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Enseignant-chercheur
2012-2013
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youanbi@gmail.com/ Université Alassane Ouattara/Université Jean Lorougnon Guédé
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................. 4
COURS DE COMPTABILITE NATIONALE ................................................................................... 5
A. Les agents économiques ............................................................................................................. 5
1. Les sociétés et quasi-sociétés non financières (SQS) .............................................................. 5
2. Les sociétés financières ........................................................................................................... 6
3. Les ménages ............................................................................................................................ 6
4. Les Administrations publiques ................................................................................................ 6
5. Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ...................................... 7
6. Le Reste du Monde.................................................................................................................. 7
B. Les opérations économiques ....................................................................................................... 7
1. Les opérations sur biens et services......................................................................................... 8
2. Les opérations de répartition ................................................................................................. 12
3. Les opérations financières ..................................................................................................... 13
C. Séquence simplifiée des comptes des secteurs institutionnels .................................................. 15
1-Présentation ............................................................................................................................ 15
2- Compte de production ........................................................................................................... 18
3- Compte de distribution primaire du revenu........................................................................... 18
3-1 Le compte d'exploitation ......................................................................................................... 18
3-2 Le compte d'affectation des revenus primaires ....................................................................... 19
4- Le compte de distribution secondaire du revenu ................................................................... 20
5- Le compte de redistribution du revenu en nature .................................................................. 21
6- Le compte d'utilisation du revenu ......................................................................................... 21
7-Le compte de capital .............................................................................................................. 24
8- Le compte financier............................................................................................................... 25
9- Le compte des autres changements d'actifs ........................................................................... 25
9-1 Compte des autres changements de volume d'actifs ............................................................... 25
9-2 Compte de réévaluation........................................................................................................... 26
10 Les comptes de patrimoine ................................................................................................... 26
COURS DE SYSTÈME ET STRUCTURE DE L’ECONOMIE ...................................................... 27
A. Les différents tableaux de la comptabilité nationale ................................................................ 27
1. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) ......................................................................................... 27
1-1 L'analyse des relations entre branches .................................................................................... 28
1-2 Les marges de commerce et de transport .................................................................................... 29
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1-3 Le modèle de Léontieff ............................................................................................................... 30
2. Le Tableau Economique d’Ensemble (TEE) ......................................................................... 35
2-1 Le produit intérieur brut (PIB) ........................................................................................................ 36
L'approche production ................................................................................................................... 36
L'approche demande ...................................................................................................................... 37
2-2 les autres agrégats .......................................................................................................................... 38
B. Le Circuit économique.............................................................................................................. 39
1. Circuit en économie fermée................................................................................................... 40
2. Circuit en économie ouverte .................................................................................................. 42
Annexe I : TD corrigés de comptabilité nationale............................................................................. 44
Annexe II : TD corrigés de système et structure ............................................................................... 54
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Introduction
Il est possible de décrire le fonctionnement d’une économie de différentes manières : (i) en
privilégiant l’étude du comportement de chaque agent particulier, producteur ou
consommateur, c’est l’optique de la microéconomie ; (ii) en considérant le fonctionnement du
système économique pris dans son ensemble (vision keynésienne), c’est l’optique de la
macroéconomie. Les comptables nationaux de l’INS (Institut National de la Statistique) ont
choisi l’optique macroéconomique en présentant dans un cadre rigoureux et cohérent toutes
les opérations économiques réalisées chaque année par les différents agents composant la
nation. Il s’agit d’un instrument essentiel de collecte et de recensement de données
quantifiables qui peut s’appliquer à des domaines et des unités économiques très différents.
La compréhension de ce système d’information, plus ou moins élaboré revient d’une part à
définir ce que l’on entend par agents économiques, et à préciser les opérations qu’ils
effectuent (cette étude sera complétée par l’utilisation de comptes emplois-ressources pour
chaque agent économique) (Cours sur la Comptabilité nationale); d’autre part à donner un
mode de représentation conventionnelle de la comptabilité nationale. Les différents tableaux
économiques que sont le TES (tableau Entrées – Sorties), le TEE (tableau économique
d’ensemble) ainsi qu’une approche en termes de flux et de circuit économique nous
permettront d’appréhender de manière synthétique toutes les relations et concepts clés de
l’économie globale (Cours sur Système et Structure économique).
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COURS DE COMPTABILITE NATIONALE
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2. Les sociétés financières
Ce secteur regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de financer,
c'est-à-dire collecter, transformer et répartir les disponibilités financières. Leur rôle est de
mettre en rapport les gens à besoin de financement (qui cherchent des fonds) avec les gens à
capacité de financement (disposés à placer des fonds). Elles exercent une activité
d’intermédiation financière. Les ressources des institutions de crédit sont constituées par les
fonds qu'elles collectent : dépôt à vue ou à terme, obligations... Le secteur se décompose en
trois sous-secteurs. Les institutions financières regroupant les institutions qui ont le pouvoir
de créer de la monnaie. On y distingue la banque centrale (qui a le monopole d’émission de la
monnaie légale) ; les autres institutions de dépôts (banques du second rang qui créent de la
monnaie scripturale) et les autres intermédiaires financiers. Les auxiliaires financiers. Les
sociétés d’assurance (y compris les mutuelles, institutions dont les ressources sont des
cotisations sociales volontaires). Les sociétés d’assurance ont pour fonction principale de
transformer les risques individuels en risques collectifs, en garantissant le paiement d'une
indemnité en cas de réalisation d'un risque. Elles ont comme ressources les primes payées par
les assurés en vertu de contrats librement consentis. Toutefois, depuis les années 90, elles se
sont également engagées dans activités financières, voire bancaires.
3. Les ménages
Ce secteur regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de consommer
les biens et services achetés sur le marché. En incluant l'entrepreneur individuel aux ménages,
le système de comptabilité nationale a crée un secteur institutionnel aux comportements très
hétérogènes. Les ressources principales des ménages proviennent de la rémunération des
facteurs de production (travail, capital, terre) et de transferts versés par d'autres secteurs. Au
sein des ménages, on distingue les ménages ordinaires (ensemble de personnes vivant dans un
logement séparé ou indépendant) et les ménages collectifs (maisons de retraite, cités
universitaires, foyers de travailleurs, prisons). Afin de permettre une meilleure analyse des
comportements économiques, une décomposition par Professions et Catégories Socio-
professionnelles (PCS) des ménages est publiée par l’INS. Les PCS servent ainsi à classer les
ménages selon la profession de la personne de référence du ménage. La décomposition des
ménages en PCS repose sur le croisement de plusieurs critères : le critère d'activité (qui isole
les actifs des inactifs), le critère de statut (qui clive les travailleurs indépendants, employés ou
non, et les salariés), le critère de secteur d'activité (qui isole l’agriculture des autres activités),
le critère hiérarchique (il combine revenu, diplôme et notion d'encadrement).
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- l’administration publique centrale (APUC) regroupant essentiellement l'Etat et les
organismes à compétence générale ou spécialisées (Lycées, les Centres Nationaux de
Recherches Scientifiques,..) ;
- les administrations publiques locales (APUL) regroupant les collectivités locales, à
compétence générale étendue à une partie du territoire (régions, départements,
communes), et divers organismes d'administration locale, à compétence spécialisée
(régies, districts, chambre de commerce…) ; les administrations de Sécurité Sociale
rassemblant toutes les unités qui perçoivent les cotisations sociales obligatoires et
distribuent des prestations sociales, et les organismes auxquels ces unités procurent
leurs ressources principales (hôpitaux).
6. Le Reste du Monde
C'est un regroupement des relations entre les unités économiques étrangères et les unités
économiques nationales. Ce n'est donc pas un véritable secteur institutionnel. Le reste du
monde est ventilé selon la localisation géographique : exemple pays de l’UEMOA et pays
hors UEMOA.
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nature de l’activité économique considérée : on retrouve les opérations sur biens et services,
les opérations de répartition, les opérations financières.
a. La consommation
Elle se décompose en consommation intermédiaire et en dépense de consommation finale
(CF). La consommation intermédiaire (CI) représente la valeur des biens et services
marchands détruits dans les différents processus de production. Elle se distingue de la
consommation finale car c’est une consommation productive. Elle se distingue également de
la formation brute de capital fixe dans la mesure où elle porte sur des biens dont la durée de
vie est inférieure à la période annuelle. Il est possible de dissocier la consommation
intermédiaire externe (consommation par une branche de produits en provenance d'une autre
branche) de l'intraconsommation (consommation intermédiaire de produits en provenance de
la branche elle-même, exemple du pétrole consommé par une raffinerie).
