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Épreuve de spécialité sciences économiques et sociales terminale

Sujet B

Structure
L'épreuve est composée de deux exercices, il faudra en traiter 1 au choix :
● une dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire ;
● une épreuve composée de 3 parties.

EXERCICE 1 - Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire


Sujet : en vous appuyant sur les documents à votre disposition, répondez à la question
suivante : l'augmentation de la quantité des facteurs de production est-elle suffisante pour
expliquer la croissance économique ?

Document 1.

Travail Capital en Capital hors Productivité Croissance


TIC1 TIC globale des du PIB2
facteurs
Contributions en points En %
Allemagne -0,20 0,27 0,27 0,89 1,22
Australie 1,35 0,53 0,57 0,87 3,33
Corée du Sud 0,60 0,37 1,30 3,83 6,07
Espagne 1,20 0,39 0,82 0,36 2,78
États-Unis 0,67 0,53 0,32 1,06 2,58
Finlande -0,17 0,24 0,33 1,67 2,06
France 0,19 0,32 0,38 0,97 1,85
Italie 0,24 0,28 0,50 0,36 1,38

(3) TIC : Technologie de l’information et des communications.

(4) Croissance annuelle moyenne en pourcentage de 1985 à 2010 – La somme des contributions peut ne pas correspondre exactement au
taux de croissance du PIB en raison des arrondis.

Contributions à la croissance du PIB (1985-2010), Statistiques de l’OCDE, 2013.


Document 2.

La recherche dans quelques pays en 2015


1
6
1
4
1
2
1
0

Allemagne Australie1 Corée du Espagne France 2 États‐Unis Finlande Italie


Sud
Dépenses intérieures brutes de Recherche et Développement en pourcentage du PIB
Nombre de chercheurs pour mille emplois
(1) Pour l’Australie, les dépenses de Recherche et Développement en % du PIB datent de 2013 et le nombre de chercheurs pour mille
emplois date de 2010.

(2) Pour la France, le nombre de chercheurs pour mille emplois date de 2014.

Science, technologie et industrie : Tableau de bord de l’OCDE 2017, OCDE, 2017.

Document 3.

Première vague de réformes économiques :


1978-1992 - introduction des marchés et des contrats en supplément des
institutions existantes ;
- introduction de plus de concurrence sans privatisation […] ;
- réduction de la part du gouvernement dans le PIB ;
- créations de zones franches1 ;
- épargne des ménages plus importante et introduite dans le système
bancaire.
Seconde vague de réformes économiques :
1993-2001 - renforcement des institutions de l’économie de marché […] ;
- réduction du secteur étatique et début de la privatisation […] ;
- création de zones franches […] ;
- entrée des IDE2.
Adhésion à l’OMC3 :
2001-2010 - large ouverture aux IDE dans le but de diffuser des technologies
de pointe […] ;
- accession de la technologie dans les contrats commerciaux.
(1) Une zone franche est un espace à l’intérieur d’un pays dans lequel les entreprises bénéficient d’impôts, de taxes plus faibles
et de contraintes administratives réduites.
(2) L’investissement direct à l’étranger (IDE) correspond à un investissement effectué dans une entreprise résidente d’un autre
pays pour y acquérir un intérêt durable.
(3) L’organisation mondiale du commerce (OMC) est une organisation internationale qui a pour objectif de promouvoir le libre-
échange et le commerce international.

Économie politique des capitalismes, Robert Boyer, 2015.

EXERCICE 2 - Épreuve composée en 3 parties


Partie I : mobilisation des connaissances (4 points)
Vous montrerez quels sont les instruments efficaces à la disposition des pouvoirs publics
pour préserver l’environnement.

Partie II : étude d’un document (6 points)


À l’aide des données du document, caractérisez l’évolution des émissions de CO2 dans le
monde entre 1990 et 2017 et présentez un instrument mis en œuvre par les pouvoirs publics
permettant d’expliquer l’évolution des émissions de CO2.
Document 1.
Note : les soutes internationales correspondent aux émissions des transports internationaux maritimes et aériens qui sont exclues des
totaux nationaux (voir glossaire).
Source : EDGAR, 2018.

