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PARTIE 2 - LA QUALITE
I. CADRE IVOIRIEN
Le service associé à la qualité offre à la fois un avantage commercial et financier. Les clients
heureux forment les entreprises gagnantes.
Dans une société où les besoins quantitatifs sont satisfaits les consommateurs ou les
utilisateurs deviennent exigeant à la qualité.
Dans une économie concurrentielle ouverte sur le monde, les entreprises doivent
s'adapter aux exigences de leurs clients.
La course à l'innovation fait que les producteurs mettent sur le marché des produits au
point à une cadence accélérée.
Pour les équipements modernes complexes et coûteux, tout défaut peut avoir des effets
de grande ampleur.
La non qualité coûte cher.
V. DEFINITION DE LA QUALITE
1. Définition
La qualité d'une entité est l'ensemble des caractéristiques qui lui confèrent l’aptitude à
satisfaire des besoins exprimés et implicites. ISO 8402
Ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère
l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. (AFNOR).
La qualité = l'adéquation maximum entre les besoins du client et le produit proposé en
matière de coûts, de performances et de délais.
- Les composantes de la qualité sont les caractéristiques fonctionnelles et les
caractéristiques de conformité.
- Qualité, coût et délai sont très interdépendants.
- La qualité est dans le produit, ça ce fait, tout au long de sa conception et de sa réalisation.
- La qualité, valeur relative, se détermine, s'apprécie, s'évalue toujours à une référence,
un modèle.
1. Objectifs internes :
Réduction des délais, des stocks, des aléas de facturation.
Réduction des aléas de fabrication.
Amélioration des coûts de non qualité.
Garantie de la qualité du produit le plus en amont possible.
Décloisonnement des différents services de l'entreprise.
Meilleure communication entre les acteurs de la qualité.
Passage de la culture orale à un référentiel écrit.
Responsabilisation qualité de toutes les personnes de l'entreprise : mobiliser et stimuler
tous le personnel.
Avoir le bon produit, dans les bons délais et au meilleur coût.
2. Avantages externes :
I. PRÉSENTATION
Le Total Quality Control (TQC), souvent associé au Japon dans les esprits, vient en fait
des États-Unis. Depuis longtemps même, puisque cela remonte aux années 20, les industries
américaines utilisent avec succès les statistiques qui sont le fondement de la qualité totale. C'est
à un américain, AY. FEIGENBAUM, que revient la paternité de cette expression de Total
Quality Control, qu'il a employée pour la première fois en 1957, après en avoir développé les
principes dès les années 40.
Selon FEIGENBAUM, le TQC est d’abord un système efficace visant à ce que chacun
des groupes composant un organisme contribue au maintien, au développement et à
l'amélioration de la qualité. Son but est de produire un objet ou service de la façon la plus
économique, de manière à satisfaire totalement les consommateurs. À cet effet, toutes les parties
de l'entreprise collaborent au TQC, mais ce sont des spécialistes qui doivent en prendre
l'initiative.
De son côté K. ISHIKAWA, le grand maître du TQC au Japon, préfère parler de « gestion
de la qualité par toute l'entreprise » ou encore de « gestion intégrée ». Il met ainsi l’accent d'une
part sur la responsabilisation de tous les individus et d’autre part sur la prise en compte des
coûts (bénéfices et prix), des quantités (production, ventes et stocks) et des délais.
Les approches américaine et japonaise se trouvent être plus complémentaires
qu'antinomiques.
II. ENJEUX
La démarche du TQC est devenue une réponse aux enjeux industriels actuels. En effet,
pour qu'une entreprise survive, il faut qu'elle satisfasse toujours mieux que les autres aux
besoins du client.
Cela n’est pas possible sans la participation de chacun à la dynamique de l'entreprise.
Face à ces contraintes, le TQC - tout particulièrement dans son acception nippone - propose une
philosophie, une façon de penser sur laquelle repose la stratégie de l'entreprise et de laquelle
découlent toutes les politiques opérationnelles de celle-ci.
