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Introdution:
Ce cours d’analyse est destiné aux étudiants de première année des écoles
d’ingénieur.Il donne l’essentiel des notions d’analyse mathématique indispens-
ables à la compréhension d’autres enseignements tels que les probabilités, la
mécanique, la physique et les cours pratiques d’ingénieurie.
Dans la première partie, après avoir présenté le plan et l’espace euclidiens,
on s’intéresse au calcul différentiel dans ces espaces, et on définit les notions
utilisées dans les enseignements de mécanique et de la physique telles que la
gradient, le laplacien des fonctions scalaires, la divergence et le rotationnel pour
des fonctions vectorielles. La généralisation de la formule de Taylor permet
de déterminer dans les cas dans les cas simples les extréma des fonctions de
plusieurs variables.
Dans la seconde partie , on s’intéresse au calcul des intégrales doubles et
triples et à leurs applications, notamment le calcul des aires de surfaces planes,
de volumes de corps dans l’espace, ainsi que la détermination des centres de
gravité et des moments d’inertie de corps dans le plan et dans l’espace. La
résolution des équations différentielles termine ce cours. Ici outre les cas de
quelques équations non linéaires telles que les équations incomplètes d’ordre
un et deux, les équations à variables séparables, les équations homogènes, on
s’intéresse particulièrement aux équations linéaires d’ordre un et aux équations
linéaires d’ordre deux à coefficients constants.
Prérequis: Algèbre linéaire, analyse dans ’ensemble des nombres réels, calcul
intégral.
1
CHAPITRE 1: LE PLAN,
L’ESPACE
1 Le plan
1.1 Généralités
1.1.1 Définitions
Un plan est un espace affine de dimension deux. Les éléments d’un plan sont
appelés des points. On associe à un plan affine P un plan vectoriel P: espace
vectoriel de dimension deux. A deux points A et B d’un plan P, on associe un
vecteur AB de P.
On appelle repère d’un plan P un triplet (O, i, j) où O est un point quel-
conque du plan qu’on appelle origine du plan et (i, j) est une base du plan
vectoriel associé P.
Les coordonnées d’un point M de P dans le repère (O, i, j) sont les com-
posantes du vecteur OM dans la base (i, j). On note M (x, y) ⇐⇒ OM = xi+yj.
Deux points M et N du plan définissent un segment
[M N ] = {X∈ P : M X = tM N, 0 ≤ t ≤ 1}.
Les coordonnées (xI , yI ) du milieu I du segment [M N ] dans un repère
(O, i, j) du plan sont données par xI = xM +x
2
N
et yI = yM +y
2
N
.
2
Théorème 1: Toute droite dans le plan a une équation cartésienne de la
forme ax + by + c = 0 avec (a, b) 6= (0, 0). (a, b) est alors le vecteur normal de
la droite et (−b, a) le vecteur directeur de la droite.
On peut aussi écrire (
x = a + tα
M ∈ D(A, u) ⇔ ∃t ∈ R/AM = tu ⇔ ∃t ∈ R/ .
y = b + tβ
Cette équation s’appelle l’équation paramétrique de D(A, u). On peut l’écrire
sous la forme
x−a y−b
α = β
Cette forme est appelée la forme canonique de la droite.
Remarque: Par deux points A et B du plan passe une et une seule droite
D(A, AB) dont l’équation cartésienne peut se mettre sous la forme
x−xA xB −xA
y−yA = yB −yA
Remarque: Soient D et D’ deux droites du plan d’équation cartésiennes
ax + by + c = 0 et a0 x + b0 y + c0 = 0 respectivement.
Alors D et D’ sont parallèles si et seulement si aa0 = bb0 ;
elles sont confondues si et seulement si aa0 = bb0 = cc0
elles sont perpendiculaires si et seulement si aa0 + bb0 = 0.
Remarque: Soit D une droite du plan, d’équation cartésienne ax+by+c = 0.
Si b 6= 0, on peut l’écrire y = − ab x − cb . On en déduit que:
Toute droite dans le plan a une équation de la forme y = αx + β; Ici, α est
la pente de la droite; il représente la tangente de l’angle formé par la droite et
la direction positive de l’axe des abscisses.
Points non alignés- Triangles
Définition: Trois points A, B et C du plan sont alignées s’ils appartiennent
à une même droite. Les points A, B et C sont alignés si et seulement si le
système (AB, AC) est lié (∃λ ∈ R : AC = λAB).
Trois points non alignés du plan forment un triangle. Si A(a, b) , B(a0 , b0 ) et
C(a”, b”), alors l’aire du triangle ABC est donnée par:
1 1 1
S = 21 |a(b0 − b”) + a0 (b” − b) + a”(b − b0 )| = 12 a a0 a”.
b b0 b”
3
2 2
0 −a
x = − ac−ba2x+b
0 +aby0
2 et y = − bc+abx
a2 +b2
y0
.
(ax0 +by0 +c)2
On a donc d2 = d(A, H)2 = a2 +b2
1.2.3 Cercle-Ellipse
Soit P un plan et soit (O, i, j) un repère de P. Soit A(x0 , y0 ) ∈ P et soit r > 0.
Le cercle de centre A et de rayon r est l’ensemble des points du plan dont la
distance à A est égale à r. Le cercle de centre A et de rayon r a pour équation
d(A, M ) = r. Si M (x, y), alors cette équation s’écrit (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2
Remarque: Tout cercle dans le plan a une équation de la forme
x2 + y 2 + 2ax + 2by + c = 0 avec a2 + b2 − c > 0;
en effet cette équation s’écrit: (x − a)2 + (y − b)2 − a2 − b2 + c = 0
Proposition 1: Par trois points non alignés du plan passe un cercle et un
seul.
Exemple: Ecrivons l’équation du cercle passant par les points
A(3, 7), B(5, 2), C(−1, 0).
On cherche trois réels a, b, c tels que les points A, B et C appartiennent au
cercle d’équation
(x − a)2 + (y − b)2 = r2 .
On
( a le système
(3 − a)2 + (7 + b)2 = (5 − a)2 + (2 − b)2
(3 − a)2 + (7 + b)2 = (1 + a)2 + b2
(
4a + 18b = −28
⇐⇒
8a − 14b = 57
et on a
a = 31 23 2 31 2 23 2
10 , b = − 10 et r = (1 + 10 ) + ( 10 ) = 10
221
Définition: Une ellipse dans le plan est l’ensemble des points du plan dont la
somme des distances à deux points donnés du plan appelés foyers est constante;
cette constante étant plus grande que la distance des deux foyers.
Une ellipse de centre A(x0 , y0 ) dans le plan a une équation de la forme
(x−x0 )2 2
a2 + (y−y
b2
0)
= 1 avec a 6= 0 et b 6= 0.
Si a = b, on a l’équation d’un cercle.
4
2 L’espace
2.1 Généralités
2.1.1 Définitions:
On considère un espce affine E de dimension trois; on note E l’espace vectoriel
associé. On appelle repère de E un quadruplet (O, i, j, k) où O est un point
fixé de E et (i, j, k) une base de E. Les coordonnées (x, y, z) d’un point M de
l’espace dans le repère (O, i, j, k) sont les composantes du vecteur OM dans la
base (i, j, k) de E. On note M (x, y, z) ⇐⇒ OM = xi + yj + zk.