Chiffres clés du climat : France, Europe et Monde, Ministère de la transition écologique,


2020.

Partie III : raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)


Cette partie comporte 3 documents.
À l’aide du dossier documentaire et de vos connaissances, vous expliquerez pourquoi les
instruments utilisés pour la préservation de l’environnement en matière de politiques
climatiques sont complémentaires et sont devenus un problème public.

Document 1.
« La COP21 est la 21e Conférence des parties (COP) à la Convention cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques de 1992, réunissant 195 États et l’Union Européenne, après
celle de Varsovie (COP19) et Lima (COP20). Elle s’est tenue du 30 novembre au 11 décembre
2015 à Paris-Le Bourget (93), sous présidence française.
Histoire des négociations internationales sur le climat
La COP21 s’inscrit dans un long processus de négociations internationales sur le climat :
• 1992 : Sommet de la terre. Les États reconnaissent l’existence d’un changement
climatique d’origine humaine et s’engagent à lutter dans le cadre d’une convention
internationale.
• 1997 : Protocole de Kyoto. Par ce protocole universel, les pays industrialisés
s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5%.
• 2009 : Conférence de Copenhague. Les pays s’engagent à limiter le réchauffement
climatique à 2°C, mais sans fixer d’objectifs contraignants pour y parvenir.
• 2014 : Conférence de Lima (COP20) : prépare les négociations de 2015 qui doivent
se conclure par un accord à Paris.
Les enjeux de la COP21
En 2011, les États se sont engagés à trouver en 2015, un nouvel accord international pour
contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C : c’est l’objet de la COP21. Les
négociations de Paris ont élaboré les bases d’un nouvel accord qui doit être :
• universel : c’est à dire applicable à tous les pays ;
• juridiquement contraignant : applicable à partir de 2020 ;
• différencié : définissant des objectifs différents pour les pays développés et les pays
en développement ;
• ambitieux : permettant de limiter réellement les changements climatiques.
Au cours de l’année 2015, plusieurs étapes ont préparé les négociations de Paris. Les
négociateurs des États se sont réunis dans le cadre de l’ONU pour élaborer le texte qui a été
discuté à Paris. Les représentants des États ont aussi échangé sur la question du climat lors
des rencontres, des visites officielles et des sommets multilatéraux qui ont précédé. Enfin,
les États ont dû remettre très tôt à l’ONU leurs contributions et engagements en matière de
réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).»
« Qu’est-ce que la COP21 ? Quel bilan pour la conférence internationale sur le climat Paris
2015 ? », Agence Parisienne du Climat, https://www.apc-paris.com/cop-21, 2018.

Document 2.
« Une taxe environnementale sur les émissions vise à introduire une incitation à réduire les
atteintes à l’environnement en leur donnant un prix. (…)
L’intérêt d’utiliser un système de taxe pour tarifer la nuisance environnementale est
d’envoyer un signal prix clair aux entités économiques. (…)
Les taxes et les permis d’émission sont souvent opposés l’un à l'autre. (…)
La revue des instruments politiques qui se mettent progressivement en place dans le cadre
de l’action contre le changement climatique montre pourtant clairement qu’ils sont bien
plus complémentaires que concurrents. (…)
Des États européens comme le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède ont en
effet réussi à instituer une taxe carbone. (…)
Dans la pratique, la difficulté pour les pouvoirs publics est moins de choisir entre les
différents instruments que de trouver la bonne combinaison entre eux et d’en réunir les
conditions d’acceptabilité. (…)
L’acceptabilité de la taxe est d’autant plus un enjeu dans le contexte d’un accord
international sur le climat que l’imposition d’une taxe au niveau international soulève des
questions de souveraineté. De fait, la taxe est moins acceptable qu’un système de permis,
comme on l’a vu dans le cadre du Protocole de Kyoto (1) et au niveau européen. »
(1) En 1997, le Protocole de Kyoto a fixé des quotas visant à réduire globalement les émissions de gaz à effet de serre de 5 % entre 2008 et
2012 par rapport à la situation de 1990.

