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Jacques Ferrand (médecin)

Jacques Ferrand, né à Agen vers 1575, est un médecin français auteur d'un traité sur la mélancolie amoureuse.

Reçu docteur en droit et docteur en médecine à la faculté de Toulouse, il réside dès 1606 à Castelnaudary, dont
il est deuxième consul (1612) puis premier consul (1618) 1. La date de sa mort n'est pas connue.

Traicté de l'Essence et Guérison de l'Amour ou de la Mélancholie


Érotique (1610)
En 1610, Jacques Ferrand publie à Toulouse son Traicté de l'essence et guérison de l'amour ou de la
mélancholie érotique 2, le seul ouvrage qu'on connaisse de lui. Celui-ci est dédié à Claude de Lorraine, duc de
Chevreuse, dont Jacques Ferrand était le médecin ordinaire, ainsi qu'à sa sœur, Jeanne de Lorraine 3, prieure du
Monastère de Prouilhe 4.

Dix ans après sa première publication, en 1620, une décision du Tribunal ecclésiastique de l'archevêché de
Toulouse condamna l'ouvrage, « jugé grandement pernicieux pour les bonnes mœurs et fort scandaleux et
impie, rapportant à l'usage prophane et lascif la parole de l'écriture sainte, favorisant la doctrine des
mathématiciens judiciaires 5. » Il fut alors retiré des librairies et interdit à la vente 6. Pour Michel Jeanneret,
« par-delà les motifs invoqués par le tribunal, on peut avancer sans risque une explication plus générale (...) :
Le Traité déplace dans le champ de la médecine profane, qui de surcroît est une discipline pratique, des
questions - le traitement de la mélancolie, la conduite sexuelle - qui relèvent normalement de la morale et de la
cure d'âme : le terrain des directeurs de conscience 7. »

Cependant, dès 1623, une deuxième édition « avec privilège du Roy », « remaniée certes, et notablement
augmentée » fut publiée à Paris, sous le titre modifié De la maladie d'Amour ou mélancholie érotique et avec
une épître aux étudiants de la faculté de médecine de Paris 8. Le traité de Jacques Ferrand fut traduit en anglais
par Edmund Chilmead et publié à Oxford en 1640 9.

Histoire et clinique de la Mélancolie érotique


Jacques Ferrand, « médecin poète 10 », très imprégné de la culture humaniste de la Renaissance, se réfère, dans
son ouvrage, à une longue tradition de penseurs et de médecins : Paul d'Égine, Avicenne, Arnau de Vilanova 11,
Marsile Ficin 12 ou Bernard de Gordon. « Son savoir encyclopédique, écrit Yves Hersant, inclut non seulement
les sources anciennes, mais aussi la tradition arabe de l'amor hereos (...) qui remonte au Viaticum de Haly
Abbas » 13. Et ainsi peut-on lire dans le Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle : « Quoique le but
de Jacques Ferrand soit de ne considérer l'amour qu'en tant qu'il se change quelquefois en maladie corporelle,
en fureur, en mélancolie, il ne laisse pas de dire beaucoup de choses qui se rapportent à l'amour en général 14. »

Jacques Ferrand doit sans doute beaucoup à André du Laurens (1558 - 1609), médecin ordinaire d'Henri IV et
professeur à l'Université de Montpellier, qui publia en 1594 ses Discours de la conservation de la veuë : des
maladies melancholiques : des catarrhes, & de la vieillesse, dont le second discours « auquel est traité des
maladies mélancholiques, et du moyen de les guérir » 15 était, selon Beecher et Ciavolella, éditeurs modernes
du texte de 1623, « matière entièrement digérée, mémorisée et absorbée » par Ferrand 16.

