les
réactions endergoniques et exergoniques
doivent constamment s’attendre les unes
les autres pour avoir le droit de se pro-
duire. Elles sont donc contraintes à ce que
l’on pourrait appeler un troc d’énergie, qui
constitue une véritable impasse, barrant la
route à l’émergence de la vie. Cette situation
originelle empêchait toute flexibilité et au-
rait rigidifié tout éventuel métabolisme au
point de le scléroser, le rendant ainsi inapte
à satisfaire les exigences multiples, variées,
changeantes et incessantes de la vie. La sé-
lection naturelle a donc forcément inventé
un système qui donne de la flexibilité aux
réactions chimiques et qui, de ce fait, aura
permis à la vie d’apparaître.  Le flip flop ATP + H₂O
La nature invente la monnaie
Le troc exige de chacun des partenaires
d’une transaction, de remplir simultané-
ment les deux conditions suivantes dispo-
ser des ressources satisfaisant les besoins de
l’autre et avoir les besoins satisfaits par les
ressources de l’autre.
Dans le domaine économique, l’homme a
élégamment résolu ces terribles contraintes
par l’invention de la monnaie, dont le rôle
est de flexibiliser les transactions en intro-
duisant la notion de potentialité. Ainsi, la
possession d’argent constitue une ressource
potentielle et le manque d’argent un be-
soin potentiel. Puis l’homme a rapidement
confondu « potentialité » et « pouvoir »,
mais ça c’est une toute autre histoire … Et
rapidement, la monnaie s’est répandue dans
le monde entier, ce qui prouve qu’elle est
une solution efficace. Donc vraisemblable-
ment  dès son apparition, la vie a mis au
point une invention fondamentale, que j’ap-
pellerais la « monnaie énergétique ». Cette
monnaie énergétique, c’est principalement
(car il en existe d’autres) l’ATP (adénosine
triphosphate). Comme son qualificatif (tri-
phosphate) l’indique, la molécule d’ATP
contient 3 groupes phosphates, empilés les
uns sur les autres. Un groupe phosphate est
37
La vie autrement
un ion de formule brute PO4³ , mais plus
fréquemment noté Pi (phosphate inorga-
nique). Lorsque l’ATP perd son Pi le plus
externe, elle devient alors de l’ADP (adéno-
sine diphosphate), puisque 3 – 1 = 2. Et si
elle perd en plus le Pi suivant, elle devient
alors de l’AMP (adénosine monophos-
phate), puisque 2 – 1 = 1. Ces réactions (qui
sont des hydrolyses) sont faciles à produire
et fortement exergoniques, elles semblent
donc donner à l’ATP certaines caractéris-
tiques typiques de ce que doit être un ex-
cellent carburant. Mais nous allons tout de
suite voir que le rôle de l’ATP n’est pas du
tout celui d’un carburant.
ADP + Pi +
énergie
Le rôle de tout carburant n’est pas seule-
ment de produire facilement de l’énergie,
mais aussi de servir de réserve. Or les molé-
cules d’ATP ont des durées de vie très brèves
dans l’organisme, de l’ordre de quelques se-
condes (voire fractions de seconde). Mani-
festement, l’ATP n’est donc pas considérée
par l’organisme comme un carburant. Les
molécules d’ATP se promènent en per-
manence dans la cellule (un peu comme
l’argent se promène partout dans la poche
des gens). Ainsi, à n’importe quel endroit
de la cellule, n’importe quelle réaction en-
dergonique peut facilement se produire
en faisant appel à des molécules d’ATP qui
passent à proximité : elle utilisera l’énergie
produite par l’hydrolyse ATP → ADP+Pi.
Pour une réaction exergonique, c’est l’in-
verse : elle fournit l’énergie qu’elle produit,
à des molécules ADP + Pi passant dans
les parages. Cette énergie sera utilisée par
ADP + Pi pour se transformer à nouveau
en ATP. L’ATP constitue donc une promesse
d’énergie, tandis que ADP + Pi est un ré-
ceptacle d’énergie (entre autre ...). Les mo-
lécules évoluant au sein de la cellule, pour
ainsi dire dans un bain d’ATP et d’ADP + Pi,
jouissent maintenant d’une certaine liberté
d’action. Cette liberté ne sera pas l’anarchie :
 La saga de la vie
elle sera contrôlée par les enzymes. Cette liberté orga-
nisée permet à la vie d’exister : le troc énergétique n’est
plus qu’un cauchemar du passé, la vie a maintenant le
droit de démarrer. Eh bien non : un autre problème in-
contournable se pose.  tion a en effet un rôle déterminé dans la cellule : elle
Le besoin d’énergie est inhérent à la vie
La fonction absolument indispensable à l’existence
d’une espèce est la reproduction, car sans elle l’espèce
n’existe tout simplement pas. Or la méiose et la mitose
(divisions cellulaires) nécessitent un apport d’énergie
puisque des transformations importantes sont réalisées
dans la cellule et de matière puisque la masse finale
des deux cellules résultantes est plus importante que la
masse de la cellule originelle.
Ces apports nécessitent un apport nutritionnel, qui
doit être organisé par une structure et des fonctions
appropriées. Or toute structure, même moléculaire
(voir mon précédent article sur la métastabilité des
protéines) s’use, mais change aussi constamment de
fonctionnalité et doit donc être de ce fait constam-
ment entretenue, renouvelée. De plus, les espèces sont
concurrentes les unes des autres : pour survivre, elles
doivent donc constamment être plus performantes que
leurs concurrentes dans la recherche de nourriture et/
ou dans le combat entre elles. Il s’ensuit une escalade
dans la complexité des individus, que l’on appelle tout
simplement le progrès. On peut donc tourner  l’obser-
vation des faits comme on veut, la vie (même la plus
primitive) a continuellement besoin d’énergie. Cette
obligation continuelle de progrès est telle, que la vie est
de très loin le phénomène le plus complexe connu dans
l’Univers. Vous vous en doutez maintenant, ce besoin
continuel d’apport en énergie a des conséquences sur
l’équilibre ATP / (ADP+Pi).  La photosynthèse
Le glucose, carburant universel
Du fait du besoin constant de la vie en énergie, les ré-
actions endergoniques sont plus nombreuses que leurs
collègues exergoniques. Et si rien n’est fait, la quantité
d’ATP finit donc par diminuer rapidement dans la cel-
lule au profit des ADP + Pi. Le flip flop ATP ADP+Pi
ne peut donc pas fonctionner sans être constamment
rééquilibré : dès que l’ATP manque, il faut en refabri-
quer avec de l’ADP+Pi. Pour ce faire, il faut une réac-
38
tion exergonique et les enzymes adéquats. On pourrait
se dire a priori que n’importe quelle réaction exergo-
nique (elles sont nombreuses dans la cellule) pourrait
faire l’affaire. Erreur de raisonnement ! Chaque réac-
doit se produire à des moments précis et à des doses
précises pour avoir des effets précis propres à la fonc-
tion que cette réaction joue dans la cellule. Il est donc
absolument indispensable que la réaction exergonique
de rééquilibrage  (ATP ← ADP+Pi) ne soit dévolue qu’à
cette fonction-même et à aucune autre. Nous compre-
nons à présent que ce rééquilibrage devient donc une
fonction à part entière de la cellule. La solution choisie
par la vie est d’utiliser le glucose. Et la réaction exergo-
nique par laquelle le glucose transforme de l’ADP+Pi
en ATP (endergonique) s’appelle la glycolyse (méd.
glyco : glucose | méd. lyse : destruction, démontage,
démantèlement) dont le bilan global par molécule de
glucose transforme 2 ADP+Pi en 2 ATP. Et comme le
métabolisme fonctionne en permanence, la glycolyse
doit absolument être prête à être déclenchée automati-
quement à tout instant (il s’agit de millisecondes) pour
pallier au moindre déficit en ATP dans la cellule : le
glucose doit donc être constamment sur place. La cel-
lule « baigne » donc constamment dans les molécules
d’ATP, d’ADP, de Pi et aussi de glucose. Or ce système
de régulation existe dans toutes les cellules vivantes de
tous les êtres vivants de la planète sans aucune excep-
tion. Cette standardisation à outrance signifie très prob
ablement qu’elle a été une des toutes premières, sinon
une des plus efficaces inventions de la vie. Le glucose
est donc le carburant universel de la vie. Donc pour que
la vie puisse fonctionner, elle aura dû disposer dès le
départ de glucose. Voyons ça de plus près.
Nous avons vu que la glycolyse (réaction exergonique)
transforme de l’ADP+Pi en ATP (réaction endergo-
nique). Donc en toute logique, fabriquer du glucose
(C₆H₁₂O₆, ou plus précisément C₆(HO₂)₆) à partir des
atomes qui le composent (C, H et O) est une réaction
endergonique. Par ailleurs, l’énergie de loin la plus im-
portante, fournie continuellement à la Terre, est la lu-
mière du soleil. L’idéal pour le monde du vivant serait
donc de transformer la lumière du soleil en glucose.
Notre « expérience de pensée » (comme aimait à dire
Einstein) vient de créer une impérieuse nécessité à la
 La vie autrement

vie. Et comme cette idée est pleine de bon sens, il n’y

a rien de surprenant à ce que la nature l’ait véritable-
ment créée. Il s’agit de la photosynthèse (gr. phôtos :
lumière). Et comme l’ATP et le glucose étaient néces-
saires dès le départ à la vie, il est donc tout à fait sou-
haitable, que la photosynthèse existât aussi dès le dé-
part. Or il se trouve que les premières traces connues
de photosynthèse coïncident exactement avec l’âge
des premières traces connues de vie, soit 3,8 mil-
liards d’années aux dernières nouvelles. En effet, les
plus anciens êtres vivants connus ressemblent à des
cyanobactéries (appelées aussi algues bleues) dont de la chimiosynthèse peut aussi exister en
l’une des caractéristiques remarquables est qu’elles l’absence d’oxygène. L’accepteur d’électron
pratiquent la photosynthèse. sera alors du gaz carbonique (CO₂), des
sulfates (...SO₄), des nitrates (...NO₃) ou du
La chimiosynthèse soufre (S). La question de la chronologie
photosynthèse/chimiosynthèse reste donc
La chaîne de réactions « production de glucose → pour l’instant ouverte. Mais quel qu’en soit
ATP ADP+Pi » existe aujourd’hui encore chez le processus de fabrication, le carburant
tous les êtres vivants de la planète, sans aucune ex- universel de la vie est le glucose. Aucun
ception (et si je le souligne c’est parce que les phéno- autre sucre que le glucose ne parvient à la
mènes naturels ne souffrant d’aucune exception sont cellule en tant que carburant.
rarissimes). La vie a toutefois inventé un autre pro-
cédé de fabrication de glucose que la photosynthèse : La fin du commencement
la chimiosynthèse. Il serait par ailleurs plus que sur-
prenant de découvrir d’autres procédés encore, car à Nous venons donc de jeter un regard « at-
part la lumière et la chimie, on ne voit pas très bien tendri » dans le berceau de la vie. L’évolu-
où puiser de l’énergie. Le gaz carbonique (CO₂) est tion des espèces a fait un beau bébé. Bien
utilisé par les deux procédés dans la chaîne de fabri- d’autres aventures l’attendent. La prochaine
cation du glucose (C₆H₁₂O₆,). Mais pour la chimio- sera l’entrée en scène de l’oxygène …
synthèse, la source d’énergie consommée n’est plus
la lumière, mais l’oxydation de minéraux (réaction
évidemment exergonique). La photosynthèse est Yves Ehrenbogen
très largement plus répandue que la chimiosynthèse,  yepilum-choubrave@yahoo.fr
mais ce fait ne signifie par pour autant qu’elle fut la
première à émerger dans l’histoire de la vie. Toute-
fois, contrairement à ce que l’on pourrait penser a
priori, les processus ne sont pas totalement indépen-
dants les uns des autres car la chimiosynthèse a la
plupart du temps besoin d’oxygène (en tant qu’accep-
teur d’électrons). Or au début de l’histoire de la vie,
l’oxygène dissout était totalement inexistant (0%) au-
tant dans l’atmosphère que dans les mers. Toutefois,

39
 Un autre regard sur la santé

La santé, qu’est-ce que c’est ?

E
t si nous parlions de ce bien le plus
précieux, sans lequel notre vie
serait si pénible et difficile, de ce
capital merveilleux sans lequel l’homme
le plus riche du monde est un bien pauvre
homme ?
l’avons perdu, si nous commencions par le
commencement ?
Autrement dit, si nous observions la
première chose que nous faisons en venant
au monde et la dernière chose que nous
faisons en le quittant ?

Vous l’avez compris, je l’espère, ce bien et N’est-elle pas la respiration ?

ce capital si précieux s’appellent la santé. Et
Ce qui veut dire que nous ne pouvons pas
quand je parle de santé, je ne parle pas de
vivre sans respirer. Mais respirer quoi et
santé entretenue à coups de vaccinations,
comment ? De l’air pur ou de l’air vicié ?
de médicaments et d’opérations, mais
Et consciemment, tranquillement et
de santé vraie, totale et naturelle. Ce qui
amplement, ou bien du bout du nez, juste
n’a absolument rien à voir, comme j’ai
assez pour ne pas mourir ?
l’intention de vous le démontrer.
Ensuite, après avoir respiré, que fait le bébé
Pour bien comprendre ce qu’est la santé, si
que nous avons tous été ? Il cherche le sein
on commençait par se demander comment
de sa mère pour se nourrir… Le sein de
fonctionne notre corps, ce véhicule que
sa mère censé lui apporter la nourriture
nous prenons en venant au monde pour
que la nature a prévue et conçue pour lui.
faire le voyage de la vie, et que nous
Cette nourriture qui, soit dit en passant,
abandonnerons à son terminus ?
n’a strictement rien à voir avec celle que la
Notre corps est un merveilleux laboratoire nature a prévue pour les veaux, et que nous
qui nous permet d’aimer, de penser et d’agir avons pris l’habitude de donner aux bébés.
– de vivre tout simplement. Oui, de vivre
tout simplement heureux dans notre cœur, Ensuite, que fait Bébé ?
avec des idées claires et créatrices dans
Eh bien quand il a bu suffisamment ce divin
notre tête et l’énergie pour les réaliser dans
nectar qui coule à travers les seins de sa
un corps sinon beau, du moins solide et
mère, il s’endort pour le digérer. Et que fait-
harmonieux. Un corps qui, tel un moteur
il en se réveillant ?
qui tourne rond, ne se fait pas sentir et nous
offre ainsi ce bien extraordinaire qu’est la Il fait pipi et caca pour évacuer les résidus
Santé, pour laquelle la nature nous a tout de cette digestion.
donné.
Ce qui veut dire qu’avant de pouvoir aimer,
penser et agir, notre corps, ce merveilleux
laboratoire à vivre, doit d’abord être oxygéné
Revenir aux bases
et nourri avant de dormir pour reconstruire
Pour bien comprendre ce précieux trésor l’énergie qu’il a utilisée pour digérer, puis
et apprendre à le protéger, l’améliorer et éliminer à travers ses selles et ses urines les
parfois même le retrouver quand nous résidus de cette digestion.

40
 La vie autrement

En fonction de quoi, nous pourrons observer que si ces quatre

lois de base de notre fonctionnement que sont la respiration,
l’alimentation, le sommeil et l’élimination sont respectées, nous
pourrons aimer et faire les choix qui nous rendront heureux, avoir
des idées hautes, claires et créatives, et l’énergie pour les réaliser
au mieux de nos intérêts et de ceux de la terre entière...  

Autrement dit, nous serons en parfaite santé, cette santé vraie,

totale et naturelle que nous cherchons tous si loin alors qu’elle est
si simplement et tout simplement à notre portée.

Voilà la santé, cette santé qui nous est – à tous – promise...

Irène Grosjean
Photos : Yann Deva

41
 Interview

« Il y a quelque chose de l’ordre de

l’émerveillement à manger cru »
Marie-Sophie L.

M
arie-Sophie L. a été comédienne et
star dans une première vie. Mais J’ai beaucoup de plaisir à manger cru. Je
dans sa nouvelle vie, elle est raw trouve que cela permet de redécouvrir la
food chef ! saveur, le goût, le parfum des aliments.
Pour moi, on ne peut pas prétendre
connaître un légume si on le consomme
cuit. Il se révèle en trois dimensions dans
Le Chou Brave : Comment t’est venue l’envie
sa crudité sans pour autant avoir l’air d’être
de devenir chef cru ?
cru… Je le prouve avec les recettes que je
Marie-Sophie L. : En rentrant d’un grand propose sur mon site.
trekking que j’avais fait en Inde avec mes
enfants, je n’ai plus eu envie de manger de Qu’est-ce que cette alimentation a changé
viande. J’ai ensuite fait un jeûne et, après pour toi ?
ce jeûne, il n’y a plus eu que les aliments Je me sens super bien ! Je n’ai pas envie de
crus qui passaient ! Je n’avais plus envie que m’alourdir avec des aliments cuits.
d’aliments crus, frais et vivants. J’ai donc
mangé 100 % cru pendant un an et demi.
Ensuite, je suis devenue plus souple, ne
serait-ce que pour pouvoir partager de la
nourriture avec mes enfants et des mets
exquis… cuits.

Pour moi, manger cru est tellement

merveilleux que je suis allée aux Etats-
Unis me former, au Living Light¹. Dans
cette école, j’ai mis en équation le cru de
manière très créative, alors mes professeurs
américains m’ont encouragée à me lancer.

42
 La vie autrement

Il est vrai que lorsque je reviens d’un séjour à l’étranger, j’aime

m’acheter un croissant car c’est ma façon de dire bonjour à Paris…
Et on ne trouve pas d’équivalent en cru ! Quand on a goûté à
la légèreté, à l’intensité et l’énergie du cru, on n’a plus envie de
manger comme avant.

Par exemple, entre un risotto de riz cuit et un risotto de navets, il

y a tout un monde : le risotto de navets a plus d’esprit, de poésie,
de relief, il est en 3 D ! Tandis que le riz est juste rassurant, il cale,
mais en réalité il n’y a que la sauce qui soit bonne. Or on fabrique
de délicieuses sauces crémeuses crues, sans produits laitiers, avec
des noix de cajou par exemple… dans mon site je propose une
Béchamel de Cajou qui surpasse en finesse sa cousine de lait et de
farine !

Je trouve qu’il y a quelque chose de l’ordre de l’émerveillement à

manger cru. Et la réaction des gens qui y goûtent pour la première
fois est extraordinaire. Ils se rendent à l’évidence. Ils sont aussi
ébahis de savoir que l’on peut par exemple réaliser un cheesecake
cru et végétal. Manger cru convoque les sens de façon inhabituelle
et inspire une attention particulière… Il se passe comme un
glissement de terrain… Un effet de surprise et une sorte de Pensez-vous que votre notoriété incite
connexion entre le corps et les aliments… vivants !  les gens à s’intéresser à l’alimentation
vivante ?
Si j’ai un appel vers les aliments cuits, je l’écoute et j’y réponds
comme je le sens. Mais l’appel des aliments crus est pour moi
beaucoup plus joyeux ! Non, je pense vraiment que c’est mon
enthousiasme, ma bonne mine, ma santé
qui peuvent donner envie ! Je pense
Vous avez donc créé un site sur lequel vous proposez des recettes… que j’ai une telle foi et un tel bonheur
à partager cette alimentation que cela
va m’ouvrir des portes. Cela me donne
Oui, l’instant cru². Le site a vu le jour le 2 janvier dernier. J’y une telle fougue ! Cette nourriture est
propose des recettes et des informations pratiques. Certaines tellement phénoménale sur tous les
sont en accès libre, et d’autres sont sur abonnement « Premiam ». plans, je ne peux pas la garder pour moi
Idéalement, j’y mettrai une nouvelle recette chaque semaine. toute seule ! 
Comme je ne suis pas fan des salades, il n’y a pas encore de
recettes de salades sur mon site. Mais tellement plein d’autres
propositions ! Propos recueillis par Carine Phung

Mes recettes sont animées, c’est-à-dire que je les mets en scène, je 1 - http://rawfoodchef.com
les fais vivre. Par exemple, je ne dis pas « couper » ni « coupez » la 2 - linstantcru.com

carotte… non… c’est la carotte elle-même qui se déshabille et se

détaille…   

43
 Hygiénisme
Bien respirer pour
bien vivre
C
’est un lieu commun de dire
que la qualité de la respiration
est un élément essentiel de
la santé. Et pourtant, pouvons-nous
affirmer que nous respirons tout le
temps harmonieusement ? 
 
En effet, notre respiration est bien
souvent réduite dans son amplitude
par des tensions musculaires
au niveau du visage, du plexus
solaire, du bas ventre, des épaules,
de la gorge et de la nuque. Ces
zones, lorsqu’elles sont crispées
(même légèrement), empêchent
44
notre diaphragme de fonctionner
correctement. Ces tensions sont
le plus souvent produites par
l’identification à certains schémas
de fonctionnement, qui sont pour
la plupart du temps inconscients.
Bien entendu, ces tensions ne sont
pas seulement causées par de fortes
émotions ; il suffit d’une simple
pensée en apparence anodine, et la
crispation apparaît sans que nous
nous en rendions compte.
Au lieu d’être parfaitement maîtres de
soi en toute circonstance, nous nous
laissons le plus souvent influencer 
par les énergies qui nous animent
et dont nous sommes inconscients,
un peu à la manière d’un robot
qui rejouerait continuellement les
mêmes programmes, de manière
automatique. Ces programmations
inconscientes sont le résultat
d’années de conditionnements au

cours desquelles nous avons mis en place des mécanismes de
défense destinés à nous maintenir le plus éloignés possible de
nos blessures émotionnelles, ces « ombres intérieures » que
nous refusons de dévoiler au grand jour par peur de ne pas
être reconnus, aimés, acceptés et estimés par les autres. Ces
mécanismes de défense sont censés nous protéger pour ne pas
souffrir davantage. Toutefois, la peur de revivre la souffrance
qui leur est associée crée un état de crispation qui est l’état
opposé du lâcher-prise et la cause de bien des tourments.
 
