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FNAB
Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France

GUIDE
La vente au panier de produits bio
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INTRODUCTION

I. LES AMAP Dans les paniers bio, il y a des légumes, parfois un fruit, souvent un petit mot, et aussi
beaucoup d’échanges, de solidarité, de partage entre ceux qui cultivent le plaisir de la
Définition et principes P 6 terre et ceux qui en savourent les fruits… L’achat de paniers, c’est autant le plaisir de dé-
Ils et elles ont choisi l’AMAP P 7 guster des produits frais et de proximité, que la satisfaction de maintenir, voire de déve-
Intérêts et limites pour les bio P 17 lopper, une production locale.
Comment créer une AMAP en bio ? P 20
La vente au panier sur abonnement permet de construire

II. LES PANIERS COLLECTIFS


une confiance et une solidarité entre les agriculteurs et
les consommateurs. Elle offre des garanties, tout en exi-
geant des engagements. Au-delà des avantages que cha-
cun peut y trouver, elle permet de sécuriser des projets
Les paniers du Val de Loire P 23 d’installations ou de conversion vers l’agriculture biolo-
Le Bio Cabas de NorABio P 25 gique, de maintenir des agriculteurs partout en France
et notamment en proximité urbaine, et enfin de rétablir
un dialogue entre citoyens, qu’ils soient consommateurs

III. OUTILS ET RÉFÉRENCES


ou producteurs. La fameuse Rose de Berne, tellement
douce, mais si sensible aux chocs
qu’on ne la trouve guère en magasin
Nous avons choisi de présenter ici des expériences col-
La commercialisation sous forme de paniers : lectives, qu’elles réunissent des consommateurs et un producteur autour d’une AMAP, ou
éléments de réflexion sur les quantités à implanter P 29 plusieurs producteurs confectionnant un panier commun.
(Chambre d’agriculture d’Ile-de-France)
Un tableur pour vendre à plusieurs ! P 35 Ce guide s’adresse aux agriculteurs biologiques, actuels et futurs. Il a pour but de pré-
Contacts et références P 36 senter les différents systèmes de vente au panier de produits bio, et de faciliter ces choix
pour ceux qui voudraient s’y lancer : voici la vente au panier vue par des agriculteurs
biologiques !

2 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 3
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I. LES AMAP©

4 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 5
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D ÉFINITION ET PRINCIPES •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• adaptée aux demandes portées par les


AMAP.
La charte des AMAP, déposée en 2003 par 6. La solidarité et des liens actifs avec tous Un vif débat anime certaines régions sur la
Alliance Provence, précise la définition gé- les acteurs locaux oeuvrant pour le main- question de la certification en bio : peut-
nérale des AMAP : tien de l’agriculture durable et d’un com- on se dire en AMAP « bio » sans que le pro-
merce solidaire ducteur soir certifié ? La FNAB y apporte
« Une AMAP est une Association pour le 7. Le respect des normes sociales par rap- deux réponses :
Maintien d’une Agriculture Paysanne ayant port aux employés de l’exploitation, y com-
pour objectif de préserver l’existence et la pris le personnel temporaire • L’AMAP n’exclut pas le contrôle. Au
continuité des fermes de proximité dans une 8. La recherche de la transparence dans les contraire la certification doit alimenter la
logique d’agriculture durable, c’est-à-dire une actes d’achat, de production, de transfor- confiance réciproque entre le producteur et
agriculture paysanne, socialement équitable mation et de vente des produits agricoles les consommateurs. Le contrôle porte sur
et écologiquement saine, de permettre à des 9. L’accompagnement des producteurs à la comptabilité, des analyses de sols et des
consommateurs d’acheter à un prix juste des l’autonomie, c’est-à-dire la capacité à être produits, etc. et peut difficilement être réa-
produits d’alimentation de qualité de leur maître de ses choix La charte complète est disponible sur le site lisé de manière fiable par des néophytes. Il
choix, en étant informés de leur origine, et de 10. La proximité du producteur et des de l’Alliance à l’adresse suivante : apporte un regard extérieur compétent, des
la façon dont ils ont été produits, et de parti- consommateurs : elle est indispensable http://alliancepec.free.fr/Webamap/docs/c critiques et des conseils qui peuvent aider
ciper activement à la sauvegarde et au déve- pour assurer le lien direct entre eux et fa- hartedesamap.PDF chaque paysan à améliorer encore ses pra-
loppement de l’activité agricole locale dans le voriser le circuit le plus court entre pro- tiques.
respect d’un développement durable. ducteur et consommateurs L’Alliance Ile de France propose, pour plus Les agriculteurs biologiques souhaitent
Elle réunit un groupe de consommateurs et 11. Une AMAP par producteur et par de clarté, de désigner par AMAP le contrat toutefois proposer une formule de « certi-
un agriculteur de proximité autour d’un groupe local de consommateurs liant le producteur aux consommateurs. fication participative », qui ferait davantage
contrat dans lequel chaque consommateur 12. La formalisation et le respect des Ainsi, un groupe de consommateurs peut intervenir des consommateurs, d’autres
achète en début de saison une part de la pro- contrats à chaque saison entre consomma- être à l’origine de plusieurs AMAP, pour paysans bio, etc. L’AMAP, de par la proxi-
duction qui lui est livrée périodiquement à teurs et producteur peu qu’il y ait plusieurs contrats avec des mité et les liens entre l’agriculteur et les
un coût constant. Le producteur s’engage à 13. Aucun intermédiaire entre producteur producteurs différents. consommateurs, serait un terrain d’expéri-
mentation intéressant pour mettre au point
Et la bio dans tout çà ?
fournir des produits de qualité dans le respect et consommateurs, pas de produits achetés
de la charte de l’agriculture paysanne (…). » et revendus par le producteur sans accord un tel système de certification.
des consommateurs De nombreux groupes de consommateurs • Le terme « bio » étant protégé pour les
Selon cette même charte, les AMAP doi- 14. La définition à chaque saison d’un prix se sont constitués en AMAP dans l’objectif produits alimentaires, un paysan qui n’est
vent respecter 18 principes fondateurs : équitable entre producteur et consomma- de s’approvisionner en produits biolo- pas contrôlé proposera une AMAP sur les
1. La référence à la charte de l’agriculture teurs giques : produits de qualité, sains, issus bases d’une agriculture paysanne et de
paysanne pour chaque producteur 15. Une information fréquente du d’une production respectant l’environne- proximité.
2. Une production de dimension humaine consommateur sur les produits ment, l’agriculture bio est particulièrement
adaptée aux types de culture et d’élevage 16. La solidarité des consommateurs avec

I LS ET ELLES ONT CHOISI L ’AMAP •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••


3. Une production respectueuse de la na- le producteur dans les aléas de la produc-
ture, de l’environnement et de l’animal : tion
développement d’une biodiversité, fertilité 17. Une participation active des consom-
des sols, production sans engrais ni pesti- mateurs à l’AMAP favorisée notamment Près de 300 agriculteurs en France font et d’Ile de France rapportées par l’Al-
cides chimiques de synthèse, gestion éco- par la responsabilisation du maximum partie d’une AMAP, avec de très grandes liance Ile de France dans « Entre AMAP
nomique de l’eau… d’adhérents disparités dans les régions : la moitié se et dynamique d’installation maraîchère
4. Une bonne qualité des produits : gusta- 18. Une sensibilisation des adhérents de situent en PACA et Rhône-Alpes. en Ile-de-France : des outils à construire,
tive, sanitaire, environnementale l’AMAP aux particularités de l’agriculture Nous avons choisi de présenter ici rapport de stage de Laetitia Da Costa et
5. L’appui à l’agriculture paysanne locale paysanne. quelques-unes des expériences de PACA Loïc Kerautret, 2006 ».