5
Remarque: M (x, y, z) ∈ P (A, u, v) ⇔ ∃t, s ∈ R tels que AM = tu + sv ⇔
0
x = x0 + tα + sα
∃t, s ∈ R tels que y = y0 + tβ + sβ 0 .
0
z = z0 + tγ + sγ
Cette forme est appelée équation paramétrique de P (A, u, v).
6
2.2.3 Sphère- Ellipsoïde
Une sphère dans l’espace est l’ensemble des points de l’espace qui sont équidis-
tants d’un point appelé centre. La distance d’un point de la sphère au centre
est appelée rayon de la sphère.
La sphère de centre A(a, b, c) et de rayon r > 0 a pour équation
(x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 = r2 .
Toute sphère dans l’espace a une équation de la forme
x2 + y 2 + z 2 − 2ax − 2by − 2cz + d = 0, avec a2 + b2 + c2 − d > 0
Une ellipsoïde de centre A(x0 , y0 , z0 ) a une équation de la forme
(x−x0 )2 2 2
a2 + (y−yb2
0)
+ (z−z
c2
0)
= 1.
Si a = b = c, on a l’équation d’une sphère.
3 Exercice
1. Calculer la distance des points A(3, 8) et B(−5, 14)
2. Démontrer que le triangle de sommets A(−3, −3), B(−1, 3), C(11, −1)
est rectangle
3. On considère le segment [AB] avec A(−2, 5), B(4, 17). Déterminer les
coordonnées du point C du segment [AB] tel que la distance de A à C soit le
double de la distance de C à B.
4. Déterminer les coordonnées du milieu de [AB] si A(2, 7), B(−3, −6)
5. Le point C(2, 3) est le milieu d’un segment [AB]. Déterminer les coor-
données de A si B(7, 5)
6. Déterminer les coordonnées du point d’intersection des médianes d’un
triangle A(a, b), B(c, d) et C(e, f )
7. Calculer l’aire du triangle ABC si A(−2, −4), B(2, 8), C(10, 2).
8. On donne le triangle A(−1; −1), B(0, 6), C(−10, −2). Déterminer la
longueur de la médiane issue de A
9. Calculer l’aire du triangle de sommets A(1, 5), B(2, 7), C(4, 11).
7
10. Les points A(11, 4), B(−1, −1), C(5, 7) sont trois sommets consécutifs
d’un parallélogramme. Déterminer les coordonnées du dernier sommet.
11 Soit A(3, 8) et B(10, 2) les sommets d’un triangle ABC et M(1,1) le point
de concours des médianes. déterminer les coordonnées du point C
12. Ecrire l’équation de la droite passant par les points A(−2, 4) et B(−2, −1).
13. Ecrire l’équation de la droite passant par A(−2, −5) parallèle à la droite
d’équation 3x + 4y + 2 = 0.
14. Calculer la distance du point A(1, 2) à la droite d’équation
20x − 21y − 58 = 0.
15. Déterminer l’équation du cercle circonscrrit au triangle dont les côtés
sont portés par les droites 9x − 2y − 41 = 0, 7x + 4y + 7 = 0, x − 3y + 1 = 0.
16. Déterminer le centre et le rayon du cercle d’équation
2x2 + 2y 2 − 8x − 5y − 4 = 0.
17. Déterminer l’équation du cercle passant par les points A(5,0) et B(1,4)
si son centre est situé sur la droite d’équation x + y − 3 = 0
18. Déterminer les courbes dont les équations sont:
36x2 + 36y 2 − 36x − 24y − 23 = 0, 16x2 + 25y 2 − 32x + 50y − 359 = 0.
19. Déterminer les coordonnées du centre de gravité du triangle
A(2, 3, 4), B(3, 1, 2), C(4, −1, 3).
20. Déterminer le point de l’axe des abscisses équidistant des points
A(2, −4, 5) et B(−3, 2, 7).
21. Déterminer le point du plan xOy équidistant des points
A(1, −1, 5), B(3, 4, 4) et C(4, 6, 1)
22. Déterminer l’équation du plan passant par A(2, 3, 5) et perpendiculaire
au vecteur u = 4i + 3j + 2k.
23. Déterminer l’équation du plan passant par A(2, 3, −1), parallèle au plan
d’équation 5x − 3y + 2z − 10 = 0
24. Déterminer la distance du point M(1,3,-2) au plan d’équation
4x − 2y + 5z − 12 = 0
25.
( Montrer que le système
2x − y + 3z − 1 = 0
5x + 4y − z − 7 = 0
est l’équation d’une droite et écrire cette équation sous la forme canonique
26. Placer dans le plan les points dont les coordonnées polaires sont
(4, π4 ), (2, 4π π π 3π
3 ), (3, − 5 ), (−3, 3 ), (−1, 4 ).
27. Déterminer
√ √les coordonnées polaires des points
√ suivants:
√ √ √
A(1, − 3), B(2 2, 2), C((0, −3), D(−4, 4), E(− 2, − 6), F ( 2, − 2).
28. √ Déterminer les coordonnées cartésiennes des points suivants:
A(2 2, 3π π 5π π π π
4 ), B(10, 2 ), C(2, 4 ), D(1, − 4 ), E(−1, 4 ), F (−1 − 4 ).
π 3π
29. Déterminer la distance de M (3, 4 ) à N (4, 4 ).
30. Déterminer les coordonnées polaires du symétrique par rapport à l’axe
polaire d’un point M (ρ, θ)
8
Chapitre 2: Les fonctions de deux
et trois variables
1. Propriétés des espaces R2 et R3
1.1 Le planR2
1.1.1 Propriétés du plan R2
On désigne par R2 le produit cartésien R2 = R × R. Un élément de R2 est donc
un couple (x, y) avec x, y ∈ R.
On définit dans R2 une addition et une multiplication par un nombre réel
en posant:
(a, b) + (x, y) = (a + x, b + y) et t(a, b) = (ta, tb) pour tous réels a, b, x, y, t.
Muni de cette addition et cette multiplication externe, R2 est un espace
vectoriel de dimension deux sur R.
Le système (i, j) avec i = (1, 0) et j = (0, 1) forme une base de R2 appelée
la base canonique de R2 : (x, y) = xi + yj.
R2 est muni d’un produit scalaire (forme bilinéaire symétrique définie posi-
tive) défini par (x, y).(a, b) = xa + yb. p
p La norme associée à ce produit scalaire est k (x, y) k= (x, y).(x, y) =
2
x +y . 2
On dit que R2 est un espace vectoriel euclidien (espace vectoriel muni d’un
produit scalaire).
R2 est un plan; on note O(0, 0) l’origine de ce plan et on munit R2 du repère
(O, i, j) où (i, j) est la base canonique de R2
1.2 L’espace R3
On désigne par R3 le produit cartésien R3 = R × R × R.
9
R3 est un espace vectoriel de dimension trois pour l’addition et la multipli-
cation par un nombre réel définies par:
(x, y, z) + (a, b, c) = (x + a, y + b, z + c) et t(x, y, z) = (tx, ty, tz).
