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COURS D’INITIATION À LA PSYCHOLOGIE

SÉRIE 01

LA CROYANCE ET LE RAISONNEMENT

OBJECTIF DE PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de ce cours, le stagiaire doit pouvoir développer correctement des connaissances sur
la croyance et le raisonnement observé chez l’enfant, ainsi que déterminer exactement la
conscience et ses limites, les besoins et les motivations de l’enfant.

PLAN DE LA LEÇON :
I- DEFINITION DE LA CROYANCE
II- CROYANCE ET VOLONTE
III- CROYANCE ET RAISONNEMENT
IV- DEFINITION ET DEVELOPPEMENT DU RAISONNEMENT
V- LES DIFFERENTES MODES DE RAISONNEMENT
VI- LA PENSEE CONCRETE DANS LE RAISONNEMENT
VII-L’APPAREIL PSYCHIQUE

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I- DEFINITION DE LA CROYANCE :
La croyance est le processus mental expérimente par une personne qui adhère à une thèse ou
une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment
des faits confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse.
En ce sens elle s’oppose à la notion d’esprit critique, et trouve son antithèse dans
l’instrumentalisme qui considère que les modelés scientifiques ne sont que des instruments
nous permettant de concevoir commodément les phénomènes. Un sceptique considère une
croyance qu’il ne partage pas comme fausse croyance ; un sceptique radical considère toute
croyance, ou plutôt toute vérité, comme fausse.
Par métonymie, le terme désigne aussi ce que l'on croit, c'est-à-dire l’objet d'une croyance.
Le concept philosophique de croyance fait partie de la théorie de la connaissance.
Les croyances, qu’elles soient religieuses, scientifiques, superstitieuses ou autres, sont aussi
un objet d'étude de l'anthropologie culturelle.

Étymologie :
 Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une
thèse : La croyance en Dieu, aux fantômes.
 Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique.

Typologie :
Le terme croyance a deux usages courants aisément distinguables :
1. D’une part les hypothèses, tenues pour vraies, relatives aux phénomènes de la vie
courante, comme une prévision météorologique, « je ne crois pas que les dauphins soient
des poissons »).
2. D’autre part les affirmations relatifs à la mystiques, la théologie, la cosmogonie et
aux mythes.
Le phénomène de croyance peut être abordé sous un angle psychologique en tant
que mécanisme régissant l'appréhension de la réalité par l'individu en fonction de ses
perceptions sensorielles, mais aussi relativement aux mythes qui lui sont transmis dans sa
culture.

II- CROYANCE ET VOLONTE :


Dans son acception minimale la croyance est un phénomène universel qui concerne certains
individus, et d'une certaine manière tous les êtres vivants : pour entreprendre une action, il
faut « croire » à la possibilité de sa réalisation.
Cette forme basique de croyance est l'objet d'étude de la stochastique et de la cybernétique.
Le principe général mis en évidence par ces deux domaines est qu'un individu (ou aussi, pour
les êtres sociaux, un groupe) ne conduit pas ses actions selon un processus causal linéaire
mais fait des hypothèses sur leurs résultats, lesquelles seront infirmées ou confirmées ; en
permanence il vérifie ces résultats par les informations en retour qu'il reçoit de son
environnement (la rétroaction ou feedback) et ajuste son comportement en fonction de ces
informations.
Ce phénomène est largement inconscient dans les actions ordinaires, parce que celles-ci
portent le plus souvent sur des comportements hautement prévisibles et que les corrections
sur les feedbacks négatifs sont mineures. Ce n'est que lors de corrections significatives
(trébuchement, heurt d'un obstacle) que l'on retrouve la conscience que ces hypothèses sur la