La dépense de consommation finale (CF) représente la valeur des biens et services utilisés
pour la satisfaction directe des besoins individuels ou collectifs. Il est supposé que les produits
ne sont pas stockés mais consommés au moment de l’achat, même lorsqu’ils sont durables
(exemple de l’achat d’une voiture ou d’un téléviseur). L’achat de logement bénéficie d’un
traitement particulier, il est associé à un investissement (formation brute de capital fixe).
La dépense en consommation finale des ménages étant trop restrictive (elle écarte les
dépenses de consommation qui bénéficient aux ménages mais qui sont à la charge de la
collectivité, exemple de l’éducation ou de la santé), la comptabilité nationale distingue
désormais la dépense de consommation finale (DF) et la consommation finale effective (CE).
La consommation finale effective (CE) des ménages est égale à la somme de leur dépense en
consommation finale et des consommations individualisables (elles incluent des dépenses
d’éducation et de santé supportées par l’administration pour fournir gratuitement ces services
ou rembourser des dépenses aux ménages).
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(entreprise produisant un logiciel pour elle-même). L’actif est fixe parce qu’il peut être utilisé
de façon continue et répétée pendant plus d’un an. Les actifs fixes peuvent être corporels ou
incorporels. Les actifs corporels comprennent les machines, les logements, les bâtiments, les
ouvrages du génie civil (ponts, routes…) ainsi que la valeur des grosses réparations de ces
actifs. Les actifs incorporels comprennent les acquisitions de logiciels, les dépenses de
prospection minière et pétrolière, les acquisitions récréatives, littéraires ou artistiques
originales (y compris audiovisuelles). La FBCF des ménages non entrepreneurs individuels ne
concerne que l’acquisition de logements neufs ou les grosses réparations effectuées sur les
logements existants. La comptabilité nationale exclut de la FBCF, l’intensité en recherche
développement, qui a pourtant des effets positifs pendant plusieurs années sur la production.
d. La production
Selon la Comptabilité Nationale, la production, c'est l'activité économique de créer des biens
et services s'échangeant habituellement sur le marché à partir de facteurs de production
s'échangeant sur le marché. Pour étudier la production, on préfère utiliser les unités de
production homogène plutôt que les secteurs institutionnels. De même que les unités
institutionnelles sont regroupées en secteurs institutionnels, les unités de production
homogène sont regroupées en branches. La production (P) se décompose en production
marchande (PM), en production pour emploi final propre (PEFP) et en autre production non
marchande (APNM).
Les services du commerce sont ceux qui font l'objet, ou peuvent faire l'objet, de transactions,
et qui sont produits par une unité dont les ressources proviennent pour la plus grande partie de
la vente de sa production. Ils sont mesurés principalement par les marges commerciales
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(égales à la différence entre la valeur des produits aux prix d'acquisition - hors TVA- et la
valeur aux prix de départ usine).
Les services produits par les banques ou les institutions financières sont très divers. Certains
sont gratuits (utilisation des chèques) et ne correspondent pas à une production mesurée.
D’autres sont payés (cartes bancaires, virements…), les prix et les commissions permettent de
mesurer la production. Mais les banques ont également une activité d’intermédiation bancaire
lorsqu’elles collectent (dépôts à vue, comptes sur livrets…), transforment et répartissent des
liquidités (prêts, placements, prises de participation dans des sociétés…). La comptabilité
nationale considère qu’il y a là une production de services d’intermédiation qu’elle appelle :
services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM).
- La production pour emploi final propre (PEFP) est une production destinée à la
consommation finale ou à la FBCF de l’agent producteur (85% sont imputables aux
ménages). Il s’agit d’une production de services de logements réalisée par les ménages qui
occupent le logement dont ils sont propriétaires (lorsque les ménages louent à un tiers, la
production de services de logement est mesurée par les loyers effectifs et fait partie de la
production marchande). Cette production des propriétaires occupants est mesurée par les
loyers imputés (loyers fictifs), évalués en référence à ceux pratiqués sur le marché pour des
logements équivalents. Les ménages ont également une production pour emploi final propre
lorsqu’ils emploient du personnel domestique salarié. Les ménages produisent alors des
services (évalués par la somme des salaires versés) qui sont directement utilisés sans passage
sur le marché. Enfin, la production pour emploi final propre recouvre la production agricole
autoconsommée.
- L’autre production non marchande (APNM) est définie comme la production qui «est
fournie à d’autres unités soit gratuitement, soit à un prix économiquement non significatif»
(c’est-à-dire qui couvre moins de la moitié des coûts de production). Certains services sont en
effet non marchands. Ils ne peuvent être vendus sur un marché parce qu’ils sont indivisibles
(défense, police, éclairage public…) ou sont vendus à un prix très faible par volonté politique
et parce qu’ils sont à l’origine d’effets externes positifs (éducation). Faute de prix de marché,
ces services non marchands sont évalués par la somme de leurs coûts de production :
rémunération des salariés (fonctionnaires), produits utilisés comme consommation
intermédiaire pour produire ces services, impôts liés à la production, consommation de capital
fixe. La comptabilité nationale considère que les ressources constituées par les services non
marchands (SNM) sont utilisées comme dépenses en consommation finale par les ménages
pour le montant de leurs paiements partiels (droits d’inscription à l’université, ticket
modérateur) et comme des dépenses en consommation finale des administrations (dépenses
individuelles ou collectives).
Si l’on veut mesurer par un chiffre unique la masse de biens et services obtenus à l'issu du
processus de production, il faut pondérer les quantités élémentaires produites par les prix mais
également éviter de comptabiliser plusieurs fois les mêmes produits. En effet, les biens finis
(plus élaborés) sont généralement fabriqués à partir de biens plus rudimentaires (matières
premières, produits semi-finis...). La valeur de ces biens (consommation intermédiaire) fait
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partie du prix des biens finis qu'ils servent à élaborer. D'où un risque de double
comptabilisation, si on additionne sans précaution les prix des divers produits (si on
comptabilise la valeur de la production d’automobiles et la valeur de la production de pare-
brise, on effectue une double comptabilisation puisque le prix du pare-brise est inclus dans le
prix de l’automobile). Pour éviter ces doubles comptes, il faut soustraire de la valeur du
produit, à chaque stade du processus de production, la valeur de la consommation
intermédiaire, afin d’obtenir la valeur ajoutée. Soit
La somme des valeurs ajoutées, à tous les stades du processus de production, donne le produit
intérieur brut (PIB). Le PIB est l'agrégat qui représente la masse des biens et services produits
par les unités résidentes et mises à disposition des utilisateurs finaux.
L’équilibre comptable des ressources et des emplois d’un produit s’écrit de la manière
suivante :
Cette équation peut cependant encore être améliorée en procédant à certains ajustements :
- La valeur réellement créée par l’entreprise étant égale à la production moins les
consommations intermédiaires, on obtient alors la valeur ajoutée. La somme des
valeurs ajoutées donne le Produit Intérieur Brut (PIB)
- La Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) est généralement égal à un investissement
(I) effectué sur plusieurs périodes par les agents économiques. De là FBCF = I
- La dépense en consommation finale (CF) est associée à la fonction de consommation
issue des ménages. On la notera consommation (C)
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Le produit intérieur brut (PIB) est ainsi la somme de la demande intérieure (C + I ± VS) et de
la demande extérieure (EXP – IMP)
- Les impôts liés à la production et l'importation : ce sont des prélèvements obligatoires des
administrations publiques qui frappent la production et l'importation de biens et services. Ils
comprennent la TVA grevant les produits, les autres impôts liés à la production (cette
catégorie peu homogène comprend par exemple la taxe d'apprentissage, taxe sur les alcools,
les produits pétroliers...), les droits de douane,
- Les subventions d'exploitation : ce sont les transferts courants versés par les administrations
aux unités productrices dans le but d'abaisser le prix de leurs produits et/ou de permettre une
rémunération suffisante des facteurs de production.
- Les transferts courants sans contrepartie comprennent les impôts courants sur le revenu et le
patrimoine (impôt sur le bénéfice, sur le revenu des personnes physiques, impôts locaux,
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vignette payée par les ménages...) ; les cotisations sociales effectives versées soit par les
assurés, soit par leurs employés ; les cotisations sociales fictives (contrepartie des prestations
sociales fournies directement par les employeurs à leurs salariés) ; les prestations sociales ; les
transferts courants entre administrations publiques (transfert de recettes fiscales) ; les
transferts courants aux ISBLSM ; la coopération internationale courante ; les transferts privés
internationaux (exemple du transfert des fonds des migrants) et les transferts courants divers.
