Sunteți pe pagina 1din 49

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/341940123

ETUDE ANALYTIQUE ET SIMULATION NUMÉRIQUE DE LA DIFFUSION


UNIDIMENSIONNELLE DE LA CHALEUR

Thesis · June 2020

CITATIONS READS

0 615

2 authors, including:

Sabrina Nouri
University of Science and Technology Houari Boumediene
29 PUBLICATIONS   16 CITATIONS   

SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

Crystal Growth of semiconductors View project

Thermosolutal convection analysis View project

All content following this page was uploaded by Sabrina Nouri on 05 June 2020.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


N° d’ordre : 15/Master/DFE-Dy/Ph/2015

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
0
UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE

FACULTE DE PHYSIQUE

MEMOIRE DE MASTER
Domaine : Sciences de la matière
Filière : Physique
Spécialité : Dynamique des Fluides

par :

SAHA TEDJANI

Sujet :
ETUDE ANALYTIQUE ET SIMULATION NUMERIQUE DE LA DIFFUSION
UNIDIMENSIONNELLE DE LA CHALEUR

Présenté le 27 Juin 2015, devant le jury composé de :

A. MAHAMDIA Professeur USTHB Président


S. NOURI Maître de Conférences ‘B’ USTHB Encadreur
F. MOKHTARI Maître de Conférences ‘A’ UMMTO Examinateur
REMERCIEMENT

Je tiens à exprimer toute ma profonde reconnaissance et

mes sincères remerciements a mon encadreur Madame S. NOURI pour

l’intérêt porté à mon travail, sa disponibilité, ses conseils précieux et

surtout sa grande patience.

Un chaleureux remerciement a A.MAHAMDIA qui nous a honoré

en acceptant de présider le jury de ce mémoire.

Mes sincères remerciements vont également à Madame F.

MOKHTARI pour avoir pris de son temps en acceptant d’évaluer et

d’examiner ce mémoire et me permettant ainsi de bénéficier de ses

critiques et conseils constructifs.

Enfin, j’exprime ma gratitude à nos enseignants qui nous ont

suivi tout au long de notre parcours universitaire et qui par leur

rigueur scientifique nous ont toujours poussé vers le meilleur.


SOMMAIRE

Sommaire
Nomenclature
Introduction général

Chapitre I : recherche bibliographie


I.1. Introduction ……………………………………………………………………….. 05
I.2. Convection………………………………………………………………............... 06
I.2.1.Convection libre…………………………………………………………...... 06
I.2.2.Convection forcé…………………………………………………………….. 07
I.3.Rayonnement………………………………………............................................... 07
I.4.Conduction……………………………………...................................................... 08

Chapitre II : Modélisation physique et mathématique


II.1. Introduction……………………………………………………………………… 12
II.2. Modélisation mathématique……………………………………………………… 12
II.3. Les hypothèses simplificatrices………………………………………………….. 14
II.4. Les conditions aux limites…………………. 14
II.4.a Condition de Dirichlet et Newman……………………………............... 14
II.4.b Condition de fourier et Newman ………………………………………… 14
Conclusion

Chapitre III : Méthode numérique


III.1. principe………………………………………………………….……………….. 17
III.2. Résolution de l’équation de la chaleur en régime variable……………………… 17
III.3. Discrétisation des conditions aux limites ……………………………………….. 19
III.3.1 Température imposée………………………………………………………………... 19
III.3.2 Condition de Fourier…………………………………….………………………… 19
III.4. Equation approchées…………………………………………………………….. 19
III.5. Algorithme de résolution………………………………………………………… 20
III.6. Cas stationnaire………………………………………………………………….. 20

Chapitre IV: résultats et interprétation


IV.1. Résolution numérique…………………………………………………………… 22
VI.1. Code de calcul différence fini…………………………………………………… 22
VI.1.1.a. Températures imposées aux extrémités…………………………………… 22
VI.1.1.b Les conditions de Newman et de Fourier aux extrémités……………….. 24
VI.1.2 Comsol………………………………………………………………………..... 25
VI.2. Résolution analytique de l’équation la chaleur………………………………….. 28
IV.3. Comparaison entres les deux résultats…………………………………………... 33

Conclusion générale
NOMENCLATURE

symboles Désignations Unités


A Section droite m2
dx, dy , dz Variation élémentaire suivant x, y, z m
h Coefficient de transfert de chaleur par convection W/ m 2 .K
Ts Température à la surface C

Tf Température ambiante C
q La densité de la chaleur W / m2
q1 La densité de flux de chaleur à l'entrée W / m2

q2 La densité de flux de chaleur à la sortie W / m2


Q Le flux de chaleur W
∆x Le pas d’espace m
∆t Le pas du temps s
∆L La variation de longueur m
T La température C
T La température initiale C

T1 La température à (x=L) C

T∞ La température de la vapeur à l’extérieur

Cp La capacité calorifique J/K

N Le nombre de nœud spatial


M Le nombre de nœud temporel
R Le rayon de la section m
L La longueur de la barre m
n Nombre entier
i,j Indices de maillage suivant les directions x et y
k Nombre entier
f(t) La fonction du temps
Am Matrice de coefficients
g(x) La fonction de l’espace
T ( x, t ) La fonction de température
Symbole de sommation sigma

k =N

L Symbole de l'intégrale
∫ 0
g ( x)dx

∂ La dérivée par rapport au temps


∂t
∂n La dérivée par rapport à l'espace d’ordre n
∂x n

Lettres grecques
α La diffusivité thermique m2 / s
β Le coefficient de dilatation linéaire K −1
ε L'émissivité
ρ La masse volumique Kg / m3
σ La constante de Stefan-Boltzmann
λ La conductivité thermique W / m.K
τ L’intervalle du temps s

Nombres adimensionnels
Re Nombre de Reynolds
Nu Nombre de Nusselt
Pr Nombre de Prandtl
F0 Nombre de Fourier
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
Introduction générale
2015