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réalité sont approximatives, que ce que l'on « croit » est une approximation de ce qui est
effectivement réalisable - mais une approximation assez fiable.
Cette forme ordinaire et immédiate de croyance induit bien sûr une interrogation sur ce
qu'est vraiment le libre-arbitre, et pose la question de l'écart entre notre appréciation de ce
qu'est une décision consciente ou inconsciente et la réalité du niveau d'action inconsciente
dans nos activités habituelles.
Si le plus souvent la croyance est associée au mysticisme et à la religion, elle fait
constamment partie de la réalité quotidienne, dans chaque acte et geste de la vie, dans ce
qui semble le plus banal ou anodin. Le doute est le mécanisme qui, en chaque individu, remet
en cause l'image qu'il se fait de la réalité. Mais comme il est impossible de remettre
perpétuellement toutes ses connaissances en cause pour agir, nous agissons selon une
approche plus ou moins fine de la réalité selon nos buts, les situations et les contextes.
Par exemple, croire que le relief d'une région est immuable est suffisant et nécessaire dans
les contextes de la vie quotidienne, alors qu'un géologue considérera le relief sous un angle
dynamique et à longue échéance.
Pour le mathématicien et logicien Frank Ramsey, nos actions sont décidées selon une
estimation de leur probabilités de réussite, elles-mêmes estimées selon un degré de
croyance envers les informations qui conduisent à cette action. Ainsi, toute information est
susceptible d'une confiance graduelle, plutôt que d'une adhésion ou d'un rejet catégorique
par un individu donné.
Ramsey caractérise ainsi cette notion : « le degré d'une croyance est une propriété causale de
cette croyance, que nous pouvons exprimer de façon vague comme la mesure dans laquelle
nous sommes prêts à agir sur le fondement de cette croyance ».
Au-delà de la décision d'action, basée sur un ensemble de croyances aux degrés plus ou moins
élevés, Ramsey pose un principe de vérité de chacune de ces croyances, dépendant du succès
de ces actions.
Le principe de Ramsey peut-être énoncé ainsi : Les croyances vraies sont celles qui
conduisent au succès de nos actions quel que soit le désir en jeu.
Dans cette formulation, la notion de variation des possibilités d'application de la croyance, en
tant qu’élément de décision d'action vis-à-vis d'un désir, est cruciale car elle impose
d'appliquer le principe de Ramsey à un ensemble de situations, et non à une situation
particulière, dans lesquelles une croyance déterminée sera impliquée dans des actions dont
on pourra estimer le succès.

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Formule démonstrative :

croyance et
conviction

succés fréquent

la decision
volontaire
(mentale)

le desir
(émotionnel)

III- CROYANCE ET RAISONNEMENT :


Selon Donald Winnicott, le rapport de l'individu à ses croyances est primitivement déterminé
par sa relation à sa mère.

C'est elle qui donnera le ton, c'est-à-dire que la qualité de la relation de l'enfant avec sa
mère déterminera un ensemble de croyances profondément ancrées en lui qui sera la base de
la construction des croyances suivantes et donc de la qualité de la relation du futur adulte à
son univers.

Or, tout étant reconstitué dans notre esprit sous forme de concepts grâce aux informations
livrées par nos sens, c'est là que prend toute l'importance des croyances qui valident ou non
ces concepts et autorisent les actions en découlant. Il est intéressant d'approfondir la théorie
de l'habitus de Bourdieu, ou de lire Abdelmalek Sayed sur les implications dans la vie de tous
les jours des schèmes de perception, de pensée, d'action et donc des croyances contenues
dans les éthos ou habitus. Implications tant au niveau d'une société que d'un champ social que
de l'individu et de ses proches.

Lorsque les comportements des personnes sont modifiés par une croyance il peut parfois
s'ensuivre l'accomplissement de ce que prédisait la croyance .Cela peut s'observer par
exemple en période de tensions internationales, lorsque des informations concernant la
pénurie à venir de tel ou tel bien de consommation circulent. Même s'il n'y a pas de réel
risque de pénurie, par exemple en sucre, l'approvisionnement massif de la population crée
une réelle pénurie de sucre. Cela peut s'observer aussi avec des individus superstitieux, dans
le cas où un signe maléfique déstabilise suffisamment la personne et lui fait adopter un
comportement à risques.

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Les croyances ont tenu une grande importance dans la psychologie expérimentale et
notamment dans les travaux se situant dans la lignée de ceux du psychologue Festinger sur la
dissonance cognitive.

Dans cette conception, toute information faisant partie d’un ensemble de croyances reliées
entre elles et partagées par une communauté, comme le sont par exemple les divers
éléments de croyance d’une religion, est soumise aux principes de la dissonance cognitive,
ainsi que tout élément cognitif nouveau soumis à un individu possédant ces croyances. Cela
entraine diverses conséquences :

-Une situation d’inconfort de tout individu percevant la désapprobation des autres


membres de sa communauté sur ses opinions

-De grandes possibilités de perception erronée ou de mauvaise interprétation des


informations, lorsqu’elles entrainent une dissonance avec les croyances d’un individu et
que celles-ci ne sont pas modifiées par ces informations.

