Le mag’ de l’alimentation vivante et de l’abondance

l c u it ?
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R e c e

Constellations d’abondance
Les petits fruits solidaires
Planifier ses objectifs santé

Numéro 3 - Février • Mars • Avril - 2013 4€

lechoubrave.fr
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2
Today is
is the
the best
best day
day ! !
Nous
Nous voici
voici àà l’aube
l’aube de
de 2013,
2013, l’aube
l’aube d’un
d’un nouveau
nouveau monde
monde peut-être,
peut-être, un un
monde
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dans lequel
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l’alimentation vivante
vivante aura
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sa place
place !! En
En effet,
effet, l’an
l’an 2012
2012
vu une nette progression de l’alimentation crue en France : de plus en plus
aa vu une nette progression de l’alimentation crue en France : de plus en plus
Hey, dis-t’O
dis-’O
de
de personnes
personnes sensibilisées
sensibilisées ;; naissance
naissance de de notre
notre Chou brave ;; nombre
Chou brave nombre croissant
croissant
de
de nouveaux
nouveaux sympathisants,
sympathisants, voire
voire «« convertis »,
convertis », notamment
notamment grâce
grâce aux
aux stages
stages
de
de notre ami Thierry. Et puis, cerise sur le gâteau (cru !), les 3 000 repas crus
notre ami Thierry. Et puis, cerise sur le gâteau (cru !), les 3 000 repas crus
préparés
préparés lors
lors du
du Congrès
Congrès des
des thérapies
thérapies quantiques,
quantiques, en
en novembre,
novembre, àà Reims.
Reims. Repas
Repas
que
que plusieurs de notre équipe ont contribué à préparer, avec amour, et dont vous
plusieurs de notre équipe ont contribué à préparer, avec amour, et dont vous
trouverez
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sur notre
notre chaîne
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Alors,
Alors, que
que nous
nous réserve
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dans cette
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initiatives
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ont germé et d’ores et déjà porté du fruit ? Et ce, alors que de plus
plus
Hey,

en
en plus de personnes se prennent à vivre leurs rêves, notamment de planter des
plus de personnes se prennent à vivre leurs rêves, notamment de planter des
arbres
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Que
Que nous
nous réserve
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alors que
que divers
divers projets
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d’énergie libre voient le jour, promesse d’une énergie disponible en abondance,
d’énergie libre voient le jour, promesse d’une énergie disponible en abondance,
tant
tant dans
dans notre
notre foyer
foyer que
que dans
dans nos
nos transports,
transports, et
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alors que
que de
de plus
plus en
en plus
plus de
de
personnes prennent conscience de l’abondance, et ce à tous les niveaux…
personnes prennent conscience de l’abondance, et ce à tous les niveaux…
Dès
Dès lors,
lors, 2013,
2013, c’est
c’est d’ores
d’ores et
et déjà
déjà une
une abondance
abondance de
de promesses
promesses et
et d’espérance.
d’espérance.
Réjouissons-nous, le meilleur est à venir. 
Réjouissons-nous, le meilleur est à venir. 
Pour
Pour illustrer
illustrer cela
cela et
et le
le mettre
mettre en
en pratique,
pratique, nous
nous avons
avons fait
fait la
la part
part belle
belle àà cette
cette
notion
notion d’abondance,
d’abondance, àà travers
travers divers interviews,
diverses portraits,
interviews, initiatives,
portraits, recettes,
initiatives, recettes,
présentations
présentations de
de plantes
plantes sauvages
sauvages et
et de
de fruits
fruits oubliés… 
oubliés… 
Non,
Non, cece monde
monde n’est
n’est pas
pas cuit,
cuit, en
en tout
tout cas,
cas, pas
pas encore
encore tout
tout cuit…
cuit… CeCe qui
qui est
est
cuit,
cuit, c’est
c’est tout
tout un
un système
système de
de croyances,
croyances, dede visions
visions du
du monde
monde etet de
de la
la vie.
vie. Nous
Nous
espérons que tout ce qui est de l’ordre de la culture de la vie, de la bientraitance
espérons que tout ce qui est de l’ordre de la culture de la vie, de la bientraitance
envers
envers soi-même,
soi-même, va va essaimer,
essaimer, encore
encore etet encore,
encore, aux
aux quatre
quatre vents.
vents.
Oui,
Oui, telles
telles des
des cigales,
cigales, chantons,
chantons, dansons,
dansons, réjouissons-nous
réjouissons-nous !! L’avenir
L’avenir germe
germe dans
dans
notre
notre présence
présence àà ce
ce que
que nous
nous faisons,
faisons, àà ce
ce que
que nous
nous mangeons,
mangeons, àà ce
ce que
que nous
nous
sommes.
sommes.

Carine
Carine Phung,
Phung,
Rédactrice
Rédactrice en
en chef
chef

PS :: Nous
PS Nous remercions
remercions Sophie,
Sophie, notre
notre nouvelle
nouvelle graphiste,
graphiste, pour
pour la
la mise
mise en
en page
page de
de
ce numéro : nous espérons que celle-ci vous plaira autant qu’à nous
ce numéro : nous espérons que celle-ci vous plaira autant qu’à nous !!

11 -- http://www.youtube.com/user/CHOUBRAVETV
http://www.youtube.com/user/CHOUBRAVETV

3
Sommaire

jiCe.fr, ecolomag
Mises en bouche

Astuce Pour une bonne impression 2

Hey, dis-t’O ! Today is the best day 3
Grizzly 5
Le Club des Cuits Anonymes Témoignages 6
Instant’anné, 2013, l’année de la raw’volution 8

Dessin : Jicé 
Rohvolution9
Notre 100e abonnée PayPal 10

Ça se mange… ou pas !
Cultivons la diversité
Cru’naissance
La détoxination en pratique 13 C’est de saison !
On s’y met Le goût de l’amour 16 La Violette  40
Mets’dit-on L’ail des ours 41
Ce monde est-il cuit ? 19 Le fruitier du mois
La crusine santé de Sheryl-Anne Goyave du Brésil 42
L’importance de la planification  22 Le jardinage vivant
Santé Les oléagineux, dans quel camp sont-ils ?28 Qu’est-ce que le jardinage vivant ? 43
La chronique de Charles Au jardin
L’art chevaleresque de manger cru 30 Préparez votre compost de printemps !  44
Consommer autrement
Quelques découvertes 34 Un monde en germination

Cru'activité : les recettes Initiative Raw Fruit Festival 2012 46

On l’a fait
Sheryl-Anne Brownies santé aux fruits séchés 36 Record mondial de l’alimentation vivante 48
Thierry La salade exotique Interview
La salade de mâche Boris Lauser, chef cru  52
La sauce ketchup 37 Portrait
Carine Biscrus sarrasin citron 38 Léandre Bergeron boulanger, unschooler  56
Yaël Halva 38 La pêche ! Cru, libido et sexualité 58
Sophie Soupe à l’ail des ours 39 Spiritualité Le pain de vie 60
Carole Jus’t Love 39
Vivre l'abondance

Vivre autrement Marc Vella 64

Incroyables comestibles,
Un mouvement en pleine expansion ! 68
Un nouveau monde à semer 70
Chercheur autrement Pier Rubesa 72
Energies libre Quelques avancées 75
Portrait Lilou Macé 76
Abondance Vers une économie amoureuse
de l’abondance 78
Oyez Appel à contributions 80

4
Grizzly
Dans un magazine figure toujours un « ours », espace dédié aux mentions légales et dans lequel figure l’ensemble
des personnes ayant participé au numéro. Voici donc notre « grizzly », sauvage et vivant, grrrr !
(et qui montre une belle parité masculin-féminin, c’est-y pas beau ?)
Rédaction : Carine Phung, Charles
Aimard, Sheryl-Anne Surprenant,
Thierry Casasnovas, Teresa-Maria
Sura, Stéphane Conti, Christine
Causera, François Couplan, Yaël,
Yves Ehrenbogen, Gaëlle Le Reun,
Benoît Doutreleau, Amy Webster,
Murielle Lekien.
Illustrations : Jicé, Niko, Coco,
Joachim Genuys, Kocreations.
Photographies : Yann Deva,
Catherine Forest, Sylvie Barbe,
Carine Phung.
Photo de couverture : Yann Deva
http://yanndeva.fr
Mise en page : Sophie Jouxtel
http://www.formationpao.fr
Relecture : Benoît Doutreleau,
Denise Etcheverry, Carine Phung.
Traduction : Joachim Genuys
Directeur de publication : Site web : http://lechoubrave.fr 
Christophe Fender Adresse courriel de contact :
contact@lechoubrave.fr
Rédactrice en chef : Carine Phung
Numéro 3 : Numéro de Février/
Retrouvez la présentation de Mars/Avril 2013. 
l’équipe de Le chou brave à cette Vendu au prix de 4 €.
adresse web : http://lechoubrave.fr/qui- Petits budgets : nous contacter !
sommes-nous Abonnement (4 numéros) au prix
de 15 €.
Diffusion par voie numérique, via Abonnement + ebook de recettes
l’association Le Chou brave. crues : 23 €
http://lechoubrave.fr/vente-du-numero-en-
Association Le chou brave : cours
14 rue Charles Beylier 
38400 St Martin-d’Hères  Le magazine est indépendant
FRANCE  et non subventionné. Bien qu’il
tende à promouvoir l’alimentation
Pour tout envoi de chèque : vivante, il n’est rattaché à aucune
Le chou brave idéologie et aucun dogme.
Service abonnenment et commandes
4 rue des Prunelles  Les dons de soutien à l’association
67520 Nordheim  sont possibles par Paypal, via notre
FRANCE  site internet, ou encore par chèque
Tél. : +33 (0)388 876 463  ou virement.
Fax : +33 (0)955 152 433 Merci de nous aider à faire vivre le
magazine !
Magazine sous licence CC0
(sauf les articles de Sheryl-Anne
Surprenant).
Le chou brave, c’est aussi :
Un blog : http://lechoubrave.fr
Une chaîne télé : http://www.youtube.
com/user/CHOUBRAVETV
Une page Facebook : http://www.
facebook.com/LeChouBrave
Un Twitter :
https://twitter.com/lechoubrave
5
Le Club des Cuits Anonymes
ou Cuits-Cuits les cuits !
Au pays des anciens dépendants de la boisson
alcoolisée, on fréquente des clubs d’Alcooliques
Anonymes. Au pays des mange cru, la plupart
ayant connu la dépendance au mode alimentaire
« culivore », pourquoi ne pas créer des cercles
de paroles des « Cuits Anonymes » pour
témoigner de nos difficultés autant que de nos
joies à changer de paradigme ?
Pour ce numéro, nous avons recueilli deux
témoignages différents. Soyez nombreux à
enrichir le cercle !
Chemin d’une révolution alimentaire
C’est le livre de Weston Price, Nutrition and Physical
Degeneration, et les articles sur le site westonaprice qui me
firent prendre conscience des dangers liés à la consommation
de céréales ou de légumineuses. C’est le livre de Seignalet,
L’alimentation ou la 3ème médecine, qui m’ouvrit les yeux sur
la nocivité des aliments cuits. Enfin c’est grâce à Thierry du
site vivrecru, ainsi qu’au livre The Detox Miracle Sourcebook
de Robert Morse, que j’ai compris quels sont les aliments
véritablement adaptés au corps et pourquoi ils le sont.
Je sais maintenant que les maladies s’installent en nous car
notre corps n’a pas les éléments nécessaires pour se défendre,
pour éliminer, pour se détoxiquer, et plus encore parce que
les aliments que l’on consomme participent à sa destruction !
Les gens se déresponsabilisent de la maladie, la voient comme
quelque chose d’extérieur, une catastrophe naturelle, et ils vont
voir un autre agent extérieur, le médecin, pour qu’il les en
libère. Mais c’est nous qui construisons nos maladies !
Cela fait deux ans que j’ai introduit le cru dans ma vie. Au fur et
à mesure du temps, il a pris une place de plus en plus importante
dans mon alimentation jusqu’à en représenter 90  % (bientôt
100  %). Mes migraines ont disparu, ma fatigue chronique
s’estompe, les douleurs (fibromyalgie, thyroïdite) s’atténuent
avec le temps, ma barbe rugueuse est devenue douce. La
puissance d’un corps qu’on respecte est fantastique !
Je me lève généralement vers 7h, je me douche puis fais
quarante minutes de yoga. Je ne mange rien avant 10h (voire
12h). Je commence par un jus ou des fruits, puis le midi une
salade de légumes et des fruits. Le soir, c’est très variable : soit
un jus, soit des fruits, soit une salade, soit du cuit (pomme de
terre, soupe de légumes).
Je reste surtout à l’écoute de mes besoins et consomme ce qui
me fait envie, dans le respect de mon corps. Parfois les aliments
qui m’attirent me procurent des sensations fortes, comme les
mangues qui me provoquent des picotements dans la langue, ou
le céleri que je peux sentir à plusieurs mètres de distance.
J’ai expérimenté divers symptômes de détoxification, surtout
cette dernière année avec l’introduction des jus : grande fatigue,
diarrhée, douleurs infectieuses dans les gencives et dans les
reins... Mais chaque fois, après quelques jours, ces symptômes
6
disparaissaient et je me retrouvais plus fort, plus
lucide, plein d’énergie !
Évidemment, l’alimentation ne fait pas toute
la santé. Il y a aussi le sommeil, l’état d’esprit,
l’activité physique, les projets et les relations
sociales ; il y a regarder le soleil, toucher la terre,
sentir l’air et boire l’eau…
On me dit parfois que je suis « extrémiste ».
Pourtant, si j’ai pris ce chemin, c’est parce qu’ainsi
je me sens mieux dans ma tête et dans mon corps !
Je parlais de responsabilité plus haut, je pense
sincèrement que nous devons être honnête avec
nous-même et assumer notre nature profonde, si
nous voulons vivre dans le bonheur.
Le cru m’a permis de me reconnecter profondé-
ment à moi-même et de me régénérer. Quelle était
l’alternative ? Continuer de me laisser détruire par
le monde « moderne » et toutes ses drogues ?
 Jérémy Fourestier
Retrouvez l’intégralité du témoignage de Jérémy
en complément web, sur lechoubrave.fr
7
Compulsions alimentaires
Auparavant, les aliments faisaient partie de moi.
Les phrases du genre «  tu es ce que tu manges  »,
« tu as besoin de manger pour vivre », etc., faisaient
partie de mes croyances profondes. Je devais
manger pour ne pas mourir, j’avais donc intégré les
aliments comme faisant partie de mon être, autant
que ma pensée, mes cheveux, mon âme, etc. Pour
qu’ils existent dans mon être (dans le sens global,
mon être dans son entièreté, toutes ses sphères), il
me fallait toujours en avoir. L’aliment est éphémère
quand on le mange, et pourtant il m’en fallait tout le
temps pour être entière. Du coup, j’en mangeais tout
le temps de façon à faire exister mon être en entier.
Après le processus des 21 jours pour se nourrir de
prana, et puis d’autres trucs sur mon chemin, eh bien
j’ai petit à petit pris de plus en plus de recul et j’ai
enfin pu dissocier mon être des aliments. Je n’ai pas
besoin de manger pour vivre, donc les aliments ne
font pas partie de mon être, ils sont indépendants.
Je suis une entité vivante, et l’aliment est une autre
entité vivante. Nous entrons en relation : il y a le
voir, le toucher, le sentir, etc., et puis le manger, si
la relation est ok pour lui et moi.
J’ai aussi remarqué comment ma façon de manger était
le reflet de ma façon d’entrer en relation...
avec les humains également. Manger,
mélanger pour faire passer un aliment me
renvoie à : j’ai du mal à relationner avec
une personne, alors je la vois en groupe de
façon à passer un moment agréable ! Bref,
maintenant je relationne avec les aliments,
je ne les « mange » plus, et c’est agréable !
J’ai l’impression que c’est aussi le moyen de
digérer paisiblement un aliment/plat cuit,
avec du gluten et tout le tralala, bien que
j’aie bien plus de mal à entrer en relation
avec ces plats/aliments.

Anonyme
Instant’anné
2013, l’année de la raw’volution
Comme je le disais dans l’édito, le meilleur est à venir. Et c’est déjà ce qui se profile, à l’aube de cette
année nouvelle, en ce qui concerne l’alimentation vivante.

En effet, 2013 pourrait voir l’apparition de
restaurants crus en France. Qui plus est, certains
restaurants proposent de plus en plus de cru, dont
des menus crus sur réservation, comme c’est le cas
notamment à Paris.
2012 a déjà vu l’apparition de traiteurs crus.
Par ailleurs, avec ses stages, Thierry (cf. page 13)
convainc de plus en plus de personnes d’opter pour
une alimentation crue et hygiéniste. Et, en plus
de mettre davantage de vie dans leur existence,
nombre de ces personnes décident de commencer
à planter des arbres fruitiers ! Un beau cadeau
pour eux, mais aussi pour nous, car pour notre
écosystème et nos descendants…
En novembre 2012, 3 000 repas crus ont été servis
à Reims, à l’occasion du troisième congrès des
thérapies quantiques (cf. page 46). Une initiative qui
a sensibilisé nombre de personnes sur les avantages
d’une alimentation saine et vivante, et qui pourrait
faire boule de neige, puisque Marion Kaplan, son
organisatrice, envisage la possibilité de proposer à
nouveau des repas crus pour son prochain congrès :
La nutrition au cœur des thérapies innovantes,
qui aura lieu à Aix-en-Provence les 13 et 14 avril
prochain, avec notamment l’intervention des
Pr.  Henri Joyeux et Bruno Donatini. Puis, peut-
être l’expérience de Reims sera-
t-elle renouvelée à l’occasion des
prochains congrès des thérapies
quantiques, pour la joie de tous.
Nous avons à cœur de continuer
à contribuer à cette promotion
de l’alimentation vivante, par
ce biais de la collaboration avec
Marion Kaplan, pionnière d’une
alimentation saine sans gluten ni
produits laitiers. Boris Lauser,
chef cru allemand (cf. page
52), ainsi que Louis et Anne-
seront les grands chefs crus de ce prochain congrès
autour de la nutrition.
À noter également sur vos agendas : nous tiendrons
un stand au salon Primevère, qui aura lieu à Lyon
les 8, 9 et 10 mars prochain. N’hésitez pas à venir
nous y retrouver, à l’espace alimentation : nous
échangerons autour de l’alimentation vivante,
distribuerons des flyers, vendrons des livres,
ainsi que des aliments crus savoureux. Corinne
Gouget, auteure de Additifs alimentaires, le guide
indispensable pour ne plus vous empoisonner¹,
sera présente pour animer un atelier de crusine en
famille et sera sur le stand avec nous. 
Par ailleurs, nous sommes invités à l’un des
prochains Rohvolution, le salon cru allemand qui
se déroule plusieurs fois par an. Imaginez : un
salon entier dédié au cru sous toutes ses formes !
Nous y serons donc les 11 et 12 mai à Fribourg, où
nous tiendrons également un stand, et souhaitons
que tous les intéressés se joignent à nous. En
effet, la ville étant proche de la frontière française,
pourquoi ne pas organiser des covoiturages pour
vous permettre, vous aussi, de découvrir cette
initiative allemande, ainsi que les acteurs du cru
Photo : Yann Deva

Lise Guichon, traiteurs crus (cf.

notre numéro 2, pages 49 et 50),

8
en Allemagne ? Si cette invitation vous séduit, En effet, le magazine ne nous permet pas de vivre
n’hésitez pas à nous contacter par courriel.  pour le moment et, pour pallier à des frais de dépla-
De notre côté, cela nous intéresse d’autant plus que cement, d’investissement dans l’achat de matériel,
nous aimerions lancer un équivalent en France ! etc., voire d’appel à participations un tant soit peu
rémunérées, nous avons besoin de votre soutien. 
Toutes ces initiatives qui pullulent et essaiment
mettent le cœur en fête. Nous espérons que de plus Notre ambition serait de faire « Le tour du cru »,
en plus d’autres médias seront tentés d’en parler, à savoir le tour des initiatives passionnantes au
afin de polliniser à leur tour d’autres sphères.  sujet du cru, sous forme de documentaire. Cela
permettrait d’alimenter de beaux articles pour
Et pour contribuer à faire parler du cru, nous notre/votre magazine également !
espérons également développer notre chaîne
TV du Chou brave : http://www.youtube.com/user/ Quoi qu’il en soit, merci à vous tous qui, même par
CHOUBRAVETV
le seul fait de vos choix et de votre état d’esprit,
contribuez vous aussi à cette raw’volution, cette
Pour cela, toute proposition de participation, aide évolution des consciences par le biais notamment
ou soutien sera certainement la bienvenue.  d’une alimentation au service de la vie ! 
C’est aussi pourquoi nous avons décidé de passer
sous forme associative : Le chou brave est donc  Carine Phung
 1 - Editions Le Chariot d’Or (réédition 2012).
désormais également une association visant à
 2 - http://www.rohvolution.de
promouvoir l’alimentation vivante. Ce, afin de
faciliter nos démarches diverses et notamment
pouvoir faire appel à des dons.

Rohvolution
L’idée de ce salon sur l’alimentation vivante Rohvolution® est née
de la volonté de donner un large aperçu de cette forme d’alimentation
crue et de tout ce qui l’entoure, ainsi que de présenter de manière
agréable les différentes formes de l’alimentation crue.
Organisée pour la première fois en 2008, ce salon international a
lieu quatre fois par an dans différentes villes d’Allemagne (Berlin,
Fribourg en Brisgau, Spire et Mülheim a.d.R). La 16ème édition
ouvrira ses portes à Berlin les 16 et 17 mars 2013, suivie de
Fribourg i.B. les 11 et 12 mai 2013, Speyer les 21 et 22 septembre
2013 et Mülheim a.d.R. les 2 et 3 novembre 2013.
Les visiteurs viennent de l’Europe entière pour ces deux jours
d’échanges animés d’informations, combinés avec des dégustations
véganes d’alimentation crue et de la vente de produits : superfoods,
appareils, équipement et accessoires, littérature etc.
Les exposants
exposantsetetleur
leuréquipe,
équipe,venant
venant
de plus
de plus
six pays,
de six
seront
pays,heureux
seront
de répondre
heureux de répondre
à vos questions
à vos questions
au sujet de
au cette
sujet de
alimentation
cette alimentation
saine et
sa préparation.
saine et sa préparation.
De plus, des De ateliers
plus, des
et des
ateliers
conférences
et des conférences
auront lieu
durant lieu
auront toutedurant
la duréetoute
du la
salon.
durée du salon.
Pour plus d’informations en allemand : http://www.rohvolution.de

9
 À la demande de l’équipe du CHOU BRAVE, ayant été la 100ème personne
à m’abonner via PayPal, je suis heureuse de vous faire part ici de mon
« aventure-nourriture » et de... ma joie de vivre !
J’ai plongé dans la quête intense d’une alimentation porteuse l’eau
elle... me relier au tout, ressentir amour et gratitude pour
de vie à 18 ans, quand les médecins m’ont donné 10 ans elle...
Mais ma première aventure, bien avant « l’aventure-
d’espérance de vie, à cause d’une malformation digestive de Mais ma première
nourriture », aventure, bien avant « l’aventure-à
a été l’« aventure-du-corps-instrument »
naissance, si je n’optais pas pour la chirurgie – sans grande nourriture »,
travers a étéet les
la voix chantée l’« aventure-du-corps-instrument »
arts martiaux. Ces deux aventures
garantie – et pour les médicaments à à travers
sont la voix chantée
très intimement liées et et les arts
se côtoient
vie. martiaux. aujourd’hui
toujours Ces deux aventures avec lesont très
même
Ayant subi des anesthésies générales à intimement
bonheur. Plusliées et se retrouvait
le corps côtoient toujours
la voie
cinq reprises entre 14 et 18 ans, dont aujourd’hui
du chant, plus avec
malerelation
même àbonheur. Plus
la nourriture
deux fois pour des erreurs médicales, le corps
était retrouvait
gratitude et laémerveillement.
voie du chant, plus De
ma confiance en la toute puissance de ma relation
même, plus laà la nourriture
nourriture était gratitude
devenait vivante,
la médecine était bien entamée. et émerveillement.
plus le chant s’éclairait. De même, plus la
J’ai donc décidé de chercher d’autres nourriture
Depuis 12devenait
ans, unevivante,
troisièmeplus aventure
le chant
chemins.
Après sept ans de recherches, j’ai enfin
trouvé une alimentation qui ne me
Notre 100
Notre 100
ee s’éclairait.
s’est ajoutée aux deux premières :
Depuis 12 ans,
« l’aventure
s’est cherchions
Nous ajoutée aux
une troisième aventure
partage-accueil ».
une deux
petite premières
maison pour:
faisait plus souffrir au quotidien, en
optant pour le bio, végétarien, mi cru, abonnée
abonnée
y« l’aventure
vivre avecpartage-accueil ».
Nous acherchions
nous
nos quatre enfants, et la vie
guidés à...uneBois petite maison
Gérard pour
! Nous
mi cuit dans le vitaliseur de Marion y vivre
avonsavec nos quatre
développé un enfants, et la vie
gîte « nature »
Kaplan.
Simplicité, naturel, associations
PayPal
PayPal nous a guidés
pouvant
y avons
avec
accueillir
tabledéveloppé
à... jusqu’à
Bois Gérard ! Nous
50 personnes
un gîte « nature »
d’hôte végétarienne et bio où
alimentaires rigoureuses, aliments pouvant
se déroulentaccueillir jusqu’à
aussi bien nos 50 personnes
stages (chant,
super vivants (graines germées, jeunes pousses, potager), avec table
cuisine d’hôte
vivante, végétarienne
mandalas, et bioouoùdes
massages) se stages
déroulent aussi
organisés
début de repas toujours cru, pas d’eau à table, monodiète, bien d’autres
par nos stages (chant, cuisine
personnes, que des vivante,
fêtesmandalas,
de familles massages)
ou de
jeûne, mastication consciente, yoga de la nutrition... et ou des stages
groupes organisés par d’autres personnes, que des fêtes
d’amis...
le bonheur de... digérer sans problèmes et de me sentir Cede familles
partageouconstant
de groupes avecd’amis...
des personnes très différentes
débordante d’énergie. Ce partage
est constant
passionnant. avec des personnes
Communiquer malgré les trèsdivergences,
différentes
Puis, au fil des ans, d’autres transformations se sont mises en est passionnant.
s’enrichir Communiquer
du partage des expériences, malgré les divergences,
proposer des activités
place d’elles-mêmes : s’enrichiren
toujours durelation
partageavecdes expériences,
la Nature, laproposer
Créativitédes et activités
l’Art de
- certains aliments se sont raréfiés, voire ont disparu... toujours
vivre, et en
se relation
découvriravec la Nature,
chaque la Créativité
jour plus et l’Art de
apte à s’émerveiller
notamment le lait de vache sous toutes ses formes, les œufs, devivre, et se présent...
l’instant découvrir chaque jour plus apte à s’émerveiller
certaines céréales et légumineuses cuites, le sucre ; Side j’ai
l’instant
un seulprésent...
vœu pour le nouveau monde qui se construit
- la fréquence et les horaires des repas ont changé : du àSichaque
j’ai un instant,
seul vœuc’est
pourquele chaque
nouveauêtre monde
vivantqui sursecette
construit
terre
traditionnel petit déjeuner + 2 repas, à 8h / 12h30 / 19h30, je à chaque
soit libre instant, c’est de
de chanter, quedanser
chaqueet être
de sevivant sur d’aliments
nourrir cette terre
suis passée à 1 petit déjeuner vers 10 h et un repas à 17h30 ; soit librepour
vivants, de chanter,
se dresserdedansdanser et de se
sa lumière nourrir
et faire qued’aliments
l’Amour,
- les quantités ont nettement diminué : un repas avec entrée / vivants,
la Joie etpour se dresser
la Gratitude dans sa
règnent surlumière et faire
cette belle que l’Amour,
planète en Paix !
plat / dessert est impensable aujourd’hui. Une simple assiette la Joie et la Gratitude règnent sur cette belle planète en Paix !
suffit.  Valentina VITALE
- le cru a augmenté (de 80 % à 100 % selon les repas) ;  Chessy les Prés, le 21 Valentina
décembre VITALE
2012
- ma relation à l’eau s’est nettement intensifiée : boire en  Chessy les Prés, le 21 décembre 2012
conscience 6 à 10 fois par jour, me relier à l’eau et laisser
l’eau me relier au tout, ressentir amour et gratitude pour Pour en savoir plus...
Musique :
http://www.zaom77.com
http://www.myspace.com/zaom77
Accueil :
http://www.boisgerard.fr
10
11
 Cru’naissance
La détoxination en
pratique
Pour un regard hygiéniste
sur le corps, ou « les fruits
me rendent malade… »
Dans le précédent article, nous avons présenté simplement ce
que nous pouvons qualifier de fonction « d’auto guérison » du
corps, la détoxination. Celle-ci s’effectue via un extraordinaire
système de collecte et de traitement des déchets nommé
système lymphatique. Un prochain article mettra la lumière
sur le fonctionnement particulier de celui-ci, les ganglions
et les diverses réactions inflammatoires. Aujourd’hui, le
but de cet article est de mettre l’accent sur  l’opposition
radicale qui existe entre un regard dit « symptomatique » du
fonctionnement du corps et le regard hygiéniste, dont je me
réclame, et les conséquences que nous pouvons en tirer.
Le principe d’homéostasie
Une question peut émerger immédiatement : « Ces
fameuses toxines, pourquoi le corps cherche-t-il à les
évacuer et, surtout, en a-t-il la capacité ? » Quel est
donc ce principe qui ferait que le corps chercherait à se
débarrasser du « trop » ou de l’« inadapté » ?
Tous les systèmes physiques, dont notre organisme, répondent
à une loi fondamentale : la loi d’homéostasie. Cette loi
permet de dire que n’importe quel système sorti de son état
d’équilibre (l’état de pleine santé pour le corps humain) mettra
en action toute une batterie de processus pour rétablir cet état
d’équilibre, faisant au besoin appel à des agents extérieurs.
Le principe d’homéostasie fera que dans tout système, le
« trop » sera ramené au normal en le diminuant, le « pas
assez » se verra a contrario augmenté…   du « travail à effectuer » en quelque sorte. En l’occurrence :
Ceci est vrai pour le corps humain, pour la planète Terre prise
dans son ensemble, pour n’importe quel organisme vivant,
mais aussi de façon plus générale pour des groupes humains,
la famille, une ville, etc. Cette loi se vérifie sans exception
dans tous les domaines de la Création.
Cette loi est certainement la loi première de la vie, l’axe autour
duquel s’organisent tous les processus vivants et toutes les
interactions. Malheureusement, nous semblons l’avoir ignorée
pour l’humain et son corps…
13
Cette loi directement appliquée au corps me permet d’énoncer
la loi suivante : « Tous les processus à l’œuvre dans le corps
humain, qu’ils aient recours aux agents intérieurs (organes,
glandes, etc.) ou extérieurs (bactéries, micro-organismes…),
n’ont qu’une finalité : rétablir l’équilibre « homéostatique »
(c’est-à-dire de « pleine santé ») du corps. » Ceci ne souffre
aucune exception.
Dès lors, toute manifestation, quelle qu’elle soit, sera
interprétée comme un processus en cours dans ce chemin
de rétablissement de l’équilibre « homéostatique » du corps
et non comme un problème en soi. C’est bien là que réside
la différence, l’opposition radicale entre ce regard hygiéniste
sur l’être humain et le regard moderne dit « symptomatique ».
Dans ce dernier, en effet, des agents extérieurs agresseraient
le corps qui aurait besoin que nous agissions pour détruire
ou enlever ces agents afin de le maintenir en santé. Tout au
contraire, ces agents sont à l’œuvre uniquement pour notre
santé ! Afin de rétablir cet équilibre tant désiré équivalent à
l’état de plein épanouissement du corps, de pleine santé…
Quand voit-on une population animale proliférer de façon
exagérée dans la nature ? Quand la ressource en nature
augmente de façon importante suite à un déséquilibre dans
la chaîne alimentaire ! Il en est de même au niveau du corps
humain… Nous voyons une population de levures ou de
champignons (par exemple le candida albicans) proliférer dans
les intestins uniquement s’il y a là de la nourriture pour eux,
consommation des sucres complexes non digérés (amidons,
céréales) présents en dépôt sur la surface de la paroi intestinale,
empêchant le processus correct d’assimilation et créant une
inflammation. Et leur travail, leur consommation, ne répondra
qu’à une finalité : réduire ces dépôts. Dès lors que leur tâche
sera accomplie, ces champignons reviendront à une population 
« normale »… à moins que l’on ne leur redonne à manger tous
les jours par des pratiques d’hygiène de vie contraires à celles
pour lesquelles nous avons été créés.
 Cru’naissance