INTRODUCTION GENERALE

Des phénomènes de diffusion sont présents dans de très nombreux domaines de la


physique. La diffusion peut toujours être considérée selon deux approches : du point de vue
ondulatoire, et du point de vue particulaire. Dans le premier cas, la diffusion de la chaleur
constitue le meilleur exemple. L’approche particulaire concerne davantage la diffusion d’un
gaz ou d’un corps en solution. Dans ce deuxième cas, la diffusion se caractérise par un
transfert de matière qui est la réponse d’un milieu à toute modification de la répartition des
concentrations. Même à l’équilibre, les échanges de matière se poursuivent continuellement à
l’échelle moléculaire : on parle alors d’auto - diffusion.
De manière plus générale et en dehors du domaine de la physique, la diffusion d’une
information caractérise le temps nécessaire à sa transmission globale à travers l’espace, que ce
soit sur un réseau de communication tel qu’internet ou encore dans un modèle purement
virtuel. Imaginons par exemple un modèle fondé sur des messagers aux déplacements
aléatoires, capable de s’échanger leurs informations lorsqu’ils se rencontrent. La diffusion
d’une information portée par un messager initial unique peut alors être étudiée en tant que
phénomène spatio-temporel. En biologie, ce type de modèle, par contamination, est propre à
décrire la propagation d’une épidémie dans une population animale.
Dans les solides, la diffusion est un déplacement aléatoire d’atomes, ions ou de molécules
dans les réseaux cristallins provoqué en général par agitation thermique. Les phénomènes de
diffusion sont extrêmement lents aux températures ordinaires. Ils peuvent cependant être
considérablement activés par la température ou la présence de certaines anomalies
structurelles. La diffusion joue un rôle fondamental dans plusieurs processus déterminant les
structures et les propriétés des matériaux. Parmi eux, on peut citer la cristallisation, les
transformations de phases et plusieurs autre processus spécifiques dans les semi-conducteurs.
Comme la diffusion de la chaleur et celle des espèces chimiques dans les solides ou les gels
sont régis par la même équation aux dérivées partielles, notre problème physique consiste à
traiter numériquement et analytiquement la diffusion de la chaleur dans une barre métallique
fine. Le choix de ce problème physique a été basé sur le TP de thermodynamique intitulé
« dilation linéaire des matériaux » effectué en deuxième année filière SM. Au laboratoire,
l’étudiant, prend des mesures de température de trois barres métalliques, Fe, Cu et Al avant et

Page 2
Introduction générale
2015
après l’échauffement. Le but du TP était de calculer les coefficients de dilation et de les
comparer avec les valeurs qui se trouvaient dans la littérature. En revanche, le but de notre
sujet de mémoire est de calculer la répartition unidimensionnelle de la température lors de
l’échauffement d’une barre métallique numériquement et analytiquement pour trois matériaux
distincts. Notre travail est réparti comme suit :
Le premier chapitre résume une recherche bibliographique sur l’aspect physique de la
diffusion en général. Dans le deuxième, nous proposons un modèle mathématique qui permet
de déterminer la diffusion unidimensionnelle de la chaleur dans une barre métallique fine et
les conditions aux limites possibles. Le troisiéme chapitre est réservé à discrétiser le système
d’équation et les conditions aux limites décrivant le phénomène physique étudié par la
méthode des différences finis. Enfin, le quatrième chapitre est consacré aux résultats
numériques et à la solution analytique du problème.

Page 3
CHAPITRE I

RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Recherche bibliographique
2015

I.1 Introduction

La diffusion ou conduction thermique est le transfert d’´énergie dans un support matériel


sans mouvement macroscopique en mettant en jeu des chocs (fluides) ou vibrations (solides)
des particules du support. Son origine est l’inhomogénéité du champ de température où
l’´énergie thermique est transportée des régions chaudes vers les régions froides.
La diffusion de chaleur caractérise la transmission ou le transfert de chaleur avec un
mouvement naturel tel que la convection de chaleur au-dessus d'un radiateur ou d'un
convecteur. Cette convection de chaleur peut-être soit naturelle (émetteurs statiques,
radiateurs, radiants, panneaux rayonnants), soit forcée (cas du ventilo convecteur, d’un
diffuseur de soufflage, d’une centrale de traitement d’air,…..).
La transmission de la chaleur peut ainsi s’opérer à l’aide du vecteur air. Dans ce cas c’est
une installation de conditionnement d’air avec une centrale d’air CTA et un réseau de
distribution équipée de diffuseurs ou de grilles de soufflage. La diffusion de la chaleur s’opère
soit par projection d’air chaud mais le plus souvent par diffusion de la chaleur avec induction
des mouvements d’air. Dans ce cas le diffuseur de chaleur provoque, grâce à sa vitesse d’air,
des mouvements induits de convection qui permettent la diffusion de la chaleur avec des
vitesses d’air très basses inférieures à 0,2 m/s ; ce qui permet un confort physiologique
maximum pour l’occupant. Dans les cas de locaux à fortes charges thermiques et de
climatisation la diffusion de la chaleur ou la diffusion d’air frais s’effectue par des techniques
de « déplacement d’air ». Ses émetteurs de diffusion sont plutôt utilisés dans des locaux à
forte occupation ou les besoins de climatisation sont importants par rapport à la surface
occupée.
La diffusion de la chaleur peut également s’opérer par rayonnement. Dans ce cas c’est la
transmission en s’effectuant plus par l’air qui est chauffé, mais par rayonnement des corps
émetteurs. Exemple : radiants, radiateurs, plancher-chauffant, rayonnant, …

I.2 Convection

La transmission de chaleur par convection se compose de deux mécanismes physiques


• transmission par le mouvement des molécules (diffusion),

Page 5
Chapitre I : Recherche bibliographique
2015
• transmission par déplacement volumique (déplacement des volumes dans l'espace).
Dans le cas où il existe une différence de température entre le fluide et la paroi, il se forme
aussi une couche limite de température qui peut avoir une épaisseur égale ou différente à celle
de la couche limite de vitesse. La transmission de chaleur se met en route si T > T dans la
zone près de la paroi, la transmission de chaleur est dominée par le mouvement des molécules
(diffusion) et à l'extérieur par le mouvement turbulent. Dans ce type de transmission de
chaleur, la mécanique des fluides joue un rôle important [1, 2].
Les lois de la conduction doivent être couplées avec celles du mouvement du fluide. Les
équations différentielles résultantes figurent par conséquent parmi les plus complexes de la
mathématique appliquée concernant la nature de l'écoulement le long des parois. Nous
distinguons deux types de convection :

I.2.1. Convection libre


La convection libre (ou naturelle) se distingue de la convection forcée. Dans ce cas, le
mouvement du fluide n’est pas dû à un apport externe d’énergie mécanique mais il trouve sa
source au sein même du fluide sous l’effet conjugué de gradients de masse volumique et d’un
champ de pesanteur. Les variations de masse volumique sont généralement dues à des
gradients de température, des forces d’accélération (dans les centrifugeuses) ou de Coriolis
(dans les transferts atmosphériques) et à des gradients de concentration (dans les mélanges).
Plusieurs études ont été faites sur ce phénomène. C. Daverat [3] a étudié la convection
naturelle en canal vertical à flux de chaleur imposé, appliqué au rafraichissement passif de
composants actifs de l’enveloppe du bâtiment. L’objectif de son étude est de faire la
réduction de la consommation de l’énergie.

