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UNIVERSITÉ DE THIES

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHES


SCIENCES DE L’INGENIEUR
_____________________

Département de Géotechnique

Année : 2015/2016
N° d’ordre 00612016

PROJET DE FIN D’ETUDES


D’INGENIEUR DE CONCEPTION
Spécialité : Géotechnique
(Grade Master)

Présenté par :

Abdoulaye SARR

Analyse des méthodes de construction sur sols


gonflants appliquées au niveau du pôle urbain
de Diamniadio

Soutenu le 09 Juillet 2016 devant le jury composé de :

Président : Dr Mapathé NDIAYE Université de Thiès, UFR SI


Rapporteur : Pr Ibrahima Khalil CISSE Ecole Polytechnique de Thiès
Examinateurs : Dr Makhaly BA Université de Thiès, UFR SI
M. Abdou Xaadre GAYE Responsable géotechnique Labosol
Avant-propos

Je dédie ce travail :
A mes très chers parents et à toute ma famille qui m’ont toujours soutenu et poussé à
persévérer dans les études.
A mes défuntes grandes mères paternelle et maternelle
A toute la cinquième promotion des ingénieurs de l’UFR SI de l’Université de Thiès, en
particulier les géotechniciens.

Je rends grâce à Dieu, le Tout Puissant et à ma très chère famille, papa, maman, oncle paternel.

Je saisis cette occasion pour exprimer infiniment mes sincères remerciements au Pr Ibrahima
Khalil CISSE qui, malgré son calendrier chargé, a accepté de m’accompagner et d’encadrer
mon mémoire.

Satisfecit à M. Papa Sanou FAYE, doctorant à l’ED2DS de l’Université Thiès pour ses
précieux conseils et son assistance qui ont facilité la réalisation de ce travail.

Je remercie également :
 tout le corps professoral de l’UFR SI, du travail remarquable qu’il effectue ;
 M. Mamadou MBENGUE, Directeur technique de MSI lab ;
 M. Thierno DIOUF de technosol ;
 M. Galay NIANG de Maty ingénieur consulting ;
 M. Cheikh CISSE, doctorant à l’ED2DS de l’Université Thiès.
En fin, je remercie tous ceux qui m’ont soutenu d’une façon ou d’une autre durant toutes mes
études.

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Projet de Fin d’Etudes d’Ingénieur de Conception Abdoulaye SARR
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Liste des notations et des acronymes

SS+R : sous-sol + rez-de-chaussée


TN : terrain naturel
D: profondeur d’ancrage
W: teneur en eau naturelle
ɣs : poids spécifique du sol
Ip : indice de plasticité
Wp : limite de plasticité
Wl : limite de liquidité
α: coefficient rhéologique des sols
Pl : pression limite
Pl* : pression limite nette
Ple : pression limite équivalente
σg : pression de gonflement
E: module pressiométrique
𝐾𝑝 : facteur de portance pressiométrique
𝑞𝑢 : capacité portante ultime
𝑞𝑎𝑑𝑚 : capacité portante admissible
𝑓: coefficient de sécurité
𝑆𝑐 : tassement
B: base de la fondation
L: longueur de la fondation
EI : échantillon intact
ER : échantillon non remanié
ϕu : angle de frottement
C et Cu : cohésion drainée et cohésion non drainée
γ: poids volumique des terres
GTR : Guide de Terrassement Routier
CaCO3 : Carbonate de calcium
DTU : Document Technique Unifié
OPN : Optimum Proctor Normal
CEREEQ : Centre Expérimental de Recherches et d'Études pour l'Équipement
ELS : Equilibre limite de service
ELU : Equilibre limite ultime

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Projet de Fin d’Etudes d’Ingénieur de Conception Abdoulaye SARR
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Liste des tableaux

Tableau 3-1 : Code des sites et des bureaux d’études ayant effectués les études géotechniques
.................................................................................................................................................. 28
Tableau 3-2 : Programme de la campagne de reconnaissance géotechnique au site I ............ 28
Tableau 3-3 : Caractéristiques physiques et mécaniques des argiles noirâtres et compactes du
site I .......................................................................................................................................... 29
Tableau 3-4 : Caractéristiques physiques et mécaniques des marnes à lits de calcaire du site I
.................................................................................................................................................. 30
Tableau 3-5 : Programme de la campagne de reconnaissance géotechnique au site II ........... 30
Tableau 3-6 : Programme de la campagne de reconnaissance géotechnique au site III ......... 31
Tableau 3-7 : Résultats des essais d’identification des sols de fondation aux sites II et III ... 32
Tableau 3-8 : Résultats des essais d'identification au site V ................................................... 33
Tableau 3-9 : Résultats des essais géotechniques ................................................................... 35
Tableau 3-10 : Synthèse des résultats de caractérisation des matériaux de remblai ............... 36
Tableau 4-1 : Synthèse des résultats de calcul de contraintes et de tassements au site I ........ 39
Tableau 4-2 : Contraintes admissibles et tassements sous fondation ..................................... 41
Tableau 4-3 : Caractéristiques des fondations aux sites II et III ............................................. 42
Tableau 4-4 : Résumé des résultats des calculs de capacité portante des sols de fondation ... 43
Tableau 4-5 : Caractéristiques des fondations profondes ....................................................... 46
Tableau 4-6 : Récapitulatif des forces de soulèvement ........................................................... 46
Tableau 4-7 : Valeur du frottement latéral unitaire (qs) ......................................................... 46
Tableau 4-8 : Résultats de la portance des micropieux ........................................................... 47
Tableau 4-9 : Résultats des calculs de contraintes et de tassements au site V ........................ 48
Tableau 4-10 : Pressions de gonflement de la marne du site I................................................ 52
Tableau 4-11 : Distribution des contraintes en fonction de la profondeur ............................. 53

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Liste des figures

Figure 1-1 - Les éléments structuraux de base: tétraèdre (a) et octaèdre (b) ........................... 6
Figure 1-2 : Structure d'une particule de Kaolinite (T-O) ......................................................... 7
Figure 1-3 : Structure d'une particule de montmorillonite (T-O) .............................................. 7
Figure 1-4 : Structure d’une particule d’illite (T-O-T) ............................................................. 8
Figure 1-5 : Types d’eau dans une particule d’argile ................................................................ 9
Figure 1-6 : Types de déformations de la fondation superficielle dus au retrait gonflement
périphérique .............................................................................................................................. 11
Figure 1-7 : Gonflement en forme de dôme en fondations superficielles rigide et souple ..... 12
Figure 1-8 : Pieu à effort de pointe et pieu frottant-flottant en sol gonflant ........................... 12
Figure 1-9 : Déplacement vertical du pieu suivant le gonflement (frottement positif) ou le
rétrécissement (frottement négatif) .......................................................................................... 13
Figure 1-10 : Type de fondations superficielles ...................................................................... 18
Figure 1-11 : Semelles isolées pour un bâtiment léger ........................................................... 19
Figure 1-12 : Semelles liées par des longrines (a) et radier général (b) .................................. 19
Figure 1-13 : Dispositions constructives des bâtiments légers en sols gonflants ................... 20
Figure 1-14 : Frottements latéraux et résistance de pointe du pieu......................................... 20
Figure 1-15 : Pieu ou micropieu en contexte de sol gonflant surmontant un substratum ....... 21
Figure 1-16 : Puits ou barrette en contexte de sol gonflant sous-jacent à un sol résistant ...... 21
Figure 1-17 : Pieu traversant une couche d’argile gonflante intercalée entre deux couches
résistantes ................................................................................................................................. 22
Figure 2-1 : Localisation du pôle urbain de Diamniadio ........................................................ 24
Figure 3-1 : Profils lithologiques du site I .............................................................................. 29
Figure 3-2 : Profils lithologiques du Site II et III.................................................................... 31
Figure 3-3 : Profil lithologique du site V ................................................................................ 33
Figure 3-4 : Profil lithologique site VI .................................................................................... 35
Figure 4-1 : Radiers du site I ................................................................................................... 40
Figure 4-2 : Fondations sur semelle isolée au Site I ............................................................... 41
Figure 4-3 : Radier général ancré dans la couche de marne.................................................... 44
Figure 4-4 : Semelle isolée sur un remblai latéritique ............................................................ 44
Figure 4-5 : Semelle isolée sur deux remblais de nature différente ........................................ 45
Figure 4-6 : Pieux de 7, 8 et 9 m de longueur au site V .......................................................... 47
Figure 4-7 : Semelle isolée sur un double remblai pour un bâtiment avec sous-sol ............... 48
Figure 4-8 : Variation des pressions en fonction de la profondeur ......................................... 53
Figure 4-9 : Statistiques sur les types de fondation retrouvés au pôle urbain de Diamniadio 54

iv
Projet de Fin d’Etudes d’Ingénieur de Conception Abdoulaye SARR
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Liste des photos

Photo 1-1 : Fissuration des murs de l’école Camp Marchand (a, b, c) et l’école ACAPES (d)
.................................................................................................................................................. 14
Photo 1-2 : Soutènement à gauche et fissuration du carrelage à droite d’une maison au Cap
des Biches ................................................................................................................................. 15
Photo 1-3 : Effondrement des bâtiments aux fondations en micropieux à gauche et rupture de
la longrine par flexion à droite au Cap des biches ................................................................... 15
Photo 1-4 : Retrait- gonflement de l’argile et fissuration des murs à Colobane Kaw ............. 16
Photo 4-1 : Fonds de fouilles pour fondation d’un Bâtiment R+4 : Couche de latérite
compactée à gauche et semelle ancrée dans la couche de latérite à droite. .............................. 49
Photo 4-2 : Remblayage avec le sable dunaire de Sangalkam ................................................ 50
Photo 4-3 : Armature du micropieu à gauche et micropieux test à droite ............................... 50
Photo 4-4 : Chantier de réalisation de micropieux au site VI .................................................. 51

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Liste des annexes

Annexe 1 : Résultats des essais d’identification des sols de fondation des bâtiments au site I
.................................................................................................................................................. 63
Annexe 2 : Résultats des essais pressiométriques du site I .................................................... 65
Annexe 3 : Synthèse des moyennes pressiométriques pour les différentes couches au site I 66
Annexe 4 : Résultats des essais de cisaillement et œdométrique du Site 1 ............................. 67
Annexe 5 : Résultat des essais pressiométriques site II........................................................... 68
Annexe 6 : Classification des sols fins calcaireux ................................................................... 69
Annexe 7 : Résultats des calculs de contraintes des fondations en pieux. .............................. 69
Annexe 8 : Résultat des essaies granulométrique et Proctor sur la latérite de Thiky .............. 70
Annexe 9 : Résultat de l’essai granulométrique et Proctor sur le sable dunaire de Sebikotane
.................................................................................................................................................. 72
Annexe 10 : Valeur de k*tgδ selon le fascicule 62 titre V ...................................................... 73

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Sommaire

Avant-propos ............................................................................................................................... i
Liste des notations et des acronymes ......................................................................................... ii
Liste des tableaux ...................................................................................................................... iii
Liste des figures ........................................................................................................................ iv
Liste des photos .......................................................................................................................... v
Liste des annexes ....................................................................................................................... vi
Résumé .................................................................................................................................... viii
Introduction générale.................................................................................................................. 2
Chapitre 1 : - Synthèse bibliographique ..................................................................................... 5
I. Généralités sur les argiles ............................................................................................... 5
II. Interaction sols gonflants-structures ............................................................................. 10
III. Problématique des constructions sur sol gonflant ..................................................... 14
IV. Fondations sur sols gonflants .................................................................................... 18
V. Paramètres de dimensionnement des fondations .......................................................... 22
Chapitre 2 :- Présention du pôle urbain de Diamaniadio ......................................................... 24
I. Localisation du site....................................................................................................... 24
II. Paramètres climatiques ................................................................................................. 25
III. Géologie et hydrogéologie......................................................................................... 26
Chapitre 3 : – Etudes géotechniques pour les fondations au pôle urbain de Diamniadio ........ 28
I. Caractérisation des sols de fondation du pôle urbain ................................................... 28
II. Caractérisation des matériaux de substitution .............................................................. 36
Chapitre 4 : – Analyse des méthodes de constructions appliquées .......................................... 38
I. Techniques de fondation et dispositions constructives ................................................ 38
II. Vérification................................................................................................................... 51
III. Analyse critique ......................................................................................................... 54
Conclusion générale ................................................................................................................. 58
Références bibliographiques .................................................................................................... 60
Annexes .................................................................................................................................... 63

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Résumé

La présence des sols expansifs au pôle urbain de Diamniadio a poussé les ingénieurs à appliquer
des techniques de construction spécifiques. Ces sols, de nature argileuse ou marneuse, vont de
1 à 4m de profondeur et surmontent une couche marno-calcaire compacte. L’argile et la marne
tendre gonflent sous l’effet de la variation de l'humidité. Devant ce problème de retrait-
gonflement, diverses méthodes de construction de bâtiments (fondations superficielles et
profondes) associées à des dispositions constructives sont en cours de réalisation au pôle urbain
de Diamniadio.

Le présent travail s'inscrit dans une logique de synthèse de toutes les méthodes de construction
appliquées au pôle urbain de Diamniadio en vue de déterminer une solution bien adaptée.
Les fondations superficielles sont, à chaque fois, ancrées dans un remblai latéritique ou de sable
dunaire sauf quelques radiers qui sont en contact direct avec la marne. Les remblais sont
exécutés suite à la purge complète de l’argile noire et de la marne tendre. Quant aux fondations
profondes, elles sont réalisées lorsque les charges deviennent importantes. Dans ce cas, on fait
un chemisage pour éliminer les frottements négatifs. Cependant, certains manquements
capables d’exposer les ouvrages aux risques du retrait-gonflement ont été identifiés.

Mots-clés : analyse, construction, argile, gonflement, retrait, fissuration, fondation, pôle


urbain, Diamniadio.

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INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale

La conception, le dimensionnement et la réalisation des ouvrages en génie civil, dépendent de


plusieurs aspects parmi lesquels, on a le type d’ouvrages et les paramètres physiques, chimiques
et mécaniques du sol support. Ces derniers déterminent la nature, l’état et le comportement
mécanique des sols. Cependant, il s’avère nécessaire de préciser que ces divers paramètres sont
interdépendants les uns des autres et sont obtenus avec les essais in situ et de laboratoire. Ceci
est d’autant plus important en présence de sols compressibles avec les tassements ou les
gonflements considérables ou de la présence d’une nappe. C’est le cas au pôle urbain de
Diamniadio où le sol est constitué d’argile et de marne gonflante.

Le pôle de Diamniadio constitue l’une des alternatives de l’Etat du Sénégal pour déconcentrer
la ville de Dakar. C’est une politique qui vise à accompagner les pôles territoires de la
décentralisation implantés dans des territoires où l’urbanisation se développe de manière
galopante comme à Dakar. Le site, situé entre la route nationale 1 et l’autoroute à péage devrait,
à terme, recevoir 40.000 logements. Il porte sur 1946 hectares divisés en quatre arrondissements
de 400 à 500 hectares avec un noyau de 700 hectares que nous appelons le centre. C’est dans
ce centre qu’on construit la deuxième Université de Dakar et ses différents sites, le centre
international de conférence Abdou Diouf y est déjà implanté. Le pôle abrite également la cité
des fonctionnaires. A l’heure actuelle, le parc industriel et les autres logements sociaux sont en
cours d’exécution. D’autres équipements tels que des ministères, des complexes sportifs,
hôteliers, touristiques et culturels y sont prévus. Les études géotechniques en vue de la
réalisation de tous ces ouvrages ont confirmé l’existence d’une couche de sol gonflante qui
pourrait être à l’origine de plusieurs préjudices sur les bâtiments comme c’est le cas dans
certaines parties de la ville de Rufisque.

Diamniadio appartient au même contexte géologique que Rufisque où, nous avons une
dégradation prématurée des maisons individuelles par fissurations des murs, des soulèvements
de fonds de fouilles, des destructions prématurées de chaussées et des ruptures fréquentes de
conduites enterrées. C’est le cas du quartier Kolobane Kaw où une couche d’argile noire
surmonte une marne et au Cap des Biches où la marne surmonte la couche argileuse.

Au Cap des Biches, la SIPRES a réalisé d’abord des bâtiments aux fondations superficielles
puis bâtiments sur micropieux pour éviter les défaillances précoces des ouvrages. Néanmoins,
on a noté une fissuration et un effondrement des bâtiments avant même l’achèvement des
travaux. La cause principale évoquée est le retrait-gonflement de la marne. Ce type de sol tout
comme certaines argiles se singularise par sa capacité de rétrécissement et de gonflement en
fonction de la variation de l’humidité. Ce comportement cyclique des argiles et des marnes
gonflantes dépend de plusieurs paramètres. Il induit beaucoup de pathologies dans les
constructions légères mais également affecte les grands standings suivant l’activité et les
dispositions constructives.

La zone de Diamniadio étant exposée aux mêmes risques avec l’épaisse couche d’argile
gonflante, les bâtiments des promoteurs immobiliers, des industriels et de l’Etat sont de type
grand standing. Les méthodes de construction, fonction essentiellement du gonflement des sols,
ont fait l’objet d’une diversité remarquable. Ce qui nous fait croire à l’absence de solutions
rigoureusement convaincantes. Ainsi, les spécialistes se penchent sur cette question qui
demeure une préoccupation majeure pour les entreprises et en général pour l’Etat.

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Cette présente étude s’inscrit dans cette perspective et a pour objectif principal d’étudier les
méthodes de constructions de bâtiments appliquées au pôle urbain. De façon spécifique, il s’agit
d’identifier les méthodes constructions, de faire une caractérisation géotechnique de sols et
d’analyser les différentes techniques de constructions mises en œuvre.

Pour réaliser ce travail, nous avons d’abord fait une revue bibliographique pour mieux cerner
la question et identifier les travaux antérieurs sur les argiles gonflantes et leurs conséquences
sur les structures. Nous avons ensuite visité le quartier Colobane Kaw et le site de la SIPRES
Cap des Biches pour constater les types de constructions et les dommages présents. L’étape qui
a suivi, consiste à effectuer des visites au pôle urbain pour observer et répertorier les différents
types de fondations, échanger avec les ingénieurs en charge des chantiers et faire des
prélèvements pour les analyses de laboratoire. La dernière phase de l’étude consiste à collecter
les rapports géotechniques pour les différents sites et passer à l’analyse des méthodes de
construction.

