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Droit
européen
de
la
concurrence
Résumé
partie
juridique
2013-‐2014
1
L’école
de
Chicago
(Etats-‐Unis)
:
Restrictions
(verticales)
de
concurrence
«
intra
brand
»
(concurrence
entre
distributeurs
d’une
même
marque)
ne
sont
pas
problématiques
aussi
longtemps
que
la
concurrence
«
inter
brand
»
(concurrence
entre
fabricants
de
marques
différentes)
est
vive.
=
pro-‐concurrentielles,
car
elles
empêchent
le
«
parasitage
»
(free
riders)
:
distributeur
qui
n’offre
pas
de
services
capte
la
clientèle
des
distributeurs
qui
offrent
des
services
(ex.
promotion,
conseils,
…)
au
moyen
de
prix
plus
bas.
-‐ Règlements
d’exemption
:
liste
des
clauses
interdites
(noires),
permises
(blanches)
et
exemptées
(grises)
à
DEC
=
droit
des
clauses
contractuelles
abusives
Livre
vert
de
CE
(1997)
:
nouvelle
approche
plus
économique
à
règlement
unique
pour
toutes
les
restrictions
verticales
:
seuils
de
parts
de
marché
+
nombre
de
«
restrictions
caractérisés
»
(ex.
fixation
du
prix
de
revente)
à
Même
démarche
pour
les
accords
de
coopération
horizontale
(c) Le
livre
blanc
sur
la
modernisation
et
le
règlement
n°
1/2003
Règlement
n°
1/2003
-‐ L’abolition
du
système
des
notifications
:
régime
d’exception
légale
(accords
qui
remplissent
les
conditions
prévues)
à
Application
directe
de
l’art.
101,
§
3
à
Devant
CE,
autorités
nationales
et
juridictions
nationales
-‐ L’application
décentralisée
des
articles
101
et
102
TFUE
:
les
autorités
de
la
concurrence
et
les
juridictions
nationales
des
Etats-‐membres
-‐ Mise
en
place
des
mécanismes
d’information
et
de
consultation
entre
CE
et
autorités
nationales
-‐ L’extension
des
pouvoirs
d’enquête
de
la
CE
:
entendre
+
enregistrer,
demander
information,
inspection
et
accès
à
tous
locaux
(y
compris
domiciles
privés
!)
-‐ Augmentation
des
amendes
de
nature
procédurale
(d) Les
conséquences
de
la
modernisation
(1) Approche
plus
économique
-‐ CE
:
restrictions
de
concurrence
les
plus
nuisibles
pour
le
consommateur
-‐ Entreprises
sont
responsables
ils-‐mêmes
:
règlements,
décisions
individuelles,
lignes
directives
Notification
:
incertitude
juridique
-‐ incertitude
réelle
–
questions
nouvelles
:
demander
orientations
informelles
à
CE
-‐ intérêt
public
(européen)
:
CE
décisions
de
nature
déclaratoire
–
non
application
de
art.
101
et
102
sur
des
nouveaux
types
d’accords
ou
pratiques
è
Mécanismes
ne
sont
jamais
utilisés
jusqu’à
présent
(2) La
mise
au
second
plan
des
restrictions
verticales
2
Depuis
règlement
n°
1/2003
:
l’absence
quasi
totale
de
décisions
relatives
à
des
accords
verticaux
Restrictions
caractérisées
:
fixation
de
prix
de
revente
+
restrictions
territoriales
ou
clientèles
du
distributeur
Autre
:
CE
désintéressé
à
autorités
+
juridictions
nationales
Exception
:
secteur
de
la
distribution
automobile
à
règlement
d’exemption
sectoriel
spécifique
(3) Le
recentrage
de
l’action
de
la
Commission
sur
un
rôle
essentiellement
répressif
CE
:
pratiquement
toutes
décisions
sur
la
base
de
art.
101
sont
décisions
d’interdiction
à
surtout
:
les
cartels
(4) La
lutte
anti-‐cartel
‘60
Pratique
concertée
(CJEU
’70)
–
Matières
colorantes
Politique
de
clémence
(’96):
participants
d’un
cartel
qui
se
dénoncent,
obtiennent
d’importantes
réductions
d’amende
ou
l’immunité
totale
à
Explosion
de
nombre
de
décision
condamnant
les
cartels
(5) Les
abus
de
position
dominante
’60
–
‘70
Art.
102
:
abus
d’exploitation
aussi
qu’
abus
d’exclusion
Position
dominante
=
part
de
marché
d’au
moins
40
%
si
les
concurrents
ont
des
parts
de
marché
beaucoup
plus
faibles
Modernisation
:
2005
(e) Le
contrôle
des
concentrations
Règlement
:
CE
peut
déclarer
les
concentrations
qui
sont
susceptibles
d’entraver
(belemmeren)
la
concurrence
effective
de
manière
significative
incompatible
avec
le
marché
intérieur
=
effet
négatif
sur
la
concurrence
dans
l’avenir
compte
tenu
des
caractéristiques
du
marché
concerné
Ex.
:
concentrations
qui
renforcent
ou
créent
une
position
dominante
4. Conclusion
CE
:
philosophie
de
l’école
de
Chicago
–
maximiser
le
bien-‐être
général
du
consommateur
DEC
ßà
droit
antitrust
américain
-‐ cartels
:
forte
convergence
-‐ abus
de
position
dominante
:
divergences
importantes
CE
contrôle
de
concentrations
internationales
:
même
si
elles
étaient
autorisées
par
les
autorités
de
la
concurrence
du
pays
d’origine
des
entreprises
(ex.
E-‐U)
3
CHAPITRE
1
:
PRINCIPES
DE
BASE
ET
CHAMP
D’APPLICATION
I. Les
dispositions
de
base
3
grands
piliers
DEC
-‐ art.
101
(ententes
anticoncurrentielles)
o §1
:
interdiction
des
accords
et
pratiques
concertées
qui
ont
un
objet
ou
effet
anticoncurrentiel
o §2
:
pareils
accords
et
pratiques
sont
nuls
de
plein
droit
o §3
:
possibilité
d’une
exemption
lorsque
certains
conditions
sont
remplies
Applicable
sur
accords
horizontaux
(entre
entreprises
opérant
au
même
niveau
du
marché
–
ex.
2
fabricants)
ET
accords
verticaux
(entre
entreprises
opérant
au
niveau
différent
de
la
chaîne
de
production
ou
de
distribution
–
ex.
fabricant
et
distributeur)
-‐ art.
102
:
interdiction
de
l’exploitation
abusive
d’une
position
dominante
-‐ règlement
sur
le
contrôle
des
concentrations
:
l’approbation
(goedkeuring)
préalable
par
CE
des
fusions,
acquisitions
ou
créations
d’entreprises
communes
Art.
106
:
règles
de
concurrence
s’appliquent
aussi
aux
entreprises
publiques
–
ne
peut
pas
faire
échec
à
l’accomplissement
de
la
mission
particulière
II. Champ
d’application
des
règles
européennes
de
concurrence
:
l’affectation
du
commerce
entre
Etats
membres
1. Introduction
Art.
101
et
102
ne
s’appliquent
pas
que
pour
autant
les
accords
et
pratiques
concertées
ou
l’abus
de
position
dominante
soient
susceptibles
d’affecter
le
commerce
entre
Etats
membres.
à
Démarcation
des
règles
de
concurrence
européennes
et
nationales
à
Condition
pour
que
les
autorités
et
juridictions
nationales
appliquent
le
DEC
Lignes
directives
relative
à
la
notion
d’affectation
du
commerce
–
analyse
des
notions:
-‐ «
commerce
entre
Etats
membres
»
-‐ «
susceptible
d’affecter
»
-‐ «
caractère
sensible
»
2. La
notion
de
«
commerce
entre
Etats
membres
»
Pas
limitée
aux
échanges
transfrontaliers
de
produits
et
services
=
Toute
activité
économique
internationale
-‐ l’établissement
d’une
entreprise
dans
un
Etat
membre
-‐ l’affectation
de
la
structure
de
la
concurrence
sur
le
marché
(ex.
élimination
d’un
concurrent)
4
3. La
notion
de
«
susceptible
d’affecter
»
(a) L’effet
requis
:
influence
directe
ou
indirecte,
actuelle
ou
potentielle
sur
les
courants
d’échange
entre
Etats
membres
-‐ Actuelle
ou
potentielle
-‐ Directe
ou
indirecte
:
o indirecte
:
produit
intermédiaire
qui
ne
fait
pas
lui-‐même
l’objet
d’un
commerce
entre
Etats
membres,
mais
le
produit
final
le
fait
bien
-‐ Aussi
:
accord
qui
provoque
un
accroissement
du
commerce
entre
E-‐m
(b) L’exigence
de
preuve
:
un
degré
de
probabilité
suffisant,
sur
la
base
d’un
ensemble
d’éléments
objectifs
de
droit
ou
de
fait
En
pratique
=
aisé
à
peu
d’éléments
de
preuve
nécessaire
4. La
notion
de
«
caractère
sensible
»
-‐ Effet
sur
le
commerce
doit
être
«
sensible
»
=
règle
de
minimis
-‐ Circonstances
de
fait
propres
à
chaque
espèce
:
ex.
nature
de
l’
accord,
chiffre
d’affaires
des
parties
et
leur
position
sur
le
marché,
l’existence
éventuelle
d’accords
similaires
(effets
cumulatifs)
Lignes
directives
:
circonstances
dans
lesquelles
l’affectation
n’est
pas
sensible
-‐ Part
de
marché
totale
des
parties
sur
le
marché
en
cause
≤
5
%
ET
-‐ Accords
horizontaux
:
chiffre
d’affaires
annuel
moyen
réalisé
dans
UE
par
les
parties
avec
les
produits
concernés
par
l’accord
≤
40
millions
€
Accords
verticaux
:
chiffre
d’affaires
annuel
total
réalisé
dans
UE
par
le
fournisseur
(leverancier)
avec
les
produits
concernés
par
l’accord
≤
40
millions
€
=
présomption
négative
réfutable
:
quelle
que
soit
la
nature
des
restrictions
(aussi
les
restrictions
caractérisées
!)
à
présomption
continue
de
s’appliquer
pendant
2
années
consécutives
si
:
o Dépassement
du
seuil
de
chiffre
d’affaires
≤
10
%
o Dépassement
du
seuil
de
part
de
marché
≤
2
(points
de)
%
III. Champ
d’application
des
règles
européennes
de
concurrence
:
les
effets
extra-‐territoriaux
du
droit
européen
de
la
concurrence
1. Introduction
2
conditions
d’application
de
l’art.
101
et
102
(1) Commerce
intra-‐européen
est
susceptible
d’être
affecté
(2) L’effet
anticoncurrentiel
de
l’accord
ou
pratique
:
à
l’intérieur
du
marché
intérieur
OU
5
La
position
dominante
détenue
:
sur
le
marché
intérieur
ou
dans
partie
substantielle
=
les
effets
à
peu
importe
:
lieu
d’établissement
des
entreprises
en
cause
(CE)
à
la
doctrine
des
effets
:
également
pour
le
règlement
sur
le
contrôle
des
concentrations
2. La
doctrine
de
l’effet
=
application
extraterritoriale
du
DEC
Matières
colorantes
(’96):
-‐ CE
:
condamné
des
entreprises
avec
siège
en
dehors
UE
pour
fixation
des
prix
sur
la
base
de
la
doctrine
des
effets
-‐ Avocat-‐général
:
l’effet
des
pratiques
à
l’intérieur
UE
doit
être
direct
et
immédiat,
raisonnablement
prévisible
et
substantiel
-‐ CJEU
:
théorie
de
l’unité
économique
–
sociétés
mères
en
dehors
UE
soient
responsable
pour
les
agissement
de
leurs
filiales
dans
UE
à
n’a
pas
confirmé,
ni
rejeté
la
théorie
des
effets
à
Cour
a
continué
d’appliquer
la
théorie
de
l’unité
économique
dans
le
futur
Aluminium
(’84)
et
Pâte
de
bois
(’84):
(certaines)
entreprises
n’avaient
aucune
présence
physique
(filiale
ou
succursale)
dans
UE
-‐ CE
:
doctrine
de
l’effet
anticoncurrentiel
(théorie
de
l’unité
économique
inopérante)
-‐ CJEU
(Pâte
de
bois)
:
doctrine
de
la
«
mise
en
œuvre
»
des
pratiques
à
l’intérieur
de
UE
(concertations
sur
le
prix
–
ventes
directement
aux
acheteurs
dans
UE)
≠
violation
du
droit
international
public
:
compétence
UE
couverte
par
le
principe
de
territorialité
=
DEC
applicable
aux
entreprises
étrangères
et
même
si
elles
n’ont
pas
de
filiales,
SI
les
produits
des
pratiques
sont
livrés
directement
à
des
acheteurs
dans
UE
à
de
nouveau
refus
de
confirmer
la
doctrine
de
l’effet
Gencor
Tribunal
(’99):
application
de
la
doctrine
de
l’effet
(règlement
sur
le
contrôle
des
concentrations
–
entreprises
extérieurs
atteignaient
les
seuils
de
chiffres
d’affaires)
à
pas
pourvoi
auprès
CJUE
Boeing/McDonnell
Douglas
(’97)
:
concentration
–
entreprises
américaines
sans
actifs
UE
CE
:
seul
critère
:
existence
de
ventes
à
lignes
aériennes
dans
UE
Lignes
directrices
2004
:
fonder
la
compétence
de
la
CE
sur
la
base
de
la
doctrine
de
l’effet
ET
sur
la
base
de
la
doctrine
de
la
«
mise
en
œuvre
»
3. La
«
courtoisie
»
internationale
(comity)
=
un
pays
doit
respecter
les
intérêts
d’un
autre
lorsqu’il
applique
sa
loi
Courtoisie
active
:
une
partie
(A)
peut
demander
à
l’autre
(B)
de
prendre
des
mesures
d’application
à
l’égard
de
pratiques
anticoncurrentielles
sur
territoire
de
B
qui
aussi
portent
atteinte
aux
intérêts
de
A
6
Pâte
de
bois
:
CJEU
a
nié
que
la
courtoisie
internationale
serait
violée
à
courtoisie
plutôt
politique
que
juridique
–
ne
peut
pas
mettre
en
cause
la
compétence
de
la
CE
?
à
accords
de
coopération
:
notification,
échange
d’informations,
procédures
parallèles,
courtoisie
active,
…
IV. Les
secteurs
spéciaux
Sur
certains
secteurs
le
DEC
ne
s’applique
pas
–
autres
ont
des
règles
spécifiques
Règlement
n°
1/2003
Règlements
spécifiques
avec
règles
qui
dérogent
parfois
aux
règlementations
générales:
secteur
de
charbon,
acier,
agriculture,
transports,
télécommunication,
postal,
assurance,
bancaire.
à
interprétation
restrictive
?
Secteur
automobile:
règlement
d’exemption
en
matière
de
restriction
verticale
1. Le
charbon
et
l’acier
2. L’énergie
nucléaire
3. L’agriculture
4. Le
secteur
militaire
5. Les
transports
6. Les
télécommunications
7. Le
secteur
postale
8. Le
secteur
des
assurances
9. Le
secteur
bancaire
10. Le
secteur
automobile
7
CHAPITRE
II
:
LA
PROCEDURE
I. Les
autorités
impliquées
dans
la
mise
en
œuvre
du
DEC
1. La
Commission
Rôle
primordial:
CE
-‐ poursuites
:
poursuites,
pouvoirs
d’investigation
(information
+
inspection),
décisions,
amendes,
mesures
provisoires
-‐ pouvoir
réglementaire
:
la
politique
de
la
concurrence,
règlements
d’exemption,
communications,
directives
d’application
2. Le
Conseil
des
ministres
=
principal
organe
législatif
de
UE
(ex.
Règlement
n°
1/2003)
à
habilite
(machtigt)
CE
à
adopter
des
règlements
d’exemption
par
catégorie
et
règlement
sur
le
contrôle
des
concentrations
3. Le
Parlement
européen
PE
:
résolution
sur
le
Rapport
annuel
sur
la
politique
de
concurrence
par
CE
+
influence
sur
cette
politique
au
moyen
de
résolutions
et
questions
=
rôle
obsolète
(verouderd)
4. Les
Comités
consultatifs
=
Liaison
entre
CE
et
(représentants
des)
autorités
de
la
concurrence
des
Etats-‐Membres
-‐ Comité
consultatif
en
matière
d’ententes
et
de
positions
dominantes
:
dossiers
traités
par
CE
+
dossiers
traités
par
E-‐M
à
publication
possible
d’avis
sur
un
projet
de
décision
de
la
CE
-‐ Comité
consultatif
en
matière
de
concentrations
:
consultation
de
la
CE
avant
de
prendre
certaines
catégories
de
décisions
sous
le
règlement
Pas
de
pouvoirs
de
blocage.
C’est
rare
qu’un
E-‐M
va
s’abstenir,
souvent
lorsque
l’entreprise
en
cause
est
de
son
pays.
En
général
comité
consultatif
est
unanime.
5. Le
Comité
économique
et
social
=
Différents
milieux
socio-‐économiques
européens
(ex.
employeurs,
consommateurs)
Consultation
sur
propositions
législatives
en
matière
de
concurrence
Peu
importante
6. Le
Tribunal
Tribunal
de
première
instance
(«
general
court
»)
:
juridiction
compétente
pour
les
recours
en
annulation
contre
les
décisions
de
la
CE
-‐ Recours
en
annulation
peut
être
accompagné
d’un
recours
de
réparation
des
dommages
–
Tribunal
également
compétent
8
-‐ Grande
bienveillance
(welwillendheid)
pour
CE
:
gagne
pratiquement
toutes
ses
affaires
-‐ Pas
d’avocat-‐général
7. La
Cour
de
Justice
(1) Pourvois
contre
les
décisions
du
Tribunal
–
limités
aux
questions
de
droit
(2) A
titre
préjudiciel,
à
la
demande
des
juridictions
nationales
:
l’interprétation
et
la
validité
des
dispositions
du
droit
européen
8. Les
autorités
nationales
de
la
concurrence
Compétent
d’appliquer
le
DEC
aussi
longtemps
que
la
CE
n‘a
engagé
aucune
procédure.
Règlement
n°1/2003
:
système
de
compétences
parallèles
:
chaque
autorité
nationale
est
compétente
pour
appliquer
les
art.
101
et
102
à
toutes
les
affaires
qui
affectent
le
commerce
entre
E-‐M.
Réseau
de
coopération
:
International
Competition
Network
(ICN)
–
échange
d’informations
Rendez-‐vous
1
fois
/
année
à
discute
des
bonnes
pratiques,
comparaisons
des
expériences.
Certains
veut
intégrer
la
droit
de
la
concurrence
dans
l’OMC
–
MAIS
:
focus
du
DEC
sur
le
consommateur.
Quand
bien
placé
pour
traiter
une
affaire
:
-‐ l’autorité
de
concurrence
nationale
:
rapport
étroit
entre
l’infraction
et
le
territoire
de
l’E-‐M
-‐ CE
:
accord
ou
pratique
concertée
a
un
effet
sur
la
concurrence
dans
plus
de
3
EM
-‐ Intervention
parallèle
de
2
ou
3
autorités
nationales
:
accord
ou
pratique
a
des
effets
substantiels
sur
la
concurrence
sur
leurs
territoires
respectifs
et
l’intervention
d’une
seule
autorité
ne
serait
pas
suffisante
pour
mettre
un
terme
à
l’infraction
ou
la
sanctionner
de
manière
appropriée
9. Les
juridictions
nationales
Particuliers
victimes
d’une
violation
de
l’art.
101
et
102
peuvent
intenter
une
action
devant
une
juridiction
ou
un
tribunal
arbitral
national.
-‐ Compétence
concurrente
avec
CE
-‐ Décisions
de
la
nullité
des
accords
et
de
répartition
de
dommages
et
intérêts
(Livre
Blanc
2008)
Règlement
n°1/2003
:
aussi
compétent
pour
appliquer
l’art.
101,
§3
-‐ Coopération
entre
CE
et
juridictions
nationales
-‐ Règles
de
procédure
et
sanctions
imposées
:
dans
une
large
mesure
déterminé
par
le
droit
national
II. La
compétence
concurrente
de
la
CE,
des
autorités
nationales
de
la
concurrence
et
des
juridictions
nationales
:
mécanismes
de
coordination
9
Problème
de
l’application
harmonieuse
du
DEC.
Pas
de
structure
hiérarchique.
Législations
nationales
:
très
grande
convergence
–
souvent
copie
de
l’art.
101
et
102.
Règlement
n°1/2003:
modernisé
mise
en
œuvre
de
l’art.
101
et
102
-‐ Abolition
du
système
de
notification
-‐ Fin
à
l’exclusivité
de
la
CE
dans
l’octroi
des
exemptions
-‐ Coordination
entre
la
CE
et
les
EM
:
application
du
DEC
d’une
manière
harmonieuse
dans
l’espace
européen
(1) Le
contenu
matériel
du
droit
de
la
concurrence
:
quel
droit
doit
être
appliqué
?
Débat
entre
les
EM
–
conservation
du
droit
national
de
concurrence
(France,
Allemagne)
ou
application
exclusive
du
droit
européen
lorsque
un
accord
restrictif
de
concurrence
est
susceptible
d’affecter
le
commerce
entre
E-‐M.
Résultat
:
Lorsque
l’accord
ou
la
pratique
est
susceptible
d’affecter
le
commerce
entre
EM
:
-‐ Application
des
règles
européennes
par
les
autorités
et
juridictions
nationales
-‐ Application
concomitante
du
droit
national
pour
autant
que
l’application
n’interdit
pas
un
accord/pratique
qui
est
admis
par
DEC
ALORS
:
le
droit
national
doit
parvenir
au
même
résultat
que
le
droit
européen
-‐ Exception
art.
102
:
application
du
droit
national
si
celui-‐ci
est
plus
strict
pour
des
comportements
unilatéraux
que
le
droit
européen
Ex.
Allemagne/France
:
l’interdiction
de
l’abus
pour
des
entreprises
qui
n’ont
pas
nécessairement
une
position
dominante
au
sens
du
droit
européen
Ex.
législation
concernant
pratiques
commerciales
déloyales
–
autre
objectif
(2) Conflits
procéduraux
Principes
:
-‐ Si
CE
ouvre
une
procédure,
elle
a
une
compétence
exclusive
:
les
autorités
nationales
sont
alors
dessaisies
-‐ Quand
une
autorité
nationale
s’est
occupée
d’une
affaire,
la
CE
a
le
pouvoir
de
la
dessaisir
à
tout
moment
en
ouvrant
elle-‐même
une
procédure
(arme)
à
jusqu’à
présent
la
CE
n’a
jamais
utilisé
cette
prérogative
o CE
a
connaissance
du
dossier
du
EM
informellement
:
ECN
o Formellement
:
chaque
autorité
nationale
qui
traite
un
dossier
qui
concerne
l’application
de
l’art.
101-‐102
doit
envoyer
à
la
CE
30
jours
à
l’avance,
une
copie
de
la
décision
qu’elle
entend
adopter
(a
priori).
à
CE
peut
intervenir
:
elle
l’a
jamais
fait
(seulement
1
mois)!
+
autorités
nationales
doivent
respecter
une
décision
antérieure
de
la
CE
en
se
statuant
sur
un
accord/pratique:
surveillance
de
la
part
de
la
CE
-‐ Juridictions
nationales
:
droit
directement
applicable
–
tout
le
monde
peut
introduire
une
action
en
justice
en
invoquant
le
DEC
à
Application
harmonieuse
du
DEC
?
Les
questions
préjudicielles
ET
la
juridiction
nationale
peut
poser
une
question
à
la
CE
(initiative
du
juge)
10
o Les
juridictions
doivent
envoyer
à
la
CE
une
copie
de
tous
leur
jugements
a
posteriori
:
en
pratique
cela
ne
se
fait
pas
o Règlement
n°1/2003
:
la
possibilité
pour
la
CE
ou
les
autorités
nationales
d’intervenir
devant
les
tribunaux
en
tant
qu’amicus
curiae
:
observations
écrites
ou
orales
sur
l’interprétation
de
l’art.