- Les moyens de paiement internationaux constituent les réserves de la Banque centrale. L’or
et les droits de tirage spéciaux (DTS) sur le FMI sont considérés comme des créances de la
banque centrale (donc une dette du reste du monde).
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- Le numéraire et les dépôts comprennent tout d’abord la monnaie (monnaie fiduciaire sous
forme de pièces et billets ; monnaie scripturale sous forme de dépôts transférables par chèque,
virement…) ; les autres dépôts qui peuvent être à vue ou à échéance mais ne sont pas
directement transférables (comptes sur livret, épargne logement). Ajoutons que les réserves
obligatoires que les banques du second rang sont tenues de constituer auprès de la Banque
centrale font partie de la monnaie.
- Les titres hors actions regroupent des titres ne donnant aucun droit sur la propriété de l’unité
qui les a émis. Ils sont le plus souvent négociables. On distingue les obligations qui sont des
titres longs, donnant droit à un intérêt annuel (elles sont émises par les sociétés, les
institutions de crédit ou les administrations publiques et sont cotées en Bourse) et les titres de
créance négociables qui sont des titres courts négociables sur le marché monétaire et dont les
noms changent en fonction de la nature de l’émetteur (billets de trésorerie si l’émetteur est
une entreprise ; certificats de dépôts négociables si c’est une banque ; bons du Trésor
négociables si c’est l’Etat). Dans les titres hors actions sont enfin classés les produits
financiers dérivés (Marchés à terme, SWAPS…).
- Les crédits sont décomposés en crédits à court terme (d’une durée inférieure à deux ans, ils
sont destinés à financer les besoins de trésorerie) et les crédits à long terme (d’une durée
supérieure à deux ans, ils sont destinés à financer les investissements des entreprises, des
ménages et des administrations publiques). Sont exclus les crédits commerciaux (ceux
accordés par les fournisseurs à leurs clients).
- Les actions et autres participations. Les actions sont des titres représentatifs d'un droit de
propriété partiel sur une société. Elles ouvrent droit à la perception de dividendes. La
comptabilité nationale les associe à des créances par les détenteurs. A côté des actions cotées
en bourse et non cotées, prennent place les autres participations, c'est-à-dire les parts des
sociétés autres que les sociétés par action (SARL, mutuelles…). Les OPCVM (organismes de
placement collectif en valeurs mobilières) sont des sociétés financières dont la seule fonction
est de placer les fonds qu’elles collectent en émettant des titres appelés parts. Les plus connus
sont les SICAV (sociétés d’investissements en capital variable) et les FCP (fonds communs de
placement). Les OPCVM monétaires sont des titres parfaitement liquides.
- Les provisions techniques d’assurance : en contrepartie des primes qu'elles encaissent, les
entreprises d'assurance sont tenues de constituer des provisions destinées à effectuer des
versements futurs. Ces réserves sont considérées comme des dettes des entreprises d'assurance
et comme des créances de leurs clients. Elles sont relatives à l’assurance vie et à des
opérations d’assurance dommage.
- Les autres comptes à recevoir ou à payer regroupent les crédits commerciaux et les avances
qui retracent les délais de paiement consentis aux acheteurs par les fournisseurs et les avances
des acheteurs aux producteurs. Le poste comprend également les décalages comptables entre
la date de certaines opérations et celle du paiement correspondant.
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b. Utilisation du TOF
Le tableau des opérations financières présente la relation entre les secteurs institutionnels
portés en colonne, et les opérations financières portées en lignes. On retrouve ainsi les six
secteurs, les flux nets de dettes et les flux nets de créances. Les soldes des créances et des
dettes traduisent les besoins et les capacités de financement des divers secteurs. Le TOF
montre comment les secteurs institutionnels ont utilisé leur capacité de financement ou fait
face à leur besoin de financement. Le TOF peut servir à une étude comparative des systèmes
financiers, dans le temps comme dans l'espace. Il peut également servir à éclairer la politique
du crédit (l'art de manipuler la gamme des instruments de placement et de financement), en
faisant varier leur forme et leur coût.
1-Présentation
Les comptes d'un agent économique présentent d'abord ses opérations, c'est-à-dire les flux
qu'il décide ou accepte et qui affectent soit le niveau, soit la composition, de sa richesse.
Au cours de la période étudiée, l'agent peut utiliser cette richesse de trois manières :
L'accumulation peut être négative car un agent peut utiliser la richesse qu'il avait accumulée
au cours des périodes précédentes.
échanger des actifs contre d'autres actifs. Par exemple, une entreprise qui vend un
produit échange un actif produit contre un actif financier qui est, soit de la monnaie
dans le cas d'une vente au comptant, soit une créance sur son client dans le cas d'une
vente à crédit ;
soit s'endetter, c'est-à-dire accroître ses passifs, soit se désendetter, c'est-à-dire
diminuer ses passifs, avec pour contrepartie une augmentation ou une diminution de
ses actifs.
La comptabilité nationale n'enregistre pas les achats et les ventes d'actifs mais uniquement
leurs variations au cours de la période étudiée.
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Le compte d'un agent économique présente l'origine et l'utilisation de ses actifs. Sous sa forme
la plus simple, il se présente de la manière suivante :
Transferts courants
o Distribution primaire du revenu
o Distribution secondaire du revenu
Transferts en capital
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Pour les besoins de l'analyse économique, le compte de l'agent est décomposé en sous-
comptes faisant apparaître des soldes, ces soldes ne modifient pas l'équilibre général car ils
apparaissent dans la colonne gauche de chaque sous-compte et dans la colonne droite du sous-
compte suivant :
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2- Compte de production
Le compte de production est le premier sous-compte, son solde est la valeur ajoutée et il se
présente ainsi :
Compte de production
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Production
(consommation de capital fixe)
Valeur ajoutée
Si la consommation de capital fixe apparaît en emplois, la valeur ajoutée est nette, sinon elle
est brute.
Compte d'exploitation
Emplois Ressources
Rémunération des salariés Valeur ajoutée
Autres impôts sur la production
Moins autres subventions sur la production
Excédent d'exploitation / revenu mixte
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Lorsque la valeur ajoutée est brute, l'excédent d'exploitation devient l'excédent brut
d'exploitation, lorsque la valeur ajoutée est nette, l'excédent d'exploitation devient l'excédent
net d'exploitation,
Le compte d'exploitation montre comment la valeur ajoutée est répartie entre les salariés,
l'État et les entreprises.
Comme l'excédent d'exploitation, le solde des revenus primaires peut être brut ou net.
Le compte d'affectation des revenus primaires est différent selon les agents. Pour les sociétés,
il se présente sous la forme suivante :
Pour les administrations publiques, le compte d'affectation des revenus primaires se présente
ainsi :
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Pour les ménages, il devient :
Le revenu disponible peut être brut ou net. Le compte se présente différemment selon les
agents, ainsi pour les sociétés il devient :
Les cotisations et prestations sociales de ce compte se rapportent aux entreprises qui assurent
elles-mêmes des prestations sociales, par exemple la prise en charge des retraites de leurs
salariés.
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Pour les ménages, il se présente ainsi :
Les cotisations sociales qui apparaissent en ressources et les prestations sociales qui
apparaissent en emplois dans ce compte se rapportent aux entreprises individuelles qui
assurent elles-mêmes des prestations sociales.
Le compte d'utilisation du revenu montre comment le revenu disponible est utilisé pour
consommer et épargner. L'épargne peut être brute ou nette. Pour les sociétés, ce compte se
présente simplement sous la forme suivante :
Épargne
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L'ajustement pour variation des droits des ménages sur les fonds de pension est rendu
nécessaire parce que les fonds de pension sont traités dans les comptes non financiers comme
des régimes de sécurité sociale recevant et versant des transferts, c'est-à-dire des opérations ne
générant ni dettes ni créances, alors qu'ils sont traités dans les comptes financiers comme des
institutions financières s'endettant auprès de leurs clients.
Pour les administrations publiques et les ménages, le compte d'utilisation du revenu possède
deux versions selon que l'on considère la dépense de consommation finale ou la
consommation finale effective. Le compte d'utilisation du revenu disponible calcule l'épargne
à partir du revenu disponible et de la dépense de consommation finale. Il se présente de la
même manière pour les administrations publiques et les ménages :
Épargne
Épargne
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Dépense de consommation finale des administrations publiques = Consommation finale
effective + Transferts sociaux en nature
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Et finalement :
Le compte de capital montre l'épargne et l'investissement des agents. Il est tenu non en
"ressources" et en "emplois" mais en "variations des passifs et de la valeur nette" et en
"variations des actifs". En effet, la formation brute de capital, par exemple, est égale à la
différence entre les acquisitions et les cessions d'actifs fixes, un traitement en "ressources" et
"emplois" aurait amené à classer les acquisitions en "emplois" et les cessions en "ressources".
