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Enquête de perception de la pauvreté

projet SEN/99/003

Rapport de mission du consultant international


(Harold Coulombe)

Visite à Dakar du 2 au 10 mai et le 15 mai 2001

Première version : 25 mai 2001


Version finale : 29 juin 2001
Table des matières

I. Introduction

II. L’expérience mauritanienne

III. Cadre institutionnel

IV. Enquête sénégalaise auprès des ménages (ESAM II)

V. Proposition méthodologique

Annexe 1. Questionnaire proposé

Annexe 2. Documents consultés

Annexe 3. Projet de termes de référence pour l’enquête statistique sur la perception de la

pauvreté (Option 1)

i
I. Introduction

Le document de base d’information sur la pauvreté dans le cadre de programmes de lutte


contre la pauvreté est habituellement le profil de pauvreté. Ces profils sont d’excellents outils
pour cibler les groupes les plus nécessiteux de la population, mais ils sont muets sur la
perception de ces pauvres quant à leur propre état socioéconomique, à leurs préoccupations
en termes d’actions à envisager pour lutter contre la pauvreté et à leur perception de
l’efficacité relative des différents organismes chargés de mettre en oeuvre les politiques de
lutte contre la pauvreté. Ces perceptions et opinions sont importantes pour répondre aux
demandes des gens les plus pauvres et afin de maximiser l’efficacité de la mise en oeuvre des
différents programmes de lutte contre la pauvreté.

Les termes de référence du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP)


évoquent explicitement le besoin de collecter de l’information sur les perceptions de la
population en général et sur celles des plus pauvres en particulier.

Afin de définir la méthodologie la plus appropriée pour répondre à cette demande


d’information du « Comité technique » responsable de l’élaboration du DSRP, une journée
d’études sur la préparation de l’enquête de perception de la pauvreté du DSRP a été tenue le
19 avril 2001. Parce que seule l’approche qualitative de nature anthropo-sociologique a été
présentée aux participants, les discussions se sont surtout portées sur le choix de la
méthodologie la plus appropriée parmi celles composant la famille des différentes
applications de l’approche qualitative. La méthodologie PPA (Participatory Poverty
Assessment) développée par la Banque mondiale a été adoptée comme étant l’approche à
suivre pour étudier les perceptions de la pauvreté au Sénégal. Parmi les différentes approches
qualitatives, cette méthodologie a le grand avantage d’avoir été expérimentée dans un grand
nombre de pays en développement, dont trois en Afrique de l’Ouest. Contrairement aux
autres méthodes qualitatives, cette méthodologie a aussi l’avantage de porter spécifiquement
sur les perceptions de la pauvreté. La méthodologie PPA privilégie la collecte d’information
au sein de focus groups où différents groupes de la société sont appelés à s’exprimer
librement sur une série de thèmes prédéterminés.

Malgré le fait que nous soyons convaincus de la pertinence de cette approche


méthodologique, nous croyons qu’elle doit être complétée par un autre volet répondant aux
deux principales critiques méthodologiques des différentes approches utilisant les focus
groups comme principal outil de collecte d’information.

Ces deux principales critiques sont :

 le nombre restreint de communautés ne permet pas de généraliser au niveau national


l’information ainsi obtenue. Rien ne nous permet de déterminer si les communautés
étudiées étaient représentatives ou pas de la population;

 les personnes formant ces focus groups ne représentent pas nécessairement l’opinion de la
population en général, ni celle des pauvres en particulier. Les participants les « plus
actifs » à ces focus groups ne sont pas forcément représentatifs des « pauvres ». Même
s’il existe des techniques d’animation de groupe destinées à éviter ce type de problèmes,
il est très difficile d’en évaluer l’efficacité qui repose beaucoup sur l’habileté des
animateurs.

1
Cette mission a comme but principal la proposition d’une « démarche méthodologique
cohérente en matière d’enquête de perception de la pauvreté ». Ainsi, ce rapport propose une
démarche en deux volets complémentaires : le volet qualitatif déjà élaboré par une équipe
nationale de sociologues et le volet statistique exposé dans ce rapport. La formulation de
cette démarche repose en grande partie sur une expérience récente en Mauritanie où cette
méthodologie a été utilisé.

II. L’expérience mauritanienne

Les enquêtes de perception de la pauvreté ont surtout utilisé des outils qualitatifs afin de
recueillir de l’information sur les perceptions et sur l’opinion des gens sur les thèmes reliés à
la pauvreté. Un des efforts importants des dernières années a été une série d’études
qualitatives effectuée dans le cadre du dernier Rapport mondial sur le développement publié
par la Banque mondiale. A notre connaissance, un récent projet du PNUD en Mauritanie est
une des rares enquêtes (peut-être la seule en Afrique) sur les perceptions de la pauvreté à
utiliser un outil statistique, et à combiner ces résultats avec ceux issus de méthodes
qualitatives.

