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MINISTERE DE LA SANTE,

DU PLANNING FAMILIAL UNICEF


ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Recherche Formative sur le Parcours de Soins


Santé Maternelle et Infantile
- Madagascar –

Connaissances, Attitudes, Croyances, Pratiques et Coûts


relatifs aux soins de la femme enceinte et de l’enfant

Programme Survie et Développement de la Mère et de l’Enfant


Programme de Coopération 2008-2011
Gouvernement de Madagascar – U N IC E F

RAPPORT PRÉ FINAL


VOLUME 2

Décembre 2008

Focus Development Association et Annick Wouters

 
Chapitre 1. Facteurs individuels et environnementaux
1.1. Consultations prénatales (CPN)
1.2. Soins néonatals (kangourou, colostrum et allaitement précoce, Enregistrement des naissances)
1.3. Allaitement maternel exclusif
1.4. Soins aux enfants malades (nouveau-nés/ et enfants de moins de 5 ans)
1.5. Prévention et prise en charge de la diarrhée
1.6. Utilisation de la moustiquaire imprégnée
1.7. Vaccination
1.8. Implication des hommes dans les soins de la mère et de l’enfant

Chapitre 2 Recommandations opérationnelles


2.1. Consultations prénatales (CPN)
2.2. Soins néonatals (kangourou, colostrum et allaitement précoce, cordon ombilical, enregistrement
des naissances)
2.3. Allaitement maternel exclusif
2.4. Soins aux enfants malades (nouveau-nés/ et enfants de moins de 5 ans)
2.5. Utilisation moustiquaire imprégnée
2.6. Prévention et prise en charge de la diarrhée
2.7. Vaccination
2.8. Implication des hommes dans la santé de la mère et de l’enfant
2.9. Coûts consentis

Chapitre 3 Terminologie locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant

 
Ce chapitre présente les données CACP analysées dans le cadre du chapitre 2 de la partie 1 du
rapport en les classant en facteurs individuels et environnementaux favorables ou défavorables à
l’adoption des pratiques de soins recommandées par le MSPF-PS.
1.1. Consultation prénatale

Favorables aux pratiques recommandées pour la Défavorables aux pratiques recommandées pour la
CPN CPN

Facteurs individuels

Femmes (A) Les femmes disent qu’elles font la 1ère CPN avant (C) certaines femmes ne savent pas pourquoi faire la
le 4è mois parce que leur mère/belle-mère et l’AS 1ère CPN avant le quatrième mois.
leur ont recommandé de le faire.
(P) Les femmes qui habitent loin du CSB attendent que
(P) Les femmes multipares ont l’habitude de faire la leur ventre soit plus gros pour réduire le nombre de
1ère CPN avant le quatrième mois en raison de leur leurs déplacements.
expérience passée.
(A) Les femmes enceintes ayant fait des CPN tardives
(A) Les mères/belles-mères influencent positivement disent qu’elles n'ont pas senti le besoin de les faire plus
leur fille/bru ou leur fils/gendre pour que la femme tôt parce qu’elles se sentaient en bonne santé, ne
enceinte aille au CSB avant le quatrième mois. ressentant ni malaises ni maladies.
(P) Les femmes disent qu’elles font leur 1ère CPN (P) Certaines femmes disent que si elles faisaient leur
avant le 4è mois car elles sont rassurées par les 1ère CPN avant le 4è mois, c’était simplement parce
autres femmes enceintes l’ayant fait avant elles. qu’elles ressentaient des malaises.
(P) Les femmes disent que l’AS leur fait des (A) Les femmes du Sud Ouest n’aiment pas être vues
remontrances ou refuse de les soigner pour en CPN lorsque leur grossesse est à peine visible, parce
n’importe quel besoin ou pour l’accouchement si qu’elles craignent de devenir la risée des autres
elles n’ont pas fait des CPN. femmes (allusion aux autres concubines de leur mari)
si la grossesse n’est pas menée à terme.
(A) Les hommes se disent soucieux de la santé de
‘leur enfant’ et envoie sa femme enceinte faire de la (A) Les femmes du Sud Ouest ne vont pas en CPN
CPN lorsqu’il est certain de la grossesse de celle-ci, avant le quatrième mois pour prévenir tout risque
généralement avant la fin du 4è mois. d’être exposée à la honte d’être accusées de s’être
vantée d’attendre un enfant.
(A) Certaines femmes ayant fait des CPN précoces
pensent que l’AS peut diagnostiquer une maladie (A) Certaines femmes enceintes ayant fait des CPN
chez le fœtus dans leur ventre, donc vaut mieux que tardives disent n’avoir rencontré ni obstacle, ni
ce soit tôt que tard. difficultés, ni remontrances lors de l’accouchement.
(C) Les femmes savent que la CPN consiste en soins (A) Certaines femmes feraient des CPN pour
donnés aux femmes enceintes jusqu’à s’épargner seulement les remontrances des AS et son
l’accouchement au centre de santé, par des refus de donner les soins requis au cas où elles en
prestataires formés et pour des prestations qu’ils auraient besoin.
sont seuls habilités à donner.
(A) Les femmes attendraient que « le ventre soit
(A) Les femmes apprécient particulièrement la visible avec une grosseur qu’on peut mesurer ». pour aller
mesure de la hauteur utérine lors des CPN. en CPN (C) Les connaissances des femmes sur la
fréquence et la périodicité des autres visites en CPN
(C) Les femmes savent que la fréquence et
sont davantage basées sur leur expérience personnelle
périodicité des consultations est fonction des
que sur une information reçue.
‘rendez-vous’ fixés par l’Agent de Santé.
(P) Le nombre de consultations de suivi serait en fait
(C) La majorité des femmes savent qu’il est
davantage fonction de la date à laquelle la 1ère CPN a eu
nécessaire de voir une sage femme au cours du 2ème

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ou du 3ème mois de grossesse, après avoir constaté lieu, qui peut rencontrer des délais.
l’absence de règles.
(A) L’absence de malaise ou de maladie amènerait
(C) Les femmes du Sud Ouest rural distingue entre parfois la femme enceinte à reculer sa première
les CPN précoces qui commencent vers le 3è-4è consultation.
mois (‘misafo kely’) et les CPN tardives commençant
(A) Certaines femmes n’iraient en fait en CPN que si
au-delà du 5è mois (‘misafo be’).
elles ont des malaises ou se sentent malades.
(C) La plupart des femmes déclarent suivre les
(A) Certaines femmes tendent à considérer la CPN
recommandations données par la sage femme.
comme indispensable uniquement lorsqu’elle présente
(C) Les prestations offertes en CPN sont un caractère curatif.
relativement bien connues par les femmes.
(A) Les aspects préventifs (pour la préservation du
(A) Les femmes associent des effets positifs au FAF à fœtus) passeraient surtout par les soins donnés pour
la santé de la mère et de l’enfant. les malaises ou les maladies dont souffre la mère (faible
lien entre les CPN et le suivi direct de la santé du
(P) Effectuer la 1ère CPN vers le 3è ou 4è mois de
fœtus).
grossesse semble constituer la pratique majoritaire
des femmes. Une minorité l’aurait fait plus tard, (A) Les conceptions relatives au développement du
entre le 5è et 8è mois et des cas isolés situent leur fœtus pourraient également rendre compte de délais
1ère CPN au 1er ou 2è mois. dans la 1ère CPN (les femmes ne seraient considérées
comme enceintes que quand elles peuvent montrer un
(P) L’existence de femmes qui ne la font pas, ou la
ventre rond, avec un bébé en train de se former).
font très tard, est mentionnée par certaines
participantes qui insistent qu’elles ne font pas partie (A) les femmes éviteraient de révéler leur état avant
de ces femmes. que la grossesse ne soit visible pour des motifs qui
peuvent varier entre les régions, ce qui peut
(P) L’Agent Sanitaire et l’Accoucheuse
occasionner des délais dans la 1ère CPN.
Traditionnelles sont tous deux considérés par les
groupes comme capables de diagnostiquer une (C) Les effets du FAF ne semblent pas toujours connus
grossesse. L’agent de santé semble cependant être ou compris, même par la majorité des femmes
davantage sollicité pour le faire. fréquentant la CPN, reflétant peut-être un manque
d’information de la part des agents de santé ou leur
(P) Dans tous les groupes, les femmes qui vont tôt à
mésinterprétation par les femmes.
la 1ère CPN auraient tendance à faire au moins cinq
CPN. Certaines femmes iraient jusqu’à en faire huit (P) De nombreuses femmes reconnaissent qu’elles
ou neuf. prennent du FAF sans en connaître la raison.
(C) Tous les groupes citent la vaccination et (C) Le danger que représentent les signes retenus par
l’administration de vitamines et de médicaments le MSPF (maux de tête intenses, œdème, pâleur des
comme faisant partie des prestations fournies dans paumes de la main) serait minimisé par la majorité des
le cadre de la CPN. femmes, y compris par celles ayant fréquenté la CPN,
reflétant peut-être l’insuffisance de l’information
(P) La majorité des groupes observerait le
fournie aux femmes qui viennent au centre de santé
traitement prescrit par l’Agent de Santé.
pour la consultation prénatale (aspect lié à l’offre de
(A) Les femmes auraient l’habitude d’écouter ce services, hors de l’objet de l’étude).
qu’on leur dit en CPN et de le faire, d’où une bonne
(P) Une bonne partie des femmes enceintes ne font
observance du traitement, sauf pour le FAF.
pas appel immédiatement à un Agent de Santé ou une
(A) La grande majorité des femmes fait appel aux Accoucheuse traditionnelle, concluant d’elles-mêmes
deux types de prestataires de services par habitude qu’elles sont enceintes après un arrêt des règles d’un
et pour les avantages tirés des deux types de mois ou en sentant des mouvements dans leur ventre
consultation. « vers le 3è mois ».
(A) Les femmes conçoivent les rôles des (P) Des cas isolés de femmes font état d’une grossesse
Accoucheuses Traditionnelles et des Agent de Santé (de un à deux mois) diagnostiquée par hasard au cours
comme distincts, spécifiques. d’une consultation médicale dans un centre de santé
ou au cours d’un massage chez l’AT.
(A) En dépit des avantages des Accoucheuses
Traditionnelles, le CSB conserverait une crédibilité (P) Les femmes qui font la 1ère CPN plus tardivement en
plus grande, en raison de son personnel formé et feraient moins de quatre.
parce que délivrant des prestations plus complètes,
(P) Une majorité des femmes rapportent avoir reçu du
notamment la vaccination.
fer mais il semble que l’observance du traitement pose
(A) La 1ère consultation prénatale serait motivée par problème.

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le souci de confirmer la grossesse. (A) Les femmes fournissent généralement comme
raison pour expliquer l’arrêt dans la prise du produit
(A) La seconde motivation des femmes pour aller en
ses effets indésirables (sensation de vertige ou
CPN consisterait à faire vérifier la santé de la mère
d’affaiblissement, vomissement) : (A) Le mauvais goût
et du fœtus (position et croissance) pour
du produit est également cité comme une cause de
déterminer les mesures ou médicaments éventuels à
l’arrêt du traitement mais de façon isolée.
prendre pour guérir les maladies identifiées ou
corriger les anomalies détectées. (P) Les pratiques des groupes semblent tendre
majoritairement vers la recherche de soins auprès de
(A) La crainte de la fausse couche constitue
l’Agent de Santé en cas de signe de maladie.
certainement l’élément de motivation le plus
important pour aller en CPN pour les femmes.
(A) Pour les femmes, c’est à la fois le souci de santé
de la femme et de l’enfant qui prédomine pour aller
en CPN.
(P) La fréquentation de la 1ère CPN serait motivée en
troisième lieu par des événements déclencheurs, les
plus fréquemment cités étant les malaises ressentis
par la femme ou les signes d’une maladie qu’elle
associe ou non à sa grossesse et dont la nature lui
parait relever des compétences de l’Agent de santé.
(P) Plus les malaises ou les maladies apparaissent
tôt, plus la 1ère CPN serait précoce.
(A) Les risques inhérents à l’accouchement
semblent parfaitement perçus : ce serait notamment
en raison des appréhensions liées à l’accouchement
(peur de son issue fatale) Que les femmes se
rendraient en CPN.
(A) La crainte des remontrances ou du refus des
agents de santé de soigner la femme enceinte
lorsqu’elle tombe malade ou en cas de problème
lors de l’accouchement constitue en effet un motif
invoqué par certaines femmes pour aller en CPN.
(A) La consultation prénatale au CSB se
transformerait ensuite en habitude pour les
grossesses ultérieures.
(A) Les principaux avantages à retirer du fait d’aller
faire la CPN seraient de pouvoir bénéficier de soins
médicaux en cas d’accouchement difficile et de
pouvoir obtenir une copie de l’acte de naissance de
l’enfant. La distribution de moustiquaires
imprégnées dans les CSB est également citée comme
un facteur de motivation.
(P) Le suivi de la grossesse semble constituer une
pratique courante pour la majorité des groupes.
(A) Les préoccupations des femmes tournent
autour d’un thème central, la viabilité du fœtus.
(P) Les femmes enceintes ont l’habitude de recourir
à la fois (en parallèle) aux soins prodigués par le
tradi praticien et par l’Agent Sanitaire.
(A) Le recours ‘auprès de l’Agent de Santé
uniquement’ est justifié par les femmes en termes
d’habitude de fréquenter les Agents de Santé et de
manque d’habitude de recourir aux soins de
l’Accoucheuse Traditionnelle.

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(A) Les femmes qui n’ont pas l’habitude de recourir
aux soins de l’Agent de Santé expliquent le recours
‘auprès de l’Accoucheuse Traditionnelle
uniquement’ par l’habitude de se faire soigner par
elle ou par la peur de se faire consulter par un
médecin.
(A) Les rares femmes qui ont l’habitude de recourir
aux soins de l’Accoucheuse Traditionnelle
uniquement évoquent des circonstances
particulières, dont les relations privilégiées qu’elles
entretiennent avec celles-ci.
(A) L’absence de suivi de la grossesse par l’AS et par
l’AT est considérée comme un cas hypothétique par
les groupes qui expliquent ce qui pourrait motiver
un comportement aussi improbable en invoquant
« la paresse » ou le fait de ne pas percevoir les
bénéfices de la CPN.
(A) Les femmes associent des valeurs différentes
aux soins recherchés auprès des deux types de
prestataire de service

Hommes (C) Les hommes savent que la CPN renvoient aux (A) Les préoccupations des hommes tournent autours
soins donnés aux femmes enceintes jusqu’à d’un thème central, la viabilité du fœtus.
l’accouchement au centre de santé, par des
(C) La majorité des hommes est incapables de citer le
prestataires formés et pour des prestations que ces
nombre et la périodicité des CPN.
derniers sont seuls capables de donner.
(C) Les hommes ont des connaissances très limitées
(C) Les hommes savent que la fréquence et la
sur le type de prestations offertes en CPN.
périodicité des consultations est fonction des
‘rendez-vous’ fixés par l’Agent de Santé. (C) La connaissance des hommes sur le FAF est
nébuleuse.
(C) La majorité des hommes sait qu’il est nécessaire
de voir une sage femme au cours du 2ème ou du 3ème (A) Les hommes s’inquiètent de la santé de l’enfant, la
mois de grossesse, après avoir constaté l’absence de santé de la mère étant considérée uniquement dans la
règles. mesure où elle porte l’enfant.
(C) Les hommes du Sud Ouest rural distinguent les
CPN précoces qui commencent vers le 3è-4è mois
(‘misafo kely’) et les CPN tardives commençant au-
delà du 5è mois (‘misafo be’).
(C) Les hommes savent situer le moment de la 1ère
CPN.

(A) Les hommes veulent que la femme aille en CPN


pour confirmer la grossesse, pour faire vérifier la
santé de la mère et du fœtus (position et
croissance) pour déterminer les mesures ou
médicaments éventuels à prendre pour guérir les
maladies identifiées ou corriger les anomalies
détectées, éviter les fausses couches et les
problèmes lors de l’accouchement.
(A) Les hommes connaissent les risques inhérents à
l’accouchement.
(A) Les hommes ont tendance à se conformer aux
décisions prises par son entourage quant au type de
prestataire à visiter que ce soit dans le cadre de la
CPN ou pour toute autre maladie.

(A) Les hommes sont ouverts à une implication dans

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le suivi de la grossesse dans la mesure où ils
admettent qu’une décision commune est meilleure
qu’une décision unilatérale, particulièrement dans le
cas de la grossesse qui concerne deux individus : la
mère et l’enfant à naitre.
(P) Certains hommes vérifient le carnet de santé de
la femme enceinte pour connaitre le résultat des
CPN et s’assurent du suivi des recommandations de
l’agent de santé.
(P) Certains hommes conseillent à la femme de faire
la CPN.
(A) Certains hommes pensent que c’est à la femme
que revient la responsabilité de lui signifier ce qui lui
est nécessaire.
(A) Tous les hommes s’accordent à reconnaitre
qu’ils sont les premiers responsables des soins à
donner à la femme enceinte et sont prêts à tenir
leur rôle.
(C) Les hommes connaissent les avantages à retirer
du fait d’aller faire la CPN (bénéficier de soins
médicaux en cas d’accouchement difficile, obtenir
une copie de l’acte naissance de l’enfant, obtenir
une moustiquaire imprégnée.
(A) Les hommes semblent associer des valeurs
différentes aux soins recherchés auprès des AS et
des AT.
(P) L’initiative d’aller en CPN est parfois prise par
l’homme qui veut également s’assurer que la femme
est enceinte.
(A) Les hommes conçoivent les rôles des
Accoucheuse Traditionnelles et des Agent de Santé
comme distincts, spécifiques.

Facteurs environnementaux

Femmes (P) en milieu rural, les rendez-vous des CPN Elles n’ont pas l’intention d’accoucher au CSB mais y
coïncident avec les jours de marché, permettant de font des CPN pour s’épargner les remontrances des
combiner les motifs de déplacement. AS.

(P) La mère ou la belle-mère a tendance à (A) Certains agents de santé encouragent les femmes
recommander à sa fille ou belle fille de faire la CPN à attendre qu’elles aient un ventre suffisamment
quand elle a elle-même fait la CPN ou accouché dans développé pour aller en CPN.
un centre de santé.
(A) Les femmes suivent les conseils de la mère ou se
(A) Le sentiment de sécurité inspiré par les basent sur l’expérience des pairs qui ont attendu
compétences des agents de santé est un facteur de d’avoir un ventre visible pour aller en CPN.
motivation pour fréquenter la CPN. Cette confiance
(A) L’éloignement du centre de santé rend
en les compétences des agents de santé est
principalement compte du retard dans la 1ère CPN et,
généralement basée sur une expérience personnelle
par conséquent, dans le nombre plus réduit de
positive, en raison de la formation qu’ils ont reçue
consultations prénatales de suivi.
et à cause des techniques modernes et médicaments
‘vazaha’ (étranger) Qu’ils utilisent. (A) La plus grande proximité géographique des
Accoucheuses Traditionnelles et la qualité de leur
(A) Les femmes enceintes acceptent d’aller voir un
accueil rend compte de la préférence de la femme
Agent de Santé lorsqu’elles connaissent
pour voir l’AT avant l’AS lorsqu’elle découvre qu’elle
l’Accoucheuse Traditionnelle qui le leur conseille.
est enceinte, ce qui peut occasionner des délais dans

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(P) Les Accoucheuses traditionnelles ont tendance à la 1ère CPN.
référer les femmes aux agents de santé « pour
(A) Les femmes qui sont à leur 1ère grossesse vont en
s’assurer de l’absence de risques » avant d’accepter de
CPN au centre de santé non de leur propre initiative
les assister lors de l’accouchement.
mais parce qu’elles suivent les conseils donnés par
(A) L’attitude favorable de l’Accoucheuse l’entourage.
Traditionnelle vis-à-vis de l’Agent de Santé est
(A) Le consentement et le soutien de l’homme sont
favorisée par son exposition aux séances de
incontournables pour aller en CPN. C’est, en effet,
sensibilisation et sa participation à la formation
l’homme qui est chargé d’assumer les frais des soins
menée par le Ministère de la Santé et les autres
pour la femme enceinte.
intervenants.
(A) Le personnel de santé utilise des méthodes
(P) Il existe d’ailleurs de nombreux cas de
coercitives pouvant parfois avoir des effets négatifs
collaboration entre l’Agent de Santé et
sur la fréquentation de la CPN.
l’Accoucheuse Traditionnelle qui se réfèrent
mutuellement les femmes enceintes. (A) La recherche des soins auprès de l’Accoucheuse
Traditionnelle est le reflet de la tradition transmise de
(A) Le recours au CSB est le résultat des campagnes
génération en génération : on va la voir parce que
de sensibilisation, un effet des conseils ou mesures
c’est ce qu’on a toujours fait.
coercitives du personnel de santé et de l’influence
de l’entourage (A) La qualité de l’accueil et la confiance que les
femmes ont en les compétences des AT font qu’elles
recherchent leur assistance pour accoucher.
(P) Il existe des variations dans le type de traitement
reçu. Ces différences pourraient s’expliquer par la
disponibilité ou non des services/produits dans le
centre de santé au moment où elles ont fait la CPN,
par l’incapacité de la femme à identifier les produits et
par l’appréciation par l’Agent de Santé de l’état de
santé de la femme qui consulte et le traitement
prescrit en conséquence.

1.2. Soins néonatals


Méthode Kangourou

Favorables à l'adoption de la méthode kangourou Défavorables à l'adoption de la méthode kangourou

Facteurs individuels

Femmes (A) Les femmes pensent que « Le nouveau-né a (A) Les femmes pensent que le nouveau-né est fragile,
froid par nature » et a besoin d’être réchauffé. La vulnérable, et a besoin d’être protégé contre les
mère est considérée comme la personne la plus refroidissements qui peuvent causer des ballonnements
naturellement indiquée pour lui donner de la du ventre, source de diarrhée (maladie qui peut être
chaleur. mortelle).
(A) Les femmes pensent que, sorti du cocon que
représente le ventre de sa mère, le nouveau né a
besoin de retrouver à l’extérieur un environnement
familier, chaud, sécurisant.
(A) Les femmes pensent que le nouveau-né est
fragile, vulnérable, et a besoin d’être protégé contre
les refroidissements.
(A) Les femmes pensent que l’enfant a besoin de
reconnaître sa mère et apprend à le faire par son
odeur.
(A) Le contact de proximité avec la mère serait
considéré par les femmes comme favorisant son

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développement, lui donnant plus de force.
(A) Les femmes pensent que le contact immédiat
mère - enfant crée des liens d’affection qui
joueraient par la suite un rôle primordial dans la
survie de l’enfant.
(A) Les femmes pensent que mettre l’enfant à côté
de sa mère facilite l’allaitement du nouveau-né.

Facteurs environnementaux

Femmes (P) Les pratiques traditionnelles pour tenir au chaud (P) un certain nombre de facteurs dont, en particulier,
la femme nouvellement accouchée et l’enfant ceux liés à la disponibilité de service retardent le
nouveau né pendant la période du post-partum premier contact entre la mère et l’enfant.
(mifana) restent fortement ancrées dans les régions.
(P) Le premier contact avec le bébé n’aurait eu lieu
(P) Il est de coutume de stimuler chez l’enfant dès sa qu’après que tous les soins à la mère et au nouveau né
naissance la reconnaissance immédiate de sa mère aient été donnés (de 15 minutes à deux heures après la
par un contact rapproché notamment afin de naissance) et ce, aussi bien au centre de santé que chez
faciliter son alimentation (allaitement). les accoucheuses traditionnelles.
(P) Le moment où le premier contact physique (P) Les femmes d’Alaotra Mangoro ayant accouché
entre la mère et l’enfant a lieu et la façon dont il est chez un agent de santé, rapportent que le bébé serait
opéré dépendent non de la mère mais de la placé près de sa mère juste après les soins apportés à
personne qui est responsable de l’accouchement : l’enfant mais avant ceux donnés à la mère, soit 15 à 30
agent de santé ou accoucheuse traditionnelle. minutes après la naissance. Le contact entre la mère et
l’enfant ne durerait que quelques minutes. Le contact
(P) Tenir la parturiente et l’enfant nouveau né au
« peau contre peau » ne serait pas non plus établi.
chaud pendant la période post-partum est une
pratique généralisée à Madagascar.
(P) Les mères ont tendance à surprotéger leur
enfant contre le froid.
(P) L’enfant serait parfois placé sur la poitrine ou le
ventre de sa mère tout de suite après sa naissance
avant de couper le cordon ombilical. Le contact
« peau contre peau » est établi immédiatement
après l’accouchement mais ce contact ne durerait en
fait que quelques minutes

Colostrum et Allaitement précoce

Favorables à l'administration du colostrum et à Défavorable à l'administration du colostrum et à l'allaitement


l'allaitement précoce précoce

Facteurs individuels

Femmes (C) Toutes les femmes connaissent le colostrum. (A) De nombreuses femmes considèrent le colostrum
comme du « mauvais lait » par opposition au « bon lait » ou
(C) Les femmes appellent le colostrum « songo »
lait maternel.
ou « ranom-batsy ».
(A) Des femmes considèrent le colostrum comme du
(C) Les femmes de diana et du Sud Ouest
mauvais lait à cause de ses caractéristiques (aspect visqueux,
appellent le colostrum « lotso » ou « sorona »
goût fade etc.).
pour Alaotra Mangoro, « biba ».
(A) Les femmes qui considèrent le colostrum comme du
(C) Les femmes du Sud Est appellent le colostrum
mauvais lait ne croient pas à sa valeur nutritive et autres
« ronono matavy » (lait gras).
avantages.
(C) Les femmes appellent communément le
(A) Les femmes qui considèrent le colostrum comme du
colostrum « premier lait ».
mauvais lait craignent surtout qu’il soit indigeste.

