Sunteți pe pagina 1din 19

VALÉRIE SEVENET GENTIL

VANESSA KRYCÈVE

ALICE BARBOSA

© Les éditions de l’Épure | Paris 2020

2
4
LE GRAND RECHO
Histoire(s) d’une cuisine fraternelle

Valérie Sevenet Gentil

Elles ne savaient pas que c’était impossible, alors elles l’ont fait. L’histoire de ce livre, c’est d’abord l’histoire de ce restaurant
éphémère solidaire, qui pourrait se résumer en paraphrasant Mark
Ceci n’est pas un livre de cuisine, mais de cuisines. Un livre Twain. Le jour où Vanessa, fondatrice de l’association le recho,
qui veut raconter des histoires avant des recettes, né de l’envie entre dans cet espace vide de 1 200 m2 proposé par la ville d’Arras,
de dire à la terre entière que changer le monde peut commencer elle a devant elle un immense bloc de béton. C’est vide, c’est froid,
autour d’une casserole. Que soulever des montagnes peut se faire ça résonne, ça donne le vertige. Vertige de savoir comment faire naître,
avec une louche et qu’avant de devenir des recettes de cuisine, pratiquement sans un sou, un espace chaleureux, à partir de rien.
elles commencent par être des recettes de vivre ensemble, Premier défi. À partir de ce jour, les autres défis vont s’enchaîner
d’optimisme, pleines d’ingrédients inattendus et de rencontres comme des travaux d’Hercule, et en l’occurrence ici, Hercule est
inédites. une fille. Heureusement, sa détermination est extrêmement musclée,
Les recettes fraternelles ne naissent pas dans les livres de cuisine. et elle est bien entourée. Pour faire vivre cet endroit, il faut trouver
Elles naissent dans des lieux où se rencontrent des femmes et  des partenaires. Pour aménager la cuisine, par exemple. Pas la cuisine
des hommes qui inventent une façon de communiquer ensemble d’un restaurant de quartier, mais plutôt de celles qui peuvent sortir
en dépassant le langage, la défiance, les idées reçues, les a priori. 350 repas en deux heures. Chercher des fournisseurs pour l’approvi-
Des gens qui extrapolent, improvisent, coopèrent en vue d’une belle sionnement des denrées alimentaires, des techniciens, des déménageurs,
et bonne tablée revigorante pour le cœur comme pour le corps. des électriciens, des régisseurs,des informaticiens, des artistes, des
décorateurs d’intérieur, des vigiles, une agence de communication,
Les recettes que ce livre veut vous raconter sont celles d’une un imprimeur – bénévoles pour la plupart. Trouver des gros bras et
aventure humaine gonflée, joyeuse et gourmande, qui s’intercale des petites mains, mais avec un gros cœur, donc. Ce restaurant sera
entre chacune de leurs lignes. Elles ont toutes un profond plus qu’un restaurant. Parce que, de fil en aiguille, le projet embarque
et savoureux goût de solidarité, avec de vrais morceaux avec lui toute une ville. La mairie prête l’espace publicitaire pour
de fraternité. Vous allez voir, c’est très facile à cuisiner. l’affichage, des artistes acceptent de concevoir et mettre en scène bénévo-
lement leurs œuvres au sein de l’espace du grand recho. Des dizaines
de bénévoles lèvent la main pour répondre à cet appel à la solidarité.
On se réunit, on s’organise, on tisse ensemble cette belle trame,
les associations arrageoises s’occupant d’exilés se rencontrent, des liens
s’inventent chaque jour. Grâce à des Stéphanie, Ophélie, Fanny, Odile,
Françoise, Émilie, des Nadège et des Cyril, ce lieu va vivre et faire vivre
une aventure hors normes, celle de faire converger des populations,
des cultures et des histoires de vies hétéroclites qui n’auraient jamais
dû se télescoper.

Dans Arrageois, il y a joie !

