Sunteți pe pagina 1din 22

Céramique Covalente

I. Introduction : [1]

Le terme céramique a pour origine le mot grec keramikos, qui fait référence à la poterie et à la
«terre brûlée ». Les céramiques constituent une gamme très étendue de matériaux non
métalliques. Elles sont toutes élaborées par des procédés thermiques et incluent de nombreux
silicates et oxydes ; beaucoup ont pour origine les argiles naturelles analogues à celles qui
servent à la fabrication de tuiles et de briques pour le bâtiment, argiles qui sont durcies par
chauffage. Les constituants principaux sont les argiles et les aluminosilicates provenant des
feldspaths. Aujourd'hui la gamme de matières premières est beaucoup plus étendue et elle
aboutit, via la poterie et la céramique d'art, à des produits industriels très élaborés.

La structure moléculaire des céramiques est parmi les plus complexes de toutes celles du
monde minéral. Les liaisons entre les atomes, de type covalent ou ionique, sont très fortes. En
conséquence, du point de vue de la dureté, de la résistance thermique ou mécanique, les
céramiques montrent une nette supériorité par rapport à la plupart des matériaux métalliques.

Les céramiques possèdent trois avantages importants par rapport à d'autres matériaux
concurrents : les matières premières utilisées pour leur fabrication sont relativement
disponibles et peu onéreuses, elles sont peu denses et résistent à des températures très élevées,
là où la plupart des métaux perdent leur résistance, enfin elles ont des propriétés optiques,
électriques, chimiques, magnétiques, thermiques, etc. qui les rendent irremplaçables dans de
nombreuses industries.
En revanche, elles présentent un défaut très important, qui est leur plus ou moins grande
fragilité ; cependant celle-ci est due avant tout à des défauts de structure ou à des impuretés
dans les réseaux moléculaires et on les rend plus résistances en améliorant la pureté des
matériaux de base et en maîtrisant mieux les processus de fabrication.

En ce qui concerne les propriétés mécaniques, les céramiques sont caractérisées par l’absence
de plasticité (elles ont un comportement fragile), une dureté et une rigidité élevées, une faible
résistance à la traction et une bonne résistance à la compression.

Les céramiques sont définies selon le Larousse comme étant « Art de fabriquer les poteries,
fondé sur la propriété des argiles de donner avec l’eau une pâte plastique, facile à façonner,
devenant dure, solide et inaltérable après cuisson ». La société américaine ASTM (American
Céramique Covalente

Society for Testing and Materials) définit une céramique comme : « un article ayant un corps
vitrifié ou non, de structure cristalline ou partiellement cristalline, ou de verre, dont le corps
est formé de substances essentiellement inorganiques et non métalliques, et qui est formé par
une masse en fusion qui se solidifie en se refroidissant, ou qui est formé et porté à maturité, en
même temps ou ultérieurement, par l'action de la chaleur. » Les céramiques sont des
matériaux inorganiques, non métalliques, nécessitant de hautes températures lors de leur
fabrication. Il s'agit en général d'oxydes métalliques, et plus généralement de métaux oxydés,
mais pas uniquement. Les céramiques ont en général une structure cristalline, parfois associée
à une phase amorphe. Lorsque la majorité est amorphe, on parle de vitrocéramique ; lorsque la
totalité est amorphe, on parle du verre.

II. Les différents types de céramiques : [2]

II.1. Le grès :

Le grès est un matériau céramique caractérisé par une très grande dureté et une excellente
résistance aux agressions chimiques ou climatiques. Cette résistance est obtenue grâce à une
cuisson à une température supérieure à 1 200 °C. Il est désigné en anglais par le terme
stoneware, littéralement « objet de pierre ».

Le grès fait partie des céramiques vitrifiées. Constitué d’argile solide en raison de sa forte
teneur en silice, il est utilisé dans plusieurs travaux de construction depuis des milliers
d’années.

Après la porcelaine, le grès occupe la deuxième place dans la production de céramique de


haute température, parfois considérée comme plus noble que la simple terre cuite.

