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Performances de ponte, de reproduction et de croissance de la pintade locale


Numida meleagris en Algérie

Article · December 2010

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4 authors, including:

Miloud Halbouche
Université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem
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European Journal of Scientific Research
ISSN 1450-216X Vol.47 No.3 (2010), pp.320-333
© EuroJournals Publishing, Inc. 2010
http://www.eurojournals.com/ejsr.htm

Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la


Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie

Miloud Halbouche
Corresponding author, Laboratoire de physiologie animale appliquée, Université de Mostaganem
(UMAB), 10, Avenue Hocine Hamadou, 27000 Mostaganem
E-mail: halbouche@univ-mosta.dz
Tel: +213-772039020; Fax: +213-45214544

Mabrouk Didi
Laboratoire de physiologie animale appliquée, Université de Mostaganem (UMAB)
10, Avenue Hocine Hamadou, 27000 Mostaganem
Tel: +213-45214544; Fax: +213-45214544

Noureddine Bourezak
Institut technique des élevages, Route Bougarra, Baba Ali, 16004 Bir-Touta, Alger
Tel: +213-21309422; Fax: +213-21309285

Slimane Lamari
Laboratoire de physiologie animale appliquée, Université de Mostaganem (UMAB)
10, Avenue Hocine Hamadou, 27000 Mostaganem
Tel: +213-45214544; Fax: +213-45214544

Résumé

Nous avons mesuré les performances de reproduction et de croissance dans un essai


reproduction mené avec 640 pintades reproductrices, et un essai croissance réalisé avec 66
pintadeaux. Chez la pintade en cage, le nombre d’œufs pondus a été de 107, avec un
maximum de 21 œufs/mois. L’intensité de ponte a démarré à 5% à la 37ème semaine (S37),
pour atteindre 71% à S61, et a diminué jusqu’à 25% à S77. Le poids des œufs a varié entre
41 et 43,7 g. Le taux de fertilité a été de 74±12%, le taux d’éclosivité de 73±14% et le PV
du pintadeau éclos de 26,1 g. Comparé au lot mené au sol, les pintades en cages ont
amélioré leur consommation alimentaire (-19 g/j), le nombre d’œufs pondus (+34 œufs), le
poids de l’œuf (+2,6 g) et le taux de mortalité (-14,9%). Le cycle de ponte a été rallongé de
9 semaines. Le pintadeau en croissance a réalisé un PV à 90 jours de 1,008 Kg, un GMQ de
12,5 g et un IC de 4,05. Le régime contenant l’orge a induit une baisse de la consommation
d’aliment (-46 g/j) sans répercussion sur le PV du pintadeau (-62 g), et une meilleure
efficacité alimentaire.

Motsclé: Pintade, Insémination, Ponte, Reproduction, Œuf, Croissance

Abstract
Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la
Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie 321

We have measured the reproductive performance and growth in 2 tests conducted


with 640 reproductive guinea fowls, and 66 guinea fowl breeder chicks. In the reproductive
guinea fowls led in cages, the number of eggs laid was 107, with a maximum of 21
eggs/month. The intensity of laying started at 5% at the 37th week (W37) to 71% in W61,
and decreased to 25% at W77. Weight of eggs varied between 41 and 43.7 g. The fertility
rate was 74±12%, with a hatchability of 73±14% and live weight of birds hatched of 26.1 g.
Compared to the batch led to soil, guinea fowl in cages performed their food consumption
(-19 g/d), the number of eggs (34 eggs), egg weight (2.6 g) and mortality (-14.9%). The
laying cycle has been extended by 9 weeks. The live weight of breeder guinea fowl was
1.008 kg at 90 days, with a DWG of 12.5 g and a CI of 4.05. The Barley diet has decreased
food consumption (-46 g/d) without significant impact on the LW (-62 g), and improved a
better feed efficiency compared to maize diet.

Keywords: Guinea fowl, Insemination, Laying, Reproduction, Egg, Growth

1. Introduction
La pintade Numida meleagris est présente dans les campagnes africaines, soit à l’état sauvage, soit
encore en tant qu’animal de basse cour élevé dans des systèmes extensifs divaguants peu productifs
(Dahouda, 2009; Saina et al, 2005; Nobah, 1983). Sa mise en élevage intensif, très peu pratiquée,
constitue cependant une bonne opportunité de valorisation de cet animal grâce aux qualités
nutritionnelles et diététiques exceptionnelles de sa viande et de ses œufs (Agwunubi et Ekpenyong,
1990; Oguntona, 1989; Oguntona et Hughes, 1988). Il faudrait pour cela adapter des techniques
d’élevage et de reproduction à même de garantir une production et une rentabilité suffisantes de
l’activité. La méléagriculture est en effet handicapée par ses faibles performances productives
(Agwunubi et Ekpenyong, 1990) au regard de celles de l’aviculture, mais les possibilités de leur
amélioration existent si on considère les résultats obtenus dans des systèmes intensifs en Europe
(Agreste, 2008; Leclercq, 1989). Les travaux expérimentaux que nous avons mené sur cette espèce ont
consisté principalement à mesurer les performances de reproduction par des techniques intensives
(insémination articielle et incubation industrielle) et le suivi de la croissance des pintadeaux mis en
élevage avec des aliments composés répondant à leurs besoins physiologiques. 2 régimes alimentaires,
l’un à base de maïs, l’autre contenant de l’orge ont été testés.