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Groupe de fermes aux plus faibles volumes de production : moins de 1500 m² de serres ; pas de salariés ; S YSTÈME DE PRODUCTION

Surface Matériel
ne distribuent pas toute l'année (< 45 semaines de distribution par an)

Les maraîchers 5I : pour lui, le plus important est de s'épanouir dans son travail
mais pas d'y passer son existence : « la culture du travail chez les paysans, c'est une 6 ha de SAU au total : Pour le moment, il dispose d'un petit han-
névrose qui se transmet de père en fils » - 2 ha sont cultivés dont 765m² de serres gar pour le stockage des racines si néces-

COMMERCIALISATION ENTIÈREMENT EN AMAP ET


- 1 ha inondable saire et pour la vente directe mais

DISTRIBUTION ANNUELLE DISCONTINUE Conditions édaphiques


insuffisant pour y abriter tout son matériel
Matériel: valeur totale 53 000 euros, 1
tracteur (67 CV), une chambre froide de
Une rivière passe le long de ses parcelles 30 m3.
• 800 m² de serres
dans laquelle il pompe gratuitement. Il est très équipé. Il estime que c'est indis-
• Pas de salariés
A investi récemment dans du matériel d'ir- pensable pour pouvoir démarrer seul.
• 42 semaines de distribution
Diversité
rigation, il réalise ainsi un gain de temps
La petite histoire
de la production légumière
considérable sur l'arrosage.
Sol très riche en humus, équilibré, limo-
Le maraîcher 51 s'est installé une première
neux-sableux. Idéal pour maraîchage. Ses
fois en 98 avec un associé après une année
terres se situent sur un ancien lit de rivière. 44 variétés en plein champ uniquement
d'expérience en maraîchage à l'étranger et
un BPA Polyculture Biodynamique. Puis il 11 variétés sous serre uniquement
Par contre, il y a un risque réel d'inonda-
s'installe seul en 2004 sur de nouvelles
tion.
terres. En 2004, sa production était ven-
Gestion en période
due sur un marché local, à cette époque il
d'abondance et de pénurie
travaillait à mi-temps sur la ferme et avait
un autre emploi salarié à mi-temps en de-
hors. A partir de 2005, il ne travaillera plus Durant son premier hiver de production
que sur sa ferme. La même année il arrête pour les AMAP, les légumes sont venus à
les marchés, toute la production qui était manquer en mars et avril. Conséquence les
destinée au marché est désormais vendue à distributions ont été suspendues 10 se-
l’amap. maines de manière imprévue. Ce qui a re-
présenté 10 semaines sans revenus pour le

Pourquoi la commercialisation en La question de la Bio


maraîcher. Cette année, il pense pouvoir

AMAP ?
mieux gérer la période critique de la sortie
de l'hiver.
De part sa conviction très profonde pour
Main d'oeuvre
Les consommateurs sont venus les cher-
cher ce qui tombait à point face à la crise le bio, il n'a jamais cultivé qu'en bio. Il est
des prix imposés par la SICA et la de- certifié AB.

Débouchés
mande grandissante de produire des lé- Lui-même et ponctuellement un stagiaire.
gumes de qualité. Pas de saisonnier ou d'employé parce que
Au delà de l'intérêt technico-économique l'investissement matériel très important ne
(ex: gain de temps sur le lavage des lé- 100% par paniers sous contrat le lui permet pas financièrement.
gumes), c'est l'aspect éthique qui a séduit 15 paniers pour l'association type AMAP
ces paysans: la solidarité, la confiance et 42 petits paniers aux AMAP
le partage. 20 grands paniers aux AMAP

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L’AMAP L ES PANIERS

2 AMAP, 1 association locale type AMAP Question communication Février Mai


77 paniers
1 kg carottes 1 botte carottes
42 semaines de distribution/an Il apprécie beaucoup la convivialité de son 1 kg pommes de terre 1 botte radis
10 euros le petit panier, 15 euros le grand, AMAP. Il est présent aux distributions, or- 500 g céleri 500 g épinards
11 euros pour l’asso locale ganise des visites de fermes, écrit des bulle- 1kg poireaux 1 botte oignons blancs
Distribution 45 km de la ferme tins et participe aux réunions de pré-saison. 1 kg choux 600 g courgettes
Le prix du panier
500 g betterave 1 salade
Cette communication avec les adhérents 500 g navets 1 chou nouveau
est pour lui un des principaux atouts des 500 g oignons 500 g blettes
Il a été fixé avec les consommateurs sur la AMAP par rapport au marché où il vendait 160 g mâche 1 botte navets
base d'un panier pour 3 personnes. Trois autrefois. Il n’y appréciait ni l’ambiance ni
Août Novembre
prix ont été proposés aux consommateurs les heures à y passer pour l’installation de
selon les prix du marché et leur expérience l’étalage et le rangement. C’est finalement
1 kg tomates 1kg potimarron
de la production. la sympathie de ces amapiens qui l’aura dé-
500 g poivrons 1 scarolle
Vous avez dit vacances ?
cidé à abandonner le marché.
500 g aubergines 500 g échalotes
500 g haricots verts 2 kg pommes de terre
Cette année les 10 semaines d’interruption 1 salade 1 kg carottes
n’étaient pas volontaires. Par manque d’ex- 1 maïs 100 g roquette
périence, il est venu à manquer de mar- 500 g carottes 1kg poireaux
chandises à la fin de l’hiver. A terme il vise 1 concombre 1 betterave
4 semaines d’arrêt prévu avec les adhérents 500 g oignons
pour partir en vacances

Évolution des contrats et du nombre de paniers Diversification


et contraintes sur les pratiques
Chronologie Nombre de paniers Contrat et inscription
Il recherche une grande diversité de pro-
2004 0 paniers Vente sur le marché duits dont des variétés anciennes ou ou-
bliées qu’il prend plaisir à cultiver pour les
2005 80 paniers Abandon du marché au pro- faire découvrir aux adhérents.
fit de l'AMAP

42 semaines de distribution

Contrat de 6 mois

Objectif 2006 80 paniers 48 semaines de distribution

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R ÉSULTATS ÉCONOMIQUES
Groupe de fermes aux plus faibles volumes de production : moins de 1500 m² de serres ; pas de salariés ;
ne distribuent pas toute l'année (< 45 semaines de distribution par an).

Données Ordre de
Les maraîchers 17P :
économiques grandeur en €
« Rester à 70 paniers bio mais trouver ½ ha de plus pour améliorer les rotations. »

Produit Brut C OMMERCIALISATIONÀ 50% EN AMAP


ET DISTRIBUTION ANNUELLE DISCONTINUE
39 300
Dont par les AMAP 37600
Total des charges 18 100
• Plus de 1500 m² de serres
Dont main d’oeuvre 0 • Plus de 1 salarié à temps partiel
Dont amendements 0 • Ne distribuent pas toute l'année (< 45 semaines de distribution par an)

La petite histoire
Dont semences et 1 800

Annuités
plants
4 800 C'est en 1999 que cette maraîchère s'ins-
Revenu brut 14 600 talle en maraîchage bio certifié. A cette
époque, elle fait des marchés et de la vente
en gros de courges et de courgettes. Depuis
elle a mis fin à la vente en gros à cause des

Pourquoi la commercialisation en
aléas des cours, des problèmes de calibrage

AMAP ?
et des retards de paiement. D'année en
année le marché périclite, elle constate que
sa clientèle ne se renouvelle pas et vieillit : Les amap sont avantageuses à de nom-
les jeunes ne vont pas au marché. C'est ce breux point de vue : régularité des paie-
constat qui l'incite à accepter en 2004 la ments, convivialité, distribution à
proposition d'une AMAP. Cette année-là, proximité de la ferme, local de distribu-
elle fournira 15 paniers par semaine. Elle tion prêté gratuitement. Mais elle s'in-
fait en plus deux jours par mois de la for- terroge sur l'avenir de ce système qui lui
mation à des CAP. semble très élitiste. Au sein de son amap,

La question de la Bio
les adhérents sont tous "le même genre
• La part du CA ne concernant pas les de personnes", elle redoute aussi l'effet de
AMAP vient de la subvention PRIM- mode. Autre argument, la production
HEUR perçue en 2005 Certification AB. pour les paniers est techniquement plus

Débouchés
• Il faut compter 11 700 euros d’investis- difficile que pour les marchés, c'est pour-
sements en 2005 n’ayant pas fait l’objet quoi elle ne veut dépasser les 30 paniers
d’emprunts à la banque, ils n’apparaissent par semaine sinon il lui faudrait embau-
donc pas dans la case annuités. • Marchés locaux (10km) cher un ouvrier agricole. Toutefois, les
• AMAP : 50% de la production exigences de l'amap en diversité de lé-

Garder une place sur les marchés


gumes l'ont conduit à investir cette année
dans des serres pour parvenir à cultiver 7
à 9 légumes différents en même temps
Pour ne pas dépasser les 30 paniers par se- durant toute la durée des contrats.
maine et par méfiance vis-à-vis de la pé- Jusqu'à l'an dernier, il n'y avait pas de
rennité du système AMAP. serres sur l'exploitation.