Le grès étiré, pour sa part, est un matériau au fini plus rustique. À ce propos, il faut souligner
que ses contours sont irréguliers, les tuiles n’étant pas de tailles uniformes. Tout comme son
homologue, il s’agit d’un matériau non poreux et donc, très résistant à l’eau et aux taches. Il
possède également un répertoire de modèles et de couleurs aussi vaste et diversifié que le grès
cérame. Notez que ce type de céramique est essentiellement destiné à l’installation d’un
carrelage au sol. On le retrouve souvent à l'intérieur de maisons peu récentes ainsi que sur les
terrasses extérieures.
Céramique Covalente

En dernier lieu, soulignez que le grès est une céramique relativement facile à poser, ce qui
limite le recours à un professionnel pour son installation. Ce matériau est approprié autant
pour l'installation d'un carrelage sur un mur que sur un plancher.

II.2. La terre cuite : (faïence et émaux)

La terre cuite est un matériau céramique obtenu par la cuisson d'argile. Elle est utilisée pour
réaliser des poteries, des sculptures et pour la fabrication de matériaux de construction,
briques, tuiles ou carreaux.

Aujourd'hui, la locution « terre cuite » désigne généralement une céramique poreuse1, par
opposition au grès ou à la porcelaine qui sont des terres cuites vitrifiées à la porosité
négligeable. L'expression « terre cuite » désigne également par métonymie une statuette
réalisée dans cette matière brute sans autre apprêt.

II.2.1. La faïence :

Le plus souvent de couleur ocre, la faïence est une céramique fragile qui n'est désignée par ce
terme qu'une fois recouverte d'une glaçure à base d'étain qui lui donne son aspect lisse et
brillant. Une fois la glaçure fixée, on peut y apposer des couleurs grâce à la peinture, cette
dernière restant fixée sur le vernis. La faïence nécessite deux cuissons : l'une pour la terre,
puis une seconde, à une température inférieure, pour la glaçure. Ce n'est qu'ainsi que la pièce
devient brillante, mais cela a pour effet de la fragiliser. Le décor permet au potier de se faire
peintre, mais aujourd'hui, à l'état industriel, la faïence est le plus souvent imprimée grâce à un
système de décalcomanie. Cela permet à la pièce de conserver son éclat plus longtemps, et
d'être plus résistante aux coups ou aux rayures.

II.2.2. Les émaux :

L'émail est une matière fondante, composée de différents minéraux (silice, feldspath, kaolin et
oxydes métalliques), laquelle, vitrifiée et plus ou moins opaque (fritte), peut recevoir
différentes couleurs et être appliquée à l'aide du feu sur certains ouvrages d'or, d'argent, de
cuivre, etc., pour les orner.

Ce mélange, proche d'une terre ou d'une pâte, se vitrifie sous l'action de la température, lors
de la cuisson. La substance vitreuse résultante est appelée aussi émail de même que l'ouvrage
Céramique Covalente

fait de cette matière. En ce dernier sens, on l'emploie surtout au pluriel (par exemple émaux
de Bernard Palissy, émaux de Limoges, émaux de Longwy).

L'émail d'une céramique, appelé aussi glaçure, est l'enduit vitreux dont on la recouvre et qui
est souvent orné de diverses couleurs.

II.3.La porcelaine :

Le grès cérame ou porcelaine est un type de céramique composé d’un mélange de quartz,


d’argile et de feldspath. Particulièrement polyvalent et résistant, il est adapté tout autant à la
cuisine qu’à la salle de bain (étant notamment disponible avec un fini antidérapant). De plus,
il présente le plus large éventail de couleurs et de modèles, tout en étant résistant aux taches et
à l’eau. 

La porcelaine est une céramique fine et translucide qui, si elle est produite à partir du kaolin
par cuisson à plus de 1 200 °C, prend le nom plus précis de porcelaine dure. Elle est
majoritairement utilisée dans les arts de la table.

III. Céramiques traditionnelles : [3]

Les céramiques traditionnelles s'obtiennent à partir de la cuisson de l'argile avec le sable


(responsable de compacité) et le feldspath (responsable de la porosité). Lorsqu’on voit une
céramique traditionnelle sous le microscope on observe trois constituants:

Les grains : qui proviennent en global du sable qui peut être naturel ou artificiel, leur diamètre
varie entre 1 et 5 mm (très, très fins).

