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4b
( ) - 3 )
2064
9 2
7
1
1
B sloolo
him
992:
A
書
B510010
D E
CONVENTU
GENERALI
LATOMORUM ,
ORATIO
W
:
E X TR A I T
Du 18 Novembre 1782,
F. A FLORE ,
3
DE
CONVENTU
G EN Ë R A LI
LATOMORUM ,
PEsp eciais
EspeCTONS Les Grands de la terre ;
.
9.
PREMIERE PARTIE .
LYOS
4
10
voirs envers l'Etre ſuprême , envers ſa
Patrie , ſa famille , ſes amis ? Il chérit la
vérité qu'il cherche fans relâche , il fuit
le menſonge & l'impoſture. Il aſpire à la
ſageſſe qu'il fait ne pouvoir trouver que
dans la pratique de la vertu , la vertu qui
eſt une , quoiqu'elle ſe ſubdiviſe en beau
coup de rameaux (a) : il la ſuit dans tou
tes ſes ramifications , ſans gloire , ſans
oſtentarion , pour elle-même, pour lui
même . Bienfaiſant par goût autant que
par devoir , il eſt ſans ceſſe preſſé par le
delir le plus vif de procurer la plus grande
fomme de félicité à ſes ſemblables . Si ,
dans fes méditations & ſes recherches , il
fait une heureuſe . découverte qui puiſſe
tendre au bien & à l'avantage de ſon
Frere , il s'empreſſe de la lui communi
quer ; il court au devant de ceux qui ont
beſoin de ſes ſecours; il les aide de ſes
ſages conſeils , de fa bourſe , de ſes con
ſolations ; il eſt l'ami le plus rendre , le
plus déſintéreſſé ( 6 ). Deux F. : . M . :: ont
[
( h ) Cui quidem ita furst Stoici afcenfi , ut quid
$ quid honeftum effet; id utile elſe cenferent, nec
e utile quidquam quod non honeftum . ( Cic. de
Offic . l. 3 , c . idem , ibid . l. 3 , c . 21 , & l. 3 ,
C, 7 )
1
(6) Platon Repub. 1. 5 .
( m ) Cic. de Offic. l. 3 , c. 8.
199
à la nature ( n ), que la nature vous pouſle
à deſirer ce qui eſt utile : or , en vous y
excitant , elle ne peut vous exciter à de
ſirer une choſe honteuſe , puiſque le hon
feux lui répugne; le contraire du hon
teux eſt l'honnêre : donc , en vous exci
tant à deſirer l'utile , la nature vous ex
cirera à defirer une choſe honnête. Donc
ce qui eſt vraiment utile eſt auſſi vérita
blement honnêre. Et par une ſuite d'ar
gumens , les mêmes Oracles de la Philo
1
( 1 ) Idem , ibid . I. 3 , c. 28. Platon Repub.
1. 4.
( ) Cic. Ibid. l. 3 , c. 10.
( ) Cic. lbid. l. 1 , c. 19. Nihil enim hoa
neftum effe poteft quod juſtitiá vacat.
В 2
20
33
3 tié , qui établit la communauté des cho
ſes apartenantes aux amis ( i) ? C'eſt Pi.
1 thagore qui le dit. N'y a - t - il pas de l'inhu
71 manité à refuſer une choſe honnête &
utile , quand on peut le faire ſans qu'il
en coûte rien (k) ? Obſervez que je parle
toujours de ceux qui ont droit à ces con
naiſſances , & non de ces eſprits légers &
1 ſuperficiels qui n'en feraient aucun uſage;
de ces eſprits ſarcaſmatiques qui en abu
ſeraient , de ces eſprits faux & dange
reux qui en feraient un uſage repréhen
ſible , enfin de ceux qui n'ont pas ac
compli le temps de leur apprentiſſage.
2 Il y a beaucoup d'autres vices , qui ,
dérangeant l'Ordonnance d'une Société , R
la déchirent & l'anéantiſſent; bornons
nous aux ſix principaux que nous venons
40
& dévorent tout ce qu'ils rencontrent ,
les autres doux & timides broutent l'herbe
SECONDE PARTIE .
helmsbad .
tem Magiſtri.
(Cic. de Offic. l. 3 , c. 2. )
( a ) Du 9 Septembre 1780 ..