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S YSTÈME DE PRODUCTION L’AMAP

Surface Matériel 2 AMAP


31 paniers
3 ha de SAU dont : Elle pense avoir tout le matériel indispen- 38 semaines de distribution/an
• 2 ha de plein champ sable quand on est seul 21 euros le panier en été et 18 l’hiver
• 1 ha de jachère Distribution sur place et à 10Km de la
• 800 m² de serres (depuis 2005) 1 tracteur (40 CV hérité des parents),1 ferme

Le prix du panier
elle est propriétaire de1ha. motoculteur

Conditions environnementales 1 cabanon et 1 serre qui sert de hangar de


terre. Elle se base sur les prix de vente qu'elle pra-

Diversité
Beaucoup de soleil en été mais il gèle dès tique aux marchés mais vend un peu moins

de la production légumière
fin octobre. Janvier, février et mars sont les cher pour les paniers parce qu'elle dépense
moins les plus difficiles. La concurrence est moins d'essence, ne paye pas d'emplace-
rude à cause de la proximité des maraîchers ment pour la distribution et use moins de
de la cote qui bénéficient d’un climat plus 31 variétés en plein champ uniquement plastiques.
clément.
1 variété sous serre uniquement Question communication
source en eau : canal
Irrigation : par gravité 28 variétés dans les deux Réunions pour la préparation de la saison,

Main d’oeuvre
pas de visites de la ferme organisée.
6 parcelles avec des natures de sol diffé-

L ES PANIERS
rentes.

Gestion en période
pas de salarié, il reçoit l'aide de stagiaires

d'abondance et de pénurie Diversification Cultures réservées à l’AMAP


uniquement.

et contraintes sur les pratiques


En hiver, la diversité légumière fait défaut Tous les produits proposés sur les marchés
alors les distributions ne durent que 10 se- 60 variétés sur l'année, c'est la plus faible sont aussi dans les paniers même quand le
maines, par contre la vente aux marchés rencontrée mais elle ne cherche pas à faire prix de vente sur le marché d'un produit
continue. uniquement ce que les gens ont l'habitude est plus avantageux, elle n'aurait rien à y
En été, les paniers ne sont jamais déséqui- de manger. gagner parce que ces « amapiens » qui vont
librés grâce à la vente sur les marchés. aussi sur le marché s’en apercevraient et
Elle fait 7 à 9 variétés différentes dans le pourraient se sentir lésés. Seuls les aro-
panier. mates ne sont cultivés que pour les paniers.

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R ÉSULTATS ÉCONOMIQUES L ES AMAP, INTÉRÊTS


ET LIMITES POUR LES AGRICULTEURS BIO •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Données Ordre de
économiques grandeur en €
Les consommateurs disent s’y retrouver, afin de faciliter la participation des per-
avec globalement un panier de légumes bio sonnes aux revenus modestes. Ainsi, même

Produit Brut
à des prix abordables, souvent proches de avec une règle générale de paiement en
30 000 ceux de la vente directe sur les marchés, et début d’année, ils permettent à certaines
Dont par les AMAP 15 000 une meilleure connaissance du monde agri- familles de payer en début de mois.
Total des charges 15 000 cole. Certains y trouvent une grande convi-
vialité… même si parfois les liens sont plus • Des coups de main
Dont main d’oeuvre 0
forts entre consommateurs qu’avec le pro- Avoir une aide lorsque l’on monte une
Dont amendements NC
ducteur ! D’autres seront déçus de l’appli- serre ou que l’on installe son irrigation,
Dont semences et NC cation insuffisante des principes de la c’est précieux. Pour certaines récoltes aussi,

Annuités
plants charte, notamment sur la question de la surtout à la belle saison, où les amapiens
NC
Revenu brut
pédagogie… et s’il y a incompréhension, sont heureux de prendre un peu l’air de la
NC c’est souvent sur le principe de transpa- campagne et où les piques niques sont bien
rence sur les coûts de production ! agréables ! Bien sûr, il faut savoir organiser

Et les agriculteurs biologiques,


un chantier avec 5 ou 10 personnes et y in-

quels intérêts y trouvent-ils ?


suffler efficacité et convivialité.

• Un gain de temps… parfois !


• Une visibilité sur l’écoulement Les AMAP, c’est du temps en moins sur les
des produits marchés, mais du temps (et du carburant !)
Les consommateurs s’engagent annuelle- en plus pour les livraisons : faites vos cal-
ment à acheter des paniers de légumes, sur culs !
un nombre de semaines fixé à l’avance. La
charte des AMAP précise que les abonnés • Du lien, encore du lien
doivent même trouver un remplaçant pen- C’est bien agréable, lorsqu’on est jeune ma-
dant leurs absences (congés annuels…). raîcher nouvellement installé, de tisser de
Cette visibilité est importante en particu- la solidarité autour de ses légumes, de faire
lier pour des jeunes agriculteurs, qui vien- partager son projet et ses envies, de faire
nent de s’installer et n’ont pas constitué découvrir une variété de courges ancienne
une clientèle fidèle aux rendez-vous des ou nouvelle…
marchés de vente directe !
• Cela concerne quelles productions ?
• Des facilités de trésorerie Les AMAP associent généralement un ma-
Les paniers sont pré-payés, selon des mo- raîcher à un groupe de consommateurs, car
dalités définies au sein de l’AMAP (en les légumes correspondent à une produc-
début d’année, ou trois fois par an, ou en tion et une consommation relativement ré-
début de mois…). Conséquences : trésore- gulière sur l’année, et n’ont pas les
rie assainie et plus facile à prévoir. exigences des produits animaux (chaîne du
Cependant, il faut noter que la plupart des froid). On trouve aussi des contrats avec
agriculteurs gardent une certaine souplesse, des arboriculteurs, plutôt dans le sud de la
France.