101
et
102
à
Utilisé
dans
des
affaires
de
distribution,
automobile,
produits
de
luxe
(restrictions
verticales)
à
Le
tribunal
ne
doit
pas
spécialement
suivre
l’opinion
de
la
CE
o Tribunal
doit
également
respecter
une
décision
antérieure
de
la
CE
(mais
possibilité
d’une
question
préjudicielle
auprès
de
CJUE)
:
même
tenu
de
respecter
la
décision
envisagée
dans
une
procédure
intentée
par
CE
à
alors
:
surseoir
à
statuer
III. La
procédure
suivie
par
la
Commission
en
matière
d’infractions
aux
règles
de
concurrence
Débat
concernant
l’art.
6
CEDH
(juridiction
impartiale
et
indépendante)
:
CE
a
rôle
de
procureur
(enquête)
et
de
jury
(culpabilité)
à
=
incompatible
avec
l’art.
6
(
?)
-‐ Cour
EDH
Menarini
:
les
amendes
administratives
infligées
pour
infraction
du
DEC
ont
un
caractère
pénal,
étant
donné
leur
objectif
(préventif
et
répressif)
et
leur
sévérité
(ßà
art.
23
Règlement
n°1/2003
:
précision
expresse
que
les
amendes
n’ont
pas
de
caractère
pénal)
à
Pouvoir
du
CE
d’infliger
telles
amendes
est
permis
pour
autant
que
cette
décision
soit
susceptible
d’un
recours
devant
un
organe
judiciaire
indépendant
de
pleine
juridiction
≠
violation
de
l’art.
6
-‐ CJEU
Chalkor
et
KME
:
système
est
parfaitement
compatible
avec
CEDH
puisque
le
Tribunal
exerce
un
contrôle
judiciaire
(de
pleine
juridiction)
sur
les
décisions
de
la
CE
à
Cour
a
souligné
que
le
Tribunal
ne
peut
pas
s’appuyer
sur
la
marge
d’appréciation
de
la
CE
pour
renoncer
au
contrôle
approfondi
tant
de
droit
que
de
fait
sur
la
décision
attaquée
-‐ Le
débat
ne
s’arrête
pas
là
car
on
se
demande
si
le
tribunal
a
bien
un
pouvoir
de
pleine
juridiction
sur
les
décisions
de
la
CE
…
1. L’enquête
(a) Ouverture
-‐ enquête
menée
par
CE
-‐ réception
d’une
plaint
i) Plainte
Qui
?
Personnes
physiques
ou
morales
qui
font
valoir
un
intérêt
légitime
et
E-‐M
Comment
?
Formulaire
C
11
Rôle
de
la
CE
?
CE
doit
examiner
chacune
des
plaintes
-‐ CE
accepte
la
plainte
:
plaignant
peu
participer
-‐ CR
rejette
plainte
comme
non-‐fondée
si
elle
considère
que
les
éléments
sont
insuffisants
:
indiquer
les
motifs
au
plaignant
à
Recours
contre
cette
décision
possible
:
points
estimés
comme
non-‐fondés
à
Si
CE
poursuit
d’abord,
mais
adopte
une
décision
plus
tard
qui
écarte
certains
arguments
du
plaignant
:
également
recours
auprès
du
Tribunal
-‐ Priorités
de
la
CE
(politique
européenne,
difficulté
de
preuves,
etc):
seulement
attaquable
si
la
décision
repose
sur
des
éléments
de
fait
inexacts,
erreur
de
droit
ou
erreur
manifeste
d’appréciation
ii) Autres
événements
de
nature
à
justifier
l’ouverture
d’une
enquête
Propre
initiative
de
la
CE
:
ex.
-‐ plaintes
informelles
ou
anonymes
-‐ articles
de
presse
-‐ informations
des
autorités
nationales
-‐ etc
(b) Le
déroulement
de
l’enquête
Différentes
pouvoirs
:
-‐ demander
des
renseignements
aux
entreprises
-‐ enquêtes
par
secteurs
économiques
-‐ inspections
sur
place
i) Demandes
de
renseignements
Tous
les
renseignements
nécessaires
:
auprès
les
entreprises
concernées,
tiers
et
autorités
compétentes
des
EM
-‐ simple
demande
:
pas
obligatoire
-‐ décision
formelle
:
obligatoire
à
Refus
:
amende
?
à
informations
incomplètes
ou
inexactes
:
amende
à
Précision
des
bases
juridiques
et
du
bu
de
la
demande
CJUE
Solvay
et
Orkem
(’89):
CE
ne
peut
pas
obliger
une
entreprise
de
fournir
des
réponses
par
lesquelles
elle
est
amenée
à
admettre
l’existence
d’une
infraction
dont
la
CE
doit
établir
la
preuve
-‐ Préservation
des
droits
de
la
défense
:
s’incrimination
lui-‐même
?
(Pas
principe
commun
aux
EM
!)
-‐ Entreprises
sont
toutefois
obligées
de
fournir
tous
les
renseignements
et
documents
nécessaires,
même
si
ceux-‐ci
peuvent
établir
à
l’encontre
d’elles
ou
d’une
autre
entreprise
l’existence
d’un
comportement
anticoncurrentiel
ALORS
:
questions
factuelles
sont
admises
(ex.
qui
était
là
ce
jour,
quel
est
l’objet)
ii) Les
enquêtes
par
secteurs
économiques
=
enquêtes
sectorielles
si
indications
d’une
restriction
de
concurrence
dans
secteur
12
iii) Les
inspections
sur
place
(«
dawn
raids
»)
Règlement
n°1/2003
=
CE
peut
procéder
à
toutes
vérifications
nécessaires
auprès
des
entreprises
dans
le
cas
d’un
soupçon
de
l’existence
d’une
infraction
du
DEC
-‐ accès
aux
locaux,
terrains
et
moyens
de
transport
-‐ contrôler
les
documents
+
copie/extrait
-‐ explications
orales
+
interrogations
volontaires
-‐ accès
aux
domiciles
et
véhicules
privés
lorsque
soupçon
raisonnable
que
documents
professionnels
liés
à
l’objet
de
l’inspection
sont
conservés
là
à
mandat
de
perquisition
(huiszoeking)
des
autorités
judiciaires
nationales
nécessaire
!
-‐ droit
à
la
présence
d’un
avocat
Décision
contraignante
ou
mandat
écrit
(autorisation
du
commissaire)
:
refus
seulement
sanctionné
si
décision
formelle
qui
peut
être
contestée
devant
le
Tribunal
à
l’objet
et
but
de
l’inspection
à
CE
peut
seulement
utilisé
les
informations
obtenues
au
cours
de
l’inspection
dans
le
but
indiqué
:
ouverture
de
nouvelle
enquête
pour
autre
produit
est
permise
(CJUE
Dow
Benelux)
Obligation
de
coopération
active.
Si
refus
:
assistance
des
autorités
nationales
(perquisition)
(CJUE
Hoechst)
Legal
privilige
CJUE
AM&S
Europe
:
secret
professionnel
de
la
correspondance
avec
avocats
couvert
si
:
-‐ correspondance
concernant
la
défense
du
client
:
échangée
après
le
début
de
la
procédure
administrative
ou
antérieurement
si
lien
avec
l’objet
de
la
procédure
-‐ avocat
indépendant,
membre
d’un
barreau
d’un
EM
à
pas
de
juristes
d’entreprise
(CJUE
Akzo
Nobel
et
Akcros
Chemicals)
ou
avocat
d’un
barreau
non
européen
Tribunal
Hilti
:
même
protection
pour
un
document
interne
à
la
société
reprenant
le
texte
ou
le
contenu
de
l’avis
d’un
avocat.
iv) Les
amendes
et
astreintes
destinées
à
sanctionner
la
violation
des
règles
de
procédure
Par
voie
de
décision
:
Amendes
:
≤
1%
du
chiffre
d’affaires
total
réalisé
au
cours
de
l’exercice
social
précédent
Ex.
:
informations
inexactes,
refus
de
se
soumettre
à
l’inspection
ordonnée
par
voie
de
décision,
briser
des
scellés
(zegels)
Astreintes
:
≤
5
%
du
chiffre
d’affaires
journalier
moyen
réalisé
au
cours
de
l’exercice
précédent
par
jour
de
retard
à
Pour
renseignements
et
se
soumettre
à
l’inspection
2. L’accès
au
dossier
13
Accès
au
dossier,
à
l’exception
des
documents
considérés
par
la
CE
comme
confidentiels
(ex.
secret
d’affaires
d’autres
entreprises,
documents
internes
de
la
CE
ou
autorités
nationales,
communications
entre
ces
deux)
à
CE
ne
peut
pas
départir
de
cette
pratique
dans
un
cas
individuel
(Tribunal
Hercules
et
Carbonate
de
soude
:
violations
des
droits
de
la
défense)
Plaignants
:
droit
de
participer
à
la
procédure
à
copie
de
la
version
non
confidentielle
de
la
communication
des
griefs
et
accès
aux
documents
sur
lesquels
la
CE
a
fondé
son
appréciation
provisoire
négative
de
la
plainte
3. L’engagement
de
la
procédure
Décision
formelle
d’engager
la
procédure
sur
la
base
des
éléments
de
fait
justifiants
-‐ Effet
:
fin
de
la
compétence
concurrente
des
autorités
national
(supra)
+
interruption
de
la
prescription
en
matière
de
poursuites
-‐ Pas
de
recours
devant
CJUE
(=
acte
préparatoire)
4. La
communication
des
griefs
A
l’entreprise
concernée
:
faits
essentiels
et
raisonnement
juridique
à
la
base
de
la
conclusion
provisoire
de
l’existence
d’une
infraction
+
précision
de
la
possibilité
ou
non
d’une
amende
=
fixation
des
contours
de
l’affaire
:
dans
la
décision
finale
seulement
les
griefs
de
la
communication
(à
ceux-‐ci
l’entreprise
pouvait
répondre
par
écrit
et
oral)
à
Nouvelle
communication
nécessaire
si
CE
veut
modifier
les
griefs
Pratique
de
la
CE
:
«
letters
of
fact
»
:
réponse
aux
observations
des
entreprises
sur
la
communication
des
griefs
à
entreprises
peuvent
de
nouveau
répondre
par
écrit
(
!)
5. L’audition
-‐ Entreprises
peuvent
se
défendre
contre
les
griefs
retenus
par
écrit
et
oralement
-‐ Plaignants
peuvent
demander
d’être
étendu
lors
de
l’audition
-‐ Tiers
justifiant
d’un
intérêt
suffisant
peuvent
demander
d’être
étendu
-‐ CE
peut
inviter
toute
autre
personne
lors
de
l’audition
≠
obligatoire
Avocat
admis,
mais
se
présenté
en
personne.
Audition
n’est
pas
publique.
6. Le
comité
consultatif
CE
est
tenu
de
consulter
le
comité
avant
de
prendre
certaines
décisions
(ex.
amende)
à
l’avis
ne
lie
pas
la
CE,
mais
elle
doit
tenir
le
plus
grand
compte
à
pratique
:
presque
toujours
avis
positif
sur
projet
de
décision
7. Les
décisions
adoptées
par
la
Commission
14
=
Quasi-‐juridictionnelle
à
DECISIONS
!!
(recours)
4
catégories
de
décisions
:
(1) mesures
provisoires
(art.
8
règlement
n°1/2003)
(2) engagement
proposé
par
une
partie
(art.
9
règlement
n°1/2003)
(3) constatation
d’une
infraction
(art.
7
règlement
n°1/2003)
(4) inapplicabilité
de
l’art.
101
ou
102
(art.
10
règlement
n°1/2003)
Aussi
:
-‐ lettres
d’orientation
informelle
-‐ amendes
ou
astreintes
(a) Les
décisions
imposant
des
mesures
provisoires
Avant
règlement
n°1/2003
:
CE
pas
d’autorisation
formelle
à
adopter
des
mesures
provisoires
en
attendant
l’issue
de
la
procédure
CJUE
Camera
Care
(’80)
:
possibilité
de
prendre
des
dispositions
provisoires
indispensables
déduit
de
la
compétence
d’obliger
des
entreprises
de
mettre
fin
à
l’infraction
–
exercice
des
fonctions
efficace
-‐ Mesures
provisoires
seulement
en
cas
d’infraction
prima
facie
du
DEC
et
en
cas
d’urgence
établie
-‐ Caractère
temporaire
et
conservatoire
-‐ Limitées
à
ce
qui
est
nécessaire
en
l’espèce
-‐ Principe
de
proportionnalité
-‐ Ne
peuvent
aller
au-‐delà
de
ce
que
la
CE
peut
décider
dans
sa
décision
définitive
Garanties
essentielles
de
la
procédure
doivent
être
respectées
:
observations
écrites
et
orales
sur
la
communication
des
griefs
Règlement
n°1/2003
(art.
8)
:
droit
formel
(b) Les
décisions
acceptant
et
rendant
obligatoire
un
engagement
proposé
par
une
partie
Si
CE
envisage
d’adopter
une
décision
exigeant
la
cessation
de
l’infraction
et
les
entreprises
offrent
des
engagements
qui
répondent
aux
préoccupations
de
la
CE
:
décision
qui
rend
ces
engagements
obligatoires
pour
les
entreprises
≠
constatation
d’infraction
≠
amende
CJUE
Alrosa
:
principe
de
proportionnalité
ne
s’applique
pas
dans
la
même
mesure
–
engagements
peuvent
aller
au-‐delà
de
ce
que
la
CE
peut
imposer
par
voie
de
décision
Réouverture
de
la
procédure
par
CE
sur
demande
ou
propre
initiative
en
cas
de
:
-‐ modification
des
faits
à
la
base
de
la
décision
-‐ non
respect
par
les
entreprises
de
leurs
engagements
–
amende
-‐ décision
basée
sur
des
informations
incomplètes,
inexactes
ou
dénaturées
Les
autorités
et
juridictions
nationales
peuvent
toujours
constater
une
infraction.
15
(c) Les
décisions
constatant
un
infraction
Pouvoir
d’injonction
:
-‐ Obligation
de
mettre
fin
à
l’infraction
o Décision
a
valeur
purement
déclaratoire
si
l’infraction
a
déjà
été
terminée
avant
l’adoption
de
la
décision
finale.
o Si
intérêt
légitime
:
décision
constatant
qu’une
infraction
a
été
commise
dans
passé
-‐ Imposer
certaines
actions
ou
prestations
réparatrices
(ex.
livrer
quantité
de
produits)
:
mesures
de
nature
comportementale
ou
(subsidiairement
!)
structurelle
Décision
motivée
:
éléments
de
fait
et
de
droit
essentiels
à
la
base
du
raisonnement
(d) Les
décisions
de
nature
déclaratoire
Décision
constatant
que
l’art.
101
ou
102
n’est
pas
applicable
lorsque
l’intérêt
public
européen
le
requiert
afin
de
clarifier
le
droit
à
nouveaux
types
d’accords
ou
de
pratiques
à
jamais
été
utilisé
jusqu’à
présent
(e) Les
lettres
d’orientation
informelle
Règlement
n°1/2003
:
abolition
du
régime
de
notification
En
cas
d’incertitude
réelle,
si
l’application
du
DEC
soulève
nouvelles
questions
:
possibilité
d’entreprises
de
demander
des
orientations
informelles
à
la
CE
à
jamais
utilisé
jusqu’à
présent
(f) Les
amendes
et
astreintes
2
types
d’amendes
:
-‐ sanction
de
violation
des
règles
procédurales
(infra)
-‐ sanction
de
violation
de
l’art.
101,
102,
du
non
respect
d’une
mesure
provisoire
ou
d’un
engagement
rendu
obligatoire
Remarque
:
caractère
pénal
des
amendes
de
violation
du
DEC
(Menarini)
Astreinte
:
afin
de
contraindre
les
entreprises
à
respecter
un
décision
de
la
CE
i) Les
amendes
Montant
max.
:
10
%
du
chiffre
d’affaires
total
réalisé
au
cours
de
l’exercice
social
précédent
à
TOTAL
=
l’entité
économique
=
groupe
(internationale)
Passé
:
montants
considérables
Calcul
:
CE
prend
on
considération
la
gravité
et
la
durée
de
l’infraction
Lignes
directives
pour
le
calcul
des
amendes
(présent
1/9/2006)
16
Montant
de
base
:
-‐ Valeur
des
ventes
de
biens
ou
service
en
relation
avec
l’infraction
dans
le
secteur
géographique
concerné
à
l’intérieur
de
l’EEE
de
chaque
entreprise
(normalement
durant
la
dernière
année
complète
de
l’infraction)
à
relation
directe
ou
indirecte
à
différentes
décisions
pour
différents
marchés
(ex.
France,
Espagne)
:
somme
d’amendes
peut
être
>
du
max.
de
10
%,
car
différentes
décisions
!!!
-‐ Multiplié
par
max.
30
%
compte
tenu
de
la
gravité
de
l’infraction
Pratique
cartels
(=
les
plus
graves)
:
min.
15
%
-‐ Multiplié
par
le
nombre
d’années
de
participation
à
l’infraction
-‐ Cartels
:
droit
d’entrée
:
15
à
25
%
de
la
valeur
des
ventes
à
aussi
possible
pour
d’autres
infractions
Majoration
ou
réduction
en
raison
de
circonstances
aggravantes
ou
atténuantes
:
ex.
récidive,
incitateur–négligence,
coopération
au-‐delà
l’obligation
Multiplication
avec
coefficient
(jusqu’à
3)
afin
d’assurer
l’effet
dissuasif,
lorsque
la
valeur
des
ventes
concernée
représente
une
portion
peu
importante
du
chiffre
d’affaires
total
de
l’enteprise
Cas
exceptionnels
:
réduction
compte
tenu
de
la
capacité
contributive
de
l’entreprise
dans
contexte
social
ou
économique
particulier
è
CE
dispose
d’une
très
large
discrétion
:
peut
écarter
les
lignes
directrices
!
La
politique
de
clémence
de
la
Commission
Basée
sur
«
Leniency
»
des
Etats-‐Unis
=
traitement
favorable
des
entreprises
qui
coopèrent
avec
la
CE
afin
de
découvrir
et
de
réprimer
les
ententes
secrètes
entre
entreprises
=
inciter
des
participants
à
une
infraction
à
dénoncer
la
pratique
concertée
Immunité
totale
d’amendes
pour
entreprise
qui
-‐ n’a
pas
contraint
d’autres
entreprises
à
participer
au
cartel
-‐ est
la
première
à
fournir
des
renseignements
et
des
éléments
de
preuve
permettant
la
CE
o d’effectuer
une
inspection
ciblée
o de
constater
une
infraction
Réduction
d’amendes
pour
des
entreprises
qui
dénoncent
leur
participation
à
l’infraction
plus
tard,
si
les
éléments
de
preuve
fournis
apportent
une
valeur
ajoutée
significative
:
-‐ deuxième
:
30
à
50
%
-‐ troisième
:
20
à
30
%
-‐ autres
:
max.
20
%
Immunité
ou
réduction
:
respect
de
certaines
obligations
tout
au
long
de
la
procédure
-‐ coopérer
17
-‐ s’abstenir
de
divulguer
l’existence
de
la
demande
de
clémence
avant
la
communication
des
griefs
(sauf
autorisation
de
la
CE)
-‐ terminer
l’infraction,
sauf
si
raisonnablement
nécessaire
selon
la
CE
(inspection)
Système
de
marqueur
:
préservation
de
la
place
dans
délai
pour
fournir
les
éléments
La
procédure
de
transaction
Procédure
administrative
simplifiée
(plus
rapide)
:
accord
entre
CE
et
parties
de
l’infraction
sur
le
montant
maximal
de
l’amende
acceptable
à
récompense
:
réduction
de
10
%
à
voies
de
recours
contre
la
décision
de
constatation
de
l’infraction
restent
ouvert
Cumul
de
sanctions
Non
bis
in
idem
:
CE
doit
tenir
compte
avec
toute
décision
répressive
antérieure
rendue
par
une
juridiction
différente
à
l’encontre
de
la
même
infraction
-‐ Même
comportement
–
violation
de
deux
dispositions
du
DEC
:
seulement
amende
pour
l’infraction
la
plus
grave
-‐ CE
ne
prend
pas
en
compte
les
amendes
infligées
par
des
autorités
de
la
concurrence
extra-‐européennes
à
effet
sur
le
marché
intérieur
du
UE
ET
du
pays
tiers
-‐ Dommages
et
intérêts
ou
sanctions
pénales
:
aucune
incidence
sur
les
amendes
pour
violation
du
DEC
ii) Les
astreintes
≤
5
%
du
chiffre
d’affaires
journalier
moyen
de
l’entreprise
réalisé
au
cours
de
l’exercice
précédent
par
jour
de
retard
afin
de
:
-‐ mettre
fin
à
l’infraction
-‐ respecter
une
décision
ordonnant
des
mesures
provisoires
-‐ respecter
un
engagement
rendu
obligatoire
par
décision
Si
l’entreprise
a
satisfait
à
l’obligation
:
CE
peut
décider
de
fixer
le
montant
définitif
d’astreintes
à
un
chiffre
inférieur
à
ce
qui
résulte
de
la
décision
initiale
(g) La
prescription
Imposition
de
sanctions
:
-‐ infractions
aux
règles
de
procédure
:
3
ans
-‐ infractions
aux
règles
du
DEC
:
5
ans
A
compter
du
jour
où
l’infraction
a
été
commise
ou
a
pris
fin
-‐ Interruption
(stuiting)
:
tout
acte
de
la
CE
visant
à
l’instruction
ou
à
la
poursuite
de
l’infraction
–
à
l’égard
de
toutes
les
entreprises
participants
à
l’infraction
Maximum
:
double
de
délai
(6
ou
10
ans)
sans
que
la
CE
s’a
prononcé
une
amende
ou
astreinte
-‐ Suspension
:
aussi
longtemps
que
la
procédure
devant
Tribunal
ou
CJUE
18
Exécution
des
sanctions
5
ans,
à
compter
du
jour
où
la
décision
est
devenue
définitive
-‐ Interruption
:
décision
de
modification
ou
tout
acte
de
recouvrement
forcé
de
l’amende
ou
de
l’astreinte
-‐ Suspension
:
délai
de
paiement
ou
aussi
longtemps
que
l’exécution
forcée
du
paiement
est
suspendue
par
le
Tribunal
IV. Les
mesures
générales
prises
par
la
commission
Mesures
d’application
générale
:
règlements
d’exemption
par
catégorie
et
communications
1. Les
règlements
d’exemption
par
catégorie
Art.
101,
§
3
:
possible
de
déclarer
l’art.
101,
§
1
inapplicable
à
des
catégories
d’accords,
de
décisions
ou
de
pratiques
concertées
Règlements
d’exemption
par
catégorie
:
définition
des
contours
de
l’interdiction
de
l’art.
101
-‐ Clauses
en
toute
hypothèse
illégales
(ex.
fixation
de
prix
imposés)
-‐ Conditions
dans
lesquelles
un
accord
est
présumé
légal
Attention
:
un
accord
qui
ne
rentre
pas
dans
l’application
d’un
règlement
d’exemption,
n’est
pas
estimé
illégal
!
2. Les
communications
et
les
lignes
directrices
Opinion
de
la
CE
sur
certaines
catégories
d’accords.
Valeur
indicative
et
non
obligatoire.
V. Le
contrôle
judiciaire
des
décisions
de
la
Commission
Tribunal
:
recours
en
annulation
en
fait
et
en
droit
contre
les
décisions
de
la
CE
CJUE
:
pourvois
formés
sur
des
questions
de
droit
contre
les
arrêts
du
Tribunal
1. Les
décisions
qui
peuvent
faire
l’objet
d’un
recours
en
annulation
-‐ Décisions
formelles
de
la
CE
:
ex.
o l’existence
d’une
infraction
o fourniture
de
renseignements
ou
se
soumettre
à
une
inspection
o décision
finale
rejetant
une
plainte
o etc.