Dès les premières pages de son traité (édition de 1610), le médecin précise le projet clinique de l'ouvrage :
« Ainsi, mon intention est d'expliquer les remèdes qui servent à la précaution et guérison de l'amour, en tant que
maladie, passion, ou forte perturbation d'esprit deshonnête, démesurée et revêche à la raison 17 ». Dans un avis
au lecteur (édition de 1623), Jacques Ferrand écrit : « Nous voyons tous les jours plusieurs beaux esprits épris
de quelque beauté périssable, et à parfois imaginaire, tellement piqués et tourmentés de la folie d'Amour, qu'ils
en ont l'imagination dépravée et le jugement altéré, qui à l'imitation de ce sot Philosophe, au lieu de rechercher
quelque remède salutaire à leur mal, nient que leur folie soit maladie et emploient tout leur étude à chanter les
louanges de l'Amour, et de la cause de leur indisposition 18. »

Jacques Ferrand définit « l'Amour ou passion Érotique [comme] une espèce de rêverie, procédante d'un désir
déréglé de jouir de la chose aimable, accompagnée de peur, et de tristesse 19. » Et, s'appuyant sur la théorie des
humeurs élaborée par Hippocrate puis par Claude Galien, il explique : « L'humeur Mélancholique étant froide
rafroidit non seulement le cerveau, mais aussi le cœur siège de la puissance courageuse, qu'on nomme irascible,
et abbat son ardeur, de là vient la crainte. La même humeur étant noire rend les esprits animaux, grossiers,
obscurs et comme enfumés, qui doivent être clairs, purs, subtils et lumineux» 20. »

Après avoir décrit les symptômes de la maladie d'amour, le traité 21 envisage les remèdes de précaution que
l'on pourra appliquer afin d'éviter de succomber à la « beauté tyranne » (page 155). Ce sont d'abord les remèdes
diététiques : on s'abstiendra de sel et de « viandes fort nourrissantes » et on préfèrera la pomme ou la figue,
« symbole de douceur ». Puis viennent les remèdes d'artifice ou de séduction : on cultivera « la beauté du corps
qui jointe à celle de l'esprit est, dit Platon, un éclair resplendissant du souverain Bien » et on se vêtira selon la
« mode la plus récente », en choisissant « la couleur que l'on saura plus agréable à sa Dame » (page 157) ; on
usera de « la parole [qui] est le plus beau fard » (page 160) et l'on se rendra aux « jeux, bals et mascarades où
l'on déguise son sexe » (page 162). Mais, comme le rappelle le médecin, « la vertu de tous ces aliments et
médicaments est vaine si l'objet n'est aimable et si l'amant n'est robuste et adestre de son naturel au jeu
d'amour » (page 185). On aura alors recours aux remèdes d'accomplissement amoureux : car « non seulement la
jouissance de la chose aimée guérit l'amour extrême, mais aussi la seule puissance d'en jouir » (page 149); et
« il n'y a rien, dit Plutarque, qui fasse plus aimer qu'aimer » (page 181).

Ces remèdes, cependant, pouvant se révéler impuissants à éviter la tristesse qui accompagne la mélancolie
érotique, le médecin se voit ainsi « contraint de recourir aux deux parties de la médecine thérapeutique,
Pharmacie et Chirurgie » (page 211). À partir du chapitre XXVI, le traité de Jacques Ferrand expose les
différentes médications nécessaires : purgations, saignées, bains, « sangsues derrière les oreilles et sur la plaie
un grain d'Opium (...), semences froides de pavot et des amandes » (page 217).

En conclusion l'auteur, médecin philosophe, rappelle « le plus souverain remède de toute la Médecine, la
perfection de sagesse » de celui qui, comme Démocrite, « se riait de la vanité et folie des hommes, et demeurait
en extase, épris de la beauté de la sagesse » (page 221).

La transition d'une passion au XVIIe siècle


Selon Oswald Spengler, « Renaissance, rinascita, signifiait le nouveau sentiment cosmique faustien, la nouvelle
expérience du moi dans l'infini » 22. Et Giorgio Agamben note qu'« après une première réapparition chez les
poètes d'amour du Duecento (XIIIe siècle), le grand retour de la mélancolie commence avec l'humanisme 23 ».

Jean Starobinski qualifie la Renaissance, d'« âge d'or de la mélancolie 24 ». Et dans l'introduction à sa nouvelle
traduction du traité De Nihilo publié en 1510 par Charles de Bovelles, Pierre Magnard écrit également à propos
de la Renaissance : « C'est le temps de la mélancolie. La figure emblématique, due au burin de Dürer, semble
accuser la vanité des sciences et des techniques […] Dürer n'est pas le seul mélancolique ; Marsile Ficin, Jean
Pic de la Mirandole conviendront qu'ils souffrent de ce fléau ; c'est vraiment le mal du siècle 25. ».