16 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 17
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L’importance d’un cadre clair conseils de son voisin. vivre et faire vivre sa famille. Qui donc mal leurs coûts de production. En re-
Mais encore au-delà : si un maraîcher a des fixera ce revenu ? Est-ce légitime que les vanche, une meilleure connaissance en se-
Même si certaines dispositions de la terres lourdes, les légumes de printemps ar- consommateurs aient un droit de regard rait certainement bénéfique, et il n’est pas
charte des AMAP devraient pouvoir être rivent tard, et les carottes il n’y poussent sur le salaire de l’agriculteur ? Quelle com- un mal que l’AMAP pousse en ce sens.
discutées, il est très important qu’un qu’avec beaucoup de peine. Si l’un ou l’une paraison des besoins entre un maraîcher
cadre clair soit posé, afin d’éviter d’appe- de ses collègues agriculteur-trice bio réussit installé à la suite de ses parents, proprié- Finalement, la référence aux coûts de pro-
ler « AMAP » des associations ou des sys- merveilleusement les carottes mais a un taire de son outil de production et de sa duction serait probablement plus intéres-
tèmes qui n’en n’ont ni les pratiques ni la gros problème avec les fenouils, faut-il maison d’habitation et bénéficiant d’une sante aujourd’hui dans une logique
philosophie. Dans certaines régions de deux AMAP avec des consommateurs sans main d’œuvre familiale peu onéreuse, et un pédagogique : quelles sont les charges de
France, les demandes des consommateurs fenouil, d’autres sans carottes ? Et si le pre- jeune agriculteur, récemment installé et production les plus coûteuses, comment
sont tellement plus importante que la mier maraîcher a vu des lapins faire une payant un loyer y compris pour sa maison ? elles évoluent avec les saisons et les années,
production bio ou paysanne ou durable orgie de toutes ses jeunes pousses ? Et si la Certains agriculteurs ont ainsi été amenés à comment se traduisent les évolutions de la
locale, que le risque est grand de voir dé- seconde a vu le ciel lui tomber sur la tête, quitter leur AMAP pour échapper à ce ferme en termes d’augmentation ou de di-
voyée cette belle idée de départ. et des grêlons lui dévaster toutes ses serres ? qu’ils ressentaient comme une ingérence. minution des coûts ? Question complé-
• la connaissance des coûts de production mentaire, comment se répartissent les
Quelles sont les limites à la solidarité ? ne porte t’elle pas en germe le risque d’une produits réalisés, entre travail et capital,
Il y a cependant
La crainte d’un mécontentement suivi d’un comparaison entre producteurs amenant à par exemple, ou entre l’agriculteur et ses
des limites aux AMAP !
départ massif en cas de problèmes répétés choisir celui dont les coûts sont moindres ? salariés ? Cela peut être utile notamment
de production est présente chez la plupart • enfin, certains maraîchers connaissent lors d’un changement induisant une modi-
des agriculteurs en AMAP. La solidarité se fication du prix ou du contenu d’un pa-
Difficile planification ! Parmi d’autres initiatives, un groupe de
construit avec la confiance, elle a bien sûr nier.
Fournir chaque semaine un panier garni maraîchers bio du Centre pratiquant la
ses limites, repoussées avec le fil du
peut être générateur de stress, surtout pour vente au panier réfléchit actuellement à
temps… mais dont on a souvent Quant aux consommateurs, bien souvent
les jeunes agriculteurs et agricultrices. cette question avec l’AFOCG 45 (Asso-
conscience lorsqu’elles sont atteintes ! ils comparent leur panier avec celui qu’ils
Ainsi, les maraîchers expérimentés conseil- ciation pour la Formation à la Compta-
Communication, écoute, pédagogie, certi- auraient obtenu sur un marché de vente di-
lent aux jeunes attirés par les AMAP de dé- bilité et la Gestion), avec le souhait
fication bio, permettent d’entretenir cette recte pour le même prix : cela reste la réfé-
marrer de manière très progressive et d’estimer les coûts de production des
solidarité. rence.
accompagnée. principales productions.

COMMENT AMAP ?
Le travail mené par la Chambre d’agricul-
CRÉER UNE EN BIO •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Quelle transparence sur les prix ?
ture d’Ile de France (la commercialisation
La charte des AMAP indique que la trans-

La constitution du groupe
sous forme de paniers : éléments de ré-
parence du producteur sur ses coûts de
flexion sur les quantités à implanter – voir • dans quelques régions, il existe des « Al-
production doit permettre une discussion
plus loin dans ce guide) apporte des élé- La création d’une AMAP est généralement liance Paysans – Ecologistes – Consomma-
avec les abonnés en vue de fixer le prix du
ments intéressants pour réussir la planifi- une initiative de consommateurs : un teurs ». Créées il y a plus de 10 ans, ces
panier. Dans les faits, toutes les personnes
cation de sa production. groupe de personnes se réunit, trouve un associations régionales ou départementales
interrogées font part du manque de trans-
Mais peut-être faudrait-il aller au-delà, et producteur et se constitue ou non en asso- fédèrent aujourd’hui les AMAP (voir les
parence effective.
permettre une forme de parrainage, en ciation. Dans ce dernier cas, l’agriculteur contacts en fin de guide) ;
transparence avec les consommateurs : un peut parfois siéger au Conseil d’adminis- • Vous pouvez également vous rapprocher
Aujourd’hui, cette référence aux coûts de
jeune maraîcher et un autre plus expéri- tration. de votre groupement d’agriculteurs biolo-
production paraît inopérante par l’ensem-
menté s’associent pour confectionner heb- Si vous êtes intéressé par la démarche, vous giques départemental (coordonnées sur
ble des difficultés qu’elle soulève :
domadairement un panier. Ils s’épaulent pouvez vous aussi générer la constitution www.fnab.org et en fin de ce guide) ;
• la connaissance des coûts de production
mutuellement (plus facile d’avoir un panier d’un groupe de consommateurs, ou bien • Enfin, certaines associations locales peu-
ne suffit pas : le produit de la vente des pa-
diversifié toute l’année lorsqu’on est deux vous faire connaître auprès de diverses or- vent constituer un bon relais ; à titre
niers doit couvrir ces coûts + apporter un
pour le garnir !) et le jeune bénéficie des ganisations : d’exemple, les associations ATTAC ont
revenu à l’agriculteur, qui lui permettra de

18 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 19
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:22 Page 20

beaucoup suscité la création d’AMAP. ter des paniers déficients ou réaliser com-

Le contrat
plètement une ou deux productions, mais
la charte de l’AMAP de Provence le tolère
La charte des AMAP de Provence préconise difficilement.
l’écriture d’un contrat entre le producteur
et les consommateurs, ou « amapiens ». Ce Il vaut mieux également créer deux petites
contrat doit faire apparaître : AMAP de 35 ou 40 paniers plutôt qu’une
grande de 70 paniers, qui induirait une
• la liste des produits prévus dans les pa- perte de lien et des difficultés de gestion.
niers N’hésitez pas à vous appuyer largement sur
• la quantité de paniers (nombre de se- les amapiens pour prendre les bonnes dé-
maines de livraison) cisions sur les paniers, gérer la distribution,

II. LES PANIERS COLLECTIFS


• le prix avec son mode de calcul communiquer… Et n’oubliez pas non plus
• les modalités de paiement et de livraison quelques réunions de travail pour faire le
• les autres engagements de l’agriculteur point, en-dehors des visites, coups de main
(qualité des produits, etc.) et des amapiens et autres festivités !
(participation à la distribution, etc.) La vente au panier, individuelle ou

Quelques conseils
Enfin, la communication est le gage de la collective, existait bien avant l’arri-
réussite : pour adapter ses paniers aux at- vée des AMAP. Nous avons décidé de
Les maraîchers expérimentés conseillent de tentes des consommateurs, pour faciliter présenter ici quelques expériences
commencer par une seule AMAP d’une l’utilisation de légumes méconnus (re-
réunissant de nombreux agriculteurs
vingtaine de paniers, pour monter progres- cettes), pour expliquer les évolutions de
son système ou le calcul de ses prix, rien de et nécessitant par conséquent une or-
sivement à 30 ou 50, quitte à vendre le
reste de la production sur un marché. En tel qu’une feuille de chou ! Ne pas hésiter ganisation poussée. Néanmoins les
effet, planifier une production de façon à à communiquer sur des choses qui peuvent ventes au panier concernant 2 ou 3
proposer chaque semaine des paniers équi- paraître évidente pour les paysans, mais ne producteurs sont légion, et tout aussi
librés n’est pas aisé. Un appui d’un autre le sont pas forcément pour les consomma- intéressantes !
maraîcher serait profitable, pour complé- teurs.

20 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 21
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:22 Page 22

LES PANIERS BIO DU V AL DE L OIRE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

A l’origine, les producteurs Bio du Val de Quelques chiffres


Loire se sont dans un premier temps • CA : 375 K€
constitués en association, avec l’appui d’In- • Qté : 123 T
terbio Centre. L’objectif était de vendre les • Prix du panier : 13,00 € à Paris, 10,80 €
légumes du bassin aux magasins parisiens. à Orléans
Au vu du bilan négatif de l’opération, l’as- • Répartition des recettes : 56 % reversés
sociation Val Bio Centre s’est finalement aux agriculteurs
tournée en 2004 vers la vente au panier à
Paris et Orléans, pour atteindre fin 2006 quement les relances, les prélèvements ban-
environ 1000 paniers par semaine. caires, et tous les documents de livraison

Le fonctionnement
permettant ainsi la gestion de plus de 1100
abonnements individuels sur 65 dépôts par
• Un engagement annuel après une période une seule personne.
d’essai de 6 semaines, pour 44 ou 48 se- • Cette base a été conçue pour proposer à
maines de livraison selon le lieu (Paris/Or- terme d’autres formules d’abonnement
léans) ; (œufs, confitures,…) et une extension
• les paniers sont payés à l’avance, à l’an- vient d’être réalisée du côté « production »
née, ou mensuellement par prélèvement pour faciliter la planification et disposer
automatique ; d’outils de gestion adaptés (production li-

Questions à Thierry Hanon, directeur du Jardin de Cocagne


• dans les paniers, on trouve : des légumes, vrée par légumes, par producteur, coût

de Blois et cheville ouvrière de Val Bio Centre


en général un fruit, et un petit mot qui moyen cumulé des paniers,… actualisés
présente un producteur, donne la compo- chaque semaine).