-Une grande dépendance aux règles de la dissonance cognitive de tous les éléments
cognitifs détaches de la réalité et non vérifiables, comme par exemple l’existence de
l’âme ou d’esprit.

Festinger défend la thèse soutenant le rôle du support social dans le maintien des croyances à
partir d’un fait divers dans lequel les membres d’une secte, basée sur la croyance en un
« contact avec des êtres supérieurs », font une prévision relative à la survenue d'un
« cataclysme » à une date précise, et à la « venue d’une soucoupe volante », évènements qui
n’ont pas eu lieu à cette date.
L'adhésion au « contact avec les êtres supérieurs » s'est maintenue dans un petit groupe de
membres de la secte, dans lesquels les liens se sont renforcés, alors que les membres isolés
ont abandonné leur croyance. Par la suite, le petit groupe s'est mis à faire du prosélytisme,
afin de trouver dans son environnement social un support nécessaire pour éviter une forte
dissonance cognitive avec l'échec avéré des prévisions.
Ces éléments ont été développés par le sociologue français Bourdieu sous le terme habitus,
comme règle implicite d'un groupe.

Croyance d’un point de vue psychosociologique :

Au niveau de l'individu, la particularité d'une croyance est qu'elle est ajustée, par celui qui y
adhère, à sa propre réalité. Elle est considérée comme vraie et projetée sur notre
représentation conceptuelle de la réalité. Elle est investie d'un dynamisme par le biais d'un
ensemble de schémas (protocoles élaborés en nous pour sentir, penser, agir).
Si l'expérience (mise en œuvre de ces protocoles et constatation de leur opérabilité et
efficacité pour résoudre une situation problématique) permet à chacun de valider ou
d'invalider les croyances, celles qui s'avèrent erronées ne sont pas éliminées mais ajustées.
De nouveaux liens entre les concepts seront testés. On pense que cela nécessite une
répétition d'expériences aux résultats peu probants et donc invalidant la ou les croyances

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pour que celles-ci soient modifiées ou remplacées, consciemment ou non. Les thérapies
psychologiques s'appuient entre autres sur ces mécanismes.
La croyance répond à un besoin qui semble s'ancrer profondément dans l'individu, et ne peut
être gérée aussi librement que la notion de libre arbitre le laisserait imaginer.
La croyance étant consécutive au fonctionnement d'un ensemble de schèmes qui se sont
ancrés à un niveau de fonctionnement automatisé dans l'esprit, la difficulté de les faire
évoluer s'explique. La croyance peut donc être considérée comme un des constituants de
l'habitus.
Tendre vers l'objectivation du réel, dans le respect de la validité épistémologique, induit la
prise en compte de la subjectivité. Cette prise en compte permet une mise en perspective
(Max Weber), une relativisation des concepts obtenus et, justement, une prise de conscience
de l'ensemble des croyances qui filtrent toute réalité.
La foi est liée à un besoin et à la nécessité de le combler et va donc permettre l'activation
des mécanismes - accrédités par cette foi - schèmes d'action, non seulement pour construire
ces schèmes d'action mais aussi à leur mise en œuvre, au constat de leur validité ou non.
La didactique est basée sur la foi dans le contrat didactique qui autorise la construction des
savoirs par l'apprenti.

IV- DEFINITION ET DÉVELOPPEMENT DU RAISONNEMENT :