I.2.2. Convection forcée


Quand le mouvement est entraîné par une force extérieure (ventilateur, pompe), J.Ventura
[4] a étudié la réduction de modèle en convection forcée par des méthodes d'identification
(application au sillage de cylindre circulaire). L’objet de son étude est d’étoffer l’application
de la méthode d’identification modale (MIM) dans le contexte de la mécanique des fluides. Il
s’agit d’une méthode de réduction de modèle qui s’appuie sur la minimisation d’un écart entre
les sorties d’un modèle de référence et celles d’un modèle réduit. Les paramètres du modèle
réduit sont vus comme les variables d’un problème d’optimisation
La transmission de chaleur par convection est définie par la relation de NEWTON

Page 6
Chapitre I : Recherche bibliographique
2015

q = h T −T (I.1)

Où q représente le flux de chaleur par convection, T la température de la paroi, T la


Température du fluide, h le coefficient d’échange de la chaleur par convection

I. 3 Rayonnement

Chaque surface solide, liquide ou gazeuse émet de l'énergie thermique par radiation.
La transmission d'énergie est réalisée par ondes électromagnétiques qui ne nécessitent pas la
présence d'un médium de transport. Le flux maximal émis par la radiation est donné par la loi
de Stefan-Boltzmann
q = σT (I.2)

Où σest la constante de Stefan-Boltzmann

σ= 5,67 .10 [W/ (m K )]

La radiation est émise dans toutes les directions. Les ondes électromagnétiques reçues par
une surface sont partiellement absorbées et partiellement réfléchies. L’échange de radiations
thermiques entre deux corps est donc considérablement plus compliqué que l'équation de
Stefan-Boltzmann
Dans de nombreux cas techniques nous trouvons une petite surface (T ) entourée d'une
grande surface (T ). Le gaz entre les surfaces ne participe pas à la radiation. Dans ce cas, la
transmission est donnée par :

q = = εσ T (I.3)
H.Tagne [5] a étudié la modélisation du transfert de chaleur couplé
conduction/rayonnement monodimensionnel en régime permanent dans des milieux
anisotropes fibreux en situation de symétrie azimutale, soumis à des conditions de
températures imposées aux frontières. Cette recherche s’articule autour de deux objectifs
principaux

Page 7
Chapitre I : Recherche bibliographique
2015

• Modéliser le transfert radiatif dans un milieu anisotrope par un problème équivalent à


un milieu isotrope ou/et simplifier l’anisotropie de diffusion dans les milieux
anisotropes par l’utilisation de fonctions de diffusion isotrope
• Etudier la validité de l’hypothèse de milieu isotrope pour l’identification des
propriétés radiatives des milieux anisotropes et la correspondance entre les propriétés
radiatives des milieux anisotropes et les propriétés radiatives isotropes obtenues par la
méthode d’identification

I.4 Conduction

La conduction est l'échange d'énergie interne d'un corps à un autre (ou d'une partie d'un
corps à une autre partie) par échange de l'énergie cinétique de mouvement des molécules. Cet
échange se fait par communication directe ou par l'intermédiaire des électrons libres dans les
métaux. Ce flux d'énergie (ou chaleur) passe des molécules de niveau d'énergie plus élevé
vers les molécules d'énergie plus faible (une barre métallique chauffée d'un côté se réchauffe à
l'autre bout). Dans les solides la conduction est attribuée aux activités atomiques sous la
forme de vibrations du réseau cristallin. Dans un non-conducteur, la transmission d'énergie est
liée aux ondes cristallines. En revanche dans les conducteurs, la transmission est liée aux
mouvements des électrons libres. La quantité (taux) de chaleur transmise est définie par
l'équation de FOURIER qui se présente pour le cas monodimensionnel par :

"#
Q = −Aλ (I.4)
"$

Le flux de chaleur Q dans la direction x par unité de surface est proportionnel au gradient de
température (dT⁄dx)

K.fikiin [6] a réalisé la solution numérique du problème de la conduction thermique dans


les solides de diverse configuration lors d’un refroidissement convectif. Il propose d’atteindre
un degré de généralisation beaucoup plus élevé en ce qui concerne l’étude mathématique de la
conduction thermique dans des solides de diverse configurations, refroidis ou chauffés par
convection. Son étude porte sur les trois géométries classiques (la plaque, le cylindre et la
sphère), de même que sur des corps de formes plus compliquées et plus variées. Il adopte une
distribution initiale uniforme des températures et une température du milieu ambiant

Page 8
Chapitre I : Recherche bibliographique
2015
constante. Il suppose que la puissance volumique de la source thermique interne est une
fonction arbitraire de la coordonnée spatiale et du temps. Dans son travail, il propose un
modèle mathématique et numérique pour déterminer le champ de température et la durée de
refroidissement (ou chauffage) des solides de formes différentes soumis à des conditions
spatiales et temporelles variées.
J.Gousse [7] a étudié analytiquement la conduction thermique dans les murs composites.
Son problème est basé sur la généralisation de la méthode de Fourier par séparation des
variables. Il ne suppose qu’un mur partagé à n tranches de matériaux différents ayant des
résistances et des capacités égales. Cette méthode a orienté vers une nouvelle signification du
nombre de Biot, en régime variable.
S.Sheen et K.I.Hayakawa [8] ont étudié un modèle mathématique incluant les changements
de volume pour la congélation d’aliment. Ce modèle est obtenu en modifiant l’équation
générale de la conduction thermique, parabolique aux dérivées partielles. La forme de
l’aliment est supposée être axiale. Les coordonnées sont fixées au volume initial par une
transformation de coordonnées appropriée. A cause de la forte variation des propriétés avec la
température pendant le changement de phase, les températures nodales sont résolues
numériquement par une méthode générale implicite aux différences finies, tandis qu’une
méthode de bilan thermique est appliquée aux frontières des nœuds avec des conditions aux
limites d’espace quelconque. Une méthode de calcul numérique est développée et vérifiée
expérimentalement par un problème général de changement de phase (solidification /fusion).
Afin de mieux comprendre le comportement thermomécanique de la peau et de son
environnement direct sous l’action de fortes variations thermiques, Ratovoson et al [9] ont
présenté une étude expérimentale et numérique de la diffusion de la chaleur dans la peau. La
démarche expérimentale consiste à poser une barre d’acier cylindrique préalablement
refroidie sur la peau d’un avant-bras humain et de mesurer l’évolution de la température à
l’aide d’une caméra infrarouge. Expérimentalement, ils ont constaté très nettement l’influence
de la circulation sanguine dans les veines sur la diffusion de la température. Leurs mesures
expérimentales ont permis de construire un modèle numérique de la peau et de son
environnement direct. Ce modèle bidimensionnel multicouche utilise l’équation de Pennes
pour modéliser les tissus et l’équation de la chaleur dans un fluide pour modéliser le
comportement du sang.
Dans le domaine de la gastronomie, les autocuiseurs permettent de cuire rapidement et de
façon économe en énergie de nombreux types d’aliments. Mais les phénomènes physiques de

