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d'Enseignement
HEMATOLOGIE -
CYTOLOGIE
2ème Année S8
DZVET 360
القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
OBJECTIFS D'ENSEIGNEMENT
SOMMAIRE
Introduction
Ce cours s’intéresse à l’hématopoïèse et à la façon dont les cellules circulent dans
l’organisme dans le but de comprendre les mécanismes physiopathologiques des différentes
altérations et maladies sanguines.
Cela se fait par l’évaluation des cellules sanguines circulantes : notamment leur
quantité (comptages) et leur morphologie.
Le compartiment central, formé par la moelle osseuse (localisée dans les os plats et
la tête des os longs), est le lieu de la production des cellules sanguines. Néanmoins, lors de
situations particulières (anémie sévère, leucocytose…), d’autres compartiments comme le
foie ou la rate peuvent aussi réaliser l’hématopoïèse qui sera alors secondaire.
Ex: Dans le cas d’une chienne souffrant d’un pyomètre, la demande en neutrophiles est trop
importante et la moelle osseuse n’est plus capable de produire assez de cellules sanguines.
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Production, Vie et Circulation des cellules sanguines
C’est pourquoi d’autres organes comme le foie, la rate ou encore les nœuds lymphatiques
réalisent une hématopoïèse secondaire pour compenser ce déficit.
Après leur production dans la moelle osseuse, les cellules sanguines passent dans le
secteur circulant (le plus intéressant en hématologie car on y fait la plupart de nos mesures).
On y retrouve donc des plaquettes et des globules rouges qui restent dans le secteur
circulant durant toute leur vie (durée de vie variable entre GR et plaquettes) mais qui
néanmoins peuvent être stockés dans la rate, ainsi que des leucocytes, des granulocytes,
des monocytes qui migrent dans les tissus et, des lymphocytes, dont le lieu de vie principal
est constitué par les organes lymphoïdes secondaires (nœuds lymphatiques
majoritairement).
Rem: Les granulocytes sont recrutés particulièrement dans les tissus infectés par des
bactéries où ils exercent leur activité bactéricide. Les monocytes se transforment en CPA ou
en macrophages dans les tissus. Les lymphocytes ont une circulation un peu particulière : ils
vont migrer dans les organes lymphoïdes secondaires (nœuds lymphatiques, MALT (du
système digestif), rate…).
Par conséquent, le secteur circulant interagit et échange des cellules avec des
organes producteurs (moelle osseuse), des organes de stockage (rate), des organes de
consommation (tissus infectés par exemple).
Lorsqu’on parle de secteur circulant, il faut garder à l’esprit que l’on a des interactions à la fois avec
l’organe de production des cellules sanguines qui est la moelle osseuse et à la fois avec les organes
qui ont une fonction de stockage (rate pour GR et PLT ou nœud lymphatiques pour lymphocytes) ou
les organes de consommation pour ce qui est des granulocytes et des monocytes.
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Plan du cours
Introduction............................................................................................................................................. 1
I. La production des cellules sanguines .............................................................................................. 4
a) Dans la moelle osseuse (essentiellement) .................................................................................. 4
b) La myélopoïèse ............................................................................................................................ 5
i. L’érythropoïèse............................................................................................................................ 6
ii. La granulopoïèse ....................................................................................................................... 10
iii. La monopoïèse .......................................................................................................................... 11
iv. La thrombopoïèse (cas un peu particulier de la myélopoïèse) ................................................. 12
c) La lymphopoïèse........................................................................................................................ 13
II. Vie et circulation des cellules sanguines ....................................................................................... 13
a) Les hématies .............................................................................................................................. 13
b) Les granulocytes ........................................................................................................................ 14
c) Les monocytes ........................................................................................................................... 15
d) Les lymphocytes..................................................................................................................... 16
e) Les plaquettes ........................................................................................................................... 17
Conclusion ............................................................................................................................................. 19
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La moelle osseuse se situe essentiellement dans les os plats et la tête des os longs.
Elle est le lieu de production, continue et intense, de deux types de tissus :
- Le tissu lymphoïde composé de cellules précurseur lymphoïdes qui donneront des LB, LT et
LNK
Il est important de différencier ces 2 tissus car si leur production initiale a bien lieu
dans la moelle, leur maturation est différente. Ceci aura des conséquences notamment sur
les effets sur ces cellules de certains agents de chimiothérapie ou certains agents
infectieux.
Tous ces tissus ont pour origine une même cellule totipotente qui est dotée d’un
pouvoir de multiplication et d’auto-renouvèlement et capable de se différencier en à peu
près n’importe quelle cellule (ces propriétés sont à la base de la thérapie des cellules
souches). Ces cellules totipotentes ressemblent à des petits lymphocytes et sont peu
présentes dans la moelle par rapport aux autres précurseurs.
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Production, Vie et Circulation des cellules sanguines
Ex: Dans la moelle osseuse d’une chienne atteinte d’un pyomètre, les cellules de soutien
sécrètent des cytokines stimulant la production de granulocytes neutrophiles permettant de
lutter contre l’infection.
b) La myélopoïèse
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Rem: Une atteinte sévère et non-sélective de la moelle est à l’origine de l’absence de toutes
ces cellules dans le sang.
La production étant intense et continue, la myélopoïese sera très sensible à tous les agents
qui atteignent les cellules en multiplication rapide (ex : agents de chimiothérapie, virus de
la parvovirose chez le chien…).
Figure 4 : La myélopoïèse
i. L’érythropoïèse
Figure 5 : L’érythropoïèse
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La maturation de son noyau est, pour les premiers stades, dépendante des vitamines
B12 et B9, puis consiste, pour les stades plus avancés, en une diminution de sa taille et une
condensation de sa chromatine jusqu’à devenir un noyau pycnotique qui sera expulsé de la
cellule au moment du passage du stade métarubricyte (érythroblaste acidophile) au stade
polychromatophile/réticulocyte (2 termes différents désignant la même cellule).
Rem : Une déficience en vitamine B12 ou B9, peut être à l’origine d’anémie mégaloblastique
(anomalies morphologiques des globules rouges). (Cf. cours sur anémies)
Quand les hématies sont saturées en hémoglobine, les mitoses s’arrêtent. Un défaut
d’acquisition ou une synthèse inadéquate d’hémoglobine par les cellules précurseurs des
globules rouges mènent donc à la poursuite des mitoses et à la formation d’érythrocytes de
plus petite taille (microcytes) à l’origine d’anémie microcytaire. Plusieurs causes sont
possibles : une principale est l’insuffisance en Fer (qui peut être due à une alimentation
inadéquate chez le jeune animal ou à des saignements chroniques) ; on parle alors d’anémie
ferriprive. (Cf. cours sur anémies)
Finalement, ce sont les réticulocytes (on les différencie des globules rouges matures
car ils contiennent encore un peu d’ARN ribosomial, responsable d’une légère coloration
bleue, et sont un peu granulaires, c’est-à-dire réticulés) qui sont libérés dans la circulation
sanguine. Ce sont les témoins dans le sang de la production médullaire et permettent ainsi
de différencier le caractère régénératif ou non d’une anémie (on regarde leur proportion
par rapport aux globules rouges matures). Si face à une diminution du nombre de globules
rouges circulants, on observe une augmentation de la production de réticulocytes dans le
sang, l’anémie est qualifiée de régénérative. Si ce n’est pas le cas et qu’on observe plutôt un
arrêt de la production, l’anémie est non régénérative.
Attention, chez le cheval, ce sont les globules rouges matures qui sont libérés et non
les réticulocytes. La détermination du type d’anémie ne pourra donc pas se faire en se
basant sur la proportion de réticulocytes en circulation.
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La régulation de l’érythropoïèse
L’érythropoïèse est principalement régulée par l’érythropoïétine (EPO), une hormone
essentiellement sécrétée par le rein (fibroblastes péri-tubulaires) mais aussi par le foie en
très petite quantité en cas d’anémie. Sa production est stimulée par l’hypoxie (troubles
respiratoires ou baisse du nombre de transporteurs d’oxygène dans le sang, c’est à dire de
globules rouges…).
Rem: Un CN en insuffisance rénale chronique est souvent atteint d’une anémie non
régénérative. Il possède des reins qui fonctionnent mal, synthétisent moins d’EPO donc la
production de globules rouges est diminuée.
Figure 6 : Photo d’un frottis médullaire ; toutes les cellules présentes correspondent à des cellules
précurseur des globules rouges à différents stades de maturation
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Rem: On peut également visualiser les GR avec une coloration au Bleu de Crésyl Brillant ou
au Nouveau Bleu de Méthylène.
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Chez les oiseaux et les reptiles comme on peut le voir ici en coloration classique, les
globules rouges sont nucléés comme les plaquettes (pas d’expulsion du noyau). On
différencie les réticulocytes (1) par la couleur de leur cytoplasme qui est plus bleu que celui
des érythrocytes (2) et par leur taille qui est plus grande que les plaquettes appelées
thrombocytes dans ces espèces (3).
ii. La granulopoïèse
Les granulocytes sont produits en 5 à 7 jours. Cette production, stimulée par les
processus inflammatoires (abcès, pyomètre, tumeur avec inflammation péri-tumorale etc.),
se déroule à partir d’une cellule blastique, le myéloblaste, dont le noyau s’allonge jusqu’à
prendre la forme de fer à cheval quand on arrive au stade de « band cell » (ou neutrophile
non segmenté). Ce « band cell » voit son noyau se lobé formant alors le granulocyte mature
(libéré dans le sang).