Le compte de capital se présente de la même manière pour tous les agents :
Compte de capital
Variations des actifs Variations des passifs
Formation brute de capital fixe (moins Épargne
consommation de capital fixe) Transferts en capital à recevoir moins
Variation des stocks transferts en capital à payer
Acquisitions moins cessions d'objets de
valeur
Acquisitions moins cessions d'actifs non
produits
Capacité de financement
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La consommation de capital fixe doit être déduite uniquement lorsque l'épargne est nette,
lorsque l'épargne est brute il n'y a pas lieu de la déduire. Les actifs non financiers non produits
correspondent, par exemple, aux terrains et à des actifs incorporels comme les brevets et
licences.
8- Le compte financier
Le compte financier montre l'acquisition nette d'actifs financiers des agents et l'accroissement
net de leurs passifs. Son solde est le même que celui du compte de capital, c'est-à-dire la
capacité de financement. Sous sa forme simplifiée, il se présente de la manière suivante :
Compte financier
Variations des actifs Variations des passifs
Acquisition nette d'actifs financiers : Accroissement net des passifs :
Or monétaire et DTS Numéraire et dépôts
Numéraire et dépôts Titres autres qu'actions
Titres autres qu'actions Crédits
Crédits Actions et autres participations
Actions et autres participations Provisions techniques d'assurance
Provisions techniques d'assurance Autres comptes à payer
Autres comptes à recevoir Capacité de financement
La valeur du patrimoine d'un agent économique ne varie pas uniquement du fait de ses
opérations, c'est-à-dire des actions qu'il a décidées ou acceptées, il peut aussi varier du fait
d'événements qu'il ne contrôle pas. En comptabilité nationale, ces événements sont regroupés
en deux grandes catégories :
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Changements de classement ou de structure
Les comptes de patrimoine présentent la valeur des actifs et des passifs d'un agent
économique, leur solde est la valeur nette. Deux comptes de patrimoine sont présentés, le
compte de patrimoine d'ouverture qui présente la situation du patrimoine de l'agent au début
de la période considérée et le compte de patrimoine de clôture qui présente la situation à la fin
de la période. Ces deux comptes se présentent sous la même forme, leur solde est la valeur
nette.
Compte de patrimoine
Actifs Passifs et valeur nette
Actifs non financiers Passifs
Actifs non produits
Actifs non produits
Actifs financiers Valeur nette
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COURS DE SYSTÈME ET STRUCTURE DE L’ECONOMIE
La comptabilité nationale s’appuie sur deux types de représentation : les tableaux (TES, TEE)
synthétisant l’information économique (opérations sur biens et services, opérations de
répartition, opérations financières) relative aux différents secteurs institutionnelles ; le circuit
économique insistant sur les différentes interdépendances entre les agents économiques.
une matrice des ressources ventilant par produits les ressources du compte de biens et
services ;
une matrice des consommations intermédiaires ventilée par produits et branches, elle
est associée à une matrice ventilant par branches la valeur ajoutée et la production ;
une matrice des emplois finals ventilant par produits les emplois finals du compte de
biens et services.
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Une branche est un regroupement d'unités élémentaires de production. Dans le système des
comptes, deux conceptions des branches sont définies :
la branche d'activité qui regroupe les unités d'activité économique au niveau local
exerçant la même activité économique principale ; une branche d'activité peut avoir
des activités secondaires différentes ;
la branche homogène qui constitue un regroupement d'unités de production homogène,
c'est-à-dire des unités produisant un seul produit ; les unités de production homogène
ne sont généralement pas observées directement mais reconstituées à partir de données
statistiques.
Pour simplifier l'exposé, nous supposerons que les comptables nationaux ont défini trois
branches homogènes : l'agriculture, l'industrie et les services. Au niveau national, il est
intéressant de montrer les relations entre ces trois branches. Chacune des branches utilise pour
sa consommation intermédiaire des produits provenant des autres branches. Par exemple,
l'agriculture utilise des engrais provenant de l'industrie et des services comme des services de
location ou des services vétérinaires. L'agriculture utilise elle-même ses propres produits
comme consommation intermédiaire, par exemple les semences. Ces relations peuvent être
montrées dans un tableau de synthèse faisant apparaître pour chaque branche la nature des
consommations intermédiaires. Ce tableau est la matrice des consommations intermédiaires
dont un exemple numérique simple est présenté ci-dessous :
Dans ce tableau les colonnes correspondent aux branches et les lignes aux produits. Ainsi, si
nous considérons la colonne "Agriculture", 100 représente la consommation intermédiaire de
la branche agriculture en produits de l'agriculture, 200 la consommation intermédiaire de la
branche agriculture en produits de l'industrie, 100 la consommation intermédiaire de la
branche agriculture en produits des services, 400 est le total de la consommation intermédiaire
de la branche agriculture. Si nous considérons la ligne "Industrie", 200 est la consommation
intermédiaire en produits de l'industrie par la branche agriculture, 500 la consommation
intermédiaire en produits de l'industrie par la branche industrie, 300 la consommation
intermédiaire en produits de l'industrie par la branche des services, 1000 le total de la
consommation intermédiaire en produits de l'industrie de l'ensemble de l'économie.
Ce tableau peut être complété par deux autres pour faire apparaître l'ensemble du compte de
biens et services. Ainsi, à gauche nous pouvons ajouter un tableau montrant les ressources du
compte de biens et services, c'est-à-dire la production, les importations, les impôts moins les
subventions sur les produits. Pour simplifier la présentation de notre exemple numérique,
nous supposerons qu'il n'y a ni impôts ni subventions sur les produits.
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A droite, nous pouvons ajouter un tableau montrant les différents emplois finals, c'est-à-dire
la consommation finale, la formation brute de capital fixe, les variations de stocks, les
acquisitions de biens de valeur et les exportations. Pour simplifier la présentation nous
négligerons les variations de stocks et les acquisitions de biens de valeur.
Nous obtenons ainsi un tableau appelé tableau entrées-sorties (TES) par les comptables
nationaux. Ce tableau est directement tiré des travaux de l'économiste W. Léontieff qui avait
publié en 1939 un tableau similaire présentant le système de production des Etats-Unis. Sous
une forme très simplifiée, le tableau entrées-sorties se présente sous la forme suivante :
Chaque ligne de ce tableau montre les ressources et les emplois de chaque groupe de produits.
La production se retrouve à la fois dans la première colonne et dans la dernière ligne, dans la
colonne il s'agit de la production par produits et dans la ligne il s'agit de la production par
branches. Dans notre exemple numérique nous retrouvons les mêmes valeurs parce que nous
avons supposé que les branches sont homogènes, c'est-à-dire que chaque branche ne produit
qu'un seul produit.
Par définition, un commerçant achète des biens pour les revendre sans les transformer, il
diffère en cela des autres producteurs qui détruisent des biens ou des services (la
consommation intermédiaire) pour en produire d'autres. Le commerçant ne détruit pas les
biens qu'il achète, il se contente de les revendre dans le même état qu'il les a achetés. Ainsi,
les achats de biens par les commerçants ne peuvent pas être considérés comme correspondant
à une consommation intermédiaire et, par voie de conséquence, la production de services de
commerce ne peut être assimilée au chiffre d'affaires.
Equilibre ressources-emplois
Ressources Emplois
Production Consommation intermédiaire
Importations Consommation finale
Impôts sur les produits Formation brute de capital fixe
Moins subventions sur les produits Variation des stocks
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Marges de commerce Acquisitions moins cessions d'objets de
valeur
Exportations
Il est également nécessaire de tenir compte des marges de transport. Les coûts de transport
entre le producteur et l'acquéreur sont un élément du coût d'acquisition.
Les marges de transport doivent, comme les marges de commerce, être ajoutées à la
production dans l'équilibre ressources-emplois d'un produit. Elles doivent également être
traitées de la même manière que les marges de commerce, c'est-à-dire apparaître négativement
dans l'équilibre ressources-emplois des services de transport. Le tableau entrées-sorties se
présentera alors de la manière suivante :
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La notion de "coefficients techniques de production" joue un rôle fondamental dans le modèle
de Léontieff. Ces coefficients sont obtenus en divisant chaque poste du compte de production
détaillé par la valeur de la production. Ils représentent la part de chaque poste de coûts dans le
total de la production. Par exemple, pour la branche "Agriculture" les coefficients techniques
sont obtenus en divisant les différents postes de la première colonne par 1000.
