Dossier

d’enquête publique SCHEMA DU CAPTAGE DE LA SOURCE DE L’AGOURRE

Source de la Gourre Figure 5 APRES TRAVAUX DE RECAPTAGE
Commune de Castellet-les-Sausses
2016
Etat des lieux décembre 2013

NNO
Altitude Route de
SSE
Bourrelet
en m NGF Castellet Enrochements
déviation
(protection du
eaux pluviales
615 talus de la route)
Clôture
614
COUPE LONGITUDINALE AB
613

612 2 m
Géotextile
Puits/regard
611
Drain 180/200 mm Capot inox
fermé par cadenas
610 Echelle Surverse haute
d’accès (vers vallon)
609

608

607 Surverse basse (vers vallon)

Vers bassin de décantation
606 PVC 160 mm

OSO ENE
Carrefour Clôture 1,5 m

Matériaux drainants
Altitude (ballasts de calcaires siliceux dite “Pierre de Braux”)
en m NGF Remblais argileux
Aménagements (issu des terrains décaissés lors des travaux)
615 humains Remblais très argileux
COUPE TRANSVERSALE CD
(issu des terrains décaissés lors des travaux)
614
Eboulis / colluvions de pente

613 Galets, sables, à matrice limono-argileuse

Géotextile
Terrains (niveau supérieur)
612 naturels ALLUVIONS ANCIENNES
Drain 180/200 mm Limons très argileux QUATERNAIRES
611 Cailloutis et galets à faible matrice matrice limono-argileuse
(couche aquifère, en charge lors de fortes précipitations)
Clôture 1 m
610

609
Travaux : Entreprise Cozzi (Annot)
Suivi géologique : sarl H2EA (Nice)
608 Vallon

607

606

G.TENNEVIN, 2014
 18

2.2 Contexte géologique et hydrogéologique

2.2.1 Contexte géologique

Contexte général

Le secteur concerné se situe dans la couverture sédimentaire décollée du massif cristallin de
l’Argentera‐Mercantour (décollement lors de l’orogénèse alpine). Le niveau de décollement a eu
lieu au niveau des terrains plastiques du Trias supérieur (gypse).

Les séries sédimentaires concernées s’étagent entre le Trias et le Quaternaire (voir la figure 7),
avec :

Secondaire
Trias supérieur : gypses et marnes. Ces terrains jalonnent une importante faille régionale
(prolongement du faisceau de Rouaine, décrochement sénestre à rejet vertical important).

Cénomanien‐Turonien inférieur : marnes et calcaires marneux.

Turonien – Coniacien : calcaires marneux et marnes. Localement, ce niveau possède une
épaisseur de 250 m environ.

Tertiaire
Lutétien terminal – Priabonien : calcaires gréseux. Ils forment une barre rocheuse
caractéristique dans le paysage, de 20 à 30 m d’épaisseur.

Priabonien : marnes bleues‐grises. Plus de 200 m d’épaisseur.

Quaternaire
Alluvions anciennes : peu épaisses, on les retrouve sur les premiers replats à proximité du
Var.
Alluvions récentes : on les retrouve essentiellement dans le lit du Var et sont très peu épaisses
dans le ruisseau de la Gourre
Tufs : ces formations se retrouvent par affleurements épars à proximité des émergences de la
Gourre.
Eboulis et colluvions de pente

La cartographie de terrain (effectuée sur 3 jours) nous amène à une interprétation différente de
la géologie à proximité amont de la source de la Gourre, où les marnes et calcaires marneux
présents sont probablement à reporter au Cénomanien‐Turonien inférieur et non aux marnes
éocènes comme le suggère la carte géologique du BRGM Entrevaux.

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Contexte local

Au droit du captage de 2013, les terrains suivants ont peu être observés :

0‐0,4 m : terre végétale
0,4‐2,0 m : éboulis/colluvions de pente,
2,0‐3,8 m : galets, sables, à matrice limoneuse,
3,8‐4,6 m : limons très argileux,
4,6 à 5,6 m : cailloutis et galets à faible matrice matrice limono‐argileuse,


Les venues d’eau ont lieu dans la couche à cailloutis et galets à faible matrice‐limono‐argileuse,
située sous des alluvions anciennes très peu perméables.

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 Dossier d’enquête publique
Source de la Gourre
Commune de Castellet-les-Sausses
2016
Source de la Gourre
G.Tennevin, 2011
Figure 6
CONTEXTE GEOLOGIQUE LOCAL
SOURCE DE LA GOURRE
B
Faille
Pendage
Source pérenne
Source temporaire
Eboulis / colluvions de pente
Alluvions récentes
Alluvions anciennes
Marnes bleues-grises
(Priabonien)
Calcaires gréseux
(Lutétien terminal - Priabonien)
Calcaires marneux et marnes
(Turonien - Coniacien)
Marnes et calcaires marneux
(Cénomanien - Turonien inférieur)
Gypses (Trias)
100 m
 Dossier d’enquête publique Figure 7
Source de la Gourre
Commune de Castellet-les-Sausses COUPE GEOLOGIQUE INTERPRETATIVE
2016