Ainsi le document est composé de quatre chapitres. Il s’agit d’une synthèse bibliographique,
d’une présentation du pôle urbain de Diamniadio, d’une caractérisation des sols des différents
sites identifiés et en dernier chapitre, nous avons l’analyse des différents types de construction
mis en œuvre au pôle et des dispositions constructives prévues.

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Projet de Fin d’Etudes d’Ingénieur de Conception Abdoulaye SARR
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Chapitre 1 : Synthèse bibliographique

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Projet de Fin d’Etudes d’Ingénieur de Conception Abdoulaye SARR
UFR SI
Chapitre 1 : - Synthèse bibliographique

Dans les projets de réalisation de bâtiments, le géotechnicien s’intéresse au sol et au


dimensionnement des fondations. C’est pourquoi, il nous semble important dans cet étude de
bien assoir les notions d’argiles, de fondations, du phénomène de retrait gonflement et
d’exposer quelques conséquences du retrait-gonflement dans certaines partie du Sénégal.

Les scientifiques ont travaillé depuis longtemps sur les argiles et jusqu’à aujourd’hui, ce type
de matériaux fait office de travaux scientifiques avec la réalisation d’ouvrages en génie civil
Ainsi, nous avons effectué une synthèse bibliographique pour les concepts et aspects
fondamentales à comprendre afin de bien cerner la problématique des constructions sur sols
gonflants.

I. Généralités sur les argiles

I.1. Origines et définitions


Une argile est un matériau sédimentaire issu de l’altération par hydrolyse des minéraux d’une
roche éruptive ou magmatique sous l’action physique et/ou chimique des eaux superficielles.
Ces résidus détritiques peuvent constituer in situ une formation argileuse ou être transportés par
l’eau ou le vent puis déposés dans les bassins sédimentaires. De ce fait, le type d’argile dépend
de la nature de la roche mère, de la topographie et du climat. Ainsi le terme argile est assez
imprécis et il en existe plusieurs définitions.

Les minéralogistes la définissent comme des minéraux phylliteux ou fibreux dont la taille
n’excède pas quelques µm (Cuisinier, 2002). Du point de vue du géologue, le terme « argile »
désigne un groupe de minéraux appartenant à la famille des aluminosilicates plus ou moins
hydratés, contenant plus de 50 % de particules fines de taille généralement inférieure à 2µm,
avec une texture phylliteuse ou fibreuse, où peuvent s’ajouter d’autres minéraux (Foucault et
Raoult, 2001 in Chretien, 2010). Du point de vue géotechnique, nous retiendrons qu’un sol
argileux est un sol contenant plus de 30 % de particules fines inférieures à 2µm et qui présente
des variations de consistance en fonction de sa teneur en eau (Mouroux et al. 1988 in Chretien,
2010).

Généralement dans la nature l’argile se mélange avec d’autres types de sols tels que le sable et
les limons… Le triangle textural classe ces matériaux suivant la proportion des uns et des autres.
On peut obtenir de l’argile, de l’argile sableuse, de l’argile limoneuse, du sable argileux ou du
limon argileux…
I.2. Structure et texture

Matériaux lamellaires constitués par l’empilement de feuillets, les argiles ont quatre niveaux
d’organisation (Medjnoun, 2014) :

 les plans sont constitués par les atomes,


 les feuillets, tétraédriques ou octaédriques, sont formés par une combinaison de plans ;
 les couches correspondent à des combinaisons de feuillets ;
 le cristal résulte de l’empilement de plusieurs couches.

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Par ailleurs, la structure cristalline des argiles peut être considérée, schématiquement à l’échelle
microscopique, comme une association à partir de deux motifs élémentaires :

 un tétraèdre représenté par l’union d’un ion de silicium (Si4+) et de quatre ions d’oxygène
(O2-), dans lequel l’ion de silicium est placé au centre du tétraèdre et partage ses quatre
charges ioniques avec les quatre ions d’oxygène, disposés aux sommets (figure I-1, a).
La combinaison de ces tétraèdres en plans forme le feuillet tétraédrique. Chaque tétraèdre
se lie aux autres en laissant un sommet qui sert de lien avec la couche octaédrique.
 et un élément octaédrique au centre duquel est placé l’atome d’aluminium tandis que les
sommets sont occupés par des ions d’oxygène (O2-) et des ions hydroxyle (OH-) (figure
I-1, b). Cet octaèdre, disposé en plans, constitue le feuillet octaédrique.

Figure 1-1 - Les éléments structuraux de base: tétraèdre (a) et octaèdre (b) (Grim, 1953)
C’est la combinaison de ces feuillets et les défauts 1iés à des substitutions isomorphes au
moment de la formation qui permettent de distinguer un très grand nombre d'espèces (400
minéraux argileux). Les minéraux argileux les plus courants qui, par conséquent, ont fait l'objet
de la plupart des mesures disponibles peuvent être classés en 3 familles :

Kaolinite : C'est une argile formée d’un empilement de plusieurs feuillets dont chacun
comporte deux couches : une, tétraédrique siliceuse et une autre octaédrique alumineuse (figure.
I-2). Les feuillets sont alors soudés les uns aux autres par des forces de liaisons très importantes
rendant la kaolinite presque insensible au gonflement.

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Figure 1-2 : Structure d'une particule de Kaolinite (T-O), (Chretien, 2010 modifié)
Smectite : Ce sont des argiles de propriétés dégraissantes et sont constituées de cristaux de
petites tailles. Les feuillets sont peu liés entre eux ; ainsi de l’eau, de la matière organique et
diverse produits peuvent pénétrer dans les espaces interfoliaires. Cette caractéristique donne
aux smectites leurs propriétés d’absorption et d’adsorption très utilisées surtout dans l’industrie.
Ce sont des argiles formées de feuillets à trois couches : une octaédrique (alumine) entre deux
tétraédriques (silice) (figure I-3).

La montmorillonite, la beidellite, la nontronite, la hectonite, la saponite et la sauconite sont des


argiles de la famille des smectites comme la bentonite qui est aussi une roche issue de
l’altération des cendres volcaniques. L’empilement des feuillets de la montmorillonite est
désordonné et ne permet pas le développement d’une liaison hydrogène entre les feuillets. Ce
qui facilite leur écartement et l’absorption des molécules variées au niveau de l’espace
interfoliaire qui s’écarte. De ce fait, parvient la sensibilité de ces argiles à l’eau glissant entre
ces feuillets en quantité variable.

Figure 1-3 : Structure d'une particule de montmorillonite (T-O). (Chretien, 2010 modifié)
Illites : leurs feuillets comportent trois couches comme celles de la montmorillonite, mais la
différence vient du fait que dans l'illite, la liaison entre deux feuillets voisins est assurée par des
ions potassium énergiquement fixés. Donc sa texture en agrégats la rend moins sensible à
l’hydratation et donc au gonflement. L’épaisseur d’un feuillet est de 10 Å (figure I-4). Les illites
sont les plus répandues des minéraux argileux dans la nature et sont dites potentiellement
gonflantes. La liaison entre les feuillets est moins forte que celle des kaolinites.

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Figure 1-4 : Structure d’une particule d’illite (T-O-T). (Chretien, 2010 modifié)

La texture, étant la manière dont les minéraux se sont assemblés sous forme d’agrégats avec
une distribution spéciale particulière, conditionne les propriétés physiques du minéral. Elle
varie d'un type d'argile à un autre et surtout d'un état de consolidation à un autre. Selon la
disposition des feuillets, les forces de liaison seront plus ou moins grandes. Si la distance entre
les feuillets est grande, la liaison sera faible et l'eau, qui sert de liaison entre elles, sera
faiblement liée à ces dernières. Inversement, si la distance entre les feuillets est très petite, la
force de liaison que l'eau pourra développer pour les relier sera grande. C’est la résistance de
cette liaison macroscopique entre plaquettes qui va gouverner le comportement mécanique de
l'argile car elle est plus faible que les autres liaisons.

La texture des argiles peut donc varier :

 de l'empilement serré et orienté dans le cas des argiles situées en profondeur, ou qui
étaient situées en profondeur et qui ont été découvertes par l'érosion. Ces argiles sont
caractérisées par une cohésion maximale, une distance entre plaquettes et une teneur en
eau minimale: ce sont les argiles consolidées.
 à une texture extrêmement lâche caractérisée par une cohésion minimale, une distance
entre plaquettes et une teneur en eau maximale : ce sont les argiles vierges.
I.3. Eau et argile
L’eau est l’élément déterminant dans les propriétés des argiles. Selon la teneur en eau, les
particules peuvent être liées par des forces de surface plus ou moins importantes qui modifient
profondément la rhéologie du matériau. L’eau peut se présenter sous différentes formes dans la
structure argileuse grâce à son caractère dipolaire. La molécule d’eau attire par l’intermédiaire
de ses extrémités positives les minéraux argileux aux surfaces négatives. Ce qui a permis
d’identifier plusieurs types d’eau dans la matrice argileuse (figure I.5) :

 eau de constitution qui intègre la structure minéralogique de l’argile ;


 eau liée, rattachée à la surface des particules par les forces d’attraction moléculaire ;
 eau capillaire qui occupe les micropores sous forme de ménisques créant ainsi des forces
d’attraction entre la particule et l’eau libre par une pression osmotique ;
 eau libre circulant facilement dans les macrospores entre les agrégats, s’évapore
facilement.

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Figure 1-5 : Types d’eau dans une particule d’argile, (Berthaud I. et al, 2013 modifié)
Le degré de saturation, caractéristique de la présence d’eau dans les argiles, gouverne le
processus de retrait-gonflement des argiles. Ce processus dépend de plusieurs paramètres et
constitue une pathologie aux ouvrages du génie civil.
I.4. Phénomène de retrait-gonflement

Les désordres constatés sur les structures ne sont pas dus seulement à des tassements ou à de
mauvaises exécutions d’ouvrages. Ils peuvent découler du retrait-gonflement du massif de sol
support de la structure. Ce mécanisme de retrait-gonflement peut résulter de la diminution des
contraintes en place après une excavation ou un déchargement, de l’augmentation de contraintes
avec un chargement, d’un assèchement ou d’une imbibition du sol sous un état libre ou de
contraintes constantes. L’assèchement et l’imbibition, se traduisent respectivement par une
diminution de volume (retrait) ou une augmentation du volume du sol avec un accroissement
des pressions régnant dans le milieu (gonflement).

La capacité d’un sol à gonfler ou à se rétrécir dépend essentiellement de sa nature et aux actions
mécaniques auxquelles il est soumis. C’est pourquoi on dit que le processus de gonflement du
sol se développe au cours du temps. En fonction des propriétés du sol, de son état de densité et
de teneur en eau, le processus de gonflement ou de rétrécissement peut se développer avec des
vitesses différentes dans les directions verticale et horizontale. Ces deux phases se présentent
comme suit :

 D’une part, le gonflement relève de l’hydratation des espaces interfoliaires, entrainant


une augmentation de la porosité. On l’appelle gonflement intraparticulaire. Selon Tessier
(1990), cette catégorie ne représente que le dixième du gonflement macroscopique total
d’une argile gonflante.
 D’autre part, le gonflement fait suite à la répulsion entre les particules. On parle de
gonflement interparticulaire.

Le retrait se produit lorsqu’il y’a baisse de la teneur en eau. Les particules argileuses suivent en
sens inverse le processus d’humidification qui est réversible mais non symétrique pour un sol
argileux. Le départ progressif de l’eau provoque ainsi une réduction de volume de la particule
argileuse par diminution de la distance interfoliaire.

La variation de la teneur en eau peut provenir :


 de la perturbation hydrique due à la présence de l’ouvrage,
 de la perturbation due à la végétation ;
 du transfert d’humidité sous l’emprise de la structure ;
 d’une fouille envahie par des eaux ;
 de la fuite d’une canalisation ;
 du rabattement de la nappe.
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I.5. Paramètres influençant le gonflement

Le retrait-gonflement dépend des facteurs intrinsèques et ceux externes au massif gonflant.


Parmi les facteurs intrinsèques, nous pouvons citer la texture, l’état initial, le pourcentage
d’éléments argileux actifs et les propriétés physico-chimiques. Les paramètres externes peuvent
être la variation saisonnière avec un cycle d’humidification séchage, la température,
l’environnement et les sollicitations mécaniques.

La consolidation d’un matériau entraine un alignement des particules donc une modification de
la texture. Par conséquent, un matériau intact (configuration dispersée) présentera des
caractéristiques de gonflement plus importantes qu’un matériau remanié (configuration
floculée) (Cisse, 1985).

Le pourcentage d’éléments argileux actifs, tels que les minéraux expansifs du type smectite,
est l’un des premiers facteurs qui conditionne le gonflement d’un sol argileux (Chrétien, 2010).

Etat initial : La teneur en eau initiale et le poids volumique sec, définis à l’échelle
macroscopique, impactent le processus de retrait-gonflement des sols argileux. Il est établi que
la pression de gonflement croit lorsque la teneur en eau initiale diminue et que la densité sèche
initiale est proportionnelle aux paramètres du gonflement (Chrétien, 2010).

Les propriétés physico-chimiques : Ce sont principalement les propriétés électriques de


surface de la particule argileuse et les cations. Pour un même type de minéral et d’une manière
générale, le gonflement va décroitre suivant les ions Li+, Na+, K+, H+ Ca2+, Mg2+ et Fe2+ (Cisse,
1985).

Influence saisonnière : des essais cycliques de séchage et d’humidification de matériaux


gonflant ont permis de montrer que les déformations d’une couche de sol dite « active »,
engendrées par des variations saisonnières de teneur en eau, provoquent dans certains cas, une
fatigue du matériau et diminue sa capacité à gonfler. Les argiles soumises à ces essais montrent
un réarrangement progressif des particules pendant les cycles qui, par agrégation, conduit à une
disposition plus stable des particules (Chrétien, 2010).

L’environnement : les sols in situ ont des comportements différents selon le contexte local,
hydraulique et climatique. Ce contexte peut être marqué par la proximité de la couche gonflante
à une nappe, la perméabilité et les contraintes d’interaction des sols adjacents et sous-jacents à
la couche gonflante, la présence d’une végétation importante…

La température : c’est un paramètre climatique qui accélère les échanges d’ions (Cisse, 1985).
Elle influence l’évapotranspiration qui est déterminante dans la variation de l’humidité.

Les sollicitations mécaniques : l’application de contraintes extérieures tend dans un premier


temps à rapprocher les agrégats, ensuite à les aplatir, puis à les souder si les sollicitations
deviennent importantes. Ce qui réduit le potentiel de gonflement (Chrétien, 2010).

II. Interaction sols gonflants-structures

La performance d'une fondation au cours de sa durée de vie dépend à la fois de l'action de


la superstructure et de la réponse du sol d’assise. L'interdépendance du comportement
mécanique entre le sol de fondation et la structure est appelée "interaction sol-structure". C’est
un mécanisme de transferts de contraintes et de déformations entre sol et structure. Elle se
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produit dans une zone formée entre la surface de la fondation et le volume de sol l’entourant.
On l’appelle « interface ». Cette couche d’interface se caractérise par son épaisseur, le
coefficient de frottement, l’angle de frottement sol-pieu dans le cas des fondations profondes.

L’interaction est fonction de la nature et des propriétés mécaniques du sol, du type de fondation
et des charges transmises. Lorsque ces dernières sont supérieures à la capacité portante du sol
ou que le sol ait une structure instable, il se produit soit un tassement, un gonflement ou une
rupture. Ce qui constitue une pathologie pour les constructions. L’interaction est d’autant plus
importante, s’il s’agit des sols gonflants.

Les fondations, en sol gonflant, subissent une alternance de retraits et de gonflements dans un
mouvement continu et rapide au niveau d’une zone d’influence localisée autour des fondations
dite « zone active ». Dans ces conditions, comme il n’y a pas de contraintes sans déformations,
l’apparition progressive de fissures est inévitable.

II.1.Sols gonflants et fondations superficielles

L’interaction sols gonflants-fondations superficielles est assez compliquée par le fait que la
répartition des réactions du sol sous la fondation n’est pas homogène. La pression de
gonflement, notée dans les parties du massif où il y’a une variation importante de la teneur en
eau, s’oppose à la charge transmise par la fondation. Le sol en gonflant exerce des forces de
pression capables de soulever la fondation. Par contre, son rétrécissement équivaut à des
tassements importants. Ces déplacements provoquent des déformations inacceptables dans les
fondations, les poutres, les poteaux, les murs et les dalles de couverture du bâtiment. L’intensité
et la distribution des efforts internes dans la fondation et dans les parties souterraines du
bâtiment ou de l’ouvrage dépendent sensiblement de la vitesse de gonflement et de la géométrie
qu’acquiert la surface du sol pendant le gonflement.

Si on considère la semelle ou le radier comme une poutre posée à la surface d’un massif de sol
gonflant ou ancrée dans un sol résistant et surmontant une argile gonflante, on obtient trois
modèles. Ce sont des déformations telles que :

 le gonflement du sol aux extrémités des semelles ou du radier, du fait de l’humidification


périphérique du sol par les eaux de pluie. Les extrémités de la semelle ou du radier se
soulèvent et entrainent le bâtiment (figure I.6). Dans le cas du rétrécissement par
dessiccation de la périphérie, les extrémités de la semelle peuvent suivre l’affaissement
du sol d’assise.

Figure 1-6 : Types de déformations de la fondation superficielle dues au retrait gonflement


périphérique

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 le gonflement du sol au centre des fondations ou à proximité directe, du fait de fuites
d’eau dans des canalisations. Dans ce cas, il y’a un soulèvement de la fondation en forme
de dôme (figure I.7).