L’organisation de la production
sition du panier de la semaine et de celui
de la semaine suivante, avec des explica- Quels sont les écueils à éviter dans un tel projet ?
tions sur les variétés et une ou deux re- • la planification est réalisée deux fois par L’éthique est importante. Nous exigeons des nouveaux producteurs leur adhésion à la
cettes ; an. Elle s’est fortement appuyée sur l’expé- charte de ValBioCentre. Le pire serait de vendre des paniers composés de surplus de
• les produits proviennent majoritairement rience des jardins de Cocagne, et en parti- productions ou de légumes que l’on n’arrive pas à vendre ailleurs.
de 20 fermes bio, avec 10 autres fournis- culier de celui de Blois. Pratiquant depuis Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
sant moins régulièrement, toutes adhé- toujours la vente au panier, ils sont en effet Il y a eu des effets de seuils, mais pas de réelles difficultés.
rentes à l’association. Parmi ces 20 fins connaisseurs des attentes des consom- Quels sont les projets de Val Bio Centre ?
producteurs réguliers, 3 Jardins de Co- mateurs, ainsi que de la conversion d’un L’association a étudié en 2005 la possibilité de créer une plate-forme parisienne, por-
cagne ont joué un rôle majeur dans l’orga- nombre de paniers en surfaces à implanter. tée par le réseau Cocagne, afin de constituer les paniers à Paris plutôt que dans le Cen-
nisation et la logistique du circuit de vente • Au départ, quelques discussions entre tre. Le projet initial s’est transformé, pour aller vers la création d’un point logistique
au panier. tous les agriculteurs concernés suffisaient à dans le Sud de Paris, porté par l’association Val Bio Centre. Cette nouvelle organisa-
• Pour assurer la gestion des abonnés, Val- organiser la répartition entre les produc- tion devrait permettre de livrer les 15 points relais actuellement en attente, et ainsi
BioCentre a créé un site internet avec une teurs et la discussion sur les prix. Au- d’approcher les 2000 paniers/semaine, objectif fixé pour fin 2007 – début 2008. L’aug-
importante base de données associée : il est jourd’hui, le nombre important de mentation ainsi réalisée absorbera la production de quelques jeunes maraîchers en voie
donc possible de s’abonner en ligne et de maraîchers impliqués, la volonté de limiter ou en projet d’installation.
gérer son compte (déplacer une livraison, les coûts logistiques et de gestion, et la Enfin, nous sommes disponibles pour soutenir des initiatives du même genre, qui as-
changer de dépôt, vérifier ses règlements, quantité de paniers livrés ont conduit à la socieraient des agriculteurs à des structures d’insertion, et à participer à toute réflexion
recevoir le mot de la semaine par mail…). fixation de règles et à la création d’outils, globale sur le sujet, en particulier pour diffuser et mutualiser notre base de données.
Cette base de données génère automati-

22 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 23
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:22 Page 24

qui facilitent les décisions collectives.


Pourquoi s’abonner ? LES B IO C ABAS •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

La réponse des Paniers bio


Ainsi, la planification est raisonnée géo-
Quelques chiffres
du Val de Loire
graphiquement, pour réduire les coûts de
transport. Des volumes sont garantis aux
agriculteurs déjà engagés, d’autres sont ré-
servés aux projets d’installation ou de • 500 paniers sont livrés chaque semaine
« Votre abonnement permet aux produc- • 165 000 euros HT : c’est le chiffre d’af-
conversion. Des outils web devraient faci- teurs de planifier leurs mises en culture
liter la planification, pour plus de réacti- faires 2006 (130 000 euros en 2005)
et de vous offrir ainsi une plus grande di- • 10 % : la part des paniers dans l’activité
vité et moins de temps de gestion. versité de fruits et légumes tout au long
• la planification nécessite une communi- en Fruits et Légumes de la coopérative
de l’année. Votre abonnement permet NorABio
cation interne importante, par fax essen- également une garantie de revenu pour
tiellement, mais aussi par téléphone. • 50 % : c’est la part des recettes reversée
les producteurs bio, qui ne sont plus sou- aux agriculteurs
La fixation des prix
mis aux aléas du marché.
En vous abonnant, vous devenez un ac- niers, avec une planification en amont avec
Elle est décidée collégialement par les agri- teur du développement du maraîchage les producteurs. Les paniers sont livrés
culteurs, avec les objectifs suivants : pro- biologique en région Centre, en favori- dans l’agglomération Lilloise, à bicyclette,
poser un panier accessible, rester connectés sant le maintien de l’emploi agricole bio, par des jeunes en insertion en liaison avec
aux prix du marché (connaissance des mer- l’installation de jeunes exploitants bio ou le Service Civil International.
curiales de demi-gros), garantir une juste
Le fonctionnement
la conversion de maraîchers convention-
rémunération du producteur. nels à la bio.

L’emploi
C’est donc pour vous une façon de NorABio propose une période d’essai de 3
consommer différente, en vous engageant mois puis un abonnement annuel, avec
Deux plein-temps à Val Bio Centre assu- à nos côtés à soutenir une agriculture bio possibilité de suspension temporaire de
rent l’organisation générale, la planifica- solidaire créatrice d’emploi. Les Bio Cabas sont des paniers de fruits et l’abonnement (en cas de départ en va-
tion, la communication, etc. En contrepartie, l’abonnement annuel légumes biologiques proposés par la coo- cances par exemple). Deux paniers sont
Six plein-temps au Jardin de Cocagne de nous engage à vous fournir nos paniers de pérative bio multi-produits NorABio de- proposés : le grand Cabas pour une famille
Blois assurent une prestation sur : la ges- fruits et légumes biologiques à un prix puis 2002. Les paniers sont composés de de 4 personnes, le petit pour un couple. 83
tion des abonnements, la confection des unique à l’année, quelque soit la saison, fruits et légumes bio produits dans la ré- % des abonnés de 2006 ont opté pour le
paniers, les livraisons… les aléas climatiques ou autres. gion ; c’est la coopérative qui réalise les pa- petit Cabas.
www.lespaniersduvaldeloire.fr
Questions à Frédéric Né, Coopérative NorABio

Quel est l’objectif de départ de NorABio avec les Bio Cabas ?


La vente au panier a permis à NorABio d’accueillir dans la coopérative des maraîchers en production de
demi-gros et de détail, tout en répondant aux attentes de consommateurs.
Quels sont les principales difficultés et les succès de l’opération ?
Les principales difficultés sont liées à la production : peu diversifiée avec un hiver long, en raison des
conditions climatiques et du manque de surfaces couvertes, et insuffisante au regard de la demande po-
tentielle. Mais nous en sommes tout de même à 500 paniers, et nous avons un véritable partenaire avec
le Service Civil International, qui a gagné en reconnaissance et en facilité de placement des personnes
en insertion.
Quels sont vos projets ?
Suite à l’enquête réalisée auprès des abonnés, nous réfléchissons à impliquer davantage les points relais.
Nous pourrions également proposer un abonnement pomme de terre bimensuel, en plus du panier ha-
bituel, cela permettrait d’avoir un cabas familial un peu plus important. Enfin, nous travaillons sur une
base de données internet simplifiée, pour une gestion participative des abonnements.