Altitude
en m NGF Coupe AB
ONO ESE
850
Ravin des Selves

800 La Bastide
Source de
la Gourre
750
Ravin de
la Gourre
700
Plaine alluviale du Var
Tuf
650

600

550

500

450

400

Eboulis / colluvions de pente

QUATERNAIRE
Alluvions anciennes Faille

Alluvions récentes
100 m

Marnes bleues-grises (Priabonien) Terrains broyés

TERTIAIRE
Calcaires gréseux (Lutétien terminal - Priabonien)
Aquifère

Source pérenne
Calcaires marneux et marnes (Turonien - Coniacien)

Marnes et calcaires marneux (Cénomanien - Turonien inférieur) SECONDAIRE

Source temporaire (surverse)
Gypses (Trias)
G.TENNEVIN, 2010
 22

2.2.2 Contexte hydrogéologique

a) Position des émergences

La commune de Castellet les Sausses ne capte qu’une partie des émergences du secteur. D’amont
en aval, on note ainsi l’existence de plusieurs émergences, réparties entre les cotes 600 et 613 m
NGF environ (cf. figure 11) :
‐ émergences sous‐fluviales dans le ravin de la Gourre entre la cote 613 m NGF environ et
la route de Sausse 610 m NGF ; ces émergences sous‐fluviales ont été mises en évidence par
une augmentation du débit du cours d’eau et une hausse de la conductivité des eaux,
‐ source non captée, en rive droite du ravin de la Gourre, à la cote 610 m NGF environ, près
de l’intersection de la route de Sausses et du ravin. De faible débit, insignifiant en étiage, elle
est canalisée sous la route vers le ravin par un petit tuyau PVC.
‐ source captée dite de la Gourre, en rive droite du ravin de la Gourre à la cote 607 m NGF,
à la base d’un talus de la route de Sausses et au niveau d’un replat. C’est cette émergence qui
est captée pour l’alimentation en eau potable de Castellet les Sausses. Elle possède un débit
important.
‐ sources non captées, en rive droite et en bordure immédiate du ravin de la Gourre, vers la
cote 600 m NGF environ. Ces sources ont un débit important et font sensiblement augmenter
le débit de la rivière,
‐ sources non captées, en rive gauche du ruisseau et à la base d’un talus abrupt, vers la cote
600 m NGF environ. Ces sources ont un faible débit.

En outre, il faut noter l’existence de sources temporaires (surverses) ne fonctionnant qu’en
période de crue :
- deux émergences temporaires, à la cote 615 m NGF environ, situées en amont
immédiat du captage de la Gourre et à la base du talus amont de la route de Sausses.
Distantes de quelques mètres, elles sont canalisées sous la route vers l’axe d’un vallon
par une canalisation PVC de gros diamètre. Leur débit peut être suffisamment important
pour inonder la route.

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‐ une émergence temporaire, à la cote 621 m NGF environ, située à 35 m au Nord d’une
bâtisse. Elle surgit sous un porche en tuf, en tête d’un petit thalweg mais néanmoins bien
marqué. Lors de forte crue, les eaux traversent la route et la ravine.

b) Examen des débits

Débits de la source de la Goure

On dispose de quelques mesures de débit, dont un suivi mensuel effectué par les Ponts et
Chaussées avant captage et une mesure en 2011 dans le cadre de la présente étude. Ces débits
correspondent au débit naturel de la source c’est‐à‐dire tout le débit émergeant des captages. Il
ne s’agit pas du débit dérivé.

Date Débit Observateur
mesuré
20/10/1971 2,68 l/s Ponts et 70
Chaussées
29/11/1971 5,43 l/s Id. 60
22/12/1971 3,75 l/s Id.
25/01/1972 8,33 l/s Id. 50

29/02/1972 60 l/s Id.

Débit en l/s

40
24/03/1972 43,30 l/s Id.
24/04/1972 30,00 l/s Id. 30
24/05/1972 26,66 l/s Id.
23/06/1972 30,00 l/s Id. 20

21/07/1972 22,50 l/s Id.

10
29/08/1972 8,33 l/s Id.
26/09/1972 7,86 l/s Id. 0
25/10/1972 19,17 l/s Id. 24/09/71 13/11/71 02/01/72 21/02/72 11/04/72 31/05/72 20/07/72 08/09/72 28/10/72 17/12/72

11/03/2011 15,6 l/s H2EA

(Mr Tennevin)

Le débit de la source de la Goure est important et peut être caractérisé comme suit :
- débit d’étiage : environ 2,5 l/s ou 220 m3/j,
- débit moyen : environ 20 l/s ou 1730 m3/j,
- débit de crue : environ 60 l/s ou 5200 m3/j.
Les variations de débit peuvent être importantes et sont liées aux précipitations (pluies, fonte
des neiges).