Page 9
Chapitre I : Recherche bibliographique
2015
transfert et les transformations biochimiques des aliments durant la cuisson sous pression sont
encore mal compris. Dans ce but, un modèle numérique a été développé par D. Flick et al [10]
pour prédire les transferts thermiques au sein d’un autocuiseur. Il tient compte de l’écoulement par
convection naturelle du gaz contenu dans l’autocuiseur dont la masse volumique dépend de la
température, de la teneur en vapeur d’eau et de la pression qui varient dans l’espace et au cours du
temps. Le modèle tient compte de la convection et de la diffusion de la chaleur et de la vapeur d’eau
dans le gaz ainsi que de la conduction thermique dans les solides (produits alimentaires, parois).
Le but de notre travail est d’étudier numériquement le phénomène de diffusion de la chaleur
dans une barre métallique cylindrique creuse. La barre est maintenue à une température
extérieure constante. Au temps initial, la barre est à sa température ambiante. L’extrémité
gauche est chauffée. Notre but est de déterminer la répartition de la température en fonction
du temps en régime établi. Le problème physique sera résolu numériquement et
analytiquement.

Page 10
CHAPITRE II

MODÉLISATION
MATHÉMATIQUE ET
PHYSIQUE
Chapitre II : Modélisation mathématique et physique
2015

II.1 Introduction

Le transfert de chaleur, l’´ecoulement d’un fluide en milieu poreux ou encore la diffusion


moléculaire dans un solide sont tous gouvernes par la même équation aux dérivées partielles.
Examinons une portion cylindrique d’une tige isolée thermiquement. Nous allons voir
comment la température du cylindre ci-dessous varie quand il reçoit ou perd de la chaleur
provenant du reste de la tige.

II.2 Modélisation mathématique

On suppose que la tige est composée d’un matériau homogène. La tige est placée le long de
l’axe des x. On va mesurer toutes les quantités comme le flux, la température en chaque point
x comme une valeur moyenne le long d’une couche qui est transversale à l’axe des x. Le
transfert de chaleur dans un matériau homogène est semblable à la diffusion des atomes dans
un gaz. Pour simplifier, nous examinerons une situation unidimensionnelle où l’on considère
des quantités uniquement dans les directions parallèles à x. Soit un tube métallique et q1 et q2
sont les flux de chaleur (quantité de chaleur par unité de temps qui traverse la surface dans la
direction x) :

q1 q2

x dx

Figure 1: Schématisation du transfert de chaleur.

La densité de flux de chaleur satisfait la loi de Fourier

∂T
q = −λ (II.1)
∂x

Page 12
Chapitre II : Modélisation mathématique et physique
2015
Ou λ la conductivité thermique et T la température. Cette loi met en exergue que la
conduction thermique est un transfert thermique spontané d’une région de température élevée
vers une température plus basse. Ainsi le flux de chaleur est proportionnel à la dérivée de la
température par apport à sa position suivant l’axe x .
D’après la première loi de la thermodynamique, la quantité de chaleur ∆Q qui est
emmagasinée dans un matériau de densité ρ , de longueur ∆x , de section S durant une
augmentation de température ∆ T est :
∆Q = c v ρ ∆x ∆T (II.2)

La quantité de chaleur qui entre dans le cylindre pendant un intervalle de temps ∆t est donc :
D’après la définition du flux :
∆Q = −(q 2 − q1 )∆t (II.3)
D’après le théorème de la moyenne :
 ∂q 
∆Q ≈ −  ∆x  ∆T (II.4)
 ∂x 
D’après la loi de Fourier
∂  ∂T 
∆Q = −∆x  −λ  ∆t (II.5)
∂x  ∂x 

∂ 2T
∆Q = ∆x ∆t λ (II.6)
∂x 2
L’équation (II.2) implique :
∂ 2T
c v ρ ∆ x ∆T = ∆ x ∆t λ (II.7)
∂x 2
Si on divise par ∆x∆t et que ∆t → 0 , alors on obtient :
∂T ∂ 2T
c vρ =λ 2 (II.8)
∂t ∂x
L’équation de la chaleur normalisée :
∂T ∂ 2T
−α 2 = 0 (II.9)
∂t ∂x
λ
Ou α ≡ (m 2s −1 ) est une constante qu’on appelle la diffusivité thermique, Le premier terme
ρc v

∂T
est le terme d’évolution qui traduit le fait que la température l’instant t dépend de la
∂t

Page 13
Chapitre II : Modélisation mathématique et physique
2015
2
température aux instants précédent. Le second terme λ ∂ T2 est le terme de diffusion ou de
∂x

conduction de la chaleur qui traduit le fait que la température en un point dépend de celle des
points voisins
On trouvera les valeurs pour quelques matériaux dans la table suivante à la température
ambiante.