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(C) Toutes les femmes savent que le colostrum (A) Les femmes du Sud Ouest, Alaotra Mangoro et diana
est un liquide précurseur du lait maternel, de pensent que le colostrum provoque la diarrhée.
couleur jaunâtre, d’aspect concentré qui leur ferait
(A) La plupart des femmes d’Alaotra Mangoro et de la
penser au « premier lait » de vache – le « songo »
capitale pensent que le colostrum n’est pas bon pour les
– et d’un goût fade.
enfants.
(C) Les femmes connaissent la durée « passagère »
(P) La grande majorité des femmes déclarent jeter le
du colostrum.
premier lait en raison principalement de son aspect
(C) Les femmes reconnaissent à « l’aspect du lait « anormal » et de son goût « fade ».
maternel qui sort » que le colostrum est évacué.
(P) Les femmes de DIANA jettent une demi-tasse de premier
(P) Les femmes de DIANA et du Sud Ouest rural lait.
pensent que c’est la tétée de l’enfant qui permet
(P) Les femmes d’Alaotra Mangoro jettent une tasse de
d’évacuer le colostrum.
premier lait.
(A) La plupart des femmes » du Sud Est et du Sud
(P) La plupart des femmes donnerait la première tétée 2
Ouest et quelques femmes d’Alaotra Mangoro et
heures après l’accouchement.
de la capitale pensent que le colostrum contient
des « vitamines » et du « calcium » et renforcent (P) Les femmes du Sud Est rural jetteraient le premier lait
les défenses immunitaires du nouveau-né. jusqu’à ce que le lait a pris une apparence et un goût
normaux ».
(A) Quelques femmes de la capitale sont
convaincues que le colostrum protège le nouveau- (P) Les femmes du Sud Est ne jettent pas le colostrum car
né contre la tuberculose et la rougeole. c’est tabou mais administrent en parallèle des tisanes pour
contrer son effet diarrhéique.
(P) Presque toutes les femmes administrent le
colostrum à l’enfant mais en quantité variable. (C) La plupart des femmes ne sait pas qu’il faut allaiter dans
la demi-heure qui suit la naissance de l’enfant.
(P) Toutes les femmes de diana et du Sud Ouest
rural, la plupart des femmes du Sud Est urbain et (A) Certaines femmes pensent qu’il faut allaiter tardivement
quelques femmes du Sud Est rural et de la capitale le nouveau-né (après que le « mauvais » lait soit, le
donnent le colostrum au bébé pour calmer les colostrum ait pu être évacué) et de lui donner autre chose
pleurs de l’enfant, parce que c’est la tétée par que du lait maternel, telle de l’eau sucrée ou non, « en
l’enfant qui permet de l’évacuer, parce que le lait attendant la montée laiteuse » et/ou à la suite d’essais
est l’aliment naturel pour l’enfant et en vertu de sa infructueux d’allaiter l’enfant.
valeur nutritive et fonction protectrice
(A) Toutes les femmes (à l’exception de ceux de la capitale)
(renforcement des défenses immunitaires de
pensent qu’il est nécessaire de donner au nouveau-né
l’enfant).
d’autres liquides que du lait maternel, principalement de
(P) Les femmes de plus de 25 ans du Sud Est l’eau sucrée « en attendant le lait » (en cas de retard de la
urbain et Sud Ouest rural donnent le premier lait montée laiteuse) et dans certaines régions, des potions pour
et ce, en dépit de son aspect et de ses effets « rendre l’enfant fort et robuste » (le lait n’étant donc pas
diarrhéiques supposés chez l’enfant. considéré comme suffisant).
(C) Toutes les femmes déclarent que le lait (A) Les femmes du Sud Ouest et du Sud Est estiment que le
maternel est l’aliment naturel destiné au nouveau- moment de la première tétée est déclenché par les pleurs de
né. l’enfant, « signal marquant qu’il a faim » et attendent ce
moment là pour mettre l’enfant au sein.
(C) Quelques femmes d’Alaotra Mangoro, de
diana et du Sud Ouest urbain savent que le lait (A) Des femmes isolées de la capitale et du Sud Ouest rural
maternel est le seul aliment approprié pour le déclarent vouloir retarder le moment de la première tétée
nouveau-né. parce que n’ayant pas encore récupéré assez de force après
l’accouchement.
(C) Beaucoup de femmes du Sud Est urbain savent
que la succion de l’enfant stimule la montée (P) La plupart des femmes (a l’exception des femmes»
laiteuse. d’Alaotra Mangoro) donnerait d’abord un fluide autre que le
lait maternel au nouveau-né : eau bouillie, eau bouillie sucrée
(A) Les femmes admettent que le lait maternel est
ou thé.
important pour l’alimentation du nouveau-né.
(P) Les femmes du Sud Ouest rural donnent des tisanes
(A) Les femmes disent qu’il est nécessaire de
comme premier fluide administré au nouveau-né et comme
soutenir la mère sur le plan alimentaire pour
fluide additif lorsque l’enfant est allaité. (P) La majorité des
stimuler la montée laiteuse.
hommes du Sud Ouest rural déclare que les mères
(A) Les femmes sont favorables à l’idée de donner attendent jusqu’à 12 heures l’arrivée du « bon lait » et
du lait maternel à l’enfant pour premier type

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d’aliment. donnent de la tisane au bébé en attendant.
(A) Les femmes disent que la soumission aux (A) Les femmes qui donnent un fluide avant le lait maternel
recommandations de l’accoucheuse pour la 1ère justifient cette pratique par : (i) Le retard dans la montée
tétée s’explique la confiance qu’elles ont en leurs laiteuse ; (ii) L’essai infructueux pour faire téter le nouveau-
compétences. né ; (iii) L’insuffisance en lait maternel.
(A) La plupart des femmes d’Alaotra Mangoro et (A) Les femmes qui donnent des fluides au bébé avant le lait
quelques femmes de DIANA et du Sud Ouest disent maternel estiment qu’ils sont adaptés à l’organisme du
qu’elles allaitent directement l’enfant car : (i) elles nouveau-né.
sont conscientes de l’importance du lait maternel
(A) Les femmes du Sud Est urbain et du Sud Ouest rural
pour l’alimentation du nouveau-né ; (ii) elles
disent qu’elles donnent des fluides additionnels au bébé en
suivent les conseils de l’agent de santé sur
cachette de l’agent de santé qui s’y oppose.
l’allaitement exclusif ; (iii) La tétée stimule la
montée laiteuse ; (iv) La montée laiteuse est (P) La plupart des femmes d’Alaotra Mangoro et quelques
rapide. femmes de DIANA et du Sud Ouest affirment donner tout de
suite le lait maternel mais bien après la demi-heure
(A) Les femmes sont parfaitement conscientes que
recommandée, après que l’enfant ait été rapporté à la mère
le lait maternel est l’aliment naturel pour le
et s’il n’y a pas de retard dans la montée laiteuse.
nouveau-né et que la mère doit recevoir une
alimentation appropriée pour pouvoir allaiter
convenablement l’enfant.

Hommes (C) Tous les hommes connaissent le colostrum. (A) De nombreux hommes considèrent le colostrum
comme du « mauvais lait » par opposition au « bon lait » ou
(C) Les hommes appellent le colostrum « songo »
lait maternel.
ou « ranom-batsy ».
(A) Les hommes qui considèrent le colostrum comme du
(C) Les hommes de diana et du Sud Ouest
mauvais lait le jugent tel à cause de ses caractéristiques
appellent le colostrum « lotso » ou « sorona »
(aspect visqueux, goût fade etc.).
pour Alaotra Mangoro, « biba ».
(A) Les hommes qui considèrent le colostrum comme du
(C) Les hommes du Sud-est appellent le colostrum
mauvais lait ne croient pas à sa valeur nutritive et autres
« ronono matavy » (lait gras).
avantages.
(C) Les hommes appellent communément le
(A) Les hommes qui considèrent le colostrum comme du
colostrum « premier lait ».
mauvais lait craignent surtout qu’il soit indigeste.
(C) Tous les hommes savent que le colostrum est
(A) Les hommes du Sud Ouest, Alaotra Mangoro et diana
un liquide précurseur du lait maternel, de couleur
pensent que le colostrum provoque la diarrhée.
jaunâtre, d’aspect concentré qui leur ferait penser
au « premier lait » de vache – le « songo » – et (C) La plupart des hommes ne savent pas qu’il faut allaiter
d’un goût fade. dans la demi-heure qui suit la naissance de l’enfant.
(C) Les hommes connaissent la durée (C) Les hommes » du Sud Ouest rural estiment que le
« passagère » du colostrum. colostrum dure de 2 à 12 heures.
(C) Les hommes » de DIANA estiment que le (C) Les hommes reconnaissent à « l’aspect du lait
colostrum dure de 12 à 48 heures. maternel qui sort » que le colostrum est évacué.
(P) Les hommes de DIANA et du Sud Ouest rural (P) La grande majorité des hommes déclarent que les
pensent que c’est la tétée de l’enfant qui permet femmes jettent le premier lait en raison principalement de
d’évacuer le colostrum. son aspect « anormal » et de son goût « fade ».
(P) Quelques hommes du Sud Est rural et de la (P) Les hommes d’Alaotra Mangoro disent que les femmes
capitale disent que les femmes donnent le jettent le premier lait jusqu’à ce que le lait ait pris une
colostrum au bébé pour calmer les pleurs de apparence et un goût normaux ».
l’enfant, parce que c’est la tétée par l’enfant qui
(A) Certains hommes pensent qu’il faut allaiter tardivement
permet de l’évacuer, parce que le lait est l’aliment
le nouveau-né (après que le « mauvais » lait soit, le
naturel pour l’enfant et en vertu de sa valeur
colostrum ait pu être évacué) et de lui donner autre chose
nutritive et fonction protectrice (renforcement
que du lait maternel, telle de l’eau sucrée ou non, « en
des défenses immunitaires de l’enfant).
attendant la montée laiteuse » et/ou à la suite d’essais
(C) Tous les hommes déclarent que le lait infructueux d’allaiter l’enfant.
maternel est l’aliment naturel destiné au nouveau-
(A) Tous les hommes (à l’exception de ceux de la capitale)

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né. pensent qu’il est nécessaire de donner au nouveau-né
d’autres liquides que du lait maternel, principalement de
(C) Quelques hommes d’Alaotra Mangoro savent
l’eau sucrée « en attendant le lait » (en cas de retard de la
que le lait maternel est le seul aliment approprié
montée laiteuse) et dans certaines régions, des potions pour
pour le nouveau-né.
« rendre l’enfant fort et robuste » (le lait n’étant donc pas
(A) Les hommes admettent que le lait maternel est considéré comme suffisant).
important pour l’alimentation du nouveau-né.
(A) Les hommes du Sud Ouest estiment que le moment de
(A) Les hommes disent qu’il est nécessaire de la première tétée est déclenché par les pleurs de l’enfant,
soutenir la mère sur le plan alimentaire pour « signal marquant qu’il a faim » et attendent ce moment là
stimuler la montée laiteuse. pour mettre l’enfant au sein.
(A) La plupart des hommes se sentent (A) Beaucoup d’hommes du Sud Ouest affirment qu’il est
responsables de fournir une alimentation nécessaire d’attendre 2 à 12 heures, jusqu’à l’arrivée du
appropriée à la femme allaitante (rôle et devoir). « bon lait » (dès qu’il prend une apparence normale) avant
d’allaiter le bébé.
(A) Les hommes sont favorables à l’idée de donner
du lait maternel à l’enfant pour premier type (P) La plupart des hommes (a l’exception des hommes du
d’aliment. Sud Est) disent que les femmes donneraient d’abord un
fluide autre que le lait maternel au nouveau-né : eau bouillie,
(A) La plupart des hommes du Sud Est et quelques
eau bouillie sucrée ou thé.
hommes de DIANA et du Sud Ouest disent qu’ils
allaitent directement l’enfant car : (i) Ils sont (P) Les hommes du Sud Ouest rural disent que les femmes
conscients de l’importance du lait maternel pour donnent des tisanes comme premier fluide administré au
l’alimentation du nouveau-né ; (ii) Ils suivent les nouveau-né et comme fluide additif lorsque l’enfant est
conseils de l’agent de santé sur l’allaitement allaité.
exclusif ; (iii) La tétée stimule la montée laiteuse ;
(P) La majorité des hommes du Sud Ouest rural déclare que
(iv) La montée laiteuse est rapide.
les mères attendent jusqu’à 12 heures l’arrivée du « bon
(A) Les hommes sont parfaitement conscients que lait » et donnent de la tisane au bébé en attendant.
le lait maternel est l’aliment naturel pour le
(A) Les hommes dont les femmes donnent un fluide avant le
nouveau-né et que la mère doit recevoir une
lait maternel justifient cette pratique par : (i) Le retard dans
alimentation appropriée pour pouvoir allaiter
la montée laiteuse ; (ii) L’essai infructueux pour faire téter le
convenablement l’enfant.
nouveau-né ; (iii) L’insuffisance en lait maternel.
(P) Les hommes de DIANA et d’Alaotra Mangoro citent des
fluides de substitution en cas d’insuffisance du lait maternel :
le lait de vache, le lait concentré (Nestlé) et le lait en boîte.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro indiquent qu’il est
nécessaire de recourir à un aliment de substitution car la
mère est dans l’incapacité physique d’allaiter juste après
l’accouchement.
(A) Les hommes dont les femmes donnent des fluides au
bébé avant le lait maternel estiment qu’ils sont adaptés à
l’organisme du nouveau-né.
(P) La plupart des hommes du Sud Est et quelques hommes
de DIANA et du Sud Ouest affirment que la femme donne
tout de suite le lait maternel mais bien après la demi-heure
recommandée, après que l’enfant ait été rapporté à la mère
et s’il n’y a pas de retard dans la montée laiteuse.

Facteurs environnementaux

Femmes (A) Les femmes du Sud Est urbain et du Sud (A) Les femmes mentionnent que les informations fournies
Ouest rural affirment que l’agent de santé par les agents de santé « sont très changeantes (miovaova)
désapprouve l’allaitement tardif et/ou le fait de et sont parfois contradictoires ».
donner de l’eau à l’enfant avant de l’allaiter (même
(A) Les femmes disent que certains agents de santé auraient
si elles le font quand même).
conseillé les parturientes de donner de l’eau au nouveau-né
(P) Quelques femmes de la capitale, d’Alaotra avant la première tétée ou de jeter le colostrum.
Mangoro et du Sud Ouest urbain disent que la

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décision du moment de la 1ère tétée relève de
l’accoucheuse.
(P) Quelques femmes de la capitale font part du
problème de disponibilité de services (manque de
lit) Qui retarderait le moment de la 1ère tétée car
l’enfant ne serait donné à sa mère que lorsqu’elle
dispose d’un lit.
(C) Les femmes connaissent l’hygiène des seins
avant la première tétée qui leur serait enseignée
par le personnel médical qualifié pour celles qui
accouchent en milieu hospitalier et les
accoucheuses traditionnelles pour les autres.

Hommes (A) Les hommes se sentent particulièrement (A) Les hommes mentionnent que les informations fournies
concernés par l’alimentation adéquate de la femme par les agents de santé « sont très changeantes (miovaova)
en raison de leur rôle social de pourvoyeur et sont parfois contradictoires ».
économique de la famille.
(A) Les hommes disent que certains agents de santé auraient
(P) Quelques hommes de la capitale font part du conseillé les parturientes de donner de l’eau au nouveau-né
problème de disponibilité de services (manque de avant la première tétée ou de jeter le colostrum.
lit) Qui retarderait le moment de la 1ère tétée car
(P) Les hommes ne sont généralement pas présent au
l’enfant ne serait donné à sa mère que lorsqu’elle
moment de la 1ère tétée et s’ils sont présent n’ont pas
dispose d’un lit.
d’influence sur la pratique.
(P) Les hommes disent que c’est l’accoucheuse
(agent de santé ou traditionnelle) et
accessoirement la mère qui déciderait du moment
de la première tétée du nourrisson.

Soins du cordon ombilical

Favorables aux soins du cordon Défavorables aux soins du cordon

Facteurs individuels

AT (P) Les AT (sauf celles de la région de DIANA) (P) Les AT de la région de DIANA utilisent du bambou aiguisé
utilisent une lame (nouvelle ou désinfectée à l'alcool) pour couper le cordon ombilical et du raphia pour attacher
pour couper le cordon. l'ombilic
(P) Les AT font un pansement avec de l'alcool et des (P) Les AT appliquent un pansement sur le cordon une seule
bandages ou réfèrent l’enfant à un agent de santé fois, juste après la coupure, et vérifient la plaie après une
(cas du Sud Est urbain) pour les soins du cordon. semaine où elles s'attendent que celle-ci soit asséchée.
(P) Les AT du Sud Ouest urbain affirment faire le
suivi de l'ombilic trois jours après la coupure du
cordon ombilical.
(P) Les AT déclarent ne pas avoir été confrontées à
des problèmes de guérison de l'ombilic du nouveau-
né.

Enregistrement des naissances

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Favorables à l'enregistrement des naissances Défavorables à l'enregistrement des naissances

Facteurs individuels

Femmes

Hommes (C) Tous les hommes savent que l’enregistrement de (A) Certains hommes pensent que quand on accouche
naissances se fait à la mairie. hors structure sanitaire, il faut tout de suite aller au
tribunal, d’autres pensent qu’il faut juste aller à la
(C) Tous les hommes savent qu’accoucher au centre
commune.
de santé facilite la procédure d’obtention de l’acte de
naissance de l’enfant. (C) A l’exception d’un cas isolé rencontré dans le
groupe rural du Sud Est, les hommes ne connaissent
(C) Tous les hommes savent qu’il incombe aux parents
pas le délai légal pour l’enregistrement des naissances.
de s’acquitter de l'enregistrement de la naissance de
leurs enfants. (C) Les hommes ne sont que vaguement au courant
des procédures à suivre en cas de retard dans
(P) Tous les hommes font enregistrer la naissance de
l’enregistrement de naissance.
leur enfant, la femme étant encore en période de
post-partum, c’est le père de famille qui s’en charge. A) La plupart des hommes cherchent à excuser les
manquements des parents à leur devoir : déficiences
(C) Tous les hommes indiquent toujours des dates
de l’administration qui mettrait du temps pour délivrer
limites comprises dans les 12 jours. (C) Tous les
l’acte si les responsables ne reçoivent pas de petit
hommes savent qu’en cas de retard de
« cadeau ; ignorance, soit de la procédure à suivre,
l’enregistrement du nouveau-né, la procédure se
soit de l’utilité de l’acte ; peur de l’administration,
complique puisqu’il est nécessaire d’aller au tribunal.
surtout dans le cas du jugement supplétif (tribunal) ;
(C) Tous les hommes savent qu’il existe un délai pour questions de survie auxquelles les parents sont
retirer l’acte de naissance établi par l’administration. confrontés les empêchant de remplir leurs devoirs et
obligations.
(C) Quelques hommes rural d’Alaotra Mangoro savent
que l’enregistrement des naissances est un « droit » de
l’enfant.
(A) L’ensemble des hommes perçoit l’utilité de la
copie de l’acte de naissance pour l’enfant.
(A) L’ensemble des hommes avancent des raisons qui
renvoient aux droits de l’enfant pour justifier
l’enregistrement des naissances.
(A) L’ensemble des hommes veulent enregistrer la
naissance pour faciliter la scolarisation de l’enfant.
(A) L’ensemble des hommes se préoccupent
d’enregistrer la naissance pour donner aux enfants ses
droits de citoyen y compris celui de passer plus tard
les actes administratifs.
(A) Les hommes considèrent le fait d’enregistrer la
naissance de leurs enfants comme une source de
fierté ; ils se sentent honorés de pouvoir remplir une
obligation qu’’ils considèrent comme importante pour
l’avenir de l’enfant.
(A) une bonne partie des hommes du Sud Ouest,
affirme préférer accoucher dans un centre de santé en
raison de la facilité que cela représente pour obtenir le
certificat de naissance.
(A) Les hommes de la capitale et d’Alaotra Mangoro
considèrent les parents qui n’enregistrent pas la
naissance de leur enfant comme « défaillants »,
« inconscients » et « irresponsables.
(A) Les hommes de la capitale et d’Alaotra Mangoro

  12
signalent que les enfants dont la naissance n’est pas
enregistrée sont généralement ceux dont la mère a
accouché en dehors d’une structure sanitaire, ce qu’ils
semblent désapprouver.
(P) La totalité des hommes affirme avoir enregistré
leurs enfants accouchés dans un centre de santé dans
les délais légaux, certains le jour même de la naissance.
(P) Les hommes reconnaissent qu’il y a des parents
« défaillants » dont ils s’excluent.

Facteurs environnementaux

Femmes

Hommes (P) Les hommes dont l’enfant a été accouché dans un (A) Les hommes de DIANA et de la capitale
centre de santé rapportent qu’ils ont reçu des mentionnent les facilités d’accès aux soins dont, la
directives de l’agent de santé pour l’enregistrement de vaccination, l’acte de naissance étant, semble-t-il,
leur enfant. demandé aux parents par les agents de santé.
(P) Des hommes du Sud Ouest rapportent que l’agent
de santé se charge lui-même de la procédure.

1.3. Allaitement maternel exclusif

Favorables à l'allaitement maternel exclusif Défavorables à l'allaitement maternel exclusif

Facteurs individuels

Femmes (P) Quelques femmes du Sud Oust pratiquent l’AME (C) La plupart des femmes ne sait pas ce qu’est l’AME
suite au counselling des agents de santé. (durée, avantages, modalités).
(C) Quelques femmes rurales du Sud Ouest savent que (A) La plupart des femmes évaluent le moment où on
l’AME exige de ne donner aucun liquide aux bébés de peut donner des aliments à l’enfant à partir de son
moins de six mois. niveau de développement (et non à partir de 6 mois).
(A) Toutes les femmes reconnaissent que l’allaitement (C) Peu de femmes savent que bon nombre des
maternel favorise la santé de l’enfant. avantages du lait maternel tiennent au fait que cet
allaitement maternel doit être exclusif.
(C) La plupart des femmes rurales d’Alaotra Mangoro
sait que l’AME protège contre les maladies et la (C) Très peu de femmes mentionnent les avantages de
diarrhée en particulier. l’allaitement maternel exclusif autres que les avantages
pour la santé de l’enfant.
(C) La plupart des femmes connaît la relation entre
l’allaitement maternel et la nutrition maternelle. (A) La plupart des femmes ignorent ou n’accordent
pas suffisamment d’attention aux avantages qui
(C) La plupart des femmes pense que la femme doit
justifient l’allaitement maternel exclusif.
bien manger pour produire du lait. Il y a même une
certaine connaissance des aliments considérés comme (A) La plupart des femmes pensent que le lait
lactifères : chivaquine, la papaye ou le bouillon de maternel est une bonne option pour le seul fait qu’il
poulet. est suffisamment digeste pour l’enfant. Un tel
justificatif les autorise donc à introduire d’autres
(C) Seul un cas isolé parmi les femmes de la capitale a
liquides ou encore des aliments mous.
mentionné le fait que le lait maternel devrait suffire à
partir du moment où la femme continue d’allaiter. (C) La plupart des femmes ne connaît pas le rôle
contraceptif (Méthode d’Allaitement Maternel et
(A) Les Femmes d’Atsimo Andrefana pensent que le
d’Aménorrhée ou MAMA) de l’AME.
lait maternel est un don de Dieu pour nourrir l’enfant.
(A) Les femmes pauvres pensent qu’en cas de pénurie
(A) La plupart des femmes pensent que la production
alimentaire, il vaut mieux donner directement les
de lait maternel est fonction de la constitution
aliments à l’enfant au lieu de les faire passer d’abord
physique de la femme.
par la mère.

  13
(P) La plupart des femmes reviennent à l’AME après (C) Les femmes ne connaissent pas les conduites à
avoir donné des fluides à la naissance. tenir face aux problèmes de l’allaitement maternel (et
pas seulement exclusif) ce qui cause l’interruption de
(P) Quelques femmes du sud-ouest rapportent que
l’allaitement maternel en cas de maladie de la mère,
leur enfant a été nourri jusqu’à 6 mois au sein
de refus de l’enfant ou de la malnutrition, perçue ou
exclusivement.
réelle, de la mère.
(P) Les femmes de DIANA disent manger mieux et plus
(C) Les femmes ne connaissent pour ainsi dire pas
pendant la période d’allaitement.
l’’allaitement maternel à volonté.
(A) Aucune femme ne mentionne l’allègement de la
(A) Les femmes pensent que les femmes n’ont pas
charge de travail pour la femme allaitante
suffisamment de lait pour allaiter exclusivement
l’enfant pendant 6 mois.
(A) La plupart des femmes pensent que le lait
maternel n’apporte pas tous les nutriments
nécessaires à l’enfant.
(A) La plupart des femmes affirment donner d’autres
aliments pour fortifier l’enfant ou pour accélérer la
croissance ou parce qu’ils estiment que l’enfant veut
manger plus.
(A) La plupart des femmes du Sud Ouest estiment
qu’il faut donner de l’eau à l’enfant pour étancher la
soif (climat chaud).
(A) Quelques femmes du Sud Ouest pensent que le
lait maternel est trop gras et qu’il faut en conséquence
donner de l’eau pour le diluer.
(A) Les femmes du milieu urbain et rural pensent que
l’AME est trop contraignante et fatigante pour elles et
les empêchent de vaquer à d’autres occupations.
(A) La plupart des femmes de Diana émettent des
doutes quant à la capacité des femmes à nourrir leur
bébé.
(P) peu de femmes pratiquent l’AME.
(P) La plupart des femmes administre des fluides
additionnels à la naissance.
(P) La plupart des femmes reviennent à l’AME après
avoir donné des fluides à la naissance mais pour une
période limitée dans le temps (inférieure à 6 mois).
(P) La plupart des femmes administrent des liquides à
la naissance ou peu après la naissance (thé sucré,
bouillon de riz, …) en attendant la montée laiteuse, en
raison des pleurs du bébé.
(P) Quelques femmes du Sud Ouest disent donner des
liquides autres que le lait maternel à la naissance pour
nettoyer le ventre de l’enfant de toutes les saletés.
(P) Les femmes du Sud Ouest donnent de l’eau au
bébé de moins de 6 mois pour étancher la soif.
(P) Quelques femmes du Sud-Ouest donnent de l’eau
au bébé de moins de 6 mois pour diluer le lait
maternel qui est trop gras.
(P) Certaines femmes de la capitale donnent du jus de
tomate au bébé de moins de 6 mois pour le soulager
de la constipation.