Il est bien nécessaire de se rappeler que la plupart refaire le plein…Vous ne prendrez pas rageusement
des bactéries, champignons, levures dont on prétend un marteau pour frapper le tableau de bord et
qu’ils agressent notre corps, sont de toutes façons empêcher que ce voyant ne s’allume, n’est-ce pas ?  
déjà présents dans celui-ci mais à l’état « dormant ». Car cela ne changerait rien à l’état du réservoir et
Leur population est contenue dans des proportions ferait même empirer la chose en ignorant l’état quasi
normales et non exceptionnelles par les équilibres du vide du réservoir, nous mettant ainsi en risque de
système. Leur prolifération répond donc bien à une panne sèche.
situation exceptionnelle et disparaît dès lors que cette
Et pourtant c’est ce que nous faisons tous les jours
situation exceptionnelle a disparu…
en fuyant les symptômes, en les supprimant. Et tout
Respecter le mystère de la vie est symptôme !
Nous surestimons très souvent Par exemple :
nos capacités analytiques et « Nous ne sommes pas des - douleurs, inflammations di-
mentales en croyant connaître tubes à essais ! » verses : signalent une attaque
tous les paramètres en jeu acide en cours, la nécessité de
pour comprendre comment stopper les apports acides ;
fonctionne un corps, au Le corps humain répond à des lois simples - enflure : meilleure vascula-
travers de quelles régulations qui ne dépendent pas de notre bon vouloir risation de la zone concernée,
il maintient sa santé. Si tel mais qui préexistent. Ce sont ces lois que je processus de nettoyage, de
était le cas, si nous avions vous propose de connaître et expérimenter guérison en cours ;
connaissance de cette au travers des différentes rencontres et stages
- sortie de matière : mucus,
infinité de paramètres, nous organisés par l’association « Régénère ».
glaires, boutons, furoncles…
pourrions effectivement agir Pâques 2013, été 2013 ou Toussaint 2013,
Ca se mange ou pas ?

ce sont des excès de subs-

sur lui en étant en position de nombreux rendez-vous sont prévus,
tances viciées qui sortent (de
de déterminer à l’avance les développant différents thèmes spécifiques,
la lymphe mélangée à des
conséquences de nos actes plantes sauvages et crues, semaine « spéciale
toxines, nous le verrons au
(il en serait d’ailleurs de enfants et familles », etc. Rendez-vous sur le
prochain article) ;
même pour tous les autres site vivrecru.org pour les découvrir !
systèmes, du plus petit au plus - kystes : amas de substance
Fin février est prévue une tournée de viciée ;
grand !). Mais tel n’est pas le
conférences en France, Suisse et Belgique.
cas. Nous ignorons toujours - tumeurs : développement
Si vous désirez m’aider à en organiser une
totalement ce qu’est la Vie… anarchique de cellules dû aux
dans votre ville ou village, merci de me
Nous ne savons même pas attaques acides. Nécessite à
contacter via le site Vivre cru.
exactement ce qu’est un virus la fois nettoyage et alcalinisa-
par exemple. Nous formulons tion.
des hypothèses, apportons un Et ainsi de suite… Ce qui
« regard sur sa fonction », mais nous sommes bien nous est demandé, c’est « juste » un changement
incapables de poser de manière certaine ce qu’il de vocabulaire, arrêter de qualifier le symptôme de
est… « maladie » mais le qualifier de « signal ».
En conséquence, il apparait complètement hasardeux Il en résulte une nouvelle loi : tout symptôme est le
de s’aventurer à même agir sur le corps en l’absence signal fort d’un déséquilibre de l’organisme et notre
de connaissances. Ce serait comme se lancer dans meilleure action consiste à observer, accompagner
le démontage d’un moteur de voiture en étant quasi et faciliter les processus de ré-équilibrage en cours.
aveugles.   Souvenons-nous que le corps reste le seul à décider,
C’est pourtant ce que nous faisons sans cesse ! Au orchestrer et rythmer ces processus. Notre rôle
moindre symptôme, à la moindre manifestation, est avant tout de ne pas entraver et, si possible,
nous sortons notre arsenal afin de les supprimer, de d’accompagner.
ne plus les voir. Mais pour cela, il est nécessaire de placer ce
Revenons à la voiture… Si lors d’un déplacement principe homéostatique en premier…
votre jauge à essence s’allume d’un seul coup en
La recherche de l’équibre
rouge, que ferez-vous ? Naturellement vous vous
orienterez au plus vite vers une station à essence pour Le corps humain va utiliser les agents présents en
son sein mais aussi ceux issus de l’environnement

14
extérieur pour assurer ces tâches d’équilibrage,
de « détoxination » (résorption des excès) et de
construction (apport de matériaux sains).
Ce n’est pas parce que nous ne comprenons pas
un phénomène ou qu’il est désagréable qu’il
faut l’empêcher… La plupart des processus de
détoxination sont inconfortables. En général, ils
se cantonnent à des manifestations « mineures »
telles que l’écoulement de matière par le nez, les
oreilles ou les yeux (mucus), des glaires, maux de
têtes, éruptions cutanées diverses, vertiges, nausées,
diarrhées, fatigue intense. Mais les réactions peuvent
aussi, dans certains cas, être plus impressionnantes.
Il est donc nécessaire, pour accueillir correctement
ces phénomènes, de comprendre le mécanisme à
l’œuvre dans le corps. Comprendre cet appel vers
l’équilibre, vers la pleine santé qui préside à la vie !
Cela dit, certains symptômes peuvent avoir une issue du caractère absolument nécessaire de cet apport
mortelle, me direz-vous… Absolument, mais ils ne pour nous, du caractère fortement congestionné,
font que révéler l’étendue de l’intoxication profonde intoxiqué de notre organisme…
du corps, intoxication accentuée par des années de Si nous en déduisons qu’il faut fuir les fruits pour
suppression des symptômes… A force de nier et cette raison, alors le niveau d’intoxication ne fera
supprimer les symptômes, la « pression » augmente, qu’augmenter, masqué par force médicaments
l’état de toxémie s’accentue et il arrive bien un jour suppresseurs de symptômes.
où, malgré nos efforts à contrer toute manifestation, Si le fruit nous rend « malade », c’est qu’il est plus
le corps « parle »… Dans ces cas-là, bien sûr, il peut que jamais nécessaire pour nous !
être nécessaire de limiter l’avancée du symptôme Notre niveau de réaction à des aliments crus,
afin de garantir la vie avec un « palliatif », tout en naturels, témoigne de notre degré d’intoxication
conservant en tête que c’est une mauvaise réponse et donc du besoin urgent que nous en avons ! La
à une mauvaise situation. Une fois l’urgence passée sagesse imposera juste une réintroduction douce de
il sera plus que jamais nécessaire d’entamer un gros ceux-ci, afin de concilier ces réactions de nettoyage
chantier de nettoyage global… Le palliatif choisi ne avec nos contraintes quotidiennes, mais en aucun
sera alors qu’une sorte de béquille temporaire, mais cas de s’en passer…
qui ne fait que retarder un peu l’échéance sans en
Conversion du regard, conversion de la pensée,
changer l’issue !
conversion des actes… Encore une fois, il s’agit
Manger des fruits ? de penser radicalement autrement, de cesser de
penser « contre le corps » mais bien de l’observer,
Pour illustrer cela, j’entends souvent la phrase « les tenter de comprendre les lois qui régissent son
fruits me rendent malade… » fonctionnement et si possible l’aider dans son
Une question qui devrait venir immédiatement à travail.
l’esprit serait : comment un aliment parfaitement C’est cela l’hygiénisme…
adapté à la physiologie peut-il nous rendre
« malade » ?
 Thierry Casasnovas
C’est là encore le terme de « maladie » qu’il faut
mettre en question. Pour une personne fortement  Photo de Catherine Forest
intoxiquée, l’apport nouveau de nutriments, de  http://vivrecru.org
vitamines, de minéraux, de divers principes actifs  http://www.facebook.com/groups/VivonsCru
issus des fruits peut en effet transmettre au corps
le peu de vitalité nécessaire afin de commencer
enfin « le grand ménage »… Ces manifestations,
certes parfois inconfortables, ne sont que le signe

15
 On s’y met
Le goût de l’amour
Quel est le lien entre l’alimentation et l’amour ?
Il me fut un jour demandé pourquoi, dans mes créations
de recettes, par lesquelles je cherche à faire acquérir
aux gens une alimentation saine, j’accorde une place si
importante à l’amour.
La réponse toute simple est : l’amour est la quintessence,
l’amour et la conscience sont absolument TOUT.
Chaque fois que l’amour se manifeste dans sa forme
pure, la conscience est également présente.
L’amour et la conscience sont comme les deux
faces d’une médaille. L’amour est fréquemment
confondu avec une forte émotivité. Les émotions
sont naturellement une manifestation de l’amour,
mais en devenant de l’émotivité elles s’accompagnent
généralement d’un manque de conscience. L’émotivité
est par nature plutôt impulsive et n’a pas forcément à
voir avec l’amour.
La voix de l’amour
Ca se mange ou pas ?
Maintenant, en quoi tout cela concerne-t-il notre ali-
mentation ? Si nous sommes attentifs au langage de
l’amour, celui-ci nous aide à agir ou à choisir avec sa-
gesse, éveil et raison. Nous sommes alors en mesure
de différencier ce dont nous avons vraiment besoin et
ce qui nous fait du bien, de ce vers quoi nous sommes
poussés seulement par nos impulsions intérieures, ha-
bitudes, ou même dépendances.
Et nous voici arrivés à un point significatif : qui n’est
pas lui-même capable d’aimer éprouvera de grandes
difficultés à pouvoir discerner la voix de son cœur, la
voix de l’amour.
Notre rapport à l’alimentation dénote souvent un
manque d’amour de soi, qui nous pousse à chercher
quelque chose de « bon » pour nous réconforter, et qui
est en fait seulement une manière de compenser. Qui
plus est, nous embrassons l’habitude de rechercher ce
qui nous procure de la satisfaction à court terme, et
qui a le plus souvent des conséquences négatives sur
notre corps. L’alcool, les fast foods ou les sucreries
concourent largement à cet effet.
16
Se nourrir de culpabilité...
Viennent alors les sentiments de
culpabilité, lesquels sont toujours
étroitement liés aux angoisses,
et opposés à l’amour. Nous nous
terrorisons nous-mêmes avec des
diètes sévères, ou nous capitulons
bientôt complètement et continuons
de même, avec la conscience que
cela ne nous fait pas du bien. Cela
continue généralement jusqu’à
ce que notre corps craque, en
présentant des dérèglements visibles
ou de graves maladies.
A mon avis, les sentiments de
culpabilité et les angoisses sont
pires qu’une mauvaise alimentation,
car ils nous poussent à programmer
chaque bouchée et chaque gorgée
exactement à l’opposé de ce que
nous voulons réellement ou de ce
dont nous avons réellement besoin.
Si maintenant nous portons notre
attention sur le véritable amour
qui nous gouverne, alors toutes les
choses iront bien plus facilement
d’elles-mêmes. Et nous éprouverons
le désir irrésistible de partager cela
avec les autres. L’amour veut être
partagé, lui qui est inépuisable.
Les ingrédients principaux
La nourriture est l’une des nom-
breuses formes merveilleuses que
revêt l’amour, produit par la vie et
toutes les créatures. Comparable aux
arts – comme la musique, la peinture,
la poésie – la confection de la nour-
riture peut être totalement poétique,
totalement artistique. Le résultat peut
se révéler à couper le souffle, nour-
rissant tous les niveaux. Ce n’est pas
pour rien qu’existe le concept d’art de
la cuisine.
Tout régime alimentaire est-il donc
pertinent ? La réponse claire est OUI.
Pourtant, pour dire la vérité, en étant
plus alertes et bienveillants envers le
fil de la vie, nous devenons également
plus critiques et plus exigeants.
Notre régime alimentaire – nos in-
grédients ressentis avec le cœur, avec
les yeux de l’amour – a pour consé-
quence de nous rendre inévitablement
reconnaissants. Reconnaissante à son
tour, la nourriture nous laisse gérer
nos ressources avec respect et atten-
tion.
L’amour doit toujours être l’ingré-
dient principal de notre alimentation.
Et à mon avis, l’épice la plus impor-
tante, dans n’importe quel plat, doit
être inconditionnellement une bonne
dose d’humour.
L’humour nous aide à vivre et rend
l’alimentation ludique et facile. L’hu-
mour nous aide à ne pas nous forger
de concepts étroits sur la nourriture,
lesquels nous restreignent, mais nous
permet de rester vivants et flexibles.
Moins de stress, plus de vie
J’ai toujours aimé les aliments
préparés, cuits, grillés, rôtis, cuisinés,
donc tout ce qui permet de développer
notre créativité.
La confection de la nourriture a toujours été pour moi passionnante. Cependant, j’ai découvert
un jour que la nourriture n’était pas obligatoirement saine pour moi. Je devais admettre que la
nourriture avait pour moi beaucoup à voir avec la compensation du stress.
Ainsi, j’ai fait des recherches et j’ai expérimenté ; j’ai essayé beaucoup d’options alimentaires,
jusqu’à ce que je sois enfin capable d’entendre ce que mon corps et mon âme cherchaient à me
signaler depuis longtemps. J’ai alors finalement compris que la diète la plus importante de ma vie
devait être une diète drastique de réduction du stress, donc quelque chose qui n’avait rien à voir
avec le fait de s’alimenter.
J’ai réalisé que je ressentais une attraction presque magnétique pour les aliments crus, et cela déjà
depuis de nombreuses années. Bien que je ne n’aie jamais été une pure crudivore, j’ai compris que
mon amour pour la nourriture et sa préparation s’exprimait le mieux dans la cuisine crue. 
J’ai d’abord trouvé cela vraiment étonnant. Mais plus je me suis occupée de cette question, plus il
m’apparaissait clair que cela venait du fait que, dans l’alimentation vivante, les aliments sont dans
leur essence véritable. Ils sont dans leur totale énergie vitale d’origine. Aussi loin que je puisse me
rappeler, j’ai toujours opté pour une qualité biologique ; aussi quand l’alimentation crue est entrée
dans ma vie, c’était comme une augmentation : bio et pleine d’énergie vitale !
Du rêve à l’état pur
J’ai découvert à travers quelques expériences qu’après la consommation d’un repas cru, on a toujours
beaucoup d’énergie à sa disposition, et disponible immédiatement. Cela, on ne le trouve presque
jamais après la consommation de pratiquement tous les aliments cuits. Le corps a besoin avant tout
d’assimiler de l’énergie. D’où une fatigue fréquente après un plat cuit copieux. En outre, j’ai vite
compris que l’on fait rarement des excès en mangeant cru. Quand le corps éprouve une satiété, il
le signale bien plus vite. Il reconnait la nourriture plus vite et peut chercher directement ce dont il
a besoin, parce que presque tout est dans sa forme d’origine.
Avec les ingrédients crus, purs et frais, on peut créer et réaliser un rêve. Visuellement, la plupart
des aliments sont une symphonie pour les sens, sans parler des saveurs directes et pures que nous
offre l’alimentation vivante.
Les plats crus prennent une grande place dans mon alimentation, bien que je ne sois pas crudivore
à 100 %. Mais pourquoi le devrais-je ? Personne ne doit se soumettre à des idées ou à un choix
qu’il n’est pas prêt à faire. Et il n’est pas question d’être le meilleur crudivore, ou le meilleur
consommateur vitaliste, ou macrobiotique, etc.
Il importe que nous nous sentions bien et en bonne santé ; il importe que nous soyons heureux et
que ce soit durable. Cela est le véritable amour de soi-même et de la vie. Comment nous le mettons
en œuvre, c’est ce que chacun doit découvrir pour lui-même. Chacun est unique et vit dans un corps
unique et merveilleux. Il importe de l’honorer et de le respecter avec une profonde reconnaissance.
Le corps est le temple de notre âme, cette expression m’a toujours plu.
Le savoir de l’expérience
Si nous avons le courage de mettre l’amour à la première place dans notre vie et de nous faire
confiance, il nous devient impossible de nous tromper. Il n’existe plus de vrai et de faux. Il n’existe
plus que le savoir de l’expérience, et les effets immédiatement perceptibles, et nous pouvons prendre
une décision nouvelle à chaque instant. Que nous soyons satisfaits ou non, c’est toujours une bonne
boussole.
Le régime alimentaire qu’un individu suit n’est pas important, ce qui est important c’est que cet
individu soit heureux et en bonne santé, de manière durable. Tout est possible.
 Teresa-Maria Sura
 http://www.taste-of-love.de
 Traduction de Joachim Genuys
 Photo de Sylvie Barbe http://yurtao.canalblog.com
Teresa-Maria Sura, Allemande, a écrit plusieurs livres sur l’alimentation vivante. Elle a depuis des années le
même enthousiasme pour expérimenter, développer ses propres recettes et apprendre chaque jour. Son but est
de créer des plats crus qui comblent les attentes des gourmets. A l’heure actuelle, elle écrit son cinquième livre
sur ce thème.
17

 Mets’dit-on

Ce monde est-il cuit ?

Est-ce que ce monde est cuit ?

Alors que je voyageais en train, il y a quelques temps de cela, je lais-

sais mon regard se porter sur la campagne qui défilait sous mes yeux,
quand une question s’est imposée à moi : « Est-ce que ce monde est
cuit... ? »
Tout autour, à perte de vue, ce n’était que champs cultivés de cé-
réales, prés à herbage pour les bovins et ovins, des immensités plates
bitumées… Et je me suis alors demandé : « Où sont les fruits, où
sont nos fruits ? » Force est de constater que nos orientations culi-
naires ont radicalement sculpté nos paysages et nos pensées, et c’est
à une petite rêverie prospective que je souhaiterais vous convier au-
jourd’hui.

La rançon de nos choix

Quelles sont toutes les conséquences de nos choix

en termes d’alimentation ? Voilà ce que serait la
question de base… L’humain a évolué au cours
de son histoire, passant de la zone intertropicale
chaude et humide vers des contrées plus inhospi-
talières. Certes, il a pu s’y implanter, mais à quel
coût et au prix de quels choix pour lui et son mi-
lieu?  
Le passage dans des zones à hiver plus rigoureux,
dans lequel l’apport régulier de fruits au cours de
l’année n’était plus assuré, a conduit l’humain à dé-
velopper deux techniques conjointement : la cuis-
son et la culture céréalière, l’une justifiant l’autre.
Ce n’est pas la ressource en protéines qui a été la
question majeure en termes de survie, c’est celle
des glucides, les sucres qui nourrissent chacune de
nos cellules. La céréale était à première vue la ré-
ponse la plus adaptée : une source de glucides qui
se stockent et se conservent facilement, une haute
densité énergétique…
Ce choix n’est pas anodin : en passant du statut
d’être frugivore arboricole à celui de cultivateur,
l’humain est aussi passé de celui de cueilleur à celui
de sédentaire/propriétaire et cela n’a pas été sans
conséquences. Le stockage possible des céréales
– contrairement aux fruits qui peuvent, au mieux,
être « conservés » – conduit automatiquement à
des accumulations, à des disparités de répartition,
à des convoitises et… à la lutte pour s’approprier
la richesse !

19
 Mets’dit-on

C’est bien de cela dont il s’agit : l’apparition de la

céréale sonne le glas des fonctionnements basés sur
la providence pour basculer en plein dans la logique
de l’accumulation, débouchant automatiquement sur
des systèmes de régulation économiques, politiques,
répressifs…
Nous avons des stocks en cave et les autres n’en ont
pas ? Armons-nous pour les défendre… Vous désirez
les stocks que je possède ? Que me proposez-vous en
échange ? La récolte devient plus que jamais le résul-
tat de notre travail, de notre effort, de notre sueur…
Oubliée la notion de gratuité, de grâce. La subsis-
tance est désormais liée à notre souffrance au travail.