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Enfin, les granulocytes sont libérés au stade mature la plupart du temps mais on
observe aussi une libération de granulocytes immatures, neutrophiles non segmentés voire
des métamyélocytes et encore plus rarement des myélocytes, en cas d’inflammation sévère.
Ex: Lors d’une perforation digestive, une accumulation de liquide digestif dans la cavité
abdominale forme un foyer inflammatoire très intense (péritonite septique). La demande en
granulocytes pour lutter contre l’infection est accrue. Si elle devient trop importante, la
moelle osseuse libère alors des granulocytes matures et immatures.
iii. La monopoïèse
Les monocytes sont produits en 5 à 7 jours. Cette production, stimulée par des
processus inflammatoires, se déroule à partir d’un monoblaste qui se différencie en
promonocyte puis en monocyte. Les cellules sont libérées au stade mature mais sont quand
même capables de se multiplier et de se transformer une fois dans les tissus, (à l’inverse des
granulocytes où il n’y a plus de multiplication possible à partir du stade myélocyte).
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c) La lymphopoïèse
a) Les hématies
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Comme nous l’avons vu précédemment, les globules rouges sont libérés dans le
secteur circulant sous forme de réticulocytes. Leur maturation dure 1 à 2 jours. Les
érythrocytes matures formés restent dans le sang et ont une durée de vie moyenne assez
longue de 100 jours (entre 60 et 120 jours). En règle générale, plus l’animal est gros plus ses
hématies vivent longtemps.
Quand les globules rouges vieillissent, ceux-ci sont phagocytés par des
macrophages, présents dans la rate, qui récupèrent l’hème de l’hémoglobine qui est ensuite
transformé en bilirubine et recyclé. La rate est également un organe de « stockage » des
globules rouges, placé en parallèle de la circulation sanguine. Elle forme ainsi à la fois une
zone de réserve d’hématies et un lieu d’érythrolyse (physiologique et éventuellement
pathologique).
Rem: Les globules rouges stockés sont libérés par contraction splénique qui est liée
principalement à un stress adrénergique et entraîne une polyglobulie (augmentation de la
masse de globules rouges circulants).
b) Les granulocytes
Les granulocytes libérés sous forme mature, et parfois immature (notamment quand
il y a une forte demande de granulocytes par le tissu), ne restent pas longtemps dans le
secteur circulant (10-20 heures). Dans les vaisseaux, ils sont répartis en 2 groupes : les
granulocytes circulants et les granulocytes marginés. L’ensemble de ces granulocytes
migrent vers les tissus en fonction de la demande et y exercent leurs rôles respectifs
(pouvoir bactéricide des neutrophiles, lutte contre les infections parasitaires pour les
éosinophiles…). Leur durée de vie est non seulement courte dans le secteur circulant mais
également relativement courte dans les tissus : de 2 à 4 jours.
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Rem:
-Les CN ont autant de granulocytes marginés que de granulocytes circulants
- Il est important de prendre en compte la durée de vie relativement courte des granulocytes
dans le sang parce que dès qu’on a des perturbations de production de granulocytes dans la
moelle très rapidement on n’en aura plus dans le secteur circulant.
c) Les monocytes
Les monocytes ne restent pas longtemps dans le secteur circulant (10-20 heures). Ils
passent rapidement dans les tissus où ils ont une durée de vie longue (quelques mois) et,
comme nous l’avons dit précédemment, conservent leur capacité de multiplication. Leur
rôle est varié ; ils peuvent se différencier en macrophages s’occupant de « nettoyer » les
tissus, en cellules présentatrices d’antigènes impliquées dans l’immunité secondaire ou en
d’autres cellules.
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Figure 20 : Un monocyte présent dans le sang peut se différencier en macrophage dans les tissus
d) Les lymphocytes
Comme nous l’avons vu précédemment, les lymphocytes ne restent pas dans le sang
et sont situés en majorité dans les organes lymphoïdes où ils ont une durée de vie longue
(quelques mois). Sous l’effet d’une stimulation antigénique, ils peuvent se multiplier et être
libérés dans la circulation lymphatique. Malgré tout, on va retrouver des lymphocytes B et T
dans le sang car il ne faut pas oublier que la circulation lymphatique est reliée à la circulation
sanguine au niveau des capillaires et par le canal thoracique qui débouche dans la veine
cave.
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Production, Vie et Circulation des cellules sanguines
Rem: Les agents de chimiothérapie n’ont pas la même influence sur les lymphocytes dans la
mesure où ce ne sont pas des cellules en multiplication rapide (leur production n’est pas
intense, soutenue, permanente…)
Selon l’espèce, la taille des lymphocytes circulants n’est pas la même. Les Bovins ont
par exemple des lymphocytes de grande taille.
Dans les organes lymphoïdes on a essentiellement des petits lymphocytes. Lors d’une
stimulation antigénique ces derniers se multiplient et se transforment en cellules
lymphoïdes de plus grande taille (les cellules lymphoïdes blastiques) voire en plasmocytes, à
l’origine de la production des anticorps. Certaines de ces cellules lymphoïdes blastiques
peuvent parfois se retrouver dans la circulation.
e) Les plaquettes
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Comme les globules rouges, les plaquettes restent dans le secteur circulant où elles
ont une durée de vie moyenne de 10 à 14 jours (donc beaucoup plus courte que les globules
rouges mais plus longue que les granulocytes et les monocytes). Leur rôle essentiel est de
lutter contre les hémorragies en colmatant les brèches vasculaires au cours de l’hémostase
primaire. La rate est une zone de réserve en plaquettes et une contraction splénique
entraîne une augmentation de leur concentration dans le sang. L’observation d’amas de
plaquettes est à prendre en compte lorsque l’on étudie l’hémogramme (Cf. cours sur
l’Hémogramme et le Myélogramme).
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Conclusion
Il existe des moyens d’exploration permettant d’évaluer les cellules circulantes (l’hémogramme) ainsi
que la production des cellules circulantes (le myélogramme). Myélogramme et hémogramme seront
abordés dans le prochain cours.
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Production, Vie et Circulation des cellules sanguines
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Leucocytoses et leucopénies
Interprétation de la formule leucocytaire
Hemogramme blanc : Composé de :
Comptage leucocytaire donné par l’automate
Indications :
• Diagnostic (si suspicion) et suivi de processus inflammatoires : abcès ou autre… On fait une NF et
on va principalement examiner l’hemogramme blanc.
• Suivi de traitements et notamment traitements ayant un effet sur les cellules en multiplication
rapide (ex: chimiothérapie). C’est sur les leucocytes et notamment granulocytes neutrophiles qu’on
va voir en premier l’effet de la chimiothérapie (car ce sont eux qui ont la durée de vie la plus courte).
• Dépistage et diagnostic de certaines maladies sanguines sensus stricto qui vont toucher la lignée
blanche notamment leucémie (lignée granulocytaire, lymphoïde ou monocytaire) et myélodysplasie
(anomalie de production et de maturation des précurseurs leucocytaires mais sans avoir forcément
une quantité abondante de blastes en circulation comme c’est le cas lors de leucémies).
• Le sang périphérique, lieu de passage des leucocytes (ex : granulocytes marginés qui se
démarginent)
• Les tissus, lieu de destination des leucocytes : si on a un appel important ça va modifier soit en
hyper = granulocytose soit en hypo = granulopénie le nombre de leucocytes en circulation.
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Plan du cours
I. Granulocytes neutrophiles (PNN) :.................................................................................................. 3
1) Variations morphologiques ............................................................................................................. 3
a/ Notion de virage à gauche : ........................................................................................................ 5
b/ Le virage à droite : ...................................................................................................................... 6
c/ Changements toxiques (cytoplasmiques) : ................................................................................. 6
2) Variations quantitatives : ................................................................................................................ 7
a/ Neutrophilie : .............................................................................................................................. 7
Réaction leucémoïde ....................................................................................................................... 9
b/ Neutropénie .............................................................................................................................. 11
II. Granulocytes éosinophiles et basophiles (PNE et PNB): ................................................................... 14
1) Variations morphologiques : ......................................................................................................... 15
2) Variations quantitatives : .............................................................................................................. 15
a/ Eosinophilie ............................................................................................................................... 15
b/ Eosinopénie :............................................................................................................................. 16
c/ Basophilie : ................................................................................................................................ 17
III. Monocytes : ...................................................................................................................................... 17
1)Variations morphologiques ............................................................................................................ 17
2)Varations quantitatives .................................................................................................................. 19
a/ Monocytose .............................................................................................................................. 19
b/ Monopénie :.............................................................................................................................. 19
IV/ LYMPHOCYTES ................................................................................................................................. 20
1) Variations morphologiques : ..................................................................................................... 20
2) Variations quantitatives : .......................................................................................................... 21
a/ Lymphocytose : ......................................................................................................................... 21
b/ Lymphopénie : .......................................................................................................................... 22
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
1) Variations morphologiques
Appelés hétérophiles dans certaines espèces : oiseaux, reptiles et lapins, car contiennent des
granules secondaires qui seront colorés, visible à l’examen microscopique.
C’est dans cette lignée que l’on observera le plus fréquemment des anomalies.
Rappels CM1 : Intégralement produits dans la moelle en 4 à 6 j, s’il y a une forte demande, la
production peut accélérer pour répondre à cette demande. Ils entrent en circulation et y restent 10 à
20h.
Ils passent dans les tissus où ils ont un rôle bactéricide et de destruction des micro-organismes. On
distingue deux secteurs sur le schéma : secteur circulant et secteur marginé. Les PNN marginés
peuvent revenir dans le courant circulatoire suite à certains stimuli.
Chez les CN, CV et bovins, il y a environ la même quantité dans le secteur circulant que dans le secteur
marginé alors que chez le chat il y a trois fois plus de PNN marginés que de PNN circulants.
