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Sujet B
Structure
L'épreuve est composée de deux exercices, il faudra en traiter 1 au choix :
● une dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire ;
● une épreuve composée de 3 parties.
Document 1.
(4) Croissance annuelle moyenne en pourcentage de 1985 à 2010 – La somme des contributions peut ne pas correspondre exactement au
taux de croissance du PIB en raison des arrondis.
(2) Pour la France, le nombre de chercheurs pour mille emplois date de 2014.
Document 3.
Document 1.
« La COP21 est la 21e Conférence des parties (COP) à la Convention cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques de 1992, réunissant 195 États et l’Union Européenne, après
celle de Varsovie (COP19) et Lima (COP20). Elle s’est tenue du 30 novembre au 11 décembre
2015 à Paris-Le Bourget (93), sous présidence française.
Histoire des négociations internationales sur le climat
La COP21 s’inscrit dans un long processus de négociations internationales sur le climat :
• 1992 : Sommet de la terre. Les États reconnaissent l’existence d’un changement
climatique d’origine humaine et s’engagent à lutter dans le cadre d’une convention
internationale.
• 1997 : Protocole de Kyoto. Par ce protocole universel, les pays industrialisés
s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5%.
• 2009 : Conférence de Copenhague. Les pays s’engagent à limiter le réchauffement
climatique à 2°C, mais sans fixer d’objectifs contraignants pour y parvenir.
• 2014 : Conférence de Lima (COP20) : prépare les négociations de 2015 qui doivent
se conclure par un accord à Paris.
Les enjeux de la COP21
En 2011, les États se sont engagés à trouver en 2015, un nouvel accord international pour
contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C : c’est l’objet de la COP21. Les
négociations de Paris ont élaboré les bases d’un nouvel accord qui doit être :
• universel : c’est à dire applicable à tous les pays ;
• juridiquement contraignant : applicable à partir de 2020 ;
• différencié : définissant des objectifs différents pour les pays développés et les pays
en développement ;
• ambitieux : permettant de limiter réellement les changements climatiques.
Au cours de l’année 2015, plusieurs étapes ont préparé les négociations de Paris. Les
négociateurs des États se sont réunis dans le cadre de l’ONU pour élaborer le texte qui a été
discuté à Paris. Les représentants des États ont aussi échangé sur la question du climat lors
des rencontres, des visites officielles et des sommets multilatéraux qui ont précédé. Enfin,
les États ont dû remettre très tôt à l’ONU leurs contributions et engagements en matière de
réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).»
« Qu’est-ce que la COP21 ? Quel bilan pour la conférence internationale sur le climat Paris
2015 ? », Agence Parisienne du Climat, https://www.apc-paris.com/cop-21, 2018.
Document 2.
« Une taxe environnementale sur les émissions vise à introduire une incitation à réduire les
atteintes à l’environnement en leur donnant un prix. (…)
L’intérêt d’utiliser un système de taxe pour tarifer la nuisance environnementale est
d’envoyer un signal prix clair aux entités économiques. (…)
Les taxes et les permis d’émission sont souvent opposés l’un à l'autre. (…)
La revue des instruments politiques qui se mettent progressivement en place dans le cadre
de l’action contre le changement climatique montre pourtant clairement qu’ils sont bien
plus complémentaires que concurrents. (…)
Des États européens comme le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède ont en
effet réussi à instituer une taxe carbone. (…)
Dans la pratique, la difficulté pour les pouvoirs publics est moins de choisir entre les
différents instruments que de trouver la bonne combinaison entre eux et d’en réunir les
conditions d’acceptabilité. (…)
L’acceptabilité de la taxe est d’autant plus un enjeu dans le contexte d’un accord
international sur le climat que l’imposition d’une taxe au niveau international soulève des
questions de souveraineté. De fait, la taxe est moins acceptable qu’un système de permis,
comme on l’a vu dans le cadre du Protocole de Kyoto (1) et au niveau européen. »
(1) En 1997, le Protocole de Kyoto a fixé des quotas visant à réduire globalement les émissions de gaz à effet de serre de 5 % entre 2008 et
2012 par rapport à la situation de 1990.
(1) CO2 : le dioxyde de carbone est un gaz à « effet de serre » contribuant au réchauffement climatique.
(2) Émissions dues à la consommation d’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon…) pour un usage final (transport, chauffage...) ou non
(production d’électricité, raffinage de pétrole...).
Quels sont les sources et les défis de la Acquérir des notions clés :
croissance économique ? - croissance économique, produit intérieur
brut (PIB), investissement, progrès
technique, innovation.
- croissance endogène, productivité,
productivité globale des facteurs (PGF),
accumulation des facteurs, facteurs de
production, facteur travail, facteur capital.