« Normes, écotaxes, marchés de permis : quelle combinaison optimale face au changement


climatique ? », PERTHUIS Christian, SHAW Suzanne, LECOURT Stephen, Les Cahiers du
Programme de Recherche en Economie du Climat, juin 2010.
Document 3.

(1) CO2 : le dioxyde de carbone est un gaz à « effet de serre » contribuant au réchauffement climatique.

(2) Émissions dues à la consommation d’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon…) pour un usage final (transport, chauffage...) ou non
(production d’électricité, raffinage de pétrole...).

Émissions de CO2(1) par habitant liées à la consommation d’énergie (2) , Chiffres et


statistiques, Commissariat Général au développement durable, 2011.
Émissions de CO2(1) par habitant liées à la consommation d’énergie (2)
Correction
EXERCICE 1 - Dissertation
Sujet : en vous appuyant sur les documents à votre disposition, répondez à la question
suivante : l’augmentation de la quantité des facteurs de production est-elle suffisante pour
expliquer la croissance économique ?

Questionnement Objectifs d’apprentissage

Quels sont les sources et les défis de la Acquérir des notions clés :
croissance économique ? - croissance économique, produit intérieur
brut (PIB), investissement, progrès
technique, innovation.
- croissance endogène, productivité,
productivité globale des facteurs (PGF),
accumulation des facteurs, facteurs de
production, facteur travail, facteur capital.
- institutions, valeur ajoutée, institutions,
droits de propriété, processus de
destruction créatrice, inégalités de revenus.
- croissance économique soutenable

Étude documentaire :

Document 1 La croissance économique peut s’expliquer


de différentes façons, elle a différentes
sources.
Dans certains cas elle repose
principalement sur l’accumulation de travail
et de capital (ex : Finlande), elle est donc
extensive et dans d’autres elle repose
davantage sur le progrès technique (ex :
Allemagne), elle est alors intensive.

Document 2 - Les investissements en recherche, que ce


soit en hommes ou en montant, sont très
inégaux selon les pays : on peut par
exemple opposer l’Italie à la Corée du sud.
- On note une corrélation positive entre les
DIRD en % du PIB et le nombre de
chercheurs pour mille habitants.
Document 3 Mise en place d’un nombre important de
mesures pour favoriser la croissance
économique : cela met en évidence le rôle
des institutions dans la croissance (contrats,
droit de la concurrence, désengagement
organisé de l’Etat).

Choix de la problématique :
Problématique 1 : Si l’augmentation du PIB sur le le long terme trouve une partie de son
explication dans l’accumulation de travail et de capital, celle-ci s’explique-t-elle
intégralement par ces deux facteurs de production ?
Problématique 2 : L’accumulation de travail et de capital permet-elle d’expliquer
intégralement ou seulement partiellement l’augmentation du PIB sur le long terme ?

Exemple de plan détaillé :


Introduction
La crise de la Covid19 a débuté en Chine à Wuhan à la fin de l’année 2019 et s’est
rapidement propagée à l’ensemble de la planète à tel point que l’Organisation mondiale de
la santé l’a rapidement requalifiée en pandémie. Elle a contraint de nombreux
gouvernements à confiner leur population pour l’enrayer, cette pandémie aura
inévitablement des conséquences sur la croissance économique et la récession annoncée est
autour de 10 %.

La croissance économique correspond à l’accroissement durable et cumulatif de la


production globale d’un pays. C’est un phénomène de longue période que l’on mesure grâce
au taux de variation du PIB.
On distingue 3 sources de la croissance économique : l’accumulation du facteur travail et
capital à l’origine de la croissance extensive, d’une part, et l’accroissement de la productivité
globale des facteurs à l’origine de la croissance intensive.