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Metamyelocyte : un peu plus immature, noyau plutôt ovale avec une encoche, cytoplasme
généralement un peu plus bleu qu’un neutrophile mature.
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Myelocyte : noyau complètement rond, cytoplasme généralement un peu plus bleu que le PNN
mature. On peut les voir soit suite à un foyer inflammatoire très sévère soit lors d’un processus
leucémique ou myélodysplasique.
Left shift = virage à gauche, fait référence à la courbe d’Arneth. Cette courbe classe les PNN en
fonction du nombre de lobes qu’ils présentent. Plus les PNN sont lobés plus ils sont classés à droite
sur la courbe, moins ils sont lobés plus ils sont à gauche : on parle de virage à gauche lorsqu’on a des
formes immatures en circulation (à retenir car on utilise ce terme fréquemment en hématologie).
Cela indique généralement un foyer inflammatoire modéré à sévère. Si les formes sont très
immatures (blastes) on suspecte une leucémie.
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
- Si on attend trop, les neutrophiles peuvent vieillir dans le tube (=changement in vitro)
- Autres : virus comme le FeLV chez le CT ou encore idiopathique dans certains cas
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Corps de Döhle = petit agrégat d’ARN (On les observe pour des foyers inflammatoires peu intenses :
dermatite assez extensive, bouche remplie de tartre avec du pus…)
Cytoplasme basophile = lors d’un foyer inflammatoire sévère : pancréatite, péritonite septique…
Cytoplasme devient bleu parce qu’il contient beaucoup d’ARN. C’est un changement plus sévère que
corps de Döhle.
On peut également parfois observer des agents infectieux dans le cytoplasmes des granulocytes
neutrophiles ; le plus souvent des morula d’Ehrlichia sp ou Anaplasma sp..
Hepatozoon = hémopathogène, forme de gros cachet blanc, peut être à l’origine d’une leucocytose
granulocytaire neutrophilique majeure.
2) Variations quantitatives :
a/ Neutrophilie :
Très fréquent.
Définition : Comptage (attention ce n’est pas un pourcentage) en neutrophiles > valeurs usuelles qui
varient en général entre 15 et 20.10^9 cellules/L
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Cause physiologique n°2 = stress aigu : il y a une décharge d’adrénaline, on en voit le plus
souvent sur des animaux jeunes ou très stressés. La décharge d’adrénaline peut être due à
un stress, une excitation, de la peur, ou un exercice intense. Cette décharge entraine une
neutrophilie généralement mature car le mécanisme associé est une démargination des
neutrophiles par augmentation du débit de circulation et perte d’adhérence causée par
l’adrénaline.
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Réaction leucémoïde
Associée au foyer inflammatoire mais cas particulier.
Réaction leucémoïde = leucocytose très sévère d’origine inflammatoire, mais dont la sévérité évoque
une leucémie granulocytaire chronique. Se corrige après traitement du foyer inflammatoire.
Comptage > 50 à 75 x 10^9/L.
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Causes possibles = foyer inflammatoire très sévère : - des inflammations suppuratives localisées non
contrôlées comme un pyomètre, des abcès très sévères type abdominaux qui percent et entrainent
une péritonite septique
- anémie hémolytique à médiation immune (= anémie secondaire à une production d’Ac dirigés
contre les GR),
- hépatozoon canis,
- BLAD = anomalie génétique qui fait que les neutrophiles ne peuvent plus aller dans le secteur
circulant) = Bovine Leukocyte Adhesion Déficiency…
3. Sévérité de la neutrophilie?
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
b/ Neutropénie
Peu fréquent par rapport à la neutrophilie.
Définition : Comptage ( attention pas en %) en neutrophiles < valeurs usuelles 2,5-3 x 10^9 / L.
Mécanismes :
• Baisse de la production
• Forte demande qui dépasse la production/libération de la moelle
• Destruction périphérique
• Séquestration
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Figure 9 : Trajet des PNN (en haut à gauche : la moelle, en bas à gauche le courant circulatoire)
Chez les bovins, c’est très fréquemment observé dans les premiers jours suivant le développement
du foyer inflammatoire. Le compartiment de réserve est faible dans cette espèce-là, la production
est physiologiquement peu importante et va être rapidement dépassée par un foyer inflammatoire :
il y a neutropénie, la moelle est stimulée, il y a hyperplasie de la lignée granulocytaire pouvant être
suivie d’une neutrophilie. Quasi systématiquement on a une neutropénie dans cette espèce si foyer
inflammatoire.
• Virage à gauche très rare (on la différencie donc d’un neutropénie secondaire à un foyer
inflammatoire sévère)
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
• Causes infectieuses: Virus entrainant destruction des précurseurs leucocytaires dans la moelle :
• Causes toxiques:
- Fougère,
- Griséofulvine (médicament),
- Œstrogène : administration, ou secondaire à une tumeur testiculaire chez le chien (plus
fréquemment). S’il y a déjà leucopénie ou, le plus souvent, panleucopénie (comptage bas
pour toutes les lignées), c’est de mauvais pronostic car même après castration on n’aura pas
un retour à la normale,
- phénylbutazone,
- chimiothérapie (détruit cellules néoplasiques mais aussi cellules précurseurs dans la moelle
car en multiplication rapide)… etc
Dommages à la MO:
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Si on a toujours les précurseurs et que la pyramide de maturation est respectée (on a une
moelle très cellulaire en raison d’une hyperplasie de la lignée granulocytaire) c’est
probablement une neutropénie par destruction périphérique à médiation immune.
Si il y a présence de cellules atypiques (quelle que soit leur origine), on s’orientera vers un
processus leucémique ou une myélodysplasie.
On peut enfin avoir une destruction des cellules précurseurs par agents infectieux, pas
toujours visibles (virus parvovirose, FeLV…) qu’on recherchera par des analyses PCR ou de la
sérologie.
Les basophiles présentent des granules plutôt violets chez le CN, plus pales et grisâtres chez CT,
apparaissent ronds chez le CT contrairement aux éosinophiles.
On les regroupe ici, car les causes de basophilie et d’éosinophilie sont presque les mêmes.
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Leucocytoses et leucopénies Interprétation de la formule leucocytaire
Figure 11 : Frottis sanguin : granulocytes basophiles (presque jamais visibles sauf, mais rarement,
chez le CV)
• Destruction parasites
- Hémostase (Héparine)
Essentiel à retenir pour leurs rôles : Ils sont associés à une destruction des parasites et les granules
contiennent de l’histamine qui est associée à des réactions d’hypersensibilité.
1) Variations morphologiques :
Il n’y en a pas vraiment.
2) Variations quantitatives :
a/ Eosinophilie
• Hypersensibilités :
- Asthme
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• Parasitisme :
- Ectoparasites (dermatoses)
- Parasites internes : vers du coeur (Dirofilaria immitis ou repens adultes dans le cœur et larves dans
le sang)
- Parasites tissulaires (Nématodes, Trématodes notamment en migration erratique dans les tissus et
qui vont engendrer une réponse inflammatoire)
- Chat : complexe granulome éosinophilique (maladie cutanée se traduisant par des plaques),
entérite éosinophilique, syndrome hyperéosinophilique…
• Dégranulation de mastocytes
• Syndrome hyperéosinophilique (comptage dépassant facilement 30 000 dans le sang, on n’a pas
vraiment de cause connue, ça aura la même présentation clinique que la leucémie éosinophilique
chronique, au final l’animal meurt).
b/ Eosinopénie :
Sans réel intérêt et signification clinique. Si on a un comptage inférieur aux valeurs usuelles on n’en
tient pas compte, ça peut éventuellement être associé à la prise de glucocorticoïdes ou
hypercorticisme.
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• Hypersensibilité
• Parasitisme
III. Monocytes :
1)Variations morphologiques
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Les monocytes font 2 à 2,5 fois le taille d’un GR. Les monocytes 3 à 3,5 fois un GR, un peu plus
grands que PNN. Ils peuvent être plurilobés, allongés, d’allure cérébroïde, chromatine plus
décondensée (donc plus claire) que les PNN, cytoplasme plus bleu que PNN, finement granulaire,
souvent contient des vacuoles (en blanc sur photo). On fait une comparaison par rapport aux PNN
parce que parfois un peu avoir du mal à faire la différence entre les deux notamment lorsqu’on a un
virage à gauche.
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2)Varations quantitatives
a/ Monocytose
Cause la plus fréquente : Foyer inflammatoire chronique principalement (rarement lors de
foyer inflammatoire aigu), indique une demande en macrophage tissulaire pour nettoyer le
foyer inflammatoire. Généralement modérée, environ 5. 10^9 monocytes/L monte rarement
au-dessus de 10. 10^9 monocytes/L.
Stress chronique : secondaire à une maladie systémique chronique, douleur ou stress
environnemental. Entraine une sécrétion augmentée de cortisol endogène responsable
d’une neutrophilie généralement mature qui peut être associée à une monocytose notament
chez le CN. Monocytose légère, jusqu’à 2 fois la limite supérieure : entre 1-1,5 10^9 cellules/L,
associé également à une lymphopénie = on parle de formule de stress.
Cause beaucoup moins fréquente : cause néoplasique = leucémies : deux types de leucémies
aigues : Leucémie aigue myélomonocytaire (LAM4) ou monocytaire (LAM5).