Don Adriano de Armado, un des personnages de Love's Labour's Lost (Peines d'amour perdues), une pièce que
Shakespeare écrivit probablement autour de 1595, demande à son page : « – Garçon, quel signe voit-on quand,
chez un homme d'esprit élevé, monte la mélancolie ? – Un grand signe, Monsieur, est qu'il a l'air triste. – Mais
quoi ! La tristesse et la mélancolie sont une et la même chose. » 26.

Orlando, le personnage trans-historique dont Virginia Woolf écrit la biographie imaginaire et qui commence sa
vie à l'Ère élisabéthaine, apogée de la Renaissance anglaise, est tenu dans l'incertitude d'une passion amoureuse
pour la jeune princesse russe Sasha : « Alors, soudain, Orlando tomberait dans une de ses humeurs
mélancoliques ; la vue de la vieille femme clopinant sur la glace en était peut-être la cause, ou peut-être rien ; et
il se jetterait lui-même face contre glace et plongerait son regard au fond des eaux gelées et penserait à la mort.
Car le philosophe a toute raison, qui dit que rien de plus épais que la lame d'un couteau ne sépare le bonheur de
la mélancolie ; et il continue en opinant que l'un est le compère de l'autre ; et il en tire la conclusion que tous les
extrêmes du sentiment sont les alliés de la folie (...) « Tout s'achève dans la mort », dirait Orlando, assis tout
droit, le visage voilé d'une obscure tristesse » 27.

Le philosophe espagnol Ortega y Gasset n'écrivait-il pas à propos de Don Quichotte 28 : « Je pense qu'il est
avant tout El caballero de la melancolia (Le Chevalier de la mélancolie) 29 ». Et Rogerio, le personnage central
de Tirso de Molina dans la pièce El Melancólico (1611), déclare : « Je suis à ce point pris d'amour que je ne
sais si je vis en moi-même 30 ». Ainsi, en suivant l'anthropologue mexicain Roger Bartra, pourrait-on qualifier
la période de ce tournant du siècle, telle qu'il a pu la repérer à partir de cinq textes publiés des deux côtés de
l'océan entre 1558 et 1607, de « Siglo de Oro de la melancolia » (Siècle d'or de la mélancolie) 31.

À l'article « Mélancolie » du Vocabulaire européen des philosophies, Marie-Claude Lambotte 32 peut


commenter ainsi : « Cette passion [la mélancolie] a donc donné lieu aux 16e et 17e siècles à une catégorie
particulière de mélancolie : la « mélancolie érotique », comparée à une sorte de « rage d'amour » ou « folie
amoureuse », expression qu'un médecin comme Jacques Ferrand traduit du mot « erotomania ». Sans doute
pourrait-on la considérer comme une « maladie du désir », sans pour cela commettre un anachronisme, puisque
l'auteur fait nommément du désir une cause efficiente de l'affection 33. »

L'importance du Traité de Jacques Ferrand est soulignée dans le manuel Psychologie clinique publié sous la
direction de Serge Netchine : « Forme de transition entre un aristotélisme tardif et une clinique des passions et
des désarrois de l'entendement, le livre de Jacques Ferrand est un moment de « passe épistémologique » de tout
premier ordre 34. »

La mélancolie des mystiques


Pour une rapide mise en contexte historique et intellectuel de cette « transition d'une passion », on rappellera
que Jakob Böhme, le philosophe mystique dont l'influence sur l'idéalisme et le romantisme allemands fut
déterminante, était contemporain de Jacques Ferrand. Il écrit en 1621 un traité Des quatre complexions ou
« instruction au temps de la tentation pour un cœur continuellement triste et tenté », dont le plus long chapitre
est consacré à la complexion mélancolique qu'il caractérise ainsi : « Le tempérament ou la Complexion
Mélancolique est de la nature et de la propriété de la terre, froide, roide, sombre, triste, affamée de la lumière
(comme la terre) et toujours dans la crainte de la colère de Dieu » 35. Et Roger Bartra rappelle avec justesse que
« la relation entre l'extase mystique et la mélancolie fut quelque chose de plus qu'une puissante ressource
baroque pour les poètes. Ce fut une menace réelle qui harcela les hommes et les femmes qui cherchaient
intensément un chemin personnel et direct vers Dieu » 36.