La phase vitreuse : qui résulte de la fusion du feldspath - qui peut être potassique (K 2O, Al2O3,
6H2O), ou sodique (Na2O, Al2O3, 6H2O) - à une température relativement basse pour cimenter
les grains. En pratique on utilise un mélange des deux types de feldspath.

Les pores : qui différemment à la métallurgie, où ils présentent des défauts, sont toujours
présents suivant un taux qui dépend de la température de cuisson (quand la température
augmente, la fluidité augmente, donc moins de porosité).

 L'argile utilisée est dite (Kaolin)  (une argile naturelle en chine) notée A2S (Al 2O3, 2SiO2) est
concassée grâce aux facteurs d'érosion naturels : eau, vents....Pour arriver à des
Céramique Covalente

granulométries pareilles il faut des investissements grands. La matière première (sable tamisé
+ argile (naturellement fin) + feldspath) constitue un mélange empirique secret.

IV. Les céramiques techniques : [3]

On appelle céramique technique, un matériau non métallique et non organique obtenu par
l'action de fortes températures et destiné à des applications industrielles.

Elles sont utilisées dans le domaine de la construction mécanique, et caractérisées par :

 Une grande tenue à la corrosion, au frottement  et à l'usure.


 Faible conductivité électrique.
 Faible réactivité chimique.
 Haute température de fusion et de décomposition.
 Module d'élasticité et dureté élevés.
 Charge à la rupture élevée.
 Masse volumique faible.

 Cependant elles ont les risques et les limites d'emploi suivants :

 Déformation plastique quasi-nulle à basse température.


 Fragilité aux chocs mécaniques ou thermiques.
 Défauts de reproductibilité de la tenue mécanique.

V. Les défférentes familles de céramiques techniques : [4]

V.1. Les Oxydes :

De manière générale, on définit un oxyde comme un composé chimique constitué d'oxygène


avec un autre élément chimique moins électronégatif que lui.

Les oxydes ont une structure, en général, cristalline, bien que certains soit amorphes (comme
le verre, forme amorphe du dioxyde de silicium). Dans les oxydes cristallisés, les liaisons
entre les atomes sont partiellement ioniques, partiellement covalentes et partiellement
métalliques (surtout pour les degrés d'oxydation faibles des métaux de transition). Par
simplification, on considère souvent des liaisons purement ioniques.
Céramique Covalente

V.2. Les Nitures et Oxynitrures :

Les nitrures sont des composés où l'azote est au nombre d'oxydation . Ils constituent une large
famille dont certains représentants ont des applications concrètes comme le nitrure de titane
dont la dureté est mise à profit pour renforcer certains outils.

L'ion N3− est isoélectronique de l'ion oxyde O2− et de l'ion fluorure F−. Il existe des nitrures
ioniques (M3N2 où M = Be2+, Mg2+, Ca2+, etc.) et des nitrures covalents (S2N2, S2N4, etc.).
L'ion nitrure est également un ligand qui se rencontre dans les complexes des éléments de
transition, le nom du ligand est nitrido : ex MoO3N−. L'azote est alors considéré comme
triplement lié au métal.

L'anion nitrure se rencontre à l'état solide avec un rayon ionique de 140 pm (picomètre, 1 ×
10−12 m). Il n'existe jamais en solution aqueuse, car c'est une base très forte qui s'hydrolyse
immédiatement au contact de l'eau en captant successivement trois protons pour donner de
l'ammoniac (NH3). Il est formellement la base conjuguée de NH 2−, qui est elle-même la base
conjuguée de l'ion amidure NH2−, une base forte qui n'existe pas non plus dans l'eau.