48
ner & rédiger ce réſultat. On ne pou
vait guere ſe promettre un ſuccès heu
reux d'une entrepriſe fi précipitée ; di
verſes circonſtances ont fait proroger le
terme , & on a eu le temps ſuffiſant pour
préparer la matiere & ſe déterminer ſur
le parti qu'on avait à prendre ; on avait
le temps de faire une étude louable de l'art
de raiſonner , de celui de faire des loix.
Un petit cours de logique , un cours
plus érendu des préceptes de la morale >
& une lecture réfléchie des Auteurs qui
ont raiſonné ſur les bonnes législations;
voilà , ſans doute , à quoi on aurait pul
employer le temps intermédiaire , afin de
paraître au Convent avec les diſpoſitions
& les talens néceſſaires. Nous verrons à
0
ST
1 qu'il ſe fơit trouvé des impoſteurs qui
22 aient fait de la M ... un objet de ſpécue
lation financiere : on a vu auſſi des per
- fonnes ſuperficielles & légeres , douées de
quelques bluettes d'eſprit , privées de ju
gement , écouter & recevoir de bonne
foi ce qu'on leur diſoit , ce qu'on leur
2 donnait ; confondant alors tout ce qu'on
-S. leur avoit appris , communiquer leur ga
limatias à d'autres perſonnes de leur
es trempe. On a vu des ſyftêmes ou des
fables ſoutenues par des ſermens , des
& promeſſes s promeſſes frivoles , éteintes:
BU faute de pouvoir êrre accomplies: Tour
à - cour trompé , trompeur , retrompé , on
3 n'a plus ſu à quoi s'en tenir ; : l'incerti
tude , en tâtonnant ; s'eſt aſlisé dans nos
Temples, & les Maçons de bon ſens ont
31 pris place près d'elle.
1 Pendant que des charlatans vendaient
leur drogues à tous venans & à roue
e prix les établiſſemens Français, réunis
au régime de Dreſde ; ſe font aſſemblés
en Convent national pour corriger les
& imperfections de ce régie: fans toucher
au but , ils ſe font bornés à le purifier ,
te à y adapter d'autres formes , & èe qu'ils
TS ont ſupprimé, ils ont prouvé qu'il de
11 vait l'être ; & ce qu'ils y ont ajouté, ils
ont- prouvé qu'il s'accordait parfaitement
D2
52
au but conſidéré. relativement au génie ,
& aux mœurs de ce ſiecle. Ils ont auſli
fait un code de loix , mais avec trop de pré
cipitation : c'eſt pourquoi on ne les trouve
ni affez claires , ni aſſez préciſes , ſouvent
confondues les unes dans les autres ; &
mer agitée.
57
f 3 , Cette affertion s'eſt| EXTR A I 7 .
prouvé conſolidée par ce dc le premiere Circulaire
Ibid. page zde.
qu'a ajouté le S, G , S. , Peut- être n'eſt - ce
que nous étions en état qu'aujourd'hui feule
ment que nous ſommes
3 de comparer les réſultats en état de comparer
des différentes rechercbes . tialité , les réſultats des
Il les connaiſſait donc différentes recherches
& de déterminer , jųf
S ces réſultats ? Mais pour qu'àun certain degré
pouvoir comparer ces ré de certitude, ce que
nous devons être , pour
Jultats, on devait s'atten- répondre aux attentes
dre à "leur communica- du Public,
tion : car il n'eſt pas pof
ſible de comparer des ob
jets différens, fans une
connaiſſance de ces dif
férens objets,
Ibid. paga 2de.
40. Avec
quelle ſagen eft de la premiere
néceffité de nous en
précaution n'a -t-on pas tendre ſur les princi
enſuite développé tous pes généraux qui doi
les objets à examiner dans vent fervir de bale a
notre édifice
le Convent futur ? D'a
bord il poſe la néceſſité
de nous entendre ſur les
principes généraux : ce qui
annonçait encore une né
ceſſité de communiquer
les opinions diverſes fur
les principes généraux,
5. La premiere quef N. I , queſtion ' a )
Devons- nous regar ..
tion qu'on propoſait à der l'on comme une
58
R X TRA I T
examiner ( c'était vrai.
de la preiniere Circulaire.