En se basant sur les mêmes critiques des méthodes qualitatives énoncées dans l’introduction
du présent document, l’équipe en place à Nouakchott arriva à la conclusion qu’il était
probablement instructif de compléter l’approche qualitative par une enquête statistique. Les
deux volets ont été élaborés simultanément, permettant ainsi de construire un questionnaire
(volet statistique) et un guide d’entretien (volet qualitatif) abordant les mêmes thèmes, mais
par des approches différentes.

Contrainte par un modeste budget de collecte de données, l’équipe a dû se limiter à mener


l’enquête qualitative sur seulement six communautés et l’enquête statistique sur 1 200
ménages.

Dans chacune des six communautés ayant reçu la visite de l’équipe du volet qualitatif, deux
focus groups (un groupe homme et un groupe femme), des récits de vie et un historique
socioéconomique de la communauté ont été effectués. Le choix de ces six communautés (2
urbaines et 4 rurales) a été fait de façon à couvrir les principales réalités socioéconomiques
du pays.

Le plan de sondage de l’enquête statistique s’est construit sur celui de l’Enquête permanente
sur les conditions de vie (EPCV, l’équivalent mauritanien de l’ESAM) qui venait de débuter.
L’EPCV était composée de 240 grappes de 15 ménages chacune. Un sous-échantillon de 80
grappes a été tiré dans un premier temps, puis 15 ménages ont par la suite été choisis
aléatoirement. Malgré que les 80 grappes aient déjà été enquêtées par l’EPCV, les 15
ménages de chacune de ces grappes n’ont pas été les mêmes que ceux de l’enquête principale.
Ce plan de sondage a été choisi afin de profiter du travail déjà effectué dans le cadre de
l’EPCV. Le questionnaire a été élaboré par l’équipe de consultants (un sociologue et un
économiste-statisticien) en collaboration avec le bureau du PNUD à Nouakchott et du
personnel de l’Office nationale de la statistique (ONS). La collecte de données a été sous-
traitée à l’ONS.

L’analyse a été effectuée par une équipe comprenant Jean Le Nay (DAES), Selmane Lemine
(consultant national) et Harold Coulombe (consultant international). La forme du rapport se

2
base surtout sur l’analyse du volet statistique, tandis que les résultats du volet qualitatif
permettent d’appuyer cette analyse par l’ajout d’éléments explicatifs et illustratifs. Ce
rapport mauritanien est en cours de finalisation.

Nous croyons que cette approche mixte à deux volets, et où le volet statistique permet
d’attribuer un quintile calculé par imputation à chacun des ménages de l’enquête statistique,
est la seule expérience « mixte » avec imputation de quintile réalisée à ce jour.

L’analyse des données et la rédaction du rapport mauritanien sur les perceptions de la


pauvreté ont permis de mettre en évidence certaines lacunes du questionnaire. Le
questionnaire proposé à l’annexe est une version améliorée et adaptée au contexte sénégalais
de celui utilisé en Mauritanie.

Parmi les leçons méthodologiques qui ont pu être tirées de l’expérience mauritanienne, on


peut citer :

- que l’intégration de l’approche statistique et de celle des focus groups se fait relativement
bien. Les statistiques peuvent tester dans quelle mesure les conclusions des focus groups
peuvent être généralisées à l’ensemble de la population.

- que la taille de l’échantillon du volet statistique était trop faible pour analyser avec
confiance des groupes plus désagrégés (wilaya, par exemple) ;
- que le nombre de focus groups (6) était aussi trop faible pour avoir une l’analyse
poussée ;
- qu’il serait plus profitable que ce type d’enquêtes fasse partie d’enquêtes plus vastes afin
d’enrichir l’analyse de données socioéconomiques plus complètes ;
- que le questionnaire était adapté dans son ensemble, mais qu’une minorité de questions
devrait être révisée.

III. Cadre institutionnel

Il est important de souligner que l’élaboration du DSRP se fait dans une optique participative
où les décisions concernant, par exemple, les études sur la pauvreté à être effectuées doivent
être étudiées, discutées et décidées au sein de comités techniques et décisionnels.

L’élaboration du DSRP est sous la responsabilité d’un « Comité de pilotage » présidé par le
Mnistre de l’Économie et des Finances et composé de représentants des Ministères concernés
par le DSRP, ainsi que par des représentants des élus et de la société civile.