Le modèle de Léontieff repose sur une hypothèse de constance des coefficients techniques,
c'est-à-dire par exemple, que pour produire 1F.CFA de produits de l'agriculture, il faut
toujours consommer 0,1F.CFA de produits de l'agriculture, 0,2F.CFA de produits de
l'industrie et 0,1F.CFA de services. Ceci s'entend, bien entendu, à prix constants car, l'idée de
départ est que pour produire une unité d'un bien donné il faut toujours les mêmes quantités de
biens intermédiaires. Par exemple, pour produire un pain il faut toujours la même quantité de
farine, de sel, de levure, etc.
Ce qui est vrai pour un bien donné reste approximativement vrai pour l'ensemble des biens et
services produits par une branche donnée, du moins tant que la structure des productions à
l'intérieur de la branche ne varie pas trop. Dans le cas contraire, la stabilité des coefficients
techniques n'est plus assurée.
L'hypothèse de constance des coefficients techniques suppose également une stabilité des
techniques de production dans le temps, ce qui n'est jamais totalement vérifié, mais peut
raisonnablement être accepté dans des études de court et moyen termes.
Exprimée d'une autre manière, l'hypothèse de stabilité des coefficients techniques signifie tout
simplement que si la production double ou triple, alors les consommations intermédiaires et la
valeur ajoutée doubleront ou tripleront également.
Les modèles de Léontieff peuvent être utilisés dans deux types d'applications :
l'étude de l'impact d'une variation de la demande finale d'un produit sur l'ensemble du
système de production ;
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l'étude des effets d'une hausse du prix des produits importés ou de celui d'un élément
de la valeur ajoutée sur l'ensemble des prix.
Pour étudier l'impact d'une augmentation de la demande finale sur le système de production,
supposons, par exemple, que la demande de produits industriels augmente de 400. Pour la
satisfaire l'industrie devra augmenter sa production de 400, c'est-à-dire de 10%. Sous
l'hypothèse de constance des coefficients techniques cela implique que l'industrie devra
également augmenter ses consommations intermédiaires et sa valeur ajoutée de 10%. Le
compte de production de l'industrie devient donc :
Branche Industrie
CI agriculture 330
CI industrie 550
CI services 220
CI produits importés : 110
Valeur ajoutée 3300
Production 4400
Branche agriculture
CI agriculture 103
CI industrie 206
CI services 103
CI produits importés : 110
Valeur ajoutée 618
Production 1030
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Le total des trois lignes est égal à la production. Nous obtenons ainsi les trois équations
suivantes :
Ce qui donne un système linéaire de trois équations à trois inconnues que l'on peut résoudre
facilement, soit en utilisant le calcul matriciel, soit directement en combinant entre elles les
différentes équations ou bien encore en faisant appel à des méthodes itératives adaptées à
l'usage d'un tableur sur un micro-ordinateur.
p1 = 1,039
p2 = 1,117
p3 =1,014
Le deuxième type d'utilisation concerne la mesure de l'impact d'une augmentation du prix des
produits importés ou de celui d'un élément de la valeur ajoutée sur l'ensemble des prix. Nous
traiterons ici le cas d'une augmentation des salaires, celui d'une augmentation du prix des
produits importés se traitant de manière très similaire.
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Reprenons donc notre exemple initial en supposant que la valeur ajoutée se décompose
uniquement en salaires et excédent brut d'exploitation, les comptes de production et
d'exploitation des différentes branches se présentant ainsi :
Supposons que les salaires augmentent de 10% et que les entreprises puissent répercuter
intégralement dans leurs prix, c'est-à-dire que leur excédent brut d'exploitation reste inchangé.
Nous supposerons également que la production de chaque branche ne varie pas en quantité.
Prenons le cas de l'industrie, ses salaires s'élevaient à 1500, après l'augmentation ceux-ci
croissent de 150. L'industrie compensera son surcoût de 150 en augmentant de 150 la valeur
de sa production qui passera de 4000 à 4150, soit une augmentation de 3,8%.
L'augmentation des salaires induit donc une première augmentation des prix de production
dans chaque branche, mais cette première augmentation va se répercuter sur les prix de
production de chacune des autres branches par l'intermédiaire des consommations
intermédiaires qui verront leur prix croître. Ainsi, l'augmentation de 3,8% du prix des produits
de l'industrie se répercute sur les consommations intermédiaires de chaque branche et
provoque une nouvelle augmentation des prix de production des branches concernées.
Comme dans le modèle précédent, on assiste à un processus où toute augmentation dans une
branche se répercute sur les autres branches. Là encore ce processus est convergent, c'est à-
dire qu'il finit par se stabiliser après un certain temps, les augmentations de prix devenant de
plus en plus faibles à chaque étape.
Pour résoudre mathématiquement ce modèle nous désignerons par p1, p2 et p3 les coefficients
par lesquels sont multipliés, après l'augmentation des salaires, les prix de production d'origine
de l'agriculture, de l'industrie et des services. Les salaires ont augmenté de 10% et passent
respectivement à 220, 16500 et 1100. Ils ne varieront plus dans la suite du processus sous
l'hypothèse que l'augmentation des prix n'a pas de répercussion sur le niveau des salaires. Les
comptes de production et d'exploitation finaux s'écrivent :
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Nous obtenons les trois équations suivantes en écrivant que la production est égale à la
somme des consommations intermédiaires, des salaires et de l'excédent brut d'exploitation :
Ce système de trois équations à trois inconnues peut se résoudre simplement. Les solutions
sont les suivantes :
p1 = 1,039
p2 = 1,0491
p3 = 1,054
Ainsi, une augmentation de 10% des salaires se traduit par une augmentation de 3,9% du prix
des produits agricoles, de 4,9 % des produits de l'industrie et de 5,4% des services. Ce modèle
est bien entendu très simplifié mais il peut être sophistiqué en modifiant certaines hypothèses
de base. Il peut être très utile pour mesurer, par exemple, l'impact mécanique d'une
augmentation des prix du pétrole sur les prix intérieurs. Il montre également comment les
hausses des prix se répercutent de branche en branche, mettant en évidence, là encore,
l'interdépendance de toutes les branches de l'économie nationale.
Sous sa forme la plus simplifiée, le tableau économique d'ensemble se présente sous la forme
suivante :
Adminis- Adminis-
Sociétés Ménages Sociétés Ménages
tration tration
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780 300 700 Total 780 300 700
La partie droite du tableau montre l'origine de la richesse, la partie gauche son utilisation. Par
exemple, les sociétés ont produit 700 et augmenté leur passif de 80, elles ont distribué 430,
consommé 200 et accumulé 150. Les ménages ont produit 100 et reçu 600 au titre des
opérations de répartition, soit un total disponible de 700. Cette richesse disponible a été versée
pour 150 au titre des opérations de répartition, consommée pour 400 et accumulée pour 150,
soit également un total de 700. Ainsi, le compte de chaque agent est équilibré et le tableau
respecte bien les deux contraintes globales.
Le produit intérieur brut (PIB) est de très loin l'agrégat le plus connu de la comptabilité
nationale, il est même plus connu que la comptabilité nationale elle-même. Depuis des
années, il est reconnu comme le meilleur indicateur de l'activité économique, si bien que ce
sont ses évolutions que l'on suit pour surveiller l'état de santé de l'économie, mesurer sa
croissance ou détecter les récessions. Il est vrai que le lien entre l'évolution du produit
intérieur brut en volume et des variables aussi fondamentales pour tous que l'emploi en fait un
indicateur dont il est difficile de se désintéresser totalement.
calcul de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du suivi des
politiques budgétaires publiques ;
mesure de la croissance de l'activité économique en comparant les PIB des différentes
périodes exprimés en volume, c'est-à-dire après élimination de l'impact des variations
de prix ;
comparaison de la richesse des différents pays, soit directement par leurs PIB
exprimés dans une même monnaie, soit par leurs PIB corrigés du pouvoir d'achat de
leur monnaie nationale.
D'une manière très synthétique, le produit intérieur brut vise à mesurer la richesse créée par
les hommes dans un pays pendant une période donnée, le plus souvent une année ou un
trimestre. Cette création de richesse peut être considérée selon trois points de vue différents,
appelés les trois approches du produit intérieur brut : l'approche production ; l'approche
revenu ; l'approche demande.