Lâcher
 
Le lâcher-prise est synonyme d’acceptation inconditionnelle
et d’ouverture totale à l’instant présent. Il équivaut à un acte
de foi par lequel nous nous ouvrons à notre véritable essence
qui est Souffle divin. Cette « Lumière » ne demande qu’à nous
apporter tout ce dont nous avons vraiment besoin pour vivre
une vie pleine et entière, dans la protection, la santé, la joie,
l’harmonie et l’abondance. Cet état de lâcher-prise nécessite
forcément l’abandon des mécanismes de défense mis en place
par un « faux-moi » auquel nous nous identifions tant que nous
croyons que l’Amour ne peut venir que des autres.
Ce faux-moi est toujours en train de déployer de l’énergie
pour combler le « vide », le manque d’Amour. S’il n’y parvient
pas, il sait qu’il ressentira un manque qui se traduira par de la
souffrance. Il éprouve alors la peur de manquer. Par réflexe, le
corps se crispe sous l’effet de cette peur. C’est un mécanisme de
protection destiné à optimiser les chances de survie face à un
danger. Les muscles se contractent, favorisant la réactivité. Le
problème est que le faux-moi est constamment sur ses gardes,
par peur de manquer justement et, par conséquent, de mourir
sur le plan psychologique. Même lorsqu’il est temporairement
« nourri », il sait que cela sera de courte durée et qu’il faudra
à nouveau remplir le vide d’une manière ou d’une autre. Cela
maintient l’individualité dans un état de stress permanent.
Lorsque nous sommes identifiés au faux-moi − symbolisé par
la persona, ce masque que portaient les acteurs dans l’antique
tradition théâtrale grecque −, nous avons nécessairement peur
de ne pas réussir à combler nos manques. Alors, nous nous
contractons et nous perdons notre fluidité et notre spontanéité.
Cette peur de manquer se reflète dans le corps, par des
contractions donc, mais aussi par notre posture et la qualité
de notre respiration. En cela, notre corps reflète toujours
exactement ce qui se passe dans notre psyché.
45
La vie autrement
Souffle vital
Ainsi, la peur qui résulte de
l’identification au faux-moi se traduit
par une absorption réduite du
« souffle vital » contenu dans l’air. En
y regardant de plus près, cela est tout
à fait logique. Le souffle vital – que
les Orientaux appellent prâna – est
la manifestation la plus subtile de
notre véritable essence qui est pure
Lumière (ou Souffle divin), et qui est le
Principe universel qui sous-tend cette
manifestation subtile. La respiration
(notez la correspondance avec le
« souffle »), lorsqu’elle est naturelle,
nous permet d’absorber de façon
optimale cette énergie vitale contenue
dans l’atmosphère. Par contre, en étant
identifiés au faux-moi et à l’état de
crispation et de fermeture qu’il induit,
il est normal que nous ne soyons pas
en mesure de nous en laisser remplir
harmonieusement.
En d’autres termes, si on ne peut s’Ai-
mer inconditionnellement, alors il est
logi que que, sur le plan physio-
logique, nous nous empêchions d’être
parfaitement « nourris » en prâna éga-
lement, puisqu’il s’agit là d’une seule et
même essence manifestée à des degrés
différents. Ainsi, notre capacité à res-
pirer naturellement traduit notre ca-
pacité à nous Aimer inconditionnelle-
ment et, par là même, notre capacité à
lâcher-prise et à faire confiance à l’étin-
celle de vie qui nous anime. A contra-
rio, plus nous sommes identifiés à des
schémas de peur, moins notre respira-
tion est fluide. Observons les animaux
et les nouveaux-nés ; ils n’ont pas un
mental rebelle par l’intermédiaire du-
quel le faux-moi peut les influencer ;
leur respiration est, par conséquent,
naturelle, profonde et harmonieuse.
 Hygiénisme
La vie autrement

Nous avons tendance à nous tourner
vers le monde extérieur à la recherche
de solutions toutes faites pour éviter de
produire les efforts nécessaires à notre
libération intérieure. Cet «  extérieur 
»,
nous nous y déportons également lorsque
nous ressentons une insatisfaction ou un
« vide » existentiel, dans le but d’y trouver
une source de stimulation destinée à
combler le sentiment désagréable de
manque et à nous apaiser. C’est ce besoin
de stimulation qui peut nous conduire à des
comportements compulsifs qui, en plus de
nous empêcher de vivre ce que l’on voudrait
vraiment pouvoir vivre, sont bien souvent
néfastes pour notre équilibre intérieur.
Ce besoin de stimulation compensatoire
nous rend dépendants du monde extérieur
et lui donne le pouvoir de conditionner
nos états d’âme. Nous dépensons quantité
d’énergie pour être stimulés mentalement et
émotionnellement, et perdons de vue qu’il
nous est possible de nous sentir vivants
et « remplis » d’une autre manière, en
absorbant le prâna par la respiration.
Trois clés 
Alors, ici et maintenant, focalisons notre
attention sur notre corps. Corrigeons notre
posture de manière à offrir de l’espace à
nos poumons et à notre diaphragme. Puis,
relâchons tous les muscles qui n’ont pas
besoin d’être contractés (en particulier les
zones citées au début de cet article) tout en
ressentant les sensations que nous procure
ce relâchement. Nous n’avons pas besoin
d’agir directement sur notre respiration,
car celle-ci se régulera d’elle-même une
fois libérée des blocages qui l’entravaient.
Restons quelques minutes dans cet état de
présence vigilante et détendue à soi-même,
à notre corps.
Le lâcher-prise qui ouvre les portes de notre
incarnation à l’énergie d’Amour ne tient à
rien d’autre qu’à cela. Nous pouvons cultiver
cet art du lâcher-prise le plus souvent
possible, quelles que soient nos activités. Il
n’y a pas d’exception à la possibilité de bien
respirer pour bien vivre…
 
Elan Sarro,
créateur du site www.meditationsguidees.com

En utilisant les trois clés du lâcher-prise

que sont le ressenti, le relâchement et la
correction de la posture, nous pouvons faire
l’expérience, très simplement, de l’ouverture
à cette énergie vitale, et ainsi nous libérer
du besoin d’en chercher un substitut dans
les sources de stimulations extérieures. En
observant notre respiration, la posture de
notre corps et les tensions qui s’y trouvent,
nous disposons toujours d’une indication
claire et précise sur notre état d’esprit et sur
notre capacité à absorber le prâna. Si nous
prenons conscience que notre respiration
n’est pas totalement fluide, il nous est
possible de faire l’effort conscient du lâcher-
prise afin de nous libérer de l’influence
des schémas de fonctionnement qui nous Catherine Forest
oppressent.

46
 Pratique de santé
Drainer profondément sa
lymphe avec le cupping !
P
our faire circuler sa lymphe, rien de
tel que de bouger, de faire de l’exercice
physique, mais aussi de se faire masser,
de pratiquer l’hydrothérapie ou encore les
bains dérivatifs¹. Zoom sur une forme de
massage particulièrement drainant pour la
lymphe : le massage cupping™, autrement
dit le massage à l’aide de ventouses et
ses applications plus spécifiques ou
medicupping™.
Les ventouses : une utilisation
universelle
 
Les ventouses ont été utilisées dans de
nombreuses cultures et de tout temps.
C’est sans doute dans le cadre de la
médecine traditionnelle chinoise que leur
utilisation est la plus connue. En effet,
en Chine, les ventouses sont utilisées
depuis des millénaires. Pour ce faire, on
se servait initialement de cornes de bétail.
Afin d’engendrer une pression négative à
l’intérieur de la corne, on allumait du feu
pour expulser l’air. Une autre méthode
consistait à percer la pointe de corne : le
praticien aspirait alors l’air avec sa bouche.  fièvres, grippes, etc.
Il y a environ 500 ans, pour ne citer que cet
exemple, un chirurgien nommé Wei Kei
Zen Zong écrivit un rapport détaillé sur les
méthodes de pose de ventouses en pratique
chirurgicale.
Progressivement, la corne originelle a été
remplacée par des coupes en bambou,
en céramique ou en verre, et l’utilisation
des ventouses fut étendue au traitement
de nombreuses maladies, pour devenir
une thérapie spécifique de la médecine
chinoise. Il existe d’ailleurs un dicton en
48
Chine : «  Acupuncture et ventouses soignent
plus de la moitié des maladies ». Dans les
années 50, l’efficacité clinique des ventouses
a été confirmée par plusieurs recherches
sérieuses, et la technique s’est alors
développée en milieu hospitalier.
 
Les Egyptiens anciens seraient les premiers
à avoir utilisé les ventouses. En 1550,
en Colombie britannique, le Papyrus
Eber, un livre de médecine antique,
traite de l’application de ventouses pour
combattre certains maux. A partir de là,
les ventouses ont été introduites en Grèce.
Galien et Hippocrate étaient également
d’ardents défenseurs des ventouses. Ceux-
ci utilisaient les ventouses «  humides   »,
c’est-à-dire en provoquant un saignement
afin de permettre l’élimination du sang
stagnant dans les tissus. Cette utilisation
a perduré durant des siècles dans tout le
monde occidental, mais aussi oriental.
C’est ainsi que la plupart de nos grands-
mères ou arrière-grands-mères utilisaient
fréquemment les ventouses en cas de
Les ventouses sont aussi au cœur de la
médecine coranique. Nommée hijama
(hajm désignant la succion), cette pratique
peut être soit sous forme humide (avec
saignement), soit sous forme sèche. Le
prophète Mohammed avait notamment
déclaré : «  Le meilleur des soins demeure
la hijama  ». C’est ainsi qu’on peut trouver
aujourd’hui de nombreux ouvrages écrits
par des musulmans et traitant des différents
usages des ventouses : voie humide, voie
sèche et même massage avec les ventouses.
 
 La vie autrement

Qu’est-ce que le massage cupping ?

 
La grande différence du massage cupping, par rapport aux
techniques traditionnelles de pose des ventouses, c’est que dans le
cas de ces dernières, les ventouses restent fixes, stationnaires. Dans
le cas du massage cupping (cup est le terme anglais pour ventouse),
le praticien réalise toutes sortes de mouvements avec les ventouses.

La technique du massage cupping a été développée par Anita

Shannon. Alors assistante d’un acupuncteur utilisant les ventouses,
elle a eu l’idée de déplacer les ventouses sur la peau. Cela lui a donné
l’envie d’expérimenter cette pratique et elle travaille à présent avec
des médecins et thérapeutes aux Etats-Unis. Depuis 12 ans, Anita
Shannon anime des séminaires et des ateliers dans les différents
Etats des USA pour développer et faire connaître la pratique du
cupping. C’est ainsi que Doug Rasmusson, alors partenaire d’Anita
pour les massages, a découvert cette technique et est devenu le
premier et unique formateur en massage cupping de France et
d’Europe. Doug assure la formation initiale, dite massage cupping
niveau 1, et Anita anime une fois par an la formation au massage
cupping niveau 2 et à des applications plus thérapeutiques des
ventouses, appelées medicupping™.

Le massage cupping utilise soit des ventouses à pompe manuelle,

soit une machine spécialement conçue à cet effet qui permet
notamment de doser l’importance de l’aspiration de manière très
précise.
  Après une seule séance, on a l’impression
Quels sont les bénéfices du massage cupping ? que la peau «respire et revit». L’effet
sur le visage est immédiat, on peut le
 
tester en ne faisant ce massage que sur
Les bienfaits que l’on peut attendre du massage cupping sont une moitié du visage… Une série de
nombreux : 10 séances, réalisée généralement en 4
semaines, réalise un vrai lifting naturel. 
• Rééquilibrage des systèmes ortho et parasympathiques,  
autrement dit du système nerveux autonome. C’est pourquoi le De l’importance de mobiliser la
massage cupping aura notamment des effets sur la régularisation lymphe et les « humeurs »
du sommeil, l’amélioration de la vitalité et la restauration des
 
rythmes biologiques.
Notre corps est composé de deux tiers
• Drainage et nettoyage des liquides corporels et des tissus
de liquides, ce qui représente environ
profonds.
40 litres chez un adulte de 70 kg. Les
• Libération des stagnations et des adhérences. quelques 5 litres de sang de notre corps
• Diminution ou soulagement de la douleur et des inflammations. n’en sont qu’une faible proportion. Le
• Assouplissement des cicatrices.  reste, environ 35 litres, est ce que les
• Diminution de la cellulite.  anciens appelaient les « humeurs » et
dont une grande partie est représentée
• Effet lifting pour le visage 
par la lymphe.

49
 Pratique de santé
Les Grecs appelaient cette lymphe
« le sang blanc  ». Or, de l’état de la
lymphe dépend notre santé puisque
le système lymphatique est chargé
de nettoyer l’organisme de ses
déchets, non seulement apportés
par l’extérieur, mais aussi intérieurs.
Il s’agit notamment d’éliminer
toutes les cellules mortes que le
corps remplace quotidiennement.
La lymphe est donc l’agent nettoyant
numéro un de notre corps. Elle
draine toutes les toxines de notre
corps vers les émonctoires ou
portes de sortie de notre organisme.
Par ailleurs, le système lymphatique
produit les globules blancs, lesquels
nous protègent des agressions
extérieures et intérieures. Il est
donc également l’agent de notre
immunité.  Où se former ?
C’est dans la lymphe que baignent
nos organes et nos cellules. Si la
lymphe n’arrive plus à éliminer nos
déchets, les cellules et tissus de notre
organisme se retrouvent engorgés,
les déchets s’accumulent et stagnent
dans notre corps, les éléments
nutritifs et l’oxygène ne peuvent plus
arriver correctement aux cellules.
On voit donc clairement que la
lymphe joue un rôle primordial
dans notre organisme et c’est en
cela que le massage cupping, qui
propose un drainage lymphatique
particulièrement profond, peut être
un formidable atout santé.
 
Une technique appropriée à tous ?
 
Il existe cependant quelques contre-
indications au massage cupping.
En effet, si ce massage peut être
effectué sur des enfants, des femmes
enceintes et des personnes âgées
(de manière plus légère et avec
différentes précautions), il est à
éviter pour les personnes prenant
des fluidifiants sanguins et chez les
personnes ayant très peu de vitalité.
Par ailleurs, il est important de
respecter un délai d’au moins deux
jours entre chaque séance. Après
une séance, on évitera les efforts
physiques importants, ainsi que
les saunas et les hammams. Enfin,
il conviendra de beaucoup boire
pour aider le corps à éliminer les
déchets remis en circulation dans
l’organisme.  watch?feature=player_
 Carine Phung
50
La vie autrement
Témoignages
« Après 6 séances de cupping  : 
grosses rides du front quasi effacées,
relâchement des commissures des
lèvres disparu ! Ensemble du visage
raffermi, relevé  !  Evidemment
je continue et j’ai eu envie de
faire la formation … Depuis …
je fais une démonstration sur
le visage à toutes mes amies et
amis (non barbus)… j’avais une
petite cicatrice derrière l’oreille,
douloureuse depuis des années :
en une seule séance, disparue la
douleur ! Et chaque séance est un
pur bonheur : on a l’impression
que la peau « respire» de nouveau
et le regard est beaucoup plus
clair... parfait avant un grand
rendez-vous…  Je recommande
chaleureusement le « cupping »,
mon nouveau lifting naturel ! »
Nelly Grosjean, Suisse, 60 ans.
1 - http://www.bainsderivatifs.fr 
Une vidéo d’Anita Shannon :
http://www.youtube.com/
embedded&v=8Mlw7u0H7ZE 
Le site Internet d’Anita Shannon :
http://massagecupping.com 
Où trouver un praticien ?
http://massagecupping.com (cf. Praticiens)
En France :
Jardin de Vies :
http://www.jardindevies.com
Musée des arômes de Graveson :
http://www.museedesaromes.com
Ecole de massage Joël Savatofski :
http://www.ifjs.fr
 Notre nouvel ouvrage papier :
des recettes crues et végétales,
à paraître prochainement !

Faux-mages,
pains et yaourts
,

et autres recettes lactofermentees

, ,

crues et vegetales

Ouvrage collectif sous la direction de Carine Phung

Editions Le Chou Brave

www.lechoubrave.fr
 Se découvrir
Le corps en
chantant
T
ravail du souffle et du son. Travail de
la voix. Notre corps est marqué par
notre histoire… Notre voix révèle
cette mémoire.
La voix est un outil privilégié de
communication. Elle nous relie aux autres,
et l’expression vocale atteint sa pleine
expansion grâce à l’énergie du souffle et à
l’énergie du son.
Mais au-delà d’un outil de communication,
la voix est aussi un outil d’auto-
transformation formidable car nos tensions
se perçoivent dans la voix et se voient dans
le corps.
«  Qui chante mal, parle mal, respire mal,
se tient mal, est mal dans sa peau ». Serge
Wilfart 
 « Plus l’homme est prisonnier du moi, plus
sa respiration est mal centrée. Elle se situe
trop haut. Il en découle que la voix est aussi
mal posée, et elle est souvent trop haute et
oppressée ». Durkheim
  Premier inspir, premier souffle, premier
cri… et, à la fin de notre vie, ce premier
inspir devra être rendu par notre dernier
expir, que suivra le silence.
52
Ce souffle et ce son nous accompagnent
tout au long de notre vie, ils témoignent
de chaque seconde de notre existence.
La pensée, la parole, l’acte ne viennent
qu’après. L’inspir est l’acceptation de la
vie. Toutes les tensions qui s’accumulent
dans notre corps, le tordent et le raidissent,
atrophient petit à petit notre respiration.
En perdant son centre, la personne rentre
dans son déséquilibre et augmente ainsi les
zones de tensions, plus particulièrement au
niveau des épaules, du cou et des mâchoires.
L’émission de la voix révèle ces zones de
tensions.
Le travail vocal que nous proposons
consiste à retraverser les zones de blocages
en plaçant le corps dans des postures
qui tendent à lâcher progressivement les
résistances accumulées au cours de notre
existence. La personne retrouve son centre,
se pose dans son bassin, dans ses jambes et
peut donc retrouver son axe, permettant
ainsi de libérer le haut du corps et de
retrouver sa verticalité vraie, donc sa voix
véritable.  La respiration originelle s’installe
et la voix se modifie. Notre être retrouve
alors son centre vital ainsi qu’un équilibrage
corporel et psychique. En même temps que
notre voix change, c’est l’ensemble de notre
personnalité qui évolue.
La voix constitue à la fois un symptôme et
un instrument d’évolution intérieure.
Les vibrations du son se propagent à travers
le squelette, dans les organes et jusqu’aux
cellules de notre corps, réalisant sur
leurs passages un massage intérieur et un
nettoyage de notre système énergétique.
Un calme profond s’installe et les tensions
disparaissent peu à peu. Nous recontactons
alors notre force et notre verticalité
intérieures. Toute l’harmonie de notre être
profond peut désormais se déployer et
s’exprimer.
 La vie autrement

C’est une réorchestration globale de l’être qui s’effectue grâce au

rapport juste entre souffle et son. On voit le corps se redresser, le
bassin se remettre en place, l’ouverture de la cage thoracique, le
visage s’ouvrir, et enfin c’est d’une autre lumière que la personne
peut désormais rayonner. Ainsi chacun peut être librement soi-
même et exprimer sa voix véritable et unique.

Peu à peu le corps-instrument se raccorde. Les qualités profondes

et le potentiel de chacun peuvent s’exprimer plus pleinement…

Cette pratique est un formidable outil qui nous aide à transcender

notre dualité et à exprimer notre nature essentielle. 

La voix est une voie initiatique. Ceux qui en font l’expérience

témoignent de l’immensité de la force du souffle et du son lorsqu’ils
sont libérés, et combien cette force les dépasse et les porte. Laisser
vibrer le son en soi, c’est se laisser aller à l’Etre. Le son nous permet
de faire l’expérience de la beauté de la vibration du Souffle et de la
joie d’en être l’instrument.

Donner sa voix est symboliquement se donner tout entier aux

autres.

Libérer le souffle et le son permet de nous libérer de nos

enfermements, de nous ouvrir aux autres et à la vie.

L’expérience de la voix initiatique, c’est le saint Graal du Corps

en Chantant. 
 
Afin de préparer au mieux son instrument, pour permettre à
l’énergie de mieux circuler et pour s’intérioriser, les pratiques de
yoga, de respiration et de méditation proposées pendant le stage
sont indispensables dans la logique corporelle intérieure du Travail
de Voix. Ces  temps-là sont animés par Fred Hervaud, professeur
de Sri Sri Yoga de l’Art de Vivre.

Tous les stagiaires s’accordent à reconnaître les grands bénéfices

de l’expérience. Une transformation progressive de la qualité d’être
s’opère chez les participants. Ils ressentent moins de tensions, plus
d’ancrage, plus de force, plus de liberté, plus d’harmonie, plus de
joie. 

Pour nous, l’approche de l’être par le corps est très importante,

voire même essentielle. Etant donné que le corps est véhicule de
l’esprit, porter une attention particulière au véhicule, c’est porter
une attention particulière à l’esprit. 

53
 Se découvrir

Afin que l’expérience soit complète et que
les transformations touchent toutes les
parties de notre Être, nous proposons aussi
un autre type de stage, réunissant la voix,
le yoga et l’alimentation sur une durée de
6 jours.  incontournable, d’où l’importance d’une
Etant nous-mêmes crudivores/frugivores
depuis plusieurs années, et ayant pu
constater les nombreux bienfaits de cette
manière de se nourrir, il nous a paru
évident de proposer une nourriture crue
et physiologique pendant les stages pour
que chacun puisse simplement toucher
l’importance de l’alimentation en tant que
source d’énergie.
comme support de transformation pour
accéder à la paix de l’être.
 
· La nutrition  : c’est bien la pratique
la plus régulière de l’homme et la plus
alimentation vivante (crudivore et
physiologique). Tout au long du stage, nous
expérimentons aussi le yoga de la nutrition,
en silence. 
L’acte de manger en pleine conscience. Un
processus qui amène à porter un autre
regard sur l’alimentation fondé sur une
expérience pratique.

Chacun peut durant ces séjours

Dans le stage Voix & Yoga, nous portons
notre attention sur 4 paramètres :  crus, comprendre les bases de l’hygiénisme
· Le corps : prendre conscience de qui
nous sommes commence par prendre
conscience de nos perceptions corporelles.
Dans des postures simples de Hatha Yoga
nous pratiquons des respirations profondes
qui apportent vitalité, détente et repos du
mental.
C’est la conscience de notre nature
intérieure pour mieux comprendre le
monde extérieur !
s’expérimenter en préparation de repas
crudivore, accompagner la détoxination
en douceur, et tout cela rythmé par
l’enseignement du yoga, des chants et de
la méditation. C’est un retour à l’essentiel
que nous proposons afin que chacun puisse
découvrir la beauté dans l’expression simple
de la vie. Que l’on participe pour la première
fois ou plus régulièrement en séjour de
ressourcement, on repart des stages revigoré
et ayant fait le plein d’énergie avec des outils
pratiques pour gérer son quotidien.

· La respiration : soumise au stress de Emmanuelle Thomas-Hervaud

notre société moderne trépidante, notre
respiration se modifie et les émotions
négatives s’installent. Grâce à différentes
techniques de respiration pratiquées
régulièrement et de manière approfondie,
nous rééquilibrons nos émotions et
retrouvons le calme dans la méditation.
 
· Le son : des millions d’électrons tournent
autour de leur noyau atomique dans chaque
cellule organique. Ainsi, notre corps est
un grand orchestre vibratoire, intelligent,
sensible et harmonieux. Grâce à la puissance
de la voix, nous découvrons la force du son

54
 La vie autrement

Les  stages :

Stage de Voix : 
durée 4 jours 
Végétalien et sans gluten (possibilité de manger cru).

Stage de yoga :    
durée 3, 4 ou 5 jours 
Alimentation vivante 
(Adaptée suivant les tolérances physiologiques de chacun)

Emmanuelle Thomas-Hervaud  : Après

Stage de Voix & Yoga : 
plusieurs années d’études musicales,
durée 6 jours  de chant lyrique et de recherche en
Alimentation vivante  énergétique, Emmanuelle propose cette
(Adaptée suivant les tolérances physiologiques de chacun) méthode à la fois artistique et spirituelle
qui tend à libérer tout l’être à travers la
www.lecorpsenchantant.com puissance et la beauté du chant. Forte
  de 20 ans d’expérience dans ce travail de
« souffle et son », elle vous accompagne et
vous aide à développer votre voix, celle qui
vous permettra de vous harmoniser aux
autres et à la vie. 

Fred Hervaud : Au cours de ses sept années

en Côte d’Ivoire, Fred a travaillé au sein de
la fondation humanitaire de l’Art de Vivre
où il enseignait un programme de gestion
du stress par la respiration. Depuis 14 ans
il pratique et approfondit le yoga qui est
devenu la discipline principale de sa vie.
Musicien dans l’âme, il s’intéresse au travail
vocal et anime des groupes de chant pour
aider les gens à ressentir et à exprimer leur
plein potentiel. Il partage son énergie et
son enthousiasme qui vous donneront une
irrésistible envie de chanter. 

55
Les recettes d’Ariane Louis-Seize

Salade orangée au sésame

sur lit de roquette
Ingrédients : Préparation :

Salade Préparer les oranges, le concombre et les oignons. 

