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Etude comparée entre les constitutions

Sud-africaine et algérienne
Partie IV
J’entame ici la suite de l’étude comparative entre la constitution Algérienne aux autres
constitutions au regard de la place de la religion et de la liberté du culte dans le texte
constitutionnelle. Apres la comparaison avec les états unis et les pays scandinaves en
première partie, après la comparaison avec la suisse en deuxième partie, après la comparaison
avec l’Espagne et l’Italie en troisième partie, voici maintenant la quatrième partie, la plus
importante à mes yeux, car elle concernera la comparaison avec les pays africains émergents
comme l’Ethiopie, le Kenya, l’Afrique du sud..

Je commencerai la comparaison avec l’Afrique du sud. Pourquoi comparaitre avec l’Afrique


du Sud ? Parce que c’est un modèle de réussite démocratique, institutionnelle, économique,
etc. c’est vrai qu’il y avait à la barre un géant comme Nelson Mandela qui a eu le temps
d’étudier les échecs des pays au lendemain de leurs indépendances ; échecs du principalement
aux dictatures militaires qui ont imposé des systèmes interdits au contrôle populaire. Les
armées dans ces pays se sont accaparées des richesses de leurs pays à la manière d’une maffia.
L’Algérie est passée justement par là. Premier coup d’état au premier lendemain d’une
indépendance chèrement acquise. Quand on compare la constitution Sud-Africaine à celle
d’Algérie on découvre comme un fossé entre le moyen âge et l’ère moderne.

Ainsi l’Afrique du sud se reconnait déjà à la naissance comme un état fédéral où chaque
province a son propre gouvernement. L’état fédéral reconnait onze langues officielles et
oblige chaque province à adopter au moins deux des langues officielles du pays. Et pour
certaines langues autochtones devenues officielles la constitution "reconnaissant l'utilisation
et le statut historiquement diminués des langues autochtones de notre peuple, oblige l'État à
prendre des mesures pratiques et positives pour élever leur statut et faire progresser
l'utilisation de ces langues (Art 6- 2ème alinéa). Et les municipalités doivent prendre en
compte la langue d’usage dans la région et la langue de préférence de ses résidents  (Art 6-
2ème alinéa). La constitution exige aussi de promouvoir d’autres langues comme l’arabe,
l’hébreu et le sanskrit utilisées à des fins religieuses (Art 6- 5ème alinéa, b. ii). C’est dire la
préoccupation majeure des auteurs de cette constitution sur le respect des droits fondamentaux
de chaque communauté. En réalité ces auteurs se sont inspirés de la constitution américaine.
Au préambule déjà la constitution commence par le fameux "We the people". Et quand on
voit ce qui a été  parachevé comme institutions dans ce pays nouvellement indépendant et en
comparant avec l’Algérie, on ne peut qu’admettre que ceux qui ont mené notre pays n’étaient
que des casseurs d’états plutôt que des bâtisseurs d’états comme certains l’ont prétendu. Des
casseurs d’état dont l’ignorance du cadre égalitaire répandue universellement étaient si patent
au point que cet égalitarisme est absent même en culture générale au profit d’une culture
religieuse discriminatoire sur bien des plans. Mais revenons au critère de comparaison qui est
la place de la religion et de la liberté du culte dans le texte constitutionnel. Comme les États
Unis, il ya dans la constitution Sud-Africaine une charte des droits (Bill of Rights), et elle
occupe tout le chapitre 2 (de l’article 7 à l’article 39). Respectant la tendance universelle, on y
trouve aussi un article dit d’égalité universelle, c’est l’article 9. Le premier alinéa de celui-ci
stipule l’égalité de toutes les personnes devant la loi et leur égalité de bénéficier de la
protection que celle-ci leur accorde (art. 9. Equality - 1. Everyone is equal before the law and
has the right to equal protection and benefit of the law). Mais c’est l’alinéa 3 de l’article 9 qui
prohibe la discrimination fondée entre autres sur la religion (art. 9. Equality - 3. The state may
not unfairly discriminate directly or indirectly against anyone on one or more grounds,
including race, gender, sex, pregnancy, marital status, ethnic or social origin, colour, sexual
orientation, age, disability, religion, conscience, belief, culture, language and birth). Et sa
traduction donne ceci : (article 9. Egalité - 3. L’état ne peut avoir recours, contre quiconque,
directement ou indirectement, à toute discrimination injuste basée notamment sur la race, le
genre, le sexe, la grossesse, l'état matrimonial, l'origine ethnique ou sociale, la couleur,
l'orientation sexuelle, l'âge, le handicap, la religion, la conscience, la croyance, culture, la
langue et la naissance). Le terme gender et sex ont des acceptions différentes en Anglais. En
général le mot "sex" est relatif aux différences biologiques ou génétiques c'est-à-dire entre
male et femelle, comme les gènes constituant l’homme et ceux de la femme. Tandis que le
mot "gender" est relatif au rôle de l’homme et de la femme dans la société, ce qui détermine
chacun dans celle-ci, il a donc un sens identitaire. Cet alinéa prohibe les deux discriminations
si elle provoque un désavantage à celui sur lequel elle est appliquée. Cet article n’a pas son
entière équivalence dans la constitution algérienne, surtout au regard de cette protection
étendue contre toute discrimination imaginée par les sud-africains. Eux qui ont longtemps été
sous l’apartheid. Et pour le sud-africain l’égalité suppose et inclue la jouissance de tous les
droits et les libertés. Et pour promouvoir la réalisation de l'égalité, la constitution ordonne à
l’état de prendre des mesures législatives et autres visant à protéger ou à faire progresser des
personnes ou des catégories de personnes défavorisées par une discrimination injuste (art 9. -
2. Equality includes the full and equal enjoyment of all rights and freedoms. To promote the
achievement of equality, legislative and other measures designed to protect or advance
persons, or categories of persons, disadvantaged by unfair discrimination may be taken). Mais
le cadre générale de la liberté du culte se trouve à l’article 15 qui stipule dans son premier
alinéa que chacun a droit à la liberté de conscience, de religion, de pensée, de croyance et
d'opinion (art. 15 - 1. Everyone has the right to freedom of conscience, religion, thought,
belief and opinion). Comme aux états unis, cet article vient avant la liberté d’expression (art
16). L’article 15 concernant la liberté du culte est complété par l’article 31 relatif aux
communautés linguistiques et religieuses. Cet article stipule que les personnes appartenant à
une communauté culturelle, religieuse ou linguistique ne peuvent se voir refuser le droit, avec
d'autres membres de cette communauté de profiter de leur culture, pratiquer leur religion et
utiliser leur langue; et de former, adhérer et maintenir des associations culturelles, religieuses
et linguistiques et d'autres organes de la société civile (article 31. - 1. Persons belonging to a
cultural, religious or linguistic community may not be denied the right, with other members of
that community

