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Nicolae-Şerban TANAŞOCA
Institut d’Études Sud-Est Européennes
de Académie Roumaine
1
Ouvrages généraux sur les Aroumains et les autres Roumains balkaniques : Institutul român de cercetări
din Freiburg, Bibliografie macedo-română, Freiburg i.Br., 1984; Th. CAPIDAN, Meglenoromânii, I-III,
Bucarest, 1925-1928, Aromânii. Dialectul aromân, Bucarest, 1932, Macedoromânii. Etnografie, istorie,
limbă, Bucarest, 1942; Matilda CARAGIU-MARIOŢEANU, Compendiu de dialectologie română,
Bucarest, 1975; Neagu DJUVARA (coordinateur) et collaborateurs, Aromânii: istorie, limbă, destin,
Bucarest, 1996; Silviu DRAGOMIR, Vlahii din nordul Peninsulei Balcanice în Evul Mediu, Bucarest,
1959; Thede KAHL, Ethnizität und räumliche Verteilung der Aromunen in Südosteuropa, Münster, 1999;
Valeriu RUSU (coordinateur) et collaborateurs, Tratat de dialectologie românească, Craiova, 1984; Max
14 2
Demeter PEYFUSS, Die aromunische Frage, Vienne, 1974; Tache PAPAHAGI, Aromînii. Grai, folklor,
etnografie, Bucureşti, 1932, Dicţionarul dialectului aromîn, general şi etimologic, Bucarest, 1963; Sextil
PUŞCARIU, Studii istroromâne, I-III, Bucarest, 1906-1929. Voir aussi: St.BREZEANU, Romanitatea
orientală în evul mediu, Bucureşti, 1999; N.SARAMANDU, Studii aromâne şi meglenoromâne, Constanţa,
2003; Gh. ZBUCHEA, O istorie a românilor din Peninsula Blacanică (sec. XVIII-XX), Bucarest, 1999;
N.Ş.TANAŞOCA, Apercus of the History of Balkan Romanity, dans Politics and Culture in Southeastern
Europe, UNESCO-CEPES, Bucarest, 2001; Anca TANAŞOCA et N.Ş.TANAŞOCA, Unitate romanică şi
diversitate balcanică. Contribuţii la istoria romanităţii balcanice, Bucarest, 2004.
2
Gustav WEIGAND, Die Aromunen. Ethnographisch-philologisch-historische Untersuchungen über das
Volk der sogennanten Makedo-Romanen oder Zinzaren, I-II, Leipzig, 1894-1895
3
Cf. Haralambie MIHĂESCU, La romanité dans le Sud-Est de l’Europe, Bucarest, 1993, p. 153-155; A.
ARMBRUSTER, La romanité des Roumains. Hisatoire d’une idée, Bucarest, 1977, p. 17-22.
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et devinrent, dans les confrontations entre les États nationaux balkaniques dont elle fut
l’objet, un important enjeu politique4.
Les Aroumains sont concentrés en groupements homogènes, compacts et très
anciens en Grèce (Pinde, Thessalie, Épire, Acarnanie, Étolie, Macédoine), Albanie (Épire
du nord et plaine de Mouzakia), Bulgarie (Macédoine, Thrace, Rhodopes) et dans
l’ancienne République jugoslave de Macédoine. Dans la montagne du Pinde et en
Thessalie ils étaient à ce point nombreux au Moyen Âge, que les Byzantins donnèrent à
cette région le nom de Grande Vlachie (Megali Vlachia) et lui concédèrent une certaine
autonomie administrative. Dans les temps modernes, on rencontre des Aroumains dans
toutes les grandes villes de la Péninsule Balkanique, où ils jouent un rôle de premier plan
dans le commerce, les finances et l’industrie. Des colonies aroumaines, gréco-
aroumaines plutôt, se sont formées, vers la fin du XVIII-e siècle, en Europe centrale, dans
les grandes villes de L’Empire des Habsbourg (en Autriche, Hongrie, Transylvanie,
Banat), où s’étaient refugiés des Aroumains et des Grecs appartenant au richissime
patriciat urbain des Balkans, directement affectés par l’anarchie et les revers que les
guerres russo-turques et la rébellion d’Ali Pacha de Ioannina contre le Sultan avaient
provoqués dans la Péninsule. À cette diaspora aroumaine appartiennent les Mocsony,
Gojdu, Sina, Dumba, Şaguna, ennoblis par les Habsbourg en recompense de leur
exceptionnel esprit d’entreprise en matière économique et honnorés de l’épithète
d’évergètes (en grec, „bienfaiteurs“) par les nations du Sud-Est de l’Europe (Grecs,
Roumains, Slaves, Hongrois) en reconnaissance de leurs largesses au bénéfice du
développement culturel de celles-ci. Des colonies aroumaines ont été fondées à partir de
la fin du XIX-e siècle en Asie Mineure, Europe occidentale, Australie, ainsi qu’aux États
Unis d’Amérique du Nord et au Canada. À l’instar d’autres immigrants balkaniques,
beaucoup d’Aroumains se sont établis au cours des siècles, dans les Pays Roumains.