Tout un système
Ce n’est pas qu’une ressource alimentaire que nous
avons changée, mais tout un système de vie. Il s’est
agi de développer des outils, des systèmes de valeurs,
des endroits de stockage protégés (les banques, sym-
boliquement), de s’approprier des territoires plus
Ca se mange ou pas ?
L’influence de nos choix alimen-
taires est totalement ignorée ou
niée, et bien souvent nous cher-
chons des solutions qui ne font
qu’augmenter le problème, lié
« juste » à une erreur dans nos

fertiles que d’autres… et de s’y installer (apparition
de la croyance en la propriété privée). La culture cé-
réalière nécessite l’appropriation bien plus que toute
autre culture ; les champs deviennent inaccessibles,
contrairement à un système arboricole dans lequel
les arbres forment une canopée sous laquelle la cir-
culation est possible.
Je ne serais pas exhaustif si je ne mentionnais pas
tout de suite les conséquences absolument désas-
treuses sur la santé de ce choix alimentaire…
Acidifiantes pour l’organisme, les céréales (et pas
seulement les céréales à gluten !) sont les principales
responsables des engorgements de mucus si fré-
quents dans notre organisme. Leur action délétère va
de l’inflammation de la muqueuse intestinale (avec
multiplication de toute une faune de champignons et
levures tels que le candida albicans), à de multiples
troubles neurologiques (hyperactivité des enfants, en
particulier). Cette dimension neuro-émotionnelle des
céréales est d’ailleurs selon moi la pire de leur in-
fluence.
En tandem avec les produits laitiers, les produits cé-
réaliers sont avant tout responsables de l’hyper ex-
citation de nos systèmes nerveux, conduisant à une
civilisation agressive, belliqueuse, dépressive et vio-
lente. Vous trouvez que je noircis le tableau ? Re-
gardons autour de nous… Sans les quelques lois qui
tentent de réfréner nos pulsions les plus violentes, ce
monde n’est que heurts.   tème basé sur l’arbre fruitier (qui
choix premiers (la diététique pour
répondre à la consommation de
produits anti physiologiques, par
exemple, quand il s’agirait juste de
cesser de les consommer).  
Nos terrains corporels et physiolo-
giques en pâtissent, mais que dire
de nos terrains physiques, notre
Terre ?  
Champs à perte de vue, labours
profonds, érosion des sols, mo-
nocultures (estimées nécessaires
pour la culture des céréales), spé-
cialisation et travail mécanisé sont
notre lot actuel, certes, mais est-
ce inéluctable ? Examinons ce que
pourrait être une civilisation post
agraire liée plus profondément au
fruit…
Une civilisation du fruit
En terme de production tout
d’abord, le rendement au mètre
carré d’un champ céréalier (qui
produit en « deux dimensions  »)
est bien inférieur à celui d’un sys-

20

produit en « trois dimensions ») couplé à une culture
sous les arbres… Imaginez une forêt fruitière avec
une diversité d’étages de végétation : des plantes
sauvages comestibles à très haute valeur nutritive
poussent au ras du sol, des buissons chargés de baies
succulentes grandissent juste au-dessus (framboises,
cassis, ronces, etc.), leur donnant ombre et protec-
tion ; au-dessus, des arbres de petite taille apportent
leurs fruits (figues, asimines, agrumes, etc.) ; dans
ces arbres s’accrochent des lianes diverses et pro-
ductives (vignes, kiwis, fruits de la passion…) ; plus
haut, des arbres de haute tige portent des centaines
de kilos de fruits (kakis, pommes…). Pouvez-vous simplement ima-
giner cet endroit ? Peuplé de vie, d’insectes, d’oiseaux : des zones
diverses, d’ombre, de lumière, un havre de paix…
C’est donc bien d’une mort de l’imaginaire qu’il s’est agi en pas-
sant aux cultures de céréales, de la disparition du mystère, des zones
« floues » que l’homme ne contrôle pas tout à fait… Symbolique-
ment, dans la civilisation grecque ancienne, c’est le passage du Dieu
Pan, divinité de la créativité, des arts, de la débauche et du plaisir, au
dieu Apollon, divinité de l’ordre, du travail, de la loi et de l’État…
L’arbre nécessite bien moins d’entretien, bien moins d’énergie pour
une production alimentaire donnée. La permaculture définit le rap-
port entre énergie investie et énergie récoltée. Ce rapport est de 5
pour 1 dans un système céréalier conventionnel (5 calories inves-
ties pour une calorie alimentaire consommée), c’est-à-dire que nous
consommons cinq fois plus d’énergie que nous en produisons. Ceci
est possible grâce à cette source d’énergie colossale qu’est le pétrole.
Mais cela n’est pas illimité et sans conséquences. Nous touchons au
terme de cette énergie prétendue bon marché, et nous commençons
à peine à mesurer les conséquences terribles de ce choix énergétique,
en termes de pollution.
Un système bien pensé et établi axé sur l’arbre (une « forêt frui-
tière »), atteindrait des rendements de 1 pour 5, voire 1 pour 10…
Pour 1 calorie d’énergie (de travail) dépensée, nous récoltons donc 5
voire 10 fois plus…  
Ce système, plus productif, demandant moins de travail, assurant
une meilleure santé physique, psychique et émotionnelle, implique
un véritable changement de paradigme ! Pour moi, il s’agit ni plus
ni moins d’un retour vers le jardin perdu, le jardin d’Eden d’avant la
chute, d’avant le règne absolu du mental humain…
Nous ne pouvons indéfiniment vivre « au-dessus de nos moyens »,
consommant sans discernement juste parce que « on peut le faire ».
Nous qui sommes tellement fiers de notre intelligence, quand com-
mencerons-nous vraiment à l’utiliser ?
Ce monde est-il « cuit » ? Ma réponse se résume en une alternative
bien claire : évoluer ou mourir ! C’est le temps des crises et des
choix, le temps de la conversion… Temps de liberté tous azimuts
où il est de notre devoir de redistribuer les cartes. Jouons la carte
du fruit, pour nous, pour notre civilisation et surtout pour tout notre
milieu !
Ceci n’était qu’une introduction à un sujet qui me tient à cœur, le
tronc d’une pensée qui se ramifie ensuite en induisant une cascade
de conséquences… La suite de cette pérégrination sera pour un pro-
chain numéro !  
 Thierry Casasnovas
 www.vivrecru.org
21
 La crusine santé de Sheryl-Anne

L’importance de la planification
dans l’alimentation vivante

D
ans le premier article de cette série, Sheryl-Anne, première coach
francophone en alimentation vivante, retourne à la base, démontre
l’importance de la planification et comment s’y prendre pour réussir
à intégrer le crudivorisme à votre style de vie santé. 

C’est une joie pour moi de vous retrouver par le biais de cette nouvelle chronique.
Au cours des prochains numéros, je partagerai avec vous mes meilleurs trucs pour
vous aider à réussir en alimentation vivante, en commençant par le centre de votre
univers cru : votre cuisine. En passant un peu de temps à la planifier et l’organiser
pour qu’elle soit entièrement alignée sur vos objectifs en alimentation vivante, vous
verrez votre cheminement devenir plus facile et votre nourriture plus satisfaisante.
Pour certains, cet exercice peut sembler fastidieux ou irréalisable, mais je vous
assure que le contraire est vrai : la planification est non seulement très amusante
Ca se mange ou pas ?

mais totalement réalisable. 

Commençons donc par aménager  votre cuisine pour vous faciliter les préparations, 
à l’aide de quelques-uns des meilleurs et des plus simples secrets dans le domaine.
Avant de vous lancer, établissez clairement combien d’aliments crus et vivants vous
désirez consommer et pourquoi, parce que la réponse dictera le sens que prendront
vos actions maintenant et par la suite.
Sortez votre journal alimentaire ou tout autre bout de papier et écrivez-y votre
réponse. Cela affermira, concrétisera votre engagement et vous servira de
motivation si nécessaire.

22
L’importance de la planification
En ce moment, il est de loin plus facile de manger cuit que cru  : les supermarchés et presque
tous les restaurants proposent une infinité de mets prêts à la consommation alors que, si vous
préférez manger cru, il vous faudra généralement consacrer plus de temps, d’effort et d’énergie à la
préparation de votre nourriture quotidienne. C’est un fait. D’où l’importance d’appuyer vos bonnes
intentions avec des actions concrètes, spécialement au niveau de l’aménagement de la cuisine. Si
vous ne pouvez pas être votre propre meilleur ami dans ce domaine, il vous sera d’autant plus
difficile d’atteindre vos objectifs en alimentation vivante, que ce soit à la maison ou à l’extérieur.
Vous devez donc vous prendre en main et opérer des choix qui s’alignent sur vos intentions. Le
faites-vous présentement ? Voyez plutôt...
Avez-vous présentement dans votre réfrigérateur, vos armoires et votre garde-manger suffisamment
d’aliments crus, d’une variété adéquate, pour atteindre votre objectif en alimentation vivante ?

Gardez-vous dans la maison des aliments incompatibles avec

vos objectifs et qui vous tentent constamment ?

Est-ce que les appareils nécessaires à la préparation de vos

repas crus sont facilement accessibles et prêts à l’utilisation ?

Est-ce que les éléments nécessaires à la préparation de

vos repas crus sont organisés afin de minimiser l’effort à
consentir ?
Vous manque-t-il un élément crucial (ou, encore pire,
plusieurs) qui vous empêche d’avancer comme vous
aimeriez ?

Est-ce que la planification vous déplaît ?

Ce sont de bonnes questions à se poser, n’est-ce pas ? Et si les

réponses ne sont pas toujours celles qui soutiennent vos objectifs,
ne vous découragez pas : si vous savez clairement combien de cru
vous désirez consommer et les raisons qui motivent ce choix, vous
êtes sur la bonne voie. Sachant que votre moi intérieur est engagé
dans le projet, je vous aiderai, par la présente série d’articles, à
faire en sorte que votre environnement extérieur en soit le reflet.
Que la planification commence !
Commençons donc par le tout début : les aliments et l’équipement
que votre cuisine doit contenir si vous voulez sérieusement réussir
votre alimentation vivante. Dans de futurs articles, je couvrirai
d’autres aspects essentiels de la planification.

23
 La crusine santé de Sheryl-Anne

Les aliments : l’importance de la variété alimentation vivante, il est

Il existe vraisemblablement des dizaines de
milliers de plantes crues comestibles sur terre.
Nous connaissons tous les fruits et les légumes,
dont il existe des centaines de variétés, les
noix, les graines et les algues. Les graines
germées gagnent en popularité mais sont encore
largement méconnues et certainement sous-
utilisées. Récemment, un engouement renouvelé
pour les plantes sauvages a vu le jour. N’oublions
pas de mentionner les jolies fleurs comestibles
aussi ! Beau et bon : comment faire mieux ?
Une liste d’aliments se consommant crus,
regroupés en vingt-six catégories, accompagne le
présent article. Elle est un extrait condensé de la
liste de groupes alimentaires figurant dans mon
livre-papier « L’alimentation vivante simplifiée »
(disponible en ligne sur le site de Crusine Santé,
ainsi que dans plusieurs magasins d’alimentation
naturelle du Québec), et vous donne un bon
Ca se mange ou pas ?
temps de regarder ailleurs  :
marché communautaire,
épicerie ethnique, ou même
fournisseur en ligne. Cela peut
prendre un peu de temps à
trouver au début, mais une fois
le travail fait, vous aurez pris
un pas dans la bonne direction
et vous pourrez l’incorporer
efficacement à votre nouvelle
routine en alimentation vivante.
Si vous désirez consommer la
moitié de votre alimentation
sous forme d’aliments crus, il
faut que votre cuisine contienne
au minimum la moitié
d’aliments crus, préférablement
plus (environ les deux-tiers
seraient bien dans ce cas-ci). En

opérant de la sorte, vous aurez

aperçu de la variété infinie d’aliments qui peuvent toujours un choix intéressant
faire partie de votre alimentation vivante. Je n’ai d’alternatives sous la main.
pu inclure que quelques représentants de chaque
catégorie par manque d’espace (une liste plus L’équipement : nécessaire ou
exhaustive figure dans mon livre). superflu ?
Prenez une minute pour la parcourir. Quelle Beaucoup pensent que l’ali-
variété  ! n’est-ce pas ? Et cette variété est mentation vivante est impos-
essentielle à notre alimentation vivante. Elle sible sans un arsenal d’appa-
contribue à ce que nous remplissions nos besoins reils sophistiqués et hors de
physiques en nutriments essentiels. La variété
nous comble aussi dans d’autres domaines  :
gustatif, olfactif, visuel, émotionnel, mental,
sensuel... Nous avons tous besoin de cette variété
et nous la recherchons souvent avec passion.
Sachant cela, n’est-il pas étonnant que la plupart
des gens n’achètent habituellement qu’une variété
très limitée d’aliments, peut-être agrémentée de
quelques ajouts de saison ? C’est pourtant plus
facile que jamais de varier nos menus, et ce, à
longueur d’année !
Alors, il est grand temps de revoir certaines
habitudes. La belle variété d’aliments frais
généralement disponible en épicerie ne demande
qu’à être explorée ! Brisez la routine : goûtez à
un nouvel aliment, et ce, régulièrement.
Si votre épicerie locale ne vous offre pas
la variété essentielle à votre réussite en

24
prix. Vous voulez savoir un secret ? J’ai été 100% crudivore pendant une année
entière avec pour seul équipement un vieux blender et un mixeur manuel.
Dans mon livre-papier « L’alimentation vivante simplifiée », il y a une section fort
intéressante sur l’équipement du crudivore. Voici ce que vous pourrez y lire : 
« Lorsque vous aurez mangé cru pendant un certain temps, vous aurez peut-être
le goût d’apprêter vos bons fruits, légumes et noix en petits plats savoureux, ou de
reproduire en version crue des préparations traditionnellement cuisinées. C’est à ce
point de votre cheminement en alimentation vivante qu’il vous semblera nécessaire
de bien vous équiper. L’achat judicieux d’appareils culinaires de qualité ajoutera
encore davantage de variété et de souplesse à votre menu. Certains appareils
peuvent paraître coûteux à l’achat mais, si vous achetez de l’équipement de qualité,
il durera longtemps. De plus, les bienfaits sur votre santé et celle de votre famille,
au fil des nombreuses années d’utilisation de cet équipement, vaudront leur pesant
d’or. Ne vous compliquez pas la vie lorsque vous optez pour l’alimentation vivante.
Allez-y avec ce que vous avez sous la main. S’il vous manque quelques éléments que
vous jugez indispensables et que le budget n’est pas à la hauteur de vos aspirations,
commencez avec des appareils moins dispendieux. »
Les aliments simplement apprêtés sont tout aussi savoureux que les mets plus
élaborés. Je confesse qu’au quotidien, je n’utilise pratiquement que ma planche
à découper, un bon couteau et mon mixeur. Il y a une beauté intrinsèque à la
simplicité, surtout en alimentation vivante.
Les espaces dédiés
Si vous partagez votre cuisine avec d’autres personnes qui « mangent autrement »
que vous, il vous sera particulièrement utile de prévoir des espaces réservés à vos
aliments, votre équipement et vos outils, d’autant que certains aliments peuvent
plus facilement être contaminés par d’autres (le jus de morceaux de viande peut
gâter les fruits et les légumes frais, par exemple). Ces considérations prennent de
l’importance quand on mange cru : la cuisson tue plusieurs bactéries et, si vous
mangez cru, vous n’aurez pas forcément cette protection.
Alors, êtes-vous sérieusement cru ou cherchez-vous en réalité des excuses pour ne
pas l’être ? Aïe ! Question directe et droit au but ! Il n’y a pas de bonne réponse
ici. Sachez où vous voulez aller et pourquoi, et engagez-vous résolument dans cette
voie. Une alimentation vivante qui vous libère de l’emprise de maux et malaises,
vous procure une joie de vivre exubérante et de l’énergie à revendre : cela n’en
vaut-il pas la peine ?

 Sheryl-Anne Surprenant
 Photos de Yann Deva

25
 La crusine santé de Sheryl-Anne

Voici une liste de divers aliments que vous

trouverez un peu partout en Amérique du Nord et en Europe et se
consommant crus, regroupés par catégorie. 

Légumes-bulbes ail, ciboulette, échalote, oignon.

Légumes-fleurs brocoli, chou-fleur, artichaut.

Légumes-racines betterave, carotte, céleri-rave, radis.

Légumes-fruits avocat, concombre, courge, poivron, tomate.

Légumes-tiges asperge, bette à carde, céleri, rhubarbe. 

Légumes-tubercules jicama, patate douce, topinambour.

Légumes-feuilles chou, épinard, laitue, pissenlit.

Baies myrtille, canneberge, fraise, framboise.

Fruits à pépins cassis, poire, pomme.

Ca se mange ou pas ?

Fruits à noyau abricot, cerise, datte, pêche.

Agrumes citron, lime (ou citron vert), orange, pamplemousse.

Melons melon charentais, melon miel, pastèque.

Fruits tropicaux ananas, banane, durian, fruit de la passion, mangue, papaye.

Céréales (habituellement trempées et/ou germées) : avoine, quinoa, sarrasin.

Légumineuses (habituellement germées) : haricot, lentille, luzerne, pois.

Graines germées moutarde, oignon, radis, trèfle.

Noix et graines graines de citrouille, de tournesol, noix du Brésil, de cajou, de coco.

Champignons champignon de Paris, shiitake, truffes.

Super-aliments maca, pollen d’abeille, probiotiques.

Algues et micro-algues aramé, chlorelle, iziki, nori, spiruline, varech.

Fines herbes aneth, basilic, feuille de coriandre, menthe, origan, persil, thym.

Épices cannelle, cardamome, coriandre, cumin, curcuma, curry, gingembre.

Condiments cacao, caroube, levure alimentaire, miso, shoyu, vanille.

Huiles de citrouille, de tournesol, de lin, de noix de coco, d’olive, de sésame.

Agents sucrants miel, sirop d’agave, stevia. 

Breuvages chauds thé, tisane.

26
 Vient de paraître!
L’ENVOL DE LA ŠERPENTERRE
LA RÉDEMPTION.
Livre 1: Le Processus.
Montségur, Rennes-le-Château, Bugarach, Périllos.

En 2010, “réactivée”, comme elle le dit elle-

Édition prestige, limitée et numérotée,
en partenariat
512 pages, Broché, format A4,
Impression couleur dans le texte.
Couverture dorée à chaud, gaufrée,
sur ancienne presse Heidelberg.
Prix: 100 €
ISBN: 9-782746-643260
Un livre hors normes, hors circuits
habituels,
Un outil vibratoire,
un grimoire...
même, par certains lieux émetteurs de fréquences
d’Éveil dans la région du Razès au sud de la
France, l’auteure prend conscience que toute cette
région a été programmée depuis des millénaires
pour le temps d’Envol planétaire d’aujourd’hui.
“Le Processus”, démarré en un jour précis à
Rennes-le-Château, permet à Françoise de laisser
peu à peu émerger MYRRA, un aspect de son être
multidimensionnel relié au Peuple Oint, à
l’Onction et à Christos : “Celui qui est oint.” Par
le processus d’Éveil multidimensionnel, appelé
Ascension, qui est activation génétique et
ouverture du champ de Conscience-Amour, et
grâce à l’Illusion de cette troisième dimension,
MYRRA retrouve son lien avec les Lignées
štellaires à l’origine du génome humain: les
Lignées Royales à dominante génétique
reptilienne ayant imprégné 400 000 années
d’histoire terrestre et les Lignées Rédemptrices du
Dragon et du Šerpent au Šervice de la Šource
Mère.
Pour MYRRA, l’intégration-réhabilitation de la
fréquence reptilienne, et de l’Ombre y relative, est
la condition majeure à l’Accomplissement de ce
plan dimensionnel.
Revisitant, par son Processus, la Vision
Apocalyptique du disciple préféré et traquant les
falsifications multiples, MYRRA soulève tout un
pan du Voile posé sur la saga historique de cette
planète Terre-Uraš, de son rôle multidimensionnel,
du rôle de la France, éveilleuse planétaire, et celui
de chaque être humain dans le plan de Rédemption
initialisé par la Šource Mère et les Grandes Mères
généticiennes à son Šervice.
Auteure: MYRRA Françoise Leskens
Graal, Šang Lumière
et Lignées supraconductrices,
tels que révélés par la Matière.

Pour vous procurer un exemplaire et pour tout renseignement complémentaire:

MYRRA Françoise Leskens, Barberousse, F-09300 Bénaix. 00 33 561 01 18 02
www.onction-adevaya.com

Téléchargement et e-book www.ariane.qc.ca 18$

 Santé
Les oléagineux,
dans quel camp sont-ils ?
Q ue sont exactement les oléagineux ? Dans quelle catégorie d’aliments les classer ?
Et qu’en penser ?
Le substantif oléagineux vient du latin oleagineus
(relatif à l’olivier), et de olea (olive) et oleum (huile).
Ses équivalents allemand Ölpflanze et surtout anglais
oil-producing plant désignent une plante avec
laquelle on produit de l’huile. Et pour Encyclopaedia
Universalis : « Les oléagineux (soja, colza, coton,
arachide, tournesol, etc.) sont des plantes dont les
graines ou les fruits sont riches en lipides, et qui sont
cultivées afin de produire des huiles et des corps gras
à usage alimentaire ou industriel. »  C’est le génial naturaliste suédois Linné (1707-1778)
La notion d’oléagineux n’est donc pas fondamenta-
lement alimentaire, puisqu’avec des huiles végétales
on fabrique notamment du savon, des produits lipo-
Ca se mange ou pas ?
solubles (lipo = lipides), et même du carburant (une
abomination écologique et humanitaire, bref pas-
sons…).
Classification
Les botanistes ne s’intéressent pas (à juste titre) à la
notion d’oléagineux. En effet, le fait de contenir des
lipides est une banalité dans le monde du vivant et
ne peut donc pas être un critère anatomique et/ou
physiologique distinctif. Mais les nutritionnistes sont
intéressés, puisque les trois principaux piliers de la
digestion et de l’absorption des aliments sont les
protides, les glucides et les lipides.
Si l’on s’en réfère à la définition d’Encyclopaedia
Universalis, l’abricot, la cerise, la pêche, le raisin
(pour ne prendre que ces exemples) sont des
oléagineux, puisque leurs graines (comme celles
de pratiquement toutes les plantes) sont riches en
lipides et qu’il existe un marché pour ces produits
(plutôt alimentaire pour le raisin et plutôt cosmétique
pour les autres). Pour le nutritionniste, évidemment,
il ne s’agit pas d’oléagineux puisque les noyaux et les
pépins de ces fruits ne sont pas digérés (quand bien
même ils seraient avalés). Quant au lin et au coton, la
différence de point de vue entre l’activité industrielle
et les nutritionnistes est totale, puisqu’il ne s’agit pas
d’aliments.
28
Le nutritionniste distingue deux sortes d’oléagineux.
Selon que la partie usuellement consommée du fruit
est :
• la graine : o n parle d’oléagineux-graines (amandes,
noix, noisettes, glands, châtaignes,
arachides, …)
• la chair : on parle d’oléagineux-fruits (olive, avocat,
safou…)
qui, le premier, a proposé une classification des fruits,
tâche ardue car, comme ce ne sont pas les fruits qui
se reproduisent, mais les plantes, il n’y a aucun lien
de parenté entre les fruits. Mais on peut penser qu’il
n’a pas si mal réussi, car depuis, une dizaine d’autres
classifications ont vu le jour sans toutefois beaucoup
s’écarter des grands principes établis par Linné.
Autres dénominations
Quant au terme légume, il n’a rien à voir avec la
botanique : il est purement culinaire. C’est un des
termes les plus vagues qui soient. Un légume est par
définition la partie comestible d’une plante potagère.
Et les plantes potagères désignent les plantes
utilisées dans l’alimentation humaine. On peut
difficilement être plus vague. Alors vous allez peut-
être me dire que le terme légumineuse est bien un
terme botanique. Oui, effectivement, mais il désigne
exclusivement les fruits à gousse comme les pois, les
haricots, les fèves, les lentilles, les arachides, etc. La
définition est nettement plus restrictive et surtout…
plus sérieuse. 
On trouve aussi l’expression « fruits secs » pour
désigner les oléagineux-graines. C’est une erreur à
double titre car :
• cette dénomination est souvent utilisée dans les
classifications de fruits pour désigner une multitude
d’espèces de fruits qui ne sont pas des oléagineux ;
• la confusion est possible aussi avec l’expression
« fruits séchés » qui désigne des fruits dont la chair
a été séchée (ou dessiquée) : le séchage décrit l’état
d’un fruit charnu et non la sorte de fruits.
Mais les oléagineux-graines ont
toutefois deux points communs
avec les fruits séchés :  pour venir à bout des coquilles. Donc, dans la nature
• leur arrêt instinctif est lointain,
voire inexistant.
• ils sont faciles à conserver.
Tous deux sont un véritable piège
pour favoriser le grignotage,
la gourmandise, la boulimie.
Grignoter des bananes, ananas,
raisins, figues, dattes (et j’en
passe…) séchés peut prendre des
proportions que vous ne pouvez
pas atteindre avec les mêmes fruits
frais, dont l’arrêt instinctif viendra
pour vous barrer la route. Il en
est de même avec les oléagineux-
graines (pistaches, noisettes, …).
On peut donc se poser pas mal de
questions sur ces véritables pièges
alimentaires.
Pièges alimentaires
Oui, comment font donc les
animaux sauvages pour ne pas se
laisser prendre ? Je ne vais pas
rentrer dans les détails. Je dirai
simplement que les fruits séchés
n’existent que très peu, voire pas
du tout, dans la nature sauvage
(je dis bien sauvage), car plus un
aliment approche d’une situation
chimique stable par le séchage,
plus ils devient bon et plus il est
donc consommé rapidement par
les consommateurs naturels. Il
disparait donc rapidement avant
d’atteindre une véritable situation
de piège pour les consommateurs.
Mais qu’en est-il des oléagineux-
graines ?
Sans entrer dans les détails là
non plus, le principe est assez
ressemblant. Les oléagineux-
graines sont par nature, déjà au
départ, propices à une bonne
conservation (qui fait partie de
la stratégie de la plante). Il est
donc tout à fait logique dans ces
conditions qu’ils aient co-évolué
avec des animaux aimant stocker
29
leur nourriture (écureuils, agoutis, pics glands…), qui,
comme par hasard, sont souvent aussi très bien outillés
sauvage, les oléagineux secs disparaissent rapidement de la
circulation. Les seuls oléagineux disponibles pour les autres
espèces consommatrices sont les oléagineux frais. Et vous
constaterez par vous-même que les arrêts instinctifs sont
beaucoup plus nets, précoces et forts pour les oléagineux
lorsqu’ils sont frais.
Il ne faut donc consommer les oléagineux-graines que frais,
c’est-à-dire en saison. Et j’irai même jusqu’à vous provoquer
en vous disant qu’eux seuls méritent l’appellation (toute
relative) d’aliments vivants, et pas les oléagineux graines
séchés. Évidemment, c’est plus compliqué à gérer pour
les consommateurs que nous sommes, mais c’est toutefois
nettement mieux géré par l’organisme. À chacun de savoir
ce qu’il veut. 
En tout cas, on peut dès lors se dire que l’alimentation
80/10/10 ou low fat n’a pas tort en conseillant de consommer
notamment peu d’oléagineux.
Pour ce qui est des oléagineux de chez nous (noix, noisettes),
il ne faut donc en manger que pendant la saison, quand ils
sont encore un peu juteux, que les noix peuvent par exemple
encore être pelées (attention, je n’ai pas dit qu’il fallait les
peler, c’est à l’organisme de statuer via l’instinct), quand
la noisette a encore un goût laiteux. Quant aux oléagineux
exotiques (comme par exemple les arachides), il est assez
difficile d’en trouver des vraiment fraîches, les meilleures
étant celles qui ont encore un peu de terre à la coquille.
Mais on en trouve dans des commerces africains, dans des
boutiques vendant moult fruits exotiques et sur des sites
spécialisés. Avec ces arachides-là, les arrêts sont clairs :
l’agrément du goût diminue d’un seul coup clairement et les
lèvres sont légèrement agressées si on insiste. 
J’allais oublier. Les oléagineux-graines frais ont une
forte propension à vouloir sécher rapidement. Pour
freiner notablement ce processus, il faut les conserver au
réfrigérateur.
En conclusion, je dirai qu’il est important de savoir que
les aliments séchés ne sont pas du tout équivalents aux
mêmes aliments non séchés (frais) : il sont chimiquement
différents, et ce sont donc carrément d’autres aliments, ils
ne sont pas que déshydratés. Car s’ils étaient équivalents,
leurs goûts seraient identiques et l’instinct alimentaire
réagirait de façon identique. Ainsi, les équations :
- aliment séché = aliment frais – eau
- instinct aliment séché = instinct aliment frais + soif sont
manifestement fausses.
 Yves Ehrenbogen
 La chronique de Charles

L’art chevaleresque
de manger cru
« Vous pensez que ce
que vous ne faites pas
par vous-même ne se
produira pas » 

Parmi les crudivores que j’ai ren-

contrés qui n’ont pas poursuivi
l’alimentation vivante, j’aimerais
faire la lumière sur ceux qui n’ont
pas eu recours à une aide structu-
rée, comme celle de lire des livres
Ca se mange ou pas ?

et d’avoir un ou plusieurs accom-

pagnants. Ils ont commencé au
petit bonheur la chance, et ont eu
une alimentation inappropriée. Il
y a aussi les personnes qui fondent
physiquement et préfèrent arrêter
là, de peur de se voir trop maigre,
alors que c’est  en général une
étape.
Voilà pourquoi, pour celui qui
veut vivre une expérience crudi-
vore vraiment intéressante – et je
pense qu’il est préférable qu’elle
soit intégrale – je préconise une
certaine rigueur dans le temps et
une certaine force d’engagement.
A mon avis, il faut un peu de foi
et de ténacité avant que les choses
ne se montrent probantes.
Une des manières de réussir est
de s’engager sérieusement et, en
même temps, de se détendre, de
savoir que ce n’est pas si crucial,
que ce n’est pas l’échec dans la
pratique qui est un problème,
mais l’échec du fait de n’avoir
pas pu s’investir sur une voie qui
est belle et profonde. Il existe de
nombreuses autres voies, et celle-ci est extraordinaire
au même titre que d’autres.
Même si le crudivorisme est une pratique matérialiste,
celle de manger des choses, je le vois comme un art. Il
a des répercutions spirituelles.
Je vous propose de vous laisser toucher par ces quelques
passages du livre d’Eugen Herrigel dans Le Zen dans
l’art chevaleresque du tir à l’arc.¹ Non qu’il faille penser
que le crudivorisme est une guerre, une mystique, une
voie austère, opaque. Mais cette pratique demeure pour
moi indéfinissable.
D’abord se pose la question de qui mange ! Quand je
mange cru, QUI mange cru ? Un premier de la classe
? Un ascète ? Un antisocial ? Un esthète ? Un autiste ?
Un petit ange ? Un écolo ? Un vieux loup solitaire ? Un
mal-aimé ? Est-ce que c’est seulement ma bouche qui
mange ? Mon système digestif ? Mon malade imagi-
naire ?
Au fur et à mesure que ces personnages factices se
délitent, que le faux est déjoué, il peut alors surgir de
l’ombre un « authentique mangeur Zen » ! qui mange
l’univers et est mangé par l’univers en même temps.
Quand le repas est juste, il peut prendre une tournure
extraordinaire, il nous emmène loin, très loin du monde,
peut-être dans... l’ici et maintenant, et on ne comprend

