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SÉRIE 01
LA CROYANCE ET LE RAISONNEMENT
OBJECTIF DE PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de ce cours, le stagiaire doit pouvoir développer correctement des connaissances sur
la croyance et le raisonnement observé chez l’enfant, ainsi que déterminer exactement la
conscience et ses limites, les besoins et les motivations de l’enfant.
PLAN DE LA LEÇON :
I- DEFINITION DE LA CROYANCE
II- CROYANCE ET VOLONTE
III- CROYANCE ET RAISONNEMENT
IV- DEFINITION ET DEVELOPPEMENT DU RAISONNEMENT
V- LES DIFFERENTES MODES DE RAISONNEMENT
VI- LA PENSEE CONCRETE DANS LE RAISONNEMENT
VII-L’APPAREIL PSYCHIQUE
Étymologie :
Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une
thèse : La croyance en Dieu, aux fantômes.
Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique.
Typologie :
Le terme croyance a deux usages courants aisément distinguables :
1. D’une part les hypothèses, tenues pour vraies, relatives aux phénomènes de la vie
courante, comme une prévision météorologique, « je ne crois pas que les dauphins soient
des poissons »).
2. D’autre part les affirmations relatifs à la mystiques, la théologie, la cosmogonie et
aux mythes.
Le phénomène de croyance peut être abordé sous un angle psychologique en tant
que mécanisme régissant l'appréhension de la réalité par l'individu en fonction de ses
perceptions sensorielles, mais aussi relativement aux mythes qui lui sont transmis dans sa
culture.
croyance et
conviction
succés fréquent
la decision
volontaire
(mentale)
le desir
(émotionnel)
C'est elle qui donnera le ton, c'est-à-dire que la qualité de la relation de l'enfant avec sa
mère déterminera un ensemble de croyances profondément ancrées en lui qui sera la base de
la construction des croyances suivantes et donc de la qualité de la relation du futur adulte à
son univers.
Or, tout étant reconstitué dans notre esprit sous forme de concepts grâce aux informations
livrées par nos sens, c'est là que prend toute l'importance des croyances qui valident ou non
ces concepts et autorisent les actions en découlant. Il est intéressant d'approfondir la théorie
de l'habitus de Bourdieu, ou de lire Abdelmalek Sayed sur les implications dans la vie de tous
les jours des schèmes de perception, de pensée, d'action et donc des croyances contenues
dans les éthos ou habitus. Implications tant au niveau d'une société que d'un champ social que
de l'individu et de ses proches.
Lorsque les comportements des personnes sont modifiés par une croyance il peut parfois
s'ensuivre l'accomplissement de ce que prédisait la croyance .Cela peut s'observer par
exemple en période de tensions internationales, lorsque des informations concernant la
pénurie à venir de tel ou tel bien de consommation circulent. Même s'il n'y a pas de réel
risque de pénurie, par exemple en sucre, l'approvisionnement massif de la population crée
une réelle pénurie de sucre. Cela peut s'observer aussi avec des individus superstitieux, dans
le cas où un signe maléfique déstabilise suffisamment la personne et lui fait adopter un
comportement à risques.
Dans cette conception, toute information faisant partie d’un ensemble de croyances reliées
entre elles et partagées par une communauté, comme le sont par exemple les divers
éléments de croyance d’une religion, est soumise aux principes de la dissonance cognitive,
ainsi que tout élément cognitif nouveau soumis à un individu possédant ces croyances. Cela
entraine diverses conséquences :
-Une grande dépendance aux règles de la dissonance cognitive de tous les éléments
cognitifs détaches de la réalité et non vérifiables, comme par exemple l’existence de
l’âme ou d’esprit.
Festinger défend la thèse soutenant le rôle du support social dans le maintien des croyances à
partir d’un fait divers dans lequel les membres d’une secte, basée sur la croyance en un
« contact avec des êtres supérieurs », font une prévision relative à la survenue d'un
« cataclysme » à une date précise, et à la « venue d’une soucoupe volante », évènements qui
n’ont pas eu lieu à cette date.
L'adhésion au « contact avec les êtres supérieurs » s'est maintenue dans un petit groupe de
membres de la secte, dans lesquels les liens se sont renforcés, alors que les membres isolés
ont abandonné leur croyance. Par la suite, le petit groupe s'est mis à faire du prosélytisme,
afin de trouver dans son environnement social un support nécessaire pour éviter une forte
dissonance cognitive avec l'échec avéré des prévisions.
Ces éléments ont été développés par le sociologue français Bourdieu sous le terme habitus,
comme règle implicite d'un groupe.
Au niveau de l'individu, la particularité d'une croyance est qu'elle est ajustée, par celui qui y
adhère, à sa propre réalité. Elle est considérée comme vraie et projetée sur notre
représentation conceptuelle de la réalité. Elle est investie d'un dynamisme par le biais d'un
ensemble de schémas (protocoles élaborés en nous pour sentir, penser, agir).