2. Matériel et Méthodes
2.1. Essai Reproduction
2.1.1. Animaux, Aliments et Dispositif
320 pintades reproductrices Numida Meleagris, ont été d’abord menées au sol jusqu’à l’âge de 48
semaines. A l’entrée en ponte des pintades, à l’âge de 34 semaines, un système de reproduction
naturelle a été appliqué. A la 48ème semaine, 300 pintades ainsi que 30 coqs-pintade reproducteurs ont
été répartis en 30 parquets de reproduction contenant chacun 10 pintades et 1 coq-pintade. Les pintades
ont été transférées dans des batteries de type «californien», à raison de 2 pintades par cage. Les coqs
pintades donneurs, choisis parmi les meilleurs reproducteurs en raison de leur poids corporel et de leur
production spermatique, ont été placés dans des cages individuelles, à proximité de leurs parquets
respectifs. Une photopériode constante de 14 heures de lumière (programme 14l/10D) a été appliquée
aux animaux. Le troupeau a été réformé à la 77ème semaine d’âge, correspondant à 43 semaines de
ponte.
Pour comparer les performances, 320 autres pintades reproductrices ont été menées au sol, avec
un système de reproduction naturelle (sexe ratio=6 femelles/mâle), durant tout leur cycle de ponte. Les
322 Miloud Halbouche, Mabrouk Didi, Noureddine Bourezak and Slimane Lamari

animaux étaient soumis à la photopériode naturelle. Ce lot d’animaux est entré en ponte à la 32ème
semaine et a été réformé à la 68ème semaine, au bout de 36 semaines de ponte.
Les animaux ont reçu, durant toute la période d’élevage, un aliment de type ponte, adapté à la
pintade reproductrice, contenant 2750 Kcal d’énergie métabolisable et 14% de protéines brutes par Kg.
Le lot d’animaux mis en cage a été rationné à partir de la 48ème semaine à 120 g/j, tandis que le lot
mené au sol a reçu une alimentation ajustée «ad libitum».

2.1.2. Insémination Artificielle


Après 4 semaines d’acclimatation aux cages, un programme d’insémination artificielle des femelles a
été mis en place. Le sperme a été récolté chez chaque coq-pintade, par la technique du massage dorso-
abdominal (Burrows et Quinn, 1935), à raison de 2 collectes par semaine. Les femelles ont reçu 1
insémination par semaine durant toute la période de ponte selon la technique de l’éversion cloaquale et
d’une dépose vaginale peu profonde, de 2 à 3 cm, au moyen d’un pistolet d’insémination (Brillard et
De Reviers, 1989).
Après récolte du sperme, la concentration en spermatozoïdes a été mesurée au moyen d’un
photomètre IMV à lecture directe, le sperme a été ensuite dilué au taux de 1/3 (1 volume de sperme
pour 2 volumes de solution physiologique NaCl 7% P/V). Le volume moyen d’insémination a été de
27 µlitres, contenant entre 80.106 et 120.106 spermatozoïdes. Les doses d’insémination ont été
introduites dans des paillettes d’une contenance de 0,54 cc.

2.1.3. Traitement des œufs et Incubation


Dès l’entrée en ponte, les œufs ont été ramassés quotidiennement, pesés et stockés à température
ambiante. Les mises en incubation ont été hebdomadaires. Les cycles d’incubation ont duré 27 jours,
comprenant un mirage au 24ème jour et un transfert en éclosoir pendant 3 jours. Les incubateurs munis
d’un dispositif de retournement, ont été réglés à 37,7 °C et 55 à 60% d’humidité relative. Les éclosoirs
ont été réglés le premier jour à 37,4 °C et 70% d’humidité relative; à 36,4 °C et 90% d’humidité
relative durant les 2 derniers jours.

2.1.4. Paramètres Mesurés


Les animaux ont été pesés au début et à la fin de l’épreuve de reproduction. Les autres paramètres
zootechniques mesurés ont été l’ingéré alimentaire, la mortalité, le nombre et le poids des œufs, le
poids du pintadeau éclos. Les valeurs de ces paramètres ont été calculées pour chaque semaine
d’élevage. Les paramètres de reproduction calculés ont été l’intensité de ponte, la fertilité, le taux
d’éclosion, l’éclosivité des œufs fertiles, le nombre de pintadeaux par femelle et la mortalité
embryonnaire.

2.2. Essai Croissance du Pintadeau


2.2.1. Animaux, Aliments et Dispositif
66 pintadeaux de type Numida Meleagris, âgés de 1 jour, ont été répartis en 2 lots de 33 pintadeaux
chacun. Après la phase de démarrage pendant laquelle les pintadeaux ont été nourris avec le même
aliment standard, le premier lot a reçu un régime alimentaire à base de maïs (RM) tandis que le
deuxième lot a reçu un régime alimentaire contenant de l’orge en substitution partielle du maïs (RO)
(Tabl. 1). Ces aliments ont été distribués sous forme farineuse. Les quantités journalières d’aliments
distribués ont été ajustées pour une consommation «ad libitum». Les formulations alimentaires ont
varié selon les phases de démarrage (30 jours), de croissance (30 jours) et de finition (30 jours). Les
régimes de croissance ont apporté entre 2750 et 2776 Kcal/Kg d’énergie métabolisable, et 22,4 à 23,1
% de protéines brutes. Les régimes de finition ont apporté 2690 et 2800 Kcal/Kg d’énergie
métablisable, et 19,6 à 22,7% de protéines brutes.
Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la
Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie 323

Tableau 1: Composition et valeur alimentaire des rations distribuées aux pintadeaux en croissance.