  14
(P) Chez la plupart des femmes, la reprise de l’AME ne
dure presque jamais jusqu’au sixième mois comme
recommandé.
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro disent que le
choix des aliments de compléments est basé sur le
critère d’aliments mous et digestibles.
(P) Les femmes du milieu rural rapportent arrêter
l’allaitement maternel exclusif pour pouvoir vaquer à
d’autres occupations.
(A) Les femmes de Diana et quelques
femmes d’Alaotra Mangoro perçoivent l’introduction
d’aliments complémentaires comme une étape vers
l’autonomisation de l’enfant.
(A) Aucune femme ne mentionne l’allègement de la
charge de travail pour la femme allaitante

Hommes (C) Quelques hommes d’Alaotra Mangoro savent qu’il (C) La plupart des hommes ne sait pas ce qu’est l’AME
faut exclure les aliments solides. (durée, avantages, modalités).
(A) Tous les hommes reconnaissent que l’allaitement (A) La plupart des hommes évaluent le moment où on
maternel favorise la santé de l’enfant. peut donner des aliments à l’enfant à partir de son
niveau de développement (et non à partir de 6 mois).
(C) Quelques hommes de la capitale reconnaissent les
risques de contamination liés à l’administration d’autres (C) Très peu d’hommes mentionnent les avantages de
aliments liquides ou solides avant le sixième mois. l’allaitement maternel exclusif autres que les avantages
pour la santé de l’enfant.
(A) La plupart des hommes pensent que le lait maternel
est une bonne option pour le seul fait qu’il est (C) peu d’hommes savent que bon nombre des
suffisamment digeste pour l’enfant. avantages du lait maternel tiennent au fait que cet
allaitement maternel doit être exclusif.
(C) La plupart des hommes connaît la relation entre
l’allaitement maternel et la nutrition maternelle. (A) La plupart des hommes pensent que les fluides et
aliments mous sont digestes pour l’enfant de moins de
(C) La plupart des hommes pense que la femme doit
6 mois.
bien manger pour produire du lait. Il y a même une
certaine connaissance des aliments considérés comme (A) La plupart des hommes ignorent ou n’accordent
lactifères : chivaquine, la papaye ou le bouillon de pas suffisamment d’attention aux avantages qui justifient
poulet. l’allaitement maternel exclusif.
(A) La plupart des hommes de la capitale sont (C) La plupart des hommes ne connaît pas le rôle
convaincus du fait que le lait maternel couvre tous les contraceptif (Méthode d’Allaitement Maternel et
besoins nutritionnels des bébés. d’Aménorrhée ou MAMA) de l’AME.
(A) La plupart des hommes pensent que la production (A) Les hommes pauvres pensent qu’en cas de pénurie
de lait maternel est fonction de la constitution alimentaire, il vaut mieux donner directement les
physique de la femme. aliments à l’enfant au lieu de les faire passer d’abord par
la mère.
(C) Les hommes ne connaissent pas les conduites à
tenir face aux problèmes de l’allaitement maternel (et
pas seulement exclusif) ce qui cause l’interruption de
l’allaitement maternel en cas de maladie de la mère, de
refus de l’enfant ou de la malnutrition, perçue ou réelle,
de la mère.
(C) Les hommes ne connaissent pour ainsi dire pas
l’’allaitement maternel à volonté.
(A) Les hommes pensent que les femmes n’ont pas
suffisamment de lait pour allaiter exclusivement l’enfant
pendant 6 mois.
(A) La plupart des hommes pensent que le lait maternel

  15
n’apporte pas tous les nutriments nécessaires à l’enfant.
(A) La plupart des hommes affirment donner d’autres
aliments pour fortifier l’enfant ou pour accélérer la
croissance ou parce qu’ils estiment que l’enfant veut
manger plus.
(A) Les hommes de Diana émettent des doutes quant à
la capacité des femmes à nourrir leur bébé.
(P) Les hommes de DIANA rapportent qu’à la naissance,
on donne au nouveau né, par tradition, des boissons
traditionnelles comme le « fakabe », une décoction de
racine amère, supposée fortifier l’enfant.
(P) Les hommes du Sud Ouest donnent de l’eau au bébé
de moins de 6 mois pour étancher la soif.
(P) Quelques hommes de la capitale donneraient des
substituts du lait maternel (lait maternisé) à l’enfant de
moins de 6 mois.
(P) Les hommes (moins pauvres) de DIANA affirment que
leurs familles préparent des aliments spéciaux pour les
bébés en choisissant parmi ce qu’ils considèrent être les
plus nutritifs.
(P) Les hommes du Sud Ouest (une région où
l’insécurité alimentaire règne) dit que leurs enfants
doivent se contenter des mêmes aliments que le reste
de la famille.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro disent que le choix
des aliments de compléments est basé sur le critère
d’aliments mous et digestibles.
(A) Les hommes de Diana perçoivent l’introduction
d’aliments complémentaires comme une étape vers
l’autonomisation de l’enfant.
(A) aucun homme ne mentionne l’allègement de la
charge de travail pour la femme allaitante

Facteurs environnementaux

Femmes (A) Les femmes qui rapportent l’application de (P) Les hommes et les femmes (pauvres) du Sud Ouest
l’allaitement maternel exclusif sont celles qui ont suivi les disent que l’insuffisance de l’alimentation de la mère (et
consultations prénatales, qui ont donné le colostrum et sans doute la situation alimentaire en général)
qui ont pratiqué l’allaitement précoce. amènerait les familles à préférer donner directement
les repas aux bébés.
(P) Les femmes urbaines d’Analamanga invoquent
l’exercice d’un emploi rémunéré comme motif pour
arrêter l’AME

Hommes (A) chez les hommes, l’accès à des informations relayées (A) Les hommes de la capitale dont les femmes
par les médias détermine la conviction à pratiquer l’AME exercent une activité génératrice de revenus pensent
alors que chez les femmes, l’influence des agents de que l’AME est trop contraignante et fatigante pour elles
santé est primordiale. et les empêchent de vaquer à d’autres occupations.
(P) Les hommes (pauvres) du Sud Ouest disent que
l’insuffisance de l’alimentation de la mère (et sans doute
la situation alimentaire en général) amènerait les familles
à préférer donner directement les repas aux bébés.
(A) Les hommes urbains d’Analamanga invoquent

  16
l’exercice d’un emploi rémunéré comme motif pour
arrêter l’AME

1.4. Soins au nouveau-né malade

Favorables à l’adoption des pratiques recommandées Défavorables à l’adoption des pratiques


pour les soins aux enfants malades recommandées pour les soins aux enfants malades

Facteurs individuels

Femmes (C) La plupart des femmes déclarent que les maladies A) Les femmes pensent que les maladies néonatales
les plus courantes chez le nouveau-né sont la fièvre, la sont assez rares dans leurs régions.
toux, la diarrhée et des changements dans le
(A) Les femmes ne semblent pas différencier entre la
comportement de l’enfant dont, par ordre décroissant,
période d’avant et après le 28ème jour de l’enfant.
le refus du sein et/ou les pleurs incessants de l’enfant
et sa passivité ou au contraire son incapacité à dormir (A) Les femmes ont tendance à considérer l’enfant de
pendant la nuit. 28 jours comme faisant partie d’une même catégorie
que ceux âgés de moins de 6 mois. Ils les classent
(A) La majorité des femmes pense que la toux est la
d’ailleurs ensemble.
maladie la plus prévalente dans leur localité chez les
nourrissons. (P) Les femmes accordent la même attention en
matière de soins aux enfants de moins de 28 jours et
(C) Quelques femmes de la capitale disent que la
ceux de moins de 6 mois.
« rhinite » qui bouche le nez du bébé accompagne
parfois les difficultés respiratoires. (C) La plupart des femmes n’arrivent pas à associer
une maladie néonatale aux symptômes par lesquels ils
(C) Les femmes citent la fièvre comme une forme de
reconnaissent que l’enfant est malade.
maladie contractée habituellement par le nouveau-né.
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro assimilent toute
(C) Les femmes citent la diarrhée comme une maladie
fièvre du nouveau-né au paludisme.
affectant le nouveau-né.
(A) Quelques femmes urbaines du Sud Est pensent
(A) La plupart des femmes reconnaissent l’importance
que le paludisme n’affecte les enfants qu’à partir du
du recours au centre de santé pour le nouveau né,
troisième mois.
compte tenu de sa fragilité.
(A) Quelques femmes rurales du Sud Ouest et
(P) Quelques femmes ont recours au centre de santé
d’Alaotra Mangoro pensent que la diarrhée est causée
quand le nouveau-né est malade.
par les premières tétées (colostrum) après la
naissance.
(C) Les femmes ne considèrent comme signe de
danger que la haute température (autour de 40°).
(C) Les femmes du Sud Ouest et du Sud Est
considèrent les convulsions comme un signe
d’aggravation de la fièvre mais la nécessité du recours
immédiat à un agent de santé ne semble pas être
connue.
(A) Les femmes qui pensent que les maladies
néonatales sont le résultat des difficultés financières
vécues par les ménages se sentent impuissantes face à
la pauvreté
(P) La plupart des femmes recourent aux pratiques
traditionnelles (potions et tisanes) comme recours de
première instance pour les maladies de l’enfant de
moins de 28 jours.
(P) Les femmes utilisent des remèdes de « grand-
mères », parfois également utilisées en complément
des prescriptions du médecin pour les maladies du
nouveau-né.
(A) Les femmes ont recours à des remèdes et potions

  17
traditionnels car ils sont d’accès facile, simple, pratique
et de moindre coût, puisque les ingrédients sont à
base de plantes ou d’autres produits naturels faciles à
trouver et pratiquement gratuits.
(A) Les femmes du Sud-ouest pensent que les
remèdes traditionnels sont sans danger car contenant
uniquement des substances naturelles et donc, moins
dangereux que les médicaments.
(P) Les femmes utilisent l’automédication comme
recours de seconde instance pour les maladies jugées
non « grave » après le recours aux pratiques
traditionnelles si les signes persistent.
(P) Quelques femmes utilisent l’automédication
comme recours de première instance.
(P) La plupart des femmes n’ont recours au centre de
santé pour les soins au nouveau-né qu’en cas
d’extrême urgence et, dans le meilleur des cas, d’un
recours de seconde instance.
(P) Les femmes ont généralement recours au centre
de santé entre 2 à 3 jours après l’apparition des
symptômes, si la maladie persiste après les autres
recours.

Hommes (A) Quelques hommes du Sud Ouest et d’Alaotra A) Les hommes pensent que les maladies néonatales
Mangoro considèrent comme « grave » toute maladie sont assez rares dans leurs régions.
affectant un nouveau-né, du fait de sa fragilité,
(A) Les hommes ne semblent pas différencier entre la
nécessitant alors le recours immédiat au centre de
période d’avant et après le 28ème jour de l’enfant.
santé.
(A) Les hommes ont tendance à considérer l’enfant de
(C) La plupart des hommes déclarent que les maladies
28 jours comme faisant partie d’une même catégorie
les plus courantes chez le nouveau-né sont la fièvre, la
que ceux âgés de moins de 6 mois. Ils les classent
toux, la diarrhée et des changements dans le
d’ailleurs ensemble.
comportement de l’enfant dont, par ordre décroissant,
le refus du sein et/ou les pleurs incessants de l’enfant (A) Les hommes accordent la même attention en
et sa passivité ou au contraire son incapacité à dormir matière de soins aux enfants de moins de 28 jours et à
pendant la nuit. ceux de moins de 6 mois.
(A) La majorité des hommes pense que la toux est la (C) La plupart des hommes n’arrive pas à associer une
maladie la plus prévalente dans leur localité chez les maladie néonatale aux symptômes par lesquels ils
nourrissons. reconnaissent que l’enfant est malade.
(C) Quelques hommes d’Alaotra Mangoro disent que (A) Les hommes d’Alaotra Mangoro assimilent toute
la « rhinite » qui bouche le nez du bébé accompagne fièvre du nouveau-né au paludisme.
parfois les difficultés respiratoires.
(A) A l’exception de l’hypothermie qui n'a pas été
(C) Les hommes citent la fièvre comme une forme de citée, même s’ils les repèrent, les hommes ne
maladie contractée habituellement par le nouveau-né. considèrent pas toujours les 5 autres signes de danger
comme tels.
(C) Les hommes citent la diarrhée comme une maladie
affectant le nouveau-né. (A) Les hommes ont tendance à penser qu’un
nouveau-né n’est gravement malade que s’il présente
(P) La plupart des hommes recourt aux pratiques
simultanément plusieurs signes de danger : fièvre et
traditionnelles (potions et tisanes) comme recours de
refus du sein, avec pleurs incessants et/ou
première instance pour les maladies de l’enfant de
affaiblissement de l’enfant.
moins de 28 jours.
(A) Les hommes pensent que même en cas de fièvre
(P) Les hommes utilisent des remèdes de « grand-
(sauf si elle est très élevée), tant que le nouveau-né
mères », parfois également utilisées en complément
continue à téter et à réagir de façon « normale », la
des prescriptions du médecin pour les maladies du
maladie ne présenterait aucune raison de s’alarmer et
nouveau-né.

  18
(A) Les hommes du Sud-Ouest pensent que les de rechercher des soins dans un centre de santé.
remèdes traditionnels sont sans danger car contenant
(C) Les hommes ne considèrent comme un signe de
uniquement des substances naturelles et donc, moins
danger que la haute température (autour de 40°).
dangereux que les médicaments.
(C) Les hommes du Sud Ouest et du Sud Est
(P) Les hommes utilisent l’automédication comme
considèrent les convulsions comme un signe
recours de seconde instance pour les maladies jugées
d’aggravation de la fièvre mais la nécessité du recours
non « grave « après le recours aux pratiques
immédiat à un agent de santé ne semble pas être
traditionnelles si les signes persistent.
connue.
(A) La plupart des hommes reconnaissent l’importance
(A) Les hommes qui pensent que les maladies
du recours au centre de santé pour le nouveau né,
néonatales sont le résultat des difficultés financières
compte tenu de sa fragilité.
vécues par les ménages se sentent impuissant face à la
(P) Quelques hommes ont recours au centre de santé pauvreté.
quand le nouveau-né est malade.
(P) La plupart des hommes n’ont recours au centre de
santé pour les soins au nouveau-né qu’en cas
d’extrême urgence et, dans le meilleur des cas, d’un
recours de seconde instance.
(P) Les hommes ont généralement recours au centre
de santé entre 2 à 3 jours après l’apparition des
symptômes, si la maladie persiste après les autre
recours.

Facteurs environnementaux

Femmes (A) Quelques femmes pensent que les maladies


néonatales sont le résultat des difficultés financières
vécues par les ménages : carences alimentaires
(mauvaise alimentation de la mère allaitante),
l’incapacité financière des parents à fournir les soins
nécessaires au nouveau-né (vêtements chauds,
médicaments) ou la fatigue de la mère pendant la
grossesse.
(P) Les femmes du Sud-Ouest rural utilisent des rituels
pour les maladies causées par le « mauvais esprit »
(fanahy ratsy).
(A) Les femmes ont recours à des remèdes et potions
traditionnels car ils sont d’accès facile, simple, pratique
et de moindre coût, puisque les ingrédients sont à
base de plantes ou d’autres produits naturels faciles à
trouver et pratiquement gratuits.
(A) Les femmes du Sud ouest pensent que le
guérisseur est parfois plus capable que l’agent de santé
pour traiter certaines maladies affectant le nouveau-
né.
(A) Les femmes utilisent les médicaments car ils sont
faciles d’accès.
(A) Les femmes utilisent les médicaments en répétant
les prescriptions de l’agent de santé pour une maladie
antérieure perçue comme similaire.
(A) Les femmes rencontrent des délais pour les soins
du nouveau-né au centre de santé qui sont d’ordre
financier (trouver l’argent nécessaire pour faire face
aux frais de consultation et pour les médicaments, en
vendant des biens « commerçables » au sein du

  19
ménage ou en empruntant auprès de tiers).
(P) Les femmes rencontrent des délais dans le recours
aux soins au centre de santé pour les nouveau-nés si
le centre de santé est éloigné (région rurale) et si la
maladie s’aggrave pendant la nuit.
(P) Les femmes du Sud Ouest et du Sud Est déclarent
qu’attendre la décision du mari pour le recours aux
soins au CSB pour le nouveau né cause des délais.

Hommes (A) La plupart des hommes du Sud Ouest considèrent


que les convulsions sont provoquées par des esprits
malveillants, nécessitant de ce fait le recours à un
exorciste ou à un tradipraticien.
(A) Quelques hommes pensent que les maladies
néonatales sont le résultat des difficultés financières
vécues par les ménages : carences alimentaires
(mauvaise alimentation de la mère allaitante),
l’incapacité financière des parents à fournir les soins
nécessaires au nouveau-né (vêtements chauds,
médicaments) ou la fatigue de la mère pendant la
grossesse.
(A) Les hommes ont recours à des remèdes et potions
traditionnels car ils sont d’accès facile, simple, pratique
et de moindre coût, puisque les ingrédients sont à
base de plantes ou d’autres produits naturels faciles à
trouver et pratiquement gratuits.
(A) Les hommes du Sud ouest pensent que le
guérisseur est parfois plus capable que l’agent de santé
pour traiter certaines maladies affectant le nouveau-
né.
(P) Les hommes du Sud-Ouest rural utilisent des
rituels pour les maladies causées par le « mauvais
esprit » (fanahy ratsy).
(A) Les hommes utilisent les médicaments car ils sont
faciles d’accès.
(A) Les hommes utilisent les médicaments en répétant
les prescriptions de l’agent de santé pour une maladie
antérieure perçue comme similaire.
(A) Les hommes rencontrent des délais pour les soins
du nouveau-né au centre de santé qui sont d’ordre
financier (trouver l’argent nécessaire pour faire face
aux frais de consultation et pour les médicaments, en
vendant des biens « commerçables » au sein du
ménage ou en empruntant auprès de tiers).
(P) Les hommes rencontrent des délais dans le
recours aux soins au centre de santé pour les
nouveau-nés si le centre de santé est éloigné (région
rurale) et si la maladie s’aggrave pendant la nuit.
(P) Les hommes du Sud Ouest et du Sud Est déclarent
qu’attendre la décision du mari pour le recours aux
soins au CSB pour le nouveau né cause des délais.

  20
1.5. Soins à l’enfant malade

Favorables au recours au centre de santé Défavorable au recours au centre de santé

Facteurs individuels

Femmes (A) Les femmes sont conscients de la réalité de (C) La majorité des femmes considèrent le changement de
leur région caractérisée par la mortalité infantile comportement de l'enfant comme principal signe de maladie,
élévée. se manifestant par le refus de jouer et de s'alimenter.
(C) Les femmes identifient les raisons ayant (C) Les femmes de DIANA considèrent également l'état
contribué à la mortalité, qui tournent autour de la d'affaiblissement de l'enfant comme un des signes principaux
prévalence élevée de maladies infantiles de maladie de l’enfant.
(A) les femmes perçoivent trois principales (C) Les femmes du Sud Est urbain, du Sud Ouest rural et
maladies comme prévalentes dans leur région d'Alaotra Mangoro considèrent également comme signe de
respective : diarrhée, paludisme et toux . maladie chez l'enfant de moins de 5 ans, les pleurs
incessants de l'enfant et son humeur irritable ou son état
(C) Les femmes distinguent les maladies infantiles
amorphe.
mortelles des autres maladies.
(A) Les femmes du Sud Ouest et d'Alaotra Mangoro disent
(C) Les maladies perçues mortelles par les
que l’enfant qui sait parler signale lui-même qu'il est malade.
femmes sont la diarrhée et le paludisme avec leurs
L'enfant le ferait un peu plus rarement en cas de gravité de la
formes de complications, la rougeole et les IRA
maladie : dans la plupart des cas, il serait déjà dans
(Sud Est, DIANA, et Sud Ouest),
l'incapacité de parler.
(C) le retard du recours aux soins est identifié
(C) Les femmes urbaines (25 ans+) considèrent à la fois
comme étant la cause principale de la mortalité
comme signes de maladie et de danger, les vomissements,
infantile, par certaines femmes de DIANA et de la
selles molles et fréquentes
capitale.
(P) Les femmes ont recours à l'automédication, y compris les
(A) Les femmes qui percoivent le retard dans le
pratiques de soins à domicile, ainsi que les potions
recours aux soins comme la cause de la mortalité
populaires et/ou traditionnelles en première instance pour
mettent ce retard au compte de
la quasi-totalité des maladies.
l'«irresponsabilité et de négligence de certains
parents » (A) Les femmes du Sud Ouest sont convaincues que les
potions traditionnelles sont aussi efficaces que le recours au
(C) Les femmes rurales du Sud Est et de la capitale
centre de santé qui coûterait plus cher
considèrent les pleurs incessants de l'enfant et son
humeur irritable ou son état amorphe comme des (P) Les femmes urbaines et/ou « moins pauvres » recourent
signes de danger. au centre de santé une demi journée et deux jours en
moyenne après la survenue de la maladie de l'enfant.
(C) Les les femmes du Sud Est et d'Alaotra
Mangoro considèrent également les convulsions et (P) Les femmes rurales observent un délai allant de deux
l'évanouissement comme des signes d’aggravation jours à une semaine pour aller au centre de santé. Si pendant
de la maladie cette période, l'état de santé de l'enfant s'améliore, sous
l'effet de l'automédication, des « soins à domicile » ou des
(C) Les femmes considèrent les signes
potions populaires/traditionnelles, l'idée du recours au
d’aggravation de maladie comme nécessitant un
centre de santé est abandonnée.
recours immédiat au centre de santé.
(P) Les femmes du Sud Est , Sud Ouest urbain et quelques
(C) Les femmes savent que les prescriptions faites
femmes des autres régions abandonnent le traitement dès
par l'agent de santé, doivent être suivi jusqu'à
l'apparition de signes d'amélioration de l'état de l'enfant (il
terme.
commence à jouer, à boire et à manger) car : (i) l'achat des
(C) Les femmes connaissent les conduites à tenir médicaments prescrits ne se ferait pas d'un seul coup mais
pour les premiers soins d'urgence à domicile tels suivant l'évolution de l'état de l'enfant pour réduire les
l'utilisation de cataplasme pour faire descendre la dépenses ; (ii) par crainte des effets secondaires des
température de l'enfant, l'administration de médicaments, notamment des maux d'estomac à la suite
liquides supplémentaires ou le fait de donner la d'une prise régulière de comprimés de façon « prolongée»,
SRO à l'enfant en cas de diarrhée etc. bien que les participant(e)s soient conscient(e)s des risques
de l'inobservance du traitement.
(A) Les femmes donnent pour raison au recours
direct et rapide au centre de santé, dès la
perception des signes de maladie, pour le soin des

  21
« grandes » maladies comme la diarrhée, le
paludisme, la toux ou la fièvre, la confiance en la
compétence du médecin pour le soin, l'importance
accordée à la santé de l'enfant, la méconnaissance
des maladies (et donc de la manière de la traiter)
(A) Les femmes disent que l’automédication ou
l’administrations de remèdes traditionnel sont des
soins d’urgence en attendant de pouvoir aller au
centre de santé.
(P) La plupart des femmes de la capitale, du Sud
Ouest rural, d'Alaotra Mangoro et de DIANA
observent le traitement prescrit par le médecin
car ils craignent une rechute évenuelle en cas
d'abandon traitement.
(A) Pour les femmes de DIANA, le recours à un
agent de santé et l'observance du traitement
prescrit sont source de fierté car sont associés à
un signe de modernité
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro se conforment
rigoureusement au traitement parce que leur
médecin le leur aurait demandé très clairement et
sans équivoque de le faire, systématiquement à
chaque consultation. Celui-ci l'inscrirait clairament
par écrit dans le carnet de soins.

Hommes (A) Les hommes sont conscients de la réalité de (C) La majorité des hommes considèrent le changement de
leur région caractérisée par la mortalité infantile comportement de l'enfant comme principal signe de maladie,
élévée. se manifestant par le refus de jouer et de s'alimenter.
(C) Les hommes identifient les raisons ayant (C) Les hommes du Sud Ouest rural et d'Alaotra Mangoro
contribué à la mortalité, qui tournent autour de la considèrent également comme signe de maladie chez
prévalence élevée de maladies infantiles l'enfant de moins de 5 ans, les pleurs incessants de l'enfant
et son humeur irritable ou son état amorphe.
(A) les hommes perçoivent trois principales
maladies comme prévalentes dans leur région (A) Les hommes du Sud Ouest et de DIANA disent que
respective : diarrhée, paludisme et toux . l’enfant qui sait parler signale lui-même qu'il est malade.
L'enfant le ferait un peu plus rarement en cas de gravité de la
(C) Sauf pour les hommes d'Alaotra Mangoro
maladie : dans la plupart des cas, il serait déjà dans
pour qui toutes les maladies, sans distinction, sont
l'incapacité de parler.
mortelles, les hommes distinguent les maladies des
enfants mortelles des autres maladies. (P) Les hommes ont recours à l'automédication, y compris
les pratiques de soins à domicile, ainsi que les potions
(C) Les maladies perçues mortelles par les
populaires et/ou traditionnelles en première instance pour
hommes sont la diarrhée et le paludisme avec
la quasi-totalité des maladies.
leurs formes de complications, la rougeole et les
IRA (Sud Est, DIANA, et Sud Ouest), (A) Les hommes disent que l’automédication ou
l’administration de remèdes traditionnel sont des soins
(C) le retard du recours aux soins est identifié
d’urgence en attendant de pouvoir aller au centre de santé.
comme étant la cause principale de la mortalité
infantile, par les hommes d'Alaotra Mangoro (A) Les hommes du Sud Ouest sont convaincus que les
potions traditionnelles sont aussi efficaces que le recours au
(A) Les hommes s qui percoivent le retard dans le
centre de santé qui coûterait plus cher
recours aux soins comme la cause de la mortalité
mettent ce retard au compte de (P) Les hommes ruraux observent un délai allant de deux
l'«irresponsabilité et de négligence de certains jours à une semaine pour aller au centre de santé. Si pendant
parents » cette période, l'état de santé de l'enfant s'améliore, sous
l'effet de l'automédication, des « soins à domicile » ou des
(C) Les hommes ruraux du Sud Est considèrent
potions populaires/traditionnelles, l'idée du recours au
les pleurs incessants de l'enfant et son humeur
centre de santé est abandonnée.
irritable ou son état amorphe comme des signes
(P) Les hommes du Sud Est , Sud Ouest urbain et quelques

  22
de danger. hommes des autres régions abandonnent le traitement dès
l'apparition de signes d'amélioration de l'état de l'enfant (il
(C) Les hommes pensent que l’état fébrile de
commence à jouer, à boire et à manger) car : (i) l'achat des
l'enfant constitue le symptôme de toute maladie
médicaments prescrits ne se ferait pas d'un seul coup mais
infantile telle la diarrhée, le paludisme, la rougeole,
suivant l'évolution de l'état de l'enfant pour réduire les
etc.
dépenses ; (ii) par crainte des effets secondaires des
(C) Les hommes de la capitale et de DIANA médicaments, notamment des maux d'estomac à la suite
insistent que la température élevée est un signe d'une prise régulière de comprimés de façon « prolongée»,
d'aggravation de la maladie, bien que les participant(e)s soient conscient(e)s des risques
de l'inobservance du traitement.
(C) Les hommes du Sud Est considèrent
également les convulsions et l'évanouissement
comme des signes d’aggravation de la maladie
(C) Les hommes du Sud Est considèrent la toux
et les convulsions comme les principaux signes de
danger leur indiquant que la maladie est déjà
mortelle.
(C) Les hommes considèrent les signes
d’aggravation de maladie comme nécessitant un
recours immédiat au centre de santé.
(C) Les hommes savent que les prescriptions faites
par l'agent de santé doivent être suivi jusqu'à
terme.
(C) Les hommes connaissent les conduites à tenir
pour les premiers soins d'urgence à domicile tels
l'utilisation de cataplasme pour faire descendre la
température de l'enfant, l'administration de
liquides supplémentaires ou le fait de donner la
SRO à l'enfant en cas de diarrhée etc.
(A) Pour les hommes de DIANA, le recours à un
agent de santé et l'observance du traitement
prescrit sont source de fierté car sont associés à
un signe de modernité

Facteurs environnementaux

Femmes (A) Les femmes donnent pour raison au recours (A) Les femmes qui percoivent le retard dans le recours aux
direct et rapide au centre de santé, dès la soins comme la cause de la mortalité admettent que
perception des signes de maladie, pour le soin des l'éloignement des centres de santé et la non disponibilité de
« grandes » maladies comme la diarrhée, le ressources constituent des contraintes importantes
paludisme, la toux ou la fièvre, la confiance en la expliquant ce délai.
compétence du médecin pour le soin ainsi que la
(P) Les femmes rurales et pauvres ont recours au
conscience que si l'on traite la maladie dès son
tradipraticien en seconde instance.
apparition, le coût du traitement est en général
peu élevé. (A) Les femmes expliquent les délais dans le recours aux
soins au centre de santé par : (i) l'indisponibilité immédiate
(P) Les femmes urbaines et moins pauvres ont
de ressources nécessaires (l'achat de médicaments constitue
recours au centre de soins en seconde instance.
un facteur dissuasif majeur) ; (ii) la non disponibilité des
(P) La plupart des femmes de la capitale, du Sud services, généralement la nuit ou en fin de semaine ; (iii)
Ouest rural, d'Alaotra Mangoro et de DIANA l'éloignement du centre de santé ; (iv) l'incapacité des
observent le traitement prescrit par le médecin femmes à décider seules, en cas d'absence du mari
car ils ont confiance en la prescription du médecin
(P) Les femmes disent que certains parents ont recours au
et craignent une rechute évenuelle en cas
tradipraticien car : (i) le médecin n'a pas les compétences
d'abandon traitement.
requises pour traiter certaines maladies considérées comme
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro se conforment relevant de mauvais esprits ou de la sorcellerie; (ii) ces
rigoureusement au traitement parce que leur parents ont peur des centres de santé et de tout ce qui a
médecin le leur aurait demandé très clairement et trait à l'Administration (enregistrement des naissances,

  23
sans équivoque de le faire, systématiquement à scolarisation des enfants, vaccination etc.)
chaque consultation. Celui-ci l'inscrirait clairament
(P) Les femmes du Sud Est, Sud Ouest urbain et quelques
par écrit dans le carnet de soins.
hommes et femmes des autres régions abandonnent le
(P) Les femmes qui arrêtent le traitement avant traitement dès l'apparition de signes d'amélioration de l'état
terme affirment déclarent que si l’agent de santé de l'enfant (il commence à jouer, à boire et à manger) car
insistait, ils poursuivraient le traitement jusqu'à la l'achat des médicaments prescrits ne se ferait pas d'un seul
fin ne serait-ce que par peur coup mais suivant l'évolution de l'état de l'enfant pour
réduire les dépenses
(P) Les femmes qui arrêtent le traitement avant terme
affirment agir de la sorte lorsque l'Agent de santé ne donne
pas d'indication claire sur la question.

