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Non à la Réforme

des IUFM !
Le processus de Bologne ( privatisation des universités à l'échelle européenne), lancé en
1999, est à l'origine de toutes les réformes que subit l'université ( LMD, LOPRI, LRU...). La fin de
ce processus est prévue pour 2010. En conséquence, le rythme des réformes s'accélère. Ainsi,
en cette rentrée, le service public de l'éducation est victime de nouvelles attaques.

Les modalités de recrutement actuelles et le concours


Le niveaux des concours : Il faut une licence pour se présenter aux concours (CAPE, CAPES,
CAPET, CAPEL) en candidat libre ou à l'IUFM.
Après le concours : L’étudiant-e suit une année de formation qui comprend une formation
théorique et des stages en établissements; cette année est rémunérée. Si celle-ci est validée,
l’étudiant stagiaire est titularisé.
La réforme : ce qui change à partir de la session 2010

Le niveau des concours : Les concours de recrutement seront ouverts


aux candidat-e-s titulaires du master ou inscrit-e-s en seconde année
de master. Les épreuves écrites auraient lieu a la fin du premier
semestre de M2 et les épreuves orales d’admission en juin.
Après le concours : L’année de formation aujourd’hui existante
disparaît: après l'obtention du concours, le candidat sera mis en
situation d'enseigner à plein temps avec le soutien d'un enseignant «
tuteur » expérimenté. Le candidat sera titularisé au bout d'un an après
inspection.
Pour que la préparation aux épreuves du concours de l’agrégation
puisse s’intégrer dans les deux années du master, le programme sera
arrêté dans toutes les disciplines pour une période d’au moins deux ans.
Quelle formation ? Quel Master ?
Dans la continuité logique de la LRU le gouvernement laisse le soin aux universités de
mettre seules en place les formations adéquates. Ces masters à caractère enseignant auront a
priori une base commune de quatre volets: disciplinaire, didactique, épistémologique et
professionnel, avec des stages obligatoires en établissement au cours de la formation.
Que prévoit le CEVU du Mirail (université dont fait maintenant partie l'IUFM de
Toulouse) ?
Pour le moment la commission de travail chargée de mettre au point ces nouveaux
Masters prévoit de mettre en place 3 nouveaux masters « métier de l’enseignement » avec des
socles communs interdisciplinaires (comme le veut la réforme LMD) en : langues littérature
Arts , science humaines et sociales, sciences et technologie. Ces trois masters se déclineraient
ensuite avec plusieurs mentions possibles dans chaque domaine « histoire géo » « arts » etc.
De plus, plusieurs mesures transitoires vont être mises en place :
- Les étudiant-es qui sont admis-es au concours 2009 et qui n’ont pas de Master pourront
s’inscrire en 2009/2010 directement en M2 du futur master enseignement s’ils/elles le
souhaitent.
- Les étudiant-es qui sont seulement admissible au concours 2009 (échec à l’oral) et qui
n’ont pas de master auront une dispense de M1 pour s’inscrire directement en M2 en
2009/2010 et repasseront le concours en 2010
- Les étudiant-es qui ne sont pas admissible au concours 2009 mais qui ont suivi
régulièrement la formation préparant au concours (anciennement PE1), pourront selon, leurs
« productions et les résultats qu’ils-elles auront obtenus durant l’année » faire des demandes.
Elles seront étudiées par des commissions, sur la base de l’examen du dossier de l’étudiant-
e.Ils -elles se verront accorder une dispense donnant accès au M2 du futur master mis en
place pour la formation à l’enseignement. L’étudiant-e se présentera à la session 2010 des
nouveaux concours.
Les étudiant-es qui sont titulaires d’un M2 peuvent se présenter ou se représenter une
nouvelle fois au concours (nouveau concours 2010) sans autre formation complémentaire pour
le préparer ou bien, ils-elles peuvent s’inscrire en M2 du futur master mis en place pour la
formation à l’enseignement mais « sous certaines conditions à définir par une commission
d’accès au M2 de ce futur master. »
Les étudiant-es qui sont déjà titulaires d’un M1 peuvent s’inscrire en M2 du futur master
mis en place pour la formation à l’enseignement mais « sous certaines conditions à définir par
une commission d’accès au M2 du futur master. »
Quelles conséquences ?
On pouvait, dès 2005 avec la loi Fillon sur l'école qui intégrait
les IUFM aux universités – maintenant encore plus soumises aux
intérêts privés par la LRU – s'attendre à une attaque de cette
ampleur sur le statut enseignant. En effet cette réforme pose
plusieurs problemes :
- Tout d’abord un problème directement lié au contenu de la
formation, la suppression de la seconde année d'IUFM qui suivait
l’obtention du concours peut laisser présager d’énormes lacunes en
ce qui concerne la formation qui aura lieu en master.
- La mise en place de ce concours à un niveau master 2 accentue la
sélection des étudiants pouvant prétendre à un avenir d’enseignant
puisqu’il faudra désormais payer deux années supplémentaires
d’études avant d’avoir un diplôme d’enseignant.
- La mise en place d'un master non homogène au niveau national va de fait aboutir à ce que
chaque université propose des masters à caractère enseignant différents, avec des moyens
différents; le diplôme perd alors sa valeur nationale, il devient régionalisé vu que chacun
possèdera un bagage différent. Nous retrouvons donc là la suite explicite de la LRU :
inégalités entre les facs : élite/ seconde zone et mise en place de concurrence entre les
facs.
- C'est la voix ouverte à la liquidation des concours nationaux et académiques, et du
statut de fonctionnaire : les enseignants risquent à terme d’être mis sur le marché du travail
local comme tout autre professionnel et ils seront recrutés directement par les conseils et les
établissements. On régresse donc du point de vue des droits collectifs des travailleur-euse-s de
l'enseignement, avec un nouveau statut plus précaire.
- Intégrer la formation des enseignant-e-s à une université qui s'oriente de plus en plus vers
les intérêts économiques locaux, c'est s'acheminer vers des profs «locaux», formés pour
aller donner dès l'école des enseignements conformes aux intérêts de la bourgeoisie locale.

PAS DE MASTERISATION DU PROFESSORAT


MAINTIEN DU CADRE NATIONAL DES
DIPLOMES

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