Sunteți pe pagina 1din 6

Maladies et ravageurs

de la laitue et de m a r a î c h a g e

la chicorée à salade en AB
Le Mildiou est la maladie la plus redoutée sur laitue, notamment La protection est essentiellement pré-
ventive. Respecter la rotation des cul-
lors d’étés pluvieux et frais dans les régions septentrionales. tures. Eliminer les déchets de culture.
La Sclérotiniose et la Pourriture grise peuvent également affecter Utiliser des variétés résistantes de laitue
gravement les cultures de laitues et de chicorées. (le champignon surmonte malheureuse-
ment assez facilement la résistance des
Les ravageurs sont relativement peu nombreux. Le respect d’un
nouvelles variétés en donnant naissance
certain nombre de mesures prophylactiques (élimination des à de nouvelles races) ou en tout cas des
déchets de culture, rotation) et un suivi cultural attentionné variétés peu sensibles. Eviter de planter
sont nécessaires pour un bon état sanitaire des cultures. des cultures hâtives ou tardives dans les
champs où le Mildiou a déjà sévit et où le
Le Mildiou peut se manifester en pépinière sol est mal drainé ou l’évacuation de l’air
mauvaise. Pratiquer la culture en
lorsque les plantes sont trop serrées et man-
Mildiou de la planches surélevées. Eviter les trop fortes
quent d’aération. Mais les dégâts se mani-
densités de plantation. Raisonner la ferti-
laitue Bremia lactucae festent principalement au cours du mois qui lisation azotée. Aérer judicieusement les
précède la récolte, à la faveur du manque cultures sous abris et maintenir si pos-
d’aération entre les plantes. Ce sont surtout sible la température nocturne au-dessus
Le Mildiou de la laitue est une maladie qui les feuilles les plus âgées qui sont atteintes. de 15°C. Eviter l’arrosage par aspersion,
peut causer d’importants dommages aussi Elles ne se dessèchent habituellement pas sinon pratiquer l’aspersion en fin de
bien en plein air que sous abri. entièrement, mais doivent être enlevées matinée et par temps ensoleillé de façon
Le Bremia provoque à la face supérieure pour la commercialisation, ce qui est tou- à avoir un bon drainage et un séchage
des feuilles des taches vert clair à jaune, jours préjudiciable. En cas d’attaque impor- rapide du feuillage. Réduire en tous cas
délimitées par les nervures secondaires. tante, la récolte peut être compromise. les arrosages par aspersion là où l’on
Par la suite, ces lésions deviennent nécro- La maladie se maintient au cours de la sai- observe des symptômes de Mildiou.
tiques. A la face inférieure, ces taches sont son par passage d’une culture à l’autre sur
couvertes par un feutrage blanc, farineux l’exploitation même ou au voisinage. Le
(fructifications du champignon), à l’origine champignon se conserve en hiver dans les Pourriture grise
du nom de “meunier” donné parfois à la déchets de culture. Les conidies (formées ou Botrytis
maladie. au niveau des fructifications) sont propa- Botrytis cinerea
gées par le vent et les éclaboussures d’eau.
Dégâts : parfois graves sur laitue (Nord :
étés pluvieux, Sud : automne et printemps, Les conidies de Bremia germent à la faveur
abris froids) d’une humectation assez brève (3 h mini- La Pourriture grise est une maladie qui
Conditions favorables : hygrométries éle- mum) à la température de 15°C. peut occasionner des dégâts importants
vées, températures fraîches (15°C), aspersions L’optimum est de 5 à 10°C la nuit et de 13 sur laitue et chicorée, surtout sous abri. Elle
Dissémination : vent, éclaboussures à 20°C le jour. La période d’incubation dans est souvent la conséquence d’un problème
d’eau (pluies, irrigation) la plante est généralement de 5 à 10 jours, au niveau de la conduite culturale.
au terme de laquelle apparaissent les
Dégâts : parfois graves (notamment sous abri)
symptômes.
Conditions favorables : conditions
Les hygrométries élevées, les températures fraîches et humides, plantes blessées ou
fraîches et les aspersions favorisent la mala- étiolées
die. Cette dernière est à craindre en autom- Dissémination : vent (longues distances)
ne et au printemps dans le Midi de la France
Le Botrytis peut attaquer les plantes de la
et lors d’étés pluvieux dans les régions plus
levée à la récolte. Les organes atteints se
septentrionales. Les conditions de culture en
couvrent d’un feutrage gris caractéristique,
serre modérément chauffée ou sous abris
constitué des fructifications du champi-
froids sont encore plus favorables au
gnon. Il peut attaquer le collet, provoquant
Bremia. sur le pivot des lésions brun rougeâtre.
Le Mildiou de la laitue attaque un grand L’évolution de ces lésions peut s’arrêter ou,
© Y. Monnet