Si les méthodes et outils d'origine occidentale précités sont des moyens au service de cette
philosophie, leur application aveugle est souvent la cause des déceptions rencontrées par les
Occidentaux dans la démarche TQC.
On peut dire que, avec le TQC, la qualité dépasse largement celle du produit fini, pour
atteindre la qualité de performance de l'entreprise. Or, cette performance est le fait de l'ensemble
des activités reliées, directement ou indirectement, non seulement à la fabrication mais
également à la conception et au développement du produit, à l'achat des approvisionnements
auprès des fournisseurs extérieurs, au transport et à la distribution des produits finis, aux
activités de gestion du personnel, du marketing, des finances. Il en résulte que la qualité englobe
et dépasse le cadre même de l'entreprise. Elle est dictée par les besoins des clients, implique
chacun des acteurs de l'entreprise et se prolonge avec les partenaires situés en amont
(fournisseurs) et en aval de l’entreprise (distributeurs).
La Qualité Totale s'applique à tout poste dans toute organisation et la réussite de la Qualité
Totale nécessite l'application de chaque étape.
1. Le client interne
La structure traditionnelle de la pyramide hiérarchique qui sert de modèle à la plupart des
entreprises et des organisations, fait que de nombreux services n'ont aucun contact direct avec
les clients de l’organisation. Pourtant, leur fonction essentielle est bien de servir ce client. Or,
si l’on veut améliorer les produits et les services fournis à ses clients, il convient d'assurer un
lien de qualité sans interruption entre toutes les fonctions de l'organisation.
Ainsi, les clients "internes" d'un employé dans un service administratif peuvent être ses
collègues de bureau, ses supérieurs, d'autres services, etc... Dans un programme de Qualité
Totale, chaque service et employé identifient ses clients "internes" à défaut de traiter
directement avec le client "externe”. Cette structure de relation client fournisseur encourage
une performance plus exigeante au sein de l’organisation
I. LE DIAGRAMME DE PARETO
Elle joue un rôle primordial pour un gestionnaire du stock, puisqu’elle lui permet de
répartir les articles et de consacrer à chacun le mode de gestion le plus adéquat en fonction de
son importance.
Le principe de l’analyse ABC est d’accorder une grande attention aux unités les plus
importantes sans négliger les moins importantes. La méthode date du XIXème siècle, quand
l’économiste italien Pareto constate que la richesse de ses compatriotes est mal répartie : 20 %
d'entre eux possèdent 80 % des biens du pays, et 80 % se partagent les 20 % restants (loi dite
«des 20-80 »).
Ce type d’observation présente un caractère général. Les objets d'un ensemble sont
rarement égaux vis-à-vis d’un critère mesurable. En les classant par ordre décroissant, il est
possible d'identifier une catégorie faiblement peuplée mais d'un poids élevé, et une catégorie
très peuplée mais d'un poids total faible.
L’analyse ABC procède du même esprit. Elle s’appuie sur une division plus fine, en
trois catégories.
2.1. But :
C’est un outil de visualisation, d’analyse et d’aide à la prise de décision. En soulignant la
répartition des faits par ordre d'importance, il permet de faire un choix et de concentrer l'action
autour des problèmes à traiter en priorité. Il s’utilise pour des données mesurables, quantitatives.
2.2. Etapes :
Cet outil est utilisé à différentes étapes du traitement d'un problème :
classement et choix des sujets à traiter,
positionnement du problème,
recherche et classement des causes du problème,
classement et choix des solutions,
suivi des résultats.
2.3. Principe :
Le diagramme de Pareto est un diagramme en colonnes, exposant et classant, par ordre
décroissant d'importance, les causes d'un problème (par exemple). La hauteur des colonnes est
alors proportionnelle à l'importance de chaque cause.
Ce diagramme est élaboré en plusieurs étapes :
- liste des problèmes,
- quantification de l’importance de chacun,
- total de la somme et détermination du pourcentage de chacun par rapport à ce total,
- classement des pourcentages par valeurs décroissantes, la rubrique "divers" étant
toujours en dernier rang,
- représentation graphique.