Le Discours de la réformation de l'homme intérieur de Jansénius fut publié en 1642 par l'abbé de Saint-Cyran,
directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, et c'est en 1649 que Descartes 37 publiera son traité des
Passions de l'âme 38.

Notes et références
1. M. Desbarreaux-Bernard - Notice biographique et bibliographique sur Jacques Ferrand - Mémoires de l'Académie des
sciences, inscriptions et belles-lettres de T oulouse, 7e série, tome 1 - Imprimerie Douladoure - T oulouse, 1869 - pages
216 et suiv.
2. Voir le texte original dans la bibliographie. L'e xemplaire de la BNF , reproduit sur le site Gallica, porte la date d'éditeur
1612. M. Desbarreaux-Bernard remarque que cette date a été «surchargée (...), on a ajouté à la plume deux chiffr es un
(II), [selon] une super cherie employée fréquem ment par les imprimeurs afin d'écouler , plus promptement, une édition
dont la vente ne s'effectuait pas.» M. Desbarreaux-Bernard, op. cit., page 235
3. Jeanne VI de Lorraine (1586 - 1638) alors Prieure de l'abbaye de Prouilhe, fut faite en 161 1 Coadjutrice de l'abbaye
Notre-Dame de Jouarre dont elle devint abbesse en 1624. Elle mourut en 1638 - voir : T oussaints Du Plessis - Histoire
de l'Église de Meaux, T ome I - Jean-Michel Gandouin - Paris 1731 [1] (http://books.google.fr/books?id=SV oovu7-T goC
&pg=PA777&lpg=PA777&dq=jeanne+de+lorraine+jouarre&source=bl&ots=7hz8cBDVJv&sig=MAL0GuIi7PhSTEvip
lfJIxTVxEE&hl=pl&sa=X&ei=v1xzVLCABoqaygPpuIHIAQ&ved=0CDgQ6AEwA w#v=onepage&q=jeanne%20lorrai
ne&f=false)
4. Ainsi que le note Y vonne David-Peyre, la dédicace à Jeanne de Lorraine, religieuse, «nous rappelle que Sainte Thérèse
d'Avila dans ses Fondations laisse transparaîtr e ses préoccupations et ses inquiétudes devant le nombr e de cas de
mélancolie qui viennent tr oubler la paix de sa communauté» - Yvonne David-Peyre - Jacques Ferrand, médecin agenais
(1575 - 16..?) - page 304 - voir : ci-dessous dans la bibliographie. Sur le thème de l' acédie, on se reportera à : Giorgio
Agamben - Stanze - La par ola e il fantasma nella cultura occidentale - Trad. française: Stanze : par ole et fantasme dans
la culture occidentale - traduit par Yves Hersant - Payot & Rivages - Paris, 1998
5. Sous le nom de mathématiciens judiciair es on désigne les astrologues. V oir : Isabelle Mo reau - Les avatars de la figure,
de l'enchanteur au mathématicien - in Libertinage et philosophie au 17e siècle - Numéro spécial de Science et littératur e
à l'Âge classique - Publications de l'Université de Saint-Étienne - 2008 - page 78. Pour une compréhension de
l'importance de la dispute sur la question de l'astrologie au début du 17e siècle, voir : F. de Cauvigny - Réfutation de
l'astrologie judiciair e - Toussainct du Bray - Paris, 1614 [2] (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6424219r .r=astrologie
+judiciaire.langFR)
6. M. Desbarreaux-Bernard, op. cit., page 227. Y vonne David-Peyre remarque que cette interdiction intervint un an après
la condamnation par le parlement de T oulouse et l'exécution du philosophe hérétique et libe rtin Giulio Cesare Vanini.
7. Michel Jeanneret – Un médecin poète, Jacques Ferrand - in Vulgariser la médecine - Du style médical en France et en
Italie - Études réunies par André Carlino et Michel Jeanneret - Librairie Droz - Genève, 2001 - pages 79 et 80
8. Yvonne David-Peyre - op. cit., page 304
9. Edmund Chilmead (1610 - 1654), mathématicien, musicien, chapelain de Christ Church (Oxford) . L'ouvrage parut sous