Régimes/Phases
Composition RM RO
Démarrage
Croissance Finition Croissance Finition
Structure (%)
Maïs 52,6 57,3 65,8 38,8 58,6
Orge 22,9 16,8
Tourteau de soja 21,0 26,0 21,6 21,8 19,1
Farine de poisson 4,0 2,0 2,0 4,0 3,5
Farine basse 4,5 4,6 4,4 4,5
Son fin 8,5 7,4 3,2
Semoule 35F 6,0 6,0
CMV chair 1,0 1,0 1,0 1,0
Phosphate bicalcique 0,9 1,2 1,5 1,3 1,0
Calcaire 0,5 0,5 0,4 0,2 0,6
Méthionine 0,02 0,06
CMV Antistress 1,0
Valeur alimentaire
Matière sèche g/100 g 89,3 91,2 89,6 92,0 90,1
Matière organique g/100 g MS 93,4 92,5 92,2 91,6 90,9
Cellulose brute g/100 g MS 7,4 6,6 6,2 8,1 7,9
Protéines brutes g/100 g MS 21,5 22,4 19,6 23,1 22,7
Energie métabolisable1 Kcal/Kg MS 2833 2776 2800 2750 2690
1
Selon l’équation de Sibbald in Larbier et Leclercq (1992)

2.2.2. Conditions Expérimentales


L’élevage a été mené au sol, avec une densité de 6 animaux au m². La température ambiante ainsi que
l’humidité relative ont été contrôlées et ajustées aux niveaux optimums, autant que possible, soit par
chauffage en début d’élevage, soit par aération. La température moyenne a été de 28 °C durant la phase
démarrage, et de 25°C durant les phases de croissance et de finition. Un programme prophylactique
anti-coccidien (Amprol) et anti-stress (Floxaid) a été appliqué.

2.2.3. Mesures, Prélèvements et Analyses


Les pintadeaux ont été pesés à la fin de chaque semaine d’élevage. Les quantités d’aliments distribuées
et refusées ont été pesées quotidiennement durant les 3 derniers jours de chaque semaine d’élevage.
Des échantillons d’aliments ont été prélevés après leur fabrication et stockés jusqu’à analyses. Les
teneurs en matière sèche (80 °C, poids constant), en matière minérale (550 °C, 5h), en azote (selon
KJEHLDAL), en cellulose brute (double hydrolyse selon De Weende) ont été déterminées sur les
échantillons d’aliments.

2.3. Calculs et Traitements Statistiques


La teneur en énergie métabolisable des aliments a été calculée selon Sibbald (in Larbier et Leclercq,
1992). Des comparaisons de moyennes par le test de Student ont été effectuées dans le traitement
statistique des données expérimentales.
324 Miloud Halbouche, Mabrouk Didi, Noureddine Bourezak and Slimane Lamari

3. Résultats
3.1. Performances de Ponte
Après la mise en cage, la mortalité des pintades a été relativement faible (8%) durant les 7 mois du
cycle de ponte (Tabl. 2), soit une mortalité mensuelle de l’ordre de 1,1%, montrant que les animaux ont
finalement bien supporté les conditions de captivité.
La consommation alimentaire moyenne de la pintade a été de 104 g/j (Tabl. 2), les pintades
étant adultes, ce paramètre n’a pas fortement varié au cours du cycle de ponte. Les écarts type
enregistrés indiquent également qu’il y a eu peu d’hétérogénéité de la consommation alimentaire au
début du cycle, mais elle a augmenté régulièrement pour atteindre des coefficients de variation de
l’ordre de 15% en fin de cycle. Rapportée à l’œuf pondu, la consommation alimentaire a été en
moyenne de 233 g/œuf, elle a varié de 144 g/œuf au pic de ponte, à 441 g/oeuf à la fin du cycle.
L’indice de conversion a suivi la même tendance; sa valeur moyenne a été de 5,4 g/g œuf, mais il a
varié de 3,5 à 10,1 g/g oeuf. La détérioration brutale de ces paramètres en fin de cycle provient pour
l’essentiel du fait que la baisse de la ponte ne s’est pas accompagnée chez la pintade d’une réduction de
la consommation alimentaire.

Tableau 2: Evolution des performances de ponte de la pintade reproductrice élevée en cage et inséminée
artificellement.