Table 1. Coefficients thermique de quelques matériaux


Matériaux λ(WK −1 m −1 ) c(Jkg −1 K −1 ) ρ(kg.m −3 ) K (m 2s −1 )
Fe 79,5 448 7860 2,258 .10-5
Cu 397 387 8920 1,15.10-4
Al 238 900 2700 9,497 .10-5
Béton 0,8 860 2300 4,044.10-7
Verre 0,8 837 2600 3,676.10-7

II.3 LES HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES

• Pour R << L , on considère que la propagation de la chaleur est unidimensionnel. Par


conséquent, le transfert de chaleur par convection et les phénomènes de changement
de phase à l’intérieur de la tige sont négligés
• On suppose que les propriétés thermiques du matériau sont constantes et isotropes.

4. Les conditions aux limites

On a traité deux types de conditions aux extrémités de la tige :

a) Condition de Dirichlet et Newman

T(0, t) = 100 C ( II.10 )


 ∂T 
−λ   = 0 ( II.11)
 ∂x X =L

b) Condition de Newman et de fourier

Page 14
Chapitre II : Modélisation mathématique et physique
2015
• Afin de faciliter les calculs numériques, on suppose que le flux de chaleur à
l’extrémité gauche est nul. De ce fait, on a ce qui suit :

 ∂T 
−λ   = 0 ( II.12)
 ∂x X= L

• La condition de fourier est appliquée à l’extrémité droite, par conséquent on a ce qui


suit :

 ∂T 
−λ   = h ( TX =0 − T∞ ) ( II.13)
 ∂x X =0

Avec T∞ est la température de la vapeur d’eau qui baigne la tige à son extrémité droite.

h est le coefficient d’échange superficiel par convection.


D’après ce qui a précédé, nous avons vu que le phénomène de transfert de chaleur dans une
tige satisfait l’équation de la chaleur. Apres résolution, cette équation permet donc de mieux
comprendre le concept de diffusion de chaleur dans les matériaux

Page 15
CHAPITRE III

MODÉLISATION
NUMÉRIQUE
Chapitre III : modélisation numérique
2015

III.1 Principe
On transforme en tout point et à chaque instant l’équation de la chaleur et les conditions aux
limites spatio-temporelles par des équations algébriques qui donnent une approximation du
problème. On obtient ce résultat en replaçant le domaine continu par un modèle discontinu de
points et les dérivées partielles par des différences finis [11].

III.2 Résolution de l équation de la chaleur en régime variable

L’intervalle de l’espace [0, L] est discrétisé par une subdivision régulière de pas

∆X = L / N X et X j = j × ∆x et 1 ≤ j ≤ N X + 1 . L’intervalle de temps est discrétisé avec un

pas de temps ∆t = τ / M . Pour chaque instant t, la fonction de T(X, t) est discrétisée par le

vecteur de ses valeurs aux points de la subdivision Tjm = T(X j , t) . On approche donc la

fonction dépendante du temps et de l’espace par le vecteur T(X j , t) que l’on notera Tjm .

τ
M +1

Tjt−+1∆t Tjt + ∆t Tjt++1∆t


∆X

Tjt

1 NX +1 j
Figure 1. Schéma de discrétisation

Nous discrétisons les opérateurs différentiels de l’équation de la chaleur en régime variable


par la méthode des différences finies. Au temps t, le développement en série de Taylor
Page 17
Chapitre III : modélisation numérique
2015
exprime les températures TX +∆X,t et TX −∆X,t en fonction de la température et de ses dérivées en

x par ce qui suit :

 ∂T  ∆X 2  ∂ 2 T  ∆X 3  ∂ 3T  ∆X 4  ∂ 4T 
TX +∆X,t = TX,t + ∆X   +
2  ∂X 2  X,t
+  ∂X 3  +  ∂X 4  + ⋅⋅⋅ ( III.1)
 ∂X  X,t 3   X,t 4   X,t

 ∂T  ∆X 2  ∂ 2 T  ∆X 3  ∂ 3T  ∆X 4  ∂ 4T 
TX −∆X,t = TX,t − ∆X   + − +  ∂X 4  − ⋅⋅⋅ ( III.2 )
 ∂X  X,t 2  ∂X 2  X,t 3  ∂X 3 
  X,t 4   X,t

D’où, par addition, une approximation où seules les dérivées d'ordres pairs supérieurs à 2 sont
négligées :

t +∆t t +∆t
 ∂ 2T  T t +∆t − 2TXt +∆t + TXt +∆t
∆X 2  ∂ 4 T 
 ∂X 2  = X +∆X −∆X
−   ( III.3)
 X ∆X 2 12  ∂t 4  X

La température d'un élément aux temps (t + ∆t ) s'exprime aussi en fonction de la température


au temps t :

t t t t
 ∂T  ∆t 2  ∂ 2 T  ∆t 3  ∂ 3T  ∆t 4  ∂ 4T 
T t +∆ t t
= T + ∆t   + + +  ∂t 4  + ⋅⋅⋅ ( III.4 )
2  ∂t 2  X  ∂t 3 
X X
 ∂t  X 3  X 4  X

D’où une approximation négligeant les dérivées d'ordres supérieurs à 2 :

t +∆t t
 ∂T  TXt +∆t − TXt ∆t 2  ∂ 2 T 
= − ( III.5)
 ∂t 
X ∆t 2  ∂t 2  X

En reportant les approximations faites dans l’équation de la diffusion, il vient :

1  TXt +∆t − TXt 


t
TXt +∆t t +∆t
+∆X − 2TX + TXt +∆ t
∆X 2  ∂ 4T  ∆t 2  ∂ 2T 
−∆X
−   =  −  ( III.6 )
∆X 2 12  ∂t 4  X,t +∆t α  ∆t 2  ∂t 2  X 

Un choix judicieux des pas en x et en t annulera la contribution des 2 dérivées. Par


conséquent, on aura ce qui suit :

TXt +∆t t +∆t


+∆X − 2TX + TXt +∆t
1  TXt +∆t − TXt 
−∆X
= ( III.7 )
∆X 2 α  ∆t 

Page 18
Chapitre III : modélisation numérique
2015

III.3 Discrétisation des conditions aux limites


3.3.1 Température imposée

Au point où la température est fixe, le programme inscrira continuellement la valeur imposée

T (1, τ ) = 100 °C ( III.8)

T ( NX + 1, τ ) = T ( NX , τ ) ( III.9)
3.3.2 Condition de Fourier

Densité de flux est une fonction linéaire de l’écart de température surface-milieu baignant la
surface.

j=1

λ
(T 1
t +∆t
− T2t +∆t ) = h ( T∞ − T1t +∆t )
∆x
1  t +∆t h∆x 
T1t +∆t =  T2 + T∞  ( III.10 )
 h∆x   λ 
1 + 
 λ 
j = NX + 1

t +∆t
TNX t +∆t
+1 = TNX ( III.11)

III.4 Equations approchées

∆t
En posant λ = α . La température à l’itération t + ∆t est donnée par :
∆x 2

(1 + 2λ ) Tjt + ∆t − λ ( Tjt++1∆t + Tjt−+1∆t ) = Tjt 2 ≤ j ≤ NX + 1 ( III.12 )

Il s’agit donc de résoudre le système linéaire suivant à chaque pas de temps

(I + λ A ) T t +∆t = Ft ( III.13)

Page 19
Chapitre III : modélisation numérique
2015

 2 −1 0............0   T1t 
   t
−1 2 − 1............  T 
Avec A = et Ft =  2 
 0 .. ... 0 ..
   