8
LES INGRÉDIENTS
d’un restaurant solidaire

Faire venir à feu doux Dans une cuisine, inverser les rôles,
des chefs généreux et engagés puis mélanger les gens

Florent Ladeyn est déjà venu sur le camp de Grande-Synthe, habillé d’une certaine pudeur, c’est se mettre à nu autrement Ce restaurant solidaire aurait pu se contenter de servir des repas que celle-ci aussi, qui donne de savoureux tableaux : des exilés qui
Akrame Benallal aussi. Ils ont cuisiné avec des Syriens, pour partager avec l’autre, cet inconnu. C’est se faire confiance, aux exilés. Mais non, les filles du recho, Vanessa Krycève en tête, échangent avec des personnes âgées, des jeunes atteints de trisomie
des Pakistanais, des Afghans, parfois lié des amitiés profondes, sans même se connaître. Prendre la responsabilité de nourrir l’autre, ont eu envie de changer la donne. Alors voilà, ce sera un restaurant qui plaisantent avec un chef étoilé, qui dansent pour célébrer leur
si bien que l’un d’entre eux, boulanger syrien, est parti travailler accepter de se faire nourrir, sont tout bien considéré des choix où des chefs engagés cuisineront pour, mais aussi avec les exilés, réalisation collective, des lycéens qui découvrent ce qu’est le parcours
chez Florent. Alors pourquoi pas une dizaine de chefs à Arras ? qui ne sont pas anodins. Bien sûr, dans les établissements des chefs qui apprendront d’eux et réciproquement. Nuance, ces derniers d’une maraîchère, un joyeux melting pot, de gens et de popotes…
Mais oui, pourquoi pas ? Reste à les convaincre. Vanessa fait partie précités, ce don se troque contre de l’argent. Au grand recho, seront les complices des chefs professionnels avec lesquels chaque Du lien, du lien et du lien, en entrée, en plat et en dessert, du lien
de ces êtres animés d’une foi qui peut se substituer à un bulldozer. et ce n’est pas une nouveauté pour certains, ils cuisineront un jour, jour, ils prépareront ensemble des plats, et recevront chaque soir qui resserre.
Avec comme philosophie : “Au pire, c’est non.” et allez savoir deux jours, gracieusement. Pour le don pur. environ 300 Arrageois qui auront réservé leur table par internet,
pourquoi, du coup, c’est souvent oui. Pour Arras, les chefs pressentis comme dans n’importe quel restaurant. Une configuration qui,
se nomment Amandine Chaignot, Manon Fleury, Alessandra l’air de rien, revêt une signification symbolique de taille : les exilés
Montagne, Mohammad Elkhaldy, Olivier Roellinger, Édouard sortent d’un schéma d’assistanat. Ils ont l’opportunité de faire,
Loubet, Luc Legendre, Gabriel Asseman et Virginie Dufour, de donner, et non pas seulement de recevoir. Cette réciprocité
tous deux chefs à Arras, Michel Troisgros, Sonia Ezgulian change leurs perceptions, leurs ressentis, et revitalise leur estime
et Florent Ladeyn… Ce que Vanessa veut, Dieu le veut. Prenant d’eux-mêmes. Enfin se sentir utile, être valorisé, à travers un acte
son téléphone, parfois le train, Vanessa est partie en croisade. aussi fondateur que celui de nourrir l’autre, voilà ce que cette
Chez Michel Troisgros, qui lui a demandé, en échange de ces inversion des rôles implique. Pour les cuisiniers, dont certains étoilés,
quelques jours en dehors de son restaurant de Roanne, de venir ce changement de décor aussi est un grand écart. Que chacun
expliquer à sa brigade pourquoi il serait absent. Alors Vanessa d’entre eux a eu la souplesse d’esprit d’effectuer, plus ou moins sans
est venue, elle a raconté son engagement, le foodtruck, les camps, échauffement et avec une grande élégance. Loin de leur univers,
l’importance de réparer cet accueil fait aux migrants, cette mission de leur décor, mais pas de leurs valeurs. L’hospitalité, le partage,
à Arras, ce restaurant éphémère, l’importance d’avoir quelqu’un ce qui guide cette vocation de cuisinier, trouvent ici tout leur sens.
comme Michel dans ce projet… la brigade a écouté, et a laissé
partir Michel. Tout s’est enchaîné. À de très rares exceptions, Le midi, c’est une grande tablée unique de 60 à 80 personnes qui
les chefs ont répondu “présent” à l’appel. partagent un buffet, préparé le matin par leurs soins. Il y a les chefs
du jour, des fournisseurs, des exilés, des handicapés, des personnes
Ces cuisinières et cuisiniers ont adhéré à cette idée de restaurant âgées, des apprentis de lycées hôteliers, tous sur un même pied
solidaire sans sourciller. Peut-être parce que ce métier est en prise d’égalité. Une assemblée hétéroclite et pourtant soudée, immédiatement
directe avec l’humain, un peu plus que d’autres. Parce qu’être complice qui, chaque matin, a rendez-vous, se découvre, invente,
cuisinier, c’est donner. Parce que l’acte de nourrir son prochain s’affaire autour d’un projet fou, celui de créer un buffet sorti de leur
est un acte d’amour avec présomption de bienveillance, et même imagination qu’ils vont pouvoir partager. Une sacrée bonne recette