nombre d’Astéracées (artichaut notam- au contraire, entraîner la mort d’une ou


Taches de mildiou avec feutrage blanc (fructifications)
ment). Les chicorées scaroles et frisées ne plusieurs feuilles de la base ou, à un stade
à la face inférieure de feuilles de laitue sont pratiquement pas attaquées. ultime, la pourriture complète du collet.
Ce dégât grave survient généralement au détruites, mais les dégâts les plus fré-
moment de la formation de la pomme et quents sont observés au moment de la for-
peut alors être confondu avec des attaques mation de la pomme.
de Sclerotinia. Le flétrissement des plantes Les plantes attaquées, souvent isolées, flé-
a lieu de la même façon pour les deux trissent brusquement sans changer de cou-
champignons, par destruction du collet, leur. Elles peuvent être arrachées sans peine
mais avec le Botrytis il est plus lent et sou- du sol, révélant une pourriture du collet et la
vent précédé par un jaunissement ou rou- plupart du temps la présence d’un mycélium
gissement du feuillage ; la pourriture du blanc, plus ou moins cotonneux, caractéris-
collet est plus sèche. tique des Sclerotinia. Apparaissent égale-
B. cinerea survit comme saprophyte sur les ment de petits organes, incrustés dans la
débris de culture, comme pathogène sur de masse du mycélium, d’abord blancs puis noirs
nombreuses plantes cultivées et mauvaises et durs ; ce sont les sclérotes, organes de
herbes ou sous forme de sclérotes dans le conservation. Ces sclérotes, petits (2 mm et
sol. Les spores sont transportées par l’air moins) pour Sclerotinia minor, sont plus gros
qui assure leur dissémination sur de (3 mm et plus) pour Sclerotinia sclerotiorum.
longues distances. S. minor, spécifique de la laitue, est surtout
Les attaques de Botrytis sont à redouter en observé sur des parcelles portant des cul-
conditions fraîches et humides sur des plantes tures fréquentes de laitues. S. sclerotiorum
affaiblies ou étiolées par des conditions de est par contre très polyphage et attaque de
luminosité insuffisante. Le champignon infec- très nombreuses cultures (seuls les Allium et
te habituellement les feuilles sénescentes, à la les graminées sont épargnés). L’optimum de
base de la plante ou des feuilles saines, à par- développement de ces deux espèces se situe

© Y. Monnet
tir de blessures occasionnées par le gel, la vers 18 à 20 °C, mais des attaques peuvent
grêle, des maladies (Mildiou, Rhizoctone…) ou se déclencher gravement dès 10 °C.
Pourriture du collet due à Sclerotinia avec présence du mycélium
lors de travaux culturaux. cotonneux et des sclérotes
Dégâts : parfois importants (notamment
sous abris) planches. Veiller à réduire l’hygromé-
Conditions favorables : humidité et tem- trie des abris en les aérant au maxi-
pérature élevées, fumures azotées impor- mum. Eliminer les adventices qui
tantes maintiennent un microclimat humide
Dissémination : courants d’air (asco- propice au développement de la mala-
spores), opérations culturales (sclérotes) die. Eviter l’arrosage par aspersion,
Les contaminations peuvent s’effectuer sinon le pratiquer au cours de la jour-
née, afin que les plantes puissent
© D. Blancard