Figure 1-7 : Gonflement en forme de dôme en fondations superficielles rigide et souple


(Hejjaaouanie, 2009)

 Le gonflement de tout le massif de sol en contact avec la semelle ou le radier. On observe


un mouvement total de la fondation surtout dans le cas des bâtiments légers.
Ces deux premiers modes de déformation dépendent en plus de l’époque de la construction (par
temps sec ou par temps humide) et de la protection éventuelle de la surface du sol par le
bâtiment lui-même ou par l’imperméabilisation de certaines surfaces.
II.2.Sols gonflants et fondations profondes

Les argiles asséchées sont cohérentes et résistent aux frottements latéraux et à l’effort de pointe
des fondations profondes. Ces dernières traversent les couches de sols expansibles pour être
ancrées dans la roche dure. Dans le cas contraire, elles sont fichées dans la couche argileuse
dure à l’état sec (figure I.8). Les pieux transmettent toute la charge de l’ouvrage au massif de
sol par frottement latéral ou effort de pointe.

Figure 1-8 : Pieu à effort de pointe et pieu frottant-flottant en sol gonflant

Cependant, les argiles de la zone d’interface se mettent à gonfler ou à se rétrécir dès qu’il y’a
variation de la teneur en eau. Les forces de pression s’exercent à deux niveaux :

 Si le pieu est ancré dans l’argile active, il peut se soulever sous l’effet des frottements
positifs (forces de soulèvement). Par contre à la dessiccation, le pieu suit l’affaissement.
Dans ce cas, le mouvement du pieu dans le sens du tassement est dû aux frottements
négatifs qui s’expliquent par le phénomène d’accrochage.

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 Si la couche gonflante est entièrement traversée par le pieu bien ancré dans un substratum,
il n’y a pas de soulèvement. Cependant, dans le calcul de la charge transmise par le pieu,
on incorpore l’effort parasite qui tend le fut du pieu vers le bas.

Ces différentes catégories de déplacements ne peuvent être supportées par les structures. Il s’en
suit un désordre dans le bâtiment (figure 1-19).

a b
Figure 1-9 : Déplacement vertical du pieu suivant le gonflement (frottement positif) ou le
rétrécissement (frottement négatif)
II.3.Sols gonflant et voiles
Les ouvrages de soutènement et les parois des sous-sols sont soumis aux poussées des terres.
Ils sont dimensionnés pour résister à ces forces à l’aide de leur poids et de leur frottement avec
le sol d’interface. Dans les sous-sols, le massif périphérique exerce une contrainte horizontale
pouvant être à l’origine d’un basculement ou d’une rupture par cisaillement. Lorsqu’il s’agit
des sols gonflants, la variation des pressions horizontales, fonction du retrait-gonflement, peut
être localisée ou généralisée. Dans tous les cas, l’instabilité de la paroi favorise l’ouverture de
fissures dans les zones de faiblesse de la structure.
II.4.Manifestation de l’instabilité due aux interactions sols gonflants-fondations
L’érection d’un bâtiment sur un massif de sol expansif perturbe naturellement l’équilibre
hydrique du sol au cours du temps et rend instables les parties enterrées des bâtiments comme
illustré par les figures I.6 et I.7. Il s’en suit l’apparition de fissures de directions et de
localisations diverses (Photo I.1) :

 fissures obliques au niveau des points faibles (Photo I.1- b),


 fissures horizontales dans les angles extérieures des murs porteurs (Photo I.1-c) ;
 fissures verticales à partir du bas des murs dues au gonflement horizontal (Photo 1-a) ;
 fissures en diagonal à partir de la semelle soulevée. Elles s’arrêtent parfois à un coin de
la fenêtre et repartent toujours au coin diagonalement opposé (Photo I.1-a) ;
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 fissures verticales et diagonales de tension commençant du haut des murs et s’étendant
vers le bas (Photo I.1-d).

Photo 1-1 : Fissuration des murs de l’école Camp Marchand (a, b, c) et l’école ACAPES (d)
Ces désordres dus au retrait-gonflement des argiles sont semblables aux types de déformations
causées par le tassement. La différence réside dans le fait que les fissures dus au gonflement
tendent à se refermer à la phase de rétrécissement. Lorsqu’elles sont dues à la pluie, les
mouvements ne peuvent se stabiliser ; les fissures apparaissent continuellement en début de
saison sèche et tendent à se refermer en saison hivernale.

III. Problématiques des constructions sur sol gonflant

Au Sénégal, les pathologies des bâtiments dus au caractère gonflant des sols supports sont
répertoriées dans plusieurs localités du département de Rufisque : Bargny, SIPRES Cap des
Biches, Diamniadio…. Ainsi, des études ont été réalisées dans ces zones.
III.1. Visite de site à sol gonflant
III.1.1. Site de la SIPRES Cap des Biches

Dans ce site, on a une couche marneuse superficielle et très altérée surmontant une couche de
marne de plus en plus compacte qui tend vers le calcaire. Les premières constructions de la
SIPRES et celles des particuliers des environs sont en fondation superficielle. Par contre, les
deuxièmes sont en fondation profonde.

Pour les premières constructions de la SIPRES, une fissuration prématurée a été constatée. Les
fissures sont observées dans les zones de faiblesse et ont une direction oblique. Ils apparaissent
aussi sur le carrelage de la cour de la maison (Photo I.2). Aujourd’hui même, beaucoup de
maisons ont été abandonnées à cause de leur état de dégradation très avancé. Certains essaient
de stabiliser les murs par un système d’appuis.

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Photo 1-2 : Soutènement à gauche et fissuration du carrelage à droite d’une maison au Cap
des Biches
Cette situation, due au retrait-gonflement des marnes, a amené la SIPRES à adopter une
nouvelle technique de fondation. Il s’agit de micropieux ancrés à 11 m de profondeur puis
prolongés par des poteaux à la hauteur d’un rez-de-chaussée pour servir de vide sanitaire et
éviter tout contact de la dalle avec le sol gonflant. Les longrines sont placées juste aux points
de jonction du micropieu et le poteau. Elles sont en contact avec le sol support.
Néanmoins, l’impact du retrait-gonflement semble être plus catastrophique. Les bâtiments se
fissurent, basculent vers la mer avant de tomber. Les longrines se déforment en se soulevant au
milieu et se cassent (Photo I.3). Ce comportement indique qu’il y’avait un gonflement qui a
entrainé le soulèvement suivi d’un rétrécissement. C’est ce qui laisse apparaitre un espacement
entre les longrines et le sol support.

Photo 1-3 : Effondrement des bâtiments aux fondations en micropieux à gauche et rupture de
la longrine par flexion à droite au Cap des biches
Malgré cette destruction prématurée des constructions, les particuliers continuent de bâtir des
maisons avec des fondations superficielles. Ces dernières sont également soumises aux
conséquences du gonflement différentiel et se penchent légèrement.

III.1.2. Site de Colobane Kaw

C’est un quartier de Rufisque caractérisé par des bâtiments individuels légers à lourds
construits par des particuliers. En effet, les fissures sont observées tant sur les nouveaux
bâtiments que sur les anciennes constructions. Cela peut s’expliquer par le fait que les
fondations sont ancrées dans la couche d’argile noire superficielle avec des retraits visibles à la
surface. C’est la même situation qui est observée sur les bâtiments de l’école Camp Marchand
et ACAPES (Photo I.4).
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Projet de Fin d’Etudes d’Ingénieur de Conception Bâtiment d’un particulier Abdoulaye SARR
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Acapes
Camp marchand

Photo 1-4 : Retrait- gonflement de l’argile et fissuration des murs à Colobane Kaw

III.2. Synthèse de quelques travaux

Cisse (1985) a abordé dans sa thèse la caractérisation et les méthodes de construction sur sol
gonflant qu’il a appliqué aux marnes de Rufisque. Il a étudié ses échantillons en les soumettant
à un ensemble de tests géotechniques à l’état intact et à l’état remanié. Ce qui lui a permis de
connaitre le potentiel de gonflement et d’évaluer la cinétique du retrait-gonflement. A partir de
ses travaux, les marnes saines en profondeur de Rufisque sont altérés et friables à proximité de
la surface. De bas en haut, la stratigraphique, est constituée de calcaires argileux à lits de marne,
des marnes à lits de calcaires argileux à frondicularia, des marnes à lits de calcaire argileux à
planularia et des marnes grises à radiolaires. De ces 12 échantillons, il classe les sols en argiles
sableuses noirâtres, en calcaires friables avec traces d’argiles ocres et en argiles jaunes et ocres
feuilletées.

Dans la partie diagnostique, il estime que la combinaison de mouvements verticaux et


horizontaux imposés à la structure par l’expansion et le retrait des sols est responsable des
divers types de fissures. Les bâtiments légers fondés superficiellement seront plus sensibles que
les constructions lourdes, aux conséquences du gonflement. De ce fait, il étudie la portance des
sols gonflants pour les fondations superficielles et pour les fondations profondes avant de
montrer le comportement des fondations superficielles des bâtiments légers et celui des pieux
pour bâtiments lourds.

Son étude de cas sur les bâtiments du centre de formation et de perfectionnement professionnel
de Rufisque a permis de décrire les désordres puis de déterminer leurs origines. Les
constructions sont faites sans système de drainage approprié pour protéger les fondations qui
sont de type semi-superficiel avec une succession de caissons rigides en béton avec des porte-
à-faux périphériques remplaçant le rôle des trottoirs. Les dispositions constructives ne sont pas

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bien respectées aussi bien pour les fondations que la superstructure. Ainsi, des travaux de
réparations ont été effectués.

Adjialla & Sohou. (1990) ont étudié le comportement des bâtiments légers sur sol gonflant en
l’appliquant à la mosquée de l’Ile de Gorée. Ce bâtiment a subi un soulèvement de certains
côtés. Les fissures se propageant de bas en haut, passant par les points de faiblesses du bâtiment
et atteignant des largeurs qui varient entre 0.2 et 2 cm.

Pour comprendre les causes de la fissuration du bâtiment, ils ont effectué des enquêtes, fait des
essais géotechniques et sont parvenus aux résultats suivants : le sol sur lequel repose la mosquée
est stratifié, anisotrope, raide, légèrement humide et comporte un important réseau de fissures.
Il est essentiellement constitué de schiste argileux-calcaire stratifié de couleur jaune. C’est une
argile susceptible de gonflement mais modérément. Ils concluent que les fissures observées
seraient alors dues à la simultanéité tassement-gonflement et le caractère stratifié du sol.

Diop (2005), dans son mémoire d’ingénieur, a travaillé sur la conception des fondations
profondes sur les sols gonflants de la SIPRES Cap des Biches. Ses études ont montré que le
processus de sédimentation est formé en allant vers la mer par de l’argile noirâtre, argile noirâtre
à beige, argile beige et en fin des blocs de marne. La géologie du Cap des biches est constituée
de formations de calcaires et marnocalcaires de l'Yprésien et de ceux du Lutétien Supérieur. Ce
sont des calcaires très durs, compacts, à grains fins, et renferment des rognons de silex.
L’analyse minéralogique et chimique de Diop (2005) révèle de proportions importantes
d'alumine, de silice et de calcium dans les échantillons. Avec les essais d’identification, les
Ip>35 placent les sols de la SIPRES d'une part dans le domaine des sols à potentiel de
gonflement très élevé et d'autre part dans le domaine des argiles très plastiques. Les coefficients
de compressibilité obtenus des essais mécaniques sont caractéristiques de sols peu
compressibles. Il en ressort que le poids des terres en tout point est inférieur à la pression de
consolidation. Donc les sols étudiés sont surconsolidés donc expansifs. De ce fait, il
recommande pour amoindrir voire annuler les mouvements verticaux des fondations
superficielles qui pourraient être préjudiciables aux bâtiments :

 de maintenir l'équilibre d'humidité sous le niveau des fondations en évitant dans la mesure
du possible toutes les venues d'eau éventuelles,
 de concevoir des structures adaptées pour résister aux efforts induits par les phénomènes
de gonflement et de retrait ;
 d’améliorer le sol pour que ce dernier soit moins sensible à la variation de la teneur en
eau en le traitant par la chaux vive.

Massamba (2015) a travaillé sur les micropieux appliqués à la SIPRES Cap des Biches. De
façon stratigraphique, le sol de la zone est constitué de la surface vers la profondeur de
formation sableuse, limoneuse ou argileuse, ensuite de formation marneuse évoluant vers le
marne-calcaire ou des calcaires marneux et en fin de formation de calcaire en profondeur. Les
résultats des essais géotechniques faits par le CEREEQ permettent de qualifier le sol de
gonflant. Ce caractère gonflant et très plastique de la zone a amené la SIPRES d’envisager des
fondations sur micropieux en groupes de diamètre 300 mm et de 11 m de profondeur. Malgré
cette disposition, beaucoup de désordres dans les bâtiments de la SIPRES ont été relevés. Ces
désordres (fissuration ou soulèvement des fondations) sont dus au phénomène de retrait-
gonflement. De ce fait Massamba (2015) propose un ensemble de solutions visant à garder la
teneur en eau constante pour annuler les mouvements verticaux des micropieux.

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IV. Fondations sur sols gonflants

La fondation peut être définie comme un élément de structure qui a pour rôle de transmettre au
sol les charges dues au poids de la superstructure. Ce rôle se traduit par la mise en place des
poteaux, des longrines et éventuellement des murs qui transmettent à la fondation un effort
normal, une force horizontale et/ou un moment. Elle distribue à son tour l'ensemble du
chargement au massif de sol sous-jacent.

Compte tenu de ces sollicitations et de la réaction du sol support, la conception et le


dimensionnement des fondations ont toujours été une préoccupation des ingénieurs. Pour un
dimensionnement convenable, les contraintes générées dans le sol par les charges de l’ouvrage
ne provoqueront aucun désordre du au retrait-gonflement du sol ni à la rupture du sol par
cisaillement. Ainsi, trois possibilités de fondation s’offrent en fonction des caractéristiques
géotechniques du sol support et de l’ouvrage à construire : fondations superficielles, fondations
profondes et fondations mixtes. Ces types de fondations se différencient par la hauteur critique
qui correspond à la profondeur d’encastrement de la fondation à partir de laquelle le mécanisme
de rupture ne remonte plus à la surface du sol. En sol gonflant, des dispositions particulières
spécifient la technique de fondation.

IV.1. Fondations superficielles sur sol gonflant


A partir de la théorie de Terzaghi, une fondation est dite superficielle si sa profondeur
d’encastrement « Df » est inférieure ou égale à sa largeur B. Un peu plus tard, on définit les
fondations superficielles comme étant toutes celles dont l’encastrement dans le sol de fondation
n’excède pas trois à cinq fois la largeur de la semelle ou du radier. On distingue les semelles
(filantes ou isolées) et les radiers (figure I.10).

Figure 1-10 : Type de fondations superficielles (Berthaud et al., 2013)

Elles sont le plus souvent ancrées dans le sol résistant de sorte à satisfaire deux conditions :

 elles devraient être sécuritaires vis-à-vis de la résistance au cisaillement du massif.


 la structure devrait être à l’abri des déplacements excessifs comme le tassement.

Cependant, la présence d’une couche d’argile gonflante rend très complexe l’utilisation des
fondations superficielles. Cette couche peut être présente sur le terrain suivant plusieurs
contextes. Pour chacun de ces contextes, le choix et le dimensionnement de la fondation
superficielle sont guidés par l’influence de l’activité de la couche d’argile. Ces contextes sont :

 Une couche d’argile gonflante de moins 1,5 m d’épaisseur surmontant une couche
résistante.
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Dans ce cas, les semelles isolées ou filantes traversent cette couche pour être ancrées dans le
sol résistant (figure 1-11). On aménage un vide sanitaire ou bien on substitue la couche d’argile
par un matériau non gonflant pour éviter tout contact des longrines ou des planchers avec
l’argile. L’option sous-sol avec un diapositif d’isolation des murs au gonflement latéral permet
d’éviter de fonder dans la couche argileuse et de gagner de l’espace.

Figure 1-11 : Semelles isolées pour un bâtiment léger

Le radier général, en raison des charges importantes de la structure, sera posé soit sur la couche
résistante soit sur la couche d’argile amincie de sorte que les pressions de gonflement soient
très faibles par rapport aux charges transmises.

 Une couche d’argile gonflante située non loin de la base de la fondation ancrée dans un
sable dense, de sorte que les lignes de glissement l’atteignent. Autrement dit, le retrait (ou
gonflement) affecte la couche résistante et il se produit une instabilité de la fondation.
Dans ce cas, les semelles sont renforcées par des longrines liaisonnées pour empêcher
tout soulèvement différentiel (figure I.12-a).

Le radier est d’une épaisseur plus ou moins grande pour vaincre les pressions de gonflement
(figure I.12-b).

a) b)
Figure 1-12 : Semelles liées par des longrines (a) et radier général (b). (Jahangir, 2011)

Les semelles et les radiers sont ancrés dans la couche d’argile avec des dispositions particulières
telles que le drainage de la périphérie, l’imperméabilisation du terrain naturel, le maintien de
l’équilibre d’humidité pour empêcher la variation d’humidité (figure I. 13). Elles peuvent être
mixées à des fondations profondes pour atteindre le sol résistant ou être ancrées dans un remblai
de substitution épais après excavation complète de la couche argileuse.
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Figure 1-13 : Dispositions constructives des bâtiments légers en sols gonflants. (Jahangir,
2011)

IV.2. Fondations profondes sur sol gonflant


Les fondations profondes sont celles qui permettent de reporter les charges dues à l’ouvrage
qu’elles supportent sur des couches situées depuis la surface jusqu’à une profondeur variant
de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, lorsque le sol en surface n’a pas une
résistance suffisante pour supporter ces charges par l’intermédiaire de fondations
superficielles. Pour le calcul, on prend en compte le frottement latéral de la fondation et la
résistance à la pointe (figure I.14).

Figure 1-14 : Frottements latéraux et résistance de pointe du pieu


Le mode de travail et d’interaction avec le sol environnant conduisent à introduire la notion de
profondeur critique qui est le niveau au-dessous duquel, en sol homogène, la résistance sous la
base n’augmente plus. Les fondations profondes ont leur base située au-dessous de cette
profondeur critique. Cette profondeur critique est à ne pas confondre avec la hauteur critique
évoquée ci-dessus. Dans la littérature, tous les types de fondations profondes se retrouvent dans
le vocable « pieu ». Selon les spécificités, on a les pieux, les puits et les barrettes.