Histiocytose maligne = Processus néoplasique composé de macrophages/monocytes
néoplasiques. Entraine une monocytose parfois extrême (>50.0x109/L). Présence de
monocytes atypiques ou monoblastes en circulation. Si c’est très élevé c’est forcément un
processus néoplasique, ils ont une allure atypique en circulation.
b/ Monopénie :
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IV/ LYMPHOCYTES
1) Variations morphologiques :
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Rappels : Dans la circulation sanguine, on trouve peu de lymphocytes, le peu que l’on y trouve
sont principalement des Lymphocytes T mémoire (petits lymphocytes avec chromatine
relativement condensée, font la taille d’un ou deux GR mais pas plus, noyau très rond, très
peu de cytoplasme).
Chez la vache on peut observer des lymphocytes de plus grande taille (3-4 fois la taille d’un
GR) la chromatine parait plus décondensée donc plus claire que chez les autres espèces.
2) Variations quantitatives :
a/ Lymphocytose :
• Stress adrénergique :
- Peur, excitation, exercice décharge d’adrénaline
- S’accompagne d’une neutrophilie, +/- Monocytose (permet de différencier stress aigu de
stress chronique : lors d’un stress aigu il y a neutrophilie + lymphocytose alors que lors de
stress chronique, on observe une neutrophilie et une lymphopénie)
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• Lymphocytose néoplasique
- Prolifération néoplasique au niveau des nœuds lymphatiques (lymphome) ou de la moelle
osseuse, au niveau des précurseurs des lymphocytes (leucémie) : cela peut être du soit à une
mutation génétique, soit à des virus comme le virus de la leucose bovine et virus de la
leucémie féline (FelV), soit idiopathique.
- Lymphocytose mature ou blastique : On n’aura pas les mêmes cellules en circulation lors
d’une leucémie lymphoïde aigüe (cellules blastiques avec de nucléoles) et lors d’une leucémie
lymphoïde chronique (lymphoïdes bien différenciée).
- Légère à sévère
b/ Lymphopénie :
Relativement fréquentes car peuvent être secondaires à un stress :
• Cause n°1 : Stress (effet stéroïdien) chronique avec sécrétion de cortisol (secondaire à maladie,
douleur…) :
- Très fréquent
- Déplacement des lymphocytes sanguins vers organes lymphoïdes
- Effet lymphotoxique (induction apoptose)
- Inflammation aiguë (indépendant du stress)
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Polyglobulies
PLAN
I/ Termes et concepts : ............................................................................................................................ 2
1) Définitions : ..................................................................................................................................... 2
2) Synonymes : .................................................................................................................................... 2
II/ Causes : ............................................................................................................................................... 3
1) Pseudo-polyglobulie : ...................................................................................................................... 3
2) Polyglobulie vraie : .......................................................................................................................... 4
III/ Expression clinique : .......................................................................................................................... 5
1) Hyperviscosité sanguine : ................................................................................................................ 5
a/ Deux principales causes : ............................................................................................................ 5
b/ Conséquences de l’hyperviscosité sanguine :............................................................................. 5
2) Principaux symptômes : .................................................................................................................. 5
a/ Signes cutanés : ........................................................................................................................... 5
b/ Signes oculaires : ......................................................................................................................... 5
c/ Signes neurologiques : ................................................................................................................ 6
d/ Diathèse hémorragique : ............................................................................................................ 6
IV/ Diagnostic : ........................................................................................................................................ 6
1) Critères cliniques : ....................................................................................................................... 6
2) Critères paracliniques : ................................................................................................................ 6
3) Critères biologiques : ................................................................................................................... 7
V/ Traitement : ........................................................................................................................................ 8
1) Phlébotomie : la saignée ................................................................................................................. 8
2) Traitement plus spécifique lié à la cause : ...................................................................................... 9
VI/ Conclusion :........................................................................................................................................ 9
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Les polyglobulies
I/ Termes et concepts :
1) Définitions :
Cela peut se confondre avec une augmentation du nombre de GR dans le sang en parallèle des
paramètres corrélés : augmentation de l’hémoglobinémie et de l’hématocrite.
2) Synonymes :
On peut encore utiliser le terme d’érythrocytose mais cela désigne une prolifération de la lignée
érythrocytaire seulement.
Un dernier terme pouvant être utilisé est celui d’érythrémie qui est utilisé comme un synonyme de la
polycythémie essentielle.
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Les polyglobulies
II/ Causes :
1) Pseudo-polyglobulie :
Dans ces deux cas, il ne s’agit pas d’une polyglobulie permanente et absolue comme dans la
définition !
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Les polyglobulies
2) Polyglobulie vraie :
- Sécrétion d’EPO car il y a une stimulation de cette sécrétion (hypoxie ou hypoxémie) ce qui
correspond à une sécrétion adaptée, physiologique : (type polyglobulie d’altitude quand l’animal est
en altitude élevée depuis un moment, maladie pulmonaires chroniques dans laquelle l’hématose
n’est pas suffisante, les échanges au niveau pulmonaires ne le sont pas non plus, cardiopathie
congénitale cyanogène lorsqu’il y a un shunt droite/gauche et puis dans certaines anomalies comme
les hémoglobinopathies dans lesquelles l’affinité de l’hémoglobine pour l’O2 n’est pas suffisante, on a
une methhémoglobinie à caractère cyanogène.
- Réponse inappropriée = hyper-sécrétion pathologique, on pense donc aux tumeurs rénales (là où
se fait la sécrétion d’EPO), à des néoplasies extra-rénales, à certaines affections rénales non
tumorales. A ce moment-là il y a sécrétion d’EPO sans forcément qu’il y ait une hypoxie. En dehors de
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Les polyglobulies
l’EPO certaines endocrinopathies peuvent être à l’origine de polyglobulie type hyperthyroïdie (en
particulier chez le chat), hypercorticisme ou acromégalie mais de moindre importance.
2) Principaux symptômes :
a/ Signes cutanés :
Vasodilatation périphérique (HVS) :
- Hyperhémie des muqueuse : muqueuses particulièrement rouges ou plus foncées (suivant l’origine,
s’il y a une hypoxie et que donc l’on est sur des altérations cyanogènes, on aura plutôt des
colorations dans le violet ou en tout cas du foncé)
- Erythème
b/ Signes oculaires :
Examen de l’œil et des annexes :
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- Fond d’œil : vaisseaux tortueux, voire hémorragies du fond d’œil (ce qui peut conduire
secondairement à des troubles fonctionnels, visuels)
Signes fonctionnels
- Cécité
c/ Signes neurologiques :
Désorientation, torpeur, stupeur, comas (chez l’Homme on signale en premier signes des
maux de tête)
Faiblesse
Ataxie, troubles locomoteurs
Crises convulsives
Cécité, amaurose
d/ Diathèse hémorragique :
Epistaxis
Autres saignements muqueux : gingivorragies, hématurie, hémorragies gastro-intestinales…
Hyphéma, hémorragies du fond d’œil
IV/ Diagnostic :
Pour la plupart des polyglobulies, leur mise en évidence se fait par les analyses : on voit le taux
d’hématocrite et l’hémoglobinémie particulièrement élevés). Mais il peut y avoir d’autres signes
permettant de poser l’hypothèse d’une polyglobulie.
1) Critères cliniques :
Ce sont les syndromes d’hyperviscosité sanguine et éventuellement la cyanose qui peut exister.
Après ces éléments de suspicion clinique, outre la caractérisation biologique et une fois qu’on a mis
en évidence une augmentation de l’hématocrite, de la globulinémie ou de la libération des GR, on va
mettre en œuvre des examens qui vont permettre de la caractériser.
2) Critères paracliniques :
Radiographie thoracique : car des troubles pulmonaires chroniques peuvent éventuellement
être à l’origine d’une polyglobulie
Echographie abdominale : parce qu’on a évoqué également des malformations ou tumeurs
rénales potentielles pouvant en être à l’origine
Echographie cardiaque : troubles cardiaques peuvent être la cause, la radiographie permet
de voir un gros cœur mais ne permet pas de mise en évidence d’un shunt ou des anomalies
de la circulation intra cardiaque, c’est l’écho qui le permettra
Autres examens
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Les polyglobulies
3) Critères biologiques :
Protéines sérique
EPO, qui peut être accessible notamment chez le CN
Gaz sanguins, PaO2 pour caractériser l’hypoxie, un peu moins facilement réalisable
Méthémoglobine
Autres hormones
Culture de cellules de la moelle osseuse (si on pense que c’est une polyglobulie primitive
correspondant à une affection tumorale de la moelle)
Une fois que l’on a caractérisé l’existence de la polyglobulie par les résultats de l’hémogramme, on va
en premier vérifier qu’on n’est pas dans le cas le plus fréquent qui est une pseudo-polyglobulie liée à
une déshydratation. Ensuite si on élimine la possibilité que la cause soit une déshydratation, on
rentre dans le cadre d’une polyglobulie vraie et à ce moment-là, le premier des examens
complémentaires auquel on doit penser est la radiographie thoracique. On recherche donc des
anomalies à la radiographie. On peut éventuellement compléter avec une échocardiographie si on a
un jeune animal qui présente un souffle à l’auscultation ou une cyanose (et qu’on pense qu’il peut y
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Les polyglobulies
avoir des communications interventriculaires et potentiellement des shunts…) et l’idéal serait d’avoir
les gaz sanguins et la pression partielle en O2 mais c’est délicat en pratique.
- Soit on n’a pas ces signes d’anomalies à ces trois examens complémentaires: on a recourt à une
échographie abdominale. On recherche une tumeur rénale potentielle voire un autre type de tumeur
ou une anomalie non tumorale au niveau du rein (dans ce cas-là l’échographie peut être un peu plus
délicate pour la caractériser).