par l’intermédiaire du mycélium issu des


sécher rapidement avant la nuit. La
sclérotes ou grâce aux ascospores libérées
culture sur paillage permet de réduire
Pourriture du collet due à Botrytis avec présence d’un feutrage par les apothécies1 produites sur les sclé-
les attaques. Eliminer soigneusement
gris caractéristique rotes (S. sclerotiorum surtout). Les sclé-
et détruire les plantes atteintes ou
rotes germent à la surface du sol. En
mortes, porteuses de sclérotes, en
La protection est essentiellement préven- profondeur, où la teneur en gaz carbonique cours de culture. En fin de culture, éli-
tive. Choisir les variétés les mieux adap- (CO2) est élevée, les sclérotes restent inac- miner les plantes atteintes et éviter
tées à la saison et au mode de culture. tifs, jusqu’à ce qu’ils soient ramenés à la d’enfouir les débris végétaux dans le
Favoriser une croissance optimale des surface par les façons culturales. sol. L’inondation temporaire avant
plantes. Eviter les plantations trop pro-
Cette maladie est surtout due à la culture mise en culture peut être intéressante
fondes, les dommages lors des travaux
répétée de plantes sensibles ou de salades bien que difficile à mettre en œuvre. La
culturaux, les dégâts dus au froid, l’étiole- désinfection du sol par solarisation des
ment des plantes par manque de lumière. sur la même parcelle. Les épidémies sont
favorisées par des périodes de temps 10 à 15 premiers centimètres montre
Eviter les fortes densités de plantations et une très bonne efficacité contre
les fertilisations azotées trop abondantes. chaud et humide, les fumures déséquili-
brées, les plantations serrées et la présen- Sclerotinia. La désinfection par vapeur,
Veiller à une bonne aération des abris. également efficace, est à utiliser en
Eliminer les débris de cultures. Arracher ce de mauvaises herbes au sein de la
culture. Les sols légers seraient plus pro- dernier recours.
et détruire les plantes atteintes, portant
pices à son développement. CONTANS WG est un produit utilisable en
notamment des sclérotes.
Sclerotinia survit grâce à ses sclérotes qui agriculture biologique, homologué en
France sur laitue contre Sclerotinia. Il
peuvent se maintenir pendant 5 ans et plus
contient une souche de Coniothyrium
Sclerotinia ou dans le sol et sur les résidus de cultures.
minitans, un champignon du sol hyper-
Sclérotiniose La maladie affecte les laitues et aussi les
parasite de Sclerotinia sclerotiorum et S.
Sclerotinia sclerotiorum chicorées cultivées en plein champ ou sous
minor. Appliqué à la dose de 4 kg/ha, puis
et Sclerotinia minor abris. Les variétés à port plus érigé sont en
incorporé avant plantation à 10-20 cm
général moins sensibles aux Sclerotinia.
de profondeur, il détruit les sclérotes et
La protection est essentiellement pré- ainsi élimine ou diminue les sources de
Cette maladie qui peut être provoquée par ventive. Pratiquer la rotation avec des contamination du Sclerotinia.
deux espèces de Sclerotinia, attaque les cultures non-hôtes (céréales, Allium).
1- Fructifications typiques de certains champignons, en forme
salades au niveau des feuilles basses puis Favoriser une bonne circulation de l’air de coupe, pédicellée ou non, d’une taille allant de quelques mm
du collet. Les jeunes plantules peuvent être au niveau du collet par la culture en à 1 cm environ, et produisant asques et ascospores.
tures et y introduire des engrais verts.
Pratiquer la culture en planches ou sur
paillage. Préparer le sol sans compac-
tion. Eviter les excès de fertilisations
azotées. Réaliser des arrosages modé-
rés en milieu de journée. Eviter une
humidité trop importante dans les
abris. Eliminer les débris végétaux et les
plantes malades. Désinfecter si néces-
saire le sol par solarisation ou en der-
nier recours à la vapeur.