24 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 25
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:22 Page 26

Une enquête de satisfaction Les légumes proviennent d’une dizaine de


auprès des abonnés producteurs du Nord-Pas de Calais et d’un
arboriculteur picard. Comme les abonnés
Des étudiants de l’ISA de Lille a effectuée une en- du Centre, ceux du Bio Cabas savent pré-
quête de satisfaction auprès des abonnés actuels, cisément qui a produit chacun des produits
avec traitement statistique, sur la base d’un
constat de NorABio : en fin d’année, seuls envi-
du panier.

L’organisation de la production
ron 30 % des abonnés sont encore présents. Les
raisons invoquées au fil de l’étude sont les sui-
vantes : Deux fois par an, Norabio invite l’ensem-
• la composition du panier : les fruits et légumes
ble des maraîchers et arboriculteurs de la
du Nord-Pas de Calais manquent de diversité en
hiver et au printemps. La diversité est appréciée région à une rencontre de planification. La
par certains, recherchant des légumes qu’ils n’au- coopérative prépare des menus, traduits en
ront pas ailleurs (courges spaghetti, panais, etc.), petits et grands cabas, puis en quantités à
ou des variétés anciennes et locales de pommes et implanter. Une discussion entre agricul-

III. OUTILS ET RÉFÉRENCES


poires. Mais d’autres rejettent cette trop forte di-
teurs permet de répartir les engagements de
versité, sans doute encore plus lorsqu’il s’agit de
topinambours ou de rutabaga pas toujours appré- production et de définir les prix.
ciés des consommateurs. L’équilibre est difficile à Cette planification est sans cesse réajustée :
trouver ! le Nord-Pas de Calais n’est pas une région
• la quantité de produits : le petit Cabas est trop facile pour la production légumière, les va- Les outils et les références présentés
grand pour une personne seule, un peu trop petit
pour deux personnes. Les auteurs de l’étude pré-
riations climatiques jouent énormément ici répondent aux besoins de la vente
conisent de proposer un petit Cabas plus petit, sur la production, et ce d’autant plus que au panier : fournir chaque semaine 5
un moyen pour deux personnes, un grand cabas les producteurs impliqués ont peu de sur- à 7 espèces différentes, avec des pa-
familial, mais aussi de proposer un cabas petit faces couvertes. La communication interne
prix, un autre « cordon bleu » avec davantage de est complexe, et suppose au minimum un
niers variés d’une semaine à l’autre.
variétés méconnues. L’alternative serait probable-
équipement fax.
ment de cibler un certain type de consommateurs

L’emploi
et d’accentuer la communication vers eux, dans
le but de mieux répondre aux attentes de clients
en évitant la dispersion. La quantité est par ail- A NorABio, 1,5 temps plein permettent
leurs jugée inconstante par 16% des abonnés ac- d’assurer l’organisation générale, la plani-
tuels ;
• le prix : il n’est pas considéré comme élevé en
fication, et la communication.
soi, mais 30% des abonnés ne sont pas satisfaits Au sein du Service Civil International, 4
du rapport quantité / prix. personnes (en contrat d’insertion) assurent
• des raisons organisationnelles : déménage- chaque année la confection et la livraison
ment, abonnement non renouvelé faute de re- des paniers. L’an dernier, deux d’entre eux
lance, etc. pour plus de 15% des cas.
ont trouvé du travail suite à cette activité.
A noter : les deux principales motivations
d’achat sont le souhait d’une consommation plus
responsable (75%) et la volonté de consommer
des produits régionaux. Une discussion avec les
abonnés semble alors indispensable afin de ré-
soudre l’équation entre consommation de pro-
duits régionaux et plus grande diversité.
Dernier point, chacun souligne la qualité de la
communication de NorABio, et seul 1% des
abonnés ne lit pas la feuille de chou !

26 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 27
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:22 Page 28

LA COMMERCIALISATION SOUS FORME DE PANIERS :


ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION SUR LES QUANTITÉS À IMPLANTER •••••••••••••

Le document présenté ici a Détermination des paramètres


été élaboré par la Chambre Le nombre de semaines de distributions de
d’agriculture d’Ile-de- chaque espèce : il est déterminé en fonction
France. Ces références peu- des périodes de production possibles dans la
vent vous permettre de faire région, en plein champ et sous abris froids,
votre propre planification, des possibilités de conservation et des habi-
elles doivent bien sûr être tudes de consommation.
adaptées à chaque situation, Quantité par semaine : correspond à la
et à chaque région climatique ! quantité pour un ou deux repas pour 3 per-
L’année 2004 a vu ce nouveau mode de sonnes.
commercialisation se développer de ma- Rendement / m² : traduit les rendements
nière importante. Au printemps 2005, 11 moyens observés chez les producteurs BIO
producteurs d’Ile de France se sont lancés d’Ile de France. Les sols, le climat, la pression
dans l’aventure pour une production de parasitaire et les ressources en eau de chaque
350 paniers hebdomadaires. Ce mode de exploitation peuvent influencer le rendement
commercialisation est promis à un bel ave- de chaque culture de manière très importante.
nir puisque le nombre de consommateurs Les rendements observés pour l’ensemble des
intéressés par la démarche augmente et espèces se situent dans une fourchette relati-
qu’à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas vement large. Ces valeurs constituent un re-
répondre à toutes les demandes. père mais il convient à chaque producteur de
Si par de nombreux côtés, ce concept est les adapter à son exploitation.
séduisant, il engendre néanmoins des Estimation de la surface : elle est obtenue en
contraintes majeures liées à la production : divisant la quantité nécessaire par le rende-
• La nécessité d’avoir de la marchandise de ment moyen majoré d’un coefficient de 30%
manière constante pour les abris et le plein champ. Cette majo-
• L’obligation de produits diversifiés 12 ration correspond aux pertes souvent impor-
mois de l’année tantes sur des petites parcelles et à une marge
• Augmentation de l’importance des cul- de sécurité.
tures précoces et tardives Engrais vert : ce pourcentage correspond à
Cet article vise à présenter une démarche l’implantation d’un engrais vert tous les 4 ans
logique quant à la quantification et la sur l’ensemble des parcelles permettant d’agir
conduite des surfaces à mettre en œuvre. sur la fertilité du sol, le stock d’adventices et
L’exemple a été construit pour 40 et 70 pa- les ravageurs des cultures de manière satisfai-
niers avec les cultures les plus couramment sante.
rencontrées dans la région. Il est conseillé à Chemins : Correspond aux bandes, enher-
chaque producteur de réaliser la même bées ou non, permettant le passage des outils,
analyse avec ses objectifs de commerciali- et aux bordures de serres. Ce pourcentage cor-
sation, les espèces envisagées et les respond à un plan d’exploitation comprenant
contraintes liées à son exploitation. des parcelles de 1000 à 2000 m² séparées
entre elles par des chemins de 1.5 m de large.

28 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 29
30
nb de
Quan- Rende- Surface pour Surface pour
Guide paniers:Guides panier

semaine Quantité/ Quantité/


Espèce tité/ Unité Unité Unité ment 40 paniers en 70 paniers en
de 40 Paniers 70 Paniers
semaine unité/m² m² m²
distribution
Aubergine abris 8 1 Kg 320 Kg 560 Kg 5 83 146
26/06/07

Blette serre 4 1 Kg 160 Kg 280 Kg 1.5 139 243


Carotte primeur 4 1 Kg 160 Kg 280 Kg 2 104 182
15:22

Concombre abris 10 0.8 Kg 320 Kg 560 Kg 8 52 91


Courgette abris 3 1 Kg 120 Kg 210 Kg 2 78 137
Epinard abris 6 0.5 Kg 120 Kg 210 Kg 0.8 195 341
Page 30

Haricot abris 3 1 Kg 120 Kg 210 Kg 2.5 62 109


Salades abris 4 2 pièces 320 pièces 560 pièces 6 69 121
Mache 10 0.25 Kg 100 Kg 175 Kg 0.6 217 379
Melon 2 1 pièce 80 pièce 140 pièce 2 52 91
Poivron abris 5 2 pièces 400 pièces 700 pièces 6 87 152
Radis abris 4 1 Botte 160 Botte 280 Botte 3 69 121
Tomate 12 1 Kg 480 Kg 840 Kg 6 104 182