Le système (i, j, k) avec i = (1, 0, 0), j = (0, 1, 0), k = (0, 0, 1) est une base
de R3 appelée la base canonique de R3 .
R3 est un espace vectoriel euclidien pour le produit scalaire
(x, y, z).(a, b, c) = xa + yb + zc p
La norme associée k (x, y, z) k= x2 + y 2 + z 2 .
R3 est muni d’un produit vectoriel
défini par
i j k
(x, y, z) ∧ (a, b, c) = x y z
a b c
R3 est un espace affine. on note O(0, 0, 0) l’origine de R3 .
Définition: On appelle boule ouverte de centre A et de rayon r l’ensemble
3
B(A, r) des points M de Rp dont la distance à A est strictement inférieure à r.
3
B(A, r) = {(x, y, z) ∈ R : (x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 < r}.
La boule fermée de centre A et de rayon r est l’ensemble B 0 (A, r) des points
de R3 dont la distance à A est p inférieure ou égale à r.
B 0 (A, r) = {(x, y, z) ∈ R3 : (x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 ≤ r}.
10
2.1.3 Opérations dans l’ensemble des fonctions numériques de deux
variables
Soient f et g deux fonction de R2 dans R et soit λ ∈ R.
On définit les fonctions f + g, f g, λf, fg en posant
(f + g)(x, y) = f (x, y) + g(x, y), (f g)(x, y) = f (x, y)g(x, y),
(λf )(x, y) = λf (x, y) et fg (x, y) = fg(x,y)
(x,y)
.
On a Df +g = Df g = Df ∩ Dg , Dλf = Df si λ 6= 0 et
D f = Df ∩ Dg ∩ {(x, y) ∈ Dg : g(x, y) 6= 0}.
g
p
Exemple: Si f (x, y) = 1 − x2 − y 2 et g(x, y) = ln(x2 + y 2 − 1), alors
Df +g = {(x, y) ∈ R : x + y ≤ 1 ∧ x2 + y 2 > 1} = Ø.
2 2 2
11
∇f (a, b) = ( ∂f ∂f
∂x (a, b), ∂y (a, b))
s’appelle alors le gradient de f au point (a, b).
Proposition 1: Le gradient est normal à la courbe de niveau en chaque point
de celle-ci.
12
√ √
En utilisant le fait que |h| ≤ √h2 + k 2 et |k| ≤ h2 + k 2 , on a
|ε(a, b)(h, k)| ≤ (3|a| + 3|b| + h2 + k 2 )(h2 + k 2 ).
Définition: Soit f une fonction de R2 dans R admettant un gradient en
chaque point d’une partie D de R2 . on appelle différentielle totale de f l’application
linéaire de R2 dans R, (h, k) 7→ ∂f ∂f ∂f
∂x h + ∂y k; on la note df = ∂x dx + ∂f
∂y dy.
√
Application: Déterminer une valeur approchée du √ nombre sin 1.55 + 8e0.015
2
13
2.1.9 Dérivée dans une direction
Définition: Soit f une fonction numérique de deux variables et soit u = (α, β)
un vecteur non nul de R2 .
On dit que f admet en un point (a, b) une dérivée dans la direction du
vecteur u si
lim f (a+tα,b+tβ)−f
t
(a,b)
existe et est un nombre réel.
t→0
On la note Du f (a, b). √
Exemple: f (x, y) = x2 − y 2 , a = b = 1, u = ( 12 , 23 ).
√ √
f (1+ 2t ,1+ 3
(1+ 2t )2 −(1+ 3 2 √
2 t)−f (1,1) 2 t)
Du f (1, 1) = lim t = lim t =1− 3.
t→0 t→0
Proposition 2: Si f est différentiable en (a, b) , alors f admet en (a, b) une
dérivée dans chaque direction udu plan et on a Du f (a, b) = ∇f (a, b).u.
Démonstration: f étant différentiable en (a, b), on peut écrire
f (a + tα, b + tβ) − f (a, b) = ∂f ∂f
∂x (a, b)(tα) + ∂y (a, b)(tβ) + ε(a, b)(tα, tβ).
Comme |ε(a, b)(tα, tβ| ≤ At2 (α2 + β 2 ), on a lim ε(a,b)(tα,tβ)
t = 0,
t→0
d’où lim f (a+tα,b+tβ)−f
t
(a,b)
= α ∂f ∂f
∂x (a, b) + β ∂y (a, b).
t→0
∂x3 (x, y) = ∂x ( ∂x2 )(x, y), ∂x2 ∂y (x, y) = ∂y ( ∂x2 )(x, y),
∂3f ∂ ∂ f 2
14
Laplacien d’une fonction numérique de deux variables Définition:
Soit f une fonction de R2 dans R, admettant des dérivées partielles d’ordre deux
∂2f ∂2f 2
∂x2 (a, b) et ∂y 2 (a, b) en un point (a, b) de R .
On appelle laplacien de f au point (a, b) le nombre réel
2 2
4f (a, b) = ∂∂xf2 (a, b) + ∂∂yf2 (a, b).
La fonction (x, y) 7→ 4f (x, y) est appelée le laplacien de f et notée 4f .
L’équation aux dérivées partielles 4f = g où g est une fonction donnée de
R2 dans R est appelée l’équation de Laplace.
15
Théorème 3: Soit f une application d’une partie D de R2 dans R, admettant
des dérivées partielles continues. Si f admet un extremum local en un point (a, b)
de D,alors on a ∇f (a, b) = 0.
Remarque: La condition ∂f ∂f
∂x (a, b) = ∂y (a, b) = 0 n’est pas suffisante pour
que f ait un extrémum en (a, b).
En effet, l’application f définie par f (x, y) = x2 − y 2 vérifie ∂f ∂x (0, 0) =
∂f
∂y (0, 0) = 0, mais le point (0, 0) n’est pas un extrémum de f, car ∀ε >
0, f (ε, 2ε ) > 0 et f ( 2ε , ε) < 0.
Définition: On dit qu’un point (a, b)∈ D est un point critique de f si
∇f (a, b) = 0.
Théorème 4(des extrema locaux) Soit f une application d’une partie D de
R2 dans R, admettant des dérivées partielles continues jusqu’à l’ordre trois. Soit
(a, b) un point critique de f .
2
∂2f 2
Posons r = ∂∂xf2 (a, b), s = ∂x∂y (a, b), t = ∂∂yf2 (a, b) et 4 = s2 − rt.
Alors si 4 < 0, (a, b) est un extrémum: c’est un minimum si r > 0 et c’est
un maximum si r < 0.
Si 4 > 0, (a, b) n’est pas un extrémum
Si 4 = 0, le théorème ne permet pas de conclure.
Définition : Un point (a, b) tel que 4 = s2 − rt = 0 est appelé un point col.
2 4
Exemple 1: f (x, y) = (x (− y) + (x + y) .
2(x − y) + 4(x + y)3 = 0
On a ∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇒ x+y = 0 ⇒ x =
−2(x − y) + 4(x + y)3 = 0
y = 0.