Si on trouve une tumeur ou anomalie rénale, on sera dans le cas d’une polyglobulie secondaire
inappropriée. Ici aussi on peut faire un dosage d’EPO, qui risque d’être élevé (hypersécrétion rénale).
Si on n’a toujours rien : c’est-à-dire si l’échographie abdominale n’amène pas au diagnostic d’une
tumeur rénale ou anomalies du rein, à ce moment-là, il faut doser l’EPO (c’est nécessaire):
- Soit l’EPO est élevé, on est également dans le cas d’une polyglobulie secondaire inappropriée (sans
qu’on n’ait mis en évidence de tumeur rénale, mais on rappelle qu’il peut s’agir d’autres tumeurs
sécrétantes).
Chez l’Homme on a mis en évidence des tumeurs cérébelleuses pouvant en être l’origine.
- Soit l’EPO est normal : cas d’une polyglobulie primitive liée à un phénomène tumoral concernant la
moelle osseuse hématopoïétique.
V/ Traitement :
1) Phlébotomie : la saignée
But = faire tomber l’hématocrite dans des valeurs en dessous de 55% chez le chien et en dessous de
50% chez le chat.
En même temps que l’on enlève des GR, on apporte des liquides : perfusion de NaCl.
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Les polyglobulies
La saignée peut être utilisée momentanément sur un animal qui a des valeurs très élevées et sur
lequel on cherche à prévenir la formation de thrombo-embolies ou l’accentuation des troubles
hémorragiques.
Mais sinon on met en général en place un traitement plus spécifique, lié à l’origine de la polyglobulie.
VI/ Conclusion :
On verra peu de polyglobulies absolues en pratique. Mais on verra relativement souvent des pseudo-
polyglobulies par hémoconcentration lors des déshydratations.
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Les polyglobulies
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PLAN
I. Physiopathologie des anémies ...................................................................................................................... 2
1) Définition .................................................................................................................................................. 2
2) Expression clinique ................................................................................................................................... 2
3) Caractérisation d’une anémie ................................................................................................................... 2
a) L’intensité de l’anémie ...................................................................................................................... 3
b) Les valeurs des constantes érythrocytaires et l’hémogramme associé ............................................ 3
c) L’étude des réticulocytes ....................................................................................................................... 4
d) Les autres analyses utiles .................................................................................................................. 7
4) Mécanismes physiopathologiques............................................................................................................ 8
a) Les hyperhémolyses .......................................................................................................................... 8
i. Les hyperhémolyses corpusculaires/globulaires ............................................................................... 8
ii. Les hyperhémolyses extra-corpusculaires .................................................................................... 9
b) Les hémorragies .............................................................................................................................. 12
c) Les insuffisances quantitatives de l’érythropoïèse .............................................................................. 13
d) Les insuffisances qualitatives de l’érythropoïèse ............................................................................ 14
II. Conduite du diagnostic et principales anémies ........................................................................................... 15
1) Anémies d’origine périphérique ............................................................................................................. 15
a) Les hémorragies aiguës ................................................................................................................... 16
b) Les hyperhémolyses ........................................................................................................................ 16
i. Caractéristiques générales .............................................................................................................. 16
ii. Hyperhémolyse corpusculaire .................................................................................................... 18
iii. Hyperhémolyses infectieuses ..................................................................................................... 18
iv. Hyperhémolyses immunologiques.............................................................................................. 19
v. Hyperhémolyses toxiques ........................................................................................................... 21
vi. Hyperhémolyses mécaniques ..................................................................................................... 22
2) Anémies centrales .................................................................................................................................. 23
a) Les anémies microcytaires hypochromes ....................................................................................... 23
b) Les anémies macrocytaires normochromes ou hypochromes ........................................................ 25
c) Les anémies normocytaires normochromes ....................................................................................... 25
Conclusion ............................................................................................................................................................. 26
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
1) Définition
Une anémie est une diminution de la concentration en Hb du sang périphérique et/ou
de la masse érythrocytaire.
Aujourd’hui, par souci de précision, l’OMS considère que l’on doit combiner
l’hématocrite et la concentration en Hb du sang périphérique. Ce n’est pas simplement l’un
ou l’autre qu’il faut mesurer mais les deux car, par exemple, dans le cas d’une hémolyse
intravasculaire, l’hémoglobine quitte l’hématie mais reste dans le plasma (l’hémoglobinémie
ne sera pas détectée même s’il y a une anémie).
Les principales causes d’erreur de mesure sont liées à une hémoconcentration ou une
hémodilution (moins de plasma, l’hématocrite paraîtra à la valeur normale alors qu’elle est
diminuée).
2) Expression clinique
Bien que le tableau clinique général soit globalement le même, il existe différents
types d’anémies selon leur intensité, leur rapidité d’installation, l’âge du patient et son état
cardio-vasculaire.
- L’intensité de l’anémie
- La valeur des constantes érythrocytaires et l’hémogramme
- L’état des réticulocytes
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
a) L’intensité de l’anémie
L’intensité d’une anémie est jugée en fonction de l’état clinique de l’animal et de
l’hématocrite. Selon sa valeur, l’anémie est qualifiée de légère, modérée, sévère ou très
sévère (cf. Fig 1).
Rem : Lors d’anémie très sévère, on considère que le pronostic vital de l’animal est engagé ;
une transfusion est impérative.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Pour quantifier leur présence dans le torrent circulatoire, soit on procède à un comptage
manuel au microscope après coloration par un colorant supravital (Nouveau Bleu de
Méthylène ou Bleu de Crésyl Brillant). On fait la moyenne, sur environ 10 champs, du
pourcentage de réticulocytes par rapport aux GR. Soit, on utilise un automate qui réalise
lui-même la numération. Dans ce cas, la coloration se fait au thiazole orange qui se fixe à
l’ARN (cytométrie de flux).
Les réticulocytes ponctués sont considérés comme des formes tardives des réticulocytes,
ils sont relativement abondants chez le CT et doivent être différenciés des réticulocytes
agrégés qui sont les seuls pris en compte.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Une anémie non régénérative traduit un phénomène central et donc une atteinte
potentielle de la moelle osseuse hématopoïétique, les précurseurs de la lignée rouge ne
donnant pas les cellules finales.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Rem : Il existe des anémies à la fois centrales et périphériques. Par exemple, dans le cas des
anémies immunologiques : les précurseurs peuvent être détruits car ils ont les mêmes Ag que
les hématies périphériques. C’est, toutefois, beaucoup plus rare.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
De plus, la biopsie permet une caractérisation histologique (et non plus seulement
cytologique comme avec le myélogramme).
- Le diagnostic des maladies infectieuses par sérologie, biochimie ou PCR peut aussi
être source d’informations.
- Des tests génétiques peuvent aussi être réalisés, dans la mesure où il existe des
maladies à support génétiques étant à l’origine d’une anémie.
4) Mécanismes physiopathologiques
a) Les hyperhémolyses
C’est l’hématie elle-même qui n’est pas normale. Ce type d’hyperhémolyse repose sur
une anomalie héréditaire. Trois cas sont envisageables : des anomalies de la membrane du
GR, des anomalies de l’hémoglobine ou des déficits enzymatiques.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Enfin, parmi les hyperhémolyses corpusculaires ayant pour origine des déficits
enzymatiques on compte, les déficits en Pyruvate Kinase chez les CT Abyssin, Somali, de race
commune pour lesquels la transmission est autosomale récessive et chez les CN Basenji,
Beagle, West Highland White terrier, Cairn terrier, Caniche nain, Chihuahua et l’Esquimeau
américain miniature pour qui on ne connait pas le mode de transmissin génétique et les
déficits en Phosphofructokinase (PFK) transmis sur un mode autosomal récessif chez les CN
Springer spaniel anglais et de façon non connue chez les CN Cocher américain, Whippet et
les races croisées.
Ces anémies corpusculaires, par hyperhémolyses, qui surviennent chez le jeune animal, sont
relativement rares en clinique (mort assez rapide).
Origine immunologique
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Figure 7a
Figure 7b
Certains toxiques ont tendance à détruire les GR par oxydation et peuvent donc être
à l’origine d’une hyperhémolyse extra-corpusculaire.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Notamment, chez le CT, l’hémoglobine est relativement peu stable et très sensible à de
nombreux oxydants. Chez le CN comme chez le CT, la première cause d’anémie
hyperhémolytique extra-corpusculaire est le paracétamol. Les principales autres causes sont
détaillées ci-dessous.
CHAT CHIEN
Paracétamol Paracétamol
Oignons : Préparations alimentaires Oignons,
(petits pots pour bébés entre autres) Ail (Allium sativum),
Allium tuberosum : Chips, sauces diverses
Bleu de méthylène Zinc : Corps étrangers (pièces, objets métalliques),
crèmes et onguents
Phénazopyridine Naphtalène (anti-mite)
Benzocaïne Antagoniste de la vit. K
Venin Venin
Plomb Plomb
Figure 8 : Tableau récapitulatif des causes toxiques d’hyperhémolyse extra-corpusculaire les
plus fréquentes chez nos carnivores domestiques
Rem :
Ceci se produit lorsqu’un élément fait obstacle à la circulation des GR dans certains
sites. Le GR s’en trouve abimé ou détruit, ce qui aboutit ainsi à une anémie. Parmi
ces éléments on trouve :
-Les tumeurs vasculaires, comme l’Hémangiosarcome qui a tendance à envahir les
vaisseaux en détruisant les GR, et les autres pathologies tumorales
-Les Vasculites ou vascularites
-Les conséquences de la Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
-Les prothèses valvulaires
-Les parasites cardiaques/gros vaisseaux comme, les helminthes dans le cas de
Dirofilariose cardio-pulmonaire
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
b) Les hémorragies
Les hémorragies se différencient par leur évolution, leur impact sur l’hémostase ainsi
que les types de saignements qu’elles engendrent.