Les nitrures de métaux électropositifs (entre autres: Li, Zn, et les métaux alcalino-terreux,
comme le magnésium repris dans l'exemple ci-dessous) s'hydrolysent facilement au contact de
l'eau, en ce compris avec l'humidité de l'air pour donner l'hydroxyde correspondant et de
l'ammoniac : Mg3N2 + 6 H2O → 3 Mg(OH)2 + 2 NH3

L'ion nitrure N3−, chargé trois fois négativement, ne doit pas être confondu avec l'ion azoture
N3− qui comprend 3 atomes d'azote alignés linéairement, mais porte une seule charge négative
délocalisée sur l'ensemble de la molécule.

L’oxynitrure d'aluminium (AlON) est un matériau céramique transparent composé


d'aluminium, d'oxygène et d'azote. Il est commercialisé sous le nom d'ALON et est breveté.
Ce matériau reste solide jusqu'à 1 200 °C. Il est plus dur que le verre et peut être modelé et
poli. Ce matériau coûte environ 2 500 USD·m-2 en 20051.

Il permettrait d'apporter d'énormes améliorations, en matière de résistance, aux vitrages des


véhicules blindés civils et militaires.
Céramique Covalente

V.3. Les carbures :

Le carbure de silicium (SiC) et le carbure de bore (B 4C) font partie des matériaux connus les

plus durs au monde et sont utilisés dans des applications industrielles exigeantes diverses et
variées, des buses d’abattage aux miroirs spatiaux. Mais ces “gros durs” du monde des
matériaux n’ont pas que leur dureté pour eux ; ces deux carbures de céramique ont un profil
de propriétés recherché dans une large gamme d’applications et méritent d’être pris en compte
pour les nouveaux projets de recherche et de conception de produits.

VI. Technologie de fabrication d'une céramique : [5]

Si leurs étapes de fabrication sont identiques (préparation de la terre, façonnage, séchage,


décoration, cuisson), chaque artisan, chaque manufacture a néanmoins ses recettes et ses
procédés gardés secrets. Leurs différences font la renommé de leurs productions.

Figure 1: Les étapes de fabrication d’une céramique

VI.1.La fabrication et la préparation de la Terre :

L'argile, à l’état pur, est composée de silice, d’alumine et d’eau. Elle est alors blanche. Mais
dans la nature, elle contient d’autres matières, de l’oxyde de fer, de la magnésie, du titane, de
Céramique Covalente

la rutile… qui lui donnent des colorations diverses, grise, rouge, ocre. L’argile est ramassée,
malaxée, puis séchée. Ensuite elle est épurée manuellement ou par triage. Pour remédier à sa
trop grande plasticité, l’artisan intègre à sa terre un dégraissant (quartz, silice, chamotte…) et
pour abaisser le point de température de fusion, il incorpore un fondant (cendres de végétaux,
feldspath, carbonate de chaux). Selon le niveau technologique de l’artisan, la pâte peut-être
plus ou moins fine et homogène. Plus la pâte est fine, plus sa préparation, sa réalisation et sa
cuisson sont délicates.

VI.2.Le façonnage :

Le céramiste utilise différents techniques de façonnage de la pâte, qui peuvent être combinées,
pour obtenir la forme désirée :

 Le modelage à la main à partir de colombins, petits boudins de terre enroulés sur eux-
mêmes est la technique la plus ancienne.
 Le tournage au tour permet de concevoir des formes circulaires très différentes.
 Le moulage permet la répétition des formes à l’identique. Cette technique de la sculpture
céramique, comprend l'estampage, le coulage à la barbotine (terre liquéfiée) et le
calibrage. Les moules sont prévus légèrement plus grands que la forme souhaitée compte
tenu de la rétractation de la terre pendant la cuisson.

VI.3. Le séchage :

Il a lieu en atmosphère ambiante pendant un temps suffisant pour permettre l'élimination de


l'eau et éviter ainsi les risques de fissures lors de la cuisson.