2
∂2f 2
Ici, ∂∂xf2 = 2 + 12(x + y)2 , ∂x∂y = −2 + 12(x + y)2 , ∂∂yf2 = 2 + 12(x + y)2 ,
d’où r = 2, s = −2, t = 2 ⇒ 4 = 0. En se reportant à la fonction, on voit que
si (x, y) 6= (0, 0), f (x, y) > 0. Le point (0, 0) est donc un minimum strict.
2 3
Exemple 2 f (x, y) = (x (− y) + (x + y) .
2(x − y) + 3(x + y)2 = 0
On a ∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇒x=y=0
−2(x − y) + 3(x + y)2 = 0
∂2f
Dans ce cas, ∂x2 = 2 + 6(x + y) ⇒ r = 2,
∂2f
∂x∂y = −2 + 6(x + y) ⇒ s = −2,
∂2f
∂y 2 = 2 + 6(x + y) ⇒ t = 2
2
On a donc 4 = s − rt = 0
mais ∀ε > 0, f (ε, ε) > 0 et f (−ε, −ε) < 0, d’où le point (0, 0) n’est pas un
extrémum.
Exemple 3; f (x, y) = x(4 + y 4 − 2(x − y)2 .
4x3 − 4(x − y) = 0
On a ∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇒ x3 + y 3 = 0 ⇒ x = −y
4y 3 + 4(x − y) = 0
√ √
et l’équation x3 − x + y = 0 ⇒ x(x2 − 2) = √ 0 ⇒√x = 0, x
√= − √2, x = 2.
Les points critique de f sont donc (0, 0), (− 2, 2)et ( 2, − 2).
2
∂2f 2
On a ∂∂xf2 = 12x2 − 4, ∂x∂y = 4, ∂∂yf2 = 12y y − 4.
.Au point (0, 0), on a r = −4, s = 4, t = −4 ⇒ 4 = 0.
16
On voit que ∀x 6= 0, f (x, x) > 0
et f (x − x) = 2x2 (x2 − 4) < 0, pour |x| < 2; le point (0, 0) n’est donc pas
un extrémum. √ √
Au point (− 2, 2), on a r = 20, s = 4, t = 20 ⇒ 4 = 16 − 202 < 0; on a
ici un minimum car r > 0 √ √
On fait de même l’étude au point ( 2, − 2)
17
3. Fonctions de trois variables.
3.1 Fonctions numériques de trois variables
On reprend l’étude faite pour les fonctions de deux variables en y adjoignant
une variable supplémentaire.
f : R3 → R
(x, y, z) 7→ f (x, y, z)
Df = {(x, y, z) p ∈ R3 /f (x, y, z) existe dans R}.
Si f (x, y, z) = a2 − x2 − y 2 − z 2 , alors Df = {(x, y, z) ∈ R3 : x2 + y 2 +
z ≤ a2 }.
2
18
x y z
∇f (x, y, z) = ( √ , √ , √ ) en tout point (x, y, z) 6=
x2 +y 2 +z 2 x2 +y 2 +z 2 x2 +y 2 +z 2
(0, 0, 0).
3
Exemple 1: Si f est une application linéaire de R dans R, on a
f (a + h, b + k, c + l) − f (a, b, c) = f (h, k, l).
On prend ε(a, b, c) = 0 et on conclut que toute application linéaire de R3
dans R est différentiable en tout point (a, b, c) de R3 et df (a, b, c) = f .
Exemple 2: f (x, y, z) = xyz.
On a ici
f (x + h, y + k, z + l) − f (x, y, z) = (x + h)(y + k)(z + l) − xyz = xyl + xzk +
yzh + xkl + yhl + zhk + hkl,
d’où df (x, y, z)(h, k, l) = yzh + xzk + xyl et
ε(x, y, z)(h, k, l) = xkl + yhl + zhk + hkl.
On utilise
√ le fait que √ √
|h| ≤ h2 + k 2 + l2 , |k| ≤ h2 + k 2 + l2 , |l| ≤ h2 + k 2 + l2 et on a
|ε(x, y, z)(h, k, l)| ≤√|x||k||l| + |y||h||l| + |z||h||k| + |h||k||l|
≤ (|x| + |y| + |z| + h2 + k 2 + l2 )(h2 + k 2 + l2 ).
19
3.1.6 Dérivées partielles de fonctions composées
Cas 1: Soit f une fonction de R3 dans R et soit g une fonction de R dans R.
On pose F = g ◦ f , alors F (x, y, z) = g(f (x, y, z)) et on a:
∂F 0 ∂f ∂F
∂x (x, y, z) = g (f (x, y, z) ∂x (x, y, z), ∂y (x, y, z)
= g 0 (f (x, y, z) ∂f ∂F 0 ∂f
∂y (x, y, z), ∂z (x, y, z) = g (f (x, y, z) ∂z (x, y, z)
Cas 2: Soit f une fonction de R dans R3 définie par f (t) = x(t), y(t), z(t))
et soit g une fonction de R3 dans R.
On pose F = g ◦ f , alors F (t) = g(x(t), y(t), z(t)) et on a
∂g ∂g
F 0 (t) = x0 (t) ∂x (x(t), y(t), z(t))+y 0 (t) ∂y (x(t), y(t), z(t))+z 0 (t) ∂g
∂z (x(t), y(t), z(t))
20
3.2 Fonctions vectorielles de trois variables
On va étudier ici les fonctions de R3 dans R2 et les fonctions de R3 dans R3
On pose F = g ◦ f , alors
F (X) = (g1 (f1 (X), f2 (X)), g2 (f1 (X), f2 (X))) = (F1 (X), F2 (X)). On a pour
les matrices jacobiennes:
! !
∂F1 ∂F1 ∂F1 ∂g1 ∂g1 ∂f1 ∂f1 ∂f1
∂x ∂y ∂z ∂u ∂v ∂x ∂y ∂z
∂F2 ∂F2 ∂F2 (X) = ∂g2 ∂g2 (f1 (X), f2 (X)) ∂f2 ∂f2 ∂f2 (X)
∂x ∂y ∂z ∂u ∂v ∂x ∂y ∂z
21
On appelle jacobien de f au point (a, b, c) le déterminant de la matrice
jacobienne de f au point (a, b, c); on note D(f1 ,,f2 ,,f3 )
D(x,y,z) (a, b, c) = detJf (a, b, c).
22
On appelle divergence de V l’application de D dans R définie par
∂Q
divV (x, y, z) = ∂P ∂R
∂x (x, y, z) + ∂y (x, y, z) + ∂z (x, y, z).
On appelle rotationnel de V , l’application rotV définie pour X = (x, y, z)
par:
i j k
∂ ∂ ∂
rotV (X) = ∇ ∧ V (X) = ∂x ∂y ∂z (X)
P Q R
∂Q ∂Q
= ∂R ∂P ∂R ∂P
∂y (X) − ∂z (X) i + ∂z (X) − ∂x (X) j + ∂x (X) − ∂y (X) k
23
Remarque; Si on dérive l’égalité f (x, y, z(x, y)) par rapport à x et par rap-
port à y respectivement, on a:
∂f ∂f
∂z (x,y,z(x,y)) ∂z ∂y (x,y,z(x,y))
∂x (x, y) = − ∂f
∂x
(x,y,z(x,y))
et ∂y (x, y) = − ∂f (x,y,z(x,y))
∂z ∂z
Exemple: Calculer les dérivées partielles de z par rapport aux variables x et
y si on a x2 + xy 2 + yz 2 + z 3 = 1.