30
alors pas très bien ce qui vient de se passer... L’ici et
maintenant, c’est indéfinissable.
Car, qui n’a jamais eu l’impression de faire un avec ce
qu’il mange ? D’être mangé par la Terre, le soleil, le
ciel ?
Voici quelques pensées que j’aimerais partager avec
vous, issues de ce beau petit livre.
« Si l’on veut vraiment maitriser un art, nous dit le
professeur Daisetz Teitaro Susuki dans la préface, les
connaissances techniques ne suffisent pas. Il faut passer
au-delà de la technique, de telle sorte que cet art de-
vienne « un art sans artifice », qui ait ses racines dans
l’Inconscient. »
Quels sont nos artifices ? Je vous pose la question !
Pour moi, ce serait vouloir être autre chose que ce que
nous sommes, par difficulté à nous accueillir sans nous
juger ; c’est vouloir atteindre des choses que nous avons
définies comme des valeurs, à travers la nourriture : la
bouche se trouve alors prise en otage par des éléments
du mental qui ne l’intéressent pas, des choses de l’ordre
de l’inquiétude, de l’anxiété...
Plus loin : « La différence la plus caractéristique entre
le zen et tous les autres enseignements religieux, philo-
sophiques et mystiques, c’est que sans jamais sortir de
notre vie quotidienne, avec tout ce qu’elle a de concret
et de pratique, le Zen a en lui quelque chose qui le fait
se tenir à l’écart de la scène où se déroule tout ce que le
monde a de sordide et d’agité.
Le Zen est « l’esprit de tous les jours » qui n’est pas
autre chose que « dormir quand on a sommeil et manger
quand on a faim ».
Dès que nous réfléchissons, délibérons, conceptualisons,
l’inconscience originelle se perd et une pensée s’inter-
pose (ici, celle d’atteindre une cible). La flèche a quitté
la corde, mais elle ne vole pas directement vers la cible,
et la cible n’est plus où elle est. Le calcul, qui est faux
calcul, s’en mêle. Tout le tir à l’arc en est faussé. La
confusion qui s’est glissée dans l’esprit de l’archer se tra-
duit dans tous les sens et dans tous les domaines.
Il nous faut redevenir « comme des enfants » par de lon-
gues années d’entraînement à l’art de l’oubli de soi (cet
oubli de soi n’est pas, dans le zen, conditionné comme
il l’est dans le judéo-christianisme par l’idée de s’ou-
blier « au profit des autres ». Le profit pour d’autres ou
pour soi-même d’une action effectuée sans intention est
considéré simplement comme un effet secondaire et non
comme un but).
31
Quand cet oubli de soi est réalité, l’homme pense et
pourtant il ne pense pas ; il pense comme les ondées
qui tombent du ciel ; il pense comme les vagues qui
déferlent sur l’océan ; il pense comme les étoiles qui
illuminent le ciel nocturne ; il pense comme le vert
feuillage qui bourgeonne dans la paix de la brise
hivernale. En vérité, il est les ondées, l’océan, les
étoiles, le feuillage.
Lorsqu’un homme est parvenu à cet état de dévelop-
pement « spirituel », il est un artiste Zen de la vie ».
Herrigel poursuit plus loin : « Le zen s’apparente
à la pure mystique de  « l’absorption », et quoi que
fasse celui qui n’a vécu aucune expérience mystique,
il est et restera en dehors.
Comme toute mystique, il résulte que le Zen n’est
donc accessible qu’au mystique, à celui qui n’est pas
exposé à la tentation de vouloir comprendre par une
voie différente ce que l’expérience mystique même lui
a refusé. »
Plus loin, nous lisons encore : « Le zéniste éprouve
une grande répugnance à donner une sorte de guide
de la vie bienheureuse.
Un facteur qui influence aussi sa décision est la certi-
tude que sans cesse il devra surmonter et retraverser
ses expériences, ses triomphes et ses avatars, aussi
longtemps qu’ils sont siens, jusqu’à ce que s’annihile
tout ce qui est « lui ».
Nous aussi, nous repassons par plein d’étapes, cer-
tains disent « en spirale », dans notre pratique : les
extases, les détoxs, les doutes, les mauvais mé-
langes, etc.
Chaque repas est un repas unique, et est un miroir
de notre état.
« C’est à ce prix seul qu’il peut trouver la base d’ex-
périences qui, en tant que  « vérité embrassant toute
chose », l’éveilleront à une vie qui ne soit plus sa
propre vie quotidienne. Parvenu à ce stade, il vit tan-
dis que ce n’est plus lui qui vit.
On comprend aisément la raison qui fait hésiter le
zéniste à parler de lui et de son évolution, et ce n’est
pas parce qu’il y voit un bavardage indiscret qu’il
s’y refuse, mais bien parce qu’à ses yeux ce serait
une véritable trahison du Zen. La décision de rendre
public quoi que ce soit au sujet du Zen est déjà pour
lui une bien lourde épreuve.
 La chronique de Charles
Le souvenir de l’un des plus grands maîtres, qui
lorsqu’on lui demanda ce qu’était le Zen, resta
aussi imperturbable que s’il n’avait pas entendu
la question, est déjà pour lui comme un avertisse-
ment. Et l’on voudrait que le zéniste donnât  des
éclaircissements sur ce qu’il a rejeté et dont il ne
sent plus l’absence ? »
On comprendra aisément qu’une telle voie né-
cessite un Maître, dans l’univers Zen, qui aide le
disciple à se détourner des écueils et l’encourage
à poursuivre sans relâche.
Le Maître est le témoin d’un homme qui échoue
durant des années, et l’aide à ne pas devenir fou
de ses échecs, à ne pas casser son arc, à ne pas
devenir mélancolique... Puis, peu à peu, hors de
sa volonté, quelque chose émerge, et le Maître
est là pour saluer le geste pur quand il apparaît.
Et surtout il montre un exemple de joie et de
simplicité, et de réussite en même temps.
Eugen Herrigel raconte que cela fait des mois
Ca se mange ou pas ?
qu’il échoue en ne trouvant aucune issue. Pen-
dant une longue phase, il se voit échouer à
l’avance.
« L’art véritable, s’écria le Maître, est sans but,
sans intention. Plus obstinément vous persé-
vérez à vouloir apprendre à lâcher la flèche en
vue d’atteindre sûrement un objectif, moins vous
y réussirez, plus le but s’éloignera de vous. Ce
qui pour vous est un obstacle, c’est votre volupté
32
trop tendue vers une fin. Vous pensez que ce que
vous ne faites pas par vous même ne se produira
pas. »
Certaines personnes s’arrêtent de manger cru
parce qu’elles n’ont pas trouvé d’exemples de
mangeurs radieux. Là aussi je vois un écueil,
car l’absence d’exemple n’est pas un argument
suffisant, à mon avis. Peut-être est-ce justement
nous-même qui allons incarner en pleine forme
cette pratique ?
Faudrait-il des Maîtres de la pratique crudivore ?
Je peux le concevoir.
Je ne crois pas en avoir encore rencontré, mais
peut-être mes yeux étaient-ils fermés ?
Métaphoriquement parlant, aujourd’hui trop de
gens s’achètent un arc avec des flèches parce
qu’ils ont vu (ou cru voir) un Maître sur la toile
et, au bout de quelques semaines, l’arc se re-
trouve accroché à un mur avec de la poussière
dessus. Aujourd’hui, qui peut et veut s’engager ?
Qui fait des paris fous ? Qui a de l’énergie pour
faire des choses gratuites ?
Reste aussi à définir de quelle cible on parle.
Nous en parlerons lors de ma prochaine chro-
nique.
 Charles Aimard
1 - Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc, Eugen
Herrigel, Editions Dervy (1993).
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 Consommer autrement
Quelques découvertes
À Reims, nous avons fait bien des découvertes. Parmi elles,
quelques produits que nous prenons le temps de vous présenter ici.
La plaque pourpre de Tesla
Certains pourront penser qu’il s’agit là
encore d’un gadget, et peut-être est-ce
le cas. Mais l’ayant testée, nous avons
souhaité en parler. La plaque pourpre
est donc une plaque d’une dizaine de
centimètres (il en existe de plus grandes,
selon l’usage que l’on veut en faire),
de couleur pourpre, qui neutralise les
ondes négatives. Elle nettoie, purifie et
dynamise. L’eau est ainsi dynamisée en
cinq minutes, les huiles et huiles essen-
tielles en une heure, les pierres en douze
heures. On peut aussi poser une plante
et/ou ses aliments dessus. Il existe d’ail-
leurs de grandes plaques pour réfrigéra-
teurs.  tique, l’alimentation, mais aussi le déve-
Faite d’une plaque d’aluminium, elle
devient un émetteur par un procédé qui
modifie la structure de ses molécules
– prodédé mis au point par le célèbre
Nicolas Tesla. On peut aussi la porter
contre soi, ou encore légèrement à dis-
tance. Sans contre-indications, il n’y a
pas besoin de la nettoyer pour la rechar-
ger, et elle s’utilise à vie. L’ayant testée
par l’effet Kirlian avec la caméra GDV
(voir page 49), nous avons pu mesurer
tangiblement ses effets !
 www.isachat-shop.com
Le DVD du Congrès
Quantique Planète propose le coffret
DVD de toutes les conférences qui ont
eu lieu durant le Congrès des thérapies
quantiques de Reims. Ces cinq DVD
vous proposent donc pas moins de 21
heures d’enregistrement, plus des in-
terviews exclusives, pour la somme de
92,50 euros. Parmi eux, Pier Rubesa et
Arouna Lipschitz, dont nous avons fait
une interview dans ce numéro, Willy
Barral, dont nous avons parlé dans le
numéro un, mais aussi le Dr Joyeux, le
très amusant rabin Rav Benchetrit, Pa-
trick Le Berre, Hervé Derycker, et bien
d’autres. Des conférences sur le quan-
loppement de la conscience, l’amour, la
vie, etc.
 http://quantiqueplanete.com
Le chocolat Conscious
Découvrez la tablette de chocolat cru
Conscious aux cerises sauvages : un
chocolat cru typé, au caractère prononcé,
adouci par une touche fondante de cerises
sauvages (30 %). La marque propose éga-
lement des tablettes de chocolat à la rose,
à l’orange ou encore à la menthe. Une
idée pour la St Valentin ?
Vendu chez Market Veg
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34
Force Ultra Nature
Force Ultra Nature (ou F.U.N.) propose des
protéines végétales révolutionnaires nom-
mées « Sunwarrior ». Ainsi, « Sunwar-
rior » propose « Sunwarrior Protein »,
une protéine de riz bio, complet, germé et
fermenté. La germination confère à ce pro-
duit un profil en acides aminés complet et
équilibré, ainsi qu’une grande richesse en
enzymes actives. Hypoallergénique, vec-
teur d’alcalinité, cette protéine est digeste à
98,2 % et proche du lait maternel à 98 %.
Source de gamma oryzanol et d’acide gam-
ma amino butyrique, elle régule les troubles
intestinaux, stimule le système immunitaire,
lutte contre le stress et augmente la masse
musculaire. Enfin, riche en anti-oxydants,
c’est un aliment anti-âge qui agit aussi sur
le bon cholestérol. La protéine, réduite par
un broyage lent sans friction, reste crue et
donc vivante.
« Sunwarrior » propose également « Or-
mus supergreens », à base d’herbes d’avoi-
ne, d’orge et de blé cultivés dans le lit d’une
ancienne mer primitive, en Amérique. Ce
produit contient également de l’alfafa, du
Yuvva, du persil, de l’épinard, des probio-
tiques (issus des herbes de céréales), de la
menthe poivrée et de la stévia. 
Enfin, « Warrior blend » est un mélange de
83 % de protéines végétales crues : protéines
de pois, de canneberges, de chanvre et de
noix de coco. Ainsi, le mélange augmente
notamment la fonction cardiovasculaire,
aide à brûler les graisses, facilite l’absorption
du calcium, améliore les fonctions rénale et
hépatique, procure un sentiment de satiété et
favorise la concentration.
Qui plus est, et c’est très important, le goût
est savoureux et s’incorpore facilement
aux recettes et smoothies. « Sunwarrior
protein » et « Warrior blend » se déclinent
en saveur nature, vanille et chocolat, pour
varier les plaisirs.
Force Ultra Nature propose bien d’autres
produits, tels que du Nopal en poudre (an-
ti-inflammatoire, alcalinisant, brûle-graisse),
du cacao cru, des crackers, des cookies et
des barres énergétiques crues…
 www.forceultranature.com
 Carine Phung
 Photos de Yann Deva
 La crusine de Sheryl-Anne

La vitalité gourmande

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 La recette de Sheryl-Anne
Brownies santé
aux fruits séchés
Qui aurait cru cette association de
mots possible ? Et pourtant, c’est
bien vrai : avec les graines de chia,
ces brownies regorgent d’oméga-3.
Doublez, ou même triplez la recette :
ils disparaîtront en un clin d’œil.
36
Ingrédients
• ½ tasse de pulpe d’amande (ou d’amandes
trempées, moulues) 
• ¾ de tasse de graines de chia moulues 
• 4 dattes, trempées 
• ½ tasse de noix de Grenoble, trempées
puis déshydratées (ou simplement crues) 
• 2 c. à s. de poudre de cacao cru
• 1 c. à s. de poudre de caroube 
• 2 c. à s. de sirop d’érable 
• 1 pincée de sel de mer 
• ¼ de tasse de fruits séchés mélangés, ha-
chés (abricot, pomme, canneberge) 
Préparation 
Réduire tous les ingrédients (sauf les fruits
séchés hachés) en préparation homogène,
à l’aide d’un robot culinaire. Conserver un
peu de texture, si désiré. 
Ajouter les fruits séchés hachés et incorpo-
rer à la main. 
Étendre la préparation dans un grand
moule peu profond (ou former en petites
boules de la taille d’une cuillerée à soupe).
Réfrigérer une heure avant de servir. 
Donne 4 à 6 portions. 
Cette recette est tirée du livre virtuel
(téléchargeable) « L’essentielle Crusine Santé
hivernale », disponible sur le site
www.CrusineSante.com, sous le menu Recettes
et la rubrique « L’essentielle Crusine Santé ».
 Les recettes de Thierry

La salade exotique
• Mangues
• Tomates
Harmonie de couleurs !
• Poivrons rouges
• Concombres
Couper les fruits et légumes en tranches
fines, bien mélanger le tout, ajouter une
pointe de cumin en poudre et une pointe de
piment de Cayenne (tout doux !), mélanger
doucement...

La salade de mâche
Ingrédients

• Un bon saladier de mâche fraîche,

• Une douzaine de figues sèches moelleuses
finement (très finement) émincées,
• 3 pommes en tranches très fines
(à la mandoline)

et c’est tout ! 

Les enfants l’adorent,

meilleur que le ketchup !
Ingrédients

• 4 tomates, La sauce
ketchup
• 8 dattes,
• Une pointe de piment de Cayenne,
• Cumin selon le goût.

Mixer longuement... Excellent pour faire

des trempettes de légumes divers !
Le site de Thierry www.vivrecru.org

37
 La douceur maison de Carine

Biscrus sarrasin citron

Ingrédients
• 1/3 de tasse de sarrasin germé
• 2 c. à s. de purée de noix de cajou crue
(ou de noix de cajou crues que l’on passe à
l’extracteur de jus)
• 4 dattes, trempées
• 1 c. à s. de sirop d’agave 
• Le jus d’un demi-citron
• 5 gouttes d’extrait de vanille liquide
Préparation
Mixer, étaler, ajouter des raisins secs pour
décorer, et déshydrater.

La douceur maison de Yaël 

Halva
Pour une douzaine de
bouchées 
Ingrédients
• Une poignée de graines de sésame 
• 100 g de dattes dénoyautées
• 100 g de raisins secs
• 200 g de tahin (purée de sésame)  
• 1 c. à c. d’extrait naturel de vanille
Préparation
Mixer les dattes et les raisins secs jusqu’à
obtenir une consistance de pâte, puis rajou-
ter le tahin et la vanille. Mixer à nouveau
quelques secondes.
Puis former de petites boulettes à l’aide
Photo : Yann Deva

de petites cuillères et les rouler dans des

graines de sésame. 

38
 La recette de Sophie

Soupe à l’ail des ours

Ingrédients pour un bol
• Une poignée d’ail des ours
• Une poignée de jeunes pousses d’épinard
• 1 fenouil
• 1/2 citron
• 1 c. à s. d’huile olive
• 1/2 avocat

Préparation
Passer le fenouil à l’extracteur à jus,
Mettre le jus dans le blender, ajouter 1/4
de l’avocat et les autres ingrédients, mixer
longuement.
Décorer avec des petits morceaux d’avocat,
rondelles de citron et tiges du fenouil.

La recette de Carole

Jus’t Love
Une recette parfaite pour
cette période hivernale, où
nous avons bien besoin
d’amour !
Ingrédients
• 3 à 5 (selon leur taille) betteraves fraîches
du maraîcher
• 2 à 3 pommes douces et sucrées (Gala,
par exemple)
Préparation
Passer le tout dans une centrifugeuse ou un
extracteur à jus, ou encore dans un blender
puis dans un sac à lait végétal.
Se ravir les yeux et les papilles !
Siroter en se répétant intérieurement :

« Amour, je suis Amour ».

39
C’est de saison !

La Violette
La tradition veut que l’on offre à la Saint Valentin
un bouquet de violettes à sa « fiancée » en signe de
fidélité.
La ville de Toulouse, de par la douceur de son climat,
en fait son commerce, dès le début du XXème
siècle, en les cultivant et en les faisant livrer
à la capitale (aujourd’hui ce sont trois à
six wagons qui partent chaque jour Salade très fleurie
vers la capitale !) pour que, ce Ingrédients :
jour-là, chacun puisse en offrir un ❤❤ une belle salade
bouquet à l’élue de son cœur. ❤❤ quelques feuilles de pissenlit
Messieurs, c’est le moment de ❤❤ une poignée de jeunes pousses de
guetter les talus !   stellaire
L’utilisation de la violette se ❤❤ quelques feuilles de cardamine
retrouve déjà chez les Grecs en hérissée
400 avant J.-C., où on signale le ❤❤ deux roses parfumées et colorées
commerce de bouquets. ❤❤ un petit bol de fleurs d’églantier
Elle est utilisée en parfumerie, et aussi ❤❤ un petit bol de fleurs de violettes
pour ses propriétés médicinales. ❤❤ vinaigrette légère à l’huile de colza
et citron.
Elle sert de bordures dans les potagers et,
jusqu’à la fin du 17ème, elle n’intéresse que les Préparation :
chercheurs d’herbes médicinales. Puis, l’intérêt Laver la salade, l’égoutter et la couper
grandissant pour cette plante amènera le développe- en rubans.
ment de sa culture. Elle connaît alors son heure de
Laver et égoutter les feuilles de pissen-
gloire jusqu’au 19ème siècle. Ensuite, la parfumerie
lit, les jeunes pousses de stellaire, les
s’intéressera à d’autres procédés moins onéreux, les
feuilles de cardamine et les couper.
modes changeront, d’autres fleurs viendront lui faire
Viola odorata

concurrence. Couper les pétales de roses finement,

ajouter les fleurs de violettes, les fleurs
Réputée pour chasser les migraines, on en tressait
d’églantier.
dans l’antiquité des couronnes avec du lierre grim-
pant afin d’atténuer les effets des repas trop bien ar- Dans un saladier, mélanger toutes les
rosés.  salades.
La racine aurait des propriétés émétiques (ou vomi- Ajouter les 3/4 des fleurs.
tives), et le sirop de violette serait laxatif. Mélanger délicatement.
Les feuilles de violette sont riches en mucilage, vita- Décorer avec le reste du mélange de
mines C et A et sels minéraux. fleurs. Ajouter la vinaigrette une fois la
salade fleurie servie dans les assiettes.
Les fleurs de violettes sont émollientes, expecto-
rantes, diaphorétiques et laxatives.
Les violettes trouvent tout à fait leur place dans les
assiettes et ravissent les palais les plus délicats.
Les feuilles sont excellentes crues, en salade avec
d’autres salades sauvages. Les fleurs décorent joli-
ment aussi les salades, les desserts, etc. Elles sont
aussi très bonnes tout simplement telles quelles !

Christine Causera
afleurdegout.blogspot.com

40
 Cultivons la diversité

❁❁
❁❁
❁❁

L’ail des ours

Allium ursinum Il est préférable de ramasser les
feuilles avant la floraison car
ensuite elles ne tardent pas à jaunir.
L’ail des ours tient son nom du fait que les ours le
Il est inutile de trop en récolter
consomment après leur hibernation, ce qui leur
car quelques feuilles suffisent à
permet notamment de se purger.
parfumer tout un plat. On peut
Dès le début du printemps, les sous-bois frais se les conserver en les séchant ou en
tapissent par endroits de larges feuilles vertes, que les mettant dans un bocal rempli
l’on pourrait prendre pour du muguet. Mais le simple d’huile d’olive, qui s’imprégnera
fait de les toucher ou de les fouler aux pieds indique également de leur parfum alliacé.
qu’il s’agit d’un ail tant l’odeur en est forte. D’ailleurs
Les petits bulbes allongés d’où
ses feuilles sont plus charnues que celles du muguet,
naît la plante sont beaucoup plus
et les petites fleurs qui terminent les tiges, réunies
durs que ceux de l’ail cultivé, mais
en ombelles gracieuses, ont davantage l’allure d’une
peuvent néanmoins être employés.
étoile blanche que d’une clochette. C’est l’ail des
ours (Allium ursinum), un cousin de l’ail cultivé, de L’ail des ours pousse généralement
l’oignon et du poireau dont, paraît-il, les plantigrades en importantes colonies,
faisaient leurs délices lorsqu’ils vivaient encore dans qu’un prélèvement raisonnable
nos régions. n’affectera pas.
Les feuilles de l’ail des ours sont un condiment qui La plante renferme un hétéroside
mérite de nous intéresser autant que ce dernier. Elles sulfuré libérant par hydrolyse
sont d’ailleurs encore assez souvent ramassées au une huile essentielle semblable
printemps et parfois vendues sur les marchés. On à celle de l’ail (Allium sativum),
les utilise crues dans les salades ou dans divers plats son proche parent. Elle est riche
qu’elles relèvent de leur saveur caractéristique. Elles en vitamine C. L’ail des ours est
sont également mangées en sandwiches, ou cuites en stimulant et diurétique.
http://www.couplan.com
omelettes ou en soupes. Malgré la puissance de leur
odeur, leur saveur est délicate, avec une note sucrée
et agréablement piquante. Elle disparaît en grande  François Couplan
partie à la cuisson.

41
 Le fruitier du mois

Goyave du Brésil
Feijoa sellowiana,  famille des Myrtacées.

En ce début d’hiver, rien de tel
qu’un fruitier nous offrant ses
fruits, pour faire le plein de vita-
mines !
Le goyavier du Brésil, Feijoa, est
comme son nom l’indique, origi-
naire d’Amérique du Sud. C’est un arbre à croissance
lente, pouvant atteindre jusqu’à six mètres à l’âge
adulte. Cet arbre est souvent utilisé en ornement,
pour créer des haies, pour ses fleurs décoratives et
pour l’écorce de son tronc à pelures !
Les caractéristiques du Feijoa
Le Feijoa peut être planté dans les mêmes régions
que le kiwi, où les hivers ne sont pas trop rudes.
L’arbre a besoin de chaleur et de lumière pour fructi-
fier, mais résiste néanmoins jusqu’à des températures
Cultivons la diversité 
peut supporter un climat aride, mais avec un support
d’irrigation pour les périodes de sécheresse.
Pour anecdote, lors de mon séjour à San Diego en
Californie, il était très facile de trouver des Feijoas à
ramasser. Par exemple, la haie du complexe d’appar-
tements où je vivais était faite de Feijoas, ainsi qu’une
haie sur le campus de l’Université, sans compter les
arbres dans les jardins de mes amis. Il suffisait de
se baisser pour ramasser quantité de fruits, en sai-
son bien sûr ! Alors, selon l’endroit où vous vous
trouvez, regardez toujours bien autour de vous, il se
pourrait que vous puissiez remplir votre panier !
 Stéphane Conti

de - 15º C. Toutefois, privilégiez des emplacements

à l’abri des vents.
Les fruits du Feijoa sont de la taille d’une prune
quetsche, voire d’un kiwi, avec la peau dure, verte
et rugueuse. La meilleure façon de savoir si les fruits
sont mûrs est d’attendre qu’ils tombent au sol, tout
simplement. Ils ne se conservent pas très longtemps,
donc il vaut mieux les consommer rapidement. La
peau des fruits est rugueuse et relativement épaisse
selon les variétés. Le cœur du fruit est, quant à lui,
blanc et légèrement translucide lorsque le fruit est
mûr. On peut les consommer pelés ou à la cuillère.
Le goût des fruits peut varier beaucoup d’un arbre à
l’autre, avec une note principale d’ananas, de fraise
et de goyave.
La reproduction du Feijoa
Pour reproduire le Feijoa, il faut procéder soit par
semis, soit par marcottage¹. En effet, les greffes sont
peu efficaces, et le semis permet relativement bien de
reproduire une variété, même si la meilleure façon
de reproduire une variété en conservant ses caracté-
ristiques reste le marcottage. Le marcottage permet
également d’avoir un arbre produisant des fruits ra-
pidement, alors que par semis il faut attendre entre
trois et cinq ans avant de pouvoir déguster les pre-
1 - Le marcottage est une méthode de multiplication des
miers fruits. végétaux par la rhizogénèse (développement de racines) sur une
Mais attention, la plupart des Feijoas ne sont pas au- partie aérienne d’une plante mère. Ainsi, grâce au marcottage,
tofertiles, et il faut donc avoir deux arbres différents on peut faire émettre des racines à un rameau sans le détacher
de la plante mère. Il reste ainsi nourri par cette plante tant qu’il
(soit de semis, soit de variété différente) pour une
n’est pas capable de s’alimenter seul (le temps que les racines se
bonne pollinisation, et une production abondante. développent).
Cet arbre apprécie également les sols bien drainés. Il

42
 Le jardinage vivant

vivant) à l’écologie extérieure (je

respecte mon environnement).
Enfin, le jardin est une école for-
midable : école de patience, d’hu-
milité, de reconnection avec sa
femme sauvage (en référence à
Clarissa Pinkola Estès), mais c’est
aussi l’école de la joie, de l’émer-
veillement et de l’abondance. Vous
achetez un petit paquet de graine,
semez, regardez grandir, et en fin
de cycle de la plante vous récol-
tez de quoi distribuer des graines à
tout le quartier.