Il peut être complété par la courbe des valeurs cumulées, ou courbe de Pareto, dont les
points sont déterminés par l'addition des valeurs des problèmes précédents, jusqu'à obtenir
100%.
La courbe ABC, quant à elle, découpe la courbe de Pareto en 3 segments A, B et C :
"A" représente 75 à 80 % de l'ensemble,
"A" + "B" représente 90 à 95 % de l'ensemble,
-A" + "g" + "C” représente 100 % de l'ensemble.
Ainsi, lorsque les causes correspondant au segment "A" sont traitées, 75 à 80 % du
problème sont supprimés.
2.4. Avantages de l’analyse ABC :
Agir, dans le domaine du management, cela consiste souvent à traiter de grands ensembles
d’objets semblables : ensemble des clients, ensemble des références en stocks, ensemble des
problèmes de qualité.
Toutefois, appliquer une seule méthode à la totalité des objets concernés est souvent peu
efficace. En effet, l'effort consenti pour la mise en œuvre a un impact variable suivant le rang
de l’objet vis-à-vis d'un certain critère. Par exemple, une méthode informatisée de gestion des
stocks peut être rentable pour les articles de très forte consommation, alors que la même
approche peut se révéler trop coûteuse pour les articles secondaires. L’analyse ABC aide à
mettre en œuvre des approches différentes en distinguant plusieurs classes :
Une importance particulière est donnée à la classe A, qui est prioritaire et donne lieu à
l’emploi de méthodes sophistiquées.
La classe C est traitée de façon très simple et peu coûteuse.
La classe B est l’objet d’une méthode moyennement élaborée.
2.5. Exemples d'applications :
Gestion des stocks : accélérer la rotation des pièces de la classe A, économiser les frais
de gestion sur la classe C.
Résolution des problèmes : concentrer les efforts sur la classe A des incidents (défauts,
pannes, etc.)...
Réduction des frais du service maintenance : suivre de près les dépenses d'entretien de
la classe A.
2.6. Inconvénients :
Bien que cette méthode apparaisse très utile dans la classification du stock selon l’un des
deux critères énumérés ci-dessus, on reproche à une telle méthode un certain nombre de limites,
à savoir :
C’est la plus simple des techniques de créativité quand il s'agit de la décrire et la plus
difficile quand il s’agit de la pratiquer, car elle suppose des esprits qui fonctionnent sans ce
censurer. Il faut savoir que le nombre de neurones (cellules nerveuses) que nous avons dans le
cerveau se situe entre 9 et 10 milliards ! Et le nombre de combinaisons possibles entre ces
neurones, c'est-à-dire le nombre d’idées que nous pouvons avoir est, paraît-il supérieur au
nombre d’atomes dans l'univers ! Nous avons ce potentiel à notre disposition en permanence.
Il peut s'entourer de 1 ou 2 observateurs qui notent toutes les idées émises, sans sélection,
sans omission, sans ajout.
3. Principe :
La durée des séances pourra soit être de 3 à 4 heures chacune, ceci permettant de faire
disparaître toutes les inhibitions, soit 1 à 2 heures pour garder une vivacité d'esprit plus grande.
Quoiqu'il en soit, des pauses seront ménagées entre chaque réunion pour laisser reposer
les idées émises pour mieux les réexaminer par la suite.
a. Phase de Recherche :
Les participants exprimeront les uns après les autres toutes les idées leur venant à l'esprit sans
restriction. L'exercice doit se dérouler dans la discipline : on écoute ce que l’autre dit et on ne
critique en aucune manière. Aucune idée, aussi étrange soit elle, ne doit être réprimée : le
Brainstorming a lieu dans un esprit de progression du bien commun. Pas de censure ni de
critique. Il faut exprimer le maximum d’idées : plus il y a d'idées, plus on a de chances de
trouver celle qui marchera.