La première partie permettra de montrer que l’accumulation des facteurs de production


permet une croissance extensive, la seconde placera le progrès technique au cœur de la
croissance intensive et pour finir nous analyserons le rôle des institutions dans le processus
de croissance.

I. La croissance extensive repose sur l’accumulation de facteurs de production.


1. L’accumulation du facteur travail est source de croissance extensive.
2. L’accumulation de capital est source de croissance extensive.
3. L’existence d’un résidu : « manne tombée du ciel ».
Transition : La croissance extensive repose donc sur l’accumulation de facteurs de
production mais ces derniers ne suffisent pas à expliquer l’intégralité de la croissance. C’est
pourquoi l’étude du lien entre le progrès technique et la croissance est primordiale.

II. Le progrès technique est source de croissance intensive.


1. Un ensemble d’innovations qui génère une destruction créatrice.
2. Le progrès technique génère des gains de productivité qui alimentent la
croissance.
3. La théorie de la croissance endogène : une théorie de la croissance auto-
entretenue.

Transition : Le progrès technique est donc au cœur du processus de croissance mais pour
instaurer un cadre favorable à cette dernière il est indispensable d’établir des institutions
afin de limiter les incertitudes et favoriser l’investissement et l’innovation

III. Les institutions permettent un cadre favorable à la croissance.


1. Les institutions sont des règles qui fixent un cadre et limitent les incertitudes :
stabilité.
2. Les droits de propriété favorisent l’investissement et l’innovation : stabilité
économique.

Conclusion

Pour se développer sur le long terme, l'activité ́ économique a besoin d’une stabilité ́
économique à laquelle les pouvoirs publics doivent veiller. Les crises économiques trop
fréquentes et trop marquées affectent la croissance de long terme. De même, une inflation
trop forte peut nuire au processus de croissance. Les Pouvoirs Publics doivent donc veiller à
limiter les récessions et s’efforcer de maintenir une certaine stabilité ́ des prix, favorables à
l’investissement et donc à la croissance.

Tout ceci ayant des répercussions positives sur la croissance économique et le


développement du pays justifie l’intervention des pouvoirs publics afin de contribuer à créer
un environnement stable et favorable à l'activité ́ économique.

Les différents États mettent dès maintenant en place des plans de relance de leurs
économies en injectant des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour amortir ce choc
économique mais les mesures destinées à relancer la production après la crise sanitaire
s’inscrivent-elles dans la perspective d’un développement durable, respectueux des droits
humains et de l’environnement ?
EXERCICE 2 - Épreuve composée en 3 parties
Partie I : mobilisation des connaissances (4 points)
Vous montrerez quels sont les instruments efficaces à la disposition des pouvoirs publics
pour préserver l’environnement.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (externalités négatives), quatre types
d’outils peuvent être utilisés : la réglementation, la taxation, le marché des quotas
d’émissions et la subvention à l’innovation verte.
Alors que la réglementation environnementale repose sur la contrainte, les autres
instruments reposent sur l’incitation, ou, à l’instar de la taxation, mêlent contrainte et
incitation.
Les atteintes à l'environnement sont considérées comme une externalité négative des
activités de production et de consommation. Le principe des taxes environnementales est
d'établir pour le pollueur un coût supplémentaire qui s’ajoute au coût privé marchand, cela
modifie le calcul économique optimal (principe du « pollueur-payeur »).
À court terme, l'agent économique est incité à moins produire ou moins consommer, donc à
réduire les émissions polluantes. À moyen et long terme, il pourra aussi être encouragé à
utiliser des technologies de production moins polluantes ou modifier ses consommations
pour minimiser le paiement de la taxe.
Le prélèvement d’une nouvelle taxe se traduit par de nouvelles recettes fiscales que les
pouvoirs publics peuvent affecter à la réparation, au moins partielle, des dommages causés.
C'est le principe du « double dividende ». La croissance détériore l’environnement qu’il faut
préserver (réchauffement climatique notamment)
Notions à travailler : Capital naturel, physique, humain, institutionnel, biens communs,
soutenabilité, réglementation, taxation, marché de quotas d’émission, offre et demande,
externalités, droits de propriété, défaillances du marché, mécanismes limites et efficacité
des politiques réglementaires, fonctionnement d’un marché des quotas d’émission, effets et
limites des taxes.