10
CHOUX CRÉMEUX
à la banane au citron

20 choux

Préparer le craquelin des choux Préparer la garniture de Dans un saladier, battre 6 œufs
mélanger ensemble 50 g de sucre banane – faire compoter 200 g et 240 g de sucre blanc jusqu’à
roux, 50 g de farine et 40 g de de banane coupée en morceaux ce que le mélange blanchisse.
beurre, puis étaler la préparation avec 1/2 cuillère de quatre-épices, Chauffer 220 g de jus de citron
en une fine couche entre deux 1/2 cuillère de curcuma jaune et l’ajouter au mélange.
papiers sulfurisés. Placer cette et 1 cuillère à soupe de miel. Verser le tout dans un cul-de-
plaque au froid pour la faire Une fois réduite en purée, poule ou un saladier et le placer
durcir. Détailler des ronds ajouter 3 g de pectine mélangée au bain-marie sur une casserole.
de 4 cm et les conserver au frigo à du sucre. Porter à ébullition Faire chauffer. Laisser épaissir
ou au congélateur. en mélangeant bien et laisser le mélange sans cesser de remuer,
refroidir. il faut que la crème atteigne 82 °C
Pour faire la pâte à choux – Monter ensemble 200 g de crème au thermomètre, elle aura alors
porter à ébullition 125 cl de lait, liquide, 20 g de sucre glace et une consistance crémeuse suffisam-
50 g de beurre, 4 g de sel et 7 g 1 cuillère à café de vanille liquide ment épaisse. Refroidir aussitôt
de sucre. Ajouter 75 g farine jusqu’à l’obtention d’une chantilly dans un récipient sur des glaçons.
tamisée en une seule fois sur ferme. Fourrer les choux avec Ajouter 300 g de beurre bien
le feu, puis mélanger jusqu’à la compotée à la banane, puis froid coupé en morceaux dans
l’obtention d’une pâte homogène former des rosaces de chantilly le mélange encore chaud et incor-
qui se détache des parois de sur le dessus des choux avec porer petit à petit pour obtenir
la casserole. Déposer la pâte dans une poche à douille cannelée. une consistance bien lisse.
un saladier froid et incorporer Verser dans des pots individuels
un à un 2 gros œufs battus. Et voilà comment faire un dessert et laisser au frais au moins 3 h
Verser l’appareil dans une poche de haute voltige grâce à deux avant de déguster.
à douille lisse. bananes trop mûres…
Dresser des choux de 4 cm
de diamètre sur une plaque
de cuisson couverte d’un papier
sulfurisé (ça a l’air compliqué
comme ça, mais en fait non).
Poser dessus les disques de
craquelin. Faire cuire pendant
25 min à 170 °C (th. 5-6).

”On mélange, on mélange !”