Paramètres1
Périodes 2
EPF CA CAOIConv NOP/F NOC/F PMO2 IP2
99 41,0 58,1
Juillet 300 170 4,1 18,0 18
(2) (0,9) (15,2)
100 43,1 67,0
Août 300 149 3,5 20,8 39
(0,4) (1,4) (6,0)
104 41,5 71,4
Septembre 294 144 3,5 21,2 60
(6) (1,1) (5,6)
99 43,2 57,3
Octobre 288 171 4,0 17,6 78
(9) (0,9) (9,8)
107 43,7 49,4
Novembre 285 214 4,9 14,7 92
(11) (1,1) (9,0)
109 43,3 31,2
Décembre 278 345 8,0 9,5 102
(12) (1,4) (8,4)
111 43,7 25,1
Janvier 276 441 10,1 5,3 107
(15) (1,8) (7,7)
104 42,8 51,4
Moyenne 233 5,4
(8) (1,2) (8,8)
1
EPF=effectif présent femelles, CA=Consommation alimentaire (g/j), CAO=Consommation alimentaire par œuf produit
(g/œuf), IConv= Indice de conversion œuf (g/g), NOP/F=Nombre d’œufs pondus par femelle, NOC/F=Nombre d’œufs
pondus cumulés, PMO=Poids moyen des œufs (g), IP=Intensité de ponte.
2
Les chiffres entre parenthèses sont les écarts-type.

Au plus fort du cycle, les pintades ont pondu jusqu’à 21,2 œufs par mois (Tabl. 2), mais ce
paramètre a fortement chuté pour atteindre 5,3 œufs par mois en fin de cycle. Sur l’ensemble de la
période, les pintades ont atteint une production de 107 œufs.

3.2. Cycle de Ponte


La pintade reproductrice est entrée en ponte à l’âge de 34 semaines (Fig. 1), mais l’intensité de ponte
n’a vraiment démarré qu’à partir de la 45ème semaine, où elle a atteint 43,2 points. Le pic de ponte a été
atteint à la 61ème semaine avec 71,4 points. Durant sa phase ascendante, le taux de progression de
l’intensité de ponte a été de 2,64 points par semaine. Ce paramètre a chuté ensuite de 2,89 points par
semaine entre le pic de ponte et la 77ème semaine. Le cycle de ponte a duré 43 semaines, mais n’a
comporté que 24 semaines (46ème à 69ème) vraiment productives où l’intensité de ponte a été supérieure
Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la
Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie 325

à 40 points. Sur l’ensemble du cycle, l’intensité de ponte moyenne enregistrée a été de 39,2%, elle a
atteint 51,4% durant la période d’élevage en cage.

Figure 1: Evolution de l'intensité de ponte chez la pintade reproductrice minée en cage


g
80
71.4
70 67
60 58.1 57.3
49.4
50 43.4
% 40
31.2
30 25.1
20 18

10 5 5.1
0
0
S33 S37 S41 S45 S49 S53 S57 S61 S65 S69 S73 S77
Age (semaines)

3.3. Performances de Reproduction


Chez la pintade inséminée artificiellement, le taux de fertilité moyen des œufs a atteint 74% (Tabl. 3).
Il a varié, selon les bandes, de 81,3 à 63,7%, indiquant en cela certainement un problème de maîtrise et
de standardisation de la technique d’insémination. Le taux d’éclosion moyen a été de 53,8%, tandis que
l’éclosivité moyenne a été de 72,9%. Malgré une durée de stockage des œufs très limitée (7 jours au
maximum), ces 2 paramètres ont fortement varié à travers les bandes mises en incubation, de 36,2 à
65,2% pour le taux d’éclosion et de 47,8 à 86,8% pour l’éclosivité.

Tableau 3: Paramètres d’incubation des œufs de pintade à proximité du pic de ponte (semaines 58 à 62)

Paramètres1
N° Bande
OInc Ofert NPE NPE/F PPAN2 Fert2 Eclos2 Eclosiv2 ME2
25,9 81,3 52,0 63,5 36,5
1 (S58) 931 757 481 1,60
(0,7) (11,5) (19,2) (20,2) (20,2)
25,9 75,7 36,2 47,8 52,2
2 (S59) 1377 1043 498 1,66
(1,1) (12,1) (13,8) (19,4) (19,4)
26,4 63,7 51,7 81,1 18,9
3 (S60) 1365 869 705 2,35
(2,2) (14,3) (13,4) (8,9) (8,9)
25,7 76,2 65,2 85,5 14,5
4 (S61) 1469 1120 958 3,19
(1,5) (12,5) (11,8) (8,8) (8,8)
26,5 73,7 64,0 86,8 13,2
5 (S62) 1374 1013 879 2,93
(1,4) (9,4) (13,1) (12,4) (12,4)
Total 6516 4802 3521 11,73
26,1 74,1 53,8 72,9 27,1
Moyenne
(1,4) (11,9) (14,3) (13,9) (13,9)
1
OInc=Œufs incubés, Ofert=Œufs fertiles après mirage, NPE=Nombre de pintadeaux éclos, NPE/F=Nombre de pintadeaux
éclos par femelle départ, PPAN=Poids du pintadeau à la naissance, Fert=Taux de fertilité, Eclos=Taux d’éclosion,
Eclosiv=Taux d’éclosivité, ME=Taux de mortalité embryonnaire.
2
Les chiffres entre parenthèses sont les écarts-type.
326 Miloud Halbouche, Mabrouk Didi, Noureddine Bourezak and Slimane Lamari

Ces variations indiquent des problèmes d’ordre technologique liés à la maîtrise et à la


standardisation des conditions d’incubation, et leur adaptation à l’œuf de pintade. A la naissance, le
poids moyen des pintadeaux a été de 26,1 g, il a été relativement stable dans chaque bande.