Le « Comité de pilotage » s’appuie sur le « Comité technique du DSRP » pour définir et


coordonner les différentes activités d’élaboration du DSRP. La rédaction du Document est
aussi sous leur responsabilité. Ce « Comité technique » est dirigé par le Directeur de la
Prévision et de la Statistique et est composé de représentants des agences internationales, de
conseillers techniques des différents ministères, de chercheurs universitaires et de la société
civile.

3
Un problème qui sera possiblement rencontré si cette proposition méthodologique d’enquête
statistique est mise de l’avant est qu’une décision – par le « Comité technique » - a déjà été
prise quant à la méthodologie à être employée pour l’étude de la perception de la pauvreté. Il
sera souhaitable que ce comité soit formellement informé de la volonté du PNUD et de la
DPS d’effectuer cette activité aussitôt qu’une décision du PNUD sera prise sur le
financement de ce volet statistique. Cette acceptation par le « Comité technique » devrait être
facilité par le fait que le Directeur de la DPS, qui dirige ce comité, ait été très enthousiasme
lors des différentes discussions sur l’initiative proposée dans ce rapport.

IV. Enquête sénégalaise auprès des ménages (ESAM)

Description générale

Nous avons argumenté précédemment qu’il serait souhaitable qu’une enquête statistique sur
la perception de la pauvreté soit intégré à une enquête plus générale sur la pauvreté. En plus
de profiter d’un plan de sondage et d’une logistique déjà établie, l’intégration d’une enquête
perception à une plus vaste enquête permet d’enrichir l’analyse des données. Aussi, les coûts
d’une enquête se servant du plan de sondage d’une autre enquête plus importante seront
nécessairement plus faibles que si elle est faite de façon indépendante. Dans le cas du
Sénégal, nous avons la chance de batir sur une importante enquête auprès des ménages en
cours de réalisation. Le début de cette enquête était prévu pour l’automne dernier, mais elle
débuta finalement le 4 juin 2001. Cette nouvelle enquête fait suite à une enquête similaire
réalisée en 1994/95 (ESAM I).

Basée sur un échantillon aléatoire de 6 600 ménages représentatif de la population


sénégalaise, cette enquête collectera des données au niveau des membres des ménages et au
niveau des ménages dans leur ensemble. Les questions individuelles couvriront, entre autres,
les caractéristiques démographiques, la scolarité, la santé, l’emploi du temps et les revenus.
En ce qui concerne les ménages, des données seront recueillies sur les caractéristiques de
l’habitat, les actifs et biens durables, ainsi que la consommation alimentaire et non
alimentaire. Ces informations permettront de calculer des indicateurs de bien-être basés sur la
consommation (ou revenu) des ménages et ainsi analyser la pauvreté en termes monétaires.

Les ménages enquêtés recevront la visite des enquêteurs lors de trois passages distincts avec
environ trois mois d’écart entre ces différents passages. Chacun des passages devrait durer
trois mois. En comptant les périodes de repos des enquêteurs entre les passages, la collecte de
données de l’enquête devrait se terminer en avril 2002. Par contre, un questionnaire léger a
été introduit lors du premier passage afin d’obtenir des données statistiquement valables et
analysables rapidement. La saisie de ce questionnaire se fera par scanner afin de mettre les
données à la disponibilité des analystes le plus rapidement possible. La base de données
complète issue de cette sous-enquête QUID devrait être disponible pour analyse en août
2001.

Le questionnaire QUID (Questionnaire Unifié sur les Indicateurs de Développement) est très
léger et les questions, surtout de nature qualitative, portent sur la démographie, la
fréquentation scolaire, la santé et les activités économiques des membres des différents
ménages. Au niveau des ménages, des questions sont posées sur leurs avoirs et sur les
caractéristiques du logement. De plus, le poids et la taille des enfants de moins de cinq ans
seront collectés.

4
Avec un préavis de quelques mois, il aurait été possible de simplement incorporer à ce
questionnaire l’équivalent d’environ deux pages de questions sur les perceptions de la
pauvreté. Même si l’enquête QUID n’a pas encore démarré, la logistique et la nécessité de
former les enquêteurs interdit l’insertion dans le questionnaire actuel d’un « module »
perception dans un si bref délai.

Plan de sondage de l’ESAM

Une bonne compréhension du plan de sondage et du calendrier des différentes étapes de


l’enquête est importante, parce qu’elle détermine en grande partie l’échéancier de l’enquête
proposée dans ce rapport.