Qu’est-ce que le Quelles seront les thématiques

abordées dans cette rubrique ?

jardinage vivant ? Au fil de la saison seront abordés

en particulier les outils à disposi-
Le jardin vivant, c’est un jardin où l’on respecte la vie, tion du jardinier : le BRF (bois ra-
notamment la vie de la faune du sol. C’est donc un méal fragmenté), les couvertures
végétales, les extraits végétaux, le
jardin sans labour, sans travail du sol.  compost, le jus de compost à aéra-
Le sol est un monde à part entière qui comporte une multitude de bac- tion active…
téries, champignons, micro-organismes, sans compter les plus connus A bientôt !
(car nous les voyons) : les vers de terre, insectes, gastéropodes… C’est
un écosystème à part entière. Ne pas travailler le sol, c’est respecter cet
écosystème, toute la faune du sol et son habitat.  Murielle Lekien
Cela présente de nombreux avantages. Plus besoin de travailler le sol,  Photos de Yann Deva
ce dernier est travaillé (et bien mieux !) par la faune du sol ; d’autre
part, les plantes sont en meilleure santé, elles disposent d’une réserve 1 - Les mycorrhizes sont des champignons
hydrique et de nutriments, en particulier grâce aux mycorrhizes¹ et à la qui vivent en symbiose avec les systèmes
racinaires des plantes. 
création d’un humus stable.
Co-créer le vivant
Le jardin vivant recouvre aussi l’idée de co-créer avec le vivant, expé-
rimenter, s’amuser.
Une rubrique jardinage vivant dans un magazine sur l’alimentation vi-
vante et l’abondance : quel est le lien ? Avec l’alimentation vivante, on
commence un petit jardin d’intérieur avec les graines germées, et bien
vite nous vient l’envie de tester ces graines en extérieur. 
Jardiner vivant c’est s’intégrer au flux de la vie ; on passe du jardin à
la table en allant ramasser ses légumes juste avant de préparer le repas,
puis de la table au jardin en redonnant au sol les résidus de cuisine. C’est
aussi passer de l’écologie intérieure (je respecte mon corps en mangeant

43
 Au jardin

Préparez votre compost

de printemps ! 
Voici comment réussir votre com-
post chaud pour le repiquage de
vos plantes potagères gourmandes
au printemps prochain, mais aus-
si, pour les plus curieux, comment
initier un vermicompost. Alors,
prêt à expérimenter ?
Un compost chaud, pour quoi
faire ?  Le compost sera réalisé à partir d’un mélange de
- Pour éliminer les germes
pathogènes, mais surtout pour
éviter les semis spontanés (par
exemple, la levée d’adventices
si vous utilisez du foin pour
réaliser votre compost, ou sinon
Cultivons la diversité 
il d’origine biologique ? Les animaux sont-ils soumis
à des traitements par médicaments, antibiotiques ?
Il faut savoir, dans tous les cas, qu’il est possible de
réaliser un compost sans fumier. Attendre d’avoir une
quantité suffisante de matériaux (volume minimal de
1 m3) pour commencer le compost chaud. Ensuite,
regarder le calendrier lunaire pour choisir un jour
propice à l’échauffement du tas.
matériaux verts riches en azote (déchets de cuisine,
déchets verts du jardin, engrais verts, foin, fumier,
tontes de gazon) et de matériaux jaunes-bruns riches
en carbone (pailles, déchets de taille, feuilles). Afin
d’accélérer le processus de compostage ou d’éviter de
« trier » le compost avant utilisation, vous pouvez

principalement pour éviter les broyer les déchets les plus grossiers avant de réaliser
semis spontanés de tomates, de le tas (en particulier pour les déchets de taille). Ceci
cucurbitacées et autres graines dit, penser aussi qu’une des conditions pour réussir
issues de vos déchets de cuisine). un bon compost, c’est que le tas soit aéré. Dans ce
cas, la présence de déchets un peu grossiers facilitera
- Le compost peut aussi être uti-
l’aération du tas.
lisé pour inoculer des micro-or-
ganismes bénéfiques et de la vie
 Murielle Lekien
dans les sols de votre terrain, et
introduire, entretenir ou modifier
le réseau alimentaire du sol. Cela
permet ainsi de bénéficier des in-
nombrables avantages qu’apporte
le réseau alimentaire du sol : dé-
compactage, aération, meilleure
retenue et drainage de l’eau, ré-
tention et disponibilité des nutri-
ments. 
Un compost chaud, comment
faire ?
En amont de la réalisation du tas
de compost, mettre de côté – en
différents tas de pré-compostage – Fumier (A préférer en cas de) :
les déchets de cuisine, les déchets
verts du jardin (y compris les Volaille Fumier très riche en azote et
feuilles malades des légumes du disponible en faible quantité,
jardin), les tailles et, le cas échéant, sera plutôt utilisé en engrais
le fumier (voir tableau ci-dessous). liquide pour les semis.
Concernant le fumier, le choix de Vache Terres légères
son utilisation reste fonction de la Chèvre, cheval,
réponse à diverses questions : est- Terres lourdes
mouton, lapin

44  Photo de Yann Deva

 Initiative

Raw Fruit Festival

2012
Du 12 au 16 septembre 2012
s’est tenue la première édition
du Raw Fruit Festival
www.raw-fruit-festival.net

L e Raw Fruit Festival est un festival crudivore, organisé en pleine nature,

dans une vallée préservée dans le sud de l’Espagne, en Andalousie.
Les rivières de la vallée offrent de nombreuses piscines naturelles pour
se baigner et nager. Les forêts de chênes lièges, châtaigniers, oliviers cente-
naires offrent de merveilleux paysages pour des randonnées à pied et à vélo,
pour se détendre, pour rencontrer d’autres crudivores du monde entier, et
pour découvrir et profiter des meilleurs fruits.
Le plaisir des fruits à l’état pur
En effet, la région offre également une sélection exceptionnelle de fruits
tropicaux, sub-tropicaux et traditionnels de l’Europe. L’Andalousie est bien
la seule région d’Europe où l’on peut se procurer plus de quinze variétés de
mangues, mais aussi des litchis, des sapotes blancs, des goyaves, des ba-
nanes, des avocats, des noix de macadamia, des figues, etc., tous produits
localement et bios ! Mais, pour pouvoir avoir accès à ces merveilles de la
Nature, il faut connaître les bonnes personnes. Et comme nous, les organi-
sateurs du festival, Stéphane et Claire (www.fit-in-nature.net), vivons sur
une ferme dans la région depuis plusieurs années, nous connaissons nombre
de producteurs bios pour assurer un approvisionnement exceptionnel pour
le festival ! Des fruits, verdures et légumes de qualité en quantité pour un
buffet en libre-service toute la journée.
Cette année, une cinquantaine de personnes sont venues vivre l’expérience,
et d’après elles, les fruits étaient excellents. Certains participants ayant voyagé
autour du monde, en Asie et au Costa Rica, ont même avoué qu’ils n’avaient
jamais mangé de meilleures mangues qu’au Raw Fruit Festival !
Le plaisir des rencontres
Mais le Raw Fruit Festival est bien plus qu’un rassemblement pour man-
ger des fruits exceptionnels. C’est avant tout un lieu de rencontre interna-
tional, avec plus de dix-huit nationalités en 2012. Et, tout au long du Raw
Fruit Festival, tout est fait pour faciliter les interactions entre les participants,
pour aider les participants à se connaître, échanger, et créer des liens du-
rables. C’est pour cette raison qu’au cours du Raw Fruit Festival aucune

46
 Un monde en germination
présentation n’a lieu car, selon nous,
les fruits parlent pour eux-mêmes, et
les participants de l’édition 2012 ne
diront pas le contraire. De plus, le
fait d’avoir des présentateurs n’aide
pas les participants à se sentir libres
d’aller vers les autres et d’échanger.
Sans présentations formelles, il y a
plus de simplicité, plus de proximité
entre les personnes,  plus d’échanges
et d’humanité. Suivant ce concept,
l’édition 2012 fut un vrai succès, et
les éditions à venir suivront ce prin-
cipe de base, avec une simplicité de
vie plus proche de la nature en cam-
pant au bord de la rivière.
Tout au long du festival, différents
groupes de discussion sont organisés
sur des thèmes variés, comme l’al-
laitement et la grossesse, le partage
de recettes crues, où trouver de bons
fruits, mais aussi la permaculture, la
construction écologique, etc. Ainsi,
tout le monde peut trouver sa place
et participer aux discussions, à
l’échange de savoirs.
Et pour aider tout le monde à mieux
se connaître, rien de tel que des acti-
vités sportives et nature. Cette année,
les participants ont pu profiter d’ate-
liers de flamenco et de danse orien-
tale, de sorties en vélo tout terrain,
de courses à pied et courses dans la
rivière ; de yoga matinal sur le bord
de la rivière ; mais aussi d’ateliers
de didgeridoo, de percussions ; ainsi
qu’une visite de notre ferme afin de
ramasser directement des produits
frais pour le dîner du soir.  Quand les fruits sont mûrs...
Certains producteurs de fruits et lé-
gumes pour le festival viennent éga-
lement pour partager leur expérience
avec les participants, certains d’entre
eux étant également crudivores, et
donc passionnés par la diversité et
qualité de leur production. Et le soir,
pour se détendre, passer un bon mo-
ment tous ensemble, des concerts de
jazz manouche, de pop rock, une jam plus partir ! Les organisateurs sont
session de percussions sont organisés conscients qu’un tel choix de dates
également ! n’est pas idéal pour les enfants sco-
Une initiation au cru douce et larisés, ou pour les obligations pro-
plaisante fessionnelles de certains et certaines.
M
Mais il est difficile de faire un tel
ême sans présentation sur
comment et pourquoi vivre festival en dehors de ces dates, car
et manger cru, les débutants les mangues et les litchis tardent à
crudivores ou les curieux amateurs mûrir ! De tels cadeaux ne peuvent
de fruits ont découvert par eux- se refuser, et nous faisons donc hon-
mêmes que la qualité et la diversité neur à ces offrandes de la Nature.
des fruits, légumes et verdures, ren- Blague à part, il est vrai que l’on n’a
daient le régime crudivore facile à pas cette qualité et diversité de fruits
suivre, naturel et durable. mi-août. De plus, début septembre,
Ce fut également un grand plaisir le camping, comme la rivière, son
de voir à quel point le crudivorisme, canyon et les figuiers alentour, sont
pratiqué en toute tranquillité, dans libres de touristes…
un cadre naturel et reposant, pouvait Le Raw Fruit Festival est également
rendre les gens heureux. Même les un évènement non commercial.
musiciens des concerts, pourtant ha- Impossible de trouver quoi que ce
bitués aux soirées à ambiance forte, soit à vendre au festival une fois le
n’en revenaient pas de la bonne hu- ticket d’entrée réglé, ni livres ni tee-
meur et de la joie des participants. Un shirts. Par contre, vous repartirez
d’entre eux nous a même demandé si avec un cadeau de bienvenue, sac de
les participants avaient bu ou fumé ! toile, couteau, bouteille, le tout au
Eh bien non ! Ils avaient juste mangé logo du festival !
des fruits et voilà tout. Les musiciens La prochaine édition du Raw Fruit
n’en revenaient pas. D’ailleurs, au Festival est prévue du 1 au 7 sep-
cours du concert de clôture, sous la tembre 2013, pour une semaine
pression des participants, le groupe complète de fruits, d’activités, d’ami-
a improvisé une chanson Being Raw tié, de nature et de simplicité ! De
(Etre Cru), largement influencée par
nouvelles activités seront ajoutées,
leur expérience ce soir-là : 
de nouveaux ateliers, toujours sur
« Being raw, Etre cru
le lieu magique de la rivière Genal
They look so happy, Ils semblent si heureux
So healthy, Tellement en forme et son canyon El Estrecho, avec des
I want to be Raw ». Je veux être cru fruits comme nulle part.
Alors, à l’année prochaine !
 Stéphane Conti
Chaque année, le festival a lieu au
début du mois de septembre. Cette
année, malgré le début de l’année
scolaire, certains parents avaient fait
le choix de venir tout de même au
festival avec leurs enfants, et tant
pis pour ces quelques jours d’école
manqués ! Les enfants étaient
ravis de ce choix et ne voulaient
47
On l’a fait
Record mondial
de l’alimentation
vivante
o n l’a fait ! Nous faisions
partie de l’équipe des cin-
quante joyeux lurons qui
ont participé à la confection de
pas moins de 3 000 repas crus ser-
vis en trois jours, du 17 au 19 no-
vembre, à Reims, à l’occasion du
troisième Congrès des Thérapies
Quantiques, organisé par Marion
Kaplan et Jean-Yves Bilien.
3 000 repas crus, ce n’est pas rien ! Je
peux vous dire que l’atmosphère était
parfois électrisée, surtout le premier
midi où nous étions quelque peu en
retard, alors que les participants au
Congrès avaient faim… Et pour-
tant, l’atmosphère restait à la fête :
nous avions conscience de partici-
per à un événement unique, et sur-
tout de nourrir ces personnes de vie
et de toutes les belles intentions que
nous avions mises dans la prépara-
tion des plats crus. Nous étions aussi
Un monde en germination
48
encouragés en permanence, ce qui
nous redonnait parfois motivation
et baume au cœur. En récompense,
quoi de plus grisant que d’avoir les
retours ravis des personnes témoi-
gnant qu’elles s’étaient régalées ?
Un délice pour le palais
Il faut dire que des recettes sublimes,
il y en avait. Les recettes avaient été
choisies en amont par Bruno, mais
totalement refaites avec improvi-
sation par Boris qui, de notre point
de vue, a incontestablement été le «
cerveau cru » de l’événement ! Ce
jeune chef allemand est en effet une
perle pour concocter des recettes on
ne peut plus savoureuses… Quoi
qu’il en soit, voici quelques-uns des
plats que nous avons servis : déli-
cieux sushis, soupe crue, glaces à la
noix de coco, raviolis crus, verrines,
b’raw’nies, petits pas-fours, frites de
navets, salades en tous genres, faux
 Un monde en germination
riz, truffes au chocolat, anneaux d’oi-
gnons, smoothies… Le clou étant les
lasagnes crues, qualifiées par beau-
coup comme les meilleures lasagnes
crues du monde ! Les recettes de ces
lasagnes sont détaillées dans notre
ebook de Recettes crues pour les fêtes
(pour toutes les fêtes qui égrènent
notre quotidien !), vendu sur notre
site internet – ainsi que les recettes
de raviolis crus à la sauce betterave.
Des félicitations
Ainsi, nous avons tous été félicités
par divers participants et intervenants
du Congrès, mais aussi par Lilou
Macé, ainsi que par un journaliste de
la gastronomie.
 suite page 50
Mesures quantiques et effet Kirlian
Nous avons rencontré Christian Bordes, kiné-ostéopathe, bio-
nutritionniste et naturopathe, qui nous a parlé de la caméra
GDV. Celle-ci s’appuie sur les recherches scientifiques du pro-
fesseur Korotkov, un Russe qui a travaillé sur l’effet Kirlian.
Le principe est simple :
une caméra capte, à tra-
vers les dix doigts de la
main, le champ électro-
magnétique du corps et sa
décharge électrophonique,
lesquels sont émis durant
toute sa vie et jusqu’à
cinq heures après sa mort.
L’appareil analyse alors
les informations et met en
évidence des déficiences
énergétiques, des dysfonctionnements d’organes, etc. Cet appa-
reil permet notamment de travailler sur la prévention. Bientôt,
de nouveaux appareils, simplifiés, vont être commercialisés. Il
sera possible d’acheter un appareil, puis d’envoyer les informa-
tions en ligne, ce afin de pouvoir corriger les dysharmonies au
moyen de musiques qui pourront être téléchargées. Christian
Bordes précise : « On en est à un stade expérimental avancé.
Le programme intégrera des suggestions. Le patient essaiera et
pourra vérifier, par les mesures, que le problème a été corrigé.
L’appareil devrait coûter dans les 500 €. Cela va rendre la
santé énergétique accessible à tout le monde, même si, bien sûr,
cela ne remplacera jamais les praticiens. »
49
On l’a fait
Voici le commentaire laissé par
Marion Kaplan sur Facebook : « Ils
nous ont régalés au Congrès des thé-
rapies quantiques à Reims ! Ce fut
un festival pour les papilles  ! Une
véritable énergie accompagnait les
repas, qui a permis à tous les parti-
cipants du congrès de rester vigilants,
malgré un emploi du temps chargé !
Ils étaient cinquante, venus de toute
l’Europe avec leur enthousiasme, leur
générosité et surtout leur savoir faire
exceptionnel ! Bravo à tous  ! » Eh
bien, merci à toi Marion pour cette
initiative et tes coups de main pour
le service.
Une aventure humaine
Au-delà de ça, ce fut surtout une
aventure humaine. Comme l’a dit
Marion, nous étions une cinquan-
taine, venus des quatre coins de
France et d’Europe, et même de
Cuba. Parmi eux, sans doute le chef
cru le plus jeune de l’histoire, à sa-
voir mon fils, Olivier, 14 ans, aspi-
rant à devenir cuisinier. Une vocation
Un monde en germination
qui naît pour la raw food, à présent
qu’il a pu goûter à la haute crusine ?
L’avenir seul le dira. Parmi eux éga-
lement, des musiciens : la Caravane
Namasté, qui nous ont littéralement
régalés de leurs chansons à l’heure
de la préparation, mais aussi de fa-
çon plus conventionnelle, en jouant
près du bar. Et bien d’autres belles
énergies...
Quelques déconvenues cependant
De très beaux échanges, donc, mais de la communication, de la  présence
aussi quelques difficultés. Et ce, réelle (je pourrais dire de l’incarna-
surtout vis-à-vis de la personne de tion…) et, surtout, de la confiance.
Bruno. Bruno de Vie est le traiteur Il y a eu, à mon sens, un manque
cru chargé de l’organisation des re- non seulement de rigueur, mais aussi
pas ; c’est lui qui a été mandaté d’honnêteté, et je trouve ça très dom-
par Marion Kaplan et qui a recruté mage. Mais cela aura été également
l’équipe. Il avait témoigné, dans le une précieuse leçon de vie !
numéro précédent, de sa formation Et parce que l’alimentation vivante
auprès de Matthew Kenney. Outre le c’est aussi le partage et l’abondance,
fait que le risque financier était grand les repas en trop que nous ne sommes
et que Bruno a vu très large, notam- pas parvenus à offrir sur place ont
ment au niveau des achats, le pro- été offerts dans la rue, ou encore aux
blème s’est surtout situé au niveau Restaurants du cœur.
50
 Un monde en germination

Des richesses sans prix

Oui, décidément, l’avenir était à nos
1 - http://korotkov.org/kirlian-2-0-le-
D’autres richesses, moins maté- pieds à Reims : l’alimentation vi- lectrophotonique-nouvelle-gene-
rielles, ont encore égrené ces jour- vante qui entre dans le monde, sym- ration et http://www.gdvonline.
nées passées à Reims. Des rencontres boliquement mais effectivement  ; fr/?gclid=CJiHpur4lbQCFW3MtAodrikAlQ
précieuses avec des intervenants, un changement perceptible dans les 2 - http://www.youtube.com/
watch?v=aNTPzEYR2VE et http://effiworld.
des conférences passionnantes, des mentalités, et la science qui rend dé-
fr/pier-rubesa-le-bioscope-et-audio-vitality
échanges sur les stands, ou encore le sormais tout possible grâce à la phy-
3 - http://www.biofeedback.fr et http://
test de différentes technologies au- sique quantique...
www.planetequantique.com
tour des thérapies quantiques. Nous  Carine Phung Retrouvez la vidéo que nous avons faite
avons par exemple testé l’effet Kirlian  Photos de Yann Deva sur Youtube : http://www.youtube.com/
à l’aide de la caméra GDV¹, laquelle watch?v=qqhCfe4AbUQ&feature=plcp 
nous aura prouvé notamment que
l’alimentation ne fait pas tout, et que
l’émotionnel joue un rôle primordial
en matière de santé.
Nous avons également testé le
Bioscope² de Pier Rubesa. Enfin,
nous avons été bluffés par une séance
de biofeedback³ qui nous a montré
combien le corps parle et transmet
de nombreuses informations qui
peuvent aujourd’hui être lues par des
machines !
51
 Interview

Boris Lauser
chef cru
aux multiples
couleurs
l
ors du congrès de novembre dernier sur la nutrition deuxième livre2 qui m’a amené à re-
et les thérapies quantiques, nous avions eu l’hon- voir ma conception de l’alimentation.
L’auteur, un professeur de Harvard,
neur d’être épaulés en cuisine par un spécialiste
renverse la pyramide de l’alimenta-
de l’alimentation vivante en provenance d’Allemagne : Boris tion communément admise. Les vé-
Lauser. Portrait d’un homme qui a été inspiré par le cru, et gétaux – fruits et légumes – consti-
qui l’honore au quotidien de par son activité. tuent la base ; viennent ensuite les
graines et céréales et, au sommet, la
passer une année sans sucres. J’en ai plus petite portion, qui est composée
Boris, comment as-tu découvert ressenti des bienfaits pour ma santé, des produits animaux – viande et lait
l’alimentation vivante ? mais une fois l’année écoulée, j’ai eu – pour moins de 10 %. J’ai vraiment
envie de remanger des aliments qui été inspiré par cette approche que je
J’ai découvert l’alimentation vivante
contiennent des sucres raffinés. Ce trouvais convaincante et logique, et
de façon progressive. Je dirais que ça
que je fis, pour quelques bouchées cela a véritablement changé ma per-
a été un processus long, un chemin
seulement, avant de tout recracher. ception de l’alimentation.
de vie.
Mon corps n’a pas voulu se laisser in-
Quand j’étais petit, j’étais un peu L’étape d’après a été ma rencontre
toxiquer. Je dirais qu’il suffit de deux
gros. J’avais tendance à manger de avec l’Italie, car j’avais saisi une op-
mois sans sucres pour que le corps
manière compulsive pour des raisons portunité de suivre un Master à Rome
se désaccoutume, et ensuite il sait re-
émotionnelles, j’étais adepte du pain pour le compte de la FAO (Food
connaître et rejeter les aliments qui
grillé au nutella. and Agriculture Organization). C’est
contiennent des sucres raffinés.
comme si un nouveau monde des
Vers l’âge de 16 ans, j’ai eu une pre- Plus tard, vers 22 ans, je suis parti plaisirs culinaires s’ouvrait à moi.
mière prise de conscience. Suite à faire des études de commerce et d’in- J’ai découvert le sens de manger lo-
une infection virale, mon frère m’a formatique aux Etats-Unis. J’étais cal, de saison, des produits frais. J’ai
fait découvrir un livre qui traitait des adepte des Starbucks et de leur café compris et ressenti l’importance et le
dangers du sucre et des aliments raf- de qualité. À l’époque, je n’avais pas bénéfice d’utiliser des ingrédients de
finés1 mettre la note en exposant. J’ai encore de notions de diététique ou qualité. J’allais de moins en moins au
alors décidé de faire l’expérience de de nutrition. C’est la découverte d’un supermarché et préférais me fournir

52
 Un monde en germination
au marché de producteurs locaux
situé à deux pas de chez moi. J’ai
aussi découvert le mouvement de la
Slow Food, qui m’a inspiré dans sa
démarche de cohérence et de simpli-
cité.
Mon patron, qui était devenu un ami,
adorait organiser des soirées gas-
tronomiques, qui étaient toutes des
éloges à la cuisine du monde. En
plus, les invités étaient tous nutri-
tionnistes ou en tout cas sensibles à
l’alimentation, ce qui m’a conduit à
m’intéresser de plus en plus à la dié-
tétique et à la production biologique
et durable.
Un jour, au cours d’un voyage à San
Francisco dans le cadre de mon Mas-
ter, je suis tombé sur le Café Grati-
tude, le plus ancien et le plus popu-
laire des cafés crus. Ça été un coup
de foudre. Ça m’a rappelé le Star-
bucks, mais avec un vrai cœur der-
rière le comptoir, une vraie chaleur
humaine dès que tu rentres. J’ai goû-
té à leur gâteau cru au fromage, et
j’ai été conquis. Je me suis dit : c’est
ça que je veux apprendre à faire !
J’ai pensé : j’ai trouvé, le concept des
Starbucks mais avec la qualité et le
plaisir gustatif en plus, ce sera ma
version !
Ensuite ça a été une série de ce qu’on
appelle des coïncidences. Un ami de
Londres avec qui j’avais suivi une for-
mation de massage en Thaïlande m’a
parlé du Dr Gabriel Cousens et de
son institut « The Tree of Life ». Cela
m’a tout de suite interpelé mais je ne
me sentais pas prêt à tout lâcher. Ce
n’est pas le genre de décision qu’on
prend à la légère, de quitter son tra-
vail alors qu’on a une position bien
établie. Mais finalement, l’appel était
plus fort et je me suis décidé : ok,
je quitte mon travail et je deviens un
chef cru.
Donc en partant pour The Tree of
Life, tu avais déjà une idée précise de la
forme que tu donnerais à ton activité ?
Oui et non. Je savais que je voulais
devenir chef cru et proposer des ac-
tivités autour de ça, mais au début
je pensais garder un pied dans mon
domaine de formation, et aussi com-
biner mon activité avec mes com-
pétences de massage thaïlandais.
Finalement, j’ai décidé de privilégier
l’alimentation vivante car j’ai estimé
qu’il y avait largement assez à faire
dans ce domaine qui me faisait plus
vibrer et qui m’attirait par son côté
innovant. Enfin, je me suis posé la
question « Ok, dans quoi suis-je le
meilleur » ?
Justement, Boris : qu’est-ce qui te
différencie des autres chefs crus, qu’est-
ce qui fait que ta crusine est unique ?
Je pense que ce qui me démarque
d’autres chefs crus est mon approche
globale de l’alimentation. Je suis un
grand amateur d’expériences culi-
naires et j’adore manger, mais man-
ger sain, pour conserver ma bonne
53
santé. C’est dans cette perspective
que j’ai développé ma façon de tra-
vailler.
Je peux maintenant offrir cela aux
gens, qui en général ne remettent
pas en question le contenu de leur
assiette à moins que la santé ne les
y contraint. C’est là que j’interviens.
En proposant une alimentation déli-
cieuse, gourmande et saine, les gens
sont agréablement surpris. Comme
ils aiment, ils commencent éventuel-
lement à me poser quelques ques-
tions comme « Quel âge as-tu ? », et
alors ils disent « Waouh, mais alors
ça marche vraiment ! ».
Oui, car aujourd’hui tu as 37 ans,
mais on t’en donnerait vingt-cinq, voire
moins! Mais plus concrètement, est-ce
qu’il n’y a pas dans ta façon de prépa-
rer les aliments, ou dans tes choix de
recettes, quelque chose qui te distingue
en particulier ?
Je pense que déjà, je choisis les in-
grédients de saison, de qualité, et que
j’ai développé un certain sens pour
choisir les associations d’aliments.
Je m’inspire aussi beaucoup des plats
cuisinés typiques. Quand j’essaie de
reproduire un plat cuisiné en version
crue, je sais quels épices utiliser, j’ai
l’intuition des combinaisons d’ingré-
dients qui permettent de reproduire
la texture ou la saveur qui font le suc-
cès de certains plats traditionnels, car
j’ai eu la chance d’expérimenter toute
cette diversité culinaire au fil des an-
nées.
Je crois que ma spécialité, c’est aus-
si d’apporter de la légereté dans ma
crusine. Parce que ce qui s’est pas-
sé avec l’alimentation vivante, et qui
continue d’être la norme dans ce que
j’appelle aujourd’hui la crusine clas-
sique, c’est que bien souvent les gens
se contentent de mélanger et mixer
des noix et des graines, et qu’ils en
 Interview