Anthracnose
de la laitue
Microdochium panattonianum
syn. Marssonina panattoniana

Cette maladie due au champignon

© E. Béliard
Microdochium panattonianum (appelée
abusivement Anthracnose), se rencontre
Dégâts de Rhizoctone brun sur laitue sous abris
habituellement en plein champ.
Les premiers symptômes surviennent sur
Les attaques de Rhizoctonia solani que l’on
les feuilles les plus proches du sol. Il appa-
observe sur laitues et chicorées sont dues
raît des taches brunes nécrotiques, à bor-
Rhizoctone brun aux souches AG 4, capables d’attaquer les
dure jaune, dont le centre peut se perforer,
Rhizoctonia solani Fabacées (Légumineuses), Solanacées et
donnant naissance à une “criblure” assez
Cucurbitacées, ou AG 1, encore plus poly-
caractéristique. Sur les côtes, les taches
phages car capables en sus d’attaquer les
sont plus allongées, concaves et de couleur
graminées. La maladie est favorisée par
souvent plus sombre.
Rhizoctonia solani est un champignon du une forte humidité du sol et par des tem-
sol qui s’attaque à un grand nombre de pératures assez élevées, 18 à 26°C, supé- Dégâts : localement, en plein champ
plantes. Les attaques sur laitue sont rieures à celles de Sclerotinia et de Botrytis. Conditions favorables : humidité après
généralement observées dans les der- L’excès d’azote, par apport ou minéralisa- pluies ou aspersions, températures douces
nières cultures sous abris au printemps et tion à l’automne, favorise également la (20°C)
en plein air dans les climats à étés plu- maladie. Dissémination : éclaboussures d’eau
vieux ou orageux. Rhizoctonia solani se conserve très long-
La maladie se développe en période de
Les premiers symptômes se manifestent temps dans le sol sous forme de sclérotes.
fortes pluies et lors de températures
généralement lorsque les laitues appro- Il colonise également des débris végétaux
douces d’environ 20°C. Elle est favorisée
chent de la maturité. Des lésions rou- très divers.
par les conditions humides consécutives à
geâtres apparaissent sur les nervures des Les contaminations s’effectuent par l’in- des périodes de brouillards, de rosées et
feuilles en contact avec le sol ; elles peu- termédiaire du mycélium qui colonise surtout de pluies ou d’irrigations par
vent s’étendre jusqu’au pivot et provoquer superficiellement les feuilles en contact du aspersion.
une pourriture du collet ou envahir le sol, puis pénètre le limbe.
limbe des feuilles. Les lésions de Le champignon se conserve essentielle-
Les laitues hâtives et les types plus érigés ment dans les déchets de plantes
Rhizoctone brun sur laitue sont particuliè- tels que la laitue romaine sont moins sen-
rement favorables à des envahissements malades présents dans le sol de la cultu-
sibles à l’attaque de ce champignon. re ou de son environnement. Les laitues
secondaires par des bactéries entraînant la
La protection est essentiellement pré- sauvages (L. serricola) ou d’autres
déliquescence noirâtre des tissus atteints
ventive. Respecter la rotation des cul- plantes sauvages notamment Sonchus
et des zones voisines.
Dégâts : sous abris (dernières cultures de
printemps) et plein air dans les climats à
été pluvieux
Conditions favorables : humidité impor-
tante du sol et températures assez élevées
(18 à 26°C)
Dissémination : substrats et plantes infectées
Il est généralement nécessaire de procéder
à des analyses complémentaires (qui peu-
© Y. Monnet