Partie II : étude d’un document (6 points)


À l’aide des données du document et de vos connaissances, caractérisez l’évolution des
émissions de CO2 dans le monde entre 1990 et 2017 et présentez un instrument mis en
œuvre par les pouvoirs publics permettant d’expliquer l’évolution des émissions de CO2.

Questionnement Objectifs d’apprentissage

Quelle action publique pour - Identifier les différents acteurs qui


l’environnement ? participent à la construction des questions
environnementales comme problème
public.
- Connaître les principaux instruments dont
disposent les pouvoirs publics pour faire
face aux externalités négatives sur
l’environnement : réglementation, marchés
de quotas d’émission, taxation, subvention
à l’innovation verte.

Ce tableau présente la répartition géographique et l’évolution des émissions de dioxyde de


carbone à l’échelle mondiale, européenne et nationale. Le CO2 (ou dioxyde de carbone) a
contribué au réchauffement climatique du fait des importantes quantités émises les
dernières décennies :
• émissions de CO2 liées aux activités humaines dans le monde en 2017 : équivalent
de 37,077 milliards de tonnes.
• Entre 1990 et 2017, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté́es de 63,5 %,
avec des évolutions contrastées selon les zones géographiques et les pays.
Durant la période considérée, quand l’Amérique du Nord augmente ses émissions de CO2 de
6,9 %, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud les augmentent, quant à elles, de plus de 95
%, avec une hausse remarquée de 115,6 % pour le Brésil.
Les pays d’Asie et du Moyen-Orient ont les progressions d’émission de CO2 les plus
spectaculaires :
• hausse de 284,4 % pour l’Arabie Saoudite, soit presque 4 fois plus de rejets en 2017
par rapport à̀ 1990 ;
• hausse de 353,8 % pour la Chine, avec un coefficient multiplicateur de 4,5 ;
• l’Europe et l’ex-URSS ont diminué leurs émissions de CO2, avec 25,6 % d’émissions
de dioxyde de carbone en moins en moyenne.
• La France a rejeté 11 % de moins de CO2.
L'activité économique génère des émissions de gaz à effet de serre. Cette pollution est une
externalité négative. Si les agents à l’origine de la pollution n’en subissent pas le coût, ils ne
sont pas incités à la réduire. Les pouvoirs publics doivent intervenir pour pallier cette
défaillance du marché, pour limiter les dommages environnementaux et réduire les
émissions de CO2.
Les instruments mis en œuvre par les pouvoirs publics, comme la taxe environnementale,
ont permis à l'UE de diminuer ses émissions de dioxyde de carbone de 19,4 % entre 1990 et
2017.
Partie III : raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
Cette partie comporte 3 documents.
À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous expliquerez pourquoi les
instruments utilisés pour la préservation de l’environnement en matière de politiques
climatiques sont complémentaires et sont devenus un problème public.

Questionnement Objectifs d’apprentissage

Comment la préservation de - Identifier les différents acteurs (pouvoirs


l’environnement est-elle devenue un publics, ONG, entreprises, experts, partis,
problème public ? mouvements citoyens) qui participent à la
construction des questions
Quelle action publique pour environnementales comme problème public
l’environnement ? et à leur mise à l’agenda politique.
- Comprendre que l’action publique pour
l’environnement articule différentes
échelles (locale, nationale, européenne,
mondiale). Ex : changement climatique.
- Connaître les principaux instruments dont
disposent les pouvoirs publics pour faire
face aux externalités négatives sur
l’environnement : réglementation, marchés
de quotas d’émission, taxation, subvention
à l’innovation verte.
- Comprendre que ces différents
instruments présentent des avantages et
des limites, et que leur mise en œuvre peut
se heurter à des dysfonctionnements de
l’action publique.
- Comprendre qu’en présence de bien
commun les négociations et accords
internationaux liés à la préservation de
l’environnement sont contraints par des
stratégies de passagers clandestins et les
inégalités de développement entre les pays.