En dérivant par rapport à x et par rapport à y l’égalité
x + xy 2 + y(z(x, y))2 + (z(x, y))3 = 1, on a respectivement
∂z ∂z
2x + y 2 + 2yz(x, y) ∂x (x, y) + 3(z(x, y))2 ∂x (x, y) = 0 et
∂z 2 ∂z
2xy + 2yz(x, y) ∂y (x, y) + 3(z(x, y)) ∂y (x, y) = 0, d’où on a:
2
∂z 2x+y ∂z 2xy
∂x (x, y) = − 2yz(x,y)+3(z(x,y)) 2 et ∂y (x, y) = − 2yz(x,y)+3(z(x,y)) 2
3.5 Exercices
1. Déterminer le domaine de définition des fnctions ci-dessous p définies:
f (x, y) = Arcsin yx2 ; f (x, y) = ln(2x2 −6y 2 −6); f (x, y) = x2 + y 2 − 1, f (x, y) =
√
y + x; f (x, y) = ln(−x + y).
2. Déterminer les courbes de niveau des fonction suivantes:
f (x, y) = 2x + y; f (x, y) = xy ; f (x, y) = exy ;
f (x, y) = x2 + y 2 + 8x − 4y + 3; f (x, y) = x + 4y − 2x + 6y + 5.
3. Calculer les dérivées partielles des fonctions suivantes:
2 2
f (x, y) = ex +y ; f (x, y) = x2 + 2y 2 − 3xy − 4x + 2y + 5; f (x, y) = x2 sin4 y;
2 2 2 y 3x+2y 2 −xy
f (x, y) = xy2 − xy ; f (x, y) = exy(x +y ) ; f (x, y) = Arctg 1+x 2 ; f (x, y) = e
24
p
f (x, y) = ln x2 + y 2 ; f (x, y) = e−x cosy − e−y cosx
14. Soit ϕ l’application de ]0, +∞[×[0, 2π[ dans R2 définie par
ϕ(r, θ) = (x, y) = (rcosθ, rsinθ).
a) Ecrire la matrice jacobienne de ϕ et calculer le jacobien de ϕ.
∂r ∂r
b) A partir de l’égalité r2 = x2 + y 2 , calculer les dérivées partielles ∂x et ∂y
en fonction de r et θ.
∂θ ∂θ
c) Utiliser l’égalité x = rcosθ pour calculer les dérivées partielles ∂x et ∂y
en fonction de r et θ.
15. Soit f une application de R2 dans R admettant des dérivées partielles
d’ordre 1 et 2 continues; soit (r, θ) les coordonnées polaires du plan. On pose
F (r, θ) = f (rcosθ, rsinθ).
a) Caculer les dérivées partielles de F en fonction de celles de f ,r et θ.
b) Calculer les dérivées partielles de f en fonction de celles de F ,r et θ.
c) Calculer le laplacien en coordonnées polaires.
16. Déterminer le domaine de définition de chacune des fonctions ci-dessous
définies: p
f (x, y, z) = 1 − x2 − y 2 − z 2 ; f (x, y, z) = Arcsin √ 2z 2 ;
x +y
√
f (x, y, z) = ln(1−x21−y2 −z2 ) ; f (x, y, z) = x + y + z
17. Déterminerp les surfaces de niveau des fonctions suivantes:
f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 ; f (x, y, z) = x + y + 3z;
f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 ; f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 − 2y + 4z − 3.
18. Calculer les √ dérivées√ partielles des fonctions
x
suivantes;
z
f (x, y, z) = 2y x + 3y 2 z 2 ; f (x, y, z) = e y + e− y ;
3
f (x, y, z) = (x − y)(x
p − z)(y − z).
19. On pose r = x2 + y 2 + z 2
a) Calculer les dérivées partielles d’ordre 1,2 et 3 de 1r .
b) Déterminer la dérivée de 1r dans la direction du gradient.
20. Déterminer le gradient de la fonction f définie par f (x, y, z) = xyz au
point M(2,1,1).
21. a) Déterminer la dérivée de la fonction f définie par
f (x, y, z) = ln(x2 + y 2 + z 2 ) au point M(1,2,1) dans la direction du vecteur
u = (2, 4, 4).
2 2 2
b) Déterminer la dérivée de la fonction f définie par f (x, y, z) = x2 + y3 + z6
dans la direction du vecteur u = (6, 3, −6) en un point arbitraire.
22. Déterminer l’équation du plan tangent et de la normale à la surface
d’équation x2 − 2xy + y 2 − x + 2y − z = 0 au point (1,1,1).
23. Déterminer le plan tangent à la surface d’équation x2 +2y 2 +3z 2 −11 = 0
parallèle au plan d’équation x + y + z − 1 = 0.
24. Calculer la dérivée√ de √ la fonction x 7→ y(x) donnée par l’équation:
y
x3 + x2 y 2 + y 2 = 0; x + y = a; ex = x + y; lnx + e x = k;
y x x 2
sin(x + y) + cos(x − y) = 1; x = y ; ye = x .
25. Calculer les dérivées partielles de la fonction (x, y) 7→ z(x, y) donnée par
l’équation:
x3 + xy 2 + xz 2 + z 3 = 1; x2 + y 2 + z 2 = 4; xyz = x + y + z;
x3 + y 3 + z 3 − 3xyz = 0; xsiny + ysinx + zsinx = a; xy + xz + yz = 1
25
2 2
26. On considère l’équation des ondes ∂∂xf2 − ∂∂yf2 = 0, où f est une fonction
donnée de R2 dans R. On pose x = u+v u−v
2 ,y = 2 .
a) Calculer les dérivées partielles de u et v par rapport à x et à y.
b) Ecrire l’équation par rapport aux variables u et v.
27. Soit g une fonctionp deux fois dérivable de R dans R.
On pose f (x, y, z) = g( x2 + y 2 + z 2 ).
a) Calculer ples dérivées partielles d’ordre 1 et 2 de f en fonction des dérivées
de g et de r = x2 + y 2 + z 2 .
b) Calculer le laplacien de f en fonction des dérivées de g.
28. Déterminer les points critiques des fonctions suivantes et étudier les
extrema:
f (x, y) = x2 + xy + y 2 + 2x + 3y; f (x, y) = x3 + 3xy 2 − 15x − 12y;
f (x, y) = x3 + y 3 .
29. Soit a, b, c des nombres réels avec c > 0. Soit f la fonction de R2 dans R
ax+by+c
définie par f (x, y) = √ 2
.
x+y +1
Déterminer les points critiques de f , ses extréma locaux et montrer que f
admet un maximum global que l’on déterminera.
.
26
π π
4́ π 4́
y 1
= [ycos x + 2
2 − 4 sin2y]0
4
dx = ( π4 cos2 x + π
8 − x4 )dx
0 0
π
π2
= [ π4 ( x2 + 14 sin2x) + π8 x − x 4
]
4 0 = 16
˜ ˜ 3́ 1́
(x + y)3 (x − y)2 dxdy = u3 v 2 12 dudv = 12 u3 du v 2 dv = 20
3 .