vent être effectuées par des laboratoires


spécialisés) afin d’identifier avec certitude
l’origine des symptômes observés. Taches brun clair, allongées, creusées, dues à l’Anthracnose de la laitue.
aster pourraient contribuer à sa conser- Les variétés sont plus ou moins sensibles à N. ribis-nigri hiverne sous forme d’œufs
vation. Ce champignon peut aussi se la nécrose marginale. d’hiver sur des Ribes (hôtes primaires) dont
conserver dans les semences, mais il s’y On assimile souvent à la nécrose margina- les groseilliers. A partir des mois de mai ou
conserve très peu de temps. le observée sur les feuilles adultes, une de juin, après les premières générations de
L’infestation se fait par les éclaboussures nécrose marginale et internervaire des femelles parthénogénétiques2 sur gro-
lors de pluies et des irrigations. Les tra- jeunes feuilles, pouvant se manifester dans seillier, apparaissent des individus ailés. Ces
vailleurs et les outils peuvent également la pomme, et liée à une évacuation insuffi- ailés migrent vers les salades ou d’autres
contribuer à disperser la maladie. sante, au niveau des feuilles, de l’eau Astéracées sauvages qui constituent les
Les chicorées peuvent être également absorbée par les racines. Ce symptôme se principaux hôtes secondaires et où ils fon-
attaquées. manifeste par temps chaud et humide, dent de nouvelles colonies. Après plusieurs
notamment sous abris. générations ailées et aptères qui se succè-
La protection est essentiellement pré-
dent au cours de l’été, les formes sexuées
ventive. Pratiquer une rotation de 3 ans Préférer des arrosages moins abon-
apparaissent à partir de septembre et
sur les parcelles où la maladie s’est dants mais plus fréquents. Assurer un
migrent de retour sur les groseilliers où ont
manifestée. Eviter les parcelles mal drai- meilleur contrôle de la température et
lieu les accouplements, puis la ponte des
nées ainsi que les irrigations par asper- de l’aération sous abris. Eviter les excès
œufs d’hiver.
sion surtout le soir ou le matin en de fertilisations azotées. Choisir éven-
période de rosée. Réduire l’hygrométrie tuellement des variétés peu sensibles. N. ribis-nigri est présent sur les feuilles de
des abris en les aérant au maximum. laitue de la mise en place des plants à la
Eliminer les adventices qui maintiennent récolte. A la différence d’autres pucerons
un microclimat humide propice au déve- présents sur laitue, il a tendance à coloni-
loppement de la maladie et les résidus de Autres maladies ser les feuilles à l’intérieur des jeunes
culture, éventuellement par enfouisse- “pommes”. L’évolution du nombre de colo-
ment lors du travail du sol. Ne pas tra- nies de N. ribis-nigri peut être très rapide :
vailler dans des cultures infectées en quelques jours, le pourcentage de lai-
lorsqu’elles sont encore mouillées. Les viroses dont la plupart sont trans- tues colonisées peut passer de 10 à 100%.
Utiliser des semences saines. mises par les pucerons, parfois également La colonisation des laitues a lieu essentiel-
par les semences (virus de la Mosaïque de lement à deux périodes de l’année : une
la laitue ou LMV) sont étonnamment très période de forte pression de fin mai à
peu observées dans les cultures biolo- début juillet, puis une seconde plus faible
Nécrose marginale giques. Les bactérioses, généralement de fin août à fin septembre.
ou “Tip burn” secondaires, se développent à la faveur Sous abris, d’autres espèces, notamment
d’autres maladies (Rhizoctone, Botrytis,…), Macrosiphum euphorbiae, peuvent être
d’accidents physiologiques (nécroses mar- dommageables. Ce puceron peut survivre
ginales…) ou de blessures. L’Oïdium tout l’hiver sous forme adulte dans la
(Erisiphe cichoracearum) peut être observé nature ou dans les milieux abrités comme
sur chicorées frisées et scaroles, en parti- les serres froides ou chauffées. Les colonies
culier à l’automne en zone méditerranéen- se développent ainsi rapidement au début
ne. Plusieurs spécialités à base de soufre du printemps. Les dégâts sont dus à leur
sont autorisées en France contre cette présence, à leur mues (exuvies) et aux
maladie. souillures qu’ils produisent sur les laitues.
Les pucerons présents sur salade peuvent
également transmettre des maladies
Pucerons des parties virales.
© E. Béliard

aériennes
Symptômes de Nécrose marginale sur feuilles de laitue notamment Nasonovia ribis-nigri

Cette maladie physiologique non parasi-


taire de la laitue se manifeste à ses Plusieurs espèces de pucerons peuvent se
débuts par de petites taches brunes au développer sur salades, notamment le
bord des feuilles, devenant nécrotiques ou Puceron de la laitue (Nasonovia ribis-nigri),
confluentes. Elles sont dues à la rupture espèce la plus fréquente et la plus domma-
©C. Trouvé/SRPV Nord Pas-de-calais, Fredec Nord Pas-de-Calais

de canaux lactifères et la toxicité du latex geable de la laitue de plein champ. Sa pré-