• 1 grosse poignée d’épinards Déposer les épinards et la roquette dans le fond
• 1 grosse poignée de roquette d’une assiette et y déposer dans l’ordre : les morceaux
• 2 à 6 oranges épluchées et coupées en demi ron- d’oranges, le concombre, les oignons, la coriandre et
delles (autant que le cœur nous en dit !) quelques pousses et germes au choix sur les côtés de
• ½ concombre tranché en fines rondelles (idéal à la l’assiette. 
mandoline) Créer un petit espace au centre et y déposer la mon-
• Quelques fines rondelles d’oignon, au goût (idéal à tagne de myrtilles. 
la mandoline) Mettre tous les ingrédients de la vinaigrette dans un
• 1 petite poignée de coriandre blender (j’utilise un blender de type Magic Bullet pour
• 1/3 à ½ tasse de myrtilles les petites quantités, ça va mieux) ou mélanger les
• 1 poignée de pousses ou de germes au choix ingrédients dans un bol et bien incorporer avec une
(optionnel : kale, chou rouge, brocoli, trèfle, fourchette ou un fouet. 
luzerne, tournesol etc.) Verser la quantité de vinaigrette désirée sur la salade et
savourer ! 
Vinaigrette
• ¼ tasse d’eau
• 1/4 tasse de jus de citron
• 2 c. à s. de tahini
• 1 c. à thé de sauce soya Bragg ou de tamari
• 1 c. à s. de sirop d’érable (ou 1 c. à s. de pâte de
dattes)

56
 http://www.essentialiment.net

Une petite douceur pour la

Brownies épicés Une petite
Saint
Saint
autre
douceur
Valentin
Valentin
occasion
(ou pour
de (ou
toutela
toute
se faire
autre occasion de se faire
« hot & guilt-free » fondre de plaisir).
fondre de plaisir).

Ingrédients : Préparation :
Base des brownies
Au robot culinaire, faire quelques « pulse » pour
• 2 tasses de noix de Grenoble* réduire les noix en tout petits morceaux.
• 1 tasse de noix de pécan* Transférer dans un bol.
• 1 tasse de noisettes* Au robot, réduire les dattes et les raisins en une
• 2/3 de tasse de dattes Medjool pâte plus ou moins lisse, en ajoutant un peu d’eau si
• 2/3 de tasse de raisins secs nécessaire.
• 2/3 de tasse de cacao en poudre (cru de préférence) Ajouter les noix et le reste des ingrédients et mélan-
• 1 c. à s. de cannelle ger jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
• 2 c. à c. d’extrait de vanille Étaler le mélange dans le fond d’un moule carré d’en-
• 1 c. à c. de poivre de cayenne en poudre viron 30 x 30 cm avec une feuille de papier cuisson
• 1 c. à c. de piment en poudre au fond.
• 1 pincée de sel Mélanger ensemble les éléments de la crème et verser
• 2 c. à s. d’eau sur le dessus de la base de brownie.
Mettre au congélateur 20 minutes environ pour faire
Crème figer le tout et c’est prêt à déguster!
Laisser au congélateur et sortir à l’air ambiant 15 mi-
• ½ tasse de sirop d’érable nutes avant la consommation (ou garder au réfrigéra-
• ¼ de tasse d’huile de coco, liquéfiée au bain-marie teur et consommer dans la première semaine suivant
• 2/3 de tasse de cacao en poudre (cru de préférence) la confection pour une fraîcheur optimale) !

* - On peut très bien utiliser d’autres noix au choix ou bien 4 tasses

de la même sorte ou une variété de noix/graines différentes.

57
 La recette de MariÈve Savaria
http://brutalimentation.canalblog.com

Salade de chou-rave et algues

Ingrédients :  Préparation :
• 2 gros choux-raves (1 mauve, 1 vert) les tiges et les
feuilles enlevées et coupées en mini bâtonnets (pour Dans un pot en verre avec couvercle, mélanger tous les
cette salade, garder la pelure, vous aurez ainsi un ingrédients de la vinaigrette. Je ne vous donne pas de
beau mélange de vert tendre et mauve dans votre quantité. Allez-y selon votre instinct et votre goût.
assiette !) Mélanger ensuite la vinaigrette au chou-rave pour bien
• 1 petite poignée d’algues fines, type wakamé l’enrober.
• 1 botte de persil haché très finement Laisser reposer idéalement une heure à température
• 1 feuille de moutarde émincée ambiante pour que les saveurs fusionnent.
Dans un grand bol ou bien dans quatre petits, déposer
Vinaigrette : une grosse poignée de juliennes de chou-rave, plein
• Vinaigre de cidre, de pomme ou de riz de persil, quelques filaments d’algues et des feuilles de
• Huile d’olive de première pression à froid moutarde.
• Zeste et jus de citron
• Fleur de sel
• Échalotes émincées finement
• Thym frais et zeste de citron bio
• Noter que vous pouvez aussi ajouter un avocat à tout
ça pour une note crémeuse.

58
 La recette d’Antigone/Ophélie
http://antigonexxi.com
http://antigonexxi.com

The incredible choconut

brownie bars
Pour 16 carrés et un moule de 20 × 20 cm

Ingrédients  : Une fois l’ensemble complètement refroidi, découper

des carrés ou des barres : croquez dans l’une et pâ-
• 30 dattes Deglet Nour (ou une petite vingtaine mez-vous !
de Medjools)
• 200 g [1 ½ tasse] de noisettes (ou moins…) Les barres se conservent au frais dans un récipient
• 30 g [¼ de tasse] de graines de lin moulues hermétique pendant 4 à 6 jours.
• 20 g [¼ de tasse] de cacao en poudre (plus, si
huile de coco ou cacao peu fort)
• 50 g [½ tasse] de flocons d’avoine*
• 30 g [¼ de tasse] de germes de blé ou de riz* 
• 35 g [¼ de tasse] de farine de coco* 
• 45 g de beurre de cacao
• une belle pincée de sel
• 1/2 c. à c. de vanille
• 100 g de chocolat noir (cru ou non)

* Sentez-vous libre d’adapter cette recette aux ingrédients de votre

placard ou pour en faire une version totalement sans gluten : flocons
de sarrasin, quinoa ou millet… son de riz… poudre de noisettes ou
d’amande... make yourself at home !

Préparation : 

2 à 4 h. avant, faire tremper les dattes dans un peu

d’eau (de façon à les recouvrir).

Les essorer et les verser dans le bol d’un robot : mixer

pour obtenir une crème homogène. Au besoin, rajouter
un peu d’eau si vous sentez que le mélange est trop sec.

Verser la crème de datte obtenue dans un saladier,

ajouter les noisettes entières (ou concassées si vous pré-
férez), les graines de lin, le cacao en poudre, les flocons
d’avoine, les germes de blé, la farine de coco, le sel et la
vanille.

Pendant ce temps, faire fondre le beurre de cacao au

bain-marie. L’ajouter au saladier et mélanger intime-
ment le tout (il va falloir y mettre les doigts !)

Tapisser votre moule de papier cuisson (inutile si

vous utilisez du silicone) et y déposer la pâte obtenue.
La presser au maximum pour qu’elle soit bien tassée et
laisser reposer au frais pendant un quart d’heure.

Pendant ce temps, faire fondre le chocolat au bain-ma-

rie (à température très douce). Une fois fondu, le
répandre sur la pâte et placer le tout au frais pendant au
moins 2h.

59
 La recette de Guillaume Mariais

Crêpe à la banane
avec sa gelée de myrtilles accompagnée d’une
crème cajou et d’un filet de chocolat
Quelques mots sur cette recette :
Quelques mots sur cette recette :
Cette recette vient d’un défi lancé par une très bonne amie à moi qui m’avait demandé :
Cette recette vient d’un défi lancé par une très bonne amie à moi qui m’avait demandé :
« Un dessert subtil, pétillant et onctueux, tout en retraçant la rencontre de deux âmes ».
« Un dessert subtil, pétillant et onctueux, tout en retraçant la rencontre de deux âmes ».
Et quel défi ! J’ai tout de suite pensé à une couleur sombre et l’autre très claire. La
Et quel défi ! J’ai tout de suite pensé à une couleur sombre et l’autre très claire. La
balance des couleurs et des goûts était très importante : en effet il fallait non pas
balance des couleurs et des goûts était très importante : en effet il fallait non pas
combiner des ingrédients mais faire en sorte que l’union de ces derniers crée un
combiner des ingrédients mais faire en sorte que l’union de ces derniers crée un
nouveau goût.
nouveau goût.
Je vous laisse déguster ce plat en compagnie d’une personne très importante pour vous.
Je vous laisse déguster ce plat en compagnie d’une personne très importante pour vous.
Avec plaisir et passion,
Avec plaisir et passion,
Guillaume Mariais
Guillaume Mariais
https://www.facebook.com/guillaume.mariais

Pour cette recette j’utilise des mesures dites « en tasses ». Gelée de myrtilles :
On peut facilement se procaurer ce genre de mesures dans  
les magasins qui proposent des ustensiles de cuisine. Une fois Je sais que ce n’est pas la saison mais pour cette recette
que l’on a essayé, c’est adopté !  j’avais cruellement envie de myrtilles. J’ai donc pris de la
myrtille surgelée. Rassurez-vous on peut utiliser n’im-
porte quel autre fruit dont on peut extraire le jus.
Ustensiles :
 
• Blender (mixeur) de préférence puissant
• 1 barquette de myrtilles surgelées
• Un déshydrateur
• Un peu d’eau
• Un chinois (c’est une sorte de tamis qui servira à
• 1 à 2 c. cuillères
à s. de psyllium
à soupe de psyllium
obtenir un jus)
 
Mixer les myrtilles avec l’eau jusqu’à obtention d’un
Crêpe à la banane : smoothie
jusqu’à obtention
plutôt pâteux.
d’un smoothie
• 4 bananes plutôt
Verserpâteux.
ce que l’on a obtenu dans le chinois afin de
• Un peu de jus de citron récupérer
Verser celequejusl’sans
on a aucune
obtenu fibre (vous pouvez utiliser
• Cannelle votre leextracteur
dans chinois afin pour
deobtenir
récu- le jus, bien sûr !).
Vanille (facultatif) pérer le jus sans aucune fibre
(vous
Aprèspouvez
obtention
utiliser
du jus,
votrerajouter le psyllium et
Mettre le tout dans un blender (mixeur) jusqu’à l’obten- attendre quelques
extracteur pour obtenir
heuresle(en
jus,remuant de temps en
tion d’une pâte lisse sans morceau. temps)
bien sûrafin
!). d’obtenir une gelée !
Mettre 1/3 de tasse du mélange obtenu dans un coin du Après obtention du jus, ra-
plateau du déshydrateur et répéter (normalement on ob- jouter le psyllium et attendre
tient 4 crêpes et demie, donc prévoir 2 plateaux). quelques heures (en remuant
Déshydrater à 38 °C pendant 6 à 10h grand max, de sorte de temps en temps) afin
à obtenir des crêpes non friables que l’on peut plier. d’obtenir une gelée !
 

60
 La recette de Guillaume Mariais

Crème de cajou :
• 1 tasse de noix de cajou
• ½ tasse d’huile de noix de coco fondue à température ambiante
• ½ tasse d’eau
 
Verser le tout dans un blender et mixer jusqu’à obtention d’une crème.
 
Sirop de chocolat (ou caroube) :
• Quelques c. cuillères
à s. de sirop
à soupe
d’agave
de sirop d’agave
• Quelques c. cuillères
à s. de caroube
de caroube
ou ou
de chocolat
de chocolat
crucru
 
Mixer le tout jusqu’à avoir la quantité, la consistance et le goût souhaités.
 
Assemblage :
 
Etaler la crème de cajou sur une crêpe, y rajouter la gelée de myrtilles (ou du fruit de votre choix), puis refermer le tout telle une crêpe
traditionnelle et placer artistiquement le sirop sur la crêpe.

61
 La recette d’Hélène

Salade de kale à l’orange,

sauce ail-chocolat et balsamique 
http://www.detox-delight.fr
http://green-me-up.com

Une recette avec une petite portion d’aliments cuits pour la sauce,
à tester si l’on tolère encore les aliments cuits et/ou que l’on est en
transition !
Pour 4 personnes
La salade de kale à l’orange
• Un petit bouquet de feuilles de kale pour 4
• 1 c. à s. de vinaigre balsamique
• ½ c. à c. d’huile de noix
• 1 échalote
• 1 orange
• 1 poignée de cerneaux de noix

Laver, égoutter et émincer le kale. Le masser vigoureusement avec le vinaigre balsamique et l’huile de noix. Emincer l’échalote,
prélever des quartiers d’orange. Mélanger tous les ingrédients et disposer sur un joli plat de service.

La sauce ail-chocolat au vinaigre basalmique

• 3 gousses d’ail dodues
• 1 c. à s. d’huile d’olive
• 1 c. à c. de miel crémeux
• 40 ml d’eau
• 1 c. à s. rase de cacao en poudre nature
• 1 carré de chocolat noir pâtissier (env. 10 g)
• 40 ml de vinaigre balsamique
• 1 c. à s. rase de purée d’amandes complètes

Peler les gousses d’ail. Les émincer. Les faire revenir et caramé-
liser à la poêle dans l’huile d’olive et le miel, sur feu vif puis doux.
Lorsque l’ail est fondant et confit, le réserver.
Faire chauffer l’eau avec le cacao en poudre et le chocolat noir.
Mélanger jusqu’à ce que le chocolat soit fondu. Ajouter alors le
vinaigre balsamique et laisser mijoter quelques secondes, sans
bouillir afin de ne pas cuire le chocolat.
Hors du feu, mixer la préparation au chocolat avec l’ail confit et
la purée d’amandes. Laisser refroidir et épaissir la sauce.

62
 La recette de Marie-Sophie L
http://linstantcru.com

Risotto fumé à la crème Tigre

Une crème incroyable à la fois
Préparation :
aigre-douce et fumée aux arômes Les navets ont pris le temps de
se laisser découper régulièrement
de charcuterie fine, et pourtant avant de rejoindre les noix de
intégralement végétale...  cajou dans la cuve du robot. Après
quelques tours de broyage par pul-
sions successives, ils se divisent en
Pour une petite tasse de crème convenant pour un Risotto Fumé à la petits grains d’une taille proche du
Crème Tigre pour deux personnes. riz rond utilisé pour la confection
Crème Tigre                 du risotto. La Crème Tigre se mêle
Ingrédients : intimement au risotto en ronron-
• 3 c. à s. et 2 c. à c. de miso nant… Le temps d’accueillir des
• 3 c. à s. d’huile de noisette morceaux épais de Bacon d’Auber-
• 2 pruneaux ou 1 c. à s. de sirop d’érable ou d’agave cru gine au Thé du Tigre¹, qui grâce à
• 1 c. à s. de thé du tigre leur texture qui forcent la mastica-
• ½ c. à s. de tamari tion, accordent aux parfums et aux
• 2 c. à s. d’eau pure ou distillée saveurs encore plus de longueur en
Préparation : bouche…
Tous les ingrédients bondissent dans la cuve du mixeur pour être trans- A moins qu’une Concassée
formés en quelques rugissements en une sauce crémeuse qui rappelle Napolitaine² ne décide de les
sans équivoque les charcuteries fumées les plus fines… accompagner, tant les saveurs
                 épicées de la concassée s’accordent
harmonieusement avec ce risotto.
Risotto Note : Tous les risotti peuvent être
Ingrédients :
étalés sur une feuille de Téflex et
• Une petite tasse de Crème Tigre      
déshydratés à la douce chaleur du
• Une tasse de noix de cajou
déshydrateur. Ils forment ainsi des
• Deux tasses de navets coupés en dés de taille régulière d’un centimètre
galettes croustillantes comme des
de côté environ
crackers, délicieuses à grignoter
• 4 pruneaux
telles quelles, mais aussi précieuses
Pas de sel car la Crème Tigre est salée
pour être émiettées sur le risotto et
apporter une texture contrastant
avec son moelleux, ou bien placées
sous le risotto comme un fond de
tarte ou encore... se tenir sagement
à ses côtés.

1 - Recette proposée en abonnement

Premiam.
2 - Recette disponible pour tous :
http://linstantcru.com/recettes/view/62

63
 La recette d’Angélique Ponsonnet

Truffes de dattes
au cacao et figues coco
http://cuisinevegebio.canalblog.com

Ingrédients :
• un bloc de pâte de dattes
• un bloc de pâte de figues
• des copeaux de noix de coco
• du cacao cru
 
Préparation : 
Couper les pâtes en dès. 
dès 
Rouler les dés de figues dans les copeaux de noix de coco.
coco
Rouler les dés de dattes dans le cacao.
cacao
 
C’est prêt !

64
 La recette de Spiruline sans frontière

Tapenade de spiruline
www.spirulinesansfrontiere.com

Une tapenade pour accompagner vos salades, faire tremper vos

bâtonnets de légumes, ou encore tartiner des tranches de légumes
(chou-rave, betteraves, endives, topinambours, etc.), crackers ou
pains essènes…
Ingrédients :

• 2 c. à s. rases de spiruline alimentaire (soit

10 g)
• 2 c. à s. d’eau (soit 10 g)
• 1 c. à c. de jus de citron
• 1 lichette d’huile d’olive (3,5 g)
• 1 pointe d’ail (1g) finement haché

Préparation :

Verser l’eau et le jus de citron sur votre

spiruline en cristaux ou paillettes. Laisser la
spiruline se gorger une petite minute jusqu’à
obtenir une consistance crémeuse.

Si ce n’est pas le cas, rajouter plus de liquide

(jus ou eau) jusqu’à ce que la spiruline soit
bien réhydratée.

Ajouter ensuite l’huile d’olive et touiller

pour la rendre homogène et onctueuse.

Ajouter ensuite l’ail et laisser les arômes

s’infuser quelques minutes avant de servir.

65
 La recette de Murielle Lekien

Crème de bourrache et de salico

Ingrédients :

• Une poignée de feuilles de bourrache jeunes, quelques fleurs pour la décoration

• Une petite gousse d’ail
• Une petite tasse de noix de macadamia trempées une nuit
• 1 à 2 c. à s. de jus de citron
• Salicornes fraîches : en remplacement du sel, en mettre l’équivalent de 2 à 3 cuillères à soupe. Lors du
ramassage, les choisir  petites et tendres pour qu’elles ne soient pas trop filandreuses. Si vous n’avez pas de
salicornes, vous pouvez les remplacer par une cuillère à café de tamari.
• Eau, quantité à ajuster (2 à 4 c. à s.)

Préparation :

Dans le bol du blender, mettre en alternance les feuilles de bourrache découpées grossièrement au cou-
teau céramique et les noix de macadamia. Mettre par-dessus les salicornes, l’ail découpé en tranches, le jus
de citron et un petit fond d’eau. Mixer, puis ajouter de l’eau petit à petit jusqu’à obtenir la consistance d’une
jolie crème.
Dans le cas présent, j’ai ensuite utilisé la crème de bourrache et salicornes dans un wrap de courgette dés-
hydraté. Vous pouvez trouver la recette détaillée des wraps de courgette dans l’ebook n°2 du Chou Brave :
Recettes crues
Recettes cruespour
pourtoute
toutelalafamille.
famille.
 
Le wrap, c’est simplement une courgette et une tasse de lin broyés ensemble finement, un peu de coriandre
pour rehausser la saveur, puis la pâte est étalée en ronds d’épaisseur fine (2 mm) sur une feuille téflex et
mise à déshydrater quelques heures au soleil du Portugal. On décolle ensuite les ronds, on les retourne et on
peaufine le séchage de l’autre face. La difficulté réside dans le fait de sécher mais pas trop pour que les wraps
soient secs et souples. Conserver les wraps dans un tupperware aide à les garder souples, voire à leur rendre
un peu de souplesse.
 

66
ornes
Avant de servir, mettre sur une ligne au centre du wrap une feuille de salade (écrasée à la main,
sinon elle risquerait de casser le wrap à l’enroulage). Cette feuille va permettre de faire l’étan-
chéité pour que le wrap se tienne. Ensuite, ajouter sur la feuille de salade : le nappage de crème
de bourrache, quelques carottes râpées, des graines germées d’alfalfa, deux tomates cerises en
rondelles. Rouler délicatement le wrap puis le fermer à l’aide d’un cure-dent. Présenter dans
l’assiette décorée de quelques feuilles et fleurs de bourrache.
 
Cette recette a été l’occasion de réaliser une superbe photo qui met en exergue le dicton bien
connu : « Pas folle la guêpe ! ».

Murielle Lekien
Retrouvez les recettes de l’oasis des 3 chênes sur http://www.graines-de-vie.fr

67
 C’est de saison !

Confusion possible  
Au premier abord, la porcelle
peut être confondue avec
n’importe quel pissenlit, ou
cousine de la famille, ce qui
vous ferait la désagréable
surprise de l’amertume
de la plupart des plantes
de ce genre-là. Seule la
laitue vireuse est à éviter

Porcelle
absolument : celle-ci possède
une ligne d’épines souples et
cependant piquantes, le long
de la nervure centrale en
dessous de la feuille, épines
faisant instinctivement

enracinée
retirer la main lors d’une
cueillette !
Cultivons la diversité 

(Hypochaeris radicata - Asteraceae)

Description des noms anciens et historique de la plante

Parfois populairement dénommée « Main de voleurs », son nom de

porcelle lui vient de l’attirance des cochons sauvages pour sa racine
dont ils sont friands. Bien que les botanistes la comparent à la chicorée,
sa cousine, la ressemblance s’arrête à leurs fleurs, tant sa douceur
contraste avec l’amertume de cette cousine. Sa saveur et sa disponibilité
en plein hiver, alliées à des besoins très basiques, vous feront l’apprécier
au potager où cette sauvage pourra côtoyer nos plantes cultivées plus
classiques quand il est bien maigre.

Description pour la reconnaître

Cette plante de la famille des pissenlits lui ressemble par la disposition

de ses feuilles en rosette basale et la forme de sa fleur au printemps.
Elle s’en différencie par l’épaisseur de sa feuille et des poils épais qui
en surgissent. Le bord de ses feuilles forme une vague très ondulée à
la place des dents de lion si caractéristiques du pissenlit (Taraxacum
officinale, dit dents-de-lion). Les fleurs ne seront pas d’un grand
secours pour la reconnaître, puisque toutes les fleurs sont identiques
pour un néophyte, et puisqu’elle se déguste préférentiellement en hiver,
en dehors de l’époque de floraison et de mise en graines. Par ailleurs,

68
 Cultivons la diversité
sa douceur contraste avec l’aspect rugueux de
ses feuilles.
Les signes qui ne trompent pas
Pour la distinguer avec facilité, c’est à la cueillette
que l’observation des feuilles en rosette autour
de la grosse racine pivot (comme la carotte)
se fait. En effet, les feuilles de sa rosette sont
plaquées au sol, donnant la sensation qu’elles
cherchent à imprimer leur dessin sur le sol, et
donnent à la plante ce caractère unique. A tel
point que lorsque vous avez passé le couteau
pour couper la racine, et si vous la tenez par
cette racine, les feuilles vont petit à petit vous
recouvrir la main (surtout au moment du
lavage tant que la racine relie les feuilles).    les miasmes (microbes), disait-on autrefois, des
Terrain & exposition
La porcelle aime les terres lourdes des près à
l’herbe rase ou à peine plus haute. Les champs
cultivés ou les bords des chemins enherbés
sont ses lieux de prédilection.  vertes résistent aux rigueurs de l’hiver sur les
Récolte
Elle se récolte tout l’hiver, selon les régions de
France. Par exemple, de novembre au mois
d’avril en 2011 à Charnècles (600 m – Isère).
Éléments Nutritifs
Comme toutes les plantes sauvages, les teneurs
en nutriments de la porcelle sont élevées. A
l’évidence, la provitamine A, vitamine de la peau
et du cerveau, la vitamine C et les minéraux,
essentiellement fer et calcium comme sa
cousine le pissenlit, se retrouvent en grande
quantité dans ses feuilles. Le fer, sous forme bio-
disponible qui plus est, sera d’un grand soutien
pour les anémiques, et le calcium si recherché,
bio-disponible comme tous les minéraux des
plantes, dans les cas d’ostéoporose, comme
dans toute reconstruction du squelette.
Inutile de rappeler l’importance de la vitamine
C en hiver pour aider notre corps à combattre
espaces clos dans lesquels nous vivons l’hiver.
Tout autant que l’air frais et vivifiant, cette
plante disponible et concentrée en nutriments
– à une époque où quelques rares salades
étals des marchés –, satisfera nos palais lors des
journées ensoleillées de l’hiver.  
Véronique Bianco Pellé
www.gourmandises-sauvages.com

Dégustation
On utilise les jeunes feuilles pour une très
bonne salade en hiver, voire en l’automne s’il
est suffisamment pluvieux.
Cette salade d’hiver et d’automne, douce et
croquante, dont les poils « disparaissent » en
bouche, se déguste accompagnée simplement
d’une vinaigrette d’huile d’olive, de vinaigre
balsamique et de moutarde.
Une autre recette consiste à récolter d’autres
sauvages comme le plantain, le lierre terrestre
et l’oseille, à parts égales, pilées avec le même
volume de noix. Un peu d’huile d’olive bio de
préférence, une gousse d’ail (ou plus) et une
touche de sel de Guérande compléteront la
préparation. En canapé, cet apéritif régalera
vos convives !

