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Colloque

Bouddhisme et philosophie
Sous la responsabilité de Françoise Bonardel, Natalie Depraz,
et Fabrice Midal
Colloque organisé par le Collège International de Philosophie en collaboration avec
l’Université Bouddhique Européenne et avec le soutien de la Maison Heinrich Heine.

Vendredi 13 Mai et Samedi 14 mai 2005


Grande Salle, Maison Heinrich Heine,
Fondation de l’Allemagne, 27 C bd Jourdan 75014 Paris
Vendredi 13 Mai :

9h30 : Françoise Bonardel : Introduction au colloque  :

I - Quelles philosophies pour quels bouddhismes ?


10h-10h45 : Michel Hulin : «  Sartre lu par un moine bouddhiste
thaïlandais »
11h-11h45 : Bernard Stevens : "Bouddhisme et philosophie dans l'histoire : l'art comme
illustration".

11h45-12h30 : Questions

II - Identité et vacuité
14h30-15h15 : Françoise Bonardel : Le bodhisattva, héros du non-soi : un défi pour
l’Occident philosophique ?

15h30-16h15 : Pierre Nakimovitch : L’identité est vacuité

16h15-17h15 : Questions

Samedi 14 Mai

III - La phénoménologie, point de rencontre privilégié entre bouddhisme et


philosophie occidentale
10h-10h45 : Fabrice Midal : La rencontre du bouddhisme et de l’Occident peut-elle se
déployer sans une méditation de l’œuvre de Chögyam Trungpa et de Martin Heidegger?

11h-11h45 : Pierre Jacerme : La quotidienneté comme lieu de rencontre du bouddhisme


et de la phénoménologie

11h45-12h30 : Questions

IV - Comment penser la pratique : enjeux et impasses


14h30-15h15 : Natalie Depraz : Etre présent à l'instant de la mort: ressources
scientifiques, phénoménologiques et bouddhistes.

15h30-16h15 : Stéphane Arguillère : Labyrinthe de verre

16h15-17h15 : Questions
Colloque

Bouddhisme et philosophie

Vendredi 13 Mai et samedi 14 mai 2005


Grande Salle, Maison Heinrich Heine,
Fondation de l’Allemagne, 27 C bd Jourdan
75014 Paris
Sous la responsabilité de Françoise Bonardel, Natalie Depraz, et Fabrice Midal

Colloque organisé par le Collège International de Philosophie en collaboration avec


l’Université Bouddhique Européenne et avec le soutien de la Maison Heinrich Heine

La philosophie est-elle une spécificité occidentale, née localement en Grèce, ou est-elle est
universelle ? Existe-t-il une philosophie orientale en tant que telle et, plus particulièrement,
une philosophie bouddhiste ? Ou bien est-ce un abus de langage conduisant à de graves
méprises ? L’absence de présentation en Occident des écoles philosophiques orientales, tant
à l’université que dans les publications, trahit-elle un eurocentrisme qui n’a jamais su se
remettre véritablement en cause. Le bouddhisme est-il un de ces « dehors de la
philosophie » qui met son discours en question ? Mais comment l’aborder sans être au clair
avec notre propre rapport à la pensée occidentale ?
L’étude du bouddhisme en Occident se trouve ainsi aujourd’hui dans une situation
paradoxale, car son approche théorique, marquée par les concepts de la métaphysique
occidentale, le réduit généralement à un simple décalque de philosophies occidentales
souvent mal connues et exploitées en dépit de toute rigueur intellectuelle. On peut donc bien
parler d’un dialogue nécessaire avec l’Orient, mais les modalités d’un tel échange, faute
d’être explicitées, reste un vœu pieux qui n’engagent à rien. Ces journées se donnent ainsi
pour tâche d’entamer un tel dialogue en instruisant le dossier à l’aide de spécialistes issus
tout autant des approches orientales que de la philosophie occidentale (métaphysique,
phénoménologie).

9h30 : Introduction au colloque  : Françoise Bonardel

I. Quelles philosophies pour quels bouddhismes ?

10h -10h 45 Michel Hulin


«  Sartre lu par un moine bouddhiste thaïlandais »

Michel Hulin, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé de philosophie, ancien
membre de l'Institut Français d'Indologie de Pondichéry, a occupé de 1980 à 1998 la chaire
d'Histoire de la Philosophie Indienne à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Il est l'auteur
de divers travaux portant essentiellement sur le Sâmkhya-Yoga, le Vedânta non-dualiste et le
shivaïsme du Cachemire. Au cours des dernières années, ses recherches se sont orientées
davantage vers les problèmes méthodologiques soulevés par la notion de "philosophie
comparée".