Hommes (A) Les hommes qui perçoivent le retard dans le (P) Les hommes ruraux et pauvres ont recours au
recours aux soins comme la cause de la mortalité tradipraticien en seconde instance
admettent que l'éloignement des centres de santé
(A) Les hommes expliquent les délais dans le recours aux
et la non disponibilité de ressources constituent
soins au centre de santé par : (i) l'indisponibilité immédiate
des contraintes importantes expliquant ce délai.
de ressources nécessaires (l'achat de médicaments constitue
(A) Les hommes donnent pour raison au recours un facteur dissuasif majeur) ; (ii) la non disponibilité des
direct et rapide au centre de santé, dès la services, généralement la nuit ou en fin de semaine ; (iii)
perception des signes de maladie, pour le soin des l'éloignement du centre de santé ; (iv) l'incapacité des
« grandes » maladies comme la diarrhée, le femmes à décider seules, en cas d'absence du mari
paludisme, la toux ou la fièvre, la confiance en la
(P) Les hommes disent que certains parents ont recours au
compétence du médecin pour le soin ainsi que la
tradipraticien car : (i) le médecin n'a pas les compétences
conscience que si l'on traite la maladie dès son
requises pour traiter certaines maladies considérées comme
apparition, le coût du traitement est en général
relevant de mauvais esprits ou de la sorcellerie; (ii) ces
peu élevé.
parents ont peur des centres de santé et de tout ce qui a
(P) Les hommes urbains et moins pauvres ont trait à l'Administration (enregistrement des naissances,
recours au centre de soins en seconde instance scolarisation des enfants, vaccination etc.)
(P) La plupart des hommes de la capitale, du Sud (P) Les hommes du Sud Est , Sud Ouest urbain et quelques
Ouest rural, d'Alaotra Mangoro et de DIANA hommes et femmes des autres régions abandonnent le
observent le traitement prescrit par le médecin traitement dès l'apparition de signes d'amélioration de l'état
car ils ont confiance en la prescription du médecin de l'enfant (il commence à jouer, à boire et à manger) car
et craignent une rechute évenuelle en cas l'achat des médicaments prescrits ne se ferait pas d'un seul
d'abandon traitement. coup mais suivant l'évolution de l'état de l'enfant pour
réduire les dépenses
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro se
conforment rigoureusement au traitement parce (P) Les hommes qui arrêtent le traitement avant terme
que leur médecin le leur aurait demandé très affirment agir de la sorte lorsque l'Agent de santé ne donne
clairement et sans équivoque de le faire, pas d'indication claire sur la question.
systématiquement à chaque consultation. Celui-ci
l'inscrirait clairament par écrit dans le carnet de
soins.
(P) Les hommes qui arrêtent le traitement avant
terme déclarent que si l’agent de santé inistait, ils
poursuivraient le traitement jusqu'à la fin ne
serait-ce que par peur

1.6. Prévention et prise en charge de la diarrhée

Favorables à la prévention et à la prise en charge de la Défavorables à la prévention et à la prise en charge de


diarrhée la diarrhée

Facteurs individuels

  24
Femmes (C) Toutes les femmes savent que la diarrhée est une (C) Toutes les femmes pensent que les selles molles et
maladie fréquente qui peut avoir des conséquences liquides sont de même nature, les selles molles ne
fatales (ce qui offre un terrain fertile à la faisant que précéder les selles liquides (ce qui peut
communication pour la prévention et le traitement de provoquer des délais dans le traitement).
la maladie).
(C) Les femmes du Sud-ouest considèrent que ce sont
(C) Toutes les femmes sauf celles d’Alaotra citent les selles liquides qui sont des signes de diarrhée et non
comme premier signe d’aggravation de la diarrhée l’état les selles molles (ce qui peut provoquer des délais dans
d’affaiblissement de l’enfant (ce qui signifie qu’elles sont le traitement).
conscientes des risques de la déshydratation aigue).
(C) Les femmes de la capitale et certaines femmes de
(C) La plupart des femmes (sauf d’Alaotra) savent que DIANA confondent les signes de diarrhée avec ceux de
l’état d’affaiblissement de l’enfant est causé par les son aggravation (ce qui peut provoquer des délais dans
selles fréquentes et/ou liquides (ce qui signifie qu’elles le traitement ou donner lieu à un traitement à domicile
mettent en relation la perte des fluides causées par les alors que l’enfant doit être amené au CSB).
selles nombreuses/liquides et la déshydratation).
(C) La plupart des femmes pensent que la diarrhée est
(C) Certaines femmes d’Alaotra Mangoro pensent que grave lorsque l’enfant a dix à douze selles dans la
c'est parce que l’enfant perd autant d’eau à cause des journée (ce qui peut occasionner des délais dans le
selles liquides qu’il n’urine plus (ce qui signifie qu’elles recours aux soins au centre de santé).
sont conscientes que l’enfant se déshydrate).
(C) Certaines femmes de DIANA et du Sud-ouest
(C) Toutes les femmes savent que le refus de pensent que la consistance liquide des selles provoque
s’alimenter est un signe d’aggravation de la diarrhée. en elle-même le décès de l’enfant (ce qui peut les
dissuader de lui administrer la TRO pour le réhydrater).
(C) Les femmes d’Alaotra Mangoro savent que la
persistance des symptômes de la maladie après un (C) La plupart des femmes ne connaissent pas bien la
premier traitement est l’un des signes d’aggravation de solution maison.
la maladie et qu’il nécessite un recours aux soins au
(C) Certaines femmes qui connaissent la solution
centre de santé.
maison ne connaissent pas son dosage.
(C) Les femmes de la capitales et du Sud-ouest savent
(P) Il existe des retards dans la réhydratation de
que les vomissements sont un signe d’aggravation de la
l’enfant en raison de la nécessité de se procurer de
diarrhée.
l’argent et du temps nécessaire pour aller acheter
(C) La plupart des femmes connaissent la Thérapie de l’ODIVA à la pharmacie ou dans un autre lieu de
Réhydratation Orale sous sa forme emballée, prescrite distribution (s’il est ouvert).
et fournie par les médecins, les centres de santé ou les
(C) Certaines femmes pensent qu’il existe des remèdes
pharmacies.
traditionnels qui sont aussi ou plus efficaces que l’ODIVA
(C) Les femmes qui connaissent la solution maison (stoppant également les selles).
savent aussi quels sont les composants nécessaires à sa
(A) Les femmes pensent qu’elles doivent stabiliser l'état
préparation (eau, sel, sucre).
de l'enfant en remplaçant l'eau qu'il a perdu, pour qu'il
(C) La quasi-totalité des femmes sait où se procurer la ne s'affaiblisse pas trop avant de pouvoir aller au centre
TRO. de santé, (risque de délais dans l’administration de
fluides supplémentaires quand l’enfant présente des
(C) La plupart des femmes connaissent le lien entre
signes de danger justifiant le recours au centre de
diarrhée et déshydratation et le danger que cette
santé).
dernière représente pour l'enfant.
(A) Les femmes (Capitale, Alaotra Mangoro et Sud
(C) La plupart des femmes savent que lorsque l'enfant a
Ouest urbain) pensent que le lait maternel ne fait
des selles liquides, il perd beaucoup d'eau. Elles savent
qu’accompagner l'eau et les autres aliments donnés à
que la SRO sert à remplacer l'eau que l'enfant perd à
l’enfant pour remplacer l'eau perdue.
chaque fois qu'il a des selles.
(A) Les femmes de la capitale pensent qu'il est
(P) Certaines femmes du Sud Est affirment qu'elles
absolument nécessaire de donner autre chose à l'enfant
n'osent pas en donner à leurs enfants avant l’avis du
pour qu’il ne s’affaiblisse pas, et ce, même s'il a moins
médecin.
de six mois.
(C) Certaines femmes de Diana qui connaissaient
(A) Les femmes d'Alaotra Mangoro pensent qu’il y a
relativement bien la solution et son mode de
peu d’enfants de moins de six mois qui ont la diarrhée
composition auraient utilisé le produit (prescrit par le
car peu de mères donnent des aliments qui sont
médecin) mais ne connaissent pas son nom.
dangereux à leurs enfants.
(P) La plupart des femmes donnent de l'eau à l'enfant
(A) Certaines femmes affirment n'avoir jamais

  25
lorsque les premiers signes de danger apparaissent. rencontré de cas de diarrhée.
(C) Les femmes savent que le recours aux soins (A) Certaines femmes du groupe Sud Est urbain
médicaux est le premier recours en cas de persistance affirment qu'on peut donner du Cotrim à un enfant de
ou aggravation de la maladie. moins de six mois.
(C) Les femmes (Capitale, Alaotra Mangoro et Sud (A) De nombreuses femmes (Alaotra femmes, Diana
Ouest urbain) savent qu’il faut continuer d’allaiter femmes, Sud Est urbain femmes) pensent qu'en dessous
l’enfant lorsqu'il a la diarrhée. du sixième mois, les maladies de l'enfant sont rarement
graves.
(C) Les femmes savent que le recours aux soins
médicaux est le premier recours en cas de persistance (A) Les femmes de DIANA affirment que les enfants
ou aggravation de la maladie. n'aiment pas le goût sucré-salé de l'ODIVA.
(C) Les femmes de la capitale savent qu'on doit surtout (P) Un cas isolé de Diana précise qu'elle préfère
allaiter l’enfant quand il refuse de manger car, en donner à son enfant une potion populaire car son goût
général, il ne refusera pas le lait maternel, conçu est plus apprécié par l’enfant.
comme l’aliment naturel par excellence.
(P) Les femmes de DIANA et d'Alaotra Mangoro
(A) Quelques femmes de la capitale pensent qu'on doit affirment qu'il y aurait "d'autres" personnes qui ne font
allaiter l'enfant quand il est malade car si le lait de la rien du tout lorsque leur enfant ont la diarrhée car
mère est stocké, elle risque de tomber malade elle elles les soumettent à la volonté du Créateur ou sont
aussi. dans l’incapacité financière d’assurer un quelconque
recours aux soins.
(A) Certaines femmes pensent qu’il faut donner des
aliments liquides plus consistants que de l'eau à l'enfant (P) Les femmes utilisent l’automédication et la thérapie
qui a la diarrhée (bouillon de riz, bouillon de maïs, populaire comme un recours d’urgence avant d’aller au
bouillon de manioc, soupe, carotte, viande, poisson). centre de santé ou en parallèle, en raison des vertus
curatives spécifiques qui y sont associées.
(C) La quasi-totalité des femmes savent que la SRO sert
à remplacer l'eau perdue par l'enfant à cause de la P) La plupart des femmes rurales du Sud Est
diarrhée. administrent à l’enfant un comprimé de déparasitage
avant de recourir au service du centre de santé.
(A) Certaines femmes de DIANA pensent que la
couverture de la radio est telle que l’information sur la (A) Les femmes disent que c’est sur la base de leur
SRO est disponible (seuls ceux qui sont paresseux expérience personnelle (on se souvient du type de
restent ignorants). médicament prescrit par le médecin dans un cas
similaire) ou celle des proches ainsi que les conseils des
(A) Presque toutes les femmes considèrent le centre
pharmaciens ou des responsables des centres de
de santé comme le tout premier recours pour les
distributions de médicaments qu’on pratique
enfants de moins de 6 mois qui ont la diarrhée et pour
l’automédication.
les enfants plus âgés qui témoignent de signe de
persistance ou d’aggravation de la maladie. (A) Certaines femmes de DIANA sont convaincues
lorsqu’on a des enfants, il est indispensable de
(A) Les femmes pensent que le premier recours
connaître les types de médication à utiliser pour les
préconisé pour les enfants de moins de six mois qui
maladies les plus fréquentes.
ont la diarrhée consiste à aller au centre de santé pour
consulter un agent de santé compétent car l’enfant est (A) Les femmes pensent que c’est l’amertume du
particulièrement vulnérable à cet âge et incapable de remède traditionnel qui rend compte de son pouvoir
parler (on est donc incapable d'estimer la gravité de sa curatif.
maladie).
(A) Les femmes semblent être convaincues que les
(A) Certaines femmes du groupe Sud Est urbain remèdes populaires sont parfois plus efficaces que les
affirment qu’on ne peut donner de la SRO à l’enfant de médicaments prescrits par les médecins.
moins de 6 mois car le médecin l'interdit.
(P) De nombreuses femmes d’Alaotra Mangoro et de
(A) La majorité des femmes de Diana dit que lorsqu'on DIANA recourent soit à l’automédication soit aux
force l'enfant à en prendre, il ne refuse pas. remèdes populaires pour traiter la diarrhée.
(P) Les femmes ont tendance à recourir aux soins
prodigués par les agents du centre de santé en cas
d’aggravation de la maladie (lorsque les signes de
diarrhée persistent ou s’aggravent).
(P) Toutes les femmes disent que quand les signes de
danger apparaissent, ils emmènent directement leur

  26
enfant au centre de santé.
(A) Les femmes pensent que la prévalence de la
diarrhée est élevée et qu’elle représente un danger tel
qu’il nécessite le recours au centre de santé.
(A) Les femmes sont conscientes qu’elles peuvent faire
un mauvais diagnostique (sous-estimer la gravité de la
maladie) et qu’en cas de recours inapproprié, la maladie
risque de s’aggraver ou de provoquer autre chose.
(A) Les femmes considèrent la SRO davantage comme
une pratique alimentaire que comme une pratique de
soin (rendant compte de l’utilisation concomitante de
potions traditionnelles ou populaires.
(A) Des cas isolés de femmes qui ont tendance à
uniquement recourir à l’automédication (femmes du
Sud Est rural) ou aux remèdes populaires (hommes du
Sud Ouest) sont cependant plus attachés aux soins
fournis par les agents de santé.
(P) Les femmes qui utilisent des remèdes populaires
pour traiter la diarrhée le font généralement pour
accompagner le traitement prescrit par le médecin car
ils pensent que cela accélère le processus de guérison.
(A) Certaines femmes du Sud Est rural qui utilisent des
remèdes populaires sont cependant plus attachées aux
soins fournis par les agents de santé.

Hommes (C) Tous les hommes savent que la diarrhée est une (C) Les hommes du Sud-ouest considèrent que ce sont
maladie fréquente qui comporte un risque élevé de les selles liquides qui sont des signes de diarrhée et non
mortalité. les selles molles.
(C) Tous les hommes sauf ceux de la capitale savent (C) Les hommes de la capitale et certains hommes
qu’une fréquence plus élevée des selles qu’à la normale d’Alaotra Mangoro confondent les signes de la diarrhée
et leur consistance molle ou liquide sont les premiers avec ceux de son aggravation.
signes par lesquels on reconnait que l’enfant a la
(C) Certains hommes de Diana et d'Alaotra Mangoro
diarrhée.
reconnaissent la diarrhée à des signes qui ne
(C) Tous les hommes d’Alaotra, de DIANA et du Sud- correspondent pas aux symptômes ciblés dans les
ouest citent l’affaiblissement de l’enfant comme signe connaissances promues par le MINSAN (couleur
principal de l’aggravation de la diarrhée. verdâtre des selles, ballonnements du ventre, mauvaise
odeur du pet de l’enfant, bruit de son ventre).
(C) La plupart des hommes d’Alaotra et du sud-ouest
reconnaissent que l’état d’affaiblissement de l’enfant est (C) La plupart des hommes ne sont pas en mesure de
causé par les selles fréquentes et/ou des selles liquides. déterminer la gravité de la diarrhée par le nombre de
selles.
(C) Tous les hommes savent que le refus de s’alimenter
est un signe d’aggravation de la diarrhée. (C) Les hommes de Diana pensent que le nombre de
selles dépend de la nourriture servie par sa mère ou
(C) Les hommes d’Alaotra Mangoro savent que la
que la mère allaitante prend.
persistance des symptômes de la maladie après un
premier traitement est un signe majeur d’aggravation (C) La plupart des hommes considère que c’est la
de la maladie requérant le recours aux soins au centre consistance des selles (liquide) Qui témoigne de
de santé. l’aggravation de la maladie.
(C) Les hommes du Sud-ouest et de DIANA savent que (C) Les hommes ne connaissent pas le dosage exact de
la fièvre est un signe d’aggravation de la diarrhée. la solution maison.
(C) La plupart des hommes connaissent la Thérapie de (C) Certains hommes pensent qu’il existe des remèdes
Réhydratation Orale sous sa forme emballée, prescrite traditionnels qui sont aussi ou plus efficaces que l’ODIVA
et fournie par les médecins, les centres de santé ou les (stoppant également les selles).
pharmacies.
(C) La plupart des hommes ne connaissent pas bien la

  27
(C) Les hommes qui connaissent la solution maison solution maison.
savent aussi quels sont les composants nécessaires à sa
(C) Les hommes de la région de Diana affirment que la
préparation (eau, sel, sucre).
SRO constitue un remède de secours d'urgence avant
(C) La quasi-totalité des hommes sait où se procurer la de recourir aux soins du centre de santé.
TRO.
(P) Il existe des retards dans la réhydratation de
(C) La plupart des hommes connaissent le lien entre l’enfant en raison de la nécessité de se procurer de
diarrhée et déshydratation et le danger que cette l’argent et du temps nécessaire pour aller acheter
dernière représente pour l'enfant. l’ODIVA à la pharmacie ou dans un autre lieu de
distribution (s’il est ouvert).
(C) La plupart des hommes savent que lorsque l'enfant
a des selles liquides, il perd beaucoup d'eau. Ils savent (C) Certains hommes du Sud Ouest qui connaissaient
que la SRO sert à remplacer l'eau que l'enfant perd à relativement bien la solution et son mode de
chaque fois qu'il a des selles. composition auraient utilisé le produit (prescrit par le
médecin) ne connaissent pas son nom.
(P) La plupart des hommes donnent de l'eau à l'enfant
lorsque les premiers signes de danger apparaissent. (C) Des hommes d’Alaotra Mangoro affirme que
l’ODIVA n’est pas une poudre mais un comprimé blanc
(P) Les hommes de DIANA donnent aux enfants qui ont
effervescent.
la diarrhée de l'eau bouillie refroidie, du thé ou de l'eau
en bouteille mais surtout pas l'eau qu'ils boivent au (A) Les hommes pensent qu’il faut remplacer l’eau
quotidien et qui serait, selon eux, non potable. perdue en attendant d’aller au centre de santé, ce qui
laisse supposer qu’ils ne donnent des fluides
(C) Les hommes savent que le recours aux soins
supplémentaires que lorsque l’enfant présente des
médicaux est le premier recours en cas de persistance
signes de danger justifiant ce type de recours.
ou aggravation de la maladie.
(A) Quelques hommes de DIANA et Sud Ouest pensent
(A) Certains hommes pensent qu’il faut donner des
qu’il faut donner des potions populaires à leurs enfants
aliments liquides plus consistants que de l'eau à l'enfant
atteints de diarrhée pour remplacer l’eau perdue.
qui a la diarrhée (bouillon de riz, bouillon de maïs,
bouillon de manioc, soupe, carotte, viande, poisson). (A) Seul des hommes isolés d'Alaotra Mangoro ont cité
la SRO lorsqu'on a interrogé les groupes sur ce qu’ils
(C) La quasi-totalité des hommes savent que la SRO
donnent à boire ou à manger à l'enfant qui a la
sert à remplacer l'eau perdue par l'enfant à cause de la
diarrhée.
diarrhée.
(A) Aucun homme sauf ceux du Sud Ouest évoquent
(C) Un homme de DIANA qui a cité la SRO l’a assimilée à
l'allaitement exclusif.
de l'eau, au même titre que le thé ou l'eau en bouteille
qui joueraient le même rôle. (A) certains hommes affirment n'avoir jamais rencontré
de cas de diarrhée.
(C) Les hommes du Sud Ouest savent que l'allaitement
doit être exclusif si l'enfant a moins de six mois. (A) Les hommes considèrent la SRO davantage comme
une pratique alimentaire que comme une pratique de
(C) Les hommes savent que le recours aux soins
soin (rendant compte de l’utilisation concomitante de
médicaux est le premier recours en cas de persistance
potions traditionnelles ou populaires).
ou aggravation de la maladie.
(P) Les hommes du Sud Ouest ont tendance à utiliser
(A) Presque tous les hommes considèrent le centre de
des potions populaires plutôt qu’à aller au centre de
santé comme le tout premier recours pour les enfants
santé.
de moins de 6 mois qui ont la diarrhée et pour les
enfants plus âgés qui témoignent de signe de (P) La plupart des hommes du Sud ouest associent les
persistance ou d’aggravation de la maladie. potions traditionnelles aux médicaments prescrits par
les médecins pour accélérer le processus de guérison.
(A) Les hommes pensent que le premier recours
préconisé pour les enfants de moins de six mois qui (P) Une petite minorité des hommes du Sud Ouest
ont la diarrhée consiste à aller au centre de santé pour n'utilise les potions qu'en deuxième recours lorsqu'ils
consulter un agent de santé compétent car l’enfant est perçoivent que les médicaments ne parviennent pas à
particulièrement vulnérable à cet âge et incapable de enrayer rapidement les symptômes.
parler (on est donc incapable d'estimer la gravité de sa
(P) certains hommes de DIANA affirment recourir à
maladie).
l’automédication ou aux potions traditionnelles si les
(A) Certains hommes du Sud Ouest qui utilisent les médicaments prescrits par les médecins ne sont pas
potions traditionnelles semblent penser que la SRO a efficaces.
aussi des vertus thérapeutiques.
(P) Les hommes utilisent l’automédication et la thérapie
(P) Les hommes ont tendance à recourir aux soins populaire comme un recours d’urgence avant d’aller au

  28
prodigués par les agents du centre de santé en cas centre de santé ou en parallèle, en raison des vertus
d’aggravation de la maladie (lorsque les signes de curatives spécifiques qui y sont associées.
diarrhée persistent ou s’aggravent).
(A) Les hommes pensent que c’est l’amertume du
(P) Tous les hommes (à l'exception du groupe hommes remède traditionnel qui rend compte de son pouvoir
du Sud Ouest) disent que quand les signes de danger curatif.
apparaissent, ils emmènent directement leur enfant au
(A) Les hommes semblent être convaincus que les
centre de santé.
remèdes populaires sont parfois plus efficaces que les
(A) Les hommes pensent que la diarrhée représente un médicaments prescrits par les médecins.
danger tel qu’il nécessite le recours au centre de santé.
(P) Les hommes qui utilisent des remèdes populaires
(A) Les hommes sont conscients qu’ils peuvent faire un pour traiter la diarrhée le font généralement pour
mauvais diagnostique (sous-estimer la gravité de la accompagner le traitement prescrit par le médecin car
maladie) et qu’en cas de recours inapproprié, la maladie ils pensent que cela accélère le processus de guérison.
risque de s’aggraver ou de provoquer autre chose.
(A) Certains hommes du Sud-ouest affirment que
(A) Un cas isolé parmi les hommes du Sud ouest ne fait lorsque l'enfant est trop jeune, on ne doit pas le laver
confiance qu'au médecin et ignore tout ce qui concerne avec de l'eau froide car cela risque de provoquer la
les thérapies traditionnelles. diarrhée.
(P) Les hommes disent que le délai d'attente avant de (P) A l'exception de ceux de DIANA, les hommes
recourir aux soins dispensés par le centre de santé est affirment ne se laver les mains que rarement.
en moyenne de 24 heures (après l'apparition des
(P) Les hommes reconnaissent que, dans leur région
premiers signes de danger connus).
respective, le lavage des mains n'est que rarement
(C) Les hommes savent tous que le lavage des mains pratiqué.
constitue un moyen de prévenir la diarrhée.
(A) Les hommes disent que les gens souhaiteraient se
(C) Les hommes de la capitale et du groupe DIANA laver les mains mais n'ont pas l'habitude de le faire.
affirment que ce sont les vers, les microbes invisibles à
(P) Les hommes n’utilisent l'eau bouillie et refroidie
l'œil nu et qui se développent dans la saleté qui sont à
qu'en cas de maladie pour remplacer l'eau que perd
l'origine de la diarrhée, d’où la nécessité de se laver les
l'enfant.
mains.
(P) Les hommes disent que quotidiennement enfants
(C) Les hommes du Sud Ouest insistent sur la
comme adulte boivent de l'eau qu'ils savent ne pas être
nécessité de laver non-seulement les mains de l'enfant
de bonne qualité pour la consomation.
mais aussi tout son corps ainsi que ses vêtements et les
langes pour prévenir la diarrhée. (A) Un cas isolé mais relativement dominant et non
contredit au sein des hommes de DIANA affirme qu'il y
(C) Les hommes savent que l’hygiène des mains et de
aurait un seuil de pollution considéré comme
l’enfant est importante pour prévenir la diarrhée.
intolérable par les étrangers (surtout les vazaha) et qui,
(P) Les hommes de DIANA qui sont musulmans pourtant, serait tout à fait supporté par les habitants de
affirment se laver systématiquement les mains avant la région.
chaque repas car il s’agit d’une obligation religieuse.
(A) Certains hommes du Sud Ouest et de DIANA
(A) La plupart des hommes pensent que que l'eau pensent que faire ses besoins dans une latrine est
bouillie est la plus sûre pour la consommation. moins hygiènique que de le faire dans la nature.