le titre : Erotomania or a T reatise Discoursing of the Essence, Causes, Symptomes, Pr ognosticks, and Cur e of Love, or
Erotique Melancholy . L'influence du Traité de Ferrand en Angleterre et en particulier sur Robert Burton (1577 - 1640),
auteur de The Anatomy of Melancholy (1621), est discutée dans : Angus Gowland - The worlds of Renaissance
melancholy - Robert Burton in context - Cambridge University Press - 2006 - pages 33 et suiv . [3] (http://books.google.f
r/books?id=APp10TGUYcEC&pg=P A82&lpg=PA82&dq=du+laurens+ferrand&source=bl&ots=KNeeykEITU&sig=8F
C8V_GtfWkg_q3BV aL99ho4FG8&hl=pl&sa=X&ei=iud5VPbSAob0PLbLgJgG&ved=0CD gQ6AEwBQ#v=snippet&q
=Ferrand&f=false)
10. Michel Jeanneret, op. cit., pages 77 et suiv .
11. Arnau de Vilanova (1238 - 131 1) - Tractatus de amor e heroico
12. Marsile Ficin (1433 - 1499) - Commentarium in convivium Platonis. De Amor e. « L'âme de l'amant est entraînée vers
l'image de l'objet aimé, inscrite dans son imagination, et vers l'objet aimé lui-même ; les esprits sont attirés vers ce
même but, mais leur vol obsédant les épuise... Le corps se dessèche et dépérit, et les amants deviennent mélancoliques. »
cité d'après : Yves Hersant - Mélancolies - De l'Antiquité au XXe siècle - Robert Laffont, Collection Bouquins - Paris,
2005 - page 624
13. Yves Hersant - Mélancolies - De l'Antiquité au XXe siècle - Robert Laffont, Collection Bouquins - Paris, 2005 - page 624
14. Pierre Bayle - Dictionnair e historique et critique - onzième édition, tome VI - Desoer Libraire - Paris, 1820 - page 433
[4] (http://books.google.co.uk/books?id=yDc5gBMzdvEC&pg=P A433&dq=dictionnaire+histo rique+et+critique+Pierre
+bayle+-+ferrand&hl=pl&sa=X&ei=4bpwVKb_Hsv3O_T AgNAJ&ved=0CDIQ6AEwAg#v=onepage&q=Ferrand&f=fa
lse)
15. Le chapitre 10 du discours d'André Du Laurens traite D'une autre espèce de mélancholie qui vient d e la furie d'amour
16. A treatise on Lovesickness (traduction et présentation du texte de la 2e édition de 1623) - Donald A. Beecher and
Massimo Ciavolella - Syracuse University Press - 1990 - page 104. Dans l'édition de 1623, Jacques Ferrand cite Du
Laurens « parmi les médecins qui ont traité de la guérison de l'amour , desquels l'auteur s'est servi »
17. Jacques Ferrand - Traicté de l'essence et guérison de l'amour ou de la mélancholie ér otique - Colomiez éditeurs -
Toulouse, 1610 ( 1re édition) - page 3
18. Jacques Ferrand - De la maladie d'amour ou mélancholie ér otique - Denis Moreau - Paris, 1623 ( 2e édition) - Avis au
lecteur, page 1
19. Jacques Ferrand, ibid. - page 26
20. Jacques Ferrand, ibid. - page 32
21. La pagination suit ici celle de la 1re édition (1610)
22. Oswald Spengler - Der Untergang des Abendlandes (Munich, 1923) - traduction française de M. T azerout - Le déclin de
l'Occident - Tome 2 - Perspectives de l'histoir e universelle - Gallimard - Bibliothèque des idées - Paris, 1976 - page 267
23. Giorgio Agamben, Stanze : La par ola e il fantasma nella cultura occidentale , cité d'après l'édition anglaise : Gior gio
Agamben, Stanzas : Word and Phantasm in W estern Cult ure, traduction de Ronald L. Martinez, University of Minnesota
Press, Minneapolis, 1993, p. 14.
24. Jean Starobinski, L’Encre de la mélancolie , Seuil, coll. « La Librairie du XXIe siècle », Paris, 2012, p. 62.
25. Charles de Bovelles, Le Livre du néant , introduction, nouvelle traduction et notes par Pierre Magnard, Librairie
philosophique J. V rin, Paris, 2014, p. 8.