 0 ..... −2 2  Tt 
 N

La matrice du système est monotone, irréductible, a diagonale dominante. Les termes


diagonaux sont positifs et les termes non-diagonaux sont négatifs. Il y a donc une unique
solution qui est positive si le second membre est positif.
La solution du problème approché converge vers la solution du problème continu quand ∆t et
∆X tendent vers 0.

III.5 Algorithme de résolution

On choisit le pas de temps ∆t et le pas d’espace ∆X puis on construit la matrice du système.


D’après le théorème de Gauss, on décompose la matrice sous forme A B ou A est triangulaire
inférieure et B triangulaire supérieure.
• Les conditions initiales donnent T 0 qui permet de calculer F1
• Le système est résolu pour obtenir T1 en résolvant les 2 systèmes triangulaires
• On itère le processus de j = 1 à j = N + 1 . Pour minimiser l’occupation de la place mémoire,
on sauvegarde T t calculé à chaque itération.

III.6 Cas stationnaire


En gardant toutes les valeurs des paramètres d’entrée constantes, faire varier uniquement la
valeur de α entre 0.001 et 0.012 m2.s−1. Choisir quelques valeurs de α , exécuter le
programme à chaque fois et vérifier que :
1. la courbe finale (après convergence) est identique, ce qui implique que le coefficient de
diffusivité thermique ne modifie pas le résultat dans le cas stationnaire.
2. le temps de convergence, bien que dépendant de plusieurs paramètres est cohérent avec les
valeurs de α . Plus la valeur de α est faible plus le temps de convergence est long.

Page 20
CHAPITRE IV

RÉSULTATS ET
INTERPRÉTATION
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

Introduction

La résolution numérique de l’équation de la chaleur nous a permis d’analyser le profil de


température le long de la barre métallique imposée à deux températures constantes à ses
extrémités. On a fait tourner le code de calcul pour trois valeurs différentes de diffusivité
thermique qui correspondent au fer, cuivre et l’aluminium. Pour faire des calculs avec un
autre matériau, il suffit de changer la valeur de α en début de programme : par exemple
α = 1.15.10 −4 m 2 / s pour du cuivre

IV.1. Résolution numérique

IV.1.1. Code de calcul différence finis

a) Températures imposées aux extrémités

Fe
100
Cu
Al
80
Température en Celcisus

60

40

20

0 ,0 0 ,5 1,0
A bscisses de la barre en (m )

Figure 3. Diffusion de la chaleur dans une barre métallique à t=22 s

Page 22
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015
À t=22 s, l’échauffement de la barre vient de commencer. La température en fonction du
temps est une décroissante exponentielle. Le taux de diminution se diffère d’un matériau à un
autre. La différence dans les profils de température est crée par la variation de la diffusivité
thermique d’un matériau à un autre.

100

Fe
80 Cu
Al
température Celcius

60

40

20

0,0 0,5 1,0


Abscisses de la barre en m

Figure 4. Diffusion de la chaleur dans une barre métallique à t = 60 s

La figure 4 montre qu’à t = 60s, on remarque les mêmes évolutions que pour la barre de
Fer mais avec une amplitude et une vitesse plus grandes car la chaleur se transmet plus vite
dans le cuivre et l’Aluminium que le Fer.

Page 23
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

100 Fe
Cu
Al

80
Tempèrature en Celcius

60

40

20

0,0 0,5 1,0


Abscisse de la barre en m

Figure 5. Diffusion de la chaleur dans une barre métallique à t = 3600 s

A t = 3600s, les profils de température du Cuivre et de l’Aluminium deviennent linéaire.


Le profil de température du Fer ne l’est pas encore.

Fe
100 Cu
Al

80
Température en Celcius

60

40

20

0,0 0,5 1,0


Abscisses de la barre en m

Figure 6. Diffusion de la chaleur dans une barre métallique à t = 10h

Page 24
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

A t = 10h, les trois profils de température deviennent linéaire où l’équilibre thermique est
atteint.

b) Les conditions de Newman et de Fourier aux extrémités.

Malgré qu’il n y pas de résultats numériques dans cette partie, mais nous allons expliquer les
difficultés rencontrées :

On rappelle que le but de ce travail est de présenter un model physique représentant les
phénomènes physiques étudié en TP de thermodynamique d’intitulé « Dilation linéaire des
matériaux ». Afin d’aboutir à des résultats avec la condition de fourier à l’extrémité gauche
de la barre conductrice, il faut une estimation de la valeur du coefficient d’échange h et de la
température de la vapeur T∞ qui baigne la barre à l’entrée.

Pour estimer le coefficient d’échange :

• Soit on calcul analytiquement ou par une méthode numérique l’expression de h dans


les cas où c’est possible.
• Soit expérimentalement on cherche à tracer le nombre de Nusselt Nu sous la forme
d’un produit de nombres sans dimensions : Nu = CRem Pr n . On trouve dans la
littérature des tables exprimant ces relations.[12]

IV.1.2. Comsol

COMSOL Multiphysics est un logiciel de simulation numérique basé sur la méthode des
éléments finis. Ce logiciel permet de simuler de nombreuses physiques et applications en
ingénierie, et tout particulièrement les phénomènes couplés ou simulation multi-physiques. Le
logiciel COMSOL et la société correspondante ont été créés en 1986 par des étudiants de
Germund Dahlquist, dans la suite de son cours consacré à la simulation numérique au Institut
royal de technologie à Stockholm en Suède. La première version de COMSOL Multiphysics
est sortie en 1998. Avant 2005, la version initiale de COMSOL Multiphysics s'appelait
FEMLAB.