-‐ Tout
acte
final
qui
vise
à
produire
un
effet
juridique
et
qui
affecte
les
intérêts
des
entreprises
en
apportant
une
modification
caractérisée
à
leur
situation
juridique
à
pas
des
actes
préparatoires
(ex.
communication
des
griefs)
2. La
qualité
pour
agir
Toute
personne
physique
ou
morale
qui
est
destinataire
d’une
décision
ou
qui
la
concerne
directement
et
individuellement
(ex.
plaignant)
19
3. Les
moyens
d’annulation
(1) incompétence
(2) violation
des
formes
substantielles
(3) violation
des
dispositions
du
traité
ou
règles
d’application
(4) détournement
de
pouvoir
(machtsmisbruik)
=
Portée
large
ex.
(3)
:
principe
de
proportionnalité,
erreur
de
fait,
etc.
4. Le
délai
Recours
en
annulation
devant
Tribunal
:
2
mois
(à.p.d.
publication
ou
notification
ou
connaissance
de
la
décision)
Délai
de
distance
forfaitaire
:
10
jours
Prolongement
:
erreur
excusable,
cas
fortuit
(toeval)
ou
force
majeure
5. Les
effets
du
recours
en
annulation
Pas
d’effet
suspensif,
mais
Tribunal
et
CJUE
peut
ordonner
le
sursis
à
exécution
de
l’acte
ainsi
que
des
mesures
provisoires
nécessaires
à
demande
séparée
Conditions
cumulatives
à
établir
par
le
requérant
:
-‐ urgence
:
nécessité
des
mesures
provisoires
–
préjudice
grave
et
irréparable
-‐ moyens
justifiant
à
première
vue
l’octroi
du
sursis
ou
de
la
mesure
-‐ Tribunal
et
CJUE
doit
mettre
en
balance
des
intérêts
en
présence
6. La
portée
du
recours
en
annulation
Recours
fondé
:
annulation
totale
ou
partielle
de
la
décision
Tribunal
a
pouvoir
de
pleine
juridiction
vis-‐à-‐vis
des
amendes
ou
astreintes
:
annulation,
réduction
ou
augmentation
possible
7. Les
autres
recours
en
DEC
-‐ recours
en
carence
(niet-‐optreden)
si
Conseil
ou
CE
s’abstiennent
de
statuer
sur
la
violation
-‐ action
en
réparation
des
dommages
causés
par
la
CE
ou
ses
agents
dans
l’exercice
de
leurs
fonctions
Devant
Tribunal
–
pourvoi
en
droit
devant
CJUE
CJUE
à
titre
préjudiciel
:
interprétation
ou
validité
des
dispositions
du
droit
européen
à
la
demande
d’une
juridiction
nationale
à
application
de
la
décision
de
la
Cour
aux
faits
de
l’espèce
par
juge
national
8. Les
pourvois
devant
la
CJUE
Contre
arrêts
du
Tribunal
–
sur
points
de
droit
uniquement
20
-‐ incompétence
du
Tribunal
-‐ violation
des
règles
de
procédure
-‐ violation
d’une
disposition
du
droit
européen
Délai
:
2
mois
d.p.d.
la
notification
de
la
décision
(+
délai
de
distance
10
jours)
21
CHAPITRE
III
:
L’ARTICLE
101
TFUE
§1
:
interdiction
des
ententes
anticoncurrentielles
§2
:
violation
de
l’interdiction
sanctionnée
par
une
nullité
de
plein
droit
§3
:
possibilité
d’une
exemption
en
remplissant
certaines
conditions
§1
:
éléments
suivants
:
(1) au
moins
2
entreprises
(2) un
accord,
une
décision
d’association
d’entreprises
ou
une
pratique
concertée
(3) une
restriction
de
concurrence
(objet/effet)
(4) l’affectation
du
commerce
entre
Etats
membres
I. L’article
101,
§1
:
l’interdiction
des
ententes
1. La
notion
d’entreprise
Pas
de
définition
dans
le
traité
CE
:
toute
entité
engagée
dans
des
activités
économiques,
industrielles
ou
commerciales,
telles
que
la
production,
la
distribution
ou
la
prestation
des
services
à
petite
et
grande
-‐ CJUE
Höfner
:
toute
entité
exerçant
une
activité
économique,
indépendamment
du
statut
juridique
et
du
mode
de
financement
-‐ CE
:
aussi
des
particuliers
(ex.
artistes,
profession
libérale)
-‐ Autorité
publique
:
pas
considérée
comme
entre
entreprise
lorsqu’elle
exerce
ses
missions
d’autorité
publique
2. Pluralité
d’acteurs
Min.
2
parties
(a) Les
salariés
Normalement
:
les
salariés
agissent
pour
le
compte
de
l’entreprise
Salarié
=
entreprise
lorsqu’il
poursuit
ses
propres
intérêts
économiques
si
ceux-‐ci
sont
différents
de
ceux
de
l’employeur
(ex.
Reuter/BASF
clause
de
non-‐concurrence)
(b) Les
agents
Art.
101,
§1
pas
applicable
au
contrat
d’agence
si
le
représentant
n’assume
aucun
risque
financier
ou
commercial
concernant
les
activités
désignés
par
le
commettant
≠aucune
activité
économique
indépendante
Bien
applicable
si
:
-‐ contribution
aux
coûts
liés
à
la
fourniture
des
biens
ou
services
-‐ responsabilité
du
fait
des
produits
-‐ investissements
-‐ autres
activités
sur
le
même
marché
de
produits
à
la
demande
du
commettant
-‐ …
(c) Les
groupes
de
sociétés
:
théorie
de
l’entité
économique
22
Christiani
&
Nielsen
(’69)
:
filiale
contrôlée
complètement
par
entreprise
mère
CE
:
inapplicabilité
de
l’art.
101
car
absence
d’une
relation
de
concurrence
–
uniquement
une
répartition
des
tâches
à
l’intérieur
d’une
même
entité
économique
=
théorie
de
l’entité
économique
CJUE
Centrafarm
:
relations
entre
société
mère
et
filiale
tombent
en
dehors
l’application
de
l’art.
101
si
-‐ la
filiale
(personnalité
juridique
distincte)
n’a
aucune
autonomie
économique
à
autonomie
:
détermination
de
ligne
d’action
sur
le
marché
-‐ les
accords
ou
pratiques
vise
seulement
à
établir
une
répartition
interne
des
tâches
CJUE
Viho
:
art.
101
inapplicable
même
si
les
pratiques
vont
au-‐delà
d’une
répartition
interne
des
tâches
ALORS
:
analyse
du
degré
d’autonomie
des
parties
dans
la
détermination
de
leur
ligne
d’action
sur
le
marché
Présomption
réfragable
d’influence
déterminante
sur
le
comportement
de
sa
filiale
si
la
société
mère
possède
100
%
de
son
capital
ou
en
est
l’actionnaire
majoritaire
AUSSI
:
théorie
de
l’unité
économique
pour
la
responsabilité
solidaire
de
la
société
mère
du
paiement
de
l’amende
infligée
à
la
filiale
ET
chiffre
d’affaires
total
pour
des
amendes
et
astreintes
(d) La
succession
d’entreprises
Société
qui
a
participé
à
une
infraction
est
acquise
par
ou
fusionné
avec
une
autre
entreprise
avant
l’adoption
de
la
décision
de
la
CE
CJUE
Compagnie
royale
asturienne
des
mines
et
Rheinzink
:
changement
de
la
forme
juridique
ou
du
nom
d’une
entreprise
ne
crée
pas
une
nouvelle
entreprise
dégagée
de
la
responsabilité
s’il
y
a
identité
économique
entre
les
entreprises
à
continuité
économique
et
fonctionnelle
CJUE
Anic
:
Anic
a
transféré
l’ensemble
de
ses
activités
à
Montedison
–
les
deux
étaient
parties
à
l’infraction
è
Successeur
n’est
pas
responsable
si
la
personne
morale
responsable
existe
encore
juridiquement
–
dans
ce
cas
elle-‐même
est
responsable
3. Les
différentes
formes
d’ententes
(a) Les
accords
entre
entreprises
i) Les
accords
au
sens
large
Accord
=
une
partie
s’engage
volontairement
à
limiter
sa
liberté
d’action
à
l’égard
de
l’autre
Tribunal
Bayer
:
l’existence
d’une
concordance
de
volontés
entre
2
parties
au
moins
23
-‐ n’importe
la
forme
de
manifestation
(orale
/
écrite)
-‐ expresse
ou
implicite
(≈imitation)
-‐ accord
ne
doit
pas
être
valable
(droit
national),
ni
être
légalement
contraignant
à
signatures
pas
nécessaires
-‐ fin
à
accord
:
parties
peuvent
continuer
à
violer
l’art.
101
à
poursuite
des
effets
-‐ ententes
horizontales
et
verticales
Ex.
:
conditions
générales
de
vente,
association
professionnelle
ii) Les
pratiques
unilatérales
qui
constituent
des
accords
Pratiques
unilatérales
normalement
exclues
de
l’art.
101
Parfois
elles
sont
considérées
comme
accords
:
CJUE
AEG
Telefunken
et
Ford
II
:
comportements
a
priori
unilatéraux
du
fournisseur
considérés
comme
accords
sur
la
base
de
l’adhésion
au
réseau
de
distribution/concession
du
fournisseur
par
les
distributeurs/concessionnaires
=
acceptation
implicite
de
la
politique
suivie
par
le
fournisseur
Tribunal
Volkswagen
(2003)
:
consentement
à
l’évolution
contractuelle
illégale
ne
résulte
pas
de
la
seule
adhésion
des
concessionnaires
au
contrat-‐cadre
de
distribution
(b) Les
décisions
d’associations
d’entreprises
Concert
par
intermédiaire
d’une
association
d’entreprises
:
tant
l’association
elle-‐
même
que
les
membres
peuvent
être
tenus
responsables
-‐ Décision
=
interprétation
large
(ex.
recommandations
indicatives)
-‐ Association
=
interprétation
large
:
n’importe
forme
juridique
o même
si
statut
de
personne
de
droit
public
:
l’ordre
des
avocats
même
lorsqu’elle
exerce
son
pouvoir
réglementaire
(CJUE
Wouters)
-‐ Aussi
les
accords
entre
entreprises
d’entreprises
(c) Les
pratiques
concertées
=
collusion
moins
formelle
(ex.
cartels)
4. L’incidence
des
interventions
étatiques
(«
state
compulsion
»)
Accords,
décision
d’entreprises
et
pratique
concertée
=
marge
d’autonomie
CE
:
distinction
entre
-‐ accords
imposés
par
les
gouvernements
des
Etats
tiers
-‐ accords
autorisés
par
ces
gouvernements
Seulement
dans
le
premier
cas
inapplicabilité
de
l’art.
101
!
CJUE
Ladbroke
:
DEC
(art.
101
et
102)
vise
seulement
les
comportements
anticoncurrentiels
adoptés
par
les
entreprises
de
leur
propre
initiative
24
à
comportement
imposé
par
législation
nationale
ou
création
du
cadre
juridique
par
cette
législation
qui
élimine
tout
comportement
concurrentiel
Tribunal
Asia
Motor
France
III
:
l’absence
d’autonomie
des
entreprises
peut
résulter
d’une
disposition
réglementaire
contraignante
imposant
le
comportement
aussi
que
de
l’exercice
de
pressions
(réelles
!)
irrésistibles
de
la
part
des
autorités
nationales
Accord
restrictif
de
propre
initiative
=
infraction
du
DEC
même
s’il
est
confirmé
et
imposé
à
l’ensemble
du
secteur
concerné
par
les
pouvoirs
publics
CJUE
CIF
(2003)
:
interprétation
restrictive
de
la
théorie
de
l’incidence
des
interventions
étatiques
=
l’art.
101
et
102
s’appliquent
si
la
concurrence
peut
être
affecté
par
le
comportement
des
entreprises
au-‐delà
le
résultat
de
l’obligation
légale
(ex.
modalités
de
répartition)
AUSSI
:
responsabilité
de
l’état
5. La
restriction
de
concurrence
Seulement
application
de
l’art.
101
si
l’objet
ou
l’effet
de
la
concertation
est
d’empêcher,
de
restreindre
ou
de
fausser
le
jeu
de
la
concurrence
à
l’intérieur
du
marché
intérieur
(a) La
restriction
par
objet
ou
effet
i) Restriction
par
objet
Si
l’objet
de
restreindre
la
concurrence
est
établi,
les
effets
concrets
ne
doivent
pas
être
tenir
en
compte
=
restrictions
qui
sont
tellement
susceptibles
d’avoir
des
effets
négatifs
sur
la
concurrence,
qu’il
est
inutile
de
démontrer
qu’elles
ont
des
effets
concrets
sur
le
marché
à
présomption
reposé
sur
la
gravité
de
la
restrictions
et
l’expérience
du
passé
à
accords
avec
la
capacité
de
restreindre
la
concurrence
Facteurs
:
-‐ termes
et
buts
poursuivis
de
l’accord
-‐ contexte
économique
-‐ comportement
effectif
des
parties
sur
le
marché
-‐ intention
subjective
des
parties
:
pas
condition
nécessaire
!
(CJUE
Rheinzink)
Présumés
d’avoir
tel
objet
:
restrictions
caractérisées
(règlements
d’exemption
par
catégorie
ou
lignes
directives
ou
communications)
ii) Restriction
par
effet
Si
pas
d’objet
anticoncurrentiel,
examen
d’effets
anticoncurrentiels
=
affecter
la
concurrence
réelle
ou
potentielle
–
bonne
probabilité
des
effets
négatifs
sur
prix,
production,
innovation
ou
diversité
ou
qualité
des
produits
et
services
25
Facteurs
:
-‐ contexte
économique
et
juridique
à
souvent
nécessaire
de
définir
le
marché
pertinent
et
d’évaluer
les
positions
des
parties
sur
le
marché
-‐ prendre
en
considération
des
éventuelles
accords
similaires
=
théorie
de
l’effet
de
réseau
(b) Les
formes
de
concurrence
qui
peuvent
être
restreintes
-‐ Concurrence
actuelle
et
potentielle
(structure
du
marché
et
contexte
écon./jurid.)
-‐ Marques
o inter-‐brand
competition
:
restrictions
de
concurrence
entre
producteurs
de
différentes
marques
o intra-‐brand
competition
:
restrictions
entre
distributeurs
d’une
même
marque
-‐ Restrictions
de
la
concurrence
entre
parties
et
entre
parties
et
tiers
(c) Le
marché
de
référence
(«
relevant
market
»)
Définition
du
marché
de
référence
des
produits
:
-‐ déterminer
si
les
parties
sont
en
concurrence
les
unes
avec
les
autres
ou
avec
des
tiers
-‐ =
interchangeabilité
des
produits
concernés
à
plus
important
pour
l’application
de
l’art.
102
–
art.
101
:
de
minimis
(d) Le
caractère
sensible
de
l’entrave
à
la
concurrence
(la
règle
de
minimis)
=
effet
anticoncurrentiel
doit
être
sensible
(CJUE
Völk
c.
Vervaecke)
Communication
de
minimis
2001:
inapplicabilité
de
l’art.
101
si
part
de
marché
cumulée
des
entreprises
participantes
est
:
-‐ accords
horizontaux
:
≤
10
%
-‐ accords
mixtes
horizontaux
en
verticaux
:
idem
-‐ accords
verticaux
:
≤
15
%
Seuil
spécial
de
5
%
si
accords
similaires
avec
l’effet
de
verrouillage
du
marché
(lockout)
:
effet
peu
probable
si
moins
de
30
%
du
marché
est
couvert
par
accords
parallèles
Dépassement
du
seuil
minimum
≠
restreint
sensible
de
la
concurrence
ipso
facto
à
analyse
de
l’accord
Restrictions
caractérisées
:
pas
bénéfice
de
la
règle
de
minimis,
peu
importe
la
part
de
marché
des
parties
(=
restrictions
caractérisées
règlements
d’exemption
applicables
aux
accords
verticaux
et
aux
accords
de
spécialisation)
II. L’article
101,
§2
:
le
régime
de
la
nullité
26
Accords
et
décisions
interdits
=
nuls
de
plein
droit
-‐ aucune
décision
préalable
requise
-‐ peut
être
constaté
par
la
CE
aussi
que
les
autorités
et
juridictions
nationales
-‐ sont
seulement
nulle
:
les
dispositions
de
l’accord/pratique
incompatible
avec
art.
101,
§1
–
pas
les
autres
dispositions
séparables
(droit
national)
III. L’article
101,
§3
:
l’exemption
de
l’interdiction
L’interdiction
ne
s’applique
pas
si
les
avantages
résultant
de
l’entente
compensent
les
restrictions
de
la
concurrence.
Ancien
régime
:
notification
de
l’accord
à
la
CE
afin
d’obtenir
une
exemption
individuelle
Depuis
1/5/2004
:
si
les
4
conditions
cumulatives
du
§3
sont
remplies,
l’entente
est
automatiquement
légal
sans
qu’une
exemption
de
la
CE
soit
nécessaire
-‐ §3
=
directement
applicable
à
exception
légale
1. Les
quatre
conditions
de
fond
(a) L’accord
ou
la
pratique
doit
contribuer
à
améliorer
la
production
ou
la
distribution
des
produits
ou
à
promouvoir
le
progrès
technique
ou
économique
Gains
d’efficacité
objectifs
:
pour
des
produits
et
services
-‐ gains
sur
les
coûts
-‐ gains
qualitatifs
(ex.
nouveaux
produits)
à
doivent
être
explicite
afin
de
les
pouvoir
vérifier
(b) Les
utilisateurs
doivent
obtenir
une
partie
équitable
du
profit
qui
en
résulte
Consommateurs
doivent
bénéficier
des
avantages
des
gains
–
compensation
des
effets
restrictifs
à
Interprétation
large
du
consommateur
:
grossistes,
détaillants,
consommateurs
finaux
Eléments
d’évaluation
du
profit
:
-‐ Avantage
suffisant
pour
les
consommateurs
pour
compenser
les
effets
négatifs
-‐ Gains
sur
le
même
marché
que
celui
des
effets
anticoncurrentiels
:
mêmes
consommateurs
(marchés
liés)
-‐ Délai
nécessaire
pour
la
concrétisation
des
gains
n’est
pas
problématique
:
plus
de
temps
nécessaire,
plus
les
gains
devront
être
élevés
-‐ Large
restriction
de
concurrence
=
larges
gains
d’efficacité
-‐ Mise
en
balance
des
effets
des
restrictions
et
gains
:
si
faible
pression
de
concurrence,
moins
d’incitants
à
maintenir/accroître
les
gains
Gains
sur
les
coûts
:
structure
et
caractéristiques
du
marché,
nature
et
ampleur
des
gains,
élasticité-‐prix
de
la
demande,
ampleur
de
la
restriction
de
concurrence
Gains
qualitatifs
:
accroissement
de
valeur
>
inconvénients
de
l’accord
(ex.
>
prix)
(c) Les
restrictions
imposées
doivent
être
indispensables
pour
atteindre
cet
objectif
27
Principe
de
proportionnalité
Indispensabilité
de
l’accord
aussi
que
de
chacune
des
restrictions
è
Permettent
de
réaliser
l’activité
plus
efficacement
qu’en
absence
de
l’accord/restrictions
Indispensable
si
:
compte
tenu
cadre
réel
(ex.
structure
du
marché,
investissements)
-‐ L’accord
:
gains
d’efficacité
ne
pouvaient
être
obtenus
par
moyen
d’un
accord
moins
restrictif
ou
de
manière
indépendante
-‐ Restrictions
individuelles
:
leur
absence
supprimerait
ou
réduirait
substantiellement
les
gains
résultant
de
l’accord
CE
:
peu
probable
que
restrictions
caractérisées
soient
indispensables
(d) L’accord
ou
la
pratique
concertée
ne
doit
pas
donner
aux
parties
la
possibilité
d’éliminer
la
concurrence
pour
une
partie
substantielle
des
produits
en
cause
Evaluation
:
degré
préexistant
de
concurrence
sur
le
marché
et
la
réduction
d’elle
par
l’accord
-‐ condition
difficile
à
remplir
si
le
degré
de
concurrence
était
déjà
faible
-‐ condition
pas
remplie
si
la
concurrence
sur
les
prix
ou
en
matière
d’innovation
et
de
mise
au
point
de
nouveaux
produits
est
éliminée
par
l’accord
§3
ne
s’applique
pas
aux
accords
restrictifs
qui
constituent
un
abus
de
position
dominante.
Facteurs
ex.
:
concurrence
résiduelle,
différenciation
entre
les
produits,
obstacles
à
l’entrée
sur
le
marché,
etc.
2. Les
règlements
d’exemption
par
catégorie
Catégories
d’accord
qui
sont
présumés
de
remplir
les
4
conditions
-‐ accords
verticaux
-‐ accords
de
coopération
horizontaux
(R&D
et
spécialisation)
-‐ accords
de
transferts
de
technologies
-‐ assurances
-‐ véhicules
à
moteur
-‐ transports
Bénéfice
d’un
règlement
d’exemption
peut
être
retiré
par
la
CE
ou
l’autorité
de
la
concurrence
nationale
:
effets
de
l’accord
incompatibles
avec
les
conditions
28
CHAPITRE
IV
:
L’ARTICLE
101
TFUE
:
LES
CARTELS
ET
AUTRES
ENTENTES
HORIZONTALES
ILLICITES
Accords
et
pratiques
concertées
conclu
entre
des
entreprises
concurrentes
è
fixation
des
prix,
partage
des
marchés
et
boycotts
collectifs
(correspondent
souvent
aux
ex.
de
restriction
de
l’art.
101,
§1)
Règle
général
:
pas
d’exemption
Amendes
:
à
partir
de
15
%
(supra)
I. Généralités
1. Les
accords
uniques
et
continus
L’existence
d’accord
unique
et
continu
:
preuves
documentaires
(ex.
notes
de
réunion)
=
concours
de
volonté
entre
diverses
entreprises
parfois
au
cours
d’une
longue
période
Polypropylène
:
accord
conclu
entre
15
entreprises,
même
si
certaines
pas
parties
à
toutes
les
réunions
et
pas
impliquées
dans
toutes
les
décisions
(espèce:
pas
partie
aux
infractions
à
R-‐U)
Pas
nécessaire
de
prouver
que
les
mesures
décidées
aux
réunions
ont
été
mises
en
œuvre
par
les
entreprises
(Tribunal
Poutrelles
en
acier)
Infraction
unique
:
rendre
entreprise
responsable
pour
toute
la
période
de
sa
participation
à
l’infraction
(dans
son
ensemble)
pour
les
comportements
d’autres
entreprises
dans
le
cadre
de
la
même
infraction
(Tribunal
BASF
et
USB)
-‐ si
l’entreprise
connaissait
ces
comportements
infractionnels
ou
les
raisonnablement
pouvait
prévoir
et
était
prête
à
accepter
le
risque
-‐ BASF
et
USB
:
différents
cartels
≠
infraction
unique
et
continue
au
seul
motif
que
l’objectif
commun
est
la
distorsion
de
la
concurrence
(espèce
:
cartel
européen
et
américain
–
question
de
prescription
p.
94)
2. La
notion
d’accord
au
sens
large
Tribunal
PVC
et
Ciment
:
participation
à
une
réunion
où
un
concours
de
volonté
s’est
manifesté
ou
réaffirmé
suffit
en
tant
qu’être
considéré
comme
parties
à
l’accord,
sauf
si
manifestation
d’une
distanciation
à
peu
importe
l’absence
d’écrit
ou
de
signature
à
peu
importe
l’existence
éventuelle
de
pressions
Même
participation
à
réunion
pas
nécessaire
:
il
suffit
que
l’entreprise
a
étendu
l’info
à
si
l’info
vient
du
marché
≠
infraction
3. La
notion
de
pratique
concertée
=
forme
de
coordination
entre
entreprises
qui
substitue
sciemment
une
coopération
pratique
au
risque
de
la
concurrence,
sans
qu’il
existe
une
vraie
convention
(CJUE
Matières
colorantes)
29
CJUE
Industrie
européenne
du
sucre
:
tout
contact
ayant
pour
objet
ou
effet
d’influencer
le
comportement
sur
le
marché
d’un
concurrent
actuel
ou
potentiel
OU
de
communiquer
à
lui
le
comportement
de
soi-‐même
(à
communiquer
l’information
afin
que
concurrent
suivrait)
(1) forme
de
coordination
ou
coopération
pratique
qui
se
substitue
à
leur
action
indépendante
(2) coordination
au
moyen
de
contacts
directs
ou
indirects
à
preuves
(3) but
poursuivi
est
d’éliminer
par
avance
l’incertitude
relative
au
comportement
futur
des
concurrents
Parallélisme
de
comportement
ne
suffit
en
soi-‐même
pas
comme
preuve
de
l’existence
d’une
pratique
concertée
SAUF
si
celle
est
la
seule
explication
possible
du
parallélisme
Ex.
