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Coumarines

1- Définition :
Les coumarines tirent leur nom de « coumarou », nom vernaculaire de la fève tonka
Dipteryx odorata Willd., Fabaceae d’où fut isolée, en 1820, la coumarine.

Coumarine
Ce sont des substances naturelles dont la structure comporte le noyau benzo-α pyrone et qui
peuvent exister soit sous forme libre soit sous forme d’hétéroside .Elles joueraient un rôle
important dans la régulation de la croissance et dans l’absorption des rayons UV protégeant
ainsi la plante contre les irradiations, les infections et les blessures.

2- Répartition botanique et localisation :


- Plutôt rares chez les gymnospermes et les plantes inférieures : on note cependant leur
présence chez certains microorganismes (aflatoxines).
- Elles sont fréquentes chez les angiospermes :
- Rutaceae, Apiaceae (+++)
- Fabaceae, Oleaceae, Solanaceae, Asteraceae et Hippocastanaceae.
Les coumarines sont formées dans les feuilles et s'accumulent surtout dans les racines et les
écorces, ainsi que dans les tissus âgés ou lésés.

- Classification :
On distingue 2 classes de coumarines :
Les coumarines simples
Les coumarines complexes

a- les coumarines simples :


- La coumarine :
La coumarine (non substituée) constitue la structure de base de toutes les autres coumarines ;
elle est très répandue chez divers végétaux auxquels elle communique une odeur agréable (de
foin coupé), c’est le cas de l’aspérule odorante, du mélilot ou encore de la fève tonka.

- Les coumarines simples substituées : les plus répandues dans le règne végétal ; elles
possèdent des substitutions (OH ou OCH3) surtout en C6 et C7, elles peuvent être soit sous
formes libres soit sous formes liées à un sucre (hétérosides).

2- Les coumarines complexes :


Un noyau furanne ou pyranne est associé au noyau benzo α pyrone, on distingue :
2-1 les furocoumarines (ou furanocoumarines) ; on distingue :
 Les 6,7 furocoumarines (ou les furocoumarines linéaires) :

 Les 7,8 furocoumarines (ou furocoumarines angulaires) :

2-2 Les pyrannocoumarines



 Pyranocoumarines linéaires :

xanthylétine



 Pyranocoumarines angulaires :

Autres coumarines : aflatoxine (mycotoxine formée d’un noyau benzo- alpha pyrone associé à
3 noyaux furanes).

- Biogenèse : Les coumarines sont issues de la voie du shikimate qui donne l’acide
cinnamique (voir cours composés phénoliques).
Synthèse de la coumarine :
L’acide cinnamique subit une hydroxylation en C2 pour donner l’acide ortho-hydroxy-trans-
cinnamique (ou l’ac 2-coumarique) ; ce dernier subit une trans –cis isomérisation pour donner
l’acide ortho-hydroxy -cis- cinnamique lequel va subir une lactonisation pour donner la
coumarine :

Remarque :
Dans quelques cas il y glycosylation de l’hydroxyle en C2 (mélilotoside) ; ceci empêche la
lactonisation et la coumarine ne se forme qu’après lésion des tissus et hydrolyse enzymatique
(séchage de la plante).

Synthèse de l’ombelliférone :
Dans ce cas l’acide cinnamique subit une hydroxylation en C4 puis en C2 :

Remarque :

1. La formation des di et tri-hydroxy-coumarines et leurs éthers implique


Préférentiellement l’hydroxylation de l’ombelliférone et non la lactonisation des acides
cinnamiques correspondants (caféique, sinapique.)

2. La biosynthèse des furano et pyranocoumarines implique deux voies (shikimate et


mévalonate).
4. propriétés physico-chimiques –extraction et caractérisation :
4-1.Propriétés physico-chimiques :
Propriétés physiques :
Les coumarines sont des solides cristallisés, le plus souvent blancs ou jaunâtres Saveur
généralement amère ; certaines sont sublimables.

Les hétérosides sont assez solubles dans l'eau et solubles dans l'alcool.
Les génines sont solubles dans l'alcool et les solvants organiques (dioxyde d'éthyle ou les
solvants chlorés avec lesquels on peut les extraire).

Les coumarines ont un spectre UV caractéristique, fortement influencé par la nature et la


position des substituants et profondément modifié en milieu alcalin.