retirent une satisfaction gustative. commencé à germer. Puis les gens

Mais les oléagineux contiennent Aujourd’hui tu n’es pas 100%
ont commencé à me dire : « Hey,
beaucoup de lipides et peuvent rapi- crudivore. L’as-tu été ? on ne veut pas seulement goûter, on
dement surcharger le système diges- veut apprendre à faire ça ! » De re-
tif. Quand j’étais au Tree of Life, j’ai été tour à Berlin, j’ai alors imaginé mon
100 % crudivore pendant trois mois, premier cours, qui me sert toujours
Or, en ayant recours à la fermenta-
avec deux ou trois exceptions. En aujourd’hui en tant que « week-end
tion comme j’aime à le faire, c’est un
Ayurvéda, je suis d’humeur « vata », d’initiation pour débutants ». Je le
tout autre processus qui entre en jeu.
c’est-à-dire « aérien ». Or manger propose deux à trois fois par an et
Les aliments sont comme prédigérés,
cru va plutôt amplifier cette ten- ça reste le plus populaire, car j’y en-
et beaucoup plus facilement assimi-
dance. Quand je mange exclusive- seigne toutes les bases de l’alimenta-
lables par l’organisme. Par exemple,
ment cru, j’ai tendance à me sentir tion vivante et les clés pour devenir
le fameux gâteau au fromage du
trop... « éthéré ». Je ne suis plus an- rapidement autonome. Je propose
Café Gratitude que j’aimais tant
cré, je ne parviens pas à me concen- aussi des stages à thèmes : spécia-
m’est devenu quasiment indigeste au-
trer efficacement, je ne parviens plus lités italiennes, asiatiques ; pains et
jourd’hui, tandis que ma version crue
à dormir convenablement. Donc oui, fromages ; la fermentation, puisque
à base de noix de cajou fermentées
je mange certains aliments cuits, qui c’est aussi ma spécialité. J’avais aus-
est beaucoup plus digeste.
m’aident à me sentir ancré. En  gé- si un stage spécial pour apprendre à
néral je prends un petit déjeuner cru, faire les desserts, mais je ne suis pas
Pour revenir à ton secret de jeu- un déjeuner cru également, car dans sûr de le renouveler car je ne sou-
nesse, quelle place prend l’alimenta- la journée je peux aisément dépenser haite plus promouvoir ces mets que
tion, quels sont les autres facteurs ? toute l’énergie que cela m’apporte, et je trouve trop riches.
Je pense que l’alimentation est vrai- pour dîner je mange souvent un plat Puis un jour j’ai entendu parler d’une
ment essentielle. Par exemple, des cuit à base de légumes essentielle- formation de professeur de yoga à
études montrent que manger léger, ment. Bali, en Indonésie, où l’alimenta-
au sens peu calorique, prolonge l’es- tion serait entièrement crue. J’ai saisi
pérance de vie. Manger cru va aussi Nous avons retracé ton parcours l’occasion d’y participer en échange
dans ce sens. Cependant, je pense et ce qui t’a amené à découvrir l’ali- de mes services en cuisine. Ça a été
que l’alimentation ne fait pas tout. En mentation vivante. Peux-tu maintenant une expérience géniale. À tel point
ce qui me concerne, je crois qu’un me dire comment tu déploies cela dans que j’ai renouvelé cette formule les
facteur primordial est l’optimisme ton activité, comment tu en vis ? trois années qui ont suivis, en tra-
en toutes circonstances. Je ne vois Au début, après mes trois mois au vaillant comme chef cru adjoint, et
jamais le mauvais côté des choses. Tree of Life, j’ai commencé par pro- où j’ai énormément appris au contact
Le stress est également un facteur de poser mes services pour des soirées. de mes chefs successifs. Ensuite j’ai
vieillissement : s’inquiéter, ça donne Un jour, une amie d’amis qui travail- pris mon envol pour organiser mes
des rides ! Je crois pouvoir dire que lait pour le New York Times a as- propres séminaires dédiés à l’alimen-
de façon innée, je ne suis pas trop su- sisté à l’une de ces soirées, et elle a tation vivante.
jet à la peur. été tellement enthousiaste qu’elle a
rédigé un article sur moi. Alors j’ai
Aujourd’hui, quel est le concept
commencé à être vraiment sollicité. de ces séminaires que tu proposes ?
Optimisme, pas de stress ni de
peurs, proactivité... Autre chose ? En parallèle, j’avais aussi démarré
Je fonctionne avec des groupes de
une lettre de diffusion, créé mon site
Il y aussi bien sûr le fait de prendre taille modeste, maximum 10 per-
internet, j’avais ma carte de visite,
soin de son corps. Faire du sport, sonnes, et je donne des cours de cru-
j’étais prêt pour être effectivement un
sortir dans la nature. J’essaie de le sine tout au long de la semaine. Nous
chef cru.
faire autant que possible. Nager, faire préparons trois repas par jour et je
du yoga, courir, sans négliger les ac- Après quoi de nombreuses opportu- donne aussi des cours théoriques sur
tivités sociales, se faire plaisir, aller nités se sont présentées d’elles même, les bases d’une alimentation saine et
voir un bon film. et l’idée du chef cru globe-trotter a équilibrée. Le premier jour j’enseigne

54
 Un monde en germination
à préparer les aliments fermentés, ce
qui permet de suivre l’évolution au fil
de la semaine. Je montre comment
se préparer une belle salade saine et
nutritive pour le déjeuner, comme
élément de base d’une alimentation
de tous les jours, avec des sauces va-
riées et délicieuses. On apprend aussi
à faire d’excellents petits déjeuners,
allant du smoothie vert au pudding
de graines de chia en passant par les
granolas
Propos recueillis par
Benoît Doutreleau
 Photos de Yann Deva
1. Il s’agit d’un livre du docteur allemand
M.O.Brücker.
2. Eat Drink and Be Healthy, Walter C. Willet.
Retrouvez toutes les informations
sur l’actualité et les séminaires de
Boris Lauser sur son blog :
 http://www.balive.org
Raviolis chinois
Ingrédients :
• Feuille de riz, environ 13 cm • 1 bouquet de ciboulette
de diamètre
Pour la farce :

• 2 carottes moyennes
 • Tamari selon goût

• 1⁄2 tasse de noix de cajou (ou de • Un filet de vinaigre de cidre

graines de tournesol trempées) • 1-2 c. à s. sucre de coco

• 3 petits oignons nouveaux
 • 1 c. à s. gingembre frais rapé

• 1 c. à s. miso foncé • 60 ml d’huile de sésame grillé
(Hatcho miso)

Préparation :
Hacher les carottes en gros morceaux. Découper les oignons en
lamelles. Dans le robot équipé de la lame en S, mélanger carottes,
oignons et tous les autres ingrédients pour en faire une farce.
Assaisonnez à votre goût. Si la farce est trop liquide, ajouter 1/4 de
cuillère à café de farine de guar.
Remplir un plat avec de l’eau chauffée (au moins 60 degrés).
Pour chaque ravioli, tremper une feuille de riz jusqu’à ce qu’elle
devienne souple puis la poser à plat sur une planche. Mettre une grosse
cuillère à café de farce au milieu. Replier la feuille sur le mélange pour
faire une aumonière. Lier l’ensemble avec une tige de ciboulette fraîche
et couper l’excédent de papier de riz.
Sauce Aigre douce :
1⁄4 de tasse de vinaigre de cidre 1 c. à s. de flocons de piment
1⁄4 de tasse de sucre de coco

Mixer l’ensemble jusqu’à ce que le sucre soit dissous.
Vous pouvez épaissir la sauce de plusieurs manières :
Ajouter 1⁄2-1 c.à s. de farine de guar.
En remplacant le sucre par des fruits secs : raisins, dattes, pruneaux.
Avec de la mousse irlandaise.
Vous pouvez aussi utilisez plusieurs de ces méthodes combinées.
b.happy - b.joyful - b.alive!
55
 Portait

Léandre Bergeron
boulanger,
unschooler

m
ais également
crudivore convaincu !
 éandre Bergeron est historien, linguiste et également boulanger. Dans son livre
L
Comme des invitées de marque, il raconte sa vie avec ses trois filles en unschooling¹.
Il s’est mis au cru à 60 ans, il y a maintenant vingt ans.

Comment as-tu connu le crudivorisme ?

J’ai vraiment découvert le crudivorisme avec le livre La guerre du cru de
Guy-Claude Burger, fondateur de ce qu’il a appelé l’instincto-nutrition. J’ai
été complétement convaincu par la notion d’instinct alimentaire, et par la
préface du docteur Jean Seignalet qui corrobore les effets du cru contre les
maladies. Je me suis alors lancé d’un coup !

Qu’est ce qui t’a attiré vers cette alimentation ?

1 – Le unschooling désigne
le fait de ne pas scolariser
ses enfants, mais qui plus
est de les laisser libres de
s’instruire par eux-mêmes,
simplement en les guidant
dans leurs apprentissages,
si besoin est. Retrouvez une
interview de Léandre sur le
sujet en complément web.
Sa simplicité, son naturel. Quand on regarde les animaux, ça a du sens : ils
ne mangent pas cuit, ils ne mélangent pas, ils suivent juste le langage de leur
corps.
Comment s’est déroulée ta transition vers le crudivorisme ?
Je suis devenu 100 % crudivore du jour au lendemain, alors la transition a été
difficile. J’ai eu le système digestif dérangé pendant à peu près trois mois ; je
devais souvent courir en urgence aux toilettes, mais j’avais décidé de jouer le
jeu, d’essayer cette alimentation au moins un an ou deux.

56
 Un monde en germination
De temps en temps, je fais des écarts à l’extérieur. Je
supporte bien, sauf la viande cuite le soir, ça me donne
des problèmes de sommeil. Une fois, je suis parti en
tournée de deux semaines pour des conférences et j’ai
mangé cuit pendant deux semaines. Mais là, par contre,
je me suis senti délabré...
Quels changements as-tu observés suite à ton
passage au cru ?
Hé bien j’avais des malaises et des démangeaisons qui
ont complètement disparu ! J’ai 80 ans mais suis autant
en forme qu’un jeune homme de 20 ans. On dirait que
j’ai rajeuni depuis que je mange cru.
J’avais du mal à me lever le matin,
mais c’est fini. J’ai l’esprit plus clair
aussi : le cuit alourdit, il abrutit
même.
Ce qui est intéressant avec cette
alimentation, c’est qu’on ne peut plus
« trop » manger. Quand on mange
cuit, on s’arrête quand l’estomac est
plein, quand « on n’en peut plus ».
Quand on mange cru, c’est l’instinct
qui parle, pas l’estomac ni l’habitude,
il n’y a pas de lourdeur, pas besoin de
faire la sieste. Quand on écoute son
instinct, on s’équilibre naturellement,
au niveau du poids par exemple.
Tu es boulanger, n’est-
ce pas contradictoire avec ton
alimentation ?
Ha si ! Mais on est plein de
contradictions, ça fait partie de la vie. J’y ai réfléchi,
mais c’est mon métier, c’est comme ça.
Comment ta famille et tes amis ont-ils réagi ?
Se sont-ils intéressés au crudivorisme ?
Mes filles l’ont bien accepté, sans aucun problème. Elles
s’y intéressent un peu mais je laisse faire les choses, je
n’impose rien. L’une d’entre elles est devenue crudivore
pendant plusieurs années, mais elle a arrêté, sûrement
pour des raisons sociales. De manière générale, je trouve
que le cru est de mieux en mieux accepté et que de plus
en plus de gens s’y intéressent ! Il y a une vraie ouverture
d’esprit.
57
Peux-tu nous décrire une de tes journées et ce
que tu y manges ?
Comme je suis boulanger, je me lève tôt. Tant qu’il fait
encore nuit, je mange des fruits : sept ou huit clémentines
ou des figues sèches réhydratées, par exemple. J’évite les
mélanges, c’est préférable pour l’estomac.  
Vers 9h, je mange cinq ou six œufs, puis plus rien
jusqu’en fin d’après-midi. Là ça dépend, je mange de
l’agneau cru de ma ferme avec de la salade ou une soupe.
J’aime beaucoup le hareng fumé déssalé, ça se mange
comme du bonbon...
Trois repas par jour, c’est une
absurdité, de même que la notion de
ration calorique ; il faut juste écouter
ses besoins et ne pas trop mélanger.
Il m’est déjà arrivé de manger quinze
bananes dans la nuit. C’est l’instinct
qui m’a fait m’arrêter, quand le goût
a changé.
Aurais-tu des conseils pour
ceux qui souhaitent se mettre au
cru ?
J’encourage vivement ceux qui
veulent devenir crudivores, car je
crois que le crudivorisme peut guérir
toutes les maladies de civilisation.
On se sent plus en forme, pas lourd
comme lorsqu’on mange cuit.
Il faut y aller à son rythme, en
écoutant son corps, qui devient
comme un laboratoire faisant sa propre expérience. Par
contre, si vous faites le saut à 100 %, préparez-vous à des
désordres intestinaux au début. Je pense  qu’il vaut mieux
ne pas s’embarquer dans la crusine mais rester simple ;
c’est le goût qui dit quelle quantité on doit manger, il
suffit de suivre les signaux et messages de notre corps.
 Propos recueillis par Jérémy Fourestier
 Photos de Catherine Forest
La pêche !

CRu, libido
et sexualité

Illustration : http://kocreations.canalblog.com

Q uel est l’impact de l’alimentation vivante sur notre

libido et notre sexualité ? Comment ceux qui
mangent cru vivent-ils la sexualité ?
Certains témoignent que leur sexua-
lité est plus douce, qu’il y a plus de
L’alimentation crue, pour moi, per-
met d’être plus à l’écoute de soi, de
Le cru et les changements du corps
Quand on commence à manger cru,
les premiers jours, le corps se met
à évacuer nos toxines. En naturopa-
thie, on parle de crise curative. Les
émonctoires (organes qui permettent
respect de soi-même et de l’autre.  son corps. d’éliminer les déchets) se mettent
On pourrait imaginer que l’alimen- Elle invite au respect et à une meil- en action. Pour certains, cela occa-
tation vivante augmente les perfor- leure connaissance de nos besoins. sionne boutons, problèmes de peau,
mances sexuelles de manière consi- migraines, toux, etc. Puis, au fil du
dérable ! Eh bien c’est différent  ! temps, les déchets en partie disparus,

Un monde en germination
58
 Un monde en germination
le crudivore va retrouver une peau plus souple, des che- Concernant notre sexualité, nous pouvons être surpris
veux plus brillants et surtout une énergie vitale plus im- par une énergie sexuelle nouvelle, laquelle n’est pas à
portante ! confondre avec une libido d’excitation. Non, c’est une
En effet, n’étant plus happée par la digestion, cette éner- énergie sexuelle plus attentive, plus à l’écoute et bienveil-
gie pourra être mise à profit pour soi. lante entre les deux partenaires.
Ne plus être fatigué après un repas, par exemple, permet Les aliments crus, bio mais pas cuits, gorgés de vitalité
d’avoir plus de temps pour une activité artistique, spor- et d’hormones naturelles, nous invitent à un cycle plus
tive ou autre…  On se découvre souvent une acuité men- naturel et plus proche de nos besoins.
tale plus importante, allant jusqu’à une énergie spirituelle Par exemple, le cycle menstruel des femmes est souvent
plus développée. On apprend à être plus à l’écoute de soi moins douloureux, le sang plus clair et moins abondant.
et de ses besoins, donc plus à l’écoute aussi des autres et Certaines même n’ont plus de règles, n’ayant pas besoin
de leurs besoins. d’évacuer par cette voie leurs déchets
L’alimentation vivante modifie nos organiques (ce qui ne les empêche
cinq sens. Le goût devient plus sen- Le témoignage de François pas d’avoir un cycle normal, et no-
sible, l’odorat plus fin, l’ouïe plus per- tamment une ovulation).
formante, et le toucher est décuplé… En outre, l’alimentation vivante pro-
On constate notamment que nos « Mis à part les problèmes de tège nos organes sexuels (moins de
odeurs corporelles sont moins pro- santé qui ont régressé lorsque risques de maladies dégénératives).
noncées, moins acides, plus suaves. j’ai commencé à manger cru, j’ai Les fruits, légumes, graines, algues,
Ce qui rend l’union des corps plus aussi constaté la disparition de etc., sont riches en minéraux et vita-
riche, sans compter que le plaisir du l’obsession sexuelle. Autrefois, je mines : ils protègent, régénèrent, ali-
contact, du corps à corps, est aiguisé ne pouvais pas m’endormir sans mentent notre corps et nos cellules,
par le fait que nous sommes davan- avoir une activité sexuelle, que je à l’inverse  de  l’alimentation indus-
tage connectés à notre corps et à ses sois seul ou pas. Cela me gênait. trielle qui les encrasse et les pollue.
messagers que sont les sens. Avec le cru, ça a disparu. Le Depuis de nombreuses années,
désir change, il n’est plus com- nombre de scientifiques ont démontré
En fait, avec le cru, tout prend un pulsif. Je pense que cette forme l’impact de l’alimentation industrielle
autre sens, et la vie acquiert une d’alimentation a des répercus- et de notre environnement sur notre
nouvelle saveur ! sions sur la pensée sociologique organisme, en faisant le lien avec le
Pourquoi ? Parce que tous les ali- et psychologique. Ce que l’on fait qu’il y a de plus en plus de stérili-
ments non bio, les produits carnés prend pour  « normal » est basé té chez les hommes ainsi que chez les
et les additifs nous coupent de nous- sur un comportement altéré par animaux !
mêmes, nous rendant dépendants une alimentation inappropriée.» Par ailleurs, manger de la viande
d’une énergie de synthèse et d’une d’élevage, et qui plus est d’élevage
énergie d’excitation qui ne perdurent industriel, nous met en contact avec
pas. Elles nous encrassent, nous enlisent, nous loboto- les énergies et émotions de souffrance véhiculées par ces
misent. Toutes ces molécules chimiques nous bouchent animaux dans leur chair, à travers leurs hormones.
les yeux et le cœur et ne libèrent pas l’esprit ; elles nous Manger cru, manger comme au premier jour l’alimenta-
rendent esclaves et dépendants. tion la plus adaptée à l’humain, nous apprend à être plus
en phase avec nos émotions, nos humeurs, nos besoins.
Une révélation Aller dans ce sens devient vital !
Au contraire, l’alimentation vivante est une grande ré- 
vélation pour celui qui la découvre puis continue sur ce
 Yaël
chemin.

59
 Spiritualité

L orsque l’on parle avec des chrétiens et

qu’on leur dit qu’on ne mange pas de pain,
ils nous regardent avec de grands yeux.
Quoi, mais alors qu’en est-il du fameux pain quo-
tidien ?
Du pain, d’accord, mais lequel ?
Il n’en reste pas moins que c’est le pain matériel que Jésus a
choisi pour signifier et représenter le « pain » immatériel. Mais
n’oublions pas que Jésus était d’origine essénienne et qu’il pro-
mouvait le pain essénien, à savoir un pain cru composé de
graines germées. D’ailleurs, les hosties proposées dans les cé-
Qu’est-ce alors que ce fameux pain dont il est fait mention
lébrations ne sont-elles pas en forme de galette ?
dans la Bible ? Ce pain, que Jésus a transmuté en corps, qui
est incarnation du corps du Christ… Ce pain de la commu- Voici ce qu’il en est dit dans l’Evangile de la Paix selon Saint
nion. Etant corps du Christ, et chaque membre devenant ce Jean¹ :
corps par l’eucharistie, à savoir la communion, le pain est
« Préparez et mangez tous les fruits des arbres et tous ceux des
alors le corps de l’église – le mot église signifiant l’assemblée
herbes des champs ainsi que le lait des bêtes qui est bon pour
des fidèles, donc le fait d’être rassemblés. C’est donc le pain
votre nourriture. Car tous ces aliments ont crû, ont été mûris
qui « fait église » puisqu’il permet la communion de ceux qui
et préparés par le feu de vie : tous sont des dons des anges de
croient et acceptent la transsubstantiation. 
notre Mère, la Terre. Par contre, ne mangez aucun des aliments
De quel pain parle-t-on ? qui doivent seulement leur saveur au feu de mort, car ils sont
de Satan. »
Si l’on parle plus avant avec des catholiques ou des protestants,
ceux-ci admettront généralement que la notion de pain, qui Et quelques-uns, au comble de l’étonnement, demandèrent : «
revient souvent dans la Bible, est assez symbolique et désigne Maître, comment, sans feu, devons-nous cuire notre pain quo-
aussi la Parole de Dieu. Car ce n’est pas seulement de nour- tidien ? »
riture terrestre dont l’être humain se nourrit : il a également « - Laissez les anges de Dieu préparer votre pain. 
besoin d’être nourri, en son être, d’une façon plus subtile. Humectez d’abord votre froment afin que l’ange de l’eau entre
C’est pourquoi l’Evangile de Jean dit : « Ils lui dirent alors : en lui puis placez le tout à l’air afin que l’ange de l’air puisse
Quel signe fais-tu donc, pour qu’à sa vue nous te croyions ? aussi l’embrasser.  Et laissez le tout du matin jusqu’au soir
Quelle œuvre accomplis-tu ? Nos pères ont mangé la manne
dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur a donné à manger
du pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, non,
ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ;
mais c’est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel,
le vrai ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et
donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-
là. » Jésus leur dit : « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi
n’aura jamais faim ; qui croit en moi n’aura jamais soif ».
(6 : 30-35)

Le pain
Ainsi, Jésus dit qu’il est le pain de vie, et ce avant même le
partage du pain lors de la Sainte Cène. Le pain dont il parle
ici, ce n’est pas un pain matériel, mais tout ce qui vient du
divin et qui, comme il le dit, donne la vie au monde. 
Dans la Bible, le pain est aussi lié à la notion d’abondance
(Dieu et Jésus multiplient les pains), et à la joie, à la gratitude
(en prenant le pain, Jésus « rend grâce »… Ce pain n’est-il pas
alors aussi l’archétype de toute nourriture qui nous est donnée
par la nature et le principe créateur/divin, et ce en abondance,
surtout si nous acceptons ce don avec reconnaissance et en
conscience ? Notons d’ailleurs que le mot pain vient du latin
past-nis (qui donna panis), dérivé de pasco (nourrir) et que
pastillus signifie avant tout petit pain ou petite galette. Pain
signifie donc aussi bien le pain tel que nous le connaissons
aujourd’hui, que la nourriture dans son ensemble.

60
 Un monde en germination
exposé aux rayons du soleil afin que l’ange du soleil puisse y
descendre. Et la bénédiction de ces trois anges fera que bientôt
le germe de vie se développera dans votre blé.  éanmoins, Jésus semble avoir été une personne ca-
Alors écrasez votre grain, préparez-en de minces hosties,
comme le firent vos pères lorsqu’ils quittèrent l’Egypte, cette
maison de servitude. 
Exposez de nouveau ces galettes aux rayons du soleil et cela dès
l’aurore jusqu’au moment où le soleil est à son point culminant
dans le ciel, puis retournez-les de l’autre côté afin que l’autre
face soit également embrassée par l’ange du soleil et laissez là
ces galettes jusqu’au coucher du soleil. 
Car ce sont les anges de l’eau, de l’air et du soleil qui ont nourri
et fait mûrir le blé dans les champs et ils doivent de la même
manière également présider à la fabrication de votre pain. Et le
même soleil qui, grâce au feu de vie, a fait grandir et mûrir le
grain de blé, doit cuire votre pain par le même feu.  Respectons et honorons nos différences.
Car le feu du soleil donne la vie au blé, au pain et à votre
corps. Tandis que le feu de mort tue le blé, le pain et le corps.
Or, les anges de vie du Dieu vivant ne servent que les hommes
vivants. Car Dieu est le Dieu de la vie et non le Dieu de la
mort. »
Afin de vous aider à préparer un tel pain, nous vous propo-
sons, page suivante, la recette d’Amy Webster.  Jean-Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne
n de vie
« Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en
route, le vrai pain des enfants
de Dieu qu’on ne peut jeter aux
chiens. » (Extrait d’une prière)
61
En finir avec les jugements et les clivages
N
pable de compromis et donc capable de manger ce
que ses hôtes lui proposaient. On pourrait imaginer
notamment que, lors de ce repas de la Cène, Jésus aurait pu
prendre la première chose qui lui soit tombée sous la main,
l’important étant le symbole, et aussi le fait que, si trans-
substantiation il y eut, qu’importait la matière première ?
L’alchimie nous apprend que l’on peut transmuter en lumière
toute matière…
Dans ces conditions, ne faudrait-il pas cesser de se regarder
en chiens de faïence, en fonction de nos choix alimentaires ?
Qu’importe que nous ayons choisi de manger cuit, de man-
ger cru, de manger du porc, de manger de la viande, etc.,
l’important n’est-il pas avant tout que ce choix soit le nôtre ?
Ainsi nous pouvons lire dans l’Evangile de Luc : « Jésus di-
sait à la foule : « A qui donc vais-je comparer les hommes de
cette génération ? A qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des
gamins assis sur la place, qui s’interpellent entre eux : « Nous
avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons
entonné des chants de deuil, et vous n’avez pas pleuré. »
boit pas de vin, et vous dites : « C’est un possédé ! »
Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites :
« C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des
pécheurs. » Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de
tous ses enfants. » (7 : 31-35)
Ne sommes-nous pas comme les hommes de la génération
de Jésus ? Ne sommes-nous pas souvent désignés comme
fous, nous qui mangeons cru, et encore plus si, comme Jean le
Baptiste, nous nous nourrissons d’aliments bruts et de saute-
relles ? Et si nous faisons des écarts, nos compagnons du cru
ne se permettent-ils pas souvent de nous regarder avec des
yeux ronds ?
Regardons dans notre cœur. De quel pain, de quelles subs-
tances voulons-nous nourrir notre être profond ?
 Carine Phung
1 - Que l’on peut télécharger ici : http://www.compagnon-sante.fr/wp-
content/uploads/2011/07/Evangile-de-la-Paix-de-Jésus.pdf
Nous avons trouvé mention de ce passage sur le blog de Vegan bio : http://
veganbio.typepad.com/veg_anbio/2012/11/pain-cuit-au-soleil-.html
2 - Amy vous offre un livret de recettes crues en cas de souscription à sa
newsletter : http://www.simplementcru.ch/formulaire-inscription
 Spiritualité

Pain  doux  au  kamut  germé  

 
Le   pain   d’Essene   ou   pain   essénien   a   inspiré   de   nombreux   adeptes   de   l’alimentation  
crue.   Le   blé   n’est   en   aucun   cas   cassé,   broyé,   ou   réduit   en   farine.   La   graine,   restée  
entière,  garde  son  intégrité  nutritionnelle  et  énergétique  et  elle  ne  s’oxyde  pas.  Dans  le  
traditionnel   pain   essénien,   le   blé   germé   est   l'unique   composant   utilisé.   Les   Esséniens  
réalisaient   de   fines   galettes   de   blé   légèrement   germé   puis   broyé.   Ces   galettes   étaient  
mises  à  déshydrater  au  soleil.  
 
On  comprend  aujourd'hui  l'intérêt  nutritionnel  de  cette  sagesse  ancestrale.  Le  blé  mis  
à  germer   sort  de  sa  dormance,  commencer  à  mobiliser  ses  réserves   et  devient  beaucoup  
plus  digeste.  L'amidon  se  transforme  en  sucres  simples,  les  vitamines  se  multiplient,  les  
sels  minéraux  sont  beaucoup  plus  disponibles  et  les  enzymes  sont  activées.  Ce  processus  
existe  pour  toutes  les  graines  mises  à  germer.  
 