Pâte
de
bois
(infra)
p.
103:
prix
montent
et
démontent
au
même
temps
(trimestriellement),
pas
de
preuve
de
accord/contact
CE
:
transparence
artificielle
quant
aux
prix
(information
aux
utilisateurs-‐tiers)
et
pas
oligopole
étant
donné
le
nombre
d’entreprises,
alors
seule
explication
=
pratique
concertée
CJUE
:
pas
d’élimination
de
l’incertitude
quant
au
comportement
des
concurrents
–
pas
la
seule
explication
possible
è
≠
pratique
concertée
CE
:
pratique
concertée
s’étend
même
à
la
participation
d’entreprises
qui
ne
sont
pas
membres
de
l’entente,
mais
qui
coopèrent
avec
elle
et
adhérent
sciemment
à
ses
objectifs
globaux
-‐ Participation
aux
réunions
concernant
pratiques
anticoncurrentielles
=
preuve
de
la
participation
à
ces
pratiques
-‐ CJUE
Hüls
:
pratique
concertée
peut
exister
même
en
l’absence
de
tout
effet
anticoncurrentiel
sur
le
marché
II. La
fixation
des
prix
CE
:
restriction
de
la
concurrence
dans
l’une
de
ses
formes
essentielles
=
néfaste
!
1. Les
accords
de
fixation
de
prix
Fixation
de
prix
de
vente
ou
revente
conclu
entre
entreprises
concurrentes
=
violation
la
plus
manifeste
de
l’art.
101,
§1
Parfois
:
accords
accessoires
en
vue
de
garantir
l’efficacité
de
la
concentration
de
prix
–
aussi
illicites
!
Ex.
Zinc
Producer
Group
2. La
discrimination
concertée
en
matière
de
prix
Interdiction
des
accords
par
lesquelles
des
concurrents
acceptent
de
désavantager
certains
clients
en
ce
qui
concerne
le
prix
ou
d’autres
conditions
=
conditions
inégales
aux
prestations
équivalentes
(art.
101,
§1
d)
30
Ex.
Fedetab
:
accord
entre
producteurs
de
tabac
concernant
des
marges
maximum
pour
certaines
catégories
de
grossistes
et
détaillants
Type
particulier
d’entente
discriminatoire
sur
le
prix
:
fournisseurs
concurrents
accordent
des
conditions
de
vente
plus
favorables
(ex.
rabais
ou
réductions)
aux
clients
qui
achètent
leurs
produits
parmi
les
membres
du
cartel
au
lieu
d’auprès
un
fournisseur
indépendant
(=systèmes
de
remises
cumulées
/
gecombineerde
kortingen)
–
Papiers
peints
de
Belgique
3. Les
pratiques
concertées
en
matière
de
prix
L’uniformité
de
prix
entre
concurrents
en
tant
que
telle
est
permise
(=
comportement
parallèle
–
supra)
à
résultat
du
jeu
de
concurrence
?
Matières
colorantes
:
augmentation
simultanément
des
prix
au
cours
de
3
ans
-‐ CE
considérait
que
les
prix
parallèles
résultaient
d’une
pratique
concertée
sur
la
base
des
faits
(ex.
grande
proximité
de
date
de
mise
en
application)
-‐ CJUE
:
comportement
parallèle
ne
suffit
pas
comme
seule
preuve,
MAIS
peut
constituer
un
indice
sérieux
s’il
conduit
à
des
conditions
anormales
du
marché
Ligne
d’action
coordonnée
est
déterminante
–
élimination
de
l’incertitude
quant
au
comportement
des
concurrents
Ø CJUE
Züchner
:
réponses
intelligentes
au
comportement
d’un
concurrent
≠
infraction
Ø CJUE
Pâte
de
Bois
(supra):
annonce
préalable
de
prix
fixés
trimestriellement
n’est
pas
une
pratique
concertée
s’il
correspond
aux
conditions
normales
du
marché
!
Rigueur
de
la
CE
en
ce
qui
concerne
des
pratiques
horizontales
en
matière
de
prix
:
difficile
pour
les
entreprises
de
s’exonérer
en
invoquant
l’absence
de
preuves,
rôle
marginal
dans
l’entente,
contacts
litigieux
pris
par
employé
qui
a
agit
contrairement
aux
instructions
de
ses
supérieurs
(Polypropylène),
etc.
III. Les
accords
de
répartition
des
marchés
Art.
101,
§1
c)
:
interdiction
de
répartition
des
marchés
ou
des
sources
d’approvisionnement
(bronnen)
Art.
101,
§1
b)
:
interdiction
de
limitation
ou
contrôle
de
la
production
L’objectif
majeur
du
traité
=
intégration
du
marché
à
alors
CE
très
stricte
AUSSI
:
ces
accords
font
souvent
partie
d’une
entente
plus
vaste
comprenant
plusieurs
aspects
restrictifs
(ex.
fixation
de
prix
ou
échanges
d’informations)
1. La
répartition
géographique
des
marchés
-‐ Entreprises
s’interdisent
de
vendre
ou
exporter
sur
les
marchés
nationaux
de
leurs
partenaires
o 1ère
décision
formelle
de
la
CE
:
Entente
internationale
de
la
quinine
–
première
fois
qu’une
amende
a
été
imposée
+
autres
éléments
restrictifs
31
-‐ Aussi
méthodes
plus
subtiles
:
contrôler
les
échanges
du
sucre
entre
EM
(intermédiaire
des
producteurs
locaux)
afin
de
protéger
les
marchés
géographiques
respectifs
(Industrie
européenne
du
sucre)
-‐ Répartition
géographique
par
quotas
de
vente,
d’exportation
ou
de
livraison
o Electrodes
de
graphite
:
détournement
systématique
des
courants
commerciaux
2. Les
limitations
de
la
production
Interdit
par
art.
101,
§1
b)
:
limitation
ou
contrôle
de
la
production
Ø Entente
internationale
de
la
quinine
:
certaines
parties
ne
pouvaient
pas
fabriquer
sans
autorisation
des
autres
membres
–
en
contrepartie
elles
bénéficiaient
d’une
protection
territoriale
sur
leurs
marchés
nationaux
respectifs
Effet
d’accord
de
répartition
:
réduction
de
l’offre
disponible
aux
consommateurs
Ø Cewal
:
service
de
transport
maritime
3. La
répartition
de
clientèle
et/ou
de
produits
(a) La
répartition
de
clientèle
-‐ BP
Kemi
/
DDSF
:
Kemi
fournirait
au
DDSF
(exclusivement
au
Danemark),
mais
DDSF
ne
vendait
pas
à
certaine
importante
clientèle
(réservé
pour
Kemi)
-‐ Répartition
entre
concurrents
des
produits
que
chacun
fournira
à
des
clients
particuliers
=
conservation
de
sa
propre
clientèle
-‐ Partition
égale
de
la
fourniture
d’un
produit
à
un
client
important
(Verre
coulé
en
Italie)
-‐ Répartition
entre
concurrents
de
clients
à
récupérer
(tournés
vers
entreprises
non
européennes)
-‐ Etc.
è
TOUT
accord
qui
contient
des
conventions
concernant
la
répartition
de
la
clientèle
(b) La
répartition
des
produits
Répartition
de
certains
produits
ou
catégories
de
produits
:
certain
type
IV. Les
boycotts
collectifs
=
groupe
d’entreprises
concurrentes
à
un
stade
de
la
chaîne
de
distribution
se
concerte
pour
refuser
de
livrer
un
ou
plusieurs
clients,
fournisseurs
ou
un
autre
concurrent
en
dehors
de
l’entente.
But
?
-‐ Punir
ou
éliminer
un
acteur
économique
indésirable
visé
sa
politique
commerciale
=
boycott
défensif
-‐ Lui
forcer
à
adopter
une
attitude
déterminée
sur
le
marché
32
=
boycott
prédateur
Boycotts
peuvent
résulter
d’un
accord
unique
entre
plusieurs
fabricants
ou
des
règles
d’un
groupement
professionnel
Ex.
membres
ne
peuvent
pas
traiter
qu’avec
des
autres
membres
Ø Conduites
précalorifugées
:
représailles
dirigées
contre
seul
fabricant
non
membre
du
cartel
33
CHAPITRE
V
:
L’ARTICLE
101
TFUE
:
LES
ACCORDS
DE
COOPERATION
HORIZONTAUX
I. Introduction
Lorsque
les
accords
de
coopération
prennent
la
forme
d’entreprises
communes
de
plein
exercice
è
règlement
sur
le
contrôle
des
concentrations
Règlements
d’exemption
par
catégories
applicables
aux
accord
de
recherche
et
développement
et
aux
accords
de
spécialisation
Lignes
directrices
:
accords
de
R&D,
spécialisation,
achat
en
commun,
vente
en
commun
et
normalisation
Quel
instrument
lorsqu’un
accord
combine
différents
stades
de
coopération
?
è
Gravité
de
la
coopération
:
-‐ point
de
départ
de
la
coopération
-‐ degré
de
l’intégration
des
différentes
fonctions
II. Les
accords
de
recherche
et
de
développement
en
commun
Partager
des
risques,
éviter
des
frais
et
promouvoir
des
économies
d’échelle
1. Le
règlement
d’exemption
par
catégorie
n°
1217/2010
S’applique
seulement
en
dessous
d’une
certaine
part
de
marché
et
pour
autant
l’accord
ne
contienne
pas
de
clauses
interdites
(«
clauses
noires
»)
(a) Le
champ
d’application
de
l’exemption
par
catégorie
Les
accords
avec
objet
:
(1) la
recherche
et
le
développement
en
commun
de
produits
ou
de
procédés
(2) l’exploitation
en
commun
des
résultats
issus
de
l’accord
de
R&D
conclu
entre
les
mêmes
entreprises
(3) les
activités
rémunérées
de
recherche
et
développement
(b) Les
conditions
d’application
de
l’exemption
par
catégorie
4
conditions
de
base
+
les
conditions
de
part
de
marché
i) Les
conditions
de
base
(art.
3
règlement)
(1) tous
les
résultats
de
R&D
doivent
être
accessibles
à
toutes
les
parties
pour
des
recherches
complémentaires
ou
l’exploitation
SAUF
:
si
parties
ont
convenu
que
l’exploitation
est
restreint
(2) si
l’accord
est
limité
au
R&D
en
commun
:
chaque
partie
doit
pouvoir
exploiter
indépendamment
les
résultats
du
R&D
et
le
savoir-‐faire
préexistant
nécessaire
pour
l’exploitation
34
(3) l’exploitation
en
commun
doit
concerner
des
résultats
protégés
par
DPI
ou
constituant
un
savoir-‐faire
qui
contribue
au
progrès
technique
ou
économique
et
ces
résultats
doivent
être
déterminants
pour
la
fabrication
(4) les
fabricants
doivent
satisfaire
les
demandes
de
livraison
de
toutes
les
parties
SAUF
:
si
accord
de
R&D
prévoit
aussi
la
distribution
en
commun
ii) Les
conditions
relatives
à
la
part
de
marché
et
la
durée
de
l’exemption
(art.
4)
Seuil
de
part
de
marché
maximum
:
-‐ si
les
parties
ne
sont
pas
des
fabricants
concurrents
:
n’importe
les
parts
du
marché
-‐ fabricants
concurrents
:
o accords
de
R&D
en
commun
:
produits
à
améliorer
ou
remplacer
par
la
R&D
≤
25
%
de
l’ensemble
du
marché
pour
ces
produits
(à
la
date
de
conclusion
de
l’accord)
o accords
d’exploitation
en
commun
des
résultats
et
accords
d’activités
rémunérées
de
R&D
:
part
de
marché
cumulée
des
parties
pour
les
produits
résultants
du
R&D
≤
25
%
L’exemption
s’applique
pendant
toute
la
durée
de
la
R&D
Exploitation
en
commun
des
résultats
:
l’exemption
continuera
de
s’appliquer
pendant
7
ans
–
après
:
continuation
de
l’exemption
si
la
part
de
marché
cumulée
≤
25
%
Marché
de
référence
du
produit
?
Marché
des
produits
susceptibles
d’être
améliorés,
substitués
ou
remplacés
par
les
produits
issus
de
la
R&D
à
Parties
doivent
prévoir
déjà
au
début
quels
produits
seront
issus
du
projet
de
R&D
et
quelle
est
leur
domaine
d’application
(c) Les
restrictions
caractérisées
interdites
par
le
règlement
(art.
5)
=
clauses
noires
:
se
résistent
à
l’application
de
l’exemption
à
l’accord
dans
son
entier
(uitgebreider
in
cursus
p.
118
e.v.)
Accords
avec
objet
direct
ou
indirect
:
-‐ restriction
de
la
liberté
des
entreprises
participantes
de
poursuivre
des
activités
de
R&D
-‐ limitation
de
la
production
ou
des
ventes
sauf
si
dans
le
cas
de
o fabrication
en
commun
o distribution
jointe
des
produits
ou
concession
jointe
de
licences
o spécialisation
dans
le
cadre
de
l’exploitation
o restriction
de
la
liberté
des
parties
concernant
produits
ou
technologies
concurrents
pendant
la
période
d’exploitation
en
commun
-‐ fixation
des
prix
de
revente
du
produit
«
contractuel
»
ou
du
montant
de
la
licence
SAUF
si
distribution
conjointe
-‐ restriction
du
territoire
ou
de
la
clientèle
de
ventes
passives
des
produits
contractuels
ou
d’octroi
de
licence
35
-‐ interdiction
et
limitation
(territoire
et
clientèle)
de
ventes
actives
des
produits
ou
technologies
contractuels
sans
qu’il
y
a
attribution
exclusive
à
une
partie
pour
ce
territoire
ou
clientèle
par
spécialisation
dans
l’exploitation
-‐ obligation
de
refuser
de
satisfaire
les
demandes
de
certains
clients
qui
lui
sont
attribués
qui
distribuent
les
produits
dans
d’autres
territoires
-‐ l’obligation
de
restreindre
la
possibilité
pour
les
utilisateurs
et
revendeurs
d’obtenir
les
produits
contractuels
auprès
d’autres
revendeurs
dans
le
marché
intérieur
(DPI
ou
mesures)
Restrictions
relatives
:
seulement
l’exclusion
de
l’exemption
des
restrictions,
et
non
de
l’accord
-‐ l’obligation
de
ne
pas
contester
la
validité
des
DPI
des
parties
après
le
R&D
-‐ l’obligation
de
ne
pas
octroyer
de
licences
à
des
tiers
SAUF
si
exploitation
des
résultats
par
une
des
parties
2. Les
lignes
directrices
(a) Définition
Toute
forme
d’accords
de
R&D
:
aussi
les
accords
connexes
(samenhangende)
sur
la
fabrication
ou
commercialisation
des
produits
issus
de
la
R&D
(b) Les
marchés
en
cause
L’appréciation
des
effets
de
l’accord
de
R&D
-‐ marchés
de
produits
:
o R&D
visant
l’amélioration
de
produits
existants
:
marché
de
ces
produits
o R&D
visant
transformer
profondément
un
produit
existant
:
produits
résultants
peuvent
constituer
des
produits
différentes
o R&D
d’un
composant
essentiel
d’un
produit
final
:
marché
du
composant
et
aussi
celui
du
produit
final
si
les
parties
à
l’accord
sont
d’importants
concurrents
sur
le
marché
du
produit
final
-‐ marchés
de
technologies
:
marché
technologique
distinct
du
marché
des
produits
lorsque
les
DPI
sont
commercialisés
indépendamment
de
ces
produits
=
DPI
sous
licence
et
les
technologies
de
substitution
proches
(coût
similaire)
-‐ marché
de
l’innovation
:
peuvent
autre
parties
entamer
R&D
de
produits
ou
techniques
substituables
à
ceux
de
l’objet
de
la
coopération
considérée
l’accès
aux
ressources
financières
ou
au
savoir-‐faire
et
aux
brevets
?
Si
non
:
effet
sur
la
concurrence
de
ce
marché
(c) L’analyse
des
différents
types
d’accords
de
recherche
et
développement
i) Appréciation
des
accords
au
regard
de
l’art.
101,
§1
Les
accords
de
R&D
peuvent
restreindre
la
concurrence
:
CE
a
décrit
des
grandes
lignes
de
l’analyse
économique
de
ces
accords
36
Restrictif
par
objet
:
accords
qui
déguisent
une
participation
à
une
entente
relative
à
une
fixation
des
prix,
limitation
de
la
production
ou
répartition
des
marchés
CE
:
les
accords
R&D
qui
prévoient
la
commercialisation
en
commun
des
résultats
ne
restreignent
pas
nécessairement
la
concurrence
Effets
restrictifs
:
-‐ restreint
de
l’innovation
-‐ coordination
du
comportement
des
parties
sur
les
marchés
existants
-‐ fermeture
du
marché
au
stade
de
l’exploitation
ou
commercialisation
des
résultats
CE
:
la
plupart
des
accords
de
R&D
ne
relève
pas
d’art.
101,
§1
Restreint
jamais
la
concurrence
:
-‐ coopération
de
R&D
à
un
stade
théorique
et
très
éloigné
de
la
commercialisation
des
résultats
éventuels
-‐ coopération
de
R&D
entre
entreprises
non
concurrentes
:
concurrents
=
peuvent-‐
ils
indépendamment
entreprendre
la
recherche
?
-‐ outsourcing
d’activités
de
recherche
à
des
entreprises/instituts
spécialisées
qui
ne
participent
pas
à
l’exploitation
des
résultats
-‐ accords
de
R&D
qui
ne
s’étendent
pas
à
l’exploitation
commune
des
résultats
Autres
:
analyse
dans
contexte
économique
-‐ Seulement
restreint
de
concurrence
si
:
les
parties
disposent
d’un
pouvoir
de
marché
sur
les
marchés
existants
(≥
25
%)
et/ou
la
concurrence
de
l’innovation
est
sensiblement
réduite
(CE)
-‐ Sont
déterminants
:
champ
de
la
recherche
(produit
existant
?)
et
l’étendue
de
la
coopération
(exploitation
en
commun
?)
ii) Appréciation
des
accords
au
regard
de
l’art.
101,
§3
Si
conditions
de
l’exemption
par
catégorie
ne
sont
pas
réunies
:
exemption
individuelle
sur
la
base
de
§3
Indications
:
-‐ larges
part
de
marché
:
gains
d’efficacité
doivent
être
significatifs
-‐ restrictions
imposées
doivent
être
indispensable
-‐ accords
ne
peuvent
pas
créer
ou
renforcer
une
position
dominante
sur
les
marchés
existants
ou
dans
le
domaine
de
l’innovation
III. Les
accords
de
spécialisation
=
concertation
sur
la
fabrication
–
disposition
de
la
gamme
complète
de
ces
produits
En
général
:
accords
de
spécialisation
violent
l’art.
101,
§1
car
ils
ont
pour
objet
ou
effet
de
limiter
ou
contrôler
la
production,
les
débouchés
(mogelijkheden),
le
développement
technique
ou
les
investissements
NEANMOINS
:
avantages
pour
les
parties
et
le
consommateur
37
1. Le
règlement
d’exemption
par
catégorie
n°1218/2010
(a) Le
champ
d’application
de
l’exemption
par
catégorie
3
catégories
d’accords
de
spécialisation
:
(1) accords
de
spécialisation
unilatérale
:
une
partie
cesse
ou
s’abstient
(partiellement
ou
complètement)
la
production
de
certains
produits
et
s’engage
à
les
acheter
à
l’autre
partie
qui
les
produisent
et
fournissent
(2) accords
de
spécialisation
réciproque
:
2
ou
plusieurs
parties
cessent
ou
s’abstiennent
(partiellement
ou
complètement)
sur
une
base
réciproque
de
produire
certains
produits
différents
et
s’engagent
à
les
acheter
aux
autres
parties
qui
les
produisent
et
fournissent
(3) accords
de
production
conjointe
:
2
ou
plusieurs
parties
fabriquent
certains
produits
conjointement
Permis
par
le
règlement
:
l’obligation
d’achat
exclusif,
de
fourniture
exclusive,
de
distribution
conjointe
des
produits
visés
par
l’accord
de
spécialisation
(b) La
limitation
de
part
de
marché
Part
de
marché
cumulée
≤
20
%
(c) Les
restrictions
caractérisées
(art.
5)
Clauses
noires
:
pas
d’exemption
pour
accords
avec
objet
-‐ fixation
des
prix
pour
la
vente
des
produits
au
tiers
SAUF
si
distribution
conjointe
(clients
directs)
-‐ limitation
de
la
production
ou
des
ventes
SAUF
o spécialisation
unilatérale
ou
réciproque
:
dispositions
de
quantité
o production
conjointe
:
fixation
des
capacités
et
du
volume
de
production
o distribution
conjointe
:
fixation
d’objectifs
de
vente
-‐ répartition
des
marchés
ou
des
clients
2. Les
lignes
directrices
(a) Définition
3
catégories
d’accords
de
production
-‐ accords
de
production
conjointe
-‐ accords
de
spécialisation
:
unilatérale
ou
réciproque
-‐ accords
de
sous-‐traitance
(ondernaanneming)
:
une
partie
(«
donneur
d’ordre
»)
charge
une
autre
partie
(«
sous-‐traitant
»)
de
fabriquer
un
produit
donné
LD
pas
applicables
aux
:
entreprises
communes
(concentrations)
et
accords
de
sous-‐
traitance
entre
non
concurrents
(restrictions
verticales)
(b) Les
marchés
en
cause
38
-‐ Marchés
auxquels
appartiennent
les
produits
visés
par
l’accord
-‐ Marchés
secondaires
:
accord
de
production
peut
affecter
un
marché
en
amont
ou
en
aval
ou
un
marché
voisin
étroitement
lié
è
Seulement
spill-‐over
effects
si
les
marchés
sont
interdépendants
et
si
les
parties
ont
une
position
de
force
sur
le
marché
secondaire
(c) L’analyse
des
différents
types
d’accords
de
spécialisation
i) Art.
101,
§1
Limitation
directe
de
la
concurrence
possible
:
coordination
du
comportement
ou
l’éviction
de
tiers
du
marché
lié
Restrictif
par
objet
:
fixation
des
prix
des
produits
livrés,
limitation
de
la
production,
répartition
de
marchés
ou
clients
SAUF
si
-‐ production
directement
concernée
par
l’accord
et
les
autres
éléments
de
concurrence
ne
sont
pas
éliminés
-‐ distribution
conjointe
:
fixation
de
prix
de
ces
seuls
produits
si
nécessaire
au
fin
de
la
fabrication
en
commun
è
évaluation
des
effets
Effets
restrictifs
Analyse
économique
:
position
des
parties
sur
le
marché
–
indice
de
concentration
du
marché
–
situation
en
l’absence
de
l’accord
–
etc.
(interaction)
-‐ CE
:
accords
de
production
entre
concurrents
ne
restreignent
pas
la
concurrence
si
la
coopération
donne
naissance
à
un
nouveau
marché
-‐ Distribution
ou
commercialisation
conjointe
:
risque
plus
élevée
ii) Art.
101,
§3
Exemption
individuelle
lorsque
conditions
du
règlement
ne
sont
pas
remplies
Conditions
:
supra
IV. Les
accords
d’achat
en
commun
1. Définition
=
2
ou
plusieurs
entreprises
achètent
ensemble
des
biens
ou
des
services
(ex.
fabricants
de
pneus
–
achat
en
commun
de
cachou)
Par
biais
de
:
entreprise
commune,
société
dans
laquelle
un
grand
nombre
d’entreprises
détiennent
une
petite
participation,
accord
contractuel,
forme
de
coopération
plus
souple
Eventuels
aspects
verticaux
:
règlement
+
lignes
en
matière
de
restrictions
verticales
2. Les
marchés
en
cause
Analyse
des
effets
anticoncurrentiels
sur
2
marchés
:
-‐ marché
d’achats
(directement
concerné
par
l’accord)
39
-‐ marché
de
ventes
:
marché
en
aval
sur
lesquels
les
parties
opèrent
en
tant
que
vendeurs
Principe
de
substituabilité
:
pressions
concurrentielles
Marché
d’achat
:
substituabilité
du
point
de
vue
de
l’offre
!