a. to enjoy their culture, practise their religion and use their language; and

b. to form, join and maintain cultural, religious and linguistic associations and other organs of
civil society) .

Mais le constituant prévient à l’alinéa deux du même article que ces droits ne peuvent être
exercés d'une manière incompatible avec l’une quelconque des dispositions de la Charte des
droits contenue dans la constitution i.e. tout le deuxième chapitre (article 31. - 2. The rights in
subsection (1) may not be exercised in a manner inconsistent with any provision of the Bill of
Rights). Cette mise en garde concerne entre autres la communauté musulmane. En effet la loi
sud-africaine s’applique en toute rigueur au regard de l’égalité sans discrimination fondée sur
le sexe. Et si, par exemple, un musulman veut transmettre ses biens après sa mort 
conformément à la sharia, il ne peut le faire que par testament. Et le testament est l’expression
de la volonté explicite du défunt. En l’absence de celle-ci la succession suivra le cours
juridique normal (égalité de l’homme et de la femme) bien différent du traitement de la charia
(inégalité de l’homme et de la femme). Je pense que l’Algérie gagnera à adopter un tel
système, qui est déjà applicable en Tunisie. Car ce système respecte les croyances des
personnes. Si une personne tient à transmettre ses biens suivant un schéma conforme à la
charia, il peut le faire via un testament. S’il omet de le faire ou si sa volonté est de ne pas
souscrire aux règles de la charia, une loi égalitaire non discriminatoire sera appliquée. Le
respect de la volonté du principal concerné, à savoir le défunt, est dans tous les cas acquis.
On est loin de l'omission de la discrimination fondée sur la religion (Art. 32. — Les citoyens
sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de
naissance, de race, de sexe, d'opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle
ou sociale), ou carrément la discrimination fondée sur la religion pour postuler à la
présidence de la république contenue dans le texte constitutionnel algérien (Art. 87 de la
constitution DZ). La constitution sud-africaine refuse d'adopter une religion d'état comme en
Algérie (Art. 02). L’Afrique du Sud défend la liberté du culte et met à égalité toutes les
religions, alors que l'Algérie consacre et glorifie une religion. Mais surtout l'Afrique du Sud
s'aligne sur une tendance mondiale concernant le principe d'égalité entre les hommes. en
Algérie la loi fait une discrimination entre l'homme et la femme dans tout le code de la
famille!

Conclusion : le texte de la constitution Sud-Africaine est un texte moderne s’articulant autour


d’un principe qui fait la force d’une constitution ; la séparation des pouvoirs   et le respect des
droits et des libertés de l’homme, garantissant ainsi à chaque personne sa dignité d’homme.
Le pilier de toute cette construction est le cadre égalitaire universelle. D’une simplicité
déconcertante puisqu’il exprime une évidence (un homme est égal en droits à un autre
homme), ce principe trouve pourtant des difficultés à être appliqué. Les Blancs d’Afrique du
Sud ont mis longtemps pour comprendre et assimiler ce principe. Les principaux obstacles à
son application proviennent des discriminations imposées par des idéologies et des religions
prônant la supériorité d’une catégorie d’hommes sur une autre. L’Afrique du sud a déjà
franchi un pas important vers la modernité en s’affranchissant pacifiquement de toute idée de
supériorité d’un homme sur un autre homme au motif d’un aryanisme archaïque et révolu. Les
musulmans du monde entier doivent suivre en faisant leur mea culpa et procéder à une
révision de conscience et une réforme de la religion en supprimant tout ce qui donne un
avantage indu au motif d’appartenance religieuse. Du moins dans leurs réglementations et
leurs lois. L’Algérie doit se mettre au diapason du cadre égalitaire.

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