Le plan de sondage de l’ESAM II consiste en trois passages au sein des mêmes ménages à
quatre mois d’intervalle. À l’intérieur d’un passage, la visite de tous les ménages se fait en
trois vagues d’environ 2 200 ménages chacune, pour un grand total de 6 600 ménages. Ces
vagues durent environ un mois chacune.

Habituellement, le tirage aléatoire des ménages à être enquêtés se fait avant le démarrage des
activités de collecte sur le terrain. Ainsi, à partir de la base de sondage constituée du dernier
recensement disponible, un échantillon aléatoire de ménages est tiré.

5
Chronogramme prévu (dates approximatives)

4 juin 01 Dénombrement de la première vague (3 jours)


7 juin 01 QUID – ménages de la première vague (3 jours)
12 juin 01 Questionnaire dépenses (3 semaines)

2 juillet 01 Dénombrement de la deuxième vague (3 jours)


5 juillet 01 QUID – ménages de la deuxième vague (3 jours)
10 juillet 01 Questionnaire dépenses (3 semaines)

30 juillet 01 Dénombrement de la troisième vague (3 jours)


2 août 01 QUID – ménages de la troisième vague (3 jours)
7 août 01 Questionnaire dépenses (3 semaines)

27 août 01 Repos (1 mois)


30 septembre 01 Questionnaire dépenses du deuxième passage (3 mois)

25 décembre 01 Repos (1 mois)


21 janvier 02 Questionnaire dépenses du deuxième passage (3 mois)

Fin de la collecte de données:


7 avril 02

6
V. Proposition méthodologique

Parce que nous croyons que les approches qualitative et statistique sont complémentaires,
nous proposons une démarche méthodologique en deux volets. Le volet qualitatif a déjà été
retenu par le « Comité technique » et l’équipe en place nous semble sérieuse. Nous
proposons l’ajout d’un volet statistique afin de répondre aux deux principales critiques des
méthodologies qualitatives basées sur les focus groups émises au début de ce rapport. Pour
répondre à ces défis méthodologiques, nous nous devons de proposer une enquête avec un
grand échantillon statistiquement valide et ayant un questionnaire permettant de construire
une variable servant à discriminer les résultats selon le niveau de vie des répondants.

À la suite d’une série de rencontres entre la DPS et le consultant international, une seule
option méthodologique réaliste et techniquement possible semble s’offrir à nous. Par contre,
deux chronogrammes possibles semblent se présenter. Nous commencerons par décrire la
proposition méthodologique. Par la suite, nous discuterons de la « meilleure » période pour
mettre en oeuvre cette proposition méthodologique (volet statistique).

Un comité de la DPS a été formé afin de mener à termes les discussions et réflexions sur
notre proposition d’enquête. Il est composé de :

M. Aliou Gaye, Chef de la division des Enquêtes Démographiques et Sociales et Point


focal pour l’enquête statistique sur la perception de la pauvreté ;
M. Momar Balle Sylla, Conseiller auprès du Directeur ;
M. Matar Gueye, Responsable de l’ESAM II.

Plan de sondage

Afin d’éviter d’avoir à tirer un nouvel échantillon, une tâche délicate et coûteuse, et surtout
afin de pouvoir fusionner les données de l’enquête statistique sur les perceptions avec celles
de l’ESAM (y compris celles du QUID), nous proposons d’utiliser exactement le même
échantillon que l’ESAM II. Ces 6600 ménages formeraient un échantillon de grande taille
permettant une analyse des résultats à un niveau de désagrégation régionale souhaitable.

Questionnaire

Suite à une révision critique du questionnaire élaboré pour l’enquête perception


mauritanienne, une version améliorée a déjà été commentée par le comité de la DPS. Leurs
commentaires ont été incorporés à la version du questionnaire proposé à l’annexe 1. Ce
nouveau questionnaire est déjà en circulation au sein de la DPS et du SNU. D’autres
commentaires sont attendus. Ce questionnaire compte sur le fait qu’il serait administré aux
ménages ayant déjà reçu la visite des enquêteurs du module QUID de l’ESAM. Ainsi,
l’informations nécessaires pour calculer les quintiles de niveau de vie seraient tirées du
questionnaire QUID. Un identifiant au niveau des ménages permettrait de faire le lien avec
l’ESAM.

7
Calcul des quintiles

Dans la mesure où l’on cherche à mettre en valeur les perceptions et les opinions des pauvres
par rapport à celles des plus riches, il est nécessaire d’avoir un indicateur objectif du niveau
de vie des ménages enquêtés. Le calcul d’indicateurs monétaires demande un effort colossal
en termes de collecte de données, impossible dans ce genre d’enquête « légère ». Par contre,
il est possible d’ « imputer » des quintiles de consommation à partir de variables simples mais
fortement corrélées avec le niveau de dépense observé.