Les barrettes sont, selon le DTU13 2, des pieux forés de section allongée ou composite. Elles
s’apparentent à des parois moulées porteuses qui, bien que de forme différente et faisant appel
à une technique d’exécution particulière, ont en général un comportement comparable à celui
d’un pieu moulé en place sans tubage.

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Les puits sont des fondations profondes creusées à la main (DTU13 2). De section circulaire,
ils doivent avoir un diamètre supérieur à 1,20 m ; de section quelconque ils doivent avoir une
largeur minimale de 0,80 m et une section minimale de 1,1 m2. Les parois du puits sont
soutenues par un blindage qui peut être récupéré ou abandonné. Après curage du fond du puits,
le forage est bétonné à sec.

Les pieux sont des fondations profondes réalisées mécaniquement (DTU13 2). Ils sont des
pièces longues cylindriques, coniques ou prismatiques. Ils sont déterminés en fonction de la
nature des couches de sol et sont sous forme groupés ou isolés. Les pieux peuvent être divisés
en sous-classes suivant la nature des matériaux de fabrication, la nature du pieu, les procédés
de mise en œuvre, les dimensions, le mode de fonctionnement...

Ces différents types de fondations sont très souvent utilisés en terrain gonflant. La couche
d’argile peut être épaisse comme mince, superficielle ou sous-jacente ou complétement entre
deux couches denses ou compactes. Dans chacun des cas, la fondation profonde doit pouvoir
resister au retrait-gonflement de l’argile.

Dans le cas où la couche gonflante est superficielle, les pieux sont ancrés dans la couche
compacte avec un chemisage de 1,5 m à 2 m pour réduire les frottements négatifs et les vides
le long de la couche d’argile. Des longrines, posées sur les massifs en tête, lient les différents
pieux et empêchent les déplacements différentiels. Un vide sanitaire est aménagé pour
désolidariser la dalle du sol gonflant (figure I.15). Si la portance de la couche d’ancrage est
faible par rapport à la charge transmise, le nombre de pieux peut augmenter de 1 à 4.

Figure 1-15 : Pieu ou micropieu en contexte de sol gonflant surmontant un substratum.


(Jahangir, 2011)
a) b)
Si la couche d’argile est sous-jacente à une épaisse couche de sable dense ou sol compact, on
utilise les barrettes ou des puits capables de mobiliser une large surface de frottement (figure
I.16). Ils peuvent être également combinés à un radier ou des longrines pour éviter les
tassements différentiels ainsi qu’un éventuel gonflement de la couche d’argile.

Figure 1-16 : Puits ou barrette en contexte de sol gonflant sous-jacent à un sol résistant
21
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Dans le cas où la couche d’argile est intercalée entre deux couches de sols résistants, on ancre
le pieu à la derniére couche. Le pieu est repris par un massif en tête ou une semelle épaisse pour
anéantir les pressions de gonflement (figure I.17).

Figure 1-17 : Pieu traversant une couche d’argile gonflante intercalée entre deux couches
résistantes

V. Paramètres de dimensionnement des fondations

De multiples paramètres interviennent lors du choix du type de fondation et de son


dimensionnement. On les regroupe autour de la nature, de l’état et des caractéristiques
mécaniques du sol et du chargement de la fondation. Néanmoins, ils sont interdépendants.

 Nature du sol : Les paramètres se rapportent à des caractéristiques intrinsèques, c’est-à-


dire qui ne varient pas ou peu, ni dans le temps ni au cours des différentes manipulations
que subit le sol au cours de sa mise en œuvre. Il s’agit des paramètres qui permettent
d’identifier et de classer le sol de fondation. Nous pouvons en citer la granularité, l’indice
de plasticité, la teneur en matières organiques et éventuellement en CaCO3.
 Etat du sol : Il s’agit des paramètres qui ne sont pas propres au sol mais fonction de
l’environnement dans lequel il se trouve. Le poids spécifique permettant de caractériser
la porosité, l’indice des vides et l’état de saturation et la teneur en eau en font partie et
sont des paramètres qui définissent les contraintes exercées en un point par les terrains
adjacents.
 Paramètres mécaniques. Nous avons la compactabilité, la résistance au cisaillement, le
potentiel de gonflement, le tassement…La charge transmise par la structure ainsi que son
excentricité, la géométrie et la nature de la fondation sont autant de paramètres à intégrer
pour un bon dimensionnement d’une fondation.

Au terme, le retrait-gonflement des sols dus à la présence de minéraux argileux est


remarquable dans le processus d’interaction sols-structures. Donc le choix du type de
fondation et l’identification des paramètres de dimensionnement sont cruciaux sur un terrain à
sols gonflants lors de la conception et la réalisation d’ouvrages en génie civil.

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Chapitre 2: Présentation du pôle urbain de Diamniadio

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Chapitre 2 :- Présentions du pôle urbain de Diamaniadio

Le pôle urbain de Diamniadio est le premier pôle crée par l’Etat du Sénégal dans la mise en
œuvre de sa politique de décentralisation et de désengorgement de la ville de Dakar. Il présente
des caractéristiques climatiques similaires à celle de toute la Presqu’île du Cap Vert avec une
géologie spécifique.

I. Localisation du site

Le site du pôle urbain de Diamniadio se trouve dans le département de Rufisque. Il est situé
entre la route nationale 1 et l’autoroute à péage. On le localise plus précisément au 14°43’30,12
de latitude nord et 17° 12’25,05 de longitude ouest (figure 2.1).

Figure 2-1 : Localisation du pôle urbain de Diamniadio

24
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II. Paramètres climatiques

Dans la partie « Paramètres influençant le gonflement », l’alternance des saisons, la végétation


et la température, ont été identifiées comme potentiellement capables de modifier l’état des
terrains argileux. Ces paramètres sont cependant liés à l’insolation, l’humidité atmosphérique,
la précipitation et l’évaporation. L’ensemble est fonction de la zone climatique qui est le
domaine climatique sahélien côtier pour notre zone d’étude. L’objectif de cette partie est de
présenter de façon succincte ces paramètres qui caractérisent les saisons.
II.1.Les précipitations
Les précipitations sont définies comme étant les eaux météorologiques tombées à la surface de
la terre sous forme liquide ou solide. S’il s’agit de la pluie, elles marquent le début et la fin de
l’hivernage et constituent l’une des principales sources d’alimentation des nappes phréatiques
au Sénégal.

En saison des pluies, le sol est en état d’humectation quasi-permanente contrairement en saison
sèche. La durée pendant laquelle la sub-surface fait office d’humidification notable due à la
remontée capillaire dépend de la pluviométrie de l’année et de la durée de l’hivernage.
Cependant, la pluviométrie varie dans l’espace et dans le temps.

La zone de Rufisque est caractérisée par une saison sèche de novembre à juin et d’une saison
des pluies de juillet à octobre. L’irrégularité temporelle des pluies s’illustre par des variations
interannuelles. Néanmoins, la pluviométrie est en moyenne de 500 mm à la station de Rufisque
de 1921 à 2004 (Laaroubi, 2009).
II.2. Les températures

La température est un facteur thermique capable d’influencer la vitesse de dessiccation des


terrains naturels, support des ouvrages de génie civil. Elle varie dans le temps en fonction des
saisons et des mois et dans l’espace en fonction de l’éloignement de la mer.

Les températures moyennes mensuelles varient de 21 °C en février à 27,7 °C en octobre. Le


maximum moyen, enregistré à la station de Dakar-Yoff, est de 30,6 °C en octobre et le
minimum en février (17,3 °C) (. Tout comme les fluctuations mensuelles, celles annuelles
montrent une tendance à la hausse ces dernières décennies.
II.3.L’insolation

L’insolation, appelée aussi ensoleillement, indique le rayonnement solaire reçu par une zone au
cours d'une période donnée, c'est-à-dire la durée d'exposition d'un site au soleil. Elle peut
s’exprimer en quantité d'énergie solaire reçue. Elle est très faible en période hivernale et varie
d’une année à l’autre.

A partir des années 2000, il y a une croissance de l’insolation jusqu’à atteindre son plus haut
niveau en 2011 (une moyenne de 8,9 h). L’évolution de l’insolation, comme celle de la
température montre aussi, une tendance moyenne en pleine croissance au-delà des années 90.
II.4.L’humidité atmosphérique
Le paramètre « humidité » désigne en météorologie la quantité de vapeur d'eau contenue dans
l'air. Il est l’un des éléments essentiels du cycle hydrologique ; source de toutes les
précipitations, elle contrôle en outre pour une large part, le taux d’évaporation du sol et de la

25
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couverture végétale. Par contre, elle est tempérée par l’influence maritime. Sa variation se
caractérise par un minimum enregistré en décembre (69 %). En saison de pluies, l’humidité
relative augmente progressivement, avec un maximum en septembre (84 %).

II.5.L’évaporation
L’évaporation est composée de la première partie de la pluie qui n’atteigne pas le sol et de la
quantité d’eau évaporant à partir des eaux de surface. Elle devient évapotranspiration si on
adjoint les grandes quantités d’eau perdues par le processus de transpiration des plantes qui, par
leurs racines, vont puiser dans la profondeur du sol l’eau nécessaire à leur développement. Ce
qui est déterminant dans le processus de retrait-gonflement du sol.

En effet, son évolution est marquée par des pics aux mois les plus secs, contrairement aux mois
humides. De novembre à février (période englobant la saison fraiche), l’évaporation a dépassé
3 mm en moyenne. Nous avons le maximum au mois de décembre et janvier avec,
respectivement, 3,7 et 3,5mm, et les minima au cœur de l’hivernage, en aout et septembre avec
2,4 et 2,1mm. La tendance globale de l’évaporation est légèrement à la baisse, mais tout comme
l’insolation, cette tendance n’est pas générale.

III. Géologie et hydrogéologie


III.1. Géologie

Même si la connaissance de l’âge et de la genèse des roches et des sols n’est pas nécessaire
dans une étude purement géotechnique, alors que la connaissance de leur nature lithologique et
de leurs caractéristiques physiques et mécaniques est indispensable, elle permet toutefois une
bonne compréhension de leur agencement dans l’espace. La géologie de la presqu’ile du Cap-
Vert, sans être particulièrement complexe, du moins dans ses grandes lignes, est surtout
caractérisée par l’imbrication de formations d’origine sédimentaire marine, sédimentaire
éolienne et d’origine volcanique.

La zone de Diamniadio, appartient à la formation de Bargny qui date de l’éocène moyen. Elle
est constituée par le membre de Rufisque et le membre du Cap des Biches. C’est la zone du
Lutécien caractéristique des argiles et marnes un peu sableuse à foraminifères planctoniques et
des marnes à lits de calcaires argileux. Dans la carrière de la cimenterie de Bargny, le Membre
de Rufisque affleure au sommet du gradin le plus supérieur, formé par 3 m d’alternances marno-
calcaires à dominante marneuse.

Près de Diamniadio, dans le ravin de l’Ouaiga, le Lutétien débute par un conglomérat calcaire
peu épais, surmonté par un calcaire en plaquettes à discocyclines.
III.2. Hydrogéologie
Le Campano-Maastrichtien affleurant dans le Horst de Diass comporte deux systèmes aquifères
superposés et hydrauliquement connectés : un ensemble superficiel et un ensemble profond.
L’aquifère profond, à faciès sableux constitue un gigantesque réservoir exploité et continu dans
tout l’intérieur du Sénégal (Cf. COWI-Polyconsult, 1998-2002). Ce faciès ne dépasse que très
peu vers l’ouest le méridien de Pout (Martin, 1970 ; Faye, 1983), passant alors latéralement à
des niveaux argileux. Au contraire, la nappe superficielle est contenue dans les niveaux
campano-maastrichtiens supérieurs, de nature sablo-argileuse. Bien que ne présentant qu’un
intérêt hydrogéologique local, cet aquifère phréatique constitue néanmoins la zone de recharge
préférentielle de l’aquifère profond dans la zone d’étude.
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Chapitre 3 : Etudes géotechniques pour les fondations au pôle
urbain de Diamniadio

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Chapitre 3 : – Etudes géotechniques pour les fondations au pôle urbain de Diamniadio

Dans le but de faire un diagnostic correct des différentes méthodes de constructions existantes
au pôle urbain de Diamniadio, nous nous sommes proposé de se baser sur les rapports
géotechniques des bureaux d’études au niveau de certains sites. Les mêmes données
géotechniques seront utilisées pour les autres sites dont nous ne disposons pas d’études.
Néanmoins, des informations ont été obtenues lors des visites de chantier. Des codes sont
utilisées pour identifier les sites de construction ainsi que les bureaux d’études qui y ont effectué
les campagnes de reconnaissances géotechniques pour garder l‘anonymat (tableau 3-1). les
chiffres sont affectés aux sites et les lettres aux bureaux d’études.

Tableau 3-1 : Code des sites et des bureaux d’études ayant effectués les études géotechniques

Site Bureau d’étude


I A
II B
III B
IV E
V C
VI D

Pour chaque site, nous allons d’abord décrire la méthode de reconnaissance et


d’échantillonnage, ensuite présenter le contexte (stratigraphie et niveau de la nappe) avant de
passer à l’identification des paramètres physiques et mécaniques des sols. Une caractérisation
des matériaux de substitution, est nécessaire pour une meilleure analyse. Les procédés des
essais in situ comme ceux en laboratoire ne seront pas abordés dans ce travail.

I. Caractérisation des sols de fondation du pôle urbain

I.1. Site I

Ce site doit abriter trois immeubles SS+R+8, huit immeubles SS+R+4 et vingt-six immeubles
R+4 étages. La campagne de reconnaissance géotechnique pour la construction des bâtiments
est réalisée par le bureau d’études « A » (tableau 3.2). L’essai pressiométrique est fait à chaque
mètre à partir d’un forage destructif. Les prélèvements d’échantillons remaniés et non remaniés,
pendant les sondages carottés, ont servi aux essais en laboratoire pour la caractérisation
physique et mécanique.

Tableau 3-2 : Programme de la campagne de reconnaissance géotechnique au site I

Ouvrages SS+R+8 SS+R+4 R+4


Sondage Carotté Pressiométrique Carotté Pressiométrique Carotté Pressiométrique
Nombre 2 3 3 4 7 7
Profondeur 25 25 15 10 10 10
(m)

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Les sondages carottés ont donné les profils lithologiques de la figure 3-1.

Figure 3-1 : Profils lithologiques du site I

I.1.1. Caractérisation physique des sols

Les résultats des essais in situ et de laboratoire sont synthétisés pour l’argile noirâtre compacte
dans le tableau 3.3 et ceux de la marne sont consignés dans le tableau 3.4. Les résultats
complets sont en annexe 1, 2, 3, 4 et 5.

Tableau 3-3 : Caractéristiques physiques et mécaniques des argiles noirâtres et compactes


du site I

Caractéristiques physiques Caractéristiques mécaniques

Paramètres Wl Ip ɣs Φ< 80 Pl*moy Emoy Cu σg


3 ϕu (°)
(%) (%) (kN/m ) µm (%) (MPa) (MPa) (kPa) (kPa)
47 22,1 22,78 76 0,24 2,58
SS+R+8 - - - - - - 16,3 28 450
48 22,8 22,98 78 1,18 7,58

0,63 6,9
SS+R+4 14,1 24,2 23,54 75 - - 10 51,3 190
1,76 12,1

45 23,7 22,41 75 0,7 12 12 33 90


R+4 - - - - - - - - -
51 33,7 23,60 85 0,8 26,7 27 43 225
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Tableau 3-4 : Caractéristiques physiques et mécaniques des marnes à lits de calcaire du site
I

Caractéristiques physiques Caractéristiques mécaniques


Wl Ip ɣs Φ<80 µm Pl*moy Emoy Cu σg
Paramètres ϕu (°)
(%) (%) (kN/m3) (%) (MPa) (MPa) (kPa) (kPa)
47 30,6 21,09 75 2,42 51,5 13,3 31,6 93
SS+R+8 - - - - - - - - -
66 33,7 24,4 97 2,57 106 15,7 35,7 161
74 34,4 22,77 89 2,26 79,9 7,5 48,8 90
SS+R+4 - - - - - - - - -
79 37 24,34 97 2,78 96,8 13,6 55,5 240
53 31,8 21,76 89 1,98 30 10 41 26
R+4 - - - - - - - - -
79 38 23,61 99 2,58 85 19 52 190

I.1.2. Interprétation

Selon la classification GTR, tous les échantillons ont un pourcentage de passant au tamis 80
µm largement supérieur à 35%. Donc ces sols sont dans la classe « A », caractéristique des sols
fins. Les argiles des sites d’implantation des bâtiments SS+R+8 et SS+R+4 sont de la classe
« A2 » (12%≤Ip≤25%) donc elles sont fermes et peu plastiques. Elles sont très gonflantes avec
des pressions de gonflement pouvant atteindre 450 kPa. Par contre, celles du site d’implantation
des bâtiments R+4 sont en grande partie de la classe « A3 » avec des Ip compris entre 25% et
34%. Elles sont fermes, très plastiques et modérément gonflantes (90 kPa à 225 kPa). En terme
de caractéristiques mécaniques, ces argiles noirâtres et compactes ont de faibles résistances à
la rupture vu les pressions limites moyennes obtenues.

La marne rencontrée est de la classe « A3 » avec des Ip compris entre 25 et 40%. Elle est très
plastique à l’état humide. Les pressions limites sont supérieures à 0,7 MPa et inferieures à 4
MPa, ce qui indique une capacité portante plus importante que celle de l’argile. Mais
néanmoins, cette marne est tendre et susceptible de gonfler. Selon le tableau de classification
des sols fins calcaireux dans le fascicule 62-titre V (annexe 6), les échantillons de calcaire +
marne soumis au test de teneur en CaCO3 confirme qu’il s’agit de la marne (30<%CaCO3<70).
I.2. Site II et III

Pour la construction d’un bâtiment principal (SS+R+4), d’un parc et de logements (R+3) au
site II et d’une aire de production, de bureaux et d’un hangar au Site III à Diamniadio, le bureau
d’études « B » a effectué les études géotechniques afin de trouver des solutions de fondations
adéquates. Le programme de la campagne géotechnique est résumé dans les tableaux 3.5 et 3.6.