(ßà
demande)
:
quels
services
ou
produits
peuvent-‐ils
commencer
à
vendre
en
cas
de
ex.
diminution
de
prix
?
3. L’analyse
des
différents
types
d’accords
d’achat
en
commun
(a) Art.
101,
§1
Moins
d’incitations
à
se
faire
concurrence
par
les
prix
ou
les
marchés
de
vente
si
les
concurrents
en
aval
achètent
une
partie
substantielle
de
leurs
produits
ensemble
à
Position
dominante
sur
marché
de
vente
:
consommateur
ne
bénéficie
pas
du
prix
inférieur
d’achat
Restrictif
par
objet
:
entente
déguisée
:
fixation
des
prix,
limitation
de
production,
répartition
des
marchés
Exception
:
groupement
d’achat
et
autorisé
à
payer
à
ses
fournisseurs
pour
les
produits
visés
dans
contrat
de
fourniture
à
évaluation
des
effets
restrictifs
Effets
restrictifs
:
puissances
d’achat
:
effets
négatifs
sur
marché
d’achat
(exclusion
des
acheteurs
concurrents)
ainsi
que
sur
marché
de
vente
(coordination
du
comportement
des
parties
en
tant
que
vendeurs)
Jamais
restrictif
si
part
de
marché
cumulée
≤
15
%
(sur
les
2
marchés)
à
en
cas
de
dépassement
:
analyse
économique
et
juridique
(b) Art.
101,
§3
Voir
supra
Exclusivité
d’achat
est
permis
si
indispensable
Pas
d’exemption
individuelle
si
l’accord
établie
ou
renforce
une
position
dominante
sur
un
des
deux
marchés
V. Les
accords
de
commercialisation
1. Définition
Regroupent
la
vente
en
commun
ET
le
service
après-‐vente
ou
la
publicité
en
commun
=
tous
les
aspects
commerciaux
liés
à
la
vente
du
produit
à
Mêmes
produits
(ex.
agricoles)
–
ressemble
cartel
2. Les
marchés
en
cause
Analyse
des
effets
sur
le
marché
directement
concerné
par
la
coopération
(produits)
ainsi
que
sur
un
éventuel
marché
voisin
étroitement
lié
à
celui
3. L’analyse
des
différentes
types
d’accords
de
commercialisation
40
Fixation
des
prix,
limitation
de
la
production,
répartition
des
marchés
ou
de
clientèle,
l’échange
d’informations
stratégiques
(a) Art.
101,
§1
Restrictif
par
objet
:
-‐ accords
de
commercialisation
:
coordonner
les
politiques
de
prix
des
concurrents
à
application
de
l’art.
101,
§1
même
s’ils
ne
sont
pas
exclusifs
et
quelque
soit
le
pouvoir
de
marché
des
parties
-‐ accords
de
distributions
réciproques
entre
parties
de
marchés
géographiques
distincts
:
élimination
de
concurrence
entre
eux
par
la
répartition
des
marchés
et
clients
Effets
restrictifs
:
pas
restrictif
si
l’accord
est
objectivement
nécessaire
pour
que
les
parties
puissent
pénétrer
sur
leurs
marchés
réciproques
-‐ Part
de
marché
cumulée
≤
15
%
:
l’accord
n’est
a
priori
pas
restrictif
-‐ Marché
très
concentré
:
parties
sont
plus
incitées
à
échanger
d’informations
afin
de
réduire
l’incertitude
(b) Art.
101,
§3
-‐ Gains
d’efficacité
substantiels
doivent
être
consécutifs
à
l’intégration
d’activités
économiques
-‐ Restrictions
indispensables
-‐ Position
dominante
VI. Les
accords
de
normalisation
1. Définition
=
détermination
d’exigences
techniques
ou
qualitatifs
auxquelles
des
produits,
processus
ou
méthodes
de
production
actuels
ou
futur
doivent
répondre
AUSSI
:
accords
de
performances
environnementales
Conditions
générales
:
conditions
de
vente
ou
d’achat
développé
par
un
groupement
professionnel
ou
par
les
sociétés
concurrentes,
à
condition
qu’elles
s’appliquent
entre
concurrents
et
consommateurs
(non
entre
concurrents
!)
2. Les
marchés
en
cause
4
marchés
:
-‐ marché
des
produits
ou
services
auxquels
les
normes
s’appliquent
-‐ marché
des
technologies
en
cause,
si
norme
prescrit
telle
technologie
est
nécessaire
suite
de
la
norme
et
si
DPI
sont
commercialisés
distincts
des
produits
-‐ marché
des
activités
normatives,
si
accords
ou
organismes
de
normalisation
différents
-‐ le
cas
échéant,
marché
distinct
des
essais
(testen)
et
de
la
certification
41
Conditions
générales
:
seul
marché
en
aval,
sur
lequel
les
produits
sont
vendus
3. L’analyse
des
différentes
types
d’accords
(a) Analyse
des
accords
de
normalisation
i) Art.
101,
§1
Généralement
:
accords
profitables
à
l’économie,
car
ils
augmentent
la
concurrence,
diminuent
les
coûts,
préservent
et
améliorent
la
qualité
et
garantissent
l’interopérabilité
et
comptabilité.
Néanmoins
parfois
négatif.
Restrictif
par
objet
:
-‐ accord
de
normalisation
dans
le
cadre
d’un
accord
restrictif
plus
large
visant
à
éliminer
des
concurrents
actuels
ou
potentiels
(ex.
exclure
nouvelle
technologie)
-‐ accords
qui
prévoient
la
divulgation
de
licences
plus
restrictives
avant
l’adoption
d’une
norme
afin
de
fixer
les
prix
des
produits
en
aval
ou
des
DPI
de
la
technologie
de
substitution
Effets
restrictifs
:
auto-‐appréciation
des
accords
=
«
sphère
de
sécurité
»
:
-‐ aucune
restriction
dans
la
définition
de
la
norme
et
accès
à
la
norme
dans
des
conditions
équitables,
raisonnables
et
non-‐discriminatoires
-‐ organisme
de
normalisation
doit
assurer
la
transparence
de
l’élaboration
de
la
norme
-‐ si
la
norme
intègre
des
DPI
:
organisme
doit
garantir
une
politique
claire,
équilibrée
et
adoptée
au
secteur
particulier
o FRAND
:
accordance
des
licences
d’une
manière
équitable,
raisonnable
et
non
discriminatoire
o DPI
essentiels
:
divulgation
de
bonne
foi
Pas
de
présomption
d’illégalité
pour
les
accords
de
normalisation
qui
ne
relève
pas
de
ce
sphère
de
sécurité
à
évaluation
des
effets
ii) Art.
101,
§3
-‐ accords
qui
favorisent
l’interopérabilité
et
comptabilité
encouragent
la
concurrence
-‐ Majeure
part
de
marché
:
norme
sectorielle
de
fait
(b) Analyse
des
conditions
générales
i) Art.
101,
§1
Effets
négatifs
:
limitation
du
choix
de
produits
et
de
l’innovation
Objet
restrictif
:
accord
restrictif
plus
large
(supra)
–
ex.
:
groupement
professionnel
refuse
un
nouvel
entrant
à
accéder
à
ses
conditions
générales
qui
sont
essentielles
AUSSI
:
influence
direct
sur
le
prix
imposé
aux
clients
42
Effets
restrictifs
:
contexte
économique
Si
le
processus
d’adoption
des
conditions
générales
est
ouvert
et
transparent
et
si
les
conditions
sont
non
contraignantes
et
accessibles
:
pas
d’effets
anticoncurrentiels
Exception
:
appréciation
plus
approfondie
-‐ conditions
générales
définissent
le
champ
d’application
final
du
produit,
lorsque
leur
application
peut
résulter
en
alignement
de
fait
-‐ conditions
générales
devant
des
normes
de
faits,
s’elles
sont
essentielles
pour
la
transaction
ii) Art.
101,
§3
Règle
général
:
les
conditions
générales
ne
peuvent
pas
être
contraignantes
et
obligatoires
SAUF
si
indispensable
à
la
réalisation
de
gains
d’efficacité
VII. Les
accords
d’échange
d’informations
1. Définition
Plusieurs
formes
:
-‐ données
échangées
directement
entre
concurrents
OU
indirectement
par
l’intermédiaire
d’une
agence
commune,
d’un
tiers
ou
de
fournisseurs
ou
revendeurs
-‐ échanges
d’informations
résultant
d’accords
de
décisions
d’association
d’entreprise
ou
dans
le
cadre
d’un
autre
accord
de
coopération
horizontale
à
appréciation
d’échange
dans
le
cadre
de
l’évaluation
de
l’accord
lui-‐même
2. Analyse
des
accords
d’échange
d’information
Bénéficial
:
ex.
réduction
de
coûts
de
recherche,
de
fabrication,
amélioration
du
choix
2
problèmes
possibles
:
-‐ favorise
les
comportements
de
collusion
:
stratégies
commerciales
-‐ verrouillage
(afscherming)
anticoncurrentiel
du
marché
:
information
stratégique
pas
accessibles
à
certains
concurrents
(situation
désavantagieuse)
(a) Art.
101,
§1
Nécessaire
que
l’échange
d’informations
résulte
d’un
accord,
pratique
concertée
ou
décision
d’association
!
Echange
d’informations
n’est
pas
en
soi-‐même
anticoncurrentiel
Objet
restrictif
:
contexte
juridique
et
économique
et
nature
même
de
l’échange
à
information
concernant
les
prix
et
les
quantités
Effets
restrictifs
:
analyse
cas
par
cas
de
l’incidence
des
échanges
d’informations
à
structure
du
marché,
nature
des
informations,
répercussions
sur
la
concurrence,
etc.
Caractéristiques
du
marché
:
plus
de
risque
si
marché
transparent,
concentré,
non-‐complexe,
stable
et
symétrique
43
§ échanges
d’informations
qui
concernent
des
produits
homogènes
sur
un
marché
concentré
§ stabilité
de
collusion
dépend
de
gains
futurs
et
représailles
Caractéristiques
des
échanges
d’informations
:
parties
doivent
couvrir
part
suffisamment
important
du
marché
§ échange
publique
(accessible
à
tous
les
concurrents
et
clients
dans
conditions
identiques)
limite
le
risque
de
collusion
§ échanges
fréquents
(contrôle
de
comportement)
accroissent
le
risque
de
collusion
(UK
Tractors)
§ nature
et
ancienneté
(fonction
de
marché)
des
données
§ type
de
l’information
!!
données
stratégiques
:
prix,
quantité,
investissement,
etc.
&
données
individualisées
(b) Art.
101,
§3
Profits
:
meilleures
pratiques
du
secteur
ou
rediriger
des
activités
vers
marchés
avec
demande
importante
Indispensable
=
l’information
présente
la
risque
la
moins
élevée
Exemples
d’analyse
économique
des
accords
de
coopération
horizontale
p.
143
44
CHAPITRE
VI
:
L’ARTICLE
101
TFUE
:
LES
ACCORDS
VERTICAUX
=
restrictions
convenues
entre
entreprises
à
des
niveaux
commerciaux
différents
Principe
général
:
accords
verticaux
n’ont
pas
d’effets
anticoncurrentiels
que
-‐ lorsque
les
parties
à
l’accord
ont
un
pouvoir
de
marché
OU
-‐ si
les
accords
contiennent
des
restrictions
caractérisées
(clauses
de
maintien
de
prix
ou
des
restrictions
territoriales
ou
de
clientèle)
I. Le
règlement
n°
330/2010
1. Champ
d’application
de
l’exemption
(a) Principe
Accords
ou
pratiques
concertées
qui
contiennent
des
restrictions
verticales
et
qui
:
-‐ sont
conclues
entre
deux
ou
plusieurs
entreprises
dont
chacune
opère
(aux
fins
de
l’accord)
à
un
nouveau
différent
de
la
chaîne
de
production
ou
distribution
ET
-‐ concernent
les
conditions
auxquelles
les
parties
peuvent
acheter,
vendre
ou
revendre
certains
biens
ou
services
AUSSI
:
accords
verticaux
entre
association
d’entreprises
et
ses
membres
ou
fournisseurs
si
tous
ses
membres
soient
détaillants
et
leur
chiffre
d’affaire
annuel
total
individuel
≤
50
millions
d’euros
Produits
:
produits
intermédiaires
et
finis
–
revendus
ou
utilisés
dans
fabrication
Tous
les
accords
verticaux
SAUF
ceux
qui
sont
régis
par
autre
exemption
par
catégorie
(ex.
accord
de
distribution
conjointe
dans
accord
de
R&D)
(b) Calcul
de
la
part
de
marché
-‐ Fournisseur
:
≤
30
%
sur
le
marché
de
vente
Base
:
valeur
au
cours
de
l’année
civile
précédente
des
ventes
-‐ Acheteur
:
≤
30
%
sur
le
marché
d’achat
Base
:
valeur
au
cours
de
l’année
civile
précédente
des
achats
En
cas
d’absence
de
données
relatives
à
la
valeur
de
vente/achat:
estimations
fondées
sur
d’autres
informations
fiables
relatives
au
marché
(ex.
volume
de
vente)
Dépassement
du
seuil
:
-‐ ≤
35
%
:
exemption
continue
de
s’appliquer
pendant
2
ans
consécutifs
suivant
l’année
du
premier
dépassement
du
seuil
-‐ >
35
%
:
application
de
l’exemption
pendant
1
ans
(c) Accords
entre
concurrents
L’exemption
ne
s’applique
pas
aux
accords
verticaux
entre
entreprises
concurrentes
45
=
effets
sur
marché
similaires
aux
accords
horizontaux
(ces
LD
s’appliquent)
à
aspects
verticaux
de
ces
accords
régit
par
LD
accords
verticaux
Concurrent
=
actuel
ou
potentiel
(pénétrer
sur
le
marché
réalistement)
2
exceptions
à
l’exclusion
de
l’exemption
:
accords
non
réciproques
(=
seulement
une
partie
s’engage
à
faire
qqch
sans
contreprestation)
-‐ fournisseur
et
acheteur
sont
en
concurrence
au
stade
de
la
distribution,
mais
pas
au
stade
de
la
production
(seulement
fournisseur
produit)
-‐ fournisseur
et
acheteur
sont
en
concurrence
au
stade
de
la
fourniture
de
services,
mais
fournisseur
agit
à
plusieurs
niveaux
du
commerce
et
acheteur
agit
seulement
au
niveau
de
vente
au
détail
et
ne
fournit
pas
de
services
concurrents
au
niveau
du
commerce
où
il
achète
les
services
2. Les
restrictions
caractérisées
-‐ prix
de
revente
imposés
-‐ restrictions
territoriales
ou
de
clientèle
-‐ distribution
sélective
:
restriction
des
ventes
actives
ou
passives
aux
utilisateurs
finals
imposée
à
distributeurs
membres
en
tant
que
détaillants
-‐ distribution
sélective
:
interdiction
des
fournitures
croisées
(onderlinge
leveringen)
entre
distributeurs
membres
-‐ restriction
imposée
au
fournisseur
de
composants
par
acheteur
qui
incorpore
ces
composants
de
ne
pas
vendre
ces
composants
directement
aux
utilisateurs
finals
ou
réparateurs
ou
autres
prestataires
de
services
non
désignés
par
l’acheteur
Présence
d’une
seule
de
ces
clauses
:
inapplicabilité
de
l’exemption
à
l’ensemble
de
l’accord.
Exemption
individuelle
pour
telle
restriction
aussi
peu
probable.
(a) Les
prix
de
vente
imposés
i) Prix
de
(re)vente
fixes
et
minimum
=
restrictions
caractérisées
Acheteur
est
obligé
de
pratiquer
un
prix
fixe
ou
un
prix
minimum
de
vente
-‐ réduction
de
concurrence
intra-‐marque
+
augmentation
du
transparence
des
prix
(collusion
horizontale)
-‐ fixation
individuelle
(1
seul
fournisseur
avec
ses
acheteurs)
ou
collective
(groupes
de
fournisseurs
avec
l’un
à
l’autre)
Interdiction
de
prix
de
revente
imposés
couvre
aussi
:
-‐ interdiction
des
rabais
-‐ fixation
de
la
marge
de
profit
de
l’acheteur
-‐ toute
autre
mesure
par
laquelle
la
liberté
du
vendeur
de
fixer
son
prix
de
vente
est
limitée
ii) Prix
de
vente
recommandé
et
prix
de
vente
maximum
46
≠
restrictions
caractérisées
SAUF
-‐ prix
recommandé
ou
maximum
=
prix
fixe
ou
minimum
si
le
fournisseur
exerce
une
large
pression
sur
l’acheteur
de
ne
pas
vendre
en
dessous
du
prix
«
recommandé
»
(b) Les
restrictions
à
la
revente
-‐ Restrictions
directes
(ex.
interdiction
d’exporter)
ou
indirectes
(ex.
seulement
garantie
si
acheté
auprès
distributeur
officiel)
du
territoire
dans
lequel
ou
du
clientèle
auquel
l’acheteur
peut
vendre
ses
biens
ou
services
=
interdites
-‐ Restrictions
quant
au
lieu
d’établissement
de
l’acheteur
=
permis
Certaines
restrictions
limitées
à
la
revente
sont
permises
:
en
matière
de
-‐ distribution
exclusive
:
ventes
actives
-‐ ventes
par
grossistes
aux
utilisateurs
finals
-‐ ventes
de
composants
-‐ distribution
sélective
i) Les
restrictions
en
matière
de
ventes
actives
dans
un
système
de
distribution
exclusive
Principe
:
fournisseur
peut
empêcher
un
acheteur
direct
de
vendre
activement
dans
un
territoire
ou
auprès
un
clientèle
si
celui
est
attribué
exclusivement
à
un
autre
acheteur
ou
réservé
exclusivement
au
fournisseur
même
Détermination
du
clientèle
:
pas
nécessairement
objectif
Exclusivité
:
-‐ attribution
:
fournisseur
vend
ses
produits
à
un
seul
distributeur
pour
un
certain
territoire
ou
clientèle
et
ce
distributeur
est
protégé
contre
des
ventes
actives
sur
son
territoire
ou
à
sa
clientèle
par
tous
les
autres
acheteurs
du
fournisseur
(dans
UE)
-‐ réservation
au
fournisseur
:
fournisseur
effectue
lui-‐même
les
ventes
sur
ce
territoire
ou
à
cette
clientèle
Ventes
actives
et
passives
:
-‐ actives
:
prospecter
des
clients
individuels
(ex.
annonces
publicitaires
destinées
à
clientèle
spécifique)
-‐ passives
:
satisfaire
des
demandes
non
sollicitées
de
clients
individuels
(ex.
promotion
générale)
=
moyen
raisonnable
d’atteindre
les
clients
du
territoire
attribué
au
distributeur
ou
des
territoires
non
exclusifs
à
toujours
admis
!
L’usage
d’Internet
(promotion
et
vente)
:
en
général
vente
passive
SAUF
si
clairement
conçu
d’atteindre
d’autres
clients
(exclusifs
d’un
autre
distributeur)
à
langue
utilisé
:
pas
d’importance
47
Restrictions
de
vente
passive
caractérisées
si
-‐ distributeur
doit
renvoyer
automatiquement
des
clients
ou
mettre
fin
à
une
opération
de
vente
-‐ prix
plus
élevé
pour
produits
destinés
à
être
vendu
sur
internet
-‐ limitation
de
la
part
de
ventes
réalisée
par
internet
MAIS
:
fournisseur
peut
obliger
le
distributeur
de
vendre
au
moins
une
certaine
quantité
hors
ligne
ii) Les
restrictions
en
matière
de
ventes
par
des
grossistes
à
des
consommateurs
finals
Ventes
actives
et
passives
à
éviter
le
parasitisme
(investissements)
:
moins
de
services,
prix
moins
élevé
à
grossiste
peut
être
autorisé
de
vendre
à
certains
utilisateurs
finals
iii) Les
restrictions
en
matière
de
ventes
de
composants
Fournisseur
peut
empêcher
l’acheteur
de
composants
destinés
à
être
incorporés
dans
un
produit
final
de
revendre
activement
ou
passivement
ces
composants
aux
concurrents
du
fournisseur
à
interdit
si
restriction
de
revente
à
vendeurs
ou
fabricants
non
concurrents
iv) Les
restrictions
en
matière
de
distribution
sélective
-‐ Fournisseur
vend
les
biens
ou
services
seulement
aux
distributeurs
sélectionnés
sur
la
base
de
critères
définis
-‐ Ces
distributeurs
ne
vendent
pas
ces
biens
ou
services
(activement
ou
passivement)
aux
distributeurs
non
agréés
dans
le
territoire
du
système
de
distribution
sélective
à
restriction
de
vente
aux
non
membres
du
système
situés
dans
ce
territoire
Aucune
restriction
de
vente
(active
ou
passive)
imposée
aux
acheteurs
membres
du
réseau
est
permise
:
-‐ ni
concernant
ventes
aux
utilisateurs
finals
(y
compris
internet)
-‐ ni
concernant
ventes
aux
autres
membres
(même
si
niveaux
différents
de
commercialisation)
-‐ restriction
concernant
lieu
d’établissement
est
permise
!
(c) Restriction
imposé
au
fournisseur
Restriction
imposée
au
fournisseur
de
composants
par
l’acheteur
qui
incorpore
ces
composants,
de
ne
pas
vendre
ces
composants
en
tant
que
pièces
détachées
aux
utilisateurs
finals
ou
réparateurs
ou
autres
prestataires
de
services
non
désignés
par
l’acheteur
pour
la
réparation
ou
l’entretien
de
ses
biens
à
concurrence
sur
le
marché
du
service
après-‐vente
(d) Restriction
de
vente
caractérisée
qui
est
susceptible
de
ne
pas
violer
l’art.
101
48
Certaines
restrictions
caractérisées
peuvent
être
objectivement
nécessaires
à
l’existence
d’un
accord
dans
des
cas
exceptionnels
Exemples
:
-‐ 2
ans
de
protection
territoriale
absolue
pour
le
premier
distributeur
qui
vend
une
nouvelle
marque
ou
une
marque
existante
sur
un
nouveau
marché
à
investissement
(ne
relève
pas
de
l’art.
101,
§1)
-‐ prix
de
revente
imposé
peut
engendrer
des
gains
d’efficience
(art.
101,
§3)
o nouveau
produit
:
augmentation
des
efforts
de
vente
de
distributeurs
o franchise
:
campagne
de
prix
bas
coordonnée
3. Les
obligations
non
couvertes
par
l’exemption
Obligations
de
non
concurrence
:
-‐ applicables
pendant
la
durée
du
contrat
-‐ qui
restent
en
force
après
l’expiration
du
contrat
-‐ dans
le
cadre
du
système
de
distribution
sélective
Règlement
applicable
aux
autres
dispositions
(dissociables)
de
l’accord
vertical
(a) Obligation
de
non
concurrence
applicable
pendant
la
durée
du
contrat
=
-‐ interdiction
de
commercialiser
(=
fabriquer,
acheter,
vendre
ou
revendre)
des
biens
ou
services
en
concurrence
avec
biens
ou
services
contractuels
OU
-‐ obligation
d’acquérir
auprès
fournisseur
ou
un
désigné
par
fournisseur
plus
de
80
%
de
ses
achats
annuels
en
biens
ou
services
contractuels
et
substituables
Exempté
si
:
pas
conclue
à
durée
indéterminée
ET
durée
≤
5
ans
-‐ tacitement
renouvelable
=
durée
indéterminée
-‐ pas
seuil
de
5
ans
si
lieu
de
vente
=
locaux
et
terrains
dont
fournisseur
est
propriétaire
ou
qu’il
loue
à
tiers
à
durée
de
l’obligation
ne
peut
pas
dépasser
la
période
d’occupation
des
locaux
et
terrains
par
l’acheteur
(b) Obligation
de
non
concurrence
subsistant
après
l’expiration
du
contrat
=
interdiction
de
commercialiser
des
biens
ou
services
(contractuels
?)