Le raisonnement est un processus cognitif qui permet d'obtenir de nouveaux résultats ou bien
de vérifier la réalité d’un fait en faisant appel soit à différentes « lois » soit à
des expériences, quel que soit leur domaine d'application: mathématique, système judiciaire,
physique, pédagogie,….etc.
Les origines de la capacité de l’homme à raisonner ont toujours été un objet d’étude et de
e
débat pour la psychologie. Durant la majeure partie du XX siècle, on a cru cette question
résolue à la suite des travaux du psychologue suisse Jean Piaget.
Le raisonnement chez l’enfant selon Piaget :
Réfutant à la fois les approches alors en vogue du nativisme, de l’empirisme et de la Gestalt-
théorie, Piaget propose que les structures du raisonnement humain ne sont ni innées ni
extraites de l’environnement au travers de l’expérience sensible que nous en avons, mais
construites au cours d’un lent processus de coordination et de structuration des activités de
pensée conduisant d’une intelligence sensori-motrice chez le bébé à la pensée logique de
l’adulte.
Tout d’abord guidée par de simples intuitions issues de constats perceptifs non coordonnés
entre eux, la pensée du jeune enfant demeure enfermée dans une subjectivité qui s’ignore,
« égocentrique » disait Piaget, le conduisant à ne comprendre aucune des notions permettant
à l’adulte de penser rationnellement le monde telles que le temps, l’espace, la causalité, le
nombre ou la mesure. C’est seulement vers l’âge de sept ou huit ans que la coordination des
activités de pensées (les schèmes) conduirait à une première forme de logique demeurant
cependant concrète, centrée sur les objets, leurs relations et leur nombre. Cette pensée se
détacherait ensuite de ces contenus, l’enfant devenant capable au début de l’adolescence de
raisonner sur de simples abstractions et hypothèses auxquelles il ne croit pas ou pas encore,
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accédant ainsi à une pensée rationnelle dont les structures reflèteraient les lois de la logique
formelle elle-même. Le développement était ainsi conçu par Piaget comme une marche vers
la rationalité à partir d’une pensée non logique, égocentrique et intuitive.

V- LES DIFFERENTS MODES DE RAISONNEMENT :


Pour défendre une idée, une personne peut faire appel à différents modes de raisonnement,
l’étude de la construction d’un raisonnement doit permettre de le caractériser et d’analyser
sa valeur.

1- Le raisonnement déductif ou inductif :


Dans le raisonnement déductif on part d’une idée générale, d’un principe, d’une loi pour en
tirer une conséquence particulière.

Pour discuter le raisonnement, on peut analyser la valeur de la loi générale, repérer si le fait
particulier entre bien dans le domaine de la loi générale.

Dans le raisonnement inductif on part d’un ou de plusieurs fait particuliers pour en tirer un
principe, une loi, une idée générale. Ce raisonnement est inverse au précèdent.

Pour discuter le raisonnement, on analyse la pertinence de l’extension du particulier à un


ensemble plus vaste.

2- Le raisonnement par analogie :


Dans le raisonnement par analogie, on compare la thèse par une situation comparable et ceci
pour défendre cette thèse.

Pour discuter le raisonnement, on peut étudier la pertinence des images utilisées.

3- Le raisonnement concessif :
Le locuteur semble admettre un fait ou un argument qui s’oppose à sa thèse mais maintient
finalement son point de vue.

Pour discuter le raisonnement, on peut analyser si la situation présentée est réellement


contradictoire à la thèse défendue.

4- Le raisonnement par l’absurde :


On suppose l’idée contraire à la thèse défendue pour montrer qu’elle débouche sur une
conclusion fausse ou absurde.

Pour discuter le raisonnement on peut analyser si l’idée contraire est nécessairement fausse
dans ses conclusions.

5- Le raisonnement critique :
Le locuteur critique ou réfute la thèse opposée a la sienne donc le locuteur rejette la thèse
adverse.
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6- Le syllogisme :
C’est un raisonnement déductif qui tire une conclusion de deux proposition (ou prémisses)
présentées comme vraies.

On peut le schématiser comme suit :

 Proposition majeure (tout homme est mortel) ;


 Proposition mineure (or Socrate est un homme) ;
 Conclusion (donc Socrate est mortel) ;

VI- LA PENSÉE CONCRETE DANS LE RAISONNEMENT :


De 7 ans à 12 ans L’enfant acquiert le raisonnement logique d’abord concret, puis abstrait.
À partir de 7 ans les actions de l’enfant deviennent des opérations, c'est-à-dire des actions
exécutables en pensée et réversibles,
On distingue :
 Les structurations à caractère infra logique : Conservations physiques (quantité de
matière, de poids, de volume) et conservations spatiales (des longueurs, des surfaces, des
volumes spatiaux)
 Les structurations logicomathématiques
Vers 7 ans, l’enfant acquiert la réversibilité logique : Qui donne plus de mobilité à sa pensée.
La réversibilité logique c’est le fait qu’une transformation dans le monde physique peut être
annulée en pensée par une action orientée en sens inverse.
Exemple. une boule de pâte à modeler transformée en galette
La pensée opératoire concrète est structurée et logique. Elle utilise la réversibilité et la
déduction. L’enfant est capable de distinguer à travers le changement ce qui est invariant.
Cette pensée logique ne s’applique qu’à des opérations concrètes.
L’enfant va raisonner de façon logique pour une caractéristique des objets, mais encore de
façon intuitive pour une autre caractéristique.