Tableau 3-5 : Programme de la campagne de reconnaissance géotechnique au site II

Ouvrages SS+R+4 R+3 Parc


Sondage Carotté Pressiométrique Carotté Pressiométrique Carotté Pressiométrique
Nombre 10 2 10 2 6 6 5 5
Profondeur
15 36 15 36 15 15 10 10
(m)

30
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Tableau 3-6 : Programme de la campagne de reconnaissance géotechnique au site III

Ouvrages Aire de production Bureaux Hangar

Sondage Carotté Manuel Manuel manuel

Nombre 2 5 10 2

Profondeur (m) 20 3 3 3

Les essais pressiométriques sont effectués à chaque mètre de profondeur et les échantillons
prélevés à partir des carottes et des puits vont servir aux essais de laboratoire pour déterminer
les caractéristiques physiques et mécaniques.

Au vue des carottes obtenues, la stratigraphie est marquée par la couche de marne à lits de
calcaire à partir de 3 à 4 m du terrain naturel (figure 3-2).

Figure 3-2 : Profils lithologiques du Site II et III

I.2.1. Caractérisation physique et mécanique des sols

Les échantillons, issus des sondages carottés, ont été soumis aux essais d’identification
physiques et mécaniques. Les essais pressiométriques ne sont exécutés qu’au site II et les
résultats sont en annexe 5. Par contre les essais de cisaillement direct et œdométrique
concernent les deux sites. Les essais de cisaillement à la boîte de Casagrande sont effectués sur
tous les échantillons. Les essais œdométriques ne sont pas appliqués qu’aux sables limoneux.
Les résultats sont fournis sous forme de tableau récapitulatif (tableau 3.7).
31
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Tableau 3-7 : Résultats des essais d’identification des sols de fondation aux sites II et III

Caractéristiques physiques Caractéristiques mécaniques

Paramètres W Ip ɣs Φ<80 Pl*moy Emoy ϕu Cu σg


(%) (%) (kN/m3) µm (%) (MPa) (MPa) (°) (kPa) (kPa)

11,4 30,7 17,57 58,28 0,84 6,2 17 17,54


Sable
- - - - - - - - -
limoneux
31,66 59 34,62 61,2 2,5 53 27 33,6
0,76 28,3 25,67 1,53 1,19 5
Latérite - - - - - - - - -
2,15 53,7 26,04 4,13 3 40
25 59 17,57 1,2 6,3 23 28,2 110
Marne - - - - - - - - -
46 67,2 23,04 4,19 226,8 27 33,6 300
2,45 6,5 17,57 21,9 24 6,92 75
Argile - - - - - - - - -
11,11 34 18,94 42,03 25 10,74 90

I.2.2. Interprétation

On se base sur la classification GTR. Le pourcentage de passants au tamis 80 µm classe les


sables limoneux dans la catégorie A et l’indice de plasticité les place dans la classe A3. Ce sont
des limons très plastiques, cohérents avec une faible teneur en eau et collants à l’état humide.
La marne appartient à A4 (Ip>40) donc, elle est très plastique. Ces marnes sont imperméables
avec une faible variation de la teneur en eau. La latérite a des Ip compris entre 28 et 49 ; elle
est très plastique contrairement à l’argile appartenant à la classe A1, peu plastique.

Les résultats des essais pressiométriques montrent que la résistance aux forces de pression est
de 25 bars à 1 m de profondeur, 3 bars entre 1 et 1,3 m et 40 bars au-delà de 3 m. Les essais de
cisaillement montrent une marne beaucoup plus cohésive et une argile molle. Cependant, la
marne, située au-delà de 1,5 m, reste sensible au retrait-gonflement vu les pressions de
gonflement.
I.3. Site V
Le bureau d’études « C » a réalisé les études des sols de fondations du projet de réalisation
d’immeubles à l’ilot 7 : SS+R+6 au lot B et R+5 (villas à usage d’habitation) au lot C. Les
investigations sont composées de 4 sondages carottés de 10 m de profondeur et 4 sondages
pressiométriques de 20 m de profondeur. Des échantillons sont prélevés sur les couches les plus
représentatives du sondage puis acheminés au laboratoire en vue d’essais. Le terrain est marqué
par une faible dépression vers le côté ouest.

L’examen des coupes de sondages carottés a permis d’obtenir la stratigraphie (figure 3-3). Dans
l’ensemble des sondages, aucune nappe n’a été rencontrée.

32
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Figure 3-3 : Profil lithologique du site V

1.1.1. Caractérisation physique et mécanique des sols

Les échantillons prélevés sur les différentes couches des 5 sondages sont tous à l’état intact et
ont été soumis à des essais d’identification et mécaniques. En examinant le profil des sondages
pressiométriques effectués avec un CPV de type « APAGEO-MENARD » relié à une sonde
pressiométrique standard de 60 mm de diamètre, on a obtenu les pressions limites et les modules
pressiométriques. La synthèse des résultats est consignée dans le tableau 3-8.

Tableau 3-8 : Résultats des essais d'identification au site V

Caractéristiques physiques Caractéristiques mécaniques


Paramètres W Ip ɣd Φ<80 µm (%) Pl*moy Emoy Rc σg
3
(%) (%) (kN/m ) (MPa) (MPa) (kPa) (kPa)

21,9 27 77 0,492 8,95


- - 15,29 - - - - 125
Argile
51,07 106 98 0,707 10

40,11 104 97 1,09 16,2 150


Marne
- - 98,43 - - - - -
tendre
47,8 112 99 2,9 119,4 220

22,9 96 1,2 231 376


Marne
- - - - - - - -
compacte
46,9 99 4,19 480 4859

Les résultats des essais au taux de carbone sont compris entre 33 et 55% de CaCO3.
33
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1.1.2. Interprétation

Les essais in situ ont montré que le terrain est constitué en surface, d’une couche d’argile
noirâtre, reposant sur une couche de marne calcaire tendre devenant très compacte en
profondeur.

L’argile noirâtre, épaisse de 0,4 à 1 m, avec 77 à 90% d’éléments inférieurs à 80 µm et d’un


indice de plasticité de 27%, est un sol fin de nature argileuse, cohérente, consistante et plastique.
Sa pression limite nette (Pl*) est de 0,59 MPa et son module pressiométrique de 16 MPa. Pour
un degré de saturation de 91,9%, la pression de gonflement est de l’ordre de 125 kPa.

La marne calcaire tendre de 3 m d’épaisseur a des pourcentages de passants au tamis 80 µm de


97 à 99% avec des indices de plasticité compris entre 104% et 112%. Ce qui correspond aux
sols fins de nature très argileuse, cohérente, consistante et très plastique. Leurs pressions limites
nettes varient entre 1 et 2,5 MPa avec une moyenne de 1,783 MPa et le module pressiométrique
est de 45,6 MPa. Les résultats des mesures de gonflement à l’œdomètre ont donné, avec des
degrés de saturation de 96 à 98,43%, une pression de gonflement de l’ordre de 150 à 300 kPa.
Ce qui signifie, que les pressions de gonflement peuvent être beaucoup plus importantes si la
saturation diminue.

La marne calcaire compacte apparait à 4 m de profondeur au maximum. La résistance à la


compression simple (Rc) de cette roche qui varie de 0,28 à 4,8 MPa traduit la présence de bancs
durs à moins durs. Il s’agit d’un sol fin, cohérent et compact. On peut le qualifier de bed rock
avec ses pressions limites nettes variant entre 4,6 et 5,3 MPa et un module pressiométrique de
355 Mpa.
Les résultats des essais de carbonate de calcium (CaCO3) confirment effectivement que le bed
rock correspond à des marnes avec un pourcentage compris entre 30 et 70%.
I.4. Site VI

D’importants ouvrages devront être réalisés dans ce site. Mais pour le moment seul l’amphi de
1000 places est en cours dont les études géotechniques ont été réalisées par le bureau d’étude
« D ». Quatre sondages pressiométriques dont les trois sont allé jusqu’à des profondeurs de 20
m et le dernier est parti jusqu’à 30 m. Pour les sondages carottés, trois ont été effectués avec
des profondeurs de 20 m. Des échantillons intacts ont été prélevés à différentes profondeurs
pour servir aux essais d’identification et de gonflement.

L’examen des carottes a permis d’obtenir le profil lithologique suivant (figure 3.4). Il faut noter
qu’aucune nappe n’a été rencontrée lors de la campagne géotechnique.

34
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Figure 3-4 : Profil lithologique site VI
I.4.1. Caractéristiques physiques des sols

Les échantillons intacts prélevés à partir des couches argileuses et marneuses ont été soumis à
des essais d’identification physiques et mécaniques tels que l’analyse granulométrique, les
limites d’Atterberg, l’essai œdométrique… Les résultats de l’essai pressiométrique et ceux issus
des essais de laboratoire sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3-9 : Résultats des essais géotechniques

Caractéristiques physiques Caractéristiques mécaniques


Paramètres W Ip ɣs Φ<80 µm Pl*moy Emoy σg
(%) (%) (kN/m3) (%) (MPa) (MPa) (kPa)

17,4 35.1 23.8 72 0,53 5,58 36


Argile
- - - - - - -
compacte
33,0 41 24,4 85 1,06 13,36 359
noirâtre

7,3 35 23,4 95 2,36 53,55 125


Marne
- - - - - - -
beigeâtre
44,5 84,8 25,1 98 2,64 78,79 472

35
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La marne compacte rencontrée au-delà de 20 m lors de l’essai pressiométrique est
caractéristique d’une pression limite équivalente moyenne de 4,93 MPa et d’un module
pressiométrique moyen de 125,47 MPa.

I.4.2. Interprétation

Aussi bien pour les échantillons d’argile et de marne, on a obtenu au minimum 97% de
passants au tamis 2 mm et 72% de passants au tamis 80 µm pour les argiles et 95% pour la
marne. Ce qui nous a permis de classer ces deux types de sols dans la classe « A » selon le
GTR.

En fonction de l’indice de plasticité, les argiles du sondage 1 et 2 sont de la sous-classe


« A3 ». Elles sont très cohérentes à teneur en eau moyenne et faible, et collantes ou glissantes
à l'état humide. Leur perméabilité très réduite rend la variation de la teneur en eau très lente.
Par contre, les argiles du sondage 3 et les marnes sont de la sous-classe « A4 » et se
distinguent par leur cohérence et leur imperméabilité : s’il y’a changement de la teneur en
eau, c'est à une vitesse extrêmement lente et avec d'importants retraits ou gonflements. Les
argiles sont considérées fermes et la marne comme étant tendre sauf celle trouvée au-delà de
20 m selon le fascicule 62-titre V.

II. Caractérisation des matériaux de substitution

Dans le cas des techniques de constructions avec fondation superficielle, la latérite et le sable
dunaire sont utilisés pour les remblais. Il est donc important de caractériser ces différents types
de matériaux. Les paramètres tels que le poids volumique servira dans le calcul de la portance
et de la détermination du poids du remblai pour l’évaluation des charges transmises aux couches
inférieures. Pour la caractérisation, nous avons fait l’essai granulométrique, l’essai Proctor, et
les limites d’Atterberg éventuellement. Les résultats des essais sont en annexe 8 et 9. La
synthèse est présentée dans le tableau 3-10.

Tableau 3-10 : Synthèse des résultats de caractérisation des matériaux de remblai

Matériaux Ip (%) ɣd max (kN/m3) % ϕ<80 µm % ϕ<2 mm

Latérite de Thiky 8,6 20,95 3,9 18

Sable dunaire de Sebikotan - 16,5 1,92 100

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Chapitre 4. – Analyse des méthodes de constructions appliquées

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Chapitre 4 : – Analyse des méthodes de constructions appliquées

Les études géotechniques des sites devant abriter les ouvrages au pôle urbain de Diamniadio
ont confirmé l’existence de sols gonflants. Cette argile pouvant atteindre 3 m d’épaisseur dans
certaines zones, surmonte une couche marneuse tendre à lits de calcaire et épaisse de 4 à 5 m.
Elle repose sur une marne à lit de calcaire très compacte. Le caractère de retrait-gonflement des
sols dans l’emprise des ouvrages a conduit à l’usage de diverses méthodes de fondation.

Les ouvrages en cours de réalisation sont à usage commercial et d’habitation, des bâtiments
industriels et des établissements scolaires.
Dans ce chapitre, nous allons décrire les différents types de fondations, évaluer un exemple en
semelle isolée et faire l’analyse critique.

I. Techniques de fondation et dispositions constructives

Les différents types de fondation peuvent être répartis en deux catégories : fondations profondes
et fondations superficielles. Suivant les spécificités dans la conception et les dispositions
constructives des fondations superficielles, nous les subdivisons en sous-types. Pour chaque
site, le type de fondation, les résultats des calculs et les dispositions constructives appliquées
sont présentées.
I.1. Site I

I.1.1. Calcul de contraintes et de tassements pour les fondations en radier

Les immeubles en sous-sols+rez-de-chaussée+8 étages de 25 m × 70 m sont au nombre de 3 et


espacés de 12 m et ceux en sous-sols+rez-de-chaussée+4 étages de 15,14 m × 28,49 m sont au
nombre de 8 et espacés de 12 à 13 m. Au regard des sols rencontrés et de la nature des ouvrages,
les fondations sont respectivement de type radier général de 71 m × 25 m et 15,5×28,5 m. Les
radiers sont posés à 3,50 m de profondeur par rapport au terrain naturel plus précisément sur la
couche de marne calcaire.

Selon le DTU 13 12, la contrainte limite ultime obtenue à partir de l’essai pressiométrique est
calculée par la formule suivante:

qu  q0  K P ple*

k p est le facteur de portance qui dépend des dimensions de la fondation, de son encastrement
relatif et de la nature du sol.
p le* est la pression limite nette équivalente.

q 0 représente le poids des sols au-dessus de la base de la fondation.

On obtient les contraintes admissibles par la formule suivante :

qu 𝑞
q adm  𝑞𝑎𝑑𝑚 = 𝑓𝑢.
f
f est le facteur de sécurité.
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Les tassements sont calculés à partir des essais pressiométriques par la formule :

St  Sc  S d

2
Sc  (  D) *  c * B)
9 Ec

2 B
Sd  (  D)( d * )
9 Ed B0

S c est tassement sphérique ou tassement de consolidation (compression)

S d est le tassement déviatorique (cisaillement)

σ est la contrainte des sols ;

E d est le module pressiométrique de la tranche sous-jacente ;

B est la largeur de la fondation ;

B0 est une largeur de référence égale à 0,6 m ;


L
 c et  d sont des coefficients de forme en fonction du rapport .
B

Pour le cas des radiers (figure 4-1), nous avons une profondeur de sondage de 25 m, égale à la
largeur du radier. On utilise donc la méthode élastique en procédant au calage des modules de
Young à partir des modules pressiométriques.
1  *B 2 * B0 B 
 c  (Ed )
kv 9Ec 9Ed B0

Les résultats sont synthétisés dans le tableau 4-1.

Tableau 4-1 : Synthèse des résultats de calcul de contraintes et de tassements au site I

Ancrage/TN Nature du sol qadm (MPa) Tassement


Fondation
(m) d’assise (cm)
ELU ELS

SS+R+8 :
radier (25m×71m) 3,5 Marne calcaire 0,30 0,20 4,69

SS+R+4 : radier
3,5 Marne calcaire 0,31 0,21 4,86
(28,5m×15,5m)

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Dispositions constructives

Pour protéger les immeubles du phénomène de retrait-gonflement, les dispositions


constructives suivantes sont à prendre :
 le béton sera coulé le plus rapidement possible après l’ouverture des fouilles,
 les fondations sont exécutées après épuisement et assainissement du fond de fouille,
 toute souche d’arbres ou racines et toute poche argileuse, limoneuse ou de moindre
consistance détectée à l’ouverture des fouilles, sera purgée et remplacée par du gros béton
coulé en pleine fouille.
Par rapport au gonflement de la marne, il faut :
 maintenir la contrainte de l’ouvrage au sol largement supérieure à la pression de
gonflement maximale donnée,
 réaliser une fondation en radier et une structure parfaitement rigide.
Dans le cas particulier des ouvrages en SS+R+4, il faut des dispositions supplémentaires pour
le gonflement de la marne :
 au cas où la descente de charge n’est pas supérieure à la pression de gonflement, il faut
procéder au lestage du bâtiment ou mettre des fondations profondes,
 étanchéifier les canalisations enterrées pour éviter les infiltrations d’eau de fuites ;
 mettre un système de drainage périphérique ou d’étanchéité du sous-sol.

Figure 4-1 : Radiers du site I

I.1.2. Calcul de contraintes et de tassements pour les fondations en semelles


isolées

Les immeubles rez-de-chaussée+4 étages de 15,14 m × 28,49 m sont au nombre de 26 et espacés


de 12 à 13 m. Ils ont des fondations sur semelles isolées ancrées dans un remblai latéritique
(figure 4-2). Les fondations sont exécutées conformément aux principes suivants :

 purger la couche d’argile ou de galets de calcaire consolidé jusqu’à 3 m de profondeur


par rapport au terrain naturel pour atteindre la couche de marne calcaire,
 mettre une couche de remblai de 1,50 m d’épaisseur en graveleux latéritique compacté
par couche de 20 à 30 cm maximum à 95% de l’OPN ;
 faire des semelles de 1,50 m ×1,50 m ancrées à 1,50 m dans la couche de remblais
latéritique.

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Figure 4-2 : Fondations sur semelle isolée au site I

A partir des paramètres pressiométriques, on a les résultats de calcul dans le tableau 4-2.