Propriétés chimiques :
Les propriétés chimiques sont principalement dues à la fonction lactone insaturée, notamment
l'ouverture de l'anneau lactonique en milieu alcalin ; l’acidification conduit ensuite à la
lactonisation et donc la régénération de la structure coumarinique.

4-2. Extraction et purification :


 L’extraction des coumarines libres est faite par l’alcool ou les solvants organiques.
 Certaines coumarines peuvent être extraites par entraînement à la vapeur d'eau.
Pour la purification, il est possible de jouer sur les propriétés spécifiques de la lactone ;
ouverture et solubilisation en milieu alcalin, fermeture en milieu acide.

4-3. Caractérisation et dosage :


CCM des taches, fluorescence exaltée en présence d'ammoniac, ou du KOH.
Dosage : Spectrofluorimétrique, HPLC, CPG.

5. propriétés pharmacologiques –toxicité et emplois :


* La coumarine possède des propriétés anti-inflammatoires, immunostimulantes et anti
oedémateuses, elle a été utilisée dans le traitement du lymphoedème du membre supérieur
après traitement radio-chirurgical du cancer du sein.
La coumarine a provoqué, à fortes doses, des nécroses hépatiques sévères dont un cas mortel,
d’où son retrait du marché.
La coumarine est utilisée comme aromatisant dans les aliments et boissons (teneur résiduelle
limitée).

*L’esculoside est utilisé en thérapeutique pour ses propriétés vitaminiques P (veinotonique et


vasculoprotecteur).
* La khelline (furocoumarine linéaire) est un spasmolytique
*La visnadine possède des propriétés vasodilatatrices coronariennes.
* Les furanocoumarines, surtout linéaires, ont des propriétés photosensibilisantes (en présence
d’oxygène et sous l’influence du rayonnement UV solaire).
- Utilisation thérapeutique :
Les propriétés photodynamisantes des furanocoumarines (bergaptène, xanthotoxine) les font
utiliser en PUVA-thérapie : traitement photochimiothérapique du psoriasis et d'autres affections
dermatologiques (vitiligo) ; cette technique consiste à administrer, en général par voie orale, la
furanocoumarine ; on procède ensuite à une exposition au rayonnement d'une lampe UV
émettant dans la zone des UV longs (320-380 nm).
Autres applications : produits cosmétiques : comme photodynamisant dans les produits
solaires.
* Les furanocoumarines peuvent être à l'origine d'une dermatite aiguë et une hyperpigmentation
qui peut persister longtemps ; cette phototoxicité qui survient toujours après un contact avec la
plante, suivi d’une exposition à la lumière solaire, est liée aux phénomènes de cycloaddition
des furanocoumarines (surtout linéaires) qui sont également à l’origine de propriétés
mutagènes et cancérigènes ( cyclo-addition avec les bases pyrimidiques de l’ADN entrainant
la formation de composés de monoaddition et de diaddition).
Les furanocoumarines angulaires (angélicine) ne peuvent pas donner des dérivés de diaddition
et sont de ce fait moins dangereuses.

Remarque :

1- Les aflatoxines qui sont des mycotoxines élaborées par des champignons du genre
Aspergillus, prolifèrent en atmosphère chaude et humide dans divers aliments destinés à
l’homme ou aux animaux (surtout dans les graines d’arachides) ; ces toxines peuvent être à
l’origine d’intoxications aigues graves (oedème, hémorragie,) ainsi que d’intoxications
chroniques (cancer du foie, affaiblissement du système immunitaire…).
2- les interactions entre le pamplemousse ,Citrus paradisi Rutaceae ,et de nombreux
médicaments sont dues essentiellement à la présence de furanocoumarines linéaires
(bergamottine ; 6’,7’- dihydroxybergamottine ; bergamottine-6’,7’-époxide ; paradisine A ;
paradisine B et paradisine C) ; ces coumarines entrainent une inhibition , au niveau intestinal,
de la cytochrome P450 3A4 , sous famille d’enzymes responsables du métabolisme de
nombreux médicaments, d’où majoration de l’effet de ces médicaments