69
 Jardinage vivant

Le jardin vivant
de l’Oasis

Difficile de rédiger un
article pour décrire le
jardin de l’Oasis. Il est
à mon image, comme
j’imagine. Derrière
Cultivons la diversité 

chaque jardin se devine

le caractère de la jardi-
nière ou du jardinier. Je
C’est un écosystème à part entière. Ne pas
dirais qu’il s’agit d’un travailler le sol, c’est respecter cet écosystème,
jardin en perpétuelle toute la faune du sol et son habitat.
évolution, aux sources Cela présente de nombreux avantages. D’une
part, plus besoin de travailler le sol, ce dernier
d’inspirations diverses, étant travaillé (et de bien meilleure façon !)
influencé essentiellement par la faune du sol ; d’autre part, les plantes
par mes nombreuses sont en meilleure santé. Elles disposent, de
plus, d’une réserve hydrique et de nutriments
lectures et expérimenta- en particulier grâce aux mycorrhizes et à la
tions. création d’un humus stable.
Le jardin vivant recouvre aussi l’idée de cocréer
Un jardin sol vivant : le non travail du sol, avec le vivant, expérimenter, s’amuser.
un écosystème à respecter  
Localisation, sol et plantes bioindicatrices
Le jardin vivant c’est un jardin où l’on respecte
la vie, notamment la vie de la faune du sol. Imaginez, vous êtes au sud, en zone
C’est donc un jardin sans labour, sans travail méditerranéenne…, descendez encore plus
du sol. Le sol est un monde à part entière au sud, jusqu’au Portugal, à 100 km au-dessous
qui comporte une multitude de bactéries, de Lisbonne, en façade atlantique, à 10 km de
champignons, micro-organismes, sans l’océan à vol d’oiseau, ce qui permet de bénéficier
compter les plus connus car nous les voyons, d’un climat un peu plus tempéré et clément, au
les vers de terre, insectes, gastéropodes… cœur d’une forêt de chênes liège, protégé ainsi
des vents maritimes, dans un val légèrement

70
 Cultivons la diversité
montagneux. Le cycle des végétaux et donc la
saison de culture y sont décalés de quelques
semaines par rapport à la plaine.
C’est une ferme abandonnée depuis une
vingtaine d’années, aménagée en terrasses
comme on n’en fait plus aujourd’hui, avec des
murs de pierre de 2 à 3 m de hauteur, bien
utiles pour y loger une foule d’auxiliaires :
couleuvres, lézards, mille-pattes, orvets,
salamandres. A l’époque, le propriétaire avait
installé une orangeraie sur les terrasses.
Lorsque nous sommes arrivés, les orangers
suffoquant sous des ronces de 5 m de hauteur
semblaient nous crier à l’aide ! Les ronces sont
bio-indicatrices d’un terrain fertile et aident le
sol. Une fois qu’elles ont été rabattues à la main
et le résidu passé à la débroussailleuse, il reste dans Le Chou Brave n°3). J’ai trouvé cette
sur le sol un « BRF de ronces », paillage pas très formule la plus pratique pour réaliser sans trop
agréable à manipuler mais qui se transforme de travail un compost de qualité en grande
en une couche fine d’un beau noir humifère. quantité. J’aimerais à terme supprimer les tas
C’était en début d’année. Là où il n’y avait pas de compost et gérer les plates-bandes du jardin
de ronces, on  voyait une pâture toute jaune à avec une rotation basée sur le compostage
cause des oxalis pieds de chèvre, indicateurs de surface et les besoins des plantes. Ainsi,
d’une érosion intense et d’un lessivage des à tour de rôle, chaque plate-bande serait
sols laissés à nu l’hiver et l’été – peut-être une temporairement transformée en compostage de
zone surpâturée par les moutons du voisin qui surface/andain de vermicompost, recouverte
avaient coutume d’y stationner ? de déchets de cuisine, cartons, foin, coupes
  de « mauvaises herbes », BRF. J’y installerai
ensuite consécutivement des plantes très
Les outils du jardinier sol vivant
gourmandes en compost puis moyennement
puis peu pour enfin installer des plantes ne
Le fait d’être en zone méditerranéenne et nécessitant aucun apport de compost. 
de ne pratiquement pas avoir de pluie entre  
fin avril et début octobre nous oblige à une
Les étapes de la mise en place du jardin
gestion intelligente de l’eau. Nous avons
installé un bélier hydraulique pour avoir de
l’eau au niveau du jardin. Cela nous permet de Nous avons installé le jardin potager au milieu
remonter de l’eau sur 30 m de hauteur et 115 des vieux orangers de la première terrasse
m de longueur de tuyau. Cette année, nous l’année dernière. Au départ, ce qui nous a
mettons en place de la micro-irrigation basse surpris, c’est de ne trouver aucun ver de terre,
pression (bidons d’eau surélevés de seulement par contre de nombreuses fourmis qui, paraît-
40cm) et bien sûr la quantité d’eau nécessaire il, aèrent et décompactent le sol, ainsi que de
pour les cultures est réduite par l’utilisation de nombreux cloportes détritivores. Nous avons
techniques appropriées (BRF et sol recouvert commencé par enlever à la pioche la plupart
en permanence). des racines de ronces (j’ai trouvé des souches
A la palette de mes outils de jardinière, je peux agrémentées de racines de plusieurs mètres de
ajouter les extraits végétaux (voir l’article paru long !) ce qui a permis dans un même temps
dans Le Chou Nrave n°4). J’entretiens aussi un de décompacter le sol, un passage initial à la
andain de vermicompost (voir l’article paru grelinette puis installation des plates-bandes
couvertes de 3 cm de BRF à l’automne, semées

71
 Jardinage vivant

monter de nombreuses salades, les poireaux,

les oignons… ensuite je tape les hampes
florales sèches là où cela m’inspire ou bien je
les découpe en petits morceaux en paillage.
 
Perspectives

Pour terminer cette présentation du jardin

de l’Oasis, de nombreuses idées restent à
expérimenter/développer : installer une petite
mare, les micro-organismes efficaces, le jus de
compost à aération active, l’électroculture, les
engrais verts en interculture (mais que c’est
fastidieux d’enlever les couvertures des plates-
bandes pour y semer des engrais verts)…
Mais finalement, c’est un peu comme en
Alimentation Vivante : je m’amuse à essayer
de nombreuses recettes de crusine mais, au
quotidien, tout doucement on s’oriente vers la
simplicité. Et le Jardin Vivant dont je rêve sera
en équilibre, sans aucun besoin de compost,
de légumineuses, puis couvertes au printemps d’extraits végétaux, un jardin bénéficiant
lors de la mise en place des cultures d’été des d’un écosystème riche et nous offrant son
fanes de légumineuses coupées et de 10-15 cm abondance. Alors, vous aussi, prêts à rêver
de foin. Les plates-bandes seront ensuite tout votre jardin et à l’expérimenter ?
le temps couvertes, le travail du sol s’avérant  
alors inutile ; ce qui permet de favoriser la Murielle Lekien, jardinière expérimentatrice
biodiversité de la faune du sol et de bénéficier Retrouvez sur http://www.graines-de-vie.fr
de tous les avantages d’un sol vivant. les new’s de l’Oasis des 3 chênes, des infos sur
Cette année, j’ai validé la conduite en vivace des la permaculture, le jardin vivant et nos séjours
poivrons et des aubergines, résultat : beaucoup Alimentation Vivante.
moins de travail et des aubergines qui ont  
donné 3 mois en avance (mi-septembre au lieu
de mi-décembre l’année précèdente, eh oui, je
sais, c’est bizarre mais j’ai des aubergines dans
le jardin à Noël). J’ai aussi la bonne surprise de
réussir à conduire en vivace les poireaux (voir
mes vidéos sur www.graines-de-vie.fr pour des
explications plus détaillées).
J’ai aussi installé une plate-bande spécifique
pour les plantes mellifères, réalisé des
plates-bandes comparatives avec et sans BRF,
avec et sans inoculum de mycorhizes (cela
nécessiterait un article à part entière). J’ai eu
l’agréable surprise de voir des semis spontanés
de poireaux et de salades. A vrai dire ce n’est
pas trop surprenant car j’aime laisser les plantes
réaliser leur cycle complet et je laisse donc

72
 Ecoconstruction

Eco construction :
Maisons en bottes de paille
Cultivons la diversité 

Partie III : Energie.

Jusqu’à maintenant, nous nous sommes intéressés
à la construction écologique du point de vue des
matériaux de construction, et de l’impact de la
phase de construction sur l’environnement. Mais
une maison ne se résume pas uniquement à la
construction, et si on regarde une maison du point
de vue énergétique, alors bien sûr la plus grande
partie d’énergie consommée le sera au cours de la
vie de la maison.
En moyenne, une maison classique en parpaings et
ciment, avec une isolation moyenne et un chauffage
typique électrique consomme en moyenne trois
tonnes de CO² par an, et même jusqu’à quatre
tonnes pour des climats froids et en montagne !
Emission de CO² des maisons individuelles par
logement
Par an, un ménage français consomme en moyenne
plus de seize tonnes de CO² par an. Donc la part de
consommation énergétique du logement compte
pour un quart de cette consommation. Et pourtant,
beaucoup d’énergie est perdue par la plupart des
maisons classiques, soit à cause d’une isolation
trop faible ou inappropriée, ou d’un chauffage peu
efficace, ou d’une construction « bas de gamme »
avec de nombreux puits thermiques (passages
thermiques entre l’extérieur et l’intérieur), sans
compter l’orientation de la maison.
Une forte économie d’énergie, et donc une
diminution de la consommation de CO², serait
possible grâce à des batiments efficaces, où l’on
n’a pas froid l’hiver et où l’on n’étouffe pas sous la
chaleur l’été, sans climatiseur bien sûr, mais avec
une étude de l’orientation de la maison et une
importante mise à profit du soleil pour l’hiver, une
isolation bien conçue et un chauffage correctement
réparti.
Un des grands avantages d’une maison en bottes de
paille est son aspect énergétique. La paille est un
des meilleurs matériaux de construction isolants,
et permet d’obtenir une maison qui ne perd que
très peu de chaleur vers l’extérieur, mais qui laisse
également peu de chaleur passer vers l’intérieur.

73
 Ecoconstruction
Il faut bien faire la différence entre l’inertie
thermique et l’isolation thermique, car bien souvent
la confusion est forte entre les deux. Beaucoup
de personnes pensent que les maisons à murs de
pierre épais sont de bons isolants thermiques. Mais
en fait, les murs en pierre ne sont pas des isolants,
mais au contraire ont une inertie thermique
grande. C’est pourquoi les maisons en pierre sont
peut-être fraîches l’été après la nuit, mais tout au
long de la nuit la chaleur accumulée sur les murs en
extérieur finit par irradier à l’intérieur et réchauffer
la maison. Si les murs étaient isolés, cette chaleur
accumulée depuis l’extérieur ne trouverait pas son
chemin vers l’intérieur. Et c’est exactement ce qui se
passe avec des murs en paille.
Avec des murs en paille, les couches d’enduit
extérieur vont accumuler de la chaleur pendant
la journée, mais comme seuls les enduits peuvent
accumuler la chaleur, et les enduits intérieurs et
extérieurs étant séparés par une épaisse couche
de paille, il n’y a pas de pont thermique entre
l’extérieur et l’intérieur. Ainsi, la chaleur de l’été ne
pénètre que difficilement à l’intérieur, et la maison
reste plus fraîche.
Mais en hiver, on souhaite garder le plus de chaleur
possible sans déperdition. Par le même mécanisme,
la chaleur ne quitte que difficilement la maison.
Et cette chaleur peut provenir d’un moyen de
chauffage, un poêle ou autre, mais aussi du soleil, en
s’assurant que par une architecture bioclimatique,
74
le soleil puisse entrer dans la maison l’hiver par de
grandes parois vitrées, sans pouvoir entrer l’été bien
sûr.
Augmenter l’inertie
Pour assurer un meilleur maintien de la chaleur
intérieure, il faut pouvoir stocker cette chaleur.
Cela est possible en augmentant l’inertie thermique
à l’intérieur de la maison. D’ailleurs, l’inertie
thermique permet également d’absorber une
partie de la chaleur en été, et de stocker la chaleur
produite en hiver.
Pour augmenter l’inertie thermique d’une maison
en bottes de paille, on peut ajouter des parties en
terre dans la maison même, comme des cloisons,
par exemple. On peut également doubler les murs
de paille avec des enduits très épais en terre, ou
bien même avec des briques en terre.
Mais les murs ne font pas l’isolation de toute la
maison à eux seuls. Par le sol, une régulation de la
température peut être faite également, mais souvent
l’hiver le sol rafraîchit trop fortement l’air intérieur.
Cela peut être compensé en créant un espace entre
le sol même et le plancher de la maison. Cet espace
agit comme un tampon de chaleur et de froid. 
De la même façon, pour éviter que la chaleur
accumulée sur les tuiles l’été ne réchauffe fortement
l’intérieur de la maison, on pourra avoir le
même type d’espace entre les tuiles et les couches
d’isolation du plafond.
Et par les murs dira-t-on ? Effectivement, des murs
mal construits regorgent de puits thermiques, des
points de contact direct entre l’air extérieur et
l’air intérieur de la maison sans isolation, comme
des trous entre bottes de paille remplis avec
un mélange de terre uniquement, ou bien des
parpaings ou briques remplis de ciment (dans le
cas de construction classique). Le problème de ces
puits thermiques dans les murs vient du fait qu’une
fois en place, il est très difficile de s’en débarasser
sans casser tout le mur. Une solution peut être de
doubler les murs avec une isolation, mais cette
solution est peu efficace. Mieux vaut donc bien
construire dès le début.
 Ecoconstruction

D’autres techniques permettent de réguler la

température intérieure de la maison, soit en
permettant à de l’air frais de rentrer dans la maison,
soit en permettant à l’air chaud de sortir.

Le système du puits canadien permet de faire entrer

une petite quantité d’air frais tout le temps dans la
maison. Pour le réaliser, il faut enterrer un tuyau
sur une distance de plusieurs dizaines de mètres,
avec une entrée plus basse que la position de sortie
du tuyau que l’on placera dans la maison. Ainsi,
comme une cheminée, la circulation d’air se fera
naturellement depuis l’extérieur vers l’intérieur.
Mais pour que l’air arrivant dans la maison après
avoir circulé dans le tuyau ne soit pas chaud ou
froid comme à l’extérieur, on enterrera le tuyau
entre un mètre cinquante et deux mètres cinquante
de profondeur. A cette profondeur, la terre est saison chaude et ainsi rafraîchir l’air ambiant.
toujours à la même température, aux alentours de  
douze degrés.  Une majeure partie de l’énergie consommée par un
habitat provient également de la consommation
Une autre technique courante est le mur Trombe, de ses occupants. Une maison peut-elle être
qui selon la saison permet soit de créer une vraiment écologique si la consommation
circulation d’air que l’on réchauffe grâce au soleil, électrique correspond à celle d’une maison tout
soir de faire sortir de l’air chaud de la maison. confort moderne sans tenir compte de l’impact
de cette consommation, avec par exemple
nombre d’appareils en veille permanente, un
Une serre accolée à la maison permet également de réfrigérateur toujours plus grand, etc.? Lorsque
créer un chauffage annexe pour l’hiver, ainsi qu’un l’électricité est produite sur place, l’impact n’en
espace à vivre à la fois ensoleillé et doux lorsqu’il est pas moindre, car la production en amont de
fait froid dehors. Sans compter qu’avec une serre il panneaux photovoltaïques ou d’éoliennes ne se
est toujours possible de faire pousser des légumes fait pas sans une consommation d’énergie et une
et fruits en plein hiver qui ne pourraient pas être pollution loin d’être négligeables, mais peu visibles
en pleine terre. En été, l’ensoleillement de la serre pour l’utilisateur final. Alors une seule solution, la
pourrait être trop fort et créer une chaleur non modération !
souhaitée. Pour y remédier, il suffit d’ouvrir la serre  
et fermer les portes la reliant à la maison pour que la
chaleur possible de la serre ne vienne pas perturber Une maison écologique est donc une maison qui
la maison, ou bien avoir des plantes caduques en consomme peu pour sa construction, et aussi pour
extérieur sur la serre pour couper une partie du sa vie courante. Une maison qui permet donc de
soleil avant qu’il ne pénètre dans la serre. respecter l’environnement mais aussi le porte-
monnaie, ce qui n’est pas négligeable. Les puits
énergétiques sont aussi des puits économiques.
Consommation consciente Mais en la pensant bien, il est tout à fait possible de
se créer une maison efficace et agréable.
Mais une régulation de la température de la maison
ne peut être complétement efficace sans avoir au Stéphane Conti
final une température homogène dans toute la
maison. Une étude des possibles circulations d’air
est donc très importante. Avec des ouvertures
soigneusement disposées, il est aussi possible de
forcer ces circulations d’air, notamment pour la

75
 Le fruitier du mois

Sapote blanc 
Casimiroa edulis,
famille des Rutaceae.
Cultivons la diversité 

Un fruit crémeux, avec une texture et une

saveur qui font penser à un yaourt à la vanille,
cela vous tente ? C’est bien ce que l’on trouve
dans le sapote blanc.

Bien que variété subtropicale, originaire du Mexique et

d’Amérique Centrale, le sapote blanc est pourtant connu
pour sa résistance aussi bien au froid qu’à la sécheresse.
Bien sûr, résistance toute relative, car bien que pouvant
résister à un gel léger, le sapote blanc ne supporte pas les
grands froids. Néanmoins, sa culture est tout à fait possible
dans la zone de l’oranger, et donc dans une grande partie
du sud de la France. Mais malheureusement, il y est encore
complètement inconnu !
Et pourtant, avec ses fruits sucrés aux mois de septembre et
octobre, juste avant les premiers kakis, cet arbre a tout pour
plaire et avoir une place entre les orangers !

Le sapote blanc est un arbre de grande taille, spécialement

sous les climats chauds où il peut atteindre 15 mètres de
haut ! Son feuillage vert foncé alterné est pérenne, mais le
sapote blanc peut perdre ses feuilles en hiver sous les climats
plus frais, et bourgeonner de nouveau au printemps.

76
 Cultivons la diversité
Un grand avantage du sapote blanc est qu’il
résiste aux étés longs et secs, même avec un
arrosage faible, ce qui est rare pour une variété
originaire des sub-tropiques.
La floraison du sapote blanc est précoce, et
pour que les fruits puissent se développer,
il faut donc s’assurer qu’il n’ait pas à subir de
gelées après la floraison. 
Les fruits arrivent à maturité entre six et neuf
mois après la floraison. Ils sont ronds avec
quelques variantes selon les variétés, de couleur
verte à jaune, plus ou moins gros selon les
conditions et le climat, en général comme une
pomme, et surtout avec une peau très fine et très
fragile. A maturité, le sapote blanc est très mou
et donc fragile et difficile à transporter, ce qui
explique son non-développement commercial,
et même le manque d’attirance pour tous ceux
et celles qui n’aiment pas se salir en mangeant !

Mais attention, les fruits de certaines

variétés sont connus pour leur peau amère
et peu attirante, obligeant à peler parfois
généreusement les fruits. Alors que d’autres
variétés ont au contraire une peau si fine et
délicate qu’elle peut être consommée sans
même s’en rendre compte ! Parmi les variétés
les plus intéressantes gustativement on
notera notamment le McDill, qui présente
aussi l’avantage d’une fructification précoce
intéressante pour les climats plus frais, de gros
fruits et une saveur excellente. 

Bien sûr, il est toujours possible de démarrer

des arbres directement avec des noyaux, et
assurer ainsi une meilleure acclimatation.
Mais on peut aussi procéder par greffe afin de
garder une variété spécifique et accélérer la
fructification de 7-8 ans à 3-4 ans environ.
Alors si vous avez un oranger dans le jardin,
une zone un peu protégée des gelées tardives,
pourquoi ne pas tenter le sapote blanc, et ajouter
une touche sub-tropicale à votre jardin et votre
assiette !

Stéphane Conti
 

77
 Interview

Expérience de
jeûne à l’eau
A
u mois de décembre dernier, avec un souhait de
renouveau pour la nouvelle année 2013, Mathilde et
quelques personnes ont participé à un jeûne à l’eau de
7 jours en Andalousie.

Le jeûne qui lui a été proposé commence par une journée avec des jus de
fruits et de légumes, afin de faciliter la transition hypocalorique, et le pas-
sage à un métabolisme basé sur le gras corporel comme source d’énergie
principale.

Au cours du jeûne, les participants ont perdu environ 1kg par jour tout
au long de la semaine. Comme au cours de la première semaine de jeûne
l’énergie vient presque uniquement des réserves de graisses, ce kilo perdu
par jour correspond à 9000 calories si on se base sur une analyse pure-
ment calorifique. Mais il est convenu que les besoins de base moyens d’un
adulte sont de 1500 calories environ. De plus on pourrait imaginer qu’une
personne en jeûne consommerait les calories nécessaires à son système ba-
sal presque uniquement. Alors pourquoi une telle différence ? Les jeûneurs
sont-ils des hyperactifs qui courent dans tous les sens ?