Dans tous les cas, il faut attendre un certain délai (Cf. I.3)c)) pour caractériser une anémie
par hémorragie. En effet, pour une hémorragie récente, il n’y aura pas de diminution de
l’hématocrite et de l’hémoglobinémie avant 4 à 24h.
En ce qui concerne les types de saignements, ils sont, soit, externalisés comme de
l’épistaxis, par exemple, soit internes ie cavitaires suite, par exemple, à un traumatisme
(AVP) ou après la prise d’anti-coagulants. Les hémorragies internes sont souvent associées à
un hémothorax ou un hémopéritoine.
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- L’Aplasie médullaire
Cette hémopathie se caractérise par la raréfaction (altération quantitative) de la
moelle osseuse dont la traduction est une diminution des globules rouges mais aussi
des globules blancs et des plaquettes. On note donc une pancytopénie
(thrombopénie et leucopénie). Ses origines sont multiples et varient en fonction des
espèces.
Rem : La Griseofulvine est utilisée pour la tiegne et le chloramphénicol chez le veau pour
donner une coloration plus blanche à la viande. Les hydrocarbures aromatiques (benzène,
toluène, xylène…) peuvent être utilisés pour nettoyer de la peinture sur un chien.
- L’envahissement médullaire
Dans ce cas-là, le tissu hématopoïétique est remplacé par une autre population de
cellules telles que des cellules (hématopoïétiques) tumorales. Elles engendrent de la
fibrose au sein du tissu médullaire.
- L’Erythroblastopénie
C’est la destruction ciblée des précurseurs de la lignée rouge qui est notamment mise
en jeu lors de la Pure Red Cell Aplasia (PRCA), une érythroblastopénie isolée.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
- Des troubles de la synthèse de l’ADN au niveau des cellules souches, plus ou moins
spécifiques de l’érythropoïèse. Ils sont dues selon les cas, à une carence en folates et
vitamine B12 (rare mais existe chez les CN Schnauzer géant), à des hémopathies
malignes et chimiothérapies anticancéreuses ou, à une infection par les rétrovirus
félins type FeLV ou FIV.
- Des troubles de la synthèse de l’Hb qui amène à des GR anormaux. Ils sont dus selon
les cas à une carence en fer (et en cuivre), à un trouble de l’utilisation du fer (pertes
de sang chroniques type saignements occultes digestifs ou parasitisme, sevrage,
hépatopathies, inflammations chroniques) ou, à une intoxication au plomb.
- Des troubles de la régulation de l’erythropoïèse qui peuvent être causés par une
insuffisance rénale (défaut de synthèse de l’EPO), une insuffisance thyroïdienne ou
une insuffisance hypophysaire. Ces deux dernières sont très peut décrites.
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UE : Hématologie-cytologie - Hem cyto : CM06bis Les anémies
Diagnostic spécifique : S’il n’y a pas de cause avérée de saignements, l’anémie est d’origine
non traumatique et il faut explorer l’hémostase. On cherche la présence d’hématome(s),
pétéchies, hématurie… etc.
b) Les hyperhémolyses
i. Caractéristiques générales
Caractéristiques cliniques et paracliniques : Pour chacune des hyperhémolyses, il convient de
repérer les signes d’hémolyses détaillés ci-après.
Un ictère
C’est le signe d’une hémolyse extravasculaire. En effet, physiologiquement, les vieux
GR sont détruits dans la moelle osseuse hématopoiétique et dans le foie et, dans des
cas pathologiques, la rate exerce aussi un rôle important aboutissant à une
accumulation anormale de bilirubine.
Dans le cas d’une hémolyse intravasculaire, il n’y a pas de bilirubine donc pas
forcément d’ictère visible.
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Un plasma modifié
En parallèle, on fait une prise de sang et on regarde la couleur du plasma. On aura
soit un plasma rouge causé par une hémolyse intravasculaire, soit un plasma plutôt
jaune liée à une hyperbilirubinémie. Au niveau biochimique, on regarde la
bilirubinémie et l’hémoglobinémie.
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Un hémogramme significatif
Il nous indique une anémie qui est régénérative, normocytaire (même si tendance
macrocytaire) et normochrome. Sur le frottis sanguin, on s’intéresse aux inclusions
érythrocytaires (protozoaires ou autres), et on regarde la morphologie des GR (dans
le cas d’hyperhémolyse acquise par exemple).
Dans certain cas, il est possible de confirmer le diagnostic par des tests génétiques car on
connait le mode de transmission de certaines maladies. Dans les cas où on a des doutes sur
le fonctionnement enzymatique, il faut aussi explorer le métabolisme. Enfin, on procède au
dosage de la methémoglobine.
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Par exemple, lors d’une suspicion de piroplasmose/babésiose chez le CN, le frottis sanguin
est obligatoire et les inclusions érythrocytaires recherchées sont les piroplasmes. Les
Babesias peuvent être bigéminées, quadrigéminées en crois de malte ou seules dans la
cellule sanguine. Parfois, le prélèvement n’est pas très riche et les inclusions sont difficiles à
voir. En France, on voit des grandes Babesia type Babesia canis.
Chez le CT, il y a quelques rares cas de babesiose, à ce moment-là c’est le Cytauxzoon felis
(petite forme de babésies difficiles à voir).
Chez le CT, on rencontre plus fréquemment Mycoplasma haemofelis, une bactérie, qui n’a
pas une position intracellulaire mais épicellulaire ie qu’elle se trouve en surface de l’hématie.
Elle est responsable de hémobartonellose féline. Bien que difficilement identifiables, ces
baectéries sont reconnaissables lorqu’elles sont nombreuses.
Enfin, après avoir fait l’hémogramme et le frottis sanguin, si cela ne suffit pas au diagnostic,
on réalise des tests spécifiques des maladies infectieuses.
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Pour distinguer les deux, on prend la goutte de sang qui dans les deux cas présente une
agglutination, on rajoute la même quantité de NaCl à 0,9% (chez le CN) ou 2 à 3 fois la
quantité de NaCl (chez le CT) et on mélange. Si on est en présence de rouleau-formations, la
goutte reprend un aspect normal, si c’est une agglutination immunologique il y a persistance
de l’agglutination.
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v. Hyperhémolyses toxiques
Les plus fréquentes sont les anémies par oxydation de l’hémoglobine. Elles sont très
caractéristiques et se repèrent au frottis sanguin par la présence de corps de Heinz qui sont
formés par précipitation de l’hémoglobine en région péri-membranaire. Ils sont plus rares
chez le CN que chez le CT
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Les causes de présence des corps de Heinz autres que l’anémie sont détaillées ci-dessous en
fonction de l’espèce.
Aussi, dans ce type d’anémie, on a souvent des eccentrocytes qui sont des GR avec
une déformation/ un dépôt périphérique lié à l’instabilité de l’hémoglobine.
Figure 23 : Frottis sanguin avec figures de poïkylocytose (ou echinocytes ; il est difficile de
différencier)
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On peut aussi observer sur le frottis des schizocytes et des kératocytes qui sont des GR de
formes diverses.
2) Anémies centrales
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Dans la mesure où ce type d’anémie est pratiquement toujours lié aux anomalies de
Fer, il faut explorer le métabolisme du Fer. On s’intéresse donc à la sidérémie, au TIBC pour
Total Iron Binding Capacity à savoir la capacité totale de fixation du Fe, à la ferritine et enfin
à la réserve médullaire en Fer via une coloration spéciale, la coloration de Perls.
Selon les résultats, on distingue deux anémies : les anémies ferriprives et les anémies
inflammatoires. Dans les deux cas on a une sidérémie basse, mais dans un cas c’est dû au fait
que le fer est stocké dans les macrophages (anémies inflammatoires) alors que dans l’autre il
y a une véritable carence (anémie ferriprive) : on les différencie par la mesure de la ferritine
(autrefois on utilisait la TIBC mais maintenant c’est la ferritine).
le
Rem : N = Normale
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Les anémies sidéroblastiques sont très rares et généralement, on se trouve dans la partie
gauche du diagramme. Pour les anémies ferriprives, on recherche des saignements occultes
(méléna, hématurie…) et la ferritine est basse et pour les anémies inflammatoires, il y a des
foyers inflammatoires que l’on peut rechercher. Parmi ces trois types, les plus fréquentes
sont les anémies inflammatoires mais elles ne sont pas systématiquement détectées avec
cette démarche diagnostique. De plus dans ce cas, la maladie évolue dans la chronicité.
A retenir : Les anémies inflammatoires liées au processus inflammatoire sont les plus
fréquentes : elles ne sont pas systématiquement microcytaires hypochromes (elles
peuvent être microcytaires normochromes avant voire normocytaire normochrome au
début du phénomène inflammatoire). En général elles sont modérées avec peu de
répercussion. En général accompagnées de signes inflammatoires parllèles : une
leucocytose et des protéines de l’inflammation élevées.
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Rq : On peut aller au myélogramme directement après avoir confirmé qu’il s’agit d’une
anémie centrale si jamais on a un processus néoplasique ou une atteinte de plusieurs lignées,
en particulier si jamais en plus de l’anémie on a une atteinte des plaquettes (thrombopénie)
ou des leucocytes (leucopénie), c’est-à-dire si l’on a une polycytopénie.