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Débit des émergences de la Gourre

Il existe de nombreuses émergences à proximité de la source de la Goure, situées globalement
entre les cotes 600 m NGF et 613 m NGF environ (cf. § 2.2.2 a), et qui drainent le même aquifère.
Le 08/04/2011, le débit de la source de la Gourre était de 20 l/s environ et le débit total des
émergences du vallon de la Gourre était approximativement de 60 l/s (estimation visuelle du
débit du vallon). On peut donc estimer que le débit moyen des émergences du secteur est
de l’ordre de 60 l/s, ce qui est important. Sur la base des débits, on peut donc affirmer que les
émergences de la Gourre constituent un drainage majeur d’un vaste aquifère.

c) Aquifère des émergences de la Gourre, conditions d’émergence et impluvium probable

Aquifère

Les émergences de la Gourre (600 à 613 m NGF), drainent l’aquifère des calcaires marneux du
Crétacé supérieur, seul aquifère local dont l’impluvium est suffisamment vaste pour fournir des
débits moyens aussi importants (60 l/s). Les calcaires éocènes ne peuvent être retenus comme
l’aquifère des sources de la Gourre, en raison d’un impluvium insuffisant et d’un drainage local
bien identifié (cf. fig. 7). On ne peut cependant pas exclure un peu de drainance vers les calcaires
crétacé mais en proportion infime seulement.

Conditions d'émergences et fonctionnement de la source

Le fait est que les conditions d’émergence des sources de la Gourre sont peu évidentes à définir,
en raison d’une tectonique locale très complexe (cf. § 1) et du masquage des affleurements au
niveau des émergences par des terrains quaternaires (tufs, alluvions, éboulis et colluvions de
pente). Selon notre interprétation, basée notamment sur une cartographie géologique détaillée
de terrain (cf. fig 6), l’aquifère (les calcaires marneux du Turonien‐Coniacien) est mis en contact
par une faille importante avec un diapir gypseux triasique, qui constitue localement une barrière
infranchissable aux écoulements souterrains (cf. coupe interprétative en figure 7). Ce contact
anormal est masqué par les terrains quaternaires. Bien que relativement masqué, on se situe là
au point le plus bas des vastes affleurements de crétacé calcaire du secteur, ce qui
explique la présence des émergences mais aussi leur débit.

Grâce aux travaux de racaptage, on sait désormais que ce sont des alluvions anciennes
perméables qui servent d’aquifère‐relai, dans un mécanisme « per ascensum » :

En étiage, le niveau baisse dans l’aquifère crétacé et par conséquent dans l’aquifère‐relai. La
cote de la nappe s’établit localement en étiage vers la cote 606,5 m NGF. Cette cote
correspond d’ailleurs à la venue d’eau permanente autrefois captée par le captage
intermédiaire à la base du muret. Cette cote basse se situe sous la cote de l’ancien captage
amont, ce qui explique que celui‐ci pouvait tarir.

En hautes‐eaux, le niveau remonte et l’eau se met en pression dans les alluvions
perméables situées sous la couche d’alluvions imperméables. Ceci explique que des sources
temporaires se mettent à fonctionner plus en amont, sans doute à la faveur d’une
discontinuité dans cette couche imperméable.

Ce fonctionnement avec mises en charges importantes explique la mise en place, par sécurité,
d’une surverse haute au niveau du puits de visite, de manière à empêcher toute mise en pression
excessive des drains.

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Impluvium de la source

L’impluvium des sources de la Gourre est donc à rechercher sur le versant est du Mourre Frey,
dont le drainage s’organise vers les sources de la Gourre, point bas local de la structure crétacé.
Les écoulements se font sous la structure synclinale éocène.

Figure 8 : Impluvium probable des émergences de la Gourre

Vu l’importance des débits et la nature de l’aquifère, l’impluvium des sources de la Gourre est
vraisemblablement de l’ordre de 7 à 10 km².

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2.3 Qualité des eaux

2.3.1 Qualité des eaux brutes

On dispose d’une analyse des eaux brutes datant du 21 janvier 1972 ainsi que du suivi sanitaire
de l’ARS (Agence Régionale de Santé) entre 1996 et 2011 (cf. annexe 3).

Les eaux de la source de la Gourre présentent notamment :
‐ un faciès bicarbonaté‐calcique,
‐ une minéralisation moyenne (de l’ordre de 300 à 380 µS/cm à 25°C),
‐ des teneurs en sulfates très faibles (de 1 à 14 mg/l environ selon les conditions
hydrologiques, moyenne de 9,3 mg/l).
‐ des teneurs en nitrates négligeables, inférieures à 1,8 mg/l,
‐ des contaminations bactériologiques épisodiques,
‐ aucun problème de turbidité.

Les analyses n’ont jamais recherché la présence de pesticides, de substances indésirables ou
toxiques.

Malgré la présence proche des gypses, les eaux captées ne sont pas contaminées en sulfates, ce
qui tend à montrer qu’il existe vraisemblablement un niveau marneux étanche entre les
calcaires marneux du crétacé supérieur et les gypses (probablement les marnes du Cénomanien‐
Turonien inférieur, cf. coupe interprétative en figure 8).

Conclusions sur la qualité des eaux brutes utilisées pour la production d’eau destinée à la
consommation en eau humaine
D’après le suivi réglementaire, les eaux brutes de la source de la Gourre respectent les limites
de qualité des eaux brutes de toute origine utilisées pour la production d’eau destinée à la
consommation en eau humaine (définies par l’arrêté du 11 janvier 2007 du ministère de la Santé
et de la Solidarité).