Surface de serre minimum à mettre en place avec ce schéma (cf tableau page suivante ) 800 1200
S URFACES SOUS ABRIS NÉCESSAIRES POUR LA PRODUCTION

Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007
DE 40 ET 70 PANIERS HEBDOMADAIRES À 15 € •••••••••••••••••••••••••••••••
P LANIFICATION DES A BRIS POUR LA PRODUCTION

Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007
DE 40 ET 70 PANIERS HEBDOMADAIRES À 15 € •••••••••••••••••••••••••••••••

31
32
nb de se- Surface pour Surface pour
Quantité/ se- Quantité/40 Quantité/70 Rendement
Espèce maine de dis- Unité Unité Unité 40 paniers en 70 paniers en
maine Paniers Paniers unité/m²
tribution m² m²
Blette 3 1 Kg 120 Kg 210 Kg 1.5 104 182
Guide paniers:Guides panier

Chicorées 4 1 pièce 160 pièce 280 pièce 4 52 91


Epinard 4 0.5 Kg 80 Kg 140 Kg 0.8 130 228
Salades 20 1 pièce 800 pièce 1400 pièce 4.5 231 404
26/06/07

Oignon
12 1 botte 480 botte 840 botte 3 208 364
blanc
Radis 8 1 Botte 320 Botte 560 Botte 3 139 243
15:23

Artichaut 4 1 Kg 160 Kg 280 Kg 0.8 260 455


Betterave 10 0.5 Kg 200 Kg 350 Kg 2 130 228
Carotte 18 1 Kg 720 Kg 1260 Kg 3 312 546
Page 32

Céleri
3 0.5 Kg 60 Kg 105 Kg 1 78 137
branche
Céleri rave 5 1 pièce 200 pièce 350 pièce 3 87 152
Brocoli 4 0.5 Kg 80 Kg 140 Kg 0.6 173 303
Chou de
5 0.5 Kg 100 Kg 175 Kg 0.6 217 379
bruxelles
Chou fleur 4 1 pièce 160 pièce 280 pièce 1 208 364
Chou
16 1 pièce 640 pièce 1120 pièce 2 416 728
pommé
Courgette 12 1 Kg 480 Kg 840 Kg 2 312 546
Echalote 5 0.25 Kg 50 Kg 87.5 Kg 1 65 114
Fenouil 4 0.8 Kg 128 Kg 224 Kg 1 166 291

Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007
S URFACES EN PLEIN CHAMP NÉCESSAIRES POUR LA PRODUCTION

Fraise saison 3 0.5 Kg 60 Kg 105 Kg 0.4 195 341


Fraise
remontante 4 0.5 Kg 80 Kg 140 Kg 0.4 260 455
DE 40 ET 70 PANIERS HEBDOMADAIRES À 15 € •••••••••••••••••••••••••••••••

nb de se- Quan- Surface Surface


Quantité/ Rendement
Espèce maine de Unité Quantité/ Unité tité/70 Pa- Unité pour 40 pa- pour 70 pa-
semaine unité/m²
distribution niers niers en m² niers en m²
Haricot 7 1 Kg 280 Kg 490 Kg 0.6 607 1062
Navet
3 1 Botte 120 Botte 210 Botte 2 78 137
printemps
Navet
7 0.5 Kg 140 Kg 245 Kg 2 91 159
Automne
Oignon
10 0.5 Kg 200 Kg 350 Kg 2 130 228
jaune
Pissenlit 3 0.5 Kg 60 Kg 105 Kg 0.8 98 171
Poireau 18 1 Kg 720 Kg 1260 Kg 2 468 819
Pois 4 0.8 Kg 128 Kg 224 Kg 0.8 208 364
PdT
2 1 Kg 80 Kg 140 Kg 1.5 69 121
primeur
Courges 10 1 Kg 400 Kg 700 Kg 2 260 455
PdT 20 1 Kg 800 Kg 1400 Kg 2 520 910
Endive 7 1 Kg 280 Kg 490 Kg 1.2 303 531
Persil 10 1 Botte 400 Botte 700 Botte 6 87 152
Petits fruits 4 0.25 Kg 40 Kg 70 Kg 0.4 130 228
Surface plein champ minimum à mettre en place avec ce schéma 6791 11885

Total culture
7591 13085
(m²)
Engrais vert
1518 2617
20%
Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007

Chemins
S URFACES EN PLEIN CHAMP NÉCESSAIRES POUR LA PRODUCTION

1139 1963
15 %
Surface
10248 17665
Totale (m²)
DE 40 ET 70 PANIERS HEBDOMADAIRES À 15 € •••••••••••••••••••••••••••••••

33
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:23 Page 34

C HIFFRE D' AFFAIRE THÉORIQUE ET SEUIL DE RENTABILITÉ T ABLEUR DE L ’AMAP DU G ÂTINAIS •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
POUR UNE COMMERCIALISATION EXCLUSIVE SOUS FORME DE PANIERS

Paniers à 10 euros Conclusion


Nb de Nb recettes/ se-
Surface TOTAL

201,24 !
117,00 !
84,24 !
paniers semaines maine Le modèle ci-contre correspond

J.L.
10 60 48 600 28800 à sept articles par semaine en
moyenne sur l’année. Le choix

19/06/07 - 11:04

qt totale
2006

43,20
58,50
10 70 48 700 33600
des cultures et leur fréquence

820,00 !
-4,92 !

1,84 !
10 80 48 800 38400
dans le panier ont été établis de

198,75 !
58,50 !
99,00 !

41,25 !
L.D.
10 90 48 900 43200

novembre
manière à ce que la valeur totale
10 100 48 1000 48000 du panier sur l’année soit légère-

Date de dernière mise à jour:

qt totale
FACTURATION

30,00
49,50

55,00
ment supérieure à 540 € (48 pa-

Ecart depuis début de période =


10 110 48 1100 52800
Paniers à 15 euros niers à 15 €) pour que le

17

213,20 !

213,20 !

Ecart total paniers de base =


Prix total paniers de base =
consommateur soit gagnant par

F.L.
Nb de Nb recettes/
Surface TOTAL rapport à un achat hebdomadaire
paniers semaines semaine
au détail.

qt totale

82,00
distribution du:
15 30 48 450 21600
D’un point de vue technique on
15 40 48 600 28800
peut constater que les cultures de

102,50 !

201,89 !
49,14 !
30,00 !

20,25 !
CE.S
15 50 48 750 36000 garde sont réduites avec ce sys-
15 60 48 900 43200 tème (1050 m² pomme de terre,

qt totale

25,20
15,00

27,00
4,10
15 70 48 1050 50400 800 m² poireau, 260 m² oignon,
15 80 48 1200 57600 550 m² carotte … pour 70 pa-

36,00

39,00
J.L
niers). En revanche un tel mode

LIVRAISON (nb paniers)


Paniers à 20 euros
de commercialisation engendre

25,00

33,00

55,00
L.D
Prix Nb de Nb recettes/
TOTAL une rotation rapide et une ges-
du panier paniers semaines semaine

82,00
10 !

F.L
tion très fine des abris. Les sur-
20 20 48 400 19200
faces d’abris notifiées dans cette

CE.S

21,00

10,00

27,00

82,00
Prix du panier:
20 30 48 600 28800 étude sont des surfaces mini-

Récapitulatif des écarts sur la valeur du panier de base:


20 40 48 800 38400 mums. Pour s’assurer un maxi-

Prix du

9,94 !
panier

2,34 !

3,00 !

2,60 !

0,75 !

1,25 !

-0,06
20 50 48 1000 48000 mum de flexibilité il convient

Ecart prix de base =


Unité
d’envisager 1000 m² et 1500 m²

unité
kg

kg

kg

kg
20 60 48 1200 57600

815,08 !
815,08 !
0,00 !
pour respectivement 40 et 70 pa-

Contenu
panier

1,20

1,50

1,00

1,00

0,05
82
niers.