VII-L’APPAREIL PSYCHIQUE :
1- Définition :
L'expression appareil psychique est utilisée pour faire référence à l'esprit humain.
Sigmund Freud en est à l'origine. Le neurologique s'est penché sur l'étude du cerveau en tant
qu'élément structurant et indissociable de l'esprit. L'appareil psychique est constitué de
stimuli extérieurs et de ressentis qui ont une influence sur le fonctionnement du cerveau, et
des retentissements éventuels sur l'organisme. L'appareil psychique régule les tensions, les
chocs ou les excitations pour protéger le cerveau d'éventuels traumatismes.
2- Conscience et inconscience :
Le mot latin conscientia est naturellement décomposé en « cum scientia ». Cette étymologie
suggère non seulement la connaissance de l'objet par le sujet, mais que cet objet fait
toujours référence au sujet lui-même. Le terme allemand Bewusstsein comporte la même
résonance de sens.

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L'emploi de la substantive conscience fausse la solution du problème qu'il implique, car la
conscience n'est pas plus une chose, une propriété ou une fonction qu'une faculté. Elle n'est
pas davantage une collection d'éléments fonctionnels comme le voulaient Wundt ou
Titchener ; elle n'est pas non plus, comme le voulait William James, une mouvante
multiplicité de «données», d'«états» ou de «contenus ».
La conscience est l'organisation dynamique et personnelle de la vie psychique ; elle est cette
modalité de l'être psychique par quoi il s'institue comme sujet de sa connaissance
et auteur de son propre monde.
L'être et le devenir conscients constituent donc tout à la fois la forme de l'expérience du
sujet et la direction de son existence. La finalité de la « conscience », exprimée dans son
mouvement, et la hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa « spiritualité » et
sa « réalité », ou la vouent, pour les autres, à la critique « matérialiste » qui la nie.
Le problème de la conscience est à cet égard le problème central, non seulement de toute
psychologie mais de toute métaphasique.
Prise dans les antinomies de la raison, la conscience, « organisme de la réalité », risque de
perdre elle-même toute réalité. Les uns la tiennent pour un artifice, un épiphénomène ou
une contingence (à l'égard des objets et des mécanismes proprement inconscients qui
constituent les « cogitât », les mots et les choses qui se combinent sans sa médiation dans
l'étendue, comme il en va chez les animaux et les machines).
Les autres la tiennent au contraire pour l'instance suprême et transcendantale qui anime le
sujet du cogito et n'entretient avec les objets et même le corps que des rapports de
coïncidence paralléliste.
3- Notion de bases sur les mécanismes de défenses :
3.1- Définition :
Les mécanismes de défenses correspondent à différents types d'opérations dans lesquelles
peut se spécifier la défense.

Les mécanismes de défenses prévalant sont différents selon la situation envisagée mais aussi
selon le degré d'élaboration du conflit défensif. Les mécanismes de défenses sont utilisés par
le moi (cf. deuxième topique de Freud)
Le terme de mécanisme est utilisé le premier par Freud pour démontrer que les phénomènes
psychiques présentent une composition, qui elle permet une observation et une analyse
scientifique. Anna Freud consacre tout un ouvrage sur les mécanismes de défenses.

Les mécanismes de défenses peuvent apparaître avec une personne dans différentes
situations. Ils n'apparaissent pas qu'en pathologie. Tous les secteurs d'activités y sont
confrontés au quotidien. Un mécanisme de défense peut apparaître par exemple lorsque
l'angoisse chez une personne va être très forte et qu'il va avoir du mal à la gérer, d'autant
plus quand il s'agit d'une angoisse de mort. L'idée de la mort va se trouver représenter de
façon différente d'une personne à l'autre. Certains personnes vont la redouter et prendre
conscience qu'ils ne sont pas immortels.

Bien entendu, l'écoute et la parole vont permettre de contenir l'angoisse. Elles aident la
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personne à ne pas se sentir perdu, isolé. Être écouté, c'est aussi rassurer la personne, lui
montrer qu'il n'est pas seul, qu'on le soutient et que l'on comprend sa souffrance.

Les mécanismes de défenses que la personne peut mettre en place sont aussi là pour l'aider à faire
face à cette angoisse, comme pour tout autre problème d'ailleurs. Ces mécanismes sont à respecter
car ce sont les seuls moyens dont la personne dispose pour faire face à ses difficultés.