2.3.2 Qualité des eaux distribuées

La qualité des eaux distribuées sur le réseau de distribution est suivie par le contrôle
réglementaire de l’ARS (cf. annexe 4). On dispose ainsi de plusieurs analyses entre 2010 et 2015
au réservoir d'Enriez et sur le réseau de distribution du hameau d'Enriez.

Rappel : les eaux brutes de la source de la Gourre bénéficient d’un traitement par UV avant
distribution. Le système de traitement est installé sur la canalisation de distribution au niveau
du réservoir bas d'Enriez.

Conclusions sur la qualité des eaux destinées à la consommation en eau humaine

D'après ces analyses, les eaux distribuées respectent les références et limites de qualité des
eaux destinées à la consommation en eau humaine (définies par l’arrêté du 11 janvier 2007 du
ministère de la Santé et de la Solidarité). On note une exception le 19/08/2015 où une
contamination bactérienne a été détectée.

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2.4 Vulnérabilité de la ressource, sources potentielles de pollution et risques de

dégradation de la qualité de l’eau

2.4.1 Vulnérabilité intrinsèque de la ressource

Les eaux de la source sont issues du réservoir aquifère du Turonien‐Coniacien, aquifère fissuré
où les circulations sont plutôt amorties. La vulnérabilité intrinsèque de la ressource est donc
plutôt faible.

2.4.2 Risques dans l’environnement immédiat

Le captage a été entièrement refait en 2013. La présence d'une couche d'alluvions anciennes peu
perméables au‐dessus des venues d'eau de la source (cf. § 2.2.1) font que les risques de
contamination de l'eau captée sont infimes.

Le périmètre du captage est entièrement clôturé :

2.4.3 Risques dans l’environnement rapproché

Dans l’environnement rapproché de la source, on note en amont des captages la présence :
- d’une route goudronnée juste au dessus des captages (à environ 15 mètres),
- d’une habitation secondaire à 60 mètres environ en direction du nord‐ouest,
- d’une habitation secondaire à 70 mètres environ en direction de l’ouest‐nord‐ouest

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La route goudronnée est très peu empruntée et les risques de déversement d'hydrocarbures
sont faibles. Par sécurité, les eaux des surverses de la source sont guidées vers un avaloir qui
guide les eaux vers le vallon et un bourrelet goudronné empêche les eaux pluviales de ruisseler
dans le périmètre du captage :

L’habitation secondaire au nord‐ouest est inutilisée, sans eau ni toilettes. En l’état actuel, elle ne
présente pas de danger pour la qualité des eaux souterraines.

L’habitation secondaire à l’ouest‐nord‐ouest est peu utilisée (1 semaine par an). Elle est
alimentée en eau ponctuellement grâce à un pompage dans l'ancienne bâche de refoulement des
Moustiers (dispositif démontable). D’après le permis, il existe un dispositif d’assainissement non
collectif. Le risque de pollution lié à cette habitation secondaire nous apparaît néanmoins faible
en raison de son excentrage par rapport au captage et en raison de la présence d'une couche
d'alluvions peu perméables au dessus des venues d'eau.

2.4.4 Risques dans l’environnement éloigné

L’impluvium probable de la source (versant est du Mourre Frey) est entièrement naturel (cf.
figures 1), ce qui limite fortement la vulnérabilité de la source. On note une activité de pacage
ovin sur les flancs du Mourre Frey (1000 à 1500 têtes de juin à octobre). Le pacage est
temporaire, extensif, lointain et ne présente apparemment pas de danger pour la source captée
étant donné la capacité de filtration de l’aquifère crétacé.

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3 ‐ LES PERIMETRES DE PROTECTION ET LES PRESCRIPTIONS DE

L’HYDROGEOLOGUE AGREE

Le périmètre de protection immédiate d'un captage a pour fonction d'empêcher la détérioration des
systèmes de captage et d'éviter le déversement et l'infiltration d'éléments polluants à l'intérieur ou à
proximité immédiate du captage. Il doit être acquis en pleine propriété par la commune.
Le périmètre de protection rapprochée doit protéger efficacement le captage vis à vis de la migration
souterraine de substances polluantes. Des servitudes sont attachées aux terrains inclus dans ce périmètre.
Le périmètre de protection éloignée est facultatif et correspond généralement à l'impluvium de la
ressource où il convient d'être vigilant face à de possibles risques de pollutions. Il n'y a pas de servitudes
attachées à ce périmètre.

Les périmètres de protection de la source de la Gourre ont été définis par un hydrogéologue
agréé départemental, Monsieur Arlhac, dans ses rapports du 5 juillet 2012 et du 2 septembre
2015. Ces documents sont présentés en annexe 5.

3.1 Périmètre de protection immédiate

Voir la figure 9.

Le périmètre de protection immédiate (PPI) défini par l’hydrogéologue agréé correspond aux
parcelles A488 et A490, commune de Castellet les Sausses. Ces deux parcelles sont propriété de
la commune de Castellet les Sausses et sont clôturées.