Le groupe cherchera à exploiter, améliorer les idées émises. On pourra faire des analogies,
exprimer des variables ou des modifications. Certaines idées se verront complètement
dénigrées, et d'autres aux contraires encensés. Mais attention ! Ces critiques ne s’adresseront
jamais à l'auteur de l’idée, et il faudra savoir garder le sens de l'humilité. L'important n'est pas
de savoir qui a eu l'idée, mais de voir ce que l'on peut en tirer.
c. Phase de Conclusion :
Au terme de l'exercice, il faudra faire l'analyse des causes suspectées et des solutions
proposées : discerner celles du domaine du réalisable, de celle du domaine de l'utopie. La
résolution du problème trouvera ses bases dans le Brainstorming. Les solutions et les causes
dégagées devront alors être confrontées aux exigences de l’entreprise, ainsi qu'aux autres outils.
Ainsi on adoptera la meilleure des solutions.
1. Définition :
2. Principe :
3. Conclusion:
IV. LE QQOQCCP
Synonymes : Méthode des 5W2H (Why ? What ? Where ? When ? Who ? How ? How
much ?) Le recueil d'informations (enquêtes). L'hexamètre de Quintilien
1. Principe
2. Objectifs
Réaliser une analyse qualitative complète.
Avoir sur toutes les causes du problème, des informations suffisantes pour
déterminer avec exactitude quelle est la cause principale. Ces informations sont souvent
basées sur des observations, des faits que l’on consigne au cours d’enquêtes.
3. Mode d'emploi
Répondre à une série de questions élémentaires dont les termes sont représentés par les
lettres QQOQCCP.
Approfondir en se demandant " pourquoi ? " à chaque question.
- De quoi s'agit-il ?
- Quels sont les éléments, actions, opérations qui caractérisent la situation ?
Quoi ? - Qu’est-ce que c’est ?
- Que fait-on ?
Exemple : objets, action, phase, opération ?
- Quels sont les personnes, services et site concernés par la situation ?
- Qui est acteur, responsable ?
Qui ?
- Quelle est la fonction impliquée ?
Exemple : qui est concerné, acteur, responsable ?
- Où se passe la situation, à quel endroit ?
- Dans quel milieu ? A l'arrêt, pendant un déplacement, un transport ?
Où ?
- Dans quel service, à quel poste de travail ?
Exemple : lieu, distance, étape ?
- Quand se passe la situation : date, mois, jour, poste.
- Quelle est la fréquence ?
Quand ?
- Depuis quand, à quel moment ?
Exemple : moment, planning, durée, fréquence ?
- Comment se déroule la situation ?
Comment ? - De quelle manière : procédures, instructions, modalités ?
- Avec quel outillage, quelle machine ?
- (matériel, équipement, moyens nécessaires, manières, modalités, procédures...) ?
Combien ? - Combien et quelle unité ?
- Combien ça coûte et quel gain
- La réponse si nécessaire, à cette dernière question constitue la suite de l'analyse :
Pourquoi ? la recherche des causes, et doit aboutir vers : peut-on éliminer, permuter,
combiner, augmenter, diminuer.... ?
Exemple : réaliser telle action, respecter telle procédure.. ?
4. Précautions d'emploi
- Bien préciser dès le départ l'objet de l’analyse : problème ou solution ?
- Se limiter à l’essentiel : ne pas se noyer dans les détails ?
Le combien est souvent utilisé à priori pour déterminer l’enjeu global.
V. LE LOGIGRAMME
1. Définition :
Le logigramme est un outil pour analyser un procédé. Cela nécessite de séparer tout
procédé en plusieurs événements ou activités et de montrer la relation logique qui les unis.
- Les événements décrits et qui apparaissent sur le logigramme peuvent être de n'importe
quelle nature. Par exemples, " donner un appel téléphonique ","imprimer un rapport ".
- Les symboles utilisés pour représenter les événements peuvent prendre n’importe quelle
forme (rectangles, cercles, losanges...).
- Les connexions entre les événements sont toujours représentées par des lignes,
habituellement des flèches pour montrer la direction de ceux-ci.
2. Objectifs :
Son principal objectif est d'obliger les utilisateurs du procédé à identifier ses différents paliers
pour qu'ils deviennent clairs et logiques.
3. Etapes :
Conclusion :
La forme finale du logigramme peut être utilisée pour communiquer avec les autres.
pour les personnes nouvelles qui ont besoin de connaître le procédé ou qui ont besoin
d'informations s’y réfèrent,
pour standardiser le procédé.
1. Définition :
Le diagramme de corrélation est une représentation graphique, dans le plan, des valeurs
ponctuelles obtenues pour deux variables de nature quantitative. Chaque symbole représente
une unité d’observation et sa position dépend des valeurs obtenues pour les variables X (en
abscisse) et Y (en ordonnée).
Ce diagramme aide à déterminer s'il existe une relation entre les deux variables et, si oui,
il aide à choisir le type d’équation qui permettrait de décrire cette relation.
2. Exemple :
On cherche à déterminer si, dans une ville, il existe une relation entre le nombre de
véhicules qui passent devant une station d'essence et le nombre de litres d'essence vendus
(moyennes par jour, sur un an). Voici les résultats :
et le diagramme correspondant :
Les cercles constituent l'une des modalités de participation des employés à la recherche
de la qualité totale. Leur but est l'amélioration continue de la qualité dans leur secteur de
l'entreprise :
Kélada (1991, p.132) voit dans les cercles de qualité l'une des approches les plus célèbres
de gestion participative, basée elle-même sur les principes suivants :
VIII. LES 5 S
1. Présentation et objectifs
Les 5 S est une démarche participative de progrès basée sur 5 actions. Les 5 S représentent
les cinq lettres des mots japonais : Seiri (Débarrasser), Seiton (Ranger), Seiso (Tenir propre),
Seiketsu (Standardiser), Shitsuke (Impliquer).
1. Concepts :
Des études indiquent que 80% des défauts des produits et services sont attribuables aux
processus, alors que les ressources humaines ne sont responsables que dans une proportion de
20%.
Pour être efficace, l’amélioration des processus doit suivre une stratégie. Walter A.
Shewhart, expert en contrôle de qualité, a donné son nom à un cycle « Plan, Do, Check, Act :
planifier, faire, vérifier, agir ».
1) Planifier : réunir les données propres à l’unité considérée (filiale, département, section)
permettant d'élaborer un plan de ce qui doit être accompli dans un certain laps de temps.
Les objectifs doivent être clairement exprimés, les moyens et les ressources définis. Des
indicateurs doivent permettre de suivre les progrès.
2) Faire : donner une suite par des actes au plan développé à rétape précédente : les actions
requises sont intégrées dans les tâches quotidiennes par les responsables de la section.
3) Contrôler : contrôler les résultats de nos actions pour être certain que nous avons
accompli ce que nous avons prévu. Le contrôle doit être réactif pour prévenir toute
dérive.
4) Agir : agir en apportant les changements nécessaires au plan pour mieux satisfair le
client et stabiliser ce qui donne de bons résultats.
Le cercle PDCA crée une amélioration permanente dans le processus étendu et peut être
utilisé pour gérer tout sous-processus.
Si l'image de la roue PDCA traduit bien le processus itératif, il ne faut pas oublier que
le mouvement décrit une spirale : une fois un objectif atteint, le suivant devra être plus
ambitieux.
Pour chaque cas, l'utilisation d'un outil est décidée pour son rôle.
I. INTRODUCTION :
La certification peut être définie comme I' «action ayant pour objet de certifier par un
organisme neutre appelé tierce partie, par opposition à la première partie (le fournisseur) et à la
seconde partie (le client), au moyen d’un certificat de conformité ou d'une marque de
conformité, qu'une entité (produit, service, système, personne) est conforme à des normes ou à
des spécifications techniques déterminées».
La première étape consiste à choisir un référentiel par rapport auquel l'entité à certifier
est évaluée.
Pour que la certification soit compréhensible auprès du plus grand nombre, il convient de
prendre une référence commue. C'est ainsi que les normes se sont imposées de fait comme un
référentiel idéal, étant issues d'un large consensus. La préférence donnée aux normes, par
rapport à d’autres spécifications techniques, se trouve prolongée aujourd'hui par la préférence
dont bénéficient les normes internationales par rapport à des normes nationales. En effet, se
référer à des normes internationales permet à la certification d'augmenter sa compréhension et
donc sa portée.
Elle permet de mieux acheter, en donnant au client, qu'il s’agisse d’une entreprise ou d'un
particulier, des informations factuelles, garanties par un organisme neutre, et si possible,
officiel, sur le produit ou les services qu'il achète.
Elle permet aussi de mieux vendre, car les entreprises qui bénéficient d'une certification
peuvent accéder dans de meilleures conditions au marché, dans la mesure où cette certification
leur permet de se démarquer de leurs concurrents, mieux que ne le ferait une action
promotionnelle plus classique. Le client est par nature méfiant vis-à-vis des vertus dont peut se
parer le fournisseur de son produit. Là encore, la caution qu'apporte un organisme neutre peut
emporter la décision, et faire gagner du temps à chacun des deux partenaires.
Elle permet enfin de mieux réglementer, car les pouvoirs publics, qui ont, entre autres
missions, d'assurer la santé, la sécurité et la protection de l'environnement, doivent faire face,
avec des moyens équivalents, voire en régression, à un marché qui s'élargit à un rythme
accéléré.
V. LA CERTIFICATION DE PRODUIT
1. Concepts de base
a. qu'est-ce que la certification de produit ?
- le suivi de la qualité du produit est assuré par les auto contrôles exercés par le fabricant
et par les visites de surveillance des agents de vérification.
b. qu'est-ce que la marque « NI » ?
La Marque Nationale de Conformité (NI) est une marque attribuée par CODINORM à un
fabricant qui a mis en place les dispositions permettant de garantir en permanence la conformité
de son produit aux normes ivoiriennes applicables. Pour le consommateur, la Marque NI se
reconnait par un logo que le fabricant titulaire de la licence, appose sur son produit. Cette
marque est représentée comme suit :
Tout fabricant quelle que soit sa taille peut faire une demande du droit d’usage de la Marque.
A cette fin, il s’adresse àCODINORM, au Service de la Marque pour obtenir la liste des pièces
à fournir et toutes informations nécessaires. L’unité de production du demandeur peut être
implantée hors du territoire ivoirien.
La licence est accordée pour une période de trois (03) ans durant laquelle CODINORM exerce
une surveillance sur le fabricant et ses produits admis à la Marque.
CODINORM peut, à tout instant, retirer ou suspendre la licence lorsque le fabricant ne respecte
pas des engagements, notamment en matière de conformité des produits admis.
Les Comités Techniques de Certification sont chargés de gérer les activités de la certification
des produits : désignation des agents de vérification, examen des rapports de vérification et
d'essais, décision de certification.
Elle regroupe en son sein les entreprises privées et l’Etat. A cet effet, une convention
définissant les modalités de gestion de CODINORM a été signée le 06 janvier 1995 entre l’Etat
et le Secteur Privé. L'association, compte 234 entreprises adhérentes au 30 avril 2020.
Placée sous la tutelle du ministère chargé de l’industrie, CODINORM est gérée par un
Conseil d’Administration de 23 membres dont 9 représentants de l’Etat et 14 issus du Secteur
Privé. Les activités techniques sont assurées par une structure opérationnelle permanente
constituée d’une équipe pluridisciplinaire de 25 personnes dont 8 ingénieurs et assimilés.
d. Laboratoires
Les laboratoires sont désignés par les Comités Techniques de Certification et sont chargés
de réaliser les essais de conformité aux normes.
e. Agents de vérification
CODINORM dispose d'un corps d'auditeurs qualifiés qui sont chargés d'effectuer les visites de
vérifications et de prélever les échantillons nécessaires pour les essais.
1. Soumission de la demande :
Toute entreprise désirant certifier son produit, conformément aux normes ivoiriennes le
concernant doit soumettre à CODINORM une demande ainsi qu’un dossier technique
comprenant un descriptif du produit à certifier, la référence à une ou plusieurs normes
ivoiriennes ainsi que la description de l'organisation et des moyens d'autocontrôle utilisés.
L'entreprise doit ensuite définir les réponses qu'elle compte apporter aux remarques et
aux non-conformités détectées ainsi que le délai de leur mise en œuvre. Le R V prépare par la
suite le rapport de vérification définitif et envoie un dossier de proposition de décision à
CODINORM qui le soumet au CTC pour décision.
4. Décision de certification :
Après examen du rapport de vérification et des résultats des essais, le CTC prend la
décision quant à l'octroi ou le refus de la marque de conformité aux normes ivoiriennes du
produit concerné.
Le certificat de conformité aux normes marocaines est attribué par le Ministre chargé de
l'industrie. Suite à l’attribution du certificat, l'entreprise a le droit d'apposer la marque de
conformité sur les produits certifiés.
SCHEMA SYNOPTIQUE DE LA CERTIFICATION DE PRODUIT
1- Déposition de la demande.
7- Envoi des rapports de vérification et d'essais à CODINORM qui les transmet au comité.
8- Transmission de la décision.
9- Attribution de la marque NI .
I. INTRODUCTION
Avant de s'engager dans un achat, le client selon ses besoins à satisfaire et l'idée qu'il s’en
fait, cherchera à choisir un fournisseur capable de le satisfaire dans les meilleures conditions de
prix, de délai et de qualité, et ceci d'autant plus qu’aujourd’hui d'une manière générale, la loi
fondamentale de l’offre et de la demande joue en faveur du client, par l’abondance des
possibilités d'approvisionnement qui lui sont offertes. Pour toutes ces données, le client a un
besoin fondamental qui passe avant toute autre considération.
Donner confiance à son client passe par la démonstration «que l'on saura mettre en œuvre
les compétences nécessaires pour lui donner satisfaction», cette démonstration s'appuie sur des
règles simples de bon sens qui n’ont pas un caractère novateur si on les considère séparément,
mais qui constituent un "système cohérent" lorsqu'elles sont réunies dans un système ou un
programme général. Un système pour avoir et donner confiance : L'ASSURANCE DE LA
QUALITE.
L’ISO est en charge de l'élaboration des normes internationales dans tous les domaines à
l'exception des secteurs électrique et électronique qui sont, eux, traités par la CEI (Commission
Electrotechnique Internationale). A ce jour, l'ISO a élaboré plus de 9000 normes ayant toutes
vocation à être mises en œuvre sur la base du volontariat.
Le document reprend ci-après l'énoncé normalisé des principes tels qu'ils figurent dans
l'ISO 9000 : 2000 et l’ISO 9004 : 2000. Il donne un certain nombre d’exemples des avantages
à retirer de leur mise en pratique et des actions entreprises d'ordinaire par la direction pour
appliquer les principes destinés à améliorer les performances de l'organisme.
Les organismes dépendent de leurs clients, il convient donc qu'ils en comprennent les
besoins présents et futurs, qu’ils satisfassent leurs exigences et qu'ils s'efforcent d'aller au-
devant de leurs attentes.
Avantages clés :
Principe 2 - Leadership
Avantages clés :
Prendre en compte des besoins de toutes les parties intéressées notamment les clients,
les employés, les fournisseurs, les financiers, les collectivités locales et la société dans
son ensemble.
Etablir une vision claire du futur de l'organisme.
Définir des objectifs et des cibles réalisables.
Créer et entretenir des valeurs communes et des modèles de comportement fondés sur
l'équité et l’éthique à tous les niveaux de l'organisme.
Établir la confiance et éliminer les craintes.
Fournir au personnel les ressources et la formation nécessaires et la liberté d'agir de
manière responsable.
Susciter, encourager et reconnaître les contributions des individus.
Les personnes à tous niveaux sont l'essence même d’un organisme et une totale
implication de leur part permet d'utiliser leurs aptitudes au profit de l'organisme.
Avantages clés :
Un résultat escompté est atteint de façon plus efficiente lorsque les ressources et activités
afférentes sont gérées comme un processus.
Avantages clés :
Avantages clés :
Avantages clés :
Avantages clés :
Garantir que les données et les informations sont suffisamment exactes et fiables.
Rendre les données accessibles à ceux qui en ont besoin.
Analyser les données et les informations à l'aide de méthodes valides.
Prises de décisions et actions fondées sur une analyse factuelle, équilibrée par
l'expérience et l'intuition.
Avantages clés :
Établir des relations qui équilibrent les gains à court terme et des considérations à long
terme.
Mise en commun des acquis et des ressources avec les partenaires.
Identifier et choisir les fournisseurs clés.
Communication claire et ouverte.
Partage d’information et des plans futurs.
Établir des activités communes de développement et d'amélioration.
Inspirer, encourager et reconnaître les améliorations et les réalisations des fournisseurs.
La norme ISO 9001: 2000 représente une étape vers une gestion de la Qualité totale en
s'écartant de l'esprit assurance qualité des versions 1987 et 1994. Dans un sens,on peut dire que
cette nouvelle version s’attache plus au fond (orientation client, approche système, amélioration
continue) qu'à la forme.
Les entreprises de services sont généralement intéressées à appliquer la norme ISO 9001
en conjonction avec les lignes directrices de la norme ISO 9004. La deuxième phase du cycle
de vie d'un produit (mise au rebut ou recyclage en fin de cycle de vie) impose plutôt de passer
par la norme ISO 14001.
A titre indicatif, la liste des organismes de certification accrédités pour la certification des
systèmes qualité est la suivante :
I. QUELQUES CHIFFRES
II. DEFINITION
Suivant la norme AFNOR NF X 50-126, qui sert de guide dévaluation des coûts résultant
de la non qualité,
La diminution du COQ par des actions sur la qualité entraîne une augmentation de la
valeur ajoutée utile, donc du profit pour l’entreprise.
1. Anomalies internes concernent les frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas aux
exigences de qualité avant d’avoir quitté l’entreprise.
Rebuts (coûts des produits + frais de manutention, stockage)
Déclassement sur produits finis ou en cours
Retouches, reconditionnement, réparations
Pertes dues aux achats inemployables
Coûts des accidents de travail
Coûts de rotation de personnel, absences
Coûts des pannes / machines
Pollution, élimination des effluents (mauvaises odeurs)
Procédés superflus (inutiles)
Perte d'énergie
Surstock (surfaces immobilisées)
Erreur de spécification
Manque d’outillage adapté
Inefficacité des réunions
Délais non tenus
Devis incomplets
Factures en retard
défaillances fournisseur
Réetude des cahiers des charges
2. Anomalies externes concernent les frais encourus lorsque le produit ne répond pas aux
exigences de qualité après avoir quitté l’entreprise
Réclamations clients
Coûts de garantie (SAV)
Remises ou ristournes
Pénalités de retard
Agios pour non respect des délais
3. Coûts de détection concernent les dépenses engagées pour vérifier la conformité des
produits aux exigences de qualité, c'est-à-dire pour financer la recherche des anomalies.
Salaires et charges liés aux vérifications.
Fournitures diverses et produits détruits pour essais utilisés pour l’évaluation du produit.
Amortissement du matériel de contrôle et d'essais utilisés pour l'évaluation du produit
Frais d'étalonnage.
Des tableaux de bord peuvent aider à déterminer et évaluer mensuellement les coûts
encourus de la non qualité. Il s’agit de reprendre les grandes catégories énoncées par la Norme
NFX 50-126.
Le calcul des coûts s'appuie sur des données qui existent dans l'entreprise ou en externe
et qu'il faut collecter auprès des personnes de l'entreprise habilitées à disposer des informations
permettent d'effectuer ou d’évaluer le chiffrage. Les services dédiés à la comptabilité ou au
contrôle de gestion constituent une source non négligeable, de même que la consultation des
documents administratifs, techniques ou commerciaux, ainsi que les enquêtes de satisfaction
réalisées auprès des clients.
Les tableaux de synthèse suivants peuvent étayer cette analyse : Exemple pour les coûts
liés aux défaillances internes.
Relevé
Tableau de suivi
REBUTS - - - -
REPARATIONS - - - -
RETOUCHES - - - -
MAINTENANCE - - - -
ABSENTEISME - - - -
TOTAL - - - -
% CA