Entre 1925 et 1935, la Roumanie a colonisé de quelques 12.000 Aroumains la Dobroudja
méridionale (le Quadrilatère), par elle annexée en 19135. Après la perte de ce territoire,
repris par la Bulgarie en 1940, l’État roumain a transféré ses colons Aroumains dans les
4
Cf. Matilda CARAGIU-MARIOŢEANU, Compendiu, p.217-218, Definition einer Volksgruppe, Glotta
und Ethnos der Aromunen, „Österreichische Osthefte”, 13, 1971, 2.
5
Vasile Th.MUŞI, Un deceniu de colonizare în Dobrogea-Nouă, 1925-1935, Bucarest, 1935; Nicolae
CUŞA-Otilia PACEA, Macedo-aromânii dobrogeni, Constanţa, 2004.
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8
J’ai puisé toutes ces données statistiques dans le dossier Românii de peste hotare de la Commission pour
l’étude des problèmes de la Paix du Ministère des Affaires Étrangères de Roumanie, 1945 (des extraits des
rapports concernant les Aroumains de ce dossier, rédigés en 1941 par V.PAPACOSTEA et V.STOICA, ont
été publiés par Stelian BREZEANU et Gheorghe ZBUCHEA dans la collection de documents Românii de
la sud de Dunăre, Bucarest, 1997, nos. 146 et 147) ainsi que dans les livres de M.D.PEYFUSS, Die
aromunische Frage et Matilda CARAGIU-MARIOŢEANU, Compendiu, cités plus haut.
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9
KEKAUMÉNOS, Conseils et récits, éd. G.G.Litavrin, Moscou, 1972, p. 268-270. Cf. Fontes Historiae
Daco-Romanae, éd. Al.ELIAN et N.Ş.TANAŞOCA, Bucarest, 1975, p. 39-43. ANONYMI Descriptio
Europae Orientalis, ‚ed. Olgierd Górka, Cracovie, 1916, p.12-14.
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10
Sur la parenté de l’aroumain avec le roumain et sa place parmi les langues romanes, v. Matilda
CARAGIU-MARIOŢEANU, À propos de la latinité de l’aroumain, „Revue Roumaine de Linguistique“,
XXXIII, 1988, 4, p. 237-250.
14 8
11
KÉKAUMÉNOS, Conseils et récits, éd. Litavrin, p. 256 (Fontes Historiae Daco-Romanae, III, p. 30-31);
THÉODORE PTOCHOPRODROME, dans Fontes Historiae Daco-Romanae, III, p. 186-189.
12
Valeriu PAPAHAGI, Aromânii moscopoleni şi comerţul veneţian în secolele al XVII-lea şi al XVIII-lea,
Bucarest, 1935;Victor PAPACOSTEA, Theodor Anastasie Cavalioti: Trei manuscrise inedite, Bucarest.
1932; M.D.PEYFUSS, Die Druckerei von Moschopolis:1731-1769, Vienne, 1989.