Société purement con ment la premiere , la fon
ventionnelle , ou bien damentale ) , était celle de
fon origine d'une so- l'origine de l’O. , ce que
ciété ou d'un O. plus c'eſt que l'O. Si l'on avait
ancien , & quel eſt cet été d'accord ſur la nature
Q. ?
de l'O . il eût été plus fa
cile de trouver ſon ori
premiers paragraphes de
cette diſſertation fur la
circulaire ; explicitement
ainſi que nous l'avons
yu dans les § . 5. & 8. Et
pout engager à ce témoi
gnage de confiance ,
EXTRAIT offre de travailler avec
de lapremière Circulaire
ſes Ff. , il offre de s'expli
Dernier alinéa.
quer avec clarté : la part
que vous y voudrez pren
dre (Ivec moi , ne pourra
qu'augmenter mon attit
chement , & C . Si vous voti
lez bien travailler avec
Brunſwię ; digne du Hé =
ros qui s'eſt ille !
tête des armées.
Il ne manquait à cette
excellente circulaire qu'u
ne lettre concomitante
adreſſée à toutes les me
res des autres régi
mes , pour les inviter à
au bien , à la gloire de
l'O
63
Cette premiere circu - L, EXTRAIT
de la ſeconde Circulaire
laire en ayant annoncé di 18 Juin 17*1.
20 alinéan
une ſeconde , celle - ci n'a
tardé à paraître qu'au
tant que le S. G., S. n'a
pas reçu les réponſes que
demandait få premiere.
Si les ſentimens des
Onapperçoit dans cette F. ne fontpas ta
ſeconde circulaire que les tous points les mêmes,
& li l'O. eit enviláge,
opinions des établiſſe- de differens points de
ſances conſolantes ( g ).
Quant à préſent nous
comparerons les deux
circulaires , & nous di
rons: dans la premiere on
a demandé la communi .
cation de tous les ſecrets ,
on a promis de travailler
en commun , de s'expli
quer clairement, dans une
pas à négliger.
Une croiſieme circulaire a paru deux
mois après , qui prorogeait le Convent
au temps de Pâques de l'année 1782 .
Une quatrieme la fixé au 16 du mois de
Juillet , temps des récoltes les plus inté
reſſantes pour le Gentilhomme cultiva
temps où les Magiſtrats', en
teur ;
France , & preſque dans toute l'Europe ,
ſont le plus occupés des devoirs de leur
état (b) ; temps des évolutions militai
res ( i).
Par quelle fatalité donc eft - il arrivé
qu'on ait choiſi d'abord pour ce Convent
le mois d'Octobre , enſuite le temps de
S
(k) Seconde circulaire , page 4 , §. rer.
S
( 1) On m'objectera que cette loi eſt écrite
dans l'engage ment de diſcr étion : oui, oui, elle
]
y eſt, je le fais bien ; mais c'eſt pour cet
e engagement de diſcrétion , & les fignatures
qui font au bas de cet acte prouvent la très
grande bonhommie de ceux qui ont figné ,
fans voir le piége caché ſous les feuilles,
O vous! qui avez ſigné ces articles
avec une confiance fi honnête , conſidé
rez ce que vous avez ſigné ; & voyez
dans la troiſieme partie comme on ſavoit
s'en écarter ou le faire obſerver ſuivant
que cela convenait aux Rédacteurs de ces
loix inſidieuſes. Tremblez après cela de
figner légérement à l'avenir ; mais lorf
que votre ſignature aura été appoſée au
bas de quelque loi , ayez du moins le
courage d'en réclamer l'exécution , fans
qu'aucune conſidération vous arrête.
Il n'eſt pas étonnant ſi parmi ces arti
cles il y en a qui ne ſoient pas ſuſcepti
bles d'ètre critiqués ; je ne ſoupçonne
même aucune adreſſe dans leur intercala
lation . Arrêtons- nous aux articles 5 & 6 ,
( P ) Seconde circulaire , S. 14 .
76
giſtes & Goëtiſtes (9) ' , aux Pythagori
ciens , aux Socratiſtes , aux Platoniens ,
aux Pythagore Platonico - cabaliſtes, aux
deux claſſes de la Philoſophie hermétique ,
aux Théofophiſtes , aux Gnoſtiques , aux
T. ſimplement dirs , aux T. Pythagori
ciens, aux T. Théofophiſtes , aux Illu
minés, enfin à tous ceux qui adaptent les
emblemes de la M .., au ſyſt
ſyſtêême
me qu'ils
croient trouver dans ces emblêmes . Eux
( t) Seconde circulaire, $. 7 .