3.4. Performances Comparées Avec L’élevage Mené au sol


Les pintades menées en cage ont consommé nettement moins d’aliment (-19 g/j, P<0,01) que celles
menées au sol avec des techniques plus extensives (Tabl. 4). Le nombre d’œufs produits par femelle
départ a été largement supérieur (+34 œufs) et un gain a été obtenu sur le poids moyen des œufs (+2,6
g, P<0,01). En conséquence, l’indice de conversion a été nettement amélioré chez les pintades menées
en cage (-5,5 g/g, P<0,01). Les pintades en cage ont également atteint une intensité de ponte supérieure
(+25,8%), tandis que la mortalité a nettement diminué (-14,9%), certainement à cause des meilleures
conditions prophylactiques et hygiéniques offertes par le système des batteries.

Tableau 4: Performances comparées de ponte et de reproduction des pintades menées en cage et au sol.

Traitements T
Paramètres
Cage1 Sol1
Performances de ponte
104b 123a **
Consommation d’aliment g/femelle
(5) (32)
233b 445a **
Consommation d’aliment g/œuf produit
(115) (93)
Nombre d’œufs produits /femelle départ 104 70
42,8a 40,2b **
Poids moyen de l’œuf (g)
(1,1) (3,2)
5,4b 10,9a **
Indice de conversion g/g d’œuf produit
(3,1) (2,5)
Intensité de ponte au pic de production (%) 71,4 45,6
Taux de mortalité global (%, 77 semaines) 13,9 28,8
Taux de mortalité en cage (29 semaines) 8,0
Performances de reproduction
74,1b 85,8a **
Taux de fertilité (%)
(6,2) (2,0)
53,8b 66,0a **
Taux d’éclosion (%)
(11,8) (7,2)
72,9b 77,0a **
Taux d’éclosivité (%)
(16,9) (8,7)
Nombre de pintadeaux éclos/femelle départ 11,7 8,9
26,1a 23,8b **
Poids du pintadeau à l’éclosion (g)
(0,4) (0,6)
1
Les chiffres entre parenthèses sont les écarts-type.
**P<0,01; a,b: moyennes différentes au test de Student.

Par contre, lorsque les indicateurs d’incubation sont comparés, ce sont les œufs issus de
l’élevage au sol qui ont enregistré les meilleures performances. Ils ont été en effet plus fertiles
(+10,8%, P<0,01) et ont présenté une meilleure aptitude à l’éclosion (+12,2%, P<0,01) et à l’éclosivité
(+3%, P<0,01). Ces œufs, au départ plus petits, ont donné cependant des poussins plus légers (P<0,01)
que ceux obtenus avec les œufs provenant des cages, tandis que le rendement de la ponte en pintadeaux
éclos a été inférieur (-2,8 pintadeaux/femelle départ) à celui obtenu chez les pintades élevées en cage.

3.5. Croissance du Pintadeau


En bilan total d’élevage, le pintadeau a consommé près de 4 Kg d’aliments pour produire 1 Kg de
poids vif (Tabl. 5). Comparée à la phase de démarrage, le pintadeau a multiplié sa consommation
journalière par 3,1 au cours de la phase de croissance, et par 5,3 au cours de la phase de finition.
Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la
Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie 327

Parallèlement le gain de poids vif n’a augmenté que d’un facteur 2,5 durant la phase de croissance, et
3,7 durant la phase de finition. Ces évolutions indiquent, chez le pintadeau, un coût (énergétique,
azoté) de la croissance de plus en plus élevé durant les 90 jours du cycle: il n’y a pas eu
d’infléchissement de la consommation alimentaire, alors que le gain de poids a ralenti entre la phase de
croissance et celle de finition. Les indices de consommation se sont donc dégradés (+0,75 en
croissance, +1,36 en finition).

Tableau 5: Performances d’élevage des pintadeaux Numida meleagris.

Phases d’élevage
Paramètres Total bande1
Démarrage1 Croissance1 Finition1
n 66 64 61
420 1305 2239 3964
Consommation alimentaire g/sujet
(49) (123) (156) (298)
14,0 43,8 74,6 44,0
Consommation alimentaire g/j
(1,9) (4,0) (5,1) (3,7)
164 508 1004 1004
Poids vif de fin de phase g/sujet
(21) (68) (91) (91)
138 344 496 978
Gain de poids g/phase
(18) (64) (78) (88)
4,6 11,5 17,0 12,5
GMQ g/j
(1,2) (4,4) (4,8) (3,4)
3,04 3,79 4,40 4,05
Indice de consommation g/g
(0,31) (0,35) (0,42) (0,36)
1
Les chiffres entre parenthèses sont les écarts-type.

En comparant les régimes appliqués, en bilan total d’élevage, la consommation alimentaire des
pintadeaux nourris au régime à base de maïs (RM) a été supérieure (P<0,01) a celle des pintadeaux
nourris au régime contenant de l’orge (RO) (Tabl. 6). Par contre, les écarts de poids vif et de gain de
poids en fin d’élevage n’ont pas été différents même si le régime RM a enregistré une légère hausse
(+62 g PV, +47 g GMQ). Avec le régime contenant de l’orge, l’indice de consommation, et donc
l’efficacité de transformation, ont été meilleurs (P<0,01).

Tableau 6: Influence des régimes (RM, RO) sur les performances zootechniques de croissance des pintadeaux
Numida Meleagris.