Si l'expérience (mise en œuvre de ces protocoles et constatation de leur opérabilité et
efficacité pour résoudre une situation problématique) permet à chacun de valider ou
d'invalider les croyances, celles qui s'avèrent erronées ne sont pas éliminées mais ajustées.
De nouveaux liens entre les concepts seront testés. On pense que cela nécessite une
répétition d'expériences aux résultats peu probants et donc invalidant la ou les croyances
Pour discuter le raisonnement, on peut analyser la valeur de la loi générale, repérer si le fait
particulier entre bien dans le domaine de la loi générale.
Dans le raisonnement inductif on part d’un ou de plusieurs fait particuliers pour en tirer un
principe, une loi, une idée générale. Ce raisonnement est inverse au précèdent.
3- Le raisonnement concessif :
Le locuteur semble admettre un fait ou un argument qui s’oppose à sa thèse mais maintient
finalement son point de vue.
Pour discuter le raisonnement on peut analyser si l’idée contraire est nécessairement fausse
dans ses conclusions.
5- Le raisonnement critique :
Le locuteur critique ou réfute la thèse opposée a la sienne donc le locuteur rejette la thèse
adverse.
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6- Le syllogisme :
C’est un raisonnement déductif qui tire une conclusion de deux proposition (ou prémisses)
présentées comme vraies.
VII-L’APPAREIL PSYCHIQUE :
1- Définition :
L'expression appareil psychique est utilisée pour faire référence à l'esprit humain.
Sigmund Freud en est à l'origine. Le neurologique s'est penché sur l'étude du cerveau en tant
qu'élément structurant et indissociable de l'esprit. L'appareil psychique est constitué de
stimuli extérieurs et de ressentis qui ont une influence sur le fonctionnement du cerveau, et
des retentissements éventuels sur l'organisme. L'appareil psychique régule les tensions, les
chocs ou les excitations pour protéger le cerveau d'éventuels traumatismes.
2- Conscience et inconscience :
Le mot latin conscientia est naturellement décomposé en « cum scientia ». Cette étymologie
suggère non seulement la connaissance de l'objet par le sujet, mais que cet objet fait
toujours référence au sujet lui-même. Le terme allemand Bewusstsein comporte la même
résonance de sens.
Les mécanismes de défenses prévalant sont différents selon la situation envisagée mais aussi
selon le degré d'élaboration du conflit défensif. Les mécanismes de défenses sont utilisés par
le moi (cf. deuxième topique de Freud)
Le terme de mécanisme est utilisé le premier par Freud pour démontrer que les phénomènes
psychiques présentent une composition, qui elle permet une observation et une analyse
scientifique. Anna Freud consacre tout un ouvrage sur les mécanismes de défenses.
Les mécanismes de défenses peuvent apparaître avec une personne dans différentes
situations. Ils n'apparaissent pas qu'en pathologie. Tous les secteurs d'activités y sont
confrontés au quotidien. Un mécanisme de défense peut apparaître par exemple lorsque
l'angoisse chez une personne va être très forte et qu'il va avoir du mal à la gérer, d'autant
plus quand il s'agit d'une angoisse de mort. L'idée de la mort va se trouver représenter de
façon différente d'une personne à l'autre. Certains personnes vont la redouter et prendre
conscience qu'ils ne sont pas immortels.
Bien entendu, l'écoute et la parole vont permettre de contenir l'angoisse. Elles aident la
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personne à ne pas se sentir perdu, isolé. Être écouté, c'est aussi rassurer la personne, lui
montrer qu'il n'est pas seul, qu'on le soutient et que l'on comprend sa souffrance.
Les mécanismes de défenses que la personne peut mettre en place sont aussi là pour l'aider à faire
face à cette angoisse, comme pour tout autre problème d'ailleurs. Ces mécanismes sont à respecter
car ce sont les seuls moyens dont la personne dispose pour faire face à ses difficultés.
Comme pour l'exemple précédemment cité, Anna Freud s'est elle-même attardée sur des exemples
concrets, aussi variés que complexes. Comment la défense peut porter sur des revendications
pulsionnelles mais aussi et surtout ce que peut susciter un développement d'angoisse ?
Les mécanismes qui suivent ne font pas l'objet d'une liste exhaustive et encore moins systématique.
-Le refoulement primaire : Premier refoulement sur lequel se grefferont les autres. Il concerne
les images de la scène primitive.
-Le refoulement proprement dit : Avec son double mouvement d'attraction et de répulsion par
les instances interdictrices du Surmoi.
-Le retour du refoulé :
1- COUDRAY Léandre, 1973, Lexique des sciences de l'éducation, Les éditions ESF, Paris.
2- Jean Pierre Cometti, Ludwig Wittgenstein et la philosophie de la psychologie, 2004.
3- Jean Piaget, Biologie et connaissance : essai sur les relations entre les régulations
organiques et les processus cognitifs, 1967.
4- Jean Piaget, essai de logique opératoire, 1972.