Dans ce périmètre, toute activité sera interdite hormis l’entretien, sans désherbant (cf.
préconisations en page 13 du rapport 2012 de l'hydrogéologue agréé en annexe 5).

La notice explicative de l’ARS, jointe au présent dossier soumis à enquête publique, liste
précisément les interdictions qui seront reprises dans l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique.

3.2 Périmètre de protection rapprochée

Voir la figure 9.

Le périmètre de protection rapprochée (PPR) correspond aux 6 parcelles entières suivantes:
parcelles 226, 227, 228, 229, 491 et 492, section A de la commune (parcelles privées).

D’après l’hydrogéologue agréé : " Au sein du P.P.R., diverses prescriptions sont généralement
préconisées dans le but de garantir la qualité de l'eau de l'aquifère, nous rappellerons, ci‐dessous,
ces diverses mesures en insistant sur celles particulièrement applicables au site, compte tenu de sa
situation dans un environnement isolé et naturel, soit :
‐ l'interdiction de créer des puits ou forages privés, de capter des sources ;
‐ l'interdiction de créer des dispositifs de traitement d'eaux usées, de créer des dépôts de fumiers,
de répandre des lisiers ou des boues de stations d'épuration ;
‐ l'interdiction d'enfouir ou de brûler des cadavres d'animaux ;
‐ l'interdiction de pâturages ou d'élevages sédentaires ;
‐ l'interdiction de stockage d'hydrocarbures ou de produits chimiques;
‐ l'interdiction de construire des installations à usage agricole ou industriel, ainsi que des unités
d'habitation ; l'interdiction de réaliser des terrassements, des remblais ;
‐ l'interdiction de créer des campings ou des aires de loisirs; l'interdiction d'usage d'engrais, de
produits phytosanitaires, d'herbicides, et de pesticides ;
‐ la surveillance du couvert forestier, ne pas autoriser de coupes à blanc, ni la création de pistes
forestières risquant de créer une forte augmentation de la turbidité des eaux souterraines.

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En mesures particulières, rappelons l'existence d'une maison actuellement inhabitée et sans

aménagements sanitaires. Une restauration de cette bâtisse, dans le futur, ne pourra s'effectuer
sans déclaration municipale. ll est préconisé que tout projet d'aménagement sanitaire (AEP, ANC)
soit soumis à l'avis d'un Hydrogéologue Agréé. Rappelons également les aménagements à prévoir
sur le chemin bordant le P.P.I., en direction de l'W, aménagements destinés à protéger les captages
du ruissellement des émergences temporaires et du danger de pollution par véhicules."

La notice explicative de l’ARS, jointe au présent dossier soumis à enquête publique, liste
précisément les interdictions qui seront reprises dans l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique.

3.3 Périmètre de protection éloignée

L’hydrogéologue agréé n’a pas défini de périmètre de protection éloignée pour les raisons
suivantes : "Il n'existe pas de risques potentiels de pollution importants à l'amont du P.P.R., la
définition d'un Périmètre de Protection Éloignée n'est pas une priorité. Le BE signale, sur les pentes
du Mourre Frey, un pacage temporaire durant l'été. L'éloignement et les qualités d'autoépuration
du réservoir de l'aquifère sont une protection suffisante."

Figure 9 : Périmètres de protection de la source de la Gourre

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4 ‐ INSTALLATIONS DE TRAITEMENT ET DE SURVEILLANCE

4.1 Installation de traitement

Traitement
Les eaux brutes de la source de la Gourre bénéficient
d’un traitement par UV avant distribution. Le système
de traitement est installé sur la canalisation de
distribution au niveau du réservoir bas.

Surveillance du fonctionnement de l’installation de
traitement : sans objet.

Surveillance de la qualité de l’eau produite : la qualité
des eaux distribuées est suivie par le contrôle
réglementaire de l’ARS.

4.2 Installations de surveillance des infrastructures d’eau potable

Les ouvrages de production/adduction/distribution n’ont pas d’alarme mais sont fermés à clef
et font l’objet de visites régulières.

4.3 Modalités d’information de l’autorité sanitaire en cas de pollution de la source

En cas de pollution constatée localement, le Maire informe l’ARS et contacte par téléphone ou en
se déplaçant les abonnés recensés sur une liste. Les actions peuvent également être la
distribution d’eau en bouteille auprès des habitants des zones impactées. Enfin, une recherche
de l’origine de la pollution doit être effectuée.

En cas de pollution révélée par le suivi sanitaire de l’ARS, le Maire suit les instructions de l’ARS
(lavage du captage, du réservoir, ou autre actions).


5 ‐ EVALUATION ECONOMIQUE DES DEPENSES ET FINANCEMENT

L’exploitation de la source de la Gourre est indispensable pour l’alimentation en eau potable du
hameau de Enriez, justifiant l’utilité publique de la présente procédure (cf. justification en partie
C du présent dossier).