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13
N.MERTZOS, Armanoi – oi Blachoi, Thessalonique, s.a., évoque toutes les personnalités d’origine
aroumaine qui se sont illustrées dans la vie intelectuelle et politique de la Grèce.
14
Dušan POPOVIĆ, O Cincarima, Belgrade, 1937.
14 10
– étant de rigueur pour quiconque aspirait à s’élever à une situation sociale éminente.
C’ést par celà même que commence leur déromanisation, fatalement liée à leur ascension
sociale et à leur progrès culturel. Il nous faut dire que, sans jamais renoncer à utiliser leur
dialecte dans la vie quotidienne et de famille, la plupart des Aroumains, attachés aux
Grecs par des affinités spirituelles profondes et par des relations historiques
ininterrompues, ont montré une préférence marquée pour la langue et la culture grecque,
s’avérant même les meilleurs propagateurs de l’hellénisme dans le Sud-Est de l’Europe.
Aux temps modernes, leur hellénisation fut rapide et massive, leur nationalisme
hellénique, parfois, farouche. En même temps, leur ubiquité dans la Péninsule
Balkanique, les contacts avec tous les peuples et toutes les cultures des Balkans, le
bilinguisme et le plurilinguisme ont fait des Aroumains les promoteurs de choix d’une
identité transnationale balkanique. De par la nature même de leurs occupations
principales, l’élevage et le commerce, qui comportaient nécessairement la libre
circulation et la liberté d’entreprise, les Aroumains furent, enfin, dans les Balkans, les
promoteurs par excellence du libéralisme. On ne connait guère des Aroumains convertis à
l’islamisme15.
Dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, deux clercs aroumains, Théodore
Anastase Cavalioti et Daniel le Moschopolitain, se mettent à coucher par écrit
l’aroumain, ainsi que d’autres langues balkaniques, au moyen de l’alphabet grec, afin de
faciliter à leurs congénères et disciples non-grecs, l’étude de la langue grécque, la langue
de culture de tout l’Orient chrétien. Cependant, si Daniel exhortait les lecteurs de son
Eisagogike Didaskalia (Enseignement introductif), comprenant un Lexikon tetraglosson
(Vocabulaire grec-aroumain-albanais-bulgare), d’abandonner leurs langues barbares,
d’apprendre la langue grecque, „mère de la sagesse” et de devenir eux-mêmes des
Rhomées (Byzantins), Théodore Anastase Cavalioti, auteur, lui-aussi, d’une Protopeiria,
manuel de grec destiné aux enfants aroumains et albanais, comprenant un vocabulaire
trilingue grec-aroumain-albanais, avait, paraît-il, tendance à encourager le développement
d’une culture aroumaine écrite. C’est pourquoi Thèodore Anastase Cavalioti est considéré
comme le pionnier de la renaissance nationale des Aroumains16. Fortement influencés
15
Cf. N.Ş.TANAŞOCA, Les Aroumains et la conscience identitaire balkanique, „Bulletin de l’Association
Internationale d’Études du Sud-Est Européen”, 32-34, 2002-2004, Bucarest, 2004, p. 117-124
16
Pericle PAPAHAGI, Scriitori aromâni în secolul al XVIII, Bucarest, 1909; Victor PAPACOSTEA,
Povestea unei cărţi: Protopiria lui Cavalioti, „Omagiu lui C. Kiriţescu”, Bucarest, 1937, p.665-674.