Exempté
si
:
-‐ durée
maximal
=
1
ans
à
compter
de
l’expiration
de
l’accord
-‐ obligation
ne
concerne
pas
des
biens/services
en
concurrence
avec
biens/services
contractuels
-‐ obligation
limitée
aux
locaux
et
terrains
à
partir
desquels
l’acheteur
a
opéré
pendant
la
durée
du
contrat
-‐ obligation
est
indispensable
à
la
protection
d’un
savoir-‐faire
(substantiel)
transféré
par
le
fournisseur
à
l’acheteur
à
restriction
à
durée
indéterminée
à
l’utilisation
et
divulgation
du
savoir-‐faire
en
dehors
le
domaine
public
reste
possible
!
49
(c) Obligation
de
non
concurrence
dans
le
cadre
d’un
système
de
distribution
sélective
-‐ Exclus
:
l’interdiction
imposée
aux
membres
du
système
de
distribution
sélective
de
vendre
des
marques
de
fournisseurs
concurrents
déterminés
(boycott)
-‐ Exempté
:
l’interdiction
de
revendre
des
marques
concurrentes
d’une
manière
générale
4. Retrait
de
l’exemption
CE
et
autorités
nationales
peuvent
retirer
l’exemption
(a) Retrait
individuel
Par
la
Commission
:
dans
le
cas
des
effets
négatifs
qui
dépassent
les
effets
positifs
et
qu’alors
les
conditions
de
l’art.
101,
§3
ne
sont
plus
remplies
-‐ retrait
n’a
pas
d’effet
rétroactif
-‐ tenir
compte
de
l’effet
cumulatif
de
réseaux
parallèles
de
restrictions
verticales
similaires
-‐ part
de
marché
<
5
%
:
entreprise
ne
contribue
pas
de
manière
appréciable
à
l’effet
de
réseau
-‐ compétence
exclusive
si
le
marché
affecté
est
plus
étendu
que
le
territoire
d’un
seul
EM
Par
les
autorités
compétentes
d’EM
:
effets
incompatibles
avec
conditions
de
§3
sur
le
territoire
de
cet
EM
-‐ effets
de
retrait
limités
au
territoire
du
EM
-‐ compétence
concurrente
avec
la
CE
si
marché
affecté
est
limité
au
territoire
d’un
seul
EM
(b) Retrait
général
par
la
Commission
Si
réseaux
parallèles
de
restrictions
verticales
similaires
couvrent
plus
de
50
%
d’un
marché
:
règlement
d’exemption
ne
s’applique
pas
aux
accords
verticaux
qui
comportent
des
restrictions
spécifiques
concernant
ce
marché
-‐ par
voie
de
règlement
-‐ effet
après
au
moins
6
mois
à
compter
de
son
adoption
II. Les
lignes
directrices
sur
les
restrictions
verticales
1. Structure
Politique
de
la
CE
–
auto-‐évaluation
si
inapplicabilité
du
règlement
d’exemption
Ne
relèvent
généralement
pas
de
l’art.
101,
§1
:
-‐ accords
d’importance
mineure
et
PME
-‐ contrats
d’agence
-‐ accords
de
sous-‐traitance
50
Accord
d’agence
:
-‐ clause
d’exclusivité
imposée
au
commettant
(type
opérations,
clientèle,
territoire)
≠
infraction
-‐ clause
de
non
concurrence
imposée
au
agent
après
l’expiration
du
contrat
(entreprises
concurrentes
du
commettant)
=
infraction
si
cette
clause
résulte
en
verrouillage
du
marché
-‐ facilite
la
collusion
entre
concurrents
même
agents
–
info)
=
infraction
Facteurs
à
prendre
en
considération
:
nature
de
l’accord,
position
des
parties
sur
le
marché,
position
des
concurrents,
position
des
acheteur
des
produits
contractuels,
barrières
à
l’entrée,
maturité
du
marché,
stade
du
commerce,
nature
du
produit,
éventuels
réseaux
parallèles,
etc.
Aussi
dans
LD
:
liste
de
restrictions
verticales
non
exhaustive
2. Analyse
des
principales
formes
de
distribution
(a) Le
monomarquisme
=
accords
qui
oblige
ou
incite
l’acheteur
à
s’approvisionner
pour
un
type
de
produit
auprès
d’un
seul
fournisseur
à
obligation
de
non
concurrence
ou
de
quotas
d’achat
Exempté
si
:
-‐ chacune
de
parts
de
marché
du
fournisseur
et
d’acheteur
≤
30
%
ET
-‐ obligation
de
non
concurrence
≤
5
ans
à
si
une
condition
n’est
pas
remplie
:
appréciation
individuelle
En
cas
d’investissement
du
fournisseur
à
la
relation
contractuelle
:
pendant
la
période
d’amortissement
de
l’investissement
les
conditions
de
§3
sont
généralement
réunies
(b) La
distribution
exclusive
=
Fournisseur
vend
ses
produits
à
un
seul
distributeur
en
vue
de
la
revente
sur
un
territoire
déterminé
ou
à
une
catégorie
de
clientèle
déterminé.
Le
distributeur
ne
peut
pas
effectuer
des
ventes
actives
vers
d’autres
territoires
exclusifs
ou
à
d’autres
clientèles
Exempté
si
:
-‐ chacune
de
parts
de
marché
du
fournisseur
et
d’acheteur
≤
30
%
ET
-‐ Dépassement
du
seuil
:
appréciation
individuelle
(c) Distribution
sélective
=
Fournisseur
réserve
la
vente
de
ses
produits
à
une
catégorie
limitée
de
grossistes
et/ou
détaillants
sélectionnés
sur
la
vase
de
critère
définis.
Distributeurs
peuvent
seulement
livrer
aux
utilisateurs
finals
et
autres
distributeurs
dans
le
réseau.
(ex.
Velux)
Système
de
distribution
sélective
:
51
-‐ qualitative
:
critères
objectifs
requis
par
la
nature
du
produit
(ex.
formation
du
personnel)
à
pas
limitation
directe
au
nombre
de
distributeurs
agréés
-‐ quantitative
:
addition
d’autres
critères
de
sélection
qui
limitent
plus
directement
le
nombre
potentiel
de
distributeurs
agréés
(ex.
quantité
min.
de
vente,
un
distributeur
par
région,
etc.)
Exempté
si
(qualitatif
et
quantitatif):
-‐ chacune
des
parts
de
marché
du
fournisseur
et
d’acheteur
≤
30
%
-‐ dépassement
du
seuil
ou
effets
cumulatifs
résultant
de
réseaux
parallèles
de
distribution
sélective
:
appréciation
individuelle
(voir
supra
«
facteurs
»)
(d) Accord
de
franchise
=
marchandises
et/ou
services
sont
distribués
au
niveau
du
commerce
de
détail,
sous
la
même
marque
ou
nom
commercial,
à
travers
un
réseau
de
points
de
vente
similaires
et
économiquement
indépendants
-‐ licence
de
DPI
(marques,
signes)
et
savoir-‐faire
-‐ franchiseur
:
assistance
commerciale
ou
technique
-‐ franchisé
:
redevance
(vergoeding)
Généralement
:
accords
contiennent
combinaison
de
restrictions
verticales
:
distribution
sélective
ou
exclusive
ET
obligation
de
non
concurrence
Application
de
ces
règles
(supra)
MAIS
-‐ grande
importance
de
transfert
de
savoir-‐faire
:
répond
plus
facilement
à
§3
-‐ obligation
de
non
concurrence
ne
relève
pas
de
§1
lorsqu’elle
est
nécessaire
au
maintien
de
l’identité
commune
et
de
la
réputation
du
réseau
du
franchiseur
durée
max
:
toute
la
durée
de
l’accord
(e) Obligation
de
fourniture
exclusive
=
obliger
ou
inciter
(quotas)
le
fournisseur
à
vendre
les
produits
contractuels
uniquement
ou
principalement
à
un
seul
acheteur,
en
général
ou
pour
un
usage
particulier
(biens/services
intermédiaires)
Exempté
si
:
-‐ chacune
de
parts
de
marché
du
fournisseur
et
acheteur
≤
30
%
à
même
s’il
y
a
aussi
autres
restrictions
verticales
(non
caractérisées)
!
-‐ dépassement
du
seuil
:
appréciation
individuelle
(f) Redevances
d’accès
payables
d’avance
=
redevances
fixes
payés
par
fournisseurs
aux
distributeurs
au
début
d’une
certaine
période
pour
avoir
accès
à
leur
réseau
de
distribution
et
rémunérer
les
services
de
ces
distributeurs
Exempté
si
:
chacune
de
parts
de
marché
du
fournisseur
et
acheteur
≤
30
%
Dépassement
du
seuil
:
52
-‐ critères
des
obligations
de
fourniture
exclusive
:
si
redevances
incitent
le
fournisseur
de
fournir
à
un
seul
distributeur
-‐ critères
des
obligations
de
monomarquisme
:
si
redevances
renforcent
les
barrières
à
l’entrée
pour
les
petits
fournisseurs
entrants
Effet
de
redevances
:
-‐ attribution
efficace
de
rayonnage
aux
nouveaux
produits
à
fournisseurs
se
font
concurrence
pour
obtenir
de
l’espace
sur
les
rayonnages
-‐ taux
(tarief)
d’introduction
de
nouveaux
produits
optimal
:
réorientation
du
risque
d’échec
du
produit
vers
les
fournisseurs
(g) Les
accords
de
gestion
par
catégorie
=
dans
le
cadre
d’un
accord
de
distribution,
le
distributeur
donne
au
fournisseur
la
commercialisation
d’une
catégorie
de
produits
incluant
les
produits
du
fournisseur
et
aussi
ceux
de
ses
concurrents
Exempte
si
:
chacune
de
part
de
marché
≤
30
%
Dépassement
du
seuil
:
obligations
de
monomarquisme
:
si
incite
fournisseur
à
exclure
certains
fournisseurs
concurrents
Risque
de
collusion
entre
distributeurs
(si
un
seul
fournisseur
gère
l’ensemble
ou
la
majorité
des
distributeurs
concurrents)
ainsi
qu’entre
fournisseurs
(échange
d’informations
par
l’intermédiaire
de
détaillants)
(h) Vente
liée
=
si
clients
achètent
un
produit
(produit
liant),
ils
sont
tenus
d’acheter
aussi
un
autre
produit
distinct
(produit
lié)
auprès
du
même
fournisseur
ou
quelqu’un
désigné
par
celui
-‐ produits
distincts
?
Demande
des
clients
(ex.
chaussures
et
lacets)
-‐ peut
résulter
en
obligation
de
monomarquisme
pour
le
produit
lié
Exempté
si
:
part
de
marché
du
fournisseur
(sur
marchés
de
produit
liant
et
de
produit
lié)
et
acheteur
(sur
marchés
en
cause
en
amont)
≤
30
%
Dépassement
:
appréciation
individuelle
AUSSI
:
abus
de
position
dominante
(art.
102)
si
les
ventes
liées
ne
sont
pas
justifiées
objectivement
par
la
nature
des
produits
ou
l’usage
commercial
III. La
distribution
automobile
Règlements
d’exemption
spécifique
(2010)
-‐ accords
verticaux
portant
sur
l’achat,
la
vente
ou
la
revente
des
véhicules
automobiles
neufs
-‐ accords
verticaux
portant
sur
l’achat,
la
vente
ou
la
revente
des
pièces
de
rechange
des
véhicules
automobiles
ou
sur
la
fourniture
des
services
de
réparation
et
d’entretien
53
o Exempté
si
:
satisfaire
aux
conditions
du
règlement
des
automobiles
neufs
ainsi
que
contenir
aucune
restriction
caractérisée
supplémentaire
du
propre
règlement
à
restrictions
assurent
la
vente
et
achat
libre
des
pièces
de
rechange
et
d’outils
de
répartition
(à
entreprises
agréées
ou
indépendantes)
AUSSI
:
lignes
directives
spécifiques
au
secteur
automobile
:
monomarquisme
et
distribution
sélective
54
CHAPITRE
VII
:
ARTICLE
101
TFUE
:
LES
LICENCES
DE
DROITS
DE
PROPRIETE
INTELLECTUELLE
(MINDER
BELANGRIJK)
DPI
:
exclusivité
pour
titulaires
ßà
DEC
:
marchés
ouverts
-‐ DPI
=
droit
national
des
EM
-‐ Application
de
l’art.
101
si
:
restrictions
de
concurrence
inadmissibles
I. Les
accords
de
transfert
de
technologie
LD
:
art.
101
s’applique
seulement
aux
accords
qui
ne
sont
pas
couvert
par
le
règlement
Règlement
:
-‐ approche
plus
économique
-‐ ton
général
:
accords
de
transfert
de
technologie
sont
favorables
pour
la
concurrence
1. Champ
d’application
du
règlement
(1) Ratione
materiae
:
-‐ accords
de
licence
de
brevet
et
de
savoir-‐faire
-‐ accords
de
licence
de
droits
d’auteur
sur
les
logiciels
(software)
Seulement
les
accords
par
lesquels
le
donneur
de
licence
autorise
le
preneur
à
exploiter
la
technologie
pour
la
production
de
biens
ou
de
service
Exclu
:
-‐ accords
de
sous-‐traitance
d’activités
de
R&D
-‐ accords
de
regroupement
de
technologies
(combinatie
van
technologieën)
(2) Pas
plus
de
deux
parties
à
l’accord
:
CE
applique
par
analogie
les
principes
du
règlement
aux
accords
de
licence
multipartites
(3) Ratione
temporis:
accords
conclus
depuis
1
mai
2004
Exemption
reste
valable
tant
que
le
DPI
sur
la
technologie
n’a
pas
expiré,
devenu
caduc
(verouderd)
ou
été
invalidé
OU
tant
que
le
savoir-‐faire
reste
secret
sauf
s’il
est
rendu
public
du
fait
du
preneur
de
licence
2. Distinction
concurrents/non
concurrents
Accords
entre
concurrents
comportent
des
risques
plus
graves
qu’accord
entre
non-‐
concurrents
à
alors
règlement
plus
sévère
pour
les
premiers
Réduction
de
concurrence
inter-‐technologique
=
plus
grave
que
réduction
de
concurrence
intra-‐technologique
(Aussi
accords
réciproques
>
accords
non
réciproques)
-‐ Concurrents
=
entreprises
en
concurrence
sur
le
marché
des
technologies
et/ou
sur
le
marché
des
produits
-‐ Evaluation
ex
ante
:
les
dispositions
concernant
non-‐concurrents
continuent
à
s’appliquer
si
les
parties
deviennent
concurrents
après
la
conclusion
du
contrat
SAUF
si
le
contrat
est
modifié
de
manière
substantielle
55
3. Seuils
de
parts
de
marché
Accords
conclus
entre
concurrents
:
part
de
marché
cumulée
sur
les
marchés
de
technologies
et
de
produits
≤
20
%
Accords
conclu
entre
non
concurrents
:
chacune
des
parts
de
marchés
individuelles
sur
les
marchés
de
technologies
et
de
produits
≤
30
%
-‐ Dépassement
ultérieurement
:
exemption
continue
à
s’appliquer
pendant
2
années
civiles
consécutives
suivant
l’année
du
dépassement
-‐ Calcul
des
parts
:
chiffres
de
vente
de
l’année
civile
précédente
-‐ Dépassement
depuis
départ
:
évaluation
au
regard
de
§3
à
LD
Secteurs
hautement
dynamiques
(nouveaux
produits
peuvent
vitement
remplacer
les
vieux
ex.
logiciels)
:
parts
de
marchés
≠
bon
indicateur
du
pouvoir
de
marché
à
tenir
compte
avec
autres
éléments
:
nombre
de
technologies
substituants
disponibles
4. Restrictions
caractérisées
Privent
l’accord
en
entier
du
bénéfice
de
l’exemption
(a) Fixation
de
prix
-‐ Concurrents
:
fixation
directe
ou
indirecte
du
prix
de
revente
à
des
tiers
o peu
importe
par
quel
moyen
:
prix
fixe,
minimum,
maximum,
recommandé,
rabais
maximaux,
…
o fixer
le
montant
du
droit
dû
à
donneur
≠
fixation
de
prix
-‐ Non
concurrents
:
seule
fixation
de
prix
minimaux
ou
fixes
(b) Limitation
de
la
production
-‐ Concurrents
:
restriction
caractérisée
SAUF
si
imposée
au
preneur
dans
accord
non
réciproque
ou
à
l’un
des
preneurs
dans
accord
réciproque
-‐ Non
concurrents
:
exemptée
(c) Restriction
territoriale
et/ou
de
clientèle
Répartition
du
marché
territoriale
et/ou
de
clientèle
entre
concurrents
ET
non
concurrents
=
restriction
caractérisée
Certaines
clauses
ne
sont
pas
des
restrictions
caractérisées
:
v Restriction
du
domaine
d’utilisation
imposée
au
preneur
-‐ Concurrents
:
o donneur
de
licence
peut
limiter
l’utilisation
de
sa
technologie
fait
par
le
preneur
à
un
ou
plusieurs
domaines
techniques
d’utilisation
ou
sur
un
ou
plusieurs
marchés
de
produits
56
o l’exploitation
du
donneur
de
la
technologie
dans
les
domaines
ou
marchés
concédés
au
preneur
peut
être
limitée
dans
les
accords
non
réciproques
-‐ Non
concurrents
:
permis
v Obligation
d’usage
captif
(eigen
gebruik)
Accords
entre
concurrents
ainsi
qu’entre
non-‐concurrents
:
preneur
est
obligé
de
limiter
la
production
à
la
quantité
nécessaire
à
son
propre
usage
et
à
la
vente
de
pièces
de
rechange
pour
ses
propres
produits.
v Certains
accords
d’exclusivité
-‐ Concurrents
:
o Accord
réciproque
:
donneur
peut
s’engager
à
octroyer
seulement
une
licence
–
pas
d’octroi
à
autre
preneur
sur
un
territoire,
marché
ou
domaine
d’utilisation
déterminé
o Accord
non
réciproque
:
donneur
peut
s’engager
à
octroyer
seulement
une
licence
ET
il
peut
se
réserver
un
T/M/D
pour
lui-‐même
-‐ Non
concurrents
:
licence
exclusive
≠
infraction
v Certaines
restrictions
de
vente
-‐ Concurrents
:
accords
non
réciproques
:
restrictions
de
vente
active
et
passive
admises
-‐ Non
concurrents
:
o en
général
interdite
:
restrictions
de
ventes
passive
MAIS
permise
:
restriction
de
ventes
passives
du
preneur
si
restriction
concerne
territoire/clientèle
exclusivement
réservé
au
donneur
ou
autre
preneur
(autre
preneur
:
seulement
exempté
pour
2
premières
années
de
vente
de
ces
produits)
o interdite
:
restriction
de
ventes
actives
ou
passives
à
utilisateurs
finals
par
membres-‐détaillants
du
système
de
distribution
sélective
v Obligation
pour
le
preneur
de
ne
fabriquer
les
produits
contractuels
que
pour
un
seul
acheteur
déterminé
Accords
entre
concurrents
ET
non
concurrents
:
permise
si
licence
est
accordé
pour
créer
une
source
d’approvisionnement
de
substitution
pour
l’acheteur
(d) Restriction
de
la
capacité
du
preneur
d’exploiter
sa
propre
technologie
et
de
faire
de
R&D
-‐ Concurrents
:
permise
si
indispensable
pur
empêcher
la
divulgation
de
savoir-‐
faire
aux
tiers
-‐ Non
concurrents
:
pas
de
restriction
caractérisée
mais
exclu
de
l’exemption
à
permise
si
indispensable
à
la
protection
du
savoir-‐faire
Aspects
remarquant
:
-‐ non
concurrents
:
seulement
restriction
de
ventes
passives
=
caractérisée
-‐ non
concurrents
:
restriction
de
vente
passive
sur
T/M/D
d’autre
preneur
≠
caractérisée
si
limitée
à
période
de
2
ans
57
5. Clauses
ne
bénéficiant
pas
de
l’exemption
Exemption
applicable
sur
reste
de
l’accord
(a) Obligation
de
rétrocession
Preneur
est
obligé
de
rétrocéder
ou
de
concéder
une
licence
exclusive
au
donneur
ou
à
un
tiers
sur
les
améliorations
dissociables
ou
les
nouvelles
applications
de
la
technologie
Exemption
individuelle
possible
:
positions,
réseaux
parallèles,
etc.
(b) Clauses
de
non
contestation
Preneur
est
obligé
de
ne
pas
contester
la
validité
des
DPI
du
donneur
Exempté
:
clause
donnant
au
donneur
la
possibilité
de
résilier
l’accord
de
licence
en
cas
de
contestation
de
la
technologie
(c) Limitation
d’exploitation
de
technologie
propre
du
preneur
ou
de
R&D
par
les
parties
Tel
clause
entre
non
concurrents
est
interdite
SAUF
si
nécessaire
à
la
non
divulgation
du
savoir
faire
à
des
tiers
6. Retrait
individuel
Accords
exemptés
avec
effets
contraires
à
§3
(supra)
–
CE
et
autorités
nationales
II. Les
licences
d’autres
droits
de
propriété
industrielle
et
commerciale
Principes
peuvent
être
appliqués
à
licences
d’autres
droits
à
CE
n’a
pas
vraiment
fait
Remarque
:
FRAND
à
concurrents
ont
besoin
de
la
technologie
58
CHAPITRE
VIII
:
L’ARTICLE
102
TFUE
Art.
102,
§1
:
interdiction
de
tout
abus
de
position
dominante
dans
la
mesure
où
l’abus
est
susceptible
d’affecter
le
commerce
entre
EM
§2
:
liste
d’exemples
(correspond
à
l’art.
101,
§2)
:
fixation
de
prix,
limitation
de
production,
conditions
inégales
à
prestations
équivalentes,
prestations
supplémentaires
sans
lien
avec
le
contrat
Différences
entre
101
et
102
-‐ art.
102
:
position
dominante
des
entreprises
ßà
art.
101
:
effet
sensible
sur
la
concurrence
-‐ art.
102
:
pratique
unilatérale
ßà
art.
101
:
pluralité
des
acteurs
-‐ art.
102
:
pas
d’exemption
Le
fait
d’une
position
dominante
≠
infraction
è
abus
de
cette
position
!
Communication
de
2009
concernant
l’application
de
l’art.
102
I. La
notion
de
position
dominante
Pas
définition
légale
=
position
de
force
sur
le
marché
qui
permet
l’entreprise
d’agir
sans
tenir
compte
dans
une
large
mesure
du
comportement
de
concurrents,
clients
et
consommateurs
1. Le
marché
de
référence
Déterminé
par
rapport
au
produit
concerné
et
du
point
de
vue
géographique
(a) Le
marché
du
produit
Marché
=
tous
les
produits/services
que
le
consommateur
considère
comme
interchangeables
ou
substituables
en
raison
de
leurs
caractéristiques,
prix
et
usage
destiné
i) Interchangeabilité
du
côté
de
la
demande
Non
seulement
des
caractéristiques
objectives
des
produits
(nature,
prix,
usage)
:
aussi
conditions
de
concurrence
et
structure
de
la
demande
et
l’offre
sur
le
marché
Ø CJUE
Michelin
I
:
pneus
de
première
monte
et
pneus
de
remplacement
Cour
:
même
si
produits
objectivement
substituables,
ils
peuvent
être
utilisés
par
différentes
catégories
de
consommateurs
=
marchés
distincts
Ø Tribunal
British
Airways
:
marché
de
service
des
agences
de
voyages
aériens
≠
marché
du
transport
aérien
Degré
d’interchangeabilité
exigé
=
très
élévé
(CJUE
United
Brands
:
interchangeabilité
saisonnière
entre
bananes
et
autres
fruits
trop
faible)
59
Détermination
d’interchangeabilité
:
calcul
d’élasticité
croisée
de
la
demande
en
cas
d’augmentation
légère
mais
permanente
des
prix
(SNIPP
test)
à
tournement
vers
produits
de
substitutions
ou
vers
fournisseurs
du
produit
sur
autres
territoires
?
ii) L’interchangeabilité
du
côté
de
l’offre
Entreprises
qui
n’offrent
pas
des
produits
interchangeables
peuvent
facilement
modifier
leurs
méthodes
de
production
afin
de
fabriquer
des
produits
qui
le
consommateur
considère
comme
interchangeables
et
afin
de
pénétrer
l’autre
marché
Ø CJUE
Continental
Can
:
pas
démontré
que
les
concurrents
d’autres
marchés
ne
pouvaient
pas
se
présenter
sur
marché
en
cause
avec
force
suffisante
par
simple
adoption
à
ALORS
:
pas
de
position
dominante
Evaluation
:
si
le
producteur
a
besoin
de
délais
et
d’investissements
considérables
afin
de
fabriquer
les
produits
concurrents
≠
partie
du
marché
de
référence
iii) Autres
facteurs
Produit
utilisé
par
différentes
catégories
de
consommateurs
:
possible
que
l’existence
de
biens
de
substitution
n’est
pas
également
importante
pour
les
différentes
catégories
Ø United
Brands
:
marché
de
référence
seulement
des
bananes,
étant
donné
que
certains
consommateurs
étaient
seulement
satisfait
par
les
caractéristiques
de
bananes
iv) Exemples
de
définitions
de
marché
de
produit
(p.
