Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
___
ÉCONOMIE • EMPLOI
CHRONIQUE
Jean-Michel Bezat
De bien plus faible ampleur que ceux des autres majors du pétrole, le plan social de
l’entreprise française s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation de son pôle recherche et
développement visant à sa transformation en un groupe « multi-énergies », explique Jean-
Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ».
Pertes & pro ts. Total se prépare à une importante valse des emplois, marquée par environ 1 500
départs et l’embauche de près de 700 nouvelles recrues. « C’est au bas mot 700 postes qui ne seront pas
remplacés », a indiqué, lundi 23 novembre, le délégué syndical central CGT Total raffinage
pétrochimie, Thierry Defresne, qui parle d’une « estimation basse ». La direction, qui vient d’engager
ses négociations avec les syndicats, con rme ce plan, mais se refuse à préciser le nombre de postes
concernés.
Promesse
Objectif : en nir avec le gel des recrutements et rassembler des ingénieurs plus jeunes, dans un pôle
multitechnique nécessaire à la transformation de Total en un groupe « multi-énergies », où
l’extraction d’hydrocarbures et le raffinage côtoient la production d’électricité à partir d’énergies
renouvelables. Tous les postes opérationnels, industriels, techniques et en R&D supprimés seront
remplacés, affirme un des porte-parole de Total.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/11/24/la-suppression-par-total-de-700-postes-sur-un-effectif-mondial-de-100-000-personnes-parait-un-m… 1/3
24/11/2020 « La suppression, par Total, de 700 postes sur un effectif mondial de 100 000 personnes paraît un moindre mal »
Son PDG, Patrick Pouyanné, s’en tient à l’engagement pris depuis son arrivée à la tête du groupe, n
2014, en plein e ondrement des cours du pétrole : « Ni licenciements ni mobilité forcée. » Une
promesse qui, dit-il, a été jusqu’à présent respectée, notamment lors des reconversions du
vapocraqueur mosellan de Carling, en 2013, de la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), deux ans
plus tard, et récemment de sa liale Hutchinson, frappée par la crise de l’automobile et de
l’aéronautique.
Lire aussi | Patrick Pouyanné, PDG de Total : « La question de la pérennité des compagnies
pétrolières est posée »
La suppression de quelque 700 postes sur un e ectif mondial de 100 000 personnes paraît un
moindre mal, comparée aux « charrettes » de ses concurrents, eux aussi ébranlés par une crise
sanitaire qui a fait chuter la demande et les prix du pétrole : 10 000 postes en moins chez BP (14 % des
e ectifs), 11 000 chez ExxonMobil (– 15 %), jusqu’à 9 000 chez Shell ou encore 6 000 chez Chevron.
Total est la seule major à ne pas avoir donné d’objectifs chi rés. On s’interroge : même si elle a fait
une meilleure année 2019, qu’elle a pu se passer du dispositif de chômage partiel, jusqu’où la
compagnie française affichera-t-elle une telle résilience ?
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/11/24/la-suppression-par-total-de-700-postes-sur-un-effectif-mondial-de-100-000-personnes-parait-un-m… 2/3
24/11/2020 « La suppression, par Total, de 700 postes sur un effectif mondial de 100 000 personnes paraît un moindre mal »
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/11/24/la-suppression-par-total-de-700-postes-sur-un-effectif-mondial-de-100-000-personnes-parait-un-m… 3/3