émis. Si la feuille poursuit sa croissance, sence à la récolte, parfois en colonies
elle se déforme et le bord se déchire. importantes, engendre une dépréciation
importante des laitues.
Par temps sec, la nécrose s’arrête. Par
temps humide, elle peut servir de point de Dégâts : fréquents
départ à des bactéries ou à du Botrytis. Période de risque : fin mai à début juillet,
Ce type de nécrose est favorisé par de puis fin août à fin septembre (période de
nombreux facteurs : soleil brillant succé- moindre risque)
dant au brouillard de la matinée, alimenta- Détection : avertissements agricoles,
tion en calcium insuffisante, soit primitive, observation visuelle Colonie de Nasonovia ribis-nigri sur laitue
soit induite par des alternances de séche- Les individus ailés de N. ribis-nigri sont
2- La parthénogenèse est un mode de reproduction sans sexua-
resse et d’humidité, ou par un enracine- assez foncés et les aptères sont rosés ou lité, où les femelles donnent naissance à d’autres femelles sans
ment insuffisant, déséquilibre alimentaire. vert foncé. avoir été fécondées par des mâles.
La faune auxiliaire, essentiellement des
syrphes, est parfois insuffisante pour
contrôler les pucerons, notamment au
printemps et en automne.
Eliminer, éventuellement par enfouisse-
ment, les résidus de cultures après
récolte, pour empêcher la propagation
des pucerons aux autres champs de lai-
tue. La destruction des plantes du genre
Ribes sur de grandes surfaces, parfois
préconisée, contribue à réduire l’impor-
tance du problème. Favoriser la faune
auxiliaire par l’implantation de haies et
de bandes fleuries comprenant notam-
ment des espèces attirantes pour les
adultes de syrphes (plantes mellifères).
Des interventions peuvent parfois être

© E. Béliard
nécessaires en cas de pullulations,
notamment au début du printemps, à
une époque où les auxiliaires sont enco- Présence de galles sur racines de laitue dues à Meloidogyne hapla