Bien que les jeûneurs soient restés actifs pendant toute la semaine, en faisant
de la marche, des exercices sur des barres et des étirements qui favorisent le
fonctionnement du système lymphatique et donc l’élimination, on ne peut
pas justifier une telle consommation calorique par leur seule activité phy-
sique, couplée à l’élimination du fait d’avoir fait de longues nuits ainsi que
des siestes. Il faut plutôt s’intéresser à leur activité métabolique, à l’augmen-
tation de production hormonale favorisée par la non digestion et la non
production d’insuline, et donc à une régénération cellulaire très active et

78
 Un monde en germination
consommatrice d’énergie, ainsi qu’à
des mécanismes d’élimination de
toxines visibles tout au long de la se-
maine, notamment dans les urines.
Mais alors, pourquoi s’arrêter en si
bon chemin ? Pourquoi seulement
une semaine et pas plus, peut-on
penser ? Eh bien, au bout d’une se-
maine, les jeûneurs commencent à
ressentir quelques difficultés à trou-
ver le sommeil, bien que le besoin de
dormir soit présent. En effet, le jeûne
s’accompagne également d’une aug-
mentation de la production d’hor-
mones telles que l’adrénaline et le
cortisol qui donnent une sensation
de force et bien-être, chimique en
fait. Pendant les sept premiers jours,
la production de ces hormones n’est
pas très importante car le corps en-
tame les réserves de glycogène dans
le foie, et ne brûle pas ou très peu detoyer » mon système. D’autre part,
protéines. Au-delà d’une semaine,
le sommeil devient plus difficile à
trouver, l’adrénaline étant plus pré- concentrer sur ses sensations. C’est long du jeûne ?
sente. Au fil des semaines, quand
les réserves de graisses diminuent,
le corps dégrade de plus en plus de
protéines pour son énergie. Il est
donc bon de recommencer à s’ali-
menter avant que ce processus ne
devienne prédominant.  nous avons été assez surpris de voir
Sans compter que le jeûne semble
beaucoup aider à mieux sentir ses
besoins, à rétablir une connection
avec son corps et ses aliments, et fi-
nalement être plus à même de man-
ger cru !
Mais pourquoi faire un jeûne à l’eau ?
Et de plus quand on n’a que 20 ans ?
Voyons alors ce que Mathilde peut
nous dire de cette expérience !
Mathilde, peux-tu te Est-ce que tu appréhendais
présenter ?  le fait de jeûner durant plusieurs
jours ? 
Bonjour, je suis une étudiante fran-
çaise de 20 ans et j’ai récemment dé-
J’étais assez confiante parce qu’il y a
couvert les bienfaits du cru. J’ai alors
longtemps que je voulais tenter l’ex-
été sensibilisée à l’importance d’une
périence et nous étions bien accom-
bonne hygiène de vie et au fait d’être
pagnés, dans un cadre idéal. Aussi,
à l’écoute de son corps pour être enje crois qu’il est bon d’entendre des
bonne forme.  témoignages d’autres personnes
  pour se rendre compte que l’on ne va
pas mourir après une semaine sans
Pour quelles raisons voulais-tu manger ! Le mieux étant de le véri-
faire ce jeûne ?  fier par soi-même… Cependant, il
est vrai que, plus le début du jeûne
approchait, plus j’appréhendais : je
Ce jeûne représentait une sorte
me demandais comment j’allais me
de « réinitialisation » à différents
sentir, si j’allais réussir à ne pas cra-
points de vue. Je voulais le faire
quer, ce que l’on ferait de nos jour-
pour permettre au corps d’éliminer
nées sans les repas…
les toxines, c’est-à-dire pour « net-
cela permettait de faire un break,
loin de la « civilisation », et de se Comment te sentais-tu tout au
une incroyable expérience qui nous
fait prendre énormément de recul Les deux premiers jours sont les
par rapport à la nourriture, et je plus difficiles parce que le corps est
vous expliquerai un peu plus tard en en train de s’adapter. On se sentait
quoi j’ai été très agréablement sur- un peu faible et on avait faim. Mais
prise ! très rapidement, la faim a disparu et
que nous avions encore de l’énergie
Qu’attendais-tu de ce jeûne ?  pour rester actifs tout au long de la
journée. Nous en avons profité pour
aller marcher, nous promener dans
J’espérais avant tout avoir des réac-
les montagnes, faire du stretching
tions de détoxination. J’ai beau être
et des exercices de musculation ;
jeune et ne pas avoir de problèmes
nous avons visité des endroits ma-
de santé, j’avais eu, jusque là, une
gnifiques et nous avons même pu
alimentation « classique » avec
apprendre à jouer du piano et aux
beaucoup de viande et de céréales.
échecs ! Nos journées étaient bien
J’avais donc besoin de faire un petit
occupées et ensoleillées, nous étions
nettoyage d’automne. Mais il y a eu
en très bonne compagnie, bref, je
bien d’autres bénéfices auxquels je
n’aurais jamais pu imaginer que jeû-
ne m’attendais pas ! 
ner pouvait être aussi agréable...
79

Quels sont les facteurs qui
t’ont aidée à faire le jeûne sans
grande difficulté ?
Le jeûne s’est incroyablement bien
passé et je crois que c’est entière-
ment dû au fait que nous étions
dans un endroit propice à la re-
laxation, à la réflexion et au repos.
Le soleil était au rendez-vous toute
la semaine et cela a beaucoup aidé
à garder le moral au beau fixe.
D’autre part, nous étions décon-
nectés du stress de la vie quoti-
dienne, il n’y avait pas de bruit de
voitures ni d’odeur de nourriture,
et surtout, nous n’étions pas collés
devant nos écrans d’ordinateur et
nos portables ! Nous avons donc
pu prendre le temps de nous re-
connecter avec nous-mêmes et,
surtout, de créer des liens avec les
autres. En effet, il me semble que
le facteur humain est tout aussi
important que le lieu où l’on fait
le jeûne. J’ai beaucoup apprécié de
pouvoir partager cette expérience
avec d’autres personnes, nous
pouvions nous soutenir mutuel-
lement et nous encourager. Nous
avons aussi bénéficié du grand
soutien de Stéphane et Claire qui
étaient toujours présents pour
nous !
Quelles activités as-
tu pratiquées pendant cette
semaine ?
Nous avons été étonnamment
actifs tout au long de la semaine,
et les activités, multiples et va-
riées, servaient aussi bien pour
le corps que l’esprit. Chaque jour,
nous commencions par faire du
stretching et des exercices de
musculation aux barres. Nous
avons eu l’occasion de nous occu-
per du potager et nous partions
tous les jours marcher dans la fo-
rêt ou à la montagne. Nous avons
même fait un peu de tourisme en
allant à la plage et en visitant les
plus beaux villages de la vallée,
80
un vrai bonheur ! Il y avait aussi
du temps pour lézarder au soleil
tout en discutant avec les autres,
et ceci n’a pas de prix, surtout fin
décembre ! Après un petit bain de
soleil, nous pouvions lire, jouer
aux échecs, et nous avons même
eu la chance d’apprendre à jouer
du piano et du didgeridoo. C’est
fou toutes les choses que l’on peut
faire quand on ne mange pas !
Quels bénéfices tires-tu du
jeûne ? Et par rapport à ton corps
et tes sensations, à manger cru ?
Tout d’abord, je me suis sentie
comme revitalisée, pleine d’éner-
gie, en pleine forme après le
jeûne. D’ailleurs, je suis allée faire
un footing le jour même où l’on
a cassé le jeûne et je pouvais faire
des tractions que je ne pouvais
pas faire avant de commencer.
Sur le plan physique, je voudrais
aussi évoquer Bill, mon fidèle
compagnon de jeûne, qui a vu
son psoriasis quasiment disparaître
et sa vitalité remonter en flèche.
Ensuite, j’ai eu une très bonne sur-
prise… le fait d’apprécier à nouveau
les aliments, lorsque l’on remange.
Je n’ai jamais autant dégusté un jus
d’orange : le paradis sur terre ! Le
changement le plus bénéfique pour
moi est le fait que le jeûne a permis
une totale reconnexion avec mon
corps : j’avais expérimenté la faim et
il m’était devenu plus facile de sentir
la satiété. Aussi, les pulsions alimen-
taires et les addictions au salé ou au
sucré disparaissent. D’où l’intérêt
pour moi de faire un jeûne quand
on veut manger cru, cela fait sens !
Peux-tu penser à des aspects Autre chose ?
pratiques qui auraient pu t’empêcher
de profiter de ces bénéfices du Je voudrais remercier Stéphane et
jeûne ? Claire qui ont été formidables du-
rant ce séjour et j’encourage tout
Pour être efficace, le jeûne doit se le monde à expérimenter le jeûne,
dérouler dans le calme pour nous c’est incroyable comme ça peut
permettre d’être à l’écoute du corps. aider à « réinitialiser » les sensa-
Je pense donc qu’il vaut mieux se dé- tions et donc faciliter l’entrée dans
connecter du monde extérieur et de un régime crudivore.
toute sorte de technologie qui pour-
rait nous stresser ou nous divertir
au point de passer à côté des béné- Propos recueillis par Stéphane Conti
fices du jeûne. Je pense qu’il vaut www.fit-in-nature.net
mieux éviter les portables, écrans
télé ou ordinateur et laisser les pro- Retrouvez aussi Mathilde et Bill en
blèmes de la vie quotidienne à la vidéo
maison. Au contraire, je pense que http://youtu.be/y-hwM4AaUQo
ce qui peut aider, c’est faire le jeûne
avec d’autres personnes qui ont les
mêmes centres d’intérêts, en profi-
ter pour approfondir les échanges
humains et se dépayser dans un en-
droit calme, sans bruit et ensoleillé. 
81
La pêche
 Comment
éloigner
radicalement
les maladies de
son horizon ?
D ans la rubrique « j’ai lu
pour vous », j’aimerais
vous parler d’un livre
qui me paraît intéressant,
voire fondamental. Je ne
peux pas garder cela pour
moi. Voici donc un article sur
l’origine des maladies, la fa-
çon de les éloigner à jamais,
l’importance d’avoir un sys-
tème lymphatique efficace,
ainsi que ma touche person-
nelle !
 
Récemment, je me suis procurée
Fit for Life : the solution, de Harvey
Diamond qui décrit comment la
maladie arrive et en quoi toutes les
maladies proviennent de la même
origine.  corps et ce qui devrait être mainte- téressante la description du rôle du
« La seule différence entre la plupart
Un monde en germination
des maladies est qu’elles peuvent ap- sent rasséréné et on quitte cette peur
paraître à différents endroits dans le qui nous fait penser : un jour ça me
corps, mais elles ont exactement la tombera dessus !
même cause » (p. 115).
Harvey Diamond explique dans son
Il explique tout bonnement com- livre que toutes les maladies, cancers
ment s’assurer une vie sans maladie ! (tous les cancers car c’est toujours
Et là, vous vous dites que ce n’est pas le même mécanisme qui se met en
possible… place dans le cas où les cellules de-
  viennent « folles »), les maladies du
L’importance du système cœur, liées à la tension artérielle, la
lymphatique sclérose en plaque... toutes les mala-
  dies viennent d’une surcharge de la
Même si la maladie est multifacto- lymphe, du système lymphatique et
rielle et que beaucoup de variables immunitaire. Et tout passe donc par
entrent en jeu, connues et incon- la prévention.
nues, quand on comprend parfai- Si je ne suis pas d’accord avec toutes
tement d’où viennent les maladies, les recommandations de l’alimenta-
quel mécanisme les crée dans notre tion qu’il propose, je trouve très in-
nu en santé en priorité, alors on se système lymphatique pour conser-
ver la santé toute sa vie.
82
 Un monde en germination
Le secret fondamental de la santé  Par contre, les gens ont l’impres-
Comme une voiture est tributaire
de l’essence qu’on lui donne, le corps
dépend de la nourriture qui sera
convertie en énergie, énergie qui lui
est nécessaire pour accomplir toutes
ses fonctions.
L’organisme fabrique aussi constam-
ment des déchets, qui viennent en
partie du remplacement quotidien
des milliards de vieilles cellules par
de nouvelles (savez-vous que chaque
cellule est une entité qui respire, se
reproduit, et fabrique des déchets ?),
et en partie de notre alimentation
– nourriture et boissons que nous
ingérons chaque jour. Ces vieilles
cellules à remplacer sont complète-
ment empoisonnées et doivent sor-
tir de notre corps. De même, les ré-
sidus de la digestion qui ne sont pas
incorporés dans la structure de nou-
velles cellules ou utilisés, doivent
également être sortis de l’organisme.
Il existe bien sûr un processus de
nettoyage intégré dans notre corps,
via la lymphe et les organes d’excré-
tion que sont la vessie, les intestins,
les poumons et la peau.
En fait, les problèmes arrivent
lorsque les systèmes de nettoyage ne
font plus leur travail correctement
tant ils sont débordés par nos mau-
vaises habitudes de vie qui génèrent
trop de déchets à traiter. La quantité
de toxines présentes dans le corps
excède alors celle qui est éliminée
par les organes. Une certaine quan-
tité de résidus toxiques, générés par
les processus biologiques du corps,
vont alors s’accumuler dans l’orga-
nisme et l’empoisonner.
Nous avons conscience qu’il faut
changer l’huile de sa voiture pour
qu’elle fonctionne, ou que nous de-
vons nettoyer régulièrement notre
maison.
tuellement malade pour agir. Il faut
sion que les 70 tonnes de nourriture veiller à conserver un corps bien
consommées en moyenne dans une hydraté, propre de l’intérieur et
vie, la qualité de l’eau et des jus que détoxifié. Et j’ajoute : ainsi qu’un
nous consommons, n’ont pas beau- esprit régulièrement nettoyé aussi
coup d’importance puisque le corps (apprendre à méditer par exemple, à
nettoie indéfiniment et sans pro- gérer les pensées négatives, etc.).
blème toutes sortes de nourritures
grasses, trop protéinées, totalement Comment avoir un corps propre,
mortes et pleines d’additifs et trucs capable de gérer facilement les dé-
aux noms bizarres ! chets internes ?
A quoi sert de se nettoyer comme
des fous (si l’on en croit le grand suc-Nous n’avons pas de contrôle sur la
cès des savons, gels douches, crèmes production de déchets des cellules
et autres shampoings, après-sham- remplacées (ces processus sont au-
poings et j’en passe) si on néglige de tomatiques, comme la respiration
nettoyer l’intérieur de son corps, et ou la circulation du sang) mais nous
si on se moque de ce qu’on y intro- pouvons contrôler ce que nous met-
duit ? tons dans notre «moteur» afin de ne
pas surcharger le système qui assure
En fait nous encrassons notre corps son nettoyage.
en ne lui donnant pas comme carbu-
rant la nourriture qui lui convient, Harvey Diamond explique (p. 30) :
et nous le fatiguons. « Si des millions de personnes
marchent avec un abdomen distendu
Pourtant, plus le corps est propre, dû à l’accumulation de déchets non
mieux il fonctionne et moins il dé- éliminés et dépensent des fortunes en
veloppe de maladies.  laxatifs (...) ; si des millions d’autres
souffrent de problèmes de peau ou
Qui plus est, une fois malade, nous de trop grande pression sanguine ;
cherchons à tout prix à éteindre les si d’autres encore ont des problèmes
symptômes par des médicaments, de sinus ou respiratoires ou bien
au lieu de chercher à comprendre le des artères bouchées par les déchets
message envoyé et rectifier les prises toxiques et gluants que le corps n’a
alimentaires ou les mauvaises condi- pas réussi à évacuer, c’est le résultat
tions de vie (tabac, alcool, mauvaise de corps sales, qui n’arrivent pas à se
hydratation, etc.). La douleur s’en débarrasser des toxines. »
va, la fièvre tombe, ce qui fait que le
vrai problème est caché et la mala- Le facteur numéro un qui affecte la
die passe d’un niveau bénin à un ni- santé et le bien-être est ce que nous
veau supérieur, et ce pendant 10 ou choisissons de manger  ! Suppri-
20 ans, jusqu’à atteindre le stade de mer les produits animaux, conte-
la maladie grave. nant beaucoup de cholestérol et de
graisses saturées qui bouchent les
Un esprit sain dans un corps artères et ne contiennent pas de
propre fibres, est la première des choses à
faire.
Le propos de Harvey Diamond est Une alimentation faite de végétaux,
de dire qu’il faut changer sa men- au moins en majeure partie crus,
talité et ne pas attendre d’être éven- est la moins toxique et aussi celle
83
La pêche

Le système lymphatique et ses millions de ganglions : les garants de notre propreté interne.

qui offre le plus de vitamines et de Il est là pour nous défendre et nous nous faire peur, car les ganglions
minéraux, propres à véritablement protéger : grossissent et maigrissent au fur et à
nourrir le corps, ainsi que de fibres mesure de leur travail effectif de net-
pour nettoyer et éliminer. • C’est un réseau de fluides (la toyage : ils gonflent pour retenir les
lymphe), organes, ganglions et no- toxines et les empêcher d’aller dans
De même, il faut aussi connaître le dules, canaux, glandes et vaisseaux la circulation sanguine. Il déplore
rôle du système lymphatique, qui est (environ 160 000 km de vaisseaux !) que les amygdales soient parfois
justement de nettoyer l’organisme, qui nettoient continuellement les enlevées chirurgicalement, privant
et lui donner les chances de faire son matières résiduelles. le corps de défenses naturelles, ou
boulot correctement. que lors d’un cancer du sein on re-
• Les ganglions (des millions), par- tire les ganglions sous le bras du fait
Le rôle du système lymphatique  fois minuscules, parfois plus grands, de cellules cancéreuses retrouvées
contrôlent les passages dans le corps dans ces ganglions. Il dit qu’ainsi les
Le corps est toujours conscient contre l’intrusion de substances des- problèmes demeurent et empirent :
des problèmes qui peuvent exister tructrices. Ils filtrent les bactéries et « On enlève l’alarme pour défendre
et cherche toujours à les résoudre tout le matériel étranger du liquide la maison... en disant que c’est 
d’une manière ou d’une autre. A lymphatique qui les traversent « une mesure de prudence »! »
côté des systèmes incroyablement constamment.
intelligents qui fonctionnent simul- Il dit même : « Enlève-t-on les intes-
tanément – les systèmes nerveux, • Il y a trois fois plus de lymphe que tins à cause de la présence de fèces, la
respiratoire, cardiovasculaire, mus- de sang dans le corps vessie parce qu’elle contient de l’urine,
culo-squelettique, digestif et repro- les poumons à cause de la présence de
ductif –, le système lymphatique fait • Le système lymphatique produit dioxyde de carbone ? »
partie intégrante du système de dé- les lymphocytes, globules blancs qui
fense immunitaire. protègent l’organisme contre les in- Comment permettre au système
fections et les cellules cancéreuses. lymphatique de fonctionner cor-
L’auteur nous dit que lorsqu’un rectement et de nous éviter les ma-
ganglion gonfle, cela ne devrait pas ladies ?
 
En faisant de l’exercice ! Oui, l’exer-

Un monde en germination
cice physique mène notre système
lymphatique à son niveau maxi-
mum d’efficacité !

84
 Un monde en germination
En effet, la lymphe ne possède pas de
pompe pour la faire circuler, comme
le cœur qui actionne le système car-
dio-vasculaire, par exemple.
Le fait de bouger fait circuler la
lymphe.
Pour cela il propose surtout la
marche comme moyen écono-
mique, facile et à la portée de tous
de faire de l’exercice. Je dis égale-
ment que le jogging est un merveil-
leux moyen de relancer la lymphe.
Et j’ai découvert le trampoline de
salon, depuis le temps que j’en avais
envie ! Il trône dans le salon, à côté
des poids et du vélo d’appartement
et je m’amuse énormément, de re-
tour de ma course à pied, à sauter
allègrement dessus. Les effets se font
sentir assez vite, car les muscles sol-
licités sont différents, semble-t-il, de
ceux de la course à pied. Bref, en-
core un moyen de permettre à votre
lymphe de circuler.
Il ne s’agit pas de s’adonner au sport
comme un professionnel, mais d’in-
corporer chaque jour quelques exer-
cices et mouvements.
Le pouvoir de guérison du corps
est énorme, étonnant... il faut lui
faire confiance.
En cas de maladie débutante, pour-
quoi ne pas se mettre un temps en
mode détox, par une monodiète
d’un ou deux jours, pour voir. Le
modèle type étant le fameux « ba-
nana island » qui consiste à ne man-
ger que des bananes, tout en n’ou-
bliant pas de bien s’hydrater toute la
journée (ce qui doit être fait tous les
jours de l’année de toute façon), et
de se reposer tout bonnement. Tous
les fruits peuvent être bons. Person-
nellement je n’ai encore jamais fait
cette monodiète de fruits. D’une
part parce que je ne suis jamais plus
malade (même pas un rhume, de-
puis que je mange cru), et d’autre en plus graves, si nous n’écoutons
part parce que je n’en ai jamais res- pas ce que ces symptômes nous
senti le besoin. Mais si le cas se pré- disent en modifiant notre façon de
sentait, je le ferais volontiers. manger, mais également de vivre
Méthode ultra simple que l’on ne (tabac, alcool, médicaments à ou-
risque rien d’essayer, histoire de dire trance) ;
à notre organisme : ça va, j’ai com- • d’où l’importance d’avoir une ali-
pris, je me mets en mode calme mentation de qualité et un mode
pour ne pas te surcharger et te per- de vie sain pour ne pas surcharger
mettre de m’éliminer tout ça ! l’organisme, avec une bonne dose
d’exercice pour activer notre sys-
Il faut savoir qu’en mangeant végé- tème de défense, 
talien, cru et avec peu de matières • et de savoir entendre et com-
grasses (même avec un repas par- prendre les messages que nous
tiellement cuit le soir), en buvant donne le corps, par les signes qu’il
suffisamment, et en faisant du sport nous envoie.
régulièrement (mais pas de façon  
frénétique), la maladie devient une Anne-Marie Bouhelier
chose rare, pour ne pas dire (parce http://www.crudivegan.fr
qu’on est superstitieux) disparue !
 