Conclusion
Le diagnostic des anémies passe par une hiérarchisation rigoureuse des informations. Tout
d’abord, on réalise une anamnèse, on récolte les commémoratifs et on fait un examen clinique de
l’animal. Ensuite, le cœur du diagnostic repose sur la réalisation et l’analyse détaillée de
l’hémogramme. Il permet la confirmation de l’anémie, la quantification du phénomène et oriente le
diagnostic étiologique. Enfin, les examens complémentaires doivent être réalisés du plus simple (et
moins onéreux) au plus complexe.
ATTENTION : Il faut bien retenir que l’étude des réticulocytes est primordiale dans la distinction
entre anémie centrale et anémie périphérique. Il faut réaliser leur comptage au moins à deux
reprises avec un délai (qui dépend de l’espèce) entre chaque.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
- Test négatif, les hématies non agglutinées vont progressivement sédimenter et donner un
petit dépôt dense central dans les puits.
- Test positif, un voile d’hématies persiste et est la conséquence de la formation des ponts
inter-hématies dus à l’anti-globuline, qui maintient les hématies accrochées sous la forme
d’un réseau les empêchant de sédimenter.
Test de Coombs idirect
Il est réalisé sur le sérum du malade et permet de révéler la présence des autoanticorps dans
le sérum du malade.
Tout d’abord, on incube le sérum du malade avec des globules rouges témoins d’un donneur
de la même espèce (à partir d’un sang prélevé sur anticoagulant). Si le sérum contient des auto-
anticorps anti-érythrocytaires, ceux-ci vont se fixer sur les globules rouges du donneur et former un
revêtement, dans la mesure où ces auto-Ac sont spécifiques d’une espèce mais pas d’un individu. Ils
vont donc être capables de reconnaitre des hématies d’un autre individu de la même espèce.
Dans un deuxième temps, on utilise un sérum anti-globulines (comme pour le test direct), qui
va entraîner une hémagglutination.
CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Cas cliniques
Contenu
I/ Cas de Figatelle (Basset fauve de Bretagne) et Mozart (chat) : ........................................................... 2
1) Figatelle : Basset fauve de Bretagne ........................................................................................... 2
2) Mozart : Chat croisé siamois ....................................................................................................... 4
3) Hypothèses pour expliquer les anomalies des résultats de Mozart et Figatelle......................... 6
4) Rappel : Autre type de stress = le stress chronique (= stress dû aux glucocorticoïdes)............. 7
II/ Cas de Chronos : Chien Jack Russel..................................................................................................... 7
III/ Cas de Dolly : Chienne Golden Retriever ........................................................................................... 9
IV/ Leucogramme et foyer inflammatoire :........................................................................................... 11
1) Lien entre Chronos et Dolly : ..................................................................................................... 11
2) Leucogrammes des foyers inflammatoires aigus et chroniques ............................................... 12
A/ Foyer inflammatoire aigu ......................................................................................................... 12
B/ Foyer inflammatoire chronique ................................................................................................ 12
C/Différence entre foyer inflammatoire et stress ......................................................................... 13
V/ Cas clinique : à nouveau Figatelle ..................................................................................................... 14
VI/ A retenir !......................................................................................................................................... 18
VII/ Autres cas non vus en cours : diaporama disponible sur vétotice, les diapos ont été
copiées/collées ici, pas besoin d’y aller................................................................................................. 19
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Cas cliniques
Figatelle est un Basset fauve de Bretagne d’un an, présenté pour castration : aucune anomalie(s)
à l’examen clinique. On fait un bilan de santé avec notamment une hématologie. On fait
l’hématologie sur l’appareil du laboratoire (Sysmex 2000iV, qui fonctionne à la fois par variation
d’impédance et par cytométrie de flux) et par un automate ne fonctionnant que par impédance
(VetABC).
Hémato-cytologie :
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Cas cliniques
Rappels : - Par impédance, résultats en cloche avec en abscisse taille des cellules et en ordonnée la
fréquence relative de chaque taille.
- Il y a 10 x plus de GR que de plaquettes (que l’on pourrait trouver sur le graphe des GR), le 3 e
graphique à droite est un zoom de celui du milieu.
Sur la feuille du Sysmex, le graphique en haut à gauche est celui des globules blanc, il permet la
différenciation leucocytaire, à chaque nuage (couleur) correspond une population :
Neutrophiles en turquoise
Eosinophiles en rouge
Lymphocytes en violet
Monocytes en vert
Pour Figatelle, les WBC (White Blood Cell) : le comptage de leucocytes est normal, la valeur est dans
l’intervalle des valeurs usuelles : OK.
Plus bas on trouve le différentiel de ces globules blancs (NEUTRO, LYMPH, MONO, EO, BASO).
Les neutrophiles sont légèrement au-dessus des valeurs usuelles (13,73.10^9/L), légère neutrophilie.
LYMPH, MONO, EO et BASO sont dans l’intervalle des valeurs usuelles (OK).
RBC : OK
HGB : OK
HCT : OK
MCV (=Mean Cell Volume ; Volume globulaire moyen) : OK
MCHM (Mean Concentration Hemoglobin Content : CGMH) : OK
PLT : OK
Pas d’anomalies sur les graphiques, si on avait des jeunes GR ils seraient à droite du nuage des GR
matures (graphique au milieu à droite).
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Au frottis sanguin :
On voit des hématies (rondes avec pâleur centrale pour la plupart, ce qui est normal) et certaines
avec plein de petites pointes, ce sont des échinocytes (ils n’ont pas de signification clinique), des PNN
matures et des plaquettes. Pas d’anomalie au frottis.
Nous interpréterons les résultats de Figatelle et Mozart en même temps dans le petit 3). Nous allons
d’abord voir les résultats de Mozart.
Clinique :
Mozart est un chat croisé siamois de 3 ans, présenté pour son vaccin, (l’examen clinique a été très
rapide car le chat est intouchable : « c’est une terreur »…).
Hémato-cytologie :
On retrouve (fig.4) les graphiques du sysmex. On a un comptage de blancs dans l’intervalle des
valeurs usuelles, les neutrophiles également mais les lymphocytes mêmes s’ils sont encore dans
l’intervalle des valeurs usuelles sont relativement élevés : 7,3.10^9/L alors que chez le chat on est
plutôt autour de 2-3.10^9/L physiologiquement.
En regardant les graphiques par impédance, on voit que le graphe est concordant avec le fait qu’on a
beaucoup de lymphocytes : le nuage des lymphocytes est relativement gros (habitude à prendre à la
longue).
Rappel pour graphique par impédance des leucoytes : normalement on a les monocytes entre les
lymphocytes (les plus petites) et les granulocytes (principalement neutrophiles).
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Le graphique semble concordant avec les valeurs : on a une courbe en cloche plus importante pour
les lymphocytes.
On peut noter un graphique anormal des plaquettes pour l’impédance : il y a une mauvaise
séparation entre le graphique des PLT et celui des GR, ici il y a chevauchement, cela indique soit que
l’on a de grosses plaquettes qui sont prises pour des GR (assez fréquent chez le chat, sûrement le cas
ici), soit des petits globules rouges qui sont pris pour des plaquettes. C’est une erreur liée à la mesure
par impédance.
Au frottis sanguin :
On voit à nouveau des échinocytes (pas significatif cliniquement, c’est souvent un artéfact de
séchage ou un sang qui n’a pas été traité tout de suite). On voit bien que les plaquettes sont grosses.
On voit également un amas plaquettaire, ça induit une sous-estimation du comptage plaquettaire car
les plaquettes en faisant partie ne sont plus comptées. Les cellules plus foncées que l’on voit sur la
figure 3 sont les lymphocytes (le noyau prend toute la place dans la cellule).
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Les glucocorticoïdes vont entrainer une neutrophilie (démargination + libération moelle osseuse,
le comptage peut doubler) et une lymphopénie (monocytose (chien), éosinopénie) c’est la
différence avec le stress aigu, même si on fera aussi la différence grâce à la clinique (âge, état
général…).
Clinique
Chien Jack Russel de 10 ans, présenté pour des troubles de la miction. Il présente une dysurie
(=difficulté à uriner), une Pollakiurie* (=douleur à la miction) et une hématurie (=présence de sang
dans les urines).
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Résultats hémato-cytologie
Leucoytose un peu plus importante que chez Figatelle due à une neutrophilie un peu plus importante
que ce que l’on observait chez Figatelle : 22 500 neutrophiles/microlitre.
A l’inverse de ce que l’on avait pour Figatelle, on observe d’autres anomalies notamment une légère
lymphopénie : 950 lymphocytes/microlitre.
On a également une légère éosinopénie : non significatif, ça peut être secondaire au stress ou foyer
inflammatoire sévère, mais on n’en tient pas compte.
Le comptage des monocytes, des GR et celui des basophiles sont dans leurs intervalles des valeurs
usuelles. CGMH et VGM sont également dans leurs intervalles des valeurs usuelles.
Entre PLT et GR pas de retour complet à zéro mais c’est valable, on voit bien qu’il n’y a pas de
chevauchement.
La seule grosse anomalie ici c’est la leucocytose neutrophilique avec une lymphopénie.
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Cas cliniques
Frottis sanguin
On peut voir un lymphocyte qui n’est pas rond, on voit souvent cela sur les frottis, cela n’a pas de
signification, on reconnait le lymphocyte au fait que son noyau prend toute la place.
Suspect d’une prostatite bactérienne : Neutrophilie modérée associée à une légère lymphopénie.
La neutropénie au frottis sanguin apparaît mature, on n’a pas de neutrophiles non segmentés en
circulation.
Clinique
Dolly, chienne Golden Retriever de 5ans, présentée pour des vomissements aigus et une anorexie
assez sévère, elle est très abattue, présente une hyperthermie (39,1°C) et elle est déshydratée à 10%,
elle a été mise sous perfusion. A la palpation abdominale, elle a une douleur relativement
importante.