La  recette  suivante  est  ma  propre  création,  basée  sur  des  graines  de  kamut  germées.  Le  
kamut  est  l'ancêtre  du  blé  dur  et  il  révèle  une  teneur  énergétique  supérieure  au  blé.  Il  
contient  20  à  40%  de  protéines  supplémentaires  et  des  taux  plus  élevés  en  vitamines  et  
minéraux.   Il   se   distingue   aussi   par   une   teneur   exceptionnelle   en   sélénium,   un  
antioxydant  puissant.  
 
Ingrédients:  
• 1  tasse  de  kamut  germé  (trempé  puis  germé  durant  
48  heures  environ)  
• ½  tasse  (1,25  dl)  d’eau  à  1  tasse  (2,5  dl)  si  besoin  
• ½  tasse  de  graines  de  lin,  à  moudre  
• 1  pomme  ou  1  poire  
• 3  dattes  de  Medjool  
• 1  cc  de  poudre  de  cannelle  
• 1  pincée  de  sel    
 
Préparation:  
1. Passer  les  graines  germées  et  tous  les  ingrédients  
dans  un  extracteur  à  jus  avec  le  cône  broyeur  (sans  
la  grille  pour  le  jus)  afin  de  broyer  les  graines  de  
manière  douce,  sans  perte  de  bienfaits.  Si  vous  ne  
possédez  pas  d’extracteur,  utilisez  un  robot  selon  
l’étape  suivante.  La  préparation  sera  un  peu  moins  
onctueuse,  plus  grumeleuse.  
2. Mélanger  cette  préparation  au  robot  avec  un  peu  
d’eau,  juste  ce  qu’il  faut  pour  que  le  mélange  puisse  
tourner  sans  former  une  boule  collante.  Rajouter  ensuite  tous  les  autres  ingrédients  et  
mélanger  pour  obtenir  une  pâte  bien  onctueuse.  
3. Répartir  cette  pâte  sur  une  feuille  antiadhésive  que  vous  glisserez  ensuite  sur  un  plateau  
de  déshydrateur.  Si  vous  voulez  des  galettes  plus  fines,  vous  pouvez  remplir  un  plateau  
entier  plus  une  galette  sur  un  autre  plateau.    
4. Déshydrater  pendant  2  heures,  retourner  le  pain  puis  déshydrater  de  nouveau  pendant  
6  à  8  heures  pour  obtenir  la  consistance  souhaitée.  
 
Suggestions:  
ü Dégustez  ce  pain  au  kamut  germé  avec  du  beurre  d’amande  et  une  compote  de  fruits  ou  
des  baies  fraiches  
ü Vous  pouvez  agrémenter  ce  pain  sucré  de  quelque  manière  que  ce  soit  !  
©  Amy  Webster,  Simplement  Cru  

62
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Le chou brave

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O Envoyez-moi gratuitement un exemplaire de la revue Néosanté sans engagement de ma part

 M
Vivre autrement
arc Vella, un piano
et un cœur grand
comme le monde
Vivre l’abondance au quotidien
Marc Vella est
un pianiste hors
pair. D’une part,
il improvise et
fait des choses in-
croyables avec son
piano : voici vrai-
ment quelqu’un qui joue « du » et
« avec » son piano ! Lancer des
balles, faire vibrer les cordes, leur
faire chanter toutes sortes de so-
norités, jusqu’à reproduire le son
des baleines… D’autre part, Marc
voyage depuis près de 30 ans avec
son piano, et ils ont d’ores et déjà
parcouru ensemble 200 000 km de
par le monde. Qu’est-ce qui anime
Marc dans cette vie nomade ?
L’amour ! En effet, c’est la ren-
contre de l’autre qui est le moteur
de cet artiste peu banal.
Le pianiste nomade
Marc Vella a débuté sa carrière à
l’âge de 23 ans. Après avoir acheté
son piano à l’aide de l’argent récol-
té en réalisant des petits boulots,
il part, avec une voiture et une
remorque, et surtout une idée en
tête : jouer du piano là où le vent
le porterait. Son idée : rencon-
trer les gens et, à cet âge-là aussi,
trouver l’amour dans les bras des
femmes. « Quand j’avais 23 ans
j’avais envie de dire « je t’aime »
64
aux gens. Aux femmes avant tout,
c’est vrai, mais j’ai découvert que
l’amour était plus vaste, ce n’était
pas que les filles mais toute l’hu-
manité. Et je me suis rendu compte
que c’était ça dont le monde avait
besoin. C’est ça que j’avais envie
d’incarner, j’avais envie de por-
ter l’amour, l’émerveillement, ce
qui me touche. L’amour n’est pas
mauvais ni coupable, le tout c’est
de faire des choses belles avec. » A
l’époque, il part avec l’équivalent
de 50 euros en poche.
Il transite alors de village en vil-
lage et se fait payer essentiellement
en gîte et en couvert. De fil en ai-
guille, il commence à donner des
cours de piano, joue des concerts,
ce qui lui permet de financer ses
voyages. Il vit toutes sortes d’aven-
tures qui l’emmènent aux quatre
coins d’Europe et de la planète.
« J’ai fait quatre tours du monde
comme ça », nous précise-t-il.
 Vivre l’abondance au quotidien
Envahir le monde avec des « Je
t’aime »
Un jour, un cinéaste le suit pour le
filmer. Ils accompagnent une action
de don de bus pour le Burkina Fasso,
et le cinéaste lui propose de jouer du
piano dans le bus, à l’arrivée au sein
de la population. C’est comme ça que
l’idée de la Caravane amoureuse a
germée. Son idée : envahir la Terre
par l’amour.
Marc explique : « Ce que j’ai vécu
tout seul, j’ai envie de l’offrir à tra-
vers la Caravane amoureuse. Elle
est composée de gens comme tout le
monde. Pour moi, le premier talent,
c’est d’aimer ! Ces gens, ce sont des
artistes de cœur, des gens qui ont le
désir des autres. Si tu n’as pas ce dé-
sir des autres, pourquoi tu vas vers
l’autre ? Pour te montrer ? »
La Caravane amoureuse fait ainsi
halte dans des lieux variés : lycées,
maisons de retraite, foyers pour per-
sonnes handicapées, prisons, quar-
tiers, associations... ce, pour rencon-
trer et valoriser les êtres humains. Et
chaque soir, la Caravane amoureuse
donne un spectacle gratuit pour les
habitants, en collaboration avec les
artistes locaux.  chant. »
« Tout comme le Commandant Cous-
teau partait en expédition pour ex-
plorer la beauté des fonds marins,
la Caravane amoureuse part en ex-
pédition pour explorer les profon-
deurs humaines », peut-on lire sur
le site. Cette action est placée dans
le cadre de « La décennie internatio-
nale de la promotion d’une culture de
la non-violence et de la paix » et est
soutenue par l’Unesco.
En février, la Caravane partira en
Inde. Cet été, au Portugal. A ce
jour, une vingtaine de pays ont été
« conquis amoureusement ».
Tout l’argent récolté sert pour le pro-
jet. Marc ajoute : « Dans ce rêve, j’ai
tout le temps tout fait gratuitement, je
n’ai jamais cherché à être payé. J’ai
jamais cherché à être financé ni à être
connu, j’ai juste fait mon histoire. »
Une ouverture à la grâce
Toute la vie de Marc Vella se résume
donc ainsi : porter l’amour, et récolter
les grâces que la vie offre en retour.
Ainsi, un jour, un éditeur est venu le
voir pour lui demander d’écrire sa
vie. C’est comme cela que Marc a
commencé à publier des livres. 
C’est aussi de cette façon que Marc
a acheté son domaine. Après avoir
acheté une maison en ruines qu’il a
retapée de ses mains, il l’a revendue,
ce qui lui a permis d’acheter un do-
maine, aujourd’hui centre de la Ca-
ravane amoureuse.  sait chaque jour des choses extraor-
« Le domaine, c’est un lieu de prépa-
ration des Caravanes. On y accueille
les gens qui viennent suivre une for-
mation de trois jours avant de partir.
Les gens qui viennent ont générale-
ment à se désengluer de leurs peurs.
C’est normal : moi-même je n’incarne
pas tout ce que je dis. Mais ce n’est
pas grave : il ne faut pas se sentir
moins parce qu’on est imparfait ! On
a tous nos fausses notes et c’est tou-
Le domaine se situe à La Touche,
en Charente. Un nom intéressant
pour un pianiste ! Marc y a créé Le
festival de la touche, où il invite les
pianistes improvisateurs. En une se-
maine, il est passé 2 000 personnes
l’an dernier, pour la première édition
du festival.  l’on est
Ce que Marc expérimente dans la
vie, il le vit aussi dans sa musique,
comme il nous le raconte : « Quand
je vais à un concert, je ne sais pas ce
que je vais jouer. Si tu t’ouvres à la
grâce, tu crées ce que tu veux. Il y a
juste à oser et se laisser traverser. »
Marc ajoute encore cette leçon de
vie et d’abondance : « Pour moi, le
65
drame, c’est de penser à l’argent.
Mon salaire, ça a été mon aventure.
Mon salaire, ça a été la rencontre
avec les gens. Mon sponsor, ça a été
l’amour, ça a été mon enthousiasme.
Il y a des nuits où je dormais dans ma
R5, où les gens ne s’étaient même pas
arrêtés la veille… Mais, chaque ma-
tin je me réveillais convaincu que ça
allait être la journée la plus magni-
fique. J’étais ouvert à tout et il se pas-
dinaires : je jouais pour des enfants,
des clochards, etc. Toute cette aven-
ture m’a apporté tellement de choses,
j’ai côtoyé tellement d’univers… Je
suis allé dans des endroits perdus,
mais aussi des endroits très sélects.
Ces extrêmes, on les retrouve dans la
conduite humaine. J’avais envie de
découvrir cette humanité dans tout ce
qu’elle incarne et je ne regrette rien
car j’y ai vu de la beauté partout. J’ai
vu des gens qui cherchent, certains
avec maladresse, manque de dis-
cernement même parfois, mais c’est
émouvant aussi ! Pour moi, l’humain
est incroyablement bouleversant. Il y
a la lumière de Dieu, ce que j’appelle
le mystère, dans chaque être. »
Acquiescer à la vastitude de ce que
Cette idée de mystère est impor-
tante pour Marc. Nous sommes
tous, à nous-mêmes comme aux
autres, un grand mystère, comme
il nous l’explique :  « Le mystère, il
est permanent, on l’incarne tous. Il
est avant tout en moi : je suis moi-
même mon propre mystère, il faut
avoir conscience de ça ! Souvent on
Vivre autrement
s’enferme dans nos croyances, dans
ce que nous croyons savoir, dans ce
que j’appelle nos suffisances, et nous
partageons alors ces suffisances. Par-
tageons plutôt nos insuffisances ! Et
ce, parce que nous sommes mystères.
Je n’ai pas la réponse à qui je suis,
mais l’autre en détient une partie et
c’est pourquoi il m’est précieux.
Pour moi, ce qui est exaltant, c’est
d’être en face du mystère. Je ne sau-
rais jamais tout et je ne dois même
pas chercher à savoir. C’est là le se-
cret du bonheur. Se livrer complète-
ment, dans l’amour. S’abandonner
au mystère, au silence. Tout comme
le blanc est davantage que toutes les
couleurs, tout comme le silence porte
en lui tous les sons, nous portons
le mystère. Il s’agit d’accepter cette
vastitude, cette conscience que nous
sommes plus grands que le ciel, pour
acquiescer fondamentalement à son
mystère.  les autres et d’être ému. Il faut ar-
Cela permet de s’ouvrir à l’abon-
dance, qui n’est possible que si on
s’abandonne, que si on s’autorise à
vivre, si on « s’accorde » la vie, dans
tous les sens du terme : se permettre
et s’ajuster. Si je ne m’accorde pas la
vie, si je n’ose pas, je ne peux pas être
juste. »
Porter l’amour, l’émerveillement
Pour cet artisan de l’amour, porter
l’amour, la joie, c’est ce qu’il y a de
plus beau. « Je ne veux rien de plus. A
l’âge de 17 ans, j’avais envie de vivre
toute la vie et j’ai commencé à œuvrer
pour ça. J’aime que ce soit vaste, je
n’aime pas l’étroitesse. Mon domaine
est ouvert, il faut que ce qui soit dans
ma vie soit accueillant. Et que ça fasse
sens, que ça résonne. J’ai besoin que
les choses et les êtres résonnent dans
ce que j’appelle l’alignement des 3C :
de cœur, de conscience et de corps.
Une vibration dans ce que j’appelle
l’homme intégral. Nous avons besoin
de vivre cette intégralité, de ne pas
nous limiter. Pourquoi vivre étriqué
et se condamner avec des règles
sur l’amour ? Vivons dans notre
vérité et notre transparence. Di-
sons, osons, exprimons. Accédons
à notre puissance de vie, vivons !
Donnons de la joie, prenons les
gens dans les bras. Les gens ne de-
mandent que ça, on pourrait éviter
plein de guerres si nous osions por-
ter ça. Mais pour dire « je t’aime »,
pour s’émerveiller du fragile, du
maladroit, l’homme manque de
courage. Dire à quelqu’un « tu es
beau/tu es belle », c’est lui avouer
Les livres de Marc Vella
que nous avons été touchés. C’est
donc lui avouer que nous sommes Le pianiste nomade,
vulnérable. Nous avons peur de lui éditions Presses de la Renaissance
montrer ça. C’est la grande erreur (2004).
de l’histoire humaine. Moi quand La caravane amoureuse,
ma compagne est touchée par la éditions Presses de la Renaissance
beauté d’un autre homme, ça me (2009).
fait plaisir ! C’est beau de regarder L’éloge de la fausse note,
éditions Le Jour (2012).
rêter de diaboliser les gens, ça c’est Le funambule du ciel,
le travail du taliban : celui qui ne éditions La Providence (2012).
s’accorde rien. C’est tellement nor-
A voir aussi :
mal de s’émerveiller de l’humanité.
L’éloge de la fausse note,
Nous sommes là pour magnifier
DVD de Jean-Yves Bilien,
les choses au lieu de les rabaisser.
http://www.jeanyvesbilien.com/films.html
C’est ça notre mission. Essayons
d’être heureux, témoignons l’émer- L’interview de Marc Vella par
Lilou : http://www.lateledelilou.com/
veillement. Peu importe comment
c’est reçu. Les chiens aboient et la
Marc-Vella-Je-t-aime_a1083.html
caravane passe ! »
 Carine Phung
 http://www.marcvella.com
66
 "Etes-vous prêts à découvrir l'alimentation crue, vegan et faible en
graisse ? "

Astuces pour bien débuter une alimentation qui vous apporte de

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 Incroyables comestibles
i ncroyables comestibles,
un mouvement en pleine
expansion !
Vivre l’abondance au quotidien
Nous vous en par-
lions dès notre pre-
mier numéro. Et
voici qu’à l’aube de
cette année 2013,
ce mouvement, qui
met en avant l’abon-
dance et le partage,
s’est pollenisé aux
quatre coins du
monde et de notre
hexagone. En voici
l’actualité.  Et voici maintenant, quelques mois
« L’Abondance est le
fruit du partage ». Il
n’en fallait pas plus que
ces quelques mots, qui
rappellent ceux du prix
Nobel d’Economie John
Nash – qui a démon-
tré mathématiquement
que la prospérité d’un
groupe est proportion-
nelle à l’entraide de ses
membres – pour que j’aille voir ce qui
se cachait derrière. Et c’est tout simple !
A l’origine du concept, deux mères de
famille britanniques, Mary Clear et Pam
Warhurst, décident, dans leur ville in-
dustrielle déshéritée de Tordmoren, de
reprendre leur vie en mains en cultivant
les légumes qu’elles consomment. Peu
à peu, elles embarquent dans l’aventure
leurs amis et voisins, et tous partent à la
reconquête des espaces publics et autres
lieux désaffectés pour les planter : bor-
dures de trottoir, ronds-points... Chaque
centimètre carré de terre est exploité, et
aujourd’hui, la ville est auto-suffisante à
83 % en fruits et légumes.  de très petits revenus, peut-être juste de
68
A la portée de tous
Nous pouvons tous faire de même,
comme François Rouillay en Alsace.
Il a importé le concept en France et
est à l’initiative du site web français.
Pour cela, c’est tout simple : vous réu-
nissez votre équipe de jardiniers, vous
plantez un bac devant chez vous, vous
créez votre blog et/ou page Facebook
pour diffuser votre info, et c’est parti !
Cet été j’ai donc décidé, moi aussi, de
planter un bac devant ma maison, muni
de l’affichette « Nourriture à partager »
(disponible également sur le site).
plus tard, l’actualité du mouvement In-
croyables Comestibles qui grossit, gros-
sit, grossit... chaque jour un peu plus.
Tentative d’un portrait mouvant et en
partie virtuel, en raison de la trêve hi-
vernale.
Principale caractéristique du mouve-
ment, c’est que justement il n’y en a
pas ! En effet, pas de profil type du Co-
mestible en action. Et même si les per-
sonnes manipulant aisément blogs et
autres comptes Facebook-Twitter sont
majoritairement des jeunes entre 20 et
35 ans, on y trouve tous les âges (depuis
les enfants du  « conseil municipal des
enfants de Plomelin » qui décident de
planter des légumes pour tous, jusqu’aux
plus anciens, ravis de renouer avec un
certain « mais on faisait ça dans le temps,
on partageait »), et toutes les catégo-
ries socio-professionnelles. Ainsi, sur
Saint-Nazaire, on observe « aussi bien
des personnes qui ont les moyens, qui ont
une maison, un jardin, qui participent et
font leur B.A., que des familles qui ha-
bitent en HLM, au 5ème étage, qui ont
quoi finir le mois, mais qui mettent quand
 Vivre l’abondance au quotidien
même en bas de leur immeuble un simple
cageot avec un petit pied de menthe, de
persil, un fraisier... et qui participent à
leur façon... », nous confie Cédric De-
rouin qui, pour le grand Ouest, offre son
temps, guidant et conseillant tous les jar-
diniers en herbe qui aimeraient se lan-
cer. Incroyables Comestibles transcende
également toutes les religions et toutes
les mouvances politiques, signe que c’est
une idée transversale, qui touche au plus
profond de chacun, qui touche parce
qu’on est un être humain qui se nourrit.
Et ça, c’est universel. En résumé, « pas
d’idéologie, de discours ou de baratin »,
on pourrait tout aussi bien reprendre les
mots de Coluche à propos des Restos du
Cœur, pour parler des Incroyables Co-
mestibles.
Pollénisation
Car effectivement, pas besoin de bara-
tin pour propager l’idée : d’ailleurs, la
presse et les médias relayent l’informa-
tion relativement peu – bien que de plus
en plus –  localement ou nationalement.
Un mouvement de la base, pour la base
et par la base, on vous dit, qui utilise le
moyen de communication autonome du
plus grand nombre, à savoir Facebook et
autres réseaux de la toile. C’est pour ça
que je le mentionnais plus haut en par-
lant du profil type de l’Incroyable : c’est
en grande partie grâce à ce réseau so-
cial que se fait la « contagion », que le
concept se propage du nord au sud, d’est
en ouest, et même d’un bout à l’autre
de la planète ! Pour la petite histoire,
quand j’ai fait la soirée Portes Ouvertes
Incroyables Comestibles dans mon jar-
din le 1er août dernier, j’ai vu venir un
habitant de ma commune (Pleugueneuc,
1600 habitants au dernier recensement)
qui en avait été informé par un de ses «
amis » FB de... Tahiti.
Et ça fonctionne ? Ben, pas toujours...
On observe que parfois les gens n’osent
pas se servir, un peu comme si on n’y
croyait pas vraiment. Il faut le temps
que le concept entre dans les esprits, que visent à développer le côté pédagogique
ce « donner-recevoir » libre remplace la de la production : apprendre aux gens à
propriété du temps et de l’espace dans travailler la terre et à produire leur nour-
la tête des gens : c’est l’idée qu’on peut riture, du semis au compost, en passant
donner librement à l’un et recevoir libre- par la culture (faire ses graines d’une
ment de l’autre, sans même que ceux-là année sur l’autre, cultiver en fonction
se connaissent, que l’échange ne se fait de la lune, des saisons, du climat, du
pas nécessairement de personne à per- sol..., optimiser l’espace avec la culture
sonne mais bien plus largement. On verticale pour les petites terrasses, les
peut imaginer aussi que quand il y aura balcons ou la culture sur les toits ; nou-
des bacs partout, tous oseront se servir ! veaux principes de culture comme le
Mais à l’inverse, beaucoup donnent : BRF et la permaculture) ; et la cuisine
quelle n’a pas été ma surprise de trou- (faire des compotes, conserves, coulis...
ver un soir dans mon bac « Nourriture à pour conserver le trop plein d’aliments
partager » un sac de haricots verts venu des périodes estivales et les utiliser en
d’un supermarché voisin... Sans doute périodes hivernales quand le jardin pro-
quelqu’un qui n’avait pas de jardin mais duit moins). Enfin, derrière ce lien très
qui voulait offrir des légumes, en restant concret à la terre et aux autres, c’est
anonyme. notre lien au cosmos que nous sommes
Alors, qu’est-ce que ça donnera concrè- invités à recréer, tout en nous réappro-
tement quand le printemps sera là ? Pour priant notre pouvoir créateur.
le moment, on n’en sait rien, et pourtant
chaque jour de nouveaux groupes se A suivre sur :
créent et les initiatives se multiplient... http://www.incredible-edible.info
Il n’y a qu’à regarder la carte pour s’en
et les nombreuses pages Facebook des
convaincre  ! Et c’est là une autre des
différents groupes.
forces des Incroyables Comestibles,
c’est que c’est un mouvement spontané :
ce n’est pas une association, il n’y a pas  Gaëlle Le Reun 
de chef, pas de cellule administrative... http://incroyables-comestibles-pleugueneuc.
Pas besoin non plus d’adhérer ou de co- blogspot.fr
tiser pour participer : c’est gratuit et tout
le monde peut s’approprier le concept et
en parler.
Ce qui est porteur d’espoir également,
c’est de constater que cette démarche
n’est souvent qu’un premier pas. Dans
de nombreux groupes, on voit en effet
naître d’autres initiatives, toujours dans
cette idée de partage : gratiferias (mar-
chés gratuits nés en Argentine dans le
contexte de la crise économique et fi-
nancière qui a secoué le pays en 2009),
ou encore les soupes collectives gra-
tuites où toutes les bonnes volontés
sont les bienvenues pour récupérer des
légumes invendus, les éplucher, les cui-
siner et les distribuer. D’autres groupes
69
 U
Abondance
Incroyables comestibles

n nouveau
monde à semer
C’est un scoop
que nous ne voulions pas attendre de partager avec vous : les Incroy-
ables Comestibles préparent une nouvelle forme de révolution. En ef-
fet, en plus de faire de la gratuité et du partage un modèle de dévelop-
pement, ils se préparent à planter des milliers d’arbres fruitiers pour
que l’abondance soit encore davantage à portée de main. Et, qui plus
est, ce sont les enfants qui sont porteurs de cette action ! Le futur est
en marche et cela fait chaud au cœur...
Mi-janvier, nous prenons rendez-vous donner de belles pommes charnues. ce sont eux qui le portent, cet avenir, qui
avec François Rouillay, coordinateur C’est donc au minimum mille pommiers extraient les graines du vivant pour le
national des Incroyables Comestibles qui vont naître des mains des enfants... faire fructifier. Et comme le dit encore
en France, afin de le rencontrer chez Mais François Rouillay espère que cette François : « Tu mets une graine dans
lui à Colroy-la-Roche, en Alsace, et initiative inspirera d’autres groupes de la sol, la terre t’en rend cent fois plus,
réaliser une interview vidéo. A cette citoyens ainsi que des collectivités. Son si tu en plantes mille, elle t’en rend cent
occasion, il nous annonce un des projets rêve : que 10 000 arbres soient plantés mille. Et si on est des milliers à le faire
des Incroyables Comestibles : planter en l’espace d’une seule journée ! en même temps… L’abondance n’a pas
au minimum mille pommiers dans le de limites. »  
département, à compter du printemps. La révolution est en marche
En effet, alors que la délégation des En attendant de savoir si cette initiative Puisse 2013 produire de beaux fruits
Incroyables Comestibles était en train de vergers collectifs et gratuits, fruits pour cette initiative dont notre humanité
de se former à la technique de greffage du partage et d’une nouvelle manière avait tellement besoin ! 
des arbres, l’un des enfants présents, de co-créer l’abondance, sera suivie, les
Idris, âgé de 9 ans, s’est montré pas- Incroyables Comestibles sont invités à
sionné par le sujet. De retour chez lui, il l’UNESCO (Organisation des Nations  Carine Phung
s’est mis à ouvrir les deux cents petites Unies pour l’Éducation, la science et la
Découvrez notre reportage vidéo avec François
pommes sauvages que les Incroyables culture) pour la cinquième édition de Rouillay sur
Comestibles avaient récoltées, afin d’en l’Université de la Terre au mois d’avril, http://www.youtube.com/user/CHOUBRAVETV 
extraire les mille pépins qu’elles conte- comme en témoigne François Rouillay :
naient. Et ce, tout seul, de sa propre « Nous sommes invités à venir témoigner
initiative !  Décidement, les enfants sont de l’expérience des Incroyables Comes-
réellement nos guides ! tibles en France, et je trouve primordial
de mettre en avant ce mouvement citoyen
Semer la vie de développement de vergers, promesse
Ces pépins issus de pommes sauvages d’abondance en cette période où l’on
ancestrales résistant à des températures essaie de nous faire croire que nous
extrêmes vont subir un procédé de vitri- sommes victimes de la pénurie. Mais
fication par le froid qui va leur permettre notre Terre mère est généreuse, elle a de
de donner à terme mille plants. quoi nourrir tous les hommes. »
D’un autre côté, les Incroyables Comes- A noter : l’Université de la Terre place
tibles lancent un appel national à mettre cette année 2013 sous le thème « Le
en terre au moins mille autres plants en meilleur est à venir ». Tiens, n’était-ce
un seul jour, notamment par des col- pas sous ce titre que j’avais placé l’édito
légiens qui ont souhaité prendre part de ce premier numéro de l’année 2013 ?
à cette initiative. Chacun plantera au Décidément, l’avenir semble riche de
moins un arbre, qui portera une étiquette promesses. Et ce qui est beau dans cette
avec son nom. Ces plants deviendront action des Incroyables Comestibles, c’est
des porte-greffes qui pourront ensuite que les enfants sont enfin à leur place :