D D0 1 −1
27
˜
Exemple 2: Calculer x2dxdy +y 2 +1 , D étant limité par le demi-cercle d’équation
√ D
y = 1 − x2 et l’axe Ox.
Passons en coordonnées polaires: x = rcosθ, y = rsinθ, alors l’équation de
D s’écrit: 0 ≤ r ≤ 1, 0 ≤ θ ≤ π.
˜ dxdy 1́ π́
2
1+x +y 2 = dr r r21+1 dθ = π2 [ln(r2 + 1)]10 = π2 ln2.
D 0 0 ˜
Exemple 3: Calculer (x2 +y 2 )dxdy, où D est le cercle d’équation x2 +y 2 =
D
2ax. L’équation de D s’écrit (x − a)2 + y 2 = a2 .
Passons en coordonnées polaires en posant x − a = rcosθ, y = rsinθ, alors
0 ≤ r ≤ |a|, 0 ≤ θ ≤ 2π.
˜ 2 ´
|a| ´
2π
(x + y 2 )dxdy = rdr (a + rcosθ)2 + (rsinθ)2 dθ
D 0 0
´
|a| ´
2π 2 ´
|a|
= rdr (a + r2 + 2arsinθ dθ = 2π r(a2 + r2 )dr
0 0 0
28
Les moments ˜d’inertie de la plaque˜par rapport aux axes Ox et Oy sont
donnés par Ix = y 2 γ(x, y)dxdy, Iy = x2 γ(x, y)dxdy,
D D ˜
et le moment d’inertie par rapport à O est IO = Ix +Iy = (x2 +y 2 )γ(x, y)dxdy.
D
Exemple 1: Déterminer les coordonnées du centre de gravité du domaine D
supposé homogène limité par les courbes d’équation y 2 = 4x + 4, y 2 = −2x + 4.
La plaque étant homogène,il suffit de calculer son aire.
Les points d’intersection des deux courbes sont telles que 4x+4 = −2x+4 ⇒
x = 0 et y = −2 et y = 2.
− 21 y 2 +2
˜ 2́ ´ 2́
S = dxdy = dy dx = ( −3 2
4 y + 3)dy = 8.
D −2 1 2 −2
4 y −1
− 21 y 2 +2
1
˜ 1
2́ ´ 1
2́ 2 − 1 y 2 +2
x̄ = 8 xdxdy = 8 dy dx = 8 [ x2 ] 1 y22 −1 dy
4
D −2 1 2 −2
4 y −1
2́
1 3 4
= 8 ( 16 y − 32 y 2 + 3)dy = 2
5
0
Le domaine étant symétrique par rapport à l’axe Ox, on a ȳ = 0.
Exemple 2: Déterminer le moment d’inertie √ par rapport à l’axe Ox de la
plaque supposée homogène limitée par y = 2√ x, x + y = 3, y = 0.
A l’intersection des deux courbes, on a 2 x = 3 − x ou 4x = 9 − 6x + x2 ⇒
2
x − 10x + 9 = 0 ⇒ x = 1 ⇒ y = 2
˜ 2́ ´
3−y 2́
Ix = y 2 dxdy = y 2 dy dx = y 2 (− 41 y 2 y + 3)dy..
D 0 1 2 0
4y
29
2. Intégrales triples
2.1 Intégration sur un pavé de R3
Définition: On appelle pavé ou parallélépipède dans R3 , toute partie de R3 de
la forme P = [a1 , b1 ] × [a2 , b2 ] × [a3 , b3 ] avec a1 < b1 , a2 < b2 , a3 < b3 .
Soit f une fonction de R3 dans R, définie et continue sur un parallélépipède
P = [a1 , b1 ] × [a2 , b2 ] × [a3 ,(
b3 ]. "On appelle intégrale
# ) de f sur P le nombre réel:
˝ b´1 b´2 b´3
f (x, y, z)dxdydz = f (x, y, z)dz dy dx qu’on note
P a1 a2 a3
b´1 b´2 b´3
dx dy f (x, y, z)dz .
a1 a2 a3
Exemple: Considérons la fonction f définie sur P = [0, 1] × [0, 1] × [0, 1] par
1
f (x, y, z) = (1+x+y+z) 3.
˝ 1́ 1́ 1́
1
f (x, y, z)dxdydz = dx dy (1+x+y+z) 3 dz
P 0 0 0
1́ 1́ h iz=1 1́ 1́
= dx − 12 (1+x+y+z)
1
2 dy = 1
2 dx 1
( (1+x+y) 2 −
1
(2+x+y)2 )dy
0 0 z=0 0 0
1́ h iy=1 1́
1 1 1 1 1 2 1
= 2 − 1+x+y + 2+x+y dx = 2 ( 1+x − 2+x + 3+x )dx
0 y=0 0
= 12 (5ln2 − 3ln3)
− R − x − y ≤ z ≤ R 2 − x2 − y 2
2 2 2
On a donc: √ 2 2 2
√ √
˝ 2 Ŕ R´
2 −x2
´
R −x −y Ŕ R´
2 −x2
x dxdydz = x2 dx dy dz = 2 2
x dx
T −R
√
2 2
√ −R
√
2 2 2− R −x − R −x −y − R2 −x2
p
R2 − x2 − y 2 dy. On pose y = Rsint et on a:
30
π
˝ ´R 2́ Ŕ
4πR5
x dxdydz = 4 x2 dx
2
(R2 − x2 )cos2 tdt = 2π (R2 x2 − x4 )dx = 15 .
T R 0 0
31
2.3 Applications des intégrales triples
2.3.1 Volume d’un corps
˝
Le volume d’un corps T dans R3 est donné par V = dxdydz.
T
˝ d’un corps T de densité γ = γ(x, y, z) est donnée par
La masse
M= γ(x, y, z)dxdydz.
T
2
˝ 3́ 3́ 2́
2
˝ 3́
x2 )dx = 1; ȳ = 9 ydxdydz = dx ydy dz = 2, z̄ = 9 zγ(x, y, z)dxdydz =
T 0 0 0 T 0
3−x
3́ 2́
1
dx dy zdz = 2
0 0
3. Exercices
˜
1. Calculer xydxdy si D est le domaine du plan limité par les courbes
D
d’équations x = 0, x = 2, y = ex (construire D)
2 2
2. Calculer l’aire de l’éllipse d’équation xa2 + yb2 = 1:
a) Par calcul direct
b) En utilisant
˜ un changement de variables convenable.
3.Calculer 1+xxy 2 +y 2 dxdy où D est le domaine formé par les points du carré
D
U = [0, 1] × [0, 1], extérieurs au cecle de centre O et de rayon 1
Indication: Si on˜
˜ pose D0 = {U D,˜alors on a
f (x, y)dxdy = f (x, y)dxdy + f (x, y)dxdy.