80
battue ? Queſt - ce que Pythagore veut dire
par la ? Ne ſuivez pas la route frayée &
battue par le peuple ignorant , mais le
chemin des perſonnes ſages & inſtruites ,
& ce chemin n'eſt qu'un ſentier , parce
qu'il y a bien peu de perſonnes inftruites
& qui méritent le titre de ſage; mais en
ſuivant le grand chemin de l'honnêre
homme , on eſt auſſi très -aſſuré de ne pas
s'égarer (u)
Pourquoi , diſait -on encore , tous les
Maçons ont -ils été appellés ? Pourquoi
tant de Maçons exclus ? Craignait-on l'æil
du Philoſophe, de l'homme de la loi ,
de l'homme de la
religion ? Laiſſons ,
laiſſons cette crainte aux preſtigiateurs.
Si nous ne pouvons pas ſouſtraire des
annales M. : . deux loix auſſi contraires aux
principes de l'honnête , du jufte & de
l'utile , écrivons à la marge de ces loix :
façable qu'imprimaient
ſur le projet de la police
du Convent , les art. 5
& 6 ? A - t -on cru ſe for
ger unégide aſſez fort
pour ſe garantir des traits
( y ) Seconde circulaire , § . 6.
( g) Pages 17 , 18 , 19 , 20 , 29 , 30 &
31 .
G
98
probation prouvée par leur ſignature; car
je demanderais comment ont été appo
DE
100
TROISIEME PARTIE .
1
1
107
fice fuperbé ( b ) ; voyons quel ſera l'effet
de ces promeſſes : & après avoir parcouru
les défauts du plan , examinons l'enfem
ble & les détails de ce Temple auguſte,
que tant d'ouvriers', de tant de pays di
Vers 2 ſont venu élever à la gloire de
l'Etre ſuprême. Ne nous atrachons pas
à ces imperfections légeres qui annon
cent la faibleſſe de l'homme le plus grand ;
ſongeons qu'on n'a pas mis la derniere
main à ce monument fameux. Portons
un cil attentif juſques dans ſes décom
bres ; nous trouverons, peut -être, de
quoi fatisfaire notre curioſité : l'ouvrier
qui travaille ſur un métal précieux , laiſſe
tomber des parcelles de ce métal,
Nous allons donc dépouiller cette liaſſe
volumineuſe , intitulée : Convent général
tenu à Wilbelmsbad. Ne nous arrêtons
pas aux objets minutieux , aụx incorrec
1 tions de ſtyle , aux points de forme , aux
logomachies. ( Il eſt fi difficile , en differ
tant ſur les choſes , de ne pas diſſerter plus
encore ſur les mots .) La premiere pièce tre . Stane.
qui ſe préſente , eſt le diſcours d'ouver
ture prononcée par le S. G. S,
( ) Premiere circulaire , $. 3.
( f ) Ibid . No. V.
( g ) Seconde circulaire , J. 14 .
IIO
PREMIERE SÉANCE.
SECONDE SEANCE.
117
Freres , du nombre de ceux que nous
avons dit dans la ſeconde Partie de cet
TROISIEME SÉANCE.
1
( m ) Seconde Séance , § . 7 .
( 0) Troiſieme Séance , S. 3.
119
voirs étaient donc illimités. Mais comme
QUATRIEMĘ SÉANCE ,
(0 ) Arrêté du Convent.
( ) F. d Lilio convellium .
( 9) F. d Leone reſurgenter
143
1 Même motion décaillez par le F. ab
Ereino .
1 La neuvieme motion eft d'un
genre
nouveau .
1
( R. F. ab Hedera.
( s) R. F. ab Eremo.
144
Cette motion a éte adoptée par le Con
vent.
12e. Séance. 11 °. On lui a cependant donné une
nouvelle forme ; quatre Commiſſaires ont
été nommés pour ce travail; & voici de
finitivement le plan que l'on a ſuivi ( t) .
1 °. Eſt- il prouvé que nous ſommes les
vrais & légitimis ſucceſſeurs des T. ?
