Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Cadre théorique :
Histoire et chronologie de la notion Patrimoine :
La notion patrimoine prend sa naissance avec la Révolution française, en fait la France a été le
premier pays qui a donné une grande importance et attention à son patrimoine. On est passé d’un
patrimoine familial, transmis de génération en génération, à un patrimoine collectif, témoin de
l’histoire de la nation.
Durant la révolution française, et au sein de la violence qui régnait et atteignait les personnes ainsi
que les biens, une nouvelle idée à vue le jour, celle d’un acquit national, un patrimoine qui
appartenait à l’ensemble de la société et dont toute la nation se trouvait responsable c’est le
patrimoine national.
D’un coté, les révolutionnaires cherchaient la destruction des symboles de la société rejetée-France
avant la révolution-tant les châteaux, les girouettes, les armoiries, que les églises, les abbayes.
Ce fut ainsi la volonté de Mr LAKANAL qui a dressé une liste de demeures à détruire en sud-ouest,
et donc beaucoup de projet de protection restaient lettre morte.
D’un autre côté, la Convention porte son regard sur les monuments. En fait les monuments ne sont
pas juste une propriété d’individus précis mais aussi ce sont le reflet de la société et de la culture
nationale. Au nom de l’intérêt général, la société doit porter une attention particulière à son
environnement bâti qui constitue une partie intégrante de son patrimoine.
A cet effet une commission a vu le jour et a eu une mission originale, celle de préserver les
monuments, rôle qui restait à l’époque mal défini, mais riche de conséquences. À cette même
époque, l’abbé Grégoire crée le terme de « vandalisme », pour stigmatiser ceux qui détruisent les
œuvres et les monuments du pays sans se soucier des conséquences.
A ce stade, on a dépassé l’idée de collection des objets ou des lieux pour le plaisir personnel ou
familial, et on s’intéressait plus à la protection du bien et de la mémoire collective, et donc ce
n’était plus une personne mais toute une société et nation qui prend conscience de l’importance de
son histoire à travers son patrimoine monumental ou mobilier.
L’année 1793 était une année spéciale dans de la mesure où le musée des monuments français sous
la direction d’Alexandre Lenoir a été crée, par la création de ce lieu, la notion de mémoire et du
concept de monument historique se concrétisent d’avantage et l’enseignement de l’histoire
prendra par la suite une place dans l’école de la République.
Après l’inventaire Alexandre de Laborde décida de publier la liste des différents monuments
recensés et les classa de manière chronologique. L’attention nouvelle et particulière donnée aux
sites monumentaux créa chez les gens une certaine curiosité et désir de découvrir et de connaître
ces endroits, donc d’ici naissait le tourisme.
Ainsi les érudits organisent ce qu’ils ont appelé par la suite des excursions.
Devenu ministre de l’intérieur, François Guizot, créa le poste d’inspecteur général des Monuments
historiques.
L’Etat se dote des moyens nécessaires pour visiter sur place et surveiller les monuments. Le premier
inspecteur général est Ludovic Vitet.
Devenu inspecteur général en 1834, Prosper Mérimée, demanda aux préfets le 10 août de faire
connaitre les anciens monuments présents dans leurs départements par ordre d’importance.
Cette même année est créa le 29 septembre la commission des Monuments historiques. Cette
commission, placée auprès du ministre de l’Intérieur, se compose de sept membres, parmi lesquels
l’inspecteur général et deux architectes des bâtiments civils.
Cette commission analysait les monuments classés dans l’inventaire qui vient d’être lancé tout en
apportant un regard scientifique et technique afin de contribuer dans, non seulement la protection
des monuments mais aussi la conservation de ces derniers.
À partir de 1840, la direction des travaux les plus importants etait confiée à des architectes recrutés
à cet effet.
• 1887 – Première loi de protection des monuments historiques et création des architectes en chef des monuments
historiques
Le 30 mars 1887 est votée la première loi sur la protection des monuments historiques. Elle assure un cadre général aux
interventions de l’État. Bien que son champ d’application soit limité, elle n’en marque pas moins la volonté du législateur
d’intervenir directement dans le débat sur la conservation du patrimoine.
Cette loi met en place également le corps des architectes en chef des monuments historiques. D’un nombre réduit, ces
architectes ont une compétence reconnue pour la restauration des monuments historiques. Héritage de cette époque, leur statut
est assez particulier, puisque ce sont des architectes privés rémunérés au pourcentage des travaux réalisés, tout en bénéficiant de
compétences propres aux fonctionnaires.
• 1962 – Loi sur la protection des quartiers anciens et création des secteurs sauvegardés
Les nécessités d’après-guerre avaient obligé à construire beaucoup et à transformer nombre de centres-villes sans considération
suffisante pour leur caractère historique ou architectural. Conscient de ce phénomène et de l’urgence pour l’Etat d’intervenir,
André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, a proposé un texte de loi fixant la protection de quartiers anciens : les
secteurs sauvegardés. La loi, adoptée le 4 août 1962, rapproche l’idée de protection et celle d’urbanisme opérationnel.
S’agissant de centres-ville, il ne suffit pas de labelliser un secteur, il faut aussi en assurer la gestion (mise en place d’un
règlement qui s’impose à chacun) et favoriser sa mise en valeur (création des secteurs opérationnels avec des procédures
financières d’un nouveau type).
• 2004 – Loi transférant la propriété de monuments historiques nationaux aux collectivités territoriales
En 2003, la commission présidée par René Rémond, avait pour mission la « redéfinition du rôle propre de l’Etat » et la
recherche de « critères objectifs pour fonder une répartition raisonnable entre l’Etat et les collectivités territoriales des
monuments historiques dont [le ministère de la Culture et de la Communication] a la charge ». Elle a établi une liste 176
monuments historiques nationaux, dont la propriété pouvait être cédée aux collectivités territoriales qui en feraient la demande.
>> Télécharger le rapport de la Commision Rémond (pdf)
Le 13 août 2004, une loi organisant la décentralisation du patrimoine et des enseignements artistiques recommande le transfert,
à titre gratuit, de certains monuments nationaux propriété de l’Etat aux régions, départements et communes. Le décret
du 20 juillet 2005 donnait un an aux collectivités pour faire acte de candidature.
En octobre 2007, seuls 3 transferts étaient effectifs : le château du Haut-Koenigsbourg passait sous le contrôle du département
du Bas-Rhin, l’abbaye de Jumièges sous celui du département de la Seine-Maritime et le château de Chaumont-sur-Loire sous
celui de la région Centre. Soixante-six autres collectivités pourraient être intéressées.