190)
(b) Le
marché
géographique
de
référence
=
territoire
:
-‐ sur
lequel
les
entreprises
offrent
les
biens/services
ET
-‐ sur
lequel
les
conditions
de
concurrence
sont
suffisamment
homogènes
ET
-‐ qui
peut
être
distingué
de
zones
géographiques
voisines
sur
la
base
de
conditions
de
concurrence
appréciablement
différentes
Conditions
de
concurrence
(dispositions
tarifaires
et
coûts
de
transport)
homogènes
=
pas
discriminatoires
Ø United
Brands
:
France,
R-‐U
et
Italie
≠
marché
de
référence
car
ils
discriminaient
les
bananes
produites
par
UB
Art.
102
:
marché
géographique
de
référence
doit
constituer
une
partie
substantielle
du
marché
intérieur
Ø CJUE
Suiker
Unie
:
prendre
en
considération
la
structure
et
volume
de
la
production
et
consommation
du
produit
ainsi
que
les
habitudes
et
possibilités
économiques
des
vendeurs
et
acheteurs
Marché
de
référence
qui
comprend
territoire
d’au
moins
un
EM
=
partie
substantielle
à
même
région,
ville
ou
port
d’un
EM
peuvent
constituer
une
telle
partie
60
2. La
position
dominante
(a) Définition
CJUE
United
Brands
:
entreprise
détient
une
position
dominante
si
possibilité
de
-‐ se
comporter
de
façon
indépendante
dans
une
mesure
appréciable
(vis-‐à-‐vis
des
concurrents,
clients
et
consommateurs)
ET
-‐ faire
obstacle
au
maintien
d’une
«
concurrence
effective
»
sur
le
marché
à
pas
nécessaire
que
toute
possibilité
de
concurrence
soit
éliminée
Art.
102
:
abus
de
position
dominante
du
vendeur
et
acheteur
Aussi
:
position
dominante
collective
(détenue
par
plusieurs
entreprises)
Appréciation
de
la
position
dominante
(communication)
:
-‐ structure
concurrentielle
du
marché
-‐ position
de
l’entreprise
dominante
et
ses
concurrents
-‐ possibilité
d’expansion
du
marché
et
d’entrée
futur
des
concurrents
-‐ puissance
d’achat
des
clients
de
l’entreprise
(b) Les
critères
d’évaluation
de
la
puissance
économique
i) La
part
de
marché
(élément
primaire
d’évaluation
!)
=
critère
fondamental
!
Parts
de
marché
extrêmement
importantes
:
elles-‐mêmes
preuve
de
l’existence
d’une
position
dominante,
sauf
circonstances
exceptionnelles
-‐ CJUE
:
75-‐87%
pendant
3
ans
-‐ CJUE
AKZO
:
même
si
50
%
Si
part
de
marché
ne
suffit
pas
en
soi-‐même
:
autres
critères
(n°
iii)
-‐ part
de
marché
<
10%
:
position
dominante
est
improbable
-‐ part
de
marché
entre
20
et
40
%
:
position
dominante
est
possible
Comparaison
de
la
part
de
marché
à
celle
des
concurrents
:
différence
importante
entre
les
parts
=
confirmation
de
l’existence
d’une
position
dominante
Définition
du
marché
de
référence
très
important
en
déterminant
les
parts
de
marché
-‐ marché
étroite
:
plus
facile
de
démontrer
la
dominance
ii) La
dépendance
Critère
de
part
de
marché
n’est
pas
adéquat
si
marché
de
référence
est
limité
aux
seuls
produits
fabriqués
par
l’entreprise
en
cause
ou
s’il
y
a
des
circonstances
particulières
interrompant
le
processus
normal
de
la
concurrence
61
Ex.
crise
pétrolière
’70
:
les
consommateurs
ont
été
placés
dans
une
situation
de
dépendance
à
l’égard
de
leurs
fournisseurs
traditionnels
en
raison
de
pénuries
(tekorten)
ALORS
:
tous
les
fournisseurs
se
trouvaient
dans
position
dominante
à
pas
de
concurrence
entre
les
fournisseurs
étant
donné
le
stock
limitée
La
dépendance
d’acheteurs
aussi
invoquée
par
la
CE
dans
d’autres
cas
(ex.
Michelin
–
marque
forte,
revendeurs
en
dépendance)
:
position
dominante
car
clients
ne
peuvent
pas
choisir
de
se
faire
livrer
par
concurrent
iii) Les
critères
additionnels
Si
part
de
marché
ne
suffit
pas
D’ordre
structurel
Ex.
:
marque
très
présente,
avance
technologie
par
rapport
aux
concurrents,
l’absence
de
concurrence
potentielle,
ressources,
forte
individualisation
du
produit,
…
D’ordre
comportemental
:
comportement
des
entreprises
sur
le
marché
Michelin
:
comportement
abusif
=
preuve
de
position
dominante
ALORS
idée
=
seule
entreprise
en
position
dominante
peut
adopter
un
tel
comportement
abusif
iv) Conclusion
sur
le
concept
de
dominance
Jurisprudence
:
souvent
dominance
=
prééminence
(superioriteit)
à
grandes
entreprises
avec
part
de
marché
sensiblement
supérieure
à
celle
des
concurrents
(c) La
position
dominante
collective
Entreprises
doivent
être
liées
d’une
façon
qu’elles
adoptent
le
même
comportement
sur
le
marché
Ø Tribunal
SIV
:
il
ne
suffit
pas
comme
preuve
d’un
abus
de
position
dominante
collective
de
recycler
les
éléments
constitutifs
d’une
infraction
à
l’art.
101
et
de
démontrer
que
les
parties
à
l’accord
détiennent
collectivement
une
part
importante
du
marché
Ø CJEU
Compagnie
maritime
belge
:
abus
de
position
dominante
collective
CAR
structure
commune
permettant
d’adopter
le
même
comportement
(mêmes
tarifs
et
conditions
de
transport)
sur
le
marché
Cour
:
nécessité
de
liens
ou
facteurs
de
corrélation
économique
qui
résultent
dans
une
présentation
du
point
de
vue
économique
un
agissement
ensemble
comme
entité
collective
à
mise
en
œuvre
d’un
accord
relevant
de
l’art
.
101
peut
avoir
pour
conséquence
que
les
parties
se
sont
liées
quant
à
leur
comportement
et
se
présentent
comme
entité
collective
Ø Tribunal
Irish
Sugar
:
relation
commerciale
verticale
=
position
dominante
collective
à
liens
structurels
permettaient
l’adoption
d’une
même
ligne
d’action
62
à
alors,
n’importe
que
certain
abus
sont
effectués
par
une
seule
entreprise
II. La
notion
d’abus
-‐ pratiques
d’exploitation
abusive
:
position
directement
exploitée
au
préjudice
des
consommateurs
ou
fournisseurs
(ex.
fixation
de
prix)
-‐ pratiques
d’exclusion
abusive
:
abus
ne
porte
pas
directement
préjudice
aux
partenaires
commerciaux,
mais
il
a
pour
conséquence
de
réduire
le
degré
de
concurrence
sur
le
marché
Ø CJUE
Continental
Can
Art.
102
:
responsabilité
particulière
à
règles
ne
s’appliquent
pas
aux
entreprises
non
dominantes
à
ALORS
:
entreprise
dominante
ne
peut
pas
s’exonérer
en
démontrant
que
la
conduit
constitue
une
pratique
courante
sur
le
marché
Il
doit
exister
un
lien
entre
la
position
dominante
et
le
comportement
abusif
à
interprétation
large
!
Ø CJUE
Tetra
Pak
II
:
abus
de
position
dominante
même
si
les
effets
du
comportement
se
produisent
sur
un
autre
marché
voisin
dans
lequel
l’entreprise
ne
détient
pas
une
position
dominante
pour
autant
que
les
2
marchés
soient
connexes
et
des
circonstances
particulières
justifient
l’application
de
l’art.
102
Pratiques
abusives
:
formes
très
diverses
1. Les
pratiques
de
prix
(a) Les
prix
excessifs
(1) prix
excessifs
utilisés
par
l’entreprise
pour
exploiter
sa
position
de
force
(2) prix
excessifs
utilisés
comme
un
moyen
d’entraver
(belemmeren)
les
importations
parallèles
i) Exploitation
de
la
position
de
force
sur
le
marché
Affaires
sur
ce
point
très
rare
CJUE
United
Brands
:
-‐ prix
excessif
sans
rapport
raisonnable
avec
la
valeur
économique
=
abus
-‐ évaluer
l’exagération
en
comparant
le
prix
de
vente
du
produit
à
son
prix
de
revient
(kostprijs)
à
importance
de
la
marge
bénéficiaire
-‐ pas
d’indication
sur
la
portée
d’une
marge
bénéficiaire
«
excessive
»
ii) Entraver
les
importations
parallèles
Objet
:
décourager
des
importations
parallèles
Ø CJUE
General
Motors
Continental
:
délivrance
de
certificats
de
conformité
pour
des
véhicules
neufs
importés
en
Belgique
–
doublement
de
prix
63
(b) La
discrimination
par
les
prix
Interdiction
d’appliquer
à
l’égard
de
partenaires
commerciaux
des
conditions
inégales
à
des
prestations
équivalentes
-‐ inflige
un
désavantage
dans
la
concurrence
-‐ prix
ou
rabais
différents
Ø Irish
Sugar
:
rabais
différents
selon
les
clients
exportent
le
produit
ou
non
Tribunal
:
l’équivalence
ou
non
des
transactions
doit
être
déterminée
par
rapport
aux
conditions
prévalant
sur
le
marché
du
fourniture
aux
clients
(pas
les
marchés
en
aval
des
acheteurs)
Pas
d’infraction
si
la
discrimination
peut
être
objectivement
justifiée
:
économies
d’échelle
(quantités
importantes
–
réduction
de
coûts
de
production),
services
additionnels
rendu
par
le
distributeur
La
discrimination
par
les
prix
entre
différents
marchés
géographiques
United
Brands
:
variation
de
prix
selon
EM
dans
lequel
distributeur
était
établi
–
vendu
aux
mêmes
endroits
à
des
prix
différents
en
fonction
du
lieu
d’établissement
d’acheteur
+
interdiction
de
revendre
les
produits
à
l’état
vert
(obstacle
aux
échanges
entre
acheteurs)
CE
et
CJUE
:
différentes
conditions
du
marché
au
niveau
des
distributeurs
≠
justification
objective
Attention
!
En
dehors
de
ces
circonstances
exceptionnels,
l’imposition
de
prix
différents
dans
les
divers
EM
ne
constitue
pas
à
elle
seule
un
abus
de
position
dominante
Ø Tribunal
Tetra
Pak
II
:
discrimination
par
les
prix
est
permise
si
les
différences
de
prix
sont
justifiées
par
des
variations
dans
les
conditions
de
commercialisation
et
l’intensité
de
la
concurrence
à
parties
ont
été
condamné
parce
que
les
prix
divers
s’inscrivaient
dans
le
contexte
d’un
cloisonnement
(partitionering)
artificiel
des
marchés
nationaux
(c) Les
remises
et
rabais
(kortingen
en
bonussen)
Abus
si
remises
ou
rabais
sont
octroyés
en
contrepartie
d’une
obligation
pour
l’acheteur
d’acheter
l’entièreté
ou
la
majeure
partie
de
ses
achats
auprès
de
l’entreprise
dominante
Effet
=
fidéliser
le
client
à
l’entreprise
dominante
(1) rabais
de
fidélité
(2) rabais
lié
à
des
objectifs
de
vente
(3) rabais
quantitatifs
iii) Les
rabais
de
fidélité
Rabais
octroyés
en
contrepartie
d’une
obligation
pour
l’acheteur
d’acheter
l’entièreté
ou
la
majeure
partie
de
ses
achats
auprès
de
l’entreprise
dominante
64
=
différents
acheteurs
d’une
même
quantité
sont
traités
différemment
s’ils
obtiennent
la
totalité
de
leurs
exigences
auprès
du
même
fournisseur
ou
non
Effets
:
désavantage
dans
la
concurrence
pour
certains
acheteurs
+
restreint
l’accès
du
marché
aux
fournisseurs
concurrents
Ø Suiker
Unie
Ø Hoffman-‐La
Roche
:
majeure
partie
ou
pourcentage
élevé
de
ses
achats
Aussi
abusive
:
«
clause
anglaise
»
qui
permet
le
client
d’échapper
à
l’obligation
d’exclusivité
si
il
donne
preuve
d’offres
plus
basses
par
des
concurrents
à
par
cette
méthode
l’entreprise
dominante
peut
obtenir
informations
sur
le
prix
des
concurrents
Ø British
Gypsum
:
le
système
de
rabais
de
fidélité
reste
abusif,
même
si
le
client
dispose
de
la
faculté
de
rompre
à
tout
moment
le
contrat
avec
l’entreprise
dominante
iv) Les
rabais
liés
à
des
objectifs
de
vente
Rabais
d’objectif
:
l’octroi
du
rabais
est
lié
à
la
réalisation
par
l’acheteur
de
certains
objectifs
de
vente
Ø CJUE
Michelin
I
:
système
impose
à
l’acheteur
une
pression
considérable
d’atteindre
l’objectif
afin
de
ne
pas
perdre
le
bénéfice
du
rabais
Différence
avec
rabais
de
fidélité
:
pas
engagement
d’acheteur
de
s’approvisionner
en
totalité
ou
en
grande
partie
auprès
un
seul
fournisseur
v) Les
rabais
quantitatifs
Rabais
exclusivement
liés
au
volume
des
achats
effectués
auprès
le
producteur
Généralement
:
échelle
de
rabais
:
taux
de
remise
varie
en
fonction
du
volume
acheté
Différence
avec
-‐ rabais
de
fidélité
:
récompense
la
fidélité
de
l’acheteur
-‐ rabais
d’objectif
:
fixé
pour
chaque
producteur
(
???)
individuellement
Tribunal
British
Airways
:
rabais
quantitatifs
ne
violent
pas
l’art.
102
à
condition
que
les
critères
et
modalités
d’octroi
n’indiquent
pas
que
le
système
vise
à
empêcher
l’approvisionnement
des
clients
auprès
des
concurrents
à
rabais
doivent
reposé
sur
une
contrepartie
économiquement
justifiée
Analyse
en
2
étapes
:
(1) le
système
de
rabais
a-‐t-‐il
un
effet
fidélisant
?
Oui
à
2
(2) le
système
repose-‐t-‐il
sur
une
contrepartie
économiquement
justifiée
?
vi) Autres
types
de
rabais
interdits
Rabais
de
croissance
:
rémunérer
le
client
qui
augmente
ses
achats
par
rapport
à
une
période
antérieure
65
Rabais
discrétionnaire
:
laissent
une
marge
de
discrétion
considérable
à
l’entreprise
dominante
pour
accorder
le
rabais
ou
non
Ø Tribunal
Michelin
II
:
prime
de
service
liée
à
la
qualité
du
service
fourni
par
un
revendeur
est
abusive
en
raison
de
son
caractère
subjectif
vii) Indications
fournies
par
la
Commission
dans
sa
communication
au
sujet
de
l’art.
102
(uitgebreider
in
cursus)
La
CE
intervient
seulement
si
les
pratiques
d’éviction
de
prix
entravent
la
concurrence
d’entreprises
aussi
efficaces
que
l’entreprise
dominante
-‐ Vérifier
si
prix
<
coûts
(coût
évitable
moyen
(=coût
variable
moyen)
et
coût
marginal
à
long
terme
(=moyenne
de
tous
les
coûts
de
fabrication
d’un
produit))
-‐ Si
OUI
:
concurrent
aussi
efficace
pourrait
être
évincé
du
marché
Rabais
conditionnels
:
CE
examine
le
prix
qu’un
concurrent
devrait
offrir
pour
indemniser
le
client
pour
la
perte
du
rabais
si
le
client
retire
à
l’entreprise
dominante
une
partie
de
sa
demande
-‐ rabais
rétroactifs
:
verrouillage
substantiel
du
marche
-‐ aussi
évaluation
de
prix
et
coûts
viii) Les
justifications
objectives
Système
de
rabais
avec
effet
fidélisant
est
abusif
sauf
s’il
peut
être
objectivement
justifié
à
justifications
objectives
sont
difficiles
à
démontrer
(d) Les
prix
d’éviction
(«
predatory
pricing
»
/
afbraakprijzen)
=
concurrence
de
prix
destiné
à
éliminer
du
marché
un
concurrent
qui
ne
dispose
pas
de
moyen
financiers
suffisants
pour
supporter
longtemps
des
ventes
au-‐dessous
du
prix
de
revient
Idée
:
prix
bas
à
concurrent
sort
à
prix
élevé
(=désavantage
pour
le
consommateur)
AKZO
:
élimination
d’un
concurrent
sur
le
marché
de
farine,
afin
de
l’empêcher
d’avoir
accès
à
l’autre
marché
plus
important
sur
lequel
AKZO
détenait
une
position
dominante
(concurrent
avait
besoin
de
revenus
du
1ier
marché
pour
pénétrer
2ème
marché)
Cour
:
prix
inférieurs
aux
coûts
moyens
variables
par
lesquels
une
entreprise
dominante
cherche
à
éliminer
un
concurrent
=
abusifs
-‐ entreprise
n’a
aucun
autre
intérêt
sauf
l’élimination
et
puis
l’augmentation
des
prix
-‐ même
prix
<
coûts
moyens
totaux,
mais
>
coûts
moyens
variables
=
abusifs
lorsqu’ils
vise
à
éliminer
un
concurrent
à
pas
de
profit,
mais
couvre
coûts
variables
(prix
<
CMV
:
perdre
en
plus)
à
tels
prix
peuvent
éliminer
des
concurrents
aussi
efficaces,
mais
avec
moins
de
ressources
financières
Droit
antitrust
américain
:
«
predatory
pricing
»
est
limité
aux
prix
inférieurs
aux
CMV
Cas
d’application
de
prix
d’éviction
=
rare
66
Ø Tetra
Pak
II
:
prix
d’éviction
par
entreprise
dominante
dans
certain
marché
effectué
sur
autre
marché
voisin
dans
lequel
elle
n’avait
pas
de
position
dominante
AKZO
et
Tetra
Pak
II
:
jurisprudence
bizarre
!
Normal
pour
la
concurrence
:
le
sentiment
pour
un
concurrent
ne
peut
pas
déterminer
l’infraction
Attention
!
Il
ne
doit
pas
être
démontré
que
l’entreprise
dominante
peut
récupérer
ses
pertes
en
pratiquant
des
prix
supracompétitifs
(«
recoupment
»)
après
l’élimination
du
concurrent
Droit
antitrust
américain
:
recoupment
est
nécessaire
à
protection
de
la
concurrence
(et
des
consommamteurs)
et
non
des
concurrents
à
Recoupment
:
analyse
de
la
position
d’entreprise
:
pouvoir
monopole
?
Margin
sqeeze
:
les
prix
ne
permettent
pas
aux
concurrents
de
survivre
Ø secteur
de
la
téléphonie
:
opérateurs
dominants
intégrés
verticalement
(opèrent
sur
le
niveau
de
gros
et
de
détail)
entravent
l’accès
au
marché
par
concurrents
en
pratiquant
des
tarifs
au
niveau
du
détail
qui
sont
trop
bas
par
rapport
à
leurs
tarifs
de
gros
-‐ concurrents
doivent
payé
le
prix
de
gros,
car
ils
ont
besoin
du
réseau
;
concurrents
doivent
pouvoir
récupérer
leurs
coûts
-‐ problème
:
entreprise
dominante
ne
connaît
pas
le
montant
des
coûts
du
concurrent
-‐ 2
remedies
:
baisse
de
prix
de
gros
ou
augmentation
de
prix
de
détail
Droit
antitrust
américain
≠
infraction
:
2
choses
légales
ne
constituent
pas
une
chose
illégale
Différence
avec
predatory
pricing
:
opérateur
ne
perd
rien
!
(prix
>
coûts)
2. Le
refus
de
livrer
Pas
d’obligation
de
livrer
Néanmoins
:
un
refus
de
livrer
de
la
part
d’une
entreprise
dominante
peut
constituer
un
abus
de
position
dominante
s’il
n’est
pas
objectivement
justifié
TACA
:
3
formes
de
refus
de
livrer
-‐ refus
pur
et
simple
de
livrer
-‐ refus
de
livrer
autrement
qu’à
des
termes
dont
le
fournisseur
sait
pertinemment
qu’ils
sont
inacceptables
-‐ refus
de
livrer
autrement
qu’à
des
conditions
inéquitables
Ø CJUE
Commercial
Solvents
:
seul
producteur
de
matière
première
–
commence
à
fabriquer
produit
dérivé
lui-‐même
et
refuse
de
livre
à
une
entreprise
Cour
:
entreprise
dominante
ne
peut
pas
refuser
de
livrer
lorsque
ce
refus
peut
résulter
dans
l’élimination
d’un
producteur
de
produits
dérivés
dans
le
marché
intérieur
à
la
pénétration
sur
le
marché
des
produits
dérivé
ne
justifie
pas
le
refus
Ø CJUE
Telemarketing
:
entreprise
dominante
ne
peut
pas
refuser
de
livrer
des
produits
indispensables
aux
activités
d’une
autre
entreprise
sur
un
marché
distinct,
ni
se
réserver
l’exploitation
du
marché
à
principe
aussi
applicable
aux
services
67
Situation
analogue
de
refus
de
livraison
=
refus
d’octroyer
une
licence
sur
DPI
Ø CJUE
Volvo
c.