5.1 Coût de la procédure administrative

La procédure administrative complète comprend les éléments facturables estimés suivants :

Prestation Montant estimatif
en € H.T
1 Rapport officiel de l’hydrogéologue agréé 1000 €
2 Analyse d’eau complète de type DUPSO 1000 €
3 Réalisation du dossier d’enquête publique 2500 €
4 Enquête publique : frais de publicité dans des journaux officiels 2000 €
5 Enquête publique : paiement du commissaire enquêteur 1000 €
6 Appui BE lors de l'enquête publique 750 €
TOTAL H.T 8250 € environ

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5.2 Coût des préconisations de travaux par l’hydrogéologue agréé

A la suite des travaux très complets de recaptage et de protection de la source de l'Agourre
menés en 2013, l'hydrogéologue agréé n'a pas préconisé de nouveaux travaux.

5.3 Coût de la mise en place d'un traitement

Il existe déjà un traitement par UV, installé au niveau du réservoir bas de Enriez. Il n'est pas
prévu de nouveaux travaux.

5.4 Evaluation des indemnités pour servitudes

France Domaine a été consulté début 2016, pour savoir si une indemnisation pouvait être
envisagée pour les parcelles situées dans le périmètre de protection rapprochée de la source.
Les contraintes étant légères, France Domaine estime dans son courrier du 03/02/2016 (cf.
annexe 6) qu’ « J'ai l'honneur de vous faire connaître après enquête et compte tenu des éléments transmis
dans votre demande, que les contraintes envisagées dans le rapport de l'hydrogéoloque ne semblent pas
devoir donner lieu à un indemnisation, s'agissant de terrains boisés et d'une construction inhabitée et
inhabitable puisque non raccordée à l'eau, l'électricité et l'assainissement. Toutefois, en cas de préjudice
particulier dûment justifié par le propriétaire une nouvelle demande pourrait être examinée.».

Les propriétaires sont donc invités à se manifester lors de la présente enquête publique.

B ‐ ETAT PARCELLAIRE ET SERVITUDES

Voir la figure 9 (ci‐avant).

1 ‐ PERIMETRE DE PROTECTION IMMEDIATE

1.1 Etat parcellaire

Propriétaire(s) Lieu‐dit Section N° de Superficie Nature
parcelle (en m²)
COMMUNE CASTELLET LES SAUSSES Clot Moustiers A 488 678 VAGUE
04320 Castellet les Sausses
COMMUNE CASTELLET LES SAUSSES Clot Moustiers A 490 102 VAGUE
Superficie totale 780

1.2 Servitudes

Dans ce périmètre, toute activité sera interdite hormis l’entretien (manuel). Le captage est
actuellement clôturé.

La notice explicative de l’ARS, jointe au présent dossier soumis à enquête publique, liste
précisément les interdictions qui seront reprises dans l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique.

Dossier d'enquête publique, source de la Gourre –Commune de Castellet‐les‐Sausses (04) ‐ 2016

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2 ‐ PERIMETRE DE PROTECTION RAPPROCHEE

1.1 Etat parcellaire

Propriétaire(s) Lieu‐dit Section N° de Superficie Nature
parcelle (en m²)
Mme MICHEL Claude Clot Moustiers A 226 9472 VAGUE
24 Bd de Reuilly Esc C ‐ 75012 PARIS
Mme MICHEL Claude Clot Moustiers A 227 85 BATI
Mme MICHEL Claude Clot Moustiers A 228 5135 VAGUE
Mme RAYBAUD Angeline Clot Moustiers A 229 4630 VAGUE
Rue de l’église 04320 SAUSSES
Mme BONHOMME Gisèle Clot Moustiers A 491 2013 VAGUE
Rue Basse 04320 SAUSSES
Mme BONHOMME Gisèle Clot Moustiers A 492 303 VAGUE
Superficie totale 21638

1.2 Servitudes

D’après l’hydrogéologue agréé : « Au sein d'un P.P.R., diverses prescriptions sont généralement
préconisées dans le but de garantir la qualité de l'eau de l'aquifère. Bien que l'emprise du PPR de La
Gourre soit entièrement en site naturel de montagne, nous rappelons, ci‐dessous et pour l'avenir,
ces diverses mesures, compte tenu de la présence de l'ancienne ferme de La Gourre, à proximité,
Ces mesures sont :
‐ l'interdiction de créer des puits ou forages privés, de capter des sources ;
‐ l'interdiction de créer des dispositifs de traitement d'eaux usées, de créer des dépôts de fumiers,
de répandre des lisiers ou des boues de stations d'épuration ;
‐ l'interdiction d'enfouir ou de brûler des cadavres d'animaux ;
‐ l'interdiction de pâturages ou d'élevages sédentaires ;
‐ l'interdiction de stockage d'hydrocarbures ou de produits chimiques ;
‐ l'interdiction de construire des installations à usage agricole ou industriel, ainsi que des unités
d'habitation ;
‐ l'interdiction de créer des campings ou des aires de loisirs;
‐ l'interdiction d'usage d'engrais, de produits phytosanitaires, d'herbicides, et de pesticides ;
‐ l'interdiction de créer des pistes forestières risquant de provoquer une forte augmentation de
la turbidité des eaux souterraines.

La notice explicative de l’ARS, jointe au présent dossier soumis à enquête publique, liste
précisément les interdictions qui seront reprises dans l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique.