er
26. Love's Labour's Lost , acte Ier, scène 2. Le thème de la mélancolie est principalement associé, chez Shakespeare (1564-
1616), au personnage d'Hamlet . En 1586, le médecin anglais Timothy Bright publiait son ouvrage A Treatise of
Melancholy , que Shakespeare a pu connaître. Sur le sujet « Shakespeare et la mélancolie », il y a une très abondante
littérature. On peut voir en particulier Gary Schmidgall, Shakespeare and the Courtly Aesthetic , University of California
Press, Berkeley , 1981, p. 241 et suiv.
27. Traduit de l'anglais : V irginia Woolf, Orlando, Oxford World's Classics, Oxford, 1998, page 44. Le philosophe auquel
l'auteur se réfère est sans doute Robert Burton
28. Rappelons que le roman de Miguel de Cervantes a été publié en deux parties en 1605 et 1615.
29. José Ortega y Gasset, Lettre du 28 avril 1905 à son père, cité dans Javier San Martin Sala, « Ortega y Gasset, Cervantes
y Don Quijote », dans Meditaciones sobr e Ortega y Gasset , Editorial Tebar, Madrid, 2005, p. 193 et suiv.
30. « Ya estoy tan enamorado que no sé si vivo en mí. ». Tirso de Molina, El Melancólico , acte Ier.
31. (es) Roger Bartra, El Siglo de Or o de la Melancolia : T extos espa noles y novohispanos sobr e las enfermedades del
alma, Universidad iberoamericana, Mexico, 1998. On pourra lire en particulier l'ouvrage du médecin andalou Andres
Velázquez, publié à Séville en 1585 : Libro de la melancolía, en el cual se trata de l a naturaleza de esta enfermedad, así
llamada melancolía, y de sus causas y síntomas , H. Diaz, Sevilla, 1585. Pour une vue d'ensemble sur la mélancolie au
Siècle d'or, voir ci-dessous, dans la bibliographie, l'ouvrage de T eresa S. Soufas.
32. Professeur de psychopathologie à l'université de Paris XIII, auteur de plusieurs ouvrages sur la mélancolie. V oir en
particulier : Le Discours mélancolique : De la phénoménologie à la métapsychologie , éditions Érès, T oulouse, 2012
33. Marie-Claude Lambotte, « Mélancolie », Vocabulaire européen des philosophies , Barbara Cassin (dir .), éditions du Seuil
/ dictionnaires Le Robert, Paris, 2004, p. 764.
34. Psychologie clinique , t. 2, sous la direction de Ser ge Netchine, professeur honoraire de psychologie de l'enfant et de
l'éducation de l'université Paris VIII, Bréal, Paris, 2002, p. 27.
35. Jakob Böhme - De quatuor complexionibus - 1621. [5] (http://diglib.hab.de/wdb.php?pointer=816&dir=drucke%2Fwa-4
f-124-1b) Traduction française dans : Le chemin pour aller au Christ - Gotthard Schlechtiger - Berlin, 1722 - pages 380
et suiv. [6] (https://books.google.fr/books?id=wWsMVYgBhiMC&pg=P A395&lpg=PA395&dq=des+quatre+complexio
ns+-+boehme&source=bl&ots=sCZGBF2Ar g&sig=R28SYfCvWF4cTqil-a8_6Hifklo&hl=p l&sa=X&ved=0CDUQ6AE
wBDgKahUKEwi2qvD9gcrIAhWlc3IKHYM8Cr0#v=onepage&q=melancolie&f=false) . Le texte cité est à la page 383
36. Roger Bartra - Cultura y melancolia. Las enfermedades del alma en la España del Siglo de Or o - Editorial Anagrama -
Barcelona, 2001 - page 83. On peut lire une étude généalogique et herméneutique de la mélancolie, et de son rapport au
nihilisme dans : Alina N. Feld - Melancholy and the Otherness of God - Lexington Book - Plymouth, 201 1 [7] (https://b
ooks.google.fr/books?id=vQ8Um4Eb0P AC&pg=PA102&dq=wolf+lepenies+melancholy+and+society&hl=pl&sa=X&e
i=Ox-kVK61KoL1aKjegr gL&ved=0CCgQ6AEwA TgK#v=snippet&q=nihilism&f=false)
37. On trouve une analyse de la mélancolie chez Descartes, dans Jacques Darruilat, Descartes et la Mélancolie , Revue
philosophique de la France et de l’étranger , no 4, Paris, PUF, octobre-décembre 1993, p. 465-486 (lire en ligne (http://w
ww.jdarriulat.net/Auteurs/Descartes/DescartesMelenc.html) ). Sur les sources de Descartes concernant les pathologies
mélancoliques évoquées dans la première des Méditations métaphysiques , en particulier Du Laurens, et sur la
mélancolie d’Élisabeth de Bohême dans la correspondance de Descartes, voir également: Annie Bitbol-
Hespériès, Descartes face à la mélancolie de la Princesse Élisabeth , in: Une philosophie dans l’histoir e, hommages à
Raymond Klibansky , édité par B. Melkevik et J.-M. Narbonne, Presses de l’Université de L aval, Québec (Canada),
2000, pages 229-250 ( lire en ligne (https://books.google.fr/books?id=2ZvxH8wfg4IC&pg=P A229&lpg=PA229&dq=%2
2Descartes+face+%C3%A0+la+m%C3%A9lancolie+de+la+Princesse+Elisabeth%22&source=bl&ots=nfgAhWjSkT&s
ig=fwMWdV4FSHAdc1fL57mWfdf5hdg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjMpvXZsM7T AhVD0RQKHXnTBKoQ6AEI
KDAB#v=onepage&q=%22Descartes%20face%20%C3%A0%20la%20m%C3%A9lancolie%20de%20la%20Princess
e%20Elisabeth%22&f=false) ).
38. Paul Mengal, Quand la maladie d'amour devient hystérie : Le T ournant de l'âge classique , Revue des littératures de
l'Union européenne, no 7, 2007, p. 117 et suiv. Voir ci-dessous dans la bibliographie.