11h-11h45: Bernard Stevens


"Bouddhisme et philosophie dans l'histoire: l'art comme illustration".

L'exposé — qui, dans une perspective de survol, se situe sciemment à un niveau de


grande généralité — part d'un rappel de la vision hégélienne de l'histoire, centrée sur
l'Europe comme porteuse de la raison et de la liberté, et dirige l'attention sur la dimension
esthétique de ces écrits. Deux faiblesses sont alors soulignées dans cette systématique
téléologique: la difficulté à intégrer le bouddhisme, et singulière le bouddhisme japonais
(zen); l'ignorance de la tradition picturale sino-japonaise. Cette double faiblesse est alors
utilisée comme levier pour opérer une torsion dans la vision historique de Hegel: la
peinture japonaise, intégrant des éléments de la sensibilité bouddhique zen, permet de
mettre en évidence certaines dimensions de la quête philosophique que la modernité
occidentale, dont Hegel propose l'achèvement, aurait manqué (notamment une attention
portée à l'incarnation de la pensée et l'enracinement de celle-ci dans la nature). Sur cette
trajectoire est privilégié le moment de la rencontre entre les esthétiques d'Occident et
d'Extrême-Orient, depuis l'impressionnisme jusqu'à la peinture abstraite. Les principaux
auteurs convoqués sont: Malraux, D.T. Suzuki, Imamichi et Nishida.

Bernard Stevens est chercheur qualifié au FNRS (Fonds National de la Recherche


Scientifique), professeur à l'Université Catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve), ancien
Directeur de programme au CIPh (1993-97). Formé à la phénoménologie herméneutique
(avec un mémoire sur Heidegger et un doctorat sur Ricoeur), les recherches actuelles
portent sur le métissage de la pensée, en particulier dans la philosophie japonaise
contemporaine. Principaux ouvrages: "L'apprentissage des signes. Lecture de Paul
Ricoeur", (Phaenomenologica, 1990); "Topologie du néant. Une approche de l'école de
Kyôto" (Peeters, 2000); "Invitation à la philosophie japonaise" (Editions du CNRS, sous
presse).

11h45-12h30 : Questions

Déjeuner

II. Identité et vacuité

14h30-15h15 : Françoise Bonardel : Le bodhisattva, héros du non-soi : un défi pour


l’Occident philosophique ?

Quoi de plus inintelligible au fond que l’Eveil bouddhique au regard de la tradition


philosophique occidentale, se donnant quant à elle pour mission d’éveiller les consciences
demeurées assoupies ? C’est qu’il n’est guère pour la rationalité de prise réelle sur ce
« nœud »qu’on ne saurait même plus dire paradoxal entre une  identité - reconnue pour 
non substantielle (anatman) - et la réalisation non conceptuelle de la vacuité (sunyata), qui
seule vraiment délie. Or, si le Bouddha incarne cette déliaison même, enfin aboutie, le
bodhisattva lui fait escorte et travaille sans relâche à rendre pour tous possible le grand
passage. Aussi est-ce dans le « héros pour l’éveil », plus encore que dans le Bouddha, que
l’on peut entrevoir les derniers linéaments de ce que l’Occident nomme individu, personne,
sujet ; des liens très ténus d’ores et déjà rompus par le vœu prononcé (pranidhana) mais
indispensables pour que l’humanité puisse s’arrimer au radeau conduisant à la bouddhéité.
Comment dès lors ne pas immédiatement traduire l’audacieuse intrépidité du bodhisattva
en terme d’héroïsme quasi guerrier, ou le gratifier d’une « sainteté » comparable à celle des
martyrs, chrétiens en particulier ? Que devient à son contact le personnage du sage façonné
par des siècles de philosophie ? Il se pourrait néanmoins que dans son effort pour donner
consistance à la notion de sujet, puis pour la déconstruire, la philosophie ait elle aussi
parfois rêvé à une sorte de héros du non savoir libérateur – un « génie du cœur », dira
Nietzsche – dont le courage se révélerait comparable à celui d’un berger, d’un passeur et
d’un roi, tel celui du bodhisattva dans le Mahayana. C’est à recueillir les bribes de ce songe,
et à le confronter aux enseignements bouddhiques, que sera consacré cet exposé.