Dossier d'enquête publique, source de la Gourre –Commune de Castellet‐les‐Sausses (04) ‐ 2016

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C ‐ DOSSIER RELATIF AU PRELEVEMENT (Code de l’Environnement)

1 – PREAMBULE

1.1 Justification du projet

La source de la Gourre est indispensable pour l’alimentation en eau potable du hameau de
Enriez. Son débit est suffisant pour couvrir les besoins actuels et futurs (cf. chapitre A § 2.2).
Il n’existe aucun réseau d’eau pouvant secourir le réseau d’adduction et de distribution de
Enriez. Il est donc nécessaire de mener la régularisation de cette ressource en eau et justifie
l’utilité publique de la démarche.

1.2 Estimation des besoins en eau actuels et futurs

Voir le chapitre A § 1.4 « Population et besoins AEP actuels et futurs, adéquation besoin
ressources ».

Rappel :
Besoins actuels : 7000 m3/an
Besoins futurs (2030) : 9500 m3/an.

1.3 Adéquation besoins‐ressources

Voir le chapitre A § 1.4 « Population et besoins AEP actuels et futurs, adéquation besoin
ressources ».

Rappel :
Le débit de la source de la Gourre est très largement supérieur aux besoins AEP de la commune
et il n’y a donc pas de risque de pénurie d’eau sur le long terme.

Dossier d'enquête publique, source de la Gourre –Commune de Castellet‐les‐Sausses (04) ‐ 2016

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2 – CONTEXTE REGLEMENTAIRE (CODE DE l’ENVIRONNEMENT)

2.1 Vis‐à‐vis de l’article L215‐13 du Code de l’Environnement

La source de La Gourre possède un arrêté de DUP datant du 24 septembre 1974, autorisant la
commune à dériver un débit de 230 m3/j (cf. arrêté en annexe 1). Ce débit est largement
suffisant et il n'y a pas lieu de demander davantage d'eau. Depuis, la source de La Gourre a été
recaptée (2013).

La dérivation des eaux d'un cours d'eau non domanial, d'une source ou d'eaux
Article L215‐13 souterraines, entreprise dans un but d'intérêt général par une collectivité publique ou
du CE son concessionnaire, par une association syndicale ou par tout autre établissement
public, est autorisée par un acte déclarant d'utilité publique les travaux

Par conséquent, la commune demande la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) des travaux
de dérivation des eaux, au titre de l’article L215‐13 du Code de l’Environnement,

2.2 Vis‐à‐vis de l’ouvrage de prélèvement

L'ouvrage de captage, réalisé en 2013, doit être déclaré au titre des articles L. 214‐1 à L. 214‐6 et
R. 214‐1 à R. 214‐5 du Code de l'Environnement (rubrique 1.1.1.0).

Sondage, forage y compris les essais de pompage, création de puits ou d’ouvrage
Rubrique 1.1.1.0 souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de la recherche ou de la
surveillance d’eaux souterraines ou en vue d’effectuer un prélèvement temporaire ou
permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les nappes d’accompagnement
de cours d’eau (Déclaration)

Par conséquent, la commune déclare l’ouvrage de captage au titre des articles L. 214‐1 à L.
214‐6 et R. 214‐1 à R. 214‐5 du Code de l'Environnement (rubrique 1.1.1.0).

2.3 Vis‐à‐vis des prélèvements

Les besoins futurs ont été estimés à 9500 m3/an (cf. chapitre A § 1.4 « Population et besoins AEP
actuels et futurs, adéquation besoin ressources »).

Un prélèvement de 9500 m3/an ne relève ni du régime d'Autorisation ni du régime de
Déclaration, rubrique 1.1.2.0, au titre des articles L. 214‐1 à L. 214‐6 et R. 214‐1 à R. 214‐5 du
Code de l'Environnement.

Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage
Rubrique 1.1.2.0 souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes d'accompagnement de
cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total
prélevé étant :
1° supérieur ou égal à 200 000 m3/an …………………………….…Autorisation
2° supérieur à 10 000 m³/an mais inférieur à 200 000 m3/an…… Déclaration

Par conséquent, la commune indique un prélèvement de 9500 m3/an.

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3 – DOCUMENT D’INCIDENCE

3.1 Avant‐propos

L’élaboration d’un document d’incidence sur le milieu naturel est rendu obligatoire (article
R214‐32 du Code de l’Environnement) pour tout projet soumis à déclaration au titre des
articles L.214‐1 à 6 du Code de l’Environnement et des décrets d’application de la Loi sur l’Eau
du 3 janvier 1992, n°93‐742 et n°93‐743 (autorisation ou déclaration) du 29 mars 1993,
modifiés).

Considérant que le prélèvement fait l’objet d’une Déclaration au titre du Code de
l’Environnement dans le cadre de la régularisation de la ressource, nous rappelons / produisons
les éléments suivants :

3.2 Situation
Cf. partie A § 1.

3.3 Contexte géologique et hydrogéologique

Cf. partie A § 2.