A partir des données de l’enquête ESAM I de 1994/95, nous pouvons estimer une relation
statistique entre le niveau de vie des ménages (variable dépendante) et une série de
prédicteurs (variables indépendantes). Par la suite, nous pouvons utiliser ces coefficients
pour calculer une valeur imputée du niveau de vie des ménages se trouvant dans notre
enquête de perception. Evidemment, cela suppose que les variables indépendantes se
retrouvent à la fois dans l’enquête EPCV et dans l’enquête de perception. Le questionnaire
proposé ci-dessus a été construit en conséquence. Une partie des prédicteurs viendront aussi
du Quid. Finalement, nous classerons les ménages de l’enquête Perception selon leur niveau
de vie imputé et nous les avons regroupés en cinq groupes ayant le même nombre de
ménages. Le premier quintile représente les ménages (20 %) les plus pauvres. Le deuxième
quintile inclus les ménages (20 %) un peu moins pauvres et ainsi de suite.

Ces quintiles seraient aussi utilisés par l’équipe de rédaction (DPS) du profil de pauvreté basé
sur le QUID.

Logistique

Dans la mesure où nous désirons intégrer notre enquête à celle de la DPS, la solution la plus
simple et efficace est de sous-traiter la collecte de données à la DPS. Basé sur l’utilisation
d’une équipe de 32 enquêteurs attitrés uniquement à l’enquête perception, une proposition
budgétaire de 30 000 000 FCFA a été présenté par la DPS. Par contre, l’utilisation de
véhicules du SNU et une négociation « serrée » devrait permettre de diminuer les coûts
d’environ 10 000 000 FCFA (confirmé par Madame Palacio, le 26 juin 2001).

La possibilité de joindre le questionnaire « perception » à celui de l’ESAM a été longuement


discutée avec la DPS pour être finalement rejetée. Joindre un nouveau module à l’enquête
ESAM en cours demanderait de rappeler les 420 enquêteurs à Dakar pour une séance de
formation et demanderait aussi une renégociation de leur honoraire. Nous avons calculé qu’il
en coûterait plus de s’organiser ainsi. De plus, une équipe indépendante devrait nous assurer
d’un meilleur suivie et contrôle sur la qualité du travail effectué sur le terrain.

Les principaux éléments qui devraient se retrouver dans des termes de référence concernant
la sous-traitance de la collecte de données se retrouve à l’annexe 3

8
Rédaction du rapport

Il a été convenu entre la DPS et le PNUD que le rapport d’analyse soit rédigé conjointement
entre les deux parties. Le rapport ne présenterait que les résultats de l’enquête statistique
dans un premier temps.

Dans un premier temps, les tableaux d’analyse seront composés des réponses aux différentes
questions, ventilées selon la province de résidence, le quintile de dépenses et le sexe du chef
de ménages. L’analyse de ces tableaux devrait nous orienter sur les besoins en tableaux
supplémentaires.

Échéancier

La méthodologie proposée a fait l’objet d’une entente informelle entre le PNUD, le


consultant international et la DPS, mais le meilleur moment pour procéder à la collecte de
données et l’échéancier qui s’en suivrait demeurent une question en suspends. Il y a un fort
désir de la part de la DPS et du PNUD de compléter cette étude à temps pour que ces résultats
soient incorporés au DSRP. Cette première option implique un calendrier serré pour à la fois,
l’enquête perception et l’enquête QUID. Les résultats du QUID seront aussi demandés
comme intrant au DSRP. Il faut noter que la disponibilité des données du QUID est
essentielle pour l’élaboration de notre analyse. Dans la mesure où la pression sera aussi sur
l’équipe du QUID pour qu’ils aient des résultats début septembre, notre rapport devrait suivre
de près celui du QUID. De plus, le chronogramme proposé pour l’option 1 implique que tout
le traitement informatique serait fait sur les données des deux premières vagues. Ainsi,
aussitôt les données de la troisième et dernière vague deviendraient disponibles, la
construction des différents tableaux serait plus ou moins instantanée.

La deuxième option est d’attendre le deuxième ou même le troisième passage avant


d’envoyer les équipes d’enquêteur de l’enquête perception. Cette option implique que les
résultats ne seraient pas disponibles pour le DSRP. Par contre le DPS a émis la possibilité de
faire alors cette enquête au sein de l’ « Observatoire de la pauvreté ». Par contre, le projet
d’Observatoire est encore au stade embryonnaire et incertain.

