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Contrainte administrative
Chaque étape d’une opération logistique nécessite une autorisation, ou un accord civil ou militaire. Le
risque réside dans les délais d’obtention de ces autorisations, voire de refus. Les risques encourus sont
majeurs : les responsables habilités à autoriser une opération ou à signer les papiers officiels peuvent
être absents physiquement, certaines fêtes religieuses peuvent immobiliser la fonction publique, le
renversement brutal de gouvernement peut faire changer les règles du jour au lendemain, les contrôles
militaires peuvent être inutilement méticuleux.
Contrainte de sécurité
Que ce soit lors de catastrophes naturelles ou dans un contexte de conflit armé, les équipes
humanitaires en mission sont soumises à de perpétuels dangers. Il arrive qu’elles soient rapatriées
provisoirement ou de manière définitive dans la capitale du pays en question ou dans leur pays
d’origine. Ces rapatriements ont bien entendu de lourdes conséquences aussi bien sur la gestion de la
mission que sur la réputation de l’organisation ce qui lui est préjudiciable pour la poursuite de ses
actions. Il arrive pourtant chaque année, que des membres locaux ou étrangers de diverses
organisations décèdent sur le terrain. Il est donc nécessaire durant une mission de respecter des règles
strictes de sécurité et d’anticiper les dangers potentiels.
Contrainte matériels
Les réserves et fond propres de la Fédération de la croix rouge internationale sont limités à cause du
fait qu’elle est une entreprise à but lucratif. Son statut d’ONG implique le fait qu’elle soit toujours en
attente de dons en nature, de type financiers.
2. Solutions
Les kits
Pour paliers aux contraintes de temps, certaines organisations internationales ont mis en place des kits.
Ils constituent un ensemble de groupes d’équipements et de matériels de même sorte et ayant la même
utilité, tels que les kits d’hébergement et les kits de traitement, les kits d’installation de dispensaire, les
kits de magasinage et distribution de l’eau, les kits de médicaments et d’équipement médical
essentiels, les kits de génération électriques et les kits de choléra. Ces kits ont fait l’objet de nombreux
tests dans diverses situations d’urgence. Tout l’équipement nécessaire ainsi que tous les outils sont
réunis dans un seul et même colis. En commandant des kits déjà complets, les équipes gagnent du
temps car elles ont tout ce dont elles sont besoins à disposition et déjà préconçu.
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH)
La nécessité d’une coordination internationale des associations humanitaires, pour une meilleure
efficacité et une meilleure pertinence des moyens déployés en temps de crise, a conduit l’ONU à créer
un Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires. Le BCAH fait partie du Secrétariat de
l’Organisation des Nations Unies et a pour mission de coordonner l’assistance des Nations Unies.
Le BCAH intervient à plusieurs niveaux pour une meilleure coordination de l’assistance humanitaire :
-Il surveille et alerte rapidement
- Il planifie des actions d’urgence en consultant ses partenaires et organise des plans communs pour un
résultat optimal. Il partage les missions de chaque intervenant, mobilise des moyens en lançant des
appels inter organisations et, en suivant l’évolution des secours, met en place une organisation
logistique nécessaire au stockage des moyens de secours.
- Il évalue l’évolution de la situation et des besoins, afin de programmer et hiérarchiser les actions.
- Il coordonne les actions sur le terrain que l’action soit cohérente et rapide.
- Il mobilise les ressources nécessaires en vue d’une assistance rapide.
Culture de l’urgence
Dans l’humanitaire, une seule et même culture est commune et partagée de tous : la culture de
l’urgence. C’est une culture qui doit s’acquérir. Pour cela il semble important que les organisations
mettent en place des plans de gestion de crise afin de se donner les moyens d’anticiper, de préparer et
de réagir sur ces situations. Ce plan de gestion peut se résumer en cinq grandes étapes :
- Constituer une cellule de crise afin de pouvoir piloter sa gestion lors de son éclatement ;
- Mettre en place une stratégie de communication afin de contrôler la diffusion d’informations et de
messages ;
- Mettre en place un manuel de référence ;
- Former le personnel amené à réagir ;
- Développer l’entreprise dans une culture de crise afin d’appréhender sereinement le phénomène
Cette culture repose sur des éléments comme la disponibilité, l’ouverture d’esprit ou la capacité de
communication. Les qualités humaines sont une potentialité supplémentaire de la réussite et de
l’élaboration d’une culture de l’urgence.
CONCLUSION
La logistique humanitaire, logistique de l’adaptation et de l’urgence, permet l’optimisation de la
gestion des flux d’une part, et d’autre part de sauver de nombreuses vies. D’un autre côté, il est
important de noter que les métiers de l’humanitaire se sont professionnalisés pour un meilleur
rendement de leurs activités avec une vision figée sur Zéro défaut, zéro délai, zéro panne, zéro stock.
La logistique humanitaire est donc une logistique « de bon sens », où il faut, avec le minimum de
moyens, aider au maximum.