Facteurs environnementaux

Femmes (C) Les femmes de la région d'Alaotra Mangoro savent (A) Toutes les femmes du Sud-ouest considèrent la
que la distance par rapport au centre de santé et le déshydratation aigue de l’enfant comme le symptôme
retard qui s’ensuit dans le recours aux soins peut être du « hevo », considéré comme d’origine démoniaque
fatal à l’enfant (ce qui signifie que le recours aux soins (ce qui fait obstacle au recours aux soins dispensés par
au CSB est conçu comme une nécessité). le centre de santé).
(P) Un cas isolé parmi les femmes de DIANA affirme (A) Certaines femmes de la capitale pensent que la
n’utiliser la SRO que comme recours exclusif, lorsqu’elle diarrhée est causée par un refroidissement (ce qui peut
n’a pas les moyens d’emmener son enfant dans un jouer comme obstacle à l’adoption de la mesure
centre de soins. préventive préconisée par le MSPF-PS – lavage des mains
aux moments critiques).
(A) Les femmes craignent que le coût du traitement
n’augmente si l’on tarde à faire consulter l’enfant par le (C) La multiplicité des noms donnés à la SRO prête à

  29
médecin. confusion.
(A) Les femmes craignent les remontrances des agents (A) Les femmes disent que ce sont l’accessibilité et la
de santé si on choisit de venir tardivement. disponibilité des services qui sont les principaux
obstacles à la fréquentation des centres de santé
(A) Les femmes pensent que la prévalence de la
(rendant compte du recours aux potions traditionnelles
diarrhée est élevée dans leur région.
et des délais rencontrés dans la référence).
(A) Les femmes disent que les délais dans le recours au
centre de santé tiennent essentiellement à la nécessité
de se procurer de l'argent, d’organiser le déplacement,
de se déplacer, surtout si le temps n’est pas bon, et à la
disponibilité de l’agent de santé qui doit également être
là.
(A) Les femmes disent que le délai dans le recours au
centre de santé peut s’avérer rentable : si grâce au
recours d'urgence, l'état de santé de l'enfant le recours
au centre de santé et les frais qui s’ensuivent peuvent
être évités.
(A) Les femmes pensent que le prix des médicaments
peut s’avérer prohibitif. rendant compte de l’utilisation
des potions populaires plutôt que du recours au centre
de santé.
(P) Les femmes disent que le délai d'attente avant de
recourir aux soins dispensés par le centre de santé est
en moyenne de 24 heures (après l'apparition des
premiers signes de danger connus).
(A) Les femmes disent que ce sont l’accessibilité et la
disponibilité des services qui sont les principaux
obstacles à la fréquentation des centres de santé (ou
rendent compte des délais rencontrés dans la
référence).

Hommes (C) Les hommes de la région d'Alaotra Mangoro savent (A) Tous les hommes du Sud-ouest considèrent
que la distance par rapport au CSB et le retard qui l’aggravation de la diarrhée comme le symptôme du
s’ensuit dans le recours aux soins peut être fatal à « hevo », considéré comme d’origine démoniaque et
l’enfant. dont les soins ne relèvent pas du domaine médical.
(A) Les hommes craignent que le coût du traitement (C) La multiplicité des noms donnés à la SRO prête à
n’augmente si l’on tarde à faire consulter l’enfant par le confusion.
médecin.
(A) Les hommes disent que les délais dans la recours
(A) Les hommes craignent les remontrances des agents au centre de santé tiennent essentiellement à la
de santé si on a choisi de venir tardivement. nécessité de se procurer de l'argent, d’organiser le
déplacement, de se déplacer, surtout si le temps n’est
(A) Les hommes pensent que la prévalence de la
pas bon, et à la disponibilité de l’agent de santé qui doit
diarrhée est élevée dans leur région.
également être là.
(A) Les hommes du Sud Est proposent des "dina"
(A) Les hommes disent que le délai dans le recours au
comme solution au problème d'évacuation des
centre de santé peut s’avérer rentable : si grâce au
matières fécales (on obligerait les familles qui n'auraient
recours d'urgence, l'état de santé de l'enfant le recours
pas de latrines à verser une somme d'argent pour la
au centre de santé et les frais qui s’ensuivent peuvent
communauté).
être évités.
(A) Les hommes de DIANA proposent de construire des
(A) Les hommes pensent que le prix des médicaments
latrines publiques modernes.
peut s’avérer prohibitif. rendant compte de l’utilisation
des potions populaires plutôt que du recours au centre
de santé.
(P) Les hommes du Sud Ouest affirment que lorsque la
prévalence de la diarrhée était très élevée dans la

  30
région, le médecin prescrivait des potions
traditionnelles aux gens car il était débordé et parce
que les médicaments manquaient.
(A) Un cas isolé parmi les hommes de DIANA insiste sur
le fait les fruits et surtout les mangues qui tombent par
terre sont les principales sources de la diarrhée chez
les enfants.
(A) Les hommes regrettent que les campagnes de
sensibilisations qui vont dans ce sens soient trop peu
intenses pour vaincre l’habitude de ne pas se laver les
mains.
(A) Les hommes disent que l’accessibilité aux points
d’eau rendrait également compte de l’écart qui peut
exister entre connaissance et pratique.
(C) Les hommes savent que la mauvaise qualité de l'eau
qu'ils boivent quotidiennement est une cause
importante de diarrhée.
(A) Les hommes du Sud Ouest disent que les gens de la
région refuseraient de construire des latrines parce
qu’ils n’en voient pas la nécessité (trop peu d’usagers).
(A) Les hommes pensent que les latrines modernes
seraient appréciées mais sont trop chères pour les
familles.

1.7. Utilisation de la moustiquaire imprégnée

Favorables à l'utilisation de la moustiquaire Défavorables à l'utilisation de la moustiquaire

Facteurs individuels

Femmes (C) Toutes les femmes savent que : (i) Le paludisme (C) Les femmes pensent que les enfants qui n’ont pas
connaît une prévalence élevée dans leur localité encore été vaccinés ou qui n’ont pas terminé leurs
respective ; (ii) Tout le monde, sans exception, est vaccins sont plus vulnérables que les autres au
exposé au risque d’attraper la maladie ; (iii) certaines paludisme.
personnes sont plus vulnérables que d’autres à la
(A) Les femmes de la capitale pensent que c’est le
maladie et à ses conséquences, dont les femmes
milieu ambiant qui est la cause du paludisme et plus
enceintes et allaitantes ainsi que les enfants.
particulièrement la fumée des balles de riz1 brûlée
(C) Presque toutes les femmes savent que le pendant la période d’enfournements des briques.
moustique est le principal vecteur de transmission du
La malnutrition est également citée comme un facteur
paludisme.
pouvant favoriser la transmission du paludisme.
(C) Les femmes semblent avoir des connaissances
(A) Une minorité du groupe « femmes » du Sud-ouest
correctes sur les conséquences du paludisme sur les
rural pense que le paludisme se transmet via les
femmes enceintes (fausse couche).
aliments, notamment les aliments gras : «.
(C) Les femmes de DIANA et d’Alaotra Mangoro savent
(C) Les femmes identifient des périodes favorables à la
que la femme enceinte qui a le paludisme peut donner
« prolifération » des moustiques qu’ils considèrent
naissance à un enfant chétif.
comme rendant compte de la prévalence alors plus
(C) La majorité des femmes identifie clairement le élevée du paludisme. Et par conséquent négligeraient
décès de l’enfant comme principale conséquence du les autres périodes du non-prolifération.
paludisme.
(A) certaines femmes du Sud-ouest rural considèrent
(C) Les femmes de DIANA et d’Alaotra Mangoro savent que le paludisme peut être transmis à travers tous les
que le paludisme peut être une maladie fatale en

1 Les balles servent à brûler les briques.

  31
raison : (i) du nombre élevé d’enfants qui sont morts aliments.
de la maladie dans leur localité respective ; (ii) de la
(A) Les femmes de la région d’Alaotra tendent à
vulnérabilité des enfants de cet âge ; (iii) du retard
considérer comme paludisme toute fièvre affectant
dans le recours au centre de santé.
l’enfant de moins de cinq ans. Ces femmes pensent
(C) Les femmes connaissent la moustiquaire – également que le paludisme est causé par une allergie.
imprégnée ou non – qui a, pour eux, fonction de
(C) Les femmes qui semblent savoir que le paludisme a
protéger contre le moustique et par conséquent,
des conséquences fâcheuses sur la femme enceinte
contre le paludisme.
évoquent uniquement le risque de fausse couche.
(C) Les femmes savent que la moustiquaire imprégnée L’accouchement prématuré, l’anémie et le faible poids
a été traitée pour « renforcer » sa fonction à la naissance sont des risques qui semblent
protectrice contre le paludisme. totalement méconnus.
(A) Les femmes pensent que c’est la température (A) Les femmes semblent être plus enclines à
élevée de la femme enceinte qui nuit au fœtus. rechercher des soins curatifs qu’à prévenir la maladie.
(C) Les femmes savent que d’autres moyens existent (A) Les femmes sont convaincues qu’il peut être évité
pour lutter contre les moustiques et/ou le paludisme si la femme a recours à des soins médicaux.
(débroussaillage, assèchement flaques d’eau,
(A) Les femmes ont des idées fausses sur les moyens
l’utilisation de serpentin et la chimioprophylaxie).
de lutter contre le paludisme qui sont fonction de
(C) Les femmes de DIANA et d’Alaotra Mangoro savent leurs connaissances/croyances sur les causes du
que la femme enceinte doit dormir sous une paludisme et varient selon les régions (type
moustiquaire imprégnée dès les premiers signes de d’alimentation, surcharge de travail, …).
grossesse et pendant toute la grossesse.
(A) La plupart des femmes n’ont pas le réflexe
(A) La plupart des femmes pensent que la femme est d’associer les causes et conséquences du paludisme –
vulnérable pendant la grossesse et court des risques si connues - à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée
elle contracte le paludisme mais n’ont pas le réflexe pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes
d’évoquer la moustiquaire comme moyen de enceintes.
prévention.
(A) La plupart des femmes pense que la vaccination est
(A) Les femmes de DIANA et les femmes rurales du une mesure de prévention du paludisme.
Sud Ouest évoquent la nécessité de faire dormir les
(A) La plupart des femmes ont tendance à porter plus
enfants de moins de 5 ans en permanence sous la
d’attention aux mesures curatives que préventives.
moustiquaire.
(A) Les femmes sont plus préoccupés par la
(A) Les femmes perçoivent plus d’avantages que
prévention du paludisme chez les enfants de moins de
d’inconvénients à l’utilisation de la moustiquaire
5 ans que chez la femme enceinte.
imprégnée.
(A) La plupart des femmes pensent que la femme est
(A) Les femmes seraient, de loin, plus sensibles que les
vulnérable pendant la grossesse et court des risques si
hommes aux avantages de la moustiquaire.
elle contracte le paludisme mais n’ont pas le réflexe
(A) Les femmes semblent être convaincus de d’évoquer la moustiquaire comme moyen de
l’efficacité de la moustiquaire imprégnée pour prévention.
protéger contre les moustiques qui sont cause de
(A) Les femmes ne considèrent pas que la
paludisme.
moustiquaire imprégnée protège plus ou mieux que la
(A) La majorité des femmes pense que la prévention simple moustiquaire vendue sur les marchés : pour
du paludisme est la raison principale pour utiliser une eux, toutes deux protègent contre le paludisme.
moustiquaire.
(A) Les femmes ne distinguent pas entre la
(A) Les femmes de la capitale précisent que la moustiquaire imprégnée distribuée et/ou
moustiquaire permet de protéger la femme enceinte commercialisée et la simple moustiquaire pour ce qui
et les enfants de moins de 5 ans contre le paludisme. concerne les avantages perçus.
(A) Les femmes pensent que l’utilisation d’une (P) Les femmes d’Alaotra Mangoro rapportent que
moustiquaire assure un bon sommeil aux enfants, qui dans leur localité, les gens (dont les répondantes
ne les détournent plus de leur tâches quotidiennes en s’excluent), se servent de la moustiquaire comme filet
se réveillant. de pêche en raison de ses effets secondaires supposés.
(P) La plupart des femmes déclare utiliser une (A) Les femmes trouvent des inconvénients à la
moustiquaire. moustiquaire imprégnée.
(P) La plupart des femmes utilise la moustiquaire pour (P) Les femmes d’Alaotra Mangoro mentionnent que

  32
tous les membres de la famille nucléaire. l’utilisation des moustiquaires comme filets de pêche
est réprimé par les autorités locales mais sans résultat
(P) La plupart des femmes qui n’ont qu’une
tangible.
moustiquaire l’utilisent en priorité pour la femme
enceinte et son mari et les enfants en bas âge, selon sa (A) La plupart des femmes d’Alaotra Mangoro, du Sud
capacité d’accueil. Ouest et du Sud Est pensent que les moustiquaires
imprégnées ont des effets secondaires à cause du
(P) Parmi les « utilisateurs réguliers » la plupart des
produit d’imprégnation : démangeaison, irritation
femmes déclarent que c’est seulement après la
cutanées (particulièrement chez les enfants), risque de
première CPN, vers le quatrième mois de grossesse et
contracter différentes maladies, y compris le paludisme
parfois au cinquième mois, que les femmes enceintes
et décès.
utiliseraient la moustiquaire imprégnée distribuée par
le CSB. Elles continueraient à utiliser la moustiquaire (A) Les femmes de DIANA pensent que la moustiquaire
jusqu’à l’accouchement. a une couverture préventive limitée puisque ne
couvrant que le lit pendant la nuit.
(P) Les utilisateurs réguliers femmes déclarent qu’ils
utilisent la moustiquaire pour éviter les conséquences (A) Un cas isolé parmi les femmes de la capitale dit
du paludisme sur la mère et l’enfant qu’elle porte. qu’il est nécessaire de prévoir un temps d’adaptation
pour faire accepter le produit car il ne fait pas encore
(P) Les utilisateurs réguliers femmes déclarent que
partie des habitudes.
leurs nouveaux nés et leurs enfants de moins de 5 ans
dormiraient également de façon régulière sous la (A) Certaines femmes pensent qu’utiliser ou non une
moustiquaire d’abord en raison de leur vulnérabilité au moustiquaire, c’est la même chose (faible perception
paludisme et ensuite, parce qu’elle les protège en du risque.
même temps contre les insectes.
(A) Les femmes citent les inconvénients de la
(P) Quelques femmes de la capitale avancent s’être moustiquaire pour justifier le non recours à la
procurées une moustiquaire sur le marché en moustiquaire imprégnée et la pratique d’autres
complément ou en remplacement de la moustiquaire alternatives pour lutter contre le paludisme.
imprégnée distribuée gratuitement.
(P) La plupart des femmes dit utiliser la moustiquaire
(P) Parmi les « utilisateurs réguliers » de moustiquaire de façon épisodique ou ponctuelle, y compris pour les
imprégnée, seule quelques femmes rurales de DIANA femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
affirment que la femme enceinte commencerait à
(P) Les utilisateurs périodiques femmes évoquent les
dormir sous la moustiquaire dès les premiers signes de
questions liées au manque de commodité de la
grossesse et continuerait à le faire après
moustiquaire dont la chaleur insupportable sous la
l’accouchement (pendant le post partum).
moustiquaire qui serait insupportable au mari.
(C) Les femmes connaissent la moustiquaire –
(P) Les utilisateurs périodiques femmes renonceraient
imprégnée ou non – qui a, pour eux, fonction de
à utiliser la moustiquaire si le mari s’y oppose pour
protéger contre le moustique et par conséquent,
des raisons de commodité ou opteraient pour un
contre le paludisme.
autre type de moustiquaire.
(C) Les femmes savent que la moustiquaire imprégnée
(P) Les utilisateurs périodiques femmes disent que
a été traitée pour « renforcer » sa fonction
l’utilisation de la moustiquaire serait fonction de la
protectrice contre le paludisme.
profusion de moustiques : moins il y a de moustiques,
(C) Les femmes savent que d’autres moyens existent moins les groupes utiliseraient la moustiquaire.
pour lutter contre les moustiques et/ou le paludisme
(P) peu de femmes affirment que les femmes enceintes
(débroussaillage, assèchement flaques d’eau,
et/ou les enfants de moins de 5 ans dorment
l’utilisation de serpentin et la chimioprophylaxie).
régulièrement sous la moustiquaire.
(C) Les femmes de DIANA et d’Alaotra Mangoro savent
que la femme enceinte doit dormir sous une (A) Les femmes ont des idées fausses sur les moyens
moustiquaire imprégnée dès les premiers signes de de lutter contre le paludisme qui sont fonction de
grossesse et pendant toute la grossesse. leurs connaissances/croyances sur les causes du
paludisme et varient selon les régions (type
(A) La plupart des femmes pensent que la femme est d’alimentation, surcharge de travail, …).
vulnérable pendant la grossesse et court des risques si
elle contracte le paludisme mais n’ont pas le réflexe (A) La plupart des femmes n’ont pas le réflexe
d’évoquer la moustiquaire comme moyen de d’associer les causes et conséquences du paludisme –
prévention. connues - à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée
pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes
(A) Les femmes de DIANA et les femmes rurales du enceintes.
Sud Ouest évoquent la nécessité de faire dormir les
enfants de moins de 5 ans en permanence sous la (A) La plupart des femmes pense que la vaccination est

  33
moustiquaire. une mesure de prévention du paludisme.
(A) Les femmes perçoivent plus d’avantages que (A) La plupart des femmes ont tendance à porter plus
d’inconvénients à l’utilisation de la moustiquaire d’attention aux mesures curatives que préventives.
imprégnée.
(A) Les femmes sont plus préoccupés par la
(A) Les femmes sont, de loin, plus sensibles que les prévention du paludisme chez les enfants de moins de
hommes aux avantages de la moustiquaire. 5 ans que chez la femme enceinte.
(A) Les femmes sont convaincus de l’efficacité de la (A) La plupart des femmes pensent que la femme est
moustiquaire imprégnée pour protéger contre les vulnérable pendant la grossesse et court des risques si
moustiques qui sont cause de paludisme. elle contracte le paludisme mais n’ont pas le réflexe
(A) La majorité des femmes pense que la prévention d’évoquer la moustiquaire comme moyen de
du paludisme est la raison principale pour utiliser une prévention.
moustiquaire. (A) Les femmes ne considèrent pas que la
(A) Les femmes de la capitale précisent que la moustiquaire imprégnée protège plus ou mieux que la
moustiquaire permet de protéger la femme enceinte simple moustiquaire vendue sur les marchés : pour
et les enfants de moins de 5 ans contre le paludisme. eux, toutes deux protègent contre le paludisme.

(A) Les femmes pensent que l’utilisation d’une (A) Les femmes ne distinguent pas entre la
moustiquaire assure un bon sommeil aux enfants, qui moustiquaire imprégnée distribuée et/ou
ne les détournent plus de leur tâches quotidiennes en commercialisée et la simple moustiquaire pour ce qui
se réveillant. concerne les avantages perçus.

(A) Les femmes de DIANA pensent que la (A) Les femmes trouvent des inconvénients à la
moustiquaire a une couverture préventive limitée moustiquaire imprégnée.
puisque ne couvrant que le lit pendant la nuit. (A) La plupart des femmes d’Alaotra Mangoro, du Sud
(P) La plupart des femmes déclare utiliser une Ouest et du Sud Est pensent que les moustiquaires
moustiquaire. imprégnées ont des effets secondaires à cause du
produit d’imprégnation : démangeaison, irritation
(P) La plupart des femmes utilise la moustiquaire pour cutanées (particulièrement chez les enfants), risque de
tous les membres de la famille nucléaire. contracter différentes maladies, y compris le paludisme
(P) La plupart des femmes qui n’ont qu’une et décès.
moustiquaire l’utilisent en priorité pour la femme (A) Un cas isolé parmi les femmes de la capitale dit
enceinte et son mari et les enfants en bas âge, selon sa qu’il est nécessaire de prévoir un temps d’adaptation
capacité d’accueil. pour faire accepter le produit car il ne fait pas encore
(P) Parmi les « utilisateurs réguliers » la plupart des partie des habitudes.
femmes déclarent que c’est seulement après la (A) Certaines femmes pensent qu’utiliser ou non une
première CPN, vers le quatrième mois de grossesse et moustiquaire, c’est la même chose (faible perception
parfois au cinquième mois, que les femmes enceintes du risque.
utiliseraient la moustiquaire imprégnée distribuée par
le CSB. Elles continueraient cependant à utiliser la (A) Les femmes citent les inconvénients de la
moustiquaire jusqu’à l’accouchement. moustiquaire pour justifier le non recours à la
moustiquaire imprégnée et la pratique d’autres
(P) Les utilisateurs réguliers femmes déclarent qu’ils alternatives pour lutter contre le paludisme.
utilisent la moustiquaire pour éviter les conséquences
du paludisme sur la mère et l’enfant qu’elle porte. (P) Les femmes d’Alaotra Mangoro rapportent que
dans leur localité, les gens (dont les répondantes
(P) Les utilisateurs réguliers femmes déclarent que s’excluent), se servent de la moustiquaire comme filet
leurs nouveaux nés et leurs enfants de moins de 5 ans de pêche en raison de ses effets secondaires supposés.
dormiraient également de façon régulière sous la
moustiquaire d’abord en raison de leur vulnérabilité au (P) Les femmes d’Alaotra Mangoro mentionnent que
paludisme et ensuite, parce qu’elle les protège en l’utilisation des moustiquaires comme filets de pêche
même temps contre les insectes. est réprimé par les autorités locales mais sans résultat
tangible.
(P) Quelques femmes de la capitale et du DIANA
avancent s’être procurées une moustiquaire sur le (P) La plupart des femmes dit utiliser la moustiquaire
marché en complément ou en remplacement de la de façon épisodique ou ponctuelle, y compris pour les
moustiquaire imprégnée distribuée gratuitement. femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

P) Parmi les « utilisateurs réguliers » de moustiquaire (P) Les utilisateurs périodiques femmes évoquent les
imprégnée, seule quelques femmes rurales de DIANA questions liées au manque de commodité de la

  34
affirment que la femme enceinte commencerait à moustiquaire dont la chaleur insupportable sous la
dormir sous la moustiquaire dès les premiers signes de moustiquaire qui serait insupportable au mari.
grossesse et continuerait à le faire après
(P) Les utilisateurs périodiques femmes renonceraient
l’accouchement (pendant le post partum).
à utiliser la moustiquaire si le mari s’y oppose pour
(P) Quelques « femmes » rurales d’Alaotra ont des raisons de commodité ou opteraient pour un
recours au débroussaillage et au remblayage des autre type de moustiquaire.
flaques d’eau des alentours de la maison d’habitation
(P) Les utilisateurs périodiques femmes disent que
ainsi qu’à l’utilisation de serpentins pour lutter contre
l’utilisation de la moustiquaire serait fonction de la
les moustiques pour accompagner l’utilisation de la
profusion de moustiques : moins il y a de moustiques,
moustiquaire.
moins les groupes utiliseraient la moustiquaire.
(P) Quelques femmes d’Alaotra Mangoro et de la
(P) peu de femmes affirment que les femmes enceintes
capitale ont recours au débroussaillage et au
et/ou les enfants de moins de 5 ans dorment
remblayage des flaques d’eau des alentours de la
régulièrement sous la moustiquaire.
maison d’habitation ainsi qu’à l’utilisation de serpentins
pour lutter contre les moustiques à la place de la (A) Les femmes qui ont recours au débroussaillage et
moustiquaire. au remblayage des flaques d’eau des alentours de la
maison ainsi qu’à l’utilisation de serpentins pour lutter
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro ont une
contre les moustiques jugent ces moyens efficaces.
perception élevée du risque de paludisme, même si la
moustiquaire imprégnée n’est pas utilisée – c’est dans (A) Les femmes qui utilisent le serpentin le font par
ce site que son utilisation comme filet de pêche est habitude et en raison de son caractère pratique.
rapportée – : des alternatives à l’utilisation de la
(A) Les femmes utilisent des moyens alternatifs à la
moustiquaire imprégnée sont recherchées pour se
moustiquaire imprégnée en raison des inconvénients
protéger contre le paludisme.
perçus de la moustiquaire imprégnée.
(P) Les femmes n’évoquent la chimioprohilaxie que de
(A) Contrairement à la moustiquaire imprégnée, les
façon théorique : est également évoquée mais de façon
femmes qui utilisent le serpentin ne sont pas gênées
théorique : peu de personnes semblent y avoir
par son odeur et ne craignent pas ses effets nocifs.
recours.
(P) Les femmes d’Alaotra Mangoro recourent à
(A) Les femmes pensent que la chimiothérapie est
l’utilisation de « romba » (feuilles d’arbre qui ont une
irréaliste pour des raisons économiques (problème
forte odeur) pour faire fuir les moustiques.
d’accessibilité financière du produit)
(A) Certaines femmes n’utilisent pas de mesures
préventives à cause des idées fausses (la vaccination
est censée protéger contre la paludisme) et faute
d’une culture de la prévention : ces femmes ont
tendance à recourir à un traitement curatif plutôt qu’a
prévenir le paludisme.