En résumé :
• nous devons manger pour vivre,
pour l’énergie et pour le renouvelle-
ment de nos cellules, 
• mais la digestion crée des déchets
qu’il faut ensuite excréter ;
• s’il y a trop de déchets, le corps
n’arrive plus à s’en débarrasser. Ar-
rive alors un engorgement des dif-
férents émonctoires du corps desti-
nés à éliminer ces déchets, et de la
lymphe ;
• c’est ainsi que se créent les mala-
dies, d’abord bénignes, puis de plus
85
Pousser sur de bonnes bases
La diversification
menée par
l’enfant
A utrefois, on apprenait
aux parents qu’il
fallait introduire les
aliments sous forme de
purées et/ou petits pots
contenant uniquement des
aliments bouillis et mixés.
Aujourd’hui, la majorité des
parents fonctionne encore
comme cela. Mais il est
possible de faire autrement !
En effet, il est une alternative plus
respectueuse de l’enfant qui consiste
à le laisser faire, à le laisser manger
tout seul et qui plus est à le laisser
choisir ses aliments. Cela demande
évidemment de faire confiance au tout-
petit et de lâcher ses peurs au sujet
de l’alimentation, ainsi que certaines
conceptions autour de la « propreté »
Un monde en germination
des repas, du fait de manger avec les
doigts, etc.
Quand c’est l’enfant qui décide
Laisser l’enfant décider, pourquoi
faire ? N’est-ce pas le destiner à devenir
un enfant-roi, un enfant-tyran ? Ce
n’est évidement pas l’objet. En fait, de
la même manière qu’il s’agit de faire
confiance au bébé en ce qui concerne
la fréquence et la durée des tétées,
il s’agit de lui faire confiance quant
aux aliments qu’il va ingérer et en
quelles quantités. Un tout-petit sait
naturellement ce dont il a besoin, guidé
par son instinct de vie. Sauf pathologie,
un bébé ne va jamais se laisser mourir
de faim (et bien des signes seront alors
présents).
Ainsi, la diversification menée par
l’enfant (ou DME) est également
86
appelée diversification consciente.
Il s’agira donc pour cela de laisser
l’enfant décider ce qu’il a envie de
manger. Comment cela ? Tout d’abord
en le laissant par exemple piocher
ce qu’il veut dans votre assiette, ce
qu’il fera tout naturellement si vous
le mettez sur vos genoux lorsque
vous mangez. Et/ou en lui proposant
plusieurs aliments devant lui ou dans
son assiette.
Cru ou cuit ?
Contrairement aux idées reçues, le
bébé peut manger des aliments crus
en premier. De préférence, il ne s’agira
pas de commencer par des légumes
racines, mais plutôt par des fruits. Cela
dit, si votre tout-petit rêve de croquer la
carotte de votre assiette, donnez-lui une
carotte entière et laissez-le la tétouiller
et faire ses dents avec ! Je connais aussi
des mamans qui congèlent des haricots
verts pour que bébé soit soulagé en cas
de percées dentaires…
 Un monde en germination
La plupart des bébés qui ont le choix
entre le cru et le cuit sont d’ailleurs
spontanément attirés par le cru,
prenant plaisir à « téter » des aliments
crus solides, à défaut de pouvoir les
mastiquer. 
Aliments entiers ou transformés ?
Concernant la diversification
proprement dite, à savoir la phase
d’introduction d’aliments inédits pour
le bébé, il me semble préférable de
commencer par des aliments entiers
ou, du moins, non mélangés.
Pour ce faire, certains parents
réfractaires au fait de proposer au
bébé des aliments mixés (d’autant que
certains bébés n’apprécient pas du
tout la consistance), prémâchent les
aliments « durs » avant de les proposer
au tout-petit.  parvient enfin dans sa bouche commence
On peut encore râper des aliments
difficiles à mastiquer sans dent, tels des
pommes, carottes, choux, oléagineux,
etc., ou bien mixer des avocats, ou
encore faire des jus à base d’un unique
aliment.
Au fil du temps, si on le désire, on
pourra faire des mélanges de différents
aliments, faire des jus avec plusieurs
ingrédients, mixer divers aliments
pour des crèmes et smoothies, etc.
On pourra aussi introduire des salades
composées, des spaghetti végétaux, etc.
Attention danger ?
Beaucoup de parents craignent qu’il
ne soit dangereux de laisser son tout-
petit consommer des aliments entiers.
Ne va-t-il pas s’étouffer ? Voici ce que
dit sur le sujet le site consacré à la
diversification menée par l’enfant :
  « Lorsque je parle d’un bébé qui doit
apprendre à manger, je mets l’accent
sur le fait qu’il s’agit absolument d’un
processus d’apprentissage. Le bébé
attrape un aliment, essaie de le mettre
à sa bouche et rate plus souvent qu’il ne
réussit. Il ne coordonne pas encore bien
ses mouvements. Lorsque la nourriture
la deuxième étape, il s’agit maintenant
d’en faire quelque chose. Le mouvement
naturel est de déplacer les aliments en
avant puis en arrière et de faire marcher
les mâchoires, et si le bébé en a déjà, les
dents. L’enfant apprend en fait à mâcher.
L’étape suivante est celle où l’enfant
apprend à avaler. Il s’agit encore une
fois de quelque chose de nouveau auquel
il va devoir s’habituer, mais tout se
passe bien si on laisse l’enfant faire.
Il n’y aucune urgence, le bébé finira
par savoir manger ! On voit donc les
aliments rentrer puis ressortir, tomber
de la bouche, etc. L’enfant ne se démotive
pas, il ramasse le même morceau et
recommence. Il apprend ainsi à son
rythme de ses erreurs et recommence.
Les enfants sont par ailleurs tous très
différents. L’un a un talent naturel et
l’autre mettra des mois à y arriver.
Mais traitons maintenant du sujet qui
nous inquiète  : l’enfant risque-t-il de
s’étouffer ? Un bébé a jusqu’à son premier
anniversaire un réflexe de régurgitation
très prononcé. Celui-ci se déplace
progressivement du devant de la bouche
vers l’arrière alors que l’enfant fait
connaissance avec les aliments solides.
Ce réflexe protège l’enfant et l’empêche
87
de s’étouffer. Si l’aliment s’approche trop
de la gorge sans avoir été bien mastiqué,
l’enfant le recrachera et recommencera le
processus.
Le mieux à faire est de ne pas intervenir,
de laisser son enfant découvrir seul, ainsi
qu’il le fait lorsqu’il apprend à marcher
et à parler. Il régurgitera plusieurs fois,
mais apprendra vite à manger mieux et
de façon plus efficace.
Intervenir au sens propre ou figuré ne
fera que déranger l’enfant et le calme
dont il a besoin pour s’entraîner.
Un bébé qu’on nourrit à la cuillère de
purées et de compotes n’a que le mal
d’avaler les aliments qu’on lui présente.
Il attend passivement la prochaine
bouchée, ouvre sa bouche, la referme et
avale. Il n’apprend donc pas à mâcher.
Le jour où ses parents trouvent qu’il est
temps de passer à l’apprentissage de la
mastication, il recevra de la purée dans
laquelle des morceaux de fruits ou de
légumes ont été mélangés.
Mais le mélange entre purée et morceaux
est difficile à assimiler dans la bouche
du bébé, non seulement parce qu’il
doit encore apprendre à mâcher, mais
également car le mélange de consistances
est un peu déroutant. On ne peut pas
l’avaler tout entier d’un coup mais pas
non plus tout mâcher.
Pousser sur de bonnes bases
Un bébé risque moins de s’étouffer si
on le laisse contrôler ce qui rentre dans
sa bouche que lorsqu’on le nourrit à la
cuillère, et ceci parce qu’un enfant n’est
pas capable de déplacer les aliments de
l’arrière de sa bouche vers sa gorge tant
qu’il ne sait pas mâcher. Et un bébé ne
saura mâcher que lorsqu’il aura appris
à saisir les aliments et à les porter à sa
bouche. C’est pour cela qu’un jeune bébé
ne court aucun risque de s’étouffer avec
des aliments tant qu’il n’est pas apte à
les attraper tout seul. Pour manger des
aliments sous forme de purée, il faut les
aspirer vers le fond de la bouche, ce qui
veut dire que les aliments se retrouvent
derrière la barrière naturelle formée par
les réflexes du bébé, ce qui peut causer
un étouffement. Le risque de s’étouffer est
donc plus grand lorsque l’enfant reçoit de
la purée à la cuillère. Surtout s’il s’agit
d’une purée avec des morceaux.
Rappelons que le développement général
du bébé va de pair avec sa capacité à
gérer les aliments dans sa bouche et à les
digérer. Un enfant qui a du mal à porter
les aliments à sa bouche aura donc
probablement du mal à les digérer.
Prenez le bébé sur vos genoux lorsque
vous lui présentez des aliments, ou bien
asseyez-le bien droit. Cela permet à
l’enfant qui ne peut pas encore ou bien
ne veut pas avaler les aliments de les
laisser tomber de sa bouche au lieu qu’ils
arrivent à sa gorge.
Restez près de l’enfant pendant qu’il
s’entraîne à manger. Et même si les
chances sont minces qu’il parvienne à se
saisir d’une cacahuète ou bien d’un petit
pois, faites en sorte d’éviter que ce genre
d’aliments ‘dangereux’ soient à portée de
main. »
Manger avec les doigts
Manger avec les doigts est de loin la
manière la plus facile de se nourrir, et
même la plus agréable ! Ce, d’autant
plus que le tout-petit est un être qui se
Un monde en germination
nourrit de ses expériences sensitives. qu’à partir de 12 mois environ qu’il a
Pour lui, le toucher est une exploration bien voulu accepter de consommer des
lui permettant d’appréhender le milieu aliments mixés. 
extérieur. Par ce moyen, il s’approprie Paradoxalement, j’ai remarqué que mes
ce qui n’est pas lui. Il apprend à le deux derniers enfants ont eu une phase
connaître, à se familiariser avec lui. où ils ont manqué de s’étouffer autour
Regardez un bébé découvrant un de l’âge de 18 mois, ce alors qu’ils
nouvel aliment, il le prend dans ses étaient déjà bien habitués à manger ! Je
mains, il le touche encore et encore, il ne sais pas à quoi cela a été dû.
est concentré ; si l’aliment est mou il le
J’ai aussi remarqué qu’ils étaient tous
malaxe et appréhende sa consistance,
deux très prudents avec les noyaux,
etc. Cette expérience nourrit ses
car lorsqu’il leur arrivait de manger
sens. Elle lui permet de faire lien avec
par exemple des cerises ou des dattes,
l’aliment aussi, ce qui n’est pas le cas
ils s’arrêtaient de manger le fruit dès
lorsqu’un adulte se contente de lui
que leur dent touchait quelque chose
introduire de la nourriture dans la
de dur ! Du coup, ils ne mangeaient
bouche à l’aide d’une cuillère !
souvent que le quart du fruit…
Alors certes, cela demande un lâcher
Globalement, cette expérience a été
prise, surtout lorsque le tout-petit s’en
pour moi un bonheur car cela m’a
met partout, ou encore en met partout
permis d’apprendre à faire confiance
autour de lui. Une solution peut être de
à mes enfants et à leur force de vie,
le laisser manger sur un tapis lavable,
d’apprendre également à les connaître
alors qu’il est tout nu ou habillé de
dans leurs différences et de voir quels
la manière la plus simple à changer
aliments ils évitaient spontanément
possible… 
(par exemple, mon second enfant n’a
consommé quasiment aucun fruit ou
Le cas de mes enfants aliment sucré, à part des pommes,
avant un certain âge et, durant ce laps
de temps, a évité totalement le gluten).
Mon premier enfant a eu une
Bref, cela m’a fait grandir.
diversification traditionnelle et
j’angoissais sur ce qu’il mangeait,
j’essayais de le forcer à ingérer Carine Phung
l’équivalent d’un petit pot… Mais
pour mon second enfant, allaité, je
ne me suis pas inquiétée même s’il
n’était nullement attiré par les purées
de fruits et de légumes cuits que je lui
mitonnais. Ce n’est que lorsque je l’ai
laissé manger du quinoa (cuit), qu’il
a mangé tout seul à l’aide d’une petite
cuillère alors qu’il était âgé de 11 mois,
qu’il s’est réellement mis à manger.
Quant à mon troisième, il a été attiré
par les fruits (crus) dès l’âge de 5
mois et demi et s’est régalé de pêches,
abricots, et même olives et graines
germées  ! Il tétouillait les pommes
sans aucun problème. Il n’a jamais eu
de problème d’étouffement. Ce n’est
88
 Une maman raconte 

Témoignage
J’aimerais apporter aux mamans mon témoignage sur l’impor-
tance d’une bonne alimentation, en particulier de l’alimentation
vivante :  il y a 11 ans, lors de ma première grossesse, je mangeais
« de tout », et mal (viande, gâteaux, etc.). Après l’accouchement,
j’étais complètement à plat, en manque de vitamines et de mi-
néraux, carencée, et j’ai vécu une grosse déprime. Sans compter
qu’avec mon ex, ce n’était pas tout rose, je manquais de soutien
et il refusait que je m’intéresse à une alimentation plus saine,
végétarienne, etc.

En février 2013, j’ai eu mon garçon, Céleste. Durant la grossesse,

j’avais adopté une alimentation végétarienne, pris des complé-
ments vitaminés, du fer, etc. L’accouchement, à la maison, a été
très rapide.
Puis, après, j’ai été fatiguée, et même très faible après 4 mois
d’allaitement.

Je décidai alors d’améliorer encore mon alimentation vers le végé-

talisme crudivore, avec beaucoup de jus de fruits et légumes.
Et là, miracle ! J’ai la pêche, la forme. En trois jours, mon corps
s’est revitalisé de toutes les vitamines, minéraux, acides aminés,
etc. que j’ai ingérés. 

Je me surprends à réussir à faire de longues randonnées avec mon

bébé de 7,5 kg contre moi. Et même s’il me réveille toutes les 2
heures en ce moment, je suis en forme la journée, et surtout j’ai la
force et l’énergie pour accomplir tout ce que je veux avec plaisir !

Merci à Dame Nature qui a tout pour nous ! 

J’ai en prime un excellent moral, encore plus de patience, je me

sens disponible pour nos enfants et mon mari… Que du bon-
heur ! En plus, je me régale complètement ! Et j’ai la joie de pou-
voir faire beaucoup de sport ! 

89
Les romans photos de Nohan et Shani 

LE VAMPIRE PACIFIQUE

..zz Nous autres, vampires

modernes, nous aimons
faire peur, mais nous ne
faisons plus de mal à
personne.

Nous avons donc élaboré une formule

de substitution ultra-nutritive…
Nous sommes
VEGANS !

…à base d’oranges sanguines, de Elle est

bergamote et de cannelle. SUCCULENTE !

Le problème, c’est
qu’elle nous donne
bonne mine…

90
 LES POP-CAKES
Ecrase-les avec
Prend 10 un appareil puis
dattes mélange-les
et 70g ensemble.
d’amandes.

Attention aux
petits pandas !
Ils vont tout
Sépare la pâte dévorer !
en deux. Fais
une partie
vanille, une
partie chocolat.

Roule ensemble un
petit bout de
chaque pour faire
des POP-CAKES
bicolores !
 Spiritualité

Traverser le
désert de nos
illusions

D ans la vie, toute ombre qui n’a pas pu être mise en lumière remonte tôt
ou tard en surface, c’est une loi à laquelle personne n’échappe. 

Le mal-être et l’état de tension que nous éprouvons lorsque nous faisons l’expérience du manque d’amour,
à un niveau ou à un autre, est le signe que certaines de nos ombres tentent d’attirer l’attention sur elles.
Or, que sommes-nous tentés de faire lorsque c’est le cas ? Le plus souvent, nous cherchons à fuir cet état
désagréable. Nous cherchons à anesthésier la souffrance. Pour cela, nous nous déportons vers l’extérieur
en quête de « remplissage », destiné à combler la sensation insoutenable de « vide » intérieur.  En se
déportant de la sorte, on sort de soi, on s’éloigne de la souffrance pour ne plus y être exposé. Ce mécanisme
de fuite peut apporter un soulagement ou une satisfaction puisqu’il nous éloigne de la souffrance, mais
cela ne signifie pas pour autant qu’elle aura disparu. Elle a juste été « étouffée » ; un couvercle a été mis
dessus pour ne plus la ressentir, et c’est cet étouffement qui procure un sentiment d’apaisement, sentiment
rassurant dont on deviendra petit à petit dépendant !

Un monde en germination
92
Un monde en germination
C’est ce que nous sommes tentés de
faire lorsque la souffrance et l’état
de tension qui lui est associé crient
en nous. Alors, c’est comme si nous
laissions tomber un enfant triste et
affamé parce que sa présence nous
insupporte, tant il nous renvoie à nos
limites, nos hontes, nos peurs, notre
culpabilité, etc. Toutefois, le laisser
tomber ne lui apportera pas ce dont
il a besoin pour retrouver le bonheur
et la satiété, bien au contraire, ce sera
encore pire. En nous éloignant de
lui, nous l’abandonnons à son triste
sort, nous le privons d’attention et
donc d’amour. Cette souffrance que
nous ressentons, nous devons nous
en occuper, la considérer, la mettre
en lumière. Mais, comme disait
Jung, « Ce travail est désagréable,
donc impopulaire ». Il est tellement
plus facile de fuir vers l’extérieur en
quête de stimulation rapide, pour
compenser, pour occulter, pour
oublier…
C’est ce que nous faisons la plupart
du temps : fuir le « vide » et tenter de
le remplir par des artifices, ou, ce qui
revient au même, se laisser captiver
mentalement par autre chose,
afin de dévier l’attention. C’est ce
mécanisme de déportation qui peut,
bien souvent, nous pousser à nous
remplir d’aliments ; à passer des
heures sur internet à perdre notre
temps (même si l’on essaie de se
persuader que l’on fait quelque chose
d’utile...) ; à chercher le partenaire
qui pourra nous « combler » ; à
se complaire dans l’inertie, ou à
s’adonner à toute activité susceptible
d’occuper notre esprit et de nous
maintenir en surface, suffisamment
éloignés des hurlements de notre
enfant blessé.
Ce qui est étrange, c’est que le réflexe
naturel (et donc normal) face à la
souffrance serait au contraire le
« repli sur soi », l’envie de ne rien
faire. Ce réflexe nous incite à « aller
93
au-dedans de soi » pour y accueillir
la souffrance, pour la regarder en
face, ce qui est là la seule et unique
manière de la mettre en lumière
(et par là même d’apprendre à se
connaître vraiment, dans le sens
du « connais-toi toi-même »).
Malheureusement, ce réflexe
naturel d’introspection est lui aussi
supplanté par le réflexe de fuite. Ce
n’est que lorsque nous avons épuisé
toute notre énergie à nous débattre
en surface que, par manque de
force, nous replongeons au cœur de
l’ombre. C’est ce que l’on appelle la
dépression ! Alors, nous n’avons plus
envie de rien ; nous n’avons même
plus d’appétit et tout nous paraît
fade, insipide, dénué d’intérêt et de
sens. Le fait que nous n’ayons plus
envie de rien nous oblige à faire face.
Et là, acceptons-nous de plonger
dans le noir, ou tentons-nous un
dernier stratagème pour fuir en
restant solidement cramponné
à notre mental, se jugeant et se
condamnant lourdement de vivre
cette souffrance ?
Paradoxalement, c’est le refus de
la souffrance qui l’alimente et la
renforce, créant au fil du temps un
véritable monstre terrifiant, un
gardien du seuil hideux, amalgame
de toutes nos peurs, nos colères
refoulées, nos hontes, nos blessures,
nos jugements négatifs, etc. Alors,
que faire face à ce monstre, cet enfant
blessé, renié, meurtri et méprisé ?
Imaginons que nous soyons perdus
en plein désert. Nous marchons
sous le soleil, traînant notre ombre
derrière nous. En pleine détresse,
affamés, désorientés, nous en
venons à accuser cette ombre d’être
la responsable de notre triste sort.
Nous cherchons à nous en éloigner,
mais elle nous suit… comme une
ombre.  Nous nous débattons, nous
courons dans toutes les directions,
mais rien n’y fait, elle reste collée
 Spiritualité

à nos baskets. Nous prenons alors

conscience que fuir est inutile et ne fait
que renforcer son emprise sur nous.
C’est là que, à bout de souffle et de force,
nous commençons à déposer les armes.
Face à l’immobilité et au sentiment de
vide que nous laisse la vue de notre
ombre, remonte en nous le sentiment
effroyable de la peur, qui est désormais
à vif. Cette peur vient de la croyance
que si nous nous abandonnons
totalement, l’ombre va nous submerger
et nous allons en mourir. C’est la peur
de la peur, en quelque sorte. Et c’est là,
en cherchant une ultime issue, que
nous réalisons qu’il nous est possible
de plonger dans l’ombre pour voir si
elle est vraiment si terrifiante qu’elle
en a l’air. Dans un ultime élan de
courage et de foi, nous acceptons de
faire le grand saut dans le gouffre sans
fond de nos ténèbres intérieures. Nous
lâchons prise, en accordant toute notre

Un monde en germination
94
 Un monde en germination
attention à la sensation de ce vide, et à
toutes les émotions qu’il exprime. Nous
acceptons, nous cessons de lutter, nous
nous détendons intégralement. Nous
contemplons l’ombre telle qu’elle est,
en la ressentant de l’intérieur. Ainsi,
nous ne sommes plus l’ombre, mais la
lumière qui contemple l’ombre, et par
cette mise en lumière, nous la faisons
disparaître. Nous réalisons alors qu’au-
delà de nos propres illusions, nous
n’avons jamais été rien d’autre que la
Lumière elle-même… Nous réalisons
que nous sommes le Soleil...
Le secret de la transmutation
alchimique de l’ombre en lumière,
c’est le lâcher-prise. Il s’agit d’ouvrir
les portes de notre incarnation à la
lumière de l’Amour, afin qu’elle nous
aide à éclairer nos ombres. Par soi-
même, c’est-à-dire par les moyens
limités de l’individualité, on ne peut
rien faire. Nous avons besoin de l’aide
d’une Intelligence supérieure, qui est
précisément l’Amour. Le lâcher-prise
est la porte ouverte à la manifestation
subtile de cet Amour, et c’est cette
essence subtile que nous pouvons
capter par le souffle de la respiration.
Concrètement, cette ouverture se fait
dès que nous descendons dans le corps
pour y ressentir nos  « ombres » et y
relâcher toutes les parties du corps qui
se sont crispées sous leur influence.
Lorsque nous ressentons, nous ne
sommes plus dans le mental, et nous
faisons l’expérience de la réalité à partir
du Cœur, à partir du centre, et non
plus de la périphérie où nous nous
déportions jusqu’alors en quête d’une
source de stimulation compensatoire
destinée à anesthésier ou étouffer la
souffrance. La démarche est donc
extrêmement simple, peut-être même
trop simple pour qu’on veuille bien s’y
intéresser et lui accorder crédit.
95
La Nature ayant horreur du vide, elle
n’a de cesse de vouloir nous « remplir »
d’Amour, mais elle ne peut nous
« insuffler » son essence si nous nous
maintenons dans la fermeture. Cette
fermeture se reflète dans le corps
par une mauvaise posture et par la
crispation musculaire, qui entravent
la respiration. En relâchant le corps
intégralement, notre respiration
peut retrouver un rythme naturel et
harmonieux, et nous pouvons ainsi
absorber le « souffle vital » nécessaire
pour faire l’expérience du bien-être.
En se laissant ainsi imprégner par
l’énergie d’Amour, nous prenons
conscience que notre santé et notre
état d’esprit s’améliorent ; nous nous
sentons bien, «  nourris », sereins,
confiants, et naturellement optimistes.
C’est la magie de l’Amour, qui, avant
d’être un sentiment, est la plus puissante
force de guérison, de cohésion et
d’harmonisation. Ce n’est que lorsque
nous en sommes suffisamment
imprégnés que notre Coeur peut
s’ouvrir et l’offrir à autrui. Alors, étant
nous-mêmes comblés par cet Amour,
nous pouvons le propager sans rien
attendre en retour, à l’image du Soleil
qui disperse sa lumière sur toute
forme de vie, inconditionnellement
et de façon désintéressée. Si nous
nous maintenons dans le lâcher-prise,
alors nous sommes constamment
«  ressourcés  », et l’Amour peut se
propager librement à travers nous.
Les méditations guidées du site www.
meditationsguidees.com ont été
conçues dans ce but précis  : nous
aider à intégrer cet état de conscience
méditatif/contemplatif qu’est le lâcher-
prise, afin de nous rendre autonomes
sur notre chemin, aptes à relever les
défis que notre vie de tous les jours ne
manquera pas de nous présenter.
Elan Sarro
Photos : Yann Deva
 r
Initiative
aw Fruit Festival 2013
Pour sa deuxième
édition, du 1er au 7
septembre 2013, le
Raw Fruit Festival a
eu la joie de pouvoir
accueillir de nom-
breux lecteurs du
Chou Brave !
Vivre l’abondance au quotidien
Dans le Sud de l’Andalousie, en
Espagne, le Raw Fruit Festival a lieu
dans une vallée unique, avec une
nature préservée de chênes-liège,
oliviers, chataîgniers, et surtout une
rivière connue dans toute la région
pour la qualité de ses eaux tout au
long de l’année. Et cette année, à
nouveau, des crudivores et amateurs
de fruits du monde entier ont pu se
retrouver, partager, passer un moment
exceptionnel autour des meilleurs
fruits d’Europe !
Des participants du monde entier
Les lecteurs francophones du Chou
Brave ont rencontré des personnes de
toute l’Europe, depuis l’Islande à la
Slovénie ! Du Maroc aussi, de Dubaï,
des Etats-Unis, et d’Australie !
Vous l’aurez donc compris, ce fut
une belle occasion de rencontrer des
personnes de cultures, pays, habitudes,
traditions différentes, mais tous unis
par ce désir de vivre différemment,
autour de ces supers aliments naturels
que sont les fruits !
96
L’Andalousie est un endroit idéal pour
une telle rencontre, avec une position
stratégique au Sud de l’Europe et à
la croisée des chemins européens et
africains, à mi-chemin entre l’Asie et les
Amériques, et avec un potentiel fruitier
sans pareil en Europe... Car les vraies
et seules stars du Raw Fruit Festival
sont bien les fruits ! Pas de conférences,
pas de discours, mais des groupes de
discussions, des activités sportives
en groupe, un projet artistique en
commun, et des fruits variés et locaux
pour tous !
Cette année, la saison des mangues
s’est faite attendre, et la diversité des
mangues n’était pas autant au rendez-
vous que pour l’édition 2012. Mais les
mangues étaient bien là tout de même,
accompagnées par de succulentes
figues, des papayes locales bien sûr,
des bananes toujours de la région, des
melons, des pastèques, de la canne à
sucre, des noix de pécan, des noix de
macadamia, des avocats, sans oublier
les litchis  ! Et le tout produit en
Espagne, en Andalousie, à proximité,
et en grande majorité biologique ! Des
stars accessibles, directes, et qui parlent
 Vivre l’abondance au quotidien
d’elles-mêmes ! Stars accompagnées colorée, ayant pour thème les fruits à vendre au festival une fois le ticket
bien sûr de leurs grands amis les et les cycles naturels de la vie, afin de d’entrée réglé, ni livres ni T-shirts. Par
légumes de saison : tomates, verdures, pouvoir, tous ensemble à nouveau, contre, vous repartirez avec un cadeau
poivrons, concombres, etc, tous poser pour une simple photo de de bienvenue, sac de toile, couteau,
biologiques, en buffet libre toute la groupe ! bouteille, le tout au logo du festival,
journée.  Et quel bonheur de pouvoir échanger pour garder en mémoire ces bons
Car c’est aussi une spécificité du avec les groupes de discussion moments tout au long de l’année !
Raw Fruit Festival pour laquelle les quotidiens. Des échanges sur de La prochaine édition du Raw Fruit
organisateurs font un grand effort  : nombreux sujets comme les éco- Festival est prévue du 31 août au 6
fournir aux participants des fruits villages, la vie en communauté, septembre 2014, pour une semaine
de qualité cueillis dans un état de l’éducation des enfants, la permaculture, complète de fruits, d’activités, d’amitié,
maturité sans pareil. Pas des fruits la construction écologique, etc., de nature, et surtout de simplicité ! De
de centrale d’achat ou de grossiste, où chacun et chacune est libre de nouvelles activités seront ajoutées, de
mais uniquement des fruits de petits participer et partager ses idées et ses nouveaux ateliers, toujours sur le lieu
producteurs locaux, depuis la ferme expériences. La diversité culturelle magique de la rivière Genal et son
jusqu’au Raw Fruit Festival, car c’est des participants fut une richesse sans canyon El Estrecho, avec des fruits
une des bases de ce mode de vie que le pareille pour de telles discussions, et comme nulle part.
Raw Fruit Festival tient à promouvoir : chacun a pu s’enrichir sans même s’en
une vie proche des arbres ! apercevoir. Alors, à l’année prochaine !
Et le soir, musique et concert en live,
Différentes activités danse et câlins collectifs ! Stéphane Conti
Le repos était aussi au rendez-vous,
avec non seulement les hamacs tout
Et grâce à ce cocktail, la magie a de Raw Fruit Festival, 31 Aout au 6
au long de la journée, mais aussi un
nouveau eu lieu, avec des personnes Septembre 2014
environnement propice au repos
qui, bien que ne se connaissant pas, www.raw-fruit-festival.net
physique et psychique. Et malgré le
se lient rapidement et participent
logement en camping qui peut faire
ensemble aux différentes activités, aussi
peur à certains, les participants ont
bien sportives qu’artistiques, ou bien se  
pu apprécier leur tente individuelle
détendent simplement ensemble dans
équipée pour leur repos quotidien bien
les hamacs ou à la rivière. Une joie
mérité.
se communique depuis les fruits aux
participants, et entre les participants
bien evidemment ! Le Raw Fruit Festival est également
un évènement non commercial.
Cette année, les participants avaient
Impossible de trouver quoi que ce soit
le choix pour commencer la journée
entre un atelier de Yoga Hatha
classique, un atelier de pilates, et des
ateliers de préparation physique ou
de calisthenics sur des barres. Au fil
de la journée, détente dans la rivière,
participation à la peinture murale sous
le pont au bord de la rivière, groupe
de discussion, ou bien sortie en vélo,
course à pied, atelier de flamenco,
randonnée en haut de la montagne, ou
bien  découverte les plantes sauvages
comestibles de la région, etc.
Pour cette édition, chaque jour une
partie de la peinture murale a été
réalisée par des participants au Raw
Fruit Festival, avec de la peinture
écologique bien sûr. Rien de tel que
de pouvoir créer ensemble une œuvre