Comme pour l'exemple précédemment cité, Anna Freud s'est elle-même attardée sur des exemples
concrets, aussi variés que complexes. Comment la défense peut porter sur des revendications
pulsionnelles mais aussi et surtout ce que peut susciter un développement d'angoisse ?

Les mécanismes qui suivent ne font pas l'objet d'une liste exhaustive et encore moins systématique.

3.2- Les différentes formes de mécanismes de défenses :


Refoulement : Opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir des tensions
psychiques internes.

Il existe trois (03) niveaux de refoulement :

-Le refoulement primaire : Premier refoulement sur lequel se grefferont les autres. Il concerne
les images de la scène primitive.
-Le refoulement proprement dit : Avec son double mouvement d'attraction et de répulsion par
les instances interdictrices du Surmoi.
-Le retour du refoulé :

 Soupape fonctionnelle et utile : rêves et fantasmes


 Lapsus, actes manqués...
 Manifestations franchement pathologiques : Symptômes.
Régression : Retour à un mode de fonctionnement plus archaïque, plus ancien qui va induire la
prévalence du langage, d'un comportement, d'intérêts qui auront la tonalité et la coloration
caractéristiques d'un stade donné. Cette régression est possible du fait de fixations liées à ce
stade.
Déplacement : La pulsion liée à une représentation interdite se détache d'elle et va se lier à
une autre représentation plus neutre et plus acceptable, reliée à la première par une chaîne
associative.
Isolation : Isoler la représentation de sa charge affective. La représentation est alors
désaffectée et l'affect doit trouver une autre issue, par exemple le déplacement sur une autre
représentation.
Sur un mode plus restrictif rupture des connexions associatives entre une pensée ou une action
et ce qui la précède ou lui fait suite.
Annulation rétroactive : Attitude psychique de sens opposé à un désir refoulé et constituée en
réaction contre celui-ci.
Dénégation : Elle économise le refoulement. Le sujet peut se permettre de formuler une
pensée, un désir, un sentiment précédemment refoulés à condition de nier qu'ils le
concernent. "Ne croyez pas que je pense ceci." Excessive, elle appauvrit la personnalité qui est
ainsi condamnée à ne pas reconnaître ce qui lui appartient, notamment sur le plan affectif

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Renversement dans le contraire : Processus par lequel le but d'une pulsion se transforme en
son contraire.
Exemple : passage de l'activité à la passivité.
Rationalisation : Elle s'appuie souvent sur la dénégation et l'isolation pour trouver de bonnes
raisons d'expliquer un comportement dont les motivations profondes sont en fait jugées
inacceptables.
Sublimation : Une pulsion est dite sublimée dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau
but non sexuel et où elle vise des objets socialement valorisés artistiques, intellectuels,
professionnels).
Clivage : Mécanisme très primitif, considéré comme la défense la plus archaïque contre
l'angoisse, où l'objet visé par les pulsions libidinales et agressives est scindé en bon et en
mauvais objet aux destins indépendants. Il s'accompagne d'un clivage corrélatif du Moi.
Idéalisation : Elle est le résultat d'un clivage préalable où les qualités et la valeur du bon objet
sont nettement exagérées pour le protéger des pulsions destructrices.
Déni de la réalité : Le sujet nie totalement une part plus ou moins importante de la réalité
externe. Il s'associe souvent au clivage.
- La dénégation refuse ;
- L'annulation efface ;
- Le déni nie.
Identification : processus psychique par lequel le sujet assimile un aspect, une propriété, un
attribut de l'autre et se transforme totalement ou partiellement sur le modèle de celui-ci. Elle
peut être primaire ou secondaire.
Projection : processus psychique qui se fait en trois temps :
1-La représentation gênante d'une pulsion interne est supprimée ;
2- Le contenu est déformé ;
3- Il fait retour dans le conscient sous la forme d'une représentation liée à l'objet externe.
"Ce n'est pas de sa faute, c'est celle de l'autre"

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RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUES :

1- COUDRAY Léandre, 1973, Lexique des sciences de l'éducation, Les éditions ESF, Paris.
2- Jean Pierre Cometti, Ludwig Wittgenstein et la philosophie de la psychologie, 2004.
3- Jean Piaget, Biologie et connaissance : essai sur les relations entre les régulations
organiques et les processus cognitifs, 1967.
4- Jean Piaget, essai de logique opératoire, 1972.

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