A la lumière des différentes séances de travail entre le PNUD, le consultant international et le


DPS, il semble souhaitable et possible de choisir l’option 1. Un prompt début de l’enquête
ESAM est par contre primordial. Une décision rapide quant au financement de cette activité
est aussi essentielle.

Budget

Collecte des données (sous-traitée à la DPS) : environ 20 000 000 FCFA .


Consultation nationale (rédaction du rapport) : deux personnes pour deux semaines.
Consultation internationale : deux semaines à Montréal (travaux informatiques);
deux semaines à Dakar (rédaction avec l’équipe de la DPS).

9
Il y aurait peut-être lieu de prévoir la rédaction d’un document de synthèse, incorporant les
résultats des volets qualitatif et statistique. Une alternative valable serait de laisser l’équipe
de rédaction du DSRP faire ce travail de synthèse.

Chronogramme provisoire (option 1)  :

16 mai 01 – 30 juin 01 : Prise de la décision quant à la réalisation de cette option

Finalisation d’une entente avec la DPS (termes de référence,


budget)

Finalisation du questionnaire

2 juillet 01 – 6 juillet 01 : Logistique et formation des enquêteurs

9 juillet 01 – 15 juillet 01 : Collecte des données auprès des ménages de la première vague

16 juillet 01 – 22 juillet 01 : Saisie de la première vague, fichier ASCII à remettre au PNUD

Remise au PNUD des variables de classification tirées du


QUID

Estimation des prédicteurs de pauvreté basée sur l’ESAM I et le


QUID (Consultant international)

23 juillet 01 – 29 juillet 01 : Collecte des données auprès des ménages de la deuxième vague

23 juillet 01 – 10 août 01 : Programmation des tableaux préliminaires


(Consultant international)

30 juillet 01 – 5 août 01 : Saisie de la deuxième vague, fichier ASCII à remettre au


PNUD

7 août 01 – 14 août 01 : Collecte des données auprès des ménages de la troisième vague

15 août 01 – 22 août 01 : Saisie de la troisième vague, fichier ASCII à remettre au PNUD

1 sept. 01 – 7 sept. 01 : Finalisation des tableaux et analyse préliminaire (consultant


international)

10 sept.01 – 22 sept. 01 : Visite du consultant international pour la rédaction d’un


document conjoint PNUD/DPS; version complète à la fin de la
visite afin que ces résultats soient incorporés au DSRP

10
Annexe 1 : Questionnaire proposé

République du Sénégal Programme des Nations Unis


Ministère de l’Économie et des Finances pour le Développement (PNUD)
Direction de la Prévision et de la Statistique
Département des Affaires
Enquête sur la perception de la pauvreté au Économiques et Sociales (DAES)
Sénégal – Volet statistique
Projet SEN/99/003

SECTION A : IDENTIFICATION

Nom de la personne enquêtée : ____________________________________________

Numéro de la grappe :/___/___/___/ Numéro du ménage : /___/___/___/

Identifiant du ménage (Quid) : /___/___/___/___/___/___/

Commune : ___________________________________________ code : /___/___/

Date de l’interview : /___/ /___/ /___/

Nom de l’enquêteur : ___________________________________ code : /___/___/

11
SECTION B : PERCEPTIONS

Situation

1. Nous aimerions vous demander votre opinion sur 1…C’est moins que satisfaisant par rapport aux besoins de mon
le niveau de vie de votre ménage au cours des 12 ménage
2…C’est satisfaisant par rapport aux besoins de mon ménage
derniers mois. 3…C’est plus que satisfaisant par rapport aux besoins de mon
ménage
4…non applicable

« Satisfaisant » signifie que l’enquêté considère que les besoins


minimum du ménage sont satisfaits, ni plus, ni moins
a. Concernant la consommation alimentaire de votre
ménage durant la dernière année, laquelle des /____/
affirmations suivantes est vraie?
b. Concernant le logement de votre ménage durant la
dernière année, laquelle des affirmations suivantes est /____/
vraie?
c. Concernant l’habillement des membres de votre
ménage durant la dernière année, laquelle des /____/
affirmations suivantes est vraie ?
d. Concernant les soins de santé que votre ménage a
reçus durant la dernière année, laquelle des affirmations /____/
suivantes est vraie?
e. Concernant l’éducation de vos enfants durant la
dernière année, laquelle des affirmations suivantes est /____/
vraie?
f. Concernant le besoin d’honorer les mariages, les
baptêmes et les décès durant la dernière année, laquelle /____/
des affirmations suivantes est vraie?
g. Concernant les revenus de votre ménage durant la
dernière année, laquelle des affirmations suivantes est /____/
vraie?