Avec François Lelion,


Justine Gouaux, restaurant L’œuf ou la poule,
France Arras

44
46
58
VELOUTÉ TIAN
de carottes de légumes
et potiron qu’on a
sous la main

8 personnes 6 à 8 personnes

Tailler 750 g de carottes en Préchauffer le four à 180 °C (th. 6).


morceaux grossiers. Éplucher Rincer et découper en tranches
environ 250 g de potiron et assez fines 2 aubergines, 2 cour-
le tailler. Éplucher et râper 1 cm gettes et 3 tomates. Badigeonner
de gingembre. Émincer 1 oignon. d’huile d’olive un plat à gratin,
Dans une cocotte, faire fondre ranger verticalement les tranches
l’oignon, le gingembre râpé, en les serrant bien et en
les carottes et le potiron dans les intercalant. Saupoudrer de
1 cuillère à café d’huile d’olive 2 cuillères à soupe de parmesan
et 1 noisette de beurre. Mouiller râpé. Ajouter 1 pincée de fleur
à hauteur des légumes avec 1 l de sel, disposer des herbes de
de lait entier, et laisser cuire à Provence (thym, romarin et
frémissement entre 20 et 30 min. sarriette) et arroser généreusement
Mixer très finement, goûter, d’huile d’olive. Enfourner pour
ajouter selon la consistance 30 à 40 min et poivrer à la sortie
voulue un peu de lait, du beurre, du four.
puis ajouter éventuellement
du sel et du poivre.

Avec François Lelion,


restaurant L’œuf ou la poule,
Arras

62
64
BROCHETTES SALADE
de courgettes de quinoa,
au feu de bois, courgette
sauce hollandaise et betterave,
vinaigrette à la rhubarbe

6 à 8 personnes 4 personnes

Rincer et couper 4 courgettes Préparer le dessert (qui sera


en tranches dans la longueur, donc un crumble de rhubarbe)
puis couper dans les tranches – faire revenir les tronçons
des rectangles. Embrocher assez de quelques tiges de rhubarbe
serrées les tranches de courgettes coupées dans 30 g de sucre et 30 g
sur des piques en bois ou en métal. de beurre. Lorsque la rhubarbe
Arroser d’huile d’olive et de fleur est bien revenue, récupérer
de sel. un peu de ce jus et le monter
Poser sur le barbecue et demander à l’huile d’olive pour en faire
à quelqu’un de confiance de une vinaigrette, avec 1 pincée
surveiller, en tournant de temps de fleur de sel.
en temps les brochettes. Cuire 200 g de quinoa dans une
Pendant ce temps, préparer casserole d’eau puis l’égoutter.
la sauce hollandaise avec Rincer puis émincer 2 courgettes
quelqu’un qui n’a pas de tendinite. et 1 betterave chioggia en tranches
Faire chauffer à feu doux dans une très fines à la mandoline. Mélanger
casserole 500 g de beurre clarifié et assaisonner avec la vinaigrette
avec 1 bouquet de sauge préala- à la rhubarbe.
blement bien lavé. Laisser cuire
pendant quelques minutes.
Éteindre le feu et laisser infuser,
puis retirer la sauge.
Dans une autre casserole à feu
très doux, monter 120 g de jaunes
d’œufs avec 30 g d’eau et 30 g
de vinaigre de cidre ou à défaut
de jus de citron.
Servir les brochettes un peu
grillées à la flamme en nappant
de sauce hollandaise avec le bras
qu’il vous reste.

– “Quand le mélange devient – Jusqu’à ce que tu ne sentes ”J’ai débité un nombre phénoménal de courgettes
mousseux et que tu vois le fond plus ton bras.” qu’on a cuites au barbecue, et j’ai rempli des choux avec…
de ta casserole, tu verses en Florent Ladeyn Comment ça s’appelle déjà ? Ah oui la poche à douille…
filet le beurre clarifié en fouettant La douille et moi, c’est quelque chose…”
comme un cinglé. Émilie
– Et on fouette combien de temps ?