Étude documentaire :

Document 1 Favoriser le développement durable passe


par une série d'objectifs que se donnent les
pouvoirs publics.
Mettre en place un politique climatique
signifie avant tout lutter contre le
dérèglement climatique.
Cela passe par :
- Favoriser la transition énergétique.
- Réduire les émissions nocives à
l'environnement (Gaz à effet de serre ou
GES…)
- Contribuer aux changements des
comportements individuels : sensibilisation
du public aux questions climatiques, tri
sélectif, covoiturage…
- Favoriser la R&D
- Préserver les ressources naturelles : parcs
naturels protégés…

Document 2 Les normes thermiques sont utilisées en


France dans le secteur du bâtiment pour
diminuer la demande du secteur en énergie
et son impact en termes d'émission de
dioxyde de carbone.
L'utilisation de la norme est efficace car on
identifie bien l'émetteur de CO2 (les
constructeurs de voiture, les véhicules
neufs).

Document 3 Le document montre les effets de la taxe


carbone :
- La taxe est un coût ; les entreprises et les
ménages vont chercher à le diminuer, ceci
entraîne une baisse des émissions de gaz à
effet de serre.
- La taxe est aussi un moyen d’inciter les
agents économiques à utiliser d’autres
sources d’énergie.

La croissance économique génère des externalités négatives. C’est pourquoi de nombreux


pays ont mis en place une politique climatique. Les trois principaux outils utilisés sont la
réglementation, la taxation, le marché des quotas d’émission. On peut donc s’interroger sur
l’efficacité des mesures prises par les autorités publiques et leurs limites.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par l’activité économique sont
responsables du changement climatique. En tant qu’externalités négatives, elles constituent
des défaillances du marché et justifient l’intervention des pouvoirs publics afin de modifier
l’allocation des ressources. Les autorités disposent pour remplir cet objectif de différents
instruments complémentaires qui forment la politique climatique.

I. Des atouts spécifiques à chaque instrument.


1. La réglementation : une panoplie variée de normes qui peuvent s'appliquer à
des types de pollution précis et dangereux.
La réglementation permet à l'État de mener une politique climatique.
● Les pouvoirs publics : établissement de règles qui encadrent une
activité économique ainsi que les sanctions nécessaires à leur respect
par les agents économiques.
● Plusieurs types de normes : les normes d’émission, les normes de
procédé imposent aux agents l’usage d’un certain nombre
d’équipements empêchant la pollution ou dépolluants, les normes de
produit imposent certaines caractéristiques aux produits : interdiction
des ampoules à incandescence, limitation du phosphate dans
certaines lessives. Les normes de qualité (qualité de l’air, qualité de
l’eau qui implique la définition du taux de nitrate contenu dans l’eau
potable, etc.) qui doivent faire l’objet de contrôles et de mesures
appropriées en cas de dépassement de la norme.
● La réglementation donne également des résultats dans la lutte contre
des pollutions précises et dangereuses. Ex : interdiction des CFC dans
les bombes aérosols, prévue par la convention de Montréal, afin de
diminuer le trou dans la couche d’ozone, a permis de remplacer ce gaz
nocif par des produits substituts sans effet sur le réchauffement
climatique (document 2).
● Les normes thermiques sont utilisées dans le secteur du bâtiment
pour diminuer la demande du secteur en énergie et son impact en
termes d'émission de dioxyde de carbone.
● Les marchés de quotas à polluer : instrument intéressant mais qui doit
être associé à d’autres instruments.
Les marchés des permis d’émissions négociables octroient aux
entreprises le droit d’émettre une quantité de GES calculée par
rapport à ce qu’elles ont émis au cours d’une année de référence. Si
l’entreprise n’utilise pas tous ses droits, elle peut les vendre à un autre
agent aux besoins en permis supérieurs à ceux dont ils disposent. Ce
principe de marchéisation de la politique climatique a été retenu lors
de la conférence de Kyoto en 1997 et est appliqué en Europe depuis
2005 (document. 1). Ce mécanisme peut avoir un effet incitatif positif
pour les entreprises puisqu’elles sont maîtresses de la gestion de leurs
droits et donc des éventuelles recettes qu’elles peuvent retirer de
leurs ventes.

2. La taxation et le marché des quotas sont complémentaires.


La taxation consiste à augmenter le prix du produit par le biais d’une taxe afin
de révéler le vrai coût de sa production à l’acheteur. On parle d’écotaxes et
de principe « pollueur/payeur ». La taxe présente de nombreux avantages :
● À court terme, le producteur et le consommateur sont incités à
réduire leurs émissions polluantes d'emblée, si le taux est bien fixé.
● À moyen et long terme, ils sont encouragés à utiliser des technologies
de production moins polluantes pour minimiser le paiement de la taxe
et à innover.
Le mécanisme incitatif sous-jacent à la taxe carbone est le suivant.
Supposons que le taux de la taxe soit de 20 euros par tonne de CO2. Si un
agent économique doit s’acquitter de la taxe, il a intérêt à effectuer tous les
investissements possibles (changement de technologies, sources d’énergies
alternatives, etc.) qui lui coûtent moins de 20 euros par tonne de CO2 évitée.
Il économise ainsi la différence entre la taxe qu’il aurait dû payer sans ces
investissements et le coût de l’investissement.
● Le prélèvement d’une nouvelle taxe = nouvelles recettes fiscales que
les pouvoirs publics pourront affecter à la réparation des dommages
causés.
● Le double dividende, seul instrument qui permet une certaine forme
de redistribution dans la société et qui permet à l'État d'avoir des
moyens supplémentaires pour investir dans l'économie verte.

II. Limites des instruments : pas toujours efficaces pour préserver l’environnement.
1. La réglementation peut être inefficace :
● Si la réglementation fixe une quantité maximale de pollution, il n’y a
aucune incitation à réduire la pollution au-dessous de la norme,
puisqu’à partir de ce seuil, la pollution est autorisée et n’est pas
pénalisée par un mécanisme économique (il suffit de respecter la
norme). De même, les agents sont touchés de manière uniforme alors
qu’ils n’ont pas les mêmes caractéristiques (par exemple la différence
entre loisir et travail pour l’usage de la voiture).
● S’il est possible de contourner les normes les normes. Ex : posséder
une deuxième voiture permet de contourner les lois sur la circulation
lors des pics de pollution.
● La baisse des émissions de CO2 des voitures peut avoir un effet
pervers et entraîner la hausse de l’utilisation de la voiture d’où un
impact négatif sur la pollution (effet rebond).

2. Les instruments incitatifs ont aussi des effets négatifs :


● La mise en place de l’écotaxe : échec car les ruraux ont estimé que
c’était injuste par rapport aux citadins qui disposent d’un réseau de
transport en commun.
● Pour les entreprises, perte de compétitivité, puisque la taxe augmente
les coûts de production cela pose la question de l’harmonisation au
niveau international.
● Le prix n’est plus assez élevé pour modifier les comportements et
inciter les agents à moins polluer. Les industries ou les pays les plus
pollueurs peuvent faire un calcul économique qui ne les incite pas à
polluer moins.
Conclusion

Les pouvoirs publics sont donc amenés à jongler avec différents outils (réglementaires,
incitatifs, fiscaux), qui présentent chacun des avantages et des inconvénients, pour les
combiner de manière complémentaire et efficace afin d’obtenir un résultat optimal dans le
cadre de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et la mise en place de
programme préservation de l’environnement.

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