2. Selon vous, à quelle catégorie cette communauté (ce quartier) appartient-elle: /____/
1…très riche 2 …riche un peu 3…moyenne 4…pauvre un peu 5…très pauvre

3. Selon vous, en général, quels sont (en ordre d’importance) les quatre principaux signes de
manifestation de la pauvreté?
/__/__/ /__/__/ /__/__/ /__/__/

1…Quand on a des difficultés de nourrir sa famille 8…Quand on n'a pas de terre à cultiver
2…Quand on n’a pas un logement décent 9…Quand on ne peut pas entretenir une pirogue pour
3…Quand on ne peut pas aider ses parents et voisins aller pêcher en mer
4…Quand on n’a pas de travail 10…Quand on ne jouit d’aucune considération au sein
5…Quand on souffre physiquement ou mentalement de sa communauté
d’une incapacité 11…Quand on ne peut pas assurer la scolarisation de
6…Quand on n'a pas les moyens de se soigner et de ses enfants
soigner les membres de sa famille 12…Quand on ne sait ni lire ni écrire
7…Quand on ne possède aucun bétail 13…Quand on n’est pas en sécurité
14…Autre, à préciser

12
4. Au cours des cinq dernières années, pensez-vous que dans cette communauté, la
pauvreté :
/____/
1…a diminué beaucoup
2…a diminué un peu
3…est restée stable
4…s’est aggravée un peu
5…s’est aggravée beaucoup
6…ne sais pas

5. Dans les cinq prochaines années, pensez-vous que dans cette communauté, la pauvreté :
/____/
1…va diminuer beaucoup
2…va diminuer un peu
3…restera stable
4…s’aggravera un peu
5…s’aggravera beaucoup
6…ne sais pas

6. Vous même, a quelle catégorie pensez-vous appartenir : /____/

1…très riche
2…riche un peu
3…moyenne
4…pauvre un peu
5…très pauvre

Priorités et solutions

7. A votre avis, quelles sont les 4 principales priorités de votre communauté (en ordre
d’importance) ?
/__/__/ /__/__/ /__/__/ /__/__/

1…l’approvisionnement en eau potable 7…l’approvisionnement en produits de première nécessité


2…la construction d’ écoles pour les enfants 8…l’amélioration de l’assainissement
3…la construction de dispensaires 9…le développement du transport public
4…la promotion des activités productives 10…la lutte contre la violence et l’insécurité
5…l’alphabétisation des adultes 11…l’emploi des jeunes
6…le désenclavement 12…autres ; à préciser _______________________

8. Selon vous, quels sont les 3 meilleurs moyens de lutter contre la pauvreté dans cette
communauté (en ordre d’importance) ?

/___/___/ /___/___/ /___/___/

1…développer les activités génératrices de revenu …. 6…promouvoir la justice sociale


2…développer les services sociaux de base 7…faciliter l’accès au crédit aux petites entreprises
3…aider la population à s’organiser et l’encadrer 8…améliorer l’accès aux marchés agricoles
4…fournir à la communauté un appui matériel et 9…faciliter l’accès à la terre pour les plus démunis
financier 10…assurer la sécurité des biens et des personnes
5…former les populations et les éduquer 11…réduire le coût de la vie
12…autres, précisez

13
9. A votre avis, quels sont les 2 principaux facteurs dans l’allègement de la pauvreté dans
votre communauté:
/____/ /____/

1. l’initiative personnelle de familles


2. le système d’entraide et de solidarité sociale
3. les interventions de l’état
4.autre

Tissu associatif

Rubrique 10. Existe-t-il une ou 11. Etes-vous membre 12. Pourquoi n’êtes-vous pas
plusieurs … dans cette à une ou plusieurs de à une de ces…?
communauté ? ces … ?
1…structure inefficace
1…Oui 1…Oui 2…manque de confiance
2…Non >>Q 12 2…Non 3…discrimination
3…Ne sais pas >>Q 12 4…gestion non démocratique
a. Coopérative
b. APE
c. ONG
e. Comité de santé
g. Parti politique
j. Tontine
k. Association religieuse
l.Ass. sportive et culturelle
(ASC)
m.Ass. villageoise de
développement (AVD)
n. Groupement d’intérêt
économique (GIE)
o. Groupement de
promotion féminine (GPF)
p.Comité de gestion de
l’eau (CGE)