Avec Florent Ladeyn, Avec Virginie Dufour, France


France et Dhurata, Albanie

90
92
CAVIAR SALADE
D’AUBERGINES d’aubergines
frites à la mélasse
de grenade

6 à 8 personnes 4 à 6 personnes

Au four à 180 °C, cuire Rincer et couper 2 belles tomates,


1 kg d’aubergines pendant éplucher et émincer 1 oignon
une trentaine de minutes. et 2 poivrons rouges, et couper
À la sortie du four, les emballer 1 concombre avec la peau et mettre
dans un sac étanche ou dans de côté. Couper 2 aubergines
une boîte pour faire une étuve en tranches et les faire frire
pendant une vingtaine de minutes dans 1 cuillère à soupe d’huile
afin de pouvoir enlever leur peau d’olive à la poêle jusqu’à obtenir
facilement. Récupérer toute une belle coloration, mettre à
la chair des aubergines, et la mixer égoutter sur du papier et saler à
avec 2 gousses d’ail, le jus de la fleur de sel. Dans un saladier,
2 citrons, 1 cuillère à soupe de mélanger les légumes, saler
fleur de sel, 150 g de yaourt grec et et assaisonner avec une sauce
500 g de tahin (purée de sésame). faite d’huile d’olive, 1 cuillère
Servir aussitôt arrosé d’huile à café de concentré de tomates
d’olive. et 2 cuillères à soupe de mélasse
de grenade.

”Le Grand RECHO c’était bien. J’ai rencontré beaucoup


de gens. Un Soudanais, un Albanais, des Français, des Congolais…
J’ai préparé un repas soudanais, une salade d’aubergines avec
du beurre de cacahuète, de l’huile, des oignons, de l’ail,
des tomates, de la sauce tomate, du persil, des carottes,
du poivre. Le grand chef était une fille de Paris.”
Al Taher

Avec Mohammad Elkhaldy, Avec Rowaa,


Syrie Irak

114
SALADE POÊLÉE
de radis noir de champignons
croquant sautés à l’huile
à la moutarde d’olive et artichauts
ancienne barigoules

4 à 6 personnes 4 à 6 personnes

Éplucher 1 grand radis noir Nettoyer 500 g de champignons


et le couper en fines lamelles. de Paris. Les essuyer et les couper
Monter la mayonnaise en délayant en lamelles pas trop fines.
1 jaune d’œuf additionné Tourner 3 ou 4 artichauts violets
d’1/2 cuillère à soupe de ou poivrade et les couper en fines
moutarde, puis incorporer l’huile lamelles. Les faire revenir dans
de tournesol progressivement en une poêle à l’huile d’olive quelques
battant énergiquement jusqu’à minutes avec un peu de fleur de
ce que le mélange devienne sel, et déglacer avec 1 jus de citron,
bien ferme. ajouter quelques graines de
Ajouter 1 noisette de gingembre coriandre, environ 5 g de sucre,
râpé, à nouveau 1/2 cuillère très peu, “un nuage” a dit Édouard,
de moutarde, un peu de persil, et laisser mijoter 15 min. Ajouter
de menthe ou de mélisse hachées, les champignons quelques
et 1 filet du jus d’1/2 orange minutes, puis au moment de servir,
pressée. râper un peu de coing cru.
Dans un saladier, mélanger le radis
et la mayonnaise, puis râper
un peu de courge crue et parsemer
de graines de millet crues.

Avec Édouard Loubet, Avec Édouard Loubet,


France France

120
126
HOUMOUS JELCOUBEDE

1 kg de houmous 8 personnes

La veille, faire tremper 500 g Couper 1 poulet en morceaux.