Croissance Finition Total (C+F)


Paramètres
RM1 RO1 T RM1 RO1 T RM1 RO1 T
n 30 30 30 30 30 30
1538a 1071b 2693a 1786b 4231a 2857b
Consommation alimentaire g/sujet ** ** **
(118) (129) (165) (148) (208) (197)
51,3a 35,7b 89,8a 59,5b 141,0a 95,2b
Consommation alimentaire g/j ** ** **
(3,9) (4,2) (5,3) (4,9) (6,9) (6,4)
564a 426b 1035 973 1035 973
Poids vif de fin de phase g/sujet ** NS NS
(65) (72) (97) (85) (117) (107)
393a 296b 471 521 864 817
Gain de poids g/phase ** NS NS
(62) (68) (94) (83) (108) (103)
13,1a 9,9b 15,7 17,4 14,4 13,6
GMQ g/j * NS NS
(4,5) (4,4) (4,8) (4,8) (4,6) (4,3)
3,91a 3,62b 5,72a 3,43b 4,90a 3,50b
Indice de consommation g/g * ** **
(0,31) (0,38) (0,44) (0,40) (0,37) (0,39)
1
Les chiffres entre parenthèses sont les écarts-type.
**P<0,01, *P<0,05, NSP>0,05; a, b: moyennes différentes au test de student.
328 Miloud Halbouche, Mabrouk Didi, Noureddine Bourezak and Slimane Lamari

Les résultats enregistrés par phase d’élevage ont permis cependant d’affiner ces effets régime
sur les performances. Durant la phase de croissance, les performances enregistrées avec le régime RM
ont été en effet supérieures à celles du régime RO pour ce qui concerne le gain de poids (P<0,01), mais
au prix d’un indice de consommation dégradé (P<0,05). Durant la phase de finition, le régime RO a
montré sa supériorité tant au niveau du gain de poids (+50 g) qu’au niveau de l’indice de
consommation (-2,29, P<0,01). Il y a eu donc sur le poids vif un effet de rattrapage du régime RO au
cours de la période de finition, mis en évidence par les courbes de croissance des 2 lots (Fig. 2). Mais
cet effet de rattrapage du poids vif en fin d’élevage peut cacher un probléme de composition corporelle,
notamment une différence du rapport proteines/lipides fixés.

Figure 2: Courbes de croissance des pintadeaux Numida Meleagris nourris aux régimes à base de maïs (RM)
et d'orge (RO)

4. Discussion
4.1. Taux de Survie en Cage
Chez les pintades menées en cage, le taux de survie observé (92%), critère important de rentabilité, a
été amélioré par rapport à celui enregistré chez les pintades élevées au sol. Il a été également conforme
aux seuils standard fixés pour des pintades sélectionnées élevées en système intensif (91 à 93% de
survie selon les sélectionneurs Galor et Hubbard. Des taux de survie très élevés, de l’ordre de 96 à
99%, ont été rapportés par Nahashon et al (2006) chez la pintade élevée en cage à différentes densités.
D’autres travaux ont rapporté des taux de survie en cage inférieurs variant de 61 à 81% chez la pintade
élevée en cage (Sauveur, 1979). Selon Dahouda (2008), Boko (2004), Bessin et al (1998), les causes
pathologiques et alimentaires ne déterminent que 20 à 50% de la mortalité globale enregistrée dans les
élevages extensifs, ce qui explique la nette amélioration du taux de survie dès que les pintades sont
placées en cages. Selon Chapuis et Baumont (2005) qui enregistrent dans leurs essais des taux de
survie des pintades en cage de 83%, l’héritabilité efficace de ce caractère est très faible (0,07). Ceci
indique que les progrès possibles seront à rechercher plutôt dans l’adaptation des conditions
techniques, sanitaires et éthologiques des élevages.
Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la
Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie 329