U D D0
32
˜
4. Calculer f (x, y)dxdy dans les cas suivants:
D
p
a) f (x, y) = a2 − x2 − y 2 , |a| ≤ 1, D = {(x, y) ∈ R2 /x2 + y 2 ≤ a2 }.
b) f (x, y) = 4 − x2 − y 2 , D domaine limité par les droites d’équations
x = 0, y = 0, y = 23 x.
c) f (x, y) = 1 + x + y, D domaine limité par les courbes d’équations
√
y = −x, x = y, y = 2.
d) f (x, y) = y − x, D domaine limité par les droite d’équations
y = x + 1, y = x√+ 3, 3y = −x + 7, 3y = −x + 15.
sin x2 +y 2
e) f (x, y) = √ , D domaine borné par les courbes d’équations
x2 +y 2
2
x2 + y 2 = π9 , x + y = π 2 .
2 2
p
f) f (x, y) = x2 + y 2 , D domaine borné par les courbes d’équations
x2 + y 2 = a2 , x2 + y 2 = 4a2 .
g) f (x, y) = 1+x12 +y2 , D = {(x, y) ∈ R2 /x2 + y 2 ≤ 1}.
5. a) Calculer l’aire du domaine D = {(x, y) ∈ R2 /4 ≤ x2 + y 2 ≤ 9} et
˜p
calculer x2 + y 2 dxdy.
D
1́ ´
2x
b) Calculer dx dy en utilisant le changement de variables
0 x
x = u(1 − v), y = uv.
6. Calculer l’aire des domaines suivants:
a) x = 4y − y 2 , x + y = 6.
b) x2 + y 2 = 1, x2 + y 2 = √23 x, domaine extérieur au cercle x2 + y 2 = 1.
c) (x2 + y 2 )2 2a2 xy.
d) x3 + y 3 = 4axy. Indication: passer en coordonnées polaires.
7. Déterminer les coordonnées du centre de gravité des domaines suivants:
2 2
a) x25 + y9 = 1, x5 + y3 = 1.
b) y = x2, , x = y 2 .
ń 2
8. On pose ∀n ∈ N∗ , In = e−x dx. Calculer In2 et calculer l’intégrale
0
´
∞
−x2
généralisée e dx
−∞
33
a) f (x, y, z) = (1 + x + y + z)−3 , T domaine limité par:
x + y + z = 1, x ≥ 0, y ≥ 0, z ≥ 0.
b) f (x, y, z) = z, T domaine limité p par
0 ≤ x ≤ 21 , x ≤ y ≤ 2x, 0 ≤ z ≤ 1 − x2 − y 2 .
2
c) f (x, y, z) = xp ,T étant la sphère d’équation x2 + y 2 + z 2 ≤ R2
d)f (x, y, z) = z x2 + y 2 , T limité par x2 + y 2 = 2x, y = 0, z = 0, z = a.
e) f (x, y, z) = xyz, T limité par la sphère x2 + y 2 + z 2 ≤ 1, les plans
x = 0, y = 0, z = 0.
f) f (x, y, z) = x2 + y 2 , T étant la moitié supérieure de la sphère d’équation
x + y 2 + z 2 ≤ R2 .
2
34
Chapitre 4: equations
différentielles
1 Généralités sur les équations différentielles
Définition: Une équation différentielle d’ordre n (n ∈ N∗ ) est une relation de
la forme F (x, y,0 , y 00 , ..., y (n) ) = 0....(E), entre une fonction inconnue y de la
variable x et ses dérivées successives y 0 , ..., y (n) ; y (n) devant figurer effectivement
dans l’équation.
Une solution de l’équation (E) est une fonction g, n fois dérivable telle que
F (x, g(x), g 0 (x =, ..., g (n) (x)) = 0.
Intégrer une équation différentielle, c’est trouver toutes les solutions de cette
équation.
Le graphe d’une solution d’une équation différentielle est appelé une courbe
intégrale.
Une équation différentielle d’ordre un s’écrit F (x, y, y 0 ) = 0. Un problème
de Cauchy pour une équation d’ordre un consiste à déterminer une solution y
de l’équation qui vérifie la condition fixée d’avance y(x0 ) = y0 .
Une équation différentielle d’ordre un est dite linéaire si elle se met sous la
forme a(x)y 0 + b(x)y = c(x).
Une équation différentelle d’ordre deux s’écrit F (x, y, y 0 , y 00 ) = 0. Un prob-
lème de Cauchy pour une équation d’ordre deux consiste à déterminer une solu-
tion de l’équation qui vérifie la condition fixée d’avance y(x0 ) = y0 , y 0 (x0 ) = y1 .
35
on détermine la solution sous la forme paramétrique, c’est à dire sous la forme
x = x(p), y = y(p) où p est un paramètre réel.
36
On a donc x2 (x3 − 2y 2 ) = Kx3 ou x^3 − 2y 2 = Kx
37
Connaissant la solution générale de (2), on résout (1) par la méthode de la
variation de la contante, c’est à dire qu’on cherche les solutions de (1) sous la
´ b(x)
la forme y = λ(x)e− a(x) dx .
Exemple 1: y 0 + 2xy = 4x...(∗).
dy
Equation sans second membre: y 0 + 2xy = 0 ⇒ y = −2x
2
2 −x
⇒ ln|y| = −x + C ⇒ y = λe .
2 2 2
Variation de la constante: y = λ(x)e−x ⇒ y 0 = λ0 (x)e−x − 2xλ(x)e−x et
2 2 2
l’équation (*) devient λ0 (x)e−x = 4x ou λ0 (x) = 4xex ⇒ λ(x) = 2ex + C ⇒
2 2 2
y = (2ex + C)e−x = 2 + Ce−x .
Remarque: y = 2 est une solution particulière de l’équation. On a:
Théorème 1: Les solutions de l’équation homogène (2) forment un espace
vectoriel de dimension un sur R.
La solution générale de l’équation linéaire (1) est la somme de la solution
générale de l’équation homogène (2) et d’une solution particulière de (1).
Exemple 2: Considérons l’équation y 0 − ytgx = cos2 x...(**)
Equation hmogène: y 0 − ytgx = 0 ⇒ dy y = tgxdx ⇒ y = cosx
λ
38
d’ordre deux. On montre qu’on peut les ramener , à l’aide d’un changement de
variable convenable, à des équations d’ordre 1.
39
y = xz ⇒ y 0 = z + xz 0 ⇒ y” = 2z 0 + xz” et l’équation (*) devient
3x2 z 0 + x3 z” = x.
2
Maintenant v = z 0 ⇒ x3 v 0 + 3x2 v = x ⇒ (x3 v)0 = x ⇒ x3 v = x2 + C ⇒ v =
C 1 C 1 C x
x3 + 2x ⇒ z = − 2x 2 + 2 ln|x| + K ⇒ y = − 2x + Kx + 2 ln|x|.
40
y = ax2 + bx + c ⇒ y 0 = 2ax + b ⇒ y” = 2a et l’équation (*) devient
2a−3(2ax+b)+2(ax2 +bx+c) = x2 +2x+4 ou 2ax2 +(−6a+2b)x+2a−3b+2c =
2
x
+ 2x + 4 et en identifiant les coefficients des polynômes, on a le système
2a = 1
−6a + 2b = 2 .