Tableau 4-2 : Contraintes admissibles et tassements sous fondation

Contraintes maximales
Profondeur admissibles (MPa)
Nature du Tassement
Fondation d’ancrage/TN
sol d’assise (cm)
(m)
ELU ELS

Semelle isolée : Latérite


1,5 0,3 0,2 0,5
1,5m×1,5m compactée

Dispositions constructives

C’est les même dispositions prises aux bâtiments SS+R+8. En cela s’ajoutent les
recommandations suivantes pour le gonflement de la marne :

 espacer le plus que possible les semelles afin d’éviter les semelles faiblement chargées.
En effet, la contrainte transmise au sol par les semelles doit rester supérieure à la pression
de gonflement maximale.
 éviter la dissymétrie dans les profondeurs d’ancrage des fondations d’un même bâtiment
au risque des tassements différentiels ;
 désolidariser les éléments différemment fondés ou chargés par des joints de rupture
(élastomère par exemple) : désolidariser les dallages des murs porteurs, laisser un joint
entre les cloisons et les planchers ;
 rigidifier la structure par la mise en œuvre de chainages horizontaux et verticaux pour
éviter les dés-encastrements ;
 étanchéifier les canalisations enterrées pour éviter les infiltrations d’eau par fuites ;
 mettre un système de drainage périphérique afin d’éviter la stagnation de l’eau aux
environs des fondations ou tout autre système permettant d’assurer leur étanchéité.

41
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I.2. Site II et III
Ces sites abritent au total 6 ouvrages en fondation superficielle. Ce sont des radiers et des
semelles isolées (tableau 4-3).

Tableau 4-3 : Caractéristiques des fondations aux sites II et III

Site II Site III


Type d’ouvrage SS+R+4 R+3 Parc Aire Bureaux Hangar

Type de fondation Radier Semelles Radier Semelles Semelles Semelles


général isolées général isolées isolées isolées

Profondeur 3 1,50 0,1 1,50 1,50 1,50


d’ancrage (m)

Sol support marne marne sable marne marne marne


limoneux

I.2.1. Etude de fondations des logements R+3 étages

Compte tenu des types d’ouvrages projetés sur ce site et des caractéristiques des couches de
sols rencontrées, des semelles isolées, ancrées à 1,50 m de profondeur par rapport au terrain
naturel sont envisagées. Le calcul de la contrainte admissible de ce sol support (les marnes) est
effectué avec la méthode pressiométrique et la méthode C et ϕ. Pour cette dernière, on se met
dans les conditions les plus défavorables. On prend γ = 22,38 kN/m3 ; C = 28,4 kPa et ϕ = 25°.
L’estimation de la contrainte admissible à partir des caractéristiques obtenues à l’issue des
essais de laboratoire est donnée par la formule ci-après applicable qu’aux fondations
superficielles.

qu  (S c * C * N c )  (0,5 * S  *  * B * N  )  (Sq *  * D * N q )

qu : contrainte ultime ;

Sc , Sγ et Sq sont des coefficients de forme,

γ : poids volumiques des terres (kN/m3) ;

Nc, Nγ et Nq : coefficient de portance des sols, fonction de l’angle de frottement interne ϕ,

D : profondeur d’ancrage (m) et B : largeur de la fondation (m),

Ces calculs ont donné les valeurs de contraintes du tableau 4-4.

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Tableau 4-4 : Résumé des résultats des calculs de capacité portante des sols de fondation

Ouvrages D (m) ELU (MPa) ELS (MPa) Tassement (mm)

R+3 (Semelle) 1,5 0,638 0,439 9


SITE II SS+R+4 (radier) 3 0,831 0,554 3
Parc (radier) 0,1 1,16 0,774 7
Aire de production 1,5 0,513 0,351 -
SITE III Bureau 1,5 0,269 0,188 -
Hangar 1,5 0,268 0,188 -

I.2.2. Dispositions constructives

Il existe des dispositions valables pour tous les ouvrages et d’autres qui sont spécifiques. Les
premières dispositions valables pour tous les types d’ouvrages sont :

 après descente des charges, les charges transmises ne doivent pas dépasser la contrainte
de 2,0 bars à l’état limite de service pour être plus sécuritaire. Les sols marneux peuvent
valablement servir de sols de fondation à l’ouvrage envisagé ;
 les tassements pour l’ensemble des bâtiments resteront admissibles (9mm maximum);
Du fait de la compressibilité des sols marneux, la réalisation des fondations pour l’ensemble
des ouvrages doit s’accompagner des dispositions constructives suivantes :

 veiller à ce que les éléments de structure (longrines, dallages etc.) soient complètement
désolidarisés de ces sols gonflants. Les fondations devront être fortement rigidifiées.
 réaliser un dallage étanche périphérique de 2.5 m de largeur tout autour des bâtiments
avec une pente de 2% vers l’extérieur pour éloigner les eaux de ruissellement.
 mettre en place des fosses septiques étanches et éviter les puits perdus ;
 utiliser de la tuyauterie souple et étanche pour la plomberie ;
 éviter toute infiltration d’eau tendant à faire varier la teneur en eau du sol sous les
fondations. A titre indicatif, l’aménagement des espaces verts est à proscrire ou à défaut
éloigner des bâtiments ;
 tout élément de nature à provoquer des variations saisonnières d’humidité du terrain doit
être le plus éloigné possible de la construction.
L’idée générale, c’est d’éviter une infiltration des eaux dans les marnes tendant à faire varier
leur teneur en eau et pouvant occasionner de ce fait, des phénomènes de gonflement-retrait.

 les fouilles en pleine masse devront être exécutées pendant des conditions climatiques
favorables pour maintenir l’équilibre hydrique du sol.
 les sols excavés ne pourront pas être réutilisés en remblai contre fondation ni en remblai
sous-dallage.
Parmi les dispositions constructives spécifiques, nous avons au site II :

Pour SS+R+4 (figure 4-3)

 procéder à l’exécution d’une fouille en pleine masse sur l’emprise du bâtiment sur une
profondeur de 4,50 m avec un débord de 2 m de part et d’autre de l’emprise,
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 mettre un film de polyane au-dessus des marnes en place ;
 mettre une couche de latérite sur une épaisseur de 1,50 m bien compactée par couche de
30 cm sur la totalité de l’emprise;
 réaliser ensuite le radier avec des murs en voiles de béton en partie inférieure ;
 mettre un film polyane entre les voiles et les bords du terrain excavé et remplir le vide par
du matériau non compressible pour éviter toute pression des sols sur les voiles.

Figure 4-3 : Radier général ancré dans la couche de marne


Pour R+3 (figure 4-4)

 procéder à l’exécution d’une fouille en pleine masse de 3m sur l’emprise du bâtiment ;


 mettre un film de polyane au-dessus des marnes en place,
 mettre une couche de latérite bien compactée pour résorber les phénomènes de
gonflement sur une épaisseur de 1,50 m sur la totalité de l’emprise ;
 poser ensuite les semelles isolées sur les bétons de propreté ;
 réaliser un bétonnage léger entre les semelles ;
 remblayer ensuite la fouille avec du sable de dune propre jusqu’à couvrir l’ensemble des
semelles. En fin aménager un vide sanitaire.

Figure 4-4 : Semelle isolée sur un remblai latéritique


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Pour le Parc
Pour la réalisation du radier, il faudra décaper sur 20 cm, substituer les 10 cm par du sable de
dune puis poser le radier à -0,10 m de profondeur. Il faudra prévoir des bèches pour protéger le
radier contre les eaux de ruissellement.

Au Site III, on recommande de ne pas dépasser, à l’état limite de service, la contrainte de calcul
de 2,0 bars pour l’aire de production, 1,50 bar pour les bureaux et le hangar pour être plus
sécuritaire. Du fait de la compressibilité des sols en place (argiles et marnes), la réalisation des
fondations doit se faire selon le mode d’exécution suivant en respectant l’ordre ci-dessous afin
d’assurer une stabilité convenable et durable des ouvrages à construire et ainsi éviter tout
désordre (figure 4-5).

 procéder à l’exécution d’une fouille en pleine masse sur l’emprise de chaque ouvrage sur
une profondeur de 3,00 m avec un débord de 2,50 m de part et d’autre,
 mettre une bâche étanche en fond de fouille ;
 remplir la fouille avec de la latérite bien compactée sur 1,0 m de profondeur ;
 poser du gros béton au-dessus de la latérite compactée sur une épaisseur minimale de 50
cm à l’emplacement de chaque semelle;
 poser ensuite les semelles sur les gros bétons;
 remblayer enfin la fouille avec du sable de dune propre.

Figure 4-5 : semelle isolée sur deux remblais de nature différente


I.3. Site V
Au vu des résultats in situ et de laboratoire, le socle existant constitue un bon sol d’assise de
fondations pour les bâtiments R+5 et SS+R+6. Cependant, les conches sus-jacentes au bed rock
de 4 m d’épaisseur sont considérées comme gonflantes. Par conséquent, il y’a lieu de prendre
des dispositions constructives nécessaires et d’intégrer les paramètres de gonflement dans le
calcul et la conception des fondations. Pour ce site, des fondations profondes en pieux et en
micropieux ont été étudiées pour les bâtiments R+5 et des fondations superficielles (semelles
isolées) pour les SS+R+6.

I.3.1. Fondations profondes

Les dimensions des fondations sont synthétisées dans le tableau 4-5. Ce pendant dans la phase
de calcul, le pieux travaillent en frottement et en pointe dans la couche d’ancrage. Les pieux ne
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sont pas chemisés le long de la couche gonflante. Leur ancrage minimal est respecté si on
considère la couche porteuse à 4 m de profondeur. Par contre les micropieux sont chemisés et
ne travaillent qu’en frottement latéral.

Tableau 4-5 : Caractéristiques des fondations profondes


Fondations Pieux Micropieux
Φ (mm) 400 500 600 800 250 300
Longueur (m) 7 10 7 10 7 10 7 10 7 8 9 7 8 9

Elancement (m) 17,5 25 14 20 11,6 16,6 8,75 12,5 28 32 36 23,3 26,7 30


mini 1,2 1,2 1,5 1,5 1,8 1,8 2,4 2,4 - - - - - -
Ancrage
(m) réel 3 6 3 6 3 6 3 6 3 4 5 3 4 5

Les calculs sont faits à partir des paramètres obtenus par l’essai pressiométrique.
Le gonflement des couches traversées provoque une traction sur le pieu en raison de l’absence
de chemisage (soulèvement). Le calcul de ce soulèvement est effectué avec des pressions de
gonflement obtenues à partir des autres études effectuées dans la zone pour être dans les
conditions les plus défavorables. Pour l’argile noire, on a σg= 427 kPa (bureau d’étude A) et
pour la marne tendre, σg= 300 kPa. Selon le fascicule 62 titre V, K*tgδ= 15% pour une argile
(consistance molle) et 20% pour la marne tendre (consistance dense) (cf. Annexe 10)

Ainsi, la contrainte unitaire de frottement au soulèvement (q=σg*K*tgδ) donne : pour l’argile


d’épaisseur 1 m, q = 64 kPa et pour la marne d’épaisseur 3 m, q = 60 kPa. Si on affecte ces
valeurs au diamètre du pieu, on obtient les forces de soulèvement résumées dans le tableau 4-
6. Ces valeurs ne doivent en aucun des cas être supérieures à la charge transmise par le pieu.

Tableau 4-6 : Récapitulatif des forces de soulèvement

Ф 250 300 400 500 600 800


F (KPa) 191,5 229,8 306,5 383,1 459,7 612,9

Sur toute l’épaisseur de la couche gonflante, les frottements latérales positifs sont négligés ou
nuls avec le chemisage. Ce qui permet d’obtenir des hauteurs de calcul de 3 m (tableau 4-7).
Les frottements latéraux unitaires sont tirés de l’abaque du DTU 13.2-1.
Tableau 4-7 : Valeur du frottement latéral unitaire (qs)

Fondation Sol H. cal. (m) qs (kPa)


Argile Gonflant -
Marne tendre Gonflant -
Pieux
Marne compacte 3 256,56
Argile Chemisage -
Marne tendre Chemisage -
Micropieux
Marne compacte 3 372,76

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La détermination de Qp et de Qs permet d’obtenir la portance à l’ELU et à l’ELS avec
respectivement Qels=1/2Qp + 3/4Qs. Au regard des résultats de portance des pieux, les
micropieux sont proposés en vus des soucis économiques (figure 4-6). Les caractéristiques de
portances sont dans le tableau 4-8.

Tableau 4-8 : Résultats de la portance des micropieux

Fondation Q (tonnes)
Ф (mm) Longueur (m) qst (tonnes)
ELU ELS

7 87,8 65,9 52,68


8 117,1 87,9 70,32
250
9 146,4 109,8 87,84
7 105,3 79 63,2
Micropieux 8 140,5 105,3 84,3
300
9 175,6 131,7 105,4

Figure 4-6 : Pieux de 7, 8 et 9 m de longueur au site V

Dispositions constructives

Si les capacités portantes s’avèrent satisfaisantes pour la fondation sur micropieux, les
dispositions suivantes doivent être prises :

 prévoir un vide sanitaire de l’ordre de 40 cm pour éviter tout contact avec le terrain
naturel. Les massifs pourraient être réalisés dans un coffrage sur du sable frottant qui sera
facilement évacué par de l’air comprimé soufflé juste avant décoffrage.
 prévoir un ferraillage qui prend en compte la traction sur le pieu.

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I.3.2. Fondations superficielles

S’appuyant sur les résultats des descentes de charge, le bureau d’étude propose six types de
semelles isolées. Le calcul des contraintes et des tassements est basé sur la méthode
pressiométrique déjà décrite dans la partie I.1.1. Les résultats sont résumés dans le tableau 4-9

Contrainte maximale = qu/2 selon le DTU 13.12 et qadm= (qu-quo)/3+quo selon le DTU13.11.

Tableau 4-9 : Résultats des calculs de contraintes et de tassements au site V

Ancrage à Contrainte des descentes


Type de Contraintes (kPa) Tassement
partir du de charges (kPa)
semelle (mm)
TF (m) qu qu/2 qadm ELU ELS

1×1,5 1 3154 1577 1065 390 287 2

1,5×2 1 2825 1413 955 450 330 2

2×2 1 2750 1375 930 487 358 3

2×2,5 1 3667 1834 1249 546 399 3

2,5×2,5 1 2678 1339 906 535 393 4

2,5×3 1 2649 1325 896 616 451 6

Figure 4-7 : Semelle isolée sur un double remblai pour un bâtiment avec sous-sol

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Dispositions constructives

 remblais contre fouille avec un sable frottant mis en œuvre à une densité lâche ;
 rigidifier la base en réalisant des longrines au-dessus des semelles ; ce qui permettrait
d’avoir ainsi un monobloc. Les longrines ainsi réalisées ne doivent pas être en contact
avec le sol, la tranchée doit être suffisamment profonde pour laisser un vide (au moins
25 cm).
 revêtement du sol du sous-sol peut être réalisé en dallage de béton comprenant des
carreaux séparés par joints qui sont remplis en coulis bitumineux pour rendre étanches.
 monter une étanchéité appropriée au-dessus de tout remblai contre fouille avec
relèvement. Ceci pour empêcher toute infiltration d’eau susceptible d’être facilement
drainée par la couche de sable frottant mise en place ;
 ce dallage ne doit être solidaire ni aux amorces de poteaux ni aux longrines. Les parties
des carreaux du dallage situées du côté des longrines et amorces de poteaux peuvent
être réalisées avec les éléments préfabriqués et le clavetage suivra.
 minimiser au plus l’infiltration des eaux aux abords du bâtiment, en réalisant un dallage
périphérique relativement large laissant un joint étanche aux murs extérieurs ;
 prévoir une béqué au-dessus du joint pour empêcher les eaux de ruisselant sur les murs
extérieurs de s’infiltrer à travers le joint accidentellement rendu non étanche.
I.3. Site IV

Sur ce site, le terrain est constitué d’une argile noirâtre jusqu’à environ 2 m de profondeur.
Entre 2 et 3 m de profondeur, c’est de la marne blanchâtre et tendre. Ainsi, on applique la
méthode de la substitution pour les fondations superficielles. Il consiste à décaper toute la
couche gonflante (argile et marne tendre) pour obtenir une fouille en plein masse d’une
profondeur de 4 m par rapport au TN. On remblaie par une succession de couche de latérite de
20 cm arrosée et compactée à l’optimum Proctor (compactage hydraulique). Le remblai
latéritique sera d’une épaisseur de 1 m. C’est dans cette couche de latérite que sont ancrées les
semelles (photo 4-1).

Photo 4-1 : Fonds de fouilles pour fondation d’un Bâtiment R+4 : Couche de latérite
compactée à gauche et semelle ancrée dans la couche de latérite à droite.

Apres l’établissement des semelles, on remblaie avec les sables dunaires de Sebikotane avant
de mettre les longrines puis la dalle (photo 4-2). Ces fondations doivent supporter des bâtiments
R+4 à usage d’habitation.
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Photo 4-2 : Remblayage avec le sable dunaire de Sangalkam
I.4. Site VI
Au niveau de ce site, l’entreprise, en charge du chantier de l’amphithéâtre de 1500 places,
réalise des fondations profondes plus précisément 238 micropieux selon la norme NF 94 150.
Ces derniers sont de type II et sont constitués d’une armature (photo 4-3.a) et d’un coulis de
ciment au dosage C/E = 2. Ils ont un diamètre de 300 mm et sont ancrés dans la couche
marneuse compacte, à une profondeur de 12 m. Les micropieux sont chemisés en PVC sur toute
l’épaisseur de la couche gonflante (environ 4 m). Ils travaillent uniquement en frottement
latérale et ont une charge ultime de 50 tonnes chacun selon l’ingénieur, chargé des travaux. Par
ailleurs, l’entreprise a mis un dispositif pour tester la fiabilité de ce type de fondation (photo 4-
3.b). Le système est formé de 4 micropieux formant un carré qui travaillent en compression
simple et d’un cinquième au milieu qui travaille en traction.

a) b)
Photo 4-3 : Armature du micropieu à gauche et micropieux test à droite
Le principe de réalisation consiste à forer à sec avec une terrière puis souffler le forage avec un
compresseur à 30 bars. L’étape suivante est l’introduction de l’armature puis l’injection du
coulis de ciment jusqu’à ce qu’il dégaule. L’armature n’atteint par le fond du forage ; ce qui
permet d’avoir 80 cm à l’extérieur du trou. Les micropieux sont soit isolés ou doublés, soit
triplés ou quadruplés avec une disposition triangulaire à espacements de 1, 35 m et 1,33 m ou
en ligne à espacements 0,85 m. Chaque micropieu ou groupe de micropieux sera surmontés à
80 cm du terrain naturel d’un « massif tête de pieu » faisant office de semelle sur lesquels seront
posées les longrines ensuite la dalle. Cette technique permet d’éviter tout contact entre le sol
argileux gonflant et la superstructure avec le vide sanitaire. Le principe est illustré par la photo
4-4.