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par la philosophie des Lumières et par l’idéologie des intellectuels roumains gréco-
catholiques appartenant à l’École transylvaine, quelques clercs aroumains membres des
colonies aroumaines de l’Empire des Habsbourg – Constantin Ucuta, Gheorghe Roja,
Michael Boiagi – vont élaborer plus tard des abécédaires, des manuels de grammaire, des
dictionnaires, des esquisses d’histoire nationale, destinés à inculquer aux Aroumains le
sentiment de leur identité ethnique roumaine. Ils sont les premiers à coucher par écrit
l’aroumain au moyen de l’alphabet latin et à plaider pour la création d’une seule langue
littéraire, commune à tous les Roumains. Craignant l’abandon par les Aroumains de la
cause nationale hellénique ainsi que leur éventuelle union avec l’Église de Rome, la
Patriarchie de Constantinople et la fine fleur des intellectuels grecs ont sévèrement
condamnée ces actions. Le mouvement national des Aroumains prendra un nouvel essor
dans la seconde moitié du XIXe siècle, par l’initiative, cette fois-ci, des révolutionnaires
roumains de 1848 – Nicolae Bălcescu, Ion Câmpineanu, Ion Ghica, Ion Ionescu de la
Brad, Christian Tell, C.A.Rosetti, Ion C. Brătianu, Anastase Panu, Dimitrie Bolintineanu
(les deux derniers étaient eux-mêmes d’origine aroumaine) – devenus tous, après l’Union
des Principautés roumaines, des personnalités politiques de première importance dans le
nouvel État roumain. Le Comité Macédoroumain de Bucarest (1860), devenu quelques
années plus tard la Société de Culture Macédoroumaine (1879), en tant qu’organisation
représentative des Aroumains, l’État roumain, comme puissance protectrice de ceux-ci,
quelques intellectuels roumains d’origine aroumaine – le professeur Ioan Caragiani de
l’Université de Iaşi, membre fondateur de l’Académie Roumaine, le Père Averkie
(Anastase Iaciu Buda), moine athonite, Apostol Margarit, instituteur aroumain et futur
Inspecteur général des écoles roumaines des Balkans – ont contribué à mettre en fonction
un ample réseau d’écoles et d’églises roumaines dans la Péninsule. Financées et
administrées par l’État roumain, avec le consentement de l’Empire ottoman, ces écoles et
églises étaient destinées à empêcher la déromanisation des Aroumains, à affermir et à
developper leur identité ethnique, à les rendre conscients de leur appartenance au peuple
roumain, en les faisant apprendre la langue littéraire et la culture roumaine, bref, à les
réintegrer dans la nation roumaine. Les efforts faits par la Roumanie pour obtenir le droit
de créer un évêché des Aroumains dans les Balkans n’ont jamais abouti, à cause de
l’opposition tenace de la Patriarchie oecuménique; cédant devant les insistances de l’État
14 12
roumain, en 1905, l’Empire ottoman octroya toutefois, par une loi spéciale (iradé), aux
Aroumains le droit de constituer leur propres communautés, en tant que groupe national
(millet) distinct, reconaissant leur caractère ethnique roumain et les autorisant à utiliser le
roumain dans leurs écoles et dans leurs églises17.
Contrairement aux promesses formelles, consignées dans les annexes du Traité
de paix de Bucarest (1913), par lesquelles ils s’engagaient à garantir le libre
développement de l’identité ethnique roumaine des Aroumains sous la protection de la
Roumanie, les États nationaux des Balkans succésseurs de l’Empire ottoman ont repris, le
lendemain des guerres balkaniques, leur politique d’assimilation des Aroumains, tâchant
d’empêcher par tous les moyens le bon fonctionnement des écoles et des églises
roumaines de la Péninsule. La Grèce fut le seul pays balkanique qui toléra l’existence
ininterrompue sur son territoire, dans l’époque d’entre les deux guerres mondiales, des
écoles et des églises roumaines pour les Aroumains, administrées par l’État roumain. Les
diplômes de ces écoles n’étaient pourtant reconnus ni par la Grèce, ni par les autres États
balkaniques. Par conséquent, les établissements scolaires roumains devinrent, en fait,
autant d’offices d’émigration des Aroumains vers la Roumanie. La tentative
irresponsable d’un petit groupe extrémiste aroumain, partisan de l’Axe, de créer, dans le
Pinde, au temps de l’occupation de la Grèce et sous l’égide des occupants italiens et
allemands, une principauté vlaque autonome aggrava radicalement les tensions entre
Aroumains aux sentiments nationaux roumains, d’un côté, Grecs et Aroumains à
sentiments nationaux helléniques, de l’autre. La cause du libre développement de
l’identité aroumaine s’en trouva compromise. Après la seconde guerre mondiale, le
gouvernement communiste de Roumanie déclina tout intérêt pour les Aroumains, fit
fermer les écoles et les églises que l’État roumain avait entretenues dans les Balkans et
liquida, par des accords diplomatiques en bonne et due forme, leur patrimoine
immobilier.