4.2. Paramètres de Reproduction


Les paramètres de ponte enregistrés dans cet essai ont été dans l’ensemble en deça des valeurs standard
retenues pour les pintades élevées en cage en système intensif (Le Coz Douin, 1992). La
consommation alimentaire moyenne de la pintade a été de 104 g/j. Nahashon et al (2006) ont rapporté
des niveaux de consommation moyens de la pintade variant de 100 à 150 g/j, selon la densité d’élevage
pratiquée (3, 2, 1 pintades/cage). Nahashon et al (2007a, 2007b) ont montré que la consommation chez
la pintade en cage est croissante jusqu’à la 21ème semaine, elle a tendance à se stabiliser par la suite.
Selon ces auteurs, la richesse de l’aliment en EM et en PB semble ne pas intervenir significativement
dans la régulation alimentaire chez la pintade au-delà de la 21ème semaine d’âge. Le poids moyen de
l’œuf obtenu dans notre essai (42,8 g) semble assez éloigné du standard de l’élevage intensif
sélectionné (48 g, Le Coz Douin, 1992), mais proche, voire supérieur aux performances obtenues dans
des conditions similaires par Dahouda et al (2008), Nahashon et al (2006, 2007a, 2007b). Ces auteurs
ont rapporté des poids moyens d’œufs variant de 37,5 à 43,2 g chez la pintade locale. Des poids
moyens variant entre 56,1 et 58,7 g ont été enregistrés par Adeyemo et Oyejola (2004) chez la pintade
numida meleagris menée en cage. Sauveur (1979) a rapporté des poids moyens d’œufs allant de 43,1 à
47,9 g chez les pintades commerciales sélectionnées. Selon Nahashon et al (2006), Oke et al (2004), le
poids des œufs a tendance à augmenter avec l’avancée dans le cycle de ponte, mais la masse d’œuf
produit (g œuf/jour) a au contraire tendance à diminuer. Selon Sanfo et al (2007), Hien et al (2005),
Sanfo et Boly (2005), le poids de l’œuf à incuber est un critère d’intérêt économique très fort qui
détermine les performances de croissance du pintadeau. Le poids vif du pintadeau à 8 semaines a été
amélioré de 13 g/g d’œuf supplémentaire et le taux de survie a été amélioré de 2,3 points/g d’œuf
supplémentaire.
L’indice de consommation et l’indice de conversion alimentaires moyens ont été
respectivement de 233 g/oeuf, et de 5,4 g/g d’œuf. Ces valeurs sont nettement meilleures que celles,
comprises entre 5,9 et 7,5 g/g, rapportées par Nahashon (2006, 2007a) chez la pintade en cage, celles
rapportées par Fani et al (2004), comprises entre 5,7 et 5,9 g/g chez la pintade élevée en système
amélioré. Sauveur (1979) a rapporté par contre des indices de consommation nettement plus bas chez
la pintade commerciale sélectionnée (165 g d’aliment/œuf). Hormis le gain génétique qu’on peut
obtenir par sélection, ces paramètres sont susceptibles d’amélioration en agissant sur des systèmes de
rationnement alimentaire plus adaptés au cycle naturel de ponte de la pintade.
Au cours des 29 semaines de mise en cage, le nombre moyen d’œufs produits par femelle
présente s’est élevé à 107. L’intensité de ponte au pic de production (27ème semaine de ponte) a atteint
71,4%, et sa valeur moyenne a été de 51,4%. La mise en cage a donc nettement amélioré les
performances de ponte si on les compare à l’élevage mené au sol (70 œufs/femelle présente,
IP=45,6%). La production d’œufs reste cependant inférieure à celle obtenue avec la pintade
commerciale sélectionnée (Sauveur, 1979) qui atteint 134 à 154 œufs par cycle de ponte. Fani et al
(2004) ont rapporté des valeurs allant de 93 à 107 œufs/pintade en système amélioré. Ravi Kumar et al
(2005) rapportent des performances de ponte allant de 129 à 146 œufs/pintade selon différentes
souches de pintades et différents hybrides croisés. Les valeurs d’intensité de ponte ont été inférieures à
celles rapportées par Sauveur (1979) chez la pintade commerciale sélectionnée (77 à 88% au pic de
ponte, 58 à 66% en valeur moyenne). La courbe de ponte obtenue, comparée à celles des systèmes
intensifs d’élevage (Sauveur, 1979) montre en effet un certain retard de l’entrée en ponte (34 vs. 28
semaines), une croissance trop lente de l’intensité de ponte (+2,64 vs. 4,53%/semaine), un palier très
bref autour du pic de ponte, et une chute rapide en fin de cycle (-2,89 vs. -1,33%/semaine). Sur
l’ensemble de ces paramètres, il reste donc des gains de productivité à obtenir, en partie par la sélection
génétique, en partie par l’amélioration et l’adaptation des techniques d’élevage.
330 Miloud Halbouche, Mabrouk Didi, Noureddine Bourezak and Slimane Lamari

4.3. Paramètres D’incubation


Le taux de fertilité moyen des œufs chez la pintade inséminée en cage (74,1%) n’a pas atteint celui
enregistré chez la pintade élevée au sol et menée en reproduction naturelle (85,8%). Cet écart est à
attribuer aux problèmes non encore maîtrisés de la technique d’insémination, notamment aux multiples
problèmes liés à la qualité du sperme conservé (Seigneurin et Blesbois, 2005; Brillard, 1992; Blesbois
et Hermier, 1990) et à la maîtrise de la dépose vaginale. Ces auteurs ont montré que le taux de fertilité
chez la pintade inséminée pourrait être très élevé (90 à 97%), mais l’efficacité de l’insémination avec
du sperme conservé diminue avec l’âge de la femelle jusqu’à 35-59 % (Blesbois et Hermier, 1990). De
même, les taux d’éclosion et l’éclosivité (respectivement 53,2 et 72,9%) ont été inférieurs aux
performances enregistrés avec des œufs de pintade élevée au sol et fertilisée naturellement (66 et 77%).
Ces résultats indiquent une plus grande aptitude à l’éclosion des œufs issus de la reproduction
naturelle. Ancel et al (1994) rapportent des valeurs d’éclosivité comprises entre 78 et 81%, et montrent
que l’amélioration de ce paramètre est due en partie à l’optimisation des conditions d’incubation et
d’éclosion. Des taux d’éclosion et d’éclosivité moyens de 72 et 77% sont retenus pour la pintade
reproductrice chair menée en système intensif (Brillard, 1992). Tenant compte de ces données, les
niveaux de performances atteints dans notre essai indiquent qu’il y a lieu surtout d’améliorer le taux de
fertilité des œufs par une meilleure maîtrise de la technique d’insémination, les gains d’éclosivité sont
à rechercher surtout par une optimisation des conditions d’incubation.