re peu présents. Utiliser si nécessaire un


des produits autorisés en France à base appâts (son de blé ou farine de maïs), graves, les dégâts peuvent aller jusqu’à la
de roténone ou de roténone + pyrèthre répartis en petits tas, combinés avec perte totale de la culture.
(nombreuses spécialités), sachant que des abris-pièges (tuiles, cartons ondulés Ces nématodes peuvent persister dans le
ces produits sont toxiques pour les auxi- ou vieux sacs de jute mouillés) pour sol plus de 2 ans, sous la forme de masses
liaires. La protection mécanique par concentrer les limaces avant cette opé- d’œufs protégées par une gangue muci-
filets agrotextiles est coûteuse et diffici- ration. Des préparations à base de lagineuse. Ils peuvent également s’instal-
le à mettre en œuvre. Il existe depuis métaldéhyde, contenant un répulsif ler sur de nombreuses adventices. Les
peu des variétés résistantes à contre les espèces animales supérieures pontes et les larves de 2e stade sont libres
Nasonovia ribis-nigri. peuvent être éventuellement utilisées dans le sol. Ces larves pénètrent dans les
uniquement dans des pièges (plusieurs racines et y évoluent jusqu’au stade adul-
spécialités autorisées en France). te. Leur présence produit une hypertro-
L’orthophosphate de fer autorisé par le phie des tissus se traduisant par la
cahier des charges de l’agriculture bio- formation de galles.
Limaces logique n’est pas autorisé en France.
Deroceras reticulatum La protection est avant tout préventi-
L’utilisation de Phasmarhabditis her-
ve. Utiliser des plants de qualité sani-
maphrodita, nématode parasite spéci-
taire irréprochable, vigoureux et
La Limace grise (Deroceras reticulatum) fique des limaces, offre une bonne
exempts de galles sur les racines.
efficacité à un coût qui reste élevé.
est l’espèce que l’on rencontre surtout sur Respecter la rotation des cultures. Des
salade. rotations avec des cultures non-hôtes,
Les limaces consomment les feuilles et y telles que les céréales, contribuent à
déposent de la bave et du mucus. Sous réduire les populations. Le labour pro-
abris, elles sont à redouter en début de
Nématodes à galles fond en période estivale permet de
Meloidogyne spp. détruire un bon nombre de néma-
culture.
todes. Eliminer et détruire les sys-
Peu sensibles au froid, elles sont particuliè-
tèmes racinaires des plantes très
rement nuisibles lorsque la température
Ces nématodes du genre Meloidogyne sont atteintes. Sous abris, en sol fortement
est supérieure à + 10°C et que l’humidité
très polyphages et attaquent de nom- contaminé, préférer les cultures tar-
ambiante est élevée. De mœurs nocturnes,
breuses cultures légumières, notamment dives d’hiver lorsque les nématodes
leur présence est décelable sous les abris
les Cucurbitacées, les Solanacées et la laitue. sont moins actifs. Désinfecter le sol
naturels (mottes de terre, cailloux, …).
par solarisation ou, en dernier recours,
Dégâts : localement très graves (sous abris) à la vapeur. De très nombreuses
Dégâts : fréquents Conditions favorables : chaudes, sols
Période de risque : fin mai à début juillet, plantes ont une activité “nématicide”,
légers liée le plus souvent au fait que les
puis fin août à fin septembre (période de Dissémination : substrats et plants infec-
moindre risque) Meloidogyne pénètrent dans leurs
tés, outils agricoles racines sans pouvoir s’y développer
Détection : pièges, observation visuelle,
avertissements agricoles Les attaques sont observées en conditions (plantes-pièges). Elles peuvent être
chaudes et dans les sols légers et aérés, introduites en précédent cultural puis,
Eliminer ou enfouir les résidus végétaux particulièrement sous abris. La croissance pour certaines, enfouies comme
et enlever les planches et les pierres qui des laitues est retardée et la “pomme” ne engrais vert : Crotalaire, Radis fourra-
se trouvent aux alentours, afin de se forme pas. Les symptômes apparaissent ger, Tagète (Tagetes minuta), …
détruire les sites où les limaces se dissi- par foyers. Le système racinaire est anor- Utiliser comme fertilisants des tour-
mulent. Eviter les zones ombragées et malement développé : prolifération des teaux à action nématicide de neem (6
humides. Le ramassage à la main donne radicelles et présence de petites galles t/ha) ou de ricin (1,5 à 2 t/ha) en l’ab-
de bons résultats : on peut utiliser des sphériques sur les racines. Dans les cas sence de reliquat azoté.
Respecter la rotation des cultures. réduire les populations. L’installation de
Eliminer soigneusement les déchets de pièges (sur de petites superficies) consti-
cultures qui peuvent abriter des stades tués de tranches de pomme de terre et
Noctuelles terricoles hivernants. Eliminer également les l’utilisation de “fertilisants” tels que le
et défoliatrices adventices, principalement les liserons, purin de fougère sont parfois préconisés
entre autres, Agrotis segetum, le plantain et le rumex qui sont des sites contre ces ravageurs. Penthaleus major,
A. ipsilon (noctuelles terricoles) de pontes très recherchés par les noc- acarien reconnaissable à son corps noirâtre
Autographa gamma tuelles. Utiliser contre les noctuelles et à ses pattes rose vif, provoque locale-
(noctuelle défoliatrice) terricoles des abris-pièges : planches, ment des dégâts en cultures biologiques
tuiles, … disposés de place en place sous abris, sur chicorée (et mâche). Les
entre les plantes ; les chenilles qui se dégâts ne se manifestent pas par un jau-
réfugient sous ces pièges à la fin de la nissement de la plante, comme chez la plu-
nuit peuvent être ramassées le matin. part des autres acariens ravageurs, mais
Les dégâts dus aux larves des chenilles terri-
Utiliser éventuellement des appâts par un aspect plombé des feuilles et un
coles, appelés couramment “vers gris”, de
empoisonnés confectionnés à base de nanisme des plantes.
deux espèces polyphages, Agrotis segetum
son mélangé à de la roténone (500 g de
et A. ipsilon, peuvent être importants son pour 100 m2, contenant 2 g de roté-
notamment sur jeunes plantations. Les très
Bibliographie
none) et le tout humecté avec de l’eau.
jeunes larves rongent les feuilles, puis s’at- L’épandage de ces appâts se fait à la
taquent rapidement au collet des plantes. ACTA (1999) - Guide pratique de défense des
main ou éventuellement avec épan- cultures. 5e édition. 575 p.
Elles s’alimentent la nuit et se dissimulent deur. En cas de pullulations, des traite-
dans le sol durant le jour. Elles laissent de Béliard E. (2003) – Maladies et ravageurs
ments peuvent être effectués à l’aide de
nombreuses déjections noirâtres. Très sou- communs des cultures légumières biologiques.
Bacillus thuringiensis (BACTOSPEINE PM
vent les larves issues de la précédente cultu- Fiche ITAB.
1600S) autorisé contre les noctuelles
re sont déjà présentes au moment du défoliatrices sur toutes cultures. Les Bertrand C. (2001) – Lutter contre les néma-
repiquage. traitements doivent être effectués très todes à galles en agriculture biologique. Fiche
Certaines espèces sont dites sédentaires technique ITAB-GRAB.
tôt sur les larves jeunes.
et hivernent en France à l’état larvaire Blancard D., Lot H. et Maisonneuve B.
(A. segetum). D’autres espèces du type (2003) – Maladies des salades : identifier,
“migrant” (A. ipsilon) effectuent dans connaître, maîtriser. INRA. (à paraître).
l’année des déplacements importants. Autres ravageurs Chalayer P., Gouze M. et Lizot J.-F.
Néanmoins, il peut y avoir une fraction (1998) – Les salades d’automne-hiver sous
de la population non migrante. abri-froid. Conduite en agriculture biologique.
Les pucerons des racines (principalement Laitue-Batavia-Feuille de Chêne-Lolo. Fiche
Dégâts : localement graves Pemphigus bursarius) peuvent provoquer technique ITAB-GRAB-Réussir Fruits & Légumes.
Périodes de risques : juin à novembre des dégâts lors d’étés chauds et secs, en Hullé M., Turpeau-Ait Ighil E., Robert Y.
Détection : pièges sexuels, observation cultures de salades de plein champ près de et Monnet Y. (1999) – Les pucerons des
visuelle (dégâts, déjections), avertisse- peupliers (hôtes primaires). Des arrosages plantes maraîchères. Cycles biologiques et acti-
ments agricoles bien conduits limitent les attaques. Les vités de vol. ACTA-INRA. 136 p.