2 °. L'O . des Maçons a -t- il des rapports
avec l'Ordre des T ..?
30. Conſervera - t- on le ſouvenir de l'O,
des T. dans la M.. , ou y ſera -t - il toca
lement aboli ?
4°. Conſervera - t-on la forme de l'O.
des T. tel qu'il a éte fixé dans les derniers
Convents d'Allemagne ?
5 °. En renonçant aux noms , qualités
: & prétentions des T. , conſerverons-nous
vent.
oppoſé
1
145
oppoſé à deux autres partis , d'ont l'un
voulait conſerver , & l'autre examiner.
Dans toute diſcuſſion , quand on n'a
pas pour but de s'éclairer, mais de faire
prévaloir ſon avis , le combat eſt aſſez
-1 inégal, parce qu'alors ou l'on abandonne
2
( a ) Sophiſte vient du mot grec ODICHE , ima
- poſteur , trompeur. Encyclopédie , mot Sophifte.
Autrefois cette épithete était donnée aux fages ,
parce qu'on la faiſait dériver du mot 00005
fageffe. Gloſſaire de Ducange , mot Sophiſtoe.
Mais depuis que les faiſeurs d'argumens fubf
tils & captieux ſe font fait appeller Sophiftes
on a cherché l'étimologie de ce mot dans ce
lui σοφισης.
K 2
148
Gardez -vous bien , mes Ff. , de cher
cher les originaux des portraits que je viens
de deſſiner ; j'ai dit au commencement de
cet Ouvrage (y) que je ne voulais ni pein
dre , ni offenſer perſonne. Les tableaux
que j'ai tracés ſont dans la collection de
ceux que je copie depuis plus de vinge
années (2)
En général toute perſonne ne raiſonne
pas juſte, qui, 1. prouve ce qui n'eſt pas
en queſtion ( ) ; qui , 20. fuppofe vrai ce
qui eſt en queſtion ; qui, 3º . prend pour
cauſe ce qui n'eſt pas une cauſe ; qui, 4 ' .
( y ) Page 4.
( ) Premiere circulaire,
( Ibid
154
Gaudini , avant dernier Grand-Maitre de
( Sixieme Séance.
157
Leone reſurgente avait annoncé qu'il avait
des connaiſſances particulieres ſur une
S branche de l'O. des T. Invité par le S.
G. S. de ſatisfaire l'attente des Ff.; il n'a
voulu conſentir à le faire qu'en faveur
2 d'un Comité , & ce Comité aéré compoſé
de huit Freres . Pour ne point me répéter ,
je me réſerve de faire mes obſervations
1
ſur cette digreſſion lorſque je parlerai
d'une motion du R. F. ab Orno , qui
2 s'y rapporte (0 )
Cinquieme digreſſion (9). Le R. F. ab
. Erewo qui a toujours témoigné le plus
grand deſir de connaître la vérité ( v), a
ouvert l'avis ſage, que , le but étant de
réunir toutes les branches de l'O. M .. en
une ſeule même aſociation , il paraiſ.
fait important de conaître les ſyſtèmes
particuliers de chacun , comme étant le pre
I miere moyen de ſe réunir . Il fallait fe pro
2 curer des connaiſſances ſur le ſyſteme
Zinnendorfien , ſon origine , fa partie
T
( 0 ) Septieme Séance.
( 9 ) Ibid. Sixieme.
(
( 2 ) Premiere circulaire , No. IV , 1. b.
163
ont enchaînés à votre opinion , & vous
avež privé le Convent & l'O. enrier de
connaiſſances qu'il avait droit d'attendre.
Voyez , mon Prince, quel mal vous
avez fait. Votre opinion a arrêté la com
2
munication d'autres objets qu'il était fi
intéreſſant à l'O de connaître. En vain
dites- vous que la conviction des vérités
conſolantes , que vous aviez fait entrevoir ,
eſt dans votre cæur. Que nous fait -elle ,
cette conviction ? Nous perſuade -t-elle ?