L'approche production
Dans l'approche production, le produit intérieur brut est calculé à partir de la valeur ajoutée,
c'est-à-dire de la différence entre la production et la consommation intermédiaire. En effet, la
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production mesure la création de richesse et la consommation intermédiaire sa destruction au
cours du processus de production. La valeur ajoutée mesure donc la richesse effectivement
mise à la disposition de l'économie par le système productif.
Produit intérieur brut = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits - subventions
sur les produits
L'approche revenu
La production est également l'occasion d'une répartition de la richesse produite entre les
salariés, les entreprises et l'Etat. L'approche revenu met en évidence cette répartition. Le
calcul du produit intérieur brut selon cette approche dérive directement de la précédente, il
suffit d'utiliser la décomposition de la valeur ajoutée provenant du compte d'exploitation :
En remplaçant dans le calcul du PIB selon l'approche production la valeur ajoutée par ses
différents éléments on obtient :
En constatant, d'une part, que la somme des impôts sur les produits et des autres impôts sur la
production correspond aux impôts sur la production et les importations, d'autre part, que la
somme des subventions sur les produits et des autres subventions sur la production correspond
aux subventions, on obtient :
L'approche demande
L'approche demande montre comment la richesse créée a été utilisée. Le calcul du produit
intérieur brut qui lui correspond peut se déduire du compte de biens et services. Celui-ci se
présente sous la forme suivante :
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Consommation intermédiaire
Production Consommation finale
Impôts sur les produits Formation brute de capital fixe
- Subventions sur les produits Variation des stocks
Importations Acquisitions moins cessions d'objets de valeur
Exportations
Consommation finale
+ Formation brute de capital fixe
+ Variation des stocks
Produit intérieur brut =
+ Acquisitions moins cessions d'objets de valeur
+ Exportations
- Importations
L'approche demande est, en fait, celle qui permet de présenter le plus simplement le calcul du
produit intérieur brut et elle peut, de ce point de vue, être considérée comme l'approche de
référence. En effet, il n'est pas facile de justifier la présence des impôts et droits sur les
importations dans les deux autres approches et tout particulièrement dans l'approche
production.
Si le PIB est l'agrégat de la comptabilité nationale le plus connu, il est également le plus
critiqué. On lui reproche généralement de ne pas mesurer le bien-être ou le bonheur, de ne pas
intégrer les activités domestiques des ménages, de croître avec les catastrophes ou encore de
ne pas tenir compte de la dégradation de l'environnement.
En fait, le PIB est victime de son succès. Puisqu'il est considéré comme le meilleur indicateur
de performance d'une économie et qu'il est très largement diffusé, nombreux sont ceux qui
souhaitent voir le PIB tenir compte d'un domaine qui leur paraît essentiel. Ceux qui pensent
que l'argent ne fait pas le bonheur vont demander d'intégrer au PIB des mesures du bien-être,
ceux qui se s'inquiètent des conséquences négatives de l'activité économique demanderont
que le PIB tienne compte de la dégradation de l'environnement.
Pour établir certaines comparaisons internationales, les statisticiens ont cependant été amenés
à calculer le Produit intérieur net (PIN) et le Produit National Brut (PNB).
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- Le revenu national au prix du marché est la somme des revenus reçus par les unités
résidentes et des impôts liés à la production et l’importation, nets de subventions. Il s’identifie
au produit national net. Il est égal au (PIB au prix du marché - consommation de capital fixe +
revenus du travail, de la propriété et de l’entreprise reçus du reste du monde - revenus du
travail, de la propriété et de l’entreprise versés au reste du monde). Dans le revenu national au
prix du marché, il y a deux éléments distincts, d’une part la somme des revenus primaires des
unités résidentes, d’autre part les impôts liés à la production et à l’importation nets de
subventions d’exploitation.
- Le revenu national des facteurs ne comprend que des revenus, il est donc égal au (revenu
national au prix du marché - Impôts liés à la production et à l’importation + subventions
d’exploitation). Le revenu national des facteurs peut se décomposer en rémunération des
salariés et revenus de la propriété et de l’entreprise.
- Le Revenu National Brut Disponible (RNBD) au prix du marché se calcule quant à lui à
partir de trois méthodes.
. RNBD = Σ des revenus disponibles bruts des différents secteurs (c’est en fait le solde
des comptes de revenu)
. RNBD = PIB + Revenus courants du reste du monde nets des revenus de même nature
versés au reste du monde.
L’examen de l’évolution économique peut être facilité par le calcul des rapports (ratios) entre
deux opérations du tableau économique.
B. Le Circuit économique
La représentation que se donne la comptabilité nationale de la réalité économique est celle du
circuit. Il s’agit en fait de présenter les relations (prenant la forme d’opérations) qui existent
entre les différents agents économiques. Dans le cas d’une économie à deux agents (les
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ménages et les entreprises), le circuit décrit comment les entreprises créent simultanément des
biens et des services (flux réels) et des revenus (flux monétaires). Ces revenus sont perçus par
les ménages en échange de facteurs de production (terre, travail, ou capital) qu'ils ont fournis
aux entreprises et qui constituent un flux réel. Les ménages dépensent une partie de leurs
revenus en achetant des biens et des services produits par les entreprises (on parle de
consommation) et gardent l’autre partie sous forme d’épargne.
Soit Y = C + I.
Dès lors, pour qu’il y ait équilibre économique (offre = demande) et bouclage du circuit, il
faut que l’épargne soit égale à l’investissement, soit S = I. Le schéma ci-dessous retrace les
opérations effectuées entre les ménages et les entreprises.
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b. Circuit d’ensemble de l’économie nationale
Lorsque l’on passe d’une économie à deux agents à l’ensemble de l’économie nationale, le
circuit se complexifie quelque peu par l’intégration des Institutions Financières et des
Administrations.
- Le rôle des Institutions Financières consiste à servir d’intermédiaire financier entre les
entreprises et les ménages. Elles interviennent sur deux grandes variables économiques :
l’investissement et l’épargne. Les entreprises peuvent financer leurs investissements par
l’autofinancement (amortissement plus bénéfice non distribué), mais également par le recours
au crédit (dans ce cas l’entreprise devra verser des intérêts aux banques) ou encore grâce au
marché financier (émissions de titres : actions, obligations). Les ménages peuvent utiliser leur
épargne pour acquérir des actifs monétaires (billets, pièces, dépôts à terme), des actifs
financiers (titres émis sur le marché financier par les entreprises) ou encore des actifs réels
(or, argent, immeubles...). L’épargne des ménages est généralement rémunérée sous forme
d’intérêts par les banques.
- Les administrations telles que l’Etat, les collectivités locales et la Sécurité Sociale, financent
leurs Dépenses Publiques (DP) grâce aux prélèvements obligatoires (Fiscalité, Cotisations
Sociales) qui touchent les ménages et les entreprises. Les Dépenses Publiques permettent aux
administrations d’acheter des biens et services aux entreprises (équipements, matériels...), de
verser des salaires aux ménages (exemple : fonctionnaires), de faire réaliser par les entreprises
de grands ouvrages (travaux publics, voiries...), et d’effectuer des dépenses de transfert vers
les agents économiques qui en ont besoin (allocations familiales pour les ménages,
subventions pour les entreprises...). Dans le cas où les prélèvements obligatoires ne sont pas
suffisants pour couvrir les dépenses publiques, on parle de déficit budgétaire (notons que
l’une des caractéristiques des administrations, est un besoin chronique de financement). Dans
ce cas, les administrations doivent se financer en émettant des titres sur le marché financier
(bons du Trésor, obligations) ou en recourant au crédit bancaire.
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2. Circuit en économie ouverte
En économie ouverte, il faut introduire le reste du monde. Les relations entre une économie
nationale et le reste du monde ne se limitent pas aux exportations (comptabilisées comme un
emploi : c’est l’emploi d’une certaine production) et aux importations (comptabilisées comme
une ressource : notamment lorsque la production nationale est insuffisante par rapport à la
demande). Dans leur ouvrage, Globalisation financière : l’aventure obligée, Aglietta et
Brender (1990) montrent que le reste du monde et l’économie nationale sont étroitement liés
du fait du développement des marchés financiers internationaux et des nombreuses
connexions établies au sein des institutions financières.