VII. Le frittage : [6]


Céramique Covalente

Poudres ----->prétraitement -----> mise en forme -----> séchage-----> traitement

thermique (frittage) -----> produit fini

Figure 2 : Représentation schématique du processus de frittage des céramiques

VII.1. Différentes étape de frittage :


Tout commence par la poudre qui se doit d’être sélectionnée suivant des critères précis et de
subir des prétraitements facilitant sa mise en forme, avec adjonction d’adjuvants, souvent
organiques. Différents processus de mise en forme peuvent être utilisés pour obtenir des
pièces : pressage uni axial ou isostatique, coulage, extrusion, moulage par injection, usinage à
cru… Après compactage, les poudres doivent subir un déliantage (élimination des adjuvants
qui peuvent, tout simplement, être l’eau, dans le cas des poteries par exemple).
Puis ensuite, il faut procéder à une « cuisson », terme populaire qui correspond au frittage.
C’est au cours de cette opération que l’on réalise le passage de la pièce crue, constituée de
grains disjoints, à la pièce massive densifiée, constituée de grains plus ou moins bien soudés,
avec une porosité résiduelle plus ou moins importante. Les pièces doivent ensuite, en général,
être usinées (usinage) et contrôlées. Le frittage est un traitement thermique qui permet de
passer d’un système de particules individuelles vers un état solide de compacité plus ou moins
aboutie. La conversion de la poudre en un solide dense a lieu par changement de la forme des
grains de poudre, par le remplacement des interfaces solide-gaz par des interfaces solide-
solide et par la disparition de la porosité.

VII.2. Différent type de frittage :

Si aucune phase liquide n’apparaît, le frittage est dit « en phase solide » avec deux cas :
le frittage non réactif (un constituant chimique au départ ; une pièce composée du même
constituant à la fin) ; le frittage réactif (la densification est accompagnée d’une ou de plusieurs
réactions chimiques entre les constituants).
Céramique Covalente

Figure 3 : Évolution de la microstructure d'une céramique au cours du frittage


Si une phase liquide apparaît, le frittage est dit « en phase liquide » : la phase liquide
(minoritaire pour conserver la tenue mécanique de la pièce) peut provenir de la simple fusion
d’un deuxième constituant présent (adjuvant de frittage ou impureté) ou d’une réaction
eutectique entre différents constituants.

La densification lors du frittage peut être étudiée par dilatométrie, ce qui permet de suivre
l’évolution de la densité de la céramique. Des mesures de densité et de porosité permettent
d’évaluer le taux de porosité ouverte ou fermée obtenue lors du frittage. Les paramètres
importants qui contrôlent le processus du frittage sont :

 La température et la vitesse de chauffage.


 Le temps.
 La taille des particules de poudre.
 La composition des poudres.
 éventuellement, la pression appliquée.
Céramique Covalente

Figure 4 : Microphotographie en MEB d'une céramique

Figure 5 : Différent type de frittage


Céramique Covalente

VIII. Finition d’élaboration : [6]

L'usinage des céramiques c’est une spécialisation de l'usinage mécanique. Les entreprises
spécialisées dans ce type d'usinage travaillent principalement à la fabrication de composants
électroniques pointus et de pièces d'usure.
L'usinage céramique nécessite des outillages spéciaux du fait des caractéristiques spécifiques
des matériaux travaillés. Globalement, les matières céramiques nécessitent une expertise
pointue pour un rendu respectant la tenue en température, la dureté, la qualité électrique, mais
aussi l'isolation thermique ou encore la corrosion. Ces matières sont principalement l'alumine,
le carbure de silicium, le graphite, la nitrure d'aluminium, de Bore ou de silicium, l'oxyde de
Zirconium, le Pyrex, le quartz, le vitrocéramique... Ces matériaux aux propriétés spécifiques
sont utilisés pour la fabrication de visseries céramiques, de billes de précision, de roulements
à billes, de pistons, de bagues d'étanchéité, de pièces électrotechniques, de pièces d'usure,
outils de découpes... L'usinage céramique nécessite des machines-outils spécifiques puisque
dans bien des cas, le travail se fait à chaud. Ces matériaux de haute technologie présentent des
propriétés complexes mêlant dureté et fragilité. Souvent utilisés dans l'industrie de
laboratoire, les céramiques doivent être résistantes et performantes, quelque soit la
température et l'effort qu'elles supportent. La non conductibilité électrique est souvent au
cœur du choix des matériaux usinés.