Hommes (C) Tous les hommes savent que : (i) Le paludisme (C) Les hommes pensent que les enfants qui n’ont pas
connaît une prévalence élevée dans leur localité encore été vaccinés ou qui n’ont pas terminé leurs
respective ; (ii) Tout le monde, sans exception, est vaccins sont plus vulnérables que les autres au
exposé au risque d’attraper la maladie ; (iii) certaines paludisme.
personnes sont plus vulnérables que d’autres à la
(C) Les hommes identifient des périodes favorables à
maladie et à ses conséquences, dont les femmes
la « prolifération » des moustiques qu’ils considèrent
enceintes et allaitantes ainsi que les enfants.
comme rendant compte de la prévalence alors plus
(C) Presque tous les hommes savent que le moustique élevée du paludisme. Du coup ils tendent à négliger les
est le principal vecteur de transmission du paludisme. autres périodes.
(C) Les hommes de la région du Sud Ouest (A) Les « hommes » ruraux de DIANA pense que, chez
reconnaissent que le paludisme a des conséquences les paysans, le paludisme est causé par la fatigue, leur
néfastes sur la femme enceinte et sur le fœtus (fausse surcharge de travail les rendant particulièrement
couche). vulnérable à la maladie.
(C) Les hommes de DIANA et d’Alaotra Mangoro (C) Peu d’hommes savent que le paludisme a des
identifie clairement le décès de l’enfant comme conséquences néfastes sur la femme enceinte et le
principale conséquence du paludisme. fœtus.
(C) Les hommes de DIANA et d’Alaotra Mangoro (C) Les hommes qui semblent savoir que le paludisme
savent que le paludisme peut être une maladie fatale a des conséquences fâcheuses sur la femme enceinte

  35
en raison de : (i) Le nombre élevé d’enfants qui sont évoquent uniquement le risque de fausse couche.
morts de la maladie dans leur localité respective ; (ii) L’accouchement prématuré, l’anémie et le faible poids
La vulnérabilité des enfants de cet âge ; (iii) Le retard à la naissance sont des risques qui semblent
dans le recours au centre de santé. totalement méconnus.
(A) Les hommes pensent que ce sont toutes les (A) Les hommes semblent être plus enclins à
maladies que la mère peut transmettre au fœtus, le rechercher des soins curatifs qu’à prévenir la maladie.
paludisme étant considéré comme une maladie
(A) Les hommes sont convaincus qu’il peut être évité
« grave » qui peut tuer l’enfant à naitre.
si la femme a recours à des soins médicaux.
(C) Les hommes d’Alaotra Mangoro et du Sud Est
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro insiste sur les
savent que la femme enceinte qui a le paludisme peut
conséquences débilitantes du paludisme sur l’état
donner naissance à un enfant chétif.
physique de l’enfant.
(C) Les hommes connaissent la moustiquaire –
(A) Certains hommes » d’Alaotra Mangoro et du Sud
imprégnée ou non – qui a, pour eux, fonction de
Est sous-estiment les conséquences de la maladie sur
protéger contre le moustique et par conséquent,
les enfants de moins de cinq ans.
contre le paludisme.
(A) Les hommes ont des idées fausses sur les moyens
(C) Les hommes savent que la moustiquaire
de lutter contre le paludisme qui sont fonction de
imprégnée a été traitée pour « renforcer » sa fonction
leurs connaissances/croyances sur les causes du
protectrice contre le paludisme.
paludisme et varient selon les régions (type
(C) Les hommes savent que d’autres moyens existent d’alimentation, surcharge de travail, …).
pour lutter contre les moustiques et/ou le paludisme
(A) La plupart des hommes n’ont pas le réflexe
(débroussaillage, assèchement flaques d’eau,
d’associer les causes et conséquences du paludisme –
l’utilisation de serpentin et la chimioprophylaxie).
connues - à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée
(C) Les hommes de DIANA et d’Alaotra Mangoro pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes
savent que la femme enceinte doit dormir sous une enceintes.
moustiquaire imprégnée dès les premiers signes de
(A) La plupart des hommes pense que la vaccination
grossesse et pendant toute la grossesse.
est une mesure de prévention du paludisme.
(A) Les hommes sont plus préoccupés par la
(A) La plupart des hommes pensent que la femme est
prévention du paludisme chez les enfants de moins de
vulnérable pendant la grossesse et court des risques si
5 ans que chez la femme enceinte.
elle contracte le paludisme mais n’ont pas le réflexe
(A) Les hommes de DIANA évoquent la nécessité de d’évoquer la moustiquaire comme moyen de
faire dormir les enfants de moins de 5 ans en prévention.
permanence sous la moustiquaire.
(A) La plupart des hommes ont tendance à porter plus
(A) Les hommes perçoivent plus d’avantages que d’attention aux mesures curatives que préventives.
d’inconvénients à l’utilisation de la moustiquaire
(A) Les hommes sont, de loin, moins sensibles que les
imprégnée.
femmes aux avantages de la moustiquaire.
(A) Les hommes sont convaincus de l’efficacité de la
(A) Les hommes trouvent des inconvénients à la
moustiquaire imprégnée pour protéger contre les
moustiquaire imprégnée.
moustiques qui sont cause de paludisme.
(P) Peu d’hommes affirment que les femmes enceintes
(A) La majorité des hommes pense que la prévention
et/ou les enfants de moins de 5 ans dorment
du paludisme est la raison principale pour utiliser une
régulièrement sous la moustiquaire.
moustiquaire.
(P) La plupart des hommes dit utiliser la moustiquaire
(A) Les hommes de la capitale précisent que la
de façon épisodique ou ponctuelle, y compris pour les
moustiquaire permet de protéger la femme enceinte
femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
et les enfants de moins de 5 ans contre le paludisme.
(P) Les utilisateurs périodiques hommes disent que
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro précisent que la
l’utilisation de la moustiquaire serait fonction de la
moustiquaire permet de protéger la femme enceinte
profusion de moustiques : moins il y a de moustiques,
et les enfants de moins de 5 ans contre le paludisme.
moins les groupes utiliseraient la moustiquaire.
(A) Les hommes » rural du Sud Est affirme que
(A) Les hommes de DIANA pensent que la
« depuis qu’il y a ces ‘moustiquaires’ (sic), il y a plus
moustiquaire a une couverture préventive limitée
gens qui accouchent à l’ ‘hôpital’ (sic).».
puisque ne couvrant que le lit pendant la nuit.
(P) La plupart des hommes déclare utiliser une
(P) Presque tous les hommes » (sauf dans le Sud Est)
moustiquaire.
ont recours au débroussaillage et au remblayage des

  36
(P) La plupart des hommes utilise la moustiquaire pour flaques d’eau des alentours de la maison d’habitation
tous les membres de la famille nucléaire. ainsi qu’à l’utilisation de serpentins pour lutter contre
les moustiques à la place de la moustiquaire.
(P) La plupart des hommes qui n’ont qu’une
moustiquaire l’utilisent en priorité pour la femme (A) Les hommes qui ont recours au débroussaillage et
enceinte et son mari et les enfants en bas âge, selon sa au remblayage des flaques d’eau des alentours de la
capacité d’accueil. maison ainsi qu’à l’utilisation de serpentins pour lutter
contre les moustiques jugent ces moyens efficaces.
(P) La plupart des hommes affirment avoir reçu au
moins une moustiquaire imprégnée au CSB lors de la (A) Les hommes qui utilisent le serpentin le font par
première CPN (celle de leur femme pour les groupes habitude et en raison de son caractère pratique.
« hommes ») et/ou lors de la première et/ou de la
(A) Les hommes utilisent des moyens alternatifs à la
dernière vaccination de leurs enfants.
moustiquaire imprégnée en raison des inconvénients
(P) Parmi les « utilisateurs réguliers » la plupart des perçus de la moustiquaire imprégnée.
hommes déclarent que c’est seulement après la
(A) Contrairement à la moustiquaire imprégnée, les
première CPN, vers le quatrième mois de grossesse et
hommes qui utilisent le serpentin ne sont pas gênés
parfois au cinquième mois, que les femmes enceintes
par son odeur et ne craignent pas ses effets nocifs.
utiliseraient la moustiquaire imprégnée distribuée par
le CSB. Elles continueraient cependant à utiliser la (P) Les hommes d’Alaotra Mangoro recourent à
moustiquaire jusqu’à l’accouchement. l’utilisation de « romba » (feuilles d’arbre qui ont une
forte odeur) pour faire fuir les moustiques.
(P) Les utilisateurs réguliers hommes déclarent qu’ils
utilisent la moustiquaire pour éviter les conséquences (A) Certains hommes n’utilisent pas de mesures
du paludisme sur la mère et l’enfant qu’elle porte. préventives à cause des idées fausses (la vaccination
est censée protéger contre la paludisme) et faute
(P) Les utilisateurs réguliers hommes déclarent que
d’une culture de la prévention : ces hommes et ces
leurs nouveaux nés et leurs enfants de moins de 5 ans
femmes ont tendance à recourir à un traitement
dormiraient également de façon régulière sous la
curatif plutôt qu’a prévenir le paludisme.
moustiquaire d’abord en raison de leur vulnérabilité au
paludisme et ensuite, parce qu’elle les protège en
même temps contre les insectes.
(P) Les hommes ruraux de DIANA, d’Alaotra Mangoro
et du Sud Ouest et quelques hommes de la capitale
avancent s’être procurées une moustiquaire sur le
marché en complément ou en remplacement de la
moustiquaire imprégnée distribuée gratuitement.
(P) Les utilisateurs régulier « hommes » affirme que le
nouveau-né dort jour et nuit sous la moustiquaire
pour éviter le paludisme et les insectes.
(P) Les hommes n’évoquent la chimioprohilaxie que de
façon théorique : peu de personnes semblent y avoir
recours.
(A) Les hommes pensent que la chimiothérapie est
irréaliste pour des raisons économiques (problème
d’accessibilité financière du produit).

Facteurs environnementaux

Femmes A) Les femmes de la capitale et du Sud Est insistent


sur le fait que la moustiquaire les rend moins
dépendantes des médicaments, qui constituent un
recours obligatoire si elles n’utilisaient pas de
moustiquaire.
(A) Les femmes perçoivent comme un avantage
l’éventail de choix en termes de produits offerts sur le
marché à des prix bon marché ou distribuée
gratuitement, qui rend la moustiquaire accessible.
(P) Les femmes du Sud Est et de DIANA disposent

  37
d’une moustiquaire au moins.
(A) Les femmes de DIANA disent qu’en plus de celles
qu’elles utilisent, elles ont une ou plusieurs
moustiquaires en réserve.
(A) Les femmes de DIANA (moins pauvres lettrés)
estiment que les prix sont abordables et que chacun
peut s’en procurer.
(A) Les femmes pensent que l’entretien de la
moustiquaire est facile.
(A) Les femmes pensent que la résistance de la
moustiquaire (valorisée) est fonction de son type. celle
disponible sur le marché serait plus résistante.
(P) La plupart des femmes affirment avoir reçu au
moins une moustiquaire imprégnée au CSB lors de la
première CPN (celle de leur femme pour les groupes
« hommes ») et/ou lors de la première et/ou de la
dernière vaccination de leurs enfants.
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro et du Sud-est qui
ont recours au débroussaillage et au remblayage des
flaques d’eau des alentours de la maison le font suite
aux directives des centres de santé dans le passé qui
se sont traduites en habitude.

Hommes (A) Les hommes perçoivent comme un avantage (A) Les hommes de la capitale (pauvres non lettrés)
l’éventail de choix en termes de produits offerts sur le Qualifient la moustiquaire de produit de luxe, en
marché à des prix bon marché ou distribuée raison de son prix « hors de portée ».
gratuitement, qui rend la moustiquaire accessible.
(A) Les hommes ont le plus d’attitudes défavorables à
(P) Les hommes du Sud Est et de DIANA dispose d’une l’utilisation de la moustiquaire pour des questions de
moustiquaire au moins. commodité (chaleur sous la moustiquaire, taille de la
moustiquaire).
(A) Les hommes de DIANA disent qu’en plus de celles
qu’ils utilisent, ils ont une ou plusieurs moustiquaires
en réserve.
(A) Les hommes de DIANA (moins pauvres lettrés)
estiment que les prix sont abordables et que chacun
peut s’en procurer.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro et du Sud-est qui
ont recours au débroussaillage et au remblayage des
flaques d’eau des alentours de la maison le font suite
aux directives des centres de santé dans le passé qui
se sont traduites en habitude.

1.8. Vaccination

Favorables Défavorables

Facteurs individuels

Femmes (C) Toutes les femmes savent que la vaccination (C) Les femmes ne connaissent pas le nombre exact
protège contre les maladies. de vaccins qui est administrés lors des 5 contacts.
(C) Les femmes d’Alaotra Mangoro et de Diana savent (C) Les femmes ne se rappelle pas exactement le
que la vaccination consiste à inoculer un « virus » ou

  38
un « microbe » et y associent les effets secondaires de calendrier pour la vaccination.
la vaccination.
(C) La majorité des femmes de Diana et d’Atsimo
(C) Une majorité des femmes et une minorité des Atsinanana ne connaît que le moment de la première
hommes du Sud-ouest et d’Alaotra Mangoro savent vaccination qui se situerait «juste après la naissance de
qu’il faut 5 contacts pour la vaccination. l’enfant ».
(C) Les femmes connaissent les jours de la semaine (C) Les femmes ne connaissent pas les vaccins qui sont
consacrés à la vaccination dans les centres de santé et administrés dans chaque série.
qui seraient fonction des régions et de l’organisation
(C) La plupart des femmes ne fait pas le
au sein des CSB.
rapprochement entre ces maladies et les vaccins qui
(C) Quelques femmes de DIANA et d’Alaotra Mangoro permettent de les prévenir sauf pour la polio.
sont capables de citer la périodicité exacte des
(C) Quelques femmes des régions d’Alaotra Mangoro,
vaccinations.
de Diana et du Sud-est incluent le choléra et de la
(C) La plupart des femmes connaît le BCG et le polio. diarrhée dans les maladies prévenues par les vaccins.
Le BCG est présenté comme le premier vaccin de la
(A) Les femmes pense que la vaccination réduit
série.
l’intensité des maladies chez les enfants vaccinés
(C) Quelques femmes d’Atsimo Atsinanana, de DIANA (ensemble des maladies et non seulement rougeole).
et de la capitale connaissent le DTCoq.
(A) Les femmes du Sud ouest, de Diana et de la
(C) Les femmes connaissent le polio, parfois associé au capitale pensent que la vaccination protège contre la
DTCoq, parce que désignant à la fois la maladie et le mortalité en réduisant l’intensité de la maladie.
vaccin.
(A) La plupart des femmes trouvent une motivation
(C) Quelques femmes de DIANA ont parlé du Rouvax pour terminer les 5 séries de vaccins dans ses effets
comme du dernier vaccin à administrer au 9ème mois. attendus soit, l’atténuation de l’intensité des maladies
(et non seulement rougeole) Qui le rend plus facile à
(C) La plupart des « femmes » connaissent quelques
soigner (économie en temps, énergie et argent).
maladies prévenues par les vaccins : « le polio, la
tuberculose, la rougeole, le tétanos ». (A) Les femmes du milieu rural trouvent des
inconvénients à la vaccination.
(C) Quelques femmes citent la coqueluche comme
maladie prévenue par les vaccins. (A) Les femmes disent que les effets secondaires
seraient, dans la majorité des cas, inattendus, ce qui
(A) Les femmes conçoivent la fonction préventive des
provoquerait une attitude négative des parents face à
vaccins comme son principal avantage. Elle est ce qui
la vaccination.
motiverait les parents à faire vacciner leur enfant.
(A) Des femmes, « autres que les participantes »
(A) Les femmes pensent que la vaccination protège
interrompraient la vaccination parce qu’ils ne veulent
contre les maladies.
pas que l’enfant souffre à nouveau après la prochaine
(A) Quelques femmes d’Alaotra Mangoro, d’Atsimo vaccination (fièvre, douleur, plaie) ou ne vont pas à la
Andrefana et de la capitale pensent que, sans la vaccination à cause des rumeurs sur ces effets
vaccination, les maladies seraient mortelles. secondaires.
(A) Les femmes pensent qu’en atténuant l’intensité de (A)Des femmes interrompraient la vaccination parce
la maladie, la vaccination rendrait le traitement plus qu’elle semble avoir été ineffective : les enfants
facile pour le médecin et les parents (gain de temps, vaccinés sont autant malades que les autres.
énergie et argent).
(A) Des femmes pensent que les enfants tombent
(A) Les femmes pensent que la vaccination renforce malades à cause de la vaccination (confusion entre
les défenses immunitaires de l’enfant, le rendant fort, effets secondaires et maladie).
sain, en forme.
(A) Des femmes du milieu rural pensent que c’est
(A) Les femmes font la vaccination par crainte de la l’enclavement et le manque d’information sur les
maladie. avantages de la vaccination qui rendrait compte des
préférences de certaines familles pour les pratiques
(A) Les femmes du milieu urbain identifie très peu de
ancestrales.
facteurs dissuasifs.
(A) Les femmes pensent que les parents devraient être
(A) Les femmes identifient les effets secondaires
rassurés sur l’absence de risque de la vaccination et les
comme le principal obstacle à la vaccination.
raisons de la piqure (modalités de vaccination).
(P) La majorité des femmes affirme avoir fait les 5
(A) Des femmes du milieu rural disent que
contacts.
l’éloignement du centre de santé décourageraient les

  39
(P) ce sont les mères qui se chargent de la vaccination parents à faire vacciner leurs enfants (temps perdu
des enfants, les hommes ayant d’autres occupations. pour les activités génératrices de revenus qui sont une
priorité, particulièrement pour les plus défavorisés).
(P) La plupart des femmes dit qu’ils ont terminé la
série des vaccinations en dépit des effets secondaires. (A) Des femmes du milieu rural disent que les
absences fréquentes et prolongées des agents de santé
ainsi que les ruptures de stock de vaccin constituent
des causes d’abandon de la vaccination

Hommes (C) Tous les hommes savent que la vaccination (C) Les hommes ignorent le nombre de fois où il faut
protège contre les maladies mais, comme on le verra aller au CSB pour la vaccination et le nombre de
ensuite, la connaissance de ces maladies est très vaccins inoculés.
inégale dans les groupes.
(C) Les hommes déclarent que c’est le diplôme qui
(C) Les hommes d’Alaotra Mangoro pensent que la sert de repère pour situer la fin des vaccinations.
1ère vaccination se fait 1 mois après la naissance de
(C) Seuls les hommes d’Atsimo Atsinanana
l’enfant.
connaissent les jours de la semaine consacrés à la
(C) Quelques hommes savent que le 1er contact se vaccination dans les centres de santé.
fait dans la semaine qui suit la naissance de l’enfant et
(C) Les hommes ne se rappelle pas exactement le
pensent que les 3 suivants ont lieu mensuellement, le
calendrier pour la vaccination.
dernier se situant « vers le 9ème mois ».
(C) Quelques hommes déclarent que la périodicité des
(C) Quelques hommes de DIANA déclarent, mais sans
vaccinations est fonction des rendez-vous inscrits dans
plus de précision, que les vaccins doivent être
les carnets de vaccination.
administrés par étape et inscrits dans un carnet de
vaccination. (C) La majorité des hommes » de Diana et d’Atsimo
Atsinanana ne connaissent que le moment de la
(C) Quelques hommes d’Alaotra Mangoro disent que
première vaccination qui se situerait «juste après la
la vaccination est mensuelle.
naissance de l’enfant ».
(C) Les hommes du Sud Est se démarque des autres
(C) La plupart des hommes d’Alaotra Mangoro déclare
en précisant qu’il y a neuf vaccins inoculés au cours
que la vaccination se fait tous les 3 mois.
des 5 contacts prévus dans le carnet de vaccination.
(C) Quelques hommes du Sud-est et d’Alaotra
(C) La plupart des hommes connaît le BCG et le polio.
Mangoro incluent le paludisme parmi les maladies que
Le BCG est présenté comme le premier vaccin de la
la vaccination permet de prévenir.
série.
(C) Quelques hommes d’Alaotra Mangoro, de Diana
(C) Les hommes connaissent le polio, parce que
et du Sud-est incluent le choléra et de la diarrhée dans
désignant à la fois la maladie et le vaccin mais ne
les maladies prévenues par les vaccins.
l’incluent pas dans les vaccins de la première série.
(C) Quelques hommes du milieu rural pensent que
(A) Les hommes conçoivent la fonction préventive des
certains parents devraient également être davantage
vaccins comme son principal avantage. Elle est ce qui
informés sur le nombre et la fréquence des vaccins car
motiverait les parents à faire vacciner leur enfant.
c’est leur ignorance qui rendrait compte de
(A) Les hommes pensent que la vaccination protège l’interruption dans la série des vaccinations.
contre les maladies.
(C) Quelques hommes des milieux ruraux disent qu’ils
(A) Les hommes font la vaccination par crainte de la ne connaissent pas le nombre des vaccins à
maladie. administrer et les périodes de rappel et que c’est la
raison pour laquelle la vaccination des enfants est
(A) La plupart des hommes trouvent une motivation
interrompue.
pour terminer les 5 séries de vaccins dans ses effets
attendus soit, l’atténuation de l’intensité des maladies (A) Les hommes pensent que la vaccination renforce
qui le rend plus facile à soigner (économie en temps, les défenses immunitaires de l’enfant les rendant fort,
énergie et argent). sain, en forme.
(A) Les hommes du milieu urbain identifie très peu de (A) Les hommes pense que la vaccination réduit
facteurs dissuasifs. l’intensité de toutes les maladies chez les enfants
vaccinés.
(P) La majorité des hommes affirme avoir fait les 5
contacts. (A) Les hommes du milieu rural trouvent des
inconvénients à la vaccination.
(P) Certains hommes encouragent leur épouse à aller
à la vaccination et à s’informer de l’état d’avancement (A) Les hommes disent que ce serait l’ignorance qui

  40
dans la série des vaccinations en consultant le carnet fait que les mères ne font pas vacciner leur enfant ou
de vaccination. interrompe la série des vaccinations.
(A) Les hommes pensent qu’en atténuant l’intensité de (A) Les hommes pensent que les parents devraient
la maladie, la vaccination rendrait le traitement plus être rassurés sur l’absence de risque de la vaccination
facile pour le médecin et les parents (gain de temps, et les raisons de la piqure (modalités de vaccination).
énergie et argent).
(A) Les hommes identifient les effets secondaires
(P) La plupart des hommes dit qu’ils ont terminé la comme le principal obstacle à la vaccination.
série de vaccinations en dépit des effets secondaires.
(A) Les hommes disent que les effets secondaires
seraient, dans la majorité des cas, inattendus, ce qui
provoquerait une attitude négative des parents face à
la vaccination.
(A) Quelques hommes interrompent la vaccination
parce qu’ils ne veulent pas que l’enfant souffre à
nouveau après la prochaine vaccination (fièvre,
douleur, plaie) ou ne vont pas à la vaccination à cause
des rumeurs sur ces effets secondaires.
(A) Quelques hommes pensent que les enfants
tombent malades à cause de la vaccination (confusion
entre effets secondaires et maladie).
(A) Quelques hommes du milieu rural pensent que
c’est l’enclavement et le manque d’information sur les
avantages de la vaccination qui rendrait compte des
préférences de certaines familles pour les pratiques
ancestrales.
(P) Quelques hommes interrompent la vaccination
parce qu’elle semble avoir été ineffective : les enfants
vaccinés sont autant malades que les autres.

Facteurs environnementaux

Femmes (C) Les femmes déclarent que la périodicité des (C) Quelques femmes du milieu rural pensent que
vaccinations est fonction des rendez-vous inscrits dans certains parents devraient également être davantage
les carnets de vaccination. informés sur le nombre et la fréquence des vaccins car
c’est leur ignorance qui rendrait compte de
(A) La plupart des femmes déclarent que le carnet de
l’interruption dans la série des vaccinations.
vaccination serait exigé pour pouvoir bénéficier des
soins et obtenir les médicaments nécessaires. (A) Les femmes disent que certaines femmes ne
vaccinent pas leurs enfants parce que ne fréquentant
(A) Les femmes du Sud Est disent que la carte de
pas les centres de sante ; ces femmes recourraient aux
vaccination est exigée pour l’achat de médicaments
pratiques ancestrales pour soigner les maladies.
dans des pharmacies privées et/ou confessionnelles, ce
qui les motive à faire la vaccination. (A) Les femmes disent que certaines femmes ne
vaccinent pas leurs enfants parce que ne fréquentant
(A) Les femmes de Diana font la vaccination parce
pas les centres de sante ; ces femmes recourraient aux
qu’elle est exigée lors de l’inscription à l’école.
pratiques ancestrales pour soigner les maladies.
(A) Les femmes du Sud Est considèrent la distribution
(A) Les femmes disent que certaines femmes ne
de moustiquaires aux enfants vaccinés comme un
vaccinent pas leurs enfants parce que ne fréquentant
facteur motivationnel.
pas les centres de sante ; ces femmes recourraient aux
(P) La plupart des femmes disent qu’elles suivent pratiques ancestrales pour soigner les maladies.
scrupuleusement les directives des agents de santé
(A) Les femmes disent que c’est l’ignorance qui fait
pour achever la série des vaccins dans les temps afin
que les mères ne font pas vacciner leur enfant ou
d’assurer une couverture préventive maximale
interrompe la série des vaccinations.
(A) Les femmes disent que l’influence de l’entourage
est déterminante

  41
Hommes (A) Les hommes de Diana font la vaccination parce (A) Quelques hommes du milieu rural disent que
qu’elle est exigée lors de l’inscription à l’école. l’éloignement du centre de santé décourage les
parents à faire vacciner leurs enfants (temps perdu
(A) Les hommes ruraux de Diana et d’Alaotra
pour les activités génératrices de revenus qui sont une
Mangoro considèrent l’obtention du diplôme de
priorité, particulièrement pour les plus défavorisés).
vaccination comme une source de fierté les motivant à
faire la vaccination. (A) Les hommes disent que certaines femmes ne
vaccinent pas leurs enfants parce que ne fréquentant
(A) Les hommes de Diana considèrent la distribution
pas les centres de sante ; ces femmes recourraient aux
de moustiquaires aux enfants vaccinés comme un
pratiques ancestrales pour soigner les maladies.
facteur motivationnel.
(A) Les hommes disent que l’influence de l’entourage
est déterminante.
(P) ce sont les mères qui se chargent de la vaccination
des enfants, les hommes ayant d’autres occupations.

1.9. Implication des hommes dans les soins de la mère et de l’enfant

Favorables Défavorables

Facteurs individuels

Femmes (P) Les femmes d’Analamanga (capitale), Alaotra (A) Les femmes du Sud Ouest et du Sud Est pensent
Mangoro et DIANA disent que les femmes disposent que la prise de décision est un droit qui revient à
d’une certaine latitude pour prendre des décisions l’homme pour la femme en union et à ses parents
pour leur santé et celle de leurs enfants. lorsqu’elle est hors union.
(P) Les femmes rurales du Sud Ouest et du Sud Est (P) Les femmes rurales du Sud Ouest et du Sud Est et
affirment que c’est l’homme qui doit prendre les les hommes précisent que la femme doit attendre que
décisions pour les questions relatives à la santé. l’homme donne son accord même si celui-ci est
absent.
(P) La plupart des « femmes » urbaines du Sud Ouest
et du Sud Est affirment avoir une certaine latitude (A) Les femmes du Sud Ouest et du Sud Est pensent
pour pouvoir décider des mesures à prendre sur leur que la femme doit attendre la décision de l’homme
santé et de celle de l’enfant si le mari est absent. Leurs avant de prendre action car c’est lui qui détient
limites seraient celles de leur capacité financière à l’argent du ménage.
prendre en charge les dépenses car elles ne pourraient
(A) Les femmes du Sud Ouest rural disent que toute
prendre de décision que pour les questions qui
question requérant une décision, y compris la santé,
impliquent des dépenses qu’elles peuvent elles-mêmes
est conçue comme relevant des hommes.
assurer.
(A) La plupart des femmes du Sud Ouest et du Sud Est
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
pensent que leur participation au processus de prise
Analamanga détiendraient un certain pouvoir de
de décision au sein du ménage reste faible, y compris
décision en ce qui concerne les questions de santé.
pours les questions liées à la santé, et particulièrement
(P) La plupart des femmes d’Alaotra Mangoro, DIANA dans le Sud Ouest.
et Analamanga affirme qu’en cas d’absence du mari,
(A) La plupart des femmes du Sud Ouest et du Sud Est
elles décideraient des soins à apporter à l’enfant elle-
déplorent la faible participation des femmes au pouvoir
même, en utilisant les ressources disponibles ou en
de décision situation mais se sentent impuissante face
trouvant d’autres alternatives (emprunts, vente de
à ce déséquilibre.
biens, …).
(P) La plupart des femmes du Sud Ouest et du Sud Est
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
hors union ont recours aux parents et, en particulier,
Analamanga considèrent que la santé de l’enfant ou de
à la mère, lorsqu’un problème de santé survient.
la femme prime sur toute autre considération et
qu’attendre l’homme risquerait d’aggraver le problème (P) Quelques femmes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
de santé et d’augmenter les dépenses. Analamanga affirment attendre l’homme en cas de
maladie si celui-ci est absent et si aucun moyen
(A) Les femmes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
financier n’est disponible.
Analamanga disent que les pères seraient mécontents
si aucune initiative n’est prise en son absence. (A) Les femmes de la capitale pensent que la

  42
(P) Les femmes qui gèrent le budget familial considère responsabilisation de l’homme dans les soins aux
cela comme un facteur qui facilite la prise de décision. enfants est impossible car ils ne sont pas faits
« naturellement » pour s’occuper des enfants.
(P) Les femmes pensent que leurs capacités de
négociation avec le mari sont importantes pour le (A) La plupart des femmes estiment qu’une plus
convaincre. grande responsabilisation des hommes dans la santé
des enfants est utopique.
(P) Les femmes pensent que le fait d’avoir la charge de
l’enfant est un facteur favorisant la prise de décision
par la femme.
(A) La plupart des femmes sont favorables à l’idée
d’une plus grande responsabilisation des hommes dans
la santé des enfants : suivi rapproché de leur état de
santé et soins donnés aux enfants.