97
 c
Interview

laudine Richard :
« L’alimentation
vivante est créatrice
d’une force d’auto-guérison »

Claudine Richard est naturopathe
depuis une douzaine d’années. Par
ailleurs, elle a adopté une alimenta-
tion vivante. 
Claudine, comment avez-vous découvert le
Vivre l’abondance au quotidien
Par contre, il y a sans doute des gens qui ont
besoin de manger cuit car l’alimentation doit
toujours être individualisée.
Pourquoi prônez-vous l’alimentation vivante ?
Je pense que manger 100% cru est une
alimentation thérapeutique qui a fait ses

preuves depuis longtemps. 

crudivorisme ?
Différentes études, notamment au centre
Tout d’abord, je n’aime pas le terme
Hippocrate, ont montré qu’il faut manger cru
d’alimentation crue car pour moi le cru n’est
à 80% pour que le système immunitaire soit
pas l’essentiel. 
au top de son efficacité.
En effet, les crudivores ont tendance à placer
L’alimentation crue est par ailleurs
le cru en premier. Mais, par exemple, pour
hyperalcalinisante, surtout si l’on a le
moi le bio est plus important que le cru. Ce
souci d’inclure beaucoup de vert dans
qui est important, c’est le respect du sol et
son alimentation, et non pas si on mange
surtout le respect du vivant. Le critère du
beaucoup de noix. Or l’acidification est un
vivant est à mettre en premier !
des grands maux de notre société. 
J’ai découvert l’alimentation vivante à travers
C’est aussi une alimentation hyperoxydante
les ouvrages d’Ann Wigmore, avant même de
qui vient lutter contre tous les stress oxydatifs
devenir naturopathe. Elle a été ma première
auxquels nous sommes confrontés de nos
inspiratrice.
jours.
Avant cela, je connaissais déjà les graines
C’est une alimentation également
germées et les jus.
reminéralisante, à condition de ne pas
J’ai beaucoup de respect pour les médecines consommer trop de fruits.
chinoises et l’Ayurvéda, mais je pense que ces
C’est une alimentation qui donne de l’énergie
médecines ont été créées il y a des millénaires
et nourrit le corps vital.
dans un contexte où les gens mangeaient déjà
cuit. Sur la question de l’Ayurvéda, Gabriel C’est une alimentation à la fois détoxifiante
Cousens, qui a créé le centre Tree of Life en (alors que l’on est sans arrêt encrassés tant
Arizona, a revu la théorie dans le contexte par l’alimentation que l’environnement) et
de l’alimentation vivante. Or une médecine revitalisante. Par ces deux facteurs, elle est
devrait toujours être adaptée à son époque, créatrice d’une force d’auto-guérison. En
aux maladies, à l’environnement, etc.  effet, l’aspect nettoyant et revitalisant sont

98
 Vivre l’abondance au quotidien
la base de tout ce qu’on utilise en
naturopathie.
Vous accompagnez donc les
gens motivés à adopter cette
alimentation ?
Oui. Personnellement, au début, je
pensais que tout le monde pouvait
être enthousiaste à l’idée de se
mettre à l’alimentation vivante.
Mais je suis obligée de constater que
les gens ne sont souvent pas prêts à
devenir crudivores végétariens.
De toute façon, l’alimentation
vivante ne doit pas être réservée
à ceux qui mangent 100% cru !
C’est réducteur et cela exclut ceux
qui ne sont pas prêts à arrêter de
consommer certaines choses.
C’est pourquoi je conseille surtout
de juste rajouter plus de cru dans
leur alimentation.  et fauxmages, etc.), des séjours de
J’organise aussi des stages : pour
certains, expérimenter les bienfaits
de cette alimentation durant
quelques jours, cela change tout !
crue à 100% est utile pour pouvoir
se mettre à l’écoute de son corps.
Des gens viennent me voir pour
les aider à manger cru. Cela me
permet de les aider à manger
cru de façon saine et d’éviter des
erreurs qui conduisent ensuite
certains à dire que « ça ne marche
pas ». Je montre comment il est
possible de manger cru.
Autrement, j’apprends juste aux
gens à mettre plus de vivant dans
leur assiette.
Les Français ne sont pas comme les
Américains, ils ne changent pas du
jour au lendemain. Il faut respecter
le rythme de chaque personne !
J’anime des ateliers d’alimentation
vivante, des cours de crusine sur
différentes thématiques (pâtés, laits
remise en forme, j’organise aussi
des rencontres avec des spécialistes
tels que Brian Clement, Victoria
Boutenko, Gabriel Cousens…  trouver ce qui lui convient…
B12.
Il n’y a pas vraiment de réponse à
ce jour.
Par ailleurs, les carnivores aussi
semblent manquer de B12 !
Se supplémenter en B12 est tout
de même une forme de sécurité.
Ou, du moins, il est nécessaire de
contrôler son niveau de B12 par
des tests sanguins, sachant qu’il
est difficile de trouver des sources
naturelles de B12 et que certaines
ne sont pas conseillées (levure de
bière, maltée… car acidifiantes).
Quel est votre point de vue sur les
produits laitiers ?
Dans la classification essénienne, le
lait est un produit qui entretient la
vie. Mais aujourd’hui, c’est devenu
un poison. 
Cela dit, il y a des gens qui
mangent vivant et consomment
des produits laitiers. A chacun de

Je m’adapte en fonction de chaque Ce qui est intéressant, c’est de Il faut se sentir libre et ce n’est pas
personne. C’est un cheminement. pouvoir expérimenter l’effet que le corps intoxiqué qui doit parler.

En ce moment, ce dont le monde
a le plus besoin, c’est du vivant ! Il
suffit juste de rajouter des jus et du
cru dans sa consommation. Certes,
tout le monde n’est pas prêt et il
n’est même pas sûr que cela soit
bien pour tout le monde.
Le climat joue aussi beaucoup. Je
connais des gens qui ont déménagé
au Canada et ont eu beaucoup de
difficultés à se maintenir dans le
cru.
Il est essentiel de toujours être à
l’écoute de son corps.
Cela dit, le corps ne peut pas
toujours parler, notamment quand
il est intoxiqué…
C’est pour cela qu’une petite
période de jeûne ou d’alimentation
nous fait l’alimentation vivante.  Je trouve important aussi de ne pas
Et les séjours permettent d’ancrer prôner comme règle universelle ce
l’expérience dans le corps ; on a qui est simplement bon pour soi. Il
davantage envie de le faire après.  ne faut pas mettre des diktats, mais
 Que pensez-vous de la question de la rester souple et prêt à évoluer.
fameuse vitamine B12 ?  
Je fais faire des tests de B12 à mes Propos recueillis par Carine Phung
patients. Il semble que parmi les  
gens qui mangent vivant, il y ait des http://naturopathie-alimentation-
personnes qui manquent de B12 et vivante.net
d’autres pas. C’est assez mystérieux.
La famille Clement n’a pas de
manque de B12 mais ils utilisent
l’algue Klamath. Les études
montreraient que la B12 de cette
algue sauvage serait assimilable.
Mais, dans le centre Hippocrate,
il semble que 45 % des personnes
aient besoin de suppléments de

99
 Abondance
l a cristallisation
sensible
Si tout le monde sait intuitivement qu’une salade
flétrie ne vous apportera pas la même chose qu’une
salade tout juste cueillie au jardin, alors même que
Vivre l’abondance au quotidien
ces deux salades vous apporteront la même quantité
de matière sèche, il paraît difficile à première vue
d’en mesurer la qualité. La cristallisation sensible,
méthode d’analyse avec un protocole précis et
rigoureux, pratiquée par Christian Marcel depuis
plus de dix ans, donne des éléments pour connaître
la vitalité d’un aliment. Il nous en explique l’intérêt,
avec des illustrations tirées de son livre.
Comment décrire la cristallisation
sensible ?
Pour présenter la cristallisation sen-
sible, il faut passer par un rapide histo-
rique. Cette méthode d’analyse est issue
de l’agriculture biodynamique (label
Demeter, y compris Weleda). Celle-ci
fait appel à des forces formatrices – qui
émanent du mouvement des planètes,
du cosmique en général –, ainsi qu’à une
pulvérisation lors de moments précis
de préparations spécifiques de plantes
qui ont subi une fermentation. Mais
lorsque Rudolf Steiner, initiateur de
cette agriculture biodynamique, a pré-
senté ces procédés de culture en confé-
rence, en parlant de forces éthériques,
on s’est demandé comment montrer
l’existence de ces forces et leurs effets. Il
a proposé d’utiliser des sels en solution
100
pour tester diverses substances. 
Un chercheur a mis en pratique les in-
dications de Steiner et a finalement re-
tenu la solution de chlorure de cuivre,
mélangée à de l’eau stérile et à un ali-
ment qui a macéré, celui qu’on veut
tester. L’ensemble est déposé dans une
boîte de Pétri¹ puis dans une étuve où
la solution va s’évaporer. Au cours de
l’évaporation, les molécules de la subs-
tance à tester vont venir se fixer sur les
cristaux de cuivre qui germent et vont
alors organiser la cristallisation des sels
de cuivre. Quand le sel de chlorure de
cuivre est pur, il cristallise sans aucun
ordre ni organisation et ne produira,
après déshydratation complète, que des
taches. Dès lors qu’on y ajoute une subs-
tance organique ou minérale, celle-ci va
en organiser la cristallisation. Concrète-
ment, la cristallisation s’opère après une
dizaine d’heures d’évaporation dans des
enceintes isolées des vibrations, à tem-
pérature et hygrométrie contrôlées. Le
cristallogramme est l’image du faisceau
cristallin qui s’est déployé dans la boîte
de Pétri après évaporation, il est ensuite
photographié sous l’éclairage indirect
d’une boîte à lumière.
Au cours de l’évaporation, dans la phase
d’aggrégation moléculaire qui précède
le germe de la cristallisation, les mo-
lécules de même poids atomique se
 Vivre l’abondance au quotidien
regroupent ensemble, les plus grosses
vont précipiter en premier et initier le
germe de la cristallisation. Ces regrou-
pements de molécules orientent ainsi
la croissance de la cristallisation du sel
de cuivre en venant se fixer progressi-
vement sur certaines faces du cristal au
fur et à mesure de sa germination. A
aucun moment, le cristal de cuivre ne se
mélange à la substance testée. Elle vient
se fixer sur une des faces du cristal de
cuivre, elle est absorbée. Mais elle n’est
pas absorbée par le chlorure de cuivre.  du sens.  restres : humus, eau, et air (qui circule
Aux rayons X après cristallisation, le
cuivre est pur. Aucune impureté à l’inté-
rieur. Au rinçage du matériel, le cuivre
part à l’eau d’abord, laissant la subs-
tance seule. On a encore les molécules
de la substance qui sont sur la plaque.
Sans le cuivre, on a encore l’image de la
carotte, de la courge… (qu’on nettoiera
pour réutiliser la boîte de Pétri).
Si on teste des feuilles d’un plant de to-
mate, par exemple, tout au long de la sai-
son de végétation, au printemps, à l’été,
à l’automne, on va se rendre compte que
plus la plante dégénère, moins elle aura
de capacités, de forces pour organiser
la cristallisation du chlorure de cuivre.
Autrement dit, va apparaître un tissu
riche, dense, souple avec beaucoup de
ramifications au printemps, en été des
vacuoles au centre de l’image qui sont
en relation avec le système de florai-
son et de fructification et, l’automne
arrivant, un tissu serré et plus pauvre,
lisse, lâche, rigide et cassant ; puis on va
voir apparaître des dépôts, des amas de
cuivre qui n’ont pas été organisés par la
plante testée. Donc on voit que plus la
plante s’approche de sa mort, plus elle
perd de la force, de la vitalité, moins
elle a la capacité d’organiser la cristalli-
sation. La méthode est faite rigoureuse-
ment en respectant les mêmes concen-
trations de substance à tester, de cuivre,
d’eau. On peut donc juger de la vitalité
et de la qualité d’une substance.
Ainsi, c’est  empiriquement qu’après
différentes cristallisations de sol, de
plantes, d’aliments, en voyant que
certains avaient plus de capacité que
d’autres à organiser la cristallisation,
qu’on a donné un sens à ces cristalli-
sations.
Depuis 1929 et sa présentation en 1932
à l’Académie des Sciences par Pfeiffer
– l’ingénieur chimiste qui avec Stei-
ner avait mis au point la méthode de
cristallisation et l’agriculture biodyna-
mique –, on a comparé ces cristallisa-
tions pour  leur donner empiriquement
On a comparé par exemple des mo-
des de culture : 4 rangs de carottes en
culture avec intrants et traitements
chimiques, et à côté, au même endroit,
4 rangs de culture de l’agriculture bio-
logique (compost, fumier mais sans
traitement chimique), et à côté encore,
4 rangs de culture en biodynamie, c’est-
à-dire agriculture biologique selon un
calendrier, plus des préparations de
plantes spécifiquement fermentées et
des pulvérisations de silice et de bouse
avec fermentations particulières. Selon
cet essai appelé DOK fait par le FIBL
(en 1992)¹ en Suisse sur plusieurs an-
nées, on en a déduit que les carottes en
biodynamie organisent mieux les cris-
tallisations sensibles que les carottes
en bio et que les bio organisent mieux
que celles en chimique. Mieux, cela ne
veut pas seulement dire esthétiquement
mais selon des principes de structures,
de textures…
Ce n’est pas subjectif comme on dit
souvent. Ça peut être suggestif. On ne
peut s’en servir comme contrôle mais
on peut voir la vitalité, les forces de
vie, forces formatrices du cosmos. Ça
n’étonne personne quand on dit « Cette
année, il y a eu beaucoup de soleil, les to-
mates sont bonnes » ou bien « Cette an-
née, il a plu beaucoup, les tomates n’ont
pas mûri, elles ne sont pas bien bonnes ».  riquement en comparant des images de
Dans l’image de cristallisation, on va
voir se refléter ces forces de vie et voir
les facteurs environnementaux qui ont
manqué à une plante. Est-ce l’eau, l’hu-
mus ou est-ce le cosmos, la chaleur, l’air
101
ou la lumière qui ont été défavorables ?
On explore ces deux concepts qui in-
fluencent le développement d’une
plante : d’une part les forces d’organisa-
tion, qui structurent la matière, à savoir
la chaleur, l’air et la lumière, et d’autre
part les forces de croissance, qui vont
aider à la production de matière par la
plante, à savoir l’humus, le sol et l’eau.
S’il y a un bon équilibre entre forces de
chaleur, de lumière, d’air, et forces ter-
aussi dans le sol), on a une plante qui se
développe dans de bonnes conditions
et qui est donc bénéfique pour l’orga-
nisme.
Un tubercule de pomme de terre à
la cave, sans lumière, développe un
germe. Sur ce germe, des ébauches de
bourgeons. Le germe s’allongera tant
qu’il y a de la réserve de nourriture ter-
restre dans le tubercule. Sans lumière,
il ne développe ni feuilles ni fleurs : il y
a juste production de matière due aux
forces de croissance et à la substance
nutritive. Dès lors qu’on met ce tuber-
cule, tel quel, à la lumière, les ébauches
de bourgeons vont développer des
feuilles et des ramifications. En plus
de la production de matière, il y a des
forces d’organisation, qui permettent
l’apparition de feuilles, de fleurs puis de
graines. Ce sont la chaleur, l’air et la lu-
mière qui induisent l’organisation et la
structuration de la matière.
On peut évaluer ces deux forces dans
une image de cristallisation sensible :
la structure, dans sa répartition en trois
champs – zone périphérique, champ
médian et centre, qui sont dus aux
forces d’organisation –, et l’aspect du
réseau cristallin, sa densité, ses ramifi-
cations, qui sont le reflet des forces de
croissance. On a établi ce rapport empi-
racines, de feuilles, de fleurs de plantes
différentes. On peut donc apprendre à
voir cela et analyser ces diverses forces
en présence. Ce n’est pas une « boule de
cristal » mais une méthode qu’on peut
appliquer sur divers corps organiques
 Abondance
et minéraux. Aujourd’hui, la somme
des connaissances scientifiques ac-
quises ne suffit pas pour expliquer dans
les moindres détails ce qui conduit à
la formation d’une cristallisation sen-
sible. La science n’est pas capable non
plus, lors de tests réalisés en aveugle, de
fournir une explication tangible à la vé-
racité des conclusions données par les
praticiens de la méthode. La cristallisa-
tion sensible apparaît alors comme un
domaine expérimental que la science
ne veut pas explorer, bien qu’il n’existe à
son encontre aucune démonstration de
non-scientificité.
D’emblée quand on regarde une image
de cristallisation, on a une impression
esthétique agréable ou heurtante.
La lecture des cristallisations résulte
d’un langage analogique. Quand on
regarde un arbre en pleine frondaison,
au début du printemps, il y a un tronc,
des branches, des couronnes, des brin-
dilles, qui sont nombreuses, denses et
souples. Si cet arbre est mort, on a des
branches rigides, cassantes, cassées…
Ces images de cristallisation sont le
reflet d’une force de vie qui ressemble
à des formes végétales. Les substances
alcalines donnent des cristaux qui res-
semblent à des cristaux de givre, des
fleurs de givre, à des fougères, dont les
ramifications sont nombreuses. Les
substances acides ont des réseaux très
peu ramifiés, il y a peu de ramifications
secondaires, qui sont alors courtes et
s’écartent du réseau principal.
Chaque aliment va donner une image
qui lui est propre, spécifique. Une
image de carotte va être différente d’une
image de pomme de terre, qui sera dif-
férente d’une image de courge, de pain,
ou de fromage. Empiriquement, on a
pu établir un lien entre des signes et des
maladies, le champignon botritis pour
la vigne, le mildiou…  se développer, il sera plus petit mais
La méthode permet-elle également de
voir la vitalité des aliments sur le long
terme, leur conservation mais aussi
leur transformation ?
L’intérêt pour le consommateur est de
savoir si le miel, la spiruline, le vin, les
carottes… lui sont profitables. Plus une
substance est vivante, c’est-à-dire mieux
elle organise la cristallisation du sel de
cuivre, plus elle aura une forte vitalité.
Donc, plus elle aura de résistance dans
102
Exemples de formes vacuolaires
la déconstruction qui s’effectue dans le
tractus digestif. Notre organisme aura
une plus grande gymnastique à faire
pour le déconstruire que dans le cas
d’un aliment de faible vitalité. 
Si on mange une pomme dont la culture
a été poussée, dont les forces de crois-
sance ont été poussées, avec de l’eau et
une la fertilisation minérale, en dépit
de son bel aspect extérieur  elle n’aura
que peu de vitalité, donc peu de résis-
tance au tractus digestif. Son image de
cristallisation sera pauvre. 
Si un fruit a lutté par lui-même pour
aura plus de vitalité, de matière sèche et
donc plus de densité. Small is beautiful.
Les petits fruits non poussés sont donc
plus nourrissants, car ayant plus de ma-
tière sèche qui résiste à la déconstruc-
tion de la digestion. Il faudra en man-
ger moins pour être rassasié. Son image
de cristallisation montrera sa grande
vitalité développée pour pousser, donc
sa capacité à croître et s’organiser. Elle
montrera un réseau dense avec beau-
coup de ramifications.
 Vivre l’abondance au quotidien
Ehrenfried Pfeiffer disait : « Lorsqu’une
plante dépérit, l’ensemble de ces énergies
(terrestres, cosmiques, chaleur, lumière)
se perd et se dissout dans les processus
de putréfaction et de décomposition de
la matière.
Lorsqu’un aliment est déconstruit dans
le tractus digestif, par le processus de la
digestion, le corps de forces formatrices
qui était lié à cet aliment est aussi libé-
ré et incorporé par l’organisme qui l’in-
gère. On comprend l’importance pour
l’alimentation et la santé humaine de
consommer des plantes qui ont poussé
dans des domaines de hautes énergies »,
où l’activité des forces de croissance
et d’organisation est équilibrée.  « Une
plante qui se développe dans un terrain
vivant sera plus résistante aux maladies
et transmettra aussi aux êtres qui s’en
nourrissent plus d’énergie ».
En boulangerie, on a fait l’expérience de
l’interférence avec l’être humain. Il y a
eu pétrification d’une même farine avec
la même eau par trois personnes, une
en bonne santé, une malade physique-
ment et une dépressive. Après cuisson,
on avait l’impact de chaque individu
visible en image de cristallisation. La
méthode permet de voir la qualité du
séchage, du broyage, du mixage, de la
cuisson… J’ai fait un comparatif de mo-
des de cuisson en prenant comme réfé-
rent le cru. Le témoin était le cru, pou-
let, lapin, saumon pris dans une grande
surface, et les légumes, carottes, cour-
gettes, haricots verts en biodynamie, et
pommes, bananes en conventionnel.
La même carotte coupée en cinq, un
morceau cru, un morceau cuit à l’eau,
un à la vapeur, un au micro ondes, un
cuit sous vide ; viande cuite sous vide,
cuite au micro ondes, poêlée. La cuis-
son dans tous les cas impacte la vitalité
de la substance. Jamais on ne retrouve
l’image de la carotte crue. Mais pour
la cuisson des légumes, l’image qui al-
lait à l’encontre des idées reçues, c’est
que l’image de la carotte cuite au micro
ondes était la plus proche de celle crue.
Pourquoi ce micro ondes donnait-il
l’image de la plus proche de celle du
cru ? Par déduction, le chauffage par
agitation des molécules d’eau dans l’ali- dans les cristallisations, Bulletin L’Homéopathie
ment préserve les légumes de l’éclate- Française, novembre 1933.
ment des cellules, qui engendre la perte - Commission des recherches scientifiques et
techniques sur la sécurité et la santé dans les
dans l’eau de cuisson des sels minéraux industries extractives. Colloque Cristallisations
et vitamines. Même si d’un point de sensibles. Ministère de l’Économie, des Finances
vue gustatif, la cuisson au micro ondes et de l’Industrie, 1998.
ne révèle pas le meilleur du légume. La - Marie-Françoise Tesson, Cristaux Sensibles,
cristallisation va fournir non pas un Éditions du Fraysse (1999).
verdict, mais des éléments de réflexion,
une aide au conseil. Elle nous montre
que l’aliment cru est sous sa forme la
plus vitale et la plus profitable à l’orga-
nisme. La cuisson altère sa vitalité.
On peut comparer, avec de la rigueur,
en changeant un paramètre à la fois,
s’il y a ou pas une différence entre deux
aliments, deux modes de production,
ou bien entre deux triturations d’un
même aliment : deux mixeurs, ou deux
modes de mixage (électrique ou à la
main), broyage, séchage en poudre ou
en morceaux, lent à basse température
ou rapide à haute température, conser-
vation courte ou longue, au froid ou
sous vide… Les champs d’analyse sont
vastes. 
Propos recueillis par Pierre-André Weité
Photos : Collection Christian Mar-
Pomme crue
cel
Pomme poêlée
1 - Une boîte de Petri est une boîte cylindrique
peu profonde en verre ou en plastique, munie d’un
couvercle. Elle est utilisée en biologie pour la mise
en culture de micro-organismes. La plupart du
temps, elle est partiellement remplie d’un milieu
solide nutritionnel permettant le développement
du micro-organisme étudié. Son nom vient du
bactériologiste allemand Julius Richard Petri
(1852-1921), qui inventa ce dispositif en 1877,
lorsqu’il était l’assistant du docteur Robert Koch.
(Source : Wikipedia)
1 – https://www.fibl.org/fileadmin/
documents/shop/1190-dok.pdf
Pour aller plus loin :
- Le livre de Christian Marcel : Cristallisations
sensibles, Une autre manière de voir la qualité,
Édité par Christian MARCEL (2009).
Son Site Web :
http://www.vinimage.com
- Rudolf Steiner, Fondement spirituel de la
méthode Bio-dynamique, EAR (1924). 
- Ehrenfried Pfeiffer, L’étude des forces formatrices
Pomme cuite au micro-ondes
103
 v
Consommer autrement