1
Seuil de rentabilité pour 1 UTH

Tableau maraîchers Amapp du Gâtinais


Enfin, la fréquence de distribu-

Nombre de paniers :
Semaine :

25,00 !
1,95 !

2,00 !

2,60 !

0,75 !
unité
Prix
tion doit être particulièrement

Prix total vente paniers =


raisonnée. Deux distributions de

Ecart (vente - facture) =


35 paniers à 2 ou 3 jours d’inter-
valle permettront une meilleure

Total facturé =
plantes aromatiques
Légumes
gestion des récoltes et limiteront

grines de courge

TOTAL
les pertes occasionnées par le

carottes

courge
stockage ou la surmaturité des lé-

ratte
gumes très fragiles.

34 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 35
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:23 Page 36

C ONTACTS ET RÉFÉRENCES ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Les Groupements Régionaux d’Agriculture Biologique

Région Raison Sociale Résidence Rue Code Ville Tél Fax e-mail site internet

Alsace OPABA Batiment de l’Europe 2, allée de Herrlisheim 68000 COLMAR 03 89 24 45 35 03 89 79 35 19 contact@opaba.org www.opaba.org

6, rue du Château Trom-


Aquitaine Bio d’Aquitaine 33000 bordeaux 05 56 81 37 70 05 56 01 29 70 info@bio-aquitaine.com www.bio-aquitaine.com
pette
Parc technologique le Per- auvergne.biologique@auvergne.cham-
Auvergne Auvergne Biologique 9, allée Pierre de Fermat 63170 Aubiere 04 73 28 78 30 04 73 28 78 59
dieu bagri.fr
GRAB
Basse-Normandie Chambre d'agriculture 6, rue des Roquemonts 14053 CAEN CEDEX 4 02 31 47 22 85 02 31 18 61 41 jppicquenot@cra-normandie.fr
Basse Normandie
Bourgogne CGAB 19, avenue Pierre Larousse BP 382 89006 AUXERRE Cédex 03 86 72 92 20 03 86 72 92 21 cgab@biobourgogne.fr http://www.biobourgogne.fr/cgab/
CESSON SEVIGNE
Bretagne FRAB Bretagne CS 37725 17, rue du Bas Village 35515 02 99 77 32 34 02 23 30 15 75 frab@agrobio-bretagne.org www.agrobio-bretagne.org
CEDEX
13, av des Droits de
Centre Bio Centre Cité de l'Agriculture 45921 Orleans CEDEX 9 02 38 71 95 10 02 38 71 91 06 bio-centre@org http://www.bio-centre.org/
l’Homme
FRAB CHÂLONS EN CHAM-
Champagne-Ardennes CDA de la Marne BP 525 51009 03 26 64 96 81 03 26 64 96 80 frab@biochampagneardenne.org www.biochampagneardenne.org
Champagne-Ardenne PAGNE CEDEX
http://www.agriculturebio.org/grab_c
Corse CIVAM BIO CORSE 20230 SAN GIULIANO 04 95 38 85 36 04 95 38 85 69 biocorse@wanadoo.fr
orse/

Franche-Comté Inter Bio Chambre d’Agriculture


Espace Valentin Est 25048 BESANCON CEDEX 03 81 54 71 72 03 81 54 71 54 interbio@franche-comte.chambagri.fr
Franche Comté Valparc

Guadeloupe GDA Guadeloupe Résidence Araucarias BP 136 97118 St François 05 90 88 88 12 05 90 88 88 12

GRAB
Haute-Normandie BP 882 9, rue de la petite cité 27008 EVREUX CEDEX 02 32 78 80 46 02 32 38 79 49 grabhn@libertysurf.fr www.bio-normandie.org
Haute-Normandie

Ile-de-France GAB région IDF 10 rue des Frères Lumière 77100 MEAUX 01 60 24 71 84 01 60 44 09 88 bioidf@aol.com www.bioiledefrance.fr
Chambre d’Agriculture de Zone d’Activités de Sautès
Languedoc-Roussillon Biocivam 11 11878 CARCASSONNE cedex 9 04 68 11 79 38 04 68 78 75 37 biocivam.11@orange.fr
l’Aude à Trèbes
Limousin GABLIM Pôle de Lanaud 87220 BOISSEUIL 05 55 06 46 20 05 55 06 46 16 gablim@wanadoo.fr

Lorraine CGA de Lorraine Batiment F 9, rue de Vologne 54520 LAXOU 03 83 98 49 20 03 83 98 44 97 cga.bio@wanadoo.fr

Martinique La Bio des Antilles ZAC de Rivière Roche Bat. F3 Artidivers 97200 Fort de France 05 96 64 77 51 05 96 64 72 49 labiodesantilles@wanadoo.fr

Nord Pas-de-Calais GABNOR (59&62) Le Paradis 59133 PHALEMPIN 03 20 32 25 35 03 20 32 35 55 info@gabnor.org www.gabnor.org


Maison de la Bio - Agro- BP 1221 - chemin de la
PACA Bio de provence 84911 AVIGNON CEDEX 09 04 90 84 03 34 04 90 84 03 33 contact@bio-provence.org www.bio-provence.org
parc Castelette
Maison régionale de 9 rue André Brouard - BP
Pays de la Loire CAB Pays de la Loire 49105 ANGERS cedex 02 02 41 18 61 40 02 41 18 61 41 cab@pl.chambagri.fr
l’agriculture 70510
Picardie ABP 516 rue Saint Fuscien 80096 AMIENS cedex 3 03 22 22 58 30 03 22 41 11 08 contact@bio-picardie.com www.bio-picardie.com

Agrobio BP 22
Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre 79500 MELLE 05 49 29 17 17 05 49 29 17 18 agrobiopc@wanadoo.fr www.agrobio.fr
Poitou Charentes Centre St Joseph

Réunion GAB Réunion contact@gabreunion.fr http://www.gabreunion.fr


1, rue Marc Seguin - BP
Rhône-Alpes CORABIO INEED Rovaltain TGV 26958 VALENCE cedex 9 04 75 61 19 35 04 75 79 17 68 contact@corabio.org www.bio-rhone-alpes.org

36 37
11150 Alixan

Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:23 Page 38

La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France


(FNAB)

40, rue de malte - 75011 - Paris - Tel : 01 43 38 38 69 - Fax : 01 43 38 39 70


fnab@fnab.org - www.fnab.org

Pour tout savoir sur les AMAP, leur répartition géographique, leur charte, leur
fonctionnement, les contrats… rendez-vous sur le site de l’Alliance Paysans,
Ecologistes, Consommateurs : http://alliancepec.free.fr/webamap/
Vous y trouverez notamment les coordonnées des associations Alliance PEC ré-
gionales, dans les secteurs où elles existent.

Références complémentaires
• Entre AMAP et dynamique d’installation maraîchère en Ile de France : des outils à
construire – rapport de stage de Laetitia Da Costa et Loïc Kerautret pour l’Alliance IdF
– 2006 ;
• Fonctionnement et reproductibilité des AMAP en Rhône-Alpes, sous la direction de Pa-
trick Mundler (ISARA), 2006
http://publication.isara.fr/IMG/pdf/fonctionnement_et_reproductibilite_des_AMAP_an
alyse_en_Region_Rhone-Alpes.pdf
• Consommer autrement, enquête de satisfaction sur le Bio Cabas, Rapport de stage ISA
Lille, 2006
• quel type de vente vous conviendrait le mieux ? La FN CIVAM, dans son « mémento
des formes de vente » propose, à partir d’un questionnaire, d’identifier les formes de
vente des produits fermiers qui correspondent le mieux à la situation et aux objectifs des
agriculteurs : vous y trouverez des réponses sur les paniers collectifs.

38 Guide pratique “La vente au panier de produits bio” • FNAB Mai 2007
Guide paniers:Guides panier 26/06/07 15:23 Page 40

FNAB
Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France

FNAB
40, rue de Malte
75011 • Paris

Tél. : 01 43 38 38 69
Fax : 01 43 38 39 70

fnab@fnab.org
www.fnab.org

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