Hommes (P) Les hommes assurent les dépenses afférentes aux (A) Les hommes se sentent pleinement impliqués
soins de la mère et de l’enfant. dans la santé de la femme enceinte en raison de leur
intervention pendant la période de grossesse.
(P) Les hommes conseilleraient les femmes, et dans
certains cas iraient jusqu’à « leur donner l’ordre » de (P) Les hommes n’interviennent que peu dans les soins
se rendre au centre de santé ou chez la matrone pour donnés aux enfants.
le suivi de la grossesse ou pour des soins en cas de
(P) Les hommes détiennent le pouvoir de décision
problème de santé.
pour les soins impliquant des dépenses financières.
(P) Les hommes d’Alaotra Mangoro et des minorités
(A) Les hommes du Sud Ouest et du Sud Est pensent
au sein des autres groupes affirment « emmener »
que la prise de décision est un droit qui revient à
eux-mêmes leur femme au centre de santé pour le
l’homme pour la femme en union et à ses parents
suivi ou les soins dont elle aurait besoin.
lorsqu’elle est hors union.
(P) Les hommes affirment intervenir dans les travaux
(A) La plupart des hommes se sent déjà impliquée
domestiques quand la femme est enceinte et en
dans la santé de la mère et de l’enfant et ne perçoivent
particulier pour les tâches qui demande de la force
dès lors pas la pertinence de ce changement, optant
physique.
pour le statu quo.
(P) Les hommes se déclarent être les pourvoyeurs
d’argent pour subvenir aux besoins de la femme
enceinte, notamment concernant l’alimentation, les
médicaments, et le nécessaire pour l’accouchement.
(A) Les hommes pauvres sont très conscients des
besoins alimentaires spécifiques de la femme enceinte
et se sentent impuissants en raison de leur pauvreté.
(P) Les hommes de DIANA et du Sud Ouest Rural
déclarent qu’ils changeraient de comportement
lorsque leur femme est enceinte (fidélité).
(P) Les hommes du Sud Ouest Rural s’abstiendraient
de violence physique à l’égard de leur femme.
(P) Les hommes de Diana ménageraient les femmes
enceintes en pesant leurs mots et dans leur attitude.
(P) Les hommes de DIANA assurerait régulièrement
leur « devoir conjugal », ayant des rapports sexuels
continus avec leur femme pour « rendre fort l’enfant
dans le ventre ».
(P) La plupart des hommes d’Alaotra Mangoro
s’investiraient davantage dans la santé de l’enfant,
l’emmenant au centre de santé seul ou accompagné de
la femme ou incitant la femme à le faire.
(P) La plupart des hommes d’Analamanga vérifierait en
particulier l’hygiène de l’enfant (lavage et mains) et la

  43
préparation de la nourriture de l’enfant et inciterait les
femmes à emmener leurs enfants au centre de santé
pour la vaccination, la supplémentation en vitamine A
et/ou le déparasitage.
(A) Les hommes d’Atsimo Andrefana, d’Atsimo
Atsinanana et de Diana déclarent qu’il leur appartient
d’assurer financièrement l’alimentation et les soins de
l’enfant.
(P) Des hommes d’Atsimo Andrefana, d’Atsimo
Atsinanana et de Diana emmènerait l’enfant malade au
centre de santé en cas d’absence de la mère.
(P) Des hommes de Diana aideraient la mère à
s’occuper du nouveau né.
(P) Des hommes de DIANA affirment contribuer
également aux tâches quotidiennes, telles que la
préparation du repas de l’enfant et de la lessive.
(P) Les hommes d’Analamanga (capitale), Alaotra
Mangoro et DIANA disent que les femmes disposent
d’une certaine latitude pour prendre des décisions
pour leur santé et celle de leurs enfants.
(P) Les hommes précisent que la femme doit attendre
que l’homme donne son accord même si celui-ci est
absent.
(P) Des hommes du Sud Ouest et du Sud Est déclare
laisser une certaine latitude aux femmes qui, sauf en
cas d’éloignement du centre de santé, pourraient
prendre l’initiative.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
Analamanga affirment ne pas avoir d’objection à ce que
la femme décide sur les questions de santé en cas
d’absence du mari.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
Analamanga considèrent que la santé de l’enfant ou de
la femme prime sur toute autre considération et
qu’attendre l’homme risquerait d’aggraver le problème
de santé et d’augmenter les dépenses.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro, DIANA et
Analamanga disent que les pères seraient mécontents
si aucune initiative n’est prise en son absence.
(P) Les hommes d’Alaotra Mangoro disent que la
contribution de la femme aux revenus du ménage est
une raison pour la laisser prendre des décisions.
(A) Quelques hommes de DIANA considèrent la
responsabilisation de la femme comme un honneur.
(A) Les hommes d’Alaotra Mangoro et Analamanga
proposent des formes d’entraide et de participation de
l’homme, telles que diagnostiquer l’enfant et, s’il est
malade, l’emmener au centre de santé, partager les
tâches ménagères en fonction de la disponibilité de
chacun, informer la femme lorsque celle-ci a un niveau
d’instruction bas.
(P) Les hommes d’Analamanga, Alaotra Mangoro et
DIANA ont évoqué la participation des hommes aux

  44
soins et au suivi de la santé de l’enfant par les hommes
dans leur localité

Facteurs environnementaux

Femmes (P) Certaines femmes et certains hommes (P) La plupart des femmes rende compte de
d’Analamanga, Alaotra Mangoro et DIANA ont évoqué l’impossibilité de changer la situation par le partage
la participation des hommes aux soins et au suivi de la des tâches dans le foyer, découlant des rôles et
santé de l’enfant par les hommes dans leur localité. responsabilités stéréotypés, et des contraintes d’ordre
pratique.
(A) Les autorités d’Alaotra Mangoro et de la capitale
adhèrent au principe d’une meilleure implication de (P) La plupart des femmes dit que les hommes seraient
l’homme dans la santé de la mère et de l’enfant. souvent absents à cause de leur travail, ce qui rendrait
la responsabilisation des hommes sur la santé des
(A) Quelques leaders des localités où les disparités
enfants difficile.
sont flagrantes dénoncent et désapprouvent la
surcharge de travail de la femme. (P) Les femmes polygames du Sud Ouest se
soumettraient au bon vouloir de l’homme et aux
(A) La plupart des leaders communautaires
habitudes et aux normes qui prévalent dans leur
approuvent le fait que la femme décide seule de
localité.
l’utilisation des ressources disponibles en cas
d’urgence médicale pour éviter le retard dans les (P) Les femmes du Sud Est qui vivent en union libre se
recours aux soins, qu’ils reconnaissent comme une des soumettraient au bon vouloir de l’homme et aux
principales causes de mortalité. habitudes et aux normes qui prévalent dans leur
localité. (P) Certaines femmes d’Analamanga, Alaotra
(A) Les leaders traditionnels ont tendance à baisser les
Mangoro et DIANA ont évoqué la participation des
bras en anticipant les résistances de la communauté
hommes aux soins et au suivi de la santé de l’enfant
sur la question.
par les hommes dans leur localité.
(A) Les leaders traditionnels se sentent impuissants à
.
impulser des changements. Selon eux, ils ne peuvent
prendre action car la question n’est pas de leur (A) Les leaders communautaires, surtout traditionnels,
ressort. tendent vers le statu quo même s’ils reconnaissent
qu’il existe des disparités dans le partage du pouvoir
(A) Les autorités administratives et certains leaders
de décision et des responsabilités en matière de santé.
d’opinions (notables, enseignants,…) reconnaissent
que c’est un travail de longue haleine mais proposent (A) Les autorités des régions du Sud Est et du Sud
des solutions basées sur la sensibilisation des hommes Ouest disent que le pouvoir de décision revient à
ou du couple l’homme et ce, sur tous les plans.
(A) Les autorités des régions du Sud Est et du Sud
Ouest disent qu’il serait inacceptable pour la société
de voir l’homme donner des soins à l’enfant ou faire
des tâches ménagères.
(A) Les leaders communautaires, surtout traditionnels
tendent à manifester une résistance au changement :
« le changement est difficile et impossible ».
(A) La plupart des leaders communautaires, surtout
traditionnels pense que les soins et la santé de la mère
et de l’enfant est un domaine naturellement réservé à
la femme.
(A) La plupart des leaders communautaires, surtout
traditionnels pensent que les hommes sont déjà
impliqués dans la santé de la mère et de l’enfant,
évoquant leur propre participation aux soins et dans le
suivi de la santé de l’enfant.

Hommes (A) Les autorités administratives et leaders (P) La plupart des hommes dit que les hommes
traditionnels reconnaissent l’existence dans leur seraient souvent absents à cause de leur travail, ce qui
localité respective de disparités aux dépens des rendrait la responsabilisation des hommes sur la santé
femmes dans le pouvoir de décision au sein du couple des enfants difficile.

  45
et dans l’allocation des tâches et responsabilités pour (A) Les hommes du Sud Est, Sud Ouest, DIANA
les soins. évoquent leur manque de disponibilité en temps du fait
de leur travail tout en minimisant le travail de leurs
(P) Les autorités des régions du Sud Est et du Sud
homologues féminins, particulièrement dans le Sud.
Ouest disent que la femme est contrainte de consulter
l’homme avant de pouvoir prendre action pour sa (P) Les hommes d’Alaotra Mangoro et Analamanga
santé et celle de l’enfant, ce qui occasionnerait des pensent que l’indisponibilité de l’homme qui travaille à
délais rendant compte de la mortalité maternelle et l’extérieur reste un obstacle majeur pour la
infantile élevée dans ces régions. concrétisation des propositions qui sont faites pour
leur plus grande responsabilisation.
(A) Les autorités administratives et leaders
traditionnels reconnaissent l’existence dans leur (A) Les soins aux enfants sont une tâche
localité respective de disparités aux dépens des traditionnellement dévolue aux femmes.
femmes dans le pouvoir de décision au sein du couple
(A) Tous les hommes considèrent à l’unanimité que les
et dans l’allocation des tâches et responsabilités pour
femmes sont les mieux placées pour accomplir les
les soins.
tâches liées aux soins des enfants et ce, en raison de
(A) Les autorités des régions du Sud Est et du Sud leur absence du foyer au cours de la journée comme
Ouest disent que le pouvoir de décision revient à « pourvoyeur » du ménage.
l’homme et ce, sur tous les plans.
(A) Les autorités des régions du Sud Est et du Sud
(P) Les autorités des régions du Sud Est et du Sud Ouest disent qu’il serait inacceptable pour la société
Ouest disent que la femme est contrainte de consulter de voir l’homme donner des soins à l’enfant ou faire
l’homme avant de pouvoir prendre action pour sa des tâches ménagères.
santé et celle de l’enfant, ce qui occasionnerait des
(A) Les leaders communautaires, surtout traditionnels,
délais rendant compte de la mortalité maternelle et
tendent vers le statu quo même s’ils reconnaissent
infantile élevée dans ces régions.
qu’il existe des disparités dans le partage du pouvoir
(A) Les autorités d’Alaotra Mangoro et de la capitale de décision et des responsabilités en matière de santé.
adhèrent au principe d’une meilleure implication de
(A) Les leaders communautaires, surtout traditionnels
l’homme dans la santé de la mère et de l’enfant.
tendent à manifester une résistance au changement :
(A) Quelques leaders des localités où les disparités « le changement est difficile et impossible ».
sont flagrantes dénoncent et désapprouvent la
(A) La plupart des leaders communautaires, surtout
surcharge de travail de la femme.
traditionnels pense que les soins et la santé de la mère
(A) La plupart des leaders communautaires et de l’enfant est un domaine naturellement réservé à
approuvent le fait que la femme décide seule de la femme.
l’utilisation des ressources disponibles en cas
(A) La plupart des leaders communautaires, surtout
d’urgence médicale pour éviter le retard dans les
traditionnels pensent que les hommes sont déjà
recours aux soins, qu’ils reconnaissent comme une des
impliqués dans la santé de la mère et de l’enfant,
principales causes de mortalité.
évoquant leur propre participation aux soins et dans le
(A) Les leaders traditionnels ont tendance à baisser les suivi de la santé de l’enfant.
bras en anticipant les résistances de la communauté
sur la question.
(A) Les leaders traditionnels se sentent impuissants à
impulser des changements. Selon eux, ils ne peuvent
prendre action car la question n’est pas de leur
ressort.
(A) Les autorités administratives et certains leaders
d’opinions (notables, enseignants,…) reconnaissent
que c’est un travail de longue haleine mais proposent
des solutions basées sur la sensibilisation des hommes
ou du couple

  46
Ce chapitre présente les recommandations opérationnelles pour la communication tirée de
l’analyse des facteurs favorables ou faisant obstacle à l’adoption des pratiques recommandées
par le MSPF.
2.1. Consultation prénatale (CPN)
ƒ Cibler les agents de santé pour qu’ils assurent la fourniture d’informations complètes et
standardisées aux femmes sur le nom, la nature, les bénéfices attendus, les effets indésirables
éventuels et les conséquences de la non-observance du traitement pour chaque type de soin
et médicament qu’elles reçoivent.
ƒ Diffuser des informations précises et complètes sur le nombre et la périodicité des CPN, le
type de prestations délivrées lors de la CPN, les effets indésirables des médicaments, les
signes de danger nécessitant le recours immédiat au centre de santé.
ƒ Promouvoir une plus grande fréquentation de la CPN avant le quatrième mois en substituant
à l’importance de la taille du ventre comme déterminant du timing pour la 1ère CPN celui des
mouvements de l’enfant dans le ventre, vers le 3ème mois, connu par les femmes.
ƒ Etablir un lien direct entre la CPN et le caractère préventif du suivi de la grossesse pour que la
CPN ne soit plus perçue comme ayant pour principal objectif le traitement curatif des
affections dont pourrait souffrir la mère.
ƒ Promouvoir la 1ère CPN quel que soit l’état de santé de la mère (même si celle-ci se sent bien)
en utilisant comme élément motivationnel le fait que certaines maladies peuvent être
“invisibles” et uniquement détectées par l’agent de santé (dont la compétence technique est
reconnue).
ƒ Utiliser comme éléments motivationnels pour aller en CPN : (i) La conception selon laquelle
la femme enceinte est particulièrement fragile, vulnérable aux maladies ; (ii) Le souci de
mener la grossesse à terme et de mettre au monde un bébé en bonne santé ; (iii) Les
avantages perçus de la CPN (prévention et traitement des conditions), prévention des fausses
couches et autres problèmes pouvant affecter la santé de l’enfant à naitre, prévention des
risques liés à l’accouchement, compétences avérées des agents de santé, facilités pour
l’obtention de la copie de l’acte naissance de l’enfant, distribution de moustiquaires
imprégnées, …).
ƒ Cibler les accoucheuses traditionnelles comme source d’information sur la CPN,
particulièrement en direction des femmes jeunes dont c’est la 1ère grossesse et qui suivent les
conseils de leur entourage (mère, belle-mère, AT), étant donné la confiance que les femmes
ont en elles.
ƒ Renforcer les compétences des prestataires de service en conseil et IEC (séances de
sensibilisation) pour contrer les réticences à observer le traitement pour le FAF (effets
indésirables).
ƒ Promouvoir la complémentarité des fonctions des Agents de santé et des Accoucheuses
traditionnelles pour encourager les AT à référer les femmes enceintes vers l’Agent de Santé,
particulièrement dans le cadre de la 1ère CPN et pour le suivi de la grossesse.

  47
ƒ Diffuser des informations précises sur les signes de danger pendant la grossesse priorisés par
le mspf et promouvoir en parallèle le recours immédiat au centre de santé.
ƒ Utiliser comme éléments motivationnels pour promouvoir un recours immédiat auprès d’un
agent de santé en cas de signe de danger pendant la grossesse : (i) Les conséquences parfois
fatales sur la femme enceinte et l’enfant/le souci de mener la grossesse à terme et de mettre
au monde un bébé en bonne santé; (ii) La technicité (reconnue) des agents de santé seuls
habilités à traiter ces signes.
ƒ Mettre en balance dans les messages le bien être et la survie de la femme enceinte et de
l’enfant à naitre et : (i) Le temps pris pour aller en consultation ; (ii) La distance par rapport
au centre de santé ; (ii) Le coût de la consultation médicale (de façon à réduire ces coûts).
ƒ Cibler les hommes avec des informations sur le nombre des cpn et la nature des prestations
délivrées et les pousser en parallèle à s’impliquer dans le suivi de la grossesse de la femme
enceinte en utilisant la perception de la vulnérabilité de la femme enceinte et le soucis du
bien être de l’enfant à naitre comme éléments motivationnels.
ƒ Présenter comme modèles positifs les cas d’hommes qui interviennent dans le suivi de la
grossesse de la femme enceinte : encourager la femme à consulter, vérifier le carnet de santé
de la femme pour s’assurer du suivi des directives de l’agent de santé, accompagner la femme
à la CPN, laisser la femme décider du recours aux soins en cas de signe de danger pendant la
grossesse, lorsque le mari est absent.
2.2. Soins néonatals
Méthode kangourou
ƒ Cibler les accoucheuses (agents de santé et accoucheuses traditionnelles) comme sources
d’information pour promouvoir la méthode kangourou dans la mesure où ce sont elles qui
conseillent la mère sur les premiers soins à donner au nouveau né et en raison de la
confiance que cette dernière a en elles.
ƒ Utiliser comme éléments motivationnel pour promouvoir le « peau contre peau » les
avantages perçus du contact mère-enfant : protéger l’enfant du froid, reconnaissance de la
mère par l’enfant, développement de l’enfant, création des liens d’affections).
ƒ Contrer la peur des femmes que l’enfant n’attrape froid si elles le tiennent nu sur leur
poitrine pendant 2 heures en indiquant que la mère et l’enfant qui pratiquent la méthode
kangourou peuvent être couverts avec une couverture.
Colostrum et allaitement précoce
ƒ Promouvoir les avantages du colostrums en le présentant comme un “fortifiant” contenu
dans le lait maternel qui renforce les défenses immunitaires de l’enfant, étant donné l’intérêt
accordé par les groupes-cibles à ce qui peut rendre l’enfant résistant aux maladies (et pour
contrer les habitudes d’administrer au nouveau né des tisanes traditionnelles censées le
rendre fort).
ƒ Contrer les croyances sur les effets néfastes du colostrum en utilisant comme argument le fait
que le colostrum fait partie du lait maternel et est, comme lui, un aliment « naturellement »
destiné à l’enfant et donc, sans effets nocifs (croyance en la nature indigeste qui provoque la
diarrhée).
ƒ Utiliser les avantages du colostrum comme élément motivationnel pour promouvoir
l’allaitement précoce exclusif (l’enfant n’a pas besoin de fluides avant la montée laiteuse
puisque tout ce qui lui est nécessaire en plus du lait maternel est contenu dans le colostrum).

  48
ƒ Recommander l’allaitement précoce en utilisant comme élément motivationnel le fait que la
succion de l’enfant dans la 1/2h qui suit la naissance favorise la montée laiteuse.
ƒ Diffuser des informations sur les risques que comporte l’administration au nouveau né de
fluides autres que le lait maternel qui est l’unique aliment en utilisant comme élément
motivationnel : (i) Le fait que l’enfant qui vient de naître est particulièrement fragile ; (ii) plus
l’enfant tète, plus il y a de lait (pour contrer les idées fausses sur l’insuffisance en lait
légitimant l’administration de fluides de substitution).
ƒ Cibler l’accoucheuse (agent de santé et accoucheuse traditionnelle) comme sources
d’information privilégiées sur : (i) Les avantages du colostrum ; (ii) Le lait maternel en tant
que seul aliment approprié pour le nouveau-né ; (iii) Le timing et processus de la montée
laiteuse, puisqu’elles sont celles qui conseillent les mères sur les premiers soins à donner à
l’enfant et étant donné la confiance que celles-ci ont en elles.
ƒ Promouvoir en parallèle l’administration du colostrum et l’allaitement précoce et exclusif
(paquet de comportements complémentaires).
Soins du cordon ombilical
• Cibler les accoucheuses traditionnelles pour promouvoir les soins adéquats du cordon :
laisser sécher à l’air libre et désinfecter journellement avec de l’eau bouillie
• Diffuser des informations sur les signes d’infection du cordon ombilical et ses
conséquences éventuelles ainsi que les mesures curatives préconisées.
Enregistrement des naissances
ƒ Diffuser des informations précises et complètes sur les délais légaux, les procédures
d’enregistrement des naissances – notamment quand les délais sont dépassés – et l’utilité de
l’acte de naissance, particulièrement en direction des parents dont les enfants ne sont pas
accouchés dans un centre de santé.
ƒ Cibler les chefs de Fokontany pour qu’ils constatent la naissance chez l’accoucheuse
traditionnelle et la déclarent à la mairie ou qu'ils poussent les parents à faire immédiatement
enregistrer la naissance de l’enfant.
ƒ Positionner l’enregistrement des naissances dans les délais en termes de « droit des enfants “
en utilisant, comme éléments motivationnels : (i) Les droits à la scolarisation et à la
citoyenneté ; (ii) Les complications auxquelles les parents s’exposent s’ils ne font pas
enregistrer la naissance dans les délais.
ƒ Cibler les hommes en priorité dans la mesure où ce sont eux qui se chargent généralement
de faire enregistrer la naissance, en jouant sur la « fibre paternelle » soit, en faisant valoir le
sentiment de fierté qu’ils retireront à faire une démarche utile pour l’avenir de l’enfant.
2.3. Allaitement maternel exclusif
ƒ Cibler les agents de santé comme source d’information dans la mesure où ce sont les
femmes conseillées par les agents de santé qui adoptent la pratique recommandée et pour
assurer la diffusion d’informations standards (non contradictoires) sur l’AME.
ƒ Promouvoir l’allaitement maternel jusqu’à 6 mois en utilisant le développement de l’enfant
(e.g. premières dents) comme critère de temps pour le sevrage de l’enfant (plutôt que 6 mois,
les parents ne comptant pas les mois de l’enfant)
ƒ Cibler les accoucheuses traditionnelles comme sources d’information sur l'AME dans la
mesure où les femmes cherchent conseil auprès d’elles pour les soins aux nouveau-nés et
pour assurer un soutien aux femmes.

  49
ƒ Cibler les hommes pour assurer un soutien aux femmes : suivi de l’AME, nutrition de la
femme et allègement de la charge de travail pour la femme allaitante (pour rendre l’AME
moins contraignante).
ƒ Diffuser des information précises et complètes sur l’AME en contrant en même temps, les
croyances erronées (indiquées entre parenthèse) : (i) les instructions (l’enfant n’a pas besoin
d’eau additionnelle pour étancher sa soif ; il doit être allaité à la demande); (ii) les avantages :
couverture des besoins nutritionnels et croissance de l’enfant (le lait maternel est un aliment
complet pour l’enfant ; il n’est pas nécessaire de le nourrir en plus pour le faire grandir ; en
cas d’insuffisance alimentaire, nourrir la mère pour qu’elle puisse nourrir l’enfant et non
l’enfant avant la mère) ; (iii) la fonction contraceptive (effective mais pour autant que
l’allaitement soit fait sur demande et exclusivement) ; (ii) résistance à toutes les maladies (et
pas seulement la diarrhée), (iii) le développement psychoaffectif et intellectuel de l’enfant ;
(iv) les avantages pratiques et affectifs pour la mère ; (vi) les avantages économiques pour la
famille ; (v) la durée (6 mois et non jusqu’à ce que l’enfant puisse s’asseoir ou que ses dents
apparaissent ; (vi) les conduites à tenir face aux problèmes de l’allaitement maternel - et pas
seulement exclusif : en cas de maladie de la mère (la maladie n’affecte pas la qualité du lait) ;
de refus de l’enfant (signe de maladie nécessitant recours aux soins) ; malnutrition, perçue ou
réelle, de la mère.
ƒ Contrer la tendance à penser que l’AME est trop contraignante en utilisant comme éléments
motivationnels : la santé de l’enfant et le coût moindre pour les soins étant donné la
protection contre la diarrhée et les autres maladies que le lait maternel fourni.
ƒ Promouvoir un changement normatif dans le partage de la nourriture au sein du foyer
(habituellement la moitié du repas est donnée à l’homme et l’autre moitié, à la femme et aux
enfants, la femme se servant après les enfants).
ƒ Diffuser des informations sur les aliments recommandés pour la femme allaitante mais en
tenant compte du contexte local et situation des cibles (disponibilité des aliments ou
ressources nécessaires pour se les procurer).
ƒ Promouvoir un paquet intégré de comportements (administration du colostrum, allaitement
précoce et exclusif, AME) dans la mesure où les femmes qui pratiquent l’AME sont celles qui
ont donné le colostrum et pratiqué l’allaitement précoce.
2.4. Soins aux nouveau-nés et enfants malades
ƒ Diffuser des informations sur la prévalence des principales maladies affectant l’enfant de
moins de 28 jours dans la région en utilisant les cas de morbidité/mortalité comme des
“incidents critiques” pour créer une plus grande perception du risqué (pour contrer la
croyance en la rareté des cas de maladie pour les enfant de moins de 28 jours).
ƒ Présenter le premier mois de la vie de l’enfant comme une période critique, où l’enfant est
particulièrement fragile et vulnérable, exposé aux conséquences fatales des maladies (pour
qu’il ne soit plus classé dans la même catégorie que les enfants de moins de 6 mois).
ƒ Diffuser des informations précises sur les signes de maladie et les signes de danger chez les
enfants de moins de 5 ans en indiquant le recours recommandé et en définissant strictement
la nature des soins qui peuvent être donnés à domicile.
ƒ Diffuser des informations précises et complètes sur les signes de danger et les maladies
auxquelles ils correspondent (les groupes-cibles connaissant déjà le risqué associé à la
diarrhée et au paludisme) pour amener à une plus grande perception du risque.
ƒ Promouvoir en parallèle à la diffusion d’information sur les signes de danger le recours
immédiat au centre de santé en utilisant comme élément motivationnel les conséquences

  50
fatales rapides des maladies pour les enfants de moins de 28 jours (perception de la gravité
des conséquences).
ƒ Promouvoir une approche préventive des principales maladies affectant l’enfant de 28 jours
(IRA, paludisme et diarrhée) et les mesures préventive préconisées en conséquences :
l’allaitement exclusif, hygiène des mains avant d’allaiter et utilisation de la moustiquaire
imprégnée.
ƒ Mettre en balance : (i) Le coût du recours aux soins avec celui de l’issue fatale rapide de la
maladie pour le nouveau né en cas de non recours ou de délais dans le recours au centre de
santé (pour éviter la tentation de compter sur le délais pour un rétablissement de l’enfant qui
permettra d’éviter les frais de consultation); (ii) Le coût des pratiques traditionnelles ou de
l’automédication avec celui de l’issue fatale du nouveau-né qui n’est pas diagnostiqué ou
soigné suffisamment tôt par un personnel médical qualifié.
ƒ Lutter contre l’automédication : (i) en mettant en cause son efficacité pour les maladies
« graves » dont les parents pourraient minimiser l’importance des signes ; (ii) en insistant sur
le danger que représente l’administration de médicaments à un nouveau-né sur la base d’une
expérience passée qui peut sembler identique mais ne pas l’être ; (iii) en faisant appel à la
compétence (reconnue) des agents de santé pour faire admettre qu’il est le seul habilité à
prescrire un traitement au nouveau-né.
ƒ Opposer aux croyances sur les causes des maladies (mauvais esprit, ensorcellement) qui
justifient le recours aux rituels une information continue sur les causes véritables des
maladies (et leurs signes de danger) et la nécessité du recours immédiat au centre de santé.
ƒ Cibler les agents de santé pour promouvoir l’observance du traitement en faisant valoir les
effets nocifs de l’interruption du traitement dès que les symptômes disparaissent et balayant
les craintes des effets secondaires en cas d’utilisation prolongée des médicaments prescrits
(conseil soutenu)
2.5. Utilisation de la moustiquaire imprégnée
ƒ Mener des campagnes d’information massives en faveur de l’utilisation des moustiquaires
imprégnées pour créer une nouvelle habitude à travers une information soutenue.
ƒ Transmettre des connaissances exactes sur la cause unique du paludisme pour éliminer les
nombreuses idées fausses qui règnent à ce sujet (fatigue, malnutrition, alimentation, fume) et
promouvoir l’utilisation de la moustiquaire imprégnée (indiquer que l’anophèle est actif
uniquement le soir et la nuit pendant toute l’année).
ƒ Indiquer que la vaccination ne protège pas contre le paludisme et promouvoir en parallèle
l’utilisation de la moustiquaire imprégnée dont les avantages comparatifs par rapport aux
autres mesures préventives connues (assainissement du milieu, serpentins) doivent être
expliqués.
ƒ Diffuser des informations précises et complètes sur les conséquences du paludisme sur la
femme enceinte et l’enfant à naitre (accouchement prématuré, anémie, faible poids à la
naissance) et sur l’enfant de moins de 5 ans en utilisant le bien être et la santé de l’enfant
comme élément motivationnel.
ƒ Mettre en balance l’utilisation de la moustiquaire imprégnée (méthode préventive), avec les
méthodes curatives – actuellement préférées – en comparant leur coût respectif (coût du
transport/traitement versus coût de la moustiquaire imprégnée).
ƒ Utiliser comme « incidents critiques » pour la promotion de la moustiquaire imprégnée la
hausse dans les cas de morbidité et de mortalité dû au paludisme.