Agrégée de philosophie, Docteur d'Etat, Françoise Bonardel est actuellement Professeur à


l'Université de Paris 1-Sorbonne où elle enseigne la Philosophie des religions. Auteur de
plusieurs ouvrages sur cette Voie du Milieu qu'est aussi la tradition hermétique occidentale
elle a notamment publié : Philosophie de l'alchimie(PUF,1993), Philosopher par le Feu
(Seuil, 1995), La Voie hermétique (Dervy, 2002) .. Elle prépare dans cette même perspective
non dualiste un ouvrage sur "Bouddhisme et philosophie" et co-dirige la revue
Connaissance des religions (Dervy). Elle est par ailleurs membre de l'Université
Bouddhique Européenne(UBE), où elle intervient régulièrement.

15h30-16h15 : Pierre Nakimovitch

L’identité est vacuité


Dogen (1200-1253) s’est consacré, après un voyage d’études au grand pays des Song, à
répandre au Japon l’enseignement de l’école bouddhique du Chan (zen) et la pratique de la
méditation assise. A partir d’une critique radicale de l’identité personnelle, de l’identité en
soi et par soi de la substance et du principe logique d’identité, il interprète la vacuité
(shunyata) comme l’origine de la négativité, distincte du néant et de tout anéantissement
dans le nihilisme, comme l’évacuation du réalisme dogmatique en réponse à l’évanescence
du réel subjectif et objectif, comme un évidement, un évitement. Sa position s’autorise du
principe de non-dualité. Son discours, autant prescriptif que constatif, s’avère dans la
pratique de la méditation coextensive à l’éveil qui laisse apparaître les phénomènes tels
quels, ainsi, ici et maintenant, à chaque instant et à même l’apparence laisse se manifester
l’essence.

Pierre Nakimovitch, agrégé de philosophie, docteur de l’Institut national des Langues et


Civilisation orientales (études sur l’extrême Orient et l’Asie pacifique, option Japon). Il est
l’auteur de Dôgen et les paradoxes de la Bouddhéité.

16h15–17h15 Questions

* * * * *

Samedi 14 Mai

III. La phénoménologie, point de rencontre privilégié entre bouddhisme et philosophie


occidentale

10h-10h45 : Fabrice Midal


La rencontre du bouddhisme et de l’Occident peut-elle se déployer sans une
méditation de l’œuvre de Chögyam Trungpa et de Martin Heidegger?

Martin Heidegger et Chögyam Trungpa se sont tous deux défiés de la pensée conceptuelle
qui vise à maîtriser le plus vaste ensemble de connaissances sans pouvoir, pour autant, en
faire l’épreuve. Ils ont ainsi ouvert le chemin d’une toute autre expérience de la pensée à
même de prendre le risque d’une désorientation où rien de déjà connu ne subsiste
simplement parce qu’il est bien connu. Ils ont parlé une langue autre, une langue à même de
s’adresser à chacun d’une manière inouïe.
La distinction que fait Heidegger entre la dimension catégoriale et celle de l’existentiale
permet de comprendre le sens de ce « saut » pour une parole libérée de cette saisie qui
montre aujourd’hui l’inquiétant visage de l’uniformisation standardisée. C’est l’entente de
cette dévastation propre à notre temps, comme de la chance que celui-ci recèle, qui a appelé
Chögyam Trungpa et Martin Heidegger à un tel engagement dans la pensée. En ce sens,
pour qui est prêt à les suivre, la rencontre du bouddhisme et de l’Occident, loin d’avoir eu
lieu, reste à venir comme une ressource féconde, historiale.

Docteur en philosophie, Fabrice Midal est chargé de cours à l'université de Paris VIII. Il
enseigne le bouddhisme depuis de nombreuses années dans divers Centres bouddhistes.
Membre du conseil d'administration de l'Université bouddhiste européenne et directeur de
collection aux éditions Pocket, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Trungpa,
Lumières aux pays des neiges, Mythes et dieux tibétains et La Pratique de l'éveil (éd.
Seuil).

11h -11h45 : Pierre Jacerme


La quotidienneté comme lieu de rencontre du bouddhisme et de la phénoménologie

A l’époque de la « fin » de la philosophie, et d’une certaine faillite de la métaphysique


occidentale, interpréter le bouddhisme métaphysiquement reviendrait à méconnaître ce qu’il
apporte de complètement autre.
En revanche, la possibilité qu’offre la pensée phénoménologique de toujours pouvoir
commencer à neuf permettrait une rupture inaugurale avec un idéal de maîtrise total.
Et une rencontre avec le bouddhisme deviendrait possible à condition qu’elle ait lieu ici et
maintenant, dans notre situation de vie quotidienne, là où nous éprouvons les limites d’une
théorisation à sens unique — situation quotidienne analysée par M. Heidegger et C.
Trungpa.