Perception des institutions

13. Pensez-vous que les pauvres constituent une priorité dans les politiques de l’état ?

/____/ 1…oui 2…non

14. Pensez-vous que les politiques et programmes tiennent suffisamment compte des
préoccupations et besoins des pauvres ? /____/

14
1…suffisamment 2…faiblement 3…pas du tout

15. Pensez-vous que l’Etat aura les moyens d’appliquer les mesures annoncées dans sa
déclaration de politiques générale en vue d’améliorer le niveau de vie des populations ? /___/
1…oui 2…non 3…ne sais pas

16. Dans quels domaines attendez-vous le plus de l’Etat ? /___/___/ /___/___/

1…plus de justice et équité sociales


2…plus de participation de la population aux décisions de l’Etat
3…plus de transparence

17. Selon vous, dans quels domaines prioritaires l’Etat devrait-il concentrer ses efforts pour
améliorer les conditions de vie des population?  (en ordre d’importance)
/___/___/ /___/___/ /___/___/

1…éducation 6…augmentation du prix au producteur


2…emploi des jeunes 7…augmenter la sécurité
3…santé 8… autosuffisance alimentaite
4…réduction du coût de la vie 9…infrastructure routière
5…accès au crédit 10…autre, à préciser

18. Pensez-vous que le fait de rompre avec la corruption et les détournements de deniers
publics peut contribuer à une réduction de la pauvreté? /___/

1…Oui 2…Non 3...Ne sais pas

19. Pensez-vous que les nouvelles autorités pourront amener le pays à rompre avec la
corruption et le détournement des deniers publics ? /___/

1…Oui 2…Non 3...Ne sais pas

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Accès aux services sociaux de base

20. Existe-t-il une … dans 21. Etes-vous satisfaits de la


cette communauté qualité de la … ?

1…oui 1…très satisfait


2…non 2…satisfait
3…ne sais pas 3…pas du tout satisfait
4…n’utilise pas ce service
a. Source d’eau utilisée
pour boire
b. Marchés de produits
alimentaires
c. Transport public
d. École primaire
e. École secondaire
f. Dispensaire/poste de
santé
g. Maternité
h. Case de santé
i. Télécentre
j. Poste de police

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Annexe 2 : Documents consultés

[1] Enquête de perception de la pauvreté : revue des approches méthodologiques,


Ibrahim Dia.

[2] Compte rendu de la journée d’études sur la préparation de l’« enquête de perception de


la pauvreté » du DSRP.

[3] Projet de termes de référence pour la « Cellule technique de suivi de l’enquête de


perception ».

[4] Projet de termes de référence pour enquêtes de perception de la pauvreté.

[5] Projet de termes de référence pour l’élaboration du document de stratégie de réduction


de la pauvreté, version du 2 mai 2001.

[6] Enquête de perception de la pauvreté : projet de planning.

[7] Questionnaire de l’enquête QUID.

[8] Plan de sondage de l’ESAM.

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Annexe 3 : Projet de termes de référence pour l’enquête statistique sur la perception de
la pauvreté (Option 1)

Principaux éléments devant se retrouver dans des termes de référence de la DPS pour la sous-
traitance de la collecte de données.:

Questionnaire :
 basée sur les commentaires de la DPS, une proposition de questionnaire sera élaborée
dans le rapport de mission du consultant international;
 cette proposition sera ensuite commentée de nouveau par la DPS, et le SNU;
 quatre pages au maximum;
 le questionnaire sera testé par la DPS auprès d’une série de ménages.

Plan de sondage :
  le même que l’ESAM II.

Données :
 logistique élaborée et contrôlée par la DPS, en concertation avec le PNUD;
 la DPS est responsable de la saisie et de l’épuration;
 la DPS remet les données sur support informatique (ASCII), vague par vague, aussi tôt
que possible au PNUD;
 la DPS remet simultanément, vague par vague, les variables de classification issues du
QUID. Ces variables seront définies préalablement;
 le consultant international calcule les quintiles imputés (basés sur les données de l’ESAM
I) en étroite collaboration avec la DPS. Ces quintiles seront utilisés par le rapport sur le
QUID et le rapport sur les perceptions de la pauvreté.

Rapport :
 le consultant international est responsable du traitement des données et de la
programmation des tableaux;
 le rapport sera rédigé par une équipe PNUD/DPS, en septembre. Une version préliminaire
des tableaux sera disponible avant la rédaction du document, début septembre;
 le rapport sera un produit conjoint entre le PNUD et la DPS;
 le rapport se doit d’être prêt suffisamment tôt pour être inséré dans la DSRP.

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