Différents tests sont effectués notamment cette hématologie.
Hémato-cytologie
Le comptage de blanc est haut: 42.10^9/L (leucocytose sévère) ceci peut être du soit à un foyer
inflammatoire sévère soit à un processus néoplasique (hémopathie maligne).
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Cas cliniques
Leucocytose due à une augmentation du nombre de neutrophiles : 36.10^9 neutrophiles/L.
Lymphopénie plus marquée que ce qu’elle était pour Chronos, s’accompagnant d’une monocytose
modérée et d’une éosinopénie (mais non significative).
Les autres lignées sanguines sont normales : comptage des GR dans l’intervalle des valeurs usuelles.
MCV légèrement inférieur aux valeurs usuelles et CGMH légèrement supérieure aux valeurs usuelles
(=artéfact/erreur dans la mesure), mais on ne considère pas ces écarts aux valeurs usuelles comme
significatives car il n’y a pas d’anémie.
Comptage des plaquettes également dans l’intervalle des valeurs usuelles : 474 000 plaquettes /
microlitre.
A retenir : WBC très haut : on pense à un processus inflammatoire (infectieux ou non) ou processus
néoplasique.
Au niveau des graphiques, le graphe par mesure optique avec nuage de points des globules blancs
est anormal : les nuages se superposent. Il n’est pas fiable. Il faut vérifier au frottis sanguin.
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Cas cliniques
Frottis sanguin
On observe des neutrophiles immatures avec noyau en forme de fer à cheval (=band cell). On voit
aussi des neutrophiles au stade métamyélocyte (rare mais s’observe quand foyer inflammatoire très
sévère).
Si on voyait la courbe d’Arneth, on observerait ici un virage à gauche : foyer inflammatoire sévère.
Hypothèses diagnostiques :
On avait 2 exemples avec Chronos et Dolly d’hémogrammes caractérisés par une neutrophilie qui
caractérisait un foyer inflammatoire : pour Chronos c’était une prostatite bactérienne, donc un foyer
inflammatoire modéré qui se traduit par une neutrophilie mature.
Pour Dolly, le foyer inflammatoire était plus sévère, la leucocytose était plus marquée, caractérisée
par la présence de neutrophiles immatures en circulation. L’examen hématologique fait par
l’automate nous permet de suspecter le foyer inflammatoire mais à confirmer par frottis sanguin.
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est très sévère, que c’est vraiment trop important ou que dans l’espèce (par exemple chez les vaches)
la capacité de production de neutrophiles par la moelle est faible, l’animal va être dépassé par le
foyer inflammatoire et on se retrouve avec une neutropénie (très peu de neutrophiles en circulation,
possibilité d’en voir des immatures).
Dans le cadre d’un foyer inflammatoire chronique : quand le foyer inflammatoire perdure,
généralement la moelle se met à produire suffisamment de neutrophiles pour répondre à la
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Cas cliniques
demande et cela s’accompagne d’une neutrophilie mature. On a en plus une monocytose qui traduit
la demande en macrophage du foyer inflammatoire pour le nettoyage du site inflammatoire.
On peut également avoir une lymphocytose, ce n’est pas fréquent mais cela peut arriver dans le
cadre du foyer inflammatoire chronique causé par certains types de maladies : maladies à médiation
immune, ehrlichiose…
La première chose à regarder c’est la clinique. On peut aussi rechercher des protéines de
l’inflammation (cf. cours de bioch), puis on regarde au frottis, on peut regarder la présence de virage
à gauche, des changements cytoplasmiques…
Par exemple entre Figatelle et Chronos. La neutrophilie n’est pas due au même phénomène.
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Cas cliniques
Il est présenté pour abattement et anorexie depuis 48h, à l’examen clinique muqueuses pâles,
TRC<2s, tachycardie, tachypnée. Aucune autre anomalie (pas de douleur à la palpation abdominale,
pas de gros nœuds lymphatiques…).
On fait une analyse hématologique, en effet, vu que l’on voit des muqueuses pâles on suspecte une
anémie donc on fait une NF.
D’abord, il faut la qualifier en termes de sévérité : Elle est ici modérée à sévère car l’hématocrite,
le nombre de globules rouges et la concentration en hémoglobine sont modérément inférieures aux
valeurs usuelles.
Puis on la qualifie selon le VGM et la CGMH: Normocytaire (VGM dans l’intervalle des valeurs
usuelles) et hyperchrome ce qui n’est normalement pas possible car les globules rouges sont
saturées en hémoglobine ; la CGMH supérieure aux valeurs usuelles correspond donc à un artéfact
Puis il faut déterminer si l’anémie est régénérative ou non : il faut faire un comptage
réticulocytaire qui peut être donné par l’automate s’il utilise la technique de cytométrie de flux et
doit être réalisé par un comptage manuel (coloration au bleu de cresyl brillant ou Nouveau Bleu de
Méthylène) en cas de comptage par impédance.
Rq : Par rapport à l’IDR (Indice de Distribution des Rouges = mesure de la variation de taille des
cellules, c’est-à-dire renseigne sur l’anisocytose) : ici les GR sont de taille variable. C’est le seul
paramètre que l’on peut utiliser (avec un automate par impédance qui ne les détermine pas) pour
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évaluer la présence possible de réticulocytes en circulation (les réticulocytes sont plus grands que les
globules rouges matures : l’IDR augmente donc quand ils sont en grand nombre). Si l’IDR est élevé, on
penche plutôt en faveur d’une anémie régénérative. Attention cependant, un IDR peut être élevé
dans d’autres situations qu’une anémie régénérative (exemple : Anémie non-régénérative avec
présence de nombreux macrocytes secondaire au FeLV chez le chat.
Attention erreur sur le schéma : Réticulocytes : 4,5 x 2,97 x 10 000 = 121 500 réticulocytes/microlitre
(à corriger sur schéma, on prend les chiffres du tableau).
En règle générale, on considère qu’une anémie est régénérative quand le comptage réticulocytaire
est supérieur à 60 000-80 000 réticulocytes/uL en circulation (ceci à moduler suivant la sévérité de
l’anémie : cf ci-dessous). Du coup ici on est largement au-dessus, on peut donc considérer l’anémie
régénérative car on constate un effort de la moelle à produire de nouveaux GR.
Dans les tableaux que l’on retrouve dans la littérature, plus l’anémie est sévère, plus on est exigeants
en nombre de réticulocytes en circulation pour considérer que l’anémie est régénérative, mais ce
sont uniquement des valeurs théoriques qui ne tiennent pas compte de la cinétique de production
des GR.
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Ici chez Figatelle, cela fait seulement 48h qu’il est malade, donc la moelle n’est pas encore à
sa pleine capacité pour produire des GR. Normalement il faut 5 à 7 jours pour produire des GR,
quand elle est très stimulée, la moelle peut produire des GR en 2 à 4 jours mais là c’est encore trop
tôt.
La photo présente, avec coloration au nouveau bleu de méthylène ou au bleu de crésyl
brillant, les réticulocytes avec cette coloration vont apparaître avec de petits agrégats basophiles
(correspondant à du réticulum endoplasmique qui s’est agrégé).
Figure 20 : Résultats d’un automate fonctionnant par mesure optique (Lasercyte ici)
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Sur cet automate, on peut déterminer si l’anémie est régénérative en regardant le nuage de
réticulocytes (nuage rose). C’est une autre façon de « compter » les réticulocytes.
Après avoir déterminé si l’anémie est régénérative ou non régénérative, on passe au frottis
sanguin.
Ce qui est anormal sur ce frottis ce sont les corps de Heinz. C’est de la couleur de
l’hémoglobine, mais cela correspond à de l’hémoglobine qui a été oxydée, qui forme des petits amas
en périphérie des GR.
Cause de l’anémie : c’est une anémie par dommages oxydatifs, la cause la plus commune
chez le chien c’est l’ingestion d’oignons. Cela provoque une anémie légère à modérée, là elle était
plutôt marquée chez Figatelle.
Les globules rouges contenant des corps de Heinz vont circuler lentement dans la rate et
vont être phagocytés par les macrophages.
Traitement : C’est une anémie relativement bénigne, cela rentre généralement dans l’ordre. Un
traitement de soutien (fluidothérapie notamment) est généralement suffisant.
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VI/ A retenir !
A retenir : Quand on suspecte une anémie la première chose à faire c’est de la confirmer par une
NF. Puis il faut la caractériser, sa sévérité, ensuite par VGM et CGMH, savoir si l’anémie est
régénérative, cela va permettre d’orienter le diagnostic (le plus souvent une anémie régénérative
est macrocytaire et hypochrome, car on a de gros GR pas encore totalement saturés en
hémoglobine). Pour déterminer si l’anémie est régénérative, il faut réaliser un comptage
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réticulocytaire (manuel, avec une coloration spéciale ou un comptage automatique par un
automate fonctionnant par mesure optique).
Remarque : Pour Figatelle on avait une CGMH élevée, c’était probablement à cause de la présence de
corps de Heinz.
Pour finir, si l’anémie est régénérative, on a deux grands mécanismes : hémorragie ou hémolyse avec
pour ces deux grands mécanismes plusieurs causes possibles.
VII/ Autres cas non vus en cours : diaporama disponible sur vétotice,
les diapos ont été copiées/collées ici, pas besoin d’y aller
Geisha : Leucémie avec plein de leucocytes immatures en circulation (comptage de leucocytes très
élevé) et une anémie qui était due à un étouffement des lignées rouges et plaquettaires.
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Fiches utiles :
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القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء