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Lundi 08 - 03 - 2010
09h00 RDV Tolechab
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15h00 RDV Lambert

Lundi 09
Mardi 08 - 03
03-2010
- 2010
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13h00 RDV Jacquerie
16h00 Réunion syndicat

Mercredi 10 - 03 - 2010
08h00 RDV Lambert
10h45 Administratif
13h00 RDV Surrasic
16h00 Départ Toulouse

Sécurité électrique des hôpitaux

COMMENT ÉVITER LA PANNE ?


Une panne d’électricité peut mettre en péril l’activité hospitalière et compromettre
la sécurité des patients. Les solutions techniques et les bonnes pratiques.
n incident sur la ligne de réseau

U (1), une maintenance sur le réseau


de distribution (2), la vétusté des
réseaux, la surabondance de besoin de
CINQ TEXTES RÉGLEMENTAIRES RÉCENTS
Circulaire DHOS/E4 n° 2008-114 du 7 avril 2008 relative à la prévention des coupures électriques
dans les établissements de santé;
fourniture sur le réseau et bien sûr les Article R6111-22 sur la sécurité des établissements de santé en cas de défaillance du réseau
intempéries…« De nombreux paramètres d’énergie (Code de la Santé Publique - décret n° 2007-1344 du 12 septembre 2007);
peuvent affecter la continuité de la distri- Circulaire DHOS/E4 n° 2006-525 du 8 décembre 2006 relative à la prévention des risques
bution électrique », explique Daniel Briand, électriques dans des conditions climatiques de grand froid;
directeur technique et sécurité du centre
Circulaire DHOS/E4 n° 2006-393 du 8 septembre 2006 relative aux conditions techniques
hospitalier de Palavas les Flots, vice-pré-
d’alimentation électrique des établissements de santé publics et privés ;
sident de l’association des ingénieurs hos-
pitaliers (IHF). Les conséquences peu- Circulaire du 25 octobre 2004 relative à la prévention des risques électriques dans les établissements
vent être extrêmement lourdes pour les de santé ;
patients hospitalisés, dont la vie risque Guide sécurité électrique dans les établissements de santé : rappels de réglementation, conseils pour
parfois d’être mise en péril, mais aussi la conception, maintenance et exploitation des installations électriques, ministère de l’emploi et de la
pour l’établissement en charge de la conti- solidarité, avril 2001.
nuité de l’alimentation électrique, une
obligation légale.
à 15 secondes (niveau 2 de criticité), tan-
SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE,
Les trois niveaux de criticité dis que des coupures allant de 15 secondes
La réglementation (cf. encadré) impose à 30 minutes peuvent affecter le fonction- LES CHIFFRES
que soit maintenue l’alimentation élec- nement des salles de radiologie conven-
trique pour certains secteurs hospita- tionnelle, le service de radiothérapie et • 350 kWh/m2/an, la consommation
liers critiques, quoi qu’il advienne. Ainsi, les unités d’hospitalisation (niveau 3). moyenne globale d’un hôpital;
le bloc opératoire, obstétrical, l’anesthé- • 25 % des hôpitaux sont en cours de
sie, la réanimation, les unités de soins Une démarche de sûreté restructuration de leurs sources
intensifs, l’imagerie interventionnelle, de fonctionnement d’approvisionnement;
les salles de coronarographie, de sca- Face au très haut niveau d’exigence de • 2/3 des pannes proviennent de
nographie, de scintigraphie, d’imagerie sécurité électrique, des précautions s’im- l’installation électrique elle-même;
par résonance magnétique ainsi que les posent afin de corriger toute défaillance • 6 incidents sur les groupes électrogènes
automates d’analyse dans les laboratoires d’approvisionnement électrique. La régle- en 2010 contre 18 en 2006.
ne doivent subir aucune coupure mentation autorise deux configurations
(niveau 1 de criticité). La salle de sur- pour les hôpitaux. Leur principe : « Toute
veillance postinterventionnelle, l’hémo- défaillance d’une source ne doit pas affec- tive : l’établissement recourt à l’alimenta-
dialyse, les explorations fonctionnelles, ter le fonctionnement des autres sources ». tion électrique d’un seul câble mais de
les salles de scintigraphie en médecine Ainsi, un hôpital disposera de deux sources deux sources autonomes de remplacement.
nucléaire, la chambre froide pour la électriques assurées au moyen de deux Dans tous les cas, l’exploitant hospitalier
conservation des produits sanguins peu- câbles d’alimentation et d’une source auto- appliquera une démarche de sûreté de
vent supporter des coupures inférieures nome de remplacement. Seconde alterna- fonctionnement. Cette dernière repose
sur l’équilibre de trois composantes : des
architectures conçues pour assurer la dis-
INCIDENTS GRAVES SUR LA CHAÎNE DE DISTRIBUTION : ponibilité de la distribution électrique,
LES 7 CAUSES LES PLUS FRÉQUENTES quels que soient les niveaux de criticité de
l’hôpital, des produits choisis et instal-
1. Disjoncteur de protection générale (chargeurs/batteries) ; lés dans les règles de l’art en parfaite confor-
2. Logique des automatismes de démarrage des groupes électrogènes ; mité avec les architectures, mais égale-
3. Mauvaise coordination des automatismes d’ouverture du disjoncteur de protection générale ment des services adaptés au niveau de
et de l’automate central groupe ; performance requis tout au long du cycle
de vie de l’exploitation.
4. Méconnaissance des synoptiques de relayage des différents automates ;
5. Manque de procédure de démarrage manuel des automatismes ; Solutions spécifiques
6. Vétusté de la source de remplacement ; Notamment sous l’impulsion des circu-
7. Dimensionnement incorrect de la source. Délestage de zone prioritaire pour éviter l’écroulement. laires du 8 septembre 2006 et du décret
du 12 septembre 2007, les fabricants déve-

