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Le statut général de la fonction publique a connu plusieurs modifications.
Toutefois, pour répondre aux exigences du changement qu’a connu
l’administration, il sera nécessaire d’y introduire d’autres amendements aux
niveaux du recrutement, de l’évaluation du rendement et du régime disciplinaire.
En fait, si ces réformes s’avèrent nécessaires, elles ne peuvent, à elles
seules, résoudre tous les problèmes de la GRH . Dans la plupart des cas, ce n’est
pas la loi qui entrave une meilleure gestion, au contraire, ce sont les mauvaises
applications et interprétations de ses dispositions.
En ce qui concerne la structure des cadres, le contexte actuel se caractérise
par une multitude des statuts particuliers des différents cadres de
l’administration. Ces statuts particuliers prévoient les mêmes règles relatives à la
gestion des carrières des fonctionnaires.
Les conséquences qui en découlent ont un effet négatif sur la gestion de la
mobilité et l’équilibre de la composante GRH.
Par ailleurs, on constate que la plupart des établissements publics ne
disposent que d’un statut provisoire signé par le ministère de l’économie et des
finances sans qu’il ne soit publié au bulletin officiel. Cette situation n’a aucune
raison d’être dans le système de la Fonction Publique du fait qu’elle n’assure pas
une garantie des employés tant au niveau de la titularisation qu’au niveau de la
retraite et de la prévoyance sociale.
B - Le système de recrutement
Le système actuel repose sur une dualité de recrutement : recrutement sur
titre et recrutement sur concours.
Le recrutement sur titre n’a plus de raison d’être puisque les
administrations adoptent actuellement le mode de sélection.
Le recrutement sur concours se caractérise quant à lui de la multiplication
des concours organisés pour l’accès à un même et au titre d’une même année
budgétaire.
D’une manière générale, le recrutement dans la fonction publique
s’effectuait dans le passé en l’absence d’une politique basée sur l’identification
des besoins réels des services publics. Cette pratique a entraîné plusieurs
problèmes au niveau de la gestion des ressources de l’Administration de l’Etat.
Les indicateurs suivants enseignent mieux sur les causes de cette pratique :
Absence d’une analyse prévisionnelle des compétences
postes budgétaires ;
Absence de critères objectifs basés sur le mérite et
rendement ;
Absence de techniques permettant de cerner les
de promotion.
E – La formation continue
Le degré d’intégration de la formation continue dans le système de gestion
des ressources humaines au Maroc est globalement jugé insuffisant et très faible
par rapport à ce qui se pratique dans d’autre pays. Aucune politique ou
mécanisme de financement n’ont été mis en place à ce sujet.
Les principales lacunes peuvent se résumer comme suit :
1 – Au niveau stratégique :
Absence d’une stratégie globale de formation continue
de la formation continue ;
Concentration excessive dans l’organisation des
programmes de formation continue sachant que 88% des
fonctionnaires et agents exercent dans les services
extérieurs ;
2 – Au niveau juridique :
Le décret de 1957 ne répond plus aux exigences et impératifs du processus
de modernisation déjà entamé dans l’administration.
3 – Au niveau financier :
Absence d’un cadre financier qui favorise l’auto
de formation continue ;
Faiblesse de l’encadrement au sein de l’administration ;
F – Le système de promotion
La promotion interne est l’un des droits fondamentaux reconnus au
fonctionnaire. Elle a pour objectif principal de permettre l’amélioration de la
situation du fonctionnaire par l’évolution de sa rémunération et de sa carrière
administrative. Deux aspects de la promotion à distinguer :
Avancement d’échelon basé essentiellement sur
l’ancienneté et conditionné par la note obtenue par le
fonctionnaire ;
Avancement de grade qui revêt trois formes : promotion
II. LES REFORMES PROPOSEES POUR
DEVELOPPER LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
La gestion des ressources humaines est une démarche destinée à concevoir,
à mettre en œuvre et à suivre des politiques et plans d’action cohérents, en vue
de réduire de façon anticipée, les écarts entre les besoins de l’organisation
(effectifs et compétences ) et ses ressources humaines.
Ceci n’est possible que si l’administration adopte une vision stratégique à
long terme en matière de recrutement
La réforme proposée s’articule autour des axes suivants :
1- Adoption d’une véritable politique de la gestion des ressources
humaines ;
2- Actualisation du cadre juridique de la fonction publique ;
3- Réforme du système de recrutement ;
4- Refonte du système de nomination dans les emplois supérieurs ;
5- Adoption d’un nouveau système d’évaluation du rendement ;
6- Adoption d’un nouveau système de formation continue ;
7- Réforme du système de promotion ;
8- Renforcement de la mobilité ;
9- Développement du dialogue et de la consultation.
A- Adoption d’une véritable politique de la gestion des ressources
humaines
La gestion des ressources humaines nécessite la mise en place d’un cadre
de référence définissant les principes et les orientations permettant le passage
d’une gestion du personnel basée sur une logique juridique à une véritable
gestion des ressources humaines basée sur une logique managériale.
La pratique de la gestion du personnel se structure à travers des actes
de gestion très classique qui concernent le recrutement, la promotion, la
notation, le contrôle des absences, etc. Alors que, la gestion des ressources
humaines a pour finalité de chercher à obtenir la meilleure adéquation possible
entre les besoins de l’administration et ses ressources humaines, et par
conséquent, de prendre en compte les attentes des individus, leurs aspirations et
leurs projets, sachant que l’efficacité d’un fonctionnaire est largement
dépendante de sa motivation.
A cet effet, toute stratégie de gestion des ressources humaines doit prendre
en considération les variantes suivantes :
La formation comme moyen d’acquérir de nouvelles compétences,
humaines ;
La communication interne qui permet d’améliorer le rendement et
ajoutée ;
Les relations sociales comme moyen de renforcer le dialogue.
Par ailleurs, la gestion des ressources humaines suppose l’utilisation d’un
certain nombre d’outils à savoir :
Les référentiels de compétences (définition des compétences
définir les filières types ainsi que les différentes passerelles entre
elles ;
Les descriptions de situations de travail (description et analyse des
emplois) ;
Les outils de prévision des besoins futurs (repérage des facteurs
niveaux de recrutement ;
De substituer à la notion de notation la notion de l’évaluation du
continue ;
D’introduire des dispositions obligeant le fonctionnaire d’informer
le public ;
D’actualiser le régime disciplinaire en définissant les fautes
professionnelles ;
D’instituer la position de mise à la disposition pour les besoins de
service ;
2- Restructuration des cadres
Réduction du nombre des cadres et échelles ;
service etc ) ;
L’évaluation du rendement doit être réalisée sous forme d’entretien
d’appréciation permettant de mesurer les écarts entre les objectifs et les résultats
obtenus compte tenu des moyens disponibles.
Quant à l’évaluation des cadres supérieurs et les chargés de missions, elle
doit porter sur les missions et les taches accomplies dans le cadre des
programmes fixés par l’administration à l’occasion de la présentation de la loi de
finances et le plan d’orientation.
Le système d’évaluation doit être renforcé par des mesures
d’accompagnement à savoir :
L’institution d’une prime de rendement ;
professionnelle.
F – Adoption d’un nouveau système de formation continue
Comte tenu des contraintes identifiées dans le diagnostic, la formation
continue, en tant qu’investissement, doit donc constituer une préoccupation
fondamentale et un défi à relever pour affronter la rapidité des évolutions socio-
technico-économique eu égard à ses effets sur le développement des
compétences.
Il est donc nécessaire de mettre en œuvre une stratégie cohérente de la
formation continue en raisons de plusieurs facteurs en l’occurrence :
Recentrage du rôle de l’Etat sur les missions
stratégiques ;
Les enjeux de la régionalisation et de la déconcentration
publique ;
Révision des attributions des commissions
administratives paritaires ;
Développement du concept du dialogue social (ne
capacités de l’administration ;
Satisfaction équitable des demandes de toutes les