VIIII. La covalence : [1]

C’est une liaison entre atomes partageant une ou plusieurs paires d’électrons, ce qu’on appelle
une liaison covalente.
Une liaison covalente est une liaison chimique dans laquelle deux atomes se partagent deux
électrons (un électron chacun ou deux électrons venant du même atome) d'une de leurs
couches externes afin de former un doublet d'électrons liant les deux atomes. C'est une des
forces qui produit l'attraction mutuelle entre atomes.
La liaison covalente implique généralement le partage équitable d'une seule paire d'électrons,
appelé doublet liant. Chaque atome fournissant un électron, la paire d'électrons est délocalisée
entre les deux atomes. Le partage de deux ou trois paires d'électrons s'appelle respectivement
« liaison double » et « liaison triple ».
Au contraire des liaisons ioniques où les atomes sont liés par attraction coulombienne non-
directionnelle, les liaisons covalentes sont fortement directionnelles. En conséquence, les
Céramique Covalente

molécules liées par covalence tendent à adopter des formes caractéristiques possédant des
angles de liaison spécifiques.

Figure 6 : la liaison covalente


Une liaison covalente est une liaison dans laquelle deux électrons de valence sont partagés
entre deux non-métaux. Dans ce type de liaison, il doit y avoir une différence
d’électronégativité inférieure à 1,7 sur l’échelle de Pauling. Il y a formation d’une liaison
covalente (sauf pour les liaisons de coordinence), lorsqu’il y a un recouvrement de deux
orbitales atomiques ayant chacune un électron de valence. Grâce à ce recouvrement, il y aura
la formation d’une seule et unique orbitale. Ce recouvrement d’orbitales atomiques conduit à
la formation d’une orbitale moléculaire (non illustrée).
Il y a un partage d’électrons entre deux atomes d’hydrogène afin de former une seule
molécule de dihydrogène. Cette liaison covalente est présentée comme étant : H–H.
Céramique Covalente

Figure 7 : La liaison covalente

X. Les défauts dans les céramiques : [7]

Les structures cristallines sont en réalité très rarement parfaites. On y trouve une grande
variété de défauts qui jouent un rôle fondamental envers les propriétés des céramiques.

X.1. Défauts ponctuels :

Ce sont des perturbations du réseau à l’échelle atomique. Parmi les défauts atomiques
(Figure 8) on trouve les lacunes (sites vacants sur le réseau), les interstitiels (atomes situés
entre les atomes du cristal), les atomes d’une espèce chimique différente en solution de
substitution (dans le réseau) ou d’insertion (interstitiels). Parmi les défauts électroniques on
trouve les paires électron/trou. Dans les solides iono-covalents, les défauts (y compris les
lacunes) peuvent être chargés et on trouve fréquemment des associations de défauts qui
préservent la neutralité électrique : défauts de Schottky (lacune de cation + lacune d’anion),
défauts de Frenkel (lacune et interstitiel de charges opposées). Parmi les propriétés
influencées par les défauts ponctuels on trouve le comportement mécanique à chaud, les
propriétés de percolation et de transport (diffusion de matière, de chaleur), ainsi que la
conductivité électrique.
Céramique Covalente

Figure 8 : Défauts ponctuels

X.2. Défauts surfaciques :

Ce sont par exemple les surfaces libres (perturbation du voisinage des atomes de surface qui
ont perdu certains de leurs voisins) et les interfaces entre grains ou entre phases différentes.
Elles peuvent être cohérentes, semi cohérentes (c’est-à-dire cohérentes « presque partout »
moyennant un réseau de défauts) ou incohérentes (Figure 9 et 10). L’énergie d’interface est
faible pour les interfaces cohérentes (distorsion élastique) et très élevée pour les interfaces
incohérentes et les surfaces libres (forte perturbation du voisinage des atomes). Cette énergie
d’interface joue un rôle considérable dans la formation et l’évolution de la structure des
matériaux.
On trouve aussi les fautes d’empilement, qui sont des perturbations de l’empilement des plans
atomiques, et les joints de macle, qui sont des plans de symétrie (généralement denses) entre
deux « grains » possédant une désorientation particulière. L’épaisseur de la zone perturbée
étant faible (de l’ordre de quelques distances interatomiques), les interfaces occupent
généralement un volume très faible de la matière ; ceci n’est cependant plus le cas dans un
matériau possédant une très forte densité d’interfaces, comme les matériaux « nanocristallins
» qui peuvent contenir jusqu’à 10 ou 15% en volume de zones « inter faciales », ce qui
entraîne une modification importante de leurs propriétés.
Céramique Covalente