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Annexe I : TD corrigés de comptabilité nationale
Université Alassane Ouattara de Bouaké
TD n°1 :
Exercice 1 :
Les opération effectuée par un secteur institutionnel au cours d’année se présente comme
suit :
Exercice 2 :
IC : institution de crédit
AP : Administration publuques
SA : Société d’Assurance
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1- Reconstituer le compte du reste du monde (RDM)
2- Calculer le solde du compte capital et financement des SQS (Société ou quasi
société)
Exercice 3 :
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1- Production
2- Exploitation
3- Répartition
4- Capital
Exercice 4
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1- Dresser les comptes des SQS
2- Dresser les comptes des menages
3- Calculer la valeur ajoutée brute spécifique des ménages
Exercice 5
Exercice 6
RS : Rémunération salariale
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Rpe : Revenu de la propriété et de l’entreprise
Exercice 7
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Antai : Achat net de terrain et d’actifs incorporels
Correction TD n°1
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ILP : Impôts liés à la production
Correction exercice 2
1)
2)
Exercice 3
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Exercice 4
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Exercice 5
Exercie 6
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Exercice 7
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Annexe II : TD corrigés de système et structure
Pourquoi le PIB n’est-il pas évalué à partir de la somme des productions des
différentes branches ?
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On donne les informations suivantes relatives à l’économie française en 2007. FBCF = 406,3 ;
DCF=1510,0 ; variations de stocks = 12,3. Rémunérations des salariés versées par les sociétés
= 672,1 (dont 1,4 versées à des unités non résidentes), par les APU et les ISBLSM = 261,1,
par les ménages = 43,2. EBE de l’ensemble des secteurs institutionnels = 537,7 et revenu
mixte des entrepreneurs individuels = 123,7. Exportations = 501,9 ; Importations = 538,3.
Impôts sur la production et les importations = 289,7 (dont 4,9 versés aux institutions de
l’UEMOA) ; subventions = 35,3 (dont 9,2 versées par les institutions de l’UEMOA).
Rémunérations salariales versées par le reste du monde à des unités résidentes = 9,6 ; revenus
de la propriété versés par des unités résidentes à des unités non résidentes = 164,4 ; revenus
de la propriété reçus du reste du monde = 161,8.
A partir des données suivantes (en milliards de F.CFA), établir l’équilibre ressources-emplois
pour 2006 des produits l’Industrie Agro-alimentaire (IA). En déduire le montant de la
production nationale de produits de l’industrie Agro-alimentaire, le solde extérieur en produits
de l’IA et la consommation effective des ménages en produits de l’IA.
Les ménages ont dépensé pour 10,8 de produits de l’IA et les administrations de Sécurité
Sociale en ont remboursé pour 23,4. Les impôts sur les produits de l’IA ont été de 1,45 dont
0,82 de TVA. Il n’y a pas de subvention sur les produits de l’IA. Les stocks de produits de
l’IA ont augmenté de 0,45.
On étudie une économie dans laquelle une seule entreprise, la société Ordiplus,
produit des ordinateurs. Cependant, cette économie importe également des ordinateurs.
Ordiplus vend ses ordinateurs au prix de 10 € à des commerçants spécialisés en
matériel informatique (qui les revendent ensuite aux ménages) ainsi qu’à des entreprises
nationales et étrangères. Les entreprises nationales achètent 20 ordinateurs à Ordiplus et
3 ordinateurs à des entreprises du reste du monde au prix de 10 €. Les commerçants
achètent 8 ordinateurs à Ordiplus et 2 ordinateurs (au prix de 10 €) au reste du monde. Ces 10
ordinateurs sont revendus aux ménages à un prix qu’il va falloir déterminer. La marge
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commerciale des commerçants est de 2 € par ordinateur vendu. Ordiplus exporte 7
ordinateurs vers le reste du monde. Ordiplus verse 20 € de rémunérations salariales.
Ses consommations intermédiaires sont de 20 €. Les stocks d’ordinateurs d’Ordiplus
n’ont pas bougé durant la période considérée.
1. Sachant que la TVA est de 3 € par ordinateur, déterminer le prix d’acquisition d’un
ordinateur pour les ménages puis leur DCF en ordinateurs.
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TD 2 : TES
Exercice 1 :
On considère une économie fermée produisant des fruits et des vêtements. Ces biens
sont produits par des agriculteurs et des artisans. Ils sont ensuite vendus dans des centres de
grande distribution.
La consommation de fruits est de 25, celle de vêtements de 15 (au prix d’acquisition dans les
deux cas). Les marges commerciales sont de 5 pour les fruits, de 3 pour les vêtements. La
TVA collectée est de 2 pour chaque de ces deux biens. Dans cette économie, il n’a pas de
subventions sur les produits ni de marges de transport.
Exercice 2
2. Écrire les égalités Emplois-Ressources pour les produits A et B à l'aide des coefficients
techniques
3. De combien les emplois finals peuvent-ils varier sous contrainte d'une production de
A<220 et d'une production de B < 500. Interprétez les résultats obtenus.
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Exercice 3
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TD 3 : TEE
Exercice 1
La consommation intermédiaire des administrations est 100, leur rémunération des salariés 300, leur consommation de capital fixe 200. Leurs
services sont vendus pour une valeur de 100 aux ménages.
Exercice 2
Les administrations publiques sont composées de 4 ministères dont les opérations sont décrites dans le tableau ci-dessous :
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Consommation Rémunération Consommation Ventes de
intermédiaire des salariés de capital fixe services
Défense nationale 20 50 30 0
Affaires étrangères 10 50 20 0
Education nationale 30 100 70 20
Santé 40 100 80 80
Exercice 3
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La production de l'entreprise est de 1000 hors TVA. L'administration collecte 200 de TVA. Seuls les ménages supportent la TVA. Les sociétés
payent 100 d'autres impôts sur la production et 50 d'impôts sur le revenu.
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Correction TD 1
Le PIB n’est pas la somme des productions car sinon certaines productions seraient comptabilisées plusieurs fois : à chaque fois qu’une
production fait l’objet d’une CI, elle entre dans la valeur de la production d’un autre bien (ou service). Il faut donc ne compter que la valeur des
productions qui font l’objet d’une utilisation finale. Pour calculer cela, on fait somme des productions moins somme des CI.
Exercice 1 :
a. PIB = FBCF (406,3) + DCF (1510) + Var. Stocks (11,3) + Exp. (501,9) – Imp. (538,3) = 1892,2 milliards de F.CFA. ou :
PIB = RS versés par éco nationale (672,1 + 261,1 + 43,2) + Impôt sur production et importations (289,7) – Subventions (35,3) + EBE et revenu
mixte (537,7 + 123,7) = 1892,2 milliards de F. CFA.
b. RNB = PIB (1892,2) – Revenus versés au RDM (du travail (1,4), de la propriété (164,4), impôts sur la production et les imp. (4,9)) + Revenus
reçus du RDM (du travail (9,6), de la propriété (161,8), subventions (9,2)) = 1902,1 milliards de F. CFA.
Production (X) + Imp (16,5) + MC (18,6) + MT (0,7)+ IP (1,45) + Subv P(0) = CI (19,4) + DC (10,8 + 23,4) + FBCF (0) + EX (21,2) + Var
Stocks (0,45) = 75,25.
Exercice 3
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Les ménages achètent 10 ordinateurs : leur DCF vaut 10*15 = 150 €.
2. Les ordinateurs sont des dépenses d’investissement (FBCF) pour les entreprises, pas des CI.
3. P + IM + MC + MT + IP – SP = DCF + CI + FBCF + VS + EX
IM = [3 (entreprises) + 2 (commerçants)]*10 = 50
MC = 10*2 = 20 (10 ordinateurs vendus par les commerçants ; marge de 2 € par ordinateur)
MT = 0
SP = 0
VS = 0
EX = 7*10 = 70
Donc P = DCF + CI + FBCF + VS + EX – (P + IM + MC + MT + IP – SP)= 150 + 0 + 230 + 0 +70 – (50 + 20 + 0 + 30 – 0) = 450 – 100
P = 350
5. Il s’agit de PEFP, réinvestie directement dans la société Ordiplus. Côté ressources, la Production augmente de 4*10 = 40 de même que la
FBCF, côté emploi.
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Correction TD 2
Exercice 1
Rappelons simplement que, pour la branche « commerce », la production est égale aux marges commerciales, soit P = MC.
Exercice 2
Cij : la consommation intermédiaire du produit i par la branche j [ici, 20 est la consommation intermédiaire du produit A par la branche A ; 100
est la consommation intermédiaire du produit A par la branche B...]