- institutions, valeur ajoutée, institutions,
droits de propriété, processus de
destruction créatrice, inégalités de revenus.
- croissance économique soutenable
Étude documentaire :
Choix de la problématique :
Problématique 1 : Si l’augmentation du PIB sur le le long terme trouve une partie de son
explication dans l’accumulation de travail et de capital, celle-ci s’explique-t-elle
intégralement par ces deux facteurs de production ?
Problématique 2 : L’accumulation de travail et de capital permet-elle d’expliquer
intégralement ou seulement partiellement l’augmentation du PIB sur le long terme ?
Transition : Le progrès technique est donc au cœur du processus de croissance mais pour
instaurer un cadre favorable à cette dernière il est indispensable d’établir des institutions
afin de limiter les incertitudes et favoriser l’investissement et l’innovation
Conclusion
Pour se développer sur le long terme, l'activité ́ économique a besoin d’une stabilité ́
économique à laquelle les pouvoirs publics doivent veiller. Les crises économiques trop
fréquentes et trop marquées affectent la croissance de long terme. De même, une inflation
trop forte peut nuire au processus de croissance. Les Pouvoirs Publics doivent donc veiller à
limiter les récessions et s’efforcer de maintenir une certaine stabilité ́ des prix, favorables à
l’investissement et donc à la croissance.
Les différents États mettent dès maintenant en place des plans de relance de leurs
économies en injectant des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour amortir ce choc
économique mais les mesures destinées à relancer la production après la crise sanitaire
s’inscrivent-elles dans la perspective d’un développement durable, respectueux des droits
humains et de l’environnement ?
EXERCICE 2 - Épreuve composée en 3 parties
Partie I : mobilisation des connaissances (4 points)
Vous montrerez quels sont les instruments efficaces à la disposition des pouvoirs publics
pour préserver l’environnement.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (externalités négatives), quatre types
d’outils peuvent être utilisés : la réglementation, la taxation, le marché des quotas
d’émissions et la subvention à l’innovation verte.
Alors que la réglementation environnementale repose sur la contrainte, les autres
instruments reposent sur l’incitation, ou, à l’instar de la taxation, mêlent contrainte et
incitation.
Les atteintes à l'environnement sont considérées comme une externalité négative des
activités de production et de consommation. Le principe des taxes environnementales est
d'établir pour le pollueur un coût supplémentaire qui s’ajoute au coût privé marchand, cela
modifie le calcul économique optimal (principe du « pollueur-payeur »).
À court terme, l'agent économique est incité à moins produire ou moins consommer, donc à
réduire les émissions polluantes. À moyen et long terme, il pourra aussi être encouragé à
utiliser des technologies de production moins polluantes ou modifier ses consommations
pour minimiser le paiement de la taxe.
Le prélèvement d’une nouvelle taxe se traduit par de nouvelles recettes fiscales que les
pouvoirs publics peuvent affecter à la réparation, au moins partielle, des dommages causés.
C'est le principe du « double dividende ». La croissance détériore l’environnement qu’il faut
préserver (réchauffement climatique notamment)
Notions à travailler : Capital naturel, physique, humain, institutionnel, biens communs,
soutenabilité, réglementation, taxation, marché de quotas d’émission, offre et demande,
externalités, droits de propriété, défaillances du marché, mécanismes limites et efficacité
des politiques réglementaires, fonctionnement d’un marché des quotas d’émission, effets et
limites des taxes.
Étude documentaire :
II. Limites des instruments : pas toujours efficaces pour préserver l’environnement.
1. La réglementation peut être inefficace :
● Si la réglementation fixe une quantité maximale de pollution, il n’y a
aucune incitation à réduire la pollution au-dessous de la norme,
puisqu’à partir de ce seuil, la pollution est autorisée et n’est pas
pénalisée par un mécanisme économique (il suffit de respecter la
norme). De même, les agents sont touchés de manière uniforme alors
qu’ils n’ont pas les mêmes caractéristiques (par exemple la différence
entre loisir et travail pour l’usage de la voiture).
● S’il est possible de contourner les normes les normes. Ex : posséder
une deuxième voiture permet de contourner les lois sur la circulation
lors des pics de pollution.
● La baisse des émissions de CO2 des voitures peut avoir un effet
pervers et entraîner la hausse de l’utilisation de la voiture d’où un
impact négatif sur la pollution (effet rebond).
Les pouvoirs publics sont donc amenés à jongler avec différents outils (réglementaires,
incitatifs, fiscaux), qui présentent chacun des avantages et des inconvénients, pour les
combiner de manière complémentaire et efficace afin d’obtenir un résultat optimal dans le
cadre de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et la mise en place de
programme préservation de l’environnement.