(a) (b)

Figure 9 : Interfaces (a) cohérente (remarquer les distorsions élastiques pour


accommoder l’écart de paramètre de maille entre les phases α (atomes blancs) et β
(atomes noirs)), (b) semi-cohérente (remarquer les dislocations d’accommodation
géométrique).

(c)

Figure 10 : Interface (c) incohérente (remarquer la structure très perturbée à


l’interface).

X.3. Défauts volumiques :

Les défauts dits « volumiques » sont essentiellement des cavités, des phases non désirées, des
inclusions (morceaux de matière étrangère, provenant de l’élaboration, par exemple particules
venant d’un creuset). Ils proviennent notamment de l’élaboration du matériau (frittage des
céramiques, métallurgie des poudres ou capillaires de fluide pour les cavités) ou de
l’endommagement de celui-ci lors de son utilisation.

XI. Les propriétés des céramiques : [8]

XI.1. Propriétés mécaniques :


Céramique Covalente

XI.1.1. Module d’élasticité :

Le comportement rhéologique des céramiques à température ambiante est de type linéaire


élastique. Elles présentent un module d’élasticité très élevé et des déformations élastique
extrêmement restreintes. On peut supposer, avec une très bonne approximation, que leur
comportement est élastique jusqu'à la rupture. Comme les masses volumiques des
céramiques sont faibles, leurs modules spécifiques E /E’ (raideurs spécifiques) très élevés
les rendent très attractives. On constate ceci dans le tableau suivant:

Matériaux E / E’(en GPa)


Fibre de carbone 2,42
Aluminium 23,05
Fer 26,68
Alumine 86,85
Carbure de silicium 132,26

XI.1.2. Dureté:

Les mesures de dureté se font par lecture directe de la diagonale d’une empreinte laissée par

une charge. Les céramiques sont des matériaux très durs, mais aussi très fragiles.
Matériaux charges d’essai (en duretés Knopp
g)
Vitrocérames 9606 500 619
Verre 500 477
Alumine frittée 500 1530
Acier 500 180
Céramique Covalente

Figure 11:Image représentatif Indentation Knoop

XI.1.3. Ténacité :

La ténacité est la résistance à la propagation rapide de fissures. Pour mesurer la ténacité, il


faut introduire une fissure dans une éprouvette et mesurer la résistance à sa propagation.

La ténacité KIc (ou facteur d’intensité de contrainte critique) est liée à la contrainte et à la
rupture, par la relation :
KIc= Sr Y √ ac

Cette relation signifie que sous une contrainte sr, il y a propagation brutale et instable d’une
fissure à partir d’un défaut critique de taille 2 ac. Y est une constante de calibration fonction
des dimensions de l’éprouvette.
Une autre manifestation de la fragilité des céramiques est leur faible ténacité, c'est-à-dire
leur extrême sensibilité à la propagation de petits défauts quand le matériau est soumis à
une contrainte.

La ténacité des céramiques traditionnelles n’est que d’environ 1 MPa√m alors que pour la
plupart des métaux, elle est supérieure à 40 MPa√m. Pour certaines zircones, elle
peutatteindre10 MPa√m.

Les céramiques ne sont pas ductiles, elles se cassent brutalement sans plastification. Leur
comportement est donc très fragile. Pour les céramiques à grains fins, la taille des grains
intervient peu sur la charge à la rupture car la rupture s’amorce plutôt sur des défauts de
grande dimension par rapport aux grains. En revanche, pour les céramiques à gros grains, la
rupture est souvent la conséquence d’un phénomène de coalescence de microfissures
secondaires dépendant fortement de la taille des grains.