Elève de Jean Beaufret, Pierre Jacerme a été professeur de philosophie en Khagne au Lycée
Henry IV. Il a écrit de nombreux textes sur la pensée de Martin Heidegger et L’éthique à
l’ère nucléaire (Lettrage)

11h45-12h30 : Questions

Déjeuner

IV. Comment penser la pratique : enjeux et impasses

14h30-15h15 : Natalie Depraz

"Etre présent à l'instant de la mort: ressources scientifiques, phénoménologiques


et bouddhistes".
"Je compte partir de l'expérimentation neurodynamique d'Antoine Lutz (qui fut l'élève de
Francisco Varela) sur l'émergence de la forme stéréoscopique pour montrer comment elle
procure un éclairage scientifique extrêmement concret et accessible du travail avec l'esprit
(l'émergence des pensées) dans le cadre de la pratique de la méditation, et comment elle peut
à son tour se trouver étayée par la réflexion fine et détaillée de Husserl sur l'expérience de
l'anticipation.
La méthodologie transdisciplinaire mise en œuvre s'efforcera de tressser ensemble
expérimentation scientifique en troisième personne, expérience pratique bouddhiste et
expérience philosophique phénoménologique en première personne.
Je voudrais en réalité travailler ce bout d'expérience de la présence à ce qui va
immédiatement survenir (ce que le phénoménologue nomme la "protention") comme un
travail quotidien de la présence à la mort (la nôtre ou celle des autres).
L'enjeu philosophique de cette présentation consiste à faire le pari que l'on ne pense la
pratique qu'en agissant, c'est-à-dire en considérant toute prise de parole comme la
description en acte d'une expérience singulière."
Natalie Depraz est Maître de Conférences à l'Université de la Sorbonne (Paris IV) et
ancienne Directrice de Programme au Collège International de Philosophie (1998-2004).
Elle a soutenu une Habilitation à Diriger des Recherches en philosophie à l'Université de
Poitiers en décembre 2004 sur le thème : "Phénoménologie et pratique". Elle est l'auteur de
"Transcendance et incarnation. L'intersubjectivité comme altérité à soi dans la philosophie
de E. Husserl" (Paris, Vrin, 1995), de "Lucidité du corps. De l'empirisme transcendantal en
phénoménologie" (Dordrecht, Kluwer, Phaenomenologica, 2001), de "On becoming aware.
An experiential Pragmatics" (avec F. J. Varela et P. Vermersch) (Amsterdam, Benjamins
Press, 2003) ; elle prépare un ouvrage pour A. Colin (coll. Cursus) sur le thème : "La
phénoménologie comme pratique" (à paraître en mars 2006).

15h30-16h15 : Stéphane Arguillère

"labyrinthe de verre"
"Le bouddhisme se distingue d'autres spiritualités par son refus d'envisager l'itinéraire vers
la perfection comme une aventure mystérieuse. Tout au contraire, du moins dans son
discours dominant, la voie est donnée comme un développement intelligible, fondé sur une
méthode qui serait à peu de chose près déduite de la nature du but visé et de l'analyse des
obstacles qui nous en séparent; ses étapes sont censées s'enchaîner avec un ordre et une
nécessité transparents pour la pensée. Or, le paradoxe est que la méthode telle qu'elle est
effectivement enseignée et mise en œuvre paraît, dans son détail sinon dans son armature
générale, plutôt opaque, en dépit de certaines rationalisations. Le motif plus général qui se
dégage de la considération de cette obscurité de la pratique est celui du type d'intelligence du
réel proposé par le bouddhisme: la formule algébrique, si l'on peut dire, de la coproduction
conditionnée est intelligible, mais son processus concret "dépasse l'intelligence des
mondains", c'est-à-dire, est du seul ressort de l'omniscience des Eveillés. La pratique n'est
pas ici adjointe à la théorie comme une technique à une science, mais tout au plus comme un
art qui ne tire de cette science que des principes trop généraux pour en fonder tout le détail."

Stéphane Arguillère, ancien directeur de programme au Collège (1995-2001), chargé de


conférences à la section des sciences religieuses de l'EPHE, traducteur du Chant d'illusion
de Nyoshül Khenpo (Gallimard) et de l'Opalescent Joyau de Mipham (Fayard); auteur d'un
Vocabulaire du Bouddhisme (Ellipses); spécialisé principalement dans l'étude de la
philosophie scolastique tibétaine.

16h15-17h15 : Questions

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