Les jeunes larves apparaissent plus ou taupins occasionnent des dégâts notam- Messiaen C.M., Blancard D., Rouxel F. et
moins tôt au printemps suivant les espèces ment dans les cultures après retourne- Lafon R. (1991) - Les maladies des plantes
ment de prairies ou de friches. La pratique maraîchères. INRA. 552 p.
et les régions. En fonction du nombre de
de façons culturales superficielles (binages, Thicoïpé J.P. (1997) – Laitues. Monographie.
générations, les chenilles pourront être
sarclages, griffages) en été permet de Ctifl-Serail, 281 p.
observées jusqu’en octobre ou novembre.
Les dégâts sont réellement graves lors- Trouvé C., Pinet V., Clin E., Oste-Ledee
qu’on est en présence de véritables pullu- S. et Legrand M. (2002) – Les pucerons et
lations. leurs prédateurs en cultures biologiques de
pommiers, de salades et de choux : inven-
Les chenilles des noctuelles défoliatrices,
taires et suivis biologiques. 2e conférence inter-
qui pondent sur des cultures installées, nationale sur les moyens alternatifs de lutte
consomment le limbe des feuilles. Il s’agit contre les organismes nuisibles aux végétaux, Lille
en général d’Autographa gamma, espèce – 4, 5, 6 et 7 mars 2002, 579-587.
migratrice, présente d’avril à septembre
© E. Béliard

www.agriculture.gouv.fr//wiphy (catalogue
ou octobre. Sous abris, elle peut être pré- e-phy des produits phytosanitaires autorisés
sente plus longtemps. Penthaleus major sur feuille de chicorée en France)
Réalisation FLASHMEN - GAP

Fiche rédigée par Eric Beliard (Fredec centre)


ITAB : 149, rue de Bercy Remerciements à Mme André-Béliard pour la relectu- FREDEC* Centre :
75595 Paris CEDEX 12 re de cette fiche et Messieurs D. Blancard (INRA 93, rue de Curembourg Prix :
Bordeaux), J. Laville (Ctifl), M. Legrand (FREDEC Nord
Tél : 01 40 04 50 64 Pas-de-Calais), C. Marrec (Maraîcher), Y. Monnet 45404 Fleury-les-Aubrais CEDEX
Fax : 01 40 04 50 66 (Service de la Protection des Végétaux) et J.-F. Lizot Tél : 02 38 22 11 15 Fax : 02 38 84 19 79 4,50€
eMail : itab@itab.asso.fr (ITAB) pour les informations complémentaires et la eMail : fredec@terre-net.fr Janvier 2003
relecture de cette fiche.
*Fédération Régionale de Défense contre les Ennemis des Cultures

S-ar putea să vă placă și