Rappel : les débits de la source ont fait l’objet d’une étude dans le dossier destiné à
l’hydrogéologue agréé (H2EA, 2011). Dans le cadre de ce travail, les débits caractéristiques de la
source de La Gourre ont pu être estimés comme suit :

- débit d’étiage : environ 2,5 l/s ou 220 m3/j,
- débit moyen : environ 20 l/s ou 1730 m3/j,
- débit de crue : environ 60 l/s ou 5200 m3/j.

Les variations de débit peuvent être importantes et sont liées aux précipitations (pluies, fonte
des neiges).

3.4 Hydrologie

Voir les figures 1 et 10.

La source de la Gourre se situe à 1,2 km au nord‐est du chef‐lieu, en rive droite du ravin de la
Gourre, à la cote 607 m NGF. Le ravin de la Gourre est un affluent rive droite du fleuve Var.

Il existe plusieurs autres émergences à proximité de la source captée de La Gourre (détail au
chapitre A § 2.2.2 et position ci‐après en figure 11), dont les débits cumulés viennent grossir le
débit pérenne du ravin de la Gourre.

Le débit moyen du ravin de La Gourre, à sa confluence avec le Var, peut être estimé à 60 l/s
environ (détail au chapitre A § 2.2.2).

Dossier d'enquête publique, source de la Gourre –Commune de Castellet‐les‐Sausses (04) ‐ 2016

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Figure 10 : Hydrologie du secteur

Dossier d'enquête publique, source de la Gourre –Commune de Castellet‐les‐Sausses (04) ‐ 2016

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Evaluation de la restitution au milieu naturel

Le captage actuel (chapitre A § 2.1), nécessitant un relevage au bassin des Moustiers, impose
donc que le prélèvement n'excède pas les besoins. Tout le reste du débit de la source est donc
restitué au ravin de La Gourre, immédiatement à l'aval du captage.

En période d’étiage, la source possède un débit de l’ordre de 2,5 l/s ou 220 m3/j. Pour un
prélèvement AEP de pointe futur de 35 m3/j, la restitution au milieu naturel sera donc de l’ordre
de 185 m3/j soit 85 % du débit de la source.

Hors période d'étiage, le pourcentage de restitution au milieu naturel est donc nécessairement
supérieur à 85 % du débit naturel de la source. A titre indicatif, en moyenne‐eaux, la source
possède un débit de 20 l/s ou 1730 m3/j. Pour un prélèvement AEP de pointe futur de 35 m3/j, la
restitution au milieu naturel sera donc de l’ordre de 1695 m3/j soit 98 % du débit de la source.

Un prélèvement de 35 m3/j représente moins de 0,05 % du débit du Var (plus de 1 m3/s à
l'étiage à la confluence avec le ravin de la Gourre).

Conclusion : le prélèvement AEP actuel et futur à la source de La Gourre ne menace pas les
écoulements pérennes du secteur.

3.5 Faune, flore

Rappel (cf. partie A § 1.5) : la source de La Gourre se situe dans l'entité Natura 2000 FR9301554
"SITES A CHAUVES‐SOURIS ‐ CASTELLET‐LES‐SAUSSES ET GORGES DE DALUIS" (source :
www.batrame‐paca.fr, cf. annexe 7). Par ailleurs, la source ne se situe dans aucune autre entité
environnementale (ZNIEFF, réservoir biologique...).

Conclusion : dans la mesure où le prélèvement actuel et futur n'a aucune incidence notable sur
les écoulements pérennes du secteur, il ne menace pas également la faune et la flore du secteur,
et en particulier les habitats des chauves‐souris.


4 –EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

Rappel (cf. partie A § 1.5) : la source de La Gourre se situe dans l'entité Natura 2000 FR9301554
"SITES A CHAUVES‐SOURIS ‐ CASTELLET‐LES‐SAUSSES ET GORGES DE DALUIS" (source :
www.batrame‐paca.fr, cf. annexe 7).

Il n'est pas prévu de nouveaux travaux au niveau de la source de La Gourre. Dans la mesure où le
prélèvement actuel et futur n'a aucune incidence notable sur les écoulements pérennes du
secteur, il ne menace pas également les habitats des chauves‐souris.

Il n’y a aura donc aucune incidence à prévoir sur un site Natura 2000.

Dossier d'enquête publique, source de la Gourre –Commune de Castellet‐les‐Sausses (04) ‐ 2016

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5 – DISPOSITIFS DE CONTRÔLE ET DE SURVEILLANCE

5.1 Comptage des volumes prélevés et des volumes consommés

Il existe un compteur de production en sortie du bassin des Moustiers et un compteur de
distribution après le traitement UV au niveau du réservoir bas.

5.2 Surverse

Le captage actuel (chapitre A § 2.1), nécessitant un relevage au bassin des Moustiers, impose
donc que le prélèvement n'excède pas les besoins. Tout le reste du débit de la source est donc
restitué au ravin de La Gourre, immédiatement à l'aval du captage. Il n'y a pas de surverse aux
réservoirs.

5.3 Contrôle des volumes prélevés et distribués

A ce jour, les compteurs font l’objet d’un relevé annuel. Ces données sont à disposition de
l'administration si nécessaire. En cas de dérive des consommations annuelles, alors une
recherche de fuite sera effectuée.

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ANNEXES

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ANNEXE 1