70
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 Chercheur autrement
P ier Rubesa : chercheur
dans le domaine du
vivant
Vivre l’abondance au quotidien
Pier, pourquoi
cet intérêt pour le
son ?
Je suis fasciné par le
son, particulièrement
la musique électro-
nique, depuis l’âge de
13 ans. C’est pourquoi
je me suis dirigé vers
des études d’ingénieur
du son et, en 1982, j’ai créé le premier
studio commercial de musique électro-
nique au Canada. C’est dans mon studio
que j’ai constaté le phénomène particu-
lier suivant : un jour, alors que je travail-
lais avec un son, j’ai commencé à bou-
ger dans mon studio et j’ai constaté que
le son changeait. J’ai réalisé que ce son
changeait uniquement quand quelque
chose de vivant bougeait. Cela m’a pris
des années pour comprendre ce phéno-
mène et créer un circuit électronique
capable de le capter. Pour moi, c’est un
phénomène qui était connu depuis le dé-
but de l’humanité. Différentes cultures
l’ont appelé par différents noms : Qi,
prana, kundalini, aura, etc. Mais toutes
ces terminologies désignent en fait un
phénomène physique naturel lié au vi-
vant. Le système vivant, c’est une ma-
tière animée. Pour moi, la vie, c’est une
force constructrice, qui prend les parti-
cules et crée un ordre.
72
C’est ainsi que tu as donc
fabriqué le fameux Bioscope  ?
Oui, j’ai développé le premier prototype
du Bioscope il y a à peu près vingt ans.
J’avais lu des livres de mysticisme qui
parlent du son du silence, du Verbe, de
phrases et incantations particulières. Je
me demandais quel était le lien entre le
son et quelque chose lié avec la guéri-
son, le changement de dimension, le di-
vin, etc. 
En fait, j’ai compris que le son est une
manifestation mécanique de l’énergie.
Dans la gamme du son, l’énergie se ma-
nifeste comme une onde mécanique et
elle bouge la matière, elle tire la matière. 
Chaque chose qui vit produit une vibra-
tion. Le Bioscope capte cette vibration
sonore inaudible. C’est un instrument qui
capte non pas le son mécanique, mais le
son électrique. En effet, à chaque mo-
ment, autour du vivant, il y a un champ
électrique qui vibre à la même gamme
de fréquence. Ce son est un déplace-
ment de charge. C’est comme cela que
j’ai compris le concept de son du silence.
Quels genres d’expériences
peut-on réaliser avec le Bioscope ?
Le Bioscope fonctionne un peu comme
une radio : il se met en résonance avec
un système vivant et capte le signal qu’il
émet. On remarque que plus un système
vivant se dirige vers la mort, plus le si-
gnal devient chaotique alors que plus il
 Vivre l’abondance au quotidien
a de vitalité, plus on voit une structure
nette et cohérente dans le signal. Ce qui
apparaît aussi très clairement, c’est qu’il
y a des interactions continues avec les
formes vivantes, et que plus il y a de
stress dans un environnement, plus on
diminue le système de défense des êtres
vivants.
Par ailleurs, on peut prouver que les
plantes, ainsi que d’autres systèmes de
vie, sont capables de ressentir nos inten-
tions. Par exemple, on peut le mettre en
évidence en captant le signal émis par
une plante et en approchant sa main. La
plante réagit avant même qu’on l’ait tou-
chée ! Ce phénomène n’est pas reconnu
par les biologistes. Et pourtant, avec le
Bioscope, on peut répéter cette expé-
rience autant de fois qu’on le désire, et
ainsi démontrer scientifiquement le phé-
nomène.  son corps… Dans le bâtiment, on utilise
Est-ce que le Bioscope est
reconnu scientifiquement ?
Quand je suis arrivé en Suisse, j’ai déci-
dé de suivre le chemin scientifique. De-
puis dix ans, j’ai travaillé sur plusieurs
sortes de publications scientifiques. Cer-
taines études ont permis de démontrer
et de valider que, oui, on peut caractéri-
ser la différence entre les aliments bio et
conventionnels, le contaminé et le sain,
etc.  ce domaine est bien connu puisque le
A ce jour, le Bioscope est utilisé par
l’INRA (Institut National de la Re-
cherche Agronomique), l’ITAB (Institut
Technique de l’Agriculture Biologique),
deux instituts en France, un laboratoire
au Japon, un autre aux Etats-Unis, etc.
Jusqu’à maintenant, le Bioscope était
un appareil de recherche exclusivement
destiné aux laboratoires, mais je vais
sortir ma première série de production
en 2013. Ce sera une nouvelle généra-
tion de Bioscopes.  qués, nettoyer le corps de ses substances
Le Bioscope t’a permis de
développer un système de thérapie
par les sons…
Oui, car j’ai plusieurs versions de Bios-
copes, dont une qui est adaptée pour
mesurer les êtres humains : je l’appelle
le HumanaScan. On peut notamment Le son est extrêmement puissant. On
l’utiliser pour tester les effets des ali- peut mettre les gens dans des états de
ments sur notre organisme, des vête- conscience modifiés. Avec certaines
ments, d’appareils électriques, ou encore ondes, on peut générer le délire, on
les effets de l’acupuncture, par exemple.  peut changer la sensation du temps, la
perception de l’espace, on peut déta-
J’ai allié cette technologie à une autre de
cher la conscience d’une personne de
mes inventions : le système triphonique. 
C’est un système de thérapie que l’on
l’ultrason pour couper le béton. Chez le
utilise pour traiter les êtres humains.
dentiste, c’est l’ultrason qui casse le dé-
Cela représente trente-cinq ans de re-
pôt de calcaire dans la bouche.
cherches et de développement, d’expé-
rimentations dans le domaine du son.
Pour cela, j’ai trouvé appui d’une part sur Comment ce système
les textes médicaux tibétains, mais aussi triphonique fonctionne-t-il ?
sur la physique des ondes et des vibra-
Comme le son est un phénomène phy-
tions, ainsi que sur le développement de
sique, le système envoie des ondes parti-
la psycho-accoustique, domaine scienti-
culières vers une personne. Ce n’est pas
fique qui étudie les effets psychologiques
de la musique, ce sont des ondes calcu-
et physiologiques du son. Aujourd’hui,
lées par rapport à la nature. J’utilise des
ondes de la lumière, de vibrations molé-
son est utilisé dans la publicité, les films,
culaires, de la géométrie… que je rends
les centres commerciaux… Les gens ne
audibles. Comme c’est une force méca-
sont pas conscients de cette puissance
nique, les ondes pénètrent le corps et
que l’on est capable d’avoir sur eux par
font à l’intérieur la même chose qu’elles
le biais du son. Même dans les scènes de
font dans l’air : elles bougent et dé-
guerres, dans les scènes terrifiantes, c’est
placent les molécules. Elles ne changent
le son qui provoque les émotions, pas les
pas la structure moléculaire, mais elles
images. Et si l’on regarde les nouveaux
la déplacent. Le son pénètre la peau,
soldats, on remarque que leurs casques
les organes, les nerfs, etc., et fait vibrer
ont un nouveau design qui couvre les
toute cette masse. Avec cette stimula-
oreilles et qui ont des haut-parleurs in-
tion, on peut redémarrer les flux blo-
tégrés. Ainsi, on place la personne dans
un monde sonore isolé, ce qui coupe
étrangères et nettoyer un phénomène
toute réponse émotionnelle. 
qu’on appelle la mémoire cellulaire. En
Dans le domaine de la torture, c’est la effet, chaque événement traumatisant a
même chose. Le sévice le plus insup- un rapport avec le son. Il y a toujours
portable, c’est la torture avec le son une sonorité qui s’imprime, tant au ni-
parce qu’on touche par là le centre de veau psychologique qu’au niveau méca-
nos émotions. Avec le son, on peut tuer, nique, parce que le son bouge la struc-
rendre fou, manipuler, etc.  ture, il la déplace. J’utilise donc le son
73
Chercheur autrement
pour nettoyer la mémoire atomique de
ces événements qui causent des douleurs
physiques et psychologiques.
Et quel est le lien de ce système
triphonique avec le Bioscope ?
Avec les capteurs placés en dessous du
patient, on observe la réaction de l’or-
ganisme en fonction des différents sons
proposés, et on fait l’analyse de diffé-
rentes caractéristiques de ce flux éner-
gétique dans le corps. Chaque son est
programmé pour entraîner deux sortes
de réponses : une réponse physique et
une réponse psychologique.  de toutes les personnes présentes dans
Comme une éponge, l’organisme ab-
sorbe le son. Mais s’il est saturé, il le
rejette. C’est comme un système de dé-
fense électrique : nous avons aussi un
système de défense énergétique, comme
une coquille qui se déplace pour nous
protéger, qui s’adapte aux situations. Ce
pourquoi il peut rejeter la pénétration de
certaines ondes. Avec la machine, on
peut voir quels sons le corps absorbe le
plus ou le moins.  rience et un chemin personnel uniques
Quand les gens viennent et me disent :
« J’ai un cancer, est-ce que vous pouvez
me guérir ? », je réponds que non, car
je ne touche pas aux maladies, je tra-
vaille sur le système électrique des per-
sonnes. Je corrige le flux électrique dans
le corps. Une fois que c’est corrigé, le
corps sait très bien comment se guérir !  qui est lié à l’intoxication : j’ai mangé
Le traitement s’effectue donc en deux
parties : tout d’abord, une phase ana-
lyse et diagnostic, qui me permet de
choisir un programme de traitement que
j’adapte en fonction des zones à traiter.  vitamines : aujourd’hui, il y a beaucoup
En trois ou cinq séances, c’est une autre
personne qui sort d’ici. J’ai même eu
des cas de personnes qui sont sorties
de chaises roulantes ; il y a aussi une
femme qui a vu son nerf optique se res-
taurer totalement. 
Je crois que tu peux aussi
faire des séances collectives ?
Oui, c’est une des choses que je voudrais
développer cette année : traiter des
groupes de personnes. Il faut savoir que,
dans le cadre des séances individuelles
que je propose, j’ai modifié les enceintes.
Ce sont des boîtes triphoniques. Ce
sont donc des boîtes qui fabriquent des
phonons, qui sont des quanta d’énergie
particuliers. Le phonon est pour le son
ce que le photon est pour la lumière. 
J’ai donc aussi conçu de grandes en-
ceintes pour traiter d’importants groupes
de personnes et ainsi organiser des sortes
de concerts du son. En 2012, j’ai pu tes-
ter cela à trois reprises. L’expérience est
magnifique. C’est particulier car j’utilise
alors l’espace comme une enceinte. Je
fais résonner l’espace et je mets l’énergie
les sons. J’aimerais organiser une série
d’événements de ce genre en France. Par
ailleurs, j’aimerais commercialiser mon
système de thérapie triphonique et for-
mer des thérapeutes. Il faut savoir que
ma formation est reconnue en Suisse, ce
qui veut dire que les patients suisses des
thérapeutes ayant suivi cette formation
peuvent être remboursés par l’assurance
maladie.
Quelles sont selon toi les
principales causes des maladies ?
Pour moi, il y a trois sources de mala-
dies et de problèmes : la première, c’est
l’aspect mécanique. Il faut alors réparer
l’organisme. La deuxième, c’est tout ce
quelque chose qui ne m’a pas fait du
bien. Il ne s’agit pas seulement de poi-
son, mais de graisses, de sucres et de
toutes sortes d’aliments. Il s’agit aussi de
de gens qui s’intoxiquent avec les vita-
mines et les compléments alimentaires.
Le bioscope montre le changement de vibrations d’une plante tout
d’abord stressée car non arrosée depuis plusieurs semaines. Puis,
elle est arrosée et le signal devient cohérent.
74
Ils ne réalisent pas que le corps humain
n’est pas censé ingérer x comprimés par
jour et que, les compléments, ça ne se
prend pas sur le long terme…
La troisième, c’est l’aspect psycholo-
gique, émotionnel : on ne gère pas bien
ses émotions. C’est bien connu que les
émotions et le stress changent le rythme
cardiaque, perturbent la digestion, etc.
Pourtant, cela ne nous empêche pas de
nous stresser, de stresser nos enfants,
notre compagnon, etc. Et ensuite on
appelle le médecin pour lui demander
des médicaments. Cela, alors que nous
sommes tous capables de bien nous
soigner et de demeurer dans notre état
de bonne santé si nous mangeons une
bonne nourriture et demeurons dans un
bon équilibre émotionnel. Ce sont là les
clés. 
Je pense que nous sommes tous capables
de transformer notre énergie et donc
notre corps. Mais cela demande une cer-
taine ouverture d’esprit et de cœur. Pour
chacun d’entre nous, c’est une expé-
à suivre, il n’y a pas de gourous à cher-
cher. C’est seulement sur ce chemin que
l’on peut parvenir à se guérir, à être dans
le bien-être et à profiter au maximum de
ce magnifique cadeau qu’on appelle la
vie incarnée.
 Propos recueillis par Carine Phung
 Photos de Yann Deva
 Le site web de Pier Rubesa :
 http://pierrubesa.com
 Découvrez notre reportage vidéo avec
 Pier Rubesa sur
http://www.youtube.com/user/CHOUBRAVETV 
 Vivre l’abondance au quotidien

2013 pourrait voir l’émergence de nouvelles énergies propres. 

Notamment le moteur Kapanadze, dont nous avons parlé dans le numéro
précédent, qui sera bientôt intégré dans une voiture. Un autre chercheur
effectue des expériences prometteuses en Savoie, mais ne souhaite pas
communiquer prématurément ses résultats, développement de la fusion
froide… Nous espérons vous reparler de tout cela dans nos prochains
numéros !

En attendant, voici quelques avancées qui nous ont semblé porteuses. 

Générer de l’énergie avec l’eau De nouveaux types de moteurs La gravité, ça me plaît !

chaude
Parfois, on ne se rend pas compte
de toute l’énergie que l’on ne récu-
père pas… Tout comme lorsque
l’on freine, on laisse perdre l’énergie
qui en découle, de même avec l’eau
chaude ! C’est pourquoi Panasonic
a mis au point des tuyaux capables
de créer de l’électricité en tirant bé-
néfice de l’eau chaude qui y circule.
Grâce à quatre tuyaux de dix centi-
mètres chacun, en utilisant les dif-
férences de température entre l’eau
chaude et l’eau froide (qui circulent
en parallèle), le système est capable
de produire de l’électricité.
Et ici il est possible, avec une si
petite installation, d’alimenter une
télévision portable. Imaginez donc
l’électricité générée si on installait
ce genre de mécanisme dans un bâ-
timent collectif… Panasonic espère
pouvoir commercialiser son inven-
tion d’ici 2018.
http://www.youtube.com/
ch?v=PuNZh1VgxZk&feature=player_
embedded
Si un moteur tirant son énergie du
vide ou de la gravitation semble l’op-
tion la plus idéale, l’air est également
une énergie qui semble relativement
inépuisable ! Ainsi, en Isère, l’équipe
de productique du lycée Galilée à
Vienne travaille-t-elle depuis plu-
sieurs années à la réalisation d’un
moteur à air chaud. Après avoir ga-
gné le premier prix du Rotary Club
International de Vienne, les élèves
du Bac professionnel Technicien
d’usinage ont commencé à étudier
puis à réaliser les pièces d’un premier
prototype.  dans de nombreux villages d’Afrique
Qui plus est, l’entreprise grenobloise
SymbioFCell vient d’inaugurer la
première ligne de production d’un
moteur fonctionnant à base d’hy-
drogène et d’oxygène. Ce système
permettra à tout le moins de doubler
l’autonomie d’un véhicule électrique 
classique.
La gravitation, voilà une source
d’énergie réellement inépuisable !
Ainsi deux inventeurs britanniques,
Martin Riddiford et Jim Reeves, ont
mis au point une lampe fonctionnant
grâce à la gravité, la gravity light.
Utilisant une ampoule LED, cette
lampe fonctionne à l’aide de la
traction gravitationnelle d’un poids
de 9 kgs suspendu. Cette lampe
coûte à ce jour moins de 10 $ ! Le
but des chercheurs est de la produire
à grande échelle et de réduire ainsi
son coût de moitié, pour l’implanter
et d’Inde privés de réseau électrique.
Pour cela, Riddiford et Reeves ont
déjà collecté une importante somme
d’argent. Les chercheurs travaillent
également sur un système de radio
fonctionnant sur le même principe.
http://vimeo.com/53588182
 Carine Phung

75
 Portrait

ilou Macé, ou quand

l’abondance
s’incarne !

Photo de Yann Deva

Vivre l’abondance au quotidien

Lilou, quand de cadeaux. En effet, mes vidéos,

as-tu commencé à que je mets en ligne gratuitement,
diffuser des vidéos connaissent un beau succès : mes
sur internet ? 2 000 vidéos ont été vues 20 millions
de fois en tout ! Grâce aux dons des
Lilou Macé : J’ai dé- internautes, j’ai pu réaliser le Juicy
marré il y a six ans, Living Tour, qui m’a fait voyager
par des vidéos en an- pendant onze mois aux Etats-Unis. 
glais. En effet, en 2008, je me suis
fait virer de mon job de directrice
de marketing, à Londres. Je me suis Peux-tu nous parler de
alors lancée dans l’écriture de mon ton expérience de l’alimentation
bouquin J’ai perdu mon job et ça me vivante ?
plaît², que j’ai d’abord rédigé en an-
glais. J’ai adoré cette expérience, cela J’ai réalisé pas mal d’interviews
m’a dirigé vers ce que j’aimais faire. sur le sujet, avec Karyn Calabrese⁴
En 2009, j’ai commencé à faire de notamment. J’ai été crudivore
réelles interviews, que j’ai diffusées végétalienne pendant un an, en 2007
sur Youtube. D’abord en passant par à Chicago, avant d’arriver à Londres.
Skype, ensuite en rencontrant les Je me sentais super bien, j’étais en
gens en personne.  pleine forme. Cela m’a aussi permis
de perdre du poids. A présent, je
En 2009-2010, je me suis retrouvée mange cru dès que je peux, mais sans
sans argent et je suis rentrée en que cela devienne une obsession. Je
France, chez mes parents. Cela a mange entre 50 et 80 % de cru. J’ai
été l’occasion d’une grosse remise envie de me donner les aliments
en question. J’ai alors écrit mon qui me font du bien. Quand je pars
livre Je n’ai pas d’argent et ça me à Hawaï, je me régale d’avocats et
plaît - Vivre au cœur de l’abondance de fruits tropicaux. J’aurais envie
ici et maintenant³. Et c’est ainsi que de parler davantage d’alimentation
j’ai commencé à vivre réellement vivante dans mes vidéos à présent.
l’abondance car, plus on apprend à
s’ouvrir à la gratitude, plus on reçoit

76
 Vivre l’abondance au quotidien
Au travers de ses expériences, Lilou comprend que sa mission, c’est d’ai-
der les personnes à avoir une vie délicieuse, comme elle dit, une vie
passionnante et délibérée.
Elle rêve d’un monde où chacun peut faire ce qu’il aime, trouver sa
passion et exprimer ses talents au quotidien... Un monde où on ose,
où on n’a pas peur d’échouer pour vivre sa vie pleinement, partager
et échanger... Pour cela, elle choisit d’être un exemple vivant que
les gens auront envie de suivre.

http://www.personal-branding.fr/2012/12/le-personal-branding-de-lilou-macé.html

Raconte-nous-en plus sur
tes vidéos…
J’ai démarré La télé de Lilou, la
chaîne en français, en 2010. De
manière générale, mes vidéos sont
appréciées pour leur touche d’hu-
mour. C’est un humour de l’éveil.
Par exemple la vidéo « L’univers
est mon boss et il m’embauche » a
connu un fort succès. Je traite aus-
si de sujets divers : les expériences
de mort imminente, le temps, la
conscience, les anges, les extra-
terrestres, l’amour… Le tout de
manière assez légère. A présent,
je me déplace à travers l’Europe
pour le Juicy Living Tour Europe.
Dernièrement, j’ai filmé Amma en
plein darshan, à Toulon.
Mon désir, c’est d’inspirer les gens
qui vivent leurs rêves, qui font du
bien aux autres et qui le font avec
amour. 
Et tu fais tout ça toute seule ?
Comment as-tu appris tout ça ?
J’apprends à réaliser des vidéos et à
faire du montage depuis 2006. Je fais
ça toute seule, oui. J’ai suffisamment
de donations pour me permettre de
voyager, mais pas assez pour avoir
une équipe. Je ne me sens plus
frustrée par ça désormais. La vie
me soutient ! Elle me fait plein de
cadeaux, de clins d’œil. En retour de
toute cette abondance dans laquelle
je baigne, j’ai envie de soutenir des
projets comme les vôtres en les
faisant connaître.
Tu voyages donc sans arrêt…
En 2011, j’ai voyagé non stop
pendant onze mois. Cette année,
beaucoup moins. J’ai aussi une vie
de famille, à présent ! 
 Propos recueillis
 par Carine Phung
1 - Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Lilou
Macé est une journaliste qui diffuse des vidéos sur
Youtube. Sa chaîne TV en français : http://www.
lateledelilou.com
En anglais : http://juicylivingtour.com
2 - J’ai perdu mon job et ça me plaît - 30 jours
pour trouver l’emploi de mes rêves grâce à la loi
d’attraction, paru en français aux éditions Guy
Tredaniel (2011).
3 - Même éditeur (2012).
4 - http://www.karynraw.com
http://www.defides100jours.com
http://www.facebook.com/FRLilou

Les sujets viennent généralement

à moi par série. Le tout, c’est de
garder un esprit suffisamment
ouvert pour pouvoir les entendre.

77
 V
Abondance

ers une économie

amoureuse de
l’abondance
Vivre l’abondance au quotidien

Arouna, par- croyons pas à la réalité de ce champ

lez-nous de votre vi-
sion de l’abondance...
Il s’agit d’être conscient
que tout est à notre
portée. C’est justement ce que nous
apprennent les physiciens qui ont
une approche quantique. Ils nous
montrent que le champ quantique,
c’est le champ de l’abondance. En
somme, l’amour est présent en abon-
dance, à portée de main. Pourtant,
nous ne vivons pas dans l’harmonie
relationnelle, laquelle est facteur de
santé. Il est d’ailleurs frappant de
remarquer que le mariage constitue
la septième cause de stress, après la
mort, la séparation, etc. C’est dire
que tout ce qui touche la relation est
un grand facteur d’anxiété.  pas pour nous.
quantique, parce que nous n’osons
pas croire que l’amour est à notre
disposition en abondance. Ce qui fait
que nous ne pouvons pas nous y re-
lier. D’où une économie de la pénurie
amoureuse. J’aime beaucoup les tra-
vaux de Patrick Viveret, économiste
qui dit que la crise dans laquelle nous
sommes aujourd’hui n’est pas une
crise de la pénurie, mais de l’abon-
dance. Je pense que notre problème,
c’est que nous n’arrivons pas à croire
à la possibilité de la jouissance.
De ce fait, nous nous identifions au
manque et ne croyons donc pas vrai-
ment à l’amour. Ervin László, philo-
sophe des sciences, dit notamment
que si nous ne croyons pas à la réalité
du champ quantique, celui-ci n’existe

Vous pensez donc que nous Comment sortir de cette culture

sommes dans une économie de la du manque ?
pénurie, sans être conscient de cette
abondance ? Il y a d’abord tout un travail à faire
sur soi. Il s’agit, dans un premier
En effet, nous avons une psyché re- temps, d’arriver à se libérer du pro-
liée au manque, à la frustration. jet-sens de nos parents, lequel en-
Nous sommes dans un paradigme de traîne toutes les sensations de ne
la pénurie amoureuse, de la pénurie pas être à sa juste place, et qui fait
du désir. Et ce, parce que nous ne que l’on n’arrive pas à mettre la main

78
 Vivre l’abondance au quotidien
sur notre désir. C’est là pour moi le
message de Jésus, quand il nous or-
donne de quitter notre père et notre
mère. Car il s’agit de se délier de
leurs attentes et ainsi de ne pas lais-
ser notre désir être court-circuité.
Il y a donc tout un travail à faire du
point de vue psychanalytique. Il faut
savoir qu’en premier lieu, la relation
amoureuse, ce n’est que de la névrose !
Mais à ce premier travail s’ajoute la
voie initiatique. On passe alors de la
causalité à la responsabilité : nous
acceptons la responsabilité d’être à
l’origine de tout ce qui nous arrive.
Cela signifie que nous sommes res-
ponsable de nos ruptures, de nos
échecs, de la relation à l’autre et
même de nos parents. Car, oui, nous
sommes à l’origine de nos parents !
Nous n’avons donc pas besoin d’être
en colère contre leur projet-sens.
Dans cette optique, il n’y a jamais
d’erreur sur notre parcours et tout a
un sens. De plus, on comprend que
ce n’est pas à l’autre de changer – ce-
lui-ci n’étant que le miroir d’un inac-
compli en nous – mais que c’est nous
qui devons changer.  prochainement. Ce quotient est à dé-
Nous avons pour cela à dépasser la
Et le quantique, là-dedans ? haine de soi, qui crée en nous de la ré-
sistance à être aimés. Car j’ai décou-
Pour moi, c’est le niveau intermé- vert qu’apprendre à aimer est moins
diaire entre la voie psychanalytique difficile que d’apprendre à être aimé,
et la voie initiatique. Entre la voie et ce parce que nous n’avons pas fini
de la causalité et celle du sens, nous de croire que nous ne sommes pas
avons à retrouver le fait d’habiter le aimables.
moment présent, pour transformer
le passé et créer un futur plus har-
monieux. Nous entrons alors dans Comment faire pour augmen-
le domaine de la co-créativité. Mais ter notre compétence au bonheur ?
nous ne pouvons nous connecter à
l’abondance du champ quantique que Il s’agit de se relier au champ de
si nous nettoyons nos résistances au l’abondance, afin de co-créer son
plaisir. Et c’est là l’obstacle majeur bonheur ; d’interroger notre envie
que nous rencontrons : nous avons d’avoir envie d’être heureux, sans
peur du bonheur, peur aussi de notre s’accuser ni se fortifier d’en être là où
vastitude et de notre grandeur. nous en sommes.
C’est pourquoi je viens de créer la Il s’agit également de poursuivre notre
notion de quotient quantique, que travail psychanalytique et initiatique.
j’aime à appeler Q.Q., et qui est des- Beaucoup des amours que l’on vit
tiné à mesurer notre niveau de com- habituellement sont des amours de
pétence au bonheur. Chacun pourra guérison. La relation nous fait alors
bientôt mesurer son Q.Q. à l’aide travailler sur nous-mêmes et permet
d’un questionnaire en ligne sur le site de dénouer divers sacs de nœuds.
quotientquantique.com, disponible Mon rêve, c’est que nous transfor-
mions ces relations de guérison en
velopper si nous voulons devenir de inventant l’amour « quantique »,
grands amoureux.  c’est-à-dire un amour de l’ordre du
Cantique des Cantiques. Je pense
qu’il est important de fixer notre in-
tention là-dessus. Aujourd’hui, nous
avons la chance d’avoir la science qui
nous montre que ce rêve est à portée
de nous. 
Propos recueillis par Carine Phung
1 - http://lavoiedelamoureux.com
L’ouvrage La voie de l’amoureux est édité chez
Robert Laffont (2005).
79

Oyez, bonnes gens, nous faisons
appel à votre contribution !
Avis de recherche :
• deux traducteurs/trices
français-allemand ;
• deux traducteurs/trices
français-anglais ;
• un(e) aide webmaster ;
• des sponsors et dons pour
notre chaîne télé, afin de
financer les déplacements
pour nos reportages ainsi que
l’équipement en matériel.
Des petites annonces à nous faire passer ? Ecrivez-nous à contact@lechoubrave.fr
Oyez !
Projet Ebook n°2 :
Nous prévoyons l’édition d’un
nouvel ebook de recettes crues :
Recettes crues pour toute la famille.
Pour cela, nous vous invitons à nous
envoyer des recettes, notamment
adaptées aux enfants, tant
visuellement que gustativement.
Avec des photos.
Quelques recettes avec photos pas-
à-pas – permettant aux enfants de
les réaliser eux-mêmes (encore
mieux, avec photos d’enfants en
train de les réaliser) – seraient
fortement appréciées.
Dans le cadre de ce projet, nous
lançons un concours de pâte à
tartiner crue.
Quatre des meilleures recettes et/
ou des plus originales se verront
offrir un cadeau surprise ! Alors, à
vos créations…
Aidez-nous à nous faire
connaître ! 
Aidez Le chou brave à faire des
graines en parlant de nous à vos
amis, sur votre blog, sur des
forums, etc. Parlez-en à votre
magasin bio, où vous pouvez par
exemple distribuer nos flyers et/ou
affiches.
Venez nous voir à Lyon
Nous tiendrons un stand au salon
bio Primevère, qui aura lieu du 8
au 10 mars prochain. Un stand où
nous emmènerons flyers et affiches
afin de nous faire connaître et de
discuter avec vous, mais également
de faire connaître l’alimentation
vivante, en proposant la vente de
quelques produits crus et de livres.
Par ailleurs, Corinne Gouget ani-
mera des ateliers parents-enfants. 
http://primevere.salon.free.fr