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Photo 4-4 : Chantier de réalisation de micropieux au site VI

II. Vérification

En supposant que la charge de l’ouvrage ne dépasse pas la contrainte limite de service, le


gonflement devient le seul problème prépondérant. Ainsi, la stabilité de l’ouvrage dépendra de
la charge transmise pour vaincre les pressions de gonflement des sols d’assises. Au pôle urbain,
nous avons le cas des radiers sur un remblai et des radiers sur une couche de marne à potentiel
de gonflement et le cas des semelles isolées sur un remblai homogène et des semelles isolées
sur une remblai de deux couches différentes. Quant aux fondations profondes, il s’agit de
vérifier si le frottement latéral positif est supérieur au frottement négatif.

Pour la vérification, il faut pour chaque type de construction disposer des dimensions de la
fondation, de la descente de charge et des caractéristiques du remblai. Ce qui n’est pas le cas
dans ce travail à de données manquantes. Néanmoins, nous allons montrer le principe avec les
semelles isolées sur un remblai homogène surmontant la couche de marne gonflante. Pour ce
faire, on se place dans les conditions les plus défavorables. Le bureau d’étude « E » estime dans
son rapport que la marne compacte du site V ne gonfle pas et utilise pour l’argile les valeurs
obtenues par le bureau d’étude « A » au site I. Par contre ce dernier trouve des pressions de
gonflement même au-delà de 10 m.

Nous allons utiliser le contexte géotechnique du site I au site V en supposant que :

 le remblai latéritique a une meilleure portance que la marne.


 le contexte lithologique et géotechnique du site I est généralisé aux autres sites.
 La semelle la moins chargée du site V, où nous disposons des descentes de charge, sera
utilisée.
 Avec la distribution hétérogène de la pression de gonflement obtenue à partir de
plusieurs sondages, celle considérée est la plus élevée dans les premiers 7 m à partir de
la base de la semelle. (tableau 4-10). Elle est de 190 kPa.

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Tableau 4-10 : Pressions de gonflement de la marne du site I

Profondeur de prélèvement
Lieu de Pression de
Par rapport au Par rapport
prélèvement gonflement
TN semelle
4 2,5 Emprise du 161
12,4 10,9 SS+R+8 93
6,9 4,4 190
5,6 4,1 60
5,6 4,1 Emprise du R+4 63
6,2 4,7 180
5,6 4,1 26
9,6 8,1 205
Emprise du
12,8 11,3 203
SS+R+4
14 12,5 240

Au toit de la marne, si la contrainte du remblai est supérieure à la pression de gonflement, il n’y


aura pas un risque de soulèvement de la semelle (ou du radier). Si non, la charge de l’ouvrage
doit être suffisamment grande pour s’opposer au gonflement. Cette contrainte se calcule par la
formule :

σz= ɣH + Δσ

ɣ : poids volumique du remblai latéritique,

H : épaisseur du remblai latéritique ;

Δσ : contrainte verticale en tout point d’un milieu semi-infini.

On considère la charge transmise par la semelle comme étant ponctuelle.

D’après Boussinesq la contrainte verticale en tout point d’un milieu semi-infini est donnée par :

3Q Z3
  * 2
2 (r  Z 2 ) 5 / 2

Cette formule devient dans le cas d’une charge rectangulaire uniforme :


Δσ =K*q
La semelle la moins chargée est de dimension 1 m × 1,5 m et transmet 287 kPa au sol à l’ELS.
Le remblai latéritique est d’épaisseur 1 m avec ɣ= 20,94 kPa.
Les résultats du calcul et l’augmentation du poids du remblai en fonction de la couleur sont
dans le tableau 4-11.

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Tableau 4-11 : Distribution des contraintes en fonction de la profondeur

Profondeur (m) K Δσz (kPa) ɣH (kPa) σz (kPa)


0 1 287 0 287
0,5 0,19 218,12 10,2 228,32
1 0,104 119,39 20,4 139,79
1,5 0,063 72,32 30,6 102,92
2 0,04 45,92 40,8 96,72
2,5 0,025 28,70 51 79,7
3 0,017 19,52 - -
3,5 0,013 14,92 - -
4 0,01 11,48 - -
4,5 0,008 9,18 - -
5 0,007 8,04 - -
5,5 0,005 5,74 - -
6 0,004 4,59 - -
6,5 0,003 3,44 - -
7 0,001 1,15 - -

A partir de ce tableau, nous avons représenté l’incrémentation des charges en fonction de la


profondeur (figure 4-8).

distrubition des contraintes

Pression en KPa
0 50 100 150 200 250 300 350
0

1
poids du remblai en fonction de
l'epaisseur
2
variation de la charge q
Profondeur en m

3
variation de la surcharge totale

4
base du remblai

5 Pression de gonflement

Figure 4-8 : Variation des pressions en fonction de la profondeur


Nous constatons que pour un remblai de 1 m, les contraintes transmises par le remblai et la
semelle avoisinent 150 kPa au toit de la couche de marne. Dans ces conditions l’ouvrage est
exposé aux conséquences du retrait-gonflement.
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III. Analyse critique

L’étude montre, qu’à Diamniadio, les fondations superficielles sont les plus utilisées dans les
constructions. Les semelles isolées ancrées à 1,5 m par rapport au terrain naturel dans un
remblai latéritique de 1,5 m sont les plus réalisées et leurs dispositions constructives sont aussi
plus nombreuses (figure 4.8). Cela peut se justifier par le coût de la technique. Cependant, les
vérifications montrent que le remblai a un poids très inférieur aux pressions de gonflement de
la couche marneuse.

Proportion des types de Nombre de dispositions prevues


fondations repertoriés pour chaque types de fondations
contre le retrait gonflement

Radier Général
29% 11%
Semelle isolée
57% Micropieux
14% 34% 55%
Radier

Semelles isolées
sur un remblai Micropieu
latéritique
Figure 4-9 : Statistiques sur les types de fondation retrouvée au pôle urbain de Diamniadio

Au site I, à l’équilibre limite de service, les contraintes admissibles sont de l’ordre de 210 kPa
pour les bâtiments SS+R+4, 200 kPa pour ceux en SS+R+8 et R+4. Ces valeurs de contraintes
admissibles sont très proches des pressions de gonflement de la marne qui est estimée à 161
kPa à 3,5 m de profondeur et de 205 kPa à 6,5 m. Le maintien de la teneur en eau invariable
devient un impératif pour mettre l’ouvrage à l’abri du retrait-gonflement. Pourtant, aucune
disposition n’est prise pour imperméabiliser le toit de la couche de marne qui est sous-jacente
au remblai latéritique à compactage hydraulique alors que l’humidification se fait à l’intérieur
de la fouille. Cette méthode est différente de celle du site II et III où une bâche ou un polyane
est posé sur la marne. L’humidification se fait aussi en dehors de la fouille.

Pour les bâtiments en radier général, si on s’en tient au rapport géotechnique et aux explications
des ingénieurs en charge de la réalisation des ouvrages, nous notons deux inquiétudes :
 les voiles du sous-sol ou murs externes seront en contact direct avec la couche gonflante.
Dans ce cas précis, les pressions de gonflements horizontales peuvent se rajouter aux
poussées latérales des terres. Si ces pressions de gonflement ne sont pas prise en compte,
des désordres vont s’en suivre à l’image des longrines posées directement sur le sol
gonflant au Cap des Biches. Ces voiles doivent être également désolidarisées de la dalle,
des longrines au sous-sol et au rez-de-chaussée (SS+R+8 et SS+R+4).
 L’absence d’imperméabilisation et de drainage de la périphérie sur 2 à 3 m peut
enclencher un processus de migration de l’humidité. Les sols d’assise situés plus à la
périphérie du radier sont plus sujets à une variation d’humidité. Ce qui constitue un
risque de gonflement différentiel.

Certes, l’option sous-sol a permis de traverser la couche gonflante en gagnant un niveau


pouvant servir de parking comme l’a soutenu l’ingénieur en charge des bâtiments, mais le
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contact entre le bâtiment et les couches gonflantes périphériques devient plus important, donc
nécessairement les dispositions constructives devraient aussi être orientées dans le sens d’une
isolation de la structure des sols expansifs. Des tranchées de 2 à 3 mètres, remplies de sable
lâche ou de matériaux inertes, doivent être réalisées pour permettre la dissipation des poussées
horizontales et le gonflement latéral. Cette disposition doit être faite après avoir évalué la
poussée horizontale associée aux déformations dues au retrait-gonflement.

Par ailleurs, les remblais latéritiques et de sable dunaire jouent un double rôle :

 après compactage, ils supportent la totalité des charges transmises par l’ouvrage. Ce qui
fait que la marne devient peu sollicitée,
 le poids qu’ils exercent sur la couche adjacente anéantit les pressions de gonflement
susceptibles de se produire.

Pour les semelles isolées du site I, même si le tassement n’est pas prépondérant en terrain
gonflant, le problème de l’équilibre reste entier suivant l’un des deux cas malgré le remblai:

 Cas où il n’y a pas de retrait-gonflement suite au maintien de la teneur en eau avec les
dispositions constructives. Les semelles les plus chargées ne doivent pas transmettre
une contrainte supérieure à 200 kPa.
 Cas où on est confronté aux déformations volumiques malgré les dispositions
constructives : on peut assister à un soulèvement différentiel avec les semelles les moins
chargées.

Cependant, l’utilisation des remblais nécessite une caractérisation complète des matériaux et
un bon dimensionnement des épaisseurs. Car un dépassement de la contrainte de
préconsolidation peut provoquer des tassements considérables. Si la latérite contient un
important pourcentage de fines ou de particules argileuses, des déformations capables d’affétées
l’ouvrage et différentes du retrait-gonflement peuvent survenir dans le temps

Au site II, les pressions de gonflement en dessous de la fondation sont supérieures à la charge
de 2 bars à ne pas dépasser par la descente de charge. Donc il y’a un potentiel risque de
gonflement en cas de variation l’état d’humidité. Cependant, le remblai, qui n’est pas pris en
compte dans le calcul des contraintes, va exercer une pression opposée au gonflement et en
même temps améliorer la portance de la couche de fondation. Les dispositions constructives
prises sont beaucoup plus importantes pour éviter toute variation de la teneur en eau. Le radier
du Parc est très superficiel alors que nous avons une marne aux pressions de gonflement de 250
kPa à 1.3 m seulement de profondeur. Ce qui ne saurait être une méthode efficace du fait du
comportement aléatoire des sols gonflants avec les importantes variations de la teneur en eau
des sols superficiels.

Au site V, pour les fondations en semelle isolée, le remblai utilisé est le sable de dune avec une
humidification en dehors de la fouille. Ceci pour éviter un excès d’eau dont l’exsudation
(suintement) entrainerait un gonflement préjudiciable. Il utilise un remblai de 50 cm de
graveleux latéritiques surmontant la couche de sable. Cette couche soigneusement compactée
servira de couche de fondation du dallage périphérique. Pour un remblai de 2 m de large sur
une hauteur de 3 m, la poussée horizontale est des 16, 5 kPa*2. Par ailleurs, la présence de
matières organique ou d’un pourcentage de fine très élevés dans le sable dunaire ou un mauvais
compactage peut être source de désordres. Donc ce sable doit être bien caractérisé avant son
utilisation.

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Au site V, on y trouve également des bâtiments à fondation sur micropieux tout comme au site
VI. Mais la profondeur d’ancrage et le niveau de chemisages les différencient. Dans le calcul,
le bureau d’étude « C » a utilisé la valeur extrême de pression de gonflement obtenue dans
toutes les études effectuées au pôle urbain dont il dispose (pression de gonflement de l’argile
du Site I). Si les résultats des essais œdométriques du Site I sont bon et reflètent la réalité de
façon générale, les fondations profondes sont ancrées dans une couche de marne compacte mais
potentiellement gonflante. Dans ce cas, des dispositions importantes et efficaces devraient être
prises pour empêcher la variation de la teneur en eau. Ce qui influe sur le coût de la construction.
Ce pendant au site VI, nous avons obtenue pour la première fois une marne à 3 m de profondeur
avec des pression de gonflement qui dépassent même les pressions de gonflement des argiles
de Diamniadio jusqu’ici trouvés. Ces caractéristiques, si toute fois sont avérées, peuvent
s’expliquées par la minéralogie et la composition chimique de la marne. Cela également impose
l’utilisation de fondation profonde pour chercher un sol d’ancrage de qualité meilleur.

Nous avons au sondage 1 une pression de gonflement de la marne de 125 kPa à 6 m alors que
le chemisage des pieux se limite à 4 m de profondeur. Ceci peut être accepté dans le cas où on
considère le caractère imperméable des sols adjacents donc aucune possibilité de variation de
la teneur en eau en profondeur ou dans le cas où l’on adjoint des dispositions constructives
spécifiques. Au cas contraire, cette méthode de construction a des manquements. Dans l’avenir,
l’ouvrage peut être exposé aux risques de retrait-gonflement de la marne avec l’effet des forces
de soulèvement ou des frottements négatifs.

Pour toutes les fondations, on propose de rendre la structure rigide alors que la différence de
chargement des semelles peut provoquer un gonflement différentiel. Cette même remarque peut
être faite avec le radier général qui, comme indiqué dans la partie bibliographie, peut subir une
importante variation de la teneur en eau dans sa périphérie tandis que les sols, au centre, gardent
leur humidité constante.

L’appréciation de la fiabilité des méthodes de construction est limitée. Aucune information sur
la compacité des remblais, la cohésion et les angles de frottements des sols n’est obtenues dans
les rapports géotechniques. La connaissance précise des descentes de charges et des dimensions
des fondations de chaque ouvrage pourrait aider à évaluer l’équilibre recherché entre la capacité
portante des sols, la charge transmise et les pressions de gonflement existantes. Sur la base des
calculs géotechniques, chacune des fondations peut donner de bons résultats mais les
dispositions constructives et leur défaillance dans le temps, constituent un paramètre capable
de remettre en cause la pertinence de la technique. L’évaluation du coût a aussi un impact non
négligeable d’une telle ou telle méthode de construction.
Ainsi, pour construire dans ces types de sols, nous proposons :
 d’étudier d’abord la distribution des charges transmises par l’ouvrage et du remblai dans
la couche de marne, ensuite, d’évaluer la variation du potentiel de gonflement en
fonction de la profondeur. La comparaison de ces deux grandeurs sur toute la zone
d’influence de la fondation permet de savoir le niveau de risque s’il y a un retrait
gonflement,
 de déterminer et améliorer la portance des sols de fondation pour être à mesure de mettre
des charges importantes ;
 de mettre des graveleux en dessous des fondations et dans les parties latérales des
ouvrages pour dissiper les pressions de gonflement ;
 d’éviter toute variation de la teneur en eau des sols situés dans la zone d’influence du
bâtiment en mettant des dispositions constructives nécessaires.
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CONCLUSION GENERALE

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Conclusion générale

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une analyse des méthodes de construction de bâtiments
appliquées par les entreprises au pôle urbain de Diamniadio. Face au caractère expansif des
sols, nous avons répertorié des fondations superficielles en semelles isolées ancrées dans une
couche compacte de latérite ou du sable d’épaisseur 1 à 1,5 m et des radiers généraux sur
remblai ou directement ancré dans la couche marneuse. Cette dernière représente le sol support,
malgré son potentielle de gonflement obtenue par les essais géotechniques à plusieurs
profondeurs. Nous notons également des fondations profondes en micropieux avec chemisage
sur toute l’épaisseur de la couche gonflante. C’est l’argile noire où le potentiel de gonflement
avoisine les 450 kPa avec des épaisseurs allant jusqu’à 3 m. Cette couche surmonte une marne
tendre gonflante (240 kPa).
Ces types de sol sont caractéristiques de leur réaction chimique avec l’eau ce qui entraine leur
gonflement. Pour éviter des dommages sur les constructions, de nombreuses dispositions sont
prises pour maintenir la teneur en eau constante. Contre tenu de la différence de résultats entre
les sites, une bonne connaissance de la géologie et des caractéristiques géotechnique des sols
et un bon choix des types de fondations et de leur dimensionnement sont nécessaires pour ne
pas exposer l’ouvrage aux gonflements très aléatoires des sols. C’est ce qui a valu ce travail qui
consistait à répertorier les différentes méthodes appliquées et à les analyser en vue d’une
technique plus efficace face aux gonflements des sols.

Ce travail comporte une étude bibliographique sur les sols gonflants ainsi que leur manifestation
sur les ouvrages, d’un inventaire de toutes les méthodes de construction appliquées au pôle
urbain et de leur évaluation. En définitif, nous constatons malgré la diversité, les techniques
comportent des manquements qui peuvent déclencher des désordres dans le temps. De ce fait,
nous recommandons :
 de caractériser les matériaux de substitution telle que la latérite et le sable dunaire,
 d’isoler les voiles et les murs de soubassement des sols gonflants de la périphérie en
aménageant une tranchée de 2 à 3 mètre avec des matériaux graveleux ;
 d’améliorer la technique de la purge suivie du remblai de latérite ou du sable compacté.
Pour ce faire, l'incrémentation des charges transmises par le remblai d’une part et d’autre
part le remblai, le poids des terres situés au-dessus de la fondation et la charge du
bâtiment dans la couche de la marne doit être suivi et comparer avec l’évolution des
pressions de gonflement pour pouvoir déterminer les risques de gonflement ;
 d’éviter toute variation localisée de la teneur en eau ;
 de mettre un système de drainage ou d’imperméabilisation périphérique et
d’étanchéisation efficace des conduites ;
 d’allier la rentabilité économique et l’efficacité des méthodes proposées.