XI.2. Propriétés thermiques :

On appelle inertie chimique la capacité à résister aux attaques chimiques. Les céramiques
oxydes étant déjà oxydées, elles résistent beaucoup mieux aux effets corrosifs que certains
métaux.
Céramique Covalente

XI.3. Propriétés électriques :

Les céramiques sont des isolants électriques (diélectriques).

Les isolants sont des corps pour lesquels les électrons de valences liées aux atomes ne

peuvent pas se déplacer sous l’effet d’un champ électrique. Cependant la présence

d’impuretés peut fournir des charges électriques mobiles. Les isolants ne laissent donc
passer que difficilement les courants électriques, leur conductibilité électrique augmentant
cependant avec la température.
Les matériaux céramiques isolants sont les matériaux composés de mélanges de feldspath,
quartz, hydrosilicates d’aluminium et de magnésium. Ils obtiennent les caractéristiques
exigées par la classification des matériaux céramiques isolants en étant soumis à une
certaine cuisson. Pour les isolateurs, la résistance superficielle a une grande importance.

XII. Conclusion :

Dans ce rapport concernant les céramiques, nous avons vu presque tous ce qui concerne les
caractéristiques intrinsèques ainsi que les propriétés physico-chimiques de ce type de
matériaux. Or, et pour bien cerner notre sujet l’étude pratiques est une obligation qu’on doit
tenir compte.
Les matériaux céramiques sont utilisés comme isolant thermique dans de nombreux domaine.
Céramique Covalente

Les briques réfractaires sont l’une des plus anciennes applications des matériaux céramiques
poreux. De par leur bonne résistance aux chocs thermiques et leur faible conductivité, elles
sont utilisées dans l’industrie métallurgique et céramique.
Céramique Covalente

XIII. Bibliographie :

[1] William D.Callister, Science et, Génie des matériaux, 4, 336, 5e édition, Dunod, Canada,
(2001).
[2] L.B.Kong, J.Ma, H.T.Huang, W.Zhu et O.K.Tan.Lead zirconate titanate ceramics.
[3] Boutarfaia. Ceram. Inter, 26(2000)583.
[4] Derived from oxide mixture treated by a high-energy ball milling process, Elsevier
Science. 50 (2001) 129-133.
[5] O. Babushkin, T. Lindbäck, J.-C. Luc et J.-Y. M. Leblais,Reaction Sequence in the
Formation of Perovskite Pb(ZrO0.48Ti0.52)O3-Pb(Nb2/3Ni1/3)O3Solid
Solution:DynamicHeat-Treatment, J. Eu. Ceram. Soc., 18 (1998) 737.
[6] G. Cizeron, “Le frittage sous son aspect physico-chimique” paru dans : Extrait de
l’industrie céramique -1968-1971-1972-1973. Principes de frittage en céramurgie, documents
polycopiés du Professeur CHIEM C.Y.
[7] G.E. Dieter, Jr., Mechanical Metallurgy, Mc Graw-Hill, New York (1961), 615 p.
[8] Propriétés et applications des céramiques thermomécaniques, de Philippe Boch, Hermès,
Paris (2001).
Céramique Covalente

Figures Titre pages

1 Les étapes de fabrication d’une céramique 7


2 Représentation schématique du processus de frittage des céramiques 8
3 Évolution de la microstructure d'une céramique au cours du frittage 9
4 Microphotographie en MEB d'une céramique 10
5 Différent type de frittage 11
6 la liaison covalente 12
7 la liaison covalente 13
8 Défauts ponctuels 14
9 Interfaces (a) cohérente (remarquer les distorsions élastiques pour 15
accommoder l’écart de paramètre de maille entre les phases α (atomes
blancs) et β (atomes noirs)), (b) semi-cohérente (remarquer les
dislocations d’accommodation géométrique).

10 Interface (c) incohérente (remarquer la structure très perturbée à 15


l’interface).

11 Image représentatif Indentation Knoop 17

Tableau Titre Pages


x
1 Quelque matériaux et leur module de young 16
2 Quelque materiaux et leur dureté 16

S-ar putea să vă placă și