On constate de nos jours, un peut partout dans le monde, un regain d’intérêt pour
les Aroumains de la part des milieux scientifiques et de l’opinion publique. Sans pour
autant renoncer à certains préjugés traditionnels contre eux, les savants et les politiques
des Balkans s’avèrent enclins à reconnaître non seulement la présence des Aroumains,
17
M.D.PEYFUSS, Die aromunische Frage, Vienne, 1974.
14 13
mais aussi l’importance de leur rôle dans la vie contemporaine et dans l’histoire de tous
les pays de la Péninsule et les études dont ils font l’objet témoignent d’un incontestable
souci d’objectivité18. Par sa recommmandation 1333 de 1997, qui reprend un ancien
document de l’O.N.U, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a officiellement
invité les pays dans lesquels vivent actuellement des Aroumains à faire des efforts pour
préserver leur identité culturelle et leur parler. Cette recommandation européenne,
rédigée de manière quelque peu ambigüe, semble suggérer, sans le dire expressément,
que les Aroumains ne seraient pas des Roumains balkaniques, mais une ethnie romane
distincte, que leur parler ne serait pas un dialecte archaique, peu évolué, du roumain
primitif, mais une nouvelle langue néo-latine. Il ne s’agit nullement d’une nouvelle
hypothèse scientifique, mais tout simplement d’une trouvaille politique: se faisant un
devoir de sauvegarder, au nom de la doctrine des droits de l’homme, l’identité
évidemment romane des Aroumains, les hautes instances européennes s’efforcent
d’éviter, par ce biais, l’éventuelle reprise des anciens conflits entre la Roumanie et les
autres pays balkaniques que la reconnaissance internationale de leur caractère ethnique
roumain pourrait provoquer.
Une nation ne s’improvise pas. Dépourvus de la chance d’avoir eu une
organisation politique et ecclésiastique autonome durable, n’ayant en perspective, à
défaut des circonstances géo-politiques requises, aucune possibilité de créer une
formation étatique viable, dépourvus d’une culture nationale écrite, dispersés en
groupements minoritaires parmi les autres nations balkaniques, ne disposant pas du
soutien que seule une puissance politique réellement intéressée au développement de leur
individualité ethnique pouvait leur apportait, il est difficile de croire que les Aroumains
arriveront jamais à constituer une nouvelle nation romane. Pleines de bonnes intentions,
les instances européennes ne réussiront, au mieux, qu’ajourner la complète
déromanisation des Aroumains, tout en stimulant, au moins, le développement des études
scientifiques les concernant. Issus de tout autres aspirations, les agissements de ceux qui
s’évertuent, à l’encontre de la tradition nationale et de l’option de leurs prédécesseurs,
d’instituer une minorité ethnique aroumaine en Roumanie, invoquant de manière abusive
18
Voir par exemple: Asterios I. KOUKOUDIS, Meletes gia tous Vlachous, Thessalonique, I-IV, 2000-
2001; Ivanićka Georgieva (coordinateur) et collaborateurs, Armănite v Bălgarija, Sofia, 1998; Kopi
KYCYKU, Arumunët e Shqipërisë në kontekst ballkanik, Bucarest, 1999; T.J.WINNIFRITH, The Vlachs:
The History of a Balkan People, Londres, 1987.
14 14
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Voir, en revanche, les observations justes et sensés sur l’identité et le sort des Aroumains, dues à Matilda
CARAGIU-MARIOŢEANU, Un dodecalog al aromânilor. 12 adevăruri incontestabile, istorice şi actuale,
asupra aromânilor şi asupra limbii lor, Constanţa, 1996.