Nous n’avons pas pu, acquérir les données géotechniques du site IV, les descentes de
charges pour l’ensemble des sites et de modéliser chaque méthode de construction en vue
de simuler l’efficacité des dispositions constructives. La méconnaissance des charges
transmises par l’ouvrage n’a pas facilité l’évaluation des techniques appliquées.
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En perspective, il nous semble pertinent de poursuivre l’étude d’analyse en :

 faisant nos propres sondages jusqu’à des profondeurs de 15 m et déterminer les


potentiels de gonflement des différentes couches rencontrées pour les confrontés
aux résultats des bureaux d’études,
 recalculant les capacités portantes des sols de fondations avec les paramètres de
Meyerhof ;
 acquérant toutes les données des descentes de charge ou bien fixer des modèles de
bâtiments avec des descentes de charge ;
 corrélant pour chaque type de fondation la pression de gonflement, la capacité
portante du sol, les surcharges dues au bâtiment et au remblai pour une longue durée
en élaborant des modèles reflétant ce qui se passe à Diamniadio;
 étudiant le type de structure adoptée pour résister au retrait-gonflement.

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Table des matières

Avant-propos ............................................................................................................................... i
Liste des notations et des acronymes ......................................................................................... ii
Liste des tableaux ...................................................................................................................... iii
Liste des figures ........................................................................................................................ iv
Liste des photos .......................................................................................................................... v
Liste des annexes ....................................................................................................................... vi
Résumé .................................................................................................................................... viii
Introduction générale .................................................................................................................. 2
Chapitre 1 : - Synthèse bibliographique ..................................................................................... 5
I. Généralités sur les argiles ............................................................................................... 5
I.1. Origines et définitions .............................................................................................. 5
I.2. Structure et texture ................................................................................................... 5
I.3. Eau et argile ............................................................................................................. 8
I.4. Phénomène de retrait-gonflement ............................................................................ 9
I.5. Paramètres influençant le gonflement .................................................................... 10
II. Interaction sols gonflants-structures ............................................................................. 10
II.1. Sols gonflants et fondations superficielles ......................................................... 11
II.2. Sols gonflants et fondations profondes .............................................................. 12
II.3. Sols gonflant et voiles ........................................................................................ 13
II.4. Manifestation de l’instabilité due aux interactions sols gonflants-fondations ... 13
III. Problématiques des constructions sur sol gonflant .................................................... 14
III.1. Visite de site à sol gonflant ................................................................................ 14
III.1.1. Site de la SIPRES Cap des Biches .............................................................. 14
III.1.2. Site de Colobane Kaw ................................................................................. 15
III.2. Synthèse de quelques travaux............................................................................. 16
IV. Fondations sur sols gonflants .................................................................................... 18
IV.1. Fondations superficielles sur sol gonflant .......................................................... 18
IV.2. Fondations profondes sur sol gonflant ............................................................... 20
V. Paramètres de dimensionnement des fondations .......................................................... 22
Chapitre 2 :- Présentions du pôle urbain de Diamaniadio ........................................................ 24
I. Localisation du site....................................................................................................... 24
II. Paramètres climatiques ................................................................................................. 25
II.1. Les précipitations ............................................................................................... 25
II.2. Les températures ................................................................................................ 25
II.3. L’insolation ........................................................................................................ 25
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II.4. L’humidité atmosphérique ................................................................................. 25
II.5. L’évaporation ..................................................................................................... 26
III. Géologie et hydrogéologie......................................................................................... 26
III.1. Géologie ............................................................................................................. 26
III.2. Hydrogéologie .................................................................................................... 26
Chapitre 3 : – Etudes géotechniques pour les fondations au pôle urbain de Diamniadio ........ 28
I. Caractérisation des sols de fondation du pôle urbain ................................................... 28
I.1. Site I ....................................................................................................................... 28
I.1.1. Caractérisation physique des sols ................................................................... 29
I.1.2. Interprétation .................................................................................................. 30
I.2. Site II et III ............................................................................................................. 30
I.2.1. Caractérisation physique et mécanique des sols ............................................. 31
I.2.2. Interprétation .................................................................................................. 32
I.3. Site V ..................................................................................................................... 32
I.4. Site VI .................................................................................................................... 34
II. Caractérisation des matériaux de substitution .............................................................. 36
Chapitre 4 : – Analyse des méthodes de constructions appliquées .......................................... 38
I. Techniques de fondation et dispositions constructives ................................................ 38
I.1. Site I ....................................................................................................................... 38
I.1.1. Calcul de contraintes et de tassements pour les fondations en radiers ........... 38
I.1.2. Calcul de contraintes et de tassements pour les fondations en semelles ........ 40
I.2. Site II et III ............................................................................................................. 42
I.2.1. Etude de fondations des logements R+3 étages .............................................. 42
I.2.2. Dispositions constructives .............................................................................. 43
I.3. Site V ..................................................................................................................... 45
I.3.1. Fondations profondes ..................................................................................... 45
I.3.2. Fondations superficielles ................................................................................ 48
I.3. Site IV .................................................................................................................... 49
I.4. Site VI .................................................................................................................... 50
II. Vérification................................................................................................................... 51
III. Analyse critique ......................................................................................................... 54
Conclusion générale ................................................................................................................. 58
Références bibliographiques .................................................................................................... 60
Annexes .................................................................................................................................... 63

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Annexes

Annexe 1 : Résultats des essais d’identification des sols de fondation des bâtiments au site I

 SS+R+8
Sondage 1 2
Profondeur (m) 0,4-0,6 3,3-3,5 7,7-7,5 17,5-17,7 0-0,3 12-12,5 14,1-14,2
Nature de Calcaire
l’échantillon
Argile Marne Marne Argile Marne Marne
marneux
Type d’échantillon EI EI EI EI EI EI EI
W (%) 14,4 61,2 - 16,9 20 21,7 47,4
ɣs (t/m3) 2,282 2,44 - 2,338 2,278 2,109 2,202
Wl 47 64 - 65 48 66 47
Wp 24,2 34,4 - 34,3 25,9 33,2 13,3
IP (%) 22,8 30,6 - 30,7 22,1 32,8 33,7
% de passant au
tamis 0,080 mm
78 97 - 75 76 96 93
% CaCO3 - - 34,18 - - -
Classification A3 A3 Marne A3 A2 A3 A3

 SS+R+4
Sondage 3 4 5
Profondeur (m) 0,1-0,3 6,2-6,4 8,1-8,3 3,4-3,5 12,4-12,5 13,6-13,7 4,2-4,4 7,3-7,4 7,5-7,7

Nature de calcaire calcaire


argile marne calcaire marne marne marne marne
l’échantillon +marne marneux

Type d’échantillon EI EI EI EI EI EI EI EI EI

W (%) 14,1 - 41,2 - - 38,8 13,3 - 45,3


ɣs (t/m )
3
2,354 - 2,277 - - 2,386 2,434 - 2,309
Wl 36 - 74 - - 79 75 - 76
Wp 11,8 - 37,4 - - 42 40,6 - 41,5
IP (%) 24,2 - 36,6 - - 37 34,4 - 34,5

% de passant au
tamis 0,080 mm 75 - 89 - - 97 95 - 96

% CaCO3 73,95 - 94,03 89,53 - - 49,09 -

Calcaire Calcaire
Classification A2 A3 Calcaire A3 A3 Marne A3
marneux marneux

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 R+4
Sondage 6 7 8
Profondeur (m) 0,5-0,7 3,5-3,6 4,8-5 0,5-0,7 1,2-1,4 1,5-1,7 4-4,2 0,8-1 3,55-3,75
Nature de calcaire
argile marne argile marne marne marne argile marne
l’échantillon +marne

Type d’échantillon EI EI EI EI EI EI EI EI EI
W (%) 18 - 21,2 - 24,04 14,9 31,9
ɣs (t/m )3
2,337 - 2,361 2,360 - - 2,283 2,346 2,349
Wl 51 - 79 46 - - 54 45 53
Wp 17,3 - 41 21,5 - - 21,2 21,3 21,2
IP (%) 33,7 - 38 24,5 - - 32,8 23,7 31,8

% de passant au
tamis 0,080 mm 79 - 89 75 - - 99 76 96

% CaCO3 - 89,05 - - - - - - -
Calcaire
Classification A3 A3 A2 A3 A2 A3
marneux

Sondage 9 10 11 12

Profondeur (m) 0,1-0,3 1,9-2 3,8-4 0,1-0,3 6,1-6,3 0,5-0,7 4,7-5 0,8-1 3,55-3,75

Nature de calcaire Marne+


argile marne argile marne argile marne argile
l’échantillon +marne calcaire

Type d’échantillon EI EI EI EI EI EI EI EI ER

W (%) 16,82 - 37,5 15,4 44,5 16,8 15,4 12,61 -

ɣs (t/m3) 2,290 - 2,387 2,298 2,271 2,257 2,195 2,241 -

wl 49 - 76 47 54 47 55 50 -

wp 23 - 41,2 21,6 20,9 22,1 20,4 24,2 -

IP (%) 26 - 34,8 25,4 33,1 24,9 34,6 25,8 -

% de passant au
85 96 82 94 79 96 84
tamis 0,080 mm - -

% CaCO3 - 53,39 - - - - - - 69,19


Classification A3 Marne A3 A3 - - - - -

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Annexe 2 : Résultats des essais pressiométriques du site I

Profondeur SS+R+8 SS+R+4 R+4


(m) Pl* (MPa) Em (MPa) Pl* (MPa) Em (MPa) Pl* (MPa) Em (MPa)
1 0,242 2,58 0,629 6,9
2 0,138 1,53 0,727 7,07 Purge
3 0,763 7,55 0,729 6,61
4 0,764 9,79 1,28 10,8 1,12 11,9
5 1,53 21,3 2,24 11,9 0,94 15
6 1,63 62,9 2,23 89,5 1,19 24
7 1,62 20,5 2,46 93,5 1,49 40,7
8 1,62 23,8 2,35 50,9 1,82 33,5
9 1,61 19,3 2,44 55,8 2,42 28,4
10 1,76 21,7 2,36 23,7 2,42 35,4
11 2,05 45,4 2,35 53,8 - -
12 2,86 63,3 2,37 29,1 - -
13 2,33 49,1 2,36 47,8 - --
14 1,88 31,6 2,36 53,2 - -
15 2,67 21,2 2,42 68,8 - -
16 2,36 63,6 - - - -
17 2,41 53,6 - - - -
18 2,38 26,9 - - - -
19 2,34 45 - - - -
20 2,4 34,3 - - - -
21 2,42 12,1 - - - -
22 2 20,3 - - - -
23 2,49 14,1 - - - -
24 2,5 12,1 - - - -
25 2 12,1 - - - -

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Annexe 3 : Synthèse des moyennes pressiométriques pour les différentes couches au site I

 SS+R+8
Prof./TN Pl* moy
Description Emoy (MPa) E/Pl* α
(m) (Mpa)
Sondages 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
Argiles fermes 0-2 0-1 0,67 0,24 4,51 2,58 6,7 10,7 1/2 2/3
Calcaire
marneux et 2-4 2-5 0,64 0,55 12,5 6,29 19,5 11,4 2/3 2/3
marne tendre
Calcaire
marneux et 4-25 5-25 2,57 2,42 51,5 51,8 20,5 21,8 2/3 2/3
marne tendre

 SS+R+4
Description Prof./TN Pl* moy Emoy (MPa) E/Pl* α
(m) (Mpa)
Sondages 5 7 5 7 5 7 1 2 1 2

Argiles fermes 0-5 0-1,5 1,73 0,63 11,3 6,9 6,7 10,7 1/2 2/3

Calcaire 0,5
marneux et - 1,5-4 1,05 0,73 8 9 19,5 11,4 2/3 2/3
marne tendre 5
Calcaire
marneux et 5-15 1-15 2,43 2,5 79,9 9 20,5 21,8 2/3 2/3
marne tendre

 R+4
Prof. /TN Pl* moy
description Emoy (MPa) E/Pl* α
(m) (Mpa)
Sondages 10 14 10 14 10 14 10 14 10 14

Argiles fermes 0-0,5 0-0,5 0,98 - 15,2 - 15 - 1-2 2/3

calcaire
0,5-2 0,5-3 - 1,17 - 11,1 - 10 2/3 2/3
consolidé

Marnes et
calcaire 2-10 3-10 2,41 2,58 67,5 85,1 28 33 2/3 2/3
marneux

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Annexe 4 : Résultats des essais de cisaillement et œdométrique du Site 1

 SS+R+4
Sondage 3 4 5

Profondeur (m) 0,1-0,3 6,2-6,4 8,1-8,3 12,7-12,9 13,6-13,7 14-14,10 7,5-7,7 10,6-10,8

Nature de l’échantillon argile marne marne marne marne marne marne marne

Type d’échantillon EI EI EI EI EI EI EI EI

Φu (°) 10 - 7,5 - 13,6 - 12,7 -

Cu (kPa) 51,3 - 55,4 - 52,4 - 48,8 -

Gonflement (kPa) - 205 - 203 - 240 - 90

 R+4
Sondage 6 7
Profondeur (m) 0,5-0,7 4,8-5 6,8-7 0,5-0,7 1,2-1,4 1,5-1,7 4-4,2
Nature de
argile marne marne argile argile marne marne
l’échantillon
Type d’échantillon EI EI EI ER EI EI EI
Φu (°) 27 12 - 12 - - 13
Cu (kPa) 42 42 - 43 - - 43
Gonflement (kPa) - - 190 - 85 82 -

Sondage 10 11
Profondeur (m) 0,5-0,7 3,8-4 6,1-6,3 0,5-0,7 1,8-2 4,7-5 5,5-5,7

Nature de
argile marne marne argile argile marne marne
l’échantillon
Type d’échantillon EI EI EI EI EI EI EI
Φu (°) - 10 - 21 - 13 -

Cu (kPa) - 48 - 33 - 52 -

Gonflement (kPa) 220 - 180 - 90 - 26

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Annexe 5 : Résultat des essais pressiométriques site II

SS+R+4 R+3 Parc


Profondeur (m) Pl* Em Em Em
Pl* (MPa) Pl* (MPa)
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
1 2,24 43,9 2,02 16,2 2,42 24,4
2 3,43 33,4 2,45 13,9 2,65 16,9
3 3,73 42,1 2,47 18,1 3,92 21,7
4 4,27 25,5 3,87 17,6 3,71 13,6

5 4,39 42,7 3,46 24,3 3,46 17,1

6 3,86 36,9 3,48 15,5 4,2 21,7

7 4,14 20,9 3,19 15,6 3,97 17

8 3,78 20,6 3,49 28,1 3,19 18,4

9 3,41 42,8 3,51 14,6 3,81 15,7

10 3,11 28,1 3,80 12,8 3,85 16,2


11 3,85 17,8 3,57 20,2 - -

12 3,63 31,8 4,24 42,4 - -

13 3,57 19,7 3,24 18,4 - -


14 3,52 19,4 3,56 17,4 - -

15 3,61 20,4 3,79 12,3 - -

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Annexe 6 : Classification des sols fins calcareux

Teneur en CaCO3 (%) Dénomination


0-10 Argile ou limon
10-30 Argile marneuse Ou limon marneux
30-70 Marne
70-90 Calcaire marneux
90-100 Calcaire ou Craie

Annexe 7 : Résultats des calculs de contraintes des fondations en pieux.

Fondation Contrainte béton en


Ф Longueur Q (tonnes)
tête de pieu (MPa)
(mm) (m)
ELU ELS ELU ELS
7 121,9 81,3 9,7 6,47
400
10 194,8 129,8 15,5 10,33
7 167,8 111,9 8,55 5,7
500
10 159,0 172,7 13,19 8,79
Pieux
7 219,8 146,6 7,78 5,18
600
10 329,4 219,6 11,65 7,77
7 326,5 217,6 6,5 4,33
800
10 488,9 325,9 9,73 6,48

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Annexe 8 : Résultat des essaies granulométrique et Proctor sur la latérite de Thiky

 Essai granulométrique

Tamis (mm) Passants (%)


50 87,69
31,5 72,28
20 50,19
12,5 41,7
8 29,84
5 21,72
3,15 17,61
2 15,11
1,25 13,49
0,8 12,74
0,5 11,99
0,315 10,86
0,2 7,87
0,125 3,5
0,1 1,12
0,08 19,7

 Courbe granulométrique

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 Essai Proctor

W (%= 6 8 10 12
Poids moule+ matériau
8710 9065 9080 8930
humide
Poids moule 3780
volume moule 2304
Poids matériaux humide 4930 5285 5290 5150
Densité humide (g/cm3) 2,139 2,294 2,296 2,213

Tare 80 70 80 65
poids total humide 680 645 670 680
poids total sec 640 595 615 610
teneur en eau 40 50 59 70
poids matériaux secs 560 525 535 545
densité sèche 1,997 2,094 2,072 1,98

 Evolution de la densité en fonction de la teneur en eau

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Annexe 9 : Résultat de l’essai granulométrique et Proctor sur le sable dunaire de Sebikotane

 Essai granulométrique

Tamis (mm) Passant (%)


1,25 99,99
0,80 99
0,5 98,81
0,315 97,93
0,2 15,32
0,125 8,92
0,1 6,90
0.08 3,87

 Courbe granulométrique

 Essai Proctor
W (%= 10 12 14 16
Poids moule+ matériau
3925 3998 4055 4010
humide
Poids moule 2320
volume moule 920
Poids matériaux humide 1605 1678 1735 1690
Densité humide (g/cm3) 1,745 1,824 1,886 1,837

W (%) 10,1 12,4 114,3 16,4


Tare 65 70 75 70
poids total humide 665 677 618 710
poids total sec 610 610 550 620
teneur en eau 55 67 68 90
poids matériaux secs 545 540 475 550

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densité sèche 1,585 1,623 1,650 1,579

 Evolution de la densité en fonction de la teneur en eau

Annexe 10 : Valeur de k*tgδ selon le fascicule 62 titre V

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