2a − 3b + 2c = 4
2
On a les solutions a = 21 , b = 25 , c = 21 x 5x 21
4 et y = 2 + 2 + 4 est une solution
de l’équation
Equation sans second membre: polynôme caractéristique r2 − 3r + 2 = 0;
Deux racines r = 1 et r = 2 et la solution générale de l’équation homogène est
y = C1 ex + C2 e2x .
2
La solution générale de l’équation est donc y = C1 ex + C2 e2x + x2 + 5x 21
2 + 4 .
mx
Exemple 2: Si le second membre de (5) est de la forme (acosx + bsinx)e ,
on cherche une solution particulière de (5) sous la forme (αcosx + βsinx)emx .
Exercice 2: Résoudre l’équation y” − y = sinx.
Cherchons une solution particulière de l’équation sous la forme
y = acosx + bsinx.
y = acosx + bsinx ⇒ y 0 = −asinx + bcosx ⇒ y” = −acosx − bsinx et
y” − y = −2acosx − 2bsinx ⇒ a = 0, b = − 21 ⇒ y = − 12 sinx est une solution
particulière de l’équation.
La solution générale de l’équation est donc y = C1 ex + C2 e−x − 21 sinx
Exercice 3: Résoudre l’équation y” + y = cos2x.
On cherche une solution particulière de l’équation sous la forme
y = acos2x + bsin2x et on a a = − 13 , b = 0.
Polynôme caractéristique r2 + 1 = 0 a pour racines r = −i, r = i , d’où:
La solution générale de l’équation est y = C1 cosx + C2 sinx − 31 cos2x.
41
y = Ccosx + Dsinx ⇒ y 0 = C 0 cosx + D0 sinx − Csinx + Dcosx
et on impose
C 0 cosx + D0 sinx = 0
⇒ y 0 = −Csinx + Dcosx ⇒ y” = −Ccosx − Dsinx − Csinx + Dcosx
et y” + y = −C 0 sinx + D0 cosx
d’où
( le système
C 0 cosx + D0 sinx = 0
.
−C 0 sinx + D0 cosx = sinx
1
4 Exercices
1. Résoudre les équations à variables séparables suivantes:
y
a) y 0 cosx = lny , y(0) = 1.
b) y 0 = tgxtgy.
c) (1 + x2 )dy + ydx = 0, y(1) = 1.
0
d) yyx + ey = 0, y(1) = 0.
p √
e) x 1 + y 2 dx + y 1 + x2 dy = 0.
2. Résoudre les équations homogènes suivantes:
a) (x + 2y)dx + ydy = 0.
b) y 0 = xy + sin xy , y(1) = π2 .
c) xy + y 2 = (2x2 + xy)y 0 .
d) xyy 0 = y 2 + 2x2 .
e) (x2 + y 2 )dx − xydy = 0.
3. Résoudre les équations suivantes:
a) (2x + y + 1)dx = (x + 2y − 1)dy.
b) (x + y + 2)dx + (2x + 2y − 1)dy = 0.
c) 2(x + y)dy + (3x + 3y − 1)dx = 0, y(0) = 2.
d) (x − 2y + 3)dy + (2x + y − 1)dx = 0.
4. Déterminer l’équation d’une courbe C représentative d’une fonction
x 7→ f (x) passant par le point A(0, 1), pour laquelle le triangle formé par
l’axe Oy, la tangente à un point arbitraire M (x, y) de la courbe et le rayon
vecteur OM est isocèle, de base le segment porté par la tangente (Faire un
schéma).
5. Résoudre les équations incomplètes suivantes
a) x = y 0 siny 0 + cosy 0 .
b) xp = y 0 + lny 0 .
c) y 1 + y 02 = y 0 .
0
d) y = ey (y 0 − 1).
6. Résoudre les équations linéaires suivantes:
a) y 0 cos2 x + y = tgx.
b) y 0 − ythx = ch2 x.
xy
c) y 0 − 1−x 2 = Arcsinx + x.
42
y
d) y 0 + x = x2 y 4 (multiplier l’équation par 1
y4 et poser z = 1
y 3 ).
√
2xy y √
e) y 0 − 1+x2 = 4 √1+x2 (multiplier l’équation par √1y et pose z = y).
f) xy 0 − y = x2 cosx.
2
g) y 0 + 2xy = xe−x .
y 2
h) y 0 − xlnx = xlnx, y(0) = e2 .
i) (y 4 + 2x)y 0 = y (prendre x comme fonction inconnue)
j) y 0 − 2ytgx + y 2 sin2 x = 0 (prendre x comme fonction inconnue)
k) (y 2 + 2y + x2 )y 0 + 2x = 0, y(1) = 0 (prendre x comm fonction inconnue)
7. Résoudre les équations linéaires suivantes:
a) y” + y 0 − 2y = cox − 3sinx.
b) y” − 2y 0 + 2y = x2 .
c) y” + y = xex + 3e−x .
d) y” + y = 3sinx
8. Solution particulière d’une équation différentielle du second ordre ho-
mogène
On considère l’équation du second ordre y” + Ry 0 + Sy = 0, R et S étant
des fonctions continues. Vérifier que:
a) Si R + xS = 0,alors y = x est une solution de l’équation.
b) Si 1 + R + S = 0, alors, y = ex est une solution de l’équation.
c) Si 1 − R + S = 0, alors y = e−x est une solution de l’équation.
d) Si m2 + mR + S = 0, alors y = emx est une solution de l’équation.
9. En utilisant l’exercice précédent, résoudre les équations suivantes.
a) y”- x3 y 0 + x32 y = 2x − 1.
b) x2 (x + 1)y” − x(x2 + 4x + 2)y 0 + (x2 + 4x + 2)y = −x4 − 2x2 .
c) xy” − (2x + 1)y 0 + (x + 1)y = (x2 + x − 1)e2x .
d) (x − 2)y” − (4x − 7)y 0 + (4x − 6)y = 0.
10. Vérifier qur y = sinx est une solution particulière de l’équation sans
second membre et résoudre l’équation suivante:
y” − (2tgx)y 0 + 3y = sinx 2
.
11.Déterminer une solution particulière de chacune des équations ci-dessous
et résoudre ces équations
a) y” − 3y 0 + 2y = ex .
b) y” + 5y 0 + 4y = 3 − 2x.
c) y” + y 0 − 2y = 2(1 + x − x2 ).
d) y” − y = 4xex .
e) 2y” + 3y 0 + 3y = x2 + 2x − 1.
f) y” − y 0 + y = sin2x.
g) y” + 4y = cos2x + cos4x.
h) y” + 3y 0 + 2y = xsin2x
12. On pose x = et .
dy dy 0 2
Montrer que y 0 = dx = e−t dy
dt et y” = dx = e
−2t d y
dt2 − e
−t dy
dt .
Résoudre les équations différentielles suivantes en utilisant le changement
x = et .
a) x2 y” − xy 0 + y = 0.
b) (4x − 1)2 y” − 2(4x − 1)y 0 + 8y = 0 (ici, on posera 4x − 1 = et )
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c) x2 y” − xy 0 + 2y = 0.
d) x2 y” + 3xy 0 + y = x1 , y(1) = 1, y 0 (1) = 0.
3
e) x2 y” − 3xy 0 + 4y = x2 , y(1) = 12 , y(4) = 0
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