Erik
Veng
:
refus
d’octroi
d’un
licence
à
un
tiers
n’est
pas
en
soi
un
abus
de
position
dominante
dans
la
mesure
où
la
faculté
de
s’opposer
à
la
fabrication
par
des
tiers
des
produits
par
le
droit
constitue
la
substance
même
de
son
droit
à
néanmoins
interdit
si
autres
comportements
abusifs
(1)
CJUE
Magill
:
publication
des
programmes
télévisées
à
l’avance
dans
TV
Guide
Abus
de
position
dominante
en
empêchant
l’introduction
d’un
nouveau
produit
–
utilisation
abusive
des
droits
d’auteur
Circonstances
exceptionnelles
de
l’espèce
(CJUE
dans
Oscar
Bronner)
-‐ obstacle
à
l’apparition
d’un
produit
nouveau
pour
lequel
existait
une
demande
potentielle
-‐ pas
justifié
par
des
considérations
objectives
(ex.
entreprise
non
regulier)
-‐ de
nature
à
exclure
toute
concurrence
sur
le
marché
dérivé
(2)
IMS
Health
:
collecte
d’informations
statistiques,
refus
d’octroi
d’une
licence
–
juridiction
allemande
a
posé
question
préjudicielle
au
CJUE
Cour
:
refus
de
donner
accès
au
produit
ou
service
indispensable
pour
exercer
une
activité
déterminée
est
abusif
si
conditions
de
Magill
sont
remplies
cumulativement
(3)
Microsoft
:
interopérabilité
de
serveurs
Tribunal
:
pas
nécessaire
de
démontrer
l’élimination
de
toute
présence
concurrentielle
sur
le
marché
–
la
pratique
est
abusive
même
si
les
concurrents
de
l’entreprise
en
position
dominante
restent
présents
de
manière
marginale
sur
certaines
«
niches
»
du
marché
3. La
discrimination
(a) Discrimination
entre
ressortissants
ou
résidents
de
différentes
EM
CJUE
Sacch
:
discrimination
faite
par
entreprise
dominante
concernant
l’accès
à
la
publicité
télévisée
entre
des
produits/entreprises
de
différentes
EM
=
abusive
GVL
:
défense
des
droits
des
artistes
CE
:
toute
discrimination
fondée
sur
la
nationalité
par
une
ED
=
automatiquement
abus
(b) Conditions
discriminatoires
Application
à
l’égard
des
partenaires
commerciaux
des
conditions
inégales
à
des
prestations
équivalentes
=
abus
Ø Napier
Brown/British
Sugar
:
BS
refuse
de
livrer
le
sucre
de
betterave,
malgré
des
commandes
spécifiques
par
NB
et
malgré
BS
le
livrait
aux
autres
clients
4. Les
ventes
liées
Subordonner
la
conclusion
de
contrat
à
l’acceptation
par
le
partenaire
de
prestations
supplémentaires
qui
(par
nature
ou
usages
commerciaux)
n’ont
pas
de
lien
avec
l’objet
du
contrat
68
à
vente
d’un
autre
produit
ou
prestation
d’un
autre
service
Ø IBM
:
jumelage
de
la
mémoire
et
du
logiciel
en
fournissant
les
unités
centrales
de
l’ordinateur
(compris
dans
le
prix)
=
abus
Ø Hilti
:
chargeurs
seulement
fournis
lorsque
les
chargeurs
étaient
commandés
avec
leur
complément
nécessaire
de
clou
+
réduction
de
remises
pour
commandes
de
cartouches
non
accompagnées
de
commande
de
clous
=
abus
Ø Microsoft
:
vente
de
lecteur
Windows
Media
lié
à
Windows
=
abus
à
CE
a
obligé
M
de
proposer
2
versions
de
Windows
(une
avec
WM
et
une
sans)
à
remarquant
:
M
peut
proposer
les
2
versions
au
même
prix
(«
pas
plus
cher
»)
!
Ø Aussi
:
Internet
Explorer
5. Autres
exemples
d’abus
(a) Conditions
de
transaction
non
équitables
Imposition
directe
ou
indirecte
de
conditions
de
transaction
non
équitables
Ø CJUE
BRT
c.
Sabam
:
S
exigeait
que
la
totalité
des
droits
d’auteur
actuels
et
futur
était
cédé
+
droits
restaient
réservé
au
S
pendant
5
ans
après
démission
du
titulaire
Cour
:
engagements
non
indispensables
+
entrave
inéquitable
de
la
liberté
du
titulaire
dans
l’exercice
de
son
droit
=
abus
(b) de
beperkte
aanwezigheid
Enregistrement
abusif
de
marques
commerciales
Ø Osram-‐Airam
:
dépôt
d’une
marque
malgré
l’entreprise
sait
ou
devrait
savoir
que
celle
est
déjà
utilisé
par
un
concurrent
dans
d’autres
EM
=
abus
SI
le
dépôt
entrave
le
concurrent
de
pénétrer
sur
le
marché
où
l’entreprise
détient
sa
position
dominante
(c) Utilisation
abusive
du
système
de
brevets
AstraZeneca
:
utilisation
abusive
du
système
afin
d’empêcher
ou
retarder
l’arrivée
sur
le
marché
de
médicaments
en
-‐ communiquer
des
informations
trompeuses
aux
offices
nationaux
de
brevets
(protection
plus
étendue
de
son
médicament)
-‐ annuler
l’enregistrement
des
autorisations
de
commercialisation
pour
son
produit
afin
d’empêcher
des
concurrents
de
se
fonder
sur
ces
autorisations
pour
commercialisation
de
leurs
produits
III. L’affectation
du
commerce
entre
EM
Art.
102
ne
s’applique
que
si
l’abus
de
position
dominante
est
susceptible
d’affecter
le
commerce
entre
EM
à
pas
d’application
si
les
effets
d’abus
sont
limités
au
territoire
d’un
seul
EM
(droit
national)
Des
répercussions
de
la
conduite
abusive
sur
la
structure
de
la
concurrence
dans
le
marché
intérieur
sont
preuve
d’effets
sur
le
commerce
entre
EM
CJUE
Commercial
Solvents
:
69
-‐ l’élimination
d’un
concurrent
suffit,
n’importe
la
présence
limitée
du
concurrent
sur
le
marché
intérieur
(en
l’espèce
surtout
exportations)
étant
donné
les
répercussions
sur
la
structure
concurrentielle
-‐ art.
102
s’applique
aux
pratiques
qui
causent
directement
un
préjudice
aux
consommateurs
AUSSI
qu’aux
pratiques
qui
causent
un
préjudice
indirectement
en
faisant
obstacle
à
une
structure
de
concurrence
effective
dans
le
marché
Dans
certaines
affaires
:
probabilité
d’affecter
la
commerce
intra-‐européen
résulte
directement
de
la
constatation
de
l’abus
à
néanmoins
la
condition
reste
importante
!
70
CHAPITRE
IX
:
LE
CONTROLE
DES
CONCENTRATIONS
Pas
de
dispositions
explicites
dans
le
traité
(1)
CE
‘66:
concentrations
peuvent
tomber
sous
l’interdiction
de
l’art.
102
Mais
inapplicabilité
de
l’art.
101
aux
opérations
de
concentration
!
Ø CJUE
Continental
Can
:
confirmation
de
l’opinion
de
la
CE
:
le
renforcement
de
sa
position
dominante
par
une
entreprise
peut
être
un
abus
au
sens
de
l’art.
102
(2)
CJUE
BAT
et
Reynolds
c.
Commissions
:
art.
101
peut
s’appliquer
à
une
prise
de
participation
dans
le
capital
d’une
entreprise
concurrente
si
celle
peut
influencer
le
comportement
commercial
des
entreprises
et
restreindre
ou
fausser
la
concurrence
sur
les
marchés
en
cause
Risque
de
coordination
du
comportement
si
l’entreprise
obtient
un
contrôle
de
droit
ou
fait
sur
le
comportement
de
l’autre
entreprise
ou
si
l’accord
crée
des
structures
aptes
à
promouvoir
une
telle
coopération
Application
de
l’art.
101
et
102
sur
des
concentrations
est
difficile
-‐ art.
102
:
seulement
le
renforcement
(≈abus)
d’une
position
dominante
préexistante
-‐ art.
101
:
seulement
applicable
si
les
entreprises
à
l’accord
ont
un
certain
degré
d’indépendance
-‐ art.
101
+
102
:
seulement
contrôle
a
posteriori
des
fusions
(3)
Règlement
sur
le
contrôle
des
concentrations
(’89)
:
-‐ notification
obligatoire
de
certaines
concentrations
ayant
une
dimension
européenne
-‐ opérations
de
concentration
sont
incompatibles
avec
le
marché
intérieur
lorsqu’elles
créent
ou
renforcent
une
position
dominante
qui
entrave
la
concurrence
effective
de
manière
significative
dans
le
marché
intérieur
(ou
une
partie
substantielle)
(4)
Réformation
du
contrôle
des
concentrations
:
-‐ réorganisation
de
la
CE
(ex.
Chief
Economist)
-‐ nouveau
règlement
:
LD
sur
fusions
horizontales,
code
de
bonnes
pratiques
dans
la
conduite
d’enquêtes,
etc.
I. Le
règlement
n°
139/2004
1. Champ
d’application
=
Toutes
opérations
de
concentration
de
dimension
européenne
Principes
fondamentaux
:
compétence
exclusive
de
la
CE
pour
adopter
des
décisions
et
l’inapplicabilité
aux
opérations
de
dimension
européenne
des
législations
nationales
=
one-‐stop
shop
(a) La
notion
de
concentration
-‐ fusion
de
2
ou
plusieurs
entreprises
antérieurement
indépendantes
71
-‐ l’acquisition
du
contrôle
(in)direct
de
l’ensemble
ou
de
parties
d’une
ou
plusieurs
autres
entreprises
par
1
ou
plusieurs
personnes
détenant
déjà
le
contrôle
d’une
entreprise
au
moins
ou
par
1
ou
plusieurs
entreprises,
par
quelque
moyen
-‐ création
d’une
entreprise
commune
qui
accomplisse
de
manière
durable
toutes
les
fonctions
d’une
entité
économique
autonome
(«
full
fonction
joint
venture
»)
Concept
fondamental
:
contrôle
=
possibilité
d’exercer
une
influence
déterminante
sur
l’activité
d’une
entreprise
PAR
-‐ DPI
ou
jouissance
sur
tout
ou
partie
des
biens
d’une
entreprise
-‐ droits
ou
contrats
qui
confèrent
une
influence
déterminante
sur
la
composition,
délibérations
ou
décisions
des
organes
d’une
entreprise
Entreprise
commune
de
plein
exercice
=
concentration
si
-‐ contrôle
minimum
de
l’entreprise
commune
par
les
entreprises
fondatrices
-‐ l’entreprise
commune
doit
accomplir
les
fonctions
qui
sont
normalement
exercées
par
les
autres
entreprises
présentes
sur
le
marché
≠
plein
exercice
si
elle
exerce
seulement
une
fonction
spécifique
des
activités
économiques
de
ses
fondatrices
(ex.
R&D)
(b) Définition
de
la
«
dimension
européenne
»
(niet
vanbuiten
kennen)
i) Critères
initiaux
-‐ chiffre
d’affaires
(CA)
total
réalisé
sur
le
plan
mondial
par
l’ensemble
des
entreprises
>
5
milliards
d’euros
ET
-‐ CA
total
réalisé
individuellement
dans
UE
par
au
moins
2
des
entreprises
>
250
millions
d’euros
Pas
de
dimension
européenne
si
chacune
des
entreprises
réalise
plus
de
⅔
de
son
chiffre
d’affaires
total
dans
UE
à
l’intérieur
d’un
seul
EM
ii) Critères
additionnels
Si
les
seuils
ne
sont
pas
atteints,
dimension
européenne
si
:
-‐ CA
total
réalisé
sur
le
plan
mondial
par
l’ensemble
des
entreprises
>
2,5
milliards
d’euros
ET
-‐ Dans
chacun
d’au
moins
3
EM,
le
CA
total
réalisé
par
toutes
les
entreprises
>
100
millions
d’euros
ET
-‐ Dans
chacun
de
ces
EM,
CA
total
réalisé
individuellement
par
au
moins
2
entreprises
>
25
millions
d’euros
ET
-‐ CA
total
réalisé
individuellement
dans
UE
par
au
moins
2
entreprises
>
100
millions
d’euros
SAUF
si
chacune
des
entreprises
réalise
plus
de
⅔
de
son
CA
total
dans
UE
à
l’intérieur
d’un
seul
EM
iii) Application
des
seuils
en
pratique
Le
règlement
s’applique
même
si
une
ou
plusieurs
parties
ont
un
très
faible
CA
dans
UE
72
Critère
de
⅔
:
transaction
essentiellement
nationale
doit
rester
de
la
compétence
d‘EM
iv) Calcul
du
chiffre
d’affaires
Règles
spécifiques
:
l’acquisition
exclusive
de
parties
d’entreprise(s)
=
seulement
CA
qui
se
rapportent
aux
ces
parties
2. Exceptions
au
principe
du
«
one-‐stop
shop
»
Dimension
européenne
:
compétence
exclusive
de
la
CE
Pas
de
dimension
européenne
:
lois
nationaux
sur
le
contrôle
des
concentrations
Exceptions
–
renvoi
des
affaires
Renvoi
à
EM
:
résultat
=
application
de
la
loi
nationale
(a) La
protection
d’intérêts
légitimes
L’application
de
la
loi
nationale
d’un
EM
sur
une
concentration
avec
dimension
européenne
si
c’est
nécessaire
pour
assurer
la
protection
d’intérêts
légitimes
de
l’EM
-‐ Intérêts
:
sécurité
publique,
pluralité
des
médias,
règles
prudentielles
-‐ Autres
doivent
être
reconnus
par
la
CE
EM
essaient
parfois
de
s’immiscer
dans
le
contrôle
des
concentrations
de
dimension
européenne
afin
d’empêcher
l’acquisition
de
leurs
champions
nationaux
par
des
entreprises
étrangères
(Endesa)
(b) Renvoi
par
la
CE
à
un
ou
plusieurs
EM
(«
clause
allemande
»)
EM
faire
savoir
à
CE,
sur
initiative
de
EM
ou
à
l’invitation
du
CE,
qui
la
concentration
:
-‐ menace
d’affecter
de
manière
significative
la
concurrence
dans
un
marché
à
l’intérieur
d’un
EM
qui
présente
toutes
les
caractéristiques
d’un
marché
distinct
OU
à
CE
peut
traiter
elle-‐même
ou
renvoyer
tout
ou
partie
du
cas
si
marché
distinct
et
menace
existe
-‐ affecte
la
concurrence
dans
un
marché
distinct
dans
EM
qui
ne
constitue
pas
une
partie
substantielle
du
marché
intérieur
à
CE
renvoi
tout
ou
partie
du
cas
si
tel
marché
distinct
est
affecté
Les
parties
à
la
concentration
peuvent
aussi
informer
la
CE
(c) Renvoi
à
la
CE
à
la
demande
des
parties
Si
la
concentration
de
dimension
non
européenne
doit
être
examinée
par
la
CE
lorsque
la
concentration
est
susceptible
d’être
examinée
en
vertu
du
droit
national
de
la
concurrence
d’au
moins
3
EM
à
accord
ou
désaccord
des
EM
–
si
dimension
européenne
:
aucune
application
du
droit
national
(d) Renvoi
par
un
EM
à
la
CE
(«
clause
néerlandaise
»)
73
Si
concentration
affecte
le
commerce
entre
EM
et
menace
d’affecter
de
manière
significative
la
concurrence
sur
le
territoire
de
l’EM
qui
formule
la
demande
à
si
CE
est
d’accord
:
pas
d’application
des
lois
nationales
des
EM
qui
ont
formulé
la
demande
3. Procédure
(a) Notification
et
suspension
de
l’opération
de
concentration
i) Notification
Opérations
de
concentration
de
dimension
européenne
doivent
être
notifiées
à
la
CE
à
formulaire
CO
Ancien
régime
:
délai
1
semaine
à
compter
de
la
conclusion
de
l’accord,
offre,
échange
ou
acquisition
ICI/Tioxide
:
notification
présuppose
l’existence
d’un
accord
liant
juridiquement
les
parties
à
CE
était
souple
concernant
ce
délai
Règlement
n°
139/2004
:
abolition
du
délai
+
possibilité
de
notifier
une
opération
avant
la
conclusion
de
l’accord
-‐ notification
est
effective
à
la
date
à
laquelle
elle
(ou
des
informations
manquantes)
est
reçue
par
la
CE
-‐ en
cas
d’informations
incorrectes
ou
dénaturées
:
décision
d’amendes
(max.
1
%
CA
total
réalisé
par
l’entreprise)
Aussi
:
consultations
informelles
avec
la
CE
avant
la
notification
Procédure
simplifiée
pour
opérations
qui
ne
soulèvent
normalement
pas
de
problèmes
de
concurrence
ii) Suspension
Pas
de
mise
en
œuvre
avant
la
notification
et
avant
la
déclaration
de
la
CE
que
l’opération
est
compatible
avec
le
marché
intérieur
Dans
des
cas
exceptionnels
:
CE
peut
(à
la
demande
des
parties)
octroyer
une
dérogation
à
l’obligation
de
suspension
de
la
concentration
o prendre
en
compte
effets
de
suspension
et
menace
pour
la
concurrence
de
la
concentration
o conditions
et
charges
possibles
o peut
être
demandée
à
tout
moment
-‐ Si
concentration
était
mise
en
œuvre
antérieurement
:
amende
max.
10
%
CA
total
réalisé
par
les
entreprises
MÊME
SI
la
concentration
est
autorisée
par
la
CE
plus
tard
-‐ Si
conditions
de
dérogation
ne
sont
pas
respectées
:
astreintes
max.
5
%
CA
total
journalier
moyen
des
entreprises
-‐ CE
peut
aussi
ordonner
de
mettre
fin
à
la
concentration
74
(b) Les
deux
phases
de
la
procédure
i) La
première
phase
Dans
25
jours
ouvrables
(à.p.d.
notification)
CE
doit
rendre
décision
déclarant
que
:
-‐ concentration
ne
relève
pas
du
règlement
-‐ concentration
est
déclarée
compatible
avec
marché
intérieur
en
absence
de
doutes
sérieux
-‐ concentration
soulève
des
doutes
sérieux
concernant
la
compatibilité
avec
marché
intérieur
à
2ème
phase
de
la
procédure
est
initiée
Procédure
=
35
jours
ouvrables
si
demande
de
renvoi
d’un
EM
ou
offre
d’engagements
par
les
parties
(en
vue
de
rendre
la
concentration
compatible)
Autorités
compétentes
des
EM
sont
consultés
fréquemment
par
CE
Vérification
des
faits
essentiels
de
la
notification
:
pouvoirs
d’investigation
-‐ informations
:
amendes
(max.
1%
CA
total)
ou
astreintes
(max.
5%
CA
total
journalier
moyen)
si
informations
ne
sont
pas
fournies
ou
s’elles
sont
incorrectes
-‐ accès
aux
locaux
-‐ contrôler
documents
etc.
CE
peut
révoquer
la
décision
d’inapplicabilité
du
règlement
ou
de
comptabilité
avec
marché
intérieur
si
:
-‐ décision
repose
sur
informations
incorrectes
ou
trompeuses
-‐ parties
ne
respectent
pas
une
charge
de
la
décision
ii) Deuxième
phase
Dans
max.
90
jours
ouvrables
(après
l’ouverture
de
procédure)
décision
déclarant
:
-‐ concentration
est
compatible
avec
marché
intérieur,
sans
condition
-‐ concentration
est
compatible
avec
marché
intérieur,
moyennant
certaines
conditions
-‐ concentration
est
interdite
Prolongement
de
la
procédure
si
parties
proposent
des
engagements
(=
mesures
correctives)
Mêmes
pouvoirs
d’investigation
:
l’investigation
est
normalement
plus
intensive
lors
de
cette
phase
La
décision
finale
doit
être
basée
sur
des
objections
sur
lesquelles
les
parties
ont
pu
répondre
Ø Schneider/Legrand
:
annulation
de
la
décision
car
certains
facteurs,
qui
étaient
à
la
base
de
la
décision
finale,
n’étaient
pas
assez
détaillés
par
la
CE
Droits
de
la
défense
doivent
être
assurés
pendant
la
procédure
:
-‐ droit
d’accès
au
dossier
pour
les
parties
directes
(mais
en
respectant
des
secrets
d’affaires)
75
-‐ droit
d’être
étendu
Consultation
du
comité
consultatif
en
matière
de
concentrations
entre
entreprises
requise
avant
toute
décision
à
l’issue
de
la
phase
ou
toute
décision
imposant
des
amendes
ou
astreintes
4. Examen
d’admissibilité
par
la
CE
(a) Définition
du
marché
concerné
CJUE
Kali
und
Salz
:
la
définition
adéquate
du
marché
en
cause
est
une
condition
nécessaire
et
préalable
à
toute
appréciation
de
l’impact
concurrentiel
d’une
opération
de
concentration
à
parts
de
marché
des
entreprises
(b) Le
nouveau
test
de
comptabilité
avec
le
marché
intérieur
Ancien
régime
:
test
de
dominance
Seulement
sanction
des
concentrations
qui
ont
pour
effet
de
créer
ou
renforcer
une
position
dominante
–
pas
évaluation
d’autres
effets
anticoncurrentiels
Depuis
1
mai
2004
:
opération
de
concentration
est
permise
lorsqu’elle
n’entrave
pas
de
manière
significative
une
concurrence
effective
dans
(une
partie
de)
le
marché
intérieur,
notamment
par
la
création
ou
renforcement
d’une
position
dominante
à
dominance
n’est
plus
le
seul
critère,
mais
elle
reste
la
critère
principal
(c) Concentrations
horizontales
LD
:
Concentration
peut
entraver
de
manière
significative
la
concurrence
si
elle
supprime
importantes
pressions
concurrentielles
sur
un
ou
plus
vendeurs,
dont
le
pouvoir
de
marché
augmente
par
conséquence.
L’effet
le
plus
direct
est
l’élimination
de
la
concurrence
entre
les
parties
à
la
concentration.
Facteurs
de
détermination
de
l’entrave
de
concurrence
en
cas
d’absence
de
création
ou
renforcement
de
position
dominante
:
parts
de
marché,
degré
de
concurrence,
etc.
Analyse
avant
tout
basé
sur
les
effets
-‐ Effets
unilatéraux
:
faculté
pour
la
nouvelle
entité
d’augmenter
ses
prix
au
détriment
des
consommateurs
à
grande
majorité
des
concentrations
évaluées
-‐ Effets
coordonnés
:
opération
de
concentration
dans
un
marché
concentré
qui
augmenterait
la
possibilité
pour
les
entreprise
de
coordonner
leur
comportement
afin
d’augmenter
les
prix
peut
être
considérée
comme
renforçant
une
position
dominante
collective
(sans
que
art.
101
doit
s’appliquer)
Conditions
(depuis
Airtours):
o Chaque
membre
de
l’oligopole
dominant
peut
connaître
le
comportement
des
autres
membres
afin
de
vérifier
s’ils
adoptent
la
même
ligne
d’action
76
o =
transparence
sur
le
marché
o Il
existe
une
incitation
à
ne
pas
s’écarter
du
comportement
commun
=
risque
de
représailles
o Réaction
prévisible
des
concurrents
actuels
ou
potentiels
et
des
consommateurs
n’affecte
pas
les
résultats
attendus
du
comportement
commun
(d) Concentrations
non
horizontales
LD
concernant
effets
verticaux
(niveaux
différents
du
commerce)
ou
effets
de
conglomérat
(actives
sur
marchés
étroitement
liés
entre
eux)
-‐ généralement
moins
susceptibles
de
créer
des
problèmes
de
concurrence
-‐ permettent
gains
d’efficacité
substantiels
-‐ parties
non
concurrents
à
telle
concentration
:
seulement
menace
pour
la
concurrence
si
l’entité
a
un
degré
de
pouvoir
de
marché
significatif
sur
au
moins
un
des
marchés
concernés
Distinction
entre
effets
unilatéraux
ou
coordonnés
Effets
non
coordonnés
–
formes
de
verrouillage
de
marché
:
-‐ verrouillages
du
marché
des
intrants
(invoerder)
:
l’opération
augmente
les
coûts
de
concurrents
en
aval
en
limitant
leur
accès
à
un
intrant
important
-‐ verrouillage
de
la
clientèle
:
l’opération
exclut
des
concurrents
en
amont
en
limitant
leur
accès
à
une
clientèle
suffisante
5. Les
restrictions
accessoires
Décision
déclarant
la
concentration
compatible
avec
marché
intérieur
:
couvre
les
restrictions
directement
liées
et
nécessaires
à
la
réalisation
de
la
concentration
-‐ pas
d’appréciation
cas
par
cas
nécessaire,
sauf
si
parties
demande
une
clarification
concernant
le
caractère
lié
et
nécessaire
d’une
restriction
(véritable
insécurité)
-‐ communication
concernant
la
notion
de
restrictions
accessoires
Restrictions
accessoires
usuelles
en
cas
de
cession
(overdracht)
d’entreprise
:
accords
de
licence,
obligation
de
non
concurrence,
…
Clause
de
non
concurrence
est
justifiée
si
:
-‐ ≤
3
ans
:
cession
inclut
éléments
de
goodwill
et
de
savoir-‐faire
-‐ ≤
2
ans
:
uniquement
des
éléments
de
goodwill
-‐ période
=
durée
de
vie
de
l’entreprise
commune
dans
ce
cas
II. Contrôle
des
concentration
en
pratique
Sauf
rares
exceptions,
toutes
les
concentrations
notifiées
ont
été
approuvée
(parfois
avec
modifications
ou
engagements)
Exemples
:
p.
238
77