acances crues
à l’hôtel :
interview
avec Matthias
Birkhölzer

Des vacances à l’hôtel où contre, cela a changé entre-temps. Bien

que nous ayons perdu un grand nombre
l’on peut manger cru : ça des anciens clients réguliers de l’hôtel
existe même en Europe ! In-
Vivre l’abondance au quotidien

«Berlin», nous en avons gagné beau-

terview traduite et diffusée coup d’autres. Actuellement, nos clients
sont un mélange de personnes qui se
avec l’aimable autorisation nourrissent de façon traditionnelle, de
du magazine Die Wurzel. végétariens, de végétaliens, de crudi-
Die Wurzel   : Cher Matthias, tu offres vores, de personnes allergiques et aussi
des vacances crues en Allemagne, dans de quelques crudivores qui suivent le
la région de Basse Saxe, avec des offres régime paléo végétalien d’après Konz. 
d’activités diverses comme les cours de Ce n’est pas facile de satisfaire tout ce
yoga, de vélo tout terrain et de jogging. petit monde. Mais revenons à tes ques-
Où se trouve ton hôtel, qui est aussi en- tions… 
registré comme hôtel protecteur de l’en-     
vironnement et du climat ? Comment La situation actuelle est comme suit :
avez-vous obtenu cette distinction ? notre petit déjeuner est assez tradi-
tionnel, mais végétarien et avec une
Le 1er septembre 2012, j’ai acheté l’hô- large offre de fruits et de légumes pour
tel « Berlin » à Bad Grund et l’ai re- la plupart issus de l’agriculture biolo-
nommé « Naturkost-Hotel Harz » (Hô- gique. Selon les clients, nous proposons
tel d’alimentation naturelle Harz). En aussi du pain cru, des smoothies, de la
fait, je voulais immédiatement l’appeler  confiture crue toute fraîche et d’autres
« Hôtel cru Harz » , mais tous mes amis pâtes à tartiner crues. Le soir, nous pré-
m’ont conseillé de ne pas le faire.  Et c’est parons un menu : entrée, plat, dessert
une bonne chose. Même le changement (seulement de la crusine végétalienne
de nom vers «Hôtel d’alimentation na- avec des produits issus de l’agriculture
turelle Harz» nous a coûté beaucoup de biologique).  Il y a maintenant de nom-
clients.  D’abord, je pensais que c’était breux participants à nos cours de cui-
seulement dû à «l’alimentation natu- sine crue, et les premiers cours de jeûne
relle», mais il s’est avéré que la raison ont aussi été accueillis avec intérêt. Les
principale en était que les gens avaient cours de yoga sont donnés par un très
du mal à nous trouver sur les moteurs bon instructeur qui habite dans les
de recherche avec ce nouveau nom. Par alentours. Je dois encore faire davan-

104
 Dans votre hôtel, vous offrez aussi des Personnellement, es-tu un adepte de la
tage de publicité pour le VTT et le jo-
plats de crusine et des cours où on ap- crusine ou préfères-tu une alimentation
gging, j’ai encore trop peu de clients
prend à faire de la crusine gastrono- simple ? Quel est ton régime cru quoti-
pour ces cours. Nous avons obtenu le
mique. Quand les cours de prépara- dien ?
titre d’hôtel « protecteur du climat »
tion ont-ils lieu ? Quels chefs de crusine
(Klimaschutzhotel), puisque nous
donnent ces cours ? Quand je suis seul, je préfère les
disposons de notre propre centrale
         plats simples. Je suis alors satisfait de
de cogénération chaleur-électrici-
On peut trouver les dates de nos cours de quelques fruits, quelques légumes et
té et que pouvons donc produire
crusine sur notre site web. Par manque quelques feuilles de pissenlit. Mainte-
nous-mêmes la plus grande partie de
de temps, nous n’offrons actuellement nant, à l’hôtel, nous ne prenons notre
l’électricité que nous consommons
que des séminaires d’un week-end, petit déjeuner que vers 10h30, nous
et parfois même en injecter dans le
que je donne moi-même. Jusqu’à pré- nous passons de déjeuner ou le rem-
réseau. De plus, nous produisons de
sent, cela a toujours été génial, mais pas plaçons par une banane et, le soir, nous
l’énergie additionnelle avec nos pan-
toujours facile. Par contre, j’espère que mangeons la même chose que nos
neaux solaires, qui se trouvent sur le
nous pourrons bientôt nous permettre hôtes.
toit.  Cela nous permet de tenir notre
d’accueillir d’autres chefs de crusine,
piscine facilement à 27°C les jours
parmi les nombreux qui existent, afin Avec quel pourcentage de cru te sens-tu
ensoleillés.
de préparer des plats chez nous. le plus équilibré sur le plan émotionnel et
psychique ? Quand tu fais un écart, quel
Que t’a apporté l’alimentation vivante
Quel crusinier-gastronome t’a inspiré le est-il et à quelle occasion : quand tu es
au point de te donner envie d’ouvrir
plus ?  invité chez des amis ou quand tu te sens
un hôtel cru ? As-tu eu des problèmes
stressé ?
de santé toi-même qui ont disparu
C’est une question délicate, car je ne
grâce à l’alimentation crue ? Quand
veux offenser personne.  Il y a tant de Je ne suis pas dogmatique. J’aime le
es-tu passé à l’alimentation crue ? 
chefs de crusine créatifs. J’ai appris cru et j’en mange beaucoup, probable-
        
beaucoup de Andreas Sievers, il a pré- ment environ à 90 %. Je fais la plupart
Je n’ai jamais eu de gros problèmes
paré des délices dans notre cuisine à des écarts quand je suis invité chez des
de santé, mais avant, je mangeais
Noël et au Nouvel An 2013. Et sur le amis. Dans ces cas, je n’ai pas de pro-
beaucoup de viande. A bord d’un
salon cru Rohvolution, on trouve des blème à manger une pomme de terre
navire (j’ai passé beaucoup de temps
plats crus hyper délicieux à chaque ou du chou frisé cuit. Quand je suis
comme matelot), je suis tombé sur
coin.  Personnellement, j’aime bien stressé, je n’ai presque pas le temps
un livre sur le régime paléo végéta-
aussi m’inspirer de livres de crusine ; de manger, je suis donc satisfait d’une
lien et cru : un livre culte des cru-
après tout, beaucoup de crusiniers gas- pomme ou d’une banane.
divores en Allemagne, Der Große
tronomes créatifs ont déjà créé des re-
Gesundheits-Konz. Certains pas-
cettes géniales. Mais nous avons aussi
sages m’ont fasciné, donc, de retour
déjà créé quelques plats très délicieux
à la maison, j’ai acheté ce livre et je
nous-mêmes.
l’ai lu de la première page à la der-
nière.  Déjà au début du livre, j’ai im-
médiatement compris et été sûr que
cet homme avait tout à fait raison.
C’était il y a presque 8 ans.

Il y a beaucoup de différentes orien-

tations dans le domaine de l’alimen-
tation crue. Laquelle t’a convaincu le
plus ou quel auteur t’a inspiré le plus ?
        
Je pense toujours que l’alimentation
paléo végétalienne est le mode d’ali-
mentation le plus sain et le plus na-
turel. Franz Konz avec son livre volu-
mineux m’a inspiré et fasciné le plus.  

105
Consommer autrement
Tu as compris assez tôt qu’une alimen-
tation saine n’est pas la seule chose qui
compte. Voilà pourquoi tu proposes
l’alimentation crue conjointement à des
activités sportives comme le VTT, le jog-
ging et le yoga. Offrez-vous de tels cours
régulièrement ?
Malheureusement, nos cours sportifs
ne sont pas encore aussi fréquentés que
prévu, bien que Bad Grund soit une
région magnifique pour les vététistes
et les joggers. Peut-être que je dois en-
core adapter un peu les offres, je suis
toujours ouvert pour des conseils par
d’autres sportifs.
Fais-tu du sport toi-même ou comment
te tiens-tu en forme ?
Je suis coureur en première ligne, j’ai
toujours aimé participer aux courses
populaires et même aux marathons or-
ganisés. Ici, on me voit aussi souvent
sur le vélo tout terrain, les routes sont
tout simplement géniales !
Quand et où es-tu né, où as-tu grandi et
où es-tu allé à l’école ?
Je suis né à Medebach dans la région
Hochsauerland, j’ai grandi près de Olpe
dans le Sauerland du Sud.
Quelle a été ton orientation profession-
nelle après l’école et quand as-tu décidé
définitivement de faire de l’alimentation
crue ta profession ?
Après l’école, j’ai d’abord fait un appren-
tissage de commerçant pour le com-
merce de gros et j’ai travaillé dans cette
profession pendant une courte période.
Mais j’ai commencé à m’ennuyer et,
comme j’avais eu mon premier contact
avec la vie sur la mer en tant que sol-
dat dans la marine, j’ai décidé de faire
un apprentissage de mécanicien naval
et d’obtenir le brevet de capitaine nau-
tique.  En tout, j’ai passé presque 20
ans à voyager dans le monde sur toutes
sortes de navires, sur des cargos, des
pétroliers, des bateaux de croisière, des
grands voiliers et, à la fin, comme ca-
pitaine sur les porte-conteneurs. Paral-
de crudivores, presque 60 personnes
lèlement, je suis aussi propriétaire d’un
y ont trouvé une place. Par ailleurs,
petit bistro à Elsfleth (non crudivore)
nous disposons d’une piscine, de
qui va bien, sans que je doive m’en oc-
deux saunas, d’une cabine infra-
cuper. Alors, j’avais besoin de quelque
rouge, d’un solarium, d’une salle de
chose de nouveau, je n’avais plus en-
massage et d’une cave avec un ‘équi-
vie de transporter des conteneurs de
pement de remise en forme et des
la Chine en Amérique et vice versa.
jeux.
J’avais déjà noué de bons contacts dans
la branche du crudivorisme et Elke
Tu proposes aussi des temps de jeûne
Neu avec son hôtel  « Sonnenhaus » (à
en groupe. Combien de temps jeû-
Oberwohlde, près de Lübeck, au Nord
nez-vous et de quelle manière ? Qui
de l’Allemagne, pension crue) m’a aus-
accompagne le jeûne ?
si encouragé à ouvrir le premier hôtel
cru en Allemagne.  Mais cela s’est avéré
Nos marches de jeûne thérapeutique
beaucoup plus difficile que je ne l’avais
d’après Otto Buchinger ou Franz
pensé. Il faut du temps pour prendre
Konz durent une semaine et sont
pied dans ce secteur difficile et, mal-
suivies d’une semaine de diète aux
heureusement, je suis quelqu’un  d’im-
fruits. Je donne les cours moi-même. 
patient.
Quels programmes organisez-vous
Si des clients ne sont pas encore prêts à
encore ?
se nourrir uniquement de plats crus, que
peuvent-ils alors manger ? Que faites-
Je cherche encore quelqu’un dans la
vous avec les végétariens et les végéta-
région qui puisse animer des stages
liens ?
de découverte des plantes sauvages
comestibles, car je ne m’y connais
Comme je l’ai déjà mentionné, le soir,
pas assez bien.
nous n’offrons que des plats crus végé-
En plus, nous aimerions accompa-
taliens. En général, les végétariens et
gner la régénération des personnes
les végétaliens n’ont rien contre, tout au
atteintes de troubles respiratoires qui
contraire. D’ailleurs, beaucoup de gens
vont au Heilstollen (une ancienne
mangeant « normalement » osent es-
mine de sel où l’air a un effet gué-
sayer notre menu et, dans la plupart des
risseur) à Bad Grund, et ce par le
cas, ils sont satisfaits et étonnés. En ce
moyen d’une alimentation appro-
qui concerne les enfants, c’est souvent
priée. Actuellement, il y a quelqu’un
plus difficile. Les autres clients, nous les
à l’hôtel qui va au Heilstollen pour se
envoyons dans les restaurants voisins.
guérir.
Et avec notre petit déjeuner très riche,
pratiquement tout le monde y trouve
Comment aimerais-tu que l’hôtel se
son compte.
développe dans un avenir proche ?
Quels programmes ou quels services
Comment l’hôtel est-il structuré ? Com-
supplémentaires aimerais-tu offrir ?
bien de chambres y a-t-il et y a-t-il une
salle de repos ou de réunion pour que l’on
J’aimerais bien que l’hôtel d’alimen-
puisse se rencontrer en groupe ?
tation naturelle Harz devienne vrai-
ment un hôtel exclusivement cru,
L’hôtel dispose de 18 chambres, dont 4
mais cela va probablement encore
chambres individuelles et 6 chambres
nécessiter beaucoup de temps et
pour famille. En plus, il y a 2 apparte-
d’efforts. J’espère que cette interview
ments de vacances, un pour 4 et l’autre
nous aidera dans cette démarche.
pour 6 personnes. Nous utilisons notre
Dans le futur un peu plus lointain, je
salon cheminée comme salle de sémi-
pourrais aussi imaginer un centre de
naire : durant notre première rencontre
santé, où il y aurait surtout des cours
106
 Vivre l’abondance au quotidien
de jeûne, des séminaires sur l’ali- Traduction Renate Heßler
mentation crue et des cours de sport, Contact: 
de yoga, des stages de découverte des Matthias Birkhölzer
plantes sauvages, etc.  Naturkost-Hotel-Harz
Ce qui est le plus urgent pour moi Von Eichendorff-Str. 18
personnellement, c’est de me débar- 37539, Bad Grund, Allemagne
rasser de ces tâches d’hôtelier clas- Tél. : 0049-5327-2072
sique, surtout du travail à la récep- Courriel : matthias.birkhoelzer@
tion, de la paperasse quotidienne, gmx.de
de la comptabilité, des réservations Site web : www.naturkost-hotel.de
et des courriels, de la publicité per-
manente, etc. Je cherche d’urgence Merci pour l’autorisation de publica-
quelqu’un qui assume ce travail pour tion par :
moi, comme tenancier indépendant.
Michael Delias
Die Wurzel
Finkengasse 28
90552 Röthenbach-Haimendorf
Allemagne

107
 m
Témoignage
anger cru avec peu de
moyens, c’est possible !
Suite à l’article d’Anne-
Marie Bouhelier, dans
le numéro précédent :  fumier (bien sûr, je me doute que
« Combien me coûte mon
alimentation crue ? »,
j’aimerais rajouter que le
tout cru, avec son litre de
jus de légumes quotidien,
et des fruits en abondance,
est aussi disponible à tous
ceux et celles qui n’ont
pratiquement pas de sous
(enfin, il en faut un peu
quand même ! ).
Que ceux et celles qui n’ont pas
encore franchi le cap ne ferment pas
définitivement la porte, en se disant
que 450 € par mois, ce n’est pas pour
eux,  et que le riz complet bio et les
lentilles germées comme base sont
plus dans leurs moyens et constituent
somme toute une alimentation «
relativement déjà correcte », en
comparaison de celle de la majorité
de nos contemporains...
Je mange tout cru avec un budget
d’environ 150 € par mois, parfois
même moins... comme durant les
semaines pastèques.
Évidemment, je ne peux prétendre
au tout tout bio, mais, ne pouvant
faire autrement, j›enlève la peau, et
comme c›est ça ou rien, j›ai fait mon
choix !
Pour les légumes, je suis gâtée, il y
a un petit marché de producteurs,
où certains cultivent avec du
l’animal n’a pas mangé bio, mais là
encore, j’apprends à me réjouir de la
fraîcheur de ces légumes, cueillis du
jour, par des gens à qui je parle et qui
vendent à 1 € le kg, voir 2 pour les
épinards). Par contre, c’est loin : à 50
km de chez moi, 100 aller retour, je
n’y vais donc qu’une fois par semaine,
pour éviter de rajouter de plus
grands frais d’essence. Les pommes
sont dans ces prix, et parfois aussi
d’autres fruits, mais rarement. Cela
ne me revient jamais à plus de 20 à
24 € par semaine, gasoil compris.
Quant aux plateaux de fruits tout
illimités du midi, mon ravitaillement
principal se fait au marché arabe,
en fin de marché, où des caisses
sont « soldées » à 2 ou 3 € chacune
(une caisse représente environ 3
déjeuners  !) et où les fruits ont
l’avantage d’être bien mûrs !  l’expérience bien concrète de ce
Et pour 4 ou 6, voire 10 € maxi, je
m’offre en plus ou à la place « de
l’entre-deux soldé »  c’est-à-dire que
je regarde les fruits les plus mûrs sur
108
l’étal, et je fais une proposition au
marchand : la dernière fois, 0,75 € le
kg de kakis – mais j’avais oublié de
marchander davantage !
Au pire des cas, il reste aussi les
bananes, en magasin bio, à - 20 ou -
50 %, et quand il y a une belle offre
de bananes mûres, mais qui peuvent
largement attendre la semaine, j’en
fais une provision ; et si vraiment
c’est la pénurie de partout, je me
rabats sur les grandes surfaces, en
bio à 1,70 € le kg. 
Jusqu’ici, j’ai toujours trouvé de
quoi manger en prenant ce que la
Providence me donnait !
Parfois, elle me fait même de
grands cadeaux : trois semaines de
chérimoyas récemment ! Et juste
avant, des mangues pour trois
semaines aussi ! (heureusement pas
en même temps !).
Et même si ces caisses de fruits ont
demandé une vigilance accrue à
cause de leur maturité extrême, j’en
ai été très joyeuse. . .
D’autant plus que, mis à part le
côté non bio, j’aime cet état d’esprit
qui invite à la confiance et à vivre
le fait que nous ne sommes pas
abandonnés  ; cela rassure quand
on passe régulièrement par
réapprovisionnement hebdomadaire
en nourriture... un peu comme sur
Le chemin de Compostelle...
Tania
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Recettes crues pour tous les goûts

Pour tous et pour tous les goûts !
Voici un ouvrage de recettes d’alimentation vivante (c’est-à-dire

et une version
d’alimentation crue et saine) que nous avons choisies afin de plaire à toute la
famille, petits et grands, mais aussi pour toutes les occasions : au quotidien,
lors de dîners entre amis, pour différentes fêtes de l’année, etc. pour tous les goûts
papier !
Et pour qu’il y en ait pour tous les goûts, ce livre contient non seulement des
recettes de «  crusine  », mais aussi des montages de fruits et légumes, ainsi Mettre en émoi les papilles tout au long de l’année !
que des recettes faibles en gras.
Crêpes, wraps, glaces, mousses, sushis, salades, pizzas, smoothies, sauces :
des recettes gourmandes, hautes et couleur, pour faire le plein de vitalité !

Joyeux cru et bon appétit !

Ouvrage collectif autour de l’alimentation vivante

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Editions : Le Chou Brave
Photo de couverture : Yann Deva

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?
t-il cuit Manger cru en famille Les erreurs Eloge de Maisons en
nde es
Ce mo
du végétalien la simplicité bottes de paille Rencontre avec
xualité La permaculture
, libi do et se L’alimentation selon le
débutant
L’alimentation crue : Irène Grosjean
Cru nières
s printa Dr Douglas Graham un tremplin vers
Recette Les constellations la transformation La conquête du Cru
d’abondance

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Pratiquer du sport
et manger cru
Constellations d’abondance
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courriel : contact@lechoubrave.fr

Conception : Sophie Jouxtel - Crédit photo : Yann Deva - Date : 12/11/2013 - Imprimé par Veoprint - Ne pas jeter sur la voie publique
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