Non , parce que nous ne la connaiſſons
pas. Et ſi ces vérités ſont conſolantes ,
pourquoi nous dérober un bien auquel
vous devez nous faire participer par bonté,
par humanité, par juſtice ? En homme
droit & bien intentionné, vous ne pouvez
pas manquer aux loix ſacrées de l'huma
1
nité & de la juſtice. Votre belle ame ne
1
peut blâmer ma franchiſe : les plus grands
1 hommes ſont ſujets à ſe tromper quel
167
geait les fciences dans le quatorzieme
fiecle ; elles étaient reléguées dans les
1 Cloîtres ; les Clercs ou Gens de loi , les
1 Eccléſiaſtiques & les Gens de calcul ,
étaient preſque les ſeuls qui fuſſent écrire ,
les Militaires ne ſavaient pas même ſigner
leur nom.
D'ailleurs en ſuppoſant vraie
i
la perpétuation de l'O . des T. ils ont dû
S
plutôt penſer à la choſe en elle -même,
n
qu'à préparer des preuves de la choſe
u
pour les fiecles à venir. De plus , il y
aurait eu de l'imprudence à eux de con
figner des preuves de leur exiſtence dans
un temps où l'on pourſuivait les T. dé
guiſés ( d ) , où même l'on tremblait de
porter une barbe (e ) , pour n'être pas
pris pour T. Nous ne devions donc pas
2
eſpérer de trouver des preuves de ce
168
zieme ſiecle . Les ſeules qu'on a dû laiſ
ſer exiſter , devaient être des caracteres
énigmatiques, tels que des emblêmes , des
hiéroglyphes, des lertres,initiales , des ini
tiations clandeſtines, énigmatiques , pré
cédées d'épreuves, des nombres myſté
rieux. : Si l'on ajoute à ces probabilités
d'un grand poids, une multiplicité de
grades obſcurs , une tradition , une opi
nion preſque générale , n'aura - t - on pas
une grande maſſe de probabilité , preſque
équivalente à une preuve phyſique ?
A défaut de preuves phyſiques, il fal
lait recourir aux probabilités , & les exa-,
miner avec une attention ſcrupuleuſe,
QUINZIEME SÉANCE ( b ).
SEIZIEME SEANCE .
1
. le væu des Provinces était d'avoir un
Grand - Maître - Général. Ce devait être le
}
: *** ( 1 ) Par le F. à Flumine .
Ć
( m ) Rédigé par le F. d Circulis.
184
dont d'autres n'ont pu faiſir la vérité , ne
devrait pas être l'objet d'une diſcuſſion
pour moi ; cependant quelques mots là
chés par le F. ab Eremno m'ont frappé.
Le myſtere , dit -il , dont il eſt queſtion
dans le catéchiſme , fe rapporte à la triple
nature de l'homile , com oſé d'eſprit , ame
& corps. Mais il n'a pas tout dit , & je
parierais que ſon eſprit eſt de l'eſprit
fidéré , ou bien ſon eſprit redeviendra
l'ame , & alors plus de triple nature .
Mais Paracelfe ( qui vivait dans le com
n
avant le F. ab Eremo : qu’on diſtinguait
dans l'homme deux eſprits, l'un fidéré du
firmament , l'autre qui eſt le ſouffle de
l'Etre fuprême; & ailleurs que l'homme
était compoſé d'un corps mortel , de l'ef
prit ſidéré & de l'ame immortelle. Et ail
leurs encore , il y a trinité & unité dans
l'homme ainſi que dans Dieu ; il eſt un
en perſonne , il eſt triple en eſſence , il
á le fouffle de Dieu , ou l'ame , l'eſprif
fidéré & le corps .
186
fico -Chrétiens. Les Roſecroix ſont à -peu
près tout cela , & encore plus que cela.
Enfin choiſirons -nous la Théoſophie de
pouillée de toute idée de cabale , de ma
gie , & c. &c. ? Définiſſons la Théofophie ;
ce mot eſt dérivé de deux mots grecs ,
qui ſignifient ſageſſe de Dieu ; les Théo
ſophes ſeront donc ceux qui auront la fa
geſſe de Dieu , ce n'eſt pas un titre ab
ſolument humble ; auſſi les Théofophes dé
daignent la raiſon , ils diſent qu'elle ne
vous montre la vérité qu'enveloppé d'un
voile épais ; que fa lumiere eſt factice &
trompeuſe; qu'ils ſont inſpirés par un prin
cipe intérieur , furnaturel & divin , qui les
éleve aux connaiſſances les plus ſublimes :
que lorſque ces principes ne les éclairent
pas , alors ils ſont imbécilles comme les
autrès hommes; car ils regardent les hom
mes qui ne ſuivent pas leur philoſophie ,
comme des imbécilles , des machines, des
animaux d'une claſſe bien différente de
peu
celle des brutes. Le Théoſophe cft concen
tré en lui-même ; il eſt ſobre , afin que la
partie animale de ſon tour ne dérange pas
la partie ſpirituelle ; il eſt plus en contem
plation qu’occupé à s'inſtruire d'après les
autres; il examine tout , il cherche les rap
ports; de tout , il compare tout , &c. & c.