Page 25
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015
Le problème posé a été traité par ce logiciel tout en gardant les mêmes conditions aux
limites et la condition initiale pour les trois type de matériaux ; Fe, Cu et Al. Les résultats
trouvés sont exposés dans ce qui suit :

(a)

(b)

Page 26
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

(c)

Figure 7. Résultats trouvés avec le Comsol à t=20 s : (a) Fe, (b) Al et (c) Cu

(a)

Page 27
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

(b)

(c)

Figure 8. Résultats trouvés avec le Comsol à t = 3600 s : (a) Fe, (b) Al et (c) Cu

Page 28
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015
La figure 7 montre une très bonne concordance des résultats trouvés avec notre code de
calcul développé et les résultats trouvés avec le logiciel Comsol pour t = 20s. En revanche,
dans la figure 8, on remarque que les profils de température correspondant aux Cu et Al ne
sont pas encore linéaires dans l’intervalle d’abscisse [0.4-1] comparant avec ceux de la figure
5. D’après ce résultat, on constate que le Comsol n’a pas traité le problème de la diffusion de
la chaleur unidimensionnelle avec une condition de Dirichlet et autre de Newman comme
étant une barre de longueur semi-infini contrairement au code de calcul. Dans ce qui ce suit,
nous allons résoudre analytiquement l’équation de chaleur en une seule dimension décrivant
le même problème physique avec les même conditions aux limites.

IV.2. Résolution analytique de l’équation de la chaleur


Dans un premier temps, la méthode consiste à chercher une solution à variables séparées,
c'est-à-dire sous la forme

T ( x, t ) = f ( t ) × g ( x ) ( VI.1)
Le report dans l’équation aux dérivées partielles conduit à :

∂T ( x, t ) ∂f ( t )
= × g(x) ( VI.2)
∂t ∂t

∂ 2T ( x, t ) ∂ 2g ( x )
=f (t)× 2 ( VI.3)
∂x 2 ∂x

Par conséquent l’équation de la chaleur s’écrit :

∂f (t) ×g ∂ 2g ( x )
(x) = αf (t)× ( VI.4 )
∂t ∂x 2

Avec α est la diffusivité thermique

On divisant les deux membres par f ( t ) × g ( x ) ce qui donne :

f / (t) g // ( x )
= α ( VI.5)
f (t) g (x)

On en déduit qu’à gauche on a une fonction qui ne dépend que du temps et à droite une
fonction qui ne dépend que de x. C’est donc que l’on a une constante.

/
1 f (t) g// ( x )
= = − λ2 ( VI.6 )
α f (t) g(x)

Page 29
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015
En tenant compte du fait que le premier terme ne dépend que de x et le second ne dépend que
de t.

L’équation de f est du type :

f / ( t ) = − α λ 2f ( t ) ( VI.7 )
La solution est donc de la forme

f ( t ) = C1 exp ( −αk 2 t ) ( VI.8)


L’équation de g est du type :

g// ( x ) = − λ2 × g ( x ) ( VI.9 )
La solution est donc de la forme :

g ( x ) = A cos ( λx ) + Bsin ( λ x ) ( VI.10 )

On obtient très simplement des fonctions trigonométriques en espace et des exponentielles


en temps pour la température.

Les constantes A, B et λ sont déterminées en fonction des conditions aux limites


adimensionnelles suivantes :

 T ( 0, t ) = 0 ⇒ g ( 0) =0

 ∂T ( x, t ) ∂g ( x )
 =0 ⇒ =0 ( VI.11)
 ∂ x x =L
∂x x = L
T x, 0
 ( ) =0

Par conséquent :

g ( 0) = 0 ⇒ A cos ( λ0 ) + Bsin ( λ0 ) = 0 ⇒ A=0 ( VI.12 )

Donc la solution générale est sous la forme suivante :

T ( x, t ) = A exp ( −αk 2 t ) sin ( λx ) ( VI.13)

D’autre part :

Page 30
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

∂T ( x, t )
x=L ⇒ = − A exp ( −αk 2 t ) cos ( λ L )= 0 ( VI.14 )
∂x x = L

2 kΠ
Ae −αk t ≠ 0 ⇒ cos ( λL )= 0 ⇒ λ L = kΠ ⇒ λ= ( VI.15 )
2L

D’après ce qui a été démontré au dessus, l’équation (14) devient :

 k 2Π 2   x 
T ( x, t ) = ∑ A k exp  −α
4L 2
t  sin  kΠ 
2L 
( VI.16 )
k   

En régime permanent, l’équation régissant la diffusion de la chaleur est la suivante :

∂ 2T ( x )
=0 ( VI.17 )
∂x 2

Le profil de température est linéaire et donné par ce qui suit :

 x
t → ∞ ⇒ T ( x ) =  1 −  T0 ( VI.18 )
 L

Par conséquent, la solution générale est donnée par la relation suivante :

 x  k 2Π 2   x 
T ( x, t ) =  1 −  T0
 L
+ ∑ A k exp  −α
4L2
t  sin  kΠ 
2L 
( VI.19 )
k   

Pour déterminer le coefficient A k , revenant à la condition initiale :

 x  x 
T ( x, 0 ) =  1 −  T0
 L
+ ∑
k
A k sin  kΠ

 = 0
2L 
( VI.20 )

Par conséquent :

 x  x 
−  1 −  T0
 L
= ∑k
A k sin  kΠ


2L 
( VI.21)

Page 31
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

L’équation (VI.21) est une série de fourier de coefficient A k qui est défini par :

L
1  x  x 
Ak = ∫ 1 −  T0 sin  kΠ
L 0 L 
 dx
2L 
( VI.22 )

En utilisant la méthode d’intégration par partie, A k est calculé comme suit :

L
1  x  x 
Ak = ∫ − 1 −  T0 sin  kΠ
L 0  L 
 dx
2L 
L
1  x  2L  x   1 L T0 2L  x 
=   1 −  T0 cos  kΠ   + ∫0 × cos  kΠ  dx
L L kΠ  2L   0 L L kΠ  2L 
L L
2T0   x   x   4T0   x 
=  1 −  cos  kΠ   + 2 sin  kΠ 2L  
kΠ   L   2L   0 ( kΠ )    0
2T0
= −

( VI.23)