Sources
Jacques Ferrand - Traicté de l'essence et guérison de l'amour ou de la mélancholie érotique - Colomiez
éditeurs - Toulouse, 1610 (1re édition) - Sur le site de la BNF, Gallica [8]
Jacques Ferrand - De la maladie d'amour ou mélancholie érotique. Discours curieux qui enseigne à
cognoistre l’essence, les causes, les signes, & les remèdes de ce mal fantastique - Denis Moreau - Paris, 1623
(2e édition) [9]
Il existe actuellement deux éditions critiques de l'ouvrage de Jacques Ferrand :
Traité de l'essence et de la guérison de l'amour ou de la mélancolie érotique (texte de la 1re édition de
1610) - Gérard Jacquin et Éric Foulon - Ed. Anthropos - Paris, 2001 ;
A treatise on Lovesickness (traduction et présentation du texte de la 2e édition de 1623) - Donald A.
Beecher and Massimo Ciavolella - Syracuse University Press - 1990 ;
Édition française : De la maladie d'amour ou mélancolie érotique - Éditions Classiques Garnier -
Paris, 2010

Bibliographie secondaire
Giorgio Agamben (trad. Yves Hersant), Stanze : Parole et fantasme dans la culture occidentale [« Stanze : La
parola e il fantasma nella cultura occidentale »], Paris, Payot et Rivages, 1998. On lira notamment les trois
premiers chapitres sur « Le Démon de midi », « Melencolia I » et « Éros mélancolique ».
(en) Michal Altbauer-Rudnik, « Love, Madness and Social Order : Love Melancholy in France and England,
in the Late Sixteenth and Early Seventeenth Century », Gesnerus : Swiss Journal of the History of Medicine
and Sciences, Bâle, Schwabe AG Verlag und Druckerei, vol. 63, 2006, p. 33-45 (lire en ligne).
(es) Roger Bartra, Cultura y melancolia : Las enfermedades del alma en la España del Siglo de Oro,
Barcelona, Editorial Anagrama, 2001.
Yvonne David-Peyre, « Jacques Ferrand, médecin agenais (1575 - 16..?) », Histoire des sciences médicales,
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