de pois chiches dans de l’eau Faire revenir dans une grande
avec 1/2 cuillère à soupe de sauteuse à l’huile d’olive
bicarbonate. 4 oignons rouges et 1 morceau
Le lendemain, les égoutter, puis de gingembre émincés, les gousses
les cuire dans 1 l de bouillon d’1 tête d’ail écrasées, 3 tomates
de légumes pendant 2 h. coupées en morceaux. Ajouter
Égoutter et laisser refroidir. ensuite 1/2 cuillère à café de
Passer les pois chiches au mixeur cumin en poudre, 1/4 de cuillère
avec le jus d’1 citron, 1 gousse à café de cannelle, un peu de
d’ail épluchée, 2 cuillères poivre noir en grains, 1 piment
à café de sel, 75 g de yaourt et vert émincé, un peu d’eau, puis
450 g de tahin (purée de sésame). laisser mijoter quelques minutes.
Continuer à mixer en ajoutant Ajouter alors le poulet en
environ 10 cl d’eau très froide morceaux, et laisser cuire en
jusqu’à obtenir une crème couvrant pendant environ 1 h,
onctueuse. Rectifier l’assaison- en ajoutant de l’eau si nécessaire,
nement et conserver au frais. pour que le poulet soit presque
recouvert de sauce. Parsemer
de coriandre fraîche hachée.
Déguster bien chaud avec du riz
pilaf.

“La cuisine, c’est des techniques.


Le houmous, tu peux le faire
avec plein d’autres ingrédients
une fois que tu as la recette :
tu peux remplacer les pois chiches
par de la betterave, des lentilles,
des fèves…”
Mohammad Elkhaldy

Avec Mohammad Elkhaldy, Avec Jalal,


Syrie Yémen

148
SAUMON
à la crème
et au cresson,
pommes
diamants

8 personnes

Éplucher 1 botte de cresson est frémissante, saler légèrement


et 1 kg de pommes de terre. et ajouter les pommes de terre.
Tailler les pommes de terre Cuire une dizaine de minutes
en diamants. et égoutter précautionneusement
pour ne pas les abîmer.
“Une pomme de terre diamant, Enfourner 1 saumon en filets
elle a sept faces”, nous a appris (environ 1 kg) en baissant à 65 °C.
Michel. Qu’on se le dise. Pour ça, Michel Troisgros a dit : “Ca va
on est obligés de faire des chutes, préserver le moelleux, ils seront
mais avec, on a fait une salade rosés au cœur.” Pour faire la sauce,
(recette suivante). Donc il faut dans une casserole, mettre
garder ces chutes de patates dans 5 échalotes émincées avec
un petit saladier d’eau froide 1 bouteille de vin blanc sec,
pour ne pas qu’elles s’oxydent. 2 louches de fumet de poisson.
Là, Michel Troisgros a dit :
Dans une cocotte, faire “Au point d’ébullition, on sale
un fumet – rôtir l’arête du et on ajoute le jus d’un citron.”
saumon dans un peu de matière Au moment de servir le saumon,
grasse pour récupérer les sucs, ajouter 25 cl de crème épaisse,
ajouter 1 échalote, 1 vert puis jeter une poignée de cresson
de poireau, 1 carotte (épluchés, dans la sauce, et saupoudrer
lavés et taillés finement). Ajouter les pommes de terre de quelques
20 cl de vin blanc sec et laisser pincées de “poudre de Neptune”
réduire presque complètement, des Épices Roellinger et de fleur
puis ajouter 50 cl d’eau, 1 pointe de sel. Si vous n’en avez pas,
de sel de mer, quelques grains de Michel ne sera pas fâché,
poivre noir et 1 feuille de laurier, et Olivier non plus.
en laissant frémir une petite heure
à découvert. Filtrer le fumet 2 fois.
Préchauffer le four à 140 °C.
Porter à frémissement une
casserole d’eau. Lorsque l’eau

Avec Michel Troisgros


assisté de Rémi
et de plein d’autres…

150
190
Sabine Bucquet-Grenet
25, rue de la Sablière
75014 Paris
01 43 21 81 08
contact@epure-editions.com
www.epure-editions.com

Création graphique, illustration


Laurence Chéné

Secrétariat de rédaction
Jeanne Labourel

Photogravure
Nathalie Bauza

Diffusion/Distribution,
Belles-Lettres
Achevé d’imprimer sur les presses
d’Estimprim à Autechaux
en septembre 2020

ISBN – 978-2-35255-350-2
Prix public – 30 euros

192

S-ar putea să vă placă și