Drogues à coumarines
Plantes à coumarines simples :
*La fève tonka : Dipteryx odorata Willd : Coumarouna odorata
Aublet
Les graines de cet arbre exotique (Amérique du sud) renferment 2 à 3% de coumarine,
utilisées comme aromatisant.
* Mélilot, Melilotus officinalis, Fabaceae :
Petite plante à tige verte commune au bord des chemins de toute l’Europe La drogue :
sommité fleurie séchée renfermant 0,3 % de coumarine.
Dans la plante fraîche la coumarine est sous forme de mélilotoside (hétéroside)

La β glucosidase responsable de l’hydrolyse n’atteint, en effet, son substrat qu’après la


disparition de la compartimentation normale (séchage) ; l’acide O coumarique formé se
referme alors spontanément en cycle lactone formant la coumarine responsable de l’odeur de
la plante.
Usage : l’extrait de mélilot est indiqué dans les troubles
de la circulation veineuse (jambres lourdes, hémorroïdes,
pétéchies.) Spécialité : Esberiven

Remarque : au cours d'une dessiccation mal menée la coumarine se transforme en dicoumarol.


Le dicoumarol agit par ses propriétés anti-vitamine K, ce qui peut causer des phénomènes
hémorragiques (maladie du mélilot gâté chez le bétail (Canada 1922)
Le dicoumarol a servi de modèle pour la synthèse de certaines molécules à activité anti-
vitaminique K et à propriétés anticoagulantes tel que l’acénocoumarol : SINTROMR
*Aspérule odorante,
Galium odoratum L.Scop.,Rubiaceae
Plante herbacée
- Drogue : parties aériennes Composition : coumarine 1%
Usage : traditionnellement utilisées dans le traitement symptomatique des états neurotoniques
(troubles mineurs du sommeil) et dans celui des troubles digestifs.
* Marronnier d'Inde, Aesculus hippocastanum, Hippocastanaceae
Grand arbre (20-25m) originaire d’Asie et cultivé dans les régions tempérées
Drogues : - graine : saponosides triterpéniques
- Écorce : 2-3% d’ hétérosides couamariniques : fraxoside ,esculoside
L'esculétol et ses dérivés sont proposés dans le traitement des symptomes en rapport avec
l’insuffisance veinolymphatique : crise hémorroïdaire, oedème, jambes lourdes.

Plantes à coumarines complexes :


Plantes à furocoumarines :
* Angélique, Angelica archangelica, Apiaceae :
Plante herbacée, odorante, à tiges cannelées.
Drogues : rhizome et racine : qui renferment
*6ml/kg d’huile essentielle
*Coumarines :
- simple :(ombelliferone),
- furanocoumarines : linéaire (bergaptène) et angulaire (angélicine) Utilisée traditionnellement
dans les troubles digestifs (ballonnements, éructations, flatulences).

* Bergamotier : Citrus aurantium L. ssp bergamia Rutaceae


Drogue : écorce de fruit :
Composition :
Huile essentielle : renfermant 0,15-0,35% de bergaptène
Propriétés et emplois :
HE : - utilisée en parfumerie (entre dans la composition de l’eau de Cologne) et dans les
produits cosmétiques (produits de bronzage). À cause des propriétés photo-dynamisantes il
existe des restrictions concernant la teneur en HE et en bergaptène dans ces produits
cosmétiques.

* Ammi : Ammi majus Apiaceae :


Plante d’Egypte.
Drogue : Fruit qui contient des furocoumarines représentées par la xanthotoxine,
l’impératorine et le bergaptène.
Propriétés et emplois : Les extraits de fruits aux propriétés photosensibilisantes sont utilisés
dans le vitiligo.
Plantes à pyrannocoumarines :
* Khella Ammi visnaga, Apiaceae
Cette apiacée de la région méditerranéenne (Egypte, Maroc) est encore appelée herbe aux
cure-dents, en raison de l’utilisation des rayons de l’ombelle comme cure- dents.

Drogue : fruit Composition chimique :


Des pyrannocoumarines : samidine, visnadine
Des furannocoumarines : khelline, visnagine, khellol-glucoside
La khelline est un spasmolytique utilisée en prévention de l’angine de poitrine.
La visnadine a été extraite et commercialisée pour ses propriétés vasodilatatrices
coronariennes et présentée comme ayant une action favorable sur les troubles de la sénescence
cérébrale.

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