Par conséquent, la solution générale est donnée par la relation suivante :

 x  2T0  x   k 2Π 2 
T ( x, t ) = T0  1 −  −
 L Π
∑k sin  kΠ 2L  exp  −α 4L2 t  ( VI.24 )
 

Page 32
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

VI.2.1. Températures imposées aux extrémités

Figure 9. Résultats trouvés avec le MATLAB à t =20 s : Fe, Al et Cu

Figure 10. Résultats trouvés avec le MATLAB à t = 60 s : Fe, Al et Cu

Page 33
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

Figure 11. Résultats trouvés avec le MATLAB à t = 3600 s : Fe, Al et Cu

(a)

Page 34
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

(b)

(c)

Figure 12. Résultats trouvés avec le MATLAB à t = 10h s : (a) Fe, (b) Cu et (c) Al

Page 35
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

IV.3. Comparaison entre les deux résultats numérique et analytique

(a) Al (20 s) (b) Cu (20 s)

(c) Fe (20 s)

Figure 13. Comparaison entre les deux résultats a t= 20

Page 36
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

(a) Al (60 s) (b) Cu (60 s)

(c) Fe (60 s)

Figure 14. Comparaison entre les deux résultats a t= 60

Page 37
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

(a) AL (3600 s) (b) Cu (3600 s)

(c) Fe (3600 s)

Figure 15. Comparaison entre les deux résultats a t= 3600

Page 38
Chapitre IV : Résultats et interprétation
2015

(a) Al (10 h) (b) Cu (10h)

(C) Fe (10h)

Figure 16. Comparaison entre les deux résultats a t= 10h

Page 39
Conclusion générale
2015

CONCLUSION GENERALE

L’étude du problème de la diffusion de la chaleur dans une barre métallique fine nous a
permis d’analyser numériquement et analytiquement la répartition de la température en une
seule dimension pour trois matériaux différents; Le Fer, Cuivre et l’Aluminium.

Le choix de ce sujet a été basé sur le problème de dilatation linéaire des matériaux traité en
TP de thermodynamique. Ce problème posé nous a permis d’analyser plusieurs types de
conditions aux limites et les différentes hypothèses simplificatrices du modèle thermique qui
ont peu de chances d’être réalisée aux premières secondes de l’expérience. La résolution de
ce problème physique nous a permis de côtoyer le logiciel Comsol, les différentes méthodes
numériques de discrétisation des équations différentielles ainsi que leurs méthodes de
résolution, le logiciel Matleb et le langage Fortran.

Les résultats trouvés numériquement avec un code de calcul développé en Fortran concorde
parfaitement avec les résultats trouvés analytiquement soit en régime permanent ou transitoire.
Avec le logiciel Comsol, on n’est pas arrivé à avoir le profil de température en régime
permanent. Plusieurs calculs numériques sont effectués avec des conditions aux limites
correspondantes à l’expérience. Pour faire des calculs avec un autre matériau il suffit de
changer la valeur de la diffusivité thermique en début de programme.

D’après les résultats trouvés, on conclut que la diffusion de la chaleur dans le Fer est plus
lente que celle dans le Cuivre et l’Aluminium et plus la valeur de la diffusivité thermique est
faible plus le temps de convergence est long.

D’après ce qui a précédé, notre sujet de mémoire peut être considéré comme étant un
enrichissement au problème traité en TP de Thermodynamique et aussi une initiation à la
recherche scientifique.

Page 41
REFERENCES

[1] D.MARCHIO et P.REBOUX, Cours de transfert thermique, École des mines de Paris, 2008.

[2] A.KAEMMARLEN, Transfer de chaleur à travers les isolants thermiques du bâtiment , Thése de
Doctorat, université de Henry- Poincaré de Nancy1, 2009.

[3] C.DAVERAT, Etude expérimentale de la convection naturelle en canal verticale à flux de chaleur
imposé, Thèse de Doctorat, Centre de thermique de Lyon , 2011.

[4] J. VENTURA, Réduction de modèle en convection forcée par des méthodes d'identisation
application au sillage de cylindre circulaire, Thèse de Doctorat, Ecole nationale supérieure de
mécanique et d’aérotechnique de Poitiers, 2010.

[5] H. T. KAMDEM TAGNE, Etude du transfert thermique dans les milieux poreux anisotropes ;
Application aux isolants thermique en fibre de silice, Thèse de Doctorat,Institut national des
sciences appliquées de lyon, 2008.

[6] KA.FIKIIN, Generalized numerical modelling of unsteady heat transfer during cooling and freezing
using an improved enthalpy method and quasi-one-dimensional formulation, International journal of
refrigeration, 19 (2), 132-140, 1996.

[7] J.GOUSSEL, Une méthode analytique de résolution de la conduction thermique dans les murs
composites, 27(9), 1538, 1984.

[8] S.SHIOWSHIUH, KI.HAYAKAWA, Finite difference simulation for heat conduction with
phase change in an irregular food domain with volumetric change, International journal of heat
Mass Tranfer, 34(6), 1337-1346,1991

[9] D. RATOVOSON, V. HUON, F. JOURDAN, Etude expérimentale et numérique de la diffusion


de la chaleur dans la peau ; influence de la circulation sanguine, 19eme Congrès Français de
Mécanique, Marseille, France, 2009.

[10] D. FLICK, R .ROCCA, C.DOURSAT, J. VASSEUR, Modélisation des écoulements, des


transferts thermiques et de la condensation dans un autocuiseur, Journal of chemistry, 96, 606-
613, 2006.

[11] E.G. DA SILVA, Méthode et analyse numérique. Thèse de Doctorat, Ecole d’ingénieur. Institut
polytechnique de Grenoble, 99, 2007.

[12] J.BACKUS, The first ACM SIGPLAN, Conference on History of programming languages, Los
Angeles, CA, 165 - 180, 1978.

[13] F.DUBOIS, Introduction aux différences finis et aux éléments finis, 1996-95, Edition Juin 2009.
[14] G. W. C. KAYE ,T. H. LABY, Table of Physical and Chemical Constants. Éditions Longmans
Green, Londres, 1966

[15] A. DEGIOVANNI, Diffusivité thermique et méthode flash, Revue générale de thermique, 185,
420-422,1977.

[16] N.LANTOS, J.PANCHON, Résolution de l’équation in stationnaire de la chaleur, Université


Pierre et Marie Currie, Paris 6, 2005

View publication stats

S-ar putea să vă placă și