  51
ƒ Recenser au niveau décentralisé les idées fausses sur les causes du paludisme, qui rend
compte de mesures préventives inutiles et développer des contre-arguments, en collaboration
avec les sources d’information les plus crédibles pour les diffuser.
ƒ Intensifier les campagnes de sensibilisation pendant les périodes de prolifération des
moustiques dans la mesure où elles représentent des situations d’urgence pour les groupes-
cibles.
ƒ Mettre en balance le coût du traitement par rapport à la prévention (prix des médicaments
versus moustiquaire distribuée gratuitement).
ƒ Contrer les idées fausses sur les effets secondaires de la moustiquaire imprégnée, en
précisant que le produit d’imprégnation (texture et odeur) sont sans danger pour la santé, ne
provoquant ni démangeaison, ni maladie et ne pouvant en aucun cas causer la mort (parallèle
à faire avec le serpentin).
ƒ Contrer les côtés pratiques qui font obstacles à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée
(chaleur, petitesse, …) en promouvant ses avantages de façon suffisamment persuasive pour
créer un « trade off » positif.
ƒ Cibler les hommes pour prévenir leur objection à l’utilisation continue de la moustiquaire
pour des raisons de commodité à mettre en balance avec les conséquences du paludisme sur
le fœtus et l’enfant.
2.6. Prévention et prise en charge de la diarrhée
ƒ Diffuser des informations exhaustives sur les signes de diarrhée et les signes d’aggravation (en
distinguant nettement entre les deux), en les mettant en relation avec le type de recours
préconisé dans les deux cas : traitement à domicile et recours au centre de santé.
ƒ Diffuser de façon continue des informations sur la façon de préparer l’ODIVA, ses points de
distribution (pour actualiser les connaissances) et le moment où il faut l’administrer (ne pas
attendre les signes de danger).
ƒ Eviter les appellations différentes de l’ODIVA (en français et en malgache) Qui prêtent à
confusion.
ƒ Diffuser des informations sur l’absence d’effets secondaires de l’ODIVA (et la solution
maison) Qui ne doit donc pas être préalablement prescrit par un agent de santé.
ƒ Diffuser des informations sur la solution maison (existence de cette alternative par rapport à
l’ODIVA et composition/dosage) et sur le moment le plus approprié pour l’administrer (ne
pas attendre les signes de danger) pour contrer les délais dans l’administration de l’ODIVA.
ƒ Diffuser des informations sur la cause principale de la diarrhée (contact des aliments avec les
excréments), à mettre en relation avec la mesure préventive préconisées : l’hygiène des mains
aux moments critiques (et non seulement les mesures curatives).
ƒ Faire, au niveau décentralisé, l’inventaire précis des croyances régionales erronées sur les
causes de la diarrhée et développer des contre-arguments spécifiques avec l’aide des sources
d’information les plus crédibles pour les diffuser (par exemple, les autorités religieuses
peuvent être les mieux placées pour faire face aux croyances sur le « hevo »).
ƒ Promouvoir un comportement proactif (avoir un sachet d’ODIVA chez soi pour pouvoir
l’administrer immédiatement en cas de diarrhée) pour contrer les délais dans l’administration
de l’ODIVA.
ƒ Mettre en balance les conséquences parfois fatales de la déshydratation, bien connues, avec
le coût minime de l’ODIVA .

  52
ƒ Expliquer ce qui rend la SRO unique (par rapport aux autres fluides ou potions
traditionnelles) pour assurer qu’elle soit administrée.
ƒ Mettre en balance le coût du traitement pour la diarrhée – particulièrement s’il implique une
référence - et celui à payer pour la mort de l’enfant, imprévisible (jeu de la roulette russe).
ƒ Utiliser comme éléments motivationnels les raisons invoquées par les groupes pour recourir
aux soins dispensés par l’agent de santé : (i) danger que la diarrhée représente et peur qu’il
inspire ; (ii) crainte de sous-estimer la gravité de la maladie et de devoir payer plus pour un
traitement approprié ou faire face aux conséquences parfois fatales de la maladie ; (iii) crainte
des remontrances des agents de santé en cas de recours tardif.
ƒ Cibler les distributeurs de médicaments comme sources d’information pour promouvoir le
recours adéquat en cas de diarrhée et de signe de danger chez les enfants de moins de 28
jours et les enfants de moins de 5 ans.
2.7. Vaccination
ƒ Cibler l’agent de santé comme source d’information sur : (i) Le nombre et le timing des
vaccinations ; (ii) Les maladies couvertes par les vaccins ; (iii) L’efficacité des vaccins pour
prévenir les maladies ou réduire leur intensité ; (iv) Leurs effets secondaires.
ƒ Cibler les hommes au même titre que les femmes dans la mesure où : (i) Ils doivent être
consultés pour les soins à donner aux enfants, particulièrement quand ils impliquent des
dépenses financières, tel le déplacement pour aller au CSB, répété dans le cas de la
vaccination ; (ii) peuvent s’opposer à la vaccination s’ils constatent des effets secondaires.
ƒ Utiliser comme modèles positifs les cas d’hommes qui encouragent leur épouse à aller à la
vaccination et s’informer de l’état d’avancement dans la série des vaccinations en consultant
le carnet de vaccination.
ƒ Diffuser des informations précises et complètes sur : (i) Les 5 contacts pour la vaccination (et
donc, 5 visites au CSB) ; (ii) Les maladies qui sont évitées par la vaccination ; (iii) Le timing
des contacts.
ƒ Indiquer que la vaccination ne permet pas de prévenir le paludisme ou la diarrhée et
présenter les mesures préventives et curatives en parallèles.
ƒ Sanctionner chaque contact par une mesure incitative (par exemple, bracelets en plastique
pour l’enfant de couleur différente pour chaque contact) pour constituer des points de
repères pour chaque contact.
ƒ Promouvoir le caractère préventif de la vaccination (prévention des maladies ou réduction de
leur intensité) mais en précisant bien de quelles maladies il s’agit (pour éviter les idées fausses
sur l’inefficacité des vaccins quand l’enfant tombe malade d’autre chose que pour les
maladies contre lesquelles il a été vaccinée).
ƒ Promouvoir la vaccination en utilisant comme élémernts motivationnels : (i) La réduction du
coût (temps, energie, argent) Qu’elle représente, l’enfant ne tombant pas ou moins malade
lorsqu’il est vacciné ; (ii) Le coût moindre de la vaccination par rapport au traitement.
ƒ Diffuser des informations sur les effets secondaires de la vaccination pour éviter la
démotivation des parents en présentant les effets secondaires (et la piqure) comme un “petit
mal” pour prévenir un “grand mal”.
2.8. Implication des hommes
ƒ Promouvoir l’implication des hommes dans le suivi de la grossesse et de la santé de l’enfant
en utilisant les cas d’hommes qui participent autrement que par le financement des soins

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comme des modèles : diagnostiquer l’enfant, l’emmener au centre de santé, encourager la
femme à aller à la CPN, à la vaccination, l’y accompagner, faire le suivi de la série des
vaccinations, des prescriptions de l’agent de santé pour la femme enceinte, partager les tâches
ménagères en fonction de la disponibilité de chacun, informer la femme lorsque celle-ci a un
niveau d’instruction bas, etc.
ƒ Intégrer la violence domestique (psychologique et physique) de manière transversale dans les
sessions de sensibilisation des femmes et des hommes sur la santé ou développer des
campagnes de communication sur ce thème pour inciter à un changement normatif.
ƒ Promouvoir une plus grande participation de la femme dans le processus de décision pour le
recours aux soins en cas d’absence de l’homme en utilisant comme éléments motivationnels :
(i) Le fait que les délais dans le recours peuvent entrainer la mortalité ; (ii) Le coût des
déplacements/traitement quand la maladie s’aggrave car une décision de recours n’a pu être
prise suffisamment rapidement ; (iii) Le fait que la femme contribue également aux
ressources du ménage ; (iv) La “ délégation » de l’autorité de l’homme à la femme en raison
des tâches qui lui sont traditionnellement assignées et qui font qu’elle est la mieux placée
pour juger de l’opportunité d’un recours (puisque c’est elle qui s’occupe des enfants)
Lorsqu’il est éloigné du foyer (pour des activités génératrices de revenus).
ƒ Promouvoir la gestion par la femme d’au moins une partie des ressources du ménage pour
couvrir les soins d’urgence et/ou la création d’un fonds d’urgence pour les soins qui serait
géré par la femme – à défaut de la gestion de tout ou partie des ressources du ménage.
ƒ Renforcer les capacités de négociation des femmes dans le cadre des associations dont elles
font partie et qui peuvent être organisées de façon à faire face à l’objectif d’une plus grande
participation des femmes dans le pouvoir de décision.
ƒ Informer les leaders du rôle qu’ils peuvent jouer dans le changement normatif pour une plus
grande participation de la femme dans le pouvoir de décision et de l’homme, dans le suivi de
la grossesse et de la santé de l’enfant.
ƒ Sensibiliser les leaders et les hommes à : (i) L’importance de la place de la femme au sein du
foyer et de la communauté ; (ii) La lutte contre la polygamie en insistant sur ses
conséquences sur la santé de la femme et de l’enfant (Sud Ouest) ; (iii) aux responsabilités
des hommes et de la femme dans le ménage et en matière de santé ; (iv) obligations des
hommes, notamment leurs responsabilités économiques dans les cas où les femmes sont
seules à assurer la subsistance du ménage ; (v) aux modalités pratiques des soins à donner
aux enfants.
2.9. Coûts consentis
ƒ Promouvoir la création d’un fonds de réserve dans les ménages pour les soins d’urgence ou
l’organisation de mutuelles au niveau communautaire.
ƒ Diffuser des informations sur les tarifs des prestations au centre de santé.

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.
.

Terminologie Locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant


DIANA Alaotra Mangoro Sud Est Sud Ouest Capitale
Termes techniques
Rural Rural Rural Urbain Rural Urbain Urbain
Accouchée Velona
Accouchement Fiterahana Fampiterahana Miteraka Miteraka Fiteraha, samaka Miteraka Fiterahana
Teraka tsy tonga Tsy tonga volana; Tsy ampy
Accouchement prématuré Tsy ampy fanjava Teraka tsy tonga volana Tsy ampy vola Tsy ampy vola Kibo diso isa
volana volana
Mampinono foana tsy Fampinonoana tsy misy
Fampinonoana tsy
Allaitement exclusif misy rajha omena Fampinonoana Mampinono fangarony, nono avao ty Mama
misy fangarony
ndre sotro 1 sakafoiny
Anémie Tsy ampy lio Hatsatra Tsy ampy rà Tsy ampy rà Tsy ampy lio, lany rà Tsy ampy lio Hatsatra

Angine Sakondra Areti-tenda


Fiarovana amin'ny Fiarovana amin'ny
Antipaludéens Ody tazo Ody tazo Ody tazo Aro tazo Ody tazo
tazo moka tazo
Dokotera ny Mpihakinam-panafody
Automédication Dokotera vata Dokotera tena Dokotera tena
vatananay fotsiny
Mipody fanjava Mipody afaka volana Mipody afaka
Calendrier des CPN Fandahara-potoana Daty fisafoana Rendez-vous misafo Fandahara-potoana
iraiky iraiky volany iraky
Carence nutritionnelle Tsy ampy vitamine Tsy ampy sakafo Tsy ampy vitamine Tsy ampy vitamine Tsy ampy vitamine Tsy ampy vitamine Tsy ampy sakafo
Karine fahasalaman'ny Karine fahasalaman'ny Karine
Carnet de santé Carnet Karine Karine Karine fahasalaman'ny reny
reny reny fahasalaman'ny reny

Carnet de vaccination Karine vaksiny Karnem-bakisiny Karinem-bakisiny Karinem-bakisiny Karine Karinem-bakisiny Karine vaksiny

Tsindranoka
Ranom-batsy, nono
Colostrum Biba mandeha,songo, ranom- Ranom-batsy Biba Biba Voaloha nono; songo
voalohany
batsy, lotsinono

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Terminologie Locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant
DIANA Alaotra Mangoro Sud Est Sud Ouest Capitale
Termes techniques
Rural Rural Rural Urbain Rural Urbain Urbain

Tsy mahatsiaro tena, Tsy mahatsiaro tena,


Coma Tsy mahatsiaro Torana Mitsipika, fahainto Torana Tsy mahatsiaro tena
torana torana

bokotra, katraka,
Comprimé Bokotra/Bokony
voa (Vihy :isa)
Contact corps à corps Direct amin'ny tratra Trotroa an-tratran-
(méthode kangourou) ny tsaiky dreniny
Malotra, maka Vorona, Faninto, tomporaza,
Convulsion Fanintona Vorona, fanitontsito Faninto, tomporaza Fanintona
malotra Fanitontsito tambion-draha,

Coqueluche Telatelaka Koha-dava-reny Mikefakefaky Koha-dava-reny Halotoa BK, Tuberculose Koha-dava-reny

Cordon ombilical rouge et


Kijanga foitry Tadi-poitra Foitry sosoa Foetra tsy mety sitrana Foitra mivara-mena Tadi-poitra
gonflé

CPN Mitsapa Misafo Mitsapa Mitsapa Misafo Misafo Misafo

Hopitaly, dokotera,
CSB Hopitaly Hopitaly Hopitaly, lapitaly Hopitaly Hopitaly, dokotera tobim- Hopitaly, dispensaire
pahasalamana
Manoratra amin'ny Manoratra zaza, mangala
Déclaration de naissance Fanambarana Fanambara fiteraha Fanambara fiteraha Manamboatra copie Fanambaram-piterahana
vodim-boky copie

Pilo kanka, ody


Déparasitage Aody kankana Pilo kankana kily kankana Fanalana soko Fanalana soko Pilo kankana
kankana
Hoditra Lany rano, tsy ampy Tsy ampy rano,
Déshydratation Tsy ampy rano Tsy ampy rano
miketroketrona rano very rano
Fanadiovana ny
Désinfecter le cordon Manasa foitra Diovina Manadio foitry Asiana alikaola ny foetra foitra amin'ny Manasa foitra
alikaola
Diarrhée MIVALANA Fivalanana Manamboriky Mitifatse, mivala Mivala Mivalana
Diphtérie Areti-tenda Marary tenda marary kibo Marary kibo Areti-tenda
Marary ambany
Douleurs du bas ventre Marary lohategna Marary valahana Marary vania Marary vania Marary ambany troka Marary ambany kibo
troka

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Terminologie Locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant
DIANA Alaotra Mangoro Sud Est Sud Ouest Capitale
Termes techniques
Rural Rural Rural Urbain Rural Urbain Urbain
Marary vaniha, Marary valahana,
Douleurs du dos Marary valahana Marary lamosy Marary lamosy Marary vaniha Marary lamosina
tehezana marary vaniha
Rano may, rano Rano may, rano Rano mandevy, rano Rano mangotraka,
Eau bouillie Rano mandevy Rano maty Rano nampangotrahina
mangotraka mangotraka mafana rano mandevy
Ranom-bary, ron-
Eau de riz Ranom-bary Ranom-bary Ranom-bary Ronin-tsosoa Ranom-bary
tsosoa
En travaille (Miheti-jaza) Manïfa-po Manifatra
Mitondra hevana,
Enceinte Be troky Be troky, bevoky
mavesatra
Manao copie, acte de Manoratra zaza, mangala
Enregistrer la naissance Fanoratana tsaiky Fanoratan-jaza Kopia Manao copie Fanoratan-jaza
naissance copie
Entorse Mibitsoka Mikasitry
Etat nutritionnel --> Mesure Tsy fanjariana ara- Tsy fanjarian- tsy fahampian-
Tsy ampy hanina Tsy fanjarian-tsakafo Tsy fahampian-tsakafo Tsy fanjariana ara-tsakafo
anthropométrique tsakafo tsakafo tsakafo
Tsy ampy laolao tanaty
Faible poids à la naissance Tsy ampy lanja Tsy ampy lanja Tsy ampy lanja tsy ampy lanja Tsy ampy lanja
kibo
Fatigue (quel seuil/degré) Reraka, faible Vizambizana Aroka Vizaka, reraka Reraka, reradreraka Vizana

Fausse couche Afa-jaza, nanafaka Afa-jaza Midoso Midoso Afak'anaka, nandoly Afa-jaza Afa-jaza
Fer Fanampin-dra Fanampin-dra
Mafana sandry,
Fièvre La fièvre Tazo Tazo Mafana hoditra Siloka, mafana sandry siloka, tsimetimety, Tazo, Manavy
manavy
Forte toux kizitina Alidora Kohaka tsy masaka
Globule rouge Lio mena Lio mena Lio mena Lio-mena Lio-mena Sela mena
Goître Tratraka varin-gisa tendan-gisa Be vozo Be vozo Goître Goître Tendan-gisa
Afaka ty hafanan-
Hypothérmie Manitsy hoditra Mangatsiaka Mangatsiaky Manaranara Manintsy tampoka Mangatsiaka
tsandriny
Fiandry (écoulement) Aretina azo avy amin'ny Aretina azo avy amin'ny
IST Aretim-bania Aretim-bania IST IST
Merana(ulcération) firaisana firaisana
Malade Marimari-koditra Marimari-koditra

Maux de tête Mangan-doha Mangana an-doha Tontony Tontony Besaro Besaro Marary an-doha

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Terminologie Locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant
DIANA Alaotra Mangoro Sud Est Sud Ouest Capitale
Termes techniques
Rural Rural Rural Urbain Rural Urbain Urbain
Médicaments Aody Fanafody Aody Aody Aoly, fanafody Aoly, fanafody Fanafody
Micronutriment Vitamine
Mifana Misandimba Misandimba
Marary an-doho; Maray an-doha; Totoabo, siloka, mafana Mafana sandry,
Migraine Mangan-doha Marary an-doha Marary an-doha
aretin'an-doho Aretin'andoha sandry siloka, totoabo
Moustiquaire, lay misy Super moustiquaire,lay misy
Moustiquaire imprégnée Super moustiquaire Lay misy ody moka Lay, milay Mastiquaire Moustiquaire
odimoka ody moka
Mivontovonto, Tsy omby an-kazo,
Oeudème (du visage, des Albumine,
Mibinabina Mivonto misaboninaka, Mivontovonto miboenaboeanake, Mibinabina
mains, des pieds) mibinabinaka
misabonabonaka miebotsebotsa
Paludisme La fièvre Tazo Tazo Tazo Tazo Tazo Tazo
Perte d'eau Vaky antsôfa Misy perte Mandeha rano be Mandeha rano be Sesy rano Misy rano mandeha Rano very
misy pertes
Pertes nauséabondes Pertes Misy perte Mandeha pertes mivoaka tsiranoka maimbo
mivoaka
Placenta Tavony Tavony Ahitry Tavony, ahitra, lalavy tavony, ahitra Tavony, ahitra
Polio Malemy Lefa-kozatra Malemy kolepaka polio lefa-kozatra
Tay mainty
Premières selles noires Tay lomotra Tay maitso Ela, voaloan-tay
voalohany
Prévention Fiarovana Fiarovana Fiarova Fiarova Fiarovana, fisorohana Fiarovana Fiarovana
Reconnaissance de paternité Fanjanahana Fanjanahana Fanjanahana
tsy mety minono,
Refus de prendre le sein, de Malay minono, malay Tsy mandramby nono, tsy mandramby
Tsy mahasarika nono Tsy mandray nono tsy mety minono
s'alimenter homa malain-kanina nono, tsy tia nono,
tsy mahinan-kanina
Sempotse, sarotra ty Sempotra, voan'ny
Respiration rapide et difficile Sempotra Sempotra Triky, sempotrepotra Triky Sempotra
fiaina asthme
Rougeole Fofoko, kisosy kitrotro Kotrotro Kotrokotroka Fanompoa Fanompoa, kitrotro Kitrotro
S'affaibli Mitsonaka Ketraka Ketraka Miafana
S'agraver Magnadary Magnadary miombo, manadala
Saignements Mandeha lio Mandeha rà Mandeha lio Mandeha lio Mandeha lio Mandeha lio Mandeha rà
Seignement du nez toto Toto

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Terminologie Locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant
DIANA Alaotra Mangoro Sud Est Sud Ouest Capitale
Termes techniques
Rural Rural Rural Urbain Rural Urbain Urbain
Minoike, mandrovy, lasa Mitsiranoka,
Selles liquides Tay rano Mivalan-drano Mivalana dia rano be Mivalambalanana Mivalan-drano
rano ty tainy minoike
Selles molles Tay malemy Mivalana Ratsy ny tainy Ratsiratsy tay Malemy ty tainy Marihitra ny tainy Mivalana
Mikakà matetika,
Matetika mangery, Mikakà matetika, meri-
Selles nombreuses Matetika mivalana Manamboriky Mangeringery tsy voafitra dia efa Matetika mivalana
tsy misy lerany mangery
mangery indray
S'évanoir Tambavy, Torana Tambavy, Torana
Mitalily zavatra hanjo,
fambara fa mafy ty
Signes de danger Fambara loza Fambara loza Fambara loza Fambara loza
aretina, afantara fa mafy
ty arety
Solution maison Iray sy valo Iray sy valo ODIVA, iray sy valo ODIVA Iray sy valo

SRO ODIVA ODIVA ODIVA, ody fivalanana ODIVA ODIVA ODIVA ODIVA

Statut nutritionnel (%) -->


Tsy ampy hanina Tsy ampy sakafo Tsy ampy sakafo
suivi de croissance
Fanaraha-maso ilay Fanaraha-maso ny Fanaraha-maso ny
Suivi de la grossesse Mitsapa Mitsapa Mitsapa Fanaraha-maso ilay vohoka
vohoka bevohoka bevohoka
Mafana sandry,
Température La fièvre Mafana hoditra Mafana hoditry Mafana sandry, Manavy
mamay
Tera-bao Velom-bao Velom-bao
Tétanos Tetanosy Tetanosy Tetanosy Tetanosy Tetanosy Tetanosy Tetanosy
Thé – léger Dité Dité Dité Dité Ranon-dité Dité Dité
Tsy mahatsiaro, tsy
Varimbariana tsy Adala, mivalika
Torpeur amin'ny place tsara Safotra Mola Lasa adala Verivery saina
fantapantatra miharaty
be, tsy mahazo jery
Areti-tratra, voan-
Tuberculose Tiberkilaozy Areti-tratra Areti-tratra Mitrohake, tiberkilaozy Tuberculose Tiberkilaozy
tratra, tiberkilose

Typhoïde Tifoida Tefoedra Tifoidy Tefoetra Tefoetra Tefoedra

Vaksiny olo Vaksiny ho an'ny be Vaksiny ho an'ny be Vakisiny miaro


Vaccination antitétanique Vaksiny tetanosy Vakisiny tetanosy Vaksiny tetanosy
mavesatra, manangy troka troka amin'ny tetanosy

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Terminologie Locale des soins de la femme enceinte et de l’enfant
DIANA Alaotra Mangoro Sud Est Sud Ouest Capitale
Termes techniques
Rural Rural Rural Urbain Rural Urbain Urbain
Makamaka ilay
Tsy mahita, Mavo raha hitako,
Vision flou Manjavo-maso maso (miloko Manjavozavo ty fijery Manjavona ny fijery Manjavozavo
manjavozavo mavo ny maso
jaune)
Vomissements Mandoa Mandoa Mandoa Mandoandoa Mandoa Mandoa Mandoa
Ampanoloha,
mpitataraky,
manondoa, Renin-jaza, rakemba
Accoucheuse traditionnelle Renin-jaza Reninjaza, mpanavanana Mpanoloha Renin-jaza Renin-jaza
mpampivelona mpandemy, mpanotse

Ombiasy, ombiasa,
devoly, mpitaiza,
Tromba, olo mahay Mpitsabo, mpitaiza, Mpitaiza, mpimasy, mpanao
Tradi praticien Mpimasy Gasy, ombiasa Gasy, ombiasy mpitsabo, mpanotra,
raha mpanotra, ombiasy fanafody gasy
mpitsabo gasy, mpitsabo
ara-pomban-drazana
Hopitaly, dokotera,
Centre de santé Toeram-pitsaboina tsy
Hopitaly Masera Masera Masera, hopitaly tobim-
confessionnelle miankina
pahasalamana
Toeram-pitsaboina tsy
Centre de santé privé Hopitaly Manambaro Dokotera libre Dokotera libre
miankina

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