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Université Abou Bakr Belkaid Département de français Master 1.

SL

Module
Écrits universitaires

NOTE DES ENSEIGNANTES


Voici le corrigé de l’activité 2 du TD 6 de la séquence 3, Dégager la structure d’un texte.

Ne regardez le corrigé qu’une fois l’exercice réalisé.

Rappel de la consigne : Retrouvez la composition en 4 paragraphes du texte suivant

Le langage et la pensée

Lorsqu’on parle des rapports entre le langage et la pensée, on donne à ce dernier


terme un sens très large : on considère non seulement la réflexion et la connaissance,
mais aussi l’imagination, l’affectivité, l’espoir, la volonté, bref, toute la vie
§1
psychologique qui peut être manifestée par le langage. L’existence de cette vie cachée,
mal connue, n’est d’ailleurs que l’hypothèse indispensable pour expliquer le
comportement en général, et principalement le comportement linguistique.

Deux points de vue s’offrent pour étudier les rapports entre le langage et la pensée :
le point de vue social ; le langage est un moyen d’agir sur autrui ; la vie en société se
§2 réduirait à peu de chose si l’homme ne parlait pas. le point de vue du locuteur ; tout
homme peut lorsqu’il est seul, se parler mentalement ou écrire afin d’objectiver ses
idées ; cela lui permet de les étudier, de les coordonner, de bâtir des théories.

Avant d’acquérir notre langage articulé, le bébé utilise un langage inarticulé : il


constate très rapidement que ses cris font venir sa mère, c’est-à-dire que ses cris ont
une influence sur elle ; dès lors il se met à crier dans l’intention de faire venir sa mère.
Ainsi il transforme un rapport de cause à effet en un rapport de moyen à but : c’est
§3
cela le langage. Une fois qu’il a découvert son pouvoir sur son entourage, c’est-à-dire
la signification de son langage, l’enfant est prêt à acquérir le langage articulé, le
langage de ses ainés. Puisque la fonction primordiale du langage comme un moyen
d’agir sur l’auditeur, non comme un moyen d’expression.

Cette définition se confirme lorsqu’on cherche ce qu’il y a de commun à tous les


actes de langage articulé. Toute phrase remplit l’une des quatre fonctions suivantes :
§4 informer l’auditeur, l’interroger, lui donner un ordre, le prendre à témoin d’un vœu ;
il n’existe pas d’autre possibilité. Or ces quatre fonctions ont ceci de commun qu’elles
constituent trois façons d’agir sur l’auditeur. Même celui qui, croyant à

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l’envoutement, profère des imprécations alors qu’il est seul, s’adressent aux forces de
la nature dans l’espoir qu’elles lui obéiront.

Eric BUYSSENS, Le langage, Encyclopédie de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1968

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