4.4. Croissance du Pintadeau


En bilan total à 90 jours, le pintadeau mis en croissance dans notre essai a atteint un poids vif moyen
de 1,008 Kg et un gain de poids 0,978 Kg. Il a réalisé un GMQ de 12,5 g, avec un IC de 4,05. Ces
valeurs restent en deçà de celles enregistrées chez les pintadeaux sélectionnés élevés en système
intensif. Nahashon et al (2006, 2005b) rapportent des gains de poids à la 13ème semaine
d’engraissement variant de 1,131 à 1, 249 kg chez la poulette pintade, et de 1,319 à 1,381 Kg chez le
pintadeau de chair à la 8ème semaine d’âge. Ces auteurs rapportent également des IC bien meilleurs
variant de 3,10 à 3,43 chez la poulette pintade, et de 2,10 à 2,34 chez le pintadeau. D’autres résultats
rapportés par Chevalier et al (2006), Blum et Leclercq (1976, 1979), Leclercq et al (1975) situent les
performances de poids vif du pintadeau à 8 semaines d’âge entre 1,272 et 1,650 Kg, avec des indices
de consommation variant de 2,76 à 3,90. Ces résultats sont cependant obtenus avec des souches
sélectionnées; dans les élevages familiaux extensifs ou dans les élevages améliorés africains, les
performances de croissance enregistrées restent faibles. Farougou et al (2006) rapportent des poids vifs
de pintadeaux locaux âgés de 13 semaines, menés en élevage amélioré, variant de 0,750 à 0,869 Kg et
des indices de consommation durant les 5 dernières semaines d’élevage situés entre 2,93 et 3,81.
Elevés en station expérimentale jusqu’à 15 semaines, les pintadeaux Numida meleagris ont atteint des
poids vifs moyens variant de 1,110 à 1,805 Kg, avec des indices de consommation variant de 4,5 à 5,4
(Dehoux et al, 1997). Les raisons de ces écarts et performances sont bien sûr multifactorielles, mais
elles permettent de mesurer les progrès qui restent à réaliser sur Numida meleagris, d’abord en matière
de sélection, ensuite en matière d’optimisation des techniques d’élevage et des modèles alimentaires.
Les performances de croissance liées aux régimes appliqués (RM, RO) n’ont pas été différentes
en bilan total, les poids vifs moyens ont été semblables (1035 vs. 973 Kg), ainsi que les GMQ réalisés
durant 90 jours (14,4 vs. 13,6 g/j). Par contre, les quantités ingérées (4,231 vs. 2,857 Kg) et les indices
de consommation (4,90 vs. 3,50) ont nettement été à l’avantage du régime contenant de l’orge. Ces
résultats sont d’autant plus surprenants que l’incorporation de l’orge dans l’aliment n’a pas
profondément modifié sa valeur alimentaire, notamment ses teneurs énergétique et protéique. Il reste
que ces différences de consommation peuvent être expliquées par une modification des facteurs
d’appétabilité, et éventuellement par l’effet des facteurs antinutritionnels contenus dans l’orge (Didi,
2006). On observe en effet, en comparant les résultats obtenus par phase d’élevage, un phénomène
d’adaptabilité métabolique des pintadeaux à l’introduction de l’orge: baisse des performances au début
de la distribution, croissance compensée durant la phase de finition. Le même phénomène a été observé
Performances de Ponte, de Reproduction et de Croissance de la
Pintade Locale Numida Meleagris en Algérie 331

par Didi (2006) chez le poulet de chair en croissance. En définitive, l’introduction de l’orge a induit
une baisse de la consmmation d’aliment mais une meilleure efficacité alimentaire, de sorte que les
performances de croissance n’ont pas été significativement modifiées.

5. Conclusions
L’élevage en cage de la pintade locale Numida meleagris a permis des améliorations très nettes de
l’ensemble des paramètres de ponte, comparés à ceux enregistrés chez l’élevage mené au sol. Toutefois
ces performances restent en deça des résultats enregistrés chez les pintades sélectionnées, ou celles
menées en élevage intensif, elles sont susceptibles d’améliorations par la sélection génétique sur les
critères fortement héritables, mais des gains importants peuvent être réalisés par l’adaptation des
techniques d’élevage et un meilleur rationnement alimentaire.
La technique d’insémination appliquée a produit des résultats intéressants, mais encore
insuffisants au regard des performances d’incubation enregistrées chez les pintades fertilisées
naturellement. Là aussi, des gains substanciels peuvent être obtenus en perfectionnant la technique
(dilution et conservation du sperme, technique de dépose) et en optimisant les facteurs technologiques
de l’incubation et de l’éclosion artificielles.
Le pintadeau mis en élevage a exprimé des résultats de croissance intéressants, semblables à
certaines performances enregistrées dans les systèmes intensifs, mais ces résultats sont susceptibles
d’amélioration pour augmenter la productivité des élevages. Le pintadeau Numida meleagris pourra
profiter de la sélection génétique des reproductrices chair, mais aussi de la mise au point de modèles
alimentaires et de techniques d’élevage plus adaptés.

6. Remerciements
Les auteurs remercient l’Institut technique des élevages (ITELV, Algérie) qui a financé et réalisé
l’essai sur la reproduction dans sa station expérimentale de Baba Ali, et le Laboratoire de physiologie
animale appliquée (Université de Mostaganem, Algérie) au sein duquel a été réalisé l’essai sur la
croissance du pintadeau.

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