Que de chofes il faut pour être Théoſo
187
To
phe! Car il ne faut pas appeller Théofo
phés nos petits génies ignorans , qui ont
vu la Théoſophie par le trou d'une bou
reille , pour me fervir d'une comparaiſon
qui leur convient. . Mais je m'appers
çois que trois mots du F , ab Ereno m'ont
conduit plus loin que je ne voulais. Je
vais tâcher de n'être pas fi long ſur une
autre de ſes phraſes, la voici, La Mia
(r ) Paracelfe.
( 1 ) Agrippa
188
teur efficacité bien ou malfaiſantes ; &
pour expliquer ces vertus , ils diſaient : l'u
nité eſt le principe & la fin de tout , le
nombre binaire eſt mauvais , le TERNAIRE
eſt parfait, il repréſente Dieu , l'ame du
monde, l'eſprit de l'homme , &c. Il y a
trinité dans Dieu , trinité dans l'homme ,
& c. , & c .; l'homme eſt abandonné à trois
() Page 126 .
190
tions du ſyftême du F. ab Eremo , lorſ,,
que je ferais parvenu aux objets qui y
ont un rapport fpécial ; ce que je viens de
DISCOURS
LA
1918
: 200
» , ſciences humaines. 'Sans m'être engagé
de vous donner d'autres preuves ſur la
vérité de cette opinion , que ma pro
„ ' pre conviction , je l'ai ſoumiſe expreſ
ſément à votre propre examen & ju
» gement , & c'eſt ce que je fais encore.
„ Pour éclaircir cependant plus particu
; liérement encore cette déclaration de
» ma part , je dois vous faire obſerver ,
» mes Ff. , que je ne connais point dans,
l'O . une telle doctrine ſyſtématique dont
le mot ſcience nous donne ordinairement
»,
ردl'idée ; mais que j'ai trouvé dans l'O.
des vérités & des connaiſſances que les
" ſciences ordinaires n'enſeignent point,
» Cette obſervation me paraît néceſſaire ,
» pluſieurs d'entre nous ont été trompés
» par le mot de ſcience , dont quelques
" Ff. fe fervent en parlant de ce que l'O .
» enſeigne , au lieu du mot de connaiſ
» ſances.
22 Certe erreur eſt cauſe que leurs
>
213
kon que Pythagore n’initiait ſes diſciples
qu'après pluſieurs années d'épreuves de fi
lence ? Mais Pythagore. annonçait une
doctrine nouvelle qui détruiſait la religion
3 dominante ; ' il était dangereux pour lui
d'être ſurpris dans une action qui troublait
le gouvernement d'un Etat ; il était dong
de la prudence d'éprouver ſes diſciples, ſur
tout ſur l'article de la diſcrétion . Or ſi le
( g ) Lę Phoeniz , le Pélican.
223
votre regle abrégée , qu'on recommandait
la pratique de la bienfaiſance , de la charité
& de l'humanité ( b ); je l'ai lu paraphraſé
TRENTIEME SÉANCE.
t
Je voudrais bien pouvoir me diſpenfer a
de parler de cette médaille qu'on ſe pro
pofe de faire frapper en mémoire de la te
nue du Convent fameux de Withelmſbad.
O Prince eſtimable ! 'écoutez moi , & E
voyez ſi je n'ai pas raiſon d'empêcher r
qu'on expoſe à la riſée publịque un nom
auſſi reſpectable que le vôtre.