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Yi : la demande finale du produit i [ici : 80 : demande finale du produit A et 270 demande finale du produit B]
- La branche A utilise donc 20 + 80 = 100 de consommation intermédiaire et produit pour 200 ; sa valeur ajoutée est donc de : 200 – 100 = 100
- La branche B utilise donc 100 + 50 = 150 de consommation intermédiaire et produit pour 400 ; sa valeur ajoutée est donc de : 400 – 150 = 250
1- On appelle coefficient technique le rapport entre la consommation intermédiaire d'un produit par une branche et la production totale de la
branche : aij= Cij/ Xj donc ici :
aAA= CAA/XA : la branche A utilise 20 unités de produit A comme consommation intermédiaire (CAA), afin de produire 200 unités de bien A
(XA); le coefficient technique est donc de 20/200 = 0,1 ;
- aBA= CBA/XA elle utilise aussi 80 unités de bien B ( CBA)comme consommation intermédiaire, afin de produire 200 unités de bien A ( XA) ;
le coefficient technique est donc de 80/200 = 0,4
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2. L'équilibre emplois-Ressources à l'aide des coefficients techniques:
On obtiens alors :
3.- Le TES permet d'étudier les effets d'entraînement inter-branches. A partir du TES, il est possible de prévoir comment une variation de la
demande d'un produit donné se répercute sur l'ensemble des entreprises du fait des fournitures qu'elles s'échangent les unes par rapport aux
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autres. Le TES permet également de prévoir l'impact d'une variation des coûts de production dans une branche particulière sur l'évolution des
prix à la consommation.
- Dans ce système il y a n équations et 2n inconnues (n en X et n en Y). Pour le résoudre, il faut donc considérer comme variable exogène soit le
vecteur de X soit le vecteur des Y. Sous la forme matricielle on écrit : [A].X + Y = X avec
- soit on se donne le vecteur X, autrement dit on connaît par branche les capacités de production maxima pour une période donnée. Compte tenu
des consommations intermédiaires nécessaires que reste-t-il pour les emplois finals ?
- soit on se donne le vecteur Y, on anticipe la valeur de la consommation des ménages et les perspectives d'investissement et on en déduit le
vecteur X nécessaire pour répondre à cette demande.
Ici, on nous demande de combien les emplois finals peuvent varier sous contrainte d'une production de A < 220 et d'une production de B < 500.
Le sujet nous donne donc le vecteur X (la production de la branche A est inférieure ou égale à 220 et celle de la branche B inférieure ou égale à
500). On peut donc calculer quelles seront les consommations intermédiaires de chaque branche pour atteindre de tels niveaux de production :
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220 0.1x220=22 0.25x500=125 → 147
Emplois finals =
220 – 147 = 73
Pour réaliser leur production, les branches A et B consommerons 147 unités de bien A et 150,5 unités de bien B. Étant donné le niveau de
production totale, l'emploi final du produit A va baisser (il passe de 80 à 73) alors que celui du produit B va augmenter (il passe de 270 à 349,5)
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Correction TD 3
Correction exercice 1
Correction exercice 2
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Emplois Biens et Ressources Biens et
Sociétés Admin. Ménages services Total Opérations Sociétés Admin. Ménages services Total
1800 1800 Production 1200 600 0 1800
300 100 0 400 Consommation intermédiaire 400 400
900 500 0 1400 Valeur ajoutée 900 500 0 1400
600 300 0 900 Rémunération des salariés 900 900
300 200 0 500 Excédent brut d'exploitation 300 200 0 500
50 0 0 50 Dividendes 0 0 50 50
150 0 300 450 Impôts sur le revenu 0 450 450
100 650 650 1400 Revenu disponible brut 100 650 650 1400
500 600 1100 Dépense de consommation finale 1100 1100
320 320 Transferts sociaux en nature 320 320
100 330 970 1400 Revenu disponible ajusté brut 100 330 970 1400
180 920 1100 Consommation finale effective 1100 1100
100 150 50 300 Épargne brute
Variation des actifs Compte de capital Variation des passifs
Épargne brute 100 150 50 300
200 100 0 300 Formation brute de capital fixe 300 300
-100 50 50 0 Capacité de financement
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Affaires étrangères 10 50 20 0 80 80
Education nationale 30 100 70 20 200 180
Santé 40 100 80 80 220 140
Services collectifs 30 100 50 0 180 180
Services individuels 70 200 150 100 420 320
Correction exercice 3
1) La consommation des administrations est égale à la différence entre leur production et la somme de la consommation intermédiaire et de
la rémunération des salariés, c'est-à-dire 600-100-350=150
2) Les ventes de services des administrations sont égales à la différence entre leur production et leur dépense de consommation finale, c'est-
à-dire : 600-550=50.
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700 500 0 1200 Valeur ajoutée 700 500 0 1200
600 350 0 950 Rémunération des salariés 950 950
200 200 Impôts sur les produits 200 200
100 0 0 100 Autres impôts sur la production 100 100
0 150 0 150 Excédent brut d'exploitation 0 150 0 150
50 0 0 50 Dividendes 0 0 50 50
50 0 250 300 Impôts sur le revenu 0 300 300
-100 750 750 1400 Revenu disponible brut -100 750 750 1400
550 550 1100 Dépense de consommation finale 1100 1100
-100 200 200 300 Épargne brute
Variation des actifs Compte de capital Variation des passifs
Épargne brute -100 200 200 300
200 100 0 300 Formation brute de capital fixe 300 300
-300 100 200 0 Capacité de financement
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Exercice 1 : Circuit économique
On considère une économie ouverte à trois agents : les entreprises, les ménages et le Reste du
Monde (RdM).
Les entreprises reversent l’intégralité de la valeur ajoutée aux ménages sous forme de salaires et de
profits pour des montants respectifs de W 1800 et P 200 . Elles réalisent des investissements
pour un montant I 0 .
Le Reste du Monde (RdM) achète des biens et services à la nation pour un montant X=300.
La nation achète au Reste du Monde des biens et services pour un montant M >0. La nation a un
déficit commercial : X-M=-100.
2) Représenter les flux monétaires sur le circuit économique (en annexe) et commenter.
Dans le reste de l’exercice on suppose que la nation a un solde commercial excédentaire d’un
montant de +100. Les valeurs des salaires, des profits, de la propension moyenne à
consommer et des exportations sont inchangées.
3) Calculer à nouveau les principaux agrégats (Y, C, S, I et M) compatibles avec les nouvelles
hypothèses. Justifier vos calculs.
4) Représenter les flux monétaires sur le second circuit économique (en annexe). Expliquer les
différences entre les deux circuits.
Annexe
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Ménages Services
Productifs
Reste Marché
Du Financier
Monde
Biens et
Entreprises
Services
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Correction exercice 1
1) Principaux agrégats
- Calcul de l’investissement :
Si M X alors S I
Un déficit commercial correspond à une épargne du reste du monde. Celle-ci vient combler
l’insuffisance d’épargne domestique pour financer l’investissement des entreprises nationales :
S S RdM I avec S RdM M X 100 ; S 500 ; I 600
Les ménages demandent 1500 de biens de consommation, les entreprises 600 de biens
d’investissement. Le RdM paye 300 en contrepartie des biens qu’il achète et reçoit 400 pour les biens
que les agents résidents lui achètent. Les entreprises résidentes reçoivent 2000 comme résultat de
leurs ventes aux ménages, à elles-mêmes (investissement), et au reste du monde.
Marché financier
Les entreprises pour financer un investissement de 600 émettent un montant équivalent de titres
financiers qui, pour 500 sont achetés par les ménages résidents, et pour 100 par les agents non
résidents.
W+P=2000
Ménages Services
S=500 Productifs
C=1500
SRdM=100
Reste Marché
W=1800
Du Financier 500+100=600
Monde P=200
M=400
X=300 I=600
Biens et
Entreprises
Y=2000
Services
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3) Le solde commercial de la Nation devient excédentaire pour un montant de +100.
Les valeurs de la production et des exportations étant inchangées (Y=2000 et X=300), un excédent
commercial de +100 M=400
Montant de l’investissement :
L’excédent commercial est de 100 l’épargne des ménages excède le montant de l’investissement
des entreprises résidentes de +100 : S= 500 I=400.
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W+P=2000
Ménages Services
S=500 Productifs
C=1500
X=300 I=400
Biens et
Entreprises
Services Y=2000
- les entreprises résidentes ont réduit leur investissement la demande intérieure (C+I) est devenue
inférieure à la production (C+I<Y)
- ceci s’est traduit par un excédent commercial (C+I<Y X>M) et une capacité de financement de la
Nation.
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