28 JANVIER 2011 NUMÉRO 271 DÉCISION SANTÉ


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loppent des solutions spécifiques au sec- Ils mettent l’accent sur des prestations tions électriques de l’établissement et à
teur de la santé. Pour leur part, les exploi- de services à forte valeur ajoutée. Ils intè- maîtriser l’usage de l’énergie.
tants (3) ont complété leur offre avec des grent ces services multitechniques com-
Bernard Banga
prestations d’audit de parc, de maintien prenant audit, conseils, ingénierie, solu-
de la conformité réglementaire de l’hô- tion d’optimisation et exploitation-
(1) Accidents lors de travaux de tranchée par
pital, de planification des interventions maintenance-rénovation. Tous ces ser-
exemple.
de maintenance, de télésuivi, d’analyse vices intégrés au sein de contrats glo- (2) Prévue ou parfois obligé.
des évènements, voire de formation. baux visent à optimiser les consomma- (3) Dalkia, Cofely…

Entretien avec Bast Bidar(1)


« LE TRÉPIED DE LA SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE
DANS LES HÔPITAUX »
©DR

Pour Bast Bidar, chargé d’un établissement qui fonctionne pen- déterminant de la sécurité et de respect
de mission à la DGOS, la dant 48 heures. Au pire, ces groupes doi- des bonnes procédures. »
sécurité des installations électriques vent impérativement assurer l’appro- B. B.
repose sur un trépied : audit régulier des- visionnement électrique de services (1) Chargé de mission aux risques techniques au
dites installations, bon dimensionnement hospitaliers prioritaires comme les blocs bureau qualité et sécurité des soins de la DGOS
des sources de secours, et exercice de panne opératoires, en anesthésie-réanimation, au ministère de la Santé.
électrique. en imagerie interventionnelle, et pour les
automates d’analyse dans les labora- LEXIQUE
n audit des installations par toires.
«U des sociétés de contrôle habi-
litées permet d’évaluer de
Il faut aussi effectuer des exercices
de panne électrique chaque année afin
• Microcoupures : une durée inférieure
à 10 ms ;
manière exhaustive l’ensemble des synop- de valider les bonnes pratiques en situa- • Coupures très brèves : une durée inférieure
tiques des installations électriques mises tion dégradée. En effet, si les procédures à 1 s dans 70 % des cas ;
en œuvre dans les hôpitaux. On doit donc sont bien rédigées et classées, il est impor-
• Coupures brèves : une durée inferieure
faire réaliser tous les cinq ans un tour tant d’acquérir les “bons réflexes” le
à 1 min ;
d’horizon exhaustif des installations moment venu et d’éviter des réactions
électriques des établissements de santé, inappropriées qui risquent d’aggraver • Coupures longues : une durée supérieure
des transformateurs au groupe électro- un incident et une situation déjà critique. à 1 min ;
gène, en passant par les chargeurs bat- La nomination d’un chargé d’exploita- • Chutes ou creux de tension : diminutions
teries. Il faut aussi s’assurer du bon tion en charge de l’ensemble des problé- brutales de l’amplitude de tension en un
dimensionnement des sources de secours. matiques liées à la sécurité électrique de point d’un réseau suivies d’un
Au mieux, les groupes électrogènes doi- l’établissement en situation normale ainsi rétablissement après un laps de temps.
vent être capables de “tenir” la charge qu’en cas de crise constitue un élément

niques, ou encore prévoir un processus


Entretien avec Daniel Briand(1) d’évacuation en cas d’ultime recours, telles

« LE RISQUE“0”N’EXISTE PAS » sont les directives que l’ingénieur hos-


pitalier doit mettre en œuvre de façon
organisée et efficace. Sans oublier, bien
sûr, un véritable plan de maintenance glo-
Quels sont le rôle et la mis- à optimiser la sureté de fonctionnement bal, garant de la fiabilité de l’installa-
sion de l’ingénieur hospi- des réseaux électriques de l’hôpital. Éta- tion et de ses auxiliaires. Pour ce faire,
talier, dans la sécurisation blir un véritable diagnostic d’analyse des l’ingénieur doit bénéficier d’une néces-
©DR

de l’installation électrique risques liés à la défaillance électricité, saire formation. L’Association des ingé-
? Entre diagnostic d’analyse et perma- veiller à la mise à jour de la documen- nieurs hospitaliers de France (IHF),
nence technique, l’ingénieur assure un tation et des dossiers techniques, garan- consciente de l’enjeu de telles mesures,
rôle de tout premier plan dans ce domaine. tir le réseau d’alimentation de l’établis- prépare pour le deuxième semestre 2011
La parole à Daniel Briand. sement, s’assurer de la disponibilité de une session de formation nationale, sur
moyens d’alimentation autonomes en la continuité électrique dans les établis-
e risque zéro n’existe pas. Cepen- énergie pour préserver la sécurité des per- sements de santé. » B.B.
«L dant l’ingénieur hospitalier
contribue à ramener le curseur
sonnes hébergées pendant 48 heures en
cas de défaillance du réseau d’énergie,
(1) Directeur technique et sécurité du centre
hospitalier de Palavas les Flots, vice-président
en position la plus basse possible, en res- veiller au bon fonctionnement des instal- de l’Association des ingénieurs hospitaliers de
pectant de nombreuses mesures destinées lations en assurant des permanences tech- France (IHF).

DÉCISION SANTÉ NUMÉRO 271 JANVIER 2011 29

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