Si cette médaille tombait entre les mains
d'une de ces perſonnes auxquelles on a
refuſé l'entrée du Convent , ne ſaiſirait
elle pas avec empreſſement cette occa
fion de paſtrir bien joyeuſemont la pâte
du ridicule ? Rappellant alors celle qui a
été frappée en 1694 , en faveur du Prince
d'Orange, à l'occaſion du bombardement
du Havre ( m ) , on fera une comparaiſon
1
230
Il ne me reſte plus qu'à examiner quel
les doivent être les fuites des opérations
du Convent ; & ſans être Théopneuſte ,
- il est bien facile de prédire.
2N
QUATRIEME PARTIE .
V
J'AI établi', dans ma premiere Parties
ce que c'était qu'une Société bien ordon
née ; j'ai développé d'après quels princi
pes elle était dirigée ; j'ai analyſé , dans
ma feconde Partie , les opérations qui
ont précédé le Convent; & dans ma tro
ſieme Partie ., les opérations du Convent ;
en appliquant en peu de mots les prin
cipes à ces opérations., & en comparant
ce qui a précédé avec ce qui s'eſt paſſé
dans le Convent , les conſéquences ſeront
faciles à déduire ; & comme j'ai preſque
toujours mis en oppoſition les principes
avec les faits dans les ſeconde & troiſieme
( d ) Ibid.
( e) Ibid. Nº, 1 , lett, Go
(f ) Ibid . Nº.1 , lett. f, $
1
242
Seconde Le Convent n'a fait ni ce qu'il a pu ,
conſéquence.
ni ce qu'il a dû , pour parvenir à la décou
verte de l’Origine de l’O: & de ſon but.
Troiſieme Les arrêtés de ce Convent font infectés
conſéquence d'un vice radical.
( a ) faticles 2 & 3 ,
1
247
propoſé cette derniere ſuſpenſion pour
préparer les matieres dans les Comités 3
Septiema
n'en peut - on pas conclure que le temps
confequencei
3 de ces ceſſations de travail commun a été
employé aux initiations clandeſtines ? Et
ſi l'on fait attention que ces interruptions
de travail ſe trouvent préciſément inter ,
I caller les opinions ſur la queſtion de la filia
tion des T. , & précéder conſéquemment
R immédiatement la déciſion de cette queſ
tion ; n'en concluera - t -on pas que ces ini Huitiemo
tiations avaient pour but de faire tomber conléquenceg
253
comme il y en a tant , qui n'ont jamais mis
le pied dans le Temple maçonnique .
· Tous ces grands mots de vertu , de fa
geſſe , de bienfaiſance , d'humanité dont
fe plaſtronnent les M.':, n'offriraient - ils
donc que l'image d'une ombre qui cache
l'orgueil , l'ambition , le fanatiſme & l'im
poſture ? Non , mes Ff ., - ne le croyons
pas ; il y a encore des Maçons honnêtes,
vertueux , bienfaiſans, humains, inftruits;
c'eſt à nous à les diſcerner parmi la foule
de ceux qui ſe diſent Mi.; parce qu'ils
ont paſſé par la filiere des Grades maçon
niques. Ceux qui font diſperſés , nous les
réunirons ; ceux qui ſont réunis , nous les
chercherons. Delireux d'apprendre & de
connaître , nous ferons le tour du monde,
s'il le faut, pour trouver ces connaiſſan
5 ces ; nous en demanderons à Berlin , à
Ratiſbone, à Stockholm , à Londres , &
juſques dans les rochers d'Ecoſſe , & nous
trouverons la vérité ; j'en crois à mon
preſſentiment ; qui me dit , d'une maniere
fi convaincante , qu'il eſt impoſſible que
des ames honnêtes ſe refuſent à éclairer
des ames vertueuſes.
Je ſuis perſuadé qu'il y a bien peu de
Com , de Prefectures , & peut - être de
Provinces , qui , après voir lu les opéra
tions de ce Convent , ne diront : qu'a - t
on donc fait dans ce Convent ? Rien .
254
: Rien. Vous vous tromperiez, mes amis .
On a nommé des Ff.. éclairés pour vous
préſenter les codes des loix ; ils feront;
j'en ſuis aſſuré , deux monumens précieux
qui immortaliſeront le Convent de Wil
helmſbad ; & pour enlever les taches qui
terniraient cette gloire , un fecond Con
vent général de tous les M * générale
ment quelconques, qui fe réuniraient pour
donner fanction à ces deux codes ; un fe
cond Convent , auquel les